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mardi, 26 septembre 2017

Hérésies, Amoris Laetitia et Pape François: Saint Jean Paul II mène 101 à 7

Hérésies, Amoris Laetitia et Pape François: Saint Jean Paul II mène 101 à 7

images.jpegSaint Jean Paul II fut accusé de 101 hérésies. Les 7 de François sont bien maigres. Encore faire des efforts.

Le tweet intéressant d'Austen Ivereigh  

 

lundi, 25 septembre 2017

Amoris Laetitia: les 7 hérésies (sic!) du Pape François

Amoris Laetitia: les 7 hérésies (sic!) du Pape François

Lien: correction filiale

pape.jpgAu moyen de paroles, d’actions et d’omissions et par des passages du document « Amoris laetitia », Votre Sainteté a soutenu, de manière directe ou indirecte (avec quelle connaissance de cause, nous ne le savons pas et nous ne voulons pas en juger), les propositions fausses et hérétiques suivantes, propagées dans l’Eglise aussi bien de façon officielle que par acte privé :

1. « Une personne justifiée n’a pas la force avec la grâce de Dieu d’accomplir les commandements objectifs de la loi divine, comme si certains commandement étaient impossibles à observer pour celui qui est justifié ; ou comme si la grâce de Dieu, en produisant la justification d’un individu, ne produisait pas invariablement et par sa nature la conversion de tout péché grave, ou comme si elle ne suffisait pas à la conversion de tout péché grave. »

2. « Les chrétiens qui ont obtenu le divorce civil de leur conjoint avec lequel ils étaient validement mariés et ont contracté un mariage civil avec une autre personne (alors que leur conjoint était en vie) ; ceux qui vivent ‘more uxorio’ avec leur partenaire civil et ont choisi de rester dans cet état en toute conscience de la nature de leur action et en toute conscience de la volonté de demeurer dans cet état, ne sont pas nécessairement en état de péché mortel et peuvent recevoir la grâce sanctifiante et grandir dans la charité ».

3. « Un chrétien peut être pleinement conscient d’une loi divine et peut volontairement choisir de la violer dans une matière grave mais ne pas être en état de péché mortel comme résultat de cette ‘action’ ».

4. « Une personne, tout en obéissant à la loi divine, peut pécher contre Dieu en vertu de cette même obéissance ».

5. « La Conscience peut véritablement et correctement juger que parfois les actes sexuels entre des personnes qui ont contracté entre elles un mariage civil, bien que l’une ou deux d’entre elles soient sacramentellement mariées avec une autre personne, sont moralement bons, demandés ou commandés par Dieu ».

6. « Les principes moraux et les vérités morales contenues dans la Révélation Divine et dans la loi naturelle n’incluent pas d’interdits négatifs qui défendent absolument certains types d’actions qui par leur objet sont toujours gravement illicites ».

7. « Notre Seigneur Jésus Christ veut que l’Eglise abandonne sa discipline constante de refuser l’Eucharistie aux divorcés remariés et de refuser l’absolution aux divorcés remariés qui ne manifestent pas de repentir pour leur état de vie et une ferme intention de s’amender ».

Ces propositions contredisent toutes des vérités qui sont divinement révélées et que les catholiques doivent croire avec l’assentiment de la foi divine. […] Il est nécessaire pour le bien des âmes que leur condamnation soit rappelée par l’autorité de l’Eglise.

Correction d'Amoris Laetitia: seul Mgr Fellay l'a signé. Aucun Cardinal ou évêque en communion avec Rome

Correction d'Amoris Laetitia: “Aucun cardinal ou évêque en communion avec Rome” ne l’a signée, souligne Andrea Tornielli

fellay_correctio_filialis.jpg

 

Correction d'Amoris Laetitia: seul Mgr Fellay l'a signé. Aucun Cardinal ou évêque en communion avec Rome

(Zenit) Pour le “vaticaniste” et historien italien Andrea Tornielli – dans Vatican Insider – la soi-disant « correction » d’Amoris laetitia contient “7 présumées fausses affirmations que les signataires déduisent de leur interprétation du document papal”. Autrement dit, sept fausses interprétations.

A minuit, heure de Rome, le 23 septembre 2017, le texte a été publié en six langues, et accuse “Amoris laetitia”, l’exhortation apostolique qui noue la gerbe de deux synodes (2014-2015) sur la famille, de contenir “sept hérésies”.

Le texte a été remis au pape le 11 août. Parmi les 62 signataires de 20 pays (22 se sont ajoutés aux 40 premiers) le banquier italien Ettore Gotti Tedeschi, ancien président de l’institut financier du Vatican (IOR), congédié sous Benoît XVI en 2012.

“Aucun cardinal ou évêque en communion avec Rome” ne l’a signée, souligne Andrea Tornielli, mais des prêtres, des chercheurs, des journalistes, des bloggers “anti-François” et le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay.

Dans l’entretien dont nous publions des extraits, le philosophe italien Rocco Buttiglione au contraire avait mis en avant la doctrine « traditionnelle » mise en oeuvre par le document du pape François.

N.B. Le document de 26 pages est flou, très peu compréhensible, rempli d'imprécisions et de demi-vérités. 

dimanche, 24 septembre 2017

Amoris Laetitia: correction filiale adressée au Pape François

Amoris Laetitia et Pape François: « Une correction filiale concernant la propagation d’hérésies »

Lien: Le Suisse Romain, la conscience comme sanctuaire

Lien: Amoris Laetitia, les 7 hérésies du Pape François

Portant pourtant la date de Sainte Claire d'Assise, les 26 pages ne sont justement pas claires, mais floues, imprécises et peu compréhensibles.

Mgr Fellay, de la FSSPX (Ecône), est l'un des signataires; pourtant il est suspendu "ad divinis" par l'Eglise catholique romaine. A noté qu'aucun théologien de renom ne font partis de la liste. 

Site Internet de la correction filiale

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fellay_correctio_filialis.jpgSource: La Porte Latine - Blog de Jeanne Smits

« Très Saint-Père, C'est avec une profonde tristesse, mais poussés par la fidélité envers Notre Seigneur Jésus-Christ, par l'amour pour l'Eglise et pour la papauté, et par dévotion filiale envers votre personne nous sommes contraints d'adresser à Votre Sainteté une correction à cause de la propagation d'hérésies entraînée par l'exhortation apostolique 'Amoris laetitia' et par d'autres paroles, actions et omissions de Votre Sainteté. »

C'est par ces mots que commence une lettre de 26 pages rédigée le 16 juillet 2017 et signée par 40 clercs catholiques et universitaires laïcs a été remise au pape François le 11 août 2017.

Puisqu’aucune réponse n’a été reçue du Saint-Père, elle est rendue publique aujourd’hui, le 24 septembre 2017, Fête de Notre-Dame de la Merci et de Notre-Dame de Walsingham.

La lettre, ouverte aux nouveaux signataires, a maintenant les noms de 62 clercs, dont Mgr Bernard Fellay, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, et universitaires laïcs de 20 pays, qui représentent également d’autres personnes qui n’ont pas la liberté d’expression nécessaire pour signer.

Son titre est en latin : Correctio filialis de haeresibus propagatis (littéralement : « Une correction filiale concernant la propagation d’hérésies »). Elle affirme que le pape, par son Exhortation apostolique Amoris laetitia ainsi que par d’autres paroles, actions et omissions en rapport avec celle-ci, a effectivement soutenu sept propositions hérétiques par rapport au mariage, à la vie morale et à la réception des sacrements, et qu’il a été à l’origine de la diffusion de ces opinions hérétiques au sein de l’Eglise catholique.

La Porte Latine du 24 septembre 2017

Cette lettre de correction comporte trois parties principales.

Dans la première partie, les signataires expliquent pourquoi, en tant que catholiques croyants et pratiquants, ils ont le droit et le devoir d’adresser une telle correction au souverain pontife. Le droit ecclésiastique lui-même requiert que les personnes compétentes ne restent point silencieuses lorsque les pasteurs de l’Eglise induisent le troupeau en erreur. Cela n’entraîne aucun conflit avec le dogme catholique de l’infaillibilité pontificale, puisque l’Eglise enseigne qu’un pape doit satisfaire à des critères stricts pour que ses paroles puissent être considérées comme infaillibles. Le pape François n’a pas rempli ces critères.

Il n’a pas déclaré que ces positions hérétiques sont des enseignements définitifs de l’Eglise, pas plus qu’il n’a déclaré que les catholiques devraient les croire avec l’assentiment de la foi. L’Eglise enseigne qu’aucun pape ne peut soutenir que Dieu lui aurait révélé quelque nouvelle vérité que les catholiques seraient obligés de croire.

La deuxième partie de la lettre est la partie essentielle, puisqu’elle contient la « correction » proprement dite. Elle établit la liste des passages d’Amoris laetitia où des positions hérétiques sont insinuées ou encouragées, puis elle énumère les paroles, les actes et les omissions du pape François qui font comprendre, au-delà de tout doute raisonnable, que celui-ci veut voir les catholiques interpréter ces passages d’une manière qui est, de fait, hérétique (3). En particulier, le pape a directement ou indirectement approuvé les croyances selon lesquelles l’obéissance à la loi de Dieu peut se trouver être impossible ou non souhaitable, et selon lesquelles l’Eglise soit parfois accepter que l’adultère soit considéré comme compatible avec le fait d’être un catholique pratiquant.

La partie finale, sous le titre « Elucidation », aborde les deux causes de cette crise unique. L’une des causes est le « modernisme ». Théologiquement parlant, le modernisme est la croyance que Dieu n’a pas transmis des vérités définitives à l’Eglise qu’elle doit continuer d’enseigner dans un sens exactement identique jusqu’à la fin des temps.

Les modernistes tiennent que Dieu ne communique à l’homme que des expériences, sur lesquelles les êtres humains peuvent réfléchir, de manière à affirmer des choses variées sur Dieu, la vie et la religion ; mais de telles affirmations ne sont que provisoires, et ne sont jamais des dogmes fixes. Le modernisme a été condamné par le pape saint Pie X (4) au début du XXe siècle, mais il a connu un regain au milieu de ce siècle. La confusion importante et persistante qui s’est installée dans l’Eglise catholique à travers le modernisme oblige les signataires à rappeler la vraie définition de la « foi », de l’« hérésie », de la « révélation » et du « magistère ».

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source: FSSPX

Amoris Laetitia: correction filiale adressée au Pape François

exhortation_amoris_laetitia_in_vatican_city_2.jpgLien: Cath.ch

Le 16 juillet 2017, plusieurs clercs et universitaires laïcs ont adressé au pape François une correctio filialis, correction filiale, rendue publique ce dimanche 24 septembre. Ils y relèvent sept hérésies contenues dans l’exhortation apostolique Amoris lætitia.

 

Actualités en présente ci-dessous le résumé, suivi de la liste des signataires. 

On peut lire et télécharger ici le texte in extenso de la Correctio filialis. Un site a été spécialement créé : www.correctiofilialis.org ; on pourra s’y reporter pour avoir des informations sur la diffusion de la Correctio filialis.

Cette critique très documentée fait suite aux Dubia sur Amoris lætitia (19 septembre 2016) des quatre cardinaux, Walter Brandmüller, Raymond L. Burke, Joachim Meisner et Carlo Caffarra, – ces deux derniers étant décédés cette année, respectivement le 5 juillet et le 6 septembre. Ils y demandaient respectueusement au pape François de « faire la clarté » sur cinq points hétérodoxes d’Amoris lætitia.

Les Dubia, restés sans réponse, furent suivis d’une demande d’audience de la part de leurs auteurs (25 avril 2017). Audience non accordée.

Le 29 juin 2016, 45 théologiens avaient fait parvenir au cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège des Cardinaux une nouvelle étude critique portant sur 19 points d’Amoris lætitia. Critique, elle aussi, restée sans réponse.

Dans la liste des 62 signataires de la Correctio filialis on retrouve plusieurs noms figurant déjà dans celle des 45 théologiens de 2016, mais parmi les nouveaux noms on notera celui de Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, seul évêque à avoir signé le document, pour l’heure car - comme l’indique la présentation résumée de la Correctio filialis - la liste des signataires demeure ouverte.


Résumé de la Correctio filialis

Une lettre de 26 pages signée par 40 clercs catholiques et universitaires laïcs a été remise au pape François le 11 août 2017. Puisqu'aucune réponse n'a été reçue du Saint-Père, elle est rendue publique aujourd'hui, le 24 septembre, fête de Notre-Dame de la Merci et de Notre-Dame de Walsingham. La lettre, ouverte aux nouveaux signataires, a actuellement les noms de 62 clercs et universitaires laïcs de 20 pays, qui représentent également d'autres personnes qui n'ont pas la liberté d'expression nécessaire pour signer. Son titre est en latin : Correctio filialis de haeresibus propagatis (littéralement : « Une correction filiale concernant la propagation d’hérésies »). Elle affirme que le pape, par son Exhortation apostolique Amoris laetitia ainsi que par d’autres paroles, actions et omissions en rapport avec celle-ci, a effectivement soutenu sept propositions hérétiques par rapport au mariage, à la vie morale et à la réception des sacrements, et qu'il a été à l’origine de la diffusion de ces opinions hérétiques au sein de l’Eglise catholique. Ces sept hérésies ont été exprimées par les signataires en latin, langue officielle de l’Eglise.

Cette lettre de correction comporte trois parties principales. Dans la première partie, les signataires expliquent pourquoi, en tant que catholiques croyants et pratiquants, ils ont le droit et le devoir d’adresser une telle correction au souverain pontife. Le droit ecclésiastique lui-même requiert que les personnes compétentes ne restent point silencieuses lorsque les pasteurs de l’Eglise induisent le troupeau en erreur. Cela n’entraîne aucun conflit avec le dogme catholique de l’infaillibilité pontificale, puisque l’Eglise enseigne qu'un pape doit satisfaire à des critères stricts pour que ses paroles puissent être considérées comme infaillibles. Le pape François n’a pas rempli ces critères. Il n’a pas déclaré que ces positions hérétiques sont des enseignements définitifs de l’Eglise, pas plus qu'il n’a déclaré que les catholiques devraient les croire avec l’assentiment de la foi. L'Eglise enseigne qu'aucun pape ne peut soutenir que Dieu lui aurait révélé quelque nouvelle vérité que les catholiques seraient obligés de croire.

La deuxième partie de la lettre est la partie essentielle, puisqu’elle contient la « correction » proprement dite. Elle établit la liste des passages d’Amoris laetitia où des positions hérétiques sont insinuées ou encouragées, puis elle énumère les paroles, les actes et les omissions du pape François qui font comprendre, au-delà de tout doute raisonnable, que celui-ci veut voir les catholiques interpréter ces passages d’une manière qui est, de fait, hérétique. En particulier, le pape a directement ou indirectement approuvé les croyances selon lesquelles l’obéissance à la loi de Dieu peut se trouver être impossible ou non souhaitable, et selon lesquelles l’Eglise sait parfois accepter que l’adultère soit considéré comme compatible avec le fait d’être un catholique pratiquant.

La partie finale, sous le titre « Elucidation », aborde les deux causes de cette crise unique. L’une des causes est le « modernisme ». Théologiquement parlant, le modernisme est la croyance que Dieu n’a pas transmis à l’Eglise des vérités définitives qu'elle doit continuer d’enseigner dans un sens exactement identique jusqu’à la fin des temps. Les modernistes tiennent que Dieu ne communique à l’homme que des expériences, sur lesquelles les êtres humains peuvent réfléchir, de manière à affirmer des choses diverses sur Dieu, la vie et la religion ; mais de telles affirmations ne sont que provisoires, et ne sont jamais des dogmes fixes. Le modernisme a été condamné par le pape saint Pie X au début du XXe siècle, mais il a connu un regain au milieu de ce siècle. La confusion importante et persistante qui s’est installée dans l’Eglise catholique à travers le modernisme oblige les signataires à rappeler la vraie définition de la « foi », de l’« hérésie », de la « révélation » et du « magistère ».

Une deuxième cause de la crise est constituée par l’influence apparente des idées de Martin Luther sur le pape François. La lettre montre comment Luther, fondateur du protestantisme, avait sur le mariage, le divorce, le pardon et la loi divine des idées qui correspondent à celles promues par le pape en paroles, en actions et par omission. Elle met également en évidence la louange explicite et sans précédent qu’a faite le pape de l’hérésiarque allemand.

Les signataires ne s’aventurent pas à juger du degré de conscience avec lequel le pape François a propagé les sept hérésies qu'ils énumèrent. Mais ils insistent avec respect pour qu’il condamne ces hérésies, qu'il a directement ou indirectement soutenues.

Les signataires professent leur fidélité à la Sainte Eglise romaine, assurant le pape de leurs prières et implorant sa bénédiction apostolique.

Dr. Gerard J. M. van den Aardweg
European editor, Empirical Journal of Same-Sex Sexual Behavior

Prof. Jean Barbey
 Historian and Jurist, former Professor at the University of Maine

Fr Claude Barthe
Diocesan Priest

Philip M. Beattie BA (Leeds), MBA(Glasgow), MSc (Warwick), Dip.Stats (Dublin)
Associate Lecturer, University of Malta (Malta)

Fr Jehan de Belleville
Religious

Dr. Philip Blosser
Professor of Philosophy, Sacred Heart Major Seminary, Archdiocese of Detroit

Fr Robert Brucciani
District superior of the SSPX in Great Britain

Prof. Mario Caponnetto
University Professor, Mar de la Plata (Argentina)

Mr Robert F. Cassidy STL

Fr Isio Cecchini
Parish Priest in Tuscany

Salvatore J. Ciresi, M.A.
Director of the St. Jerome Biblical Guild, Lecturer at the Notre Dame Graduate School of Christendom College

Fr. Linus F Clovis, Ph.D., JCL, M.Sc., STB, Dip. Ed,
Director of the Secretariat for Family and Life in the Archdiocese of Castries

Fr Paul Cocard
Religious

Fr Thomas Crean OP STD

Prof. Matteo D'Amico
Professor of History and Philosophy, Senior High School of Ancona

Dr. Chiara Dolce PhD
Research doctor in Moral Philosophy at the University of Cagliari

Deacon Nick Donnelly MA

Petr Dvorak
Head of Department for the Study of Ancient and Medieval Thought at the Institute of Philosophy, Czech Academy of Sciences, Prague; Professor of philosophy at Saints Cyril and Methodius Theological Faculty, Palacky University, Olomouc, Czech Republic

H.E. Mgr Bernard Fellay
Superior General of the SSPX

Christopher Ferrara Esq.
Founding President of the American Catholic Lawyers’ Association

Prof. Michele Gaslin
Professor of Public Law at the University of Udine

Prof. Corrado Gnerre
Professor at the Istituto Superiore di Scienze Religiose of Benevento, Pontifical Theological University of Southern Italy

Dr. Ettore Gotti Tedeschi
Former President of the Institute for Works of Religion (IOR), Professor of Ethics at the Catholic University of the Sacred Heart, Milan

Dr. Maria Guarini STB
Pontificia Università Seraphicum, Rome; editor of the website Chiesa e postconcilio

Prof. Robert Hickson PhD
Retired Professor of Literature and of Strategic-Cultural Studies

Fr John Hunwicke
Former Senior Research Fellow, Pusey House, Oxford

Fr Jozef Hutta
Diocesan Priest

Prof. Isebaert Lambert
Full Professor at the Catholic University of Louvain, and at the Flemish Katholieke Universiteit Leuven

Dr. John Lamont STL DPhil (Oxon.)

Fr Serafino M. Lanzetta STD
Lecturer in Dogmatic Theology, Theological Faculty of Lugano, Switzerland; Priest in charge of St Mary’s, Gosport, in the diocese of Portsmouth

Prof. Massimo de Leonardis
Professor and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart in Milan

Msgr. Prof. Antonio Livi
Academic of the Holy See
Dean emeritus of the Pontifical Lateran University
Vice-rector of the church of Sant'Andrea del Vignola, Rome

Dr. Carlo Manetti
Professor in Private Universities in Italy

Prof. Pietro De Marco
Former Professor at the University of Florence

Prof. Roberto de Mattei
Former Professor of the History of Christianity, European University of Rome, former Vice President of the National Research Council (CNR)

Fr Cor Mennen
Lecturer in Canon Law at the Major Seminary of the Diocese of ‘s-Hertogenbosch (Netherlands). Canon of the cathedral chapter of the diocese of ‘s-Hertogenbosch

Prof. Stéphane Mercier
Lecturer in Philosophy at the Catholic University of Louvain

Don Alfredo Morselli STL
Parish priest of the archdiocese of Bologna

Martin Mosebach
Writer and essayist

Dr. Claude E. Newbury M.B., B.Ch., D.T.M&H., D.O.H., M.F.G.P., D.C.H., D.P.H., D.A., M. Med;
Former Director of Human Life International in Africa south of the Sahara; former Member of the Human Services Commission of the Catholic Bishops of South Africa

Prof. Lukas Novak
Faculty of Arts and Philosophy, Charles University, Prague

Fr Guy Pagès
Diocesan Priest

Prof. Paolo Pasqualucci
Professor of Philosophy (retired), University of Perugia

Prof. Claudio Pierantoni
Professor of Medieval Philosophy in the Philosophy Faculty of the University of Chile; Former Professor of Church History and Patrology at the Faculty of Theology of the Pontificia Universidad Católica de Chile

Father Anthony Pillari, J.C.L., M.C.L

Prof. Enrico Maria Radaelli
Philosopher, editor of the works of Romano Amerio

Dr. John Rao
Associate Professor of History, St. John’s University, NYC; Chairman, Roman Forum

Dr. Carlo Regazzoni
Licentiate in Philosophy at University of Freiburg

Dr. Giuseppe Reguzzoni
External Researcher at the Catholic University of Milan and former editorial assistant of Communio, International Catholic Review (Italian edition)

Prof. Arkadiusz Robaczewski
Former Professor at the Catholic University of Lublin

Fr Settimio M. Sancioni STD
Licence in Biblical Science

Prof. Andrea Sandri
Research Associate, Catholic University of the Sacred Heart in Milan

Dr. Joseph Shaw
Tutor in Moral philosophy, St Benet’s Hall, University of Oxford

Fr Paolo M. Siano HED (Historiae Ecclesiasticae Doctor)

Dr. Cristina Siccardi
Historian of the Church

Dr Anna Silvas
Adjunct research fellow, University of New England, NSW, Australia

Prof. Dr Thomas Stark
Phil.-Theol. Hochschule Benedikt XVI, Heiligenkreuz

Rev. Glen Tattersall
Parish Priest, Parish of Bl. John Henry Newman, archdiocese of Melbourne; Rector, St Aloysius’ Church

Prof. Giovanni Turco
Associate Professor of Philosophy of Public Law at the University of Udine, Member Corrispondent of the Pontificia Accademia San Tommaso d'Aquino

Prof. Piero Vassallo
Former editor of Cardinal Siri’s theological review Renovatio

Prof. Arnaldo Vidigal Xavier da Silveira
Former Professor at the Pontifical University of São Paulo, Brazil

Mons. José Luiz Villac
Former Rector of the Seminary of Jacarezinho

vendredi, 22 septembre 2017

La maladie de la discussion et des querelles de mots

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Il ne sort de tout cela que rivalités, discordes, insultes, soupçons malveillants, disputes interminables de gens à l'esprit corrompu ...

Saint Paul

La maladie de la discussion et des querelles de mots

images.jpegLe Pape François n'est pas le Pape légitime; il change la doctrine de l'Eglise notamment sur la mariage, en créant un nouvel institut Jean-Paul II.

Avec Amoris Laetitia, François a opéré une rupture avec la tradition de l'Eglise ... 

Les Saintes Ecritures viennent à notre secours: 

Vendredi 24ème semaine du temps ordinaire. Saint Paul:

Fils bien-aimé, je t'ai dit ce que tu dois enseigner et recommander. Si quelqu'un enseigne autre chose, et ne s'attache pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l'enseignement vraiment religieux, un tel homme est plein de lui-même, il ne sait rien, c'est un malade de la discussion et des querelles de mots.

Il ne sort de tout cela que rivalités, discordes, insultes, soupçons malveillants, disputes interminables de gens à l'esprit corrompu, qui, coupés de la vérité, ne voient dans la religion qu'une source de profit.

Certes, il y a un grand profit dans la religion si l'on se contente de ce que l'on a. De même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter. Si nous avons de quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter.

Ceux qui veulent s'enrichir tombent dans le piège de la tentation ; ils se laissent prendre par une foule de désirs absurdes et dangereux, qui précipitent les gens dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. Pour s'y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes des tourments sans nombre. Mais toi, l'homme de Dieu, évite tout cela ; cherche à être juste et religieux, vis dans la foi et l'amour, la persévérance et la douceur. Continue à bien te battre pour la foi, et tu obtiendras la vie éternelle ; c'est à elle que tu as été appelé, c'est pour elle que tu as été capable d'une si belle affirmation de ta foi devant de nombreux témoins.

jeudi, 21 septembre 2017

Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille

Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille

Unknown.jpegZenit - Approfondir la théologie de la femme, étudier la crise de la paternité, les questions de genre, le fossé entre les générations, l’économie de la famille… compteront parmi les développements du nouvel « Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille », que le pape François a institué en lieu et place de « l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille », fondé en 1981.

Lors d’une conférence de presse au Vatican le 19 septembre 2017, Mgr Vincenzo Paglia, Grand Chancelier de l’Institut et Mgr Pierangelo Sequeri, doyen – qui restent en place au sein de l’établissement – ont expliqué que la nouvelle dénomination ajoutait les termes « théologique » et « sciences », englobant désormais les « sciences humaines et anthropologiques » qui touchent le mariage et la famille.

Le nouvel Institut aura pour mission de « faire comprendre dans toute son ampleur, y compris scientifique, ce qui est écrit dans Amoris Laetitia » : l’exhortation apostolique en sera la « charte ». Il s’agira aussi d’intensifier le dialogue avec les non-catholiques et les non-croyants, car « la famille et le mariage ne sont pas une question catholique, mais planétaire ».

Dans un communiqué, les responsables de l’Institut soulignent le double objectif de cette initiative du pape François : mettre la famille « de façon nouvelle au centre de l’attention » et relancer l’intuition de Jean-Paul II, 36 ans plus tard.

Par cette décision, le pape argentin manifeste « sa conviction profonde » que ce thème est « crucial » et que l’Eglise doit être en « discernement ». Mais, affirment-ils, il n’y a pas de « prise de distance » avec l’inspiration de Jean-Paul II qui voulait une « institution de haut niveau dédiée à la recherche et à la formation spécialisée universitaire » en lien avec le Saint-Siège.

Par l’élargissement des domaines d’enseignement et de la recherche, le Motu proprio du pape – Summa familiae cura – met en relief « la centralité de la famille » pour la « conversion pastorale » et missionnaire de l’Eglise, qui ne peut se faire sans « une attention aux blessures de l’humanité ». Il affirme aussi que « le bien de la famille est décisif pour l’avenir du monde et de l’Eglise ».

En développant notamment les « sciences humaines » et une « culture anthropologique », l’Institut pontifical sera « un centre théologique d’excellence et de référence ». L’intuition initiale est « relancée à la hauteur du kairos actuel de l’Eglise, c’est-à-dire pleinement inscrite dans le dynamisme actuel de la transformation de la mission et des structures ecclésiales ».

Ainsi, notent les dirigeants, le Motu proprio parle de « l’alliance fondamentale entre l’homme et la femme pour la sauvegarde de la génération et de la création ». Cet aspect, qui fait appel à « la théologie biblique de la création » n’était « pas encore développé de façon cohérente dans ses profondes implications sociales et ecclésiales ».

Crimes pédophiles: aucun recours, aucune grâce du Pape

 

Crimes pédophiles : la prise de conscience des faits par l'Eglise est arrivée un peu tard, les moyens pour résoudre le problème arrivent tard aussi

Pape François

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Le Pape salue nommément les efforts du cardinal O’Malley et de Marie Collins, cette femme victime d’abus en Irlande, qui après en avoir été l'un des membres fondateurs avait quitté la commission il  y a quelques mois, mais qui a participé la semaine dernière à une formation pour les nouveaux évêques.

(selon mes informations, le conflit entre Marie Collins et le Cardinal Müller aurait été l'élément déclencheur pour ne pas prolonger le service du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi)

Crimes pédophiles: aucun recours, aucune grâce du Pape

(source)

images-3.jpegDans un discours improvisé, le pape François a souhaité jeudi que les prêtres condamnés pour pédophilie n'aient plus la possibilité de faire appel de leur procédure canonique et assuré qu'il n'accorderait jamais de grâce dans ce type d'affaire.

« Un abus sur mineur, s'il est prouvé, est suffisant pour qu'un appel ne soit pas recevable. Si les preuves sont là, la peine est définitive » « Et pour ce qui est des demandes de grâce au pape, moi pour ces crimes je ne signerai rien ». 

Mea culpa

« Dans un seul cas, j'ai écouté les arguments d'un évêque, celui de Crema (près de Milan), qui voulait retirer toutes ses charges au prêtre coupable mais pas son statut clérical. Devant les deux possibilités, j'ai choisi la plus bienveillante. Mais après deux ans, il a rechuté. C'est la seule fois où je me suis trompé, et j'en ai tiré la leçon »

Une prise de conscience tardive

« La prise de conscience des faits par l'Eglise est arrivée un peu tard, (... et) les moyens pour résoudre le problème arrivent tard aussi. C'est une réalité, la vieille pratique de déplacer d'un diocèse à un autre (les prêtres pédophiles) a un peu endormi les consciences »

Tolérance zéro

Dans le discours officiel qu'il n'a pas lu mais remis aux membres de la commission, le pape a dénoncé « le scandale des abus sexuels » comme « une terrible ruine pour l'ensemble de l'humanité » et « une expérience très douloureuse pour l'Eglise ». « Nous avons honte des abus commis par les ministres sacrés, qui devraient être les plus dignes de confiance ». 

 

21 septembre, Fête de Saint Matthieu: les pharisiens murmurent contre Jésus ... et contre Bergoglio Pape François

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21 septembre, Fête de Saint Matthieu: les pharisiens murmurent contre Jésus ... et contre Bergoglio Pape François

Pour ceux qui connaissent la biographie de Jorge Maria Bergoglio, le 21 septembre est une date fondamentale. Jeune garçon, amoureux d'une jolie demoiselle, il ressent le besoin d'aller se confesser. Il entre dans une église dédiée à Saint Joseph et durant la confession fait l'expérience de la Miséricorde qui l'appelle. 

L'Evangile de la Saint Matthieu est éloquent. Les pharisiens reprochent à Jésus de faire bon accueil aux pécheurs et aux publicains. De fait, durant tout son ministère, Jésus sera combattu par ces mêmes pharisiens. Ils se sentent justes, n'éprouvent pas le besoin de se convertir. Jésus les traitera de sépulcres blanchis et d'hypocrites. 

Rien de nouveau sous le soleil. Le Pape François, doux Christ sur la terre, est également contesté par une bulle virtuelle, très présente et active sur internet.

Nous avons tous en nous un pharisien, éveillé ou endormi. 

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ÉVANGILE

« Suis-moi. L’homme se leva et le suivit » (Mt 9, 9-13)

Alléluia. Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi que les Apôtres glorifient,
nous t’acclamons : tu es Seigneur !
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus sortit de Capharnaüm
et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu,
assis à son bureau de collecteur d’impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.


    Comme Jésus était à table à la maison,
voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
    

Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il
avec les publicains et les pécheurs ? »
    

Jésus, qui avait entendu, déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
    Allez apprendre ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice.
En effet, je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

mercredi, 20 septembre 2017

Lyon et Cardinal Barbarin: pour bien comprendre la suspension du procès canonique (ecclésiastique) du Père Preynat

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Lyon et Cardinal Barbarin: pour bien comprendre la suspension du procès canonique (ecclésiastique) du Père Preynat 

"C’est un problème qui date de quarante ans et il (Monseigneur Barbarin) pensait qu’il y avait prescription". 


Pape François, rencontres avec Dominique Wolton

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(Golias) J’avoue n’avoir pas immédiatement compris la mesure prise par le Cardinal Barbarin de suspendre temporairement le procès canonique du Père Preynat.

Après avoir lu attentivement les interviews disponibles, voici ce que je retiens :

- S’il y a une lacune, elle se trouve surtout du côté de la justice civile pour laquelle la prescription intervient vite. Pour l’Eglise, il n’y a pas de prescription à la souffrance. Le Pape a justement levé la prescription canonique ou ecclésiale, à la demande du cardinal Barbarin, pour que le procès du P. Preynat puisse se tenir. Si les victimes obtiennent justice et vérité, c’est justement par le truchement de cette loi ecclésiastique qui ne fait pas de la prescription un absolu. Il faut donc se battre pour que la justice civile change ses modalités relatives aux délais de prescription.

- En l’état trois prêtres instruisent le dossier Preynat. Dans une interview au journal Le Monde*, le primat des Gaules rappelle qu’il veut mettre les victimes à la première place. Ultimement, il faut savoir que la sentence ecclésiale, canonique, sera prise par Monseigneur Barbarin, puisqu’il est l’évêque du lieu. Comme le procès Preynat interroge également les victimes, d’une certaine façon de la part du cardinal, il a été estimé qu’il fallait éviter une collusion entre les instructions civiles et canoniques.

En effet, le prélat lyonnais est mis en cause par les victimes devant la justice française pour non-dénonciation, il convenait donc d’attendre la décision de justice de son pays pour ne pas instrumentaliser une décision aussi importante. Sinon le reproche aurait été inévitable : vous sanctionnez maintenant le Père Preynat pour peser dans la décision civile. Il vaut mieux distinguer, justement pour permettre la vérité dans les deux domaines.

- Monseigneur Ladaria, nouveau préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi avait donc raison lorsque qu’il invitait le Cardinal Barbarin à prendre des mesures disciplinaires, en évitant le scandale public. Civilement, il n’y avait malheureusement pas de moyen d’action, puisque le témoignage d’Alexandre Dussot de l’été 2014 présentait de lui-même les faits dont il avait été victime, comme prescrits.

- A mon avis, il ne fait guère de doute que le Père Preynat sera reconduit, à terme, à l’état laïc. Pour l’instant, il vit seul, interdit de tout ministère public.

P.S. Un ami, connaisseur en droit canon, me rappelle que pour le droit ecclésial, par exemple pour un procès en nullité d'un mariage, l'Eglise attend d'abord la décision civile (sentence du divorce) pour instruire la cause au niveau canonique. 

*Le Monde: Où en est la procédure canonique (un procès interne à l’Eglise catholique) concernant le père Bernard Preynat ?

- Card Barbarin: Une procédure judiciaire visant le père Preynat est en cours. Mais, comme elle était ralentie par différents recours, j’ai décidé d’ouvrir sans plus tarder un procès canonique. Pour cela, j’ai dû demander à Rome de lever la prescription des faits. Le pape a donné son accord. Le procès canonique est en cours. Il a lieu à l’officialité de Lyon, mais aucun des juges n’est de Lyon. Beaucoup a été fait.

Tous ceux qui voulaient parler ont été entendus. Je ne sais pas quand la sentence sera rendue, car, entre-temps, une autre procédure judiciaire a été réenclenchée à la demande des victimes et on lui donne la priorité. En accord avec le procureur, qui a été consulté, nous avons suspendu la procédure canonique pour respecter la procédure civile actuelle.

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Merci à La Parole Libérée. Par leur action, ces crimes sont sortis du silence. 

mardi, 19 septembre 2017

Dernier article gag: le Pape François souffrirait d'un trouble narcissique de la personnalité

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Dernier article gag: le Pape François souffrirait d'un trouble narcissique de la personnalité

Lien - Lien 1 - Lien 2 (source:  .... Moi)

Précédent historique: Jésus aurait perdu la tête: Marc 3, 20-22

... et la foule s'assembla de nouveau, en sorte qu'ils ne pouvaient pas même prendre leur repas. Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui; car ils disaient: Il est hors de sens. Et les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, dirent: Il est possédé de Béelzébul; c'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.…

P.S. Isaac le fils Abraham aurait eu un père pervers narcissique. Jésus aurait souffert d'un Père atteint d'un complexe d'Oedipe inversé ...

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Motu Proprio du Pape François: nouvel Institut pour le mariage et les sciences de la famille

Motu Proprio du Pape François: nouvel Institut pour le mariage et les sciences de la famille

Unknown.jpegRadio Vatican annonce un Motu proprio du Pape François qui crée un nouvel "institut pour le mariage et les sciences de la famille". Ce dernier sera enrichi par l'apport d'Amoris Laetitia. L'institut Jean-Paul II pour la famille a été fondé par Saint Jean-Paul II en 1981. 

"Institut théologique pontifical Jean Paul II pour le mariage et les sciences de la famille". 

Afin de montrer la profonde continuité dans la doctrine de l'Eglise, l'Institut portera toujours le nom de Saint Jean-Paul II: "Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour le mariage et les sciences de la famille". 

dimanche, 17 septembre 2017

"Amoris laetitia": l'harmonie et la convergence entre les deux Papes

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"Amoris laetitia": l'harmonie et la convergence entre les deux Papes

"La joie de l'amour" est un texte sur la famille qui appartient au Magistère ordinaire du Pape François.

Or, elle peut être lue avec deux lunettes, ou deux herméneutiques déjà évoquées par le Pape Benoît XVI: celle de la rupture ou celle de la réforme (discours à la curie romaine de Noël 2005).

Ce texte sur la famille semble concentrer ou résumer deux approches combatives qui existent depuis le début du pontificat de François. 

L'interprétation de l'exhortation apostolique "Amoris laetitia" du Pape François vue comme une rupture est une fiction médiatique, largement répandue dans les blogs qui n'aiment pas ou qui récupèrent François. Elle est mère de deux attitudes: le progressisme ou le traditionalisme qui ont la même base commune, la même racine: la rupture. Ce deux interprétations sont erronées. 

L'équilibre ou l'interprétation selon la réforme se situent du côté du développement ou de l'approfondissement de la loi de la gradualité. Les prêtres sont des pasteurs qui offrent aux âmes un plan incliné praticable. L'objectif est toujours identique (cf. Saint Jean-Paul II), mais la recherche de la porte ouverte des coeurs devient fondamentale. Il suffit de vouloir faire un petit pas pour s'ouvrir à l'aide de l'Eglise. Cela appelle le dialogue et le discernement. 

L'interprétation droite et correcte est celle de la Miséricorde, celle de la réforme annoncée par le Pape Benoît XVI. De fait, "Amoris laetitia" doit être lue dans la continuité de l'enseignement de l'Eglise. Notamment depuis le Pape Saint Jean XXIII et le bienheureux Paul VI, la Miséricorde est centrale: 

Les paroles riches de sens que saint Jean XXIII a prononçées à l’ouverture du Concile pour montrer le chemin à parcourir reviennent en mémoire: « Aujourd’hui, l’Épouse du Christ, l’Église, préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir les armes de la sévérité … L’Eglise catholique, en brandissant le flambeau de la vérité religieuse, veut se montrer la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés ».

Dans la même perspective, lors de la conclusion du Concile, le bienheureux Paul VI s’exprimait ainsi : « Nous voulons plutôt souligner que la règle de notre Concile a été avant tout la charité … La vieille histoire du bon Samaritain a été le modèle et la règle de la spiritualité du Concile…. Un courant d’affection et d’admiration a débordé du Concile sur le monde humain moderne. Des erreurs ont été dénoncées. Oui, parce que c’est l’exigence de la charité comme de la vérité mais, à l’adresse des personnes, il n’y eut que rappel, respect et amour. Au lieu de diagnostics déprimants, des remèdes encourageants ; au lieu de présages funestes, des messages de confiance sont partis du Concile vers le monde contemporain : ses valeurs ont été non seulement respectées, mais honorées ; ses efforts soutenus, ses aspirations purifiées et bénies… toute cette richesse doctrinale ne vise qu’à une chose : servir l’homme. Il s’agit, bien entendu, de tout homme, quels que soient sa condition, sa misère et ses besoins ».

Pape François, Misericordiae vultus

Le Pape émérite Benoît XVI a reconnu, encore tout récemment,  l'idée de la Miséricorde comme un signe des temps

Pour moi, le fait que l'idée de la miséricorde de Dieu devienne de plus en plus centrale et dominante - à partir de Sœur Faustine - dont les visions, à bien des égards, reflètent profondément l'image de Dieu propre à l'homme d'aujourd'hui et son désir de la bonté divine - est un "signe des temps".

La parabole ou l'image de Raphaël 

Au fond, François regarde le coeur la réalité ou la complexité de la pâte humaine et Benoît XVI montre l'objectif. L'image qui me vient en tête est celle de la peinture de Raphaël au musée du Vatican, qui met en image les écoles philosophiques grecs, notamment avec la représentation de Platon et d'Aristote; parabole limitée mais image sans doute parlante. 

Platon tient dans sa main l'un de ses dialogues, qui s'appelle le Timée tandis qu'Aristote a son Éthique à la main. Les gestes des deux philosophes - le premier tend sa main vers le ciel tandis que le second désigne la terre - offrent une représentation symbolique de leurs conceptions philosophiques. Comparaison n'est pas raison dit le dicton; la parabole s'arrête là, car François et Benoît XVI ne s'oppose justement pas. 

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Les deux approches de François et de Benoît XVI ne s'opposent nullement, mais se revoient l'une à l'autre pour s'harmoniser et s'intégrer dans la synthèse de la recherche de la vérité. 

La loi de la gradualité du Pape François, sorte de plan incliné proposé à la personne

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Aristote et son Éthique désigne la terre, représentant le monde sensible et immanent;

ou le Pape François qui descend dans l'épaisseur de la faiblesse humaine

Le plan incliné, la loi de la gradualité ou la porte ouverte du coeur sont résumés dans le petit pas. Sainte Thérèse de Lisieux parlait de lever son petit pied. C'est l'appel à la conversion. 

Dans le livre "le nom de Dieu est Miséricorde", Andrea Tornielli raconte une jolie anecdote. Avant l'édition du livre  François a demandé de changer une de ses phrases: "La médecine existe, la guérison aussi, si seulement nous faisons un petit pas vers Dieu". Après une relecture, le Pape demande à Andrea Tornielli d'écrire plutôt : " ... ou avons au moins le désir de faire ce petit pas".

François est le théologien de la vie, un grand spirituel, qui nous apprend à discerner les mouvement de nos âmes, avec un grand réalisme, conscient de la difficulté de chacune de nos vies. Pour les personnes qui vivent dans des situations irrégulières ou de ruptures fort difficiles, voici ce qu'il dit: 

Amoris laetitia
§ 305. À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église.[351]
*
[note de bas de page 351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : (Exhort. ap. Evangelii gaudium 24 novembre 2013, n. 44). Je souligne également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles » (Evangelii gaudium, n. 47).

Lors de la confession, si le prêtre discerne une ouverture vers l'enseignement de l'Eglise, alors l'absolution est possible. En fait, tout comme dans son action pastorale, cela a toujours été ainsi dans l'enseignement classique de l'Eglise. 

L'enseignement du Compendium de l'Eglise catholique de Benoît XVI

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Platon et son Timée désigne le ciel;

ou le Pape Benoît XVI qui montre le but, l'objectif, la vie avec le Christ

Pour les personnes divorcées remariées, mais également pour tous et pour chacun, la réalité de l'amitié avec Jésus reste l'objectif final. Ce but, cet idéal est toujours valable. 

Le Compendium de Benoît XVI, dans sa brièveté, sa clarté et son intégralité, s’adresse aussi à toute personne qui, vivant dans un monde incohérent et aux multiples messages, désire connaître le Chemin de la Vie, la Vérité, confiée par Dieu à l’Église de son Fils.

391. Qu’implique pour nous l’accueil de la miséricorde de Dieu ?

Elle implique la reconnaissance de nos fautes et le repentir de nos péchés. Dieu lui-même, par sa Parole et son Esprit, éclaire,nos péchés, nous assure la vérité de notre conscience et l’espérance du pardon.

392. Qu’est-ce que le péché ?

Le péché est « une parole, un acte ou un désir contraires à la Loi éternelle » (saint Augustin). Il est une offense à Dieu, par désobéissance à son amour. Il blesse la nature de l’homme et porte atteinte à la solidarité humaine. Le Christ, dans sa Passion, éclaire pleinement la gravité du péché et il le vainc par sa miséricorde.

346. Quels sont les effets du sacrement de Mariage ?

Le sacrement de Mariage crée entre les époux un lien perpétuel et exclusif. Dieu lui-même ratifie le consentement des époux. Ainsi, le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. D’autre part, le sacrement donne aux époux la grâce nécessaire pour parvenir à la sainteté dans la vie conjugale, et dans l’accueil responsable et l’éducation des enfants.

347. Quels sont les péchés qui sont gravement contre le sacrement de mariage ?

Ce sont : l’adultère; la polygamie parce qu’elle s’oppose à l’égale dignité de l’homme et de la femme, à l’unité et l’exclusivité de l’amour conjugal; le refus de la fécondité, qui prive la vie conjugale du don des enfants; et le divorce, qui va contre l’indissolubilité.

349. Quelle est la position de l’Église à l’égard des divorcés remariés ?

Fidèle au Seigneur, l’Église ne peut reconnaître comme Mariage l’union des divorcés remariés civilement. « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d’adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari pour en épouser un autre, elle est coupable d’adultère » (Mc 10,11-12).

À leur égard, l’Église fait preuve d’une sollicitude attentive, les invitant à une vie de foi, à la prière, aux œuvres de charité et à l’éducation chrétienne de leurs enfants. Mais aussi longtemps que dure leur situation, qui est objectivement contraire à la loi de Dieu, ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle, ni accéder à la communion eucharistique, ni exercer certaines responsabilités dans l’Église *.

(* le Pape François a demandé de revoir l'exercice de certaines responsabilités )

Si la personne qui vient se confesser désire s'orienter vers cet objectif, cet idéal, le petit pas désiré ou accompli révèle alors la porte ouverte du coeur. La Miséricorde, tel en torrent, s'engouffre dans la moindre petite ouverture. 

Les Evangéliques suisses opposés à la burqa

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Les Evangéliques suisses opposés à la burqa

Les Conseils du Réseau évangélique suisse et de la Schweizerische Evangelische Allianz (SEA-RES) présentent leur point de vue sur les principaux enjeux de ce débat dans un document intitulé “Les enjeux de l’interdiction de dissimuler son visage”.

Cath.ch

jeudi, 14 septembre 2017

Diocèse d'Evreux, France, « retour à l’Eucharistie » de Philippe et Annie. Est-ce Amoris Laetitia ?

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Diocèse d'Evreux, France, « retour à l’Eucharistie » de Philippe et Annie. Est-ce Amoris Laetitia ?

Ce samedi 19 août 2017 à 10h30 en l’église Saint Antonin d’Epaignes (dans l’Eure), une messe qui réunissait 7 prêtres, un diacre, un séminariste, une trentaine de fidèles et présidée par le Père Jean-François BERJONNEAU, « l’un des trois missionnaires de la miséricorde » du Diocèse d’Evreux représentant notre évêque, fêtait le « retour à l’Eucharistie » de Philippe et Annie dont j’avais béni deux ans auparavant (le même jour et dans la même église) les 25 ans de mariage civil.

Philippe et Annie font partie de ceux que l’on appelle les « divorcés remariés » pour lesquels le pape François a eu une attention particulière dans l’exhortation apostolique « Amoris Laetitia » à la suite du synode sur la famille : « La route de l’Eglise, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration. La route de l’Eglise est celle de ne condamner personne éternellement, de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un cœur sincère. Car la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite… ».

Après un long cheminement, un temps de discernement de leurs motivations, avec l’aide d’un accompagnateur spirituel et une journée de retraite dans une abbaye où ils ont reçu le sacrement du pardon, le jour était venu de fêter leur « retour à l’Eucharistie » !

C’était avec beaucoup de joie d’émotion que nous avons vécu ce bel évènement.

MERCI à notre évêque, le Père Christian NOURRICHARD, à Jean-François BERJONNEAU et à l’Eglise diocésaine de suivre cette route de la miséricorde ouverte par Jésus lui-même.

MERCI à Philippe et Annie d’avoir gardé – tout au long de ces années où ils ont été tenus à l’écart des sacrements de l’Eglise - une foi intense et très engagée dans la vie (solidarité avec les pauvres, service de la catéchèse et de l’aumônerie des jeunes…).

Voici le mot de remerciement de Philippe et Annie reçu par Internet dès notre retour : « Merci encore, du fond du cœur, à vous tous, pour votre présence bienveillante en ce jour du 19 août 2017.

Cette présence a été une forte joie pour nous et participe au bonheur que nous procure cette Eucharistie.

Souvenez-vous : « c’est par l’Eucharistie que nous est donnée la Vie de Dieu, le Pain de la route. Recevoir le Pain de Dieu nous invite à partager notre pain avec nos frères en humanité. L’Eucharistie structure la vie chrétienne, elle la ponctue, elle est la respiration dans la vie spirituelle ».

Denis Chautard

Prêtre de la Mission de France à Vernon (Eure)

mercredi, 13 septembre 2017

La GPA, c'est quoi ?

La GPA, c'est quoi ?

Evêques suisses: Amoris Laetitia renouvelle la bonne nouvelle du mariage

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Pour un renouvellement de la pastorale du mariage et des familles à la lumière d’Amoris laetitia : une bonne nouvelle pour tou(te)s

 

Amoris Laetitia: Message de la Conférence des évêques suisses à l’adresse des agents pastoraux, prêtres, diacres et laïcs

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1.       Dans l’action de grâce

Pour l’ensemble de la pastorale

images.pngAvec son exhortation Amoris laetitia, le pape François nous fait un cadeau. Il nous l’offre comme l’aboutissement d’un vaste processus synodal (les deux synodes des évêques de 2014 et 2015). Il nous la propose comme une invitation à la conversion et à l’engagement missionnaire, valable non seulement pour la pastorale des couples et des familles, mais également pour l’ensemble de la pastorale. Il nous invite à développer un style renouvelé de vie ecclésiale, marqué par une culture de l’accueil, de l’accompagnement, du discernement et de l’intégration à tous les niveaux de la pastorale.

Une gerbe de mercis

Ce texte pontifical nous donne l’occasion de remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont participé à la démarche synodale dans nos diocèses. Il nous fournit la possibilité de dire merci à tous les couples et familles de notre pays, qui vivent chacun(e) à sa manière la bonne nouvelle de l’amour. L’évangile de Jésus Christ éclaire leurs histoires concrètes et singulières. Nous avons ainsi l’occasion de rendre grâce pour tous les agents pastoraux (prêtres, diacres et laïcs) et pour tous les bénévoles œuvrant déjà depuis des années au service de la pastorale familiale dans l’esprit d’Amoris laetitia.

À contextualiser et inculturer

Dans le présent document, nous nous contentons de dégager quelques orientations générales, invitant chaque diocèse et région à les inculturer plus spécifiquement dans son contexte. Nous désirons ouvrir un certain nombre de voies pour un renouvellement de la pastorale des couples et des familles, en soulignant qu’elle constitue une dimension transversale présente à la globalité des domaines de la pastorale.

***

 

2.       Un accent nouveau : apprendre à accueillir

Un appel prophétique

Le pape François promeut sans détour « l’évangile du mariage et de la famille », c’est-à-dire ce témoignage que rendent les couples et les familles dans leurs différents parcours de vie à la bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour l’humanité. Il rappelle que « en tant que chrétiens nous ne pouvons pas renoncer à proposer le mariage pour ne pas contredire la sensibilité actuelle, pour être à la mode, ou par complexe d’infériorité devant l’effondrement moral et humain. Nous priverions le monde des valeurs que nous pouvons et devons apporter. » (AL 35). Mais cette proposition ne doit pas être présentée comme une loi surplombante et finalement jugeante, mais davantage comme une lumière et comme un appel adressé à tous les hommes de bonne volonté : nous sommes toutes et tous conviés à la joie de l’amour. Car, affirme encore le pape François, « beaucoup ne sentent pas que le message de l’Eglise sur le mariage et la famille est un reflet clair de la prédication et des attitudes de Jésus, qui, en même temps qu’il proposait un idéal exigeant, ne renonçait jamais à une proximité compatissante avec les personnes fragiles, comme la samaritaine ou la femme adultère » (AL 38).

Un texte à lire et faire lire

Il vaut donc vraiment la peine de lire et de faire lire l’ensemble du texte du Saint-Père, car le langage qu’il utilise est proche du quotidien et accessible à tou(te)s. Les services de formation et de pastorale familiale pourront ainsi, par exemple, préparer de petits « guides de lecture » de l’exhortation et y retenir des citations-clés, réparties par grandes thématiques et par destinataires potentiels.

Une attitude fondamentale d’accueil

L’accent mis sur la Révélation conçue en premier lieu comme une vocation vaut pour la globalité de la pastorale. Il se traduit par un regard confiant et réaliste sur l’ensemble des situations de couples et de familles. Nous sommes invités à renoncer au rêve illusoire d’une norme qui serait en elle-même suffisante pour évaluer les différents comportements, comme de l’extérieur et sans nuances (cf. AL 35). « C’est pourquoi, tout en exprimant clairement la doctrine, il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la compléxité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL 79).

Un tel regard positif constitue l’attitude de base de l’« accueil » qui sous-tend les trois autres concepts d’accompagnement, de discernement et d’intégration. C’est la base de la pastorale dite « d’engendrement », telle que la vit Jésus dans toutes ses rencontres évangéliques : la reconnaissance que l’Esprit est déjà à l’œuvre en tout être, quel que soit le contexte dans lequel nous nous trouvions ; la valorisation des « semences du Verbe » (les semina Verbi, voir Gaudium et spes 22 et Ad gentes 11), présentes dans toutes les relations interpersonnelles (AL 76-78).

Ainsi, tout en rappelant que « le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Eglise, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Eglise domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société », et que «d’autres formes d’union contredisent radicalement cet idéal », le pape François affirme que « certaines le réalisent au moins en partie et par analogie, (…) et que l’Eglise ne cesse de valoriser les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à son enseigenemnt sur le mariage » (AL 292).

Ainsi, « dans la perspective de la pédagogie divine, l’Eglise se tourne avec amour vers ceux qui participent à sa vie de façon imparfaite : elle invoque avec eux la grâce de la conversion, les encourage à accomplir le bien, à prendre soin l’un de l’autre avec amour » (AL 78).

Rendre cette bonne nouvelle désirable

Le rôle des agents pastoraux, prêtres, diacres et laïcs, est alors de « révéler », au sens photographique du terme, cette action de la grâce qui nous précède et les valeurs que portent déjà ceux que nous rencontrons. Nous sommes invités non pas à imposer, mais à rendre désirable la « bonne nouvelle de la famille » (AL 36), en nous greffant sur le « désir d’amour fidèle et de famille » qui reste vif, notamment chez les jeunes, malgré toutes les fragilités qui marquent la « culture actuelle du relatif et du provisoire »(cf. AL 39).

***

3.       L’intention pastorale de toute doctrine

La doctrine est don et miséricorde

images.jpegEn prolongement de l’année sainte du Jubilé, deux termes parcourent l’exhortation comme un leitmotiv : la grâce d’un Dieu Trinité d’amour qui se donne (AL 71-72) et la miséricorde qui implique proximité et compassion de la part de tous ceux qui se réclament du Christ (AL 297).

Le « principe miséricorde » est le « cœur battant » de la doctrine chrétienne (AL 309), parce qu’il est au centre de la « condescendance » d’un Dieu qui se rend proche de l’humanité. C’est ce principe de compassion qui fait le lien entre la « logique de l’Évangile » et de la doctrine, et la « logique de la pastorale » (AL 307-312). Comme le dit le cardinal Schönborn (Le regard du Bon Pasteur, Bex / Paris, Parole et Silence, 2016, p. 86) :

« La doctrine sans la pastorale n’est que "cymbale retentissante" (1 Corinthiens 13,1). La pastorale sans la doctrine n’est que « vue humaine » (Matthieu 16,23). La doctrine, c’est d’abord la Bonne Nouvelle : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. C’est l’annonce de la vérité fondamentale de la foi : Dieu a fait miséricorde. »

 

La pédagogie divine

Au lieu de les opposer en une tension irréconciliable, il s’agit donc d’articuler entre elles « la proposition d’un idéal exigeant », sans idéalisation irréaliste mais ouverte à la grâce, et « la proximité compatissante avec les personnes fragiles » (AL 35-38). Ce sont les deux versants d’une même pièce, les deux facettes d’un même mystère de gratuité : c’est la « divine pédagogie de la grâce dans nos vies » (AL 297).

Une conversion missionnaire

Comment dépasser ce genre de dilemme ? Il y faut une conversion pastorale, une « sortie réelle » (cf. Evangelii gaudium 20-26) vers des rencontres qui, dans « l’innombrable diversité des situations concrètes » (AL 300), permettent de toucher de près le « bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité » (AL 308). Il y faut des rencontres effectives avec des personnes renvoyées chacune à sa propre conscience (AL 37), ce que le pape appelle une pastorale du « corps à corps » (Lettre du pape aux évêques de la région de Buenos Aires, 5.9.2016) [1].

La plus haute tradition théologique, que le Saint-Père invoque à l’appui de sa réflexion, va dans le même sens. Saint Thomas affirme que la doctrine considérée comme une norme est insuffisante face aux situations particulières de l’existence : « Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient » (Somme théologique, IIa-IIae, q. 94, art. 4, cité en AL 304).

Car la réalité des personnes est plus importante que les idées générales, selon l’un des quatre principes dégagés dans Evangelii gaudium (EG 231-233). La volonté de Dieu est toujours infiniment concrète, dans chaque situation. Elle ne se réduit jamais à une simple conformité aux lois morales (cf. AL 304-305), mais relève d’un accompagnement spirituel demandant que « nous acceptions vraiment d’entrer en contact avec l’existence concrète des autres » (AL 308, cf. EG, n. 270).

La loi de gradualité

D’où la « loi de gradualité » (AL 293-295) qui préside à la pastorale et permet de rechercher en chaque circonstance « le bien qui est possible » (EG 44). L’enseignement de l’Église joue le rôle de panneau indicateur placé sur le chemin, pour éviter de se perdre ; l’Évangile est le sommet vers lequel nous tendons ; la force qui nous dynamise est la joie de l’Esprit au fond de notre être ; l’agent pastoral est le guide qui soutient et encourage ; le sacrement de mariage n’est pas une récompense, mais un signe précieux de l’amour de Dieu toujours réalisé de manière imparfaite : « Il ne faut pas faire peser sur deux personnes ayant leurs limites la terrible charge d’avoir à reproduire de manière parfaite l’union qui existe entre le Christ et son Église » (AL 122).

L’Écriture, compagne de voyage

Sur ce chemin, la Parole de Dieu ne se révèle pas comme une séquence de thèses abstraites, mais comme une « compagne de voyage », y compris pour les familles en crise ou en souffrance : elle montre à tous le but du chemin (AL 22).

***

De là découlent un certain nombre d’attitudes et « compétences » pastorales à acquérir et développer.

4.       Apprendre à regarder

La pastorale du regard

Lire les Écritures nous permet d’adopter le regard de Jésus, puisque tout le mystère de la foi tient dans l’imitation du Christ : on a la doctrine et la pastorale de son regard !

Il convient donc, pour suivre le pape François, d’apprendre à regarder en profondeur pour pouvoir nous accompagner mutuellement sur les chemins de la vie. C’est-à-dire savoir regarder l’expérience vécue au-delà de la surface, dans la pénombre des coulisses de la société et de nos maisons, au fond des consciences ; en interaction avec le monde de l’éducation et de la culture, du travail, de l’économie et de la politique ; en collaboration avec les sciences humaines, la sociologie, la psychologie et la pédagogie. C’est par ce long apprentissage que débute la « conversion missionnaire » de l’Église, à laquelle l’évêque de Rome nous convie.

Cela vaut autant du regard de chacun sur ses proches (chap. 4 et 5) que du regard pastoral ou éducateur (chap. 6 et 7) : « C’est une profonde expérience spirituelle de contempler chaque proche avec les yeux de Dieu et de reconnaître le Christ en lui » (AL 323).

À toutes les étapes

C’est ce regard contemplatif que François détaille à travers les attitudes de l’hymne de saint Paul à l’amour (caritas) (1 Corinthiens 13), égrenées comme les perles d’un chapelet (AL 90-119). La catéchèse des jeunes et toute la pastorale familiale sont invitées à cultiver ce regard sur l’amitié et l’amour au long de leurs étapes de maturation. Par exemple dans la préparation au mariage, lorsque l’amour est éclairé par la grâce du sacrement : celui-ci est vu alors comme « l’union affective » (saint Thomas, Somme théologique IIa-IIae, q. 27, a. 2) « qui inclut la tendresse de l’amitié et la passion érotique, bien qu’elle soit capable de subsister même lorsque les sentiments et la passion s’affaiblissent ». (AL 120).

Puis dans le cadre de la famille élargie, à travers les difficultés du quotidien, afin de rendre le monde « domestique et habitable ». En effet, la fraternité vécue en famille « rayonne comme une promesse sur toute la société » (AL 187-194). Enfin, sur la transformation de l’amour et de la tendresse, alors que la durée de vie s’allonge (AL 163-164).

Un regard différencié

Ainsi, nous sommes invités à poser sur la réalité un « regard différencié », tel que déjà esquissé par Familiaris consortio de Jean-Paul II (FC 84 ; cf. AL 297-300). Il convient de rejoindre les gens là où ils sont et de découvrir les éléments positifs déjà vécus par les couples et les familles, y compris celles qui n’incarnent pas l’idéal chrétien. Puis de les amener à aller plus loin, « en cherchant à les transformer [ces situations humaines] en occasions de cheminement vers la plénitude du mariage et de la famille à la lumière de l’Évangile. Il s’agit de les accueillir et de les accompagner avec patience et délicatesse »(AL 294).

La pastorale du « focus »

François rejette ainsi à la fois le rigorisme et le laxisme, c’est-à-dire une pastorale plus rigide qui prétend tout résoudre en appliquant les normes générales (AL 304, 308), autant qu’une pastorale de concessions qui conduirait à penser que « l’Église entretient une double morale » (AL 300 ; 2). Le nouveau « point de vue » ainsi proposé est encore plus exigeant en fait. Il requiert la capacité d’ajuster à la manière d’un « focus » l’œil de notre caméra intérieure. Avec beaucoup de mobilité de cœur. Bref, avec la nécessité permanente d’emprunter la via caritatis.

***

5.       Apprendre à accompagner

Dieu nous accompagne

Autre compétence pastorale à travailler, l’« accompagnement » (du latin ad-cum-panis, chercher à partager le pain avec). Cette attitude est requise parce que « la condescendance divine accompagne toujours le chemin de l’homme » (AL 62). Et du fait que Jésus Bon Pasteur ne se contente pas des 99 brebis au bercail. Il les veut toutes, il cherche la 100e (AL 309).

Un accompagnement par et pour tous

Puisque les époux, selon la tradition latine, sont les « ministres du sacrement » (AL 75), ils sont également de véritables « ministres éducatifs » (AL 85). Par la grâce du mariage, ils deviennent eux-mêmes les « principaux acteurs de la pastorale familiale » (AL 200). Il s’agit donc de miser sur les compétences des familles et de donner les moyens aux parents d’éveiller leurs enfants à la justice, la paix, la vérité, l’amour et la foi (AL, chap. 7).

De plus, c’est toute la communauté chrétienne qui est chargée de cet accompagnement pastoral (AL202 ; 206 ; 207). Car l’accompagnement mutuel dans les communautés passe par la présence contagieuse et rayonnante de jeunes couples et familles. Nos projets diocésains souhaitent donc faire de la pastorale conjugale et familiale une préoccupation « générique » et prioritaire (AL 200), et lui octroyer les ressources nécessaires pour la soutenir et la renforcer. Il est important qu’elle soit l’affaire de tous, et pas seulement de quelques spécialistes. Aussi, chaque équipe pastorale veillera à désigner en son sein un « délégué à la pastorale familiale » qui puisse porter ce souci à la base, dans chaque contexte particulier.

Un accompagnement progressif

Comme pour le « regard pastoral », l’accompagnement des couples et des familles est appelé à se moduler par étapes, en fonction des enjeux spirituels qui sont attachés à chacune d’elles. Il se déploie comme une véritable « catéchèse de cheminement » avec

–       le temps des fiançailles, à revaloriser ;

–       celui de la préparation du mariage, par l’acquisition des « vertus » évangéliques et l’approfondissement de la spiritualité conjugale (AL 205-216), en une sorte de « catéchuménat du mariage », intégré dans l’ensemble de l’itinéraire d’initiation chrétienne (en lien avec le baptême, la confirmation, l’eucharistie, le pardon) : les diocèses s’efforceront d’établir des standards minimaux communs, combinant des dialogues avec le célébrant et des rencontres à plusieurs couples ;

–       le suivi des premières années de vie matrimoniale, à travers des formules souples de « formation continue », sur ce qui permet de vivre au mieux le quotidien (best practices), sur ce qui rend fort le couple, et par le biais de diverses formes de groupes de foyers (AL 217-230). Car le sacrement de mariage n’est pas un signal d’arrivée, mais le point de départ d’un processus de croissance. « L’une des causes qui conduisent à des ruptures matrimoniales est d’avoir des attentes trop élevées sur la vie conjugale. Lorsqu’on découvre la réalité, plus limitée et plus difficile que ce que l’on avait rêvé, la solution n’est pas de penser rapidement et de manière irresponsable à la séparation, mais d’assumer le mariage comme un chemin de maturation, où chacun des conjoints est un instrument de Dieu pour faire grandir l’autre » (AL 221) ;

–       les inévitables épreuves surmontées (AL 231-238), avec parfois le retour inattendu d’anciennes blessures (AL 239-240), la vigilance envers les enfants pour qu’ils ne soient pas victimes des difficultés (AL 245-246), et finalement l’expérience du deuil (AL 253-258).

***

6.       Apprendre à discerner

Accompagner jusqu’au bout, en toute situation

Un tel accompagnement dans la durée requiert du doigté et de l’attention, afin d’apporter du soutien au sein des situations les plus diverses. L’accompagnement doit aller jusqu’au bout et aider à traverser les crises, au sens de moments décisifs, car chacune d’elles « cache une bonne nouvelle qu’il faut savoir écouter en affinant l’ouïe du cœur » (AL 232).

Une culture du discernement

Cela implique de mettre en place au sein de la vie ecclésiale une « culture du discernement » (dans la tradition ignatienne), notamment par rapport aux nombreuses situations particulières et complexes (AL247-252 ; 296-300).

Si la norme demeure une référence valable pour tous, c’est le rapport à la loi évangélique qui doit être constamment revu et ajusté, en considérant qu’elle ne permet pas sans autre de saisir la particularité de chaque problématique concrète (AL 304-305). En effet, les « circonstances atténuantes » permettent dans certains cas « de diminuer, voire supprimer la responsabilité personnelle » (AL 302 ; cf. Catéchisme de lʼEglise catholique CEC, n. 1735).

Éclairer la conscience

La reconnaissance des conditionnements et des complexités de l’existence doit aussi amener à mieux éveiller en pastorale la conscience morale des gens et à davantage la prendre en compte dans le discernement  (AL 37 ; 222 ; 303). Le rôle des agents pastoraux consiste alors à éclairer la conscience des personnes avec qui ils cheminent et à les renvoyer constamment à cette boussole intérieure (AL298-300) : elle demeure le sanctuaire où chacun peut entendre la « voix de Dieu », à laquelle tous sont donc tenus d’obéir (Gaudium et spes 16).

***

7.       Apprendre à intégrer

L’Église pour tous

À la suite du pape François, nous prônons également une culture de l’intégration et de la compassion (cf. AL 296), y compris pour les couples et les familles en situation objective de rupture ou d’inadéquation à la norme de l’Église. Dans cette perspective, il est toujours possible « [qu’] on puisse vivre dans la grâce de Dieu […] et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église » (AL 305), et que dans certains cas, il puisse s’agir de l’aide des sacrements (cf. AL notes 336 et 351).

Une logique de l’intégration

Nous invitons donc à préférer en tous temps la logique de l’intégration à celle de l’exclusion : « "Deux logiques parcourent toute l’histoire de l’Église : exclure et réintégrer […]. La route de l’Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration […]. La route de l’Église est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un cœur sincère […Car] la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite !" » (AL 296)

***

8.       Quelques implications pastorales

Des propositions déjà émises

Nous avons déjà mentionné plusieurs propositions : rendre désirable la bonne nouvelle de l’amour, du mariage et des familles ; aider le maximum de fidèles à découvrir l’exhortation par des guides de lecture ; adopter un style pastoral qui privilégie l’accueil et l’attention à chaque situation ; accompagner jusqu’au bout, discerner et éclairer les consciences, intégrer les personnes, quelles que soient leurs situations.

Nous souhaitons d’abord intensifier ce qui existe déjà : les projets diocésains de pastorale familiale et de préparation au mariage ; les offres de catéchèse d’adultes pour aider les parents à exercer leur ministère éducatif (dans le sens de l’empowerment) ; les groupes de foyers.

Formation à l’écoute et à l’accompagnement

Puis nous désirons renforcer la formation initiale et permanente des agents pastoraux à l’écoute, à l’accompagnement pastoral et spirituel différencié, dans notre Église intégrative et bigarrée. Cela pourra passer par des sessions de formation diocésaines ou cantonales consacrées à cette thématique, par des parcours alliant formation au discernement, relecture de pratiques et supervision.

Collaborations interdisciplinaires

Cela exigera des collaborations interdisciplinaires avec d’autres intervenants que des théologiens, des spirituels ou des pasteurs (psychologues, thérapeutes, juristes), afin de permettre de mieux approcher les réalités familiales concrètes dans leur infinie diversité.

Permanence d’écoute

Cela débouchera sur la désignation, dans chaque équipe pastorale ou région, d’un responsable local de la pastorale familiale, collaborant étroitement avec les services cantonaux et diocésains. Puis sur l’ouverture éventuelle de permanences d’écoute, de centres de discernement conjugal et familial, pour favoriser une réelle proximité et une pastorale du « corps à corps ».

Groupes d’accompagnement

Et cela peut conduire à la création de groupes d’accompagnement et de partage de la p(P)arole pour personnes seules, divorcées, divorcées remariées, homosexuelles, etc. ; mais aussipour celles séparées ou divorcées voulant rester dans la fidélité à leur conjoint, comme il en existe déjà.

***

9.       Conclusion : un parcours de croissance pour tous

L’Exhortation Amoris laetitia du pape François se présente ainsi comme la mise en œuvre de Vatican II et de son attention à notre condition historique dans le domaine de la pastorale familiale. Les mots « temps, chemin, croissance, maturation, parcours, processus » reviennent sans cesse : la construction de l’amour est une dynamique à accompagner avec finesse et persévérance. Elle vaut pour chacun(e) de nous, au nom de notre égalité baptismale foncière. « Aucune famille n’est une réalité céleste et constituée une fois pour toutes, mais la famille exige une maturation progressive de sa capacité dʼaimer. Il y a un appel constant qui vient de la communion pleine de la Trinité, de la merveilleuse union entre le Christ et son Église » (AL 325).

D’où ce cri qui clôt le document, nous pressant à ne jamais désespérer du travail de la grâce : « Tous, nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous-mêmes et de nos limites. […] Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus » (AL 325). C’est à l’accompagnement avec patience des étapes possibles de croissance des personnes que doit s’employer notre pastorale. Pour ouvrir la voie « à la miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien qui est possible » (AL 308, EG 44).

 

St. Niklausen (OW), le 5 septembre 2017

Les évêques et les abbés territoriaux de Suisse

L'évêque auxiliaire de Lyon redécouvre la raison du célibat par une personne malade du Sida

L'évêque auxiliaire de Lyon redécouvre la raison du célibat par une personne malade du Sida

Unknown.jpegMgr Emmanuel Gobilliard, 49 ans, est le plus jeune évêque de France. Le pape François l’a nommé à Lyon pour aérer un diocèse asphyxié par les affaires de pédophilie qui ont fait la une des médias.

Le souverain pontife avait remarqué un texte qu’il avait écrit l’année de ses quarante ans : Le célibat est un dur combat, mais c’est un beau combat

Cette année-là, Emmanuel décide de quitter le confort de sa paroisse pour une mission à Madagascar. Il traverse alors une véritable crise de foi.

"Je me retrouve dans un contexte difficile, un milieu très pauvre, presque misérable, sans eau ni électricité. On dort sur une planche avec des moustiques partout, dans une chaleur à crever. Et là, on se sent seul. Je me suis demandé ce qu’était le célibat. J’avais besoin d’une présence féminine", explique-t-il au magazine "13h15 le samedi" (FacebookTwitter#13h15).

"Quand tu es là, je me repose dans ton cœur"


VIDEO. "13h15". Quand le plus jeune évêque de France a compris le sens de son célibat

mardi, 12 septembre 2017

PMA sans père : Alliance VITA mobilisée pour défendre les enfants

 

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"Les jeunes déracinés demandent de l’aide,veulent retrouver leurs racines.Toute chose ce qui va contre les racines leur vole l’espérance" Pape François

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PMA - Emmanuel Macron y était favorable.

Ce mardi 12 septembre, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a confirmé que la PMA serait ouverte à toutes les femmes en 2018, ou du moins que le gouvernement le proposera aux parlementaires de voter cette extension en 2018.

Invitée sur le plateau de BFMTV, elle affirme: "Evidemment, le président tiendra son engagement d'ouvrir la PMA à toutes les femmes pendant le quinquennat. En terme de calendrier, nous serons sur l'année qui arrive, 2018".

PMA sans père : Alliance VITA mobilisée pour défendre les enfants 

Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA :

Unknown-1.jpeg« Il est gravissime que  la secrétaire d’état, dont la mission est d’œuvrer à l’égalité entre les femmes et les hommes, affirme que la PMA sans père est une question de « justice sociale ». Quel abus de langage ! Cela revient à instituer la loi du plus fort et cautionner une injustice originelle pour les enfants. Institutionnaliser la privation délibérée de père, c’est condamner les enfants à une double peine : en plus de les priver d’une partie de leur origine biologique, c’est les priver volontairement de toute relation paternelle.

C’est une véritable maltraitance originelle et un abus de pouvoir que l’on infligerait ainsi aux enfants, en leur refusant cette double filiation paternelle et maternelle constitutive de leur identité. Sans compter que céder à ces revendications ultra minoritaires ne peut qu’enclencher un effet domino, et la revendication d’hommes d’accéder à la Gestation par autrui (GPA) avec des mères porteuses. »

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, rappelle également : 

images-1.jpeg« Nous en appelons au président de la République. A lui de dire quelles sont ses priorités pour la France. Le gouvernement ne peut ignorer l’immense risque d’ouvrir une nouvelle bataille sociétale qui diviserait en profondeur les Français, alors qu’il faut plus que jamais les rassembler et apaiser les tensions. 

Si Emmanuel Macron lance ce rideau de fumée sociétal, nous devrons dénoncer dans la rue l’injustice faite aux enfants. La résistance à la PMA sans père, au nom du « droit de l’enfant » qui s’oppose au « droit à l’enfant », nous mobilise fortement, ainsi que de nombreux autres mouvements de toutes les sensibilités politiques et philosophiques.

Il s’agit de prévenir ensemble ce basculement décisif vers le grand marché globalisé de la procréation. L’ultra-libéralisme ignore le droit des plus faibles, car il conçoit l’être humain comme un produit qu’on peut acquérir. Nous sommes tous prêts à descendre dans la rue sur la base d’un collectif le plus large possible. C’est l’honneur de la France, pays des droits universels de l’Homme, que de résister à la marchandisation du corps. »

Le Pape François et l'émigration

Le Pape François et l'émigration

Unknown.jpegAprès la publication du message du pape François* pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le Souverain pontife s’est de nouveau exprimé en conférence de presse:

Il a exprimé sa « gratitude pour l’Italie et la Grèce parce qu’elles ont ouvert leurs cœurs aux migrants » « Il ne suffit pas d’ouvrir son cœur. La question des migrants est d’abord un cœur ouvert, toujours : c’est un commandement de Dieu. […] 

Mais un gouvernement doit gérer ce problème avec la vertu propre du gouvernant, c’est-à-dire la prudence. Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord : combien ai-je de places ? Deuxièmement : il ne suffit pas de les recevoir mais de les intégrer. »  ... « Un gouvernement doit gérer ce problème avec la vertu propre d’un gouvernant, c’est-à-dire la prudence. ... 

Troisièmement, il y a un problème humanitaire. L’humanité prend conscience de ces Lagers [camps] dans le désert et des conditions de vie qui y règnent. J’ai vu les photographies. Il y a d’abord les exploiteurs. J’en ai parlé au gouvernement italien et j’ai l’impression qu’il fait tout son possible pour résoudre les problèmes humanitaires, y compris ceux qu’on ne peut résoudre. »

« J’ai parlé de la politique d’intégration de la Suède comme un modèle. Mais même la Suède à un moment a dit “Un nombre plus important, je ne peux pas, car il y a le risque de la non-intégration“ ».

* Le principe de la centralité de la personne humaine, fermement affirmé par mon bien-aimé prédécesseur Benoît XVI (Cf. Lettre encyclique Caritas in veritate, 47), nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale.

Le Pape François se souvient d'une fille de Lesbos: elle est intégrée et étudie !

A-aeroport-Ciampino-Italie-samedi-16-avril-pape-Francois-salue-refugies-syriens-embarque-papal-depuis-Lesbos-Grece_0_1400_931.jpgJ’ai vu en Italie, des exemples de très belle intégration. Je suis allé à l’Université Roma Tre, quatre étudiants m’ont posé des questions.

J’en regardais une, la dernière : mais ce visage, je le connais. C’était une étudiante qui, moins d’un an plus tôt, était venu de Lesbos avec moi en avion, elle a appris la langue, elle étudiait la biologie dans sa patrie, elle a fait l’équivalence et maintenant elle continue. Cela s’appelle intégrer.

De retour de la Colombie, le Pape François en conférence de presse: le réchauffement climatique et Donald Trump

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Pape François: j’ai entendu parler le président des États-Unis qui se présentait comme un homme pro-vie

 

Pape François en conférence de presse: le réchauffement climatique et Donald Trump

Le réchauffement  climatique:  « aller chez les scientifiques et leur demander. Ils parlent très clairement, [et] sont très précis » a-t-il assuré avant d’expliquer que « chacun de nous a une responsabilité. Plus ou moins grande. Une responsabilité morale. En acceptant l’opinion ou en prenant des décisions. Et nous devons prendre cela au sérieux. […] L’histoire jugera les décisions. »

Décision de Donald Trump d’abandonner un programme mis en place par Obama (protection des illégaux arrivés très jeunes aux États-Unis): 

« Séparer les jeunes de leur famille n’est pas quelque chose qui donne du bon fruit. Ni pour les jeunes, ni pour la famille » ...

... « J’ai entendu parler le président des États-Unis qui se présentait comme un homme pro-vie. S’il est vraiment pro-vie, il comprend que la famille est le soin de la vie et qu’il faut défendre l’unité » ... « le rapport d’un jeune avec ses racines est très important » ...

« Les jeunes déracinés aujourd'hui demandent de l’aide. Ils veulent retrouver leurs racines. C’est pourquoi j’insiste tant sur le dialogue entre les jeunes et les anciens […] Toute chose ce qui va contre les racines leur vole l’espérance. »

lundi, 11 septembre 2017

Colombie, conférence de presse du Pape François: précision sur les migrants

Discours Anne-Caroline Graber, « Loi sur les Eglises nationales bernoises ». Une élue fait entendre sa voix - une lionne face à l'ours bernois ?

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Suisse, Berne, loi Eglise catholique-Etat: certains ont voulu imposer une disposition :

 

«les hommes et les femmes sont égaux pour être admis à exercer la fonction d’ecclésiaste».

 

Une élue fait entendre sa voix; une lionne face à l'ours bernois ?

 

Suisse, canton de Berne: imposer à l’Eglise catholique l’ouverture de la prêtrise aux femmes ? Aucun Etat ne connaît pareille disposition ! Même pas les dictatures ! ... ne sont allés aussi loin !

Lien: Journal du Jura

Discours Anne-Caroline Graber, « Loi sur les Eglises nationales bernoises » (art.15)

 

Madame la Présidente,

Monsieur le Conseiller d’Etat,

Chères et chers collègues,

 

images-2.jpegAujourd’hui, je m’étonne de ne pas voir sur la tribune de la presse Euronews, CNN, le Corriere della Sera, Der Spiegel ou encore le New-York Times !

En effet, si le Grand Conseil acceptait la proposition Wüthrich PS, nous serions le seul pouvoir étatique du monde à imposer à l’Eglise catholique l’ouverture de la prêtrise aux femmes. Aucun Etat ne connaît pareille disposition ! Même pas les dictatures ! Ni Staline, ni Khrouchtchev, ni Brejnev, ni Andropov, ni Tchernenko, ni Gorbatchev ne sont allés aussi loin en matière d’ingérence dans l’organisation de l’Eglise catholique. Et pourtant l’URSS a violemment persécuté les chrétiens. 

L’Etat n’a pas à imposer l’ouverture de la prêtrise aux femmes. La question est certes intéressante mais ce n’est pas à nous autorité étatique d’en débattre et encore moins de trancher dans ce domaine. C’est à l’Eglise catholique, c’est au Vatican de décider de s’emparer de cette question dans un Concile par exemple et de décider d’un changement cas échéant.

Mon point de vue est celui d’une libérale qui considère que l’Etat, même dans un modèle de reconnaissance de certaines églises dites nationales, doit respecter la liberté d’organisation des églises. Or ce n’est pas le cas avec la proposition PS qui représente une véritable déclaration de guerre à l’Eglise catholique en cherchant à faire ressurgir l’esprit du Kulturkampf.  

Finalement ce débat montre que le meilleur modèle, le plus juste et le plus limpide pour régir les relations entre le pouvoir étatique et les religions est celui d’une séparation entre l’Etat et l’Eglise. Notons que cette variante n’implique pas du tout une hostilité de l’Etat envers la religion ainsi qu’en témoigne l’exemple des USA. Avec ce modèle nous ne discuterions pas de propositions incongrues telles que celle dont nous discutons (avec tout le respect que j’ai pour l’envergure politique de mon collègue Wüthrich).

Cette dernière a-t-elle été déposée pour provoquer ou par méconnaissance de l’histoire et des institutions ? Je l’ignore. Quoi qu’il en soit, elle traduit une vive hostilité envers l’Eglise catholique et une volonté de mise au pas que l’on ne rencontre dans aucun pays. Notons au passage qu’elle entre également en totale contradiction avec l’objectif de donner davantage d’autonomie aux Eglises.

En conclusion, ai-je besoin de vous recommander de rejeter la proposition du PS même si, par ailleurs, j’ai beaucoup d’estime pour son porte-parole.

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Discours Anne-Caroline Graber, « Loi sur les Eglises nationales bernoises »

Dans l’idéal, il serait opportun que les Eglises et l’Etat soient séparés; cette dernière est en effet largement plus répandue aux Etats-Unis ...  

Madame la Présidente,

Monsieur le Conseiller d’Etat,

Chères et chers collègues,

 

Unknown-1.jpegMême si les implications financières de la loi sur les Eglises nationales ne sont pas de grande ampleur, cette dernière norme l’une des dimensions les plus importantes de nos sociétés : l’articulation institutionnelle entre le spirituel et le temporel, les relations entre l’Etat et les groupements religieux actifs sur son territoire.

Dans l’idéal, il serait opportun que les Eglises et l’Etat soient séparés afin que chacune et chacun puisse rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César. Les liens entre l’Etat et les Eglises ou l’absence de tels liens n’influent que très peu sur la pratique religieuse.

Dans l’idéal, il serait opportun que les Eglises et l’Etat soient séparés; cette dernière est en effet largement plus répandue aux Etats-Unis ...

Cette dernière est en effet largement plus répandue aux Etats-Unis où les Eglises et l’Etat sont totalement séparés qu’en Allemagne, pays dans lequel de tels liens institutionnels existent. 

L’Histoire de notre canton et la tradition étant ce qu’elles sont, il est illusoire, pour l’heure, d’envisager chez nous une séparation entre les Eglises dites nationales et l’Etat, séparation qui, soit dit en passant, ne signifie d’aucune manière une aversion de l’Etat à l’égard de la pratique active de la foi.

Je me bornerai dès lors à vous faire part de mon sentiment s’agissant de la proposition de la minorité de la Commission CIRE relative à l’art. 3, alinéa 1. Les auteurs de cette proposition demandent que les Eglises nationales contribuent à la paix confessionnelle, à la formation religieuses et à la sauvegarde du patrimoine culturel non seulement en référence à l’intérêt général et à la solidarité mais aussi en tenant compte de la culture et des principes chrétiens occidentaux.

Il semble curieux, voire incohérent, que l’on veuille maintenir l’existence d’Eglises nationales reconnues par l’Etat en refusant une référence aux valeurs spécifiquement chrétiennes qui constituent l’héritage culturel le plus ancien et le plus profond de notre société. Cela paraît d’autant plus paradoxal que la loi sur les Eglises nationales ne reconnaît justement que des Eglises chrétiennes ! 

On a comme l’impression que d’aucunes et d’aucuns voudraient des Eglises nationales déconnectées des enseignements spécifiques fondamentaux qui se trouvent à leur origine ! Ou encore qu’ils souhaitent des Eglises qu’elles remplissent surtout la mission de recouvrir d’un vague vernis spirituel les valeurs dominantes de la société.

La cohérence veut manifestement que si l’on désire maintenir la reconnaissance publique de certaines Eglises chrétiennes, il convient de mentionner aussi dans la loi le respect de la culture et des principes chrétiens.

Je recommande d’autant plus clairement d’accepter la proposition dont nous débattons que cette dernière présente une valeur purement déclamatoire.

Pape François: Dominique Wolton chez Ruquier "On n'est pas couché"

Pape François: Dominique Wolton chez Ruquier "On n'est pas couché"

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dimanche, 10 septembre 2017

Le Pape François garde son sens de l'humour: "je me suis donné un coup de poing"

Le Pape François garde son sens de l'humour: "je me suis donné un coup de poing; je vais bien"

Je suis certain que le Saint-Père a offert cela pour les 8 millions de morts en Colombie, toutes les victimes de la violence ainsi que pour la Paix

samedi, 09 septembre 2017

Suisse, canton de Berne, loi pour les églises nationales: une proposition pour imposer l'ordination des femmes ...

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Suisse, canton de Berne, loi pour les églises nationales: une proposition pour imposer l'ordination des femmes ...

Lu ici (Père Dominique)

Le journal du Jura a publié le 7 septembre, un compte-rendu des débats au parlement bernois concernant la loi sur les églises nationales.

On en demeure pantois : le parti des verts libéraux se profile comme anti-clérical... et certains socialistes ont voulu imposer une disposition : «les hommes et les femmes sont égaux pour être admis à exercer la fonction d’ecclésiaste».

L'Eglise catholique était bien entendu visée et c'est une UDC qui s'y est opposée avec virulence, à titre personnel. «Nous serions le seul pouvoir étatique au monde à imposer à l’Eglise catholique l’ouverture de la prêtrise aux femmes. Aucun Etat ne connaît pareille disposition! Même pas les dictatures!»

Pour l’élue neuvevilloise, la proposition du PS «représente une véritable déclaration de guerre à l’Eglise catholique en cherchant à faire ressurgir l’esprit du Kulturkampf».

On en aurait été quittes pour une séparation totale de L’Église et de l’État. .... Déjà à Bâle, il a failli y avoir quelque chose d'analogue.

Traduction liturgique: le Pape écrit une lettre apostolique en forme de Motu proprio: «Magnum Principium»

Traduction liturgique: le Pape écrit une lettre apostolique en forme de Motu proprio: «Magnum Principium»

OTHER1331506_Articolo.jpg(Radio Vatican) Le bureau de presse du Saint-Siège a publié ce samedi 9 septembre 2017 une lettre apostolique en forme de Motu proprio du Pape François. «Magnum Principium», daté du 3 septembre et qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, vient modifier  l’article 838 du code de Droit canonique relatif à la traduction des textes liturgiques en langues vernaculaires.

Can. 838 - § 1. L'ordonnancement de la sainte liturgie dépend uniquement de l'autorité de l'Église; cette autorité est détenue par le Siège Apostolique et, selon le droit, par l'Évêque diocésain.

§ 2. Il revient au Siège Apostolique d'organiser la sainte liturgie de l'Église tout entière, d'éditer les livres liturgiques, de reconnaître leurs traductions en langues vernaculaires et de veiller à ce que les règles liturgiques soient fidèlement observées partout.

§ 3. Il appartient aux conférences des Évêques de préparer les traductions des livres liturgiques en langues vernaculaires, en les adaptant de  manière  appropriée dans les limites fixées par ces livresliturgiques, et de les publier après reconnaissance par le Saint-Siège.     

§ 4. En matière liturgique, il appartient à l'Évêque diocésain de porter, pour l'Église qui lui est confiée et dans les limites de sa compétence, des règles auxquelles tous sont tenus.

----- l’article 838 modifié, il incombe aux conférences épiscopales de préparer et d’approuver les traductions des textes liturgiques, qui doivent respecter «fidèlement» le sens des textes originaux. Ces traductions seront ensuite soumises, en dernier lieu, à la révision ou à l’approbation du Siège apostolique.

Depuis le Concile Vatican II, le travail de traduction des textes liturgiques est encadré par des normes et des instructions bien spécifiques, émises par le dicastère compétent, à savoir, la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, (Comme le prévoit- 25 janvier 1969 ; Codex Iuris canonici de 1983 ; Liturgiam authenticam, 28 mars 2001). A l’aune des expériences passées, parfois difficiles, le Saint-Père estime qu’il est aujourd’hui «opportun que certains principes transmis depuis les temps du Concile soient plus clairement réaffirmés et mis en pratique».

Concrètement, le but de cette modification est de mieux définir les rôles respectifs du Saint-Siège et des conférences épiscopales dans cette tâche délicate et complexe, laquelle requiert «une constante collaboration», un esprit de «confiance réciproque», dans le respect de leur travail propre. Un travail qui consiste donc en la traduction des livres typiques en latin, ou en des adaptations éventuelles qui peuvent concerner les textes et les rites.

Selon l’article 838 modifié, il incombe aux conférences épiscopales de préparer et d’approuver les traductions des textes liturgiques, qui doivent respecter «fidèlement» le sens des textes originaux. Ces traductions seront ensuite soumises, en dernier lieu, à la révision ou à l’approbation du Siège apostolique.

En conséquence de ces clarifications, le Pape estime que des ajustements devront également être apportés à l’article 64§3 de la Constitution apostolique Pastor Bonus. Il convient enfin que la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements «procède également à des modifications de son règlement propre sur la base de la nouvelle discipline et qu’elle aide les conférences épiscopales à accomplir leur tâche».

Note: espérons que le blocage pour la traduction en français soit dépassé afin d'arriver enfin à une traduction française authentique, comme celle en anglais ou en espagnol. Je pense que le Pape François a publié un document plein de finesse et de sagesse. 

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Zenit: «Magnum Principium», grille de lecture par Arthur Roche, Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

Unknown.jpeg.... En particulier, dans la nouvelle formulation du canon en question, on fait une distinction plus adéquate, quant au rôle du Siège Apostolique, entre le domaine propre de la recognitio et celui de la confirmatio, dans le respect de ce qui est de la compétence des conférences épiscopales, en tenant compte de leur responsabilité pastorale et doctrinale, comme aussi de leur limite d’action.

La recognitio, mentionnée dans le § 2 du canon 838, implique le processus de reconnaissance de la part du Siège apostolique des adaptations liturgiques légitimes, y compris celles «plus profondes», que les conférences épiscopales peuvent décider et approuver pour leurs territoires, dans les limites consenties. Sur ce terrain de rencontre entre la liturgie et la culture, le Siège apostolique est donc appelé à recognoscere, c’est-à-dire à revoir et évaluer de telles adaptations, en vue de la sauvegarde de l’unité substantielle du rite romain: les références en cette matière sont les numéros 39-40 de Sacrosanctum concilium, et son application est règlementée par l’instruction Varietates legitimæ, selon les modes qui sont indiqués ou non dans les livres liturgiques.

La confirmatio – terminologie déjà adoptée dans le Motu Proprio Sacram liturgiam n. IX (25 janvier 1964) – concerne plutôt les traductions des textes liturgiques qui, conformément à Sacrosanctum concilium (n. 36, § 4), sont de la compétence des conférences épiscopales, qui doivent les préparer et approuver; le § 3 du canon 838 précise que les versions doivent être faites fideliter selon les textes originaux, recueillant ainsi la préoccupation principale de l’instruction Liturgiam authenticam. En rappelant en effet le droit et la responsabilité de la traduction, confiée aux conférences épiscopales, le Motu Proprio rappelle également que les mêmes conférences épiscopales «doivent faire en sorte et s’assurer que, tout en sauvegardant le génie de chaque langue, le sens du texte original soit rendu pleinement et efficacement».

La confirmatio du Siège apostolique n’apparaît pas, par conséquent, comme une intervention alternative de traduction, mais comme un acte d’autorité per lequel le dicastère compétent ratifie l’approbation des évêques, en supposant bien entendu une évaluation positive de la fidélité et de la congruence des textes produits, par rapport à l’édition typique sur laquelle se fonde l’unicité du rite, et en tenant compte surtout des textes d’importance majeure, en particulier les formules sacramentelles, les prières eucharistiques, les prières d’ordination, le rite de la messe, et ainsi de suite.

La modification du Codex iuris canonici comporte naturellement un ajustement de l’article 64 § 3 de la constitution apostolique Pastor bonus, ainsi que de la règlementation en matière de traduction. Ce qui signifie la nécessité de réviser, par exemple, certains numéros de l’Institutio generalis missalis Romani et des Prænotanda des livres liturgiques. Même l’instruction Liturgiam authenticam, appréciable pour l’attention importante qu’elle accorde à ce travail compliqué et à ses implications, doit être interprétée, lorsqu’elle demande la recognitio, à la lumière de la nouvelle formulation du canon 838. Finalement, le motuproprio dispose que même la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements «modifie son Regolamento propre sur la base de la nouvelle discipline et qu’elle aide les Conférences Episcopales à accomplir leur tâche».

+ Arthur Roche
Archevêque Secrétaire
Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

vendredi, 08 septembre 2017

MARTYR. Vie et mort du père Jacques Hamel

MARTYR. Vie et mort du père Jacques Hamel

Unknown.jpegSon assassinat provoqua dans le monde entier une très vive émotion. Le 26 juillet 2016, le Père Jacques Hamel était brutalement égorgé par deux djihadistes dans son église de Saint-Etienne du Rouveray.

Comment se fait-il que Satan ait frappé ce prêtre de 86 ans, doux et bon, promoteur du dialogue avec les musulmans ? Ce livre raconte l’humble vie du premier prêtre martyr dans notre Europe du XXIème siècle.

Dans sa chapelle de la résidence Saint Marthe au Vatican, le Pape François a invité l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, à faire connaître la vie et la mort de ce promoteur de la Paix. Le Père Jacques « nous aide tous à aller de l’avant, sans peur. Que du Ciel – parce que nous devons le prier, c’est un martyr !, et les martyrs … nous donne le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique ».  

Ce petit opuscule est une reconstruction basée essentiellement sur des témoins de sa vie et de son assassinat, notamment le couple Coponet (64 ans de mariage) et les trois religieuses présents lors du drame. Roseline Hamel, soeur de Jacques Hamel, raconte également la vie de son frère. 

J’ai eu l’occasion de concélébrer la messe à l’endroit même où le Père Hamel a rendu son esprit à Dieu. L’autel est encore marqué par les coups de couteau. Dans cette horreur et cette nuit, nous expérimentons pourtant une grande profondeur dans la prière. Que la lecture de cet ouvrage porte des fruits de paix, d’amitié et de collaboration entre musulmans et chrétiens, pour un vivre ensemble.

Jan De Volder, MARTYR. Vie et mort du Père Jacques Hamel, Ed. Cerf, 2016, 127 pages.

Historien à l'Université de Louvain en Belgique, Jan De Volder s'est rendu sur place pour enquêter sur les circonstances de cette tragédie. 

jeudi, 07 septembre 2017

Le Pape François n'est pas un théologien mais un grand prophète

Le Pape François n'est pas un théologien mais un grand prophète

Unknown-1.jpegLe Pape François avoue, sans aucun complexe, qu'il n'est pas théologien. Par contre, il est un Pasteur et un prophète hors pair.

Dominique Wolton relève avec raison qu'il s'est imposé très rapidement sur la scène internationale. Il est vrai que l'enseignement social ou la doctrine sociale de l'Eglise connaît un boom spectaculaire, comme au temps de Léon XIII. 

Au cours de l'entretien avec le chercheur français, le Saint-Père cite avec raison Saint Vincent de Lérins. Cependant les exemples qu'ils donnent ne sont pas vraiment adéquats. Saint Vincent, un français, parle surtout des dogmes. 

L'esclavage selon Bergoglio

Le pape cite le saint jésuite dont il va visiter la maison en Colombie, à Cartagena, dimanche prochain : Pierre Claver (1580-1654) : « C’est la même chose concernant l’esclavage. Il y a des esclaves mais c’est immoral. En revanche, quand saint Pierre Claver, en Colombie, travaillait auprès des esclaves, il était réprimandé, parce que certains doutaient qu’ils aient une âme. » (Pape François)

L'esclavage* n'a jamais été enseigné par la sainte Eglise catholique. Hélas, certains hommes d'Eglise pensaient effectivement qu'ils n'avaient pas d'âmes. Mais cela ne fut jamais retenu par l'Eglise, qui était du coté de Saint Pierre Claver. 

Le peine de mort selon Bergoglio

Aujourd’hui, l’Eglise dit plus ou moins – et on travaille pour changer le catéchisme sur ce pont – que la peine de mort est immorale (Pape François)

Le Pape François n'est théologiquement pas très précis non plus pour la peine de mort*. Il y avait eu effectivement débat au sein de la rédaction du Catéchisme de l'Eglise catholique. Les évêques américains souhaitaient qu'elle soit dans le texte. Le Cardinal Ratzinger était alors intervenu pour trouver une juste formulation.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilitéde se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56).

La peine de mort reste parfois le dernier recours pour protéger une population. Elle n'est donc pas en soi immorale. Toutefois, les conditions historiques permettant son application sont actuellement pratiquement inexistantes.

Tout comme Benoît XVI, l'Eglise s'engage de toute ses forces pour la réconciliation, la Miséricorde, la Paix. 

Le désenveloppement du dogme

La Tradition est évidement vivante. Le Cardinal Charles Journet expliquait cela en affirmant que tout avait été dit, mais tout n'avait pas encore été compris. La théologie parle de désenveloppement du dogme. Par exemple, l'Immaculée Conception est un terme qui ne se trouve effectivement pas dans la Bible, tout comme l'Assomption ou l'Infaillibilité du Pape. Or l'Eglise connaît une seule source de la Révélation, et non pas deux. La Révélation est comme un fleuve qui charie des cailloux. L'eau est la Tradition et les cailloux les Saintes Ecritures. C'est cette même Parole de Dieu mise par écrit dans les Saintes Ecritures. 

C'est à ce niveau que la vie de la Tradition s'effectue. L'Immaculée Conception, dogme défini par Pie IX en 1854, a ses racines dans la Sainte Ecriture. 

Pour revenir à la peine de mort et à l'esclavage, le Pape n'est donc pas, à l'évidence, un excellent théologien, mais bel et bien un prophète. Il est un homme de Paix ! Notre monde vit une guerre mondiale en morceau. François ne va donc pas, comme chef spirituel, s'engager pour prêcher la guerre juste (pour un Etat): cela soufflerait sur les braises de la violence qui brûle dans tant de lieux, et surtout dans nos coeurs. François a parfaitement raison: seule le Paix est juste !

Catéchisme de l'Eglise catholique: Eviter la guerre

2307 Le cinquième commandement interdit la destruction volontaire de la vie humaine. A cause des maux et des injustices qu’entraîne toute guerre, l’Église presse instamment chacun de prier et d’agirpour que la Bonté divine nous libère de l’antique servitude de la guerre (cf. GS 81, § 4).

2308 Chacun des citoyens et des gouvernants est tenu d’œuvrer pour éviter les guerres.

Aussi longtemps cependant " que le risque de guerre subsistera, qu’il n’y aura pas d’autorité internationale compétente et disposant de forces suffisantes, on ne saurait dénier aux gouvernements, une fois épuisées toutes les possibilités de règlement pacifiques, le droit de légitime défense " (GS 79, § 4).

2309 Il faut considérer avec rigueur les strictes conditions d’une légitime défense par la force militaire. La gravité d’une telle décision la soumet à des conditions rigoureuses de légitimité morale. Il faut à la fois :

– Que le dommage infligé par l’agresseur à la nation ou à la communauté des nations soit durable, grave et certain.

– Que tous les autres moyens d’y mettre fin se soient révélés impraticables ou inefficaces.

– Que soient réunies les conditions sérieuses de succès.

– Que l’emploi des armes n’entraîne pas des maux et des désordres plus graves que le mal à éliminer. La puissance des moyens modernes de destruction pèse très lourdement dans l’appréciation de cette condition.

Ce sont les éléments traditionnels énumérés dans la doctrine dite de la " guerre juste ".

L’appréciation de ces conditions de légitimité morale appartient au jugement prudentiel de ceux qui ont la charge du bien commun.

Le Pape François et l'accueil des réfugiés

Même principe pour l'accueil des réfugiés. Leurs droits sont inaliénables. Et les droits d'une personne précèdent ou fondent le droit d'un Etat. Il est toutefois permis à un Etat, et le Pape François l'a redit, de réguler l'émigration. Le langage de l'Eglise n'est pas celui de l'Etat. Bien que distincts l'un de l'autre, ils sont au service des mêmes personnes. A cela s'ajoute le droit de ne pas émigrer, de rester sur sa terre.

Le livre entretien avec Dominique Wolton est certes magnifique! Comme ceux de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, il n'appartient toutefois pas au Magistère de l'Eglise. Cela ne veut toutefois pas dire qu'il sonne faux, bien au contraire !

Oui, François est un grand prophète, choisi par Dieu pour être Pierre en notre temps. 

*Nouveau livre: le pape François et la tradition selon Vincent de Lérins

Rencontres avec Dominique Wolton (7)


Dominique Wolton 25/02/2017 © L'Osservatore Romano

06340_25022017-800x533.jpgLa tradition selon Vincent de Lérins fait l’objet des entretiens de Dominique Wolton avec le pape François au chapitre 7 du livre publié ce 6 septembre 2017 en librairie en France : « Pape François. Rencontres avec Dominique Wolton. Politique et société. Un dialogue inédit » (Editions de L’Observatoire, pp. 315-350) que nous avons présenté le 1er septembre dernier. « La tradition grandit comme  grandit une personne », explique-t-il.

Le chapitre a pour titre cette citation du saint moine de Lérins mort vers 445-450 : « La tradition est en mouvement. »

« Avant tout, dit le pape, je voudrais définir ce qu’est la tradition. La tradition, ce n’est pas un immuable compte en banque. La tradition, c’est la doctrine qui est en chemin, qui avance. »

Il ajoute : « Et c’est vous, les Français, qui avez dit une très belle phrase, qui date du Ve siècle. Elle est de Vincent de Lérins, un moine et théologien français qui dit que « la tradition est en mouvement ». Comment ? Il dit cela en latin : « Ut annis scilicet cosolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate » : la tradition avance, mais selon quelles modalités ? » Le pape traduit : « De façon à ce que, avec les années, elle se consolide, pour qu’elle grandisse avec le temps et soit sublimée avec l’âge. Les critères de la tradition ne changent pas, l’essentiel ne change pas, mais elle grandit, évolue. »

Le pape François propose des exemples. Tout d’abord, la peine de mort : « Nos évêques ont décrété la peine de mort au Moyen Age. Aujourd’hui, l’Eglise dit plus ou moins – et on travaille pour changer le catéchisme sur ce pont – que la peine de mort est immorale. La tradition a-t-elle donc changé ? Non, mais la conscience morale évolue. »

Autre exemple, l’esclavage. Le pape cite le saint jésuite dont il va visiter la maison en Colombie, à Cartagena, dimanche prochain : Pierre Claver (1580-1654) : « C’est la même chose concernant l’esclavage. Il y a des esclaves mais c’est immoral. En revanche, quand saint Pierre Claver, en Colombie, travaillait auprès des esclaves, il était réprimandé, parce que certains doutaient qu’ils aient une âme. »

« Dans la tradition dynamique, l’essentiel demeure : ne change pas, mais grandit. Grandit dans l’explicitation et la compréhension », explique le pape François qui poursuit son commentaire de saint Vincent de Lérins avec ce maître mot de la croissance humaine, le dialogue: « Ces trois phrases de Vincent de Lérins sont importantes. Comment grandit la tradition ? Elle grandit comme grandit une personne : par le dialogue qui est comme l’allaitement pour l’enfant. Le dialogue avec le monde qui nous entoure. Le dialogue fait croître. Si on ne dialogue pas, on ne peut pas grandir, on demeure fermé, petit, un nain. Je ne peux pas me contenter de marcher avec des œillères, je dois regarder et dialoguer. Le dialogue fait grandir et fait grandir la tradition. »

« En dialoguant et en écoutant une autre opinion, je peux, comme dans le cas de la peine de mort, de la torture, de l’esclavage, changer mon point de vue. Sans changer la doctrine. La doctrine a grandi avec la compréhension. Ça c’est la base de la tradition », affirme le pape avec des accents qui rappellent le bienheureux Henry Newman.

Dominique Wolton fait observer que « la dévalorisation systématique de la tradition depuis un siècle a fait beaucoup de dégâts », mais aussi que la tradition n’est pas du « conservatisme », que c’est « autre chose ».

« C’est autre chose, reprend le pape. Ça ne change pas la doctrine, la vraie doctrine. Mais cela fait grandir la conscience, cela permet de mieux la comprendre, c’est le dialogue selon les critères de Vincent de Lérins, toujours dans Commonitorium… »

Dans son Commonitorium, disponible ici en version bilingue, saint Vincent donne en effet des critères pour discerner entre l’erreur et la foi catholique, avec trois critères : universalité, antiquité et unanimité. Il fait en même temps observer qu’il existe un progrès dans les sciences théologiques, « selon leur nature particulière, c’est-à-dire dans le même dogme, dans le même sens, et dans la même pensée ».

Le pape François cite un ami de Newman: le pape Benoît XVI: « Le pape Benoît a dit quelque chose de très clair: les changements dans l’Eglise doivent être faits avec l’herméneutique de la continuité. Une belle phrase. L’herméneutique grandit: certaines choses changent mais c’est toujours en continuité. Elle ne trahit pas ses racines, elle les explicite, ce qui la fait mieux comprendre. »

Plus loin, le pape ajoute qu’il s’agit de « grandir » et pas d’idéologie : « La tradition ne peut en aucun cas être idéologique (…). La tradition, quand elle devient une idéologie, ce n’est plus la tradition. Elle n’est plus vivante. »

mercredi, 06 septembre 2017

Décès du Cardinal Caffarra RIP

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Rencontre du Cardinal avec le Pape François le 2 avril dernier

Décès du Cardinal Caffarra RIP

Expert des questions familiales, il avait fondé et été le premier président de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur la famille et le mariage

Formation

Carlo Caffara a obtenu un doctorat en droit canon à l'Université pontificale grégorienne à Rome. Il possède aussi un diplôme de spécialisation en théologie morale délivré par l'Académie pontificale alphonsienne.

Prêtre

Il a été ordonné le .

Il consacre l'essentiel de son ministère sacerdotal à l'enseignement. Ainsi, tout en étant vicaire à la cathédrale de Fidenza, il enseigne la théologie morale dans les séminaires de Parme et Fidenza, ainsi qu'à l'université de Milan.

En août 1974, le pape Paul VI le nomme membre de la Commission théologique internationale. Jean-Paul II le nomme en janvier 1981 président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille. Il est également consulteur de 1983 à 1988 à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Évêque

Nommé archevêque de Ferrare le , il est consacré le 21 octobre suivant par le cardinal Giacomo Biffi.

Le , il devient archevêque de Bologne.

Cardinal

Carlo Caffarra a été créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de S. Giovanni Battista dei Fiorentini. Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François.

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, du Tribunal suprême de la Signature apostolique, du Tribunal de la Rote romaine et de l'Académie pontificale pour la vie. Particulièrement écouté par Jean-Paul II et Benoît XVI sur les questions de la famille et du mariage chrétien, il s'oppose au cardinal Kasper à ce sujet au synode d'octobre 2014.

Il fut l'un des quatre cardinaux signataires des dubia envoyés au Pape François. Egalement signataire, le Cardinal Meisner est décédé en juillet 2017 *. 

Le il est nommé avec le cardinal Raymond Burke comme membre de la Congrégation pour les causes des saints.

Le , le pape François accepte sa démission du siège archiépiscopal de Bologne, et nomme Mgr Matteo Maria Zuppi évêque auxiliaire de Rome pour lui succéder.

Le 6 septembre 2017, le Saint-Siège confirme le rappel à Dieu du Cardinal Caffarra.

source: Wikipedia

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Hommage du Pape émérite Benoît XVI lors des funérailles du Cardinal Meisner (lu par Son Excellence Mgr Georg Gänswein)

Unknown.jpeg« En cette heure où l'Eglise de Cologne et les fidèles venus d'au-delà de ses frontières sont rassemblés pour dire à Dieu au cardinal Joachim Meisner, je suis avec vous par le cœur et la pensée, et, accomplissant avec joie le souhait du cardinal Woelki, je désire vous adresser un mot de souvenir.

« Lorsque j'ai appris la mort du cardinal Meisner mercredi dernier, je n'ai pas voulu y croire. La veille nous avions parlé au téléphone. Sa gratitude à propos du fait qu'il avait pu prendre quelques vacances après avoir participé à la béatification de Mgr Teofilius Matulionis à Vilnius le dimanche précédent (le 25 juin) était évidente au son de sa voix.  L'amour de l'Eglise des pays voisins à l'Est, qui avaient souffert sous la persécution communiste, ainsi que la gratitude que lui inspirait la résistance aux souffrances à cette époque-là, avaient marqué toute sa vie. De telle sorte qu'il n'y a pas pas de coïncidence dans le fait qu'il aura rendu la dernière visite de sa vie à un Confesseur de la foi dans ces pays-là.

« Ce qui m'a particulièrement impressionné au cours de cette dernière conversation avec le cardinal à la retraite, c'est la joie déliée, la joie intérieure, la confiance qu'il avait trouvées. Nous savons que ce berger, ce pasteur passionné a trouvé difficile de quitter son poste, spécialement à un moment où l'Eglise se trouve dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants qui puissent résister à la dictature de l'esprit du temps et qui vivent et pensent la foi avec détermination.Cependant, cela m'a d'autant plus ému qu'au cours de cette dernière période de sa vie, il a appris à lâcher prise et à vivre toujours plus dans la certitude profonde que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise, même lorsque parfois le navire a tant pris l'eau qu'il est sur le point de chavirer.

« Deux choses, dernièrement, lui ont donné toujours plus de joie et de confiance.

« D'abord, il m'a toujours redit la joie profonde qui le remplit à travers l'expérience du sacrement de pénitence lorsque des jeunes, surtout de jeunes hommes, vivent la grâce du pardon – ce don d'avoir véritablement trouvé la vie que seul Dieu peut leur donner.

« La deuxième chose qui l'a toujours touché et qui l'a toujours rempli de joie, ce sont les progrès discrets de l'adoration eucharistique. Lors des JMJ de Cologne cela avait constitué pour lui un point central – qu'il y eût une adoration, un silence où le Seigneur seul puisse parler au cœur. Certains experts en pastorale et en liturgie avaient pensé qu'un tel silence dans la contemplation du Seigneur ne peut s'obtenir avec une telle masse de gens. Certains étaient également d'avis que l'adoration eucharistique est en tant que telle dépassée, puisque le Seigneur veut être reçu dans le Pain eucharistique, et qu'Il ne veut pas être simplement regardé. Mais ce Pain ne peut être mangé comme un aliment quelconque ; « recevoir » le Seigneur dans le sacrement eucharistique requiert toutes les dimensions de notre existence – la réception doit être adoration : tout cela est désormais tout de même devenu très clair. Ainsi le temps d'adoration eucharistique lors des JMJ de Cologne est devenu un événement très intérieur qui n'est pas devenu inoubliable pour le seul cardinal. Ce moment lui est toujours resté présent intérieurement et a été pour lui une grande lumière.

« Lorsque le cardinal Meisner, au dernier matin de sa vie, n'a pas paru à l'heure de célébrer la messe, on l'a trouvé mort dans sa chambre. Son bréviaire avait glissé de ses mains :  il est mort en priant, son regard tourné vers le Seigneur, en conversation avec le Seigneur. La nature de la mort qu'il lui a été donné de vivre redit encore une fois comment il a vécu : le regard tourné vers le Seigneur, et en conversation avec lui. Ainsi nous osons sans crainte confier son âme au bon Dieu. Seigneur, nous vous remercions pour le témoignage de votre serviteur Joachim. Permettez-lui d'être désormais un intercesseur pour l'Eglise de Cologne et pour l'ensemble de la terre ! Requiescat in pace ! »

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés remariés.

Unknown.jpegJ'ouvre un chapitre consacré à l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du Pape François.

Voici le premier article qui reprend l'abstract d'une note théologique dans la Revue Thomiste du Père Thomas Michelet, chargé de cours à l'Angelicum, université pontificale dominicaine romaine. 

Père Thomas Michelet, Revue thomiste: Amoris Laetitia, note de théologie sacramentaire sur la communion des divorcés remariés. 

Après avoir occupé le devant de la scène médiatique durant les deux années du synode sur la famille, la question délicate de la communion eucharistique des divorcés remariés continue à nourrir la plupart des discussions sur l'exhortation apostolique post-synodale Amoris Laetitia du Pape François, qui se concentrent sur le chapitre 8 et en particulier sur la note 351*. 

Les commentateurs étant partagés sur le point de savoir si cette note a changé ou non la discipline établie par l'exhortation apostolique Familiaris Consortio du Pape Jean-Paul II. 

L'article du Père Thomas Michelet cherche à favoriser la bonne réception du texte en montrant qu'il peut et doit être interprété conformément au magistère précédent. Une lumière nouvelle est donnée, qui détermine un réel changement pastoral et disciplinaire, mais au titre d'un progrès doctrinal homogène

La distinction qui est faite au plan de la théologie morale entre situation objective et imputabilité subjective selon les circonstances est restituée dans le cadre traditionnel de la science du confessionnal. Mais le régime sacramentel ne saurait découler du seul for interne, s'agissant aussi d'actes publics.

Familiaris Consortio, relue à la lumière d'Amoris Laetitia, vient alors éclairer celle.ci en retour. 

à suivre ...

[351] Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n. 44 : AAS 105 (2013), p. 1038. Je souligne également que l’Eucharistie «  n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles »  (Ibid., n. 47 : p. 1039).

Familiaris Consortio de Saint Jean-Paul II

Unknown-1.jpege) Les divorcés remariés

84. L'expérience quotidienne montre, malheureusement, que ceux qui ont recours au divorce envisagent presque toujours de passer à une nouvelle union, évidemment sans cérémonie religieuse catholique. Et comme il s'agit là d'un fléau qui, comme les autres, s'attaque de plus en plus largement aux milieux catholiques eux-mêmes, il faut d'urgence affronter ce problème avec la plus grande sollicitude. Les Pères du Synode l'ont expressément étudié. L'Eglise, en effet, instituée pour mener au salut tous les hommes, et en particulier les baptisés, ne peut pas abandonner à eux-mêmes ceux qui - déjà unis dans les liens du sacrement de mariage - ont voulu passer à d'autres noces. Elle doit donc s'efforcer, sans se lasser, de mettre à leur disposition les moyens de salut qui sont les siens.

Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide.

Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance!

L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise concernant l'indissolubilité du mariage.

La réconciliation par le sacrement de pénitence - qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie - ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs - par l'exemple l'éducation des enfants -, remplir l'obligation de la séparation, «ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux» (180).

De la même manière, le respect dû au sacrement de mariage, aux conjoints eux-mêmes et à leurs proches, et aussi à la communauté des fidèles, interdit à tous les pasteurs, pour quelque motif ou sous quelque prétexte que ce soit, même d'ordre pastoral, de célébrer, en faveur de divorcés qui se remarient, des cérémonies d'aucune sorte. Elles donneraient en effet l'impression d'une célébration sacramentelle de nouvelles noces valides, et induiraient donc en erreur à propos de l'indissolubilité du mariage contracté validement.

En agissant ainsi, l'Eglise professe sa propre fidélité au Christ et à sa vérité; et en même temps elle se penche avec un cœur maternel vers ses enfants, en particulier vers ceux qui, sans faute de leur part, ont été abandonnés par leur conjoint légitime.

Et avec une ferme confiance, elle croit que même ceux qui se sont éloignés du commandement du Seigneur et continuent de vivre dans cet état pourront obtenir de Dieu la grâce de la conversion et du salut, s'ils persévèrent dans la prière, la pénitence et la charité.