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mercredi, 06 septembre 2017

Décès du Cardinal Caffarra RIP

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Rencontre du Cardinal avec le Pape François le 2 avril dernier

Décès du Cardinal Caffarra RIP

Expert des questions familiales, il avait fondé et été le premier président de l’Institut pontifical Jean Paul II d’études sur la famille et le mariage

Formation

Carlo Caffara a obtenu un doctorat en droit canon à l'Université pontificale grégorienne à Rome. Il possède aussi un diplôme de spécialisation en théologie morale délivré par l'Académie pontificale alphonsienne.

Prêtre

Il a été ordonné le .

Il consacre l'essentiel de son ministère sacerdotal à l'enseignement. Ainsi, tout en étant vicaire à la cathédrale de Fidenza, il enseigne la théologie morale dans les séminaires de Parme et Fidenza, ainsi qu'à l'université de Milan.

En août 1974, le pape Paul VI le nomme membre de la Commission théologique internationale. Jean-Paul II le nomme en janvier 1981 président de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille. Il est également consulteur de 1983 à 1988 à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Évêque

Nommé archevêque de Ferrare le , il est consacré le 21 octobre suivant par le cardinal Giacomo Biffi.

Le , il devient archevêque de Bologne.

Cardinal

Carlo Caffarra a été créé cardinal par Benoît XVI lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de S. Giovanni Battista dei Fiorentini. Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François.

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, du Tribunal suprême de la Signature apostolique, du Tribunal de la Rote romaine et de l'Académie pontificale pour la vie. Particulièrement écouté par Jean-Paul II et Benoît XVI sur les questions de la famille et du mariage chrétien, il s'oppose au cardinal Kasper à ce sujet au synode d'octobre 2014.

Il fut l'un des quatre cardinaux signataires des dubia envoyés au Pape François. Egalement signataire, le Cardinal Meisner est décédé en juillet 2017 *. 

Le il est nommé avec le cardinal Raymond Burke comme membre de la Congrégation pour les causes des saints.

Le , le pape François accepte sa démission du siège archiépiscopal de Bologne, et nomme Mgr Matteo Maria Zuppi évêque auxiliaire de Rome pour lui succéder.

Le 6 septembre 2017, le Saint-Siège confirme le rappel à Dieu du Cardinal Caffarra.

source: Wikipedia

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Hommage du Pape émérite Benoît XVI lors des funérailles du Cardinal Meisner (lu par Son Excellence Mgr Georg Gänswein)

Unknown.jpeg« En cette heure où l'Eglise de Cologne et les fidèles venus d'au-delà de ses frontières sont rassemblés pour dire à Dieu au cardinal Joachim Meisner, je suis avec vous par le cœur et la pensée, et, accomplissant avec joie le souhait du cardinal Woelki, je désire vous adresser un mot de souvenir.

« Lorsque j'ai appris la mort du cardinal Meisner mercredi dernier, je n'ai pas voulu y croire. La veille nous avions parlé au téléphone. Sa gratitude à propos du fait qu'il avait pu prendre quelques vacances après avoir participé à la béatification de Mgr Teofilius Matulionis à Vilnius le dimanche précédent (le 25 juin) était évidente au son de sa voix.  L'amour de l'Eglise des pays voisins à l'Est, qui avaient souffert sous la persécution communiste, ainsi que la gratitude que lui inspirait la résistance aux souffrances à cette époque-là, avaient marqué toute sa vie. De telle sorte qu'il n'y a pas pas de coïncidence dans le fait qu'il aura rendu la dernière visite de sa vie à un Confesseur de la foi dans ces pays-là.

« Ce qui m'a particulièrement impressionné au cours de cette dernière conversation avec le cardinal à la retraite, c'est la joie déliée, la joie intérieure, la confiance qu'il avait trouvées. Nous savons que ce berger, ce pasteur passionné a trouvé difficile de quitter son poste, spécialement à un moment où l'Eglise se trouve dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants qui puissent résister à la dictature de l'esprit du temps et qui vivent et pensent la foi avec détermination.Cependant, cela m'a d'autant plus ému qu'au cours de cette dernière période de sa vie, il a appris à lâcher prise et à vivre toujours plus dans la certitude profonde que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise, même lorsque parfois le navire a tant pris l'eau qu'il est sur le point de chavirer.

« Deux choses, dernièrement, lui ont donné toujours plus de joie et de confiance.

« D'abord, il m'a toujours redit la joie profonde qui le remplit à travers l'expérience du sacrement de pénitence lorsque des jeunes, surtout de jeunes hommes, vivent la grâce du pardon – ce don d'avoir véritablement trouvé la vie que seul Dieu peut leur donner.

« La deuxième chose qui l'a toujours touché et qui l'a toujours rempli de joie, ce sont les progrès discrets de l'adoration eucharistique. Lors des JMJ de Cologne cela avait constitué pour lui un point central – qu'il y eût une adoration, un silence où le Seigneur seul puisse parler au cœur. Certains experts en pastorale et en liturgie avaient pensé qu'un tel silence dans la contemplation du Seigneur ne peut s'obtenir avec une telle masse de gens. Certains étaient également d'avis que l'adoration eucharistique est en tant que telle dépassée, puisque le Seigneur veut être reçu dans le Pain eucharistique, et qu'Il ne veut pas être simplement regardé. Mais ce Pain ne peut être mangé comme un aliment quelconque ; « recevoir » le Seigneur dans le sacrement eucharistique requiert toutes les dimensions de notre existence – la réception doit être adoration : tout cela est désormais tout de même devenu très clair. Ainsi le temps d'adoration eucharistique lors des JMJ de Cologne est devenu un événement très intérieur qui n'est pas devenu inoubliable pour le seul cardinal. Ce moment lui est toujours resté présent intérieurement et a été pour lui une grande lumière.

« Lorsque le cardinal Meisner, au dernier matin de sa vie, n'a pas paru à l'heure de célébrer la messe, on l'a trouvé mort dans sa chambre. Son bréviaire avait glissé de ses mains :  il est mort en priant, son regard tourné vers le Seigneur, en conversation avec le Seigneur. La nature de la mort qu'il lui a été donné de vivre redit encore une fois comment il a vécu : le regard tourné vers le Seigneur, et en conversation avec lui. Ainsi nous osons sans crainte confier son âme au bon Dieu. Seigneur, nous vous remercions pour le témoignage de votre serviteur Joachim. Permettez-lui d'être désormais un intercesseur pour l'Eglise de Cologne et pour l'ensemble de la terre ! Requiescat in pace ! »

Commentaires

Ca ne peut pas être une coïncidence que le Cardinal Carlo Caffarra, décédé tout à coup le 6 septembre, suite à la mort du Cardinal Joachim Meisner en juillet, fut l'un des quatre « Cardinaux des dubia » (avec les Cardinaux Meisner, Burke et Brandmüller) qui ont demandé au Pape François de s’adresser à la catastrophe causée par Amoris Laetitia. Car ce n'est nul autre que le Cardinal Caffarra, alors le Père Caffarra, qui a reçu cet avertissement de Soeur Lucie, clairement donné à la lumière du Troisième Secret de Fatima :


« Père, un moment viendra où la bataille décisive entre le royaume du Christ et celui Satan portera sur le mariage et de la famille. Et ceux qui travailleront pour le bien de la famille subiront des persécutions et des tribulations. Mais n'ayez pas peur parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête [du serpent] ».

Et ce n'était nul autre que le Cardinal Caffarra qui, comme même l'a rapporté le communiqué du site grand public « Aleteia », a déclaré publiquement que « ce que Soeur Lucie m'a écrit est en train de s’accomplir aujourd'hui ».

Aujourd’hui, nous lisons dans la chronique d'Antonio Socci que, parmi ses dernières paroles sur terre, il y a eu l'évaluation sérieuse du Cardinal sur notre situation par celui-ci, confiée à un prêtre diocésain, quelques jours avant sa mort :


« Le Seigneur n'abandonnera pas son Église. Les Apôtres étaient douze et le Seigneur recommencera avec quelques-uns. Imaginez la souffrance de Saint Athanase, qui est resté seul à défendre la vérité pour l'amour du Christ, de l'Église et de hommes. Nous devons avoir Foi, Espérance et Courage ».

Comme l'observe à juste titre Socci : « La référence à Saint Athanase rappelle l'un des moments les plus sombres de l'histoire de l'Église lorsque les hérétiques Ariens ont pris le contrôle de l'Église. Presque seul, la voix d'Athanase s’est élevée pour défendre la vérité Catholique. Il a été excommunié par le Pape et a enduré un exil de quatre ans. Mais peu de temps après, l'Église [c'est-à-dire son élément humain] est revenue à la vraie Foi, puis Athanase a été canonisé et a été déclaré Docteur de l'Église ».

Socci offre cet hommage personnel au Cardinal Caffarra en relation au rétablissement miraculeux de la propre fille de Socci, Caterina, d'un coma prolongé : « Il est venu voir Caterina dont il avait suivi le drame (nous étions en contact indirect) et il est resté avec nous pendant toute la journée Et il alla saluer et bénir tous les autres, les malades et leurs familles. Un vrai homme de Dieu ».

Bien sûr, le Cardinal ne faisait qu’énoncer une vérité de la Révélation lorsqu'il confia à son ami prêtre que « Le Seigneur n'abandonnera pas son Église ». Comme notre Seigneur l'a dit aux onze après la Résurrection : « Allez donc auprès des gens de toutes les nations et faites d'eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et sachez-le : je vais être avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ». ( Matthieu 28 : 19-20 )

Et maintenant alors, Sœur Lucie n’a rien mentionné d'autre qu'une vérité révélée lorsqu'elle a répondu au Cardinal Caffarra : « Mais n'ayez pas peur parce que Notre-Dame a déjà écrasé sa tête [du serpent] » — une référence à la Genèse 3 :15, la prophétie de la victoire finale de Notre-Dame sur le diable.

Tout est dans le bon temps de Dieu, y compris la Consécration de la Russie. Pendant ce temps, cependant, tous les Catholiques dignes de ce nom ont le devoir de défendre les vérités de la Foi présentement attaquées à partir des sommets de l'Église.

Écrit par : Sonia | vendredi, 08 septembre 2017

Un portrait intéressant de Caffarra, ce pharisien rigide, et donc malade, juché sur la chaire de Moïse pour jeter des pierres à la vie des gens... pour citer, moi aussi, notre Saint Père le Pape.

"Le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne, est mort ce matin, subitement. Il venait d'avoir 79 ans. Successeur du cardinal Giacomo Biffi, il avait dirigé le diocèse de Bologne de 2003 à 2015. Auparavant, il avait servi comme archevêque de Ferrare-Comacchio pendant huit ans, ayant fondé et présidé, à la demande du pape Jean-Paul II, l'Institut d'études sur le mariage et la famille qui a pris le nom de Jean-Paul II. Ces dernières années, en plus d'être un point de référence pour de nombreux catholiques, nous nous souvenons de lui comme d'un grand, paternel, ami de la Nuova Bussola.
"Il m'avait appelé il y a à peine deux jours, toujours avec sa façon humble de parler, s'excusant pour la gêne occasionnée. Imaginez si le cardinal Caffara pouvait déranger! Il vérifiait les horaires de train pour venir dimanche prochain à Milan, à la Giornata della Bussola, et il voulait me demander quelle était la meilleure combinaison. Il faisait tout tout seul, et c'est seul qu'il devait voyager dimanche, comme d'habitude, si le Seigneur avait voulu. Mais Ses voies ne sont pas nos voies, et ainsi le Seigneur a décidé de nous enlever ce «père» au moment où nous pensions en avoir tant besoin.
"Oui, parce que dans cette mer en tempête qu'est l'Eglise, sa figure paternelle, qui se consumait dans l'amour pour l'Eglise et pour le Christ, était une grande consolation et un guide sûr. On savait qu'il était malade depuis longtemps, le cardinal Caffarra, mais il était impossible de s'en apercevoir. Il continuait à prendre de nombreux engagements et dans son petit appartement, situé dans un bâtiment adjacent au grand séminaire de Bologne, il recevait quiconque le cherchait, pour un conseil, pour une confession, pour n'importe quel besoin. Et même, il semblait avoir intensifié cette relation personnelle avec les gens ordinaires, consolant, guidant, renforçant la foi de tous ceux qu'il rencontrait.
"C'est pourquoi la nouvelle de sa mort nous a cueillis par surprise. Certes, même s'il ne se plaignait pas, les attaques qu'il était contraint de subir à cause de ses interventions pour défendre l'enseignement de l'Eglise, le mariage et l'Eucharistie menacés par les abus théologiques et pastoraux bien connus qui ont accompagné le Synode sur la famille, ne pouvaient manquer de laisser une marque. Et oui, le cardinal Caffarra n'avait rien d'un "barricadero", il n'aimait pas se lancer dans des polémiques, fussent-elles sacrosaintes, ou empoigner la lance pour en découdre.
"Dans l'affaire qui l'a ensuite conduit lui et trois autres cardinaux à s'adresser au Pape avec les « Dubia » au sujet de certaines questions soulevées par Amoris Laetitia, il s'était senti entraîné. «Je ne peux pas garder le silence», disait-il, se sentant une responsabilité d'abord devant le Christ. Il ne pouvait pas comprendre, il était attristé par le silence de tant d'évêques qui préféraient rester cois plutôt que de suivre la vérité. Surtout quelque chose l'avait attristé: quand la plume de quelques vaticanistes catholiques, bien qu'écrivant pour les journaux laïcistes, l'avait défini comme «ennemi» du pape, hostile. Une énormité, l'accusation la plus grave et la plus infâmante, pour quelqu'un comme lui qui, comme cardinal, sentait toute la responsabilité de défendre le pape jusqu'à l'effusion de sang. Mais il savait aussi que c'était le prix à payer pour la fidélité à l'Eglise du Christ, dans un moment historique si compliqué.
"Lors d'une rencontre que j'ai eue avec lui récemment, j'ai été frappé par le sérieux avec lequel il m'a dit être de plus en plus convaincu que nous vivons des temps apocalyptiques, bien sûr, au sens biblique du terme: les temps de la bataille finale entre le Christ et ses ennemis. C'est une prise de conscience qui ne doit pas nous faire peur, mais nous rendre plus conscients de la responsabilité que nous avons pour nous et pour ceux que nous rencontrons.
"Nous sommes certains que de là-haut aussi, il nous guidera dans cette responsabilité, dans cette bataille pour la vérité, confiant tout au Christ et à la Vierge. Et dimanche, à la Journée de la Bussola, le cardinal Caffarra sera présent avec une lecture de l'intervention qu'il avait déjà préparée pour nous et pour nos lecteurs, et qu'il venait de nous remettre. Le Seigneur a voulu que ce soit ses dernières paroles publiques, confiées à nous comme testament spirituel. Nous le conserverons comme telle, et nous demandons à Dieu la grâce et la force de le faire fructueux."
Riccardo Cascioli
(www.lanuovabq.it)

Écrit par : Louis | vendredi, 08 septembre 2017

Bonjour Sonia et Louis,

Ce qui est intéressant dans la phrase de Sœur Lucie, qui était elle un vrai prophète (malheureusement méprisée et peu écouté), c'est de se demander où allait avoir lieu cette bataille décisive de Satan contre le mariage et la famille. Car dans la société cette bataille faisait déjà rage depuis au moins les années 60.

Ce Cardinal était un expert confirmé sur ces questions là et hautement respecté par les deux derniers Pape. Il a subi la foudre des petits normalistes qui ne pouvait supporter les dubbia (quand on voit la confusion actuelle et les intentions, jamais démenties, prêté au Pape par ses propres sbires, c'était le minimum à faire) et qui maintenant tels les pharisiens qu'ils sont viennent fleurir sa tombe. Je rappelle que les pharisiens sont ces hommes qui mettaient de côté les commandements Divins pour des préceptes humains....Ceci pour signaler l'inversion accusatoire des modernistes.

Bien à vous

Écrit par : Steve | vendredi, 08 septembre 2017

Oui un homme de Dieu ! L'attentat contre Saint Jean Paul II précéda l'annonce du Conseil pontifical pour la famille.

Je m'inscris en faux sur les accusations contre le Pape François. À force de le décrier, certains finissent par croire leurs propres mensonges. Douloureux !

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 septembre 2017

Vous êtes qui pour vous inscrire en faux?

Mgr Bruno Forte( ami du Pape et modérateur des deux derniers synodes...Reconduit pour le prochain) et Mgr Fernandez (ami de longue date du Pape et son nègre) lui ont porté ces intentions là. Avez-vous un démenti du Vatican ? Et si oui pouvez vous le communiquer. Quand il a fallut démentir la réforme de la réforme et humilier le Cardinal Sarah le communiqué est tombé.

Vous pouvez continuer de rêver sur votre petit nuage mais contre les faits vous voulez faire quoi?

Écrit par : Steve | vendredi, 08 septembre 2017

C'est bien ce que je dis ... vous croyez vos propres histoires ...

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 septembre 2017

C'est comme tout le reste vous n'avez jamais rien pour soutenir vos positions.

Pour défendre Amoris vous n'avez rien trouvé dans la Tradition, le Magistère et l'Ecriture Sainte. Ni aucun exemple de Saints et ça va contre la pratique constante de l'Eglise. C'est à dire que ça sent l'hérésie à plein nez.

Les sujets traités sont tellement inhérents à la nature humaine qu'il est incroyable que des gens puissent croire qu'il a fallut la mafia de St Gall et deux mille ans pour "discerner" une nouvelle "conscience" et découvrir la "miséricorde".

Soeur Lucie, la prophète, avait raison de parler de la désorientation diabolique du clergé.

Écrit par : Steve | vendredi, 08 septembre 2017

Steve : prions.

Écrit par : Don Dom | vendredi, 08 septembre 2017

Calmons-nous, cher Don Dom !

Les blogs autorisent l'ironie féroce, la critique virile, le sarcasme plus ou moins raffiné, la mauvaise foi même, mais évitons peut-être l'injure directe...
Vos contradicteurs sont des menteurs et donc vous vous "inscrivez en faux". En justice, cette expression signifie que vous allez prouver qu'il y a eu production de documents falsifiés par vos contradicteurs.

Résumons-nous, calmement...

1. Le pape a-t-il été saisi par l'Eminentissime Cardinal Caffarra et trois autres membres du Sacré Collège de dubia tendant à ce que soient éclaircies certaines contradictions formelles entre l'exhortation Amoris Laetitia et la Révélation (je vous passe les références scripturaires, patristiques ou magistérielles, vous les connaissez) ?

2. Les dubia en question n'avaient-ils pas principalement pour objet que soit clarifiée une question essentielle de la morale chrétienne, rappelée par l'encyclique Veritatis Splendor, à savoir l'existence d'actes, - comme l'adultère, - qui sont intrinsèquement et gravement désordonnés ; qu'il n'existe aucune circonstance pouvant jamais les justifier.

3. Le pape n'a-t-il pas refusé de répondre à ces dubia et même de recevoir en audience ces cardinaux ? (j'ajouterai, même de desserrer les dents au Cardinal Caffarra pour lui dire autre chose que "coucou, Eminence, comment ça va ?" quand la photo ici publiée a été prise, ou "bon appétit, Eminence" pendant le dîner qui a suivi...)

4. Ces démarches, initialement privées, n'ont-elles pas été rendues publiques face à l'obstination du Successeur de Pierre d'exercer sa charge de confirmer ses frères dans la foi ?

5. Dans le même temps, le pape n'a-t-il pas confirmé, à plusieurs reprises, dans sa correspondance privée rendue publique (O. R.) aussi bien que dans plusieurs interviews (encore récemment avec D. Wolton), que l'interprétation maximaliste de l'exhortation était la bonne et "qu'il n'y en avait pas d'autre" (lettre aux évêques argentins) ; à savoir :
- Que des "divorcés-remariés", vivant more uxorio et sachant que leur comportement constitue un péché grave , ne pècheraient pas mortellement encore même qu'ils commettraient ce péché délibérément ;
- Qu'ils peuvent recevoir la sainte absolution sans chercher à renoncer à leur état de vie gravement peccamineux ;
- Qu'ils peuvent donc recevoir la sainte communion.
(On se demande même pourquoi ils auraient besoin de se confesser, si celui qui commet de pleine advertance l'adultère habituellement pourrait pécher véniellement...)

La vie des "divorcés-remariés" est compliquée, OK.
Mais les questions de doctrine morale fondamentale sont simples, quand on ne s'énerve pas.
Vous répondez par oui ou par non, ça prend trois minutes. Tout le monde sera content et l'on vous pardonnera de nous traiter de menteurs, nous sommes quand même entre chrétiens, pardonner ça se fait. Et puisque vous semblez avoir des informations qui infirment tout ce que les faussaires disent sur ce blog, tout le monde se précipitera pour lire vos sources et nous nous congratulerons tous parce que c'était un mal entendu, et que le pape n'a jamais voulu bousiller la morale catholique, et que donc nous sommes tous vraiment des benêts en ayant supposé le contraire.

Une précision : ne dites pas "au for interne, tout est possible", car vous savez justement que c'est la fine pointe de la discussion, parce qu'on ne peut jamais donner l'absolution pour un péché, - a fortiori un péché grave, - qu'on ne regrette pas ; qu'on ne regrette pas un péché dont on ne veut pas s'amender. (Ici aussi, je vous épargne les enseignements du concile de Trente sur ces questions, vous avez Denzinger à portée de main, je pense.)

Maintenant, allons tous prier. C'est l'anniversaire de la Mère de Dieu, c'est l'aurore du Salut, ce serait dommage de passer à côté.

Écrit par : Louis | vendredi, 08 septembre 2017

Sonia, Steeve et Louis, je trouve que vous vous donnez beaucoup de mal pour acquérir Don Dom à vos vues. Tout ce que vous dites, il le sait déjà, non ? C'est un pro de la communication de l'Eglise, c'est même écrit tout au sommet du site, donc il connaît déjà toutes vos histoires.

Mais il reste dans son rôle et fait plutôt bien le job que l'Eglise lui demande. Et puis de toutes façons, on ne mord pas la main qui nous nous nourrit.

Ceci dit, et comme vous avez convoqué soeur Lucie dans vos interventions, une question m'est venue. Les trois bergers de Fatima, dans leurs visions, ont décrit le pape de plusieurs manières :
- L'un d'entre eux, clairement désigné par son nom, avant même son élection : PIE XI
- Ensuite, à trois reprise, sans équivoque : "Le Saint-Père"
- Puis : "Un évêque vêtu de blanc"... et ils rajoutent : "nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père"... (la vision était brouillée par rapport aux précédentes ?)

Or, nous avons deux évêques vêtus de blanc actuellement, qui font penser à des Saint-Pères. L'un d'entre eux parle comme un pape, l'autre parle comme ces curés et évêques biberonné par l'esprit soixante-huitard.

Je n'en tire aucune conclusion, je suis juste content d'avoir le choix, c'est la première fois en 2000 ans d'histoire qu'on l'a ;-)

Écrit par : P.F | samedi, 09 septembre 2017

Merci PF.

Écrit par : Don Dom | samedi, 09 septembre 2017

Chers Frères en Christ,
Il ne peut y avoir deux papes... à moins de sombrer dans l'ecclésiologie délirante d'un Guillaume d'Occam qui ne semble pas faire partie de nos références !
La situation actuelle nous place tous en conscience devant des choix douloureux, ce que nous savons des derniers jours des Cardinaux Meisner et Caffarra l'illustre péniblement. La docilité à l'évêque de Rome que l'on attend d'un catholique exact nous place devant la nécessité d'abandonner ce qu'enseigne le Seigneur par Son Église sur l'économie sacramentelle. Le père Clérissac, - très aimé du Cardinal Journet, - disait qu'il ne fallait pas seulement souffrir pour l'Eglise mais aussi par l'Église. Témoignons paisiblement mais fermement de notre foi, sans nous laisser infantiliser par le cléricalisme (je cite François !). Le clergé et le pape enseignent mais ils doivent d'abord se laisser enseigner par l'Eglise pour pouvoir attester en vérité de la Parole reçue du Sauveur. Nous pouvons, - et même devons, - rappeler que le clergé n'est pas propriétaire des biens spirituels qu'ils dispensent aux fidèles... Qu'ils sont cooperatores veritatis et dispensatores gratiae... Et d'abord le pape. Evitons tout de même de nous voir comme des martyrs ! Ou des prophètes !

Écrit par : Louis | dimanche, 10 septembre 2017

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