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Les idées sedevacantistes fleurissent sur la toile: le Pape dictateur
Les idées sedevacantistes fleurissent sur la toile: le Pape dictateur
Un livre noir sur l’homme en blanc.
Les idées sedevacantistes répandues sur la toile touchent mêmes les catholiques fidèles et bien formées. Ces théories sèment le trouble. Il faut les démasquer.
Le Pape François, un Pape dictateur: un livre noir sur l’homme en blanc
C’est un pavé dans la mare. Un pavé littéraire dans la mare des louanges que lui tressent la conscience morale universelle, la bien-pensance humanitariste, l’establishment mondialiste et le pouvoir médiatique, les cathos pro-pros gay-friendly, les gauchistes de tout acabit, athées, avorteurs, anti-cléricaux, écolos plus rouges que verts, les sectaires hérétiques et quelques tradis séduits par sa pauvreté bruyante et sa spiritualité superstitieuse ou à la recherche d’un strapontin dans l’Église conciliaire. Un pavé dans la mare de la Rome bergoglienne.
Un livre noir sur le jésuite Jorge Maria Bergoglio devenu pape François vient de sortir en italien : Le pape dictateur. Un livre choc qui fait trembler « le cercle magique » autour de François. Un livre sobre qui révèle des vérités que certains voudraient garder sous le boisseau. Un livre incorrect que le principal protagoniste doit assurément vouer aux gémonies et au néant. D’ailleurs les grands médias vaticanistes imposent un black-out total sur ce « pape dictateur » qui n’aura jamais le Nihil obstat de François.
L’intitulé du livre Le pape dictateur donne le là de cette enquête minutieuse qui dévoile les méthodes de gouvernement de Jorge Maria Bergoglio en retraçant sa carrière ecclésiastique dès le début. Son auteur, écrit le célèbre journaliste vaticaniste italien Marco Tosatti sur son blog Stilum Curiae,
« met en évidence celles qui apparaissent même maintenant comme des caractéristiques : « Un expert de l’auto-promotion. Camouflé derrière une image de simplicité et d’austérité. » »
Le pape dictateur est signé par un journaliste, diplômé d’Oxford et chercheur en histoire, qui se présente sous le pseudonyme de Marcantonio Colonna.
« Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’un non-Italien, peut-être un Anglo-saxon. Nous faisons cette hypothèse en nous basant sur le fait que ses références sont de préférence des sources en anglais. »
pense Marco Tosatti.
Marcantonio Colonna ouvre son enquête par une citation d’Abraham Lincoln qui découvre l’intention de l’auteur : faire tomber le masque de l’homme du peuple affable derrière lequel se cache le véritable pape François, un dictateur impitoyable :
« Vous pouvez tromper tout le monde pendant quelque temps, ou quelques uns pour toujours, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde pour toujours. »
Le journaliste introduit le propos de son livre par une brève introduction :
« Si vous parlez avec les catholiques de Buenos Aires, ils vous parleront de la transformation miraculeuse qui s’est produite en Jorge Mario Bergoglio.
Leur sombre et sérieux archevêque s’est transformé en une nuit en un souriant et joyeux pape François, l’idole du peuple avec lequel il s’est complètement identifié. Si vous parlez avec ceux qui travaillent au Vatican, ils vous raconteront ce miracle en sens inverse. Quand les caméras de la télévision ne l’encadrent pas, le Pape François se transforme en une autre personne : arrogante, cassante avec les personnes, vulgaire dans son parler et célèbre pour les violents accès de colère qui sont bien connus de tous, des cardinaux aux chauffeurs.
Comme le Pape François lui-même l’a dit le soir de son élection, il semble que les cardinaux, au conclave de mars 2013, aient décidé d’aller « aux confins de la terre » pour choisir leur Pape, mais aujourd’hui, l’impression grandit qu’ils ne se sont pas donnés beaucoup de mal pour contrôler la marchandise. […]
Après presque cinq ans de pontificat, François montre qu’il n’est pas l’homme de gouvernement démocrate et libéral que les cardinaux pensaient avoir élu en 2013, mais un pape dictateur comme on n’en a pas vu depuis des siècles.
Cela peut sembler une accusation choquante, mais elle est corroborée par des preuves irréfutables.
Ce livre mène l’enquête sur les réformes manquées qui ont déçu les espoirs placés en François, et décrit dans les détails le règne de la terreur que le Pape venu d’Argentine a introduit au Vatican. »
Ce jugement est corroboré par Marco Tosatti qui dans sa recension de ce livre noir sur le pape jésuite écrit :
« … depuis quelque temps – et vous le savez – nous essayons de comprendre comment il est possible qu’en plus de trente-cinq ans de « couverture » du Vatican, nous n’ayons jamais connu un tel climat de terreur dans les Palais Sacrés. La récente interview du Cardinal Müller nous a dit ce que nous savions déjà : que sous le règne du Pape Bergoglio, les vies et les carrières se jouent sur l’instant d’une dénonciation, d’une accusation anonyme. Le Pontife, écrit Marcantonio Colonna, citant une source anonyme, « est quelqu’un qui sait avant tout instiller la peur ». C’était le cas à Buenos Aires, c’est le cas à Rome, grâce à « un réseau de mensonges, d’intrigues, d’espionnage, de méfiance et, plus que toute autre chose, de peur ». Tout à fait l’étoffe dont doit être tissé un Vicaire du Christ, non ? »
L’éditeur en présentant le livre souligne cette même idée d’un pontificat mis sous le signe de la terreur et de la corruption :
« Jorge Bergoglio a été élu pape en 2013, comme un libéral et un réformateur. En fait, il était déjà connu depuis longtemps dans son Argentine natale comme un politicien manipulateur et un promoteur habile de lui-même. Derrière le masque de l’homme du peuple affable, le pape François a consolidé sa position de dictateur qui gouverne avec la peur et a fait des alliances avec les éléments les plus corrompus du Vatican pour conjurer et retourner les réformes attendues de lui. »
Le pape dictateur retrace différentes étapes dans la vie de Bergoglio : son supériorat controversé et obscur à la tête des jésuites de la province d’Argentine qui sera suivi de sa disgrâce, de son exil en Allemagne et de sa « traversée du désert » de retour en Argentine ; la disparition du fameux « rapport » du père Kolvenbach, Général des jésuites, « l’étude la plus critique de la personnalité de Jorge Bergoglio jamais rédigée avant son élection comme pape » écrit Colonna ; le contexte de son élection avec l’aide de la Mafia de Saint-Gall. Le livre détaille, documents et preuves à l’appui, quelques unes des décisions les plus indigestes de ce pontificat : la mise sous tutelle des Franciscains de l’Immaculée et de l’Ordre de Malte où l’argent a joué un grand rôle ; les changements à l’Académie pontificale pour la Vie ; le licenciement discutable du vérificateur général des comptes Libero Milone…
De ce portrait négatif ressort un pape François dictatorial, colérique, vulgaire, à la fausse humilité et pauvreté, portrait qui s’oppose à l’image idyllique que les médias mainstream, bien en cour dans les Palais du Vatican, popularisent.
Mais les méthodes de gouvernement autocratiques du pape François sont-elles le véritable problème qui touche les fidèles catholiques aujourd’hui et leur fait perdre la vraie foi ? L’Église n’a-t-elle pas connu d’autres papes tyranniques tout au long de son histoire sans qu’elle ne disparaisse ni ne proclame un autre Évangile ?
Le problème de ce pontificat est autre et plus grave : il se situe au niveau supérieur de la doctrine et de la morale catholiques qu’un pape se doit de protéger. Or le pape François, dans la droite ligne des pontifes conciliaires qui l’ont précédé -réalité que nous ne cesserons de répéter à MPI-, « travaille à la destruction de l’Église à l’intérieur de l’Église » et à la disparition du catholicisme, en promouvant, de façon il est vrai plus brutale, publique, provocante et ouverte que ses prédécesseurs, des nouveautés contraires à la Tradition et à la loi divine et en chantant un nouvel Évangile anthropocentrique, et le tout en suivant les oracles avant-gardistes de Vatican II.
Là est toute l’abomination de ce pontificat : il mène la révolution conciliaire jusqu’au bout de sa logique mortifère pour le plus grand dam des âmes !
Padreblog et la béatification du Père Jacques Hamel
L'abbé Amar reçoit le père Paul Vigouroux, en charge de la béatification du père Jacques Hamel. Quelle leçon de foi et de vie nous donne ce prêtre, assassiné en juillet 2016 alors qu'il venait de célébrer la messe ?
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Jorge Bergoglio a été élu pape en 2013, comme un libéral et un réformateur.
En fait, il était déjà connu depuis longtemps dans son Argentine natale comme un politicien manipulateur et un promoteur habile de lui-même.
Derrière le masque de l'homme du peuple affable, le pape François a consolidé sa position de dictateur qui gouverne avec la peur et a fait des alliances avec les éléments les plus corrompus du Vatican pour conjurer et retourner les réformes attendues de lui.
Introduction de l'auteur ( traduction Béatrice Bohly, Benoît et Moi )
Si vous parlez avec les catholiques de Buenos Aires, ils vous parleront de la transformation miraculeuse qui s'est produite en Jorge Mario Bergoglio.
Leur sombre et sérieux archevêque s'est transformé en une nuit en un souriant et joyeux Pape François, l'idole du peuple, avec lequel il s'est complètement identifié. Si vous parlez avec ceux qui travaillent au Vatican, ils vous raconteront ce miracle en sens inverse.
Quand les caméras de la télévision ne l'encadrent pas, le Pape François se transforme en une autre personne: arrogante, cassante avec les personnes, vulgaire dans son parler et célèbre pour les violents accès de colère qui sont bien connus de tous, des cardinaux aux chauffeurs.
Comme le Pape François lui-même l'a dit le soir de son élection, il semble que les cardinaux, au conclave de mars 2013, aient décidé d'aller "aux confins de la terre" pour choisir leur Pape, mais aujourd'hui, l'impression grandit qu'ils ne se sont pas donnés beaucoup de mal pour contrôler la marchandise. Au début, il semblait être un souffle d'air frais, son refus des conventions étant le signe d'un homme qui devait réaliser une réforme audacieuse et radicale dans l'Eglise.
Dans la cinquième année de son pontificat, il semble de plus en plus clair que la réforme ne sera pas faite. En revanche, ce à quoi nous sommes confrontés, c'est une révolution dans le style personnel, mais une révolution qui n'est pas positive pour ce que les catholiques voient comme le devoir le plus sacré sur la Terre.
Les catholiques conservateurs sont préoccupés par les changements dans la doctrine morale, que François semble en train d'introduire, tandis que les libéraux ne sont pas satisfaits, parce que ces changements sont formulés de manière vague, et ne sont pas si radicaux que cela. Mais au-dessus de ces craintes, il y a des erreurs qui devraient mobiliser tous les catholiques soucieux de l'intégrité de l'Eglise et du ministère papale.
Après presque cinq ans de pontificat, François montre qu'il n'est pas l'homme de gouvernement démocrate et libéral que les cardinaux pensaient avoir élu en 2013, mais un pape dictateur comme on n'en a pas vu depuis des siècles.
Cela peut sembler une accusation choquante, mais elle est corroborée par des preuves irréfutables.
Ce livre mène l'enquête sur les réformes manquées qui ont déçu les espoirs placés en François, et décrit dans les détails le règne de la terreur que le Pape venu d'Argentine a introduit au Vatican.
MarcAntonio Colonna
Note: Un livre qui alimente et abreuve la nébuleuse médiatique anti-François.
Pour la francophonie, Madame Béatrice Bohly est sans aucun doute "l'étoile filante" qui concentre cette désinformation systématique, et numérique, du Pape François.
Dario Edoardo Viganò: la communication du Pape François. Une révolution
Je me souviens de la confidence d'un spécialiste de la communication. Si le Cardinal Bergoglio est élu, ce sera très difficile médiatiquement.
L'archevêque de Buenos Aires n'accordait des interviews qu'au compte-gouttes.
Son accession au Siège de Pierre a presque totalement changé Jorge Mario Bergoglio. Désormais, il est François. Le Saint Esprit a profondément touché sa personnalité, au point de devenir un génie de la communication.
Je suis par contre plus réservé sur la réforme des médias du Vatican. Des compétences cinématographiques ou d'informatiques ne riment pas forcément avec des capacités en communication, voir en management. Le changement de paradigme est profond, surtout avec l'arrivée des réseaux sociaux et des portables. La perte d'influence des vaticanistes est également perceptible.
Parfois, il devient difficile de cerner le centre de commande, qui a passé de la secrétairerie d'Etat au secrétariat pour la communication. Le chantier ne fait que commencer.
Dario Edoardo Viganò: la communication du Pape François. Une révolution
La communication du pape François fait partie de sa stratégie d'ouverture et de renouvellement de l'église catholique. Mgr Viganò révèle la connaissance considérable et sophistiquée du pape de la gestion des codes linguistiques et culturels.
Souvent, le pape Bergoglio n'hésite pas à abandonner les textes écrits pour communiquer avec les bras, le corps, ou quitte les discours pour utiliser des apologues, métaphores ou anecdotes pour ancrer son message dans la vie quotidienne des personnes.
On apprend que le pape François ne regarde pas la télévision ni ne s'intéresse aux médias en général, tout en étant capable pourtant de les dominer avec une extraordinaire facilité.Il invente une communication toute symbolique. L'auteur, témoin privilégié de cette communication, analyse les différents aspects de cette «performance publique» du pape - depuis l'accueil de la Loggia de Saint-Pierre, les voyages apostoliques, des homélies aux encycliques.
Viganò montre les chemins à travers lequel passe le message Bergoglio et comment il réussit à toucher les foules du monde entier.
Austen Ivereigh, l'un des meilleurs biographe du Pape François, parle d'un certain groupe de Saint-Gall. Le but de ces évêques et cardinaux étaient de barrer la route au Cardinal Ratzinger ? Une sorte de théorie du complot repris par les opposants au présent pontificat (voir ci-dessous)
Ces hommes d'influences auraient élu Bergoglio.
Or, le Pape François n'a pas été élu par ces quelques Cardinaux. Par contre, la nébuleuse de Saint-Gall code et décode l'enseignement de François. Il existe depuis de nombreuses années, un schisme spirituel et doctrinal. Pour la transmission du Magistère papal, donc sa communication, nous assistons à un affrontement entre la nébuleuse numérique et traditionaliste et la constellation de Saint-Gall. Cette dernière surfe d'avantage dans les médias dit classiques ou traditionnels (TV, radio et presse écrite)
Ni l'une ni l'autre ne reflète François. Pour simplifier, ni le Cardinal Burke, ni le Cardinal Kasper ne sont sur la juste longueur d'onde du successeur de Pierre.
Entre le verbe réformer et déformer, il n'y a qu'une lettre qui change ! Benoît XVI a toujours plaidé l'herméneutique de la réforme (Noël 2005). Le Pape François est ce réformateur, ce Pape radical qui remonte aux racines, qui remet l'Eglise dans sa forme originale et originelle. Le Saint-Esprit est le Grand Electeur, ce Grand Réformateur, l'auteur de la conversion des hommes d'Eglise.
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Lien Des cardinaux et des évêques : « trop pour les nommer tous » s’il faut en croire le cardinal belge Godfried Danneels. Ces membres d’un groupe secret de prélats « de haut rang », comme le disent ses biographes Jürgen Mettepenningen et Karim Schelkens n’ont pas tous été mis sous le feu des projecteurs alors que l’on apprend l’existence du « Groupe de Saint-Gall » où, entre 1995 et 2006, des réunions annuelles permettaient aux participants de préparer la modernisation de l’Eglise en tentant d’éviter l’élection du cardinal Ratzinger. Interrogé lors de la présentation de sa biographie, le cardinal Danneels a déclaré en riant que le nom « chic » du groupe était « Sankt-Gallen ». Entre soi, on l’appelait « la Mafia ». Le groupe de Saint-Gall a-t-il œuvré pour obtenir l’élection du cardinal Bergoglio en 2013 ? Pas en tant que tel : d’après la biographie qui doit sortir, le groupe s’est dissous peu après l’élection du cardinal Ratzinger – et donc son échec – mais « l’élection de Bergoglio a été préparée à Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et ses confrères discutaient depuis plus de dix ans », selon Karim Schelkens.
Le groupe de Sankt-Gallen : une « Mafia » pour le cardinal Danneels et ses intimes
Mettepenningen fait la même analyse : les membres de la « Mafia » recherchaient avant tout la « liberté de parole » qui leur permît d’exprimer leur désaccord avec les tendances du pontificat de Jean-Paul II et de celui qui prenait, à ses côtés, une place de plus en plus visible, le cardinal Ratzinger. Le cardinal Bergoglio n’en faisait pas partie – c’était un groupe de prélats européens exclusivement – et, assurent les biographes, il ne s’agissait pas directement de le faire élire. C’était le « contenu » qui comptait : un contenu qu’il incarne bien en tant que pape François. Ainsi le cardinal Danneels voyait-il ces quelques jours passés chaque année à Saint-Gall comme des « vacances spirituelles » et a-t-il décrit l’élection de François comme une « résurrection personnelle ». « Dans l’engagement de ce petit groupe qui voulait la réforme de l’Eglise, qui voulait la rendre plus proche du cœur des gens, on y est allé progressivement. Au début des années 2000, alors que la fin de Jean-Paul II était désormais prévisible, on a pensé de manière plus stratégique à ce qu’il allait advenir de cette Eglise après Jean-Paul II. Depuis la venue du cardinal Silvestrini dans ce groupe de Sankt-Gallen, celui-ci a pris un caractère plus tactique et plus stratégique. C’est ce qui explique la déception chez le cardinal Danneels et bien d’autres personnes lors de l’élection du pape Benoît XVI – car l’Eglise ne se réformerait pas sous Benoît XVI. Cela ne commence vraiment à se faire que sous le pape François », affirme Mettepenningen. Ainsi, « le groupe est d’une certaine manière parvenu à ses fins. »
Une société secrète pour la modernisation de l’Eglise
La tactique et la stratégie ? Oui, il s’agit bien d’un groupe constitué pour peser sur la marche en avant de l’Eglise, avec un programme, des lignes directrices, des préférences affirmées pour ceux qui seraient capables de les mettre en œuvre. Voilà qui fonctionne comme une société secrète, une hiérarchie parallèle en quelque sorte : la franc-maçonnerie ne fait rien d’autre en tant qu’atelier discret où s’établissent les grandes lignes des « réformes » à mettre en œuvre. On rappellera que l’Eglise dénonce dans la maçonnerie cette forme d’action secrète dont l’objectif est de peser sur le cours des choses de manière à contrer et à affaiblir l’enseignement de l’Eglise. Dans le groupe de Sant-Gallen, ce sont autant le secret que les orientations prises qui posent problème puisqu’il s’agit de modifier la pastorale de l’Eglise ce qui ne peut se faire sans changement de doctrine. Godfried Danneels lui-même avait déclaré en 1980, alors que Ratzinger dénonçait au synode général des évêques le fléau du divorce et disait son pessimisme à propos de la déliquescence morale, qu’il était temps de trouver « un nouvel équilibre entre la loi et la miséricorde ». C’est tout le sens des manœuvres actuelles de certains cardinaux emmenés par le cardinal Walter Kasper en vue du synode sur la famille, pour miner l’enseignement de l’Eglise sur l’indissolubilité du mariage.
Danneels, Kasper, Lehmann et quelques autres à Sankt-Gallen
Justement, le cardinal Kasper faisait partie de ce qu’ils appelaient la mafia. Et aussi Mgr Ivo Fürer, l’évêque suisse à l’origine des réunions, les cardinaux Ad van Luyn des Pays-Bas, Basil Hume d’Angleterre, Karl Lehmann, encore un Allemand, les Italiens Carlo Maria Martini et Achille Silvestrini, mais encore le Patriarche de Lisbonne, José da Cruz Policarpo, Cormac Murphy-O’Connor cardinal de Westminster, le cardinal ukrainien Lubomyr Husar, dont les noms ont été révélés en avant-première par le vaticaniste Edward Pentin, ainsi que des prélats de France et d’Autriche cités par les biographes de Danneels. On ne sait si le livre donne la totalité des noms, et on se demande bien sûr pourquoi l’existence de la « Mafia » de Saint-Gall a été révélée, et pourquoi maintenant, à quelques jours du synode de la famille auquel Danneels, malgré son âge (82 ans) et malgré les accusations qui pèsent sur lui dans le cadre d’une enquête sur l’occultation d’une affaire de pédophilie ecclésiastique, a été personnellement convié par le pape. Est-ce pour mettre le pape François en difficulté ? On peine à le croire, d’autant que Danneels évoque l’information d’une manière qu’on pourrait dire satisfaite et détendue. Est-ce pour redorer son blason personnel ? Les motifs personnels passent bien souvent au premier plan dans ce monde fait d’hommes. Nul ne sait en tout cas si la révélation a été décidée de concert même si on peut supposer que le cardinal belge n’aurait pas révélé les noms de certains de ses confrères habitués de Saint-Gall sans leur accord.
Pape François en Birmanie: tu ne prononceras pas le nom des Rohingyas ?
Pape François en Birmanie: tu ne prononceras pas le nom des Rohingyas ?
" ... à tout groupe – aucun n’étant exclu"
Pour la Birmanie, la presse s'est concentrée sur le non à ce "nom" des Rohingyas. Dira ou dira pas ? Ni le Pape, ni Aung San Suu Kyi ne l'ont prononcé, comme s'il s'agissait d'une sorte de onzième commandement.
Au deuxième jour de son voyage apostolique au Myanmar, le 28 novembre 2017, le pape François s’est entretenu avec la conseillère d’Etat et ministre des Affaires étrangères Aung San Suu Kyi, à Naypyidaw, capitale birmane.
Dans son discours, Aung San Suu Kyi a évoqué la crise de l’Etat de Rakhine, où sont les Rohingyas, sans toutefois citer le nom de cette minorité persécutée.
Le nom de ces musulmans sunnites de langue bengalie qui vivent au nord-ouest de cet Etat, est en effet très controversé. Le gouvernement a interdit l’utilisation du terme et a également demandé à la communauté diplomatique de ne pas l’utiliser.
De son côté, le pape François n’a pas prononcé ce mot mais a plaidé pour « une paix fondée sur le respect de la dignité et des droits de tout membre de la société, sur le respect de tout groupe ethnique et de son identité, sur le respect de l’état de droit et d’un ordre démocratique qui permette à chaque individu et à tout groupe – aucun n’étant exclu – d’offrir sa contribution légitime au bien commun ».
Au fond le Pape, comme dans un dictionnaire, a lu la définition des Rohingyas, en taisant le mot !
Le monde de la communication connaît ce genre de situation, lorsque des mots lourds de sens font immédiatement tourner les agences de presse.
Ce ne sont pas des gros mots, mais des mots lourds qui peuvent engendrer des maux plus grands que le bien désiré.
Par exemple, la réalité de "génocide" contre les arméniens; le Pape François n'avait pas suivi son texte, pour prononcer ce mot que le gouvernement turc ne voulaient absolument pas entendre.
Il y a des mots "gros" qui déclenchent une polémique médiatique; tel que préservatif, Benoît XVI fut le premier Pape a avoir osé évoquer ce mot tabou en conférence de presse dans l'avion vers le continent Africain, un tsunami médiatique s'en était suivi, par l'AFP.
La lien entre maladie et homosexualité ne passe pas, l'évêque du diocèse de Sion l'avait appris à ses dépens; ou enfin mafia, une bombe avait explosé à Saint Jean Latran suite au courage de Saint Jean Paul II !
Polémique assurée ! Tout est question de prudence, de diplomatie ..
Le Cardinal Müller craint un schisme ? S'ils existaient déjà ?
Le Cardinal Müller craint un schisme ? S'ils existaient déjà ?
Honnêtement, je crois que ces schismes existent déjà, soit celui de la FSSPX, soit celui d’une rupture spirituelle et doctrinale avec le véritable enseignement de François.
L’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi demande aux autorités de l’Église d’écouter les « justes réclamations » des anti-François, selon des propos rapportés par le quotidien italien Il Corriere della Sera dimanche 26 novembre.
« Il existe un front de groupes traditionalistes, ainsi que des progressistes, qui voudrait me voir à la tête d’un mouvement contre le pape, mais je ne le ferai jamais ». C’est ce qu’a soutenu récemment le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui avait exprimé à plusieurs reprises ses prises de distance par rapport à certaines démarches pontificales.
Dans un entretien avec un éditorialiste du quotidien italien Il Corriere della Sera, Massimo Franco, publié dimanche 26 novembre, il se montre amer et inquiet.
S’il affirme croire dans « l’unité de l’Église », l’ancien préfet n’en appelle pas moins les autorités à « écouter ceux qui ont des questions sérieuses et de justes réclamations : il ne faut pas les ignorer ou, pire, les humilier ». Le cardinal va même plus loin : « Sinon, sans le vouloir, le risque d’une lente séparation peut augmenter, qui pourrait déboucher sur un schisme d’une partie du monde catholique, désorienté et déçu. L’histoire du schisme protestant de Martin Luther d’il y a 500 ans devrait surtout nous montrer les erreurs à éviter ».
Au mois de juillet, le pape François a décidé de remplacer ce cardinal à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le plus important dicastère de la curie romaine. Il avait alors durement critiqué son renvoi. Dans le Corriere, il apporte de nouvelles précisions. À ce moment-là, le pape lui aurait ainsi dit : « Certains m’ont dit de façon anonyme que vous étiez mon ennemi ».
Critique acerbe des « délateurs »
« Après quarante au service de l’Église, déplore-t-il, je me suis laissé dire cette absurdité, préparée par des cancaniers qui au lieu d’instiller de l’inquiétude chez le pape feraient mieux d’aller voir un psychiatre ».
Réaffirmant son attachement au pape, le cardinal soutient toutefois que ses « vrais amis ne sont pas ceux qui l’adulent » mais bien « ceux qui l’aident avec la vérité et une compétence théologique et humaine ».
Le cardinal formule des paroles sévères contre les « délateurs » responsables à ses yeux de son départ de la Congrégation pour la doctrine de la foi. L’ancien préfet ne croit pas au complot contre le pape – « une exagération absolue » – mais reconnaît que d’importantes « tensions » traversent actuellement l’Église.
« Je crois que les cardinaux qui ont exprimé leurs doutes sur Amoris Laetitia, ou les 62 signataires d’une lettre de critiques, dont certaines excessives, contre le pape, doivent être écoutés, et non pas balayés d’un revers de main comme’pharisiens’ou comme des râleurs », avance-t-il. Il faut donc, à son sens, un « dialogue franc et clair ».
L’impression du cardinal allemand est que dans le « cercle magique » du pape, on « s’inquiète surtout d’espionner de prétendus adversaires, empêchant de la sorte une discussion ouverte et équilibrée ».
« Classer tous les catholiques selon les catégories ’amis’ ou ’ennemis’ du pape est le plus grand mal qu’ils causent à l’Église, insiste le cardinal Müller. Et on est perplexe lorsqu’on voit qu’un journaliste bien connu, athée, se vante d’être un ami du pape, tandis qu’un évêque catholique, cardinal comme moi, est diffamé comme opposant du pape. Je ne crois pas que ces personnes puissent me donner des leçons de théologie sur le primat du souverain pontife ».
Une Église plus « faible »
Comparée à l’époque de Benoît XVI, l’Église actuelle apparaît plus « faible » aux yeux du cardinal. « Les prêtres sont de plus en plus rares et nous apportons des réponses plus organisationnelles, politiques et diplomatiques que théologiques et spirituelles », regrette-t-il. « L’Église n’est pas un parti politique, avec ses luttes de pouvoir. Nous devons discuter des questions existentielles, sur la vie et la mort, sur la famille et les vocations religieuses, et pas sur la politique ecclésiastique en permanence, développe l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le pape François est populaire, et c’est une bonne chose. Mais les personnes ne prennent plus part aux sacrements. Et sa popularité parmi les catholiques qui le citent avec enthousiasme ne change malheureusement pas leurs fausses convictions ».
Selon le cardinal Müller, il faut désormais dépasser le stade de l’Église « hôpital de campagne », une expression chère au pape François. Aujourd’hui, le monde aurait davantage besoin, à ses yeux, d’une « Sillicon Valley » de l’Église. « Nous devrions être les Steve Jobs de la foi, assure-t-il, et transmettre une vision forte en termes de valeurs morales et culturelles ».
Le pape sera reçu mardi par la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, temps fort de son voyage dans un pays meurtri par des décennies de conflits ethniques et la crise des Rohingyas musulmans.
L'Eglise birmane défend la prix Nobel de la paix face aux multiples critiques internationales sur son manque d'empathie affiché pour les Rohingyas victimes de violences dans l'ouest du pays.
Lundi, la ville anglaise d'Oxford où Aung San Suu Kyi a vécu lui a retiré le prix de la liberté qu'elle lui avait décerné, en raison de son "inaction" face à l'oppression des Rohingyas.
Depuis fin août, pour fuir viols, meurtres et tortures perpétrés par des soldats birmans et des milices locales, plus de 620.000 musulmans rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh.
Mardi, ce seront des retrouvailles pour le souverain pontife et Aung San Suu Kyi après une rencontre très amicale en mai dernier au Vatican.
Le pape est arrivée mardi après-midi à Naypyidaw, après une journée à Rangoun où il a été accueilli par des enfants aux vêtements colorés, issus de diverses communautés de ce pays toujours secoué par des conflits ethniques.
Dans la capitale administrative birmane, le souverain pontife argentin sera reçu par le président Htin Kyaw, un proche d'Aung San Suu Kyi, puis par celle qui est officiellement ministre des Affaires étrangères mais de facto chef du gouvernement.
Le discours qu'il doit ensuite prononcer devant les autorités civiles du pays, des représentants de la société civile et du corps diplomatique, est très attendu.
Le pape s'est en effet ému à plusieurs reprises du sort réservé aux Rohingyas, "torturés et tués en raison de leurs traditions et de leur foi" en Birmanie. Mais il semble peu probable qu'il s'exprime aussi librement sur le sol birman.
L'Eglise catholique locale est soucieuse de ne pas contrarier une population majoritairement bouddhiste, marquée par un nationalisme bouddhiste antimusulman et vent debout contre les critiques de la communauté internationale sur le sort de la minorité ethnique musulmane des Rohingyas.
Soutenir ceux qui souffrent
Le puissant chef de l'armée Min Aung Hlaing a assuré au pape lors d'une "rencontre de courtoisie" que son pays n'exerçait "aucune discrimination religieuse" et que l'armée agissait "pour la paix et la stabilité du pays".
D'après les Nations unies, l'armée procède dans l'ouest de la Birmanie à "épuration ethnique" contre les Rohingyas.
Chacune des paroles du pape François sera donc examinée à la loupe.
Le fait de savoir si le pape évoquera directement l'exode des musulmans de l'ouest et ira jusqu'à prononcer le mot "Rohingyas", tabou pour les Birmans lors de sa visite, suscite toutes les interrogations.
Craignant notamment une réaction des bouddhistes extrémistes, l'archevêque de Rangoun, Charles Bo, premier cardinal du pays, lui a recommandé d'éviter le mot et de parler plutôt des "musulmans de l'Etat Rahkine".
Cette terminologie officielle, neutre, est celle que souhaiterait imposer Aung San Suu Kyi pour éviter la guerre sémantique entre l'appellation "Bangladais" (utilisée par la majorité bouddhiste en Birmanie) et "Rohingyas" (employée par ces musulmans pour se désigner).
"Même s'il ne peut pas dire le mot, nous savons tous qu'il est là pour les Rohingyas... Nous devons soutenir les pauvres, ceux qui souffrent", a déclaré à l'AFP une religieuse catholique de Thaïlande voyageant à Rangoun, pour la grande messe qu'y donnera le pape mercredi.
Mardi matin, l'infatigable partisan du dialogue interreligieux a démarré sa journée par une rencontre "privée" à Rangoun avec des dirigeants religieux, bouddhistes, hindouistes, chrétiens, musulmans et juifs.
La conversation a porté sur l'unité malgré la diversion. Une "très, très beau discours", d'après Sammy Samuels, un représentant de la communauté juive du pays.
Les affaires de moeurs parmi les hommes d'Eglise mettent en crise les croyants et les victimes
Les affaires de moeurs parmi les hommes d'Eglise mettent en crise les croyants et les victimes
Affaire Gashignard (aucunement lié à la pédophilie! mais à des gestes sérieusement inappropriés), affaire Anatrella (qui semble malheureusement s'enliser) .... et d'autres encore ... provoquent des réactions contrastées. Certaines amènent à quitter l'institution église, d'autres invitent à crier au complot.
Et si nous écoutions les victimes ? si nous les mettions au coeur de nos préoccupations ? et si nous aimions l'Eglise ?
La vérité et la charité marchent ensemble
Peu après mon ordination sacerdotale, j’ai reçu les premières confidences de personnes abusées par des prêtres. Je me réfugiais derrière les statistiques : le pourcentage des prêtres pédophiles est extrêmement bas... Comme je le pense toujours, c’est le plus beau “métier” du monde.
Peu à peu, des personnes ont continué de me parler de victimes. Le scandale de la pédophilie a d’abord éclaté aux USA. Je savais que Saint Jean Paul II avait pleuré et demandé pardon.
La France est en retard par rapport aux USA
Depuis le diaconat, la souffrance des autres me touche en plein cœur. Et une avalanche de confidences envahissait peu à peu ma vie. L’habit ne fait pas le moine a dit William Shakespeare. Pourtant, en portant le col romain, j’ai tout de suite remarqué combien les gens venaient se confier facilement.
Le supérieur de la communauté Saint Jean dit un jour à KTO : « Joseph Ratzinger parle de l’Eglise comme du mystère de la lune. Plus nous nous approchons, plus nous voyons les failles, les cassures, les trous, les impacts. Pourtant, la lune continue de réfracter la lumière du soleil, elle éclaire la nuit ».
Les misères humaines, les vallées obscures de l’omerta clérical peuvent rester comme des zones d’ombres. Mais la lune continue de recevoir la lumière du soleil. Lorsqu’une personne tombe dans un trou obscur, cela semble sans issue.
Lorsque j’entends la radio, que je lis la presse écrite, que je regarde la télévision, ou consulte Internet, je suis toujours touché par les victimes. Je les comprends par osmose, je comprends un peu leur calvaire. Au fond, si un piéton se fait écraser par un bus, le premier jaillissement du cœur n’est-il pas pour la victime, le blessé ? Est-ce que la compagnie de car va accuser les autres d’avoir fait plus de tués sur la route ? Evidemment non !
Certains secteurs de l’Eglise agissent pourtant ainsi, par défense, comme si l’Eglise était attaquée par les victimes. La seule réalité dont les chrétiens ne doivent pas avoir peur est bel et bien la vérité. Elle rend libre. Le mensonge, la négation des abus, la protection et la défense de l’institution tuent la foi.
Merci aux victimes d'avoir eu le courage de libérer la Parole
Je continue parfois d’entendre quelques victimes. Il m’arrive de pleurer après coup.
J’ai appris que Dieu préfère ceux qui cherchent plutôt la vérité que Dieu, car il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Que veulent les victimes? Pas nécessairement qu’on leur parle de la foi, de l’espérance et la charité, car les abus peuvent les avoir anéanties. Elles veulent d’abord rencontrer une humanité, un cœur compatissant, elles désirent la justice et la vérité, la compassion et la compréhension, la reconnaissance. Elles doivent impérativement être reconnues comme des victimes.
Je les remercie pour leur confiance, car sans elles, je n’aurais pas compris.
La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Comment en est-on arrivé là ?
Le texte grec de Mt 6, 13 et Lc 11, 4 est particulièrement difficile à traduire. L’ancienne traduction « ne nous soumets pas à la tentation », en usage depuis 1966, pouvait laisser entendre que Dieu puisse nous soumettre à la tentation. Or, Dieu ne nous soumet pas à la tentation, il ne nous incite jamais au mal. Comme on peut le lire dans l’Ecriture : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : “Ma tentation vient de Dieu”. Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).
La nouvelle traduction « ne nous laisse pas entrer en tentation » a été validée le 12 juin 2013 par la Congrégation pour le culte divin en même temps que la nouvelle traduction liturgique de la Bible. Lors de l’assemblée plénière de mars 2017, les évêques de France ont décidé de rendre effectif ce changement dans les célébrations à partir de la nouvelle année liturgique, soit le premier dimanche de l’Avent (3 décembre). Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) a accompagné cette décision et demandé que la nouvelle traduction soit aussi utilisée lors des célébrations œcuméniques.
D’où vient la tentation ?
Dans une explication du Notre Père qu’il a donnée à la fin de sa vie (sous forme de sermons, aux fidèles de l’église Saint-Dominique à Naples), saint Thomas d’Aquin nous éclaire sur cette question.
La tentation ne vient pas de Dieu, mais des passions sensibles (lorsqu’elles nous incitent à une recherche incessante du plaisir ou lorsqu’elles nous détournent du bien), du diable (« Semblable à un habile chef d’armée, occupé à assiéger une forteresse, il considère les points faibles de l’homme qu’il veut attaquer et fait alors porter l’effort de la tentation là où il constate que son adversaire est plus désarmé »), ou du monde (par un désir excessif et immodéré des choses temporelles et par les frayeurs que nous inspirent les persécuteurs et les tyrans).
Comment ne pas entrer en tentation ?
En demandant l’aide de Dieu, par sa grâce, poursuit saint Thomas :
Le Christ nous enseigne à demander au Père non pas la grâce de ne pas être tentés, mais bien celle d’éviter de nous établir passivement dans l’état où nous met la tentation. C’est en effet en surmontant et en dominant la tentation que l’homme mérite la couronne de gloire incorruptible.
Dieu ne pousse pas au mal, mais il permet seulement la tentation dans la mesure ou un bien plus grand peut en sortir. Il est impossible de ne pas être tenté mais il est possible, avec la grâce de Dieu, de ne pas consentir à la tentation : c’est tout l’objet de cette demande du Notre Père.
Pour aller plus loin…
Vous voulez en savoir plus sur cette explication du Notre Père par saint Thomas d’Aquin afin de réciter cette prière avec toujours plus de ferveur ? Venez rejoindre la communauté de prière « Prier le Notre Père avec saint Thomas d’Aquin » du 2 au 11 décembre 2017.
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
LE SAINT-SIÈGE EN BREF : L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”, EXPLIQUE LE PAPE FRANÇOIS
LE SAINT-SIÈGE EN BREF :
L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”, EXPLIQUE LE PAPE FRANÇOIS
Vatican -le 22/11/2017| Par Agence I.Media
L’Eucharistie est “un remède pour les faibles” et non “une récompense” pour les bons, déclare le pape François dans un extrait du programme Padre Nostro qui doit être diffusé le 22 novembre 2017 par la chaîne TV 2000.
L’EUCHARISTIE N’EST PAS UNE RÉCOMPENSE MAIS UN “REMÈDE”
Note:Le Pape n'a pas dit "un remède pour les péchés mortels". Pour ces derniers, la confession est le médicament ordinaire salutaire. Pour qu'un péché soit mortel, la sagesse de l'Eglise nous enseigne 3 conditions: matière grave, pleine connaissance et plein consentement.
Pour notre vie spirituelle, l'Eglise nous invite donc à communier en état de grâce, soit sans péché mortel ou grave sur notre conscience. L'Eucharistie, la communion est effectivement un remède pour notre fragilité, ainsi que contre nos penchants mauvais. Elle nous préserve des péchés graves, des péchés futurs et nous donne la force et la grâce de lutter pour vivre la sainteté.
Contrairement à la propagande anti-Bergoglio, le Pape n'a donc nullement remis en cause la tradition spirituelle de l'Eglise. Il propose simplement l'Evangile à ceux et celles qui vivent loin de l'Eglise, les périphéries! Il module sa parole afin que la foi devienne attractive, belle, positive et lumineuse.
Oecuménisme en Suisse: Bonne nouvelle pour la prière du Notre Père: nous pourrons continuer à prier ensemble.
Mgr Morerod, président de la CES, a eu la bonne idée de patienter pour permettre une meilleure consultation de nos frères protestants. En Suisse, le "nouveau" Notre Père entrera en vigueur à Pâques.
Thunderclap, Hozana et Aquinas: le Notre Père avec Saint Thomas d'Aquin
La nouvelle traduction du « Notre Père » entrera en vigueur le dimanche 3 décembre. Nous ne dirons désormais plus « ne nous soumets pas à la tentation », mais « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
C'est un grand changement, qui va bien bouleverser nos habitudes, et c'est une magnifique occasion de redécouvrir cette prière, enseignée par Jésus lui-même, et qui est « la prière parfaite » d'après saint Thomas d'Aquin !
Pour aider tous vos amis à bien comprendre cette nouvelle traduction, nous vous proposons de partager un article sur le nouveau Notre Père le 2 décembre, c'est à dire la veille de l'Avent et du changement de Notre Père : en 2 clics, ci-dessous avec le bouton "soutenez", vous autorisez Thunderclap à publier automatiquement sur votre mur Facebook/Twitter cet article accompagné du message que nous avons préparé (que vous pouvez modifer), à la date indiquée (Thunderclap publiera uniquement ce message).
Vous pouvez aussi rejoindre la neuvaine sur le Notre Père qui commencera le 3 décembre, pour approfondir encore cette prière avec saint Thomas d'Aquin.
Si vous avez 5 minutes en plus à nous accorder, invitez vos amis à soutenir ce Thunderclap !
Bonne nouvelle: une affaire concernant un évêque en France n'aura pas de suite pénale civile.
Que dirait la justice de l'Eglise ? En l'état, peu ou pas de communication de l'Eglise en France. Et les victimes ? Le Pape aurait-il été trompé, par le nonce apostolique ? L'Eglise aurait-elle réagi trop vite ?
Le flou et le malaise dominent. Il est tout a fait permis de penser que les gestes inappropriés, d'ordre tactile, de l'évêque dépendent davantage de la justice canonique que de la simple justice civile. Effectivement rien de pénale.
Un homme d'Eglise doit toujours être ajusté, pour ne jamais entrer dans la zone rouge, qui finit toujours par blesser.
La première réaction du coeur s'envole toujours vers les victimes.
Les théories des "Sedevacantistes" dans un livre. François n' a pas été légitimement élu. Il est un hérétique. Il veut même canoniser Martin Luther.
Un livre pour comprendre l'origine des attaques contre le Pape François. Ces idées et théories creuses sont savamment distillées sur la toile. Elles finissent dans bien des esprits.
Le 21 novembre au Vatican présentation de "Sedevacantisti"
Mardi 21 novembre 2017 à 18 heures au siège de Radio Vatican, avec Peter Gomez, directeur de <ilfattoquotidiano.it>, Paola Saluzzi, journaliste de TV2000 [la chaîne de la CEI], et Javier Martínez-Brocal, directeur de Rome Reports, présentent le livre "Sedevacantisti" de Francesco Antonio Grana, vaticaniste de <ilfattoquotidiano.it>.
François n' a pas été légitimement élu. C'est un hérétique. Il veut même canoniser Martin Luther.
En cinq ans de pontificat les critiques, à l'extérieur et surtout à l'intérieur de l'Eglise catholique, ont attaqué Bergoglio en l'accusant d'hérésie, comme l'ont fait les quatre cardinaux qui ont exprimé leurs doutes pour ses ouvertures en faveur des divorcés remariés, ou ceux qui ont réalisé 200 affiches apposées dans les rues de Rome qui se moquaient du peu de miséricorde du Pape latino-américain envers ses opposants.
"Sedevacantisti" (Wikipedia) veut répondre point par point aux attaques infondées et injustifiées contre Bergoglio, retraçant ses grands succès dans le domaine ecclésial et sur le panorama géopolitique mondial.
Pape François: « Joseph Ratzinger continue à être un maître … pour tous ceux qui exercent le don de la raison afin de répondre à la vocation humaine de la recherche de la vérité »
Pape François: « Joseph Ratzinger continue à être un maître … pour tous ceux qui exercent le don de la raison afin de répondre à la vocation humaine de la recherche de la vérité »
« Joseph Ratzinger continue à être un maître … pour tous ceux qui exercent le don de la raison afin de répondre à la vocation humaine de la recherche de la vérité », a affirmé le pape François lors de la septième édition du Prix Ratzinger qu’il a présidée le 18 novembre 2017, au Vatican. Le pape argentin a remis leurs prix aux trois lauréats : le théologien luthérien allemand Theodor Dieter, le théologien et prêtre catholique allemand Karl-Heinz Menke, et le compositeur orthodoxe de musique sacrée estonien Arvo Pärt.
Durant cette rencontre, le pape a adressé « une pensée affectueuse et intense au pape émérite Benoît » : « Sa prière et sa présence discrète et encourageante nous accompagnent sur le chemin commun ; son œuvre et son magistère continuent à être un héritage vivant et précieux pour l’Eglise et pour notre service », a-t-il déclaré.
Après les introductions du p. Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI, et du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le pape François a salué la provenance œcuménique des trois lauréats : « La vérité du Christ n’est pas pour les solistes, c’est une symphonie : elle demande collaboration docile, partage harmonieux. »
Au cours de la cérémonie, l’œuvre “Pater noster”, qu’Arvo Pärt composa à l’occasion du 60e anniversaire de sacerdoce de Benoît XVI, en 2011, a été interprétée par le compositeur, qui a joué sur un piano ayant appartenu au pape émérite, accompagné d’un jeune soliste des « Voci bianche » de l’Académie nationale de Santa Cecilia.
Voici notre traduction intégrale du discours que le pape François a prononcé lors de cette rencontre.
Discours du pape François
Chers frères et sœurs,
Je suis heureux de vous rencontrer à ce rendez-vous annuel de remise des Prix aux illustres personnalités qui m’ont été présentées par la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et par son Comité scientifique. Je salue d’abord les lauréats, les membres et les amis de la Fondation, et je remercie le cardinal Kurt Koch et le père Lombardi qui nous ont introduits à la signification de cet événement culminant parmi vos activités, finalisées à la promotion de la recherche théologique et de l’engagement culturel animé par la foi et par l’élan de l’âme vers Dieu.
J’adresse avec vous une pensée affectueuse et intense au pape émérite Benoît. Sa prière et sa présence discrète et encourageante nous accompagnent sur le chemin commun ; son œuvre et son magistère continuent à être un héritage vivant et précieux pour l’Eglise et pour notre service. C’est pour cela que j’invite votre Fondation à poursuivre dans l’engagement, à étudier et à approfondir cet héritage, et en même temps à regarder de l’avant, pour en valoriser la fécondité soit par l’exégèse des écrits de Joseph Ratzinger, soit pour continuer – selon son esprit – l’étude et la recherche théologique et culturelle, y compris en entrant dans de nouveaux domaines où la culture actuelle sollicite la foi au dialogue. L’esprit humain a toujours un besoin urgent et vital de ce dialogue : la foi en a besoin, car elle devient abstraite si elle ne s’incarne pas dans le temps ; la raison en a besoin, car elle se déshumanise si elle ne s’élève pas au Transcendant. En effet « la foi et la raison – affirmait saint Jean-Paul II – sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité » (Lett. enc. Fides et ratio, Proemio).
Joseph Ratzinger continue à être un maître et un interlocuteur ami pour tous ceux qui exercent le don de la raison afin de répondre à la vocation humaine de la recherche de la vérité. Quand le bienheureux Paul VI l’appela à assumer la responsabilité d’archevêque de Munich, il choisit comme devise “Cooperatores veritatis”, “Collaborateurs de la vérité”, tirée de la troisième lettre de Jean (v. 8). Elle exprime bien tout le sens de son œuvre et de son ministère. Cette devise ressort des diplômes des Prix que j’ai remis, pour signifier que les lauréats aussi ont dédié leur vie à la très haute mission de servir la vérité, à la diaconie de la vérité.
Je me réjouis que les illustres personnalités décorées du Prix aujourd’hui proviennent de trois confessions chrétiennes, parmi lesquelles aussi la confession luthérienne, avec laquelle cette année nous avons vécu des moments particulièrement importants de rencontre et de chemin commun. La vérité du Christ n’est pas pour les solistes, c’est une symphonie : elle demande collaboration docile, partage harmonieux. La rechercher, l’étudier, la contempler et la mettre en pratique ensemble, dans la charité, nous attire avec force vers la pleine union entre nous : la vérité devient ainsi une source vive de liens d’amour toujours plus étroits.
J’ai accueilli avec joie l’idée d’élargir l’horizon du Prix pour y inclure aussi les arts, en plus de la théologie et des sciences qui sont lui naturellement connectées. C’est un élargissement qui correspond bien à la vision de Benoît XVI, qui si souvent nous a parlé de façon touchante de la beauté comme chemin privilégié pour nous ouvrir à la transcendance et rencontrer Dieu. En particulier, nous avons admiré sa sensibilité musicale et son exercice personnel de cet art comme chemin pour la sérénité et pour l’élévation de l’esprit.
Mes félicitations, donc, aux illustres lauréats : au professeur Theodor Dieter, au professeur Karl-Heinz Menke et au Maître Arvo Pärt ; et mon encouragement à votre Fondation et à tous ses amis, pour que l’on continue à parcourir de nouvelles voies toujours plus larges pour collaborer dans la recherche, dans le dialogue et dans la connaissance de la vérité. Une vérité qui, comme le pape Benoît ne s’est pas lassé de nous le rappeler, est à la fois, en Dieu, logos et agape, sagesse et amour, incarnés dans la personne de Jésus.
LE VATICAN OUVRE UNE NOUVELLE ENQUÊTE SUR DE POSSIBLES ABUS SEXUELS
Vatican -le 18/11/2017| Par Agence I.Media
Une nouvelle enquête a été ouverte concernant d’éventuels abus sexuels commis au sein du pré-séminaire Saint-Pie-X du Vatican avant 2013, a informé le Bureau de presse du Saint-Siège le 18 novembre 2017. Toutefois, est-il précisé, des enquêtes précédentes n’avaient pas pu établir la réalité des faits.
Violence sexuelles à l'encontre des servants de Messe du Vatican
Source: ANSA (son de cloche différent, plus affirmatif)
Les jeunes servants de Messe du Vatican ont subi des violences sexuelles. Une nouvelle enquête conduite par les autorités vaticanes doit mettre en lumière des rapports homosexuels durant les dernières années.
Scandales touchant les servants de Messe au Vatican: rapports homosexuels confirmés
Cela concerne le petit séminaire Saint Pie X, un collège situé dans le palais San Carlo, à l'intérieur du Vatican, là où sont hébergés les "servants de messe" du Pape. Les résultats de ces nouvelles enquêtes pourraient annuler les précédentes conclusions qui n'avaient pas trouvé de tels agissements.
Les cas de violences sexuelles parmi les étudiants du petit séminaire, situé à quelques mètres de la Maison Sainte Marthe, la résidence actuelle du Pape François, sont au coeur des révélations médiatiques du nouveau livre de G.Nuzzi "Péché originel".
Note: Je me souviens d'avoir parlé avec un expert en communication en 2013. Nuzzi est un membre des services secrets. Il était en possession d'information concernant les moeurs d'ecclésiastiques. Après les révélations des malversations financières, son 4ème livre "Péché originel" ferait-il venir à la lumière ces scandales cachés ? Grâce à cette pression médiatique bénéfique, la cocote minute finira-elle enfin par exploser ? Affaire à suivre ...
Nouvel article de la journaliste Bernadette Sauvaget que je me permets de donner ci-dessous (nom de l'auteur connu via Facebook) après ces quelques mots d'introduction de ma part. L'affaire Anatrella s'enlise.
Le procès canonique ( = à l'intérieur de l'Eglise), décidé il y a 8 mois, n'a pas commencé et rien ne dit qu'il commencera bientôt. La levée de la prescription espérée a été refusée par les autorités romaines après des mois de débat.
Tout traîne. Pour moi qui connais quelque peu ce dossier, j'ai bien compris que personne, dans la hiérarchie de l'Eglise, n'avait vraiment intérêt à faire justice : les faits reprochés au prêtre et psychanalyste Anatrella sont précis, les témoignages nombreux, ils ont été délibérément cachés pendant des années, Anatrella a été protégé pendant des décennies de manière active etc.
J'ai écrit un mémorandum d'une dizaine de pages sur ce dont j'ai été témoin et ce que j'ai fait concernant cette affaire depuis janvier 2006 (soit bientôt 12 ans).
Je me réserve de le publier un jour. Ce mémorandum est accompagné de documents… Une des pièces essentielles est une lettre que j'ai envoyée à Mgr Pontier, président de la conférence des évêques de France en 2014 ; elle est restée sans réponse. Je l'ai renvoyée en 2016 en recommandé avec accusé de réception, j'ai aussi téléphoné et écrit par mail à son secrétariat pour signaler que j'envoyais cette lettre.
Elle m'a été renvoyée par la poste un mois plus tard avec cette mention sur l'enveloppe : "avis de passage, mais pli non réclamé". "Nous faisons tout ce que nous pouvons" disent certains prélats… Non ! Si l'on était si certain de l'innocence de T. Anatrella, le procès canonique aurait eu lieu depuis longtemps. Si l'on était soucieux de justice, justice serait rendue.
Affaire Anatrella : le dossier s'enlise
Par Bernadette Sauvaget — 16 novembre 2017 à 17:24
Le diocèse de Paris a monté une commission pour entendre d'anciens patients disant avoir été abusés par le prêtre Anatrella
Accusé d’abus sexuels sur d’anciens patients, le «psy de l’Église», Tony Anatrella est sous le coup d’une procédure interne. Mais la non-levée de la prescription et le retard pris dans les poursuites inquiètent les victimes.
• Affaire Anatrella : le dossier s'enlise
Pour les victimes présumées, c’est le brouillard. «Notre dossier a été transmis il y a déjà huit mois à l’officialité de Toulouse [le tribunal interne à l’Eglise, ndlr].
Mais rien n’a véritablement bougé, si ce n’est qu’on vient de nous annoncer une nouvelle enquête», affirme à Libération, l’un des anciens patients du prêtre Tony Anatrella, accusé d’abus sexuels par plusieurs personnes ayant suivi des thérapies avec lui. Surnommé le «psy de l’Eglise», pourfendeur de l’homosexualité, Anatrella, médiatique et influent au Vatican, est sous le coup d’une procèdure lancée, à l’été 2016, par le diocèse de Paris duquel il dépend.
A ce jour, aucune procèdure, en revanche, n’a été ouverte par la justice «des hommes», les faits étant considérés (au moins pour ceux qui ont été portés à sa connaissance) comme prescrits.
Le même problème se pose pour l’Eglise. Toutefois, l’archevêque de Paris André Vingt-Trois avait, il y a quelques mois, transmis une demande de levée de la prescription au pape François. Celui-ci, selon une source proche du dossier au diocèse de Paris, a récemment tranché : la prescription ne devrait pas être levée dans l’affaire Anatrella, l’un des gros scandales d’abus sexuels auquel est confrontée l’Eglise catholique en France.
Dans son cabinet place de la Nation, le prêtre a reçu, pendant plusieurs décennies, des patients envoyés notamment par des évêques et des supérieurs d’ordre religieux. «La prescription a été levée dans des affaires de pédophilie, concernant des mineurs mais l’affaire Anatrella concerne des majeurs», explique une source proche de l’archevêque de Paris pour expliquer la décision du Vatican. «C’est une très grosse déception», affirme à Libération l’un des plaignants.
Une pétition
Alerté de cas d’abus sexuel mettant en cause Tony Anatrella depuis le début des années 2000, l’Eglise catholique a tardé à bouger, couvrant même dans un premier temps le prêtre. Dans la tourmente des affaires de pédophilie, l’archevêque de Paris André Vingt-Trois avait finalement diligenté, il y a un peu plus d’un an, une enquête interne confiée à l’un de ses auxillaires, Eric de Moulin-Beaufort.
Une dizaine de victimes se seraient alors manifestées. Par la suite, le dossier avait été transmis à l’officialité de Toulouse pour l’ouverture d’un procès canonique (interne à l’Eglise). «On ne peut à la fois faire traîner le dossier et nous objecter ensuite la prescription», s’insurge Daniel L., le premier à avoir alerté sur les pratiques déviantes de Tony Anatrella. En 2001, il avait été reçu par le cardinal Jean-Marie Lustiger pour évoquer cette affaire. Redoutant que le prêtre ne soit pas sanctionné, Daniel L. affirme réfléchir à d’autres modalités d’actions, «une pétition» ou «un voyage à Rome».
Même si la prescription n’est pas levée, l’affaire Anatrella n’est pas terminée pour autant. Une procèdure (moins sévère) est toujours en cours et plusieurs plaignants devraient prochainement être entendus par un juge écclésiastique. «On a l’impression de repartir à zéro», se désespère l’un d’entre eux.
Il y a dans la Sagesse un esprit intelligent et saint, unique et multiple, subtil et rapide ; perçant, net, clair et intact ; ami du bien, vif, irrésistible, bienfaisant, ami des hommes ; ferme, sûr et paisible, tout-puissant et observant tout, pénétrant tous les esprits, même les plus intelligents, les plus purs, les plus subtils.
La Sagesse, en effet, se meut d’un mouvement qui surpasse tous les autres ; elle traverse et pénètre toute chose à cause de sa pureté.
Car elle est la respiration de la puissance de Dieu, l’émanation toute pure de la gloire du Souverain de l’univers ; aussi rien de souillé ne peut l’atteindre.
Elle est le rayonnement de la lumière éternelle, le miroir sans tache de l’activité de Dieu, l’image de sa bonté.
Comme elle est unique, elle peut tout ; et sans sortir d’elle-même, elle renouvelle l’univers. D’âge en âge, elle se transmet à des âmes saintes, pour en faire des prophètes et des amis de Dieu.
Car Dieu n’aime que celui qui vit avec la Sagesse.
Elle est plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations ; si on la compare à la lumière du jour, on la trouve bien supérieure, car le jour s’efface devant la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne peut rien.
Elle déploie sa vigueur d’un bout du monde à l’autre, elle gouverne l’univers avec bonté.
Le pape François s'est vu offrir une Lamborghini Huracan RWD unique en son genre, qui sera proposée aux enchères en mai prochain à Monaco, au bénéfice de ses œuvres de charité.
Lamborghini fait le tour du monde ... pour l'Irak
Ce matin 15 novembre, le Pape a reçu un modèle unique de Lamborghini, qu’il a décidé de vendre aux enchères. L’argent sera reversé en partie à l’AED. Par ce geste, le Pape a voulu expressément soutenir le projet de l’AED “retour aux racines” qui aide les chrétiens d’Irak à rentrer chez eux, dans la plaine de Ninive.
Ce n’est pas la première fois que le Pape, à travers un projet de l’AED, soutient les chrétiens persécutés en Irak. En 2016, il avait fait don de 100 000 euros en faveur de la clinique Saint Joseph à Erbil, dans laquelle sont encore actuellement soignés des milliers de réfugiés.
“Nous avons rencontré le Pape aujourd’hui, témoignent Alfredo Mantovano et Alessandro Monteduro, respectivement président et directeur de l’AED Italie, et, après l’avoir remercié, nous avons évoqué avec lui de l’avancement de notre projet et les photos des premières familles qui sont rentrées chez elle ».
La Fondation tient à remercier également Lamborghini. « Le don de ce constructeur automobile, par l’intermédiaire du Pape, est un exemple d’aide concrète apporté aux chrétiens qui souffrent par de grandes entreprises » conclut le président de l’AED en Italie.
Amoris Laetitia et Pape François: le Cardinal Burke continue de douter
Cardinal Burke et Amoris Laetitia:
"sortir des ambiguïtés en s’appuyant sur le charisme de Pierre".
Un an après, jour pour jour, la publication de leurs dubia au Pape, le cardinal Burke s’exprime à nouveau publiquement, en demandant solennellement au Pape de faire ce pour quoi il a été appelé au Siège de Pierre : confirmer ses frères dans la foi « par une manifestation claire de la doctrine concernant la morale chrétienne et le sens de la pratique sacramentelle de l’Église »
(entretien avec Edward Pentin, dans National Catholic Register de ce jour).
Amoris Laetitia et Pape François: le Cardinal Burke continue de douter
Comme si notre Cardinal Burke n’avait pas les capacités de comprendre le Pape François. La loi de la gradualité, la morale des vertus ou du bonheur, la synthèse de Saint Thomas et de Saint Ignace de Loyola ou le discernement sont parmi les notions clefs de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia.
Si lui doute, alors les fidèles douteront. S’il explique calmement Amoris Laetitia, avec humilité, fidélité et compétence, cela signifie la fin des « dubia ».
Votre Éminence, où en sommes-nous après que vous avez, ainsi que le cardinal Walter Brandmüller et les deux cardinaux récemment décédés, Carlo Caffarra et Joachim Meisner, rendu publiques les dubiavoici un an cette semaine ?
Cardinal Raymond Burke : Un an après la publication des dubia sur Amoris Lætitia, qui sont restés sans réponse de la part du Saint-Père, nous constatons une confusion croissante sur les manières d’interpréter l’Exhortation apostolique. C’est pourquoi notre préoccupation sur la situation de l’Église et pour sa mission dans le monde, est devenue encore plus pressante.
Je demeure, bien sûr, en communication régulière avec le cardinal Brandmüller sur ces affaires des plus graves. Et nous restons, tous les deux, en profonde union avec les feus cardinaux Joachim Meisner et Carlo Caffarra, décédés au cours de ces derniers mois. Ainsi,j'avertis à nouveau sur la gravité d’une situation qui ne cesse d’empirer.
Beaucoup de choses ont été dites sur les dangers que présente la nature ambiguë du chapitre VIII d’Amoris Lætitia, en soulignant qu’il est ouvert à beaucoup d’interprétations. Pourquoi la clarté est-elle si importante ?
La clarté d’un enseignement n’implique pas une quelconque rigidité qui empêcherait les gens d’emprunter le chemin de l’Évangile. Bien au contraire, elle nous fournit la lumière nécessaire pour accompagner les familles sur le chemin du disciple chrétien. C’est l’obscurité qui nous empêche de voir ce chemin et qui fait obstacle à l’action évangélisatrice de l’Église, comme Jésus l’a dit : « la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jn 9, 4).
Pourriez-vous nous en expliquer davantage sur la situation actuelle à la lumière des dubia ?
La situation actuelle, loin d’amoindrir l’importance de nos questions, les rend encore plus pressantes. Il ne s’agit pas, comme il a été dit, d’une « ignorance affectée » [can 1325], qui ne soulève des doutes que parce qu’elle n’est pas disposée à recevoir un enseignement donné. La préoccupation était plutôt et est toujours de déterminer avec précision ce que le Pape veut enseigner comme Successeur de Pierre.
Ainsi, nos questions ne sont soulevées que parce que nous reconnaissons le ministère pétrinien que le Pape a reçu du Seigneur dans le but de confirmer ses frères dans la foi. Le Magistère est un don de Dieu à l’Église pour apporter la clarté sur des points qui concernent le dépôt de la foi. Par leur nature même, des affirmations qui manquent de cette clarté ne sauraient être qualifiées d’expression du Magistère.
En quoi est-il dangereux, selon vous, qu’il y ait des interprétations divergentes d’Amoris Lætitia, en particulier sur l’approche pastorale envers ceux qui vivent dans des unions irrégulières, et particulièrement sur divorcés remariés civilement qui ne vivent pas dans la continence et reçoivent la Sainte Communion ?
Il est évident que certaines dispositions d’Amoris Lætitia, relatives à des aspects essentiels de la foi et de la pratique de la vie chrétienne, ont reçu des interprétations variées qui sont divergentes et parfois incompatibles les unes avec les autres. C’est un fait incontestable qui confirme que ces instructions sont ambivalentes, qu’elles permettent des lectures variées, beaucoup d’entre elles se trouvant être en opposition avec la doctrine de l’Église.
La question que nous avons soulevée, en tant que cardinaux, concerne ce que le Saint-Père a exactement enseigné et comment ses enseignements s’harmonisent avec le dépôt de la foi, étant donné que le magistère « n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il est à son service, n’enseignant que ce qui a été transmis, puisque par mandat de Dieu, avec l’assistance de l’Esprit Saint, il écoute cette Parole avec amour, la garde saintement et l’expose aussi avec fidélité, et puise en cet unique dépôt de la foi tout ce qu’il propose à croire comme étant révélé par Dieu » (Concile Vatican II, constitution dogmatique Dei Verbum, n. 10).
Le Pape n’a-t-il pas dit clairement sa position dans sa lettre aux évêques d’Argentine dans laquelle il déclare qu’il n'y a « pas d’autre interprétation » que les directives que ces évêques ont publiées – directives qui laissent ouverte la possibilité pour des couples non mariés et actifs sexuellement, de recevoir la Sainte Eucharistie ?
Contrairement à ce que certains ont prétendu, nous ne pouvons pas considérer la lettre du Pape aux évêques de la région de Buenos Aires, écrite peu avant d’avoir reçu les dubia, et qui contient des commentaires sur les directives pastorales de ces évêques, comme une réponse adéquate aux questions posées. D’une part, ces directives peuvent être interprétées de différentes manières.
D’autre part, il n’est pas évident que cette lettre constitue un texte magistériel dans lequel le Pape ait voulu s’adresser à l’Église universelle en tant que Successeur de Pierre. Le fait est qu’on n’a eu d’abord connaissance de cette lettre que parce qu’elle a été divulguée par une fuite à la presse – elle n’a été rendue publique par le Saint-Siège que plus tard –, et cela soulève un doute raisonnable sur l’intention du Saint-Père de s’adresser à l’Église universelle.
De plus, il serait tout à fait étrange – et en contradiction au désir explicitement formulé par le Pape François, de laisser aux évêques de chaque pays le soin de l’application concrète d’Amoris Lætitia (cf. Amoris Lætitia, n. 3) – qu’il puisse imposer à l’Église universelle des directives concrètes qui ne sont que celles d’une région particulière. Et les dispositions différentes promulguées par divers évêques dans leurs diocèses, de Philadelphie à Malte, devraient-elles toutes être considérées comme invalides ? Un enseignement qui n’est pas suffisamment déterminé, eu égard à son autorité et à son contenu réel, ne peut pas jeter un doute sur la clarté de l’enseignement constant de l’Église qui, dans tous les cas, demeure toujours la norme.
Êtes-vous aussi inquiet du fait que des évêques de certaines conférences épiscopales qui permettent à certains divorcés remariés vivants more uxorio (c’est-à-dire en ayant des relations sexuelles) de recevoir la Sainte Communion sans avoir la ferme intention de s’amender, sont en contradiction avec les précédents enseignements de papes, et notamment de l’Exhortation apostolique Familiaris Consortio du pape saint Jean-Paul II ?
En effet, les dubia ou questions demeurent posés. Ceux qui affirment que la discipline enseignée dans Familiaris Consortio au n. 84 a changé, se contredisent entre eux quand ils en expliquent les raisons et les conséquences. Certains en sont venus jusqu’au point de dire que des divorcés engagés dans une nouvelle union et qui continuent à vivre more uxorio, ne se trouvent pas dans une situation objective de péché mortel (citant Amoris Lætitia n. 303).
D’autres nient cette interprétation (citant Amoris Lætitia n. 305 à l’appui), mais laissent entièrement au jugement de la conscience de déterminer les critères d’accès aux sacrements. Il semble que le but de ces interprètes est d’arriver, par tous les moyens, à un changement de la discipline, et que les moyens qu’ils allèguent pour y parvenir sont sans importance. Ils ne se sont pas non plus préoccupés de mettre grandement en danger des points essentiels du dépôt de la foi.
Quel effet palpable de ce mélange d’interprétations ?
Cette herméneutique de la confusion a déjà produit un triste résultat. De fait, l’ambiguïté sur un point concret de la pastorale pour la famille, a conduit certains à proposer un changement de paradigme de toute la pratique morale de l’Église, dont les fondements ont été enseignés avec autorité par saint Jean-Paul II dans son encyclique Veritatis Splendor.
Vraiment, un processus a été mis en mouvement qui est une subversion de parties essentielles de la Tradition. Pour ce qui est de la morale chrétienne, certains prétendent que les normes morales absolues doivent être relativisées et qu’on doit accorder à la conscience subjective et autoréférentielle la primauté – qui sera au bout du compte équivoque – dans tout ce qui touche aux affaires de morale. Ce qui est donc en jeu n’est d’aucune manière un élément secondaire du kérygme, c’est-à-dire du message fondamental de l’Évangile. Ce dont nous parlons c’est de savoir si la rencontre d’une personne avec le Christ peut ou ne peut pas, avec la grâce de Dieu, donner forme à un chemin de vie chrétienne afin d’être en harmonie avec le sage plan du Créateur.
Pour comprendre jusqu’où vont ces changements, il suffit de réfléchir à ce qui pourrait arriver si un tel raisonnement s’appliquait à d’autres cas, comme par exemple celui d’un médecin pratiquant des avortements, ou celui d’un homme politique appartenant à un réseau de corruption, ou encore celui d’une personne souffrante décidant de faire une demande de suicide assisté…
Certains ont dit que l’effet le plus pernicieux de tous, c’est qu’il représente une attaque contre les sacrements aussi bien que contre l’enseignement moral de l’Église. Comment peut-il en être ainsi ?
Au-delà du débat sur la morale, le sens de la pratique sacramentelle dans l’Église s’érode de plus en plus, particulièrement pour ce qui est des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Le critère décisif pour l’admission aux sacrements a toujours été la cohérence entre le mode de vie d’une personne et les enseignements de Jésus. Si, au lieu de cela, le critère décisif devait devenir celui de l’absence de culpabilité subjective chez une personne – comme l’ont suggéré certains interprètes d’Amoris lætitia – cela ne changerait-il pas la nature même des sacrements ? En réalité, les sacrements ne sont pas des rencontres privées avec Dieu ni des moyens d’intégration sociale dans une communauté.
Disons plutôt qu’ils sont les signes visibles et efficaces de notre incorporation au Christ et à son Église, et dans et par lesquels l’Église professe publiquement sa foi et l’active. Dès lors, en transformant la culpabilité subjectivement diminuée d’une personne en critère décisif pour l’admission aux sacrements, on met en danger la regula fidei elle-même, la règle de la foi que les sacrements proclament et actualisent non seulement par des mots mais par des gestes visibles. Comment l’Église pourrait-elle continuer à être le sacrement universel du salut si le sens même des sacrements était vidé de son contenu ?
Bien que vous-même et beaucoup d’autres – y compris les 250 universitaires et prêtres qui ont diffusé une correction filiale – ayez clairement de très graves pressentiments sur les effets de ces passages d’Amoris lætitia, et du fait que vous n’avez reçu à ce jour aucune réponse du Saint-Père, allez-vous lui lancer un ultime appel ?
Oui, pour ces graves raisons et un an après avoir rendu publiques les dubia, je m’adresse de nouveau au Saint-Père et à toute l’Église, en soulignant combien il est urgent qu’en exerçant le ministère qu’il a reçu du Seigneur, le Pape puisse confirmer ses frères dans la foi en exprimant clairement l’enseignement sur la morale chrétienne et sur la signification de la pratique sacramentelle de l’Église
Nuzzi, son 4ème livre sur le Vatican: "péché originel"
(Lien) Pour la sortie de son livre "Péché originel", Nuzzi a besoin de coups de pub. Cela dope les ventes. La Croix
Dans le journal italien "Il Fatto Quotidiano", et dans un tweet, l'auteur des Vatileaks 1 et 2 assure que le Pape François a rencontré des victimes ou des témoins. Greg Burke, directeur de la salle de presse, dément catégoriquement.
+++ Denunce abusi sessuali su minorenni chierichetti del Papa che vivono in vaticano: dopo esposti Bergoglio di recente ha incontrato seminarista e testimone italiano +++ #PeccatoOriginale
Le pape François a un bagage culturel et intellectuel de premier plan et pourtant il a choisi de s’exprimer simplement : un choix évangélique souligné par Massimo Borghesi, auteur d’un livre qui met en relief les influences françaises dans la formation du jeune Bergoglio.
Sa recherche sur l’origine et le développement de la pensé du pape François est en effet publiée en italien sous le titre “Jorge Mario Bergoglio, une biographie intellectuelle” par Massimo Borghesi, professeur de philosophie morale à la faculté de lettres et de philosophie de l’université de Pérouse: « Jorge Mario Bergoglio, una biografia intellettuale », en librairie depuis le 9 novembre 2017, chez Jaca Book.
Il évoque les études universitaires de Jorge Mario Bergoglio et il retrace des étapes de l’itinéraire de l’approfondissement de sa culture et de sa pensée, des influences intellectuelles qui les ont enrichies.
Radio Vatican en italien (Fabio Colagrande) y relève que le premier pape jésuite a assimilé la spiritualité de saint Ignace aussi par la lecture du philosophe et jésuite français Gaston Fessard (1897-1978) et que la conception de l’Eglise comme “unité des opposés” l’a aussi conduit vers la pensée du théologien italo-allemand Romano Guardini (1885-1968).
Il cite également des influences allemandes: le jésuite allemand né à Katowice (Pologne) Erich Przywara (1889-1972), ou A. Müller.
L’auteur a bénéficié d’éléments mis à sa disposition par le pape François lui-même par dans quatre entretiens-audio.
“Je ne comprenais pas d’où le jeune Bergoglio tirait son inspiration, à quel auteur il se référait, d’où partait sa conception très originale qui le conduira ensuite à se confronter avec la philosophie polaire des opposés de Romano Guardini. Et là, je ne pouvais rien faire d’autre que de m’adresser directement à lui. Je lui ai fait parvenir une série de questions et lui, avec une grande courtoisie et je dois dire, à ma grande surprise, il a cru dans le projet et il a accepté de répondre. C’est ainsi que me sont parvenues des réponses si inédites, si originales qu’elles m’ont permis de construire mon travail et surtout de découvrir que l’auteur clef de sa formation est un grand jésuite français. On sait que l’on accuse Bergoglio de n’avoir qu’une formation uniquement latino-américaine, en réalité une grande partie de sa formation il la doit à des jésuites français.”
De fait l’information la plus “inédite” du livre, continue l’auteur, c’est que “le jeune Bergoglio, sous la direction de son maître en philosophie Miguel Angel Fiorito, lit plusieurs fois une oeuvre de Gaston Fessard de 1956 qui a pour titre « La dialectique des Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola » (chez Aubier-Montaigne, ndlr). Il fait une lecture des Exercices spirituels comme tension, c’est-à-dire une pensée qui se meut entre des contraires, entre la grâce et la liberté, entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Autrement dit, la vie chrétienne n’est pas une vie « harmonique » mais une vie qui se meut au milieu des contraires et les unit dans une synthèse supérieure qui n’est pas donnée, comme chez Hegel, par la pensée, mais est donnée par le Mystère, c’est-à-dire par l’action de Dieu. Donc entre le Dieu infiniment grand et l’homme en tant que tel, il y a cette tension polaire continuelle que Bergoglio perçoit comme la clef de la spiritualité d’Ignace et qu’autour des années 70/80, il applique à toute la société, l’Eglise, au monde divisé qui caractérisait l’Argentine dramatique et tragique » de ces années-là.
C’est pourquoi, pour le jeune Bergoglio, continue Massimo Borghesi, « l’Eglise était appelée à être réconciliation entre les contraires, elle était appelée à être synthèse, de même que le jésuite est synthèse et rencontre entre des polarités opposées ».
Le livre a pour sous titre « Dialectique et mystique », ce que l’auteur explique en faisant en même temps d’autant mieux comprendre pourquoi le pape François a canonisé le jésuite savoyard saint Pierre Favre (1506-1546), le jour de son propre anniversaire, le 17 décembre 2013, et en la première année de son pontificat : « Pour lui, la vraie spiritualité de saint Ignace est une spiritualité mystique : dans la diatribe entre jésuites, lui prend position pour le courant français, non pour le courant espagnol. Le courant espagnol est ascétique. Le courant français est mystique et trouve en Pierre Favre, l’ami de saint Ignace son modèle idéal. Favre est le jésuite et le chrétien que Bergoglio voudrait être. Et Favre était le contemplatif dans l’action, il était le mystique qui ne même temps agissait pour les pauvres et pour l’unité de l’Europe divisée entre luthériens, catholiques et calvisnistes, c’est-à-dire synthèse vivante des opposés. Et c’est ce que Bergoglio, en tant que Pape aussi en quelque sorte se propose de faire, de promouvoir. »
Voilà qui apporte une lumière sur la formation profonde du pape Bergoglio et ce qui fait écrire à Guzman Carriquiry, dans la préface du livre, que « le Pape parle simplement parce qu’il veut parler simplement » et l’auteur commente ainsi : « C’est très clair. C’est pour cela que je citais Pierre Favre. Pierre Favre avait une très bonne formation académique. Il avait étudié à la Sorbonne, mais dans sa façon de s’exprimer, il parlait simplement. C’est la même chose pour Bergoglio. Il a un bagage culturel de premier plan, et en même temps, il y a son choix, son option, de s’exprimer simplement : c’est un choix typiquement évangélique. »
Benoît XVI, François et les réseaux sociaux: une nouvelle donne dans la communication
Benoît XVI, François et les réseaux sociaux: une nouvelle donne dans la communication
Je pense que les intellectuels déforment notre Pape; les fidèles sont plongés dans la confusion.
Saint Jean Paul II pouvait compter sur Le Cardinal, soit Joseph Ratzinger.
Avec l'humilité et la puissance de sa pensée, il était ce leader intellectuel incontestable, et pourtant contesté. Il donnait le ton.
Saint Jean-Paul II et les médias traditionnels
Le monde traditionaliste, minoritaire, peu présent dans les médias mainstream, est cependant très actif sur la toile, là où les gens s’informent d'abord.
Comme les fidèles au Pape, ou au Magistère, méprisent quelque peu la communication, il y a un champ vide, inoccupé. La nature ayant horreur du vide, les blogs et les sites anti-François, tout en étant très peu, créent un bruit de fond.
Ont-ils des consignes ? Certainement ...
La vérité ne dépend pas tant du moyen de communication que du contenu.
Le Pape François et les réseaux sociaux
Schématiquement et sommairement, il y a une nébuleuse, petite mais puissante, une étoile filante contre le Pape François.
Avec internet et les réseaux sociaux, il s'opère ce croisement inédit. La toile était un lieu de liberté. Les croyants expliquaient et rapportaient les propos du Pape Benoît XVI.
Cet avènement des réseaux sociaux, un bienfait, tourne à l’avantage de ce petit milieu très actif, qui agit exactement comme quelques journalistes au temps de Benoît XVI.
Les nouveaux médias fonctionnent justement en étoiles, en réseaux.
C’est assez paradoxal. François est désormais moins déformé par le milieu dit "mainstream" que par cet agrégat "traditionaliste".
Pour saisir le sens du pontificat du pape François, il faut se placer dans le temps long, c’est-à-dire à la lumière de sa vie de prêtre, d’évêque et de cardinal dans l’histoire de son pays et de l’Église elle-même. C’est le défi qu’a relevé avec efficacité l’auteur Austen Ivereigh dans la biographie, François le réformateur – De Buenos Aires à Rome, un travail qui fera référence par son sérieux et sa hauteur de vue. Journaliste anglais, fondateur du projet CathoVoice, Ivereigh a soutenu une thèse sur les relations entre l’Église et la politique en Argentine : il connaît donc parfaitement son sujet. Son enquête est précise et documentée et ses cinq cent pages se lisent comme un roman.
Il faut dire que la vie de Jorge Bergoglio n’est pas banale. Le futur pape devra affronter des situations très délicates, en particulier sous la dictature. Mais aussi original qu’il puisse paraître, l’auteur soutient dans son livre que l’Argentin est un successeur naturel des pontifes de l’après-Vatican II, en particulier de Paul VI.
L’héritier direct de Benoît XVI
Élu au siège de Pierre en 2013, le primat d’Argentine « est en train de restaurer ce qui a été perdu, démontre Ivereigh. Il ne cherche pas à tourner le dos à l’Église et à sa doctrine, mais à prendre soin de restaurer ce que l’Église veut dire et faire : révéler le Christ. Cela implique de s’opposer à certaines choses, de heurter certaines personnes, mais c’est uniquement dans le but de rendre l’Église plus conforme à ce qu’elle est, et non de la transformer en ce qu’elle n’est pas. » En cela, explique l’auteur, le pape Bergoglio, comme on dit en Italie, « s’avère l’héritier direct de Benoît XVI, n’en déplaise à la légende médiatique qui soutient la thèse de la rupture ».
« Il fait partie de ces hommes et de ces femmes qui apparaissent régulièrement dans l’Église pour l’aider à se purifier de l’esprit du monde »
Le fil conducteur de la vie du futur pape François tient dans son charisme incontestable de réformateur. Il fait partie de ces hommes et de ces femmes qui apparaissent régulièrement dans l’Église pour l’aider à se purifier de l’esprit du monde — la fameuse « mondanité spirituelle »
Un mystique et un chef
Jésuite jusqu’au bout des ongles, Jorge Bergoglio est bâti du même bois que le fondateur de la Compagnie, le grand Ignace de Loyola : il est à la fois un mystique et un chef. « Ignace et François combinent deux qualités que l’on trouve rarement chez une même personne, remarque Ivereigh. D’un côté, Ignace (comme François) avait un sens politique inné — un charme, diraient certains — par sa capacité à lire dans le cœur des gens, à gagner leur confiance, à les inspirer, à les organiser en vue d’œuvrer à de grands idéaux ; avec cela, il possédait aussi d’immenses qualités de meneur, d’enseignant et de négociateur.
De l’autre Ignace (comme François), était un mystique qui vivait et gouvernait par le discernement des esprits, choisissant tout ce qui pouvait servir le plus grand bien, la plus grande gloire de Dieu, ce que les jésuites désignent par le mot latin magis (davantage). Les guides spirituels sachant rarement gouverner, et ceux qui sont au pouvoir ne sont presque jamais des saints. Ignace et François font partie des rares hommes qui ont cassé le moule. »
L’homme de la situation
Tour à tour provincial des jésuites d’Argentine, évêque, puis cardinal, le père Jorge bouscule son monde. Avec un art consommé de se faire des ennemis, il s’impose toujours comme l’homme de la situation. Chez lui, toujours deux préoccupations : le Christ et les pauvres. Cela lui vaudra bien des périodes difficiles, sans compter les relations délicates avec un pouvoir politique oscillant entre la dictature sanglante et le libéralisme le plus débridé.
Deux événements majeurs vont contribuer à faire connaître le cardinal primat auprès de ses pairs. Tout d’abord le synode des évêques de 2001, dont il est vice-président, puis rapporteur. Il sera hautement félicité à Rome pour sa capacité à sauver le meilleur des débats consacré au thème délicat du ministère épiscopal et de la collégialité.
Un programme pour l’Église
Le deuxième événement sera en 2007 la Ve conférence du CELAM, le Conseil épiscopal latino-américain, au sanctuaire brésilien d’Aparecida. L’enjeu est considérable : il s’agit de sortir l’Église des impasses de la théologie de la libération et des dérives idéologiques de la Modernité, pour armer affronter les nouveaux défis de l’évangélisation. L’Amérique latine, c’est la moitié des catholiques du monde. « Je suis convaincu, dira Benoît XVI, que l’avenir de l’Église catholique — au moins en partie, mais une partie fondamentale — sera décidé ici. Pour moi, cela a toujours été clair. »
Et là aussi, le cardinal Bergoglio imprime sa marque avec sa lecture théologique du « saint peuple fidèle de Dieu ». Grâce à l’engagement sans faille de Benoît XVI à ses côtés, la conférence apparaîtra comme un printemps de la pensée catholique, à la source d’un véritable programme de renouveau pour l’ensemble de l’Église.
Son principal artisan, le cardinal Bergoglio quittera la conférence sous les acclamations, comme le leader incontesté de l’Église du sous-continent. Benoît XVI avait trouvé son successeur.
Philippe de Saint-Germain
François le réformateur – De Buenos Aires à Rome, d’Austen Ivereigh, Éditions de l’Emmanuel, 2017, 533 p., 20 €.
Vittorio Messori est probablement le journaliste et écrivain catholique le plus lu en Occident.
De l'interview avec le Cardinal Ratzinger en 1984 au livre-interview avec Jean-Paul II, la voix de l'auteur originaire de Sassuolo a toujours eu un certain poids dans l'opinion publique des croyants.
Considéré comme un vaticananiste à l'écart des luttes doctrinales entre traditionalistes critiques de Bergoglio et "gardiens de la révolution du Pape", il a formulé quelques griefs à propos de l'état de santé de l'Eglise, des mots que le site "Libertà e Personae" a interprété comme des "dubia" sur le pontificat de Bergoglio.
Dans un article publié par Il Timone, l'écrivain ... Messori écrit:
«... le croyant est troublé par le fait que l'Église catholique - qui fut un exemple millénaire de stabilité - semble elle aussi devenir "liquide". Dans une interview déconcertante, le général jésuite Arturo Sosa, Sud-Américain, a "liquéfié" l'Evangile lui-même, puisqu'il a déclaré que les paroles de Jésus, n'ont pas été transmises par une cassette, ou un disque; nous ne savons pas exactement ce qu'il a dit"».
Suit la critique à Bergoglio:
« Dans l'une des nombreuses interviews qu'il donne aux personnes et aux endroits les plus divers - en avion, sur la place Saint-Pierre, dans la rue - un autre jésuite, pas moins que le pape lui-même, lui aussi sud-américain a répété que le cas par cas est l'un des piliers de la stratégie de Bergoglio pour le gouvernement et l'enseignement: "la tentation catholique à surmonter est celle de l'uniformité des règles, de leur rigidité, alors qu'au contraire il faut juger et se comporter au cas par cas"».
Bref, Messori semble inclure le Pape parmi les responsables du fait que pour l'Église, il devient acceptable que le "changement" soit "la seule chose permanente" et que "l'incertitude" soit devenue "l'unique certitude".
En effet, l'écrivain catholique souligne:
«Le terme que le Pape François utilise le plus souvent est "discernement": c'est une vieille tradition de la Compagnie de Jésus, qui n'était pourtant pas encore allé jusqu'à "interpréter librement le dogme selon les situations"».
Note: la confusion provient et de ces intellectuels qui inventent la rupture et le trouble et du peu d'intellectuels qui rendent compte de ce pontificat (à lire Austen Ivereigh). Saint Jean Paul II pouvait compter sur le brillant Cardinal Ratzinger. Pour bien saisir le génie pastoral de François, il faut sortir de la bibliothèque, des manuels, certes nécessaires, pour aller dans la rue, rencontrer les pauvres, visiter les malades, et s'immerger dans la souffrance des personnes.
La doctrine de l'Eglise, mise en lumière par Joseph Ratzinger, n'est nullement remise en cause, mais elle devient un phare dans la nuit. Par petits pas, la loi de la gradualité évoquant un plan incliné qui nous fait monter doucement vers Dieu, nous sommes alors capables d'entrer en amitié avec Jésus. C'est Sa Miséricorde qui comble le fossé entre nos péchés, nos limites et nos fragilités et la sainteté.
LE JOURNALISTE GIANLUIGI NUZZI PUBLIE UN NOUVEAU LIVRE DE RÉVÉLATIONS SUR LE VATICAN
LE JOURNALISTE GIANLUIGI NUZZI PUBLIE UN NOUVEAU LIVRE DE RÉVÉLATIONS SUR LE VATICAN
Vatican -le 09/11/2017| Par Agence I.Media
Le journaliste Gianluigi Nuzzi, connu pour être au cœur des scandales Vatileaks 1 et 2, a écrit un nouvel ouvrage de révélations sur le Vatican, intitulé Péché originel , et publié le 8 novembre 2017 en France (ed. Flammarion) et le lendemain en Italie (ed. Charelettere). Dans cet ouvrage, le journaliste porte des accusations d’abus sexuels commis au sein du Vatican et fait de nouvelles révélations sur la gestion financière du Saint-Siège.
Note:
C'est grâce aux bons journalistes et aux victimes que l'omerta cléricale a été enfin brisée dans certains milieux. Contrairement à la stratégie de défense de Mme Nadia Karmous pour l'affaire Ramadan, l'Eglise prend désormais totalement en compte le drame et le calvaire des victimes, les personnes blessées, sans chercher à défendre l'institution, surtout dans la recherche de la vérité et l'application de la justice. Il reste encore un grand travail à accomplir.