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lundi, 17 avril 2017

Mars 2017: les fioretti du Pape François

Opus Dei - Fioretti mars 2017

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Demandons la grâce de la honte

À Sainte-Marthe, le 21 mars 2017 :

« Dans l’Évangile (Mt 18, 21-35), le serviteur auquel le maître a remis sa dette mais qui ne remet pas à son débiteur « n’a pas compris le mystère du pardon ». Il a l’impression de « s’en être tiré », d’avoir été « malin » il n’a pas compris la « générosité du maître ». Souvent « en sortant du confessionnal nous sentons cela, nous sentons que nous nous en sommes bien tirés ». C’est « l’hypocrisie de voler un pardon, un pardon artificiel […]

« Si tu n’as pas conscience d’être pardonné tu ne pourras jamais pardonner, jamais […] Le pardon est total. Mais je ne peux le faire que quand je sens mon péché et que j’en ai honte : j’ai honte, je demande pardon à Dieu et je me sens pardonné par le Père et ainsi je peux pardonner ». […] Qui suis-je pour ne pas pardonner? ».

 

Ni Ligue 1, ni Ligue 2

Audience générale 22 mars 2017 :

« Qui fait l’expérience dans sa vie de l’amour fidèle de Dieu et de sa consolation […] a le devoir d’être proche de ses frères les plus faibles et de prendre en charge leurs fragilités. Si nous sommes proches du Seigneur, nous aurons cette force pour être proches des plus faibles, des plus démunis, pour les consoler et leur donner de la force […] Cela, nous pouvons le faire sans faire ce qui nous plaît, mais en sentant que nous sommes comme un ‘canal’ qui transmet les dons du Seigneur ; et ainsi il devient concrètement un ‘semeur’ d’espérance. C’est ce que le Seigneur nous demande avec cette force et cette capacité de réconforter et d’être des semeurs d’espérance. Et aujourd’hui, il est nécessaire de semer l’espérance, ce n’est pas facile…

Le fruit de ce style de vie n’est pas une communauté dans laquelle certains sont de ‘ligue 1’, à savoir les forts, et les autres de ‘ligue 2’, à savoir les faibles. Le fruit, au contraire, est, comme dit Paul, ‘être d’accord les uns avec les autres selon le Christ Jésus’. La parole de Dieu alimente une espérance qui se traduit concrètement dans le partage, un service réciproque. Parce que même celui qui est ‘fort’ se retrouve tôt ou tard à expérimenter la fragilité et à avoir besoin du réconfort des autres ; et vice-versa dans la faiblesse, on peut toujours offrir un sourire ou une main au frère en difficulté. »

’Cette voisine qui dit du mal de moi tous les jours !’

À la paroisse romaine Santa Maria Josefa del Cuore di Gesù, le 19 février 2017 :

« ‘Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint’ (Lv 19,2). C’est Dieu le Père qui parle. Et l’Évangile se termine par cette Parole de Jésus : ‘Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait’ (Mt 5,48). […] C’est le programme de vie. Soyez des saints, parce qu’Il est saint ; soyez parfaits, parce que Lui est parfait. Vous pourriez me demander : ‘Mais, Père, quel est le chemin pour arriver à la sainteté, quel est le chemin pour devenir des saints ?’ Jésus l’explique bien dans l’Évangile […]. ‘Avant il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant’ (Mt 5,38-39). Autrement dit pas de vengeance. Si j’ai du ressentiment dans le cœur pour quelque chose que quelqu’un m’a fait et que je veux me venger, je m’éloigne du chemin qui conduit à la sainteté. Pas de vengeance. ‘Tu m’as fait ça : tu me le paieras!’. C’est chrétien ça ? Non. ‘Tu me le payeras’ n’est pas dans le langage d’un chrétien. Pas de vengeance. Pas de rancœur. ‘Mais cet homme me rend la vie impossible !…’ ’Cette voisine dit du mal de moi tous les jours ! Moi aussi je dirai du mal d’elle … ‘. Non. Que dit le Seigneur ? ‘Prie pour elle’ – Moi je devrais prier pour elle ?’ – Oui, prie pour elle. C’est le chemin du pardon, de l’oubli des offenses qu’on nous fait. Tu reçois une gifle sur la joue droite ? Tends-lui l’autre aussi. On triomphe du mal par le bien, on triomphe du péché avec cette générosité, avec cette force.

[…]

C’est cela la sainteté. Un homme et une femme qui font cela, méritent d’être canonisés: ils deviennent des saints. La vie chrétienne est si simple. Je vous suggère de commencer à petite échelle. »

Se convertir, ce n’est pas aller voir une fée qui nous convertit d’un coup de baguette magique

À Sainte-Marthe le 14 mars 2017 :

« Il faut apprendre à faire le bien. Et « ce n’est pas facile de faire le bien, nous devons l’apprendre, toujours. Se convertir, ce n’est pas aller voir une fée qui nous convertit d’un coup de baguette magique, non ! C’est un chemin. C’est un chemin de s’éloigner (du mal) et d’apprendre ».

Le Christ, à travers le prophète, invite à apprendre « à faire le bien avec des choses concrètes, non pas par des paroles ». Dans l’Évangile (Mt 23,1-12), le Christ fait des reproches aux dirigeants du peuple d’Israël, parce qu’‘ils disent et ne font pas’ (Mt 23,1-12), ils ne connaissent pas le concret. Et s’il n’y a pas de concret, il n’y a pas conversion.

 

La Croix chrétienne n’est pas un bibelot de la maison

Angelus du 12 mars 2012 :

« Jésus transfiguré sur le mont Thabor a voulu montrer sa gloire à ses disciples, non pas pour leur éviter de passer par la croix, mais pour indiquer où conduit la croix. Qui meurt avec le Christ, avec le Christ ressuscitera. La croix est la porte de la résurrection. Qui lutte avec Lui, avec Lui triomphera. C’est le message d’espérance que la croix de Jésus contient, exhortant à la force dans notre existence. La croix chrétienne n’est pas un bibelot de la maison ou un ornement à porter, mais la croix chrétienne est un rappel de l’amour avec lequel Jésus s’est sacrifié pour sauver l’humanité du mal et du péché. En ce temps de carême, contemplons avec dévotion l’image du crucifix : Jésus en croix. Il est le symbole de la foi chrétienne, il est l’emblème de Jésus, mort et ressuscité pour nous. Faisons en sorte que la croix marque les étapes de notre itinéraire de carême pour comprendre toujours plus la gravité du péché et la valeur du sacrifice avec lequel le Rédempteur nous a tous sauvés. »

 

Pour faire la paix, dans le monde, il manque des oreilles

Le 11 mars à l’Association Telefono Amico Italia :

« Les grandes villes, tout en étant surpeuplées, sont l’emblème d’un genre de vie peu humain auquel les individus sont en train de s’habituer : indifférence diffuse, communication toujours plus virtuelle et moins personnelle, manque de valeurs solides sur lesquelles fonder l’existence, culture de l’avoir et du paraître […] Favorisons le dialogue ». La condition du dialogue étant « la capacité d’écoute, qui malheureusement n’est pas très commune […] Quelqu’un disait : pour faire la paix, dans le monde, il manque des oreilles, il manque des personnes qui sachent écouter, et puis de là vient le dialogue. Écouter l’autre demande patience et attention. Seul celui qui sait se taire, sait écouter. On ne peut pas écouter en parlant : bouche fermée ». L’écoute est « la manifestation la plus simple de charité envers les frères. Écouter Dieu, écouter le frère et la sœur qui a besoin d’aide, écouter un ami, un parent ».

Dieu est « l’exemple le plus excellent d’écoute : chaque fois que nous prions, Il nous écoute, sans rien demander et même nous précède et prend l’initiative en exauçant nos demandes d’aide.

 

Le pied du basketteur c’est la croix du Christ

Au clergé de Rome, le 2 mars 2017 :

« ‘Augmente en nous la foi’ […] Nous le demandons avec la simplicité du Catéchisme qui nous dit : ‘Pour vivre, croître et persévérer jusqu’à la fin dans la foi, nous devons la nourrir par la Parole de Dieu ; nous devons implorer le Seigneur de l’augmenter’. C’est une foi qui doit agir par la charité (Ga 5, 6 ; cf. Jc 2, 14-26), être portée par l’espérance (cf. Rm 15, 13) et être enracinée dans la foi de l’Église.» (n. 162).

Cela m’aide de m’appuyer sur trois points fermes : la mémoire, l’espérance et le discernement du moment. La mémoire, comme dit le Catéchisme, est enracinée dans la foi de l’Église, dans la foi de nos pères ; l’espérance est ce qui nous soutient dans la foi ; et le discernement du moment, je le garde présent au moment d’agir, de mettre en pratique cette ‘foi qui agit par la charité’ […].

Quand je parle de points fixes ou de ‘faire pivot’, l’image que j’ai à l’esprit est celle du joueur de basket-ball, qui plante son pied par terre comme un ‘pivot’, en effectuant des mouvements pour protéger la balle ou pour trouver un espace pour la passer, ou pour prendre son élan et aller au filet. Pour nous, ce pied planté au sol, autour duquel nous pivotons, est la croix du Christ. […]

La foi – le progrès et la croissance dans la foi – se fonde toujours sur la croix : ‘il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile’, d’un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes’ (1 Cor 1, 21.23) »

Les chapeaux de nos grand-mères

Au clergé de Rome, le 2 mars 2017 :

« La foi s’alimente et se nourrit de la mémoire. La mémoire de l’Alliance que le Seigneur a faite avec nous : il est le Dieu de nos pères et de nos grands-parents. Il n’est pas le Dieu du dernier moment, un Dieu sans histoire de famille, un Dieu qui, pour répondre à tous les nouveaux paradigmes, devrait écarter les précédents comme s’ils étaient vieux et ridicules. L’histoire familiale n’est jamais démodée ».

Les vêtements et les chapeaux de nos grands-parents pourront sembler vieux, les photos seront couleur sépia, mais l’affection et l’audace de nos pères, qui se sont dépensés pour que nous puissions être ici et avoir ce que nous avons, sont une flamme allumée dans tous les cœurs nobles.

Gardons bien présent à l’esprit que progresser dans la foi ce n’est pas seulement la résolution volontariste de croire davantage à partir de maintenant : c’est aussi l’exercice de retourner avec la mémoire aux grâces fondamentales. On peut ‘progresser en arrière’, en allant chercher de nouveau des trésors et des expériences qui étaient oubliés et qui contiennent bien souvent les clés pour comprendre le présent. C’est quelque chose de vraiment ‘révolutionnaire’ : aller aux racines. Plus la mémoire du passé est lucide, plus clairement s’ouvre l’avenir, parce qu’on peut voir la route réellement neuve et la distinguer des routes déjà parcourues qui n’ont mené nulle part. La foi grandit en se souvenant, en reliant les choses avec l’histoire réelle vécue par nos pères et par tout le peuple de Dieu, par toute l’Église. »

Vidéo d'Aleteia pour les 90 ans du Pape émérite Benoît XVI

Arnaud Bédat au Canada: 2017, l'année de tous les dangers pour le Pape François

Arnaud Bédat au Canada: 2017, l'année de tous les dangers pour le Pape François

samedi, 15 avril 2017

Pour Arnaud Bédat, l'année 2017 de tous les dangers pour le Pape François

Arnaud Bédat: le Vatican a déjoué quelques douze attentats contre le Pape depuis juillet 2016. 

 

Pour Arnaud Bédat, l'année 2017 de tous les dangers pour le Pape François

09b3e1bb-3fbd-4297-b035-23210ca8696e_ORIGINAL-1.jpgEn tournée au Canada pour son livre "François seul contre tous", le journaliste et reporter suisse Arnaud Bédat a révélé que le Vatican avait déjoué quelques douze attentats contre le Pape depuis juillet 2016. 

Le voyage vers l'Egypte s'annonce périlleux et François n'est pas à l'abri d'un geste commis par un déséquilibré lors de son voyage historique vers Fatima pour les 100 ans des apparitions. 

Le Pape est cependant très serein, confiant en la Providence, se sachant dans les mains de Dieu. 

Chemin de croix au Colisée: le Pape François exprime sa honte

15.pngChemin de croix au Colisée: le Pape François exprime sa honte

Zenit

Devant le Christ crucifié, « nous nous agenouillons, honteux et pleins d’espérance ». C’est la prière du pape François qui a présidé le Chemin de croix, dans la soirée du Vendredi saint, le 14 avril 2017, au Colisée, à Rome.

A la conclusion des méditations des XIV stations, qui avaient été préparées par la bibliste française Anne-Marie Pelletier, le pape a récité une prière au Christ « laissé seul et trahi…, jugé par des pécheurs…, torturé … frappé et atrocement cloué ».

« Nous nous tournons vers Toi … les yeux baissés de honte et le cœur plein d’espérance (…), nous nous agenouillons, honteux et dans l’espérance », a dit le pape : « De honte pour toutes les images de dévastations, de destructions et de naufrages qui sont devenues ordinaires dans notre vie ; (…) honte pour le sang innocent versé quotidiennement, (…) honte parce que trop souvent, comme Judas et Pierre, nous t’avons vendu et trahi et laissé mourir seul par nos péchés »

« Honte, a poursuivi le pape, pour notre silence face aux injustices : pour nos mains avares pour donner et avides de (…) conquérir ; pour notre voix vive pour défendre nos intérêts et timide pour parler de ceux d’autrui ; pour nos pieds rapides sur le chemin du mal et paralysés sur celui du bien ».

« Honte pour toutes les fois où nous, évêques, prêtres, consacrées et consacrés, avons scandalisé et blessé ton corps, l’Eglise ; et avons oublié notre premier amour », a-t-il ajouté devant les quelque 20 000 participants au Chemin de croix.

Mais le pape a aussi exprimé dans sa prière au Christ, l’espérance « que tu ne nous traites pas selon nos mérites mais uniquement selon l’abondance de ta Miséricorde ; (…) l’espérance que ta fidélité ne se base pas sur la nôtre ; (…) l’espérance que le bien vaincra malgré sa défaite apparente ».

« Enseigne-nous, a conclu le pape François, à ne jamais avoir honte de la Croix, à ne pas l’instrumentaliser mais à l’honorer et à l’adorer, parce que tu nous as manifesté la monstruosité de nos péchés, la grandeur de ton amour, l’injustice de nos jugements et la puissance de ta miséricorde. Amen ».

Cardinal Charles Journet: 15 avril 1975 - 15 avril 2017

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Il y a 42 ans, le Cardinal Journet s'en allait vers Dieu

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Procès en béatification

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Des nouvelles des nouvelles de l'ouverture du tombeau du Christ

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Samedi Saint: il n'y a pas de mystère autour du tombeau du Christ

 

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Lieu saint avril 2017, tombeau de Jésus restauré à Jérusalem (photos: P.-Y. Fux)

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Des nouvelles des nouvelles de l'ouverture du tombeau du Christ

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J'avoue avoir éprouvé un certain malaise, pour ne pas dire un malaise certain, à la lecture rapide d'articles faisant mention d'au moins "deux miracles" lors de l'ouverture du tombeau du Christ:

- un arrêt des instruments de mesure. 

- l'émanation d'un parfum.

Aleteia revient sur ces drôles d'informations. 

- Marie-Armelle Beaulieu, de Terre Sainte Magazine, qui consacre un vaste dossier de l’édition de janvier-février au tombeau du Christ. Elle a pu elle-même voir le lit funéraire, et a interrogé plusieurs scientifiques, dont la directrice des travaux, Antonia Moropoulou. Cette dernière se montre agacée par les énormes spéculations que l’affaire des instruments a suscitées, et ne veut pas s’étendre sur le sujet, malgré le bombardement de questions qu’elle subit.

- Marie Armelle Beaulieu, a elle-même bénéficié de l’autorisation de se rendre sur les lieux, et se montre circonspecte quant à la rumeur associée à « l’odeur suave ». Relevant qu’une odeur est facile à suggérer, elle constate qu’elle n’a rien senti de particulier pour sa part.

Je crois au miracle, surtout lorsque cela concerne la vie et la santé des personnes. Je suis fort sceptique sur ces deux-ci. Je n'y adhère nullement. Tout comme le tombeau de Saint Pierre est situé à Rome sous la basilique Saint-Pierre, le tombeau vide de Jésus est évidemment un lieu extraordinaire et émouvant. Je n'aime cependant pas le merveilleux. Toutes ces recherches passionnantes relèvent de la raison et des sciences. Cela est fort intéressant et concerne aussi la vérité, mais la foi est d'une autre nature. 

J'aime beaucoup cette attitude de Mme Beaulieu: 

"J’avais l’habitude de faire une génuflexion devant le tombeau du Christ, et je me faisais la réflexion que c’était absurde, qu’il n’y avait pas de Présence réelle, que c’est devant les Saintes espèces qu’il convient de faire une génuflexion. Mais au Saint-Sépulcre, devant ce tombeau, il y a “l’absence réelle”. Un tombeau vide. Un miracle devant lequel ploient tous les genoux, au Ciel, sur Terre et aux Enfers. »

La résurrection de Jésus est un événement historique. Il reste que pour y adhérer, il faut le don de la foi qui provient de la grâce de Dieu, et pas seulement et uniquement un raisonnement scientifique ou historique. La raison et la foi sont comme les deux ailes qui s'envolent vers le mystère de Dieu. Le Cardinal Journet aimait la religion catholique car il y avait de la place pour la raison et pour le mystère. Une religion purement rationnelle, un homme pourrait l'avoir inventée. 

A lire prochainement

 

vendredi, 14 avril 2017

Le Cardinal Burke se confesse à infovaticana: dubia, ordre de Malte, Donald Trump et la famille

Le Cardinal Burke: dubia, ordre de Malte, Donald Trump et la famille

Gabriel Ariza
10 avril 2017
infovaticana.com


Unknown-2.jpegDans un long entretien concédé à InfoVaticana, le cardinal Raymond Leo Burke aborde les dubia, la possible correction formelle au Pape, la crise de l’Ordre de Malte et la mystérieuse donation millionnaire, les premiers mois de Trump et d’autres questions.

Nous avons rendu visite au Cardinal Burke dans son appartement, tout près de la Cité du Vatican. L’une des premières choses que voit le visiteur en entrant dans le logement, c’est un portrait du Pape François qui occupe la place la plus en vue de l’entrée.


Raymond Leo Burke a vu le jour dans le Wisconsin le 30 juin 1948. En 2003 il a été nommé archevêque de Saint-Louis (Missouri), l’un des diocèses les plus anciens et les plus prestigieux des EU. Etant donné son prestige international comme canoniste, Benoît XVI l’a nommé, en 2008, Préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique, poste où il a été maintenu jusqu’à ce que François lui confie l’Ordre de Malte (ndt comme « patronus » donc au niveau de l’accompagnement spirituel). D’une grande dévotion au Sacré Cœur de Jésus, il lui a consacré un autel dans la cathédrale de [la ville de] Saint-Louis.

Nous avons pu nous entretenir avec lui pour parler des dubia, de la crise à l’Ordre de Malte, des premiers mois de la présidence Trump et d’autres choses encore. Quatre images président à l’entretien: une photo de l’archevêque lui-même avec le Pape émérite Benoît XVI, une de la relique de Saint Raymond de Peñafort son saint patron, une statue napolitaine du repos de saint Joseph qui lui a été offerte récemment, et Les Saintes Écritures.


Quelle est la raison principale pour que vous les quatre cardinaux, ayez rendu les dubia publics?

- Parce qu’il y trop de confusion dans l’Église en ce qui concerne certaines questions fondamentales qui se définissent par rapport à l’idéal moral intrinsèque, à la sainte communion, et à l’intérieur de la disposition correcte pour la recevoir et par rapport à l’indissolubilité du mariage.

Il y a beaucoup de confusion. Avant tout nous avons demandé au Saint Père, qu’il nous fasse la faveur de clarifier ces questions fondamentales. Nous nous sommes limités à ces quatre questions dans les dubia, et ensuite il n’y a aucune réponse. Beaucoup de gens nous ont dit : «Mais pourquoi vous les cardinaux, ne faites-vous pas votre devoir, n’enseignez-vous pas clairement sur ces sujets ?».

Nous avons alors su que nous devions faire quelque chose pour que les gens comprennent. Nous essayons de le faire le mieux possible, nous essayons de recevoir du Saint-Père l’orientation dont l’Église a maintenant besoin.

Parce qu’il y a aussi une confusion très dangereuse, et avec la confusion viennent les divisions. Des prêtres contre des prêtres, et des désaccords avec d’autres membres de l’Église sur des questions du comment recevoir les sacrements si on vit dans une union en dehors du mariage, ou dans un mariage qui n’est pas valide…nous trouvons ce désaccord y compris entre les évêques et cela ne devrait pas l’être…ce n’est pas bon pour l’Église.


Unknown-3.jpegPourquoi y a-t-il seulement quatre cardinaux qui ont signé les dubia?

- Je peux dire qu’il y a plus de quatre cardinaux qui soutiennent les dubia, mais pour diverses raisons, ils ne veulent pas le dire en public. Nous les quatre cardinaux qui avons signé les dubia, nous savions que c’est un dur travail d’obtenir le soutien d’un certain nombre de cardinaux, nous quatre savions que nous devions le faire et donc nous l’avons fait.



Vous comptez sur le soutien privé des autres cardinaux?

- Oui.


Que répondriez-vous à ceux qui disent que vous êtes en train de défier le Pape?

- Il n’y a pas de défi au Pape. En fait, présenter les dubia au Pape est une pratique très ancienne dans l’Église et les documents signés montrent du respect envers le Pape car il a été chargé de diriger l’Église à un moment critique, à une époque de confusion et même d’erreur. C’est ainsi que si vous lisez les dubia, vous verrez que nous sommes très respectueux et que nous n’accusons le Saint-Père de rien, nous lui demandons simplement, pour le bien de l’Église, qu’il clarifie ces thèmes.



Vous avez parlé de plusieurs corrections formelles au Pape dans l’histoire de l'Église…

- Je crois que c’est le Pape Jean XXII qui enseignait d’une manière erronée sur la vision béatifique et plusieurs évêques et théologiens le lui ont dit. Dans un premier temps il a résisté à leur correction, mais avant de mourir il s’est rétracté par rapport à ce qu’il avait dit et a déclaré que c’était une erreur. Il y a d’autres cas qui sont similaires dans l’histoire de l’Église, certains font référence à de grandes questions pratiques, y compris à l’Administration des Biens temporels, les cardinaux se sont rendus chez le Saint-Père et lui ont dit : « À notre avis vous n’administrez pas bien les Biens de l’Église », et ensuite le Pape a rectifié.


Croyez-vous qu’il y aura une correction publique formelle au Pape François?
- Ce n’est pas encore clair. Avant de le faire, je m’adresserai une fois de plus personnellement au Saint-Père, pour lui dire : Saint-Père, l’affaire est si grave que nous devons la corriger, et je garde la confiance que le Saint-Père répondra à ce moment.


Ne croyez-vous pas que l’interview du Cardinal Müller à Il Timone a été une réponse aux dubia ?

- Je pense qu’elle appartient certainement à toute cette discussion et éclaire tout ce que l’Église enseigne en ce qui concerne de telles affaires. Je n’ai pas parlé avec le Cardinal mais je suppose que cet entretien a été clairement un effort pastoral de sa part pour présenter l’enseignement de l’Église.



Mais le Pape n’a pas encore répondu...

- D’après ce que je sais, il n’a fait aucune réponse, ni à moi, ni non plus je crois, aux autres cardinaux.



Peut-on parler d’une date exacte de la correction formelle au Pape ?

- En réalité je ne peux pas le dire car c’est une affaire qui doit être abordée avec un grand respect. Et je ne voudrais pas suggérer une date qui affecterait la gestion de l’affaire ou signifierait un manque de respect pour les parties impliquées.


Avant et après la publication des dubia, avez-vous maintenu un contact avec le Pape Émérite?

- Non, jamais je n’ai parlé avec lui au sujet des dubia.


La crise à l’Ordre de Malte est-elle enfin terminée?

-
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Pour le moment je suis complètement mis à part de toute implication dans l’Ordre de Malte. En attendant, je conserve le titre de cardinal patron. Le Pape a été très clair sur le fait que la seule personne qui peut traiter les affaires de l’Ordre de Malte au nom du Saint-Père est l’archevêque Becciu, alors je ne le sais pas.

En avril il devrait y avoir une élection d’un nouveau Grand Maître et j’espère que celui qui sera élu parmi les chevaliers « profès » pourra commencer à trouver des solutions aux choses et conduire l’Ordre vers la direction correcte. Le Saint-Père m’a clairement indiqué dans la lettre du 1er décembre de l’année dernière les préoccupations, très sérieuses, qu’a l’Ordre de Malte, et ces préoccupations sont à mon avis clairement justifiées, ce pourquoi le nouveau responsable devra les aborder.


Le Pape vous a-t-il demandé de faire partir les francs-maçons de l’Ordre de Malte?

-
Le Pape a été très clair avec moi, à savoir qu’un franc-maçon ne peut pas être un membre de l’Ordre de Malte. Et il m’a dit qu’il y a des personnes qui persistent dans leur appartenance à la franc-maçonnerie et que les membres de la franc-maçonnerie devaient être expulsés. C’est un travail en cours, oui.



Y a-t-il eu un conflit d’intérêt entre les membres de la commission désignés par le Saint Siège comme certains vaticanistes comme Edward Pentin ou Sandro Magister, et même le Grand Maître l’ont assuré ?

-
C’est quelque chose d’important pour la crise de l’Ordre de Malte et c’est une question qui doit être éclaircie. Pour toute personne de bon sens il se passe quelque chose de très curieux. Cette importante donation dont au moins une partie a été laissée à l’Ordre de Malte, l’on ne sait pas clairement qui est le donateur, quelle en est la nature exacte, comment elle est administrée, et cela n’est pas bien…Ces choses doivent être éclaircies.

Et donc c’est curieux que ce soient trois personnes qui étaient directement impliquées dans cette affaire de donation faite à l’Ordre ; l’enquête devait se faire au sein du « dénommé groupe » qui avait travaillé sur l’affaire de la destitution du Grand Chancelier et qui avait recommandé qu’il soit destitué.


Le frère de Von Boesselager a occupé un poste à l’IOR...

Oui. Le frère de Philipp Boesselager - le Grand Chancelier - à qui l’on a demandé de donner sa démission et qui s’y est refusé, Georg Boesselager a été nommé quelques jours plus tard membre de la Commission de Contrôle de l’Institut des Œuvres de Religion, ce que nous appelons la Banque du Vatican. Tout cela semble très suspect.


Après la nomination de Becciu, quel est votre rôle dans l’organisation?

Je n’ai aucun rôle en ce moment. J’ai un titre mais je n’ai aucune fonction.



Vous avez les mains liées…

Oui. D'après l’ordre du Saint Père et je n’ai rien à voir avec l’Ordre de Malte en ce moment.



Étiez-vous la principale cible de cette crise?

Je ne sais pas. Tout le développement [de l’affaire] est tellement étrange qu’il m’est difficile de comprendre quel était l’objectif final. Cependant une chose est claire, c’est que la réadmission du Grand Chancelier était un objectif principal; et si cela impliquait ma destitution comme Cardinal Patron, je l’ignore…



Il a été dit que lorsque le Pape vous a envoyé à l’île de Guam, c’était un châtiment pour les dubia, ou pour la crise dans l’Ordre de Malte. Néanmoins, la visite avait été programmée depuis des mois, même avant la publication des dubia. Est-ce un autre exemple des « fake news » que le président Trump dénonce tellement ?

-
C’est une fausse nouvelle ou « fake news ». Je crois que c’est en octobre que l’on m’a demandé d’être le président d’un tribunal de cinq juges pour juger ce que l’on nomme dans l’Église le « cas Apuron » : déterminer la vérité sur les accusations qui pèsent sur l’archevêque émérite de Guam. Ce voyage à Guam avait été programmé d’une manière complètement indépendante des difficultés qu’avait l’Ordre de Malte et j’y suis allé pour des raisons très spécifiques. En outre je suis resté là-bas trois jours, cela pouvait être difficilement un exil.



Comment sont vos relations avec le Saint Père?

-J
e n’ai pas parlé avec lui depuis la réunion de novembre. L’année dernière je me suis retrouvé avec lui lors de la réunion des cardinaux et de la curie romaine avant Noël, mais je n’ai pas parlé avec lui et il ne m’a pas concédé d’audience, c’est pourquoi je ne sais pas ce qu’il en pense.



Vous lui avez donc demandé une audience?

-
Oui.



Et au milieu de la crise de l’Ordre de Malte, vous n’avez pas pu parler avec lui?

-
Je n’ai eu ni l’opportunité ni l’occasion de parler avec lui à ce sujet.


Les premiers mois du Président Trump ?


- Ce sont clairement des moments très difficiles car les citoyens des EU ont montré qu’ils veulent que leur pays soit dirigé dans une nouvelle direction, et le président Trump essaie de satisfaire ce souhait que les gens lui ont exprimé en votant pour lui. Mais ce n’est pas si facile car il existe beaucoup de forces qui s’y opposent, et c’est aussi un nouveau président et il faut qu’il trouve la meilleure façon de réaliser toutes les bonnes choses qu’il veut faire.

Croyez-vous qu’il y a plus d’espoir pour le mouvement pro vie comme l’a dit Mike Pence à la Marche pour la Vie?

-
Absolument. Le président Trump est très clair en cela. Bien que dans le passé il ne l’était pas autant, maintenant il a laissé entendre très clairement qu’il était pour l’inviolabilité de la dignité des innocents et la défense de la vie humaine, et que les lois des EU doivent protéger l’enfant à naître.



Alors, croyez-vous que le gouvernement est vraiment engagé pour la défense de la vie?

-
Absolument. Le vice-président Pence a été durant longtemps l’un des responsables politiques les plus en vue au sein du mouvement pro-vie.



Le développement de la « Altright » ou droite alternative, et la fin du mondialisme, est une bonne nouvelle pour la liberté ?

-
Je crois que ce qui est important c’est que l’Église s’engage avec les responsables politiques qui ont beaucoup de bonnes idées et qu’elle leur parle pour leur offrir la direction enseignée par la Doctrine Sociale Catholique, qui est toujours de respecter le bien commun, parce que dans tout programme politique, il peut y avoir des aspects qui sont très bons, mais aussi il peut y avoir des aspects qui ne le sont pas ou qui ont besoin d’être améliorés ou perfectionnés.

Ce qui est important pour nous, pour l’Église, c’est de ne pas « se politiser en elle-même », ni prendre part dans un parti ou un autre, mais de parler avec ces responsables politiques qui montrent beaucoup de signes positifs et les aider pour que leur vision et les programmes qu’ils offrent soient orientés le mieux possible vers le bien commun.


Le Vatican est-il en train de construire des ponts avec l’administration Trump ou bien au contraire intercale-t-il un mur ?

-
Je n’ai aucune connaissance à ce sujet car je n’ai aucune communication avec la Secrétairerie d’Etat qui est chargée de cela. Je dois dire que je trouve l’Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican, assez négatif sur le président Trump, et je ne crois pas que cela aidera.



Le journaliste Jason Horowitz a dit dans le New-York Times que vous avez eu une rencontre avec Steve Bannon en 2014. Quels sujets avez-vous abordés lors de cette réunion ? A-t-elle vraiment existé ou s’agissait-il d’une « fake news » ?

Beaucoup m’ont dit qu’il m’avait été présenté, mais concrètement nous n’avons pas eu de rencontre, je n’en ai pas souvenir. On me dit qu’il m’a été présenté mais, pour être honnête avec vous, je ne me rappelle pas même comment il est physiquement… Je n’ai jamais eu de rencontre avec lui.



Alors vous n’avez pas de liens avec l’Administration Trump…

-
Non, je n’en ai pas.


Que pensez-vous des récentes déclarations du Père Général de la Compagnie de Jésus, Arturo Sosa Abascal
 dans lesquelles il pose des questions sur la rigueur des Saints évangélistes ?

-
C’est complètement erroné, en fait il me semble incroyable que l’on puisse faire ce genre de déclarations. Elles ont aussi besoin d’être corrigées. Il y a tout un ensemble de personnes qui doivent l’étudier et le corriger. Ce n’est pas raisonnable de penser que les paroles des Évangiles, qui d'après des centaines d’études sont comprises comme les paroles directes de Notre Seigneur, ne soient pas désormais les paroles du Christ parce que, de son temps il n’y avait pas de magnétophone. Je ne comprends pas.



Mais ce n’est pas une simple erreur...

-
C’est une grave erreur qui doit être corrigée.



Et qui peut la corriger?

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Je dirais que c’est la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l’organe du Pape pour protéger la vérité de la foi et la morale.



Vatileaks: Les fuites parlent de 1000 appartements du Saint Siège répartis dans Rome. Croyez-vous que cela ôte de la crédibilité au message évangélique de l’Église d’être le plus grand propriétaire foncier de la caput mundi?

-
D’abord, je ne connais pas la vérité sur cette affaire, ce que je dirais c’est cela: je ne crois pas que si l’Église est propriétaire de la terre, cela ôte de la crédibilité à son message, mais par contre cela l’affecterait par rapport à la façon dont elle administre cette terre. En effet, en ayant toutes ces propriétés, l’Église pourrait les utiliser pour beaucoup de bons projets mais l’administration doit être stricte et être régie selon la loi de l’Église. Je ne suis pas en train de dire que cela n’est pas le cas, mais en ce qui me concerne, le seul scandale qu’il y aurait c’est si d’une manière ou d’une autre ces propriétés n’étaient pas administrées correctement.



La diplomatie vaticane a beaucoup changé. Comment jugez-vous le fait que l’on ait donné le titre de «mari» à l’amant homosexuel du président du Luxembourg ?

-
Je crois qu’il faut faire quelque chose pour aborder l’image publique qui est donnée avec ces actes. Dans le passé, le Saint Siège simplement, d’une manière discrète et respectueuse, refusait que soient permises de telles choses, et nous devons revenir à cela. En le permettant ouvertement l’impression qui est donnée est que désormais le Saint Siège approuve ces situations, c’est pour cela que cela doit être clarifié.

Je crois aussi qu’on doit faire attention aux termes et conditions pour choisir ceux qui sont invités officiellement à venir au Vatican et parler lors des conférences du Saint Siège. Je ne comprends pas que les gens qui ont ouvertement défié l’Église et ses enseignements puissent être invités à ce genre de conférences.


Comme Paul Ehlrich…

-
Exactement, Paul Elrich… un exemple paradigmatique…



Oui, mais le plus grand responsable de cette invitation c’est le cardinal Ravasi, celui qui a écrit «Chers frères francs-maçons» dans Il Sole 24

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Je n’ai pas lui ce texte, mais, oui, quel que soit le responsable ; une réponse doit être donnée.



Vous n’avez pas lu la lettre du cardinal Ravasi?

-
Je n’ai pas lui cette lettre. Je ne l’ai pas lue, probablement je devrais. Mais j’ai entendu parler d’elle.



Le Pape a confirmé que désormais les mariages célébrés par les prêtres de la FSSPX vont être reconnus.

-
Je ne l’ai pas encore lu, c’est une décision très significative du Saint Père et elle indique aussi d’une certaine façon qu’il doit y voir une réconciliation avec la FSSPX. Ce que le Pape dit essentiellement c’est que les prêtres de cette société, quand ils célèbrent ces mariages, exercent la juridiction de l’Église Catholique romaine, pour cela c’est très intéressant.



Croyez-vous que la prélature personnelle est une bonne voie pour la réconciliation?

Je crois que cela pourrait être une manière très efficace pour la réconciliation.


- Ce serait une bonne nouvelle?

-
Oui. Je prie pour cela et j’espère que cela arrivera. Mais la réconciliation, évidemment, doit avoir pour base un accord commun; car dans le cas contraire, cela pourrait être l’occasion de toutes sortes de conflits et de difficultés. Il faut qu’ils s’assurent qu’il y a un accord commun en ce qui concerne les doutes que dans le passé la FSSPX a eus sur l’Église, le Saint Siège et la direction de l’Église Catholique.


Le Cardinal Sarah a signalé lors du Synode les deux menaces qui planent sur l’Église: l’islam et l’idéologie du genre. Croyez-vous que l’islam est compatible avec la coexistence en Occident?

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Je suis d’accord avec le Cardinal Sarah. Ce sont les deux grandes menaces de l’actualité et j’ai aussi une conviction très forte qu’une des principales modalités pour les aborder, c’est à travers l’éducation, et que nous nous assurions que dans nos écoles et dans nos universités on enseigne la vérité.

Ces deux menaces, planent toutes deux sur la nature humaine elle-même. Toute la question du genre, qui est une création complètement artificielle d’une certaine idéologie, et aussi que l’on enseigne la vérité au sujet de l’islam. La nature de l’islam est une forme de gouvernement selon ses propres croyances ou principes qui prétend gouverner le monde. Et aussi au sujet d’Allah, la figure d’Allah dans le Coran et dans d’autres écrits de l’islam est complètement différente du Dieu de la foi judéo-chrétienne.


Quelles sont les raisons d’espérer, pour une famille catholique dans le monde d’aujourd’hui, marqué par la culture de mort et où l’idéologie du genre est considérée comme la seule vérité sur l’être humain ?

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Évidemment qu’il y a des raisons d’espérer car le Christ donne toujours Sa Grâce aux individus et aux familles. Et toute cette situation peut se transformer en faveur des individus et des familles. Je voyage actuellement dans beaucoup de pays. En Amérique et partout, je rencontre des gens jeunes et des familles catholiques jeunes, et d’autres pas aussi jeunes, très engagés, et cela me donne de l’espoir, parce que plus nous pourrons nous encourager les uns les autres à être fidèles au Christ, plus le monde pourra alors être transformé.



Quel conseil donneriez-vous aux familles catholiques qui veulent que leurs enfants grandissent en liberté ?

-
Mon conseil serait de prier, de faire confiance à la prière et de faire de la prière, en particulier dans la Sainte Eucharistie et dans la confession, le centre de la vie familiale. Prêtez beaucoup d’attention à l’éducation de vos enfants dans l’enseignement de l’Église et dans la loi morale, et en troisième lieu, travaillez aux côtés d’autres familles pour vous encourager les unes les autres et vous transformer en la grande force du monde.

Les textes en français du chemin de croix 2017 au Colisée avec le Pape François

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Lien Aleteia

La théologienne française Anne-Marie Pelletier a composé cette remarquable méditation du Vendredi saint à la demande du pape François.

Née en 1946, agrégée de Lettres modernes, docteur en Sciences des religions, professeur des universités et bibliste, Anne-Marie Pelletier fut la toute première femme à recevoir le prix de théologie de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI en 2014. C’est la première fois qu’une femme laïque compose intégralement les méditations du Chemin de Croix du Vendredi saint, présidé par le Saint-Père au Colisée, depuis son institution en 1750 par le pape Benoît XIV.

Lyon: l'ancien Père Gréa suspendu "ad divinis"

Lyon: l'ancien Père Gréa suspendu "ad divinis"

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Famille Chrétienne

Dans une lettre adressée aux prêtres du diocèse, l’archevêque de Lyon annonce que le mariage civil du Père David Gréa entraîne une mesure canonique à son encontre. Il revient également sur les récentes affaires d’abus sexuels. 

Le ton est fraternel, mais ferme. Dans une lettre datée du mercredi saint et adressée à tous les prêtres du diocèse de Lyon, publiée par La Croix, le cardinal Philippe Barbarin revient longuement sur la situation du Père David Gréa, et sur les affaires d’abus sexuels dans l’Église.

« Je sais que beaucoup d’entre nous gardent David Gréa dans leur prière. Il est blessant pour nous qu’il se marie civilement ce samedi saint », écrit l’archevêque. L’ancien curé de la paroisse Sainte-Blandine avait été relevé de son poste pastoral en février dernier, après avoir annoncé sa relation avec une femme, et exprimé des doutes sur son célibat sacerdotal. «J’ai souhaité être en vérité avec l’Église en disant ma joie d’être prêtre et mon désir de me marier», expliquait-il dans une lettre ouverte à ses paroissiens.

« Je regrette qu’il n’ait pas respecté le temps de recul et de réflexion auquel je l’avais invité », déplore le cardinal Barbarin, qui explique avoir pris une « mesure canonique difficile, conformément à ce que demande l’Église ». Dans le cas où un prêtre se marie, le droit canon précise en effet qu’il doit être interdit de célébrer les sacrements, et renvoyé de l’état clérical. 

L’archevêque en profite pour dire son « admiration », pour l’attitude des paroissiens de Sainte-Blandine, dont il salue le « sens de l’Église » et le « désir d’y rester fidèle », tout en reconnaissant « ce qu’ils doivent à David ». Il précise que le Père Xavier Grillon prendra la succession du précédent curé en septembre prochain. 

De cette épreuve pour le diocèse, le cardinal Barbarin estime y avoir entendu « un appel à l’humilité, surtout pour ceux d’entre nous dont le ministère porte beaucoup de fruits visibles ». Il encourage également ses prêtres à « réfléchir ensemble à notre engagement au célibat pour le fonder à nouveau intérieurement ». 

« La priorité de l’Église, ce sont les victimes »

L’archevêque de Lyon revient également sur les affaires d’abus sexuels qui ont secoué le diocèse. « La priorité de l’Église, ce sont les victimes », martèle-t-il. « C’est au contact des victimes que progresse la compréhension de ce drame et de ces multiples conséquences », ajoute le cardinal, qui remercie les victimes qui ont accepté de rencontrer les responsables diocésains. 

Il confirme que le sort du Père Bernard Preynat est entre les mains de la justice civile et des tribunaux canoniques de l’Église. « Aujourd’hui, aucun prêtre qui serait identifié comme auteur d’un seul abus sur mineur n’exerce aucun ministère paroissial », prévient l’archevêque.

Le cardinal Barbarin termine sa lettre en empruntant les mots de la demande d’ordination d’un jeune se préparant à devenir prêtre dans le diocèse de Lyon : « Les événements qui se sont déroulés ces derniers mois m’ont montré la gravité des blessures que cause l’infidélité sacerdotale. (…) Cette fidélité au Christ me semble intrinsèquement liée à un choix de style de vie résolument et très concrètement pauvre, chaste et obéissant. »

En guise de signature, l’archevêque de Lyon partage aux prêtres un verset de la seconde lecture de la messe chrismale : « que la grâce et la paix vous soient données de la part de Jésus-Christ » (Ap 1,5). 

Pierre Jova

Mgr Gänswein: à la veille de ses 90 ans, Benoît XVI est "très lucide, mais ses forces diminuent"

Benoît XVI avait salué l’élection de son successeur en parlant d’une “belle bouffée d’air frais”

Mgr Gäswein: à la veille de ses 90 ans, Benoît XVI est "très lucide, mais ses forces diminuent"

14.04.2017 par I.MEDIA

Sans-titre-127-800x450.jpgLe pape émérite Benoît XVI est “très lucide mais ses forces physiques diminuent”, a déclaré Mgr Georg Gänswein, son secrétaire particulier, lors d’un entretien avec La Repubblica, publié le 12 avril 2017. Benoît XVI atteindra l’âge de 90 ans le 16 avril prochain, jour de Pâques.

Quatre ans après avoir renoncé au trône de Pierre, le pape émérite Benoît joue de moins en moins de piano, “car ses mains n’obéissent plus comme avant”. Il continue par contre de se maintenir informé de l’actualité, a expliqué Mgr Gänswein.

Ainsi, Benoît XVI regarde le journal télévisé tous les soirs, lit le quotidien du Vatican L’Osservatore Romano et celui des évêques italien L’Avvenire. “Ainsi que deux journaux allemands”. Mais ses forces diminuent et il se déplace à l’aide d’un déambulateur, a expliqué celui qui est aussi préfet de la Maison pontificale.

Oppositions stériles

Interrogé sur la vision qu’aurait Benoît XVI de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia (2016), Mgr Gänswein a révélé que le pape François en avait personnellement transmis une copie à son prédécesseur. Celui-ci l’a donc lu et il est conscient des divergences d’interprétation, “mais il n’en commentera d’aucune façon le contenu”, a rappelé le prélat allemand.

De même, Benoît XVI est conscient qu’il existe des personnes qui opposent son magistère à celui du pape François, a poursuivi Mgr Gänswein. Mais “il ne se laisse pas provoquer par ces articles ou ces affirmations”, et “n’a aucune intention d’entrer dans des diatribes”. Par le passé, Benoît XVI avait salué l’élection de son successeur en parlant d’une “belle bouffée d’air frais”, a rappelé le préfet de la Maison pontificale.

90 ans

Né le jour du Samedi saint en 1927, Benoît XVI aura 90 ans le 16 avril 2017, jour de Pâques. “Une petite célébration bavaroise” sera organisé pour l’occasion le lendemain, a révélé Mgr Gänswein. Le frère ainé du pontife émérite, le Père Georg Ratzinger, âgé quant à lui de 93 ans, devrait être présent.

Le 12 avril dernier, Mercredi saint, le pape François a rendu visite à son prédécesseur dans son monastère Mater Ecclesiae au Vatican, a signalé le Bureau de presse du Saint-Siège le 13 avril, pour Pâques et à l’occasion de cet anniversaire. (cath.ch/imedia/xln/pp)

Le rite du lavement des pieds, par le Pape François

PÂQUES - Le Pape François s'est rendu ce jeudi dans une prison près de Rome pour laver et embrasser les pieds... d’anciens membres de la mafia. Il perpétue ainsi (à sa manière) la tradition chrétienne du "Jeudi saint" d'avant Pâques.

Lien

jeudi, 13 avril 2017

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement ce Jeudi Saint

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement ce Jeudi Saint

Aleteia - Famille Chrétienne

Le procès en béatification du père Jacques Hamel, mort en martyr à Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, s'ouvre officiellement aujourd'hui. Une date symbolique, en ce Jeudi saint où l'Église fait mémoire de l'institution de l'Eucharistie et honore tous ses prêtres.

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OUVERTURE DU PROCÈS EN BÉATIFICATION DU PÈRE HAMEL

Vatican - le 13/04/2017 | Par Agence I.Media

Père Hamel/Béatification  : L’enquête diocésaine en vue du procès en béatification du Père Jacques Hamel a été ouverte, a annoncé Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen (France) le 13 avril 2017 à l’issue de la messe chrismale, rapporte La Croix.

Le Père Jacques Hamel avait été assassiné le 26 juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, par deux jeunes islamistes de nationalité française, alors qu’il célébrait la messe. Le pape François, en septembre dernier avait qualifié le Père Hamel de “martyr“ et de “bienheureux”, et autorisé que cette enquête se déroule sans attendre le délai de cinq ans après sa mort, normalement imposé par le droit canon.

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J'ai un peu modifié la prière. Je ne comprend pas très bien pourquoi son identité de prêtre passe quelque peu à la trappe :

Père Jacques Hamel Pâques 2017

Veuillez présenter notre prière à Dieu,
Père, Fils et Esprit Saint !

Vous Lui avez consacré votre vie :
que Dieu nous aide à accomplir sa volonté,
simplement, fidèlement, chaque jour.

Vous lui avez offert le pain et le vin, le Corps et le Sang du Seigneur ; que Dieu nous aide à ouvrir nos vies
pour sa gloire et le salut du monde.

Vous avez démasqué Satan, le diviseur :
que Dieu nous aide à repousser ses tentations
en accueillant l’esprit d’amour et de pardon.

Vous êtes morts avec les ornements de prêtre, en habits de prière : que Dieu nous aide à témoigner de Jésus
et de son Évangile, jusqu’au bout.

Pouvez-vous aussi présenter à Dieu
cette intention particulière : …

Enfin, présentez à Dieu l’insistante demande
du diocèse de Rouen pour que des jeunes
Lui consacrent leur vie.

Père Jacques Hamel, priez pour nous !

Jeudi Saint, fête du sacerdoce et des prêtres

Jeudi Saint, fête du sacerdoce et des prêtres

images.jpegJe suis prêtre et communicateur. J'essaie de comprendre le fonctionnement des médias. L'Eglise catholique, ma femme, n'est pas sous attaque médiatique. Comme dit le Pape François, les prêtres sont comme les avions, on en parle surtout lorsqu'ils tombent. 

Avec mes confrères, nous travaillons dans l'ombre, par les confessions, les messes, les baptêmes, les mariages, les enterrements, les visites aux malades, le réconfort donné aux mourants, aux familles en deuil, bref un immense travail caché. 

Je publie cette lettre. Même si mon confrère ne saisit pas totalement les règles médiatiques, cette publication révèle notre travail quotidien. Bonne fête !

Le quotidien américain n'a pas daigné publier ce courrier qui a été repris par le site argentin "Enfoques Positivos" avec un succès phénoménal.

Cher frère journaliste,

Unknown-1.jpegJe suis un simple prêtre catholique. Je me sens heureux et fier de ma vocation et cela fait vingt ans que je vis en Angola comme missionnaire.

Je constate dans de nombreux médias, surtout dans votre journal, une recrudescence des articles consacrés aux prêtres pédophiles, toujours sous un angle morbide, scrutant dans leurs vies les erreurs du passé.

Il y en eut dans telle ville des États-Unis dans les années 70, dans telle paroisse australienne dans les années 80, et ainsi de suite jusqu’aux exemples les plus récents… Tous condamnables c’est une certitude !

Certaines présentations journalistiques sont pondérées et équilibrées. D’autres exagèrent, causent un préjudice, sèment la haine. Je ressens moi-même une grande douleur pour le mal immense que provoquent ces personnages qui devraient être des signes vivants de l’Amour de Dieu. Ils infligent un coup de poignard à la vie de trop d’êtres innocents. Il n’y a pas de mots pour justifier de tels actes. Il n’y a pas de doute non plus sur le soutien que l’Église prodigue aux faibles et aux plus démunis. Pour cette raison, sa priorité absolue demeurera toujours d’adopter et de promouvoir toutes les mesures nécessaires pour la prévention et la protection de la dignité des enfants.

Je m’étonne de lire si peu de nouvelles au sujet de ces milliers de prêtres qui sacrifient leur vie et s’épuisent pour des millions d’enfants et d’adolescents, riches ou pauvres, choyés ou défavorisés, aux quatre coins du monde.

Je pense que le New York Times ne sera donc pas intéressé d’apprendre :

Que j’ai dû transporter des dizaines d’enfants faméliques par des chemins minés à cause de la guerre de 2002, entre Cangumbe et Lwena (Angola), car le gouvernement ne pouvait le faire et les ONG n’y étaient pas autorisées ;

Que j’ai dû enterrer des dizaines d’enfants morts pendant leur exode pour fuir la guerre ;

Que nous ayons sauvé la vie de milliers de personnes dans le Moxico grâce au seul centre de santé existant dans une  zone de 90 000 km2, en distribuant de la nourriture et des semences ;

Que nous ayons pu fournir éducation et écoles à plus de 110 000 enfants au cours de ces dix dernières années ;

Il demeure sans intérêt qu’avec d’autres prêtres, nous ayons eu à secourir près de 15 000 personnes dans les campements de la guérilla, après qu’ils aient rendu les armes, parce que les aliments du gouvernement et de l’ONU n’arrivaient pas ;

Ce n’est certainement pas une nouvelle intéressante qu’un prêtre de 75 ans, le père Roberto, parcoure encore la ville de Luanda, soignant les enfants des rues, les conduisant à un foyer d’accueil, pour qu’ils soient désintoxiqués de l’essence qu’ils avalent pour gagner leur vie comme cracheurs de feu ;

L’alphabétisation de centaines de prisonniers n’est probablement pas non plus une information cruciale ;

Comme il est inutile de savoir que d’autres prêtres, comme le Père Stéphane, organisent des auberges de jeunesse pour servir de refuge aux jeunes maltraités, battus, et même violés ;

Il n’est pas davantage intéressant que le père Maiato, de haut de ses 80 ans, visite les maisons des pauvres, une à une, réconfortant les malades et les désespérés ;

Ce n’est pas une information non plus que près de 60 000 prêtres – sur les 400 000 prêtres et religieux du monde – aient quitté leurs pays et leurs familles pour servir leurs frères dans une léproserie, des hôpitaux, des camps de réfugiés, des orphelinats. De soigner les enfants accusés de sorcellerie ou orphelins de parents morts du sida. De gérer des écoles pour les plus pauvres, des centres de formation professionnelle, des centres d’accueil pour les séropositifs, etc.

Sans parler de ceux qui dépensent leur vie dans des paroisses et des missions, à motiver les gens pour mieux vivre et surtout pour aimer ;

Ce n’est pas une information que mon ami, le père Marc-Aurèle, pour sauver des enfants pendant la guerre en Angola, les ait transportés de Kalulo à Dondo et qu’il ait été mitraillé sur le chemin du retour de sa mission. Ou que le Frère François avec cinq dames catéchistes, soient morts dans un accident en allant aider des régions rurales les plus reculées du pays ;

Que des dizaines de missionnaires en Angola soient morts d’une simple malaria, faute de moyens sanitaires ;

Que d’autres aient sauté sur une mine, en visitant leurs fidèles (dans le cimetière de Kalulo se trouvent les tombes des premiers prêtres qui sont arrivés dans la région : aucun n’a dépassé les 40 ans) ;

Ce n’est pas vendeur de suivre un prêtre « normal » dans son travail quotidien, dans ses difficultés et ses joies, dépensant sa vie sans bruit en faveur de la communauté qu’il sert.

La vérité, c’est que nous ne cherchons pas à créer l’information, mais simplement à porter la Bonne Nouvelle, cette Nouvelle qui, sans bruit, a commencé à faire parler d’elle au cours de la nuit de Pâques. Un arbre qui tombe fait plus de bruit que mille arbres qui poussent.

On fait beaucoup plus de bruit pour un prêtre qui commet une faute, que pour des milliers qui donnent leur vie pour les pauvres et les indigents.

Je ne prétends pas ici faire l’apologie de l’Église et de ses prêtres.

Un prêtre n’est ni un héros ni un névrosé. Il est simplement un homme normal qui, avec sa nature humaine, cherche à suivre Jésus et à Le servir dans ses frères.

Chez les prêtres, il y a de la misère, de la pauvreté et des fragilités comme chez tous les êtres humains ; mais il y a également de la beauté et de la grandeur comme en chaque créature. Insister d’une manière obsessionnelle et persécutrice sur un thème douloureux, en perdant de vue l’ensemble de l’œuvre, esquisse volontairement des caricatures offensantes pour le sacerdoce catholique, et par lesquelles je me sens offensé.

Je te demande seulement, ami journaliste, de rechercher la Vérité, le Bien et la Beauté. Ainsi tu grandiras avec noblesse dans ta profession.

Dans le Christ,

Père Martin Lasarte, SDB

 
 

mardi, 11 avril 2017

« Le Cardinal Ratzinger à Kiev… », Anne-Marie Pelletier rend hommage au pape émérite Benoît XVI à l’occasion de ses 90 ans – à Pâques, le 16 avril 2017

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Joseph Ratzinger-Benoît XVI : les fondements et l’avenir de l’Europe.

Dans « Le Cardinal Ratzinger à Kiev… », Anne-Marie Pelletier rend hommage au pape émérite Benoît XVI à l’occasion de ses 90 ans – à Pâques, le 16 avril 2017 -, aux côtés de douze autres lauréats du Prix Joseph Ratzinger depuis sa création en 2011, dans un volume inspiré par la devise épiscopale puis pontificale de Joseph Ratzinger : « Cooperatores veritatis ».

Le volume est édité sous la direction du p. Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI, et de Pierluca Azzaro, secrétaire de la Fondation. Le livre a été présenté à la presse à Rome, à l’Augustinianum, jeudi 6 avril, par le cardinal Kurt Koch et le p. Lombardi.

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Mme Pelletier entraîne le lecteur « à l’Est », en Ukraine, à la découverte de la vitalité des échanges intellectuels et de l’Association Children of Hope, lancé par le Prof. Constantin Sigov, de l’Académie Mohyla, ré-ouverte en 1991. Le prof. Sigov propose « une pensée chrétienne de l’Europe qui porte en nos jours une lumière irremplaçable », souligne Mme Pelletier.

Nous publions ici, avec l’aimable autorisation de l’auteur, le premier de six volets de la réflexion de Mme Pelletier qui touche à un pan important de l’enseignement de Joseph Ratzinger-Benoît XVI : les fondements et l’avenir de l’Europe.

Zenit: UN - DEUX - TROIS - QUATRE - CINQSIX

lundi, 10 avril 2017

Tout savoir sur le célibat des prêtres avec Jean Mercier

Tout savoir sur le célibat des prêtres avec Jean Mercier

Déjà auteur du roman à grand succès "Monsieur le curé fait sa crise", Jean Mercier connaît bien l'histoire du célibat des prêtres. En pleine Semaine Sainte, une bonne lecture en vue du Jeudi Saint, fête des prêtres. 

A lire : Cochini jésuite, le célibat remonte aux temps apostoliques - Le célibat des prêtres et les médias, le marronnier - L'abbé Laurent Touze et l'avenir du célibat

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Arrêtons de nous focaliser sur le manque de prêtres. C’est le manque de chrétiens, des "vrais", qui est l’urgence.

 

Il faut rappeler qu’il n’y a aucun lien causal entre le célibat et la pédophilie. 

 

On sait moins que l'ordination d’hommes mariés était assortie d’une contrainte stricte de continence sexuelle, depuis l’origine de l’Eglise, Orient et Occident confondus..

 

 

source: Facebook de Jean Mercier

Je viens de recevoir ce message sur mon portable :"Bonsoir monsieur, Étudiante en journalisme, je travaille sur une enquête dont le sujet est : l'autorisation du mariage pour les prêtres résoudrait-elle les problèmes liés à la vocation et, en poussant plus loin, à la pédophilie ? En tant qu'auteur d'un livre qui évoque cette problématique, votre avis m'intéresse beaucoup..."

Ma première réaction est de me prendre le front des deux mains, mais ma deuxième réaction est évidemment de dire oui à une telle demande, en tant qu’auteur du livre “Célibat des prêtres, la discipline de l’Eglise doit-elle changer ?”(DDB). Cette question de l’étudiante en journalisme est celle qui - malheureusement - trotte dans les têtes de 99% des habitants de notre pays.

Comme je vais le démontrer ci après - cette question empile les confusions et fait des raccourcis qui sont redoutables. Il est vrai que cette semaine, nous avons eu droit à l’affaire Gaschignard et à la suspension d’un prêtre dans mon diocèse de l’Eure pour des problèmes liés à la pédophilie. Voilà qui fait beaucoup.

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1/ Premièrement, l’expression du “mariage” des prêtres est source de confusion. De quoi parle-t-on ? D’ordonner des hommes mariés ? On le sait, la chose a été pratiquée de façon courante jusqu’à la fin du 11e siècle dans l’Eglise catholique de rite latin (occidentale), puis a été stoppée, à mon avis pour de bonnes raisons (la réforme grégorienne a été bénéfique, si l’on en juge par la fécondité spirituelle et architecturale du 12e siècle). On sait moins que cette ordination d’hommes mariés était assortie d’une contrainte stricte de continence sexuelle, depuis l’origine de l’Eglise, Orient et Occident confondus.

Ce n’était pas facile et c’est pour cela que le célibat a été finalement rendu obligatoire en Occident. De leur côté, les Eglises d’Orient ont décidé à la fin du 7e siècle que cette continence ne s’appliquerait plus qu’aux évêques, qui devaient être célibataires. C’est la règle qui prévaut encore dans les Eglises orthodoxes et dans les Eglises catholiques orientales, où il existe des prêtres mariés. Il existe aussi environ 300 à 400 prêtres mariés dans l’Eglise catholique latine (d’anciens ministres de la Réforme, j’en parle dans mon livre de façon abondante). Mais la réalité est qu’être prêtre marié et père de famille n’est ni une sinécure, ni la panacée pour répondre à la crise des vocations.

2/ Deuxièmement, l’Eglise catholique n’a jamais permis que l’on puisse se marier après l’ordination sacerdotale (ou diaconale). Les Eglises orthodoxes et les Eglises catholiques orientales ne le permettent pas davantage. La seule tradition qui permet aux “prêtres” (hommes et femmes) de se marier après l’ordination est l’Anglicane. Mais en fait, ici, le terme de “prêtre” prête à confusion : si les prêtres anglicans aiment à porter la soutane (oui, et les femmes ne sont pas en reste !) la théologie de la prêtrise anglicane est alignée sur la théologie du pasteur protestant (même chose pour leur épiscopat).

Le principe d’airain, donc, chez les Catholiques latins ou orientaux, est qu’on ne change pas d’état après l’ordination. D’ailleurs, tous les hommes mariés qui sont ordonnés diacres permanents ou prêtres (c’est plus rare, mais il y en a, lisez mon livre !) s’engagent au célibat si jamais ils deviennent veufs. J’en connais à qui c’est arrivé.

C’est donc dommage pour ceux qui pensent que l’on devrait faire quelque dérogation pour des prêtres qui sont obligés de quitter le ministère parce qu’ils sont tombés amoureux, comme David Gréa par exemple (faisant référence à Amoris Laetitia pour l’accès au sacrements après la rupture d’un mariage indissoluble). Mais à ce compte là, autant décréter tout de suite la fin de l’engagement solennel au célibat. En effet, le fait de savoir qu’on pourrait éventuellement obtenir une dérogation si on rencontre un jour “la” Princesse charmante s’oppose à un engagement pour toute la vie.

3/Troisièmement : ce principe précédent, qui a toutes les apparences de l’inhumanité, s’appuie justement sur une grande connaissance de l’humanité. Imaginez un peu une paroisse où arriverait un jeune (ou moins jeune) prêtre célibataire. Parce qu’il serait potentiellement un coeur à prendre, il serait l’objet de mille et une spéculations - et donc rumeurs - sur sa propension à se marier. Sa vie deviendrait un enfer (et pas que la sienne !). C’est d’ailleurs sur ce ressort dramatique puissant que repose la réussite de la série télévisée Grantchester (à voir sur Netflix), qui raconte avec brio les aventures de coeur du Révérend Sidney Chambers, sur fond d’enquêtes policières. C’est très réussi, mais quelles tourmentes dans l’âme de cet homme (l’épisode où son copain flic veut lui trouver une femme est mythique !).

A voir pour pour se convaincre, s’il en était besoin, que le célibat sans retour est gage de paix, pour l’Eglise, le prêtre et le peuple de Dieu. L’Eglise catholique est pleine de sagesse… (on rappellera ici que chez les Anglicans, on pousse gentiment les prêtres à convoler avant l’ordination, pour les raisons que je viens de mentionner. C’est déjà si compliqué, les premières années de ministère... que ce n’est pas la peine d’y rajouter des affaires de coeur !)

4/ Quatrièmement, si l’Eglise catholique se refuse à ce que ses prêtres puissent se marier après leur ordination, alors qu’elle a déjà ordonné des hommes déjà mariés, c’est parce qu’elle sait que ce ministère de prêtre est très difficile, soumis à des combats très rudes. Elle veut, avant de conférer l’ordination à un homme marié, savoir qui est la partenaire féminine de l’homme qu’elle va instituer comme prêtre, c’est-à-dire dépositaire du sacerdoce du Christ, ce qu'elle a dans le ventre, si je puis dire.

Certes, c’est l’homme seul qui reçoit l’ordination, mais il est clair qu’il s’agit d’un partenariat conjugal lorsque l'Eglise ordonne des hommes mariés, ce qu'elle ne fait qu'avec circonspection, s'étant assurée de la solidité de ce couple. L’Eglise catholique est trop experte en humanité - en d’autres termes, elle connaît trop les faiblesses et limites humaines - pour lâcher un prêtre célibataire “dans la nature”, qui serait amené éventuellement à convoler sans qu’elle, l’Eglise, ait son mot à dire au sujet de la femme qu’il choisit... Cela peut apparaître comme de la misogynie ou un manque de confiance (les Anglicans et les protestants sont plus cool...) mais rappelons que les Eglises issues de la Réforme ne considèrent pas le mariage comme un sacrement et permettent le divorce puis le remariage.

Nombre de pasteurs sont divorcés et remariés sans que cela n’altère leur crédibilité. Mais en l’occurrence, la théologie du ministère pastoral y est très différente de celle du sacerdoce dans l’Eglise catholique (ou orthodoxe) où le prêtre est un tenant-lieu symbolique du Christ, et il "est" même le Christ "en personne" quand il célèbre les sacrements de l'Eucharistie, de la confession et de l'onction des malades. ce qui n'est pas rien !

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5/ Il faut rappeler qu’il n’y a aucun lien causal entre le célibat et la pédophilie. La plupart des actes pédophiles ont lieu dans les familles et impliquent des hommes mariés. Il faut aussi cesser de penser que le mariage serait une sorte de “remède” à la pédophilie, qui est une perversion très particulière et très complexe. De même que le mariage ne peut en rien être un remède à la solitude d'un homme ou d'une femme. Ceux qui l’ont cru s’en sont vite rendu compte ! On ne peut pas instrumentaliser ainsi le mariage.

6/ Le problème du manque de vocations est très complexe, comme je l’ai étudié dans mon livre. Certes, la perspective de ne pas être père, de vivre une vie solitaire et génitalement “inexistante” peut peser lourd dans la balance et amener des hommes qui auraient toutes les qualités pour être prêtres à renoncer à cette vocation. On trouvera aisément des centaines de gars qui ont sérieusement songé à devenir prêtre et qui ont réalisé que le célibat n’était pas leur voie.

Rappelons ici cependant que Dieu n’appelle pas ceux qui seraient les “meilleurs” pour Le servir comme prêtres (de la même manière, les laïcs ne sont pas de qualité inférieure, ils sont appelés à autre chose qui est tout aussi important que la prêtrise). La logique selon laquelle Dieu appelle des prêtres à son service nous échappe. Tâchons de penser cet appel vocationnel en dehors des logiques technocratiques de notre société, qui parlent de potentiel, de performance et d’optimisation des talents.

Par ailleurs, je souligne ici que les hommes jeunes sont étrangement absents des professions à fort engagement humain et à faible salaire - magistrats, profs, infirmiers, éducateurs - ce que j’appelle des métiers de type sacerdotal ! Ils préfèrent être ingénieurs, banquiers, médecins, avocats et gagner de l’argent. Rien à juger ici, c’est seulement une constatation.

La vocation religieuse, c’est aussi le syndrome du NIMBY : Not In My BackYard. Le catho bon teint veut des prêtres, mais surtout si c’est dans famille du voisin. Surtout pas son fils !

7/ Arrêtons de nous focaliser sur le manque de prêtres. C’est le manque de chrétiens, des "vrais", qui est l’urgence.

8 Pour finir, je dirais que je ne suis pas surpris du fait que les gens ignorent les logiques internes au catholicisme, et projettent donc une vision de type mécaniste sur le manque de vocations (“si je fais ceci ou cela, je règle le problème”). Ce manque de compréhension est vertigineux car il révèle que les gens nous regardent et nous évaluent selon leurs grilles de lecture qui sont très influencées par la politique ou l'économie (conservateur/progressiste par exemple, solution/problème) alors que l’Eglise se comprend elle-même selon une autre échelle de valeurs.

Au fond, c’est ce fossé qui est réellement inquiétant, car beaucoup de choses qui nous semblent importantes deviennent illisibles à nos contemporains. Et parfois à ceux d’entre nous, qui, bien que catholiques, perdons de vue la réalité théologale des choses (je pense ici à l’ontologie du prêtre) pour nous aligner sur une approche trop technocratique.

dimanche, 09 avril 2017

Le Pape copte visé par l'attentat meurtrier en Egypte

Le Pape copte visé par l'attentat meurtrier en Egypte

topelement.jpgLe Matin

La seconde charge explosive a tué onze fidèles et blessé 33 paroissiens de l’église Saint-Marc d’Alexandrie où la célébration de la messe des Rameaux présidée par le pape copte Tawadros II venait de s’achever

Le pape copte Tawadros II assistait aux célébrations dans cette église. Il «se porte bien» et avait quitté l'église avant l'attentat, a indiqué son secrétaire particulier, le père Angelos.

Le Pape François se rendra en Egypte les 28 et 29 avril prochains. 

"J'exprime mes profondes condoléances à mon cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II, à l'Eglise copte et à toute la chère nation égyptienne. Je prie pour les défunts et les blessés", a réagi le pontife argentin.

Le dimanche des Rameaux endeuillé par deux attentats sanglants en Égypte

Alexandre Meyer Aleteia 

Massacre à l'église Saint-Marc d'Alexandrie, ce dimanche des Rameaux, le 9 avril 2016

33 chrétiens égyptiens sont morts, la palme des martyrs à la main, en ce jour de célébration de la fête des Rameaux. La première déflagration a retenti au beau milieu de la messe célébrée ce dimanche matin en l’église Saint Georges de Tanta, au Nord du Caire, dans le delta du Nil. La bombe, placée dans les premiers rangs de l’édifice, a tué 22 personnes sur le coup et blessé plus de 70 fidèles.

La seconde charge explosive a tué onze fidèles et blessé 33 paroissiens de l’église Saint-Marc d’Alexandrie où la célébration de la messe des Rameaux présidée par le pape copte Tawadros II venait de s’achever. La tuerie serait l’œuvre d’un kamikaze selon les témoignages recueillis par les médias égyptiens. Un policier égyptien serait mort en empêchant le terroriste d’entrer dans l’édifice.

Les premières images de l’attentat diffusées par les réseaux sociaux traduisent un chaos épouvantable et illustrent un effroyable bain de sang. La plupart des blessés ont été immédiatement pris en charge et soignés dans une mosquée du voisinage.

Le pape François a assuré les chrétiens égyptiens de sa prière au cours de l’Angélus ce dimanche : « Prions pour les victimes de l’attentat commis malheureusement aujourd’hui, ce matin, au Caire dans une église copte. J’exprime mes profondes condoléances à mon cher frère, sa sainteté le pape Tawadros II, à l’Église copte et à toute la chère nation égyptienne ». L’État islamique a revendiqué l’attentat en début d’après-midi. La communauté copte paye un lourd tribu à la lutte contre le terrorisme menée par le Président égyptien Al-Sissi.

Cette double attaque a été perpétrée moins de quatre mois après une attaque qui avait fait une trentaine de morts dans une église copte du Caire, le 11 décembre 2016.

Pour Arnaud Bédat, reporter suisse, 2017 est l'année de tous les dangers.

Un avertissement pour le Pape: Le Point

samedi, 08 avril 2017

Par son voyage en Égypte, le pape François veut montrer qu’il « n’y a pas de guerre de religion »

Par son voyage en Égypte, le pape François veut montrer qu’il « n’y a pas de guerre de religion »

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Invité à la fois par l’Église catholique, les autorités égyptiennes, l’Église orthodoxe et Al-Azhar, le pape François se rend au Caire les 28 et 29 avril prochains.

Il interviendra devant la Conférence mondiale pour la paix organisée par le grand imam d’Al-Azhar, rencontrera le pape copte-orthodoxe Tawadros, saluera les autorités, et célébrera, bien sûr, la messe avec la petite Église catholique locale… Tout cela en deux jours.

C’est un voyage à la fois pastoral, œcuménique et interreligieux que le pape s’apprête à faire les 28 et 29 avril en Égypte, pays clé du monde arabe, confronté à la fois à la crise économique, à une répression féroce de toute opposition – laïque comme islamiste – et à la violence djihadiste.

suite

Les médias ne nous persécutent pas !

Les médias ne nous persécutent pas !

Suite à l'affaire Gaschignard, Cyprien Viet, journaliste à Rome, a partagé ses réactions personnelles. Trois postes qui démontrent son amour pour l'Eglise, pour les prêtres, pour les évêques et pour les personnes blessées. Les laïcs doivent toujours nous faire part de leurs avis autorisés. Merci pour sa compétence. 

15989666-un-eveque-francais-demissionne-pour-attitudes-inappropriees.jpgIl va falloir nettoyer l'Église catholique au Kärcher... Mais cette démission est une excellente nouvelle. Les lignes bougent. Le laxisme de ces dernières décennies ne sera plus tenable.

Les responsables de l'Église catholique ne peuvent plus fermer les yeux sur ces turpitudes qui exigent des réactions fermes et immédiates.

Et nous, catholiques, arrêtons de pleurnicher en jouant la victimisation, sur le mode "bouuuh les médias nous persécutent".... Non, ça suffit. La presse joue tout à fait son rôle. Maintenant c'est aussi à l'Église de jouer le sien.

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Les propos de Cyprien Viet ont fait réagir. 

Mon post de l'après-midi sur l'affaire Gaschignard a provoqué des incompréhensions et des blessures. Je suis vraiment désolé si certains amis catholiques, notamment des prêtres, ont considéré que mes paroles étaient offensantes et blessantes.

Cependant, je ne retirerai pas ce post car j'y dis ma conviction intime, ma colère personnelle, et je me sens totalement en droit de l'exprimer. Il va de soi que je ne l'ai pas écrit en tant que "journaliste de Radio Vatican", mais d'abord en tant que simple croyant catholique, jeune homme de trente ans en quête d'espérance et de vérité, déçu et impatient face aux inerties de nos institutions.

Je suis très légaliste et j'ai le sens de la hiérarchie et de l'autorité, mais j'aspire aussi à ce que l'Église fasse preuve de cohérence, ce qui me semble finalement le cas ici, quand je vois que des familles ont été écoutées, que leur voix a été prise en compte par l'archevêque de Bordeaux, par le nonce apostolique (et donc, à travers lui, par le Pape et le Saint-Siège) et par les responsables du diocèse d'Aire et Dax, notamment le vicaire général qui me semble être un bon et sage pasteur.

Cette démarche de vérité, si douloureuse soit-elle, me semble être une vraie chance pour l'Église de rétablir la confiance avec son peuple.

Pour ma part, je ressens une grande fatigue émotionnelle à affronter ces questions, et aussi des critiques venant de gens dont je connais par ailleurs l'engagement et la probité.

Chacun affronte ces problématiques avec tous les biais induits par nos histoires personnelles. Je crois sincèrement que nous nous réconcilierons et que nous trouverons le temps de partager ensemble des temps de foi, de rencontre avec le Seigneur, qui est plus grand que nos fiertés et nos certitudes, et plus grand aussi que nos faiblesses et nos manquements.

Je crois en la bonne volonté de nous tous, aussi pécheurs que nous sommes, et en la force de la prière.

Je conclu avec ce 3e chapitre de l'Ecclésiaste, qui me fait espérer que derrière ces orages qui éclatent, les nuages amoncelés finiront par se diluer et que nos communautés recommenceront à fleurir, et que l'Église catholique, en France comme ailleurs, retrouvera de vrais motifs de fierté.

"Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel: un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassades, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.

Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu'il se donne? J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains. Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'oeuvre que Dieu accomplit du début à la fin.

J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu.

J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu'on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui.

Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé."

Cyprien Viet prie le Père Jacques Hamel  

17799100_10154259314470064_460556027865342750_n.jpgLes multiples évènements qui ont secoué l'Église catholique ces derniers mois, de l'assassinat du père Jacques jusqu'aux affaires de moeurs qui ont rompu la confiance entre la hiérarchie et une grande partie du peuple, me font beaucoup cogiter et me tourmentent.

Sans parler du drame vécu par les victimes d'abus, car c'est un sujet complexe qui mériterait une approche d'une plus grande finesse, suite aux débats de la semaine écoulée, j'aimerais partager ici quelques points de réflexion sur ce que je comprend du sens de l'Église. Libre à ceux qui veulent me critiquer et me contredire de le faire, à condition de respecter ma liberté de pensée et mon droit à l'erreur.

Il me semble que nous devrions tous mieux comprendre la notion du martyre. Le père Jacques Hamel, qui veille sur nous tous et sur notre pays, l'a bien compris. Lui ne s'est pas dérobé face à la méchanceté pourtant gratuite et absurde d'ennemis qui ne "savaient pas ce qu'ils faisaient".

Dans le traitement médiatique des affaires de moeurs concernant des hommes d'Église, il y a effectivement des choses injustes. Certaines critiques sont fondées et d'autres non. Il y a des affaires surexposées et instrumentalisées, et d'autre, au contraire, sous-exposées, qui mériteraient encore plus de révolte.

Mais en tout cas, quand j'observe sur les réseaux sociaux les discours de victimisation de nombreux amis sur le mode "les médias nous persécutent, c'est un complot" ou "c'est toujours l'Église catholique qui s'en prend plein la gueule alors que les autres institutions devraient elles aussi se remettre en question", je comprend leur réflexe de défense, mais je crois que c'est une erreur.

En effet, si, à travers ces affaires, l'Église catholique paie le contre-coup d'errements et de péchés dont l'origine relève de phénomènes plus larges, qui touchent toute la société, je pense qu'elle répond, paradoxalement, à sa vocation et à sa mission.

Le Christ est mort sur la Croix, après avoir beaucoup souffert, pour expier les péchés du monde. Il a eu peur, évidemment, mais il n'a pas cherché à défendre son honneur. Il ne s'est pas plaint. Il n'a pas dit que c'était injuste. Il a simplement pris sur lui les péchés de l'humanité.

Alors je crois que si le sacerdoce repose sur "l'imitation de Jésus-Christ", il faut y accepter toute la part crucifiante du soupçon. Je comprend bien que ces affaires font peser sur les prêtres, évêques et religieux un soupçon parfois injuste, épuisant, révoltant, mais je crois que sur cette tension repose une dimension centrale de leur sacerdoce : une forme de martyre symbolique qui peut apporter à la société un vrai témoignage chrétien...

En prenant sur eux les péchés du monde, à l'imitation du Christ, les prêtres montrent la voie du Salut. Et tous les fidèles sont appelés à participer à ce ministère.

À l'inverse, la revendication victimaire et identitaire enferme les débats dans un cycle stérile, dans un conflit perpétuel. Certes, il est vrai que l'opinion publique semble laisser plus facilement passer ce type d'affaires pour des écrivains ou des artistes que pour des prêtres. Il y a une forme de deux poids deux mesures. Mais c'est normal! La charge symbolique du sacerdoce implique une responsabilité plus lourde.

C'est trop facile de dire : c'est de la faute de Mai 68, de la télévision, etc... Non, les catholiques doivent assumer pleinement leurs péchés individuels et collectifs, y compris s'ils sont liés à des problèmes structurels plus larges que leur communauté de foi. Il n'y a d'ailleurs pas de foi chrétienne sans reconnaissance du péché: la messe commence par la prière pénitentielle, ce n'est pas pour rien.

Concernant un aspect plus psychologique, j'identifie aussi un énorme contre-témoignage dans l'attitude de certains catholiques qui disent, par exemple : "mais cette jeune fille n'avait qu'à pas provoquer ce prêtre en s'habillant trop court, elle l'a bien cherché." C'est totalement irrecevable. Ce qui fonde la vérité de la vocation d'un prêtre, ou tout simplement la dignité d'un homme, ce n'est pas la surface de peau exposée par la jeune fille en face de lui, mais son propre regard, à lui : voit-il une personne entière dans toute sa complexité, sa dignité, ou un être à séduire et à consommer? Nous avons beaucoup à apprendre dans le respect mutuel entre les sexes, et l'Église ne doit pas défaillir dans cette mission sacrée.

Enfin je crois que ces affaires révèlent une crise profonde de notre modèle clérical qui articule d'une façon parfois déséquilibrée la "guidance" spirituelle et des charges de direction institutionnelle, les deux ensemble pouvant mener à une forme de domination psychologique.

De mon point de vue, le ministère sacerdotal devrait évoluer vers un modèle d'accompagnement spirituel et d'assistance au discernement plus que sur le pilotage pratique et fonctionnel des institutions. Que certains aient des qualités de leadership, tant mieux. Mais le coeur du ministère devrait être l'accompagnement spirituel, et la conscience d'être un "serviteur inutile" qui n'a aucun autre motif de fierté que celui de suivre le Christ jusque dans les pires humiliations.

Si ce martyre est refusé, si le sauvetage des insitutions prend le dessus sur cette vocation à l'humiliation, alors le ministère sacerdotal suivra plus le modèle des prêtres du Temple de Jérusalem que celui du Fils de Dieu qu'ils ont condamné à mort. Ils feront vivre l'institution quelques années de plus... mais à la fin il n'en restera plus pierre sur pierre.

vendredi, 07 avril 2017

Prévenir les abus, briser le secret et prendre grand soin des victimes, pour défendre les évêques

Prévenir les abus, briser le secret et prendre grand soin des victimes pour défendre les évêques

 

Les leçons de l'affaire Gaschignard

Jean-Pierre Denis La Vie  07/04/2017

Unknown.jpeg« Nous pensons d’abord à Mgr Gaschignard ». Cette phrase ne dit pas tout ce que contient le communiqué du diocèse de Dax après la démission de son évêque, un communiqué que l’on imagine écrit dans l’émotion, l’urgence et l’amitié.

Mais elle en dit beaucoup sur le chemin qui reste à parcourir. Prêtre dynamique, personnalité sympathique, évêque tonique, Mgr Gaschignard est à juste titre très apprécié. Quant aux faits qui lui sont reprochés, impossible d’en mesurer la gravité ou même la réalité : le bruit du scandale ne vaut pas preuve. Laissons-donc l’homme tranquille.

Démission de l'évêque de Dax : une première en France

Car quand un évêque est forcé à la démission pour « comportement inapproprié », ce n’est pas « d’abord » à lui qu’il faut songer. Il faut penser « d’abord » aux jeunes. Et pas seulement à ceux qui ont rapporté tel propos ou subi tel geste éventuel. C’est beaucoup plus vaste ! Il faut penser « d’abord » à tous les jeunes catholiques désorientés, scouts, confirmands, futurs baptisés de la vigile pascale.

Il faut penser « d’abord » à tous ceux qui sont loin de l’Église parce qu’ils ne la comprennent pas ou qui s’éloignent parce qu’elle donne le sentiment de ne pas comprendre.

Entre inconscient collectif et inconscience individuelle, entre amateurisme et légèreté, les maladresses verbales accumulées depuis des mois à tous les niveaux sur toutes sortes d’affaires finissent par faire mauvais effet. Comment interpréter ceux que l’on a employés depuis quelques jours ? Un évêque « fatigué » se met aux abonnés absents.

« Il n’y a aucun secret, il a juste besoin d’un temps de calme et il est frustrant de voir que la presse ne s’intéresse à nous que lorsqu’elle est persuadée qu’il y a un loup », nous dit alors un de ses proches collaborateurs.

Tous ces scandales seraient donc la faute de la presse chrétienne, cette mauvaise courroie de transmission ?

La démission d’un évêque est un tournant à la fois indispensable et capital, qu’il faut assumer clairement.

Des « rumeurs », des « attitudes pastorales inappropriées » et une « ambiance » qui rendait « difficile le gouvernement du diocèse » sont évoqués par le président de la conférence des évêques, Mgr Pontier. Autrefois, cela eût suffi à rétablir la sérénité. Mais aujourd’hui ? Quelle que soit l’hypothèse que l’on retient, comment peut-on accepter l’idée d’une démission pour « rumeurs » ? Comment s’en tenir à une explication qui n’explique pas ?

Selon cette formulation en caoutchouc, la démission de Mgr Gaschignard peut même sembler injuste alors qu’il n’est passé devant aucun tribunal, ni judiciaire ni ecclésial – si ce n’est, diront certains, le tribunal médiatique. Mais non ! La démission d’un évêque est un tournant à la fois indispensable et capital, qu’il faut assumer clairement. C’est le signe que les choses évoluent enfin réellement, de la complaisance maximale à la tolérance minimale. Que le souci de l’intérêt général l’emporte sur le réflexe ecclésiastique.

On reste pourtant loin du but. Si l’on veut que, demain, le soupçon disparaisse, il faudra trouver le courage d’une remise en question qui, pour avoir été trop retardée ou euphémisée, ne peut plus être que toujours plus radicale. Parlons de la sexualité. Parlons du secret. Parlons de l’autorité. Parlons système. Provoquée par des familles que l’on n’imagine guère anticléricales, la démission de Mgr Gaschignard montre que les catholiques sortent, malgré eux, d’une certaine passivité.

Ce changement culturel contraint l’épiscopat français à prendre ses responsabilités, sous peine d’être balayé. Le pape, qui assume cette décision tranchante, serait bien avisé d’exiger de la Curie le même effort d’intelligence. À Rome aussi, il reste beaucoup à faire pour que notre Église catholique devienne réellement « experte en humanité ».

N.B. C'est la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a été saisie. Ainsi, le système de la tolérance zéro implanté sous Saint Jean-Paul II par Joseph Ratzinger est efficace. Prions intensément pour que ce niveau de rapidité et de compétence atteignent toutes les Eglises locales. 

jeudi, 06 avril 2017

600 ème anniversaire de la naissance de Saint Nicolas de Flüe et le Cardinal Charles Journet, par l'abbé et postulateur Philippe Blanc

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600 ème anniversaire de la naissance de Saint Nicolas de Flüe et le Cardinal Charles Journet, par l'abbé et postulateur Philippe Blanc

Pour les 600 ans de la naissance de Saint Nicolas de Flüe, trois conférences de carême lui ont été dédiées à l'église saint Jean à Fribourg au mois de mars.

Voici celle de l'abbé Philippe Blanc intitulée : "Journet et saint Nicolas de Flüe".

 

 

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax par Isabelle de Gaulmyn

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax par Isabelle de Gaulmyn

 

Démission de Mgr Gaschignard, une confiance à retisser

source

Unknown-17.jpegIl faut penser d’abord aux familles et enfants, déstabilisés par certains comportements de leur évêque « inappropriés à l’égard de jeunes ».

Il faut aussi penser aux catholiques de Dax, malheureux et désorientés après la démission de leur pasteur. Et à ce dernier, et à sa souffrance. Et enfin à tous les catholiques de France, qui, après une année de scandales, abordent cette semaine sainte avec un sentiment mêlé de malaise et de colère.

Décision du pape nécessaire mais brutale

La décision du pape d’accepter la démission de Mgr  Hervé Gaschignard, pour nécessaire qu’elle soit, est brutale pour tous. Et elle met durablement à mal le lien de confiance si nécessaire dans l’Église, alors même que, à travers cet évêque, c’est aussi tout l’accent mis depuis les années Jean-Paul  II sur la jeunesse qui se trouve en cause.

Le geste romain révèle de sérieux problèmes de gouvernance dans l’Église de France : au niveau du choix des évêques, évidemment : l’évêque est en théorie chargé de la « vigilance » dans son diocèse. À ce niveau de responsabilité, il est indispensable de connaître les limites d’une relation, et de savoir dans quelle mesure tel ou tel comportement est inapproprié.

Mais il soulève aussi la question des conditions d’exercice actuel de l’évêque, du soutien fraternel et vigilant dont ils ont besoin de la part du collège épiscopal, et qui, là au moins, a totalement manqué. Elle pose aussi le problème de la vision de la sexualité chez certains prêtres, dont le célibat devient plus un bouclier qu’une forme de disponibilité, et qui préfèrent enfouir les problèmes plutôt que les traiter.

Le rôle des catholiques

Mais la démission de Mgr  Gaschignard concerne aussi l’ensemble de la communauté. Aujourd’hui, les catholiques, choqués, s’interrogent sur leurs clercs. Cela ne suffit pas. Ils doivent aussi se questionner sur leur propre rôle : après la mise à l’écart d’un de ses prêtres, un évêque avait supplié l’ensemble des personnes engagées de son diocèse, prêtres, diacres, mais aussi laïcs et laïques, d’« être attentifs les uns aux autres ». La régulation de son affectivité n’est une chose facile pour personne.

Dans Amoris Laetitia, le pape demande aux communautés d’entourer les couples, après le mariage. Elles doivent aussi « prendre soin » de leurs prêtres, mais sans compromis : savoir épauler, mais aussi alerter, quand il le faut. C’est à cette condition que l’on regagnera la confiance perdue.

Liens:

L'Express (N.B. La congrégation de la foi à Rome est souveraine. Laissons-la enquêter avec le nonce apostolique)

Blog

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX À LA SUITE DE LA DÉMISSION DE MGR HERVÉ GASCHIGNARD, ÉVÊQUE D’AIRE ET DAX

Liens: La Croix - Radio Vatican - Le Figaro - Communiqué de la CEF - diocèse de Bordeaux

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX À LA SUITE DE LA DÉMISSION DE MGR HERVÉ GASCHIGNARD, ÉVÊQUE D’AIRE ET DAX

 source

Unknown-16.jpegLe 21 mars, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a reçu deux personnes du diocèse d’Aire et Dax, en contact avec des jeunes.

Elles lui ont fait part de leurs interrogations et même du malaise ressentie devant des attitudes et des paroles de Mgr Hervé Gaschignard vis-à-vis de jeunes. Son comportement a provoqué émotion et trouble chez un certain nombre de ces jeunes, qui en ont parlé à leur famille.

Le 28 mars, dans le cadre de l’Assemblée de Lourdes, le cardinal a parlé du contenu de cette rencontre à Mgr Hervé Gaschignard. Celui-ci, déjà alerté, en avait informé le nonce apostolique et pris contact avec le procureur de la République. Très affecté par ces interrogations et ce malaise, il a souhaité prendre du recul et un temps de repos (communiqué du 31 mars).

Le cardinal Jean-Pierre Ricard a pris lui-même contact avec le procureur de la République. Il se tient à la disposition de la justice pour toutes les informations qu’il a pu avoir concernant ces événements. Mais, à notre connaissance et à ce jour, aucune plainte n’a été déposée.

Le Saint-Siège a jugé que, dans ces conditions, l’exercice du ministère épiscopal de Mgr Hervé Gaschignard dans le diocèse d’Aire et Dax devenait difficile et lui a demandé de présenter sa démission.

Nous pressentons que l’émotion du diocèse d’Aire et Dax est très grande. Nous assurons de notre profonde communion et de notre prière tous les fidèles du diocèse.

Nous n’oublions pas non plus dans notre prière tous ceux qui sont concernés par ces événements, ainsi que Mgr Hervé Gaschignard.

CONTACT PRESSE :

P. Jean Rouet 06 51 49 52 45 jeanrouet@free.fr

Bordeaux, le jeudi 6 avril 2017

bordeaux.catholique.fr

Église catholique en Gironde

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Liens: La Croix - Radio Vatican - Le Figaro - Communiqué de la CEF

Le Pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

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Le dicastère romain, qui traite des délits contre la foi et des « delicta graviora », notamment les abus sexuels, a demandé au nonce en France d’enquêter.

Le pape accepte la démission de Mgr Gaschignard, évêque de Dax

Céline Hoyeau et Nicolas Senèze, le 06/04/2017 à 12h14

Le Vatican vient d’accepter la démission de Mgr Hervé Gaschignard, 57 ans, qui était évêque de Dax depuis cinq ans.

Geste fort du pape. Alors que même au sein de l’épiscopat français, on s’interroge encore sur les tenants et aboutissants de cet épineux dossier, le pape François a accepté ce jeudi 6 avril la démission de Mgr Hervé Gaschignard, 57 ans, évêque d’Aire et Dax, dans les Landes.

« Les évêques de France accueillent cette décision dans la foi et la confiance au successeur de Pierre et en mesurent la gravité. Depuis plusieurs semaines, dans le diocèse de Dax, des rumeurs persistaient sur des attitudes pastorales inappropriées de l’évêque », indique sobrement un communiqué du président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier.

Signalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi

D’après les informations de la Croix, une famille des Landes a adressé un signalement à la Congrégation pour la doctrine de la foi, au Vatican. Le dicastère romain, qui traite des délits contre la foi et des « delictagraviora », notamment les abus sexuels, a demandé au nonce en France d’enquêter.

C’est au cardinal Jean-Pierre Ricard, l’archevêque métropolitain de Bordeaux et membre de la CDF, qu’est revenue la tâche de recueillir le témoignage de cette famille, le 14 janvier dernier. L’archevêque n’y aurait alors pas trouvé matière à faire un signalement à la justice mais il a adressé cette déposition à Rome.

Toutefois, le 21 mars – le jour même où France 2 diffusait Cash investigation, hasard du calendrier –, le cardinal Ricard a reçu « deux personnes du diocèse de Dax, en contact avec des jeunes », indique un communiqué publié ce 6 avril par le diocèse de Bordeaux. « Elles lui ont fait part de leurs interrogations et même du malaise ressenti devant des attitudes et des paroles de Mgr Gaschignard vis-à-vis de jeunes qui en ont parlé à leur famille. »

C’est cette rencontre qui a conduit l’évêque de Dax, qui en avait été informé, à prendre lui-même contact avec le procureur de la République, avant que le cardinal Ricard lui aussi le fasse, quelques jours après avoir rencontré Mgr Gaschignard à Lourdes le 28 mars, indique encore le diocèse de Bordeaux, précisant que le cardinal « se tient à la disposition de la justice pour toutes les informations qu’il a pu avoir concernant ces événements ».

« Dans ces conditions, le Saint-Siège a jugé que l’exercice du ministère épiscopal de Mgr Gaschignard dans le diocèse d’Aire et Dax devenait difficile et lui a demandé de présenter sa démission », poursuit le communiqué de Bordeaux.

« Des comportements et des propos inappropriés »

À ce jour toutefois, aucune plainte n’a été déposée. Aucune des familles qui ont pu se signaler à l’Église – demandant l’anonymat et la confidentialité la plus absolus – n’a voulu porter plainte devant la justice. « Elles attendaient que des sanctions soient prises par l’Église directement », glisse un proche du dossier, qui assure qu’à ce stade, « il ne s’agit aucunement de cas d’agressions ni d’actes sexuels, mais de comportement et de propos inappropriés, quelque chose en tout cas qui blesse les jeunes adolescents ».

Un comportement qui avait déjà valu une alerte, il y a six ans, à Mgr Gaschignard, alors qu’il était évêque auxiliaire de Toulouse depuis 2007, en charge de la formation des prêtres et des laïcs, de la jeunesse et de la famille. Quatre encadrants d’un pèlerinage pour jeunes s’étaient émus par courrier auprès de l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, de la proximité de l’évêque avec les jeunes. « Par prudence », ce dernier avait fait un signalement au procureur qui l’avait classé sans suite.

Une autre famille aurait aussi exprimé un malaise à l’égard d’un comportement jugé inapproprié, à Nantes, lorsque ce Breton, issu d’une famille de sept enfants, ordonné prêtre dans son diocèse d’origine, y officiait. Il y a été notamment encadrant puis directeur adjoint du séminaire (1995-2006), et conseiller spirituel des scouts d’Europe.

L’évêque de Dax s’était mis en retrait la semaine dernière, indiquant dans un communiqué avoir « besoin de repos pour quelque temps hors du diocèse », invoquant « une fatigue liée à diverses causes ».

Interrogé par la Croix, Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la CEF, a estimé qu’« il y a peut-être des éléments qu’on n’a pas mais en tout cas à ce stade ce n’est pas si simple, pas si tranché. De là à en déduire des choses gravissimes... On trouverait inexact à ce jour de parler de pédophilie. Il ne faut pas aller trop vite et respecter la présomption d’innocence. En tout cas, le gouvernement du diocèse dans ces circonstances n’est plus possible car il y a rupture de confiance. »

Signal fort du pape François

Cette décision envoie un signal fort, alors même que le pape François a demandé aux évêques d’être irréprochables, menaçant de démettre de ses fonctions un évêque « seulement s’il a objectivement manqué, de manière très grave, à la diligence qui lui a été demandée par son office pastoral, même sans grave faute morale de sa part ». « Dans le cas où il s’agit d’abus sur des mineurs ou sur des adultes vulnérables, le manque de diligence peut être considéré comme un motif grave », poursuit le Motu proprio "Comme une mère aimante".

Dans l’état actuel des choses, le pape a nommé Mgr Bernard Charrier, évêque émérite de Tulle, administrateur apostolique du diocèse de Dax.

Céline Hoyeau et Nicolas Senèze

Le pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Logo_CEF_RVB_Horizontal-1024x550.jpgLe pape François a accepté aujourd’hui la démission de Mgr Hervé Gaschignard, évêque d’Aire et Dax.

Les évêques de France accueillent cette décision dans la foi et la confiance au successeur de Pierre et en mesurent la gravité.

Depuis plusieurs semaines, dans le diocèse de Dax, des rumeurs persistaient sur des attitudes pastorales inappropriées de l’évêque. Elles ont été portées à la connaissance du Cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque métropolitain de Bordeaux, et du Nonce apostolique.

Cette ambiance avait rendu difficile le gouvernement du diocèse. C’est pourquoi, depuis le vendredi 31 mars, Monseigneur Hervé Gaschignard, avait pris un temps d’éloignement et de repos. Sur la suggestion du Nonce apostolique, il avait proposé sa démission au Pape quelques jours avant.

Les évêques veulent assurer de leur prière tous ceux que cet événement affecte et particulièrement ceux qui en sont blessés.

Le Pape François a nommé Mgr Bernard Charrier, évêque émérite de Tulle, administrateur apostolique du diocèse d’Aire et Dax.

 

                                              + Georges PONTIER

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L'Eglise catholique romaine ne craint jamais la vérité

Face au tsunami médiatique, l'Eglise catholique romaine ne craint jamais le vérité 

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mardi, 04 avril 2017

Cashinvestigation sur France 2: le Pape François n'a nullement couvert le Père Grassi

Un expert pour la lutte contre les abus sexuels s'exprime sur  l'affaire Grassi: (lien Elisabetta Piqué LA NACION)

"Ni l'Argentine, ni l'Eglise, ni Bergoglio ont fait pression sur la justice. Ils ont été tout à fait explicite sur l'importance de la justice qui peut agir et enquêter librement" a déclaré un expert.

C7eSWTbWkAAGDJK.jpgROME « Dans le cas du Père Grassi, ni l'Argentine, ni l'Eglise, ni le Cardinal Bergoglio ont fait pression sur la justice, pas du tout ! Au contraire, ils ont été tout à fait explicite sur l'importance de la justice, qui peut agir et enquêter librement. Je pense qu'il y a eu une recherche médiatique, très controversé, mais en même temps très libre ».

Ce sont les mots de Juan Ignacio Fuentes, membre du Conseil supérieur de l'éducation catholique Argentine (CONSUDEC), un expert dans la lutte contre les abus sexuels des enfants, qui était l'un des orateurs d'un séminaire sur ce fléau, organisé par la Commission pontificale pour la protection des mineurs (PAIM) à l'Université pontificale de la Grégorienne à Rome.

En marge de la réunion, consulté par La Nacion et Telam, le cas du prêtre Julio César Grassi, dont la peine à 15 ans de prison pour abus graves a été ratifié mardi par la Cour suprême, Fuentes n'a pas hésité à prendre parti pour le pape le lavant de toute accusation ou de comportement ambigu. A l'époque où l'affaire a éclaté, Jorge Bergoglio était archevêque de Buenos Aires et président de l'épiscopat national argentin. Moron était le diocèse Grassi. 

"L'action de Bergoglio était totalement neutre: l'Eglise hiérarchique en Argentine a autorisé la justice a agir sur cette question. Les mouvances de défense du père Grassi étaient plutôt des mouvements ou des groupes isolés, des prêtres ou des fidèles, ou alors des gens dans une ligne très spécifique. Pour eux, l''Eglise était attaqué" a- t-il dit.

« Bergoglio a bien agi et en toute transparence. Les évêques de la région de Buenos Aires n'ont jamais exercé des pressions », a-t-il conclu. 

A lire: 1. Arnaud Bédat sur Le Suisse Rom@in - 2, Le Suisse Rom@in et l'affaire Grassi

Le Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles.

LETTRE DE LA COMMISSION PONTIFICALE “ECCLESIA DEI” AUX  ORDINAIRES DES CONFÉRENCES ÉPISCOPALES CONCERNÉES AU SUJET DES PERMISSIONS POUR LA CÉLÉBRATION DE MARIAGES DE FIDÈLES DE LA FRATERNITÉ SAINT PIE X

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Prot. : 61/2010

Éminence,
Excellence Révérendissime,

Comme vous le savez, différents types de rencontres et d’initiatives sont en cours depuis longtemps pour ramener la Fraternité sacerdotale Saint Pie X dans la pleine communion. Ainsi le Saint-Père a-t-il récemment décidé d’accorder à tous les prêtres de cet institut les pouvoirs de confesser validement les fidèles (Lettre Misericordia et misera, n. 12), de manière à assurer la validité et la licéité du sacrement qu’ils administrent et à ne pas laisser les personnes dans le doute.

Dans la même ligne pastorale, qui veut contribuer à rasséréner la conscience des fidèles, malgré la persistance objective, pour le moment, de la situation canonique d’illégitimité dans laquelle se trouve la Fraternité Saint Pie X, le Saint-Père, sur proposition de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission Ecclesia Dei, a décidé d’autoriser les Ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité, selon les modalités suivantes.

Dans la mesure du possible, la délégation de l’Ordinaire pour assister au mariage sera donnée à un prêtre du diocèse (ou du moins à un prêtre pleinement régulier) pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du Sacrement qui, dans la liturgie du Vetus ordo, a lieu au début de la Sainte Messe ; suivra alors la célébration de la Sainte Messe votive par un prêtre de la Fraternité.

En cas d’impossibilité ou s’il n’existe pas de prêtre du diocèse qui puisse recevoir le consentement des parties, l’Ordinaire peut concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Fraternité qui célébrera aussi la Sainte Messe, en lui rappelant qu’il a le devoir de faire parvenir au plus vite à la Curie diocésaine la documentation qui atteste la célébration du Sacrement.

Certaine que, de cette façon aussi, on pourra éviter les débats de conscience chez les fidèles qui adhèrent à la FSSPX et les doutes sur la validité du sacrement de mariage, tout en facilitant le chemin vers la pleine régularisation institutionnelle, cette Congrégation sait qu’elle peut compter sur votre collaboration.

Au cours de l’audience du 24 mars 2017 accordée au Cardinal Président soussigné, le Souverain Pontife François a approuvé la présente Lettre et en a ordonné la publication.

Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 27 mars 2017.  

Gerhard Card. Müller
Président

+ Guido Pozzo
Archevêque titulaire de Bagnoregio
Secrétaire

Le Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles.

EPA943029_Articolo.jpgLe Pape François autorise la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à célébrer le mariage de ses fidèles. Le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, précise que le Saint-Père a décidé d’autoriser les ordinaires du lieu à concéder aussi des permissions pour la célébration de mariages de fidèles qui suivent l’activité pastorale de la Fraternité.

Le Pape avait récemment accordé à tous les prêtres de la Fraternité les pouvoirs de confesser validement les fidèles contribuer à rasséréner la conscience des fidèles » malgré donc, la persistance du schisme. Cette dernière décision s’inscrit dans cette ligne pastorale, visant à ramener la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dans la pleine communion. Différents types de rencontres et d’initiatives ont lieu depuis longtemps pour atteindre ce but.

Radio Vatican

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La validité de la confession pour les fidèles d'Ecône par les prêtres de la FSSPX

source

Au cours de l’Année jubilaire, j’avais concédé aux fidèles qui, pour des raisons diverses, fréquentent les églises desservies par des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, la faculté de recevoir validement et licitement l’absolution sacramentelle de leurs péchés.*

Pour le bien pastoral de ces fidèles et comptant sur la bonne volonté de leurs prêtres afin que la pleine communion dans l’Église catholique puisse être recouvrée avec l’aide de Dieu, j’établis par ma propre décision d’étendre cette faculté au-delà de la période jubilaire, jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions, pour que le signe sacramentel de la réconciliation à travers le pardon de l’Église ne fasse jamais défaut à personne.

*Lettre accordant l’indulgence à l’occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, 1er septembre 2015.

Joseph Ratzinger, Benoît XVI, sera saint, docteur de l'Eglise, car prophète

Joseph Ratzinger, Benoît XVI, sera saint, docteur de l'Eglise, car prophète

C'est avec joie que je partage l'avis de mon confrère, lecteur assidu des oeuvres complètes de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.

images-10.jpeg"Par les oeuvres complètes que je suis en train de lire en allemand, je saisis très bien que Joseph Ratzinger entrevoit la décroissance du nombre des catholiques. Il décrit cela dès les années 1960: les catholiques seront une minorité.

Il perçoit également l'avènement d'une inflation de structures ecclésiastiques fort dommageable. C'est exactement ce que nous vivons. 

Je plaiderai pour une reconnaissance rapide de sa sainteté. Il faudra le déclarer saint et docteur de l'Eglise en même temps. Actuellement, nous voyons aussi qu'il est également un prophète". 

Avec notre Pape François comme vicaire du Christ, et Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI, Pape émérite, nous avons la grâce de vivre des moments exceptionnels de l'histoire de l'Eglise. 

Un adolescent américain a fomenté l'assassinat du pape François au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI)

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Un adolescent américain a fomenté l'assassinat du pape François au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI)

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Un adolescent américain a plaidé coupable lundi d'avoir fomenté au nom du groupe jihadiste Etat islamique (EI) l'assassinat du pape François lors de sa visite aux Etats-Unis en 2015.

A lire: Arnaud Bédat