mardi, 21 mars 2017
L'hystérie autour de Fatima commence
L'hystérie autour de Fatima commence
Providentiellement, le Pape François va se rendre à Fatima pour le centenaire des apparitions du 13 mai 1917.
Il ne faut pas oublier que la nébuleuse d'opposition au Pape François se nourrit également des secrets et des phantasmes mystiques. Vous l'avez deviné ? le troisième secret de Fatima, qui ne serait pas encore terminé, annonce ni plus ni moins que l'apostasie de l'Eglise et la venue d'un faux Pape.
Lorsque les révélations privées (celles-ci sont inventées de toutes pièces) prennent le dessus sur le don de la foi pure, la crédulité ne semble plus avoir de limites.
Un livre ferait des révélations "explosives" sur le troisième secret, évoquant l'apostasie de l'Eglise (sic!).
Cet ouvrage sort en Espagne par Jose Maria Zavala, intitulé «El secreto mejor guardado de Fatima», - le secret le mieux gardé de Fatima. C'est un opus de 330 pages, qui retrace l'histoire des apparitions de 1917 et du troisième secret. L'auteur, converti au catholicisme, dévot de Padre Pio, est un journaliste très connu en Espagne, auteur d'une trentaine d'ouvrages d'histoire et de religion.
Dans le bouquin, il y a aussi une conversation avec le Père Gabriele Amorth, récemment décédé, qui avait lui aussi une grande dévotion pour le religieux de Pietrelcina.
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Une lettre inexpliquée et mystérieuse:
«Maintenant, je vais vous révéler le troisième fragment du secret; cette partie est l'apostasie dans l'Eglise. Notre-Dame nous a montré une vision d'un individu que je décris comme 'le Saint Père', devant une multitude qui fait son éloge.
Mais il y avait une différence avec un vrai Saint-Père, le regard du diable, celui-là avait les yeux du mal.
Puis, quelques instants plus tard, nous avons vu le même Pape entrer dans une Église, mais cette Église était l'Église de l'enfer, il n'y a aucune manière de décrire la laideur de cet endroit, il ressemblait à une forteresse en béton gris, avec des angles brisés et des fenêtres comme des yeux, il y avait un pic sur le toit de l'édifice.
Nous avons tout de suite levé les yeux vers Notre-Dame qui nous a dit vous avez vu là l'apostasie dans l'Eglise, cette lettre peut être ouverte par le Saint-Père, mais elle doit être annoncée après Pie XII et avant 1960.
Sous le règne de Jean-Paul II la pierre angulaire de la tombe de Pierre doit être enlevée et transportée à Fatima.
Puisque le dogme de la foi n'est pas conservé à Rome, son autorité sera enlevée et donnée à Fatima.
La cathédrale de Rome doit être détruit et un nouvelle construite à Fatima.
Si 69 semaines après que cet ordre soit annoncé, Rome continue son abomination, la ville sera détruite.
Notre-Dame nous a dit que c'est écrit, Daniel 9,24-25 et Matthieu 21: 42-44».
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lundi, 20 mars 2017
Ce n’est pas Amoris Laetitia qui a mis en crise la famille; c’est la crise de la famille qui met en mouvement l’Église
« Ce n’est pas Amoris Laetitia qui a mis en crise la famille; c’est la crise de la famille qui met en mouvement l’Église », affirme le cardinal Kevin Farrell, préfet du nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Il souligne la nouveauté de l’exhortation apostolique post-synodale un an après sa sortie (19 mars 2016).
Ce n’est pas Amoris Laetitia qui a mis en crise la famille; c’est la crise de la famille qui met en mouvement l’Église
Le cardinal s’exprime sur le sens d’Amoris Laetitia et son lien avec les précédents documents de l’Église sur la famille dans une interview à la revue espagnole Vida Nueva publiée intégralement sur le site du dicastère. Il parle aussi des futures Journées internationales de la jeunesse au Panama, en 2019, et du 50e anniversaire de l’encyclique Humanae Vitae (1968) du pape Paul VI.
Amoris Laetitia, « le document du magistère le plus attendu »
Le cardinal Farrell note qu’Amoris Laetitia, est « le document magistère le plus attendu de ces dernières années ». Une de ses idées centrales et que « le sens du mariage chrétien n’a pas changé – ni l’annonce de sa beauté par l’Église » estime le préfet : « mais la pastorale, les soins, l’attention de l’Église envers les familles, en particulier envers les personnes qui ont le plus besoin d’aide, de soutien et d’accompagnement, doivent changer, en termes de croissance et d’approfondissement. C’est la véritable révolution ».
Pour l cardinal, « l’indissolubilité du mariage » n’est pas « en danger à cause d’Amoris Laetitia » : l’Église « réaffirme l’union indissoluble entre l’homme et la femme » et « encourage et remercie … les familles qui restent fidèles aux enseignements de l’Évangile ».
En publiant Amoris Laetitia, souligne le préfet, « le pape a ouvert la voie pour rappeler certains défis pastoraux » qui touchent avant tout « des chemins pratiques », des « conseils » et des « stratégies ». Le cardinal rappelle, toujours en citant l’exhortation, que « tout cela constitue une pédagogie de l’amour qui ne peut pas ignorer la sensibilité actuelle des jeunes ».
Rencontre mondiale des familles à Dublin
Le cardinal Farell parle aussi de la préparation de la IXe Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Dublin du 22 au 26 août 2018 sur le thème « L’Évangile de la famille, joie pour le monde ». Il estime qu’il existe un lien entre cet événement et l’exhortation apostolique : c’est « le thème de la joie » qui les unit. « Amoris Laetitia, ajoute-t-il, est l’annonce de la joie de l’Évangile à la famille, lieu préférentiel de l’amour. »
« La famille, le monde, l’Église, la Croix et la Trinité sont les éléments qui composent le logo de la rencontre de Dublin », rappelle le cardinal. « Derrière, on voit la carte du monde, de la maison commune de toutes les familles ».
Une lettre officielle du pape pour cette rencontre est attendue à la fin du mois de mars, précise le cardinal. Elle donnera « des indications plus précises » sur « la façon dont l’Évangile continue à être la joie pour le monde d’aujourd’hui et comment les familles peuvent vivre et témoigner » que « la miséricorde est le cœur de Dieu ».
JMJ 2019 au Panama
Le cardinal Farell parle aussi de la préparation des JMJ prévues du 22 au 27 janvier 2019 au Panama. La première réunion officielle s’est tenue en novembre 2016 à Rome, explique-t-il. Et en décembre, il a visité le Panama : « Ce fut une belle occasion pour visiter les sites possibles qui accueilleront les célébrations et pour connaître la réalité du pays et de l’Église locale », dit-il. « Nous annoncerons bientôt le logo et l’hymne » de cet événement, ajoute le préfet.
Il y aura en avril à Rome, poursuit le cardinal, une rencontre internationale « des leaders de la jeunesse et des jeunes … du monde entier ainsi que des représentants de mouvements et d’associations internationales ». L’« une occasion d’une évaluation des JMJ de Cracovie et de la préparation de celles de Panama ». En outre, ce « sera également l’occasion d’aborder les questions liées au prochain Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, dit le cardinal. Le dimanche des Rameaux, les jeunes Polonais livreront les symboles des Journées (la croix, et l’icône de Marie Salut du Peuple romain) aux jeunes Panaméens, continuant la tradition du relais. »
Si pour des raisons de climat, la rencontre aura lieu durant l’hiver de l’hémisphère nord, le cardinal se dit « confiant » : « nous ne devrions pas sous-estimer la capacité des jeunes à trouver des occasions de participer ». En outre, en « août les jeunes Latino-Américains sont en année scolaire et eux aussi ont dû prendre des dispositions pour les Journées européennes » advenues en Europe.
50e anniversaire de l’encyclique Humanae Vitae
L’année prochaine aura lieu le 50e anniversaire de la publication de l’encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI. Le cardinal Farell rappelle que le pape François cite « largement » cette encyclique dans Amoris Laetitia.
« Contredite et souvent mal comprise, parce que souvent réduite à un problème de pilule en négligeant l’enseignement principal: l’inséparabilité des aspects unitif et procréatif de l’union conjugale », la publication d’Humanae Vitae était « particulièrement difficile », note-t-il. « Mais sans aucun doute elle fait partie de la seule route doctrinale et de la sagesse de l’Église sur le mystère de la vie humaine ».
Humanae Vitae, estime le cardinal, « comme Amoris Laetitia, parlent surtout du thème de l’amour, chacun à sa manière, … ce sont de grands enseignements sur l’amour que nous devons mettre à la base de la pastorale familiale, mais aussi de celle des jeunes, en vue de l’éducation à l’amour avant même la préparation au mariage ».
Le nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie
Le préfet aborde aussi « les plans de travail » du nouveau dicastère qu’il dirige depuis septembre 2016 : « la logistique – travaux pour permettre la réunification des deux conseils précédents », « le personnel » et « le contenu » pour « élaborer et mettre en œuvre les lignes directrices indiquées dans les Statuts ».
« Je souhaite, conclut-il, qu’autant que possible, avec la nomination de membres et de consultants – y compris des hommes et des femmes laïcs, célibataires et mariés, engagés dans les différents domaines d’activité et provenant des différentes parties du monde – le Dicastère puisse démontrer pleinement l’universalité de l’Église. »
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samedi, 18 mars 2017
Le Pape François va se confesser devant les caméras du monde entier
Le Pape François va se confesser devant les caméras du monde entier
Portrait-robot du « bon confesseur » selon le pape François
« Confesser est une priorité pastorale », dit-il à la Pénitencerie apostolique (traduction complète)
« Confesser est une priorité pastorale… On confesse chaque fois qu’on te le demande », a affirmé le pape François devant les participants au XXVIIIème Cours annuel sur le for interne organisé par la Pénitencerie apostolique, qu’il a reçus le 17 mars 2017 au Vatican. Le pape a brossé le portrait robot du « bon confesseur », en trois points : immergé dans la relation avec le Christ, capable de discernement et prêt à saisir l’occasion d’évangéliser.
Le tribunal de la Pénitencerie est « le type de tribunal que j’aime beaucoup », a confié le pape François, « parce que c’est un ‘tribunal de la miséricorde' ». Il a exhorté les pasteurs à se rendre quotidiennement « dans les périphéries du mal et du péché ». « S’il vous plaît, a-t-il insisté, qu’il n’y ait pas de panneaux : ‘Confessions uniquement le lundi, le mercredi de telle à telle heure' ».
Au cours de la rencontre, le pape a aussi évoqué la légende de « la Vierge des mandariniers », qui fait entrer les voleurs « par la fenêtre », au Paradis : « lorsqu’ils meurent, il y a la queue devant Pierre qui a les clés … ; et la Vierge Marie, quand elle voit l’un d’entre eux, lui fait signe de se cacher ; et puis lorsqu’ils sont tous passés, Pierre ferme et la nuit tombe et la Vierge Marie l’appelle par la fenêtre et le fait entrer par la fenêtre ».
Le pape a longuement détaillé trois aspects qui caractérisent un « bon confesseur » : c’est « avant tout un véritable ami de Jésus », ce qui exige de « cultiver la prière ». En effet, « un confesseur qui prie sait bien qu’il est lui-même le premier pécheur et le premier pardonné. On ne peut pardonner dans le sacrement sans être conscient que l’on a été pardonné avant. Et la prière est donc la première garantie pour éviter toute attitude de dureté qui juge inutilement le pécheur et non le péché ».
« Le bon confesseur est, en second lieu, a poursuivi l’évêque de Rome un homme de l’Esprit, un homme du discernement ». Un discernement nécessaire pour donner une réponse adaptée aux « troubles spirituels », y compris en appelant un exorciste si nécessaire. Et le pape de déplorer : « Que de mal est fait à l’Église par ce manque de discernement ! (…) Le confesseur ne fait pas sa volonté et n’enseigne pas sa propre doctrine. Il est appelé à faire toujours et seulement la volonté de Dieu ».
Enfin, troisième point : « Le confessionnal est aussi un véritable lieu d’évangélisation. En effet, il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de la miséricorde. (…) Parfois il sera nécessaire de ré-annoncer les vérités de la foi les plus élémentaires, (…) parfois, il s’agira d’indiquer les fondements de la vie morale ».
AK
La confession: discours du pape François
Chers frères,
Je suis heureux de vous rencontrer à cette première audience avec vous après le Jubilé de la miséricorde, à l’occasion du cours annuel sur le for interne. J’adresse mes salutations cordiales au cardinal Grand Pénitencier, et je le remercie pour ses aimables paroles. Je salue le régent, les prélats, les officials et le personnel de la Pénitencerie, les collèges des pénitenciers ordinaires et extraordinaires des basiliques papales « in Urbe » et vous tous, participants à ce cours.
En réalité, je vous le confesse, le tribunal de la Pénitencerie est le type de tribunal que j’aime beaucoup. Parce que c’est un « tribunal de la miséricorde » auquel on s’adresse pour obtenir ce médicament indispensable pour notre âme qu’est la miséricorde divine !
Votre cours sur le for interne qui contribue à la formation de bons confesseurs, est plus que jamais utile et je dirais même nécessaire de nos jours. Certes, on ne devient pas de bons confesseurs grâce à un cours, non ; l’école du confessionnal est une « longue école » qui dure toute la vie. Mais qu’est-ce qu’un « bon confesseur » ? Comment devient-on un bon confesseur ?
Je voudrais indiquer à ce propos trois aspects.
Le « bon confesseur » est avant tout un véritable ami de Jésus, bon pasteur. Sans cette amitié, il sera bien difficile de faire mûrir cette paternité, si nécessaire dans le ministère de la réconciliation. Être amis de Jésus signifie avant tout cultiver la prière. D’une part une prière personnelle avec le Seigneur, demandant sans cesse le don de la charité pastorale, et d’autre part une prière spécifique pour l’exercice de la tâche de confesseur et pour les fidèles, frères et sœurs qui s’approchent de nous à la recherche de la miséricorde de Dieu.
Un ministère de la Réconciliation « enveloppé de prière » sera le reflet crédible de la miséricorde de Dieu et évitera ces duretés et incompréhensions qui pourraient parfois être générées aussi dans la rencontre sacramentelle. Un confesseur qui prie sait bien qu’il est lui-même le premier pécheur et le premier pardonné. On ne peut pardonner dans le sacrement sans être conscient que l’on a été pardonné avant. Et la prière est donc la première garantie pour éviter toute attitude de dureté qui juge inutilement le pécheur et non le péché.
Dans la prière il est nécessaire d’implorer le don d’un cœur blessé, capable de comprendre les blessures des autres et de les guérir avec l’huile de la miséricorde, celui que le bon Samaritain a versé sur les plaies de ce malheureux de qui personne n’avait eu pitié (cf. Lc 10,34)
Dans la prière, nous devons demander le don précieux de l’humilité pour qu’il apparaisse toujours clairement que le pardon est un don gratuit et surnaturel de Dieu, dont nous sommes de simples, bien que nécessaires, administrateurs, par la volonté même de Jésus ; et Il se réjouira certainement si nous faisons un large usage de sa miséricorde.
Dans la prière, ensuite, nous invoquons toujours l’Esprit-Saint, qui est un Esprit de discernement et de compassion. L’esprit permet de s’identifier avec les souffrances des sœurs et des frères qui s’approchent du confessionnal et de les accompagner avec un discernement prudent et mûr et avec une véritable compassion pour leurs souffrances, causées par la pauvreté du péché.
Le bon confesseur est, en second lieu, un homme de l’Esprit, un homme du discernement. Que de mal est fait à l’Église par ce manque de discernement ! Que de mal fait aux âmes par un agir qui ne plonge pas ses racines dans l’écoute humble de l’Esprit-Saint et de la volonté de Dieu. Le confesseur ne fait pas sa volonté et n’enseigne pas sa propre doctrine. Il est appelé à faire toujours et seulement la volonté de Dieu, en pleine communion avec l’Église dont il est le ministre, c’est-à-dire le serviteur.
Le discernement permet de distinguer toujours, pour ne pas confondre, ne pas faire un amalgame. Le discernement éduque le regard et le cœur, permettant cette délicatesse d’esprit si nécessaire devant celui qui ouvre le sanctuaire de sa conscience pour en recevoir lumière, paix et miséricorde.
Le discernement est nécessaire aussi parce que, celui qui s’approche du confessionnal, peut venir des situations les plus disparates ; il pourrait aussi avoir des troubles spirituels, dont la nature doit être soumise à un discernement attentif, tenant compte de toutes les circonstances existentielles, ecclésiales, naturelles et surnaturelles. Si le confesseur se rendait compte de la présence de véritables troubles spirituels – qui peuvent aussi être en grande partie psychiques, et cela doit être vérifié à travers une saine collaboration avec les science humaines – il ne devra pas hésiter de faire référence à ceux qui, dans le diocèse, sont chargés de ce ministère délicat et nécessaire, à savoir les exorcistes. Mais ceux-ci doivent être choisis avec un grand soin et beaucoup de prudence.
Enfin, le confessionnal est aussi un véritable lieu d’évangélisation. En effet, il n’y a pas d’évangélisation plus authentique que la rencontre avec le Dieu de la miséricorde, avec le Dieu qui est miséricorde. Rencontrer la miséricorde signifie rencontrer le vrai visage de Dieu, tel que le Seigneur Jésus nous l’a révélé.
Le confessionnal est alors un lieu d’évangélisation et donc de formation. Dans le dialogue, bien que bref, qu’il crée avec le pénitent, le confesseur est appelé à discerner ce qui est plus utile et ce qui est carrément nécessaire au chemin spirituel de ce frère ou de cette sœur ; parfois il sera nécessaire de ré-annoncer les vérités de la foi les plus élémentaires, le noyau incandescent, le kérygme, sans lequel l’expérience de l’amour de Dieu et de sa miséricorde resterait comme muette ; parfois, il s’agira d’indiquer les fondements de la vie morale, toujours en rapport avec la vérité, au bien et à la volonté du Seigneur. Il s’agit d’une œuvre de discernement prompt et intelligent, qui peut faire beaucoup de bien aux fidèles.
En effet, le confesseur est appelé quotidiennement à se rendre dans les « périphéries du mal et du péché » – ce n’est pas une belle périphérie ! – et son œuvre représente une authentique priorité pastorale. Confesser est une priorité pastorale. S’il vous plaît, qu’il n’y ait pas des panneaux : « Confessions uniquement le lundi, le mercredi de telle à telle heure ». On confesse chaque fois qu’on te le demande. Et si tu es là [dans le confessionnal] en train de prier, tu es avec le confessionnal ouvert, qui est le cœur de Dieu ouvert.
Chers frères, je vous bénis et je vous souhaite d’être de bons confesseurs : immergés dans la relation avec le Christ, capables de discernement dans l’Esprit-Saint et prêts à saisir l’occasion d’évangéliser.
Priez toujours pour les frères et sœurs qui s’approchent du sacrement du pardon. Et s’il vous plaît, priez aussi pour moi.
Et je ne voudrais pas finir sans quelque chose qui m’est venu à l’esprit quand le cardinal préfet a parlé. Il a parlé des clés et de la Vierge Marie, et cela m’a plu et je dirai une chose… deux choses. Cela m’a fait beaucoup de bien quand, étant jeune, je lisais le livre de saint Alphonse Marie de Liguori sur la Vierge Marie : les gloires de Marie. À la fin de chaque chapitre, il y avait toujours un miracle de la Vierge Marie, par lequel elle entrait au milieu de la vie et arrangeait les choses.
Et la seconde chose. Sur la Vierge Marie, il y a une légende, une tradition dont on m’a dit qu’elle existe dans le sud de l’Italie : la Vierge des mandariniers. C’est une terre où il y a beaucoup de mandariniers, n’est-ce pas ? Et on dit qu’elle est la patronne des voleurs [il rit ; ils rient]. On dit que les voleurs vont prier là-bas. Et la légende, à ce qu’on dit, est que les voleurs qui prient la Vierge des mandariniers, lorsqu’ils meurent, il y a la queue devant Pierre qui a les clés et qui ouvre pour laisser passer quelqu’un, puis il ouvre et en laisse passer un autre ; et la Vierge Marie, quand elle voit l’un d’entre eux, lui fait signe de se cacher ; et puis lorsqu’ils sont tous passés, Pierre ferme et la nuit tombe et la Vierge Marie l’appelle par la fenêtre et le fait entrer par la fenêtre.
C’est un récit populaire mais il est très beau : pardonner avec notre Maman à ses côtés ; pardonner avec sa Mère. Parce que cette femme, cet homme qui vient au confessionnal, a une Mère au ciel qui lui ouvrira la porte et l’aidera au moment d’entrer au ciel. Toujours la Vierge Marie, parce que la Vierge Marie nous aide aussi dans l’exercice de la miséricorde. Je remercie le cardinal pour ces deux signes : les clés et la Vierge Marie. Merci beaucoup.
Je vous invite – c’est l’heure – à prier ensemble l’Angelus : « Angelus Domini… »
[Bénédiction]
Ne dites pas que les voleurs vont au ciel ! Ne dites pas cela. [il rit ; ils rient]
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Thierry de Roucy, le prêtre intenable que l’Eglise menace d’excommunier
Thierry de Roucy, le prêtre intenable que l’Eglise menace d’excommunier
Le curé, sorte de gourou catholique, a été condamné en 2011 par un tribunal religieux pour abus sexuel et abus de pouvoir, mais refuse de se plier aux décisions de l’institution.
S’il n’était question d’abus sexuels et de dérives sectaires, l’affaire serait hautement cocasse. Un curé français chic et choc, Thierry de Roucy, vivant jusqu’à récemment près de New York, est menacé ni plus ni moins d’excommunication, c’est-à-dire d’être radié de l’Eglise, la peine maximale que l’institution peut infliger à ses fidèles. Bref, une sanction rarissime, d’autant plus pour un abbé. Prêtre très controversé, Thierry de Roucy est surtout devenu très embarrassant pour la hiérarchie catholique.
En 2011, il a été condamné par un tribunal ecclésiastique (la justice interne de l’Eglise) pour abus sexuel et abus de pouvoir sur l’un de ses bras droits, un jeune homme majeur au moment des faits. Puis en 2015, en appel devant l’officialité (le tribunal catholique) du Languedoc-Roussillon, il a été sommé de verser 80 000 euros de dommages et intérêts à sa victime, ce qu’il se refuse à faire.
Aucune procédure n’a été enclenchée devant la justice française, car la victime n’avait pas porté plainte à l’époque. «L’Eglise n’a pas de gendarmerie. Menacer Thierry de Roucy d’excommunication, c’est le moyen qu’a l’institution pour faire pression», explique àLibération une source proche du dossier. Seul moyen aussi de l’obliger à s’acquitter de ses 80 000 euros.
Dans les milieux catholiques, Thierry de Roucy n’est pas n’importe qui. Il a connu son heure de gloire en fondant, en 1990, une association humanitaire, Points-Cœur, très en vogue auprès de jeunes cathos de bonne famille pendant une quinzaine d’années.
L’objectif était d’envoyer bénévolement à l’étranger des jeunes en mission dans des quartiers pauvres. Aujourd’hui, Points-Cœur est toujours actif dans une quinzaine de pays. En parallèle, le prêtre a créé, sous son autorité, trois associations de prêtres et de religieuses qui comptent, en 2017 une centaine de membres.
«Culte de la personnalité»
Tout allait bien jusqu’à ce que les premiers témoignages parviennent aux autorités ecclésiastiques au début des années 2000, mettant en cause des dérives internes. «Tout tourne autour de la personnalité de Thierry de Roucy. Il y a un vrai culte de la personnalité et une idéologie très enfermante. On envoie, sans les former, des jeunes vivre dans des conditions très extrêmes», nous raconte une jeune femme, partie en mission au Liban il y a une douzaine d’années.
Au même moment, l’ex-bras droit de Thierry de Roucy alerte l’Eglise sur les abus sexuels dont il a été la victime. L’affaire remonte au Vatican, où la Congrégation pour la doctrine de la foi demande l’ouverture d’une procédure judiciaire interne qui aboutit, en 2011, à la condamnation du fondateur de Points-Cœur.
Homme de réseaux, Thierry de Roucy a toujours bénéficié d’importants soutiens, notamment dans la grande bourgeoisie catholique, ce qui lui a permis de faire traîner les choses. En 2013, il est même promu par l’Etat officier de la Légion d’honneur malgré sa condamnation par l’Eglise.
Depuis 2011, la pression s’est nettement accentuée, obligeant l’évêque de Toulon, Mgr Dominique Rey, à réagir. C’est de lui dont Thierry de Roucy et ses œuvres dépendent hiérarchiquement. Chef de file des milieux ultraconservateurs catholiques, Rey a longtemps traîné les pieds pour régler la question de Points-Cœur et de Roucy. Il est même intervenu en 2013 (mais sans succès) pour que le prêtre condamné puisse aller s’installer à Genève. Prudemment, l’évêque suisse du lieu a refusé de l’accueillir.
«Il n’en fait qu’à sa tête»
Coup sur coup, deux rapports commandés par Rey, le premier en 2014 et le second fin 2016, ont mis en cause les dysfonctionnements internes de Points-Cœur. L’évêque a dû aussi exiger que Thierry de Roucy rentre des Etats-Unis, le menaçant même, puisqu’il n’obtempérait pas, de le déchoir de son statut de prêtre pour «désobéissance». «Roucy n’en a toujours fait qu’à sa tête», explique un prêtre, très bon connaisseur du dossier.
En fait, c’est l’archevêque de New York, Timothy Dolan, qui a demandé expressément le départ de Thierry de Roucy, qui vivrait désormais en région parisienne. Frappé de plein fouet par les scandales liés à la pédophilie, l’épiscopat américain est devenu très sourcilleux.
De son côté, l’association Points-Cœur se terre dans son silence. Au siège, dans le sud de la France, on fait savoir que le responsable actuel, le père Laurent Pavec, «est à l’étranger». Pour ce qui est du fondateur, il est injoignable malgré plusieurs tentatives, vivant probablement en région parisienne.
Thierry de Roucy, malgré tout, bénéficie encore de solides appuis, rassemblés au sein d’une association, Compassion et Vérité, qui regroupe des parents de religieux engagés auprès de lui. En septembre 2016, son président, Thierry Palluat de Besset, a envoyé un très long courrier aux évêques français, dénonçant des «manipulations malhonnêtes» et contestant la régularité des procédures engagées contre le prêtre et ses œuvres.
De son évêché, Dominique Rey a été contraint, à son tour, de réagir et d’écrire, en octobre, à ses confrères évêques. Dans sa missive, Rey ne cachait guère que l’avenir de Points-Cœur était de plus en plus compromis. Pour l’heure, à Toulon, on attend surtout les directives en provenance du Vatican où plusieurs services planchent sur ce dossier complexe.
Procédurier et tenace, Thierry de Roucy, comme ultime parade, a introduit un recours pour contester la menace d’excommunication qui plane sur lui. Son chant du cygne, sans doute.
Bernadette Sauvaget
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Pédophilie: Mgr Morerod invite les témoins d'abus à parler: ne vous taisez pas !
Pédophilie: Mgr Morerod invite les témoins d'abus à parler: ne vous taisez pas !
Pédophilie : Mgr Morerod constate que les personnes âgées abusées dans leur enfance ont des difficultés à parler, car elles ont vécu dans une société où le poids de l’Eglise était grand. “On n’osait pas la critiquer. Quand on peut parler, nous nous libérons, et l’Eglise aussi…” L’évêque, visiblementt ému à l’écoute de témoignages de victimes, admet qu’il lui a fallu un certain temps pour comprendre vraiment ce qui se passait.
Et de noter l’impact profond et durable de tels actes sur la victime, une souffrance qui perdure pendant des décennies. Si les victimes craignent, en dénonçant les abus, de se couper de leur milieu, il incite les témoins de ces faits à parler. “Ne vous taisez pas!”
source: Cath.ch - intervention de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg dans le cadre d'une rencontre avec des victimes du crime de la pédophilie (SAPEC)
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LE PAPE FRANÇOIS EN 2017 SERA EN EGYPTE DU 28 AU 29 AVRIL 2017
LE PAPE FRANÇOIS SERA EN EGYPTE DU 28 AU 29 AVRIL 2017
Vatican - le 18/03/2017 | Par Agence I.Media
En 2017, le premier voyage apostolique du pape François sera pour se rendre en Egypte, du 28 au 29 avril, a annoncé Greg Burke, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le 18 mars 2017.
Selon Greg Burke, ce voyage comportera trois dimensions : pastorale, pour les catholiques, œcuménique, avec les orthodoxes, et interreligieuse, s’agissant des musulmans, essentiellement sunnites en Egypte.
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jeudi, 16 mars 2017
Livre de l'abbé polonais Crysztof Charamsa: la première pierre, moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise.
Livre de l'abbé polonais Crysztof Charamsa: "la première pierre, moi, prêtre gay, face à l'hypocrisie de l'Eglise".
L'abbé polonais Crysztof Charamsa avait attiré sur lui les projecteurs médiatiques. En octobre 2015, à la veille du premier Synode sur la famille, il révélait son homosexualité dans un coming out retentissant. Ce prélat travaillait à la congrégation pour la doctrine de la foi depuis 12 ans, avec le Cardinal Ratzinger dans les bureaux de Mgr Gänswein.
Il avait promis un livre, chose faite.
Dans son livre, essentiellement centré sur la sexualité, le prêtre suspendu raconte son histoire et règle ses comptes avec la Pologne, les séminaires et ses collègues de travail.
Je retiens trois points:
- à un certain moment, l'abbé Charamsa a cessé la fréquentation de la confession. Ce fut une sérieuse erreur, car la Miséricorde nous aide toujours et constamment dans toutes les crises de nos vies.
- l'abbé est fortement marqué par une volonté de faire carrière, afin d'occuper, selon ses dires, le saint des saints, la police de la pensée, le coeur de l'Inquisition romaine, le KGB ou la défunte Stasi allemande.
- d'une manière narcissique et obsessionnelle, son livre n'est centré que sur moi, sexuel. Or, le prêtre est avant tout un homme pour les autres, qui aime Dieu, son Eglise et les âmes.
Son départ de la grande famille de l'Eglise est un drame. Portons-le dans nos prières, afin qu'il revienne à l'Amour de Dieu.
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Coire bouge pour la succession de Mgr Huonder
Coire bouge pour la succession de Mgr Huonder
Plus de 200 prêtres et assistants pastoraux se sont réunis autour du nonce apostolique en Suisse, Mgr Gullickson, en présence de Mgr Huonder et Mgr Amédée Grab (évêque émérite).
Cette rencontre a permis de relever la diversité des sensibilités des prêtres. Chacun a pu dire ce qu'il avait sur le coeur.
Conformément au droit canon, l'évêque de Coire présentera le 21 avril prochain (75 ans) sa démission au Pape François. Pour la succession de Mgr Huonder, il n'est pas prévu d'administrateur. Certains murmurent que l'évêque pourrait même rester jusqu'en 2018. Mgr Thomas Gullickson a déclaré récemment que Mgr Huonder était un évêque catholique, et qu'il n'y aurait pas besoin d'une vacance du siège épiscopal durant deux ans.
Le nonce apostolique a reconnu certaines erreurs dans les candidatures ou les noms présentés sur la terna qui ont conduit aux nominations de Mgr Grab et Mgr Huonder. Le prélat américain a assuré que la nomination ne se fera pas selon les événements des soixante dernières années. Les candidats seront des personnes très connues.
La désignation se fera, normalement, selon la procédure habituelle, soit une liste de trois noms présentés à Rome par le chapitre de Coire. Le nonce apostolique a déjà rencontré le prévoit de la cathédrale et le chapitre.
Pour cette succession délicate, le cardinal suisse et romain Mgr Kurt Koch (évêque émérite de Bâle), actuellement président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, jouera très certainement un rôle pacificateur.
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mercredi, 15 mars 2017
Pédophilie: interview de Marie Collins, des résistances au sein de la curie romaine
Pédophilie: interview de Marie Collins, des résistances au sein de la curie romaine
Victime d’un prêtre abuseur dans les années 1960 et devenue une porte-parole des « survivants » de la pédophilie dans l’Église, l’Irlandaise Marie Collins a démissionné mercredi 1er mars de la Commission pontificale pour la protection des mineurs instituée en 2014 par le pape François pour lutter contre les abus sexuels.
Elle dénonce des « résistances » au sein de la Curie.
suite : La Croix - La Croix, Mme Collins répond au Cardinal Müller
Note: Concernant l'interprétation d'Amoris Laeitia, le Cardinal Müller accompli sa mission avec clarté et courage. Pour le préfet de la CDF, le Pape est génial et positif.
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mardi, 14 mars 2017
Les déçus du Pape François et la communication
Les déçus du Pape François et la communication: l'effet des stalagmites
Le Pape Benoît XVI avait eu droit à des polémiques médiatiques. Ces dernières fonctionnent un peu comme la formation de stalagmites, avec une cristallisation de slogans qui tournent en boucle et qui finissent, par le truchement de la répétition, comme des vérités figées.
Le Pape François subi un peu la même chose. Trois exemples:
La crise de l'ordre de Malte
- la crise de l'ordre de Malte. En fait, le Cardinal Burke n'a pas vraiment aidé ni le Pape, ni l'ordre de Malte. Le numéro un avait renvoyé le numéro trois, après une rencontre avec le Cardinal américain. Le Pape avait été troublé par une ancienne affaire de préservatifs. Une différence de sensibilité, disons traditionnelle et plus classique, l'avait emportée dans un premier temps.
Après enquête, le numéro un a été démis de ces fonctions et le Cardinal Burke a reçu une mission concernant une enquête canonique à l'autre bout du monde, sa spécialité. Le numéro trois fut réintégré et un commissaire pontifical a été nommé. La sensibilité traditionaliste n'a pas apprécié.
Le Pape n'a fait que son travail au service d'un ordre au service des plus pauvres. Mais tout finira bien.
Le piège de la guerre de religion
- après l'assassinat du Père Jacques Hamel, certains français n'ont pas aimé la phrase du Pape: "je n'aime pas parler de violence islamique, sinon je dois parler de violence catholique". L'extrémisme est une tentation humaine.
Or le Pape François n'a pas usé du vocable "islamiste". Ce dernier est clairement responsable du déclenchement de la violence. Comme leader mondial, François veut tout faire pour ne pas entrer dans une guerre de religion, un piège tendu justement par les islamistes. "Tuer au nom de Dieu est un blasphème" martèle le Pape.
La grande majorité des musulmans sont pacifiques, ce qui n'est pas le cas des salafistes, des extrémistes terroristes. La distinction entre "islamique" et "islamiste", "terroriste" est fondamentale. Le Père Hamel a parlé de Satan. C'est lui qui veut nous faire croire que le nom de Dieu est équivalent à "violence". Or, la religion, la conscience ou la spiritualité donnent la Paix, celle des coeurs, celle de la vie sociale.
Amoris Laetitia et l'aide de l'Eglise pour tous
- Une mauvaise lecture d'Amoris Laetitia, l'exhortation apostolique post-synodale sur le mariage, laisse à penser que le Pape a ouvert la porte à la communion, donc à la confession, des personnes divorcées remariées.
Très honnêtement, quelle est la citation qui affirme cela ? Il n'y en a aucune. Simplement, le Cardinal Kasper, qui a toujours vécu dans l'ombre de Cardinal Ratzinger, pense que François a entrepris une révolution copernicienne. A lire de plus près les textes, le Pape François a surtout approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes dans une situation dite irrégulière.
Le texte magistériel dit précisément qu'il n'y a pas des personnes en règles et des personnes irrégulières. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde. Pour aller communier, il y a également bien d'autres questions à poser également à notre conscience que ces deux situations de vie, le divorce et l'homosexualité. Cette stigmatisation, cette obsession sont offensantes et rigoristes.
Le fonctionnement médiatique est essentiellement basé sur la politique
En fait, le "frame" politique joue son jeu. Un frame est un cadre, un angle d'approche qui formate un débat. Par exemple, comme le Pape François développe la doctrine sociale de l'Eglise, sur l'économie, sur l'accueil des réfugiés et sur la pauvreté, le fonctionnement politique qui s'appuie sur ce frame décrit le Pape François comme un homme de gauche. La gauche s'occuperait d'avantage des questions sociales. Or, cette analyse ne tient pas. L'Eglise ne fait pas de politique. Sa source d'inspiration est l'Evangile.
La liberté et le responsabilité des hommes et des femmes politiques est engagée afin de chercher à orienter les grandes questions de notre monde selon ces principes moraux fondamentaux, ceux qui mettent la personne humaine au coeur de la politique. Le Pape appelle cela la grande politique.
Le basculement vers la contestation sur internet
Il est paradoxal que le "jeu médiatique" ai glissé des media mainstream vers les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, globalement sur internet. Lors du pontificat de Benoît XVI, les attaques provenaient des grands médias et internet était une source bienvenue d'information.
Avec François, un croisement s'est comme opéré. Ces grands médias traitent encore assez bien François (il est tout de même récupéré), alors que la contestation provient désormais de la sphère ou de la nébuleuse d'internet.
Pourtant, le Pape François ou le Pape Benoît XVI, c'est soutane blanche et blanche soutane.
....
Les ennemis du Pape
(source Aleteia, René Pujol) Inutile de multiplier les citations. La focalisation médiatique excessive sur les oppositions internes à l’Église au pape François ne doit pas occulter le fait que ses ennemis les plus déterminés sont ailleurs. Ils se situent dans le monde de la finance internationale, au sein des lobbies du pétrole et de l’armement, ou encore parmi les gagnants – il y en a toujours – des tensions géopolitiques.
Tout comme la thèse d'Arnaud Bédat dans "François seul contre tous", il faut également lire, sur ces questions, le remarquable ouvrage de Nello Scavo. L’auteur y salue ce « chef d’œuvre de la diplomatie vaticane » que constitue le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis ; il souligne la constance de l’opposition du Saint-Siège à une escalade anti-iranienne aujourd’hui renforcée par l’élection du président Trump.
Mais surtout, il démontre comment dans un monde multipolaire « Bergoglio est passé à l’action, faisant du Vatican une alternative valable aux organisations traditionnellement vouées à la résolution des conflits. Nations unies en tête. » Et comment « Les émissaires de François travaillent à la cessation des hostilités» dans nombre de conflits de la planète. » Ce qui dessert certains intérêts, y compris en France.
Avec cette conclusion qui vaut pour l’ensemble des oppositions actuelles au Pape : « Il est indéniable que plus les interventions de François sont décisives, plus le nombre de loups rejoignant la meute augmente ».
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La diplomatie du Saint-Siège: il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie.
La diplomatie du Saint-Siège: il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie.
« Il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence », déclare le Saint-Siège au Conseil des droits de l’homme. Il dénonce l' »inacceptable »: le prix que paient les enfants dans la guerre.
Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège à l’Organisation des Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève, est en effet intervenu lors de la 34ème Session du Conseil des droits de l’homme, à Genève (SUISSE), le 14 mars 2017. Son intervention portait précisément sur l' »Article 4″: « Dialogue interactif avec la Commission d’enquête sur la République arabe syrienne ».
Mgr Jurkovic s’est appuyé sur les chiffres pour dénoncer les « égoïsmes » et les « complicités »: « L’ambition du pouvoir politique et des intérêts égoïstes, combinés avec la complicité de ceux qui suscitent la violence et la haine en fournissant des quantités considérables de ressources et d’armes, ont abouti à un exode de Syrie de 5 millions de personnes depuis 2011, laissant derrière elles 13,5 millions de personnes dans le besoin, environ la moitié d’entre elles étant des enfants. »
Il a lancé à nouveau un appel à la seule voie préconisée par le Saint-Siège pour sortir du conflit, à savoir le dialogue: « Confronté à ces chiffres, le dialogue à tous les niveaux est le seul chemin vers l’avant. Tandis que ma délégation se félicite des petits pas adoptés récemment à cet égard, nous souhaitons souligner qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence. »
Il a appelé à la paix, une paix inclusive des minorités: » Il est de la plus grande importance que les minorités religieuses et ethniques ne deviennent pas les pions des compromis géopolitiques, mais qu’elles soient pleinement impliquées dans un processus de négociation transparent et inclusif, avec des droits égaux et d’égales responsabilités, car c’est la seule façon de construire un avenir pacifique. »
« Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix le plus élevé pendant ces conflits. »
Il a rappelé "l'inacceptable »: « Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix le plus élevé pendant ces conflits. »
Voici notre traduction intégrale, de l’anglais, de l’intervention du représentant du Saint-Siège qui réaffirme sa « solidarité avec le peuple syrien ».
AB
Intervention de Mgr Jurkovic
Monsieur le Président,
Le Rapport de la Commission d’enquête sur la République arabe syrienne, ainsi que d’autres sources, décrivent trop bien la situation désastreuse qui continue de s’étendre après plus de six années de violence : des centaines de milliers de victimes et de blessés, la vie familiale perturbée, les infrastructures, les maisons, les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte détruits, des villes entières ravagées, la malnutrition et les soins médicaux inadéquats. Telle est la sombre réalité à laquelle le peuple syrien est confronté chaque jour.
Le Saint-Siège souhaite réitérer sa solidarité avec le peuple syrien et en particulier avec les victimes de la violence, et il encourage la communauté internationale à embrasser la perspective des victimes. Six années de massacre insensé exposent une fois encore l’illusion et la futilité de la guerre comme moyen de régler les différends. L’ambition du pouvoir politique et des intérêts égoïstes, combinés avec la complicité de ceux qui suscitent la violence et la haine en fournissant des quantités considérables de ressources et d’armes, ont abouti à un exode de Syrie de 5 millions de personnes depuis 2011, laissant derrière elles 13,5 millions de personnes dans le besoin, environ la moitié d’entre elles étant des enfants.
Confronté à ces chiffres, le dialogue à tous les niveaux est le seul chemin vers l’avant. Tandis que ma délégation se félicite des petits pas adoptés récemment à cet égard, nous souhaitons souligner qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la situation en Syrie. Nous ne devons pas succomber à la logique de la violence, car la violence n’engendre que la violence.
Monsieur le Président,
Il est inacceptable que ce soit les enfants qui paient souvent le prix ultime pendant ces conflits : « Certains d’entre eux ne connaissent pas d’autre vie que la guerre. D’autres sont nés sous les bombardements. Ils souffrent d’une immense pression psychologique. Rarement un sourire apparaît sur leurs visages. La souffrance se lit dans leurs yeux effrayés. Ils se réveillent dans le bruit des explosions, des bombes et des roquettes » (1).
Le pape François a exprimé à maintes reprises sa proximité avec le peuple syrien, spécialement « les jeunes affectés par le conflit brutal en Syrie, privés des joies de l’enfance et de la jeunesse, comme la capacité à jouer et à aller à l’école » (2).
Monsieur le Président,
Ma délégation souhaite lancer un appel pour que la paix, le pardon et la réconciliation puissent triompher sur la violence et le ressentiment. Six ans de conflit continuel manifestent l’échec de la communauté internationale dans son ensemble. La situation en Syrie est de notre commune responsabilité en tant que famille des nations. Les droits du peuple syrien, indépendamment de leur identité religieuse ou ethnique, doivent être protégés alors que tous les Syriens partagent de justes aspirations à la justice et à la paix, éléments fondamentaux du développement humain intégral. À cet égard, il est de la plus grande importance que les minorités religieuses et ethniques ne deviennent pas les pions des compromis géopolitiques, mais qu’elles soient pleinement impliquées dans un processus de négociation transparent et inclusif, avec des droits égaux et d’égales responsabilités, car c’est la seule façon de construire un avenir pacifique.
En conclusion, ma délégation souhaite souligner que la dignité inhérente à toute personne humaine doit avoir toute la prééminence sur le pouvoir et la revanche. La souffrance injuste des victimes innocentes de ce massacre insensé doit motiver toutes les parties impliquées à s’engager dans un dialogue sérieux et à œuvrer en faveur d’un avenir de paix et de justice.
Merci, Monsieur le Président.
(1) Lettre envoyée par la paroisse latine Saint François d’Alep au pape François, 28 décembre 2016.
(2) Pape François, Discours au Corps diplomatique, 9 janvier 2017.
© Traduction de Zenit, Constance Roques
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lundi, 13 mars 2017
Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte
Quatre ans après la divine surprise de l'élection du Pape François, le Cardinal Parolin raconte
(RV) À l’occasion du 4e anniversaire de l’élection du Pape François, qui avait été élu le 13 mars 2013 par les cardinaux rassemblés en conclave, le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a été interrogé par Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican.
Le cardinal Parolin, qui n’avait alors pas participé au conclave puisqu’il n’a été créé cardinal que l’année suivante, en 2014, était en mars 2013 nonce apostolique au Venezuela.
Il a expliqué sa grande surprise de voir élu ce Pape latino-américain, alors que le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, «n’était pas présenté par la presse comme l’un des "papabili"», a rappelé le cardinal Parolin. «Le nom "François", qui n’était pas dans la série des Papes, a tout de suite caractérisé ce que seraient les caractéristiques du nouveau Souverain pontife», ainsi que «son discours, fait avec tellement de simplicité, tellement de paix, tellement de sérénité». «Ce qui m’a frappé surtout, c’est cette confiance réciproque, le fait que lui, il se soit confié au peuple, et qu’il ait demandé la prière du peuple afin que Dieu le bénisse, le "saint peuple de Dieu", comme aime le dire le Pape François.»
Concernant la méthode synodale mise en œuvre par le Pape dans le gouvernement de l’Église, le cardinal Parolin est revenu sur l’image d’une «Église en chemin» depuis le Concile Vatican II, d’une «Église qui s’ouvre, qui s’ouvre avant tout au Seigneur, une Église en sortie vers son Seigneur, vers Jésus-Christ. C’est justement parce que l’Église est en sortie vers Jésus-Christ qu’elle réussit aussi à accompagner les gens, à rencontrer les gens, à accompagner les gens dans leur réalité de tous les jours (…). C’est cela la synodalité : une Église en chemin, construite ensemble, mais sous la conduite de l’Esprit Saint.»
Revenant sur le Jubilé de la miséricorde, le cardinal Parolin rappelle que «l’histoire du Salut n’est pas autre chose que l’histoire de la révélation de l’amour, de la miséricorde et de la tendresse de Dieu à l’égard de l’humanité. Le Pape nous a justement ramené à ce centre, à cette source», se réjouit le Secrétaire d’État, qui remarque un réveil du sacrement de la confession, dans les paroisses, ainsi qu’une attention plus forte pour les pauvres.
Les questions familiales, qui restent un sujet de débat après les deux Synodes sur la famille et la publication de l’exhortation Amoris Laetitia, ont également été au cœur de ces quatre premières années du pontificat de François. Le cardinal Parolin rappelle que l’objectif du Pape était que le Synode fasse «briller l’Évangile de la famille», et que ces débats sont en train de produire «des fruits de renouvellement et d’accompagnement des situations des familles qui se trouvent dans la fragilité». Concernant les critiques formulées par certains cardinaux au sujet d'ouvertures pastorales qui sont suspectées de remettre en cause le principe d'indissolubilité du mariage, le cardinal Parolin remarque que le Pape lui-même reconnaît l’utilité des «critiques sincères, qui veulent construire et servent alors pour progresser, et servent aussi pour trouver ensemble la manière de connaître toujours mieux la volonté de Dieu et de l’appliquer».
Concernant la réforme de la Curie romaine, dont il est l’un des acteurs en tant que membre du C9, mais qui suscite aussi quelques ajustements complexes au sujet des prérogatives de la Secrétairerie d’État qu’il dirige, le cardinal Parolin reprend le terme d’une «réforme du cœur» plus que d’une simple réforme structurelle : «ce ne sont pas les critères fonctionnels qui doivent guider cette réforme mais, justement, plus profondément, les critères d’un authentique retour à Dieu et d’une authentique manifestation de la vraie nature de l’Église.»
Enfin, sur un plan plus personnel, en tant que collaborateur du Pape, le cardinal Parolin «remercie le Seigneur» pour la personnalité du Souverain pontife. «Ce qui m’impressionne, chez le Pape François, c’est justement sa lecture de foi des choses, des situations, dont naît une grande sérénité de fond. Je le lui ai dit de nombreuses fois, mais je l’expérimente justement dans le contact avec lui : cette sérénité de fond pour laquelle face aux situations, aussi les plus difficiles, les plus compliquées - il y en a tellement aussi un motif de préoccupation et d’inquiétude -, cette capacité de regarder avec sérénité les choses, de savoir que les choses sont dans la main de Dieu, et donc d’aller de l’avant avec force, d’aller de l’avant avec courage. Et je dirais que cela m’aide aussi beaucoup dans l’exercice de mes responsabilités et de mon rôle», confie le Secrétaire d’État du Saint-Siège.
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J'aime notre Pape François ! Son pontificat ne peut pas se lire sans le Concile Vatican II, toute la Tradition de l'Eglise, le Catéchisme de l'Eglise catholique, les pontificats de Pie XII (vénérable), Saint Jean XXIII, bienheureux Paul VI, Saint Jean Paul II et le génie théologique de Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.
Notre Pape est révolutionnaire, au sens latino du terme, celle du brouhaha de la Pentecôte, celle des saints. François n'est pas un Pape de rupture mais un prophète, anticlérical ! Il veut en tout premier lieu la Réforme des cœurs !
Il se permet de nous corriger nous les prêtres pour que nous soyons des hommes pour les autres, les petits, les malades, les personnes handicapées, les anciens, les jeunes, les familles, les personnes exclues, les pauvres, les réfugiés .... Nous ne devons pas faire le prêtre mais être prêtre, soit Amoureux du Coeur de Jésus.
un lien: RCF débat
Le journaliste @ArnaudBedat est l'invité du #grandmatinweekend de @philippeverdier pour son livre sur le pape #François "seul contre tous". pic.twitter.com/TqHG7YJFbE
— Sud Radio (@sudradio) 12 mars 2017
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Les déçus du Pape François et la théorie du complot
Le 13 mars 2013 Jorge Maria Bergoglio était élu par le conclave réuni après la démission du pape Benoit XVI. Il devenait le nouveau pape en prenant le nom de François.
Quatre ans après cette élection surprise, les manœuvres très médiatisées du nouveau détenteur du trône pétrinien pour révolutionner ce qui reste de catholique dans l’Église conciliaire suscitent des inquiétudes, voire des rebellions, chez certains ecclésiastiques et laïques conservateurs.
Plus graves, elles engendrent chez eux des interrogations quant à la validité de l’élection de François. Cette question délicate, brûlante, risquée, revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène.
Dernièrement, c’est le journaliste catholique Christopher A. Ferrara, avocat de profession, collaborateur principal de feu le père Nicholas Gruner, fondateur du Centre de Fatima, chroniqueur dans plusieurs médias catholiques dont The Remnant Newspaper, qui a écrit un long article sur la question :
« L’histoire enregistrera à jamais les paroles choquantes du nouveau Pape Benoît XVI à la Messe pour l’inauguration de sa papauté : «Priez pour moi pour que je ne fuie pas par crainte des loups ». Ces mots se sont avérés être une prophétie.
Les « normalistes » qui insistent sur le fait que rien ne va mal avec le pontificat actuel — un groupe dont le nombre diminue rapidement — affirment ne pas être dérangés par la manière la plus inédite dont Benoît XVI a quitté la Chaire de Pierre : tout en conservant son nom papal, son insigne papal, sa résidence pontificale au Vatican et, selon Benoît XVI, l’aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) comme premier « Pape Émérite » dans l’histoire de l’Église.
Si un Évêque Émérite est encore Évêque, n’est-ce pas qu’un Pape Émérite soit encore Pape ? Si non, alors comment le titre de « Pape Émérite » puisse être autre chose que des sottises vides ? Mais si Benoît XVI se considère comme un Pape dans quelque sens que ce soit, que devons-nous faire de deux Papes vivant au Vatican ? Comment un Pape qui démissionne de son ministère puisse être encore en quelque sorte un Pape, étant donné que l’élection à la papauté ne produit aucun changement ontologique dans l’homme — comme une marque indélébile sur l’âme, comme l’ordination au sacerdoce ou la consécration épiscopale font — mais confie simplement la fonction papale qui, dans le cas ici, a été censément renoncée ?
Je ne propose pas de réponse définitive à ces questions. Ce qui est certainement le cas, c’est que Benoît a vraiment fui la papauté, professée à cause de son incapacité à supporter ses fardeaux en raison de l’âge. Mais a-t-il fui dans la crainte des loups qu’il avait clairement en vue au tout début de son bref pontificat ? Et qui sont ces loups ?
Le mystère non seulement persiste mais s’approfondit de plus en plus à chaque jour qui passe du tumulte Bergoglien. Il apparaît maintenant un monseigneur Luigi Negri, ami de Benoît, qui déclare dans une interview à Rimini2.0 que l’abdication de Benoît XVI est «un geste inouï» pris alors qu’il était « sous une énorme pression ». Mais quelle sorte de pression et par qui était-elle appliquée ? Negri dit à juste titre que l’affaire est un « mystère très sérieux » et jure que lorsque sa « fin du monde personnelle » arrivera, « la première question que je vais poser à Saint Pierre sera précisément sur cette affaire ».
Curieusement, après l’interview de Negri, l’ancien porte-parole du bureau de presse du Vatican, le Père Federico Lombardi, a publié un démenti pro forma, citant la déclaration de Benoît XVI dans une interview avec Peter Seewald à l’effet qu’il avait renoncé à « l’exercice» de la fonction Pétrinienne en toute liberté et responsabilité ». Il n’y a pas eu aucune déclaration de Benoît en réponse à son ami Mgr. Negri cependant.
Or, l’expression « pleine liberté et responsabilité » n’est pas incompatible avec une démission sous pression. Personne ne suggère que quelqu’un ait mis un pistolet à la tête de Benoît XVI ou ait nié son libre arbitre. Non, la question est de savoir si la renonciation était néanmoins motivée dans une certaine mesure par la crainte de quelque chose qui aurait pu influencer indûment sa volonté : cette « crainte des loups » que Benoît lui-même avait mentionnée. Que cette peur ait ou non atteint le niveau d’invalidation de la renonciation, si « les loups » étaient ceux qui appliquaient la pression, il incombe à chaque Catholique d’exiger de connaître leur identité et de se mettre en garde contre eux alors qu’ils orchestrent et trament leur prochain coup.
À cet égard, le mystère approfondit. Le pseudonyme du blogueur italien « Père Cristoforo » apparemment très bien branché dont le site « Anonimo della croce » prétend avoir des sources à l’intérieur de Casa Santa Marta, a répondu par une dénégation au Père Lombardi avec une déclaration explosive : « Dans un mois « Anonimo della croce » sera en mesure de publier le contenu de cette fatale lettre que Benoît a reçue avant de décider de démissionner. »
« Père Cristoforo » continue : « De même, le Père Lombardi, comme tant d’autres journalistes, devrait se taire sur ce sujet. Parce que les raisons de la démission du Pape Ratzinger ne sont pas des bagatelles. Ce sont des raisons sérieuses. Et pas à cause d’une mauvaise santé ou d’autres raisons théologiques. Mais pour des raisons sérieuses, vraiment sérieuses … Sur cette question, nous allons les publier dans un mois ».
Peut-être dans un mois un peu de lumière sera enfin jetée sur la démission mystérieuse, sans précédent et étrangement qualifiée du Pape Benoît XVI, un événement qui doit figurer dans la prophétie du Troisième Secret de Fatima. (Traduction de Dieu et moi le nul sans lui»
Indépendamment des révélations faites par le Père Cristoforo et reprises par Ferrara, dont la véracité restent à confirmer, cet article témoigne du malaise croissant au sein du monde catholique et conciliaire que déchaînent la révolution bergoglienne mais aussi la présence du « premier « Pape Émérite » de l’histoire de l’Église, aspect « passif » de la fonction (prière et contemplation) [pontificale, ndlr]». En effet, il faut réaliser toutes les implications « politique » et « magistérielle » de cette présence : elle laisse transparaître un aspect révolutionnaire dans la charge papale, instaure une dualité et un semblant d’autorité pontificale à deux têtes, dont il est difficile encore de mesurer toute la nocivité pour les âmes et le gouvernement de l’Église.
Quatre ans donc d’un pontificat révolutionnaire sur bien des points. Comment se terminera-t-il, telle est la question que l’on peut se poser aujourd’hui…
Francesca de Villasmundo
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samedi, 11 mars 2017
France: Denier du culte censuré ?
France: Denier du culte censuré ?
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Très belle vidéo pour le bicentenaire de la paroisse Notre-Dame à Neuchâtel (1817-2017)
Double anniversaire pour la communauté catholique de Neuchâtel. Il y a 200 ans, en 1806, la messe était célébrée à la Collégiale, près de trois siècles après son abolition par les partisans de la Réforme. Un siècle plus tard, l'église Notre-Dame, connue aussi sous le nom d'Eglise Rouge, était inaugurée.
Cette année, ce sont donc un centenaire et un bicentenaire qui sont célébrés. Les festivités, qui s'étaleront sur toute l'année
Très belle vidéo pour le bicentenaire de la paroisse Notre-Dame à Neuchâtel (1817-2017)
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Video live interview: des enfants interrompent papa en plein direct - ou la meilleure raison pour le célibat des prêtres
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Renonciation de Benoît XVI: « Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi
Renonciation de Benoît XVI:
« Il n’y a aucun mystère à révéler », affirme le p. Lombardi
Lien - Mise au point après les propos d’un évêque italien
Zenit
« J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».
Benoît XVI n’a pas subi de « pressions » qui l’auraient poussé à sa renonciation et « il n’y a aucun mystère à révéler ». C’est la mise au point du père Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger – Benoît XVI et ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qui ne mâche pas ses mots après des propos de Mgr Luigi Negri, archevêque émérite de Ferrare (Italie).
Sur le site proche du Saint-Siège Il Sismografo, le père Lombardi réagit à un entretien dans lequel Mgr Negri soupçonne « de graves responsabilités à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican » en ce qui concerne la démission de Benoît XVI. L’archevêque fait allusion à « des pressions énormes » subies par le pape allemand, exercées notamment par l’administration américaine de « Barack Obama » .
Pour le jésuite, qui était porte-parole du Vatican au moment de la renonciation, en février 2013, les allégations de Mgr Negri créent une « confusion inutile ».
Il invite à revenir aux déclarations de Benoît XVI aux cardinaux et dans son livre d’entretien avec Peter Seewald : « Il affirme en effet qu’il a pris la décision de sa renonciation en pleine liberté et responsabilité et qu’il n’y a aucun mystère à révéler ». Et le père Lombardi de défendre le pape émérite : « J’ai toujours pensé que Benoît XVI était un homme qui donne la priorité à la vérité ».
« Il est très vrai – comme le dit Mgr Negri – que le pape émérite est ‘très lucide de pensée’, mais aussi ‘physiquement fragilisé’, ajoute-t-il. C’est pourquoi en quatre ans il n’aurait plus été en mesure de présider de longues célébrations publiques, de longues audiences, des réunions complexes, des assemblées synodales, et encore moins de faire des voyages ni des visites en paroisse. (…) Dans sa parfaite lucidité, il en était pleinement conscient déjà il y a quatre ans, et il a pensé que ce serait un problème pour la communauté de l’Eglise ».
« Comment lui donner tort ? », s’interroge le p. Lombardi : « Il ne me semble pas qu’il soit nécessaire de penser à de terribles pressions d’outre-Atlantique. Nous pouvons tranquillement penser que cela a été une décision très sage et raisonnable, devant Dieu et devant les hommes ».
Dans l’entretien, Mgr Negri dit aussi qu’à sa mort, il demandera à Saint-Pierre des éclaircissements sur l’affaire. Ce à quoi le père Lombardi rétorque : « Je ne poserai pas à saint Pierre la même question que Mgr Negri, parce que Benoît XVI a déjà donné la réponse et personnellement j’y crois ».
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jeudi, 09 mars 2017
Fribourg, Suisse: Saint Thomas d'Aquin s'offre une chaîne Youtube
Fribourg, Suisse: Saint Thomas d'Aquin s'offre une chaîne Youtube
Isolde Cambournac, assistante en théologie morale et doctorante en anthropologie théologique à l’université de Fribourg, coordonne le projet Aquinas et en assure la production et la promotion de cette chaîne Youtube pas comme les autres…
Rencontre
Aleteia : Isolde Cambournac, comment présenter Aquinas en deux mots ?
Aquinas est une initiative lancée en 2016 par des étudiants en théologie à Fribourg (Suisse) soucieux du rayonnement de saint Thomas d’Aquin.
Elle vise à faire connaître sa personne et son œuvre, notamment à travers le regard de ceux qui le connaissent bien.
Nous avons pris comme devise les mots de saint Thomas lui-même : Maius est illuminare quam lucere solum, ita maius est contemplata aliis tradere quam solum contemplari (Il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement).
Tous les dimanches, nous mettons en ligne une nouvelle vidéo. Chaque vidéo se veut un peu comme un « apéritif » qui devrait donner envie à l’auditeur d’aller lui-même se plonger dans les œuvres de saint Thomas.
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Célibat sacerdotal: le Pape François pense comme l'Eglise
Le Figaro - Cath.ch - Radio Vatican
L'ordination d'hommes mariés a toujours été une possibilité dans l'histoire de l'Eglise
Dans un entretien au journal allemand Die Zeit, le Pape François a confirmé la tradition latine du célibat des prêtres. Il s'est dit également prêt à une réflexion sur la possibilité d'ordonner des hommes mariés avec des tâches spécifiques. Le célibat n'est effectivement pas un dogme, mais une "pratique" divinement inspirée. Le célibat convient à la vocation de prêtre et l'appel au célibat vient de Dieu.
Le célibat sacerdotal est un trésor, un don, une grâce. François n'est donc pas un Pape de la rupture, mais celui de la Réforme, entendue comme celui qui remet toujours l'Eglise dans sa forme originelle.
Le mariage des prêtres n'a jamais existé
De fait, il n'y a aucune nouveauté dans ses propos. Le célibat sacerdotal existe depuis le temps des Apôtres. Simon était marié avant d'être appelé par Jésus. Il est devenu le premier Pape. L'Eglise latine a donc toujours eu cette pratique de l'ordination d'hommes mariés, s'ils ont la vocation. Ce choix dépend du Pape, des évêques en communion avec lui, selon les circonstances historiques.
La tradition des églises orientales (maronites ou grecques-orthodoexes) ordonnant des hommes mariés est postérieure à la pratique latine. Cette dernière demande à ses ministres de vivre dans la continence parfaite après l'ordination.
Die Zeit: le Pape François confirme le célibat des prêtres
Célibat sacerdotal optionnel, ordination d’hommes mariés, crise de la foi, futurs voyages apostoliques : le pape François évoque tous ces sujets dans une interview publiée le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit. Radio Vatican en français a fait une synthèse de ce premier entretien accordé à un média allemand.
« Je suis un pécheur, je peux me tromper » titre le Zeit. Le pape confie dans l’interview : « Je n’ai pas l’impression d’être un homme exceptionnel (…) je ne suis qu’un homme qui fait ce qu’il peut ». Célibat optionnel et viri probati Il évoque le manque de vocations, « un problème que l’Église doit résoudre ».
Pour l’affronter, il recommande la prière, mais aussi, comme il l’a expliqué à plusieurs reprises, le travail social avec les jeunes « qui sont les grands oubliés de la société moderne parce qu’ils n’ont pas de travail dans de nombreux pays ». Mais le manque de prêtres ne doit pas conduire à suspendre le discernement, met en garde le pape : « Aujourd’hui, il y a tant de jeunes et ensuite, ceux-ci ruineront l’Église parce qu’ils ne sont pas prêtres par vocation. La vocation est importante ».
Le Pape François favorable à une réflexion pour l'ordination d'hommes mariés
« Le célibat optionnel n’est pas la solution », assure le pape qui estime en revanche que l’ordination d’hommes mariés – viri probati – est une possibilité à étudier. « Mais on doit aussi décider du type de tâches qu’ils doivent assumer, par exemple pour les communautés isolées ». Les prochains voyages apostoliques Au fil de l’entretien, le pape énumère les voyages apostoliques à venir : il confirme des déplacements en Inde, au Bangladesh et en Colombie.
Comme lors de sa visite à l’église anglicane de Rome, il exprime son souhait de se rendre au Soudan du Sud. Un voyage en Egypte serait aussi à l’étude. Certaines destinations souhaitées sont pour le moment difficiles à mettre en œuvre, précise-t-il : le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo, la Russie, qui implique d’aller également en Ukraine.
Interrogé sur la crise de la foi, le pape souligne que « la foi n’est pas un acquis » mais « un don » et que « la crise fait partie de la vie de la foi ». Ainsi « une foi qui n’entre pas en crise pour grandir » reste « infantile ». Le pape, qui affirme garder la paix, explique qu’il demande la grâce du « sens de l’humour ». Et de réagir en plaisantant à l’affaire des pamphlets anonymes dirigés contre lui, placardés dans les rues de Rome : « le romanaccio (le dialecte romain, ndlr) utilisé dans ces manifestes, c’était magnifique ». Quant à la crise récente entre le Saint-Siège et l’Ordre de Malte, le pape François souhaite la résolution des problèmes.
« C’est pourquoi j’ai nommé un délégué capable de les résoudre, avec un charisme que n’a pas le cardinal Burke », ce dernier restant toutefois patron de l’Ordre. C’est Mgr Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales de la Secrétairerie d’État, qui a été nommé délégué pontifical le 4 février dernier. Dans une première synthèse réalisée par Zenit hier*, le pape exprime aussi sa préoccupation devant la montée des populismes en Europe occidentale et son refus du culte papal.
*Le pape François exprime sa préoccupation face à la montée des populismes en Europe occidentale, dans une interview à paraître le 9 mars 2017 dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit.
« Je suis un pécheur, je peux me tromper » titre le Zeit, le titre original étant : « Ich bin Sünder und bin fehlbar« . L’entretien a été réalisé au Vatican fin février, et c’est le premier accordé à un média allemand.
Die Zeit: le pape évoque ses combats, le danger du populisme et l’année Luther
Le pape se dit notamment préoccupé par la montée des populismes dans les démocraties occidentales : « Le populisme est mauvais et il finit mal, comme le siècle dernier l’a montré. » Il ajoute : « Le populisme, cela signifie utiliser le peuple », « il a toujours besoin d’un messie et de la justification de devoir préserver l’identité du peuple ».
On comprend d’autant mieux que le pape refuse toute forme de culte de la personnalité. A une question sur les combats contre la foi, il confie : « Je connais aussi des passages à vide », mais il souligne que les crises sont aussi une occasion de grandir : « Une foi qui ne connaît pas de crise (…) demeure infantile. »
Le pape ajoute : « Je suis un pécheur, je peux me tromper ». Et il refuse le « culte papal » : « Nous ne devons pas oublier qu’idéaliser une personne c’est toujours une forme subliminale d’agression. Quand je suis idéalisé, je me sens agressé. »
On se souvient à ce propos que le Vatican avait réagi quand le pape avait été représenté comme un Superman sur les murs d’une maison du Borgo Pio, à deux pas du Vatican : l’image a été effacée. Le pape s’est senti offensé.
Le pape François évoque aussi le problème de la pénurie croissante de prêtres dans de nombreux pays, par exemple en Allemagne. Pour le pape, l’Eglise est « contestée » et elle doit affronter cela et d’autres problèmes aussi sans peur.
Par ailleurs, le pape rappelle le rôle de la théologie de s’occuper de la « recherche » : « La vérité c’est de ne pas avoir peur. Les peurs ferment les portes. La liberté les ouvre. Et si la liberté est petite, elle ouvre au moins une petite fenêtre. »
Enfin, le pape évoque, dans cette interview, le célibat sacerdotal, il répond à des questions sur l’ordination d’hommes mariés, sur l’hostilité contre sa personne, et sur l’invitation à se rendre en Allemagne à l’occasion de l’Année Luther.
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Obama aurait poussé Ratzinger à la démission ? Monseigneur Negri n'est pas vraiment l'ami du Pape émérite Benoît XVI
Obama aurait poussé Ratzinger à la démission ? Monseigneur Negri n'est pas vraiment l'ami du Pape émérite Benoît XVI ...
« Ce fut un geste inouï. Lors de mes dernières rencontres avec lui, j’ai pu constater qu’il était devenu physiquement fragile mais des plus lucide dans sa pensée. J’ai, heureusement, peu de connaissance des faits et gestes de la Curie, mais je suis certain qu’un jour remonteront à la surface les graves responsabilités de l’intérieur et de l’extérieur du Vatican qui ont poussé Benoît XVI à la démission.
Benoît XVI a subi des pressions énormes. Ce n’est pas un hasard si en Amérique, même sur la base de ce qui a été publié par Wikileaks, certains groupes de catholiques ont demandé au Président Trump de créer une commission d’enquête afin de déterminer si le gouvernement de Barack Obama a exercé des pressions sur Benoît XVI. Cela demeure pour l’instant un grave mystère, mais je suis certain que les responsabilités seront découvertes. »
Note: dans son livre "Ultimes entretiens", le Pape émérite Benoît XVI a durement dénoncé de telles théories complotistes.
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mercredi, 08 mars 2017
Les propos du Pape François sur la liturgie, le latin et la musique sacrée
Les propos du Pape François sur la liturgie, le latin et la musique sacrée
« La rencontre avec la modernité et l’introductiondes langues vernaculaires dans la liturgie a suscité de nombreux problèmes, de langage, de formes et de genres musicaux », a déclaré le pape aux participants d’un congrès international sur la musique sacrée, le 4 mars.
« Parfois a prévalu une certaine médiocrité, superficialité ou banalité, au détriment de la beauté et de l’intensité des célébrations liturgiques », a-t-il regretté, invitant les acteurs du chant liturgique à apporter une « précieuse contribution au renouvellement, surtout qualitatif, de la musique sacrée et du chant liturgique ».
Note: à l'évidence, le Pape n'est pas vraiment passionné par la liturgie. Le Cardinal Sarah, héritier de Benoît XVI, fut placé par François à la tête de la congrégation pour les rites et la discipline des sacrements.
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lundi, 06 mars 2017
Pédophilie, démission de Mme Collins: le Cardinal Müller s'explique avec clarté
Pédophilie: le Cardinal Müller et la démission de Marie Collins:
"Il faudrait mettre fin à ce cliché : l'idée qu'il y aurait d'un côté le pape qui veut la réforme et de l'autre un groupe de résistants souhaitant la bloquer"
Dans un communiqué, le groupe international We Are Church ("Nous sommes l'Eglise") "appelle le pape François à remplacer le cardinal Gerhard Ludwig Müller par quelqu'un qui introduira transparence, justice et compassion" dans la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le ministère important qu'il dirige actuellement.
Pédophilie: le Cardinal Müller n'a en fait jamais rencontré Mme Collins, mais il est évidemment disposé à le faire car rien de l'empêche.
LE SAINT-SIÈGE EN BREF : ABUS SEXUELS
Vatican - le 06/03/2017 | Par Agence I.Media
Cardinal Müller/Marie Collins :
"Il faudrait mettre fin à ce cliché : l'idée qu'il y aurait d'un côté le pape qui veut la réforme et de l'autre un groupe de résistants souhaitant la bloquer", a réagi le cardinal Gerhard Ludwig Muller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un entretien avec le quotidien Corriere della Sera le 5 mars 2017.
Le prélat répondait aux propos de l’Irlandaise Marie Collins dénonçant le “manque de coopération“ de certains organes de la Curie, en particulier de la part de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en matière de lutte contre les abus sexuels au sein du clergé. Marie Collins avait annoncé le 1er mars dernier sa démission de la Commission pour la protection des mineurs instituée par le pape François.
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Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remariées
Amoris Laetitia: la conférence épiscopale d'Allemagne n'est pas favorable à la communion des personnes divorcées remariées
(lien) Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas.
Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.
Note: Amoris Laetitia n'a aucune citation qui contredirait l'enseignement de l'Eglise, comme celui de Saint Jean-Paul II ou de Benoît XVI. Ce document du Magistère approfondi la loi de la gradualité, afin d'accueillir, de discerner et d'intégrer les personnes qui souffrent d'un divorce.
Ces personnes ne sont nullement exclues de la communauté et en aucun cas excommuniées. Elles peuvent, Dieu merci !, recevoir l'aide de l'Eglise car chacun à une place dans cette grande famille. L'Eglise est un hôpital de campagne où toute personne, avec sa vie difficile, possède une place de choix. Il n'y a pas les justes d'un côté et les irréguliers de l'autre. Chaque personne a son histoire sacrée.
Le Cardinal Coccopalmerio explicite les notes de bas de page du document papal. Pour recevoir l'absolution, il faut avoir le désir de conversion.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES D’ALLEMAGNE
« La Joie de l’amour, vécue dans les familles est également la joie de l’Église » texte adopté par le conseil permanent de la conférence des évêques allemande le 23 janvier 2017 à Würzburg. Invitation à une pastorale du mariage et de la famille renouvelée à la lumière d’Amoris laetitia Des évêques Nous nous réjouissons beaucoup du grand cadeau fait par le pape François qu’est l’exhortation apostolique postsynodale Amoris laetitia, et qui s’adresse à l’Église et à tous les hommes de bonne volonté qui construisent une vie maritale et familiale réussie. En se servant des avancées du synode, il a résumé et poursuivi le chemin emprunté par l’Église avec lui en 2014 et 2015.
Il est parvenu à mêler l’enseignement de la Bible, la tradition et son expérience pastorale personnelle, formant ainsi un ensemble d’idées et de considérations dont l’unité nous semble particulièrement convaincante. Le pape François parle du mariage, de la vie de couple, de la sexualité, du rôle parental et de la famille mais avant tout de l’amour dans un langage du quotidien, pratique et vivant, ce qui fait d’Amoris laetitia une source d’inspiration pour la vie maritale et familiale. Nous vous invitons tous cordialement à lire et étudier cet écrit du pape.
Cette invitation vaut, comme le pape le rappelle avec insistance « tant pour les familles que pour les agents de pastorale familiale, s’ils l’approfondissent avec patience, morceau par morceau, ou s’ils cherchent en elle ce dont ils peuvent avoir besoin dans chaque circonstance concrète. » (AL Nr. 7)
Nous recommandons particulièrement la lecture du chapitre 4 sur « L’amour dans le mariage ». Dans la contemplation du chapitre 1 Cor 13 le Saint-Père voit une bonne base pour analyser les différents défis pastoraux à la lumière des saintes écritures et les poursuivre par des actes concrets. Parce que « Le sacrement de mariage n’est ni une convention sociale, ni un rite vide, ni le simple signe extérieur d’un engagement. Le sacrement est un don pour la sanctification et le salut des époux, car s'appartenant l'un à l'autre, ils représentent réellement, par le signe sacramentel, le rapport du Christ à son Église » (AL Nr. 72). Ainsi le mariage chrétien est un signe visible de l’amour de Dieu: une partie de l’Église vivante.
C’est pourquoi l’Église compare le mariage et la famille à une petite église, une « église domestique ». Nous remercions en premier lieu non seulement le Saint-Père pour son impulsion mais également tous ceux qui se sont engagés dans la préparation et l’accompagnement du synode en réalisant les enquêtes préalables ainsi que leur soutien technique. Merci également pour toutes les prières qui ont accompagné les participants aux synodes et leurs conseillers.
Tous ont, à leur manière, contribué afin que ce chemin synodal soit celui de toute l’Église. Sur ce chemin, les diverses situations de vie des couples mariés et des familles d’aujourd’hui sont pour nous claires. Nous regardons avec grand respect les hommes qui s’efforcent de faire face à leur travail et à l’éducation dans la société contemporaine. Tous, par les fidèles relations quotidiennes, l’amour parental, les soins et l’éducation, la solidarité entre les générations et les relations droites vécues dans l’environnement de leur famille apportent une contribution infiniment précieuse à la société, mais surtout aux uns et aux autres. L’infatigable engagement des parents pour soutenir leurs enfants dans la vie et les éduquer à la responsabilité est irremplaçable.
C’est pourquoi nous remercions particulièrement les mariés et les familles pour leur témoignage de vie et de foi. Dans la mesure du possible nous souhaitons les aider dans ce chemin. Quelles sont les conséquences d’Amoris laetitia dans l’accompagnement pastoral des mariés et des familles en Allemagne ? Beaucoup de ces conséquences devront être développées dans des situations pastorales concrètes. Nous ne mentionneront que quelques orientations essentielles. Ce sont sur ces priorités que nous consacrerons nos efforts dans un premier temps.
Mais la richesse d’Amoris laetitia sera loin d’être épuisée. Nous souhaitons poursuivre l'étude de l’évangile de la famille, dans le même esprit que celui développé dans Amoris laetitia, et développer d’autres thèmes. Pour le moment nous aborderons les suivants : • La préparation au mariage ; • L’accompagnement dans le mariage ; • Le renforcement de la famille comme lieu de transmission de la foi ; • Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement – insertion. […]
Comment recréer le lien avec les personnes en situation de fragilité : accompagnement - discernement - insertion Malgré toute la bonne volonté des conjoints et toute la préparation au mariage, il arrive que des relations se brisent. Les hommes envisagent une union pour toute une vie avant de se retrouver dans une situation désastreuse. Ils souffrent d’avoir échoué dans la réalisation de leur idéal d’un amour et d’une relation conjugale de toute une vie. À leurs propres doutes s’ajoutent souvent des inquiétudes économiques. Les enfants sont en particulier affectés de ces relations détruites.
Et c’est dans cette situation critique qu’il est du devoir de l’église d’accompagner et de soutenir ces personnes. Ce service est dans de nombreux cas procuré par les centres de conseil de l’Eglise et l’accompagnement pastoral des parents célibataires. Et il est justement nécessaire dans l’accompagnement régulier de ces personnes d’avoir une oreille bien plus attentive et un cœur plus ouvert, afin d’arriver au but « d’encourager l’ouverture à la grâce » (AL Nr. 37).
Ainsi nous voulons aussi développer la question des relations de l’Église vis à vis des personnes qui après un divorce civil se remarient et qui désirent recevoir les sacrements de réconciliation et de l’eucharistie. L’indissolubilité du mariage est un indispensable bien de la foi de l’Église. Amoris laetitia laisse tout aussi peu de doute quant à la nécessité de différencier son regard en fonction de chaque situation de vie des personnes. « Il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition » (AL Nr. 296)
Amoris laetitia présente les trois aspect accompagnement - discernement - intégration - comme les principes directeurs centraux, à partir de la constatation fondamentale que « Personne ne peut être condamné pour toujours, parce que ce n’est pas la logique de l’Évangile » (AL Nr. 297).
Les personnes touchées par ces aléas de la vie, qui sont souvent vécus de manière suffisamment stressante et pénible, doivent sentir que l’Église ne les laisse pas tomber. L’Église doit faire vraiment comprendre aux divorcés remariés qu’ils appartiennent à l’Église, que Dieu ne les prive pas de son amour et qu’ils sont appelés à aimer Dieu et leur prochain en restant des témoins authentiques de Jésus Christ.
Le Saint-Père souligne clairement l’aspect de l’accompagnement en disant « Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église, la sentant comme une mère qui les accueille toujours, qui s’occupe d’eux avec beaucoup d’affection et qui les encourage sur le chemin de la vie et de l’Évangile. » (AL Nr. 299) Ce que pense le pape dans ce contexte lorsqu’il parle de discernement est rendu plus clair par le fait qu’il mette en exergue dans Amoris laetitia : « L’Église a une solide réflexion sur les conditionnements et les circonstances atténuantes.
Par conséquent, il n’est plus possible de dire que tous ceux qui se trouvent dans une certaine situation dite ‘‘irrégulière’’ vivent dans une situation de péché mortel, privés de la grâce sanctifiante » (AL Nr. 301). Amoris laetitia affirme a cet égard qu’il n’existe pas de règle générale et qu’il n’y a pas d’automatisme qui orienterait vers une généralisation tolérant les divorcés-civils-remariés d’accéder aux sacrements.
Amoris laetitia n’ignore ni la lourde culpabilité que beaucoup de personnes s’imposent dans ces situations de rupture et d’échec de leur relation maritale ; ni la problématique engendrée par le fait que le re-mariage civil contredit les signes visible du sacrement du mariage, même si la personne concernée alors innocente a été abandonnée. Amoris laetitia ne s’en tient néanmoins pas à l'exclusion catégorique et irréversible des sacrements.
La note 336 (AL Nr. 300) fait clairement état que le discernement de ceux qui « peu[vent] reconnaître que dans une situation particulière il n’y a pas de faute grave », doit conduire à des conséquences différenciées pour ce qui touche aux Sacrements. La note 351 (AL Nr. 305) indique qu’un homme qui est également dans une situation objectivement irrégulière, mais qui subjectivement n’est pas ou du moins pas totalement coupable « puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’[il] puisse aimer, et qu’[il] puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité » (AL Nr. 305), de surcroît s'il obtient l'aide de l'Eglise et dans certains cas aussi l'aide des sacrements. Aussi ceci défend la possibilité de recevoir les sacrements dans ces situations.
Tous les croyants, dont le mariage est cassé, et qui sont civilement divorcés et remariés, ne peuvent pas recevoir sans discernement les sacrements. Ce qui est nécessaire, si le mariage ne peut être annulé, ce sont des solutions différenciées qui pourront entrer en vigueur, pour répondre de manière individuelle à chaque cas. Dans ce contexte nous encourageons tous ceux qui ont des doutes fondés sur la réelle validité de leur mariage, d’adresser une demande au tribunal ecclésiastique des mariages, afin le cas échéant leur permettre un nouveau mariage à l’Église. Nous remercions tous ceux qui travaillent dans les tribunaux ecclésiastiques pour leur discrétion et leur engagement dans l’accompagnement pastoral.
Amoris laetitia a encouragé ce processus de prise de décision, qui doit être soutenu d’un accompagnateur pastoral. À la condition préalable que ce processus de prise de décision soit conduit en pleine conscience de la part de tous les acteurs, Amoris laetitia ouvre la possibilité de recevoir les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie. Dans Amoris laetitia le Pape François insiste sur l’importance de laisser aux personnes décider selon leur conscience : « Il nous coûte aussi de laisser de la place à la conscience des fidèles qui souvent répondent de leur mieux à l’Évangile avec leur limites et peuvent exercer leur propre discernement dans des situations où tous les schémas sont battus en brèche. Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles » (AL Nr. 37).
La fin de ce processus spirituel, dont l’objectif doit toujours être l’intégration des personnes, ne sera en aucun cas la réception systématique des sacrements de pénitence ou de l’eucharistie. Cette décision individuelle qui qui font qu’une personne dans ces circonstances particulières ne s’estime pas ou pas encore en mesure de recevoir les sacrements, mérite* attention et respect. Mais le choix de recevoir les sacrements se doit aussi d’être respecté. Afin d’éviter une attitude aussi bien laxiste d’un examen de conscience pas assez approfondi dans l’accompagnement, le discernement et l’intégration qu’une attitude rigoriste, il faudra prendre son temps avant de rendre des jugements trop rapides de ces situation dites irrégulières.
Pour éviter ces attitudes extrêmes, cette phase de discernement (lat. discretio) doit avoir lieu lors d’entretiens individuels avec la personne. Nous considérons qu’il est de notre devoir d’approfondir la formation de la conscience des fidèles. Pour rendre nos accompagnateurs pastoraux aptes à cette tâche, il est nécessaire de leur mettre entre les mains des critères. Ces critères de formation des consciences nous sont donnés par le Saint-Père de manière détaillée et de façon exceptionnelle dans Amoris laetitia (s. AL Nr. 298–300).
Aussi bien pour les conseillers spirituels que pour les croyants ce concept directeur de l’accompagnement, le discernement et l’insertion signifie de grandes exigences et un grand défi. De manière générale, mais encore plus particulièrement dans ces situations d’échecs, les hommes devraient être en mesure de savoir que l'Église les accompagne et les invite à marcher avec elle. « Les Pasteurs, qui proposent aux fidèles l’idéal complet de l’Évangile et la doctrine de l’Église, doivent les aider aussi à assumer la logique de la compassion avec les personnes fragiles et à éviter les persécutions ou les jugements trop durs ou impatients » (AL Nr. 308).
Le Pape François a évoqué beaucoup de situation dans ses écrits : que ce soit un parent seul, des migrants ou des familles en fuite, des couples interconfessionnels, interreligieux ou interculturels, des couples dans lesquels l’un des deux est croyant et l’autre peu ou pas du tout, des familles, ceux vivant dans la pauvreté, ceux s’occupant des personnes âgées, des malades ou des personnes nécessitant une attention particulière dans leur famille, mais également des couples qui ne peuvent se décider pour le mariage, et des couples de divorcés-remariés civilement.
Avec certains nous ne marcherons ensemble qu’un petit bout de chemin ou maintiendrons seulement une lointaine relation ; il y en aura d’autres que nous pourrons soutenir intensément, et certains seront en permanence avec nous. C’est là que nous ne devons pas renier l’Évangile de la famille. « Nous priverions le monde des valeurs que nous pouvons et devons apporter » (AL Nr. 35). Soutenir les couples en crises, divorcés et remariés civilement, signifie également un défi et une chance de pouvoir évoquer à nouveau avec eux l’Église et sa conception du mariage.
Nous encourageons tous ceux qui, sur le chemin du mariage et de la famille, veulent marcher avec l’Église, à lire le texte précurseur qu’est Amoris laetitia d’y réfléchir personnellement et de découvrir dans sa propre vie la richesse de l’évangile sur la famille.
Nous soutiendrons, suivront, et accompagnerons tous les couples et toutes les familles sur ce chemin. Le Saint-Père nous donne lui-même ceci pour le chemin : « Tous, nous sommes appelés à maintenir vive la tension vers un au-delà de nous-mêmes et de nos limites, et chaque famille doit vivre dans cette stimulation constante. Cheminons, familles, continuons à marcher ! Ce qui nous est promis est toujours plus. Ne désespérons pas à cause de nos limites, mais ne renonçons pas non plus à chercher la plénitude d’amour et de communion qui nous a été promise » (AL Nr. 325).
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« Amoris Lætitia », impossible à interpréter ?
« Amoris Lætitia », impossible à interpréter ? La conscience comme sanctuaire
L'agitation et la confusion médiatique autour de l'exhortation papale proviennent de différentes conceptions de la conscience.
Explications par LE SUISSE ROM@IN : « Amoris Lætitia », impossible à interpréter ? La conscience comme sanctuaire
La focalisation des synodes de la famille autour de la question de la communion des personnes divorcées remariées est un piège. François l’a toujours dit.
Cependant, force est de constater que la réception de l’exhortation apostolique post-synodale La joie de l’Amour ou Amoris Lætitia (AL) se réduit tant dans l’Église que dans les médias à cette question.
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Pape François: qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable
Pape François: qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable
« Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas – n’oubliez pas! – qu’est ce qui arriverait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable »
Angélus, 4 mars 2017:
Chers frères et sœurs, bonjour !
... Quelqu’un a dit : qu’est-ce qui se passerait si nous traitions la Bible comme nous traitons notre téléphone portable ? Si nous la portions toujours avec nous – ou au moins le petit Evangile de poche – : qu’est-ce qui se passerait ? Si nous revenions en arrière quand nous l’oublions. Tu oublies ton téléphone portable :
« Oh je ne l’ai pas, je retourne le chercher. » Si nous l’ouvrions plusieurs fois par jour. Si nous lisions les messages de Dieu contenus dans la Bible comme nous lisons les messages du portable, qu’est-ce qui se passerait ?
La comparaison est clairement paradoxale, mais fait réfléchir. En effet, si nous avions la Parole de Dieu toujours dans le cœur, aucune tentation ne pourrait nous éloigner de Dieu et aucun obstacle ne pourrait nous faire dévier de la route du bien. Nous saurions vaincre les suggestions quotidiennes du mal qui est en nous et en dehors de nous.
Nous nous trouverions davantage capables de vivre une vie ressuscitée selon l’Esprit, en accueillant et en aimant nos frères, spécialement les plus faibles et les plus nécessiteux, et aussi nos ennemis.
Que la Vierge Marie, icône parfaite de l’obéissance à Dieu et de la confiance inconditionnelle dans sa volonté, nous soutienne sur le chemin du carême, afin que nous nous mettions à l’écoute docile de la Parole de Dieu pour réaliser une vraie conversion du cœur.
© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin
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Père Gréa: lettre du Cardinal Barbarin aux paroissiens de l’église Sainte Blandine-Lyon
Père Gréa: lettre du Cardinal Barbarin aux paroissiens de l’église Sainte Blandine-Lyon
5 MARS 2017
Frères et Sœurs,
Aujourd’hui, après le départ du P. David Gréa, je viens célébrer avec vous la Messe du premier dimanche de carême. Vous avez beaucoup échangé entre vous depuis quinze jours ; merci à tous ceux qui sont venus me voir ou ont pris contact avec l’un de mes collaborateurs, nous ont écrit ou envoyé un message. Il est important de prendre un temps de prière et de rencontre après cet événement. Nous le vivons comme une souffrance, il nous interroge sur la joie chrétienne et il nous appelle à l’espérance.
Une souffrance d’abord. Celle d’un évêque pour son fils et frère prêtre, devant ce choix de rompre l’engagement au célibat que nous prenons avant de recevoir le sacrement de l’ordre. Le P. David est venu m’en parler avec transparence, il m’a présenté sa réflexion et ses questions. Comme sa décision était arrêtée, conformément à ce que demande l’Eglise, je l’ai déchargé de sa mission. C’est aussi une souffrance pour ses frères prêtres qui, sans le juger, sont nombreux à poser des questions légitimes sur la façon dont il a justifié sa démarche.
Mais c’est d’abord votre souffrance, celle de votre communauté qui se trouve, de fait, privée aujourd’hui de son prêtre, de son pasteur et serviteur, de son frère et pour certains d’un ami… Il vous était donné depuis des années déjà, et avec lui, vous aviez noué tant de liens, initié tant de projets, favorisé le cheminement dans la foi de tant de personnes ! J’entends et je comprends la souffrance et les sentiments qui peuvent vous habiter depuis l’annonce de ce départ et après la lecture de la lettre du P. David.
Vous êtes nombreux à me les avoir confiés. Certains sont blessés, en colère contre l’Eglise ou amers par ce qu’ils vivent comme un abandon, mais rien n’effacera tout ce qui a été donné, semé et aimé ici. Certains, déroutés ou meurtris par cette décision, auraient espéré de la part de David une demande de pardon qui n’est pas venue dans sa lettre. Que le Messie Consolateur vous donne Lui-même la paix dont vous avez besoin pour poursuivre la route, au sein de la paroisse de Sainte Blandine-Lyon Centre. Malgré ces souffrances, que votre joie demeure !
Aujourd’hui, je veux vous rappeler l’invitation de saint Paul : « Rendez grâce à Dieu en toute circonstance » (1 Thes. 5, 18). Certains jours, elle est difficile à vivre. Vous avez peut-être du mal à chanter maintenant ce chant que vous aimez tant : « Je suis dans la joie, une joie immense… ». La vraie joie, pourtant, c’est celle que le Christ nous donne, Lui qui est fidèle, malgré nos épreuves et nos infidélités. Allez relire le passage du merveilleux discours après la Cène – c’est le testament spirituel de Jésus -, où il dit : « Vous êtes dans la peine maintenant, mais … votre cœur se réjouira ; et votre joie personne ne vous l’enlèvera… Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite » (Jean 16, 22-24).
N’oubliez pas que Jésus donne ce message dans un moment très douloureux pour lui ; il entre alors dans les ténèbres de sa Passion. Nul n’a mieux commenté ce passage que saint François d’Assise à son cher « frère Léon ». Ainsi, rendons grâce pour tout ce que Dieu donne dans la fraternité de votre paroisse. Oui, la joie côtoie souvent la Croix, vers laquelle nous tournons davantage notre regard durant le carême. Cette joie n’est pas incompatible avec l’épreuve que nous vivons.
Depuis la visite pastorale que j’ai faite chez vous, il y a près de deux ans, je sais votre attachement à la personne du Christ, votre enracinement dans l’Eglise, l’engagement des nombreux serviteurs de votre communauté. J’admire votre élan missionnaire et votre ferveur dans la louange. « L’équipe-vision » de votre paroisse a raison d’affirmer : « Rien n’arrêtera jamais notre louange ! » Notre espérance, c’est la certitude que rien ne s’arrête et que tout continue.
Le P. David part et je demande au P. Patrick Rollin, vicaire général, de devenir administrateur de la paroisse jusqu’à la nomination d’un nouveau curé, en septembre. Aux côtés du P. Arnaud Alibert, que je remercie de sa disponibilité et de la grande attention qu’il a pour chacun de vous, je vous invite à prier intensément pour David qui reste notre frère, pour les prêtres qui demeurent parmi vous, et d’ores et déjà pour le curé qui vous sera envoyé à l’automne.
Plus généralement, je vous propose de confier à la miséricorde du Père tous les prêtres, spécialement ceux de notre diocèse, afin que Dieu les garde fidèles à Son amour, fidèles à servir chaque jour leurs frères et sœurs en Son nom ! L’engagement au célibat, nous le vivons comme une disponibilité totale au Seigneur et à vous tous, qu’Il nous demande de servir au jour le jour. C’est un signe du Royaume de Dieu déjà présent depuis la venue du Messie. C’est aussi l’aventure de notre alliance, d’un amour inscrit dans notre chair et notre cœur, et nourri des rencontres et de la collaboration avec vous dans la mission de l’évangélisation.
Nous le vivons dans la lumière de cette parole étonnante de Jésus, le soir du Jeudi saint : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis » (Jean 15, 15). On appelle votre paroisse Sainte Blandine-Lyon Centre, et vous voulez que le Christ en soit toujours le centre. C’est l’occasion d’intensifier votre attachement au Seigneur et de vous enraciner plus profondément dans l’Église.
Le P. Rollin et moi, nous sommes heureux de vous dire notre confiance. Nous voyons et savons que vous prenez et prendrez vos responsabilités. Le but est que chacun reçoive ce dont il a besoin pour grandir dans l’amour du Seigneur et pour trouver sa place de « disciple-missionnaire », comme dit le pape François. Nous voulons aussi vous dire que nous restons disponibles pour vous accompagner. L’Évangile de ce premier dimanche du carême montre Jésus face à la tentation.
Nous voyons que la Parole de Dieu est sa force et sa seule défense contre le diable. Qu’elle soit aussi votre rempart en ce temps d’épreuve. La lumière et la joie de Pâques, celles que recevront les catéchumènes au jour de leur renaissance et de leur illumination, ne nous feront jamais défaut ! Le 5 mars 2017, 1er dimanche de carême Je tiens aussi à remercier le P. Benoît Gschwind, Provincial des Assomptionnistes, qui a accepté que le P. Arnaud donne davantage de temps pour cette mission, jusqu’à l’été.
22:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 04 mars 2017
Liturgie: l'ars celebrandi
Rappelons-nous un passage de l'Exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI, Sacramentum Caritatis:
(source - site Liturgie romaine)
"En soulignant l'importance de l'ars celebrandi, - affirme le Pape - on met en lumière la valeur des normes liturgiques [...] Là où les prêtres et les responsables de la pastorale liturgique s'emploient à faire connaître les livres liturgiques et les normes liturgiques en vigueur [...], la célébration eucharistique en tire profit.
Dans les communautés ecclésiales, on croit peut-être déjà les connaître et pouvoir porter un jugement éclairé sur elles, mais, souvent, il n'en est pas ainsi. En réalité, ces textes contiennent des richesses qui conservent et qui expriment la foi et le chemin du peuple de Dieu au long des deux millénaires de son histoire ."
04:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Evêque de Mostar: aucune apparition de Marie à Medjugorje
Mgr Peric, évêque de Mostar:
"nous pouvons affirmer sereinement que la Vierge n'est pas apparue à Medjugorje"
(La Stampa Andrea Tornielli) - lien
Vatican - le 03/03/2017 | Par Agence I.Media
Medjugorje: certains ont exagéré l’importance de ces phénomènes (Cardinal Müller)
“Certains ont exagéré l’importance de ces phénomènes, comme s’il s’agissait presque d’un dogme”, a déclaré le cardinal Gerhard Müller au sujet des apparitions de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), rapporte le site de la chaîne de télévision italienne TGCom24, le 3 mars 2017.
“Même quand l’Eglise se déclare favorable à ce genre d’événements, a poursuivi le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aucun catholique n’est obligé d’y aller ou d’y croire”.
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- Les apparitions de la Vierge à Medjugorje ont fait de ce hameau un haut lieu du tourisme en Bosnie-Herzégovine avec un millions de pèlerins par an. Une manne financière importante. Toutefois, depuis un an, les touristes catholiques, notamment en provenance d’Italie, se veulent de plus en plus rares, au point que certaines agences de tourisme mettent la clef sous la porte.
04:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 02 mars 2017
Marie Collins, membre fondatrice de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a remis sa démission au cardinal Sean O’Malley, son président.
Marie Collins, membre fondatrice de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a remis sa démission au cardinal Sean O’Malley, son président.
Tout comme ose le penser le Cardinal secrétaire d'Etat Parolin, espérons que cette démission secoue le cocotier !
« elle a voulu secouer l’arbre et présenter sa démission était l’unique moyen de réagir ». Radio Vatican
(RV) C’est une des figures de proue de la lutte contre les abus sexuels au sein de l’Église : Marie Collins, membre fondatrice de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a remis sa démission au cardinal Sean O’Malley, son président.
La nouvelle a été rendue publique par un communiqué de la Commission ce mercredi 1er mars. Il précise que Marie Collins avait remis formellement sa démission le 13 février dernier et qu’elle aurait pris effet ce 1er mars. Le texte ajoute que le Saint-Père a été informé de cette décision et qu’il a accepté la démission de Marie Collins, reconnaissant le travail qu’elle a effectué en faveur des victimes d’abus sexuels.
23:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Les coulisses de l'événement: un documentaire émouvant sur le Pape François
Les coulisses de l'événement : Pape François, du jésuite dans les idées
Son élection par le Conclave le 13 mars 2013 restera gravée dans l’Histoire du Vatican. Le Pape François salue la foule d’un simple bonsoir. Et le monde pressent alors que ce Pape roturier, fils de migrant argentin, n’est pas venu de si loin pour faire de la figuration. Il ne veut pas seulement changer l’Eglise. Il veut changer le monde.
Les coulisses de l'événement: un documentaire émouvant sur le Pape François
Lien Les coulisses de l'événement
Des images plein les yeux, des témoignages inédits du Cardinal Kurt Koch, de Mgr Charles Morerod et de Mgr Lovey, d'un garde suisse, et d'autres cardinaux.
Un documentaire exceptionnel et émouvant, qui arrache les larmes. Un Pape venu du bout du monde secoue les consciences des grands de ce monde qui s'endorment dans la mondialisation de l'indifférence.
La Méditerranée est un cimetière, avec des enfants, des mères de famille, des pères à la recherche d'un travail, des jeunes et des anciens qui meurent par milliers à nos portes. Des cercueils alignés qui ne brisent même pas les coeurs des plus endurcis.
Une soeur, une religieuse a tout simplement pleuré en voyant cette image d'une petite fille se jetant aux pieds du Pape François, venue pour déverser la souffrance de sa vie, pour épancher son coeur. Un monde impitoyable, dur et tragique, cependant envers et contre tout habité par la Miséricorde de Jésus, source de la plus grande des espérances.
Après un Pape Benoît XVI exceptionnel, digne des tout grands, l'élection du Pape François sonne la révolution, au sens latino du terme, celle du brouhaha de la Pentecôte, celle des Saints.
Les coulisses de l'événement: un documentaire exceptionnel sur le Pape François
Jacob Berger, brillant cinéaste suisse
Raphaël Guillet, un ancien de la mythique course autour du monde (comme Arnaud Bédat)
Valérie Dupont, journaliste et correspondante en Italie
22:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Infrarouge: le Pape François à la télévision suisse romande
Elisa, 22 ans, étudiante en psychologue, a participé à la JMJ de Rio et de Cracovie. Elle s'est laissée comme "engueuler par le Pape François" durant une semaine, un homme exigeant, qui invite les jeunes à quitter leur sofa, leur divan, pour aller à la rencontre du Christ présent dans les plus pauvres, les petits, les réfugiés, les malades et les exclus. On ne peut pas être des catholiques du dimanche !
Infrarouge: le Pape François à la télévision suisse romande
22:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |