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dimanche, 09 juin 2019

Le Suisse Rom@in deviendra "Le Pendolino". Nouveau projet, nouvelle ligne ... à bientôt

vendredi, 07 juin 2019

Grève des femmes au service de l'Eglise catholique: un cléricalisme féministe

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Un groupe de femmes chrétiennes a annoncé une grève pour le 14 juin. Cette initiative pose de nombreuses questions. 

L'Eglise catholique est a-politique. Comment se fait-il qu'un groupe "de gauche" puisse imposer ses opinions, certes légitimes ? On ne pense pas la foi avec des catégories politiques et on ne sert pas l'Eglise de cette façon. Sa nature est différente. Il faut absolument nous réformer pour que les premières témoins de la résurrection trouvent leur vraie place dans la grande famille de l'Eglise. Mais est-ce par ce type d'action médiatique ? J'en doute. 

Le Pape François a repris un mot pour combattre la volonté de pouvoir dans l'Eglise: le cléricalisme. Il est un vocable un peu fourre-tout. Ce débrayage ressemble plutôt à un cléricalisme féministe. 

D'autres femmes, aux opinions légitimes, s'engagent aussi pour la cause des femmes. L'Eglise soutient qui ? Toutes les femmes, mais pas les actions politiques légitimes. 

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Dans l'Eglise en Suisse Romande, la vision du monde et les idées politiques de quelques femmes penchent sans doute à gauche. 

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Source Cath.ch

Les femmes romandes en Eglise s’associent à la grève des femmes

07.06.2019 par Bernard Hallet avec le “Courrier pastoral“

topelement.jpgLe “Réseau des femmes en Eglise“, créé dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), a choisi de s’associer solidairement à la Grève des femmes du 14 juin 2019. Elles présenteront une liste de revendications aux instances dirigeantes, rapporte le Courrier pastoral de l’Eglise catholique romaine de Genève (ECR).

“Les femmes sont majoritaires en Eglise et pourtant ce sont des hommes célibataires qui décident pour nous“, déplore Catherine Ulrich, assistante pastorale catholique et personne de référence à Genève pour la mobilisation des femmes catholiques en Eglise.

Les femmes romandes en Eglise veulent faire entendre leur voix à l’occasion de la Grève des femmes en Suisse. Elles seront dans la rue et interpelleront les instances dirigeantes catholiques pour demander une meilleure place des femmes au sein de l’Eglise catholique.

Les revendications portent notamment sur une plus grande réciprocité, plus de diversité et moins de cléricalisme, “parce que nous représentons la moitié du peuple de Dieu en marche“. “L’Eglise catholique gagnera encore plus en cohérence en accueillant pleinement la parole des femmes“, peut-on lire dans les revendications.

Réseau des femmes en Eglise

L’appel à la mobilisation est parti du “Réseau des femmes en Eglise“ qui a lancé le mouvement pour une action des femmes catholiques à l’occasion de cette journée de grève. De nombreuses Genevoises ont répondu à l’appel et participé aux préparatifs.

Le premier rendez-vous est fixé le matin du 14 juin à 8h, à la gare de Lausanne. Les participant(es), arborant la couleur violet de la grève et le badge “Egalité des chances – Amen“ et des banderoles, se rendront ensemble au siège du Vicariat vaudois.

Ce jour-là aura lieu une rencontre de la Conférence des Ordinaires Romands, l’organe où sont prises les décisions pour la Suisse romande et où sont présents les évêques, évêques auxiliaires, vicaires et délégués épiscopaux de Suisse romande.

Une délégation de six femmes (une par canton) sera reçue et remettra un document avec les revendications rédigées lors des rencontres préparatoires. La principale demande concerne la participation significative de femmes dans les instances décisionnelles et de formation de l’Eglise.

“Notre Eglise soutient la grève des femmes“

“Le 14 juin, les femmes manifesteront pour plus de respect et d’égalité salariale. Notre Eglise cantonale donnera un jour de congé-payé aux femmes“, annonce l’abbé Pascal Desthieux dans son édito du Courrier pastoral de Juin.

Le vicaire épiscopal pour l’Eglise catholique dans le canton de Genève ajoute qu’au bout du lac, sur les 14 services (comme la formation, le catéchuménat, la pastorale des jeunes…) et aumôneries (hôpitaux, prison…), 13 sont sous la responsabilité de femmes. Il rappelle qu’hommes et femmes gagnent le même salaire et, qu’à formation égale, une assistante pastorale gagne plus qu’un prêtre.

Il annonce également que trois paroisses de L’Unité pastorale Salève vont être confiées à une assistante pastorale. “Vous voyez, on avance, mais il y a encore bien du chemin à faire. Voilà pourquoi notre Eglise soutient la grève des femmes le 14 juin“ (cath.ch/Courrier pastoral/bh)

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Source 20 Minutes

Unknown.jpegPendant qu'auront lieu des manifestations le 14 juin à l'occasion de la grève des femmes, des membres de l'UDC participeront à un repas de soutien destiné à l'association Aide suisse pour la mère et l'enfant (ASME). Celle-ci assiste des couples et des femmes le long de la grossesse et après la naissance de l'enfant. Mais des participantes à la grève sont allées dénicher des détails qui leur ont hérissé les poi

 

La pilule du lendemain, un «produit abortif»

L'ASME consacre une partie de son site internet à l'avortement et y affiche des positions qui lui sont hostiles. Les conséquences de l'acte y sont vues comme étant faites de «tristesse à long terme et de regrets» et l'association souhaite favoriser des alternatives. Toujours dans cette section, la pilule du lendemain n'est pas considérée comme un moyen de contraception, mais comme «un produit abortif précoce».

«Que des femmes préfèrent défendre une association qui met en péril le droit des femmes plutôt que de se rassembler lors de la grève nous met en colère», commente Audrey Petoud, porte-parole de la Jeunesse socialiste vaudoise. «La grève n'est pas un moyen d'action qui nous correspond. Tout l'argent récolté lors de notre repas servira à venir en aide à des femmes précarisées. On préfère l'action plutôt que les slogans», rétorque Lucie Rochat, présidente de l'Association des femmes UDC romandes.

Fractures chez les femmes

La querelle montre les dissensions internes qui existent chez les femmes. «Nous sommes aussi en colère car nous sommes prises en otages par des femmes qui défendent un manifeste de gauche. Elles n'ont pas le droit de parler au nom de toutes et nous avons voulu faire une action de notre côté, sans quoi on nous aurait encore accusées de ne rien faire», poursuit Lucie Rochat.

Pour Audrey Petoud, au contraire, cette opposition est «dommage». «La grève est issue d'un appel collectif et non-partisan. Nous ne sommes pas toujours toutes d'accord, mais ce mouvement est l'occasion de se rassembler», estime-t-elle. Mais pas de quoi convaincre les femmes UDC, qui lancent une dernière pique aux grévistes. «Il y aura là-bas surtout des femmes qui sont privilégiées d'avoir un employeur arrangeant. Les femmes précarisées, elles, ne pourront pas faire la grève», remarque Lucie Rochat.

jeudi, 06 juin 2019

Cardinal Pell: les 13 raisons pour lesquelles il n'a pas commis d'abus

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Cardinal Pell: l'état de la situation 

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Les 13 raisons pour lesquelles le Cardinal n'a pas pu commettre d'abus

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Les 13 raisons pour lesquelles le Cardinal n'a pas pu commettre d'abus

(suite)

 

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samedi, 01 juin 2019

Les 10 choses à retenir de l’interview sans concession du pape François

Les 10 choses à retenir de l’interview sans concession du pape François

 

 

Dans un entretien inédit accordé à la télévision mexicaine, le pape François s’est exprimé une nouvelle fois sans détour sur de nombreux sujets sociétaux tels que les abus sexuels, les migrants, ou encore l’avortement.

Comme à son habitude, le pape François n’a pas mâché ses mots. Dans un long entretien accordé à la chaîne mexicaine Televisa (et dont la retranscription ne fait pas moins de 24 pages, ndlr.), le pape François s’est exprimé avec précision sur plusieurs sujets d’actualité. Tour d’horizon.

 

LA PROTECTION DES MINEURS

Le sommet de février a permis au chef de l’Église catholique de sentir que les évêques se sentaient désormais pleinement impliqués pour mettre fin à cette « corruption ». En tant que successeur de Pierre, son rôle à lui est d’initier des « processus » en ce sens pour combattre cette « grande monstruosité ».

LE CARDINAL BARBARIN

Au sujet du cardinal Barbarin, le pape François a répété son attachement à la présomption d’innocence. « Dans un procès public, la présomption d’innocence s’applique même aux juges les plus anticléricaux », a-t-il lancé.

LES FEMMES

Trop souvent, regrette le successeur de Pierre, les femmes ont la « seconde place ». Pourtant, une maison sans femme « ne fonctionne pas », notamment car le « patrimoine » de la femme est la « tendresse ». Le Pape a par ailleurs violemment critiqué les « féminicides », regrettant que « la femme soit toujours à la seconde place dans la société ». Confiant avoir lu le livre de la prix Nobel de la paix yézidie Nadia Murad Pour que je sois la dernière, il en a conseillé la lecture, expliquant que « tout ce que le monde pense de la femme y est concentré ». « Pourtant le monde ne peut tourner sans les femmes », a insisté le souverain pontife.

 

L’ISLAM

Le dialogue avec l’islam est une priorité actuelle, a encore affirmé le pape François, d’autant que cette religion est « entrée » en Europe, ce qui est une « réalité » qui ne peut être ignorée. Pour lui, chrétiens et musulmans sont « frères », étant tous descendants d’Abraham. Il a ajouté toutefois que l’islam « est blessé très fortement par des groupes extrémistes » qui font des « désastres », en particulier par le recours aux attentats-suicides.

LA CHINE

« Je rêve de la Chine », a confié le Pape. Les relations sont « très bonnes » d’autant que l’accord « provisoire » de septembre dernier a permis à tous les fidèles du pays de vivre ensemble les cérémonies pascales, a-t-il indiqué. Si le chef de l’Église catholique avoue qu’il aime beaucoup l’idée d’aller en Chine, il ne donne aucune indication quant à une éventuelle visite apostolique.

LES PERSONNES HOMOSEXUELLES

« Je ne peux rejeter personne », a également affirmé le Pape, car tous les fidèles sont fils de Dieu et donc aimés de Lui. Pour le pontife, il est important d’engager un « processus d’intégration » au sein de l’Église – ce qui ne veut pas dire approuver les actes homosexuels, précise-t-il en indiquant se reconnaître à la fois « conservateur » et libéral.

Dans l’entretien, le pape François a également confié sa « colère » face au traitement par certains médias de sa réponse dans l’avion de retour d’Irlande sur l’intégration des personnes homosexuelles. S’il avait expliqué que celles-ci ne devaient en aucun cas être rejetées par leur famille, il avait conseillé aux parents de jeunes enfants se déclarant homosexuels de consulter un psychiatre. Le mot était erroné, reconnaît l’évêque de Rome qui aurait voulu parler d’un « spécialiste ».

L’AVORTEMENT

Le premier pape argentin de l’histoire réitère sa comparaison avec un « tueur à gage ». « C’est un problème d’éliminer une vie humaine. Point », a-t-il asséné.

L’ACCUSATION D’HÉRÉSIE

Interrogé sur la prise de position d’une quinzaine de théologiens l’accusant d’être hérétique, celui qui se confesse toutes les deux semaines affirme avoir vu cette accusation avec humour tout en priant pour ces « pauvres gens » dont certains sont manipulés. Il affirme ainsi avoir une « tendresse paternelle » pour ces théologiens.

LA RÉFORME DE LA CURIE ROMAINE

Pour l’actuel évêque de Rome, la réforme de la Curie en cours n’est pas « sa » réforme mais celle voulue par les cardinaux. Il explique en particulier que celle-ci doit permettre de faire disparaître les « structures de cour » alors que le Vatican est selon lui la dernière monarchie absolue d’Europe.

LES MIGRANTS

Le souverain pontife reconnaît que le phénomène migratoire n’est pas un problème facile et qu’il n’a pas de solutions concrètes à proposer. Pour lui, les responsables doivent développer une politique « créative », de dialogue et de développement. Le Pape n’en déplore pas moins voir la Méditerranée devenir « toujours plus un cimetière ». De même, il qualifie de « cruels » les murs barbelés aux frontières, et de « cruauté encore plus grande la séparation des enfants de leurs parents ». « Qui construit des murs finit prisonnier des murs qu’il construit », avertit-il.

 

mercredi, 29 mai 2019

Le Pape François revient sur l'affaire McCarrick. Or, Monseigneur Viganò est tout simplement la source du vaticaniste Valli

A lire Zenit

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Source A.M Valli

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Dans une interview accordée à la chaîne de télévision mexicaine Televisa, le Pape François revient contre les accusations de l'ancien nonce aux Etats-Unis, Carlo Maria Viganò, affirmant qu'il n'était pas au courant du cas McCarrick (Cardinal renvoyé du collège des cardinaux et de l'état clérical par le Pape François)

«Je ne savais rien, sinon je n'aurais pas gardé le silence», dit le Pape.

Dans cette interview, qui sera diffusée dimanche prochain au Mexique, mais qui a été anticipée par les médias du Vatican, on demande à François s'il était ou non au courant de l'affaire McCarrick (Viganò a faussement dit avoir averti le Pape dès 2013) et François répond:

«J'ai dit plusieurs fois que je ne savais pas, je ne savais rien. Et quand il dit qu'il m'a parlé ce jour-là, qu'il est venu... Et je ne me souviens plus s'il m'en a parlé. Si c'est vrai ou non. Je n'en ai aucune idée! Mais tu sais que je ne savais rien de McCarrick, sinon je n'aurais pas gardé le silence, non?».

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Valentina Alazraki, la journaliste qui avait marqué la rencontre romaine avec les évêques du monde entier poursuit : 

- Mais pourquoi avez-vous décidé de vous taire face aux accusations de Mgr Viganò ?

«Ceux qui ont fait le droit romain disent que le silence est une façon de parler... J'ai pensé faire confiance à l'honnêteté des journalistes et je vous ai dit: regardez, ici, vous avez tout, étudiez et tirez les conclusions. Et vous l'avez fait, parce que le travail, c'est vous qui l'avez fait, et dans ce cas, ça a été fantastique. J'ai fait très attention à ne pas dire des choses qui n'étaient pas là, mais trois ou quatre mois plus tard, un juge à Milan les a dites quand ils l'ont condamné» (Mgr Vigano a été condamné par la justice pour sa gestion financière frauduleuse de son frère, qui vit avec un handicap).

Monseigneur Viganò est tout simplement la source du vaticaniste Valli

Interrogé par le vaticaniste Valli, Mgr Carlo Maria Viganò répond aux déclarations de Bergoglio lors de l'interview à la télévision mexicaine en ces termes:

«Les faits qui sont apparus ces derniers mois ont toujours apporté la preuve de ce que j'ai dit et parlent donc d'eux-mêmes, et ils ont à présent été confirmés par les documents publiés par Mgr Figueiredo. Le pape savait pour McCarrick et il sait et couvre aussi d'autres cas similaires».

Manifestement, le nonce émérite des USA continue de répandre, dans la nébuleuse médiatique anti-François, ses propres imprécisions et contradictions.

Le Cardinal Parolin, secrétaire d'Etat, a pour sa part annoncé que dès l'enquête approfondie du Saint-Siège terminée, ce dernier communiquera les conclusions. 

En touts les cas, le Pape Benoît XVI n'avait jamais sanctionné le Cardinal McCarrick. Le prélat américain n'en a fait qu'à sa tête, malgré certaines restrictions demandées par le Vatican. Qui savait ? L'enquête en cours le dira ....

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Un livre à lire pour comprendre l'affaire Viganò : par Andrea Tornielli et Gianni Valente

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Saint Paul VI fut le Pape qui sortit les catholiques de la défensive

L'affaire Tony Anatrella ou une structure pour ensabler les abus

"Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité" 

Jésus

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La couverture des abus était bien d'ordre systémique, voir systématique.

L'affaire Tony Anatrella ou une structure pour ensabler les abus

Le diocèse de Paris a toujours été extrêmement discret sur l’explosif dossier Tony Anatrella, l’un des grands scandales de ces vingt-cinq dernières années au sein de l’Eglise catholique en France. Elément important : dans ses jeunes années, le futur prêtre a eu comme condisciple au séminaire celui qui deviendra plus tard l’archevêque de Paris, André Vingt-Trois (2005-2017). Lequel lui a apporté un soutien public de poids quand les premières affaires le mettant en cause sont sorties, en 2006, lui épargnant alors des sanctions.

Lien Libération

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Longtemps, Pascal B. a préféré se taire. Un silence pour oublier ce qu’il affirme avoir subi, à 14 ans, de la part de Tony Anatrella. Ce prêtre à la grande notoriété est au purgatoire depuis l’été dernier, quand il a été relevé de ses fonctions par l’archevêque de Paris à la suite de témoignages de trois hommes l’accusant d’agressions sexuelles, sanction dont il a fait appel à Rome. Pour l’heure, le prêtre incriminé n’a, semble-t-il, pas épuisé tous les recours. Mais le témoignage de Pascal B. pourrait changer la donne. Car pour la première fois, les faits concernent un adolescent. Jusqu’à présent, les victimes de Tony Anatrella avaient fait état d’agressions sexuelles subies à l’âge adulte.

Lien 1 Libération 

Source Père Ph.L

L'affaire, plutôt : les affaires Anatrella se poursuivent. Un témoignage ressort, qui avait déjà été publié en 2006 et qui avait été soumis à l'archevêché de Paris d'alors (sans aucune réponse, bien entendu). La personne qui témoigne - et qui est digne de foi, je peux l'attester - était un mineur quand le soi disant psychanalyste lui a fait subir ses trop fameuses "thérapies corporelles". En 2006 un groupe de laïcs avait demandé à l'archevêché de Paris de diligenter une enquête à propos de Tony Anatrella. Selon le droit canonique, quand il y a présomption d'abus, une enquête doit être menée. L'archevêché avait refusé d'entrer en matière. Bien entendu.

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Pour suivre les essais des 5 avions retenus pour Air2030

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Lien pour le Rafale

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Lien pour le Super Hornet F-18

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Lien pour le F-35

Des lettres qui confirment les informations erronées par Mgr Vigano

Le Cardinal McCarrick, renvoyé du collège cardinalice et de l'état clérical n'obéissait pas aux injonctions du Saint-Siège. De plus, contrairement aux affirmations erronées de Mgr Vigano, nonce émérite aux USA, le Pape François l'a bel et bien sanctionné. 

Cette triste et grave affaire avait occupé le devant de la scène médiatique l'été dernier. La nébuleuse traditionaliste avait accusé faussement le Pape François d'avoir ignoré la mise à l'écart du Cardinal par Benoît XVI. 

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VATICAN — Des correspondances par courriel démontrent que l’ancien cardinal américain Theodore McCarrick avait été soumis à des restrictions imposées par le Vatican en ce qui concerne le fait de dormir avec des séminaristes, mais qu’il a régulièrement bafoué ces règles de voyage — et les responsables du Vatican sous les papes Benoît XVI et François semblaient être au courant.

Des extraits de courriels, dévoilés mardi par un ancien employé, confirment que le cardinal de Washington aujourd’hui à la retraite, Donald Wuerl, était informé de ces restrictions, même s’il a dit le contraire lorsque le scandale McCarrick a éclaté l’an dernier.

Le pape François a défroqué M. McCarrick en février après qu’une enquête de l’église eut confirmé qu’il avait agressé sexuellement des mineurs et des adultes.

L’existence de restrictions concernant M. McCarrick fait l’objet de débats depuis qu’un diplomate à la retraite du Vatican a accusé le pape de vouloir réhabiliter le cardinal alors qu’il était au courant de son comportement.

Le scandale McCarrick a provoqué une crise de confiance envers la hiérarchie catholique aux États-Unis et au Vatican, puisqu’il s’agissait d’un secret de polichinelle que l’ex-cardinal avait harcelé sexuellement des séminaristes et les avait forcés à dormir avec lui dans le même lit.

Les courriels ne précisent pas les informations dont disposait le pape, ou si ce dernier avait levé les restrictions. Mais ils démontrent que M. McCarrick les a régulièrement ignorés, même pendant la papauté de Benoît XVI.

Les extraits ont été publiés en ligne par l’ancien secrétaire du cardinal, monseigneur Anthony Figueriredo, qui est actuellement prêtre à l’ancien diocèse de M. McCarrick, à Newark, au New Jersey. Ils avaient d’abord été rendus publics par le site internet Crux et le réseau CBS.

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Un livre éclairant d'Andrea Tornielli et Gianni Valente: Le Jour du Jugement

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Alors que le Vatican vacille, en proie aux scandales des abus sexuels, l'archevêque émérite Carlo Maria Vigano lance une bombe médiatique et demande la démission du pape. François aurait couvert les viols et actes de pédophilie du cardinal américain Theodore McCarrick, mettant ainsi à mal la confiance des fidèles.

Mais que cachent ces campagnes de déstabilisation ? Et qui sont ces nouveaux ennemis de l'Église ? Luttes intestines, conflits de pouvoir et lobbyings, une immersion inédite dans les coulisses de la curie romaine, plus que jamais fragilisée.

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mardi, 28 mai 2019

Cardinal Parolin: le célibat des prêtres remonte à la tradition apostolique

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Alors que le Synode sur l'Amazonie s'approche, le célibat des prêtres semble un petit arbre qui cache une forêt d'autres problèmes. 

Et pourtant: 

Il y a deux ans, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, dans une interview accordée à un journal américain, réfléchissait sur le célibat, affirmant qu'il ne s'agit pas des tables de Moïse.

«Le Magistère n'est pas un monolithe immuable, mais un organisme vivant qui grandit et se développe. Sa véritable identité ne change pas, mais s'enrichit. Par exemple, l'enseignement sur le célibat ecclésiastique, qui remonte à la tradition apostolique, a trouvé au cours de l'histoire différents modes d'expression dans la majorité des Églises catholiques orientales, où la plupart des prêtres sont déjà légitimement mariés».

 

Un serment d'Hippocrate moderne pour la médecine d'aujourd'hui

Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, bien des questions agitent les esprits. Pour les membres de l'Académie pontificale, le professeur Jérôme Lejeune avait prévu un serment d'Hippocrate moderne: 

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"Devant Dieu et devant les hommes, nous attestons que tout membre de notre espèce est une personne. Le dévouement dû à chacun ne dépend ni de son âge, ni de l'infirmité qui pourrait l'accabler. De sa conception à ses derniers instants, c'est le même être humain qui s'épanouit, mûrit et meurt. 

Les droits de la personne sont d'emblée inaliénables. L'oeuf fécondé, l'embryon, le foetus ne peut être donné ni vendu. La poursuite de son développement continu dans l'organisme de sa mère ne peut lui être déniée. Nul ne peut le soumettre à une exploitation quelconque. Nul ne peut attenter à ses jours, ni son père, ni sa mère, ni aucune autorité. C'est pourquoi la vivisection, l'avortement, l'euthanasie, ne peuvent être l'acte d'un médecin. 

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Nous attestons pareillement que les sources de la vie doivent être préservées. Patrimoine de tous, le génome humain est indisponible. Il ne peut faire l'objet de spéculations idéologiques ou mercantiles. Ses particularités ne peuvent être brevetées.

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Soucieux de perpétuer la tradition d'Hippocrate et de conformer notre pratique moral, nous rejetons toute détérioration délibérée du génome, toute exploitation des gamètes et tout dérèglement provoqué des fonctions reproductrices. 

Nous réaffirmons que le soulagement de la souffrance et la guérison des maladies, la préservation de la santé et la réparation des erreurs de l'hérédité, sont le but de nos efforts, le respect de la personne étant sauf."

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Professeur Jérome Lejeune, Projet de l'Académie pontificale pour la vie. ( Aude Dugast, Jérôme Lejeune, la liberté du savant ) 

mercredi, 22 mai 2019

Aude Dugast: Jérôme Lejeune, la liberté du savant

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En ce temps de polémique sur la situation de Vincent Lambert, il me paraît profitable de revenir à la science médicale, qui repose d'abord sur la nature et la raison. 

Pas besoin d'être catholique pour les questions éthiques. Hippocrate, 4 siècle avant le Christ, avait déjà quelques clefs pour nos interrogations

La biographie de Jérôme Lejeune peut nous aider à entrer dans la sagesse, la science et l'intelligence. 

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"Il n’a jamais considéré que le médecin était maître de la vie et de la mort."

Aude Dugast: Jérôme Lejeune, la liberté du savant

 

« L'intelligence d'un seul est un don pour tous. » Telle est la pensée qui jaillit en songeant à Jérôme Lejeune, un homme hors du commun qui mit son immense talent au service des enfants handicapés mentaux. Pionnier de la génétique moderne, ébloui par la beauté de chaque vie humaine, le Professeur Lejeune a marqué l'histoire en prenant la défense des sans-voix. Suivant sa conscience de médecin fidèle au serment d'Hippocrate et de chrétien fidèle à son baptême, il a montré avec brio comment la science et la foi se font grandir mutuellement. Son histoire est celle d'un homme qui est resté profondément libre malgré les honneurs reçus dans le monde entier puis les attaques violentes dont il a été l'objet.

Pour écrire cette biographie, l'auteur a travaillé onze ans à consulter des milliers d'archives, longuement rencontré son épouse, premier et indispensable soutien, ses proches, les familles de patients et ses collaborateurs français et étrangers.

Elle nous invite à découvrir aujourd'hui le portrait fidèle et inédit d'un Jérôme Lejeune découvreur génial, plein d'humour, époux et père de cinq enfants, proche des grands de ce monde, et défenseur des plus petits. 

*Aude Dugast, philosophe de formation, est postulatrice de la cause de canonisation de Jérôme Lejeune, depuis 2012, au sein de l'Association des Amis du Professeur Lejeune. Elle était vice-postulatrice de l'enquête diocésaine, de 2007 à 2012. *

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Lien Aleteia

Aude Dugast : « L’œuvre de Jérôme Lejeune est une œuvre de vérité »

source

Aude Dugast est postulatrice de la cause de canonisation du professeur Jérôme Lejeune. Le Rouge & le Noir l’a rencontrée pour un entretien à l’occasion de la sortie de son livre Jérôme Lejeune : la liberté du savant publié chez Artège.

R&N : Vous avez consacré près de dix ans de votre vie à travailler sur le professeur Lejeune et vous en avez fait une biographie. Pourquoi cette volonté de parler de Jérôme Lejeune aujourd’hui ?

AD : J’ai débuté mon travail d’enquête dans le cadre de la cause de canonisation du professeur Lejeune à la demande du Cardinal Vingt-Trois et j’ai découvert un trésor que je devais partager, car la vie du professeur Lejeune est tout simplement magnifique.

R&N : Cette biographie se lit comme un roman, avez-vous inventé des événements, des rebondissements ?

AD : La biographie se lit comme un roman mais elle est vraie ! Il faut savoir que les trois quarts des phrases prononcées ou écrites par Jérôme Lejeune dans le livre sont réellement de lui, au mot près. Par ailleurs, j’ai choisi d’indiquer beaucoup de références pour que cette biographie se lise comme un roman mais ait la précision d’un livre historique. Ce travail d’enquête a nécessité un épluchage minutieux de tous les aspects de la vie de Jérôme Lejeune : sa vie personnelle et familiale, sa vie professionnelle, ses relations avec ses patients, etc.

R&N : Sur quels documents vous êtes-vous appuyée pour nourrir votre travail ?

AD : D’abord sur ses courriers (plusieurs dizaines de milliers de lettres), puis les cinq cents articles qu’il a publiés, et ses conférences… La lecture minutieuse du journal du professeur Lejeune m’a également beaucoup aidée. Au commencement, son journal mêlait sa vie de famille et sa vie professionnelle, puis, au fur à mesure des années, il est devenu un journal exclusivement scientifique. Ses écrits se mettaient au diapason de son inquiétude pour ses petits patients : il était pressé par l’urgence de les guérir, pour les sauver des lois eugénistes qui se mettaient alors en place. Et bien sûr les courriers écrits à sa femme : une correspondance de 2000 lettres avec Birthe Lejeune, où chacun raconte en détail ses journées. Cette correspondance est un journal écrit à quatre mains !

R&N : Qui était Jérôme Lejeune ?

AD : Au-delà du chercheur d’exception, reconnu très tôt par la communauté internationale, (par exemple il fut nommé expert des radiations atomiques auprès de l’ONU à l’âge de 31 ans, avant la découverte de la trisomie 21), Jérôme Lejeune fut un médecin à l’amour inconditionnel. Il eut un véritable coup de cœur pour les enfants trisomiques, à qui il décida de consacrer sa vie afin de trouver un traitement à leur maladie.

Il était d’une grande bonté et il y a beaucoup de poésie et d’amour dans son âme, cela se ressent à la lecture de son journal et les lecteurs s’en rendront certainement compte à la lecture de la biographie.

Ce regard de bonté sur la vie, sur toute vie humaine, son expertise scientifique et son talent oratoire firent de lui un grand témoin de la vie. Il fut donc invité dans le monde entier, du Canada à l’Australie pour témoigner devant les Parlements ou les tribunaux en faveur des enfants à naître. Il devint un infatigable avocat des "sans voix".

C’était aussi un savant et un humaniste, car il appartient à l’une de ces générations qui apprenaient encore le latin et le grec, et il avait une culture très vaste. Il avait une intelligence géniale – au sens propre du terme – et il a choisi de la consacrer à ses patients blessés dans leur intelligence.
C’était un scientifique chrétien, qui a su montrer par ses actes, que la foi et la science sont complémentaires.

R&N : Un trait de caractère qui ressort davantage ?

AD : L’esprit d’humilité est une des caractéristiques de Jérôme Lejeune. Il vivait avec l’humilité du médecin chrétien. Il n’a jamais considéré que le médecin était maître de la vie et de la mort. L’humilité du savant était aussi présente à chaque instant. Il n’a jamais travaillé pour sa gloire et contre Dieu. Au contraire.

Mais je pourrais aussi répondre que la force est une de ses vertus principales. C’est le non possumus des premiers chrétiens. Ou bien encore la justice : Jérôme avait un sens très aigüe de la justice et de la vérité. Ce qui explique aussi son engagement au service de ses patients : il lui semblait de la plus grande injustice de vouloir leur retirer leur droit de vivre, au motif qu’ils étaient handicapés. Double peine. Sans parler de sa Foi ou de sa Charité !

R&N : Peut-on le considérer comme saint ?

AD : Sa réputation de sainteté est déjà immense, dans le monde entier, et je suis persuadée qu’il est saint mais je ne peux pas préjuger de la décision de l’Église qui ne s’est pas encore prononcée. L’enquête de canonisation est dans sa phase romaine.
Jérôme a été saint avec son intelligence. Il était aimanté par la vérité, avec un amour inconditionnel pour ses patients. C’était un serviteur de la vie et un serviteur de la vérité. Plus encore, il était serviteur du Verbe incarné.

R&N : Le travail de recherche du professeur Lejeune est précieux et continue de progresser malgré son décès. Pourtant les parents sont peu (ou mal) informés sur la Trisomie 21. Et l’avortement semble la solution de facilité... Comment expliquez-vous cela ?

AD : Jérôme Lejeune était précurseur de la recherche, il avait un regard prophétique. Pendant les congrès où il intervenait, il sentait monter la pression eugéniste. Tout cela s’est accéléré avec la légalisation de l’avortement. Aujourd’hui, en France, 95% des enfants trisomiques dépistés avant la naissance sont avortés. On prétend laisser aux femmes le choix, mais peut-on parler de choix lorsque le tableau peint aux futures mères sur la trisomie est terrible ? Je ne crois pas. Heureusement, la parole commence à se libérer et les femmes qui ont vécu un avortement commencent à parler de cette douleur pour avertir les plus jeunes.

La vie attire, la vie est belle. Il faut donc témoigner de la vie. L’œuvre de Jérôme Lejeune est une œuvre de vérité, de beauté, de vie, au service des personnes blessées. Aujourd’hui, son œuvre se poursuit avec la Fondation Jérôme Lejeune qui fournit un travail remarquable.

R&N : Qu’en est-il du procès de canonisation ?

AD : Le procès en est dans sa phase romaine. Lors de la phase d’instruction du dossier, qui s’est déroulée à Paris, entre 2007 et 2012, nous avons dû réunir tous les documents et les témoignages permettant de juger de l’héroïcité des vertus de Jérôme Lejeune. Comme c’était un homme public de réputation mondiale, cela signifie des dizaines de milliers de documents et de très nombreux témoignages. Tous ces documents sont ensuite envoyés puis étudiés à Rome par le Postulateur. Chaque vertu, théologale, cardinale et mineure, doit être étudiée.

Le Postulateur remet ensuite ce rapport (Positio) à la Congrégation des Causes des saints qui l’étudiera et jugera de l’héroïcité des vertus. La cause de Jérôme Lejeune en est à ce stade. Et il faudra ensuite un miracle pour la béatification puis un autre pour la canonisation. Seul le Bon Dieu connaît le calendrier !

R&N : Pouvez-vous nous parler de Birthe Lejeune ?

AD : L’épouse de Jérôme Lejeune est la force incarnée, il faudrait aussi écrire sur elle. Le jour de leur mariage, lorsque Birthe dit oui à Jérôme, elle dit aussi oui à la recherche d’un traitement pour les enfants alors appelés mongoliens. Elle joue un rôle très important aux côtés de Jérôme. Lorsqu’il était en déplacement, elle lui écrivait pour lui raconter l’actualité et lui dire les actions qu’elle menait en son absence. C’est son bras droit, et nous pouvons voir qu’il y a une belle complémentarité dans ce couple. Jérôme Lejeune n’aurait pas été le même homme sans Birthe à ses côtés.

R&N : Enfin, qu’est-ce qui a nourri Jérôme Lejeune ?

AD : Ce qui le nourrit d’abord, c’est sa foi et certainement la grâce de son Baptême. Il prend son Baptême et l’Évangile au sérieux. Il médite la Bible. Et puis les Sacrements nourrissent sa charité en acte. Il est très marqué par Saint Vincent de Paul pour son attention aux plus pauvres. Parmi toutes les formes de pauvreté, celle qui touche le plus profondément son cœur est celle de ses patients, qu’il considère “les pauvres parmi les pauvres”.

Enfin son amitié avec le pape Jean-Paul II. Ils font connaissance un an après l’élection du Saint-Père, et le discours que le Pape prononce ce jour-là aux membres de l’Académie pontificale des sciences, sur la science et la foi, touche particulièrement Jérôme Lejeune. Ils déjeunent ensemble le 13 mai 1981, le jour de l’attentat qui visait le Saint-Père. L’Église de France n’étant alors pas très engagée sur les questions de la vie, le Pape fut pour Jérôme Lejeune un véritable appui.

Enfin ce qui l’a nourri, c’est la phrase de Jésus qui dirige sa vie : « ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. ».

Commandez le livre sur le site de la maison d’éditions Artège.

mardi, 21 mai 2019

Vincent Lambert: lorsque Benoît XVI répondait à une maman dont le fils était dans le coma

"La situation, est un peu celle d'une guitare dont les cordes sont détruites et ne peuvent plus résonner"

Q: L'âme de mon fils Francesco qui est dans un état végétatif depuis le jour de Pâques 2009, a-t-elle abandonné son corps?

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R: Bien sûr, son âme est encore présente dans son corps.

La situation, est un peu celle d'une guitare dont les cordes sont détruites et ne peuvent plus résonner. L'instrument qu'est le corps, est lui aussi fragile, il est vulnérable, et l'âme ne peut résonner, pour ainsi dire, mais elle est bien présente. Je suis aussi certain que cette âme cachée ressent en profondeur votre amour, même si elle n'en comprend pas les détails, les paroles, etc.

Mais elle sent la présence d'un amour. Et c'est pourquoi votre présence, chers parents, chère maman, près de lui, chaque jour, durant des heures, est un véritable acte d'amour de grande valeur, parce que cette présence entre dans la profondeur de cette âme cachée et votre acte est ainsi également un témoignage de foi en Dieu, de foi en l'homme, de foi, disons, d'engagement pour la vie, de respect pour la vie humaine, y compris dans les situations les plus tristes.

Je vous encourage donc à continuer, sachant que vous rendez un grand service à l'humanité par ce geste de confiance, par ce signe de respect de la vie, par cet amour pour un corps déchiré, une âme souffrante.

source

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Le Conseil pontifical pour la Vie communique

Face aux débats de société, quel place donner aux soins palliatifs ?

Vatican News

 
Le cas très médiatisé de Vincent Lambert et les passions qu’il déchaîne ne doit pas faire oublier l’importance du travail de nombreux bénévoles et du personnel soignant au service des plus vulnérables dans des structures qui doivent être encouragées.
 
 
suite

lundi, 20 mai 2019

Monseigneur Pierre Bürcher nommé administrateur apostolique à Coire

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vendredi, 17 mai 2019

Photo souvenir

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Arte: un prêtre blanchi par le Vatican de l'accusation de harcèlement sexuel

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Lien (reportage Arte)

Rome Reports

N.B. Pour Mme Wagner, il est question de deux prêtres. Le premier prêtre, autrichien, vient d'être blanchi par la cours du Vatican. Il s'était retiré de la congrégation pour la doctrine de la foi. Le second est d'origine allemande, à l'origine de l'interdiction du reportage d'Arte

Un prêtre blanchi par le Vatican de l'accusation de harcèlement sexuel

source 17.05.2019 par Maurice Page

Le tribunal du Vatican a levé, le 15 mai 2019, l’accusation de harcèlement sexuel contre un prêtre autrichien, Fr. Hermann Geissler, membre de la communauté “Das Werk” (l’Oeuvre). Il avait été dénoncé par la théologienne allemande Doris Wagner, à l’époque membre de la communauté.

Le prêtre en question était à l’époque responsable de section au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il était accusé par une membre féminine de “Das Werk”, en l’occurrence Doris Wagner, de lui avoir fait des avances sexuelles dans le cadre du sacrement de confession, explique la revue allemande Herder Korrespondenz.

Dans leur jugement publié en latin, les cinq membres du Tribunal de la signature apostolique ont indiqué n’avoir pas constaté que le religieux avait eu un comportement pénalement répréhensible au regard du droit de l’Eglise. Il n’est dès lors pas punissable. Le jugement porte la signature du préfet du Tribunal, le cardinal Dominique Mamberti, et de son secrétaire, Mgr Giuseppe Sciacca.

Avances sexuelles ou gestes amicaux?

Dans divers interviews et dans un livre, Doris Wagner avait raconté que le prêtre, alors qu’il était son confesseur en 2009, avait commis sur elle des attouchements et lui avait fait des avances sexuelles. Elle avait aussi expliqué plus tard qu’il avait tenté de l’embrasser sur la bouche. Prise de panique, elle s’était alors enfuie. Doris Wagner était aussi une des protagonistes du récent documentaire télévisé sur les religieuses abusées dans l’Eglise. 

La jeune femme avait confié par ailleurs avoir été violée auparavant par un autre prêtre de sa communauté.

Si ce premier prêtre a été démis de ses fonctions au sein de la Secrétairerie d’Etat où il travaillait, il œuvrerait toujours au sein d’une des communautés de cet institut de vie consacrée.

Pour la première fois, le prêtre mis en cause a livré sa version des faits au Herder Korrespondenz. Selon lui, après la confession sacramentelle, le dialogue s’est poursuivi avec Doris Wagner. Il lui aurait alors exprimé son estime de manière empathique et compatissante, ‘toujours en la vouvoyant’. “En même temps, je lui ai confirmé que le lien mutuel devait être surnaturel. En sortant, non pas dans le confessionnal, mais dans la pièce voisine, je lui ai tendu la main et donné une accolade joue contre joue, dans un geste de sympathie et de lien fraternel.”

Doris Wagner doute de l’impartialité du jugement

Dois Wagner a indiqué ne pas avoir été informée de la sentence, ni par le tribunal, ni par son conseiller juridique. Elle a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un acquittement mais d’un non-lieu, le tribunal ayant renoncé à ouvrir un procès. Elle-même n’a pas été consultée dans cette procédure. Dans un tweet, elle a en outre mis en cause l’impartialité de Mgr Giuseppe Sciacca. Selon elle, “cet homme est un ami de “Das Werk”.

Vers un chapitre général en 2019

Comme le rappelle Herder Korrespondenz, suite notamment aux dénonciations de Doris Wagner sur les structures de l’œuvre, le Vatican a ordonné en 2013-2014 une visite apostolique au sein de la communauté. En octobre 2016, un décret avait signifié un certain nombres de questions à régler, en particulier sur “la protection de la liberté de conscience dans la phase de formation”. De même, en tant que communauté mixte rassemblant des hommes et des femmes, “Das Werk” devait régler de manière plus appropriée les conditions de vie. En conséquence, le Vatican avait exigé la tenue d’un chapitre général qui devrait avoir dans le courant de cette année, sous la présidence du Père franciscain Johannes Freyer qui avait conduit la visite apostolique. (cath.ch/kna/hk/mp)

Le Cardinal "Robin Hood", Konrad Krajewski remet le courant et l'eau chaude

La fortune de Thierry de Roucy

Thierry de Roucy: vente d'une propriété de 3 400 000 $

Il risque une excommunication pour ne pas s'être acquitté de 60 000 euros au titre des réparations envers sa victime présumée. Le Père se dit pauvre et insolvable.

Source: H

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Lien

En 1990, un religieux français, Thierry de Roucy, a créé l’œuvre Points-Cœur dont l’objet est d'envoyer des jeunes passer un an ou deux par groupes de 4 à 5 auprès des plus pauvres dans des favela, barrio, bidonvilles à travers le monde.

En juillet 2011, au terme d’un procès entamé 6 ans plus tôt, il a été reconnu coupable par le tribunal ecclésiastique de Lyon d’abus de pouvoir et d’abus sexuel à l’égard de son adjoint, un jeune religieux. En mai 2015, le tribunal ecclésiastique de Montpellier a confirmé la sentence, y compris la condamnation à dédommager financièrement sa victime.

Il avait 6 mois pour s’acquitter de ce paiement. Comme il ne l’a pas fait, son évêque référent, l’évêque de Fréjus-Toulon, a émis contre lui un décret d’excommunication en janvier 2017. (L’Eglise ne pouvant évidemment pas faire appel à la force publique, c’est le moyen dont elle dispose pour contraindre un récalcitrant à s’exécuter.)

Thierry de Roucy qui, par ailleurs, a été relevé de l’état ecclésiastique en juin 2018, s’est prétendu insolvable et a introduit un recours auprès du Tribunal de la signature apostolique à Rome, présidé par le cardinal Mamberti. Son avocat affirmait que son client, en tant que religieux, n’avait aucun bien personnel et osait commenter «Est-ce que Jésus, dans l’Évangile, aurait rejeté un homme parce qu’il est pauvre ?» (La Croix, 16 février 2016). En fait d’insolvabilité, tous les familiers du dossier savaient que Thierry de Roucy a toujours mené une vie de luxe.

Le décalage absolu entre la pauvreté qu’il prônait pour les volontaires Points-Cœur et son mode de vie à lui n’était pas ce qu’il y avait de moins choquant dans l’œuvre qu’il a créée.

Au hasard de la découverte d’une annonce immobilière, on peut contempler le modeste home où s’était installé Thierry de Roucy dans les années 2000, au milieu des collines verdoyantes de Catskills dans l’Etat de New York, loin du bruit et des puanteurs des « périphéries ».

Et qu’il vient de faire mettre en vente pour la modique somme de 3 400 000 $. Voilà où allaient les dons des familles et amis des volontaires, les dons des expatriés émus par la misère que les volontaires s’astreignaient à partager, les dons des familles Mulliez, Guichard et autres, les bénéfices des galas de charité présidés par Cécilia Attias (ex Sarkozy)…

Voilà ce qu’ont aménagé de leurs mains des laïcs consacrés à Points-Cœur et qui, après en avoir découvert le mensonge, se retrouvent à la rue, sans le sou, sans que l’œuvre se soit acquitté pour eux des cotisations de retraite qui leur étaient dues. Puissent ces photos parvenir au pape François et le conduire à intervenir pour que l’Eglise catholique mette le point final à une procédure qui n’a que trop duré.

 

2299 Ulster Heights Rd, Woodbourne NY BND from Gabriel Espinosa on Vimeo.

jeudi, 16 mai 2019

Des personnes homosexuelles opposées à la PMA et la GPA

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FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que les opposants à l'extension de la PMA sont souvent accusés d'homophobie, plusieurs homosexuels refusent de «servir de caution morale» pour justifier la «réification de la femme et de l'enfant». Pour eux, la question n'est pas celle de l'égalité, mais du risque d'aliénation de l'humain par la technique.

 


Jean-Mathias Sargologos est diplômé en science politique et de HEC-Montréal, étudiant aux cycles supérieurs en histoire de l'art, et journaliste.

Sébastien de Crèvecoeur est normalien (Ulm), ancien professeur de philosophie, chercheur en management, et consultant en art.

Jacques Duffourg-Müller est critique musical.


Le jeudi 18 janvier se sont ouvert les États généraux sur la bioéthique où il sera officiellement discuté de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes, c'est-à-dire une PMA sans père, et officieusement de la question de la légalisation de la GPA (qui, bien que concernant tous les couples, devrait aussi permettre aux couples homosexuels hommes de «concevoir» un enfant). C'est en tant qu'homosexuels que nous souhaitons aujourd'hui prendre position contre ce que nous estimons être de graves dérives, réalisées au nom d'un individualisme exacerbé et contre ce qui n'est rien d'autre qu'une tentative de briser l'interdit entourant la réification du corps humain. Notre démarche s'inscrit par ailleurs dans une volonté de briser le monopole des associations dites LGBT, représentantes autoproclamées des personnes homosexuelles, dans leur prétention à incarner l'ensemble des voix de celles-ci. Face à la gravité de la situation et des enjeux éthiques soulevés, nous estimons qu'il est de notre devoir de citoyens et de notre responsabilité morale de prendre publiquement position afin de faire entendre une voix alternative et raisonnable.

Homosexualité et procréation

Nous voulons briser le monopole des associations dites LGBT, représentantes autoproclamées des personnes homosexuelles

Le désir d'enfant chez les personnes homosexuelles est éminemment légitime, mais ne peut cependant se réduire à une question d'accès à l'égalité, à des droits, et à la lutte contre les discriminations. Une telle vision simpliste implique en effet qu'il existerait une inégalité dans l'accès à la procréation pour les homosexuels, que cette inégalité serait le fruit d'une discrimination, et qu'il appartiendrait donc à l'État de corriger cette situation en ouvrant la PMA aux couples de femmes et en légalisant la GPA. Or, cet argument est fallacieux. En effet, deux hommes ou deux femmes ensemble ne peuvent intrinsèquement concevoir un enfant et cette impossibilité de procréer est une donnée objective qui n'est pas le fruit d'une quelconque action discriminante de la société ou de l'État ; elle est de nature, et propre à la condition homosexuelle. En ce sens, les personnes homosexuelles ne peuvent prétendre à une réparation de l'État afin de pallier une discrimination puisque cette dernière n'existe pas. Dire cela n'est pas de l'homophobie, mais simplement un rappel objectif des faits. Ce constat est peut-être difficile à entendre pour certains, mais nous pensons pour notre part qu'assumer pleinement son homosexualité revient aussi à accepter les limites qui en découlent.

Dans ce débat, nous remarquons que la plupart des arguments avancés par les défenseurs de ces pratiques sont du registre du subjectif et de l'émotion (désir d'enfant, souffrance de ne pas pouvoir en avoir, sentiment de discrimination, etc.). Or, nous pensons que face à l'ampleur des enjeux, l'État ne devrait pas fonder son action sur les émotions et les inclinaisons subjectives de chacun, mais devrait au contraire la fonder en raison. Or, celle-ci appelle clairement au maintien de l'interdiction de la PMA pour les couples de femmes et de la GPA, que cette dernière s'adresse aux couples hétérosexuels ou homosexuels.

 

Assumer pleinement son homosexualité revient aussi à accepter les limites qui en découlent.

PMA pour couples de femmes et GPA pour tous

Certains avancent comme argument qu'il est discriminatoire d'autoriser la PMA aux couples hétérosexuels et de la refuser aux couples de femmes. Nous réfutons cet argument. En effet, la PMA pour les couples hétérosexuels entre dans le cadre de l'Assistance médicale à la procréation (AMP). Elle est donc un traitement médical qui permet de pallier une condition médicale d'infertilité d'un couple hétérosexuel. Effectivement, l'ordre naturel des choses implique qu'un couple hétérosexuel soit normalement fertile. L'infertilité peut donc s'assimiler dans ce cas-ci à une maladie, il est alors normal qu'un traitement médical soit offert. Or, un couple de femmes est objectivement et par définition infertile. Celles-ci ne souffrent donc d'aucune condition médicale ou maladie qui justifierait qu'elles aient accès à la PMA. Nous irons même plus loin en affirmant que, la PMA étant un traitement médical, permettre son accès aux couples de femmes reviendrait à sous-entendre que les femmes homosexuelles seraient malades, ce qui constituerait bien entendu un retour en arrière considérable.

Nous nous opposons aussi à la légalisation de la PMA pour les couples de femmes, car elle ouvre une boîte de Pandore qui mènera tout naturellement à la légalisation à terme de la GPA (bien que la GPA concerne tous les couples, homosexuels comme hétérosexuels, elle est notamment promue par des associations dites LGBT comme un moyen de permettre aux couples d'hommes de «concevoir» un enfant). En effet, bien que de natures différentes, la PMA pour les couples de femmes et la GPA sont revendiquées au nom d'un prétendu nouveau droit pour les couples homosexuels, le droit à l'enfant. Or, au nom du principe d'égalité, il sera impossible d'interdire la GPA une fois la PMA pour les couples de femmes légalisée. En effet, au nom de quoi les homosexuels hommes n'auraient-ils pas, eux aussi, le droit d'avoir accès à une nouvelle technique leur permettant de «concevoir» un enfant?

L'enjeu principal ici est la réification de la femme vue comme «moyen» au service d'un couple qui louerait son utérus pour porter son enfant. Or, après des décennies de féminisme, il est difficilement concevable qu'aujourd'hui la réification du corps de la femme apparaisse par le biais du discours libéral. En ce sens, l'argument selon lequel la mise à disponibilité par certaines femmes de leur utérus serait éthique parce qu'elles le feraient de manière libre et consentie nous semble irrecevable. Ce serait en effet nier toute la dimension d'un principe moral fondamental et caractéristique de notre civilisation occidentale, résumé notamment par l'impératif pratique kantien: «Agis de telle sorte que tu traites l'humanité comme une fin, et jamais simplement comme un moyen.»

La PMA étant un traitement médical, permettre son accès aux couples de femmes reviendrait à sous-entendre que les femmes homosexuelles seraient malades.

Cet impératif est au cœur du principe de dignité humaine que l'on est en droit d'exiger de l'autre, mais aussi de tout être humain envers lui-même. En ce sens, il existe une multitude d'exemples où la loi interdit certains comportements et pratiques, quand bien même cela ne concernerait personne d'autre que soi: ne pas porter sa ceinture de sécurité en voiture est dangereux seulement pour soi et pourtant illégal (on ne peut invoquer sa liberté individuelle pour ne pas la porter), le lancer de nains est interdit (indépendamment du consentement des intéressés), je n'ai pas le droit de consommer de la drogue (même si en le faisant je ne porterais atteinte qu'à moi-même), et si je porte atteinte à mon intégrité physique en m'automutilant, il est possible que je sois interné de force en hôpital psychiatrique. Ainsi, pourquoi la société devrait-elle accepter que certaines femmes réifient leur propre corps en louant leur utérus au prétexte qu'elles seraient consentantes?

Ensuite, le caractère éthique de la GPA serait supposément garanti par l'interdiction de rémunérer la gestatrice et par le caractère altruiste qui motiverait sa décision de louer son utérus. Argument irrecevable, encore une fois, puisque l'absence de rémunération ou l'altruisme de la démarche n'enlèvent rien au fait que le corps serait tout de même réifié, la grossesse n'étant pas une activité, mais un état.

Enfin, à la réification de la femme s'ajoute celle de l'enfant: objet d'une transaction contractuelle, ce dernier devient donc lui aussi un objet, et non plus une personne. Nous estimons, en outre, inadmissible que des individus contournent l'interdiction de la GPA en France en faisant appel à des gestatrices à l'étranger et demandent, une fois de retour en France, la reconnaissance par l'état civil de leurs droits parentaux sur l'enfant qu'ils ont obtenu. Nous voyons là une façon malhonnête et mesquine de mettre l'État français au pied du mur. Ces personnes se sont volontairement mises hors la loi, elles ne peuvent donc pas ensuite demander un accommodement à l'État français puisque la pratique de la GPA est illégale en France. En ce sens, l'existence en France d'enfants nés par GPA à l'étranger ne peut en aucun cas motiver une adaptation ou une modification de la législation française puisqu'on ne fonde pas la règle sur l'exception ni sur la légalité de tel ou tel acte à l'étranger. Nous reconnaissons cependant ici la précarité de la situation de ces enfants qui subissent les conséquences de l'irresponsabilité de leurs «parents» d'intention. Nous reconnaissons aussi l'importance de trouver des solutions dans l'intérêt supérieur de ces enfants. Nous refusons cependant que l'unique réponse à apporter soit celle d'une trahison par l'État français de l'esprit de ses propres lois en reconnaissant les droits parentaux d'individus ayant eu recours à une GPA à l'étranger.

Ainsi, le maintien de l'interdiction de la GPA en France (à l'instar de l'Allemagne, de l'Italie, de la Suisse, de l'Espagne, du Danemark, de la Suède, de la Finlande, des Pays baltes, du Québec, etc.) va dans l'intérêt de la protection d'une conception humaniste de la procréation, soucieuse de la défense des plus vulnérables, et qui respecte l'interdit de toute exploitation et réification de l'être humain. Dans cette perspective, le rôle de l'État n'est pas d'assurer l'accès à toujours plus de droits individuels, mais bien de protéger les plus faibles contre les excès de l'individualisme et de préserver une certaine conception de l'Homme.

Progrès technique et usage moral

La PMA pour les couples de femmes et la GPA, présentées faussement comme des avancées permettant aux femmes et aux hommes homosexuels de «concevoir» un enfant, ne sont que des avancées techniques. Or, des avancées techniques ne sont pas nécessairement des progrès sur le plan moral. En ce sens, elles sont axiologiquement neutres et ne nous disent rien de l'usage moral qui en sera fait. Les partisans de la PMA pour les couples de femmes et de la GPA se parent de la vertu de la lutte contre l'homophobie pour les faire accepter. Nous refusons de servir de caution morale à une vision archaïque et régressive de l'humain, fût-ce au nom de la liberté.

Nous refusons de servir de caution morale à une vision archaïque et régressive de l'humain, fût-ce au nom de la liberté.

Pour finir, face à ceux qui affirmeraient que nos positions empêchent toute possibilité pour les homosexuels de devenir parents, là encore nous répondons que cela est faux. En effet, il n'existe, aujourd'hui en France, aucune loi qui interdise aux personnes homosexuelles de devenir parents (ce ne sont que les moyens par lesquels elles souhaitent le devenir, c'est-à-dire la PMA pour les couples de femmes et la GPA, qui sont interdits). En ce sens, le maintien de l'interdiction de la PMA pour les couples de femmes et de la GPA n'épuise pas, par ailleurs, la possibilité d'une réflexion de fond sur les alternatives éthiques dont disposent les homosexuels pour avoir des enfants.

Jean-Mathias Sargologos, Sébastien de Crèvecoeur et Jacques Duffourg-Müller.

mercredi, 15 mai 2019

Exit se nourrit de l'argent de la mort

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Fortune: Exit pèse 30 millions

Selon une récente enquête du journal suisse NZZ (Neuen Zürcher Zeitung) l’organisation d’aide au suicide Exit, la plus importante de Suisse, est actuellement à la tête d’une fortune impressionnante pour une association : pas moins de 29 millions de Francs suisses (25,4 millions d’euros), selon les éléments divulgués lors de sa dernière assemblée générale.

Alors qu’en 2013, Exit disposait déjà de 9,4 millions de Francs Suisses, elle a vu ses revenus tripler en cinq ans.

La raison : alors qu’elle comptait 52.000 adhérents en 2010, elle en compte 120.000 aujourd’hui. Aux contributions à vie dont le tarif a désormais augmenté à 1100 Francs Suisses (963 euros) et aux cotisations annuelles de 39 euros, s’ajoutent dons et legs des militants et "suicidés".

Une vie ne fait pas le poids! La vie des personnes fragiles ne compte pas et ne pèse pas bien lourd !

Source: Père N.B. 

Avec le blanc-seing de certaines autorités, qui ne pénalisent pas les marchands de la mort, les associations d'aide aux suicides tuent d'avantage que la route.

Les chauffards de la mort circulent en toute impunité. 

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Lourdes, bande-annonce du film

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LOURDES, PREMIER DOCUMENTAIRE SUR LOURDES AU CINÉMA SORTIRA EN SALLE LE 8 MAI PROCHAIN.


CE FILM RÉALISÉ PAR THIERRY DEMAIZIERE ET ALBAN TEURLAI RETRACE L’ITINÉRAIRE DE PÈLERINS QU’ILS SOIENT HOSPITALIERS OU MALADES, GITANS OU MILITAIRES. LES RÉALISATEURS ONT RECUEILLI LEURS PRIÈRES MURMURÉES ET ÉCOUTÉ LEURS HISTOIRES DE DESTIN BRISÉ.


C’EST UN FILM SUR LA CONDITION HUMAINE, SUR LA FOI, SUR LE DÉVOUEMENT ET L’AMOUR MATERNELLE SYMBOLISÉ PAR LA VIERGE. LOURDES APPARAIT DANS LE CRU ET LE NU DE LA VIE COMME UNE BOULEVERSANTE LEÇON D’HUMANITÉ.

 

 

dimanche, 12 mai 2019

Medjugorje pas reconnu mais pèlerinage possible

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Editorial Andrea Tornielli

Medjugorje pas reconnu mais pèlerinage possible

Sans pour autant authentifier les apparitions de Medjugorge, le pape François autorise qu'y soient désormais organisés des pèlerinages. C'est ce qu'a indiqué @AGisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège, le 12 mai 2019.

L’organisation de pèlerinages dans ce sanctuaire marial de Bosnie-Herzégovine est désormais autorisée par l’Église catholique, comme l’a annoncé ce dimanche 12 mai la Salle de presse du Saint-Siège. Cela ne signifie pas la reconnaissance des apparitions mariales, mais permet un meilleur encadrement de l’important flux de pèlerins.
 

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

«Comme annoncé conjointement ce matin par Mgr Henryk Hoser, visiteur apostolique à caractère spécial pour la paroisse de Medjugorje et par la nonciature apostolique à Sarajevo, le Saint-Père est disposé à ce qu’il soit possible d’organiser des pèlerinages à Medjugorje», a déclaré ce matin Alessandro Gisotti, directeur ad interim de la Salle de Presse du Saint-Siège, répondant aux questions de journalistes.

«Ceci en ayant toujours soin d’éviter que ces pèlerinages soient interprétés comme une authentification des évènements connus, qui demandent encore d’être examinés par l’Église. Il faut donc éviter que de tels pèlerinages créent toute confusion ou ambiguïté sur l’aspect doctrinal. Cela concerne aussi les pasteurs de tous ordres et rangs qui ont l’intention de se rendre à Medjugorje et d’y célébrer ou concélébrer, y compris de manière solennelle», a ajouté Alessandro Gisotti.

«Étant donné le flux notable de personnes qui se rendent à Medjugorje et les abondants fruits de grâce qui en ont découlé, une telle disposition s’insère dans l’attention pastorale particulière que le Saint-Père a voulu donner à cette réalité, destinée à favoriser et à promouvoir les bons fruits», poursuit le communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège.  

«Le visiteur apostolique aura, de cette façon, une plus grande facilité à établir – en accord avec les ordinaires des lieux – des liens avec les prêtres chargés d’organiser des pèlerinages à Medjugorje, comme personnes sûres et bien préparées, en leur offrant des informations et des indications pour pouvoir mener de manière fructueuse de tels pèlerinages», est-il écrit en conclusion.

Cette décision du Souverain Pontife survient près d’un an après son choix de nommer Mgr Henryk Hoser, l’archevêque émérite de Varsovie-Praga, en Pologne, «Visiteur apostolique à caractère spécial» pour la paroisse de Medjugorje, ad nutum Sanctae Sedis, à la disposition du Saint-Siège. La nomination avait eu lieu le 31 mai 2018, pour une mission «exclusivement pastorale», en vue de proposer au Pape des directives pastorales pour l’avenir du sanctuaire. Il n’a donc pas la responsabilité de se prononcer sur l’authenticité des apparitions mariales, qui relèvent de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.

Par le passé, diverses enquêtes

Chaque année, plus de deux millions de visiteurs se rendent dans le sanctuaire où des apparitions mariales se tiendraient depuis juin 1981. La Vierge Marie, invoquée sous le vocable de “Reine de la Paix”, serait alors apparue à six enfants croates de Bosnie-Herzégovine.

Le sanctuaire marial fait l’objet d’une cristallisation des tensions entre les franciscains qui en ont la gestion et les évêques successifs du diocèse de Mostar qui remettent en cause les apparitions régulières de la Vierge «aux voyants».

Plusieurs enquêtes ont été conduites, la dernière en mars 2010. Le Pape émérite Benoît XVI avait mis en place une commission internationale d’enquête sur Medjugorje  au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, confiée au cardinal Camillo Ruini. En juin 2015, le Pape François, sans se prononcer, avait affirmé, de retour de Sarajevo, que les conclusions de cette enquête lui avaient été remises.

jeudi, 09 mai 2019

Obligation légale de dénoncer: Motu Proprio du Pape François sur les abus, "vous êtes la lumière du monde"

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Maintien du secret de la confession et dénonciation à la justice de l'Etat ?

Le secret absolu et total ne fait aucun obstacle. Car il permet aussi à un abuseur de sortir cette tumeur et il recevra l’exhortation d’aller se dénoncer; sinon pas de pardon possible.

Une victime qui vient se confesser n'a pas à recevoir le pardon pour un abus dont elle n'est nullement coupable. Le prêtre peut inviter la victime à lui parler en dehors de la confession. Ce dialogue permettra ensuite le lancement de la procédure. 

Et l’Etat ? Chez nous, il est un allié pour enrayer le mal mais dans certains pays la législation ne va pas forcément dans le sens d’une aide à la tolérance zéro car les relations Eglises-État sont, par exemple conflictuelles. Aussi, dans ce Motu Proprio, le Pape parle au monde entier. 

Obligation légale de dénoncer: Motu Proprio du Pape François sur les abus, "vous êtes la lumière du monde"

Lien: Site du Vatican

extraits: protection de la personne qui signale l'abus et soins apportés à la victime

Art. 4 – Protection de qui présente le signalement

§1. Le fait d’effectuer un signalement selon l’article 3 ne constitue pas une violation de l’obligation de confidentialité

§2. Restant sauves les dispositions du canon 1390 CIC et des canons 1452 et 1454 CCEO, tous préjudices, rétorsions ou discriminations pour le fait d’avoir présenté un signalement sont interdits et peuvent être assimilés aux comportements dont il est question à l’article 1 §1, lettre b).

§3. Aucune personne qui effectue un signalement ne peut se voir imposer une contrainte au silence sur le contenu de celui-ci.

Art. 5 – Soin des personnes

§1. Les Autorités ecclésiastiques s’engagent en faveur de ceux qui affirment avoir été offensés, afin qu’ils soient traités ainsi que leurs familles, avec dignité et respect. Elles leur offrent, en particulier :

a) un accueil, une écoute et un accompagnement, également à travers des services spécifiques ;

b) une assistance spirituelle ;

c) une assistance médicale, thérapeutique et psychologique, selon le cas spécifique.

§2. L’image et la sphère privée des personnes concernées, ainsi que la confidentialité des données personnelles, doivent être protégées.

Aleteia

Première mesure-choc : l’obligation pour tous les diocèses du monde de se doter d’ici un an d’un ou plusieurs « dispositifs stables et facilement accessibles » pour permettre à chacun de dénoncer des abus sexuels commis sur mineurs ou sur personne vulnérable, ou encore par abus d’autorité. La détention, production et distribution de matériel pédopornographiques sont aussi concernées. Deuxième mesure-choc : une obligation faite à tous les clercs et consacrés de dénoncer « sans délai » les cas d’abus sexuels dont ils auraient connaissance ou qu’ils soupçonneraient. Les mots sont clairs et l’exigence est ferme.

Vos estis lux mundi ne s’arrête pas là et prend à bras le corps le délicat cas des abus sexuels sur mineurs commis par des évêques. Dans ce cas, c’est à l’archevêque métropolite de la province ecclésiastique concernée de mener l’enquête, sur autorisation du Vatican. Là encore, la rapidité est de mise : le Saint-Siège doit autoriser l’enquête sous trente jours après signalement et le métropolite doit conclure son enquête en trois mois. Il s’agit donc d’obligations importantes et fortes, alors que l’Église se voit souvent reprocher les trop longs délais de traitement de tels cas.

Valoriser l’apport des laïcs

Cette responsabilisation inédite du métropolite est un fruit du sommet de février dernier. Cette idée avait alors en effet été longuement exposée par l’archevêque de Chicago et coorganisateur du sommet, le cardinal Blase Cupich. Autre fruit du sommet : la prise en compte du risque de destruction de preuves, mis en avant en février par le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich. L’attente — finalement pas si longue — pour les mesures concrètes est ainsi justifiée.

Le motu proprio vient aussi mettre en garde contre une tentation « cléricaliste » dans la gestion de ces douloureux cas. En effet, il prévoit que le métropolite puisse être assisté dans son enquête. Dans ce cas, il doit « en particulier » prendre en compte la possibilité de coopération offerte par les laïcs. Les personnes « qualifiées » choisies pour collaborer à l’enquête doivent alors prêter serment de mener « convenablement et loyalement » la mission qui leur est confiée.

Par ce motu proprio, le pape François vient également lutter contre les « actions ou omissions directes visant à interférer ou éluder des enquêtes » — en d’autres termes les tentatives d’ensablement — commises par des évêques. Si de tels faits venaient à être sus, le métropolite sera également chargé de mener l’enquête. Parmi ces comportements répréhensibles, précise le chef de l’Église catholique, figurent notamment « tous préjudices, rétorsions ou discriminations » contre les auteurs de signalement. De même, il est strictement interdit de contraindre ces derniers au silence. Par ailleurs, les lois étatiques doivent toujours être respectées.

Si la présomption d’innocence est réaffirmée par ce document, il n’en demeure pas moins qu’il prévoit que « les autorités ecclésiastiques s’engagent en faveur de ceux qui affirment avoir été offensés ». Obligation de dénonciation, facilitation du signalement, rapidité de l’enquête et lutte contre les tentatives d’ensablement : c’est bien du côté des victimes que s’engage résolument le pape François et avec lui toute l’Église.

mercredi, 08 mai 2019

Pape François en conférence de presse: le diaconat féminin ni pour demain, ni pour après-demain

Dans l’avion du retour, le Pape François a répondu à quelques questions des journalistes qui l’ont suivi pendant ces trois jours en Bulgarie et en Macédoine du Nord. L’occasion de revenir sur ce voyage et d’aborder le thème du diaconat des femmes.

Avez-vous pris des décisions au sujet du diaconat féminin ?

Unknown-1.jpegVatican News « La commission a été créée, elle a fonctionné pendant presque deux ans. Ses membres étaient tous différents, chacun pensait différemment, mais ils ont travaillé ensemble et se sont mis d'accord jusqu'à un certain point. Chacun d'entre eux a alors sa propre vision, qui n'est pas en accord avec celle des autres et là ils se sont arrêtés en tant que commission.

Sur le diaconat féminin : il y a une façon de le concevoir d'une manière différente du diaconat masculin. Par exemple, les formules d'ordination diaconale trouvées jusqu'à présent ne sont pas les mêmes que pour l'ordination du diacre masculin, et ressemblent plutôt à ce qui serait aujourd'hui la bénédiction abbatiale d'une abbesse. Voilà le résultat.

D'autres disent non, c'est une formule diaconale... Il y avait des diaconesses au début. Mais leur ordination était-elle sacramentelle ou non ? Ils m'ont aidé.

Par exemple, dans la liturgie des baptêmes, qui étaient par immersion, quand une femme était baptisée, les diaconesses aidaient... Puis on a trouvé un document où l'on voyait que les diaconesses étaient appelées par l'évêque quand il y avait une dispute matrimoniale pour la dissolution du mariage. Les diaconesses étaient envoyées pour examiner les contusions du corps de la femme battue par son mari. Mais il n'y a aucune certitude que leur ordination avait la même forme et le même but que l'ordination masculine.

Certains disent : il y a un doute. Continuons à étudier. Mais pour le moment, ça ne va pas. Ensuite, il est curieux que là où il y avait des diaconesses, il y avait presque toujours une zone géographique, surtout en Syrie...  J'ai reçu toutes ces éléments de la commission, on a fait du bon travail et cela peut servir à avancer et à donner une réponse définitive par un oui ou un non.

Maintenant, personne ne le dit, mais certains théologiens d'il y a 30 ans disaient qu'il n'y avait pas de diaconesses parce que les femmes étaient à l'arrière-plan dans l'Église et pas seulement dans l'Église. Mais c'est curieux : à cette époque il y avait beaucoup de prêtresses païennes, le sacerdoce féminin dans les cultes païens était à l'ordre du jour. Nous en sommes à ce stade et chacun des membres étudie sa thèse».

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Commission théologique internationale, en 2003

... Cet aperçu historique montre qu’un ministère de diaconesses a bel et bien existé et qu’il s’est développé de façon inégale dans les diverses parties de l’Église. Il semble clair que ce ministère n’était pas perçu comme le simple équivalent féminin du diaconat masculin. Il s’agit à tout le moins d’une fonction ecclésiale, exercée par des femmes, parfois mentionnée avant celle du sous-diacre dans la liste des ministères de l’Église. Ce ministère était-il conféré par une imposition des mains comparable à celle de l’épiscopat, du presbytérat et du diaconat masculin ? Le texte des Constitutions apostoliques le donnerait à penser, mais il s’agit là d’un témoignage à peu près unique et son interprétation est l’objet d’intenses discussions. L’imposition des mains sur les diaconesses doit-elle être assimilée à celle faite sur les diacres ou se situe-t-elle plutôt dans la ligne de l’imposition des mains faite sur le sous-diacre et le lecteur ? Il est difficile de trancher la question à partir des seules données historiques.

Dans les chapitres suivants, des éléments seront clarifiés et des questions resteront ouvertes. Un chapitre spécial examinera de plus près comment l’Église, dans sa théologie et son Magistère, a pris conscience de la réalité sacramentelle de l’Ordre et de ses trois degrés. Mais auparavant, il convient d’examiner les causes qui ont entraîné la disparition du diaconat permanent dans la vie de l’Église.

Le petite affaire du Pape hérétique, vue par la Repubblica et La Stampa

Le petite affaire du Pape hérétique, vue par la Repubblica et La Stampa

Le but de ce petit article: une simple information sur la vivacité de la nébuleuse anti-François. Je ne mets pas de lien vers l'intégralité du document, cela ne vaut pas vraiment la peine. 

D'ailleurs le Pape lui-même, ne tient pas compte de cette fronde:

«Je ne les lis pas», «Quand chez ces personnes, ce qu'elles disent ou écrivent, je ne trouve pas de la bonté spirituelle, je prie simplement pour elles. J'éprouve du déplaisir, mais je ne m'attarde pas sur ce sentiment par hygiène mentale».

Mais il faut être informer ...

 

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Paolo Rodari (La Repubblica)


LA LETTRE APPEL QUI ACCUSE LE PAPE D'HÉRÉSIE


2 mai 2019
www.repubblica.it


Une lettre d'appel signée par des professeurs d'université, des théologiens et des hommes d'Eglise accuse explicitement le Pape François d'"hérésie". Rédigée en plusieurs langues, elle est publiée sur les sites web qui se réfèrent au monde des catholiques traditionalistes, les mêmes sites qui ont publié en août dernier la demande de démission au Pape mise noir sur blanc par l'ex-nonce à Washington Carlo Maria Viganò.

«Nous prenons cette initiative comme dernier recours pour contrer les dommages causés par les paroles et les actions du Pape François qui ont engendré depuis plusieurs années l'une des pires crises de l'histoire de l'Eglise catholique», écrivent les pétitionnaires, craignant, sans le mentionner explicitement, la possibilité d'un schisme.

La lettre, dont les signatures manquent pour l'instant d'hommes de poids, est également associée à un recueil de signatures sur <change.org>: «Nous accusons le Pape François d'avoir publiquement et pertinemment démontré, par ses paroles et ses actes, qu'il croit aux propositions suivantes, contrairement aux vérités divinement révélées».

Ici commence une liste de points de doctrine qui, selon les auteurs de la lettre, ont été remis en question par le Pape.

Les accusations en reviennent toujours aux affaires de pédophilie, à une prétendue réticence du Pontife à ce sujet, et plus généralement à des proches de François, accusés d'avoir agi contre la morale. Sont donnés les noms, en partie déjà cités par Viganò, du cardinal Oscar Rodrigez Maradiaga, du cardinal Blase Cupich, du cardinal Godfried Danneels, du cardinal Donald Wuerl, de Mgr Gustavo Zanchetta et Juan Barros [pas un mot sur ce qu'ils ont fait!!!]. Il et aussi directement question du soutien du Pape à Emma Bonino.

En outre, sont également cités de nombreux passages d'Amoris Laetitia, considérés comme contraires à la foi, un schéma pour la vérité déjà exprimé par les cardinaux Raymond Burke, Carlo Caffarra, Walter Brandmüller et Joachim Meisner qui, après la publication d'Amoris laetitia, publièrent leurs "dubia", dans lequel ils demandaient au Pape des éclaircissements sur les questions doctrinales de l'Église, contestant en particulier les points du texte relatifs à la réadmission ou non des divorcés dans la communion avec l'Église catholique.

François n'a jamais répondu à ces critiques, considérant la voie du silence comme la réponse la plus appropriée. En 2018, dans son dialogue avec les jésuites du Chili, il s'est limité à mentionner ceux qui lui résistent en se proposant comme dépositaires de la vraie doctrine: «Je ne les lis pas», a-t-il dit. Et encore: «Quand chez ces personnes, ce qu'elles disent ou écrivent, je ne trouve pas de la bonté spirituelle, je prie simplement pour elles. J'éprouve du déplaisir, mais je ne m'attarde pas sur ce sentiment par hygiène mentale».

Au Vatican, on est conscient que certaines de ces critiques sont pilotées par le monde conservateur américain qui voit en François un obstacle à sa politique sociale et économique. L'ouverture du Pape aux migrants et même ses paroles sur les questions environnementales contre les lobbies pétroliers agacent.

.......


PAPE FRANÇOIS, UNE NOUVELLE INITIATIVE DES TRADITIONALISTES: UNE LETTRE OUVERTE L'ACCUSE D'"HÉRÉSIE".


2 mai 2019

SALVATORE CERNUZIO

www.lastampa.it

Une vingtaine de personnes présentées comme «théologiens illustres» par le réseau politico-médiatique d'opposition à François signent un document pour demander aux évêques et aux ecclésiastiques de prendre position contre le Pape.

Après les Dubia, la Correctio filialis, le "rapport" de l'ex-nonce Viganò, le "Manifeste" du Cardinal Müller, pour le printemps été 2019, l'habituel courant médiatico-politico-culturel d'opposition au Pape François lance une nouvelle initiative contre le Pontife argentin: une lettre ouverte pour l'accuser d'"hérésie".

Le document, publié le 30 avril, s'adresse aux évêques et aux ecclésiastiques appelés à prendre position contre le Pape «pour contrer les dommages causés depuis plusieurs années» par ses paroles et ses actions «qui ont engendré une des pires crises de l'histoire de l'Eglise catholique».

Parmi les signataires, il n'y a pas de cardinal, d'évêque ou de personnalité liée à la Curie. Une vingtaine de personnalités entre professeurs d'université, blogueurs et parajournalistes liés à des cercles conservateurs ou préconciliaires sont élevés - surtout aux Etats-Unis - au rang d'«éminents laïcs et ecclésiastiques», d'«intelligentsia de la droite américaine» ou de «groupe de théologiens».

En réalité, à l'exception de deux noms un peu plus connus des initiés, comme le dominicain Aidan Nichols, connu depuis longtemps pour ses positions liturgiques proches des Lefebvristes, et John Rist, historien de l'Église antique, aujourd'hui à la retraite, il s'agit de figures pour la plupart inconnues.

Leurs descriptions, telles que publiées par des sites de forte empreinte traditionaliste, restent souvent dans la généralité: diacre, professeur de lycée, chanoine.... Beaucoup sont à la retraite depuis plus de dix ans, comme Paolo Pasqualucci, professeur de philosophie à l'Université de Pérouse, qui ne garde aucune trace de l'enseignant.

[Suit une revue des noms des signataires, chacun d'eux étant gratifié d'une notice mettant systématiquement en doute son CV, pour le réduire, voire le ridiculiser. Sont évoqués par exemple (mais sans préciser davantage) «des noms et prénoms liés à LifeSite News, One Peter Five ou Novus Ordo Watch, tous sites qui, l'été dernier, ont été le point de départ du Mémorandum Viganò où l'on demandait la démission du Pape»].

En ce qui concerne le contenu de la Lettre Ouverte, la bibliographie choisie en soutien du document saute immédiatement aux yeux: la plupart du temps, des publications des signataires eux-mêmes ou des liens vers des interviews avec des personnalités de l'Eglise qui ont toujours été sceptiques ou hostiles au pontificat de Bergoglio, comme l'évêque auxiliaire d'Astana Athanasius Schneider.

Les accusations de fond s'inscrivent dans la ligne de celles des "Dubia" soulevés par quatre cardinaux contre les ouvertures dans le champ social et moral préfigurées par le Souverain Pontife. Naturellement dans la ligne de mire, on trouve Amoris laetitia, dont de nombreux extraits sont rapportés. A côté de cela, une liste de points de doctrine qui, selon les auteurs de la lettre, ont été remis en question par Bergoglio.

Il y a également une référence à des cas de pédophilie, certains remontant même à deux pontificats avant celui de François, mais dont la responsabilité est attribuée au Pontife régnant. Et il y a aussi des récriminations contre ses proches collaborateurs qui ont agi contre la morale.

Sont mis en cause les cardinaux Maradiaga, Cupich, Dew, Farrell, Gracias. Il y a encore des accusations contre des cardinaux déjà morts comme Danneels, ou à la retraite comme Coccopalmerio ou démissionnés comme Wuerl. Les vicissitudes de l'évêque Zanchetta, du chilien Barros, destitué par le Pape, et de McCarrick, démis en février de l'état clérical, sont également mentionnése. En conclusion de la liste des prélats, Emma Bonino, «la plus ardente militante politique en faveur de l'avortement et de l'euthanasie en Italie», saluée par le Pape comme un des «grands personnages oubliés» d'Italie.

«Opérations pilotées», selon des sources curiales consultées par Vatican Insider, «probablement motivées par des flux d'argent». du En provenance du Saint-Siège, aucun commentaire officiel. C'est peut-être le Pape lui-même qui répondra sur le vol de retour de Macédoine, le 7 mai, si les journalistes le lui demandent, en liquidant peut-être la question comme il l'a déjà fait dans le passé: «Vous me demandez si je suis catholique? S'il le faut, je peux vous réciter le Credo».

Valais: loi sur la fin de vie ou les deux suicides ?

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En vue du débat au Grand conseil Valaisan, j’ai reçu ce mail, plein de bon sens

Madame, Monsieur,
 
Lundi 6 mai vous serez appelé(e) à vous prononcer sur la révision de la loi sur la santé. Le sujet phare de cette révision, c'est-à-dire le suicide assisté, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Permettez-moi néanmoins, en tant que citoyenne, de vous faire part de mes réflexions à ce sujet.
 
Lorsque l'on voit une personne qui s’apprête à mettre fin à ses jours en sautant d'un pont, le premier réflexe que l'on aura sera celui de tout faire pour dissuader cette personne de passer à l'acte. En effet, on ne va pas se dire que cette personne est certainement atteinte de souffrances insupportables qui font qu'elle pense qu'elle ne peut plus vivre et que donc elle a raison de se suicider.
 
Si le premier réflexe d'un être humain est de tenter de sauver la vie d'un personne qui s'apprête à se suicider de "manière classique", pourquoi lorsqu'il s'agit d'un suicide assisté, la majorité de la population ne trouve-t-elle rien à redire?
 
Cela veut-il dire que la société accepte le suicide de ses membres quand ce suicide se passe "sur un oreiller" et qu'elle ne cherche qu' à prévenir le suicide que lorsqu'il se produit dans des conditions physiquement dramatiques. Y aurait-il donc un suicide acceptable et un suicide qui ne le serait pas?
 
Cela veut-il dire qu'en réalité dans notre société ce n'est pas le fait que quelqu'un se donne la mort qui dérange, mais la manière dont cela se passe? 
 
En vous remerciant d'avoir pris la peine de lire ces quelques lignes, je vous adresse, Madame, Monsieur, mes salutations les meilleures.
 
F. Stucki
1957 Ardon 
 
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source: Le Nouvelliste

Une commission du Grand Conseil valaisan veut que le droit à l’assistance au suicide soit reconnu pour tous. Même pour les personnes qui se retrouvent dans un home ou à l’hôpital.

«L’assistance au suicide représente une liberté individuelle. Toute personne capable de discernement peut faire valoir cette liberté.» Cette disposition pourrait se trouver dans la future loi sur la santé valaisanne, qui sera débattue au Grand Conseil lors de la session de mai. Cette formule a été introduite par la Commission de la santé du Grand Conseil.

La commission a introduit dans la loi un alinéa qui impose aux «institutions sanitaires avec mandat public», soit les hôpitaux, cliniques et homes, de respecter le choix des patients ou résidents.

Trois conditions sont précisées: la personne demandant de pouvoir bénéficier de l’assistance au suicide doit souffrir d’une maladie ou d’une suite d’accident graves et incurables, la personne ne peut plus être ramenée à son domicile et la prise en charge par des soins palliatifs doit lui avoir été présentée.

Pour rappel, en 2016, le Grand Conseil avait refusé de légiférer sur la question de l’assistance au suicide dans les EMS et les hôpitaux.

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Le Serment d'Hippocrate, plus de 2400 ans de pratique médicale

« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté.

Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent.

Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.

Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »

lundi, 06 mai 2019

François Devaux, La Parole Libérée : même la mafia a un code éthique

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François Devaud, La Parole Libérée : même la mafia a un code éthique

 
(certes, ce media est pro-Poutine, et peut-être discutable. En attendant, les propos de François font réfléchir)
 
Sputnik donne la parole à François Devaux, président de la «Parole Libérée», une association d'aide aux victimes de pédophilie. Sputnik s'est intéressé au cas du père Preynat, à la couverture des abus pédophiles, au pouvoir religieux et à sa morale ainsi qu'au projet de société que veut mettre en place l'association. Entretien.

La Parole Libérée, présidée par François Devaux, est une association créée en 2015 afin de venir en aide aux victimes du Père Preynat. Ce prêtre est accusé d'avoir commis des actes pédophiles, entre 1970 et 1991, au sein du Groupe Saint-Luc, un groupe scout indépendant comptant 400 enfants, depuis rallié aux Scouts d'Europe.

François Devaux fait partie des victimes de ce prêtre: il avait 10 ans lorsque le prêtre l'embrasse sur la bouche et raconte immédiatement les faits à ses parents. Ceux-ci s'en plaignent auprès du cardinal Decourtray, supérieur du Père Preynat. Le cardinal leur promet alors une mesure d'éloignement et leur assure par écrit que le père Preynat ne sera plus au contact d'enfants et qu'il sera envoyé chez les Petites Sœurs des Pauvres de la Part-Dieu, à Lyon.

La Parole Libérée a publié la lettre écrite aux parents de François Devaux, dans laquelle Bernard Preynat avoue ses actes. «Je n'ai jamais nié les faits qui me sont reprochés. Ils sont pour moi aussi une blessure dans mon cœur de prêtre». Il ne craint pourtant pas de s'offenser de la mesure prise à son encontre: «En me voyant partir ainsi, que vont penser les gens du quartier, ma famille, mes amis? Ils ne tarderont pas à connaître la raison, la rumeur va se répandre partout et comment pourrais-je alors retrouver un ministère: je serai complètement coulé!»

C'est en 2015 que François Devaux apprend qu'il n'aura fallu que six mois avant que le cardinal Decourtray ne revienne sur sa parole. Le père Preynat a en effet été envoyé dans un village de la Loire, où il célébrait les messes auprès d'enfants de chœur et prévoyait des voyages avec des enfants, alors même que ses agissements étaient connus non seulement du diocèse, mais aussi de certains parents, qui préféraient détourner le regard.

«C'est plus que le fait que ça se sache, c'était l'acceptation de cette situation-là et c'est ça que je trouve absolument abject. Ces enfants n'ont pas bénéficié de référent affectif à la hauteur de leur mission concernant leurs propres enfants. Les parents ont participé à ça, qu'un enfant ne se rende pas compte, c'est normal. Qu'un parent ne se rende pas compte de cela, c'est de la connerie humaine, il n'y a pas d'autre définition que ça.»

Comment des parents ont-ils pu négliger la sécurité et le bien-être de leurs propres enfants? François Devaux explique que c'est avant tout l'abus spirituel qui permet toute autre forme d'abus:

«Un bon catholique, s'il remet en question l'institution catholique, il n'est plus un bon catholique. On commence à être dans la définition de l'emprise, de la manipulation d'âme. C'est en ça que le chemin de pensée catholique est en soit problématique et on le voit bien avec les religieuses, les affaires de pédophilies dans le monde et avec le nonce apostolique.»

Depuis plusieurs années, l'institution catholique est secouée par des scandales d'abus sexuels, tel que la pédophilie et les religieuses victimes d'abus sexuels, ainsi que des abus moraux.

Aux États-Unis, une enquête des services du procureur de Pennsylvanie fait état d'au moins 1.000 enfants victimes de plus de 300 prêtres. En Allemagne, et à la demande de l'Église, des chercheurs ont mené une enquête pendant quatre ans et ont découvert que plus de 3.600 enfants avaient été victimes d'abus entre 1946 et 2014, commis par 1.670 membres de l'institution catholique, dont la majorité n'a jamais été punie. En Australie, une commission d'enquête royale mise en place par le gouvernement a recensé qu'entre 1980 et 2015, 4.444 cas d'abus ont été dénoncés aux autorités de l'Église.

En France, les abus du père Preynat ont été connus grâce aux membres de «la Parole libérée», qui se sont unis pour dénoncer ce prêtre. Son procès doit se tenir fin 2019. Le film «Grâce à Dieu», de François Ozon, relate le combat des victimes de «La Parole Libérée».
En mars de cette année, la chaîne Arte a diffusé un documentaire sur les religieuses abusées sexuellement par des hommes d'église, dont les sévices ont été trop souvent couverts par la hiérarchie.

Arte s'est d'ailleurs vu interdire la rediffusion ce mardi 30 avril par la justice allemande, à la demande d'un prêtre, non présenté directement dans l'enquête, mais se jugeant reconnaissable dans le récit d'une religieuse. Des films et des documentaires qui ont des conséquences, comme le film «Spotlight» sur les révélations du quotidien américain Boston Globe, qui en 2002, avait révélé les abus sexuels sur des enfants dans le diocèse de Boston et les efforts pour les couvrir. Un film qui a fait l'effet d'une bombe, à la suite duquel la Conférence nationale des évêques américains a adopté la charte de Dallas, instaurant une série de mesures pour protéger les enfants.

«S'il y a bien une définition du pharisaïsme, je pense que l'Église en est l'incarnation. On parle de couverture de crimes dans des proportions abyssales. Il n'y a pas un pays dans lequel l'Église catholique est implantée qui n'est pas concerné par des faits de pédophilie, qui sont abjects. On a détruit des documents pour cacher des preuves de gamins qui ont été violés. Quelle autre institution a fait ça? Même dans la mafia, il y a un code éthique.»

Le pharisaïsme se définit par la position religieuse hypocrite des pharisiens, qui pensant incarner la perfection morale, portent des jugements sévères sur l'attitude des autres. Une notion qui se vérifie après l'éclatement de tous ces scandales. Effectivement, on peut se demander comment une institution qui a des positions plutôt conservatrices sur la sexualité, sur le péché et les pensées impures, qui excommunie des divorcés remariés, peut en même temps avoir couvert des hommes d'Église qui ont violé des enfants. Pourquoi l'Église n'a-t-elle pas renvoyé ces prêtres?

Le Pape François —et Benoît XVI avant lui- ont présenté leurs excuses pour les dommages causés à des enfants par des prêtres pédophiles. En 2018, au Chili, une trentaine d'évêques ont démissionné suite à une série de scandales pédophiles, qu'ils sont accusés d'avoir couverts. Le Pape accepta les démissions.Pourtant lorsque le Cardinal Barbarin, condamné à six mois de prison pour non-dénonciation des délits du prêtre Preynat, a présenté sa démission, le Pape François l'a refusée. Une décision incompréhensible pour «La Parole Libérée» comme pour bien d'autres.

«On invite à une prise de hauteur, une réflexion globale qui est en train de s'opérer. Certes, l'Église va droit à sa chute et à son effondrement et on le constate chaque jour, et je pense qu'elle en est la seule responsable. Parce que tout ça n'a été qu'une suite d'opportunités proposées qui n'ont pas été saisies par cette institution. La tolérance zéro, ce n'est pas compliqué, il suffit de l'appliquer. Ils n'ont pas été à la hauteur du défi.»

La parole se libère, et les dénonciations de sévices sexuels augmentent de plus en plus. La population prend conscience de la gravité des actes, mais surtout de la couverture de ces crimes et délits par la hiérarchie, dans des proportions énormes.

Dans quelle mesure est-ce lié? CheckNews a évalué le nombre d'adultes qui ont renoncé à la foi catholique et se sont fait débaptiser. En France, ils estiment ce nombre à 2.200 en 2018, bien que l'Église ne donne pas de chiffres officiels. Mais François Devaux le souligne, la foi n'a rien à voir là-dedans:

«Ce sujet-là n'est pas relatif à la croyance, il est relatif à l'appartenance à une institution malveillante. On peut avoir la foi et croire en un Dieu, et en même temps refuser d'appartenir à une institution qui détruit des âmes encore aujourd'hui.»

La hiérarchie catholique a couvert ces graves dérives. Peut-on aller plus loin et considérer que cette indulgence de la hiérarchie catholique pousse certains pédophiles à entrer dans les ordres?

«Il n'y a pas de cause à effet direct, mais quand vous êtes une institution qui se dit garante de la morale sur Terre, représentant du Christ, qui assume clairement une position chaste sur toute sexualité confondue, elle devient une terre d'accueil pour des personnes qui sont en souffrance avec leur sexualité. C'est donc un formidable moyen de mettre un couvercle sur une souffrance personnelle.»

La pédophilie sévit partout, dans les écoles, au sein même des familles et dans d'autres institutions religieuses. Dans son documentaire «M», Yolande Zauberman a suivi Menahem en Israël, né juif hassidique ultra-orthodoxe, et a été victime dans son enfance d'abus sexuels. Une quête qui va révéler bien d'autres victimes. Au sein de l'Église protestante, aux États-Unis, un scandale d'abus sexuel à grande échelle, impliquant 400 pasteurs, bénévoles et éducateurs de la Southern Baptist Convention (SBC) —la principale Église protestante nord-américaine-, a éclaté dans la presse en février 2019.

L'institution catholique n'est pas la seule touchée, et il serait intéressant de faire une comparaison du nombre de cas d'actes pédophiles avérés avec d'autres institutions, mais pour cela des chiffres seraient nécessaires, et il n'y en a aucun. Médiatiquement, le catholicisme est sous le feu des projecteurs, de par la couverture et l'acceptation des représentants de l'Église. Et surtout grâce aux victimes, qui ont pu révéler des crimes odieux.

«Une prise de conscience sociétale qui est très importante. La parole se libère, je crois que l'image de la victime change, que la honte change de camp. Je pense qu'aujourd'hui, c'est plus facile pour les victimes d'accepter, de dénoncer.»

L'abus sexuel est un fléau qui peut toucher n'importe qui, à tout moment de sa vie. Femmes, hommes, enfants, à l'école comme au travail, chez le médecin, dans une institution religieuse ou encore et c'est sûrement le pire, au sein même de la famille. Un drame qui n'est pas assez pris en compte par les autorités, déplore François Devaux.

«C'est effarant en France, de voir qu'il n'y a aucune politique gouvernementale sur les agressions sexuelles sur mineurs. Le jour où l'État fera le dixième de ce qu'il a fait pour la sécurité routière, le cancer ou le Téléthon… Les personnes qui ont été victimes d'agressions sexuelles, ça les poursuit toute leur vie. Et aujourd'hui, on n'a pas de politique à la hauteur du fléau.»

De fait, en France, les données officielles sur les agressions sexuelles sont trop parcellaires, d'où le projet de recensement de victimes au niveau national, mineures, mais aussi majeures, de «La Parole Libérée». Grâce à ces chiffres, l'association espère une meilleure comparaison et compréhension de la pédophilie. Le projet vise à une meilleure prévention et prise en charge des victimes, dans le but d'éradiquer ce fléau. L'association a d'ailleurs lancé une campagne de financement participatif en faveur de ce recensement et elle espère bien une prise de conscience de l'État.

«Aujourd'hui, on a des députés-sénateurs, un gouvernement politique qui vote des lois —la loi Schiappa- eh bien, ils ne savent pas de quoi ils parlent, c'est aberrant. L'État français ne fait pas le boulot. Des gens que l'on paye, avec le contribuable français, avec nos impôts, ne font pas le boulot de la protection des enfants de notre nation», s'indigne François Devaux.

jeudi, 02 mai 2019

La blogosphère anti-Pape François l'accuse d'hérésie

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Église : le pape accusé d'hérésie

lien publié le mercredi 01 mai 2019 à 19h36

Le pape François hérétique ? Le souverain pontife ne fait visiblement pas l'unanimité auprès de certains ultra-catholiques.

Une vingtaine de prêtres et de théologiens ultra-conservateurs ont appelé les évêques à qualifier d'hérétique le pape François, rapporte Midi Libre. "Nous prenons cette initiative en dernier recours pour réagir au préjudice croissant causé par les mots et les actes du pape François au cours de ces dernières années, qui a donné lieu à l'une des pires crises de l'histoire de l'Église catholique", précise les signataires de une lettre ouverte, publiée sur LifeSiteNews (ndlr:site leader anglophone de la contestation papale).

Dans leur viseur : les prises de position pas assez tranchées du pape François. Notamment sur l'avortement, l'homosexualité, ou encore le divorce.Pour eux, le souverain pontife est coupable de "crime hérétique". Ils demandent donc aux évêques de l'Église catholique d'"admonester publiquement le pape François pour qu'il abjure des hérésies qu'il a publiquement professées".
 
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Agence Reuters
 

CITE DU VATICAN (Reuters) - Une vingtaine de prêtres et de théologiens appartenant à la branche ultraconservatrice de l’Eglise catholique ont appelé les évêques à qualifier le pape François d’hérétique.

“Nous prenons cette initiative en dernier recours pour réagir au préjudice croissant causé par les mots et les actes du pape François au cours de ces dernières années, qui a donné lieu à l’une des pires crises de l’histoire de l’Eglise catholique”, écrivent les 19 signataires de cette lettre ouverte, dont le plus connu est le père Aidan Nichols, un prêtre britannique âgé de 70 ans de l’ordre de Dominicains.

Ils reprochent notamment au pape argentin, monté sur le trône de Saint-Pierre en 2013, ses prises de position sur l’avortement (qu’ils jugent trop faibles), sur l’homosexualité (trop accueillantes), sur la place accordée aux divorcés (trop bienveillantes) ou bien encore sur les relations avec les protestants et les musulmans (trop accommodantes).

Ils y voient un “crime hérétique” et, s’adressant aux évêques de l’Eglise, leur demandent d’”admonester publiquement le pape François pour qu’il abjure des hérésies qu’il a publiquement professées”.

Leur lettre ouverte a été publiée mardi sur le site LifeSiteNews, une plateforme proche des milieux catholiques conservateurs.

Déterminer si un membre de l’Eglise est un hérétique incombe à la Congrégation pour la doctrine de la foi, lointaine héritière de l’Inquisition.

Un porte-parole du Vatican s’est refusé à tout commentaire. Contacté par Reuters, l’universitaire Massimo Faggioli, qui enseigne l’histoire de la théologie à l’université américaine de Villanova, voit lui dans cette lettre une illustration de la “polarisation extrême” de l’Eglise catholique.

“François bénéficie d’un côté d’un soutien écrasant au sein de l’Eglise, tandis qu’une petite frange d’extrémistes tentent de le dépeindre comme un pape hérétique. Le problème, c’est que la critique constructive et légitime du pontificat de François et de sa théologie est très réduite”, commente-t-il.

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Valeurs Actuelles:

Le pape François, malgré son statut, n’est pas en odeur de sainteté auprès de tous ses fidèles. En mars 2018, déjà, un sondage témoignait d’un désamour croissant de la part de sa communauté religieuse française, notamment chez les catholiques pratiquants réguliers. Mardi 30 avril, une vingtaine de prêtres et théologiens ont décidé de passer à l’offensive, par le biais d’une tribune au vitriol publiée sur le site LifeSiteNews, dans laquelle ils accusent le souverain pontife de « crime hérétique », rapporte Midi Libre.

Les évêques appelés à « admonester publiquement le pape »

Les mots tenus à l’égard du patron des catholiques sont durs. « Nous prenons cette initiative en dernier recours pour réagir au préjudice croissant causé par les mots et les actes du pape François au cours de ces dernières années, qui a donné lieu à l’une des pires crises de l’histoire de l’Église catholique », expliquent les 19 signataires de cette lettre ouverte, dont le plus connu est le père Aidan Nichols, un prêtre britannique de l’ordre dominicain, aussi appelé ordre des Prêcheurs. Ils s’adressent ainsi aux évêques de l’Église, leur demandant solennellement d’« admonester publiquement le pape François pour qu’il abjure des hérésies qu’il a publiquement professées ».

Les reproches faits au pape argentin, monté sur la chaire de Saint-Pierre en 2013, sont nombreux. Ses positions sur l’avortement ou l’homosexualité sont jugées trop faibles, permissives, et celles sur la place accordée aux divorcés trop bienveillantes. Il est également accusé de se montrer trop accommodant envers les relations interreligieuses, avec les fidèles protestants et musulmans. Contacté par l’agence Reuters, le Vatican s’est refusé à tout commentaire. Récemment, le pape François a une nouvelle fois défrayé la chronique en faisant don de 500 000 euros à l’Église catholique du Mexique afin de venir en aide aux migrants d’Amérique latine. De l’argent tout droit sorti du Denier de Saint-Pierre, l’institution financée par les dons des fidèles, et donc de leur porte-monnaie. 

mercredi, 01 mai 2019

Abus: le Concile de Trente et le Cardinal Sarah propagent le cléricalisme; Benoît XVI est contradictoire (sic!)

Abus: le Concile de Trente et le Cardinal Sarah propagent le cléricalisme; Benoît XVI est contradictoire (sic!)

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Marie-Jo Thiel est présidente de l'association européenne de théologie. Ces recherches l'ont conduit à l'étude psychologique des abuseurs. 

Dans une interview (extraits ci-dessous), elle laisse entendre que le Concile de Trente et le Cardinal Sarah propagent le cléricalisme. De plus, dans son récent article pour aider la réflexion de toute l'Eglise, Benoît XVI est contradictoire. 

Trois éléments de réponse: 

1- Le cléricalisme: une déviation de la vraie nature du sacerdoce. 

L'enseignement du Magistère de l'Eglise, du Concile de Jérusalem à Vatican II, n'engendre nullement le cléricalisme. Pour faire court, le cléricalisme désigne une manière déviante de concevoir le clergé, une déférence excessive et une tendance à lui conférer une supériorité morale. Le pape François a donné une brève description de ce phénomène : « les prêtres se sentent supérieurs, ils sont très distants du peuple. » Il ajoute que le cléricalisme peut être « favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs ». En effet, les laïcs peuvent tomber dans le cléricalisme aussi. Autrement dit, vouloir changer la foi, construire une autre Eglise que celle de Jésus ou contester le Magistère de l'Eglise est aussi une forme de cléricalisme. Ceci doit être distingué de la réforme permanente, de la conversion de tous les chrétiens. 

2. Le texte de Benoît XVI doit être lu en entier. Il raconte son parcours théologique. Mais pour le Pape émérite, la crise de la pédophilie vient de mai 1968 ?

Non. Joseph Ratzinger cite les paroles mêmes de Jésus. Les scandales existaient malheureusement à cette époque.

À la lumière de l’ampleur de l’inconduite pédophile, un mot de Jésus attire mon attention :  » Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer » (Mc 9,42).

L’expression « ces petits » dans le langage de Jésus désigne les croyants ordinaires, qui peuvent être ébranlés dans leur foi par l’orgueil intellectuel de ceux qui se pensent intelligents. Donc, Jésus protège le dépôt de la foi par une menace de punition pour ceux qui lui portent atteinte.

Mais il est de notoriété publique que des intellectuels comme Bernard Kouchner, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Daniel Cohn-Bendit ont justifié intellectuellement la pédophilie. Aucun texte de l'Eglise ne va dans ce sens. Enfin, l'explosion de la pornographie dans les nouveaux médias a puissamment fracturé les personnes déjà fragiles. 

... il apparaît alors soudainement comme une évidence que certaines choses sont mauvaises et détruisent l’humain. C’est notamment le cas de la pédophilie. La théorie voulait, encore assez récemment, qu’elle soit considérée comme une pratique autorisée, et elle n’a cessé de se répandre. Et nous découvrons désormais avec effroi que nos enfants et nos adolescents subissent des choses qui menacent de les détruire. 

3. Le Cardinal Sarah ne fait rien d'autres que de reprendre la théologie du sacerdoce, que cela soit du Concile de Trente, du Saint Curé d'Ars, de Vatican II, de Jean-Paul II, de Benoît XVI ou du Pape François. 

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Interview dans son intégralité

Extraits: sur les abus et abuseurs

Il peut aussi y avoir des facteurs externes?

Oui, à ces éléments psycho-pathologiques s’ajoutent d’autres facteurs comme le contexte sociétal. La loi du plaisir, la sexualité perçue comme une performance, la pornographie etc. ont une influence. Le pape émérite Benoît XVI a récemment mis en cause la révolution sexuelle de mai 68, et l’abandon de la morale fondée sur la loi naturelle. Mais cette analyse n’est pas suffisante. Les abus sexuels sur mineurs ont existé de tous temps dans l’Eglise. Le message de Benoît XVI est ambigu et contradictoire, même si de nombreux facteurs, dont ces deux-là, s’imbriquent.

Y-a-t-il un aspect plus spécifique lorsque l’auteur d’abus est un prêtre?

Les générations d’auteurs des années 1940 à 1970 ont été formées dans l’idée de la sacralité du prêtre qui est l’homme du sacrifice eucharistique. En tant que ministre du sacré, il est mis à part. Cela remonte à la création des séminaires, après le Concile de Trente, aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est la porte ouverte au renforcement narcissique et donc au cléricalisme dénoncé par le pape François.

La virginité des consacrés a été placée au-dessus de toutes les autres formes de vie et ceci au moins jusque chez Pie XII, dans les années 1950. Malgré Vatican II, qui définit le prêtre dans une perspective relationnelle, cette mentalité persiste clairement, par exemple chez le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin.

Marie-Jo Thiel est médecin et professeure d’éthique à la Faculté de théologie de l’Université de Strasbourg. Elle dirige le CEERE (Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique) qu’elle a fondé en 2005. Elle est présidente de l’Association européenne de théologie catholique. En 2017, le pape François l’a nommée membre de l’Académie pontificale pour la vie. Outre la problématique des abus, elle est également l’auteure de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur les questions bioéthiques liées au début et à la fin de la vie.

Marie-Jo Thiel: L’Eglise catholique face aux abus sexuels, Paris, 2018, 718 p. Bayard

Deux prières à Saint Joseph

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Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux ; tu es béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.

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Les Litanies de Saint Joseph énumèrent, sous la forme d'une longue série d'invocations, toutes les qualités religieuses, les titres glorieux, les vertus et les divers patronages qu'exerce à notre égard, le Saint Patron de l'Eglise et des charpentiers. Les Litanies de Saint Joseph sont principalement récitées ou chantées le 19 mars lors de sa fête. En procession, le Prêtre entonne le verset et les fidèles chante le répons. Les Litanies de Saint Joseph ont été approuvées par décret apostolique le 18 mars 1909. 
 
Litanies de Saint Joseph 
 
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
 
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
 
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
 
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Illustre descendant de David, priez pour nous.
Lumière des Patriarches, priez pour nous.
Époux de la Mère de Dieu, priez pour nous.
Chaste gardien de la Vierge, priez pour nous.
Nourricier du fils de Dieu, priez pour nous.
Zélé défenseur de Jésus, priez pour nous.
Chef de la Sainte Famille, priez pour nous.
Joseph très juste, priez pour nous.
Joseph très chaste, priez pour nous.
Joseph très prudent, priez pour nous.
Joseph très courageux, priez pour nous.
Joseph très obéissant, priez pour nous.
Joseph très fidèle, priez pour nous.
Miroir de patience, priez pour nous.
Ami de la pauvreté, priez pour nous.
Modèle des travailleurs, priez pour nous.
Gloire de la vie de famille, priez pour nous.
Gardien des vierges, priez pour nous.
Soutien des familles, priez pour nous.
Consolation des malheureux, priez pour nous.
Espérance des malades, priez pour nous.
Patron des mourants, priez pour nous.
Terreur des démons, priez pour nous.
Protecteur de la Sainte Eglise, priez pour nous.
 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
 
V. Dieu l'a établi le chef de sa maison.
R. Et l'intendant de tous ses biens.
 
Prions :
 
O Dieu, qui, par une providence ineffable, avait daigné choisir le bienheureux Joseph, pour être l'époux de votre Sainte Mère, faites, nous vous en prions, que, l'honorant ici-bas comme protecteur, nous méritions de l'avoir pour intercesseur dans le ciel : Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.