vendredi, 20 février 2009
L'hypothèse Fourest et Venner.
Le Suisse romain avait publié cette note le 3 février expliquant une hypothèse de fuite et de diffusion programmée. Cela se confirme. Explications et analyses:
1. Rappel
Note du 3 février
Exclusif: le dossier secret (résumé)
On peut voir une orchestration derrière le cas Williamson (selon Paolo Rodari, vaticaniste)
Ce dossier s'intitule "Richard Williamson" et fait le tour depuis quelques jours dans les palais sacrés du Vatican. Quelques pages qui veulent expliquer dans les moindres détails ce qui a pu se passer dans l'affaire des excommunications. Il émet une hypothèse: derrière le choix de la diffusion de la TV publique Svt se cache une tentative de discréditer le Pape Benoît XVI. Des personnes ont agi de l'extérieur avec une aide interne. Ce dossier parle de date, avant tout du mois de novembre. Le 1er novembre, le journaliste suédois fait une interview de Williamson. Il revient sur ses déclarations négationnistes relachés il y a quelques années au Canada.
Ce dossier veut démontrer que la TV suédoise a été influencé (de l'intérieur ?) afin qu'elles sortent 3 jours avant la sortie publique du document signé de la levée de l'excommunication. Le dossier émet l'hypothèse que la journaliste française, Fiammetta Venner, aurait suggéré de poser une question sur ce sujet.
Fiametta Venner est une activiste du mouvement homosexuelle français, également pour l'avortement et la laïcité. C'est une assidue conférencière sur cette laïcité au Grand Orient de France. C'est aussi Madame Venner qui, en septembre dernier, lors du voyage du Pape en France, a envoyé aux journalistes un livre co-signé avec sa compagne Caroline Fourest et intitulé de façon très significative: "Les nouveaux soldats du Pape. La Légion, l'Opus Dei et les traditionnalistes". Elle intervient dans ce documentaire suédois.
Puis, il y a un trou de deux mois et demi. La décision de la TV suédoise (peut-être suggérée de l'intérieur?) survient le 21 janvier, soit le jour même de la signature du décret par Mgr Re.
Il se peut que cette coïncidence, démontre que cela soit en France, le pays ou le cancer lefebvriens s'est majoritairement dévellopé et qui a ouvert une plaie dans la société et l'Eglise, ce pays donc, qui aurait vu naître cette tentative de discréditer le Pape.
Ces jours, le journal allemand "Der Spiegel" s'est lancé dans une hypothèse, affirmant que les responsables de la communauté juive la plus importante du monde, parmi laquelle le "Conseil centrale des juifs en Allemagne", furent informés en primeur de la déclaration négationniste mais n'aurait pas désiré manifester leur propre contrarieté pour intervenir seulement après coup.
© Copyright Il Riformista, 3 febbraio 2009 qui, blog di Rodari.
traduit de l'italien par le Suisse Romain
2. Or, cette hypothèse se confirme:
- cette argumentation rationnelle ne veut pas accuser les personnes, mais relever les actes en toute clarté et simplicité.
- L'Eglise travaille sur la durée et les médias dans l'immédiat; ce sont les "historiens" de l'instant. Cela a provoqué ce choc, cette polémique, qui est justement le moteur médiatique.
- la levée de l'excommunication "était préparée", dans le sens de négociée, depuis plus longtemps. L'accord s'est fait au dernier moment. Le Pape connaissait bien-sûr l'antisémitisme des membres de la Fraternité. Il suffit de taper sous google, pour trouver les inépties de Mgr Williamson. Aussi des fuites depuis le sein même du Vatican ont sans doute "régulièrement" informées quelques journalistes, afin de "frapper" au bon moment.
- ne jouons pas à cache cache. Ce n'est pas les propos négationnistes stupides connus en effet qui sont la difficulté mais bien le moment choisi de la diffusion. En language journalistique, cela s'appelle un coup bien fait pour provoquer une crise de communication. Et on en a vu les effets. Pas de complot, mais une simple question de timing. C'est tout.
- ne restait qu'à Fiametta Venner (qui est non seulement intervenue dans l'émisssion en question, mais avait aussi donné le conseil au journaliste suédois en novembre 2008 de poser la question sur l'antisémitisme connu de Williamson) de donner le signal en Suède pour la diffusion du reportage au bon moment (mercredi 21 janvier) ? ou en tout cas de répandre ensuite largement les terribles propos de Willamson. Car honnêtement... le suédois n'est tout de même pas une langue si connue que cela parmi nous, non ? qui regarde la TV sudéoise en France, en Suisse par exemple ?
- Tout cela a touché l'acte du Pape en plein coeur. "Terriblement ""bien joué!"". Enfin, la Reuters pouvait titré le samedi midi 24 janvier à 12h00: le Pape Benoît XVI réintègre, ou réhabilite un négationniste; au lieu de: un acte de miséricorde et oecuménique par exemple.
- intérressant de voir que Caroline Fourest répond à la place de Fiametta Venner ... ( aussi entendre son interview attentivement); elle ne répond pas aux questions, mais se lance dans une argumentation d'un soit-disant complot. Or il ne s'agit pas de cela. Elle brouille les cartes et parle très et trop vite pour passer sur l'essentiel comme chat sur braises.
- la sortie de cette levée aurait de toute façon crée des problèmes, mais pas de ce type. Le propre d'une crise est d'être "inattendue". Sans doute que le Vatican a manqué de lucidité, pensant avoir l'éternité de Rome pour agir. Mais les médias ne fonctionnent pas ainsi. C'est leur droit.
- nous devons apprendre de nos erreurs; reste donc à être très professionnel et comprendre la rapidité du travail pour une bonne médiatisation dans et de l'Eglise.
Car l'image médiatique de Benoît XVI est construite. On le dit allemand intransigeant, Panzer, anciens des jeunesses hitlériennes, ultra-conservateur, gaffeur... Alors qu'il est : - un des tout grands génies allemands de l'après-guerre (ne serait-ce qu'à entendre sa douce prononciation de l'allemand qui tranche avec le passé si douloureux de l'Allemagne) - un homme d'une très grande humilité (qualité très rare chez les intellectuels) et d'une très grande douceur et bonté - un vrai roc face aux vagues océaniques de la pensée.
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Darwin: Faux débat avec le créationnisme
La RSR et les médias diffusent des émissions fort intéressantes sur Darwin (200 ans de sa naissance) et la théorie de l'évolution. Nous sommes aussi dans l'année de l'astronomie avec les 400 ans des observations de Galilée.
quelques précisions:
- Pie XII a affirmé que la théorie de l'évolution n'est pas incompatible avec la raison et la foi. Ceci a été repris par Jean Paul II.
- Galilée n'a pas été condamné par le Pape, mais par une commission de cardinaux. Les archives montrent que la signature du Pape est absente du document du Saint Office. Il s'agit d'une tragique méprise et d'une erreur d'hommes d'Eglise; il faut l'admettre clairement. Cela explique sans doute la méfiance entre les hommes de sciences et de foi, et les relations (instrumentalisées) difficiles entre foi-raison. Pourtant, Copernic était un moine polonais. Mais 2009 est précisement l'année de l'astronomie et Benoît XVI a donné en exemple Galilée comme modèle pour les scientifiques. Galilée était en effet un homme de foi, nullement un athée.
- Le Pape Benoît XVI a bien su démontrer l'absurdité du débat entre le créationnisme et l'évolutionisme.
- Le Credo de l'Eglise dit bien: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre. La science a sa propre et juste autonomie et relève de la raison. La Bible ne dit pas comment le monde a été crée mais qui la crée. L'homme est un résumé de la création, en fait partie. Il y a en lui du minéral (les os), du végétal (les cheveux, les ongles), de l'animal (cela se constate), mais il a surtout, une âme immortelle, crée par Dieu. Il est enfin enfant de Dieu, puisque crée à son image et sa ressemblance. Mais si cela fait plaisir à certains hommes de rester au niveau du singe, on ne peut pas les empêcher parfois de penser bêtement. Comme quoi, l'homme peut dire parfois des âneries....
Petit Flash back pour situer le débat: Lu dans le Journal le Monde (résumé)
Mardi 18 novembre 2008
Le créationisme étend son influence en Europe Catherine Vincent (pg 4 )
En arrière fond du débat entre créationnistes et évolutionistes aux USA, cette article pose une question: "La France serait-elle parti en guerre contre les créationnistes ?". En tout cas, il semble qu'il devient difficile d'enseigner la théroie de l'évolution. Un livre "Atlas de la Création", pour la diffusion de l'ilsam, prétend démontrer que l'évolution n'est pas scientifique mais propagande antireligieuse. Il en va tout autrement du "dessein intelligent", lié au créationnimse, qui affirme "que la vie est trop complexe pour être issue d'un processus non dirigé tel que la sélection naturelle. L'évolution des epsèces est admises, mais elle ne peut être l'oeuvre que d'un concepteur d'ordre supérieur". Cette thèse gagne du terrain en Europe au point que le Conseil de l'Europe sonne l'alarme par un rapport."les dangers du créationnisme dans l'éducation". Pour Olivier Boisseau, "l'existence d'un concepteur à l'origine du monde permet d'appuyer des positions législatives très conservatrices et de faire admettre certains comportements- l'homosexualité, la contraception, l'avortement - comme déviants".
En France, un collectif d'enseignants-chercheurs tire la sonnette d'alarme Catherine Vincent (pg 4 )
Au pays de la laïcité, des enseignants veulent expliquer les raisons pour lesquels on ne peut pas présenter des concept religieux en classe de sciences.
Commentaire: je trouve ces articles très confus; on ne comprend pas ce qu'est le créationnisme ou l'évolutionnisme. Seulement le "dessein intelligent" est expliqué. Il me parraît idéologique d'affirmer que croire en Dieu ne relève pas de la raison et encore plus de dire que l'Univers n'aurait pas une cause supérieure. L'athéisme et le laïcisme me semble a-scientifique. La relation entre foi et raison, la science et la théologie, avec l'encyclique Fides et Ratio de Jean Paul II et les précisions de Benoît XVI sur le faux débat entre créationnisme et évolutionisme, permettraient d'éclairer ce débat. Sans partager la "vision musulmane", le journal le Monde me semble prendre la défense de la théorie de l'évolution en disant que ceux qui croient en Dieu manque d'intelligence. On crée ainsi un faux débat: foi contre raison et raison contre foi. La synthèse me semble tenir dans la foi ET la raison et l'équilibre dans les analyses de Benoît XVI ( pas citées dans ces articles ). Enfin, les idées d'Olivier Boisseau sont révélatrices: sans Dieu, sans Création, plus de nature, plus de morale, et on peut tout faire.
BENOIT XVI
Un extrait des propos de Benoît XVI lors d'une rencontre avec le clergé pendant ses dernières vacances (2008):
Je vois actuellement en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis, un débat assez vif entre ce qu'on appelle le créationnisme et l'évolutionnisme, présentés comme s'ils étaient des alternatives qui s'excluent: celui qui croit dans le Créateur ne pourrait pas penser à l'évolution et celui qui en revanche affirme l'évolution devrait exclure Dieu. Cette opposition est une absurdité parce que, d'un côté, il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d'une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l'être comme tel. Mais la doctrine de l'évolution ne répond pas à toutes les questions et surtout, elle ne répond pas à la grande question philosophique: d'où vient toute chose? et comment le tout s'engage-t-il sur un chemin qui arrive finalement à l'homme? Il me semble très important et c'est également cela que je voulais dire à Ratisbonne dans ma Conférence, que la raison s'ouvre davantage, qu'elle considère bien sûr ces éléments, mais qu'elle voit également qu'ils ne sont pas suffisants pour expliquer toute la réalité.
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jeudi, 19 février 2009
Une Sainte pour les pauvres
Jeanne Jugan, bientôt canonisée
La canonisation de la bienheureuse Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice catholique française des Petites Sœurs des Pauvres est confirmée par le Saint-Siège. La date de canonisation sera fixée après le consistoire ordinaire public de samedi prochain, 21 février.
A cette époque, l'idéologie de la libération marxiste n'existait heureusement pas chez les théologiens. c'était la Justice et surtout la vraie et aunthentique Charité chrétienne qui agissait dans l'Eglise. Certains historiens voient une paupérisation croissante dans la société depuis les tentatives des suppressions des ordres religieux, des congrégations religieuses initiées par la Révolution française. La société laïciste n'en s'en est jamais vraiment remise. Une juste et positive laïcité devrait permettre aux laïcs et aux religieuses (religieux) d'exercer leurs génies propres d'éducation et d'amour du prochain.
Cette canonisation est donc une magnifique nouvelle, non seulement pour la France, mais pour toute la francophonie et le monde entier.
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mercredi, 18 février 2009
Eglise et communication de crise
Humaine et divine
L'Eglise catholique a une double dimension, certes inséparable, mais distincte: divine et humaine. Dans l'annonce de la foi et les moeurs elle bénéficie de l'assistance de l'Esprit Saint. Mais tout n'est pas infaillible dans certains domaines, comme celui de la communication. Que cela soit Ratisbonne ou la levée des excommunications, qui ont donné lieu à deux crises, nous avons des progrès de communication à faire.
Toutes les entreprises investissent des personnes et des sommes d'argent dans ce domaine que cela soit Coca Cola, Nestlé etc. Malheureusement, l'Eglise ne suit que peu ou pas le mouvement, par méfiance sans doute, par peur aussi, ou par lenteur également.
Le Pape Jean Paul II, communicateur de génie, avait su s'entourer d'un journaliste professionnel comme Navarro Valls. Ce dernier était son porte-parole. Même ces deux surdoués n'ont pas toujours pu éviter certaines incompréhensions, ne serait-ce qu'avec le fameux préservatif dont Jean Paul II n'avait pourtant jamais mentionné dans ses discours. N'empêche que ce team fonctionnait à merveille. Avec Benoît XVI, sans doute plus timide, plus universitaire, qui communique d'avantage avec le Logos, qu'avec le Pathos (les émotions et les images) la salle de presse s'est aussi organisée différement.
Salle de presse et Secrétairie d'Etat
La salle de presse (datant du temps du Concile) dépend toujours de la première section de la secrétairie d'Etat ( elle gère les affaires interne de la Curie ). Le Père Lombardi n'est dès lors plus le porte-parole du Pape, mais "seulement" le chef de la salle de presse et le directeur de Radio Vatican. Le Pape est son "propre porte-parole", il est très fort et gagne toujours sur le long terme. C'est peut-être là une erreur possible de casting, car par deux fois, nous avons vu les limites d'une telle organisation. La sercétairie d'Etat ne sait pas vraiment comment affronter une tempête médiatique mondiale, une communication de crise. C'est, semble-t-il, pas une priorité pour elle. Grave erreur.
Pour la levée des excommunications, la diffusion de l'interview de Willamson le 21 janvier, soit le même jour que la signature du document fut une vraie bombe, ou une grenade dégoupillée, lancée aux communicateurs. Ne soyons pas naïfs, le Pape connaît parfaitement Ecône, leurs positions... Williamson n'en était pas à ses premières stupides affirmations, preuve en est qu'il avait tenu les mêmes propos un an auparavant au Canada. Tout le monde sait qu'il y a des antisémites dans l'extrême droite française, qui se basent sur Charles Maurras, Jean Marie Le Pen ou sur Vichy.... longue histoire avec aussi l'Action française (condamnée pourant). Le Cardinal Journet disait d'Ecône que c'était Port-Royal, avec le génie en moins.
Dès la diffusion du reportage sur la TV suédoise, il aurait fallu travailler d'arrache-pied pour déjouer la sortie de ces horreurs. Les agences de presses telles que l'AFP (française) AP (anglophone) Reuters, ANSA (Italie) ... font le tour du monde en quelques minutes. Et c'est là que l'Eglise doit faire très sérieusement et très rapidement des progrès. Si tout une équipe de conseillers, de professionnels et de communicateurs avait travaillé jour et nuit pour préparer une sérieuse conférence de presse le samedi matin à 11h00, avec le Cardinal Kasper, le Cardinal Hoyos, le Cardinal Bertone... avec les conseils des grands évêques d'Allemagne, de France, de Suisse, d'Autriche, une stratégie communicative aurait été créée afin d'empêcher une telle débacle. On éteint plus facilement une étincelle qu'un incendie. Cela aurait permis de dire immédiatement le samedi 24 janvier ce que le Pape a dit magnifiquement bien le mercredi suivant, mais 5 jours trop tard!! Ce genre de crise se joue à la minute !! Mais ceux qui étaient chargés de communiquer cette juste décision, ont péché par naïveté et par manque de nervosité ( bon sens du mot).
Comme rien ou si peu a été fait (quelques inteviews "trop légers" à la salle de presse), la Reuters a eu tôt fait de titrer que "le Pape réintégrait un évêque négationniste". L'amalgame était fait et le "frame" (terme technique) ou le cadre de la nouvelle venait totalement boulversée. Les médias du monde entier ont suivi cette source. Ce n'était plus un acte de Miséricorde, comme initiallement voulu, mais une réintégration, une réhabilitation d'un évêque antisémite. Le mal était fait. Or mieux vaut prévenir que guérir.
"N'ayez pas peur"
Aussi, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux, les laïcs doivent apprendre à vivre dans ce monde, sans avoir peur des médias. Ils doivent aussi anticiper en sachant, encore une fois, "sentire cum Ecclesiae". Ce n'est en fait que l'enseignement du Concile Vatican II: l'ouverture du monde à l'Eglise et l'Eglise au monde. La foi reste la plus belle et extraordinaire nouvelle à annoncer; cela demande de la formation, de l'intelligence, de la rapidité et du professionalisme; pas seulement du flaire... Autre attitude, devenir des croisés anti-médias est un peu une paranoïa de la persécution. Certes l'Eglise sera toujours comme le petit David face à géant Goliath, n'empêche que David était avisé et adroit, avec quelques petits moyens.
Complexe anti-romain et gallicanisme
Tout cela indépendemment du contexte ecclésial tendu en francophonie ou dans le monde germanophone; car ceci est encore une autre question. Depuis le Concile, les théologiens devenaient des sortes d'experts parallèles, mettant leurs avis dans les journaux, dont les prêtres se nourrissaient pour suivre le Concile. Les Pères conciliaires restaient méfiant face "à la puissance médiatique". C'est fort regrettable. Une solution serait alors de décentraliser quelque peu la communication au niveau des évêques diocésains, afin qu'ils soient eux aussi partie prenante de la communication planétaire et mondiale de l'Eglise. C'est contre productif d'avoir des évêques qui se prononcent contre le Pape. Cela fait vraiment pas sérieux. Mais j'ai entendu dire que les évêques français n'arrivent pas à gérer comme il faut le dialogue avec Ecône, vieux réflexe gallican qui divise l'unique Eglise en deux camps ou alors un complexe anti-romain pour les germains bien décrit comme une vraie maladie par Hans Urs von Balthasar. On a vu la peine qu'ils ont eu a accepter le Motu Proprio par exemple. Rome a plus d'autorité (c'est le Siège de Pierre), gère cela avec moins d'émotion et le Cardinal Ratzinger impressionne, sinon les traditionnalistes, vraiment les intégristes.
La mer médiatique
"Duc in altum", avançons au large, dans la mer médiatique et prions pour que notre Pape ne soit pas laissé seul, car au fond, ce n'est pas à lui de gouverner directement toute la communication. Jean Paul II avait avec lui son ami loyal et fidèle le cardinal Ratzinger. Benoît XVI a le Cardinal Schönborn, le Cardinal Bertone et puis... A nous d'être l'Eglise, avec Pierre, pour le conseiller aussi, le soutenir, l'entourer, de notre affection, de notre prière. Tout chétien doit se former pour moduler localement le message de la foi, de tout l'Eglise, du Pape avec finesse, compétence et clarté. Quel dommage et quelle souffrance lorsque des évêques et des prêtres parlent dans le sens contraire!, avec le destin des feuilles mortes... L'Eglise est une grande famille, avec des saints et des pécheurs, avec du bon grain et de l'ivraie, avec des bijoux, des perles précieuses et des horreurs et des scandales. Pourtant, disait le Grand Cardinal Journet, elle est Sainte, mais non sans pécheurs. Les chrétiens restent, comme tous les autres hommes, des personnes fragiles et faibles, ni plus en tout cas, ni moins peut-être. Certes le baptême devrait avoir l'effet de nous sanctifier. Or, nous portons le trésor de la foi dans nos vases d'argiles. Les saints sont ceux qui se sont solidifiés avec la grâce de Dieu, par la prière, par la fréquentation des sacrements, pour porter le nectar de la vérité dans des outres neuves et purifiées. La Vierge est la parfaite icône, la meilleure communicatrice, celle qui donne le ton, l'écho éclatant du Verbe ou la pure vibration harmonique de la Parole de Dieu, la vraie star médiagénique ou encore "l'Immacculée Réfraction". Elle communique parfaitement, sans ombres ni troubles, le mystère de Dieu. Si chaque homme est crée à l'image de Dieu, alors chaque chrétien est aussi par vocation, un média, un miroir de Dieu, un messager du Christ, qui n'est qu'Amour, Bonté, et comme le montre le geste du Pape, Miséricorde.
Sainte Marie,Reine de la Communication, priez pour nous!
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mardi, 17 février 2009
Après les intégristes, écouter les progressistes ?
Préambule:
- une grossière erreur parcourt cette article: une personne divorcée remariée n'est en aucun cas excommuniée, ni hors de l'Eglise. C'est une comparaison offensante. Les personnes qui souffrent d'un divorce font parties de l'Eglise! Elles sont invitées à la communion spirituelle.
- un mariage valide est un sacrement. Il implique la fidélité, malgré la faiblesse humaine que Jésus connaît. Les époux se promettent fidélité au même autel du Seigneur. Comment y retourner après avoir rompu cette même promesse ?
- une attitude consiste à aller communier bien trop facilement, machinalement. Au Moyen Âge, les religieuses de clôture communiaient 7 fois l'an. Tous les chrétiens, du moins sous nos latitudes, devraient examiner leurs conscience avant d'aller recevoir le Corps, le Sang, l'âme et la Divinité du Christ. L'état de grâce est requis pour communier. A savoir, ne pas avoir sur la conscience un péché grave ou mortel. Depuis le Concile de Lyon (13ème siècle) l'Eglise invite les fidèles à communier au moins une fois l'an. Participer à la messe tous les dimanches ne veut pas dire forcément y communier, sauf bien-sûr si nous sommes bien disposés.
- Les saints comprennent qu'il n'y a rien de mieux au monde que d'être en état de grâce. Une danseuse est en état de grâce lorsqu'elle danse avec élégance, un gardien de but est en état de grâce lorsqu'il dévie toutes les balles ou qu'il joue magnifiquement bien. La vraie joie vient de là. La Vierge Marie exulte en Dieu car elle est pleine de grâce. Elle est aussi la refuge des pêcheurs, la consolatrice des malheureux, le secours de chrétiens, la source d'où coule les consolations de Dieu et son pardon. Aussi, ne concentrons pas tout sur les divorcés remariés, mais sur l'état de grâce de tous les chrétiens. Une personne divorcée remariée m'a dit un jour que les chrétiens étaient parfois des hypocrites.
- D'où l'importance de redécouvrir le même Seigneur dans la présence réelle du sacrement du pardon, de la confession. Il nous y attend, mais nous y allons si peu. Il faudrait avoir la nostalgie des files d'âmes allant se confesser, soit chez les Saint Curé d'Ars ou Padre Pio...
- posons-nous une simple question: une femme laissée injustement par son mari infidèle, pourrait-elle accepter qu'il puisse aller sans autre communier après l'avoir offensée et trahie? Aussi l'Eglise soutient le saint sacrement du mariage de tout son coeur. Je connais personnellement bien des personnes, souvent des femmes, dont le mari est parti, qui restent fidèle au sacrement du mariage, de façon héroïque. Elles suivent leur conscience. L'Eglise se doit de les soutenir. Ces femmes vont bien-sûr communier pour recevoir la force du Christ en qui leur amour est placée.
- on ne fait pas de la pastorale comme on ferait de la politique. Gouverner l'Eglise revient à guider les âmes vers la sainteté, vers l'éternité. La logique gauche-droite, conservateur-progressiste, ne permet pas de lire la profondeur de l'Eglise catholique. Le Christiannisme n'est pas une idéologie, ni un parti politique, ni une organisation, encore moins une série de dogmes à défendre (fussent-t-il exacts), mais une Personne. Israël l'a appris il y a longtemps en tout premier: "Ecoute Israël. Ton Seigneur...".
- en dehors du sujet douloureux des divorcés, les autres revendications demandent d'être entendues? Parfois, une mentalité revendicatrice de parti unique, avec une attitude dictatoriale, considère qu'être entendu veut dire avoir toujours raison et donc, tous le monde doit se plier à cette volonté. Soit on peut entendre et continuer le dialogue, réflechir, prier, revenir, chercher plus profond comme le fait la Sagesse bimilénaire de l'Eglise; ou alors, on peut entendre avec la volonté de s'imposer. Cause toujours, tu m'intéresses, tu dois faire ce que je pense. Entendre sans comprendre...
- enfin, at least but not the last, un Rabbi juif pense en fait que le "catholicisme de gauche" a gravement atteint l'intégrité de l'enseignement de l'Eglise catholique. On peut ne pas partager ses idées, mais la question est pertinente.
Le pape écoute les intégristes. Qu’il écoute les modernistes
Noël Pedreira, théologien catholique, juge qu’avec la levée de l’excommunication des lefebvristes Benoît XVI a donné le signal que l’Eglise catholique est prête à rendre ses dogmes plus souples
La levée de l’excommunication des quatre évêques de la Fraternité sacerdotale de St-Pie X (FSSPX) a généralement été fort mal accueillie. A juste titre, les propos négationnistes de Mgr Williamson ont ainsi révolté bien au-delà du monde catholique. Nombre de fidèles restent également fort perplexes quant aux réelles intentions de la FSSPX. Et si paradoxalement, au-delà de ces légitimes inquiétudes, cette décision de Benoît XVI constituait une chance? Une chance pour tous les autres courants libellés «contestataires» existant au sein de l’Eglise catholique, et qui attendent à présent que soit manifestée à leur égard la même bienveillance paternelle que Benoît XVI a su montrer avec tant de déférence à l’encontre de la FSSPX. En tendant la main aux intégristes de Mgr Lefebvre, le pape ne signe-t-il pas un réel changement de paradigme, dont il devrait à présent assumer pleinement les conséquences?
La décision de Benoît XVI a été présentée comme un acte de miséricorde paternelle envers les fidèles de la FSSPX. En effet, soucieux de l’unité de l’Eglise catholique, le pontife souffrirait de la division engendrée en son temps par Mgr Lefebvre et les siens. En un certain sens, son geste est louable: dans un élan de grande générosité, le pape tend la main à la FSSPX, tout en espérant, précise le décret publié par le Vatican, «que ce pas sera suivi de la réalisation rapide de la pleine communion avec l’Eglise de toute la FSSPX». Le décret invite également la FSSPX à ne ménager «aucun effort pour approfondir, via des colloques nécessaires avec les autorités du Saint-Siège, les questions qui restent en suspens». Dans une lettre adressée aux fidèles de la FSSPX, son supérieur Mgr Fellay souligne quant à lui: «Nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves. […] Aussi voulons-nous, dans ces entretiens avec les autorités romaines, examiner les causes profondes de la situation présente.» Il précise ailleurs que ces entretiens «permettront à la FSSPX d’exposer les raisons doctrinales de fond qu’elle estime être à l’origine des difficultés actuelles de l’Eglise».
Loin de signifier la pleine réhabilitation de la FSSPX, la levée de l’excommunication n’est donc que le prélude à plusieurs «rounds de négociations» qui auront lieu ces prochains mois entre le Vatican et la FSSPX. Le pape va prendre le temps d’écouter les arguments avancés par la FSSPX, et plus particulièrement ceux qui remettent en cause de manière radicale les acquis du Concile Vatican II. Et si les négociations ne devaient pas aboutir, la FSSPX persistant dans son refus d’accepter Vatican II? Le pape aurait alors «la possibilité de répéter l’excommunication», avance Mgr Koch, président de la Conférence des évêques suisses (Le Temps du 28 janvier 2009).
Par le biais de cette procédure, Benoît XVI marque en fait un changement de paradigme dont on peut légitimement se demander s’il en saisit vraiment la portée. De fait, si le pape accepte de s’asseoir à la table des négociations et de mettre en débat les acquis d’un concile de l’importance de Vatican II, comment pourra-t-il dorénavant ne pas accueillir à sa table les représentants des autres courants qui existent au sein de l’Eglise catholique et qui sont bien trop souvent libellés comme étant «contestataires»? En effet, l’Eglise est loin d’être un bloc monolithique: elle contient en son sein un grand nombre de courants qui, puisant de bonne foi à la source vivifiante de l’Evangile, remettent en cause l’une ou l’autre partie de l’enseignement du Vatican quant à des points précis de théologie, de dogme, de discipline ou d’éthique.
Si l’on suit la logique que Benoît XVI a lui-même amorcée en tendant la main à Ecône, force est de constater que le temps des prises de position unilatérales du Vatican, que la plupart de nos contemporains accueillent comme autant d’anathèmes et de condamnations, est donc appelé à toucher à sa fin.
Dès lors, le pape saura-t-il par exemple prendre le temps d’écouter la souffrance de ces couples divorcés remariés, à qui le Vatican refuse le droit d’accéder à la communion eucharistique? Saura-t-il prendre le temps du dialogue sincère avec les nombreux courants qui demandent de profondes réformes au sein de l’Eglise (mariage des prêtres, accession des femmes à la prêtrise, reconnaissance des couples de même sexe, œcuménisme, etc.)? Saura-t-il se laisser interpeler, autour de la même table, par celles et ceux qui en appellent à reconsidérer l’enseignement du Vatican en matière d’éthique sexuelle et familiale?
En résumé: Benoît XVI saura-t-il être conséquent avec le mouvement qu’il a lui-même initié? C’est bien là que pourrait se jouer ces prochains mois le peu de crédibilité dont il bénéficie encore auprès de ses contemporains, catholiques ou non.
Si l’on suit la logique que Benoît XVI a lui-même amorcée, le temps des prises de position unilatérales du Vatican est appelé à toucher à sa fin.
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Voyage du Pape: Jordanie puis Israël
Le Pape en Jordanie
sommet du Mont Nebo, le serpent d'airain
Benoît XVI se rendra en Terre Sainte au mois de mai :
"Le pape se rendra en Jordanie le 8 mai et quittera le royaume le 11 mai, au début de sa tournée en Terre Sainte",
"En Jordanie, le pape visitera le mont Nebo (40 km au sud d'Amman) d'où Moïse a vu la terre promise et où il serait enterré selon des écrits religieux. Benoit XVI se rendra également au site du baptême du Christ, au bord du Jourdain, où il doit inaugurer une église. Il doit également rencontrer des dirigeants islamiques jordaniens dans la mosquée du roi Hussein qui surplombe la capitale Amman".
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Humour
Rome 1978: Au balcon, le nouveau Pape Jean Paul II s'est présenté au peuple romain: "si je me trompe, vous me corrigerez".
Rome 2005: On dit que Benoît XVI se serait présenté ainsi: "si vous vous trompez, je vous corrigerai".
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lundi, 16 février 2009
Liturgie: pour la liberté et la diversité
Je viens de rentrer d'une heure de confession dans une belle église de Borromini, la chapelle Saint Yves. Durant le temps des confessions, une messe était célébrée pour un défunt, selon le rite romain dans sa forme extraordinaire, donc de Jean XXIII (ou saint Pie V).
J'ai été saisi et touché dans les tréfonds de mon âme par la beauté de cette forme liturgique, qui a bercé tant de saints dans l'histoire de l'Eglise. Le silence, dense, riche, intense, habité et profond, les gestes simples et sobres, l'orientation vers le crucifix, la beauté des ornements... la beauté... tout cela porte vers Dieu. C'est l'élégance du Christ, vrai Dieu et vrai homme.
En lisant encore tout récemment les catéchèses du Pape Paul VI et ses explications sur la Réforme liturgique, je comprends encore mieux le passage de l'Esprit Saint dans son Eglise par l'ensemble et l'intégralité des textes du Concile Vatican II. La liturgie est une juste expression du Concile. Une âme croyante ne peut pas douter de la Réforme liturgique. On a inventé des drôles d'histoires de complots pour la discéditer. Le rite romain dans sa forme ordinaire, donc de Paul VI, est aussi marqué par une volonté pastorale tout à fait intelligible. Le Christ vient chercher, tel le bon Pasteur, ses brebis, il veut leur parler, face à face, les faire entrer dans son dialogue intime avec son Père. Comme la foi naît de l'écoute, le fait d'entendre les lectures, les prières et la prière eucharistique dans sa propre langue élève aussi notre âme. Paul VI n'a jamais dit que le latin devait être abandonné, ni la beauté supprimée, ni le grégorien oublié. Grand dommage que cette forme ordinaire et magnifique de l'unique rite romain a été gravement obscurcie par quelques "guignols", non de l'info, mais de l'impro. Un ami protestant me disait que cet obscurcissement ressemble trop au Mc Donald's ou à Ikea, sorte de Do it yourself ou de Karaoké. Cela va bien dans la vie de tous les jours, on a rien contre, mais cela n'a pas sa place au pied de la croix, au bord du rivage de l'éternité.
Aussi, je comprends le coup de génie du Pape Benoît XVI dans son Motu Proprio sur la libéralisation de la messe dans sa forme extraordinaire. Il veut ouvrir l'Eglise encore davantage, dans une saine diversité, pour une plus grande et large richesse de la liturgie, l'expression de la foi. Curieux qu'il ne soit pas compris! On le qualifie de fermé, alors qu'il est justement ouvert. Après le phénoménal et unique Jean Paul II, ce Pape est un don du ciel et une vrai bénédiction pour toute l'Eglise. Il sait parfaitement ce qu'il fait; il n'est en aucun cas le roi de la gaffe, mais sans doute qu'il est laissé bien trop seul, comme tous les génies. Par petites touches très précises, il guide la barque de Pierre, toute l'Eglise et il travaille pour son Unité dans la diversité. Aussi, soyons ouverts aux motions de l'Esprit Saint. Dans l'Eglise, il y a une grande richesse, une grande diversité de traditions, de génies propres, de charismes, de modes de faire. Ce qui compte, c'est d'être greffé sur le Christ avec un esprit pleinement catholique, avec les yeux de l'âme largement ouvert sur l'immensité de Dieu et la foule innombrable des être humains. Encore une fois, son diagnostic lucide et si pértinent sur l'intérprétation exacte du Concile (22 décembre 2005), vue soit comme une rupture ou soit comme une restauration fidèle est la clef de son pontificat. Cela devra nous permettre de résourde la crise du progressisme, qui considère que tout ce qui est neuf rend caduque l'ancien et l'étroitesse du traditionnalisme qui se méfie de tout progrès et de tout approfondissement. Nous croyons en Dieu, qui est présent (éternellement), qui était (la Traditon) et qui vient (la vivacité et le futur de l'Eglise). Si la Messe du bienheureux Jean XXIII fut qualifiée comme la messe de toujours, alors celle de Paul VI est toujours la messe. Ces deux Papes guidèrent le Concile Vatican II, qui fait partie intégrante de la Tradition, comme les 20 précédents.
Jean XXIII parlait d'ouvrir les fenêtes de l'Eglise pour aller dans le monde et que le monde s'ouvre à l'Eglise. Voilà que Benoît XVI continue sur cette lancée, aidé par Jean Paul II le Grand et ouvre toutes grandes les portes de l'unique Arche du Salut. Vive la liberté, vive la diversité.
21:03 | Lien permanent | Commentaires (13) | | |
Un évêque auxilliaire autrichien nommé renonce
Un évêque, qui avait en effet eu des propos forts "dommageables", a demandé au Pape de renoncer à cette nomination.
J'avoue que ces quelques phrases étaient en effet critiquables, tout de mêmes "extrémistes", soit, ironiquement dit, sur le "Nouvelle Evangile " d'Harry Potter, soit sur le "dogme" de l'homosexualité. Les commentaires sur les drames naturels tels que le tsunami ou les ouragans aux USA laissaient en effet songeurs. Aussi, je pense qu'il a bien fait de prendre cette décision car il y a parfois des oppositions tellement fanatiques qu'elles ne vous pardonnent aucunes erreurs et risquent de vous détruire à courts ou moyens termes. Mais c'est vrai qu'il faut être tolérant non ?
Ceci dit, il y a bien des ecclésiasitiques qui tiennent des propos qui semblent politiquement corrects et qui sont parfois une réelle et sérieuse offense à la raison et pas du tout en phase ou en harmonie avec la foi. C'est une autre génération, sans doute plus ancienne. Les fidèles font pourtant avec, en tachant de garder l'unité en pardonnant et en priant en silence. Cela est une bienveillance qui serait tellement bonne à imiter également.
L'archévêque de Vienne a défendu son confrère Wagner affirmant qu'il conduit sa paroisse de façon excellente tout comme le contact avec les jeunes. Son église est pleine. Une grande hémoragie frappe durement l'Eglise catholique en Autriche. qui
Enfin, pour ne pas avoir la mémoire trop courte, rappelons-nous que c'est tout de même le Saint Siège, et non pas que ou uniquement les responsables ecclésiastiques de ce même pays, qui avait permis de mettre fin aux scandales de Sankt Polen. Comme quoi les nominations épiscopales promues par Rome, si elles ne relèvent pas de l'infaillibilté, permettent tout de même une certaine objectivité dans des conflits qui choquent les simples observateurs.
Lettre pastorale publiée lundi 16 février par les évêques autrichiens
Les évêques autrichiens ont publié lundi 16 février une lettre pastorale à l'issue de la réunion extraordinaire convoquée par leur président, le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, afin de surmonter la crise que traverse l'Eglise du pays.
Extraits en français : « Il ne fait aucun doute que le pape nomme librement les évêques. Nous, évêques, sommes convaincus, que la procédure prévue par le droit canonique pour le choix et l’examen des candidats a fait ses preuves, si cette procédure est aussi vraiment respectée. En Autriche, dans les prochaines années, plusieurs évêques doivent être nommés. Les croyants attendent à juste titre que la procédure de recherche des candidats, l’examen des propositions et la décision finale soient effectués consciencieusement et avec intuition pastorale. Ainsi, il sera clair que les évêques sont nommés non pas “contre” mais “pour” l’Église locale.
Lorsque la nomination d’un évêque signifie pour les croyants joie et encouragement, c’est un signe hautement souhaitable pour l’unité de l’Église. Confiants dans l’aide de Dieu, nous pourrons dépasser la crise des dernières semaines. Nous devons tirer pour l’avenir les leçons des derniers événements et des erreurs. » (la-croix)
P.S. Certains voudraient voir le Cardinal Schönborn corriger Benoît XVI. C'est une simple vue de l'esprit. Donc sachons bien lire ce que dit exactement ce Cardinal plein d'avenir...
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dimanche, 15 février 2009
Angélus: Benoît XVI ne cherche pas son intérêt
La figure de l'évêque et du Pasteur Suprême
Le Christ Bon Pasteur qui prend sur ses épaules la brebis perdue, égarée et blessée
(statue des tous premiers siècles, catacombes, Rome)
A la fin de ce bel Angélus, soyons suisse et mettons ces phrases capitales adressées aux pélerins de langues allemandes dans nos trois langues nationales. Cela nous concerne aussi les jeunes présents en 2004 à Berne, nous qui sommes le présent et l'avenir de l'Eglise qui est en Suisse.
Italien:
Rivolgo il mio cordiale saluto a tutti i pellegrini e visitatori di lingua tedesca.
Nella seconda lettura di questa domenica San Paolo ci dice: "Io non cerco il mio interesse personale, ma l'interesse di tutti, affinchè essi siano salvati" (1 Cor 10,33).L'apostolo ci invita ad imitarlo in questo atteggiamento. La disponibilità altruistica ad aiutare il prossimo deve allargarsi al centro del nostro cuore, perchè in questo modo noi accettiamo l'azione amorevole di Dio su di noi.
Questo è la mia preoccupazione di pastore, evi prego di sostenermi in questo compito con la vostra preghiera e le vostre opere di bene. Che il Signore benedica voi e tutti coloro che vi sono cari.
Allemand (original) :
Einen herzlichen Gruß richte ich an alle deutschsprachigen Pilger und Besucher. In der zweiten Lesung des heutigen Sonntags sagt der heilige Paulus: „Ich suche nicht meinen Nutzen, sondern den Nutzen aller, damit sie gerettet werden" (1 Kor 10, 33). Der Apostel lädt uns ein, ihn in dieser Haltung nachzuahmen. Die selbstlose Bereitschaft, den Mitmenschen zu helfen, muß sich in unserer Herzensmitte ausbreiten, denn auf diese Weise willigen wir in das Liebeshandeln Gottes an uns ein. Das ist meine Hirtensorge, und ich bitte euch, mich in diesem Dienst mit eurem Gebet und durch eure guten Werke zu unterstützen. Der Herr segne euch und eure Lieben.
En Français:
J'adresse mon salut cordiale a tous les pélerins et visiteurs de langue allemande.Dans la seconde lecture de ce dimanche, aint Paul dit: "Je ne cherche pas mon intérêt personnel, mais l'intérêt de tous, afin qu'ils soient sauvés". L'Apôtre nous invite à l'imiter dans son comportement. La disponibilité pour autrui afin d'aider le prochain doit s'élargir au centre de notre coeur, parce que de cette façon nous accpetions l'action amoureuse de Dieu envers nous. Ceci est ma préoccupation de Pasteur, et je vous prie de me soutenir dans cette tâche avec votre prière et vos oeuvres bonnes. Que le Seigneur vous bénisse ainsi que tous ceux qui vous sont chers.
23:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Tensions ? solutions dans la confession.
J'ai eu la chance d'être sur la Place Saint Pierre, à quelques pas de ma résidence, en ce beau Dimanche, avec vraiment beaucoup de monde sur la place pour l'Angélus. On entend parler portugais, polonais, espagnol, anglais, allemand, italien, français... pour rencontrer et croiser des gens du monde entier, des jeunes, des parents, des bébés, des anciens, des religieuses.... C'est une grâce de respirer la catholicité et de s'ouvrir à l'universalité. Nos problèmes suisses deviennent du coup comme bien petits comme absorbées par la foi du Peuple de Dieu dans une athomsphère de paix, de prière, d'unité et de joie.
Benoît XVI invite les croyants à redécouvrir le sacrement de la confession Qui est une sorte de résurrection intérieure
source: (ZENIT.org)
De même que Jésus a « purifié » le lépreux de Galilée en le guérissant de sa maladie, aujourd'hui, à travers le sacrement de la confession, le Christ offre au croyant une purification intérieure, une sorte de résurrection spirituelle, a expliqué Benoît XVI.
Dans sa méditation avant la prière de l'Angélus, en présence des fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le pape a invité les croyants à redécouvrir « la valeur et l'importance » du « sacrement de la confession, le sacrement du pardon », en commentant l'Evangile de ce dimanche, la guérison du lépreux de Galilée. « La lèpre était considérée non seulement comme une maladie mais comme la plus grave forme d' ‘impureté' », a expliqué le pape. Le malade « devait être éloigné de la communauté et vivre en dehors des lieux habités, jusqu'à son éventuelle guérison ». La lèpre constituait donc « une sorte de mort religieuse et civile, et sa guérison une sorte de résurrection ».
Le pape a souligné que la lèpre peut être considérée comme « un symbole du péché », le péché étant « la véritable impureté du cœur, capable de nous éloigner de Dieu ».« Ce n'est pas, en effet, la maladie physique de la lèpre, comme le prévoyaient les anciennes normes, qui nous sépare de Lui, mais la culpabilité, le mal spirituel et moral », a-t-il précisé.
« Les péchés que nous commettons nous éloignent de Dieu, et si nous ne les confessons pas humblement en nous en remettant à la miséricorde de Dieu, ils vont jusqu'à produire la mort de l'âme », a poursuivi le pape. « Ce miracle a donc une très grande valeur symbolique », a-t-il dit.
« Lors de sa passion il deviendra comme un lépreux, rendu impur par nos péchés, séparé de Dieu : il fera tout cela par amour, pour nous obtenir la réconciliation, le pardon et le salut », a expliqué Benoît XVI.
Le pape a souligné que « dans le sacrement de la pénitence, le Christ crucifié et ressuscité nous purifie, par l'intermédiaire de ses ministres, avec sa miséricorde infinie, nous restitue à la communion avec son Père céleste et avec nos frères, et nous fait don de son amour, de sa joie et de sa paix ».Benoît XVI a invité les croyants à recourir fréquemment au sacrement de la confession.
Dans sa salutation aux pèlerins de langue anglaise, après la prière de l'Angélus, le pape a exhorté les croyants à faire confiance à Jésus qui « continue d'offrir la guérison et la force à ceux qui se tournent vers lui aujourd'hui », comme il l'a fait pour le lépreux de Galilée qui l'a supplié de le purifier. « Je vous encourage tous à mettre votre confiance en lui, et à lui présenter vos espérances et vos besoins, pour vous-mêmes et pour ceux qui vous sont chers », a conclu le pape.
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samedi, 14 février 2009
Pour le Concile Vatican II et une politique sans C
Il est remarquable que les personnes qui revendiquent avec raison une indépendance entre l'Etat et l'Eglise se mèlent en fait des affaires internes de l'Eglise catholique. Je suis un enfant du Concile Vatican II, aussi je n'ai pas grandi dans les querelles religieuses et historiques datant du XIXème siècle. Si historiquement l'existence d'un parti conservateur ou catholique pouvait se justifier, il est temps à mon avis, de renoncer à un parti chrétien, au nom du Concile même. Vatican II reconnaît une juste et légitime indépendance dans la gestion des affaires temporelles. Aussi, je souhaiterais simplement que les catholiques soient dans tous les partis, restant sauf la doctrine sociale de l'Eglise ou les doctrines incompatibles avec l'éthique humaine et la morale chrétienne (ex: nazisme, communisme, parti uniquement raciste ou xénophobe, militant pour l'avortement ou l'homosexualité.. . ). Je ne dis pas séparation stricte, mais claire distinction pour être au service des mêmes personnes.
Quant à Monsieur Jacques Neyrinck (19.30 TSR 1 14.02.09), homme charmant et sympathique, fort cultivé, possédant une très large culture, romancier reconnu, scientifique compétent et homme politique d'un certain âge, il me semble un peu comme le docteur Faust, soit ivre de savoir. Il court le risque d'avoir une tête sans doute bien pleine mais peine à être simplement bien faite. On ne peut pas aujourd'hui, même comme ingénieur éléctricien à la retraite, être au courant de tout. Il faut alors étudier sérieusement les questions de foi avec professionalité. Il est très désagréable d'entendre souvent des propos éronnés et non-documentés. Les passionnés de musique me comprendront, car il n'y a rien de pire qu'une symphonie interprétée avec des fausses notes; tout comme les sportifs, parler de pénalités de deux minutes dans une partie de foot, alors que c'est dans le hockey sur glace. Cela fait doucement sourire et peut faire rire, car tous le monde perçoit immédiatemment ces erreurs. Il doit en être de même dans le domaine de la foi, Le trésor d'une vie. Saint Paul le dit bien: "la foi naît de l'écoute". La foi est harmonieuse, douce, légère, dilate le coeur et entraîne l'âme ou colore la vie ordinaire. Aussi certains propos sonnent faux. Aussi, non seulement cela fait mal aux oreilles, mais aussi mal au coeur.
21:33 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
TSR. Faut pas croire...
Un riche débat dans l'émission religieuse de ta TSR du 14 février 2009. C'est sans doute une des richesses de la Suisse, il règne un esprit de dialogue et de respect. Aussi, c'est vrai, faut pas croire aux vieux clichés un peu usés sur la vision d'une Eglise qui se replie, se baricade, qui fait un pas en arrière, qui vire à droite... Cette année, il y a eu le premier Forum de dialogue au Vatican, suite à Ratisbonne, avec nos amis musulmans. Le prochain aura lieu dans un pays musulmans. Un rabbin a été invité à parler au récent Synode des évêques d'octobre 2008, une première.
Autre question: où en est le dialogue entre les Juifs et les muslumans ? Il y a deux jours, le rabbin Arthur Schneier du Congrès Juifs mondiale a remercié Benoît XVI souligant qu'il marchait sur les pas de Jean Paul II. Le Pape va se rendre en Afrique pour préparer le Synode de ce continent qui lui est très cher, ou encore répondre à l'invitation de se rendre en Terre Sainte où il n'oubliera pas les Palestiniens; puis il est sur le point de publier une encyclique sociale. Enfin, relisons "Deus Caritas est". Jean Paul II soulignait que la vérification de la communion au Corps du Christ se situe dans le service aux pauvres, donc de l'éducation des enfants, de l'alphabétisation, de l'écologie et du progrès pour conjurer la misère mondiale. Combien de chrétiens, de laïcs, d'ONG, de soeurs, de religieux s'engagent dans le monde entier sur le front de la misère ? Une immensité!
Depuis 2000 ans, l'Eglise a connu un déploiement extraordinaire de la charité, d'abord dans les monastères bénédictins, puis dans les couvents, les Hôtels-Dieu, les hôpitaux, puis pensons à Saint Vincent de Paul, à Frédéric Ozanam, ou à la création par Pie XII de Caritas. Pensons enfin aux Soeurs de Mère Térésa de Calcutta, au bienheureux Charles de Foucauld... et la liste serait encore très très longue.
Note: Je tiens à souligner les très bons propos de Monsieur Laurent Passer.
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Lus et entendus... face à la réalité
La raison est capable d'atteindre la vérité, même si les idéologies la rend parfois comme aveugle:
Deux exemples
- l'émoi suscité par la jeune brésillienne agressée à Zürich fut d'autant plus fort lorsque la femme était peut-être enceinte. Même s'il semble qu'elle se soit en fait automutilée, l'émotion a démontré une réalité. Une femme enceinte porte un être humain, et non pas un amas de cellules, une chose qui deviendra un tout petit être innocent par la suite. Le choix de la vie, le refus de l'avortement, est tout simplement naturel. Pas besoin d'être catholique. Le médecin dit bien à une femme: vous êtes enceinte Madame... et non pas il y a un amas de cellules bizarres qui poussent...
- une forte et heureuse indignation mondiale a parcouru notre monde face aux propos extrémistes de droite de Williamson, niant et réduisant le drame unique de la Shoah. Merci au Pape et à Angela Merkel de s'être entendu sur la gravité et l'avertissement lancés à l'humanité face à une telle monstruosité. Jamais plus cela. La Shoah est une crime contre l'humanité particulier, car dirigé contre le Peuple élu, avec aussi des victimes chrétiennes et catholiques. Ceci ne tolère aucun négationnisme ni aucun réductionnisme. Nous sommes donc capable de rejeter d'instinct l'extrême droite, son horreur, son antisémitisme et sa paranoïa. Tout crime contre l'humanité, d'où qu'il vienne, doit être combattu, dénoncé et puni.
- il existe pourtant aussi une autre théorie "complotiste", une forme de paranoïa convergente, représentée par exemple par Golias et le fameux Christian Terras, aux propos terrassant les adversaires (un Marcel Lefevbre à l'envers) ou de façon différente Caroline Fourest. Tout cela venant de la nébuleuse de l'extrême gauche où les adjectifs: intégriste, traditionaliste, fondamentaliste, ultra-conservateur, réactionnaire... reviennent souvent pour qualifier, entre autre, le Pape Benoît XVI et les catholiques, sorte de garde avancée ou nouveaux soldats qui seraient "La Légion, l'Opus Dei et les traditionnalistes". Ces idées coulent par la même veine que la théorie du complot de Williamson, mais à contre courant. Comme quoi les deux idéologies mortifères, le nazisme et le marxisme, qui ont ravagés le XXe siècles restent des paradigmes puissants pour enfanter des idéologies phobiques. Pourtant, en l'état, seul l'horreur du nazisme est clairement perçu par l'opinion publique. Attendons que la mémoire historique progresse pour le marxisme. Le Che a encore des admirateurs au cinéma...
Aussi, notre intelligence réussit tout de même à percevoir, comme à tâtons, les déviances face à la réalité et la vérité. La philospophie le dit clairement: notre intelligence est naturellement réaliste.
09:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Nos frères aînés remercient...
« Merci d’avoir compris notre douleur et notre angoisse »
Le rabbin Schneier
Une rencontre qui a une portée « historique »
ROME, Vendredi 13 février 2009 (ZENIT.org)
« Merci d'avoir compris notre douleur et notre angoisse » a déclaré le rabbin Arthur Schneier lors de l'audience accordée par Benoît XVI ce jeudi 12 février au Vatican à une délégation de la « Conférence des présidents des organisations juives américaines majeures ».
Cette rencontre, a insisté le rabbin, sert à la « compréhension mutuelle » surtout en des jours « douloureux et difficiles » après les déclarations négationnistes d'un évêque de la fraternité Saint-Pie X. « Merci d'avoir compris notre douleur et notre angoisse et pour votre ferme déclaration de « solidarité indiscutable » avec le peuple juif, et pour la condamnation de toute négation de l'Holocauste », a déclaré le rabbin Schneier. Il a souligné combien « l'engagement personnel » de Benoît XVI et de Jean-Paul II sont un encouragement à « renforcer encore plus les liens entre catholiques et juifs, dans toutes les parties du monde ». Le président des organisations juives américaines, Alan Solow, a également mis l'accent sur l'importance de cette rencontre au Vatican pour condamner à nouveau tout antisémitisme, et à propos du voyage du pape en Israël, il a ajouté : « La visite programmée du pape en Israël est bienvenue et appréciée ». Le peuple et les responsables d'Israël, et nous-même, « avons hâte » de voir cet événement, car « la terre sainte a une signification immense pour nos deux fois ».Après cette audience, le rabbin Arthur Schneier et Alan Solow ont tenu une conférence de presse au siège de Radio Vatican, et ils ont affirmé la portée « historique » de cette audience. « De la douloureuse "affaire williamson" a dit le rabbin Schneier, peuvent émerger des relations plus fortes entre juifs et catholiques ». Il a remercié le pape d'avoir redit l'importance du concile Vatican II et de Nostra Aetate. En tant que survivant de la Shoah, le rabbin de New York a dit « regarder vers l'avenir avec confiance » et être convaincu que « le dialogue entre juifs et catholiques » va se poursuivre. Alan Solow a pour sa part souligné l'importance du prochain voyage di pape en Israël, un événement « attendu ». Il a également salué l'engagement du pape contre l'idéologie négationniste et contre toute forme d'antisémitisme.
Note: J'espère que des chrétiens d'Allemagne (le Cardinal retraîté Lehmann), de Suisse (l'ancien chrétien Hans Küng ou Monsieur Jacques Neyrinck qui, pour un ancien électricien gourmant, n'est pas toujours au courant de tout; immense merci à Mgr Kurt Koch et la CES), d'Autriche (l'archévêque Mgr Alois Kothgasser "l'Eglise est une secte" ?) de France (Golias, mais ils sont toujours presque contre...; les évêques méritent un tout grand merci), de Belgique (Cardinal Danneels "si j'étais Pape, je m'excuserais") ou d'ailleurs, avec leurs leaders d'opinions vont, sinon remercier enfin comme des frères tout courts, mais alors au moins s'excuser pour avoir critiqué bien trop vite, ou peut-être avoir même calomnié, le Pape. Nous pouvons voir se dégager une certaine ligne de frond qui conteste depuis l'intérieur. Alors, réconcillions-nous! c'est cela l'oecuménisme!
A lire: Le Cardinal Barbarin, archévêque de Lyon.
P.S. en sachant que tous prêtres peut célébrer librement, sans autres permissions, l'une ou l'autre forme de l'unique rite romain.
01:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 13 février 2009
Oecuménisme
Message de Cyrille (Patriarche de Moscou) à Benoît XVI: "j'espère sincèrement un fructueux dévellopement des relations entre nos Eglises".
Il est aussi intéressant de noter que les othodoxes se sont réjouit, dans leur ensemble, de l'attitude du Pape concernant la liturgie. L'Orient a en effet une magnifique et belle liturgie. Sachons donc nous ouvrir afin que l'Eglise puisse un jour respirer à pleins poumons, lorsque Jean Paul II parlait des deux-poumons de l'Eglise: l'Orient et l'Occident.
21:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Exommunications: analyse de l'abbé Christophe Godel
Face aux incompréhensions et aux tensions, l'analyse de l’abbé Christophe Godel, curé à Vallorbe (Vaud - Suisse)
(merci pour ce courrier reçu via mail; avec son accord, je me permets de le publier)
Pourquoi le pape a-t-il réintégré les catholiques d’Ecône ?
Le pape n’a pas réintégré la Fraternité Saint-Pie-X. Il faut vraiment le dire et le redire. Car presque tous se basent là-dessus pour émettre leurs critiques, mais cela n’a pas eu lieu ! Il y a un grand décalage entre la réalité et ce qui est rapporté sans être véritablement vérifié. Benoît XVI a simplement levé les excommunications sur 4 évêques, mais il ne les a pas réintégrés ni réhabilités. Il est très important de comprendre cette nuance, pour ne pas entrer dans tous ces quiproquos. En prenant une image, on pourrait dire que la fraternité d’Ecône est partie en claquant la porte (elle est sortie de la communion de l'Église, elle s’est ex-communiée) ; et le pape a simplement réouvert la porte, suite à leur demande. Mais ils ne sont pas encore entrés dans la maison. Car cela ne pourra pas se faire à n’importe quel prix. En cela, l’Église catholique est claire : il faudra accueillir les acquis du concile Vatican II, en particulier dans les domaines de la liberté religieuse, du dialogue interreligieux et du cheminement œcuménique.
Mais pourquoi le pape a fait ce geste envers un évêque négationniste ?
Lorsque le pape a décidé de faire ce geste d’ouverture, il n’était pas encore au courant de ce qui allait être révélé au sujet de Mgr Williamson. Son secrétariat l’a d’ailleurs confirmé par après : le pape a signé le décret avant que soit diffusée la nouvelle au sujet de l’évêque anglais. Une stratégie bien programmée a ainsi certainement voulu discréditer le geste de Benoît XVI en glissant au dernier moment cette « bombe », au moment où le Vatican allait publier le texte signé par le pape. On connaît ensuite l’amalgame que quasi tout le monde a fait.
Mais pourquoi le pape n’a-t-il pas aussitôt réagi ?
Il l’a fait. Avec les moyens et les collaborateurs qu’il possède – et qui sont certainement bien plus modestes que ce qu’on imagine. Mais les réactions du Vatican n’ont pas été relayées correctement. En particulier, des personnalités importantes ont demandé de nouvelles interventions du pape, ce qu’il a fait une fois, et encore une autre, longuement. Combien de fois faudra-t-il qu’il s’exprime jusqu’à ce que la presse et l’opinion publique comprennent et relaient correctement ses paroles ?
Tout cela n’a-t-il pas détérioré les relations avec le judaïsme ?
Le Rabbin Rosen disait au pape ce 11 février qu’il était content des précisions qui avaient été données, et que le dialogue avec l’Église catholique « ne s’est jamais arrêté, ni pour le Comité juif international pour les consultations interreligieuses – partenaire juif officiel pour le dialogue avec le Vatican, que je préside -, ni pour le grand rabbinat d’Israël, que je conseille dans le domaine interreligieux ». Dans ce contexte, il estime encore plus important pour les relations judéo-catholiques que le pape visite Israël et la Terre Sainte, ce qui est prévu.
Certains ressentent ce pas vers Ecône comme un virage de l’Église catholique à droite
Je ne comprends pas cette réaction. Si, dans une maison, on décide d’ouvrir une nouvelle fenêtre, est-ce qu’on déplace la maison ? C’est plutôt un geste de maturité que d’être capable de s’ouvrir dans toutes les directions. N’oublions pas que l’Eglise catholique dialogue de manière officielle avec les Églises Orthodoxes de tradition byzantine, les Églises Orthodoxes Orientales, l'Église Assyrienne de l'Orient, la Communion Anglicane, la Fédération Luthérienne Mondiale, le Conseil Méthodiste Mondial, l’Alliance Réformée Mondiale, l'Alliance Baptiste Mondiale, l'Église Chrétienne - Disciples du Christ, les Pentecôtistes, les Évangéliques, sans compter sa participation aux travaux du Conseil Œcuménique des Églises, et les innombrables relations qui se passent aux autres niveaux de la vie ecclésiale.
Des chrétiens ont affirmés que c’était un frein à l’œcuménisme
Là non plus, je ne comprends pas. L’œcuménisme peut-il être en danger par un geste œcuménique ? Il n’y a pas que les catholiques et les protestants qui sont chrétiens. N’a-t-on pas le droit de dialoguer et d’essayer de se réconcilier d’un côté, sans que cela suscite de l’hostilité de l’autre ? L’Eglise catholique a toujours envie de vivre l’œcuménisme, et avec tous. Des pas sont faits de tous les côtés, même avec la communauté d’Ecône. J’espère que nous pourrons continuer à tendre des mains, et à voir dans l’autre, quel que soit la direction qu’il a prise, un frère à aimer.
Pourquoi finalement Benoît XVI a-t-il levé ces excommunications ?
L’expérience a montré que les ruptures, dans l’histoire, peuvent se durcir si on les laisse se prolonger sans rien faire. La division avec les protestants dure depuis bientôt 500 ans, et avec les orthodoxes depuis presque 1000 ans. Benoît XVI est conscient de cela, et souhaite mettre toutes les chances du côté du dialogue. Dom Eric de Lesquen, moine bénédictin qui suit de près ce dossier, commente : « Il est certain que sa manière de faire, pleine de bienveillance, n’est pas celle d’une entreprise qui raisonne en terme de rentabilité. Mais au regard de l’Église, chaque âme compte pour elle-même. Benoît XVI se donnera du mal pour une seule brebis de la Fraternité Saint-Pie-X ». Certaines personnes de la Fraternité n’ont pas du tout envie de ce rapprochement. Mais d’autres oui. Pourquoi ne pas le leur permettre ?
Quel est votre sentiment après toute cette polémique ?
Une grande incompréhension, et une profonde tristesse. Lorsque quelqu’un déclenche une guerre ou un geste de division, je comprendrais qu’on le critique fortement et qu’on s’insurge contre cela. Mais lorsque la démarche vise la paix et la réconciliation, je ne comprends pas pourquoi on cherche à tous prix à l’empêcher, et à désirer au contraire que la division soit entretenue. Il y quelque chose d’inverse à la logique chrétienne. Dieu désire l’unité de tous ses enfants, sans faire de sélections entre eux. Pourquoi s’y opposer avec tant de violence ? C’est cela que je ne comprends pas. Et je suis triste qu’on ait déformé les propos, l’intention, et l’image de notre pape, si doux et humble. Certains sont même allés jusqu’à la calomnie : « celui qui, par des propos contraires à la vérité, nuit à la réputation des autres et donne occasion à de faux jugements à leur égard ». Ces personnes ont jeté le trouble parmi les chrétiens, et j’en suis encore choqué. C’est la raison pour laquelle j’avais envie de réagir. J’espère que l’on comprendra la véritable portée du geste de Benoît XVI, et surtout la noble intention qui jaillit de son cœur de pasteur, au service de la mission du Christ qui est venu réunir tous les enfants de Dieu divisés.
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Chers amis,
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Merci pour vos visites, de votre amitié et pour vos commentaires; ensemble, nous sommes un peu membre de "la clique" sans frontières dans l'océan médiatique, pour une communication de proximité, de rapidité et, j'espère de tout coeur, de qualité. Une "info à portée de clic"! Restons en contacts, car la communication reste une relation privilégiée de personne à personne, je veux dire avec quelqu'un. Dans une socitété de l'anonymat, marquée par une certaine solitude, soyons solidaires. Avec mon amitié et ma prière. Bien à vous. A bientôt. Don Dom
( dire qu'en début octobre, nous étions à 7 ou 8, en me demandant même si ce n'était pas en fait mes propres visites. Mais le jeudi 22 janvier dernier, vous avez été plus de 160 à visiter "votre" blog. Avec un petit peu d'humour, je pourrais dire: "lorsqu'il y en a un qui décône, les visites décôllent". Humour suisse ? ).
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Pour une meilleure formation
Préambule: Je ne crois pas en Benoît XVI, mais en Dieu, et selon le Credo de Nicée-Constantinople (325-381), je crois à la Sainte Eglise; je crois donc en Dieu et à la foi du Pape actuel qui, selon les promesses du Christ mort et ressuscité, ne me trompera jamais lorsqu'il exprime la foi. Le Pape n'est pas une idôle ou un demi-dieu, c'est le vicaire du Christ, et seulement le vicaire; et c'est vrai, il gouverne l'Eglise avec l'assistance du Saint Esprit. Aussi, je ne suis pas papolâtre, mais n'ai-je pas le droit d'aimer aussi mon prochain, fut-ce-t'il Pape ? Le Pape, les évêques, les prêtres, soit la hiérarchie de l'Eglise, font parties du Peuple de Dieu. Ensuite, qui a signé le document de la levée de l'excommunication ? Benoît XVI ?... et bien, pas vraiment car le Cardinal Re est le signataire et le Cardinal Hoyos y a contribué. Alors, pourquoi tirer les quelques flêches sur le Pape uniquement? Certes, le Pape a voulu cet acte de pardon et de miséricorde en personne; aussi ne le laissons pas seul tout de même. Même des amis Juifs trouvent les réactions contre le Pape disproportionnées. Enfin, Benoît XVI se rendra en Terre Sainte en mai 2009. Alors, concentrons-nous sur le voyage du Pape en Afrique, continent aussi très cher à l'Eglise. Il y a un milliard de catholiques sur le globe, cela fait une grande famille et personne ne doit se sentir à l'étroit dans cette grande communion. Chaque personne compte.
En Suisse Romande, il faut poursuivre le dialogue, avec un sens aïgu de l'écoute, pour expliquer avec calme et conviction afin de faire réflechir. Chacun est libre de penser et de croire. Par contre, pour les "engagés" en Eglise, il serait hautement souhaitable d'être dotés d'une meilleure formation pour travailler en harmonie avec l'ensemble de "l'entreprise". Un employé Audi qui serait systématiquement pour VW aurait effectivement quelques petits problèmes de loyauté. Pour un baptisé, un confirmé, mais surtout pour un prêtre, il y a un don et un choix en conscience de remettre son intelligence à Dieu. Il faut avoir surtout une intense vie de prière et une riche vie intérieure pour discerner les courants du Saint Esprit qui anime l'Eglise. Il faut avoir, non seulement du flair, mais une bonne formation pour une saine intelligence de la foi. Comme quoi, dans l'Eglise, il n'y a pas que le Vatican; tous les chrétiens comptent.
24 Heures: De nombreux catholiques ne croient plus en Benoît XVI
FIDELES | Nous avons donné la parole aux catholiques romands. Beaucoup sont «déçus» ou «perturbés» par les décisions du pape, parfois vécues comme des «retours en arrière». L’Eglise catholique romande a déjà enregistré quelques «sorties» de fidèles déçus par la levée de l’excommunication d’un évêque négationniste. Elle dit prendre ce phénomène «très au sérieux».
LAURENT GRABET | 13.02.2009 | 00:03
Une trentaine de fidèles quittent l’église Notre-Dame de Genève, en ce jeudi matin. Après les chants et la chaleur du recueillement de la messe de 8h30, ce sont le froid et les bourrasques de neige qui les accueillent sur le parvis. Vent sur les visages, mais dans les esprits souffle une autre tempête: celle que traverse l’Eglise catholique depuis la réintégration de la Fraternité Saint-Pie X.
«Je ne comprends pas et je désapprouve la décision du pape de tendre la main à des intégristes, mais il n’est qu’un homme et le vrai juge, c’est Lui», résume une paroissienne en pointant l’index vers le ciel. «Je regrette le conservatisme fermé du Vatican, mais un pape, ça passe, alors que la foi reste», commente une autre, avant qu’un sacristain épouvanté ne fasse cesser ces confessions politiquement incorrectes.
«L’Eglise décrédibilisée»
Impossible pourtant de faire taire la contestation. Elle s’est invitée chez Christelle et Eric*. Ce jeune couple de catholiques pratiquants revendique son appartenance à la «génération JMJ» (ndlr: Journée mondiale de la jeunesse), mais confie en riant ne pas être pour autant «du genre à avoir une photo de Benoît XVI accrochée au-dessus du lit». Après la récente «bourde» papale, ils ne sont pas près de changer la déco de leur chambrette de La Tour-de-Peilz.
«Je suis très déçue. Presque en colère, témoigne Christelle. J’ai honte que le Saint-Père ait levé l’excommunication de cet évêque négationniste de la Fraternité Saint-Pie X (ndlr: Mgr Richard Williamson). Cela ne va pas m’aider à assumer ma foi en société! L’Eglise est totalement décrédibilisée. Et quand on voit l’influence qu’elle a dans certains pays, c’est grave!» Eric, lui, préfère parler, un brin gêné, de «maladresse partie d’un bon sentiment» et soutient que ni sa foi ni sa vision de l’Eglise ne s’en trouveront vraiment bouleversées. «De toute façon, l’Eglise avec un grand E, c’est nous, les croyants.»
Bernard Litzler partage cette vision, qu’il appelle en intellectuel «théologie du peuple de Dieu», concept bien connu honni des «Ecônards». «Le pape est le serviteur des serviteurs. Les fidèles sont au centre. L’Esprit saint ne souffle pas qu’à Rome, mais aussi et surtout à la base de l’Eglise», développe le rédacteur en chef de l’hebdomadaire chrétien Echo Magazine. Selon le Genevois, c’est de plus en plus le cas et, en ce sens, la crise a du bon. «Les catholiques sont perturbés par cette affaire, mais pour les plus jeunes, elle constitue une excellente piqûre de rappel. Elle prouve que les leçons du Concile Vatican II ont été intégrées. Les fidèles comme les évêques sont très attachés à la liberté de conscience, à l’œcuménisme et au dialogue interreligieux. Le pape a ouvert la porte à une frange ultraminoritaire de l’Eglise. Ses 150 000 fidèles disséminés de par le monde sont sur le palier. Mais avant d’entrer, il leur faudra s’essuyer les pieds.» Et les catholiques de base y veilleront, sous-entend fortement le Genevois.
Benoît XVI garde pourtant la confiance de beaucoup de catholiques romands. Déborah*, une fidèle de l’Eglise lausannoise Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, est de ceux-là. «Ce pape dérange car il dit les choses comme elles sont. Par exemple, que toute vie doit être protégée. C’est pour cela que les médias et la société s’acharnent contre lui», lâche la quinquagénaire. Même son de cloche du côté de Myriam, 45 ans. La Veveysanne, dont le frère est prêtre, n’est pas du genre à transiger sur les principes. «Utiliser l’adolescence du pape dans les Jeunesses hitlériennes ou les propos négationnistes de Mgr Williamson pour lui taper dessus est trop facile! L’Eglise n’est pas une démocratie. C’est Benoît XVI qui la dirige, et il a bien fait de tendre une main à Ecône!»
Cette «main tendue», Pascal Devanthéry, en bon catho de gauche, l’a plutôt vécue comme un «virage à droite» . Le Valaisan de 36 ans est aumônier, et travaille au Centre d’animation jeunesse œcuménique d’Yverdon après avoir étudié au séminaire. Un travail qui lui a d’ailleurs valu d’être traité de «mercenaire de la foi» par des Ecônards. «Le pape se trompe de combat. Il ferait mieux de plancher sur le mariage des prêtres ou sur l’ouverture de l’Eglise aux divorcés. Jean-Paul II, lui, pouvait se prévaloir d’une expérience du terrain. Benoît XVI est totalement déconnecté de la réalité. Serrer les rangs autour de gens ayant une vision si obtuse de la foi que ceux de la Fraternité Saint-Pie X fait fuir les autres. Pour certains, l’Eglise en tant qu’institution ne veut déjà plus rien dire.»
«Le pape veut nous imposer sa perfection!»
La preuve dans une petite salle paroissiale de Villeneuve. Une dizaine d’adolescents de 16-17 ans y préparent leur confirmation. Quelques-uns ont vaguement entendu parler de «l’affaire Williamson». Le pape? Tous ne connaissent pas son nom. «Je préférais Jean-Paul II», lâche Lucas, sans parvenir à en dire plus. «C’est un homme comme un autre, pas si important que ça. Je ne comprends pas pourquoi il est tellement idolâtré par certains catholiques», lance sans complexes Anais. « Il veut nous imposer sa vision de la perfection», constate Kevin. «Pas de préservatifs, pas de sexe avant le mariage, on dirait qu’il vit à une autre époque», renchérit Samuel.
C’est un peu aussi l’avis d’Astrid Meyer, qui tient La Clé de Sol, librairie biblique à Vevey. La quadragénaire a été baptisée catholique, mais depuis bien des années déjà, elle préfère se dire simplement chrétienne. La foi tient une place centrale dans sa vie; plus l’Eglise, à qui elle reproche une «vision dogmatique de la religion». «Des sujets comme la sexualité ou le célibat des prêtres y sont trop mis en avant, jusqu’à en oublier le message biblique. C’est sans espoir. Nous, nous préférons laisser derrière nous ce qui est poussiéreux et aller à l’essentiel», conclut-elle en caressant une bible datant de 1678.
* Prénoms d’emprunt.
La hiérarchie craint une multiplication des «sorties d’Eglise»
«Nos évêques invitent leurs prêtres à dialoguer avec les fidèles sur la réintégration d’Ecône, mais la polémique a malgré tout entraîné quelques départs, même s’il est encore trop tôt pour les chiffrer», explique Walter Müller, porte-parole de la Conférence des évêques suisses.
«La sortie de l’Eglise est un acte grave, qui épouse souvent les soubresauts de l’actualité, comme les affaires de pédophilie ou d’euthanasie. Nous en avons déjà enregistré dans notre canton suite aux propos négationnistes de Mgr Williamson», confirme de son côté un employé du vicariat épiscopal de Genève, sans toutefois pouvoir fournir de chiffres précis. A Fribourg aussi, on s’attend à quelques sorties. «Mais bien moins que les 200 départs entraînés en 2008 par un arrêt du Tribunal fédéral reconnaissant que l’on pouvait cesser de payer l’impôt ecclésial tout en restant dans l’Eglise», tempère Jean-Paul Brügger, président du conseil exécutif de la Corporation ecclésiastique fribourgeoise. A Neuchâtel, où l’impôt ecclésiastique n’existe pas, difficile de savoir si des fidèles ont quitté l’Eglise. Mais à la connaissance du vicaire épiscopal, Jean-Jacques Martin, «il y a eu très peu de vagues». Même son de cloche du côté de Bernard Broccard, son homologue valaisan: «La polémique se tasse et je ne crois pas à des départs massifs.»
Pour Nicolas Betticher, du diocèse de Lausanne, Genève, Neuchâtel et Fribourg, chaque demande de sortie est toutefois à prendre très au sérieux. «Ce qui nous intéresse, ce n’est pas la goutte qui a fait déborder le vase chez ces fidèles, mais de découvrir pourquoi ce vase était plein!»
N.B: Observons la logique du contraste: il y a les pro-Benoît XVI et les autres. La technique journalistique repose sur cette sorte de dialectique, afin de mettre en relief le conflit. C'est un moteur, une stratégie de vente pour accrocher. Le qualificatif pour les pro-Pape: "une sorte de rigidité, intransigeance" alors que ceux qui ne croient pas au Pape sont présentés comme "plus ouverts." Comme le relève Antoine de Saint Exupéry par la voix du vieux monsieur sur son étrange planète (le Petit Prince): "c'est la consigne". Il faut le savoir pour garder une certaine distance critique. Mais il y a des querelles bien réèlles dans le monde francophone sur l'intérprétation du Concile. Jean Paul II et Benoît XVI en sont les fidèles intérprètes.En dehors de cela, ce sont deux types d'intérprétation qui se font "la guerre", avec un clivage gauche-droite ou progressiste-conservateur. Nous devrions sortir de ce shéma politique pour penser simplement catholique (donc grand coeur, esprit large et ouvert).
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jeudi, 12 février 2009
Paul VI
« La fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu » (Paul VI)
« Devant la situation de l'Église d'aujourd'hui, nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. Nous voyons le doute, l'incertitude, la problématique, l'inquiétude, l'insatisfaction, l'affrontement. On n'a plus confiance dans l'Église. On met sa confiance dans le premier prophète profane venu qui vient à nous parler de la tribune d'un journal ou d'un mouvement social, et on court après lui pour lui demander s'il possède la formule de la vraie vie, sans penser que nous en sommes déjà en possession, que nous en sommes les maîtres. Le doute est entré dans nos consciences, et il est entré par des fenêtres qui devraient êtres ouvertes à la lumière. La critique et le doute sont venus de la science, laquelle pourtant est faite pour nous donner des vérités qui non seulement ne nous éloignent pas de Dieu, mais nous le font chercher encore davantage et le célébrer plus intensément. Les savants sont ceux qui courbent la tête, qui s'interrogent le plus douloureusement. Ils finissent par dire : « Je ne sais pas, nous ne savons pas, nous ne pouvons pas savoir ». L'enseignement devient source de confusion et de contradictions parfois absurdes. On célèbre le progrès pour pouvoir ensuite le démolir par les révolutions les plus étranges et les plus radicales, pour renier toutes les conquêtes, pour redevenir primitifs après avoir tant exalté les progrès du monde moderne. Dans l'Église également règne cet état d'incertitude. On croyait qu'après le Concile le soleil aurait brillé sur l'histoire de l'Église. Mais au lieu de soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recherche, l'incertitude. Nous prêchons l'oecuménisme, et nous nous séparons toujours davantage les uns des autres. Nous cherchons à creuser des abîmes au lieu de les colmater. Comment cela a-t-il pu se produire ? Une puissance adverse est intervenue dont le nom est le diable, cet être mystérieux auquel Saint Pierre fait allusion dans sa lettre. Combien de fois, dans l'Évangile, le Christ ne nous parle-t-il pas de cet ennemi des hommes ! Nous croyons à l'action de Satan qui s'exerce aujourd'hui dans le monde précisément pour troubler, pour étouffer les fruits du Concile oecuménique, et pour empêcher l'Église de chanter sa joie d'avoir repris pleinement conscience d'elle-même. Et c'est pourquoi nous voudrions, aujourd'hui plus que jamais, être capables d'exercer la fonction, confiée par Dieu à Pierre, de confirmer nos frères dans la foi.
Nous voudrions vous communiquer ce charisme de la certitude que le Seigneur donne à celui qui le représente sur cette terre, quelle que soit son indignité. La foi nous donne la certitude, l'assurance, lorsqu'elle se fonde sur la Parole de Dieu, acceptée et reconnue comme conforme à notre raison et à notre âme humaine. Celui qui croit avec simplicité, avec humilité, sent qu'il est sur la bonne voie, qu'il a un témoignage intérieur qui le réconforte dans la difficile conquête de la Vérité. Le Seigneur est lui-même lumière et Vérité pour celui qui accepte sa Parole. Et alors sa Parole n'est plus un obstacle sur le chemin de la Vérité et de l'être, mais une échelle par laquelle nous pouvons monter à la conquête du Seigneur qui se montre à nous par la foi, laquelle est anticipation et garantie de la vision définitive. Nous savons que, dans l'humanité d'aujourd'hui, il existe un très grand nombre d'âmes humbles, simples, pures, droites, fortes, qui suivent l'invitation de Saint Pierre à être « forts dans la foi ». Nous voudrions que cette force de la foi, cette assurance, cette paix, triomphent de tous les obstacles. Nous invitons tous les fidèles à un acte de foi simple et sincère, à un effort psychologique pour arriver à prononcer au plus intime d'eux-mêmes cet acte conscient d'adhésion : « Seigneur, je crois dans ta parole, je crois dans ta révélation, je crois en celui que tu m'as donné comme témoin et garant de la révélation, pour éprouver avec la force de la foi l'anticipation de la béatitude de la vie qui nous est promise avec la foi. »
Sa Sainteté le pape Paul VI, Homélie 29 juin 1972
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Deux petites nouvelles sympathiques
rencontre du Pape avec des Juifs américains
- Après l'Afrique en mars prochain, le Pape prépare son prochain voyage en Terre Sainte.
- Les évêques espagnols ont envoyé une jolie carte de solidarité au Saint-Père, pour lui démontrer leur soutien, leur affection et leur proximité.
Il paraît que le Pape aime les chats. Bon, tant mieux, au moins ils ne sont plus les seuls pour l'encourager avec affection.
P.S. Nos frères séparés intégristes, nos amis Juifs et nos frères musulmans arrivent à dialoguer avec Benoît XVI et toute l'Eglise. Ce sont les fruits du Concile Vatican II. En fait, il n'y a que ce réseau néo-traditonnaliste et néo-intégriste (qui se dit "de gauche", critique, tolérant et ouvert) qui fait de la résistance active et consciente. Paul VI ce tout grand Pape, avait bien raison: "par quelques fissures, la fumée de Satan est entrée dans l'Eglise". Evidemment cette fumée n'est pas du tout un produit du Concile, même si des petits esprits malains diraient qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Alors face à cela, pas besoin d'accuser les journalistes, ni nos frères aînés, ni porter plainte contre inconnu, contre la Curie, ni tel ou tel Cardinal, car il n'y a pas de complot contre l'Eglise. Le diable s'en est mélé, car son nom est confusion, celui qui se met en travers de l'action de Dieu et qui agite les esprits et trouble les coeurs. Il ne faut pas collaborer avec lui, voilà tout. Mais entre les chrétiens et lui, c'est un peu comme chien et chat. Le gros chien aboit bruillamment; si on ne s'approche pas, il ne fait que du gros bruit, mais ne peut pas mordre. Comme il est enchaîné, il se déchaîne parfois.
17:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Eluana: quand le langage dérape
funérailles d'Eluana: en l'absence des parents
Il est remarquable que l'on ai entendu ces mots: Eluana a été débranchée. Or, elle n'était justement pas maintenue en vie par des machines. Il n'y avait donc pas d'acharnement thérapeuthique. On lui a carémment supprimé son alimentation et son hydratation de base. Reste une question: comment est-elle morte ?
Autre question: un bébé, si on ne lui donne pas à manger, que se passe-t-il ?
En Suisse
L'entrée d'Exit (paradoxale) et de l'euthanasie dans les hôpitaux suisses, dans les homes pour personnes âgées est d'une gravité extrême. La rhétorique funèbre du "Docteur" Sobel est maccabre, funeste, choquante et frise la manipulation mentale. Où est passé le serment d'Hyppocrate ? La Suisse devient de façon hypocrite, aux yeux du monde entier, un pays où l'on vient richement se suicider. Quelle manque de solidarité, quelle manque d'humanité, quelle manque de dignité pour un pays à la longue tradition humanitaire. "Si t'es pas beau, pas en forme, malade, handicapé, en fin de vie, on va s'occuper de toi pour supprimer ta douleur. Ta vie ne correspond plus aux standards de la pub, alors on va t'auto-délivrer, te libérer.....mon oeil! se débarasser de toi en fait".
Moi qui pensait que les hommes de gauche avaient du coeur et étaient justement pour les petits et les faibles, les pauvres et les exclus. C'est la douleur qu'il faut impérativement soulager, pas le malade qu'il faut expédier. Face à ces marchants de la mort qui veulent entrer par la petite porte, devant ces illusionnistes de la compassion, il n'y a qu'une seule attitude: la porte ! c'est justement marqué Exit si vous ne la trouvez pas. Les psychologues, les docteurs, les infirmières, parlent du combat à engager pour la vie lorsqu'une personne est gravement touchée dans sa santé. Face aux drames, il faut aider la personne cruellement souffrante, avec patience et compréhension, à mobiliser ses propres ressources intérieures. Puis si la mort doit venir, accompagnons la vie jusqu'à l'entrée dans la vie éternelle, sans acharnement thérapeuthique.
L'Eglise, experte en humanité, a tout ce qu'il faut dans sa sacoche médicale bimillénaire: prières, sacrements des malades, visites d'amis ou des proches, soutiens, soins palliatifs, médications, puis des prêtres pour porter la communion aux malades, avec compassion et affection. Durant 2000 ans d'histoire, l'Eglise laisse cette trace de la charité, dans les couvents ou les monastères, dans les Hôtels-Dieu, avec des soeurs, des religieuses. Aujourd'hui, c'est sans doute aux laïcs à prendre ce relai. Les malades nous redonnent la vraie dimension de la vie et nous invitent à avoir du coeur. Nous devons réapprendre à vivre et mourrir dans la dignité.
Finalement, bien des suisses "prient" pour Daniel Albrecht et sa sortie du coma. Quelle belle solidarité non ? J'en ai pas vu un dire qu'il fallait le débrancher. Alors, soyons sportivement pour la vie, qui ne va parfois pas sans efforts. Ou mettons nos aînés sur Facebook ?
MYSTERE DE LA SOUFFRANCE ET DE LA MORT
CITE DU VATICAN, 11 FEV 2009 (VIS). En cette fête de Notre-Dame de Lourdes, la messe pour les malades a été célébrée par le Cardinal Javier Lozano Barragán, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé. Après la cérémonie, Benoît XVI est descendu dans la Basilique vaticane pour s'adresser aux fidèles rassemblés par l'UNITALSI et l'Opera Romana Pellegrinaggi pour cette XVII Journée mondiale du malade. Cette journée, a dit le Pape, "veut mieux faire sentir aux malades la présence spirituelle de l'Eglise qui, comme l'a rappelé l'Encyclique Deus Caritas Est, est la famille de Dieu dans le monde, dans laquelle personne ne doit souffrir par manque du nécessaire. Elle est une occasion de réfléchir sur l'expérience de la maladie et de la souffrance, et plus largement encore sur le sens de la vie qu'il faut vivre pleinement y compris si elle est blessée".
Rappelant que la Journée 2009 est consacrée aux enfants malades, il s'est demandé comment on pourrait rester silencieux lorsque le mal frappe un innocent. "Comment percevoir dans ces cas si difficiles l'amour miséricordieux de Dieu, qui n'abandonne jamais ses enfants dans l'épreuve? Les questions qui se posent sont parfois inquiétantes car elles ne trouvent pas de juste réponse au seul plan humain. La souffrance, la maladie et la mort nous restent insondables et seule la foi vient nous éclairer. La Parole de Dieu nous montre que ces épreuves font mystérieusement partie au dessein divin du salut. La foi aide à voir que la vie humaine est belle et digne d'être pleinement vécue même si elle est frappée par le mal. Dieu a créé l'homme pour le bonheur et pour la vie, alors que la maladie et la mort sont entrées dans ce monde à cause du péché. Mais le Seigneur ne nous abandonne pas. Père de la vie, il est le médecin de l'homme par excellence. Il ne cesse de se pencher sur l'humanité souffrante... Pour nous les chrétiens -a conclu le Pape- la réponse au mystère de la souffrance et de la mort réside dans le Christ. Prendre part à la messe nous immerge dans le mystère de la mort et de la résurrection car elle est le mémorial pérenne du Christ crucifié et ressuscité qui a vaincu le mal par la toute puissance de son amour. C'est à l'école du Christ eucharistique que nous apprenons à aimer la vie en toute circonstance et à accepter notre impuissance face à la maladie et à la mort".
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Autriche: un schisme spirituel ?
Comment pourrions-nous définir un intégriste: quelqu'un qui ne suit pas le Pape, et le Concile Vatican II notamment.
Alors, observons cette nouvelle trouvée sur Internet, qui touche l'Autriche (entre autre):
"L'archevêque de Salzbourg, Mgr Alois Kothgasser, déclare : « Faut-il que l'Eglise catholique soit “assainie” pour être ramenée à une secte où ne resterait qu'une poignée de membres fidèles à la ligne officielle? » Lors d'une conférence des doyens du diocèse de Linz, 31 des 35 doyens présents ont rejeté la nomination par le Pape de l’abbé Gerhard Maria Wagner, 54 ans, comme évêque auxiliaire: « Dans le souci de la crédibilité de l'Eglise et de l'unité du diocèse, cette nomination ne peut pas être approuvée. »
Je simplifie, mais un bon shéma vaut parfois mieux qu'un long discours. On peut cerner une sorte de néo-intégrisme, d'ailleurs latent depuis bien des années dans l'Eglise, qui n'attendait peut-être que la mort du vieux Pape Jean Paul II, car nourrissant secrètement l'espoir d'avoir un autre successeur plus "ouvert" à certaines déviances. La déception fut énorme à la nomination, lors du Conclave de 2005 (et par l'Esprit Saint tout de même) du Cardinal Ratzinger. Il y a donc une certaine radicalisation de cette vieille et sourde opposition au Pape et à l'Eglise qui devient encore un peu plus agressive. C'est la théologie de dissentiment ou du ressentiment. Il ne s'agit pas d'être positif, pour la foi, pour le dialogue, pour la vie, pour un projet ou pour Vatican II et la Tradition vivante, mais radicalement ou sournoisement contre; ou alors pour d'autres idées. Ces théories ont fleurté quelque peu, non pas avec le nazisme comme certains intégrismes, mais avec le communisme et le marxisme idéologique dont les ravages et les monstruosités historiques ne sont pas encore montés clairement dans la conscience populaire, comme l'est actuellement (et heureusement) le nazisme. Les tenants de cette théologie parralèle veulent rester dans l'Eglise, mais pour la réformer de l'intérieure. Vu que les intégristes veulent remédier aussi aux déviances du Pape.... cela promet un affrontement assez puissant et saisissant. La sagesse populaire le dit bien: les extrêmes se touchent. Si un émicycle est sur 180 degrés, il faut fermer la boucle pour cerner l'ampleur des idéologies, afin de parvenir à un cercle de 360 degrés. Ce ne sont que des grands paradigmes, mais schématiquement ils nous disent un peu quelques choses.
Aussi, le remède pour notre Eglise, unie dans la diversité, c'est la sainteté personnelle de chaque chrétien, la conversion du coeur, la prière, la fréquentation joyeuse des sacrements, l'amour du prochain, des pauvres et des malades, le simple bonheur d'avoir la foi , le rayonnement simple et quotidien du don extraordinaire du vrai trésor d'une vie marquée par la présence de Dieu. Il faut ajouter à cela une très bonne formation doctrinale ainsi que la lecture de la Bible, du Concile Vatican II et des grands textes de l'Eglise. Le Pape, la Tradition, donc tous les Conciles, le Magistère, restent les étoiles qui nous guident dans la tempête, avec la Vierge Marie et tous les saints du ciel. Jésus demeure le vrai Soleil qui perce déjà finement l'obscurité de notre monde. Saint Jean Bosco rêvait de trois blancheurs: L'Eucharistie, La Vierge et Le Pape auxquelles était accroché le navire agité de l'Eglise naviguant sûrement vers l'Eternité. Le Christ nous le dit encore: "Confiance, c'est moi".
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Mgr Kurt Koch
Soleure, 10 février 2009
Le président de la Conférence des évêques suisses (CES), Mgr Kurt Koch, adresse une lettre ouverte aux croyants à propos de la levée de l’excommunication des quatre évêques de la Fraternité Saint Pie X par le pape Benoît XVI. Ce grand évêque est en profonde communion avec le Pape Benoît qui a été méchament attaqué par quelques personnes.
Mgr Kurt Koch explique que la levée de l’excommunication ne modifie en rien le statut juridique de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, que Vatican II n’est pas remis en cause et que l’antisémitisme n’a pas sa place dans l’Eglise.
« Dans la situation actuelle, il est difficile de voir ce qui est positif. Mais je suis persuadé que l’histoire donnera raison au pape Benoît d’avoir tout tenté pour surmonter la division intervenue après le Concile Vatican II », explique l’évêque du diocèse de Bâle. Il demande que le dialogue se poursuive et invite à la prière pour qu’il soit constructif. Le président de la CES se demande néanmoins si le prix à payer pour l’unité n’est pas trop lourd ?
Note: Un tout grand et immense merci du fond du coeur au Président de la CES.
Deux petites précisions: la décision de libéraliser la messe dans sa forme extraordinaire ( selon Jean XXIII ) n'est pas une demande express de la FSSPX. Cette décision a mûri longuement dans l'esprit du Cardinal Ratzinger, notamment exprimée dans le livre "Entretien sur la Foi" de 1984 avec Vittorio Messori. Le Pape est pour un nouveau mouvement liturgique et une pluralité.
Enfin, le Pape est la tête du collège apostolique. Les prêtres aussi doivent parfois faire avec des décisions de leurs évêques. Un évêque exerce toujours son ministère avec et "sous" Pierre. C'est donc bien la communication médiatique de la nouvelle qui a fait défaut. L'Eglise ayant aussi une dimension humaine, ce point là doit être étudié avec grand soin. Mais même le Christ, parfait communicateur, n'a pas réussi à calmer la polémique sur ses paroles de pardon, de bonté et de vérité. Difficile de faire mieux que le Patron.
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mercredi, 11 février 2009
Jean Paul II le communicateur
17:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
11 février: Notre Dame de Lourdes - Accords du Latran
Face à la maladie, à la souffrance, aux drames de nos vies, dans une société qui cherchent à supprimer la personne qui souffre au lieu de la soulager, la Vierge Marie est un trésor dans la vie des chrétiens. Une femme a observé que la grotte de Lourdes est comme une sorte d'utérus, de refuge maternel pour aller à Marie et rencontrer l'amitié de Jésus, la tendresse du Père et la consolation de l'Esprit Saint.
Anniversaire des accords du Latran: 1929-2009
L'Etat de la citée du Vatican a 80 ans. En effet, le Pape Pie XI et Mussolini signèrent les accords du Latran le 11 février 1929. Il est important de distinguer l'Etat du Vatican et le Saint Siège. Ce dernier est sujet de droit sur la scène internationale et peut exister sans le Vatican. L'Etat, le plus petit du monde, permet au Pape d'être libre et indépendant de tous les autres Etats. Cela garantie la liberté de l'Eglise et son indépendance. Aussi, dans le langage courant, soyons simplement attentif lorsque le mot Vatican est mentionné. Souvent, c'est le Saint-Siège qui convient, notamment dans les rapports avec l'ONU, les grandes institutions internationales ou les Etats.
La Via della Conciliazione marque cet accord dans la pierre. Cette longue avenue a fait suite à ses accords et montre l'ouverture , la conciliation et la voie ouverte qui mis fin à l'état de prisonnier des Papes suite à l'invasion de Rome en 1870, ayant mis fin au Concile Vatican I. Les Papes, depuis Pie IX, se considéraient en effet prisonniers.
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Ecône: un point de départ pour le dialogue
Avec la levée des excommunications, un temps de dialogue va pouvoir s'établir avec Mgr Bernard Fellay (un homme qui semble s'ouvrir) et tous ceux qui voudront bien user de leur bonne volonté. Aussi, l'acte de Benoît XVI est en fait hautement oecuménique. Comme l'Eglise catholique est pour l'Unité de tous les chrétiens, il n'y a aucune raison de dialoguer avec ceux-ci plutôt qu'avec ceux-là. La Fraternité Saint Pie X (FSSPX) ne mérite pas, dans son ensemble, d'être mise au pilori. Aussi, réjouissons-nous de ce nouveau point de départ et prions pour le succès de ces futures démarches.
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mardi, 10 février 2009
Nos amis Juifs
ROME, Mardi 10 février 2009 (ZENIT.org)
Benoît XVI et un rabbin (photo d'archive)
Le CRIF et le Congrès juif mondial se disent « rassurés » sur l'avenir des relations entre catholiques et juifs, à l'issue de leur visite au Vatican.
Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et Maram Stern, secrétaire général du Congrès juif mondial en charge du dialogue interreligieux - représentant le président Ronald S. Lauder (World Jewish Congress), ont en effet été reçus par le cardinal Kasper et d'autres personnalités du Vatican hier 9 février à la mi-journée : ils estiment avoir « été entendus ».
A l'issue de cette rencontre, indique le CRIF, « les représentants des institutions juives se sont dit rassurés sur l'avenir des relations entre juifs et catholiques après les mises au point qui ont suivi le tollé lié à la levée de l'excommunication de quatre évêques de la Fraternité Saint Pie X, dont l'un d'eux, Richard Williamson, avait tenu des propos négationnistes ».
Après leur rencontre avec le cardinal Kasper, Richard Prasquier, président du CRIF et les représentants du Congrès Juif Mondial ont indiqué que « l'affaire Williamson serait bientôt terminée et ne pèserait pas à long terme sur la relation entre juifs et catholiques », indique la même source.
« Nous rendons hommage aux catholiques, prélats et fidèles si nombreux qui partagent notre consternation et nous ont assurés de leur volonté de continuer avec nous dans le chemin de la fraternité et de l'espérance », indique en outre un communiqué de presse publié aujourd'hui par Richard Prasquier et Maram Stern, secrétaire général du Congrès Juif Mondial.
Le président du CRIF a par ailleurs assuré que « les discussions sur le voyage de Benoît XVI en Israël continuent » et que l'affaire Williamson ne remet pas en cause sa venue.
Le président du WJC, M. Lauder, a estimé que le « message » avait été compris et que le « débat des dernières semaines a eu un impact positif ».
Il a remercié le cardinal Kasper, président de la Commission du Saint-Siège pour les Relations religieuses avec le judaïsme, pour ses positions « sans équivoque » et sa « détermination » à résoudre le problème.
M. Prasquier et M. Stern se sont donc tous les deux dit « optimistes » que l'affaire Williamson sera bientôt surmontée et ne pèsera pas sur les relations entre catholiques et juifs. Richard Prasquier a réaffirmé : « Nier la Shoah n'est pas une opinion mais un crime ».
Ronald Lauder a exprimé son attente de la visite de Benoît XVI en Terre Sainte : « Ce sera une occasion pour le Vatican de réaffirmer son engagement dans le dialogue avec les Juifs ».
Benoît XVI marchera certainement sur les traces de Jean Paul II en Terre Sainte
Commentaire: - Le Pape est aussi un ami des Palestiniens, un ami des intégristes car il leur tend une main. Vouloir le bien des personnes ( sans partager des opinions, en condamnant aussi des crimes ) et avoir une ligne très claire et franche vont de pair dans le mystère de l'authentique diplomatie vaticane.
23:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Cardinal Castrillon Hoyos
"Nous ne devons pas oublier que Jésus était Juif, Marie était Juive et les Apôtres étaient Juifs".
Cardinal Castrillon Hoyos
Commentaires: Analyse d'un vieux système, sans accuser les personnes
Benoît XVI est un homme tellement au-dessus de toutes les polémiques, qu'il faut vraiment dire que ce sont les anciens qui se disputent entre eux. Nombres d'évêques n'ont pas compris et appliqués Vatican II et ne veulent pas comprendre son véritable Esprit. Sans doute que l'attitude de ces "vieux" prélats a contribué en partie à raidir certains chrétiens, sans doute de bonne volonté.
Nombres d'évêques, de prêtres et de fonctionnaires du système ecclésiastique, ne supportant pas la diversité, ont fermé leur porte à des gens de bonne volonté. Certains fidèles, tombant dans un excès d'orthodoxie, n'ont pas trouvé des personnes pour les aider à rester fidèle à l'Eglise. Ils ont rencontré "un parti unique", ne voulant rien changer, ils sont partis. Ils l'ont fait par réaction, par décéption peut-être. Ceux-ci ne sont jamais bons. Or Ecône, cette communauté, est remplie de combats internes, de visions politiques incompatibles avec la simple doctrine sociale de l'Eglise.
Le Pape, travaille parfaitement dans la ligne de Jean Paul II; il n'y a aucune opposition entre ces deux amis. Benoît XVI ouvre une porte pour les laisser revenir en quittant leurs idées, leurs idéologies très dures et peu reluisantes.
Bref, encore une fois, cette lutte des anciens n'est pas très belle. Un évêque se dit déçu, l'autre critique le Pape de loin, par médias interposés en plus. Nos médias qui aiment la polémique, le contraste, seront servis pour de longs mois.
Hans Küng est le sommet d'un iceberg gris et terne en train de fondre, entraînant tout un pan d'un vieux système sclérosé qui ne représente pas le Concile Vatican II et la Tradition vivante de l'Eglise. Cette glace est sèche, cassante, sans charité. D'ailleurs il n'y a plus tellement de vocations. Les temps de 1970-1990 ne furent pas facile dans l'Eglise aussi je ne jette pas la pierre à nos aînés qui se sont battus pour rester fidèles. Je cherche à les comprendre aussi.
Mais une autre génération, celle des JMJ, de Taizé, ces jeunes qui étaient le grand espoir de Jean Paul II comprennent beaucoup mieux le Pape Benoît XVI, doux et humble, l'un des derniers témoins du Concile. Ils sont le sel de la terre, en petite quantité.
Laissons les vieux règler leurs comptes entre eux. Nous, les jeunes, dans la diversité légitime et bienfaisante qui règne dans la grande famille de l'Eglise, gardons notre vie de foi, de prière et laissons ce système binaire, venu d'un autre âge, mourir et disparaître.
Merci très Saint Père d'être pour notre nouvelle génération, un homme intègre, qui nourrit notre intelligence. Un ami prêtre vient de me dire que les disques grégoriens font un vrai tabac sur la marché. Les gens veulent une vraie et vivante Tradition.
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L'excommunication pour les nuls
Questions-réponses sur l’excommunication
ROME, Mercredi 28 janvier 2009 (ZENIT.org)
Proposées par les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles
Nous reprenons ci-dessous quelques questions-réponses publiées par la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles concernant la question de l'excommunication.
Pourquoi les évêques de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X ont-ils été excommuniés ?
En vertu du canon 1013 du Code de Droit canonique (1983), il n'est permis à aucun évêque de consacrer quelqu'un évêque à moins que ne soit d'abord établie l'existence du mandat pontifical. Le Canon 1382 prévoit encore que l'évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet évêque, encourent l'excommunication « latae sententiae ». Une peine d'excommunication « latae sententiae » est celle qui est encourue automatiquement (« de facto »), aussitôt la faute commise, sans nécessité d'un jugement ou d'un procès préalable pour l'imposer. Puisque le procès n'est pas nécessaire, une autorité ecclésiastique déclare parfois la peine, ce qui signifie qu'une déclaration formelle est établie précisant que cette peine est formellement encourue.
Lorsque Monseigneur Lefebvre a consacré ces quatre évêques le 30 juin 1988, il l'a fait sans mandat pontifical. Par conséquent, le fait même de poser l'acte de cette consécration a suffi à ce que, à la fois Monseigneur Lefebvre et les quatre évêques consacrés, encourent une excommunication automatique. Le 1er juillet 1988, le préfet de la Congrégation pour les évêques a déclaré formellement la peine d'excommunication encourue.
Quel a été leur statut après avoir été excommuniés ?
Le fait que cette consécration était frappée d'interdit au regard de la loi de l'Eglise et qu'ils encouraient la peine d'excommunication n'affecte pas la validité sacramentelle de la consécration. En conséquence, ils étaient et sont des évêques validement ordonnés. L'excommunication est une censure qui conduit - on le souhaite - à la réhabilitation du coupable. Elle entraîne pour l'excommunié l'interdiction prévue par le canon 1331 de participer de quelque façon en tant que ministre à la célébration de l'Eucharistie et aux autres cérémonies de culte public, de célébrer les sacrements ou les sacramentaux, et de recevoir les sacrements ou de remplir des offices ecclésiastiques, des ministères ou une autre charge, ou de poser des actes de gouvernement.
Que signifie la levée de l'excommunication ?
Les censures peuvent être levées puisque leur objectif est d'amener à la contrition. En effet, selon le canon 1358, la remise d'une censure ne peut être refusée à qui « a mis fin à sa contumace ». Le Saint- Père a considéré que la lettre que Mgr Fellay a adressée, le 15 décembre 2008, au cardinal Castrillon Hoyos, attestait un engagement convenable pour parvenir à la solution du problème posé à l'origine. Par ce geste, le pape a également désiré intensifier les rapports avec la Fraternité et consolider les relations réciproques de confiance. La levée de l'excommunication n'a pas restitué la pleine communion avec la Fraternité, mais c'est déjà un premier pas, inspiré par le souhait qu'il sera suivi de la pleine communion de toute la Fraternité avec l'Eglise.
S'agit-il d'une levée de la « suspense » leur permettant d'exercer comme des évêques et des prêtres en pleine communion ?
Puisque la pleine communion n'a pas encore été rétablie, les membres de la Fraternité Saint-Pie X qui sont prêtres ou évêques ne peuvent pax exercer leur ministère en tant que prêtres ou évêques en pleine communion. Une partie du dialogue entre le Saint-Siège et la SSPX portera sur la façon dont ses évêques et prêtres pourraient exercer leur ministère au sein de l'Eglise catholique si cet espoir se réalisait.
L'acte du pape a-t-il changé les relations entre l'Eglise catholique et la SSPX ?
Sur le plan de la pleine communion, les relations n'ont pas changé. De plus, l'objectif, très important, de l'Eglise catholique est de restituer la pleine communion avec tous les chrétiens, et ceci n'a pas changé non plus. La levée d'excommunication constitue un pas important pour progresser vers cet objectif en ce qui concerne la Fraternité Saint Pie X.
Quelles sont les prochaines étapes de ce processus ?
Le décret de levée d'excommunication signé par la Congrégation pour les évêques témoigne de la confiance du Saint Père dans l'engagement exprimé par la Fraternité de ne pas ménager ses efforts pour étudier avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes. La prochaine étape sera la poursuite du dialogue pour approfondir les relations entre l'Eglise catholique et la SSPX, en souhaitant pouvoir ainsi parvenir au retour à la pleine communion. Comment développer ce dialogue, c'est toute la question pour le Saint-Siège et pour les autorités de la Fraternité.
Ndlr : Le code de Droit canonique est disponible sur le site du Vatican dans la section des « textes fondamentaux ».
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