jeudi, 18 décembre 2008
Le génie et les démons de chaque peuple
Ces quelques phrases tombent bien dans une ambiance médiatique où l'Europe a tendance à critiquer les USA, et son Président sortant, comme la source de tous les maux. Combien de catholiques ont parfois aussi des idées bien trop arrêtées sur la politique de tels ou tels pays. Encore une fois, le style du Pape l'emporte: tout en finesse, douceur et nuances sur les réalités humaines.
« Chaque peuple a son génie et aussi ‘ses démons’ propres », déclare Benoît XVI
Discours à 11 ambassadeurs
ROME, Jeudi 18 décembre 2008 (ZENIT.org) - « Chaque peuple a son génie et aussi « ses démons » propres », a fait obsever Benoît XVI dans un message adressé ce matin au Vaticna à 11 nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège : Malawi, Suède, Sierra Leone, Islande, Grand-Duché de Luxembourg, République de Madagascar, Belize, Tunisie, République du Kazakhstan, Royaume du Bahreïn, et République de Fidji.
« Chaque peuple avance à travers un enfantement parfois douloureux qui lui est propre, vers un avenir qu'il désire lumineux, a constaté le pape. Mon souhait serait donc que chaque peuple cultive son génie qu'il enrichira au mieux pour le bien de tous, et qu'il se purifie de ses « démons » qu'il contrôlera aussi au mieux jusqu'à les éliminer en les transformant en valeurs positives et créatrices d'harmonie, de prospérité et de paix afin de défendre la grandeur de la dignité humaine ! »
Benoît XVI a médité sur le caractère possitif de la « diversité » des nations en ces termes: « La diversité de vos provenances me permet de rendre grâce à Dieu pour son amour créateur et pour la multiplicité de ses dons qui ne cessent d'étonner l'humain. Elle est un enseignement. Parfois la diversité fait peur, c'est pourquoi il n'est pas étonnant de constater que, souvent, l'homme lui préfère la monotonie de l'uniformité ».
Il a fait observer que « des systèmes politico-économiques provenant ou se revendiquant de matrices païennes ou religieuses ont affligé l'humanité trop longtemps et ont cherché à l'uniformiser avec démagogie et violence ».
Plus encore, a déploré le pape, « ils ont réduit et, hélas, réduisent encore l'homme à un esclavage indigne au service d'une idéologie unique ou d'une économie inhumaine et pseudo-scientifique ».
Et d'affirmer qu'il « n'existe pas un modèle politique unique qui serait un idéal à réaliser absolument », et que « la philosophie politique évolue dans le temps et dans son expression avec l'affinement de l'intelligence humaine et des leçons tirées de son expérience politique et économique ».
Le pape a également évoqué les communautés catholiques présentes dans cess pays : « Elles sont soucieuses de vivre l'Evangile et d'en témoigner dans un esprit de collaboration fraternelle ».
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Quelques idées sur le monde fascinant des médias
La démocratie des cerveaux disponibles ( résumé )
Caroline Fourest (dans le Monde du 4 décembre 2008, pg 29)
Dans un contexte médiatique dominé par une information généralisée, simplifiée, où l’image, la bipolarisation, l’anecdotique et la petite phrase dominent, Caroline Fourest analyse la crise de l’information en 4 « ion » :
- La vidéocratisation, ou triomphe de l’image sur l’écrit qui favorise le fait-divers, le personnel et l’émotion. Alain Duhamel parle de « vidéocratie ».
- La contraction, ce rétrécissement de l’espace-temps, avec une génération habituée à l’image, à zapper et à chater. C’est la dictature du court qui asphyxie la complexité.
- La précarisation, ou le talon d’Achille de l’information tient à la précarisation du métier de journaliste, pressé par le temps et qui ne favorise pas l’enquête, l’analyse, le recul et la confrontation d’idées. L’information va plus vite que la réflexion.
- La concentration est à un tournant, notamment avec la réforme de l’audiovisuel public en France ou plusieurs grands médias appartiennent à des quasi « frères » du président. Ce lien incestueux empêche une réflexion critique à l’égard de la parole officielle.
Reste la Toile, le rendez-vous des journalistes, pour compléter. La révolution numérique, celles des podcasts favorise un horaire flexible. Mais on assiste au morcellement de l’audience qui rend plus difficile un récit commun et des valeurs communes. Sur le Web, chacun lit ce qu’il veut entendre. L’auteur invite à se méfier de la désinformation et à éduquer aux nouvelles générations à décrypter et trier, avec esprit critique, la masse d’information qui les submerge.
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Saint Paul
Aussi, en cette année dédiée à Saint Paul, Mgr Celli, président du conseil pontifical pour les communications sociales nous invite à utiliser les moyens de son temps: « faisons usage d'une technologie adaptée sans en être esclaves, avec liberté et hardiesse, au service de nos frères ».
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mardi, 16 décembre 2008
Benoît XVI
Un éditorial de l'Osservatore Romano tente de comprendre comment nous avons une image fausée de notre Pape, perçu comme intransigeant, proche de l'intégrisme, traditionnaliste étroit, fermé à l'oecuménisme, au dialogue interreligieux, n'aimant que le latin, la liturgie obsolète, pessimiste, observant de très loin notre époque moderne. Personnellement, je ne saurais pas répondre à ces clichés, points par points, en quelques lignes. Mais une chose est certaine, avec ma toute petite expérience, en ayant lu bien de ses livres depuis de nombreuses années, le "cotoyant" un tout petit peu plus, Benoît XVI est une immense grâce pour notre Eglise et notre monde; un tout grand Pape. Il est doux, humble, attentif aux personnes, prenant le temps d'écouter, véritable Mozart de la théologie, d'une rare finesse, d'une grande et remarquable intelligence, avec comme toute première qualité: une grande humilité. Un homme de Dieu, un Pape mariale. Nous avons eu Jean Paul II le grand, un Pape hors du commun, un homme qui a mené l'histoire à bout de bras. Depuis la fenêtre du ciel, Jean Paul II nous a envoyé Benoît, doux et humble de coeur. Merci très Saint Père. Les USA, la France et bien d'autres pays encore le savent mieux que personne.
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lundi, 15 décembre 2008
La préoccupation numéro une !
Vivre dans un autre pays nous aide aussi à ouvrir son esprit, pour être parfois un peu plus "critique" vis-à-vis du sien. Depuis le coeur du monde catholique, en contact avec tous les pays du monde, je reste impressionné par le côté assez matérialiste des nouvelles venant de Suisse. Certes, le travail, l'argent, les problèmes quotidiens dont la santé ont toute leur importance. Mais le suisse semble peu ouvert à la vie spirituelle, à la foi, à l'Eglise catholique, à la vie de l'esprit... Si seulement on pouvait avoir comme préoccupation numéro une, Dieu, la foi, la Vierge Marie, la Messe et la confession, la prière, la joie, la solidarité humanitaire... cela pour une nouvelle culture de la vie, en abbondance!, avec une âme et un souffle nouveau.
Lu sur Internet:
Les années passent et les préoccupations des Suisses demeurent. Voilà huit ans que le chômage, la hausse des coûts de la santé et la prévoyance vieillesse sont leurs principaux soucis. Mais l'érosion du pouvoir d'achat les talonne de près.
Le quatrième rang est en effet occupé par le thème "inflation et renchérissement", lequel affiche la plus forte hausse passant de 20% à 32%. Tel est un des résultats du "baromètre des préoccupations" mené chaque année par l'institut gfs.berne pour le Crédit Suisse et publié lundi.
La deuxième hausse la plus marquée concerne l'évolution générale de l'économie. Le sujet progresse de 8 points pour atteindre 17%. Pour les chercheurs, certains de ces résultats «reflètent le sentiment d'inquiétude suscité par les marchés financiers, sentiment qui s'est encore renforcé au cours des dernières semaines».
Parallèlement, certains thèmes perdent en acuité. L'inquiétude par rapport aux étrangers est par exemple nettement moins forte que l'an dernier, avec une baisse de 11 points à 24%. Après avoir fortement progressé l'an dernier, les craintes relatives à l'environnement ont quant à elles retrouvé le niveau des années 90 (23%).
Du côté des aspects négatifs, les sondés relèvent les lois trop nombreuses, l'imposition excessive et un système de santé trop complexe. A noter que près d'un tiers d'entre eux considère le multiculturalisme comme un point faible de la Suisse. L'enquête a été menée auprès de 1000 personnes disposant du droit de vote et domiciliées dans toutes les régions du pays.
source: ats/tsr.ch
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La vraie joie !
Le Saint-Père a rappelé que ce troisième dimanche de l'Avent était appelé de Gaudete parce qu'il "reprenait une expression de saint Paul dans son Epître aux Philippiens", lorsque il dit: "le Seigneur est proche. Voilà la raison de notre joie. Mais que signifie que le Seigneur est proche? De quelle façon devons nous comprendre cette proximité de Dieu? L'apôtre Paul, lorsqu'il écrit aux chrétiens de Philippie, pense évidemment au retour du Christ et les invite à se réjouir de cette certitude. Toutefois, Paul, cette fois dans l'Epître aux Thessaloniciens, avertit que personne ne peut connaître le moment de la venue du Seigneur et met en garde de tout alarmisme comme si le retour du Christ était imminent. Ainsi déjà, l'Eglise éclairée par l'Esprit Saint comprenait bien mieux que la proximité de Dieu n'était pas une question d'espace et de temps mais une question d'amour : l'amour rapproche! Le prochain Noël nous rappellera cette vérité fondamentale de notre foi et, devant la crèche, nous pourrons goûter à la joie chrétienne et contempler en Jésus, ce nouveau-né, le visage de Dieu qui par amour s'est fait proche de nous".
15:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 13 décembre 2008
Ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre.
"Trois petits singes" pour illustrer notre attitude envers l'avenir. On ferme les yeux et ignore totalement un très grave problème : la montée silencieuse de l’islam. C’est un aveuglement dramatique. Un homme courageux (menacé de mort depuis des années) ose parler de ses sérieuses préoccupations de converti: Magdi Cristiano Allam, baptisé par Benoît XVI la nuit de Pâques 2008, dans son livre: "Merci Jésus, ma conversion de l'islam au catholicisme" Ed. Mondadori (en italien). Il nous avertit sérieusement: un combat est déjà engagé, que l’on le veuille ou non, en Europe ; on n’ose pas parler de l’islam par peur de la violence verbale, soit la menace insidieuse des coupes-langues ; l’Occident est un colosse au pieds d’argile et cours vers le suicide; il n'y a pas d'islam modéré. Enfin Tariq Ramadan est un frère musulman qui ose affirmer que Magdi ne fut jamais musulman.
Etrange ce silence médiatique sur l’islam !
12:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 12 décembre 2008
Dignitatis Personae: OUI à la dignité de la personne ...
Je viens de participer à la conférence de presse sur le nouveau document de la congrégation de la doctrine de la foi sur la dignité de la personne humaine.
Petite mise en bouche:
Que diriez-vous à un passionné de football si vous lui présentez ainsi son sport:
- il est interdit de jouer en dehors du terrain.
- il est interdit de toucher le ballon avec la main.
- on ne peut pas attaquer de manière trop brusque sous peine de sanctions:
ou une faute, ou un carton jaune, ou un carton rouge.
- on ne peut pas marquer dans son camp, mais dans l'autre but.
- tous les tirs en dehors du cadre ne comptent pas comme point.
etc. etc. C'est ainsi qu'on risque hélas de présenter négativement le nouveau document... Or, jouer selon les règles de foot donne une grande et pleine liberté et attire un monde incroyable ! aussi:
l'Eglise est pour le respect de la dignité de toutes les personnes humaines!
- que faire des milliers et des milliers d'embryons congelés ? réponse en substance du Père Lombardi: "il n' y a pas de solution. Le problème est au départ. Ne pas entrer dans ce processus de congélation. Il n'y a pas de sortie honorable pour ce grave problème".
- l'embryon est-il une personne ? réponse de Mgr Fisichella: "un être humain possède la dignité de personne depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle. Pour l'embryon, sans entrer dans des écoles philosophiques et juridiques différentes, il possède absolument la dignité de personne.
- pourquoi ne pas recommander l'adoption des embryons ? réponse de Madame Luisa Di Pietro: "on risque d'induire d'autres difficultés; la congélation ne laisse pas les embryons intacts; personnellement elle ne pense pas que, comme femme, elle ferait cette démarche".
Voici un petit résumé Dignitas Personae Résumé.doc de ce document qui s'appuie sur le raison. Il commence avec deux mots inséparables: la dignité de la personne...
DIGNITAS PERSONAE
CITE DU VATICAN, 12 DEC 2008 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse du Saint-Siège a été présentée l'instruction Dignitas Personae de la Congrégation pour la doctrine de la foi, consacrée à certains points de bioéthique. La conférence a été animée par Mgr.Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation, entouré de Mgr.Rino Fisichella, Président de l'Académie pontificale pour la vie, de Mgr.Elio Sgreccia, Président émérite, de Mme Luisa Di Pietro, Professeur de bioéthique près l'Université catholique de Rome. Tout d'abord, Mgr.Ladaria a précisé que l'instruction est le fruit d'une étude engagée en 2002 par le dicastère pour préciser certains points déjà abordés dans l'instruction Donum Vitae de 1987. Ce nouveau document, qui appartient au magistère ordinaire du Pape, est de nature doctrinale. L'instruction Dignitas Personae encourage une recherche biomédicale menée dans le respect de la dignité humaine et du droit à la procréation. "N'excluant pas de déclarer éthiquement illicites certaines technologies bioéthiques, elle sera probablement taxée de contenir trop d'interdits. Face à cette accusation on soulignera combien l'Eglise a le devoir de donner une voix à qui n'en a pas".
Puis Mgr.Fisichella a dit que le document entend concourir à la formation des consciences, "et pas seulement à celles des croyants, mais de toutes les personnes disposer à écouter et à débattre les arguments exposés. Cette intervention, qui appartient à la mission de l'Eglise, devrait être reçue comme légitime mais encore plus comme nécessaire dans une société pluraliste". Ensuite, Mme Di Pietro a dit qu'avant de passer aux points abordés par l'instruction, tels les techniques d'aide à la fertilité, la fécondation in vitro, la cryoconservation des embryons et ovocytes, la sélection embryonnaire ou le diagnostic pré-implantation, il convenait de rappeler les trois règles fondamentales à respecter: le respect de la dignité individuelle de la conception à la mort naturelle, dans le cadre d'un droit subjectif à la vie et à l'intégrité physique; le respect de l'unité du mariage, qui implique le respect des droits des conjoints à une procréation qui leur soit exclusive; le respect de la valeur de la sexualité humaine, qui exige que la procréation soit le fruit d'un acte conjugal d'amour.
Pour sa part, Mgr.Sgreccia a évoqué la troisième partie du document qui traite des nouvelles thérapies impliquant la manipulation embryonnaire ou génétique. En la matière, "il faut faire une distinction fondamentale. En théorie la thérapie génétique peut s'appliquer aux cellules somatiques à des fins strictement thérapeutiques, ou sur des cellules germinales" sur lesquelles il "n'existe malheureusement pas de technique sûre. Il n'est donc pas possible d'intervenir dans ce cas parce que cela peut comporter pour les générations à venir un risque de malformation inscrite dans le patrimoine génétique". Enfin, "on ne peut soutenir une distinction entre clonation reproductive et clonation thérapeutique étant donné que le terme thérapeutique implique toujours la reproduction".
Le document complet:
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jeudi, 11 décembre 2008
En pleine crise mondiale: prochaine Encyclique sociale
Benoit XVI: "celui qui n'est pas solidaire trahi l'Eucharistie".
La première encyclique sociale de Benoît XVI pour début 2009
Annonce du cardinal Martino
ROME, Jeudi 11 décembre 2008 (ZENIT.org) - La première encyclique sociale de Benoît XVI est prévue pour début 2009, a confirmé le cardinal Renato Raffaele Martino, lors de la conférence de presse de présentation - ce matin au Vatican - du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la Paix, le 1er janvier 2009, sur le thème : « Combattre la pauvreté, construire la paix ».
Le président du Conseil pontifical justice et paix, a en effet confié aux journalistes que ce message ne constitue pas un « résumé » de l'encyclique mais plutôt une « mise en bouche ». Autrement dit, l'encyclique serait en cours d'impression, après avoir été traduite en différentes langues.
Déjà, en mai dernier, le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone avait émis l'hypothèse, au micro d'Apcom, à l'occasion de sa visite en Ukraine pour la béatification de Marta Wiecka, que le titre de cette encyclique pourrait être « Caritas in Veritate », tout en faisant des réserves : « L'incipit se décide sur la base du texte concret et complet. Pour l'instant c'est une hypothèse. Je ne veux pas dire que le titre sera sûrement celui-là, probablement oui et pour l'instant cette idée persiste, mais ensuite une autre inspiration peut venir ».
Il soulignait que le pape travaillait beaucoup non seulement à l'encyclique mais aussi à la deuxième partie de son livre sur « Jésus de Nazareth ».
« L'encyclique, avait dit le secrétaire d'Etat, fait des aller-retour avec le bureau du pape qui ne veut pas répéter des lieux communs de la doctrine sociale de l'Église mais veut apporter quelques éléments originaux, conformément aux défis de l'époque ; nous pensons au grand problème de la mondialisation et aux autres problèmes qui affligent la communauté internationale, comme les urgences alimentaires, les changements climatiques. Ce sont tous des thèmes qui peuvent suggérer aussi une évaluation et une orientation de l'Église d'un point de vue moral ».
Les aller-retour se sont répétés, au fur et à mesure du développement de la crise financière, économique, alimentaire. Car, annoncée pour l'automne, la publication a probablement été retardée par la crise : il fallait consulter pour suggérer des solutions concrètes et innovantes.
Le cardinal Martino a rappelé dans sa présentation du message du pape les prises de position du Saint-Siège, à ce sujet, à propos du § 11 de ce message.
Sur la crise financière actuelle, il mentionne l'intervention du Conseil pontifical dans la Note sur « Finance et Développement » publiée par L'Osservatore Romano en italien du 23 novembre dernier en préparation à la conférence de l'ONU (G-20), au Qatar, à Doha (29 novembre-2 décembre 2008) où est intervenu l'observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU, Mgr Celestino Migliore.
La Note s'intitulait : « Un nouvel accord pour refonder le système financier international » (cf. Zenit du 27 novembre 2008).
Dans son intervention, Mgr Migliore a plaidé pour la mise en place d'une « finance durable » en mesure de préserver des ressources pour l'avenir, à l'instar du « développement durable » (cf. Zenit du 4 décembre 2008).
On retrouve ce concept de finance « durable » notamment au § 11 du message du pape pour la Journée mondiale de la Paix : « Dans une économie moderne, la valeur de la richesse dépend dans une importante mesure de sa capacité de créer du revenu pour le présent et pour l'avenir. La création de valeurs devient donc une obligation incontournable, dont il faut tenir compte pour lutter de manière efficace et durable contre la pauvreté matérielle ».
Anita S. Bourdin
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mercredi, 10 décembre 2008
Faux débat entre le Vatican et l'ONU
L'Église catholique se voit entrainée bien malgré elle dans un faux débat avec l'ONU, à l'occasion des 60 ans de la Déclaration des Droits de l'homme. Une proposition de la France, parlant au nom des 25 pays européens, veut mettre la théorie du "gender", l'indifférentiation sexuelle et l'union homosexuelle au rang de droit. L'astuce consiste à accuser le Vatican d'être contre la dépénalisation des gays. Or le Saint Siège est favorable à la non discrimination des personnes homosexuels. Le Cardinal Ratzinger l'avait déjà dit en son temps et le catéchisme de l'Église catholique le réaffirme avec clarté. Sur les 13 points proposés par la France, certaines posent de réelles et très sérieuses difficultés. Il est naturel que la mariage soit entre un homme et une femme et que l'adoption des enfants ne soient pas possible pour des homosexuels vivant ensemble. Il s'agit du bien de l'enfant. Or, c'est pour éviter une autre discrimination de ceux qui pensent ainsi que le Saint-Siège n'est pas d'accord sur la proposition. Les pays qui penseraient que le mariage est uniquement entre un homme et une femme seraient alors soumis à des pressions et des discriminations. Il s'agit en fait de ne pas entrer dans une refonte du droit du mariage.
L'Eglise ne refuse pas tout, mais le plus important. Si le texte ne parlait que de la non discrimination sociale ou psychologique d'une personne vivant son homosexualité, le Saint Siège irait sans doute dans le même sens. En aucun cas l'Eglise est homophobe, puisque qu'elle pour le mariage;et donc contre les actes homosexuels, contre les unions homosexuels qui seraient mis au même niveau que le mariage, mais jamais contre la personne.
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mardi, 09 décembre 2008
"Fan" de quelle confession ?
Les évêques suisses, avec toute l'Eglise, encourage à redécouvrir la joie du pardon et à fréquenter le sacrement du pardon, la confession, avec plus d'espérance et de bonheur. On touche à un des grands trésors de la foi. Mais encore faut-il s'entendre sur la perle précieuse du pardon. La psychologie et la foi, si elles concernent bien la même personne, sont distinctes. Le prêtre n'est pas un psychologue, ni un psychiatre. Il n'est pas un chercheur de Dieu, puisque il devient alors le Christ lui-même (sorte de Natel on-line avec le ciel). Le pardon touche l'âme humaine et la psychologie dépend de la nature. Saint Thomas a une anthropologie libérante: la nature se soigne par la nature (sciences psychologiques) et l'âme par la grâce des sacrements. Enfin, l'Eglise, experte en humanité, nous encourage à dire aussi, à avouer (c'est tellement libérant!) le nombre et tous les péchés dont notre conscience se souvient. Ceci pour une joie profonde et durable. Ceci dit, le confessionnal est toujours d'actualité, la publicité l'a bien compris. Ensemble, à l'image d'une catéchiste, soyons en effet des fans de la confession. Soyons tous branchés, tous on-line!
Paru dans le Matin, du 9 décembre 2008 ( à lire avec le commentaire ci-dessus )
Une «fan» de la confession
Cet été, au gré de mes pérégrinations, pèlerinages, retraites, j’ai eu l’occasion de donner à de nombreuses reprises le sacrement du pardon (la confession). Des moments de grâce, un échange libre entre deux chercheurs de Dieu, sans que le pénitent doive – comme écrivait une lettre de lecteur – «énumérer une litanie de péchés, en détaillant les circonstances et le nombre de fois où la faute a été commise»...
Un aveu qui libère – tous les psychologues soulignent le bienfait du dire qui exprime regrets et blessures – et fait la place à la parole d’absolution «Je te pardonne», dite par le prêtre qui prête sa voix au Christ. Je vous recom mande la réconciliation individuelle, par exemple durant l’Avent: les évê ques suisses veulent en revivifier la pratique car elle a un puissant effet de guérison spirituelle. Comme le disait une ancienne catéchiste sierroise: «Je suis une fan de la confession.» Savez-vous que, dans beaucoup d’endroits, les confessionnaux ont été transformés en confortables parloirs?
Ce que vous voyez dans les séries américaines – des confessionnaux poussiéreux, avec une grille sordide – n’existe quasiment plus. Le par don panse les blessures, le pardon de Dieu remet debout. Et nous sommes ainsi faits que nous avons besoin de paroles et de rites pour nous habiller le coeur. Se savoir écouté-e, en profondeur, et s’entendre dire «tu es libéré-e de tes fautes» vaut bien quelques séances de thérapie!
Abbé François-Xavier Amherdt
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lundi, 08 décembre 2008
L'Immaculée Conception
"Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de Sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain,
préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles " (Bienheureux Pie IX, Bulle Ineffabilis Deus, 8 décembre 1854)
- La Vierge-Marie est apparue à la petite Bernadette de Lourdes avec ce nom de l'Immaculée Conception en 1858, soit 4 ans après la définition de ce dogme par le bienheureux Pie IX. Aussi, l'Eglise catholique garde et enseigne la vérité; Marie étant venue le confirmer.
- Une belle Hymne liturgique dit que "Marie est née avant l'aurore". Bernanos a quant à lui écrit: "Marie est plus jeune que le péché".
- Benoìt XVI affirme que l'initiative du salut est une grâce qui vient de Dieu. L'Immaculée Conception en est la démonstration.
Du Jubilé de Lourdes au Saint Curé d'Ars
Aujourd'hui se concluent les 150 ans des apparitions de la Vierge à Lourdes. Marie est aussi la Mère des prêtres et la Reine du Sacerdoce. Aussi s'ouvre le Jubilé des 150 ans du retout à Dieu du Saint Curé d'Ars, avec une grande fête le 4 août 2009 et une clôture le jour de la Toussaint. Occasion de prier pour les vocations sacerdotales en francophonie et dans le monde!
Seigneur, donnez-nous des prêtres. Seigneur donnez-nous de saints prêtres. Seigneur donnez-nous beaucoup de saints prêtres
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samedi, 06 décembre 2008
Les deux ailes de la foi et de la raison
"Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant Créateur du ciel et de la terre"
"La chose la plus incompréhensible concernant l'Univers est qu'il est compréhensible... et qu'il ruisselle d'intelligence"
Einstein
"La densité de l'Univers a été réglée a un facteur de 1 060 près. On peut comparer cette précision à celle d'un archer qui atteindrait une cible de 1 cm2 située à l'autre bout de l'Univers, soit à 14 milliards d'années-lumières"
Thinh Xuan Thuan
Sachons relire l'Encyclique de Jean-Paul II "Fides et Ratio" (1998) et le Magistère de Benoît XVI qui insiste sur le caractère raisonnable de la foi. Cela nous évitera la vaine polémique entre le créationnisme et l'évolutionnisme.
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vendredi, 05 décembre 2008
Errare humanum est, perseverare diabolicum
Le Cardinal André Vingt-Trois est au centre d'une polémique médiatique en France suite à ses propos tenues sur Radio Notre Dame. La question portait autour de la femme et de la parole de Dieu. Les femmes peuvent-elles lire la Parole de Dieu dans la liturgie ?
«le tout ce n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête»
Il faut reconnaître, sans faux fuyants, que ce soit disant humour passe vraiment très mal et même pas du tout, surtout de la part d'un Président d'une conférence épiscopale et plus est d'un archévêque de Paris. La vie humaine est ainsi faite; nous commettons tous des erreurs, mêmes les grandes stars de football ou de cinéma. Mais la classe humaine consiste à les reconnaître. Demander pardon, point final.
Comme le dit la Sagesse: "l'erreur est humaine, mais persévérer est diabolique". Les médias ne laisse rien passer, c'est la vie. Espérons qu'il diffuse aussi le repentir ?
Marie Baudoin, une femme et déléguée à la communication, à laisser cette déclaration:
Face Aux Chrétiens du 6 novembre
Mgr Vingt-Trois est vraiment désolé que l’expression qu’il a employée dans l’émission face aux chrétiens ait pu vous attrister ou vous blesser, comme un certain nombre d’auditeurs et d’auditrices.
La pointe de son propos n’était pas de réveiller l’animosité mais d’exprimer par une formule simple, que la condition pour recevoir une mission d’annonce de la Parole de Dieu n’est pas le sexe mais la formation, c’est-à-dire la capacité à annoncer cette Parole.
Mgr Vingt-Trois est, comme vous, trop connaisseur de la place de la femme dans le plan du salut et la mission de l’Eglise, pour vouloir décourager qui que ce soit.
Dans l’Eglise qui est à Paris, comme partout en France, des responsabilités sont confiés à des hommes, des femmes, des jeunes ou des moins jeunes, qui les assument avec talent.
Marie Baudoin
Déléguée à la communication
Archevêché de Paris
Paris , le 28 Novembre 2008
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Prier pour la Russie
Prions toujours pour l'Unité des chrétiens et tout spécialement pour nos frères orthodoxes. La grande intuition de Paul VI sera un jour réalisée.
14:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Contexte
Une phrase va toujours avec son contexte, comme un cadre avec son image.
Il en va de même avec cette citation du Pape Benoît XVI qui a soulevé une certaine polémique:
" le dialogue interreligieux au sens étroit du terme n'est pas possible "
Elle est tirée de la Préface d'un livre citant la pensée de Marcello Pera.
Le livre:
«Il cristianesimo, chance dell’Europa», de Marcello Pera
Caro Senatore Pera,
Ces jours-ci, j'ai pu lire votre nouveau livre "Pourquoi nous devons nous dire chrétiens". Ce fut pour moi une lecture passionnante.
Avec une magnifique connaissance des sources et avec une logique imparable, vous analysez l'essence du libéralisme à partir de ses fondements, en montrant que l'enracinement dans l'image chrétienne de Dieu fait partie de l'essence du libéralisme: la relation avec Dieu, dont l'homme est l'image, et de qui nous avons reçu le don de la liberté. Avec une logique irréfutable, vous montrez que le libéralisme perd sa base et se détruit lui-même s'il abandonne son fondement.
Je n'ai pas été moins impressionné par votre analyse de la liberté et par l'analyse de la multiculturalité dans laquelle vous montrez la contradiction interne de ce concept et donc son impossibilité politique et culturelle.
Votre analyse de ce que peuvent être l'Europe et une Constitution européenne dans laquelle l'Europe ne se transformerait pas en une réalité cosmopolite, mais trouverait son identité à partir de ses fondements christo-libéraux, est aussi d'une importance fondamentale.
J'ai trouvé personnellement particulièrement significatives vos analyses des concepts de dialogue interreligieux et interculturel.
Vous expliquez avec une grande clarté que le dialogue interreligieux au sens étroit du terme n'est pas possible, alors que le dialogue interculturel qui approfondit les conséquences culturelles de la décision religieuse de fond s'avère urgent. Tandis que sur cette dernière, un vrai dialogue n'est pas possible sans mettre sa foi entre parenthèse, il est nécessaire d'affronter dans le débat public les conséquences culturelles des décisions religieuses de fond. Ici, le dialogue et une mutuelle correction, sont un enrichissement réciroque et sont possibles et nécessaires.
Dans la contribution au sens que tout ceci revêt dans la crise contemporaine de l'éthique, je trouve important ce que vous dites sur la parabole de l'éthique libérale. Vous montrez que le libéralisme, sans cesser d'être libéralisme, mais au contraire, en étant fidèle à lui-même, peut se relier à une doctrine du bien, en particulier la doctrine chrétienne qui lui est semblable (congenere), offrant ainsi une contribution réelle au dépassement de la crise.
Avec sa sobre rationalité, sa vaste information philosophique et la force de son argumentation, le présent livre est, à mon avis, d'une importance fondamentale dans ce moment de l'Europe et du monde. J'espère qu'il trouvera une large audience et aidera à donner au débat politique, au-delà des problèmes urgents, cette profondeur sans laquelle nous ne pouvons pas dépasser le défi de notre instant historique.
Reconnaissant pour votre travail, je vous souhaite de tout coeur la bénédiction de Dieu.
Benoît XVI
- Outre le fait très rare d'une préface papale, la compréhension de ces lignes ne peut faire l'économie de son contexte. Une phrase n'est jamais isolée, sinon elle perd son sens. Cette fameuse citation s'inscrit dans le cadre du libéralisme et du relativisme. Aussi Benoît XVI est toujours bien sur la brèche et résolu pour poursuivre le dialogue inaugurée également par le Concile Vatican II.
Autre exemple de Jean XXIII avec Padre Pio:
son expression: " si tous ce que l'on dit sur le Père Pio est vrai, alors le Père Pio est un danger".
Le titre d'un journal: "Jean XXIII: Le Père Pio est un danger".
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mercredi, 03 décembre 2008
Le courage de la foi
« Un événement, avant ma conversion, m'a fait réfléchir plus que les autres, a-t-il révélé : le discours du pape à Ratisbonne (12 septembre 2006). A cette occasion, le pape, citant l'empereur byzantin Manuel II Paléologue, a affirmé ce que les musulmans eux-mêmes n'ont jamais contesté, à savoir que l'islam répand son credo, surtout par l'épée ».
« Il existe un danger plus subtil et plus grand que celui du terrorisme des coupe-gorges, a poursuivi Magdi Cristiano Allam ; c'est le terrorisme des coupe-langues, la peur d'affirmer et de divulguer notre foi et notre civilisation, qui nous porte à nous autocensurer et à renier nos valeurs, mettant sur le même plan tout et le contraire de tout : on peut penser à la sharia appliquée aussi en Angleterre »....
... Mais le vieux continent est un colosse de matérialité aux pieds d'argile. En effet, le matérialisme est un phénomène mondialisé, contrairement à la foi qui ne l'est pas ».
En réponse à une question sur une éventuelle comptabilité entre la foi et la raison dans l'islam, l'ex musulman Magdi Cristiano Allam a expliqué qu'« à la différence du christianisme, religion du Dieu incarnée dans l'homme », l'islam se concrétise dans un texte sacré qui, « faisant un avec Dieu, n'est pas interprétable ».
« Les gestes de Mahomet, a-t-il poursuivi, documentés par l'histoire et que les fidèles musulmans eux-mêmes ne contestent pas, témoignent de massacres et de tueries perpétrés par le prophète. Donc le Coran est incompatible avec les droits humains fondamentaux et les valeurs non négociables. J'ai essayé autrefois de devenir le porte-parole d'un islam modéré mais j'en ai été fortement empêché. Il peut y avoir des musulmans modérés, mais pas un islam modéré en soi ».
A propos de dialogue entre l'islam et le christianisme, le sous-directeur du Corriere della Sera a déclaré que ce dialogue n'est possible que si « nous sommes d'authentiques chrétiens en amour, envers les musulmans aussi. Si nous relativisons le dialogue, nous encourageons nos interlocuteurs à nous regarder comme des infidèles, donc à devenir pour eux un terrain de conquête »....
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Sur le dialogue entre catholiques et musulmans
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Vers une nouvelle génération d'évêques...
Mgr Marc Aillet est une des figures marquantes des nouveaux évêques dont la France est dotée. Il est important de prier pour nos évêques dans tous nos diocèses du monde, car c'est une vocation difficile. Mgr Aillet est romain, marial, attaché à la Tradition vivante et amoureux de l'Eglise et du Pape.
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mardi, 02 décembre 2008
L'Europe risque le suicide...
... et celui qui le dit la mort. Magdi Cristiano Allam, d'origine égyptienne, baptisé par le Pape, fonde un parti politique (Protagonisti per l'Europa cristiana). Journaliste au grand journal italien "Il Corriere della Sera", ancien musulman, baptisé par Benoît XVI la nuit de Pâques 2008, vivant sous protection policière, Magdi Cristiano Allam est courageux !
"Mon parti n’est ni religieux, ni tourné vers les seuls chrétiens. C’est un parti qui dénonce l’état d’urgence éthique en Europe, et clame que les racines chrétiennes de notre Continent sont une vérité historique non négociable, et dont la défense est notre objectif absolu. (…) Les racines judéo-chrétiennes de l’Europe sont un fondement essentiel, une nécessité : c’est leur oubli qui nous a poussés vers le relativisme éthique et religieux, vers la dérive. L’Europe risque le suicide".
Il est clair qu'il jouit de la liberté et de la responsabilité de ses opinions et de ses options temporelles, comme tous les laïcs. Il mérite d'être cité en exemple pour stimuler d'autres vocations.
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Un petit peu de dignité...
Les questions de bioéthique remettent en cause les fondements de notre société. En guise d'apéritif pour la prochaine conférence de presse de la Congrégation de la doctrine de la foi ( 12 décembre 2008 ), voici deux petits articles parus dans le journal français "Le Monde" du lundi 1er décembre:
1. Don de sperme
Mme Chevallier (pg 18 ), courrier des lecteurs
La campagne pour le don pour le don de sperme me choque car elle néglige le mal-être des enfants issus d'un don de sperme anonyme. Je ne peux oublier la souffrance d'Arthur Kermalvesen ( Né de spermatozoïde inconnu, Presse de la Renaissance, 240p.), exprimée il y a quelques mois à "la TV". Son désarroi, à l'image de celui de tous ces enfants à la recherche d'une filiation interdite ne peut laisser indifférent, et je ne m'explique pas cet acharnement à créer des situations discriminantes.
2. Pas de brevet européen pour les cellules souches humaines issues d'embryons (Propriété intellectuelle)
Suite à une demande américaine de brevet pour une méthode de conservation des ces cellules, l'OEB (Office européen des brevets) a décidé que les cellules souches destinées à la recherche ne peuvent pas être brevetés en Europe si elles sont obtenues en détruisant des embryons humains. L'un des demandeurs, James Thomson, a depuis réussi à obtenir des cellules souches à partir de peau humaine.
Deux petits articles pour le Monde, mais un bon de géant pour la dignité humaine !
Doctrine de la Foi : Nouveau document sur des questions d’éthique
« Dignitas personae. Sur certaines questions d’éthique »
ROME, Mardi 2 décembre 2008 (ZENIT.org) - « Dignitas personae. Sur certaines questions d'éthique » c'est le titre du nouveau document de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, qui sera présenté au Vatican vendredi 12 décembre.
Le document sera présenté par le secrétaire de la congrégation romaine, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, s.j., par le président de l'Académie pontificale pour la Vie, Mgr Rino Fisichella, par le président émérite de cette institution, Mgr Elio Sgreccia, et par Mme Maria Luisa Di Pietro, professeur associé de bioéthique à l'Université catholique du Sacré Cœur et présidente de l'association « Scienza & Vita ».
Le texte et une synthèse seront publiés en latin, italien, français, anglais, allemand, espagnol, portugais, et polonais.
Le document aborde des questions comme la recherche sur les cellules souches humaines, le clonage, etc.
Autant de questions qui ont surgi, en particulier avec les conquêtes de la technique, depuis la publication, en février 1987, de l'instruction « Donum Vitae » dont le document constitue en quelque sorte une « mise à jour ».
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60 ans des droits de l'homme: Mgr Migliore
Alors que les polémiques et les incompréhensions semblent couvrir la voix de la raison, il est bon de remonter rapidement à la source des déclarations de Mgr Migliore, pour les 60 ans des droits de l'homme.
© Copyright Vatican - Agence I.MEDIA - 1er décembre 2008
A l'approche du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l'Assemblée générale des Nations unies, Mgr Celestino Migliore, Observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU, s'élève contre les tentatives de modification de ce texte qui, à ses yeux, "fait partie du patrimoine de l'humanité". Plus particulièrement, face à la proposition de plusieurs groupes de pressions, le haut prélat affirme qu'en ajoutant l'avortement aux droits universels de l'homme, c'est tout le système des droits de l'homme "qui serait démantelé" pour laisser place à la "barbarie". Mgr Migliore exprime en outre son opposition à l'inscription dans la déclaration "de nouvelles catégories devant être protégées contre la discrimination", en référence à la proposition française de dépénalisation universelle de l'homosexualité.
Quel est, aujourd'hui, le poids réel de l'Organisation des Nations unies pour faire respecter les droits de l'homme ?
Les Nations Unies ne sont pas un super-gouvernement doté d'un pouvoir exécutif propre. L'application des droits de l'homme dans chacun des Etats - bien qu'elle soit contrôlée par le Conseil des droits de l'homme et par les mécanismes d'application des Traités et des Conventions - repose encore essentiellement sur les juridictions nationales, mais aussi de plus en plus sur des systèmes régionaux. Il suffit de penser au système européen, qui est l'un des plus développés, au système interaméricain et au système africain, en phase de consolidation. Le Conseil des droits de l'homme, qui a remplacé il y a deux ans la Commission du même nom, peine beaucoup à devenir réellement efficace. Les Comités d'application annexés aux Traités et aux Conventions jouent un rôle positif de moteur lorsqu'ils s'en tiennent à leur propre mandat et ne prétendent pas, comme cela arrive souvent, interpréter le consentement des Etats de manière innovante et souvent idéologiquement sélective.
Le 10 décembre prochain, des organisations pro-avortement tenteront d'obtenir par pétition que l'Assemblée générale des Nations unies ajoute l'avortement aux droits universels de l'homme. Comment accueillez-vous cette proposition ?
C'est une initiative triste et révoltante car elle favorise le démantèlement du système des droits de l'homme dans la mesure où elle nous pousse à en réorganiser l'énonciation et la protection, non plus autour de droits mais de choix personnels. On en arrive à introduire le principe 'homo homini lupus', l'homme devient un loup pour l'homme. C'est la barbarie moderne qui nous amène à démanteler nos sociétés de l'intérieur. Il existe des mouvements qui s'y opposent avec force et conviction, que nous devons soutenir et encourager.
Pour sa part, la France a l'intention de présenter à l'ONU un projet de déclaration pour demander la dépénalisation de l'homosexualité dans le monde entier, au nom des 25 pays de l'Union européenne. Comment réagissez-vous à cette proposition ?
Tout ce qui est fait en faveur du respect et de la protection des personnes fait partie de notre patrimoine humain et spirituel. Le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme, et cela ne date pas d'hier, qu'il faut éviter toute forme injuste de discrimination contre les homosexuels. Mais ce n'est pas là la question. Dans une déclaration ayant une valeur politique et signée par un groupe de pays, il est demandé aux Etats et aux mécanismes internationaux d'application et de contrôle des droits de l'homme d'ajouter de nouvelles catégories devant être protégées contre la discrimination, sans tenir compte que, en cas d'adoption, elles créeront de nouvelles et terribles discriminations. Par exemple, les Etats qui ne reconnaissent pas l'union entre personnes du même sexe comme 'mariage' seront mis au pilori et feront l'objet de pressions.
La Déclaration universelle des droits de l'homme a été adoptée en 1948 par les 58 Etats membres qui constituaient alors l'Assemblée générale des Nations unies. L'ONU compte aujourd'hui 192 Etats membres... En conséquence, la déclaration de 1948 doit-elle être modifiée 60 ans plus tard ?
Il est vrai que le nombre de pays a plus que triplé depuis l'adoption de la Déclaration universelle. Cependant, il est également vrai que tous ceux qui sont entrés peu à peu à l'ONU ont, de la même façon, adopté le texte, s'engageant à introduire ses préceptes dans leurs propres constitutions et lois. C'est pourquoi, aujourd'hui, la Déclaration universelle des droits de l'homme fait partie du patrimoine de l'humanité. Le fait qu'elle énonce des principes qui s'appliquent à tous ne va absolument pas contre le pluralisme des cultures, des traditions, des philosophies et des religions. Les rédacteurs de la Déclaration ont réussi à se mettre assez rapidement d'accord sur un texte commun, précisément parce qu'ils étaient convaincus qu'il existe des principes fondamentaux au point d'être présents dans toutes les cultures et toutes les civilisations. Affirmer que les droits de l'homme sont universels n'exclut pas un pluralisme sain dans leur application. Les auteurs de la déclaration sont parvenus à mettre au point un texte suffisamment flexible pour permettre différentes nuances d'accents et d'application, mais en rien adaptable à une approche sélective.
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dimanche, 30 novembre 2008
Crise: augmenter nos actions spirituelles...
Lors de la Messe du premier dimanche de l'Avent, le Père Lionel, étudiant au Biblicum de Rome et membre de la communauté des prêtres de Saint Louis des Français, a rappelé l'importance de la prière pour le temps de l'Avent. Rappelant les "trois venues" de Dieu chez les hommes: - venue à Bethléem - à la fin des temps - dans notre vie de tous les jours, son homélie nous a invités, en ce temps de crise financière, à augmenter nos actions spirituelles qui dépendent de l'offre, soit de l'offrande notre temps passé à la prière lorsque dans le silence de notre coeur nous prenons du temps pour rencontrer Dieu.
Lors de l'Angélus du premier dimanche de l'Avent, le Pape Benoît XVI a quant à lui évoqué la phrase classique de hommes: "je n'ai pas le temps". Or, Dieu prend du temps pour nous.
Bon Avent!
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mercredi, 26 novembre 2008
Science et foi: aller au-delà
Sources: Il Messagero et le blog de Raffaela sur Ratzinger http://paparatzinger2-blograffaella.blogspot.com/
Le Vatican republiera les actes du procès de Galilée avec la sentence de condamnation jamais signée par le Pape pour rafraîchir la mémoire de ceux qui attendent encore la repentance qui n'a pas de raison d'être.
Sur les actes du procès de la Sainte Inquisition, avec la condamnation jamais signée, il y eut un grave désaccord entre les cardinaux.
Merci Galilée
« Merci Galilée », dit le P. José G. Funes à la Une de L’osservatore Romano
L’année 2009, année de l’astronomie
source: ROME, Mercredi 26 novembre 2008 (ZENIT.org)
« Merci Galilée », dit le P. José G. Funes, directeur de l'observatoire astronomique du Vatican, à la Une de L'osservatore Romano du 27 novembre, alors que l'année 2009 sera l'année de l'astronomie.
Au moment où cette année va commencer, fait observer le jésuite, il est inévitable de poser une question qui a marqué le débat sur « le rapport entre la foi et la science » : « quelle est la position de l'Eglise sur le cas Galilée ? »
Allons d'abord à sa conclusion : « Il serait injuste de dire que l'Eglise s'est engagée dans les sciences seulement après Galilée : il est lui-même la preuve de cet engagement, déjà alors pluriséculaire. Peut-être n'y aurait-il pas eu de Galilée sans l'Eglise catholique. Et peut-être n'y aurait-il pas eu d'Observatoire du Vatican sans Galilée ».
D'emblée, le P. Funes avertit : « Je ne peux pas répondre en tant qu'expert ni comme personne neutre. J'appartiens à l'Eglise. Et j'en sais suffisamment pour me rendre compte que la complexité du sujet empêche probablement d'arriver à des conclusions claires et distinctes. Je pense qu'on ne pourra jamais clore le cas Galilée de façon satisfaisante pour tous. Je crois que l'humanité et l'Eglise doivent lui être reconnaissantes pour son engagement en faveur de Copernic et de l'Eglise même ».
Il déplore que « l'opposition de certains hommes d'Eglise à Galilée ait laissé des blessures qui sont encore ouvertes aujourd'hui ». Mais il rappelle que « l'Eglise d'une certaine façon a reconnu ses erreurs », même si « on pouvait peut-être faire mieux : on peut toujours mieux faire ».
Il souligne que la première question en jeu dans ce débat, c'est « l'herméneutique biblique ». Il cite le discours de Benoît XVI à l'assemblée plénière de l'Académie pontificale des Sciences : « Galilée voyait la nature comme un livre dont Dieu est l'auteur comme il est l'auteur des Ecritures ».
Le « second conflit » était, précise le P. Funes, d'ordre « pastoral ». « Je crois, rappelle-t-il, que Jean-Paul II a donné une règle d'or que nous devons toujours avoir présente à l'esprit lorqu'il a averti les théologiens qu'il est de leur devoir « de se tenir informés régulièrement des acquis scientifiques pour examiner (...) si c'est le cas ou non d'en tenir compte dans leur réflexion ou de réviser leur enseignement ». »
« Pour qui a la foi, fait observer le P. Funes, l'histoire n'est pas seulement l'histoire des sciences, mais l'histoire du salut. De ce point de vue, nous devons remercier Dieu pour nos péchés qui nous permettent de faire l'expérience de sa miséricorde. C'est justement cela que l'Eglise célèbre lorsqu'elle chante l'Exultet de la veillée pascale : O felix culpa. Dans ce sens, j'espère que ce qui a été - et peut-être est encore - un terrain de conflit, pourra devenir un terrain de rencontre, de dialogue. D'aucuns pourront dire que c'est une attitude un peu ingénue. Mais nous ne devons pas arrêter de rêver. Si nous le faisions, nous cesserions d'être humains ».
L'OR de ce jeudi 27 novembre propose aussi une réflexion du cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone sur Galilée, sous le titre : « Quatre cents ans après Galilée, le rapport entre foi et science, congrès à Rome. Deux ailes pour voler vers la vérité ».
Ce congrès s'est en effet ouvert aujourd'hui, 26 novembre à Rome, au centre « Santo Spirito in Sassia ». Le quotidien du Vatican publie intégralement l'intervention du cardinal Bertone.
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Le Pape est un homme humble
«On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres»
Propos recueillis pas Jean-Marie Guénois
INTERVIEW - Secrétaire d'État du Saint-Siège, Tarcisio Bertone est le «premier ministre» du Pape. Benoît XVI s'appuie largement sur lui pour le gouvernement de l'Église. Il analyse les enjeux du voyage.
LE FIGARO. Benoît XVI arrive en France pour la première fois en tant que Pape. Est-ce pour lui un voyage différent?
Cardinal Tarcisio BERTONE. La visite du pape dans un pays correspond à sa mission de pasteur de toute l'Église, reçue de l'apôtre Pierre : faire paître le troupeau du Christ et affermir ses frères dans la foi. Dans le cas de la France, nul n'ignore sa tradition historique ni le rôle que l'Église catholique y a joué au cours des siècles, sous de multiples formes. Pour vous répondre, je mettrais l'accent sur la seconde étape du voyage. Comme des millions de pèlerins, le Pape se rendra à Lourdes pour fêter le cent cinquantième anniversaire des apparitions de la Vierge à sainte Bernadette Soubirous.Tout le monde et sur tous les continents connaît le sanctuaire de Lourdes ainsi que son message lié à la prière et aux malades. Il y aura aussi à Lourdes la rencontre du Pape avec tous les évêques de France. Ce sera un moment de communion, qui lui donnera l'occasion de manifester son affection pour les pasteurs des diocèses français et de les exhorter dans leur délicate mission de guides des fidèles confiés à leurs soins.
De fait, les chiffres de l'Église sont très inquiétants. Quelles pistes d'avenir voyez-vous?
Celles de la cohérence de la foi et du courage apostolique, sans peur, ni pour la situation présente ni pour l'avenir. C'est l'exhortation de notre Pape au début de son pontificat : «N'ayez pas peur du Christ. Il n'enlève rien et il donne tout.» S'il me faut indiquer une priorité, il me semble que c'est la question des vocations sacerdotales qui mérite la plus grande considération. On ne peut se résigner à la baisse du nombre des prêtres, et une paroisse sans pasteur est comme une famille qui a perdu son père. Il faut prier et «se retrousser les manches», pour rendre les familles et les communautés sensibles à la nécessité de faire naître et de cultiver les vocations sacerdotales. Le Seigneur continue à appeler et à choisir ceux qui doivent Le rendre présent dans les communautés : il faut plus de générosité dans la réponse.
Comment le Pape perçoit-il l'Église de France? Une «enfant terrible», réfractaire?
Je repense à la question de Jean-Paul II dans son homélie de la messe au Bourget, au début du mois de juin 1980 : «France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême?» Je suis certain qu'aujourd'hui encore il existe en France, dans les villes comme dans les vastes campagnes, dans les paroisses comme dans les monastères, dans les mouvements de l'apostolat catholique comme dans de très nombreuses familles, des fidèles qui vivent leur foi avec sérieux et qui en témoignent. Je crois qu'il existe encore un profond sentiment religieux, très répandu, qui a besoin d'être encouragé, et que tout baptisé doit apprendre à assumer en personne. Je tiens à faire remarquer qu'aux Journées mondiales de la jeunesse à Sydney l'Église en France a fait venir des milliers de jeunes fervents et enthousiastes d'être des témoins du Christ. En ce sens, l'action des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses est précieuse : ils doivent s'ouvrir à la richesse ecclésiale qui peut venir de l'extérieur et qui contribuera à renouveler de nombreuses communautés ou des structures un peu «vieillies», si l'on me passe l'expression.
Benoît XVI arrive dans un contexte politique où le débat sur la laïcité a été relancé à la suite du discours du président de la République à Rome. Va-t-il y répondre?
Le président français, M. Nicolas Sarkozy, a prononcé au Latran un discours dont l'aspect novateur a été remarqué. Ce fut un discours très apprécié, car le chef de l'État a eu le courage de réaffirmer sa conception d'une laïcité qu'il a définie comme « positive », c'est-à-dire sans hostilité ni volonté d'ignorer la religion ainsi que le rôle de celle-ci dans la société et dans le monde. La rencontre du Pape avec le chef de l'État donnera certainement l'occasion d'y revenir.
Il va aussi rencontrer le monde de la culture au Collège des Bernardins. Comment compte-t-il surmonter la méfiance de certains milieux intellectuels français?
Le thème du dialogue entre foi et raison est très cher au pape Benoît XVI, comme au temps où il était professeur et cardinal. C'est un thème qu'il connaît bien et qu'il n'a cessé d'approfondir. Un intellectuel et pas seulement un intellectuel catholique qui veut réfléchir sur ce thème ne peut ignorer la voix de l'Église. Mais je ne crois pas qu'il existe en France une attitude de «méfiance» à l'égard de la pensée de Benoît XVI. Le discours qu'il prononcera au Collège des Bernardins donnera l'occasion de revenir sur ce thème, de susciter la curiosité, l'intérêt et le désir d'approfondir les liens entre foi et raison, religion et culture, et leur complémentarité.
Il y a un an, le Saint-Siège publiait un motu proprio pour tenter de résoudre un problème liturgique largement français. Cette mesure n'a-t-elle pas entraîné une crispation?
Permettez-moi de rectifier : on ne peut parler d'un «problème liturgique largement français». Le Pape a pris sa décision en vue du bien de toute l'Église.
Il est exact qu'on l'attendait davantage en France, du fait que, comme on le sait, c'est le pays où l'on a vu naître le mouvement de Mgr Lefebvre et que la Fraternité fondée par lui s'est développée sur une grande partie du territoire français. On ne peut nier, d'autre part, que, même parmi les évêques, il y ait eu des opinions et des positions différentes.
Il faut, en tout état de cause, reconnaître que l'épiscopat français a reçu le document du Pape et a fait, dans l'ensemble, ce qui était en son pouvoir pour le mettre en application. J'ajoute qu'il faut bien comprendre l'intention qui a inspiré la décision du Pape : la célébration de l'Eucharistie doit favoriser l'unité de l'Église, et non sa division. Poursuivre d'autres buts, c'est être bien loin de la volonté du Pasteur universel et ne pas aller dans cette direction.
Vous connaissez bien Benoît XVI pour avoir travaillé avec lui à la congrégation pour la Doctrine de la foi et aujourd'hui comme secrétaire d'État. Comment pourriez-vous caractériser son pontificat?
Son exemple et ses enseignements constituent une constante leçon de vie ! Je voudrais tout d'abord souligner la clarté de la doctrine de Benoît XVI, toujours exprimée avec une noblesse de langage, mais en même temps avec une efficace capacité de persuasion. Comme préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger avait l'habitude de dire que son rôle était de défendre la foi des simples contre les doctrines ambiguës et erronées des prétendus savants de ce monde. En lui, les dons de la nature et de la grâce se compénètrent et ils sont rehaussés par son humilité et sa simplicité. Comme secrétaire d'État, je peux témoigner de la façon dont il porte le poids que Dieu a mis sur ses épaules, un poids qui dépasse les forces humaines, à savoir le mandat de gouverner le troupeau du Christ comme pasteur de l'Église universelle.Il me semble que les lignes de fond de son pontificat commencent à se faire jour : l'enseignement clair et convaincant, tant sur le plan proprement théologique que sur le plan moral ; l'impulsion donnée à l'œcuménisme et la conduite du dialogue interreligieux, en cherchant à surmonter peu à peu les difficultés ; l'attention aux plus faibles, aux plus pauvres ; l'attention aux personnes les plus éprouvées, avec les vigoureux appels en faveur de la paix, de la réconciliation entre les groupes et les peuples, de la solidarité internationale.
© Copyright Le Figaro, 11.09. 2008 qui .
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jeudi, 20 novembre 2008
188 martyrs japonais béatifiés
Une des grandes chances de vivre à Rome est l'expérience vivante de la catholicité de l'Eglise qui permet d'ouvrir largement son âme et son esprit. Le Pape Jean-Paul II détient "le record" du nombre de béatifications et de canonisations. Benoît XVI a décidé de poursuivre sur la lancée mais de célébrer les béatifications dans les diocèses pour fêter "seulement" les canonisations à Rome. C'est une heureuse initiative, chaque chose en son temps! C'est comme la respiration ou le battement du coeur, il y a un mouvement de va et vient. Jean-Paul II fut alors le temps de l'inspiration, de l'oxygénation ou du "recentrement" et Benoît XVI nous invite à entrer dans l'expiration, temps de la mission et de l'envoi. Je l'entends encore dire aux demi-million de jeunes réunis à Lorette en septembre 2007: "Dans l'Eglise, il n'y a pas de centralisation comme en politique. Là où il y a l'Eucharistie, il y a tout".
Le Japon aura la joie de fêter tout prochainement la béatification de 188 martyrs. Dans un pays qui compte 1'000'000 de catholique pour 127'000'000 d'habitants, ce rite présidé par le Cardinal Martins va donner à ce pays un élan missionnaire extraordinaire.
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=201108...
Notre pays suisse attend ses prochains témoins et ses futurs bienheureux, que cela soient des laïcs, des femmes, des jeunes... bref nous sommes tous appelés!
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mercredi, 19 novembre 2008
Prier pour l'IRAK
Irak : Il faut aider la société « à se libérer de la violence »
Intervention de Mgr Sleiman à Chypre
ROME, Mercredi 19 novembre 2008 (ZENIT.org)
En Irak, il faut aider la société « à se libérer de la violence », demande l'archevêque de Bagdad des Latins, Mgr Jean Baptiste Sleiman, qui a participé à la Rencontre de Sant'Egidio des religions pour la paix , à Chypre, avec d'autres représentants religieux de l'Irak.
A Nicosie, l'archevêque catholique de Bagdad a condamné une politique qui continue à parler un langage de violence en disant : « Même si les attentats ont diminué, la violence est toujours présente. Les voitures piégées reviennent toujours à des moments politiques importants. Les chrétiens deviennent des monnaies d'échange dans la lutte pour le pouvoir ».
L'archevêque de Bagdad des Latins a fait observer que d'autres Irakiens, d'autres rites, confessions ou religions, ont également participé à cette rencontre de Sant'Egido à Chypre : un évêque chaldéen, un représentant de la minorité mandéenne et d'importants représentants chiites et sunnites.
« Chacun de nous demandera quelque chose pour notre pays, a-t-il ajouté. Mais, ce que je demande, c'est d'aider notre société à se libérer de la violence, pour que s'accomplisse une catharsis. Il faut reconnaître que la violence est enracinée dans notre histoire, elle ne peut pas seulement venir de l'extérieur. La magistrature ne peut pas devenir un ministère de vengeance, ni la politique se réduire à la loi du plus fort ».
« Notre peuple est constamment humilié, a par ailleurs dénoncé Mgr Sleiman, lors d'une rencontre avec la presse. A l'étranger, ceux qui viennent d'Irak sont interrogés pendant des heures et regardés avec méfiance. C'est le pays du pétrole et il manque d'essence. Le prix du gaz a augmenté de plus de vingt fois au cours des dernières années. Et ceux qui acceptent de travailler pour des compagnies étrangères risquent leur vie ».
L'archevêque catholique a décrit une situation particulièrement difficile pour les chrétiens : des quartiers entiers ont été abandonnés et la moitié des chrétiens au moins a dû quitter le pays.
« Nous étions peut-être un million et demi avant la guerre et aujourd'hui, nous sommes quatre cent mille catholiques et au maximum un demi million avec les chrétiens des autres confessions. Mais attention aux chiffres qui deviennent des instruments aux mains des politiques. Grâce à la médiation de l'ONU, la loi prévoit aujourd'hui un représentant des minorités. C'est peu, mais c'est important que le principe de leurs droits ait été établi, pour les chrétiens aussi ».
Selon Mgr Sleiman, l'ancien régime avait mis toutes les tensions dans le « congélateur de l'histoire », mais il n'y voit pas une raison de soutenir Saddam.
« C'est vrai qu'auparavant les chrétiens étaient en paix, mais il s'agissait d'une paix ‘saddamienne', qui n'admettait aucune critique. Avec la dictature, on perd le sens de la vérité, les relations sociales sont perturbées, les rapports dirigés par la méfiance. Le régime menait à l'aliénation des esprits et les groupes, les églises étaient comme vidés de l'intérieur », a fait observer l'archevêque.
« La réponse aux problèmes actuels n'est pas de regarder en arrière, mais de construire une société pacifique autour de valeurs républicaines partagées », a-t-il affirmé.
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lundi, 17 novembre 2008
Le prix de la fidélité pour une sexualité humaine.
Son Eminence le Cardinal James Francis Stafford, américain, Préfet de la Pénitencerie apostolique à Rome ( qui s'occupe notamment du sacrement du pardon et des questions de conscience ) a donné son témoignage sur la réception de l'encyclique "Humanae Vitae" en 1968 dans son diocèse de Baltimore.
En effet, il y a 40 ans, Paul VI inaugurait son chemin de croix pour avoir été fidèle à la vérité sur la sexualité humaine. Depuis, l'Eglise est blessée, l'amitié dans le clergé est devenue difficile et la contestation semble avoir, par des méthodes de coercition, pris le dessus.
Le Cardinal a une analyse peut-être rude, mais réaliste et vraie. Même l'éminent exégète le Cardinal Carlo Maria Martini a critiqué cette magnifique encyclique dans l'un de ces derniers livres.
* Le long texte que l’on va lire en version PDF est de S.É.R. le cardinal James Francis Stafford, cardinal pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique. Il s’agit là d’un témoignage de première main et d’une réflexion d’intérêt sur la “réception” de l’encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI dans un diocèse américain, en l’occurrence l’archidiocèse de Baltimore (Maryland), le premier diocèse érigé aux États-Unis, en 1789.
Le cardinal Stafford est né en 1932 à Baltimore et a été ordonné prêtre pour cet archidiocèse en 1957. Il fut nommé successivement évêque auxiliaire de Baltimore en 1976, évêque de Memphis (Tennessee) en 1982, archevêque de Denver (Colorado) en 1986, puis président du Conseil pontifical pour les laïcs en 1996. Créé cardinal et nommé cardinal pénitencier majeur par Jean-Paul II en 1998, le cardinal Stafford nous livre de précieuses informations sur l’été 1968 et le début de la contestation cléricale du Magistère pontifical.
Ce texte, écrit à la demande de L’Osservatore Romano, a été publié en langue anglaise dans le California Catholic Daily du 29 juin 2008, avec l’autorisation de la Catholic News Agency. Il eut été dommage que le public francophone fût privé de la lecture attentive de cette contribution. C’est pourquoi L’Homme Nouveau en a entrepris la traduction qu’il vous offre aujourd’hui.
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dimanche, 16 novembre 2008
Pour comprendre notre Monde
Crise économique, guerres, conflits, volonté de faire entrer l'euthanasie dans la société... voilà quelques sujets qui agitent nos esprits. Aussi, lisons, relisons, méditons, étudions les deux encycliques de notre Pape sur l'Amour et sur l'Espérance ! Elles sont des étoiles qui brillent dans les ténèbres de notre monde, mais elles nous guident, sous la douce lumière de la Vierge et le soleil du Christ qui désire ardemment percer l'aurore.
Voici deux extraits qui peuvent nous donner des raisons d'espérer.
"la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m'arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, sainte Joséphine Bakhita était « rachetée », elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre. Elle comprenait ce que Paul entendait lorsqu'il rappelait aux Éphésiens qu'avant ils étaient sans espérance et sans Dieu dans le monde – sans espérance parce que sans Dieu".
"De fait ... est inversée la conception du monde d'alors qui, sous une forme différente, est en vogue encore aujourd'hui. Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l'homme, mais c'est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l'univers; ce ne sont pas les lois de la matière et de l'évolution qui sont l'instance ultime, mais la raison, la volonté, l'amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l'inexorable pouvoir des éléments matériels n'est plus l'instance ultime; alors nous ne sommes plus esclaves de l'univers et de ses lois, alors nous sommes libres".
Benoît XVI, Spe Salvi
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vendredi, 14 novembre 2008
Condamnée à ne plus boire ni manger.
Eluana
Le "cas" de cette jeune fille, dont le papa veut faire cesser toute alimentation ( eau et nourriture ) fait sensation en Italie.
* La Cour de cassation italienne a donner l'autorisation à un papa d'arrêter l'alimentation de sa fille, dans un état végétatif depuis 16 ans. La Cour a ainsi rejeté le recours introduit par le procureur général de Milan, contre le jugement de juillet dernier, dans lequel la cour d'appel de Milan avait accédé à la volonté des proches de débrancher les appareils respiratoires. Après une décennie de combat judiciaire, le père d'Eluana Englaro peut donc débrancher le tube qui l'alimentait, depuis un accident survenu lorsqu'elle avait 20 ans. Son état s'était agrravé ce mois dernier mais elle a finalement recupéré pour se retrouver dans son état "végétatif" précédent.
L'Eglise a une position humaine! On ne peut pas supprimer l'eau et l'alimentation à Eluana. Ce serait la condamner à une mort atroce ( de faim et de soif ). Une fois l'alimentation arrêtée, elle devrait décéder en 13 à 15 jours", a affirmé Gian Luigi Gigli, neurologue à l'université d'Udine.
Humanité, raison et sentiments
L'Eglise n'est pas inhumaine! Au contraire, elle a l'expérience pratique de la compassion.
"En réalité, il s’agit d’êtres humains, et les êtres humains ont toujours besoin de quelque chose de plus que de soins techniquement corrects. Ils ont besoin d’humanité. Ils ont besoin de l’attention du cœur".
Benoît XVI, Deus Caritas est.
Combien de chrétiens visitent les malades ? Combien de soeurs donnent leur vie pour soutenir et soigner les malades ? Combien de prêtres visitent les malades dans les hôpitaux, donnant les sacrements ( Eucharistie, Confession et sacrements des malades ) ?, combien de médecins et d'infirmières les soutiennent ? Une majorité ! Nous ne sommes pas des "antis" ou des réactionnaires, mais des "pros", en faveur et pour la vie, avec un message de foi et d'espérance! Puissions-nous être aussi tout proche de son papa!
Les religieuses de la clinique Beato Talamini di Leuco, près de Milan, qui accueillent la jeune femme, se sont élevées contre son transfert dans un autre établissement acceptant l'arrêt de l'alimentation, assurant qu'elles se chargeraient d'elle jusqu'au bout.
L'eau, l'oxygène et l'alimentation ne sont ni des traitements ni des médicaments.
Chez nous, en Suisse Romande, Mr Sobel parlerait plutôt ( étrange ce changement de vocabulaire ) de délivrance, de mort dans la dignité, de mort douce ou d'aide. La question mérite d'être posée: tuer quelqu'un, est-ce l'aider ? L'euthanasie n'a rien d'une mort douce.
Nous sommes dans un société de l'extrême: à tout prix prolonger la vie, à tout prix donner la mort. Laissons la mort faire partie de la vie, sans la vouloir, sans la rechercher, sans la donner. En ce mois de novembre ( l'Eglise catholique prie tout particulièrement pour les défunts et médite sur la vie éternelle), recherchons la vie, mais la vie éternelle qui commence déjà ici-bas!
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Congo
- http://eucharistiemisericor.free.fr
Dans l'indifférence presque générale, une situation gravissime s'installe au Congo! guerres, viols, tueries... Prions pour qu'une force d'intervention soit mise sur place ainsi qu'une solidarité internationale! N'oublions pas l'Afrique!!
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 13 novembre 2008
Cellules souches, avortement et PAIX.
Le président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le cardinal Javier Lozano Barragán, a réaffirmé que la pratique de la recherche sur les cellules souches des embryons constitue une atteinte à l'éthique.
Interrogé par une journaliste sur ce qu'il pensait des politiques de recherche sur les cellules souches (évoquées dimanche dernier par le président élu des Etats-Unis), le prélat mexicain a rappelé la position de l'Eglise (mais sans nommer directement la politique du prochain président Obama).
Réaffirmant que la dignité humaine est une fin et non un moyen que l'on peut manipuler, il a ajouté que « jamais une personne ne peut être utilisée comme un moyen pour une autre ».
Le cardinal Lozano Barragán a également fait référence aux autres méthodes autorisées pour prélever des cellules souches, comme celles que l'on trouve dans le cordon ombilical, dans le foie, dans le pancréas ou dans la moelle osseuse.
De même, il fait observer que les découvertes sur les cellules souches ont été présentées dans un premier temps à l'opinion publique comme une possible « panacée », mais jusqu'à présent le traitement utilisant des cellules souches issues de foetus n'a pas donné les garanties annoncées.
Il a souligné que, lorsque des cellules souches embryonnaires ont été utilisées, « pas une seule étude n'a donné de résultat positif ». Au contraire, a-t-il ajouté, des vies ont été sauvées avec des cellules souches prélevées dans d'autres régions du corps.
source: Zenit
- Rappelons que l'Eglise catholique n'impose pas de choix politiques, mais donne, par sa doctrine et son enseignement, des repères sûrs et certains, ici non négociables!, pour la formation de l'intelligence et de la conscience. Autrement dit, l'Eglise éduque à la liberté et à la formation des opinions légitimes dans la symphonie de la foi et de la vérité.
Mère Teresa rappelait (en substance): "tant qu'il y aura des avortements, il n'y aura pas de paix mondiale".
...Tant que les hommes subiront des violences si petits, les grands ne seront pas respectés...
21:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |