vendredi, 20 février 2009
Darwin: Faux débat avec le créationnisme
La RSR et les médias diffusent des émissions fort intéressantes sur Darwin (200 ans de sa naissance) et la théorie de l'évolution. Nous sommes aussi dans l'année de l'astronomie avec les 400 ans des observations de Galilée.
quelques précisions:
- Pie XII a affirmé que la théorie de l'évolution n'est pas incompatible avec la raison et la foi. Ceci a été repris par Jean Paul II.
- Galilée n'a pas été condamné par le Pape, mais par une commission de cardinaux. Les archives montrent que la signature du Pape est absente du document du Saint Office. Il s'agit d'une tragique méprise et d'une erreur d'hommes d'Eglise; il faut l'admettre clairement. Cela explique sans doute la méfiance entre les hommes de sciences et de foi, et les relations (instrumentalisées) difficiles entre foi-raison. Pourtant, Copernic était un moine polonais. Mais 2009 est précisement l'année de l'astronomie et Benoît XVI a donné en exemple Galilée comme modèle pour les scientifiques. Galilée était en effet un homme de foi, nullement un athée.
- Le Pape Benoît XVI a bien su démontrer l'absurdité du débat entre le créationnisme et l'évolutionisme.
- Le Credo de l'Eglise dit bien: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre. La science a sa propre et juste autonomie et relève de la raison. La Bible ne dit pas comment le monde a été crée mais qui la crée. L'homme est un résumé de la création, en fait partie. Il y a en lui du minéral (les os), du végétal (les cheveux, les ongles), de l'animal (cela se constate), mais il a surtout, une âme immortelle, crée par Dieu. Il est enfin enfant de Dieu, puisque crée à son image et sa ressemblance. Mais si cela fait plaisir à certains hommes de rester au niveau du singe, on ne peut pas les empêcher parfois de penser bêtement. Comme quoi, l'homme peut dire parfois des âneries....
Petit Flash back pour situer le débat: Lu dans le Journal le Monde (résumé)
Mardi 18 novembre 2008
Le créationisme étend son influence en Europe Catherine Vincent (pg 4 )
En arrière fond du débat entre créationnistes et évolutionistes aux USA, cette article pose une question: "La France serait-elle parti en guerre contre les créationnistes ?". En tout cas, il semble qu'il devient difficile d'enseigner la théroie de l'évolution. Un livre "Atlas de la Création", pour la diffusion de l'ilsam, prétend démontrer que l'évolution n'est pas scientifique mais propagande antireligieuse. Il en va tout autrement du "dessein intelligent", lié au créationnimse, qui affirme "que la vie est trop complexe pour être issue d'un processus non dirigé tel que la sélection naturelle. L'évolution des epsèces est admises, mais elle ne peut être l'oeuvre que d'un concepteur d'ordre supérieur". Cette thèse gagne du terrain en Europe au point que le Conseil de l'Europe sonne l'alarme par un rapport."les dangers du créationnisme dans l'éducation". Pour Olivier Boisseau, "l'existence d'un concepteur à l'origine du monde permet d'appuyer des positions législatives très conservatrices et de faire admettre certains comportements- l'homosexualité, la contraception, l'avortement - comme déviants".
En France, un collectif d'enseignants-chercheurs tire la sonnette d'alarme Catherine Vincent (pg 4 )
Au pays de la laïcité, des enseignants veulent expliquer les raisons pour lesquels on ne peut pas présenter des concept religieux en classe de sciences.
Commentaire: je trouve ces articles très confus; on ne comprend pas ce qu'est le créationnisme ou l'évolutionnisme. Seulement le "dessein intelligent" est expliqué. Il me parraît idéologique d'affirmer que croire en Dieu ne relève pas de la raison et encore plus de dire que l'Univers n'aurait pas une cause supérieure. L'athéisme et le laïcisme me semble a-scientifique. La relation entre foi et raison, la science et la théologie, avec l'encyclique Fides et Ratio de Jean Paul II et les précisions de Benoît XVI sur le faux débat entre créationnisme et évolutionisme, permettraient d'éclairer ce débat. Sans partager la "vision musulmane", le journal le Monde me semble prendre la défense de la théorie de l'évolution en disant que ceux qui croient en Dieu manque d'intelligence. On crée ainsi un faux débat: foi contre raison et raison contre foi. La synthèse me semble tenir dans la foi ET la raison et l'équilibre dans les analyses de Benoît XVI ( pas citées dans ces articles ). Enfin, les idées d'Olivier Boisseau sont révélatrices: sans Dieu, sans Création, plus de nature, plus de morale, et on peut tout faire.
BENOIT XVI
Un extrait des propos de Benoît XVI lors d'une rencontre avec le clergé pendant ses dernières vacances (2008):
Je vois actuellement en Allemagne, mais aussi aux Etats-Unis, un débat assez vif entre ce qu'on appelle le créationnisme et l'évolutionnisme, présentés comme s'ils étaient des alternatives qui s'excluent: celui qui croit dans le Créateur ne pourrait pas penser à l'évolution et celui qui en revanche affirme l'évolution devrait exclure Dieu. Cette opposition est une absurdité parce que, d'un côté, il existe de nombreuses preuves scientifiques en faveur d'une évolution qui apparaît comme une réalité que nous devons voir et qui enrichit notre connaissance de la vie et de l'être comme tel. Mais la doctrine de l'évolution ne répond pas à toutes les questions et surtout, elle ne répond pas à la grande question philosophique: d'où vient toute chose? et comment le tout s'engage-t-il sur un chemin qui arrive finalement à l'homme? Il me semble très important et c'est également cela que je voulais dire à Ratisbonne dans ma Conférence, que la raison s'ouvre davantage, qu'elle considère bien sûr ces éléments, mais qu'elle voit également qu'ils ne sont pas suffisants pour expliquer toute la réalité.
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Commentaires
La question que formule Benoît XVI "d'où vient toute chose? et comment le tout s'engage-t-il sur un chemin qui arrive finalement à l'homme?" échappe effectivement à la science. C'est sûr. Mais quand il dit "finalement" il suppose que l'homme est la fin de l'évolution. Or il n'est pas certain que l'évolution s'arrêtera à l'homme...
Écrit par : Jean Nerry | dimanche, 22 février 2009
Cela reste à voir. Selon la Bible, l'homme est au sommet de la Création. La Genèse place la création de l'homme et de la femme au dernier jour (6ème); c'est symboliquement très fort; Un psaume parle de la grandeur de l'homme: "tu le voulais à peine moindre qu'un Dieu... qu'est-ce que l'homme que tu en prennes soucis, tu mets toutes choses à ses pieds"; et Saint Jean: Le Verbe s'est fait chair. Le Fils de Dieu s'est fait l'un d'entre nous. Très honnêtement, l'homme est la fin, le but, la finalité de l'Univers. La théologie pense aussi que Dieu a tout crée pour cela. Nous sommes des dieux en puissance ( dans le sens que nous le deviendrons; comme un grain de blé deviendra un épis ); mais nous le serons par adoption. Le baptême nous fait de plus enfant de Dieu, fils de Dieu et nous le sommes pense Saint Paul. Mais Dieu sera en premier, sans nous humilier, car il sera notre créateur; alors que nous ne l'aurons pas crée. C'est cela qui a déplu à Satan,un ange: être une créature. Il voulait être Dieu, le premier. Cette tentation se retrouve chez l'homme: être son propre Dieu, choississant le bien et le mal. La Genèse: "vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal" Aussi, vous dites bien: il n'est pas "certain" que l'évolution s'arrètera à l'homme. Selon la Révélation, il est certain que l'homme était et demeure le plus grand projet de Dieu, le sommet de la création. Bien à vous
Écrit par : Dominique | dimanche, 22 février 2009
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