vendredi, 08 mai 2009
Premiers mots vers la Terre Sainte
La conférence de presse dans l'avion est cruciale. Les premiers mots de paix et de prière s'envolent vers la Terre Sainte
Une force spirituelle mais pas politique
Je recherche à contribuer à la paix, non comme pas un individu, mais au nom de l'Eglise catholique et du Saint Siège. Nous ne sommes pas un pouvoir politique mais une force spirituelle. Nous sommes convaincus que la prière est une vraie force. Elle ouvre le monde et nous sommes convaincus que Dieu écoute et peut agir dans l'histoire. Les millions de chrétiens qui prient sont réellement une force qui agit et peut contribuer à la paix. Puis nous essayons ensuite d'aider à la formation des consciences.
La consience et la raison
La conscience est la capacité de l'homme de percevoir la vérité, mais cette capacité est souvent mis en échec par des intérêts particuliers. Nous parlons ensuite à la raison de l'homme et justement parce que nous ne sommes pas un parti politique, nous pouvons donner à voir plus facilement les critères, aussi à la lumière de la foi, et comprendre comment la raison contribue à la paix et appuyer ainsi des positions réellement raisonnables.
Dialogue avec les Juifs et soutien des chrétiens
- Le Pape est convaincu de l'importance du dialogue avec les Juifs malgré les malentendus inévitables, surtout après 2000 ans de séparation, afin que ce dialogue puisse aider le chemin réciproque et à la paix.
- Le Saint Père encourage les chrétiens de la Terre Sainte et du Moyen Orient a demeurer sur leurs terres desquelles ils sont des membres importants et leur demande de réaliser des choses concrètes comme des écoles ou des hôpitaux.
- La liberté religieuse est fondamentale.
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Mai, mois de ...
Voir la vidéo, puis lire ...
Un clip cool, court comme un T-shirt, mais qui en dit long, tout simplement.
Bien des gens ne me comprennent pas...
ils disent que cela est ennuyeux...
que je dis toujours la même chose...
que je n'aide vraiment personne...
que c'est vieux jeu, démodé...
que personne ne le fait...
que c'est inutile...
que cela n'a aucun sens...
que je perds mon temps...
PAR CONTRE
Un bon ami ....
m'a dit une fois:
"N'aies pas peur...
et souviens-toi toujours...
que tu n'es pas seul"...
Je prie le Rosaire
50 personnes, 50 espérances, 50 vies, 50 âmes, 50 rêves, 50 fils, 50....
Je vous Salue Marie
Pries-tu le chapelet ?
Mai, le mois de Marie.
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jeudi, 07 mai 2009
Pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte
La situation politique vue sous l’angle de la liberté religieuse en Terre Sainte.
La Terre Sainte, Jordanie, Israël et les territoires palestiniens sont labellés comme des régions du monde où les limitations de la liberté religieuse sont présentes avec des conflits locaux.
La Terre Sainte ( Jordanie, Israël et les territoires palestiniens )
Pour le Saint Siège, le Pape ne vient pas faire de la politique, il vient en pèlerin de la paix en Terre Sainte, qui comprend la Jordanie, Israël et les territoires sous l'autorité palestinienne. Le Christ, bien qu'il fut toujours pour la justice et la paix, ne s'est pas prononcé sur l'occupation romaine de l'époque. Sa mission est encore plus profonde et va à la racine de tous les maux: le péché.
Nous voyons combien ce voyage va permettre de découvrir que le Pape Benoît XVI est dans la ligne du Concile Vatican II, avec la promotion de la liberté religieuse, le dialogue interreligieux et l’oecuménisme qui inclu le rapprochement avec nos frères aînés les juifs. Ce voyage sera en quelque sorte l'épreuve du feu, mais va nous surprendre! et résume les principales tensions médiatiques faisant suite à Ratisbonne en septembre 2006 (musulmans) et Williamson en janvier 2009 (levée des excommunications). La béatification de Pie XII sera-t-elle aussi un enjeu ?
Jordanie :
Capitale : Amman
La Jordanie a signé la paix avec Israël. La Cisjordanie était jordanienne entre 1948 et 1967. Il y a des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie. Le Jourdain fait la frontière naturelle avec Israël.
Musulmans : 93,5 %
Chrétiens : 4,1 %
Autres : 2,4 %
Catholiques : 109 000 catholiques - 64 paroisses
Population : 5 720 000
Réfugiés : 500’281
Liberté religieuse ( dans « Libertà religiosa nel mondo ; rapporto 2008 ; Aiuto alla Chiesa che Soffre ):
L’islam est religion d’Etat (art 2 de la constitution ), mais sont prohibées les discriminations fondées sur les motifs religieux. Par contre personne « ne peut accéder au trône s’il n’est pas musulman engendré d’une mère légitime et de père et mère musulmane ». Le contrôle des institutions islamiques est géré par le ministère pour les affaires religieuses, qui nomme les imams et décide des subventions.
En juin 2006, le gouvernement a publié la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’article 18 qui reconnaît (art 18 ) le droit de chaque personne à la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté de manifester individuellement ou en groupe, en privé comme en public sa propre religion, son propre credo. Les organisations religieuses ont le droit d’ériger et de gérer des écoles pour l’éducation de leurs propres fidèles. La loi sur les partis politiques ne permet pas l’utilisation des lieux de culte pour des activités pratiques ( selon les observateurs, un moyen d’empêcher que dans les mosquées se répande la propagande politique de la part des radicaux ). L’instruction religieuse, pour les étudiants musulmans est obligatoire dans les écoles publiques.
Pour les chrétiens :
En 1996, le Gouvernement a consenti l’enseignement du christianisme dans les écoles publiques et a proclamé Noël comme fête nationale. Sur les 110 sièges du Parlement, 9 sont réservés aux chrétiens.
Le gouvernement interdit les conversions de l’islam, comme le prosélytisme parmi les musulmans. Les musulmans qui se convertissent à une autre religion subissent des discriminations, aussi bien sociales que de la part des autorités. De plus, le Gouvernement ne reconnaît pas légalement la sharia, laquelle les considère apostats et peuvent avoir leur biens confisqués et certains droits niés.
Pour les musulmans :
En janvier 2006, ont été arrêté Jihad al-Momani, ancien rédacteur de l’hebdomadaire Shihan et Hussein al-Khalidi de l’hebdomadaire al-Mihar, pour avoir publié des caricatures controversés qui représente Mahomet. En février, 2 journalistes ont été condamnés pour des dégradations publiques des prophètes par un tribunal de première instance. En mai suivant, ils ont été condamnés à une peine minimum de deux mois de prison, mais aussitôt relâchés avec cautions.
Les Druses :
Petite communauté de 20'000 fidèles qui continuent à ne pas goûter d’une reconnaissance officielle mais sont libres d’accomplir leur fonction religieuse.
Israël et les territoires palestiniens:
Sans refaire toute l’histoire, du protectorat britannique, à la création de l’Etat d'Israël en 1948, à la guerre des 6 jours, aux territoires occupés, à l’ouverture des rapports diplomatiques entre Israël et le Saint Siège (1995), voici l'état de la situation:
Le climat politique est extrêmement tendu et récemment encore plus par l'attaque de Gaza.
Les habitants de la Terre Sainte sont réparties ente deux entités :
- Israël Capitale : Jérusalem (site du Gouvernement) ; Tel-Aviv (capitale économique)
Les arabes ne sont pas que palestiniens, il y a des arabes qui ont la nationalité israélienne.
- Les territoires palestiniens ( Cisjordanie et bande de Gaza )
Depuis les accords d' Oslo en 1994.
Depuis juin 2007, Gaza est sous le contrôle du Hamas (mouvement de la résistance islamique) suite à une guerre contre Al Fatah, parti du président de l’autorité palestinienne Mahamoud Abbas.
Israël et les territoires palestiniens :
- Bethléem, Ramalah, la Cisjordanie, Jéricho, Gaza, Naplouse et Jénine sont en territoires palestiniens.
- Nazareth est en Israël.
Appartenance religieuse:
Juive : 77%
Musulmane : 12%
Chrétienne : 5,8%
Agnostique : 4,8%
Autres : 0,3%
Catholiques baptisés : 130'000 ( 78 paroisses )
Population : 7'180’000
Réfugiés : en Israël 420’000/ En territoire palestiniens 115 000
Les chrétiens de Terre Sainte se distinguent en trois familles :
- La famille orthodoxe ( séparée de Rome ), la plus nombreuse ( population arabe et hiérarchique grecque ), avec les arméniens, les syriaques, coptes, éthiopiens et russes.
- La famille catholique, les latins, le melkites (arabe de rite byzantin), syriaques, arméniens et maronites.
- La famille protestante d’obédience protestante, anglicane et luthérienne.
- Des chrétiens israéliens depuis peu.
Jérusalem
La vieille ville est divisée en 4 secteurs. Quartier juif, quartier musulman, quartier chrétien et quartier arménien.
Jérusalem "est et nord" est arabe. Jérusalem "ouest" est juive.
Deux mondes se touchent mais s’ignorent. Le mur de protection a rendu encore plus difficile le passage des territoires vers Jérusalem. Le Saint Siège a réagit à la construction de ce mur : « ce n’est pas des murs qu’il faut bâtir, mais des ponts qu’il faut construire ». Le Saint Siège est pour un statut international de la ville de Jérusalem.
Liberté religieuse ( dans « Libertà religiosa nel mondo ; rapporto 2008 ; Aiuto alla Chiesa che Soffre ) :
L’Etat d’Israël n’a pas de Constitution. Mais la déclaration d’indépendance de 1948 précise : « chaque communauté religieuse est libre, de droit et de fait, de pratiquer sa propre religion, de célébrer ses propres fêtes et d’administrer ses propres affaires. Chaque communauté a ses propres tribunaux, reconnus par la loi, qui ont compétences pour les affaires religieuses et pour les questions de statut personnel ».
Les conflits sont donc d’ordres politiques et pas de natures religieuses ( cf. réunion d’Assise pour la paix).
Le judaïsme n’est pas la religion d’Etat en Israël. Les institutions publiques sont laïques et fonctionnent selon les systèmes démocratiques occidentales.
La Knesset (Parlement) comprends 11 députés arabes, chrétiens et musulmans (2008). Tous ce qui est hébreu a une prééminence, car l’Etat a été fondé par les Juifs. Il existe donc des discriminations dans l’éducation, l’accès aux Universités, la carrière militaire, les droits de construire. A cela s’ajoute la confiscation des terrains qui appartiennent aux arabes israéliens pour édifier des colonies.
Par une loi voté par le Knesset en 2002, les palestiniens mariés avec des israéliens arabes n’ont pas la nationalité israélienne car ce ils sont citoyens d’un pays ennemi.
Selon Mgr Marcuzzo, évêque auxiliaire de Nazareth, « les chrétiens sont très préoccupés par l’atmosphère générale en Israël où l’on n’accepte pas la différence qui garanti la protection des minorités ». Les chrétiens ne représentent pas de danger pour la sécurité d’Israël.
Les chrétiens sont discriminés, comme par exemple à Pâques, où ils peuvent avoir des examens à l’Université.
En territoires palestiniens
Il n’y a pas d’Etat palestinien, donc pas de Constitution. Une loi fondamentale promulguée en 2002 gère l’organisation.
Elle déclare que l’islam est la religion officielle et que les principes de la sharia, la loi islamique, sont les principales sources du droit. Toutefois, les chrétiens disposent de leur propre juridiction pour ce qui concerne leur statut personnel. Cette loi fondamentale reconnaît les autres religions célestes, exhorte à leur respect et garantie la liberté de pratiquer les cultes correspondants dans la mesure desquels cette pratique ne viole pas l’ordre publique et la morale. Cette liberté de culte est généralement respectée.
Pour permettre aux chrétiens de participer à la vie politique, un quota leur est réservé au sein du Conseil législatif lors de l’époque des premières élections en 1996. Cette disposition a été également respectée en 2006. Soit : un siège pour Gaza, deux pour Bethléem, deux pour Jérusalem et un pour Ramallah. Mais la victoire du mouvement islamique Hamas (76 siège sur 132) fait craindre pour l’avenir des chrétiens.
Dans ces dernières années, la vie quotidienne des chrétiens s’est ultérieurement dégradé à cause de la croissance des pressions et intimidations exercés sur eux par les musulmans. Les chrétiens sont vus comme des pro-israéliens et américains, soit comme des étrangers.
Cette discrimination consiste à empêcher la vente de produits alcooliques ( incendies des magasins ) et ils sont obligées de payer une taxe aux musulmans. Il y a aussi des expropriations de terrains ( transformation de terrains religieux en parking ).
Il y a 200 latins (catholiques romains), 3 000 orthodoxes et 20 baptistes à Gaza. En 2006, l’Eglise orthodoxe a été attaquée par des hommes avec le visage couvert après le discours du Pape à Ratisbonne. Ensuite, la petite communauté a subi la prise du pouvoir de ce territoire de la part du Hamas.
Durant la nuit entre le 15 et le 16 juin 2007, des hommes masqués et armés, combattant de la brigade Ezzedine El Quassam, l’aile militaire du Hamas, ont attaqué et saccagé l’église catholique latine de Gaza et l’école des sœurs du Rosaire. Parfois les sœurs sont insultées dans la rue.
Enfin en octobre 2007, Rammi Ayyad, propriétaire de l’unique librairie chrétienne du territoire, a été séquestré et assassiné avec des tirs d’armes à feu. La victime d’origine orthodoxe était entrée dans l’association baptiste. Sa librairie avait été incendiée par un groupuscule dénommé « les épées virtuoses de l’islam ». L’ex premier ministre, chef du Hamas a dénoncé ce sabotage de l’unité palestinienne.
L'Eglise catholique en Terre Sainte.
Certains n’hésitent pas à parler de la Terre Sainte comme le « nombril du monde ». Le Pape s’y rend car les racines chrétiennes y sont présentes. C’est la Terre Sainte, la terre que Jésus a foulé, le lieu de sa naissance, de sa vie terrestre et historique, de sa mort et de sa résurrection. Les chrétiens y vivent avec les juifs et les musulmans. C’est enfin le monde de la Bible, de l’Ecriture Sainte.
Il y a deux nonces apostoliques ( représentant du Pape auprès des gouvernements et de l’Eglise ). Un nonce en Jordanie et un nonce en Israël qui est en lien avec l’autorité palestinienne. Ce dernier montre la volonté de paix et d’unité.
Patriarcat latin
Le Patriarcat latin de Jérusalem est une juridiction de l'Église catholique romaine au Proche et Moyen-Orient. La très grande majorité de ses fidèles sont des arabes. La plus haute autorité catholique latine d'Orient porte le titre de Patriarche latin de Jérusalem (titulaire actuel : Sa Béatitude Mgr Fouad Twal depuis le 22 juin 2008).
En Palestine
Le patriarcat compte 28 paroisses à Jérusalem et dans les territoires palestiniens administrées par le vicaire général.
En Israël
1 - Vicariat d'Israël (catholiques arabophones)
Le vicariat d'Israël compte 14 paroisses.
2 - Vicariat catholique hébraïque
Le vicariat catholique hébraïque compte 4 communautés locales.
Pour Israël et la Palestine:
110 séminaristes ( 14 mineurs ), 11 évêques, 406 prêtres (89 prêtres diocésains, 317 prêtres religieux), 5 diacres permanent, 203 religieux, 968 religieuses, 1 missionaire laïc. 10 Universités ( 140 écoles maternelles et primaires, 42 inférieures et secondaires ). Il y a à peine plus de 1% de catholique, de latins en Israël et chez les palestiniens.
Il y a des chrétiens Israéliens ( une toute petite minorité, avec une paroisse catholique hébraïque ) et des chrétiens palestiniens ( la majorité ). Les chrétiens sont majoritairement plutôt pour les palestiniens et semble résigné face à l’occupation d’Israël.
En Jordanie
7 séminaristes, 4 évêques, 103 prêtres (59 prêtres diocésains, 44 prêtres religieux), 1 diacre permanent, 9 religieux, 249 religieuses. Le vicariat de Jordanie compte 64 paroisses. Aucune Université ( 97 écoles maternelles et primaires, 26 inférieures et secondaires ).
(A Chypre: Le vicariat de Chypre compte 6 paroisses)
Conférence des évêques latins dans les régions arabes
La Conférence des évêques latins dans les régions arabes existe depuis mars 1967. Elle regroupe les évêques, les vicaires patriarcaux et les administrateurs apostoliques d'Irak, de Djibouti, du Liban, du Koweït, des Émirats arabes unis, de Syrie, de Palestine, de Jordanie, d'Israël, de Chypre, d'Égypte et de Somalie. Elle est présidée par le Patriarche latin de Jérusalem. Un évêque auxiliaire est en Jordanie, un autre à Nazareth.
Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte
L'Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte regroupe les évêques des différentes communautés catholiques (Latins et Orientaux) ayant juridiction en Terre Sainte. Ses statuts ont été approuvés par le pape en 1992. Elle est présidée par le Patriarche latin de Jérusalem.
Formation du clergé
Pour la formation de son clergé, le patriarcat dispose du séminaire latin de Jérusalem créé en 1852.
Le Patriarcat latin de Jérusalem est membre du Conseil des Églises du Moyen-Orient.
La présence des franciscains remonte à la rencontre de Saint François d’Assise et le Sultan. Aussi, le message de Saint François d’Assise ( en référence au rencontre d’Assise pour la paix ) sera important.
1er voyage du Pape Paul VI en 1964
4-6 janvier 1964
2ème voyage du Pape Jean Paul II en 2000
20-26 mars 2000
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mercredi, 06 mai 2009
Garde suisse pontificale
Entretien avec le chapelain de la Garde suisse pontificale
32 nouveaux gardes vont prêter serment le 6 mai
ROME, Mardi 5 mai 2009 (ZENIT.org)
A la veille de la cérémonie d'assermentation de 32 gardes suisses (cf. Zenit du 3 mai), le chapelain de la garde suisse, monseigneur Alain de Raemy, nous présente la garde suisse et son histoire. C'est à la lumière de celle-ci et des événements du 6 mai 1527 que la prestation de serment des nouvelles recrues prend son sens.
Zenit - Monseigneur Alain de Raemy, pouvez vous nous dire quelle est l'origine de la garde suisse ?
Mgr Alain de Raemy - Elle répond à un appel du pape Jules II et des papes suivants, qui ont tous voulu compter sur ce soutien des Suisses dans leur garde personnelle. Ceux-ci avaient à l'époque, en 1506, la réputation d'être une excellente infanterie et d'être fiables aussi, parce que de tempérament, de par nature, très fidèles, et en dehors des coalitions internationales. Déjà à l'époque ils étaient neutres. Et donc ces qualités ont fait que les papes ont voulu, dès Jules II, des Suisses à leur service pour leur protection personnelle et la protection de leur maison, et non pas seulement comme mercenaires pour leurs campagnes de guerre dans les Etats pontificaux. Voilà, une histoire de 500 ans, avec une mission, toujours la même, et chaque pape a toujours, et ça c'est assez remarquable, évité en cas de conflit que sa garde personnelle ne doive avoir recours à la violence. On leur a toujours demandé de déposer les armes au moment où il y avait le risque de verser le sang.
Zenit - Il y a pourtant eu, en 1527, de nombreux morts dans la garde suisse...
Mgr Alain de Raemy - C'est la seule fois dans l'histoire où, effectivement, les gardes ont versé leur sang pour le pape, lors du sac de Rome. Les lansquenets, complètement déchainés puisqu'ils n'avaient pas été payés, se sont rués sur Rome, sur le Vatican, et les 147 gardes ont essayé de retenir aussi longtemps que possible cette horde en surnombre devant la basilique St Pierre. Ils savaient qu'ils n'allaient pas pouvoir le faire longtemps, et donc qu'ils allaient offrir leur vie, la sacrifier. On pourrait dire que ce sont des "martyrs", même si on ne connaissait pas leurs dispositions personnelles devant Dieu, mais ce sont des martyrs pour le pape. Ça s'est passé le 6 mai 1527, et c'est pour cela que l'assermentation a toujours lieu, chaque année, le 6 mai, en souvenir de cet acte héroïque.
Zenit - Pouvez-vous nous dire comment se déroule cette journée du 6 mai ?
Mgr Alain de Raemy - Tout commence par la messe le matin, à St Pierre, avec le cardinal secrétaire d'Etat. Depuis deux ans, c'est lui qui célèbre pour nous cette messe, où l'on confie à Dieu la mission de la Garde Suisse et l'assermentation des nouveaux gardes. Puis ça se poursuit dans notre cour d'honneur où il y a un monument qui rappelle le sacrifice de ces 147 gardes du 6 mai 1527 ; on y dépose une couronne en souvenir de ces gardes sacrifiés. L'après midi a lieu l'assermentation proprement dite dans la cour Saint Damase, c'est-à-dire au cœur de la résidence du pape, puisque cette résidence est confiée à notre service de sécurité. Chaque recrue comme on les appelle jusqu'à leur assermentation, s'approche du drapeau, le tient de la main gauche et élève la main droite en tendant trois doigts vers le ciel, en signe de la Trinité, comme l'ont fait les premiers suisses qui se sont confédérés. Et ils jurent ainsi, devant Dieu, fidélité absolue au pape et à l'Eglise.
Zenit - Y'a-t-il un acte de foi qui est posé au moment de l'assermentation ?
Mgr Alain de Raemy - Non, mais à travers la formule de jurement, ils jurent, ce qui est exceptionnel quand même pour un catholique. Ils le font d'après les conditions que met l'Eglise, c'est-à-dire qu'il s'agisse d'une cause juste, qu'ils soient bien conscients de ce qu'ils font, de ce que ça implique, et qu'ils le fassent en toute liberté. C'est au chapelain de les préparer à être dans cet esprit. Et ensuite, la formule elle-même se termine par « Je jure d'observer, loyalement et de bonne foi, tout ce qui vient de m'être lu aussi vrai que Dieu et ses saints m'assistent ».
Zenit - Est-ce que le fait de travailler à Rome, au contact du pape permet aussi de développer la foi de ces jeunes ? Est-ce qu'il y a un attachement plus particulier à l'Eglise dont vous êtes témoin à travers l'accompagnement que vous réalisez ?
Mgr Alain de Raemy - Il y a un intérêt, sûrement, qui grandit au fur et à mesure de leur séjour ici puisqu'ils découvrent les différents aspects de l'Eglise universelle, dont ils ne connaissaient avant que leur propre paroisse, et encore. Et ça c'est une immense ouverture qui leur pose beaucoup de questions auxquelles il faut répondre. Ça éveille en eux un intérêt automatique. Il y a aussi l'attachement au Saint-Père qui est très fort, puisqu'ils vont jurer de donner même leur vie si nécessaire pour le Saint-Père.
Zenit - En tant que chapelain vous accompagnez ces militaires. Quel est votre rôle ?
Mgr Alain de Raemy - Le chapelain est un aumônier. Il y a 110 hommes, dont 80 qui sont des jeunes entre 20 et 25 ans et qui viennent ici pour 2 ans. Les autres sont des personnes qui restent plus longtemps, comme les sous-officiers et les officiers. Parmi les officiers, certains sont appelés directement de Suisse, pour venir renforcer le contingent. Et il y a les familles, car il faut ajouter aux 110 les épouses des sous-officiers et des officiers, et aussi une bonne vingtaine d'enfants ici dans le quartier. Alors, le rôle d'un aumônier, c'est de vivre avec ces personnes dans leurs tâches particulières. C'est un accompagnement de tous les instants. C'est aussi une formation permanente, une catéchèse d'adulte, c'est la célébration de la messe, la disponibilité pour les confessions et l'accompagnement spirituel ainsi que la célébration des autres sacrements comme lorsqu'il y a une naissance ou un mariage.
Zenit - Vous vivez avec ces gardes suisses qui ont choisi ce service. Vus les présupposés nécessaires pour faire partie du corps, est-ce qu'il y de leur part une demande chrétienne en plus?
Mgr Alain de Raemy - Il y a un présupposé qui est celui d'être catholique, baptisé, confirmé et recommandé par son curé en Suisse. Mais bien sûr chacun arrive avec un bagage différent, que ce soit la famille qui était plus ou moins pratiquante, que ce soit leur propre parcours religieux. Donc la demande est différente même si les présupposés sont les mêmes, et il faut être très souple et savoir accueillir la situation de chacun par rapport à la foi et à l'Eglise. Mais on peut signaler que la Garde est le meilleur « fournisseur » de vocations sacerdotales ou religieuses pour la Suisse, en moyenne 1 ou 2 par an, sans oublier les bons pères de familles et chrétiens engagés qui en sortent aussi !
Propos recueillis par Stéphane Lemessin
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mardi, 05 mai 2009
Opinion publique: La peur de l'isolement
Chaque catholique peut faire l'expérience d'appartenir à toute petite minorité. Durant ces derniers mois, l'Eglise et particulièrement Benoît XV ont été mis au pilori. Nombres de journaux, de radios, de télévisions (peut-être moins sur Internet) et de personnes le considèrent comme très étroit, traditionnaliste, maladroit .... sans que des journalistes ou des catholiques osent se placer publiquement, "massivement" et raisonnablement à ses côtés.
Tentatives d'explications d'un phénomène très complexe et difficile à saisir, qui nous échappe comme le vent: l'opinion publique.
Interview d'une femme très peu connue dans le monde francophone (date de 1999).
Elisabeth Noëlle-Neumann, né en 1916, est politologue, professeur en science de la communication à l’université de Mayence. Après avoir fait des études aux États-Unis, c’est elle qui a introduit les sondages d’opinion en Allemagne. Elle est la fondatrice et directrice de L’Institut de sondage à Allensbach, l’un des instituts de sondage les plus importants dans le monde. Auteur de sondages d’opinion, elle a permis à plusieurs générations d’étudiants l’initiation à tous les secrets de cette technique de recherche.
Mais son chef d’oeuvre, "The Spiral of Silence - Public Opinion: our social skin" (La spirale du silence - L'opinion public: notre peau sociale), bien qu’il ait connu un succès international (il est déjà traduit en cinq langues et deux autres sont sous presse), n’est malheureusement toujours pas disponible en français.
Question: Vous travaillez depuis presque soixante ans sur l’opinion publique et sur les sondages d’opinion. Vous connaissez mieux que n’importe qui ses écueils, les difficultés de la saisir et de les interpréter. Vous avez publié d’innombrables articles, rapports et livres sur la question. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est votre thèse, connue dans le monde entier, la spirale du silence, que je considère comme l’une des thèses les plus originales et aussi les plus opérationnelles non seulement en étude politique, mais de manière générale dans les sciences sociales. Pouvez-vous nous expliquer comment l’idée de cette thèse est née?
La thèse de la spirale du silence est fondée sur l’hypothèse que les hommes ont une double nature: un caractère individuel et une nature sociale. La nature sociale de l’homme a besoin d’assentiment, d’approbation, de reconnaissance, de popularité; et cela non seulement avec les personnes de l’environnement immédiat, mais aussi avec le public anonyme. Les individus scrutent constamment leur environnement, observent sans cesse ce que les autres pensent. Ils souhaitent savoir avec quel comportement et avec quelles opinions ils se feront accepter et avec quel comportement et avec quelles opinions ils seront refusés, en conséquence isolés. S’ils remarquent que leurs opinions sur des questions controversées et moralement chargées rencontrent l’approbation, ils les prononcent fort, en parlent beaucoup. Dans le cas contraire, c’est-à-dire lorsqu’ils ont l’impression que leur opinion diffère de celle qu’ils estiment être l’«opinion légitime», ils deviennent prudents, en parlent de moins en moins. Et comme une partie des individus parle fort – ceux qui pensent être du côté de l’«opinion légitime», comme l’on n’entend parler qu’eux, cette partie semble plus importante qu’elle ne l’est en réalité. Et comme la contre-partie se tait de plus en plus (car les individus de ce camp se sentent minoritaires), ce camp semble plus faible qu’il ne l’est réellement. Ce mouvement se poursuit en rotation de spirale jusqu’à ce que l’un des deux camps maitrise complètement l’opinion et que l’autre soit pour ainsi dire noyé.
Deux impulsions résultaient de cette conception. L’une a été un résultat scientifique qu’à l’époque je n’ai pas pu m’expliquer. En effet, en 1965 ont eu lieu des élections pour le Bundestag, notre Parlement national. Pendant neuf mois, les intentions de vote pour les deux grands partis politiques, les chrétiens- démocrates (CDU/CSU) et les sociaux-démocrates (SPD), demeurèrent à peu près égales. C’est-à-dire entre décembre 1964 et août 1965 les deux étaient au coude à coude. Et alors le tableau se brouilla. À savoir, l’attente que le parti des chrétiens- démocrates vaincrait monta d’environ 35% en décembre 1964 à plus de 50% en août 1965. Et parallèlement, les chances du parti des sociaux-démocrates ont été en décroissance. Je n’ai pu expliquer ce phénomène que six ans plus tard. En fait, les deux camps, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates, différaient dans leur disposition de parler en public. Le camp parlant fort (à cette époque il s’agissait des chrétiens- démocrates) était beaucoup et toujours surestimé dans sa vigueur, le camp devenant de plus en plus silencieux (à cette époque les sociaux-démocrates) étant de plus en plus sous-estimé. La raison pour laquelle j’ai pu trouver cette explication, six ans plus tard, était la suivante. Comme professeur à l’université de Mayence, j’ai dû lutter avec des manifestations étudiantes à partir de 1968. J’y observais que les étudiants qui me soutenaient, me déclaraient leur sympathie personnellement. Mais en public, ils se taisaient. Mes adversaires par contre parlaient fort et on a pu les entendre sur tout le campus.
Question: Vous affirmez dans votre thèse que l’«homme en tant qu’être social», donc constamment à l’affût de ce que les autres pensent, est un aspect encore peu étudié dans la recherche. Qu’entendez-vous exactement par là?
Le besoin des hommes d’être accepté par d’autres semble être enraciné tellement profondément dans la nature humaine, qu’il en résulte une sorte de crainte d’isolement. Cette crainte détermine tout leur comportement en public. Il en découle un conformisme qui tient l’ensemble d’une société; on peut parler d’intégration. Comme dans la culture occidentale on s’intéresse avant tout à l’individu, à la personnalité, l’aspect «nature sociale» n’est pas un sujet de recherche, à la rigueur il constitue un objet de mépris: «l’homme de masse», «le suiveur».
Question: Pensez-vous que dans les sociétés industrielles les médias interviennent de manière décisive dans la structuration de l’opinion publique? Quelles en sont les conséquences?
Les hommes acquièrent leurs informations sur les opinions (je pense toujours aux opinions concernant les questions controversées et moralement chargées, et je ne parle pas d’opinions générales) de deux sources: d’une part de leur observation – il s’agit des observations faites par leurs propres yeux et oreilles. Ils peuvent capter des signes d’assentiment et/ou de refus avec une finesse extraordinaire. L’autre source est constituée par des mass médias, surtout ceux qui jouissent d’un prestige particulier, comme la télévision ou certains médias primés – je pense aux «leaders des médias» ou «donneurs de ton» – qui sont cités par d’autres médias. L’effet de média sur le procès de la «spirale du silence», c’est- à-dire sur le renforcement et la chute de l’opinion public, est très fort. La conséquence de ce phénomène est que le procès de l’opinion publique ne se réalise pas à travers les échanges d’arguments rationels – comme on l’avait espéré dans le siècle des Lumières – mais plutôt sous une pression sociale.
Question: Vous admettez que les médias sont des entreprises, avec leurs lois, leurs règles, etc., comme n’importe quelle autre organisation. Peut-on dans ce contexte prétendre que le(s) journaliste(s) n’est (ne sont) qu’un maillon dans la chaine de fabrication des messages ou bien, malgré cela, est-il (sont-ils) capable(s) d’intervenir, disons d’«agir» sur les messages ou de les«modifier»?
D’après les résultats des chercheurs de communication américains et allemands, des journalistes sont soumis à une «peer orientation» (ndlr: to peer: regarder très attentivement, scruter) inhabituellement rigoureuse. Le livre scientifique classique dans lequel cela a été décrit pour la première fois est Warren Breed (1955): "Social Control in the Newsroom". Le journaliste, en tant qu’individu, ne souhaite pas s’isoler par rapport à ses collègues. C’est pourquoi il dépend tellement du consensus, du respect de ses collègues (ce que les autres pensent de lui) et ainsi on peut même parler d’un «effet de suivisme» qui se produit parmi les journalistes.
Question: Que peut-on dire sur le rôle des intellectuels dans la définition du climat? Notamment, en ce qui concerne les dernières années, de l’ambiance dans les pays post-industriels? Peut-on dire que les intellectuels ont joué un rôle par exemple dans l’apparition du «nouveau mouvement» appelé «politiquement correct»?
«Political correctness» est un moyen de domination des intellectuels. Il s’agit en quelque sorte de l’autre face de ce qu’on a appelé longtemps tabou. «Tabou» = «on ne peut pas dire cela» - «political correctness» = «il faut dire cela». Tous les deux appartiennent au processus de l’opinion publique: ce qu’on peut dire dans le domaine d’une controverse moralement chargée sans s’isoler, ou ce qu’il faut dire si on ne veut pas s’isoler et être rejeté.
source:
Géographie, Économie, Société, vol.1, n°2, 1999, 395-401
HORS CHAMP (2)
L’opinion publique: la thèse de la «spirale de silence» Un entretien Elisabeth Noëlle-Neumann
Institut für Demoscopie Allensbach, 78472 Allensbach am Bodensee, Allemagne,
Judith Lazar CURAPP, 27 d, Bld. Jourdan, Résidence Avicenne, 75014 Paris, France,
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Congrès de la faculté de communication
S’il est un écrivain catholique, original et surprenant, c’est bien Flannery O’Connor. Un congrès lui a été consacré à Rome. Il a eu lieu à l’Université pontificale de la Sainte Croix et a rassemblé des experts du monde entier dont certains ont connu cet écrivain d’histoires courtes comme «Le dos de Parker» ou «Les braves gens ne courent pas les rues». Ce congrés de Poétique et Christianisme intitulé «Raison, fiction et foi », est le 4ème organisé par la Faculté de communication institutionnelle de cette université de Rome. Au programme, des interventions remarquées, mais également la projection d’un film et une pièce de théâtre jouée par une Compagnie théâtrale de New York.Le Père Wauck précise que Flannery O'Connor n'a pas écrit uniquement pour un public catholique: “A ses débuts, Flannery O’Connor n’était pas une artiste catholique dans le vrais sens du terme. Elle avait, certes, une foi profonde, elle allait à la Messe tous les jours, elle estimait que l’Eucharistie était le centre de sa vie, mais elle n’écrivait pas pour ceux qui partageaient sa croyance…elle écrivait pour un public universel, ou du moins anglophone".
Le Père Wauck explique la raison pour laquelle un congrès lui a été consacré dans une université pontificale de Rome. «Flanney O’Connor montre que la communication de la foi diffère du type de communication que l’on a dans une homélie par exemple ou dans la diffusion d’une nouvelle concernant l’Eglise». Flannery O’Connor, morte à 39 ans après une grave maladie, le lupus, se distingue pour son sens de l’humour et sa capacité de conjuguer dans son œuvre, la raison, l’art et la foi. Un film a été tiré de son premier ouvrage “La Sagesse dans le sang». Elle a su décrire des personnages grotesques dont les vies sont marquées par l’entrée de la Grâce, à travers des épisodes étranges et violents. Elle a passé les dernières années de sa vie dans la ferme de famille «Andalousie» à Milledgeville en Géorgie, entourée de paons. Aujourd’hui cette maison est devenue un musée ouvert au public. Le prof. Juan José Garcia Noblejas, président du Comité d’organisation, présente l’essence du message de Flannery O’Connor: “Nous vivons dans une vallée de larmes et nous avons de bonnes raisons de pleurer mais surtout d’espérer. L’espérance est donc une arme pour vivre dans ce qu’elle appelle le territoire du diable, qui n’est pas une métaphore mais une description du monde dans lequel nous vivons».
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lundi, 04 mai 2009
Benoît XVI en Terre Sainte: Le pèlerinage des pierres blanches
David contre Goliath
Alors que le château Saint Ange voyait défiler les personnes pour l'avant première mondiale du film à gros budget "Anges et Démons", le second roman de Dan Brown, avec son ballet de Mercedes noires, de journalistes et de gardes du corps, la salle de presse du Saint Siège accueillait une cinquantaine de journalistes pour un dernier briefing sur le prochain voyage du Pape en Terre Sainte (vendredi 8 mai au vendredi 15 mai 2009). Le Père Lombardi a présenté les grandes lignes de l'imminent pèlerinage papal. Un seul homme du Vatican faisant face aux journalistes, alors qu'à un jet de pierre une foule quelque peu plus nombreuse et fortunée se préparaient à l'envahissement des grands écrans du monde, cela ressemblait fort à David contre Goliath. Mais l'Eglise dispose et sème toujours de toutes petites pierres blanches dans le coeur des gens et l'histoire humaine, avec des petits budgets certes mais de tout son coeur.
Le douzième voyage du Pape
L'avion papal s'envolera vers la Jordanie le vendredi 8 mai avec 70 journalistes embarqués. Un autre avion les précèdera avec 150 journalistes à bord. Ce sera le 12ème voyage de Benoît XVI et le troisième pèlerinage d'un Pape de l'ère moderne en Terre Sainte, après Paul VI en 1964 et Jean Paul II pour le Jubilé de l'an 2000. Le Cardinal Ratzinger s'était déjà rendu par trois fois sur les pas du Christ: la première fois à l'âge de 37 ans comme jeune prêtre en 1964, puis en 1992 et enfin 1994 avec une série de discours importants sur les relations entre l'Eglise et Israël.
Un pèlerinage
Ce pélerinage, qui s'inscrit malgré tout dans un contexte politique, permettra au Pape de visiter les lieux saints mais surtout de soutenir, de confirmer et de renforcer humainement et spirituellement la toute petite minorité marginalisé des chrétiens vivant en Terre Sainte. Ce voyage pastoral se veut être porteur de paix et de réconciliation. Le contexte politique tendu, le récent conflit et l'attaque à Gaza, les élections palestiniennes renvoyés pour un temps plus lointain, mettant aux prises le Fatah et le Hamas, et enfin le changement de la politique du nouveau président Obama mettront en évidence le choix très courageux et risqué de Benoît XVI, son engagement pastoral résolu en faveur de la paix. L'Irak et les réfugiés chrétiens en Jordanie, l'Iran et ses menaces nucléaires et destructrices et les camps des réfugiés palestiniens pèseront de tout leurs poids. L'Eglise pose un acte d'espérance et de confiance.
Le dialogue
Dialogue interreligieux avec les musulmans, oecuménisme entre les différents chrétiens incluant l'amitié irrévocable avec nos frères aînés Juifs, tels seront les trois rayons de lumières qui illumineront les trois pays visités: La Jordanie, l'Etat d'Israel et les territoires de la Palestine. Durant une semaine, les projecteurs mondiaux mettront aussi en reliefs les trois religions qui se réclament de la descendance d'Abraham. Trois Cardinaux accompagneront Benoît XVI: Le Cardinal Sandri préfet des Eglises orientales, le Cardinal Kasper pour la dialogue avec le judaïsme et les chrétiens en le Cardinal Tauran pour la dialogue interreligieux. Le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, le substitut Mgr Filoni, ainsi que la suite papal feront parti du voyage.
Le Saint Père prononcera plus de 30 discours en anglais et visitera pour la seconde fois une Mosquée en Jordanie.
Sur les pas du Christ
Certes, il marchera sur les pas du Christ comme sur ceux de Jean Paul II. Une première toutefois: le Pape célèbrera une Messe en plein air à Jérusalem près du Jardin de Oliviers où 7000 fidèles sont attendus. A Bethléem, en territoire palestinien, Benoît XVI rencontrera des réfugiés ainsi que des chrétiens de la paroisse de la bande de Gaza lors d'une seconde messe en plein air. Puis, il visitera le Caritas Baby Hospital soutenu par la Suisse et l'Allemagne.
Un condensé d'histoire
En une seule journée, il gravira pour la toute première fois le sentier vers l'esplanade des Mosquées, un des lieux sacrés pour les musulmans poursuivant par une visite au Dôme du Rocher, l'endroit où Abraham offrit son fils Isaac à Dieu, ou selon la tradition musulmane le prophète Mahomet s'envola vers le ciel. Ensuite, il redescendra au Mur Occidental du Temple de Jérusalem. Ce bout de terre qui condense quelques millénaires d'histoire religieuse sera visité par le successeur de Pierre qui veut aller en pèlerin à la rencontre de tous sans exclusions, en serrant les mains et en écoutant chacun, prônant le dialogue, la paix et la réconciliation. Quelques jours auparavant, il aura honorer la mémoire des victimes de l'Holocauste, l'horreur nazi à Yad Vashem.
Le sens des pierres
Enfin, ce pèlerinage soulignera le dynamisme de l'Eglise constituée de pierres vivantes que sont les habitants et les chrétiens de la Terre Sainte, Eglise faites de personnes bien vivantes qui s'investiront pour le futur ancré prophétiquement dans la pierre: poses de première pierre en Jordanie pour une Université latine, non sans avoir oublier les handicapés souvent marginalisés. Également pose de premières pierres à Nazareth avec la construction d'un centre pour la famille, d'un lieu souvenir de Jean Paul II et enfin d'une autre Université qui portera le nom de Benoît XVI, sans oublier la construction des deux églises sur les bords du Jourdain en Jordanie. Les pierres qui étaient cachées dans la poche de David seront alors investies et ensevelies pacifiquement comme fondement pour la culture, la solidarité et la prière et soutiendront l'engagement pour la paix.
Le 13 mai, un grand Concert, avec des talents de renom, pour les jeunes organisé par le Télévision italienne de la conférence épiscopale marquera la volonté de réconciliation
Un vrai marathon
Le programme de la visite de Benoît XVI ressemble à un vrai marathon avec nombres de rencontres politiques (gouvernements et autorités) et religieuses dans des lieux phares de l'histoire humaine et chrétienne. Ce pèlerinage de Benoît XVI sera sans doute moins intense qu'une Semaine Sainte, mais sans aucun doute une semaine extraordinaire en Terre Sainte.
Pour nos amis les journalistes
La troisième messe en plein air sera célébrée à Nazareth, lieu de l'Annonciation, avec plus de 20 000 pélerins attendus. Selon toute vraisemblance, le Pape utilisera malgré tout la Papamobile à Nazareth pour être vu et très proche des fidèles.
Enfin, un journaliste n'a pas manqué de demander si le Pape parlera en allemand. Même si cela semble peu probable, reste qu'un Pape d'origine allemande visitant Israël comme l'ami des Juifs est vraiment historique. Puis tous le monde semble se poser la question si le Pape priera ou se recueillera sur les lieux saints musulmans, comme lors de la visite à la Mosquée bleue d'Istambul ou Constantinople après la polémique de Ratisbonne.
La pierre du Tombeau vide
La visite au saint Sépulcre marquera la fin du pèlerinage de Benoît XVI. Le Père Lombardi n'a pas manqué de rappeler la dernière visite de Jean Paul II dans ce lieu d'espérance, malgré la visibilité de la division des chrétiens. Fatigué, il n'avait pu monter les marches du Calvaire. Mais peu avant de repartir pour Rome, dans la voiture, il a insisté pour se rendre au Calvaire, qu'il n'avait pu gravir. Changement complet du programme, panique des organisateurs et des services de sécurité, Jean Paul II voulait absolument s'y rendre et ... y parviendra malgré tout.
Les racines chrétiennes sont plantées dans ce pays de Jésus, avec la pierre du tombeau laissant la terre à jamais ouverte vers le ciel.
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dimanche, 03 mai 2009
"Anges et Démons": Le pouvoir du secret et la fascination du caché
source: Paolo Rodari, vaticaniste et journaliste Il Riformista.
Traduit et synthétisé par le Suisse Romain
Demain 4 mai, en avant- première mondiale, le film "Anges et Démons" de Ron Howard sort sur les écrans à Rome. Ce dernier et Dan Brown qui en l'an 2000 écrivit le thriller duquel le régisseur tire son film, doivent la grande partie de leur propre succès à l'obscure fascination exercée par le centre spirituel de la capitale italienne...
L'affiche résume très bien ce secret: dans un combat entre la lumière et les ténébres,
le Vatican est le démon qui cache la vérité. L'ange va la révéler à tous.
Le Vatican, ce petit bout de territoire de quelques mètres carrés regarde Rome depuis de nombreuses années, avec ses secrets, ses silences et ses histoires jamais raccontés. Un petit lambeau de terre qui attire comme il effraye, avec chambres et corridors qui bien plus que parler se taisent...
Pour Alexandre Zaccuri, journaliste et écrivain, explique à "Il Riformista": "Derrière le "Da Vinci Code" et "Anges et Démons", il y a un paradoxe: le Vatican, ou mieux l'Eglise, est dépositaire d'une vérité qu'elle cherche à tout prix à tenir cachée. L'Eglise connaît la vérité mais la tient secrète. Et c'est pour cela que nous ne pouvons pas avoir confiance en l'Eglise. Et de plus, l'Eglise est coupable: car la vérité qu'elle détient, elle ne veut pas la diffuser. Il sont alors peu d'élus - un cercle ésotérique - qui tiennent les rênes de tout et soustraient au peuple ce qu'eux seuls connaissent. Et les lecteurs sont attirés par ce secret et suivent la trame de Dan Brown en le recherchant".
Ce n'est pas par hasard che Dan Brown écrivit Anges et Démons en l'an 2000. "Alors, explique Zaccuri, l'Eglise était particulièrement mise en échec par le scandale des prêtres pédophiles. L'Eglise donnait un image de secret et Dan Brown a surfé sur cette image piquant alors la curiosité des lecteurs. Le scénario et les choses qu'il décrit son souvent superficiels, mais le public non-expert reste frappé et attiré. Le mystère est là, à portée de main tout en restant caché et voilé à la multitude. Dans "Anges et Démons", les illuminés luttent contre le Vatican dans la tentative de découvrir ce que les ecclésiastiques leur tiennent caché".
John Wauck est professeur de littérature et de communication de la foi à l'Université pontificale de la Sainte Croix de l'Opus Dei. Américain, il explique la facination du Vatican éprouvé par les écrivains américains: "La fascination vient du fait que dans l'Eglise catholique nous trouvons ce que nous trouvons pas facilement en Amérique: les grands traditions de l'histoire, de l'art et de la religion. Lorsque nous nous trouvons à la pace Saint Pierre, nous avons devant nous un obélisque égyptien, une nécropole romaine, la basilique la plus fameuse du monde, la Chapelle sixtine, la Pietà, la tombe de Saint Pierre, les appartements du Pape, l'endroit où Jean Paul II a subi son attentat, les chambres de Raphaël, les colonnes de Bernini... Ce sont toutes des choses que nous ne trouvons pas dans les périphéries de Chicago. Ce sont des choses qui mises ensemble forment un parfait cocktail pour un roman. C'est pour cela que cela ne me surpend pas que l'effet principal de "Da Vinci Code" n'ait pas été la chute de la pratique religieuse mais plutôt l'augmentation du tourisme à Rome et au Louvre".
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Le commentaire de Stéphane Lemessin
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Pour ce film, l'Eglise a interdit les reprises mais la production a réussi à agir malgré le véto papal et reconstruit les lieux sacrées où se déroule l'aventure avec beaucoup d'effets spéciaux:
- des milliers de photos (250 000) ont été prises de façons cachées à Saint Pierre.
- Au centre: à nouveau Robert Langdon. Le protagoniste est toujours Tom Hanks.
- Le film sort sur tous les écrans le 13 mai prochain et tourne autour de l'affaire de la secte anti-ecclésiastique des Illuminés.
- Un attentat au sein du Vatican, des explosions dans le coeur religieux de Rome et les funérailles du Pape donnent du suspens au film.
En chiffre: "Da Vinci Code" ( 84 millions de copies - 758 millions de revenu au cinéma, 9ème position devant l'Exorciste) et "Anges et Démons" ( 40 millions ).
Listes des films qui ont le plus gagné au box-office USA (en $, jusqu'en l'an 2000)
1. Autant en emporte le vent (1939, MGM) $1.240.554.000
2. La guerre des étoiles (1977, Fox) 1.039.654.300
3. Tutti insieme appassionatamente (1965, Fox) 874.430.400
4. E.T. (1982, Universal) 870.985.600
5. Les dix commandements(1956, Paramount) 804.340.000
6. Titanic (1997, Paramount) 788.043.700
7. Lo Squalo (1975, Universal) 786.403.900
8. Le docteur Jivago (1965, MGM) 762.191.700
9. L'Exorciste (1973, WB) 678.891.600
10. Blanche neige et les 7 nains (1937, Disney) 669.260.000
quelques films en comparaison:
entre 500 et 430 milioni: Le Parrain, Forrest Gump, Mary Poppins, Le Roi Lion, Grease, Agente 007 Thunderball, Le livre de la Jungle, La belle aux bois dormants.
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samedi, 02 mai 2009
Iosephum 3: L'éloge de la conscience
"L'éloge de la conscience" (175 pages - 13 euro - Ed.Cantagalli Sienna), tel est le titre d'un nouveau livre signé du Cardinal Ratzinger-Benoît XVI, qui présente des textes prononcés en Europe durant 10 ans (1991-2000). Le titre se veut être un écho de l'époque de Saint Tomas More et d'Erasme de Rotterdam ( L'éloge de la folie). Des traductions en d'autres langues suivront.
Les thèmes: la conscience, le relativisme, la dialectique entre l'Eglise et l'Etat, la liberté, la défense de la vie, la dignité de la personne humaine, l'avortement, l'euthanasie, la procréation, les interventions du Magistère, le mystère du successeur de Pierre...
Les grands maîtres de la conscience enchantent ce livre: John Henry Newman, le grand converti du 18ème siècle (ndlr: bientôt béatifié) qui, selon la tradition anglaise, "porte un toast d'abord à la conscience puis au Pape". Saint Augustin qui décrit le coeur de l'homme comme capable de Dieu donc en mesure de connaître et d'adhérer à la vérité. Le Cardinal cite Platon et sa mémoire de l'intériorité et enfin Socrate comme un prophète du Christ.
Pour Benoît XVI, "le Pape n'impose rien de l'extérieur, car sans la conscience il n'y aurait pas d'Eglise. Cette dernière est un service à la conscience, qui est un organe, comme la capacité de parler qui croît et grandit lorsque quelqu'un parle à l'enfant; ainsi la conscience a besoin de quelqu'un d'extérieur à elle-même qui la motive et la rende forte et solide. L'homme est sous la protection de Dieu et le gouvernant illuminé est devenu l'Etat-tyran, de fait totalitaire, qui dispose de la vie des plus faibles, des non-encore nés aux personnes âgées".
En relation à Ponce Pilate et sa célèbre question "qu'est-ce que la Vérité?", certains auteurs pensent qu'il a agit en parfait démocrate, puisque le représentant du pouvoir ne sait pas ce qui est juste et laisse donc la majorité décider. "Un risque de totalitarisme et il faut donc sauver ce qui défini le coeur de la démocratie. Une invitation à ne pas laisser "le ciel qu'aux oiseaux". L'espérance du ciel n'est pas l'ennemi de la fidélité à la terre ( comme le pensait Nietzche), mais le ciel est aussi une espérance pour la terre, même si l'Eglise n'a pas reçu la mission de devenir un Etat sur terre. L'Eglise pose une barrière à la toute puissance de l'Etat, car mieux vaut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes".
Ainsi Socrate et Newman sont des guides et des témoins de la conscience, aux côtés de Saint Thomas More, le chancellier d'Henri VIII qui sacrifia sa vie pour rendre témoignage à la vérité plutôt qu'au pouvoir.
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Les deux jambes de la communication
La Maison Blanche communique désormais via Facebook, Twitter ou Myspace par les nouveaux réseaux sociaux d'Internet.
Les moyens de communications vivent de grands bouleversements. De grands journaux ferment leurs pages et leurs portes par manque de publicité. Le système mis en place durant des années vit une crise profonde. La TV, la Radio et les journaux se basant sur les agences de presse étaient de solides institutions. L'avènement d'Internet a bouleversé la donne: sites Internet, blogs, Youtube, Facebook...Le cycle d'une nouvelle qui était de 24 heures (agence et journal du lendemain) s'est réduit à quelques 6 minutes. Que sera la société de communication de demain ?
Désormais l'information marche avec deux jambes: les médias traditionnels et les nouvelles technologies.
Médias traditionnels:
- tirent leur origine de l'ère industrielle, avec un coût élevé et une large diffusion (masse); l'information est rare et chère; plus intitutionnelle avec importance de la publicité; des grands groupes communiquent au public. Presque aucune interactivité, sauf lettre aux lecteurs ou téléphone en direct à la radio. Le journaliste joue un rôle majeur.
Médias ère digitale:
- gratuité marquée, avec une avalanche d'information et une hyper-rapidité. Interactivité large. Idée de réseau, chaque personne peut devenir son propre "journaliste".
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Pour gérer le fleuve océanique d'information, la professionnalité du journaliste sera d'un grand secours, avec des vertus alliés à une grande éthique du métier: repenser l'information, chercher la vérité, être honnête, creuser profond, ni paresseux ni superficiel, travailler largement sur le terrain aux contacts des personnes...
P.S. L'interactivité est toute relative, car parfois les gens se lâchent devant leurs ordinateurs, entraînant des disputes entres personnes.
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jeudi, 30 avril 2009
Cardinal George: Obama du mauvais côté
Etats-Unis : Barack Obama et l´avortement, du « mauvais côté de l'histoire »
Selon le card. George
ROME, Jeudi 30 avril 2009 (ZENIT.org)
Le président des Etats-Unis Barack Obama s'inscrit « du mauvais côté de l'histoire » étant donné ses positions sur l'avortement, selon des propos du cardinal George. Une synthèse de presse de « Gènéthique ». A l'occasion d'une conférence marquant ses 100 jours à la Maison Blanche, Barack Obama a en effet vivement défendu le "droit" à l'avortement qui, selon lui, relève à la fois de la morale et de l'éthique.
Le cardinal Francis George, président de la Conférence épiscopale américaine, a estimé que le président Obama était "du mauvais côté de l'histoire" en raison de "son soutien fervent au "droit" à avorter".Rappelons qu'en matière de bioéthique, ces 100 premiers jours ont été également marqués par l'autorisation du financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (cf. Synthèse de presse du 09/03/09) et le financement d'organisations pratiquant ou facilitant l'avortement à l'étranger (cf. Synthèse de presse du 20/01/09).
Par ailleurs, Kathleen Sebelius, ex-gouverneur du Kansas, vient d'être nommée secrétaire à la Santé. Elle s'était fait connaître pour ses positions en faveur de ce qu'elle appelle le "droit" des femmes à l'avortement. Enfin, Madame l'ambassadeur Mary-Ann Glendon (ancienne ambassadeur des USA au Vatican) et également professeur à la faculté de droit de Harvard vient de refuser la Laetare Medal que l'Université de Notre Dame voulait lui décerner. Elle proteste ainsi contre l'invitation faite à Barack Obama par cette Université de prononcer le discours qui précède la remise des diplômes. L'Université doit également remettre au président des Etats-Unis un doctorat honoris causa en droit public. Or, la Conférence des évêques demandait dans un document publié en 2004, que les institutions catholiques n'honorent pas ceux qui agissent au mépris des principes moraux fondamentaux. La décision de Mary-Ann Glendon a été remarquée dans le monde entier. Elle a adressé un message sans ambiguïté : une université catholique qui prétend être contre l'avortement doit s'en tenir à ses paroles. En réaction, Bradley Mattes, administrateur délégué du Life Issues Institute, a décidé de lui attribuer le prix Hero at Heart qui est donné, chaque année, à une personne ayant manifesté un courage hors pair pour défendre la vie humaine innocente.
Sources : NouvelObs.com 30/04/09 - La Croix 30/04/09 - Cyberpresse.ca 28/04/09 - Zenit 27/04/09 - Famille Chrétienne (Jean-Claude Bésida) 02/05/09 - La Croix.com 20/04/09 - Liberté Politique.com 24/04/09
Note: Pour Madame Glendon, recevoir le prix "héros du coeur" est enfin une juste "récompense". Combien de laïcs le paient lourdement, par des fins de carrière ou autres ...
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Voilà encore Hillary Clinton
Hillary défend le droit à l'avortement dans le pays en voie de développement
Corriere della Sera, vendredi 24 avril 2009, de Ennio Caretto (pg 13)
Dans une intervention devant la Commission extérieur de la chambres des représentants, Hillary Clinton, Secrétaire d'Etat, a défendu le droit de la femme à l'avortement. Pour la première fois depuis 7 ans, les USA investiront 50 millions de dollars dans le contrôle des naissances dans tous les pays en voie de développement. Selon Madame Clinton, "a femme doit avoir accès à l'avortement qui doit être sûr, légal et rare". L'interruption de la maternité fait partie de la santé reproductive. "Dans quelques pays africains, j'ai vu des petites filles de 12 ou 13 ans qui restent enceintes. Dans quelques pays asiatiques le refus des autorités de contrôler les naissances contraint les femmes à une vie d'oppression et de souffrance". L'ex first Lady entend prévenir ces drames.
Sous la présidence de G.W Bush, l'Amérique avait financé uniquement des programmes d'abstinence sexuelle comme R. Reagan. Mais Obama a changé d'ortientation fin mars. Le département d'Etat a aloué 50 millions de dollars au fond de l'Onu pour la population, qui finance l'avortement dans le Tiers Monde en cas de nécessité. L'ex first Lady avait déjà combattu dans la même bataille durant les années 90 durant la présidence de son mari.
Traduit et résumé de l'italien par le Suisse Romain
Notes:
- Jean Paul II avait déjà offert sa souffrance pour la vie, avec des interventions de Mary Ann Glendon et Navarro Valls dans les projets de l'Onu impliquant fortement le président Clinton.
- l'oppression et la souffrance des femmes proviennent du fait qu'elles soient enceintes à 12 ou 13 ans. C'est là que réside la vraie exploitation masculine des femmes. Il faut en effet s'engager avec force pour que cesse cette très grave injustice, mais avec d'autres armes que le meurtre des innocents.
- Nous pouvons affirmer que si l'avortement est permis, alors la société devient cruelle, dangereuse et inhumaine car capable de tuer non seulement l'innocent mais tous les êtres humains, parfois d'une autre manière. Si on peut tuer l'innocent, on pourra donc torturer, abuser, exploiter... Le droit à la vie est garant de tous les autres droits: non à la peine de mort, non à la torture, non au racisme, non à la guerre injuste et non défensive...
- nous pouvons ainsi mettre un certain bémol à l'analyse de certains catholiques qui se réjouissent des cent premiers jours de Obama, affirmant qu'il fait évoluer les choses très lentement. Certes tout n'est de loin pas mauvais chez Obama, comme certaines choses étaient inacceptables sous l'ère de G.W. Bush. Mais l'acte de Mary Ann Glendon pour l'Université de Notre Dame met en lumière un grave et sérieux dysfonctionnement moral actuel des USA. Ceci n'est pas faire de la politique, mais s'occuper de réalités trans-politiques. La politique, laissée à la conscience droite des laïcs, n'étant pas la seule et unique action sociale.
21:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Grippe porcine: lorsque l'info grippe...
Pour le risque de pandémie, l'information joue un rôle crucial.
Nous avons dans notre esprit, l'image des vaches tremblantes responsables de la maladie de la vache folle, ou la grippe aviaire.
Pour la grippe porcine rien de tel ! Le contact avec l'animal, avec le porc, ne transmet pas cette grippe. Avons-nous pensé aux éleveurs ? aux places de travail ? On ne peut pas lancer de telles informations sans penser aux paniques... Cette grippe tient scientifiquement son nom par une origine porcine uniquement.
Mauvaise image pour le Mexique, certains pensent alors changé le nom, tardivement, en grippe mexicaine. La première info restera toujours.
Cette grippe se transmet d'homme à homme par le souffle humain, raison pour laquelle nous voyons des masques sur les photos.
09:36 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
mercredi, 29 avril 2009
Remettre le crucifix sur l'autel
Un père de famille (8 enfants), appelons-le Michael, a témoigné de sa conversion au catholicisme. D'abord pasteur anglican ou prédicateur aux USA durant quelques années (mais prêtre non reconnu par l'Eglise catholique), il soignait particulièrement la liturgie: possibilité de se mettre à genoux, beauté du chant, prédication...
Un soir de Noël, alors que cette fête était censée être le centre et le coeur de son engagement, très peu de fidèles furent présents ce soir là. Fâché avec Dieu, il lui dit que s'il s'engageait avec plus d'ardeur dans le travail, mais que rien ne s'améliorait d'ici une année, alors il deviendrait catholique. Il lisait déjà le catéchisme de l'Eglise catholique, paru en 1993 qui l'avait passioné, le distribuant même à ses collègues.
Un an après, la pratique avait encore chutée! Il prit la résolution de rencontrer un prêtre qui lui conseilla de rester protestant, par souci oecuménique. Finalement, il fréquenta un autre prêtre, quitta sa paroisse et devint catholique.
Un jour, toute la famille se rendit pour la première fois à la messe. A la sortie, une des ses filles lui demanda: "Papa, qu'as-tu pensé de cette liturgie ?". - "Dis moi d'abord ce que tu penses, et je te dirai mon avis ensuite". La jeune fille souligna que la musique n'était pas belle, qu'on ne pouvait se mettre à genoux et les gens semblaient dormir... Toute la famille fut d'accord avec elle. L'épouse acquiesçait en silence, comme pour relever encore plus le mauvais choix de son mari, pour dire: "tu vois... nous aurions mieux fait de rester protestants!".
Michael, durant le repas qui suivi, devant l'insistance de sa fille, prit enfin la parole:
"C'est vrai, la musique était vraiment pauvre, je n'ai pas pu me mettre à genoux, l'ambiance n'était pas terrible. Aussi nous allons changer de paroisse. Mais une chose grandiose est arrivée: pour la première fois, nous avons été en présence du Christ, de Dieu, avec Son Corps, Son Sang, Son Âme et Sa Divinité et nous L'avons adoré". Michael pleurait en racontant son histoire.
La Cardinal Ratzinger suggère de remettre le crucifix au centre de l'autel, afin de célébrer la Messe face à Dieu, tournés ensemble vers le Seigneur, Orient spirituel.
Prions pour que le monde entier redécouvre la splendeur de la liturgie et que les évêques et les prêtres célèbrent toujours divinement bien la Messe pour que les âmes reviennent à Dieu, comme Michael, comme tant et tant d'autres. La Messe possède en elle même la plus grande puissance de communication.
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mardi, 28 avril 2009
Irak: trois chrétiens tués
Irak : le choc après l’assassinat de trois chrétiens à Kirkuk
Mgr Sako : « Notre mission est de rester ici »
source: ZENIT.org
La communauté chrétienne d'Irak est sous le choc après l'assassinat de trois de ses membres, dimanche à Kirkuk.
Susan Latif David et sa belle-mère, Muna Banna David, ont été tuées vers 19h00 après qu'un groupe d'hommes a fait irruption dans leur habitation, dans le quartier de Domeez.
Presque au même moment, dans un autre quartier de la ville, Basil Shaba était tué dans une attaque du même genre. Son frère Thamir et son père Yousif ont été blessés au cours de l'assaut.
...
Face à cette situation, Mgr Sako a mis en garde contre un « vide » de sécurité après le retrait des troupes américaines du pays qui, à son avis, pourrait conduire à la « guerre civile » et à la « division de l'Irak », rapporte le communiqué d'AED envoyé à ZENIT.
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Ali Agca: le pardon de Jean Paul II
Lu sur le blog de Vincent Pellegrini:
Mehmet Ali Agca
Dans une lettre écrite en prison et publiée en Italie, celui qui avait tenté d’assassiner Jean-Paul II dit avoir abjuré l’islam et embrassé la foi catholique et s’être converti depuis le 13 mai 2007, soit 26 années jour pour jour après avoir tiré sur le Pape :
“Je cherche une jeune femme italienne, qui veuille correspondre avec moi. Evidemment (je souhaite) qu’elle soit catholique puisque que, depuis le 13 mai 2007, j’ai décidé d’abjurer la foi musulmane et de devenir un fidèle de l’Église catholique romaine (…)
J’ai décidé de retourner pacifiquement sur la place (Saint-Pierre à Rome) et de témoigner devant le monde entier de ma conversion au catholicisme (…)
Je voudrais, seulement pour un jour, retourner à Rome prier sur la tombe de Jean Paul II pour lui exprimer toute ma reconnaissance filiale pour son pardon”.
Quatre jours après l’attentat contre lui, le Pape Jean-Paul II avait en effet dit lors de l’angelus :
“Priez pour ce frère qui m’a tiré dessus et que j’ai déjà pardonné”.
Notes:
- sans vouloir diminuer en rien la personne d'Ali Agca, sa personnalité et sa stabilité ont posé quelques difficultés.
- Jean Paul II avait écrit: "La limite que Dieu impose au mal est la Miséricorde". Le pardon de Jean Paul II fut une splendide illustration de la puissance de la Vierge et du pardon.
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Mary Ann Glendon
Mary Ann Glendon, présidente de l'Académie pontificale des sciences sociales et ambassadrice démissionnaire des USA près le Saint Siège (de 2007 au 19 janvier 2009) a renoncé aux honneurs de l'Université de Notre Dame.
Dans une lettre publique, elle regrette que l'Université catholique aie cru bon d' honorer le Président Obama (et non seulement invité), en décidant de lui octroyer le titre de Dr. honoris causa.
L'ancienne ambassadrice a joué un rôle majeur sous le pontificat de Jean Paul II sur les graves sujets de la dignité de la femme, de la population ou de l'avortement (notamment contre certains projets de Bill Clinton). Notons que Hillary Clinton, secrétaire d'Etat, se lance dans une campagne pro-avortements dans les pays en voie de dévellopement.
Ci-joint, sa lettre adressée au Père Jenkins, jésuite, Président de l'Université de Notre Dame.
« Cher Père Jenkins,
quand vous m’avez informée en décembre 2008 que j’avais été désignée pour recevoir la Lætare Medal de Notre Dame, j’en fus profondément émue. Je chéris le souvenir de ma réception d’un diplôme honoris causa de Notre Dame en 1996, et je me suis toujours sentie honorée que le discours de commencement que je prononçai cette année-là ait été inclus dans l’anthologie des plus mémorables discours de commencement publiée par Notre Dame. Aussi, je me suis tout de suite mis au travail pour rédiger mon discours d’acceptation que je souhaitais digne de l’occasion, de l’honneur de cette médaille, de vos étudiants et du corps professoral.
Le mois dernier, quand vous m’avez appelée pour me dire que le discours de commencement serait prononcé par le Président Obama, je vous ai signalé que je devrais réécrire mon discours. Dans les semaines qui ont suivi, ce travail qui m’était d’abord apparu délicieux est devenu compliqué en raison de nombreux facteurs.
Tout d’abord, et pour être depuis longtemps consultante de la Conférence des Évêques catholiques des États-Unis, je n’ai pu m’empêcher d’être consternée en apprenant que Notre Dame avait aussi l’intention d’accorder au Président un doctorat honoris causa. Cela, comme vous devez le savoir, c'est au mépris de la demande exprès des évêques des États-Unis de 2004 que les institutions catholiques “ne devront pas honorer ceux qui agissent en défiance de nos principes moraux fondamentaux” et que te telles personnes “ne devront recevoir ni récompenses ni honneurs ni tribunes susceptibles de suggérer qu’on soutienne leurs actes”. Cette demande qui en aucune manière n’entend contrôler ou s’immiscer dans la liberté d’une institution à susciter et à engager une sérieuse discussion avec qui elle veut, me semble si raisonnable que je n’arrive pas à comprendre comment une institution catholique pourrait ne pas la respecter.
Puis j’ai appris que des “points de discussion” publiés par Notre Dame en réponse à une vaste critique de sa décision, en incluaient deux impliquant que mon discours d’acceptation équilibrerait, en quelque manière, l’événement :
“Le Président Obama ne sera pas le seul à parler. Mary Ann Glendon, ancien ambassadeur des États-Unis auprès du Vatican, parlera aussi en qualité de récipiendaire de la Lætare Medal”.
“Nous pensons que voir le Président venir à Notre Dame, rencontrer les diplômés et nos dirigeants, et écouter une allocution de Mary Ann Glendon est une bonne chose et pour le Président et pour la cause dont nous avons soin”.
Un commencement, quoi qu’il en soit, est supposé être une journée de joie pour les diplômés et leurs familles. Ce n’est pas le lieu – et un bref discours d’acception n’est pas davantage le bon moyen – pour traiter des graves problèmes soulevés par la décision de Notre Dame – au mépris des positions arrêtées par les évêques des États-Unis – d’honorer un opposant prééminent et intransigeant à la position de l’Église sur les questions impliquant des principes fondamentaux de justice.
En conclusion et ayant été informée que d’autres écoles catholiques ont pareillement choisi de mépriser les orientations des évêques, je crains que l’exemple de Notre Dame puisse avoir un malheureux effet de vague.
C’est donc avec une grande tristesse que j’en suis venue à la conclusion de ne pas accepter la Lætare Medal et de ne pas prendre part à la cérémonie de remise des diplômes du 17 mai.
Afin d’éviter d’inévitables spéculations sur les raisons de ma décision, je transmettrai cette lettre à la presse mais il n’est pas dans mes intentions pour l’heure d’ajouter d’autres commentaires sur cette affaire.
Bien à vous… »
Pour sa part, l’archevêque de New York, Mgr Dolan, a expliqué que c’est en raison du caractère "intrinsèquement mauvais" de l’avortement qu’on ne peut admettre l’honneur rendu au président Obama, alors que d’autres points litigieux, tels que la guerre en Irak ou la peine de mort, n’avaient pas empêché de recevoir à Notre-Dame le président Bush.
P.S. Dans Famille Chrétienne, entretien avec l'archevêque Francis George, président de la Conférence épiscopale des USA .
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L'Aquila: le Pape de la proximité
"Le Pape des mots a laissé la place, un temps, au Pape des gestes"
Antoine Marie Izzoard, journaliste à l'agence I.Media, Rome
Benoît XVI s'est finalement rendu dans les Abruzzes en voiture, région touchée par les récents tremblements de terre (298 victimes et plus de 50 000 sans-abris).
Il s'est dit très ému par l'ampleur du drame, plus dramatique que ne le laissaient entrevoir les images de la TV.
Il a assuré que l'Aquila (aigle en italien) pourra un jour revoler.
Durant plus d'une heure et demi, il a écouté très attentivement avec son coeur ouvert, très attentif aux personnes, puis serré les mains pour réconforter, encourager, redonner espoir et ouvrir une espérance.
Les images montrent un Pape très tendre et proche.
DEBOUT TERRE D'ABRUZZES!
CITE DU VATICAN, 28 AVR 2009 (VIS). A cause du mauvais temps, c'est par la route que Benoît XVI a gagné les Abruzzes, région de l'Italie centrale touchée le 6 avril par un séisme dévastateur ayant causé la mort de 300 personnes et plusieurs milliers de blessés. Le Pape a d'abord visité la localité d'Onna, qui a eut le plus grand nombre de victimes, et rencontré les habitants abrités sous des tentes. Il les a aussitôt assuré avoir désiré se précipiter auprès d'eux, puis d'avoir suivi et participé à leur souffrance et à leur deuil. "Aujourd'hui, je suis parmi vous et voudrais pouvoir embrasser chacun de vous. L'Eglise toute entière est ici avec moi, pour partager votre peine d'avoir perdu parents et amis, désireuse de vous aider à reconstruire maisons, églises, usines détrites ou gravement endommagées. J'ai pu admirer votre courage, la dignité et la foi avec lesquelles vous faites front, avec une ferme volonté de ne pas céder à l'adversité".
Rappelant qu'au delà d'un vaste mouvement de solidarité, la population vit en grande difficulté, "hors des foyers, sous la tente ou dans les voitures, à la pluie et au froid", Benoît XVI a dit: "Ma pauvre présence parmi vous se veut un signe de ce que le Seigneur crucifié et ressuscité ne vous oublie pas et ne vous abandonne pas... Il n'est pas sourd à l'appel de qui a tout perdu, sa maison, son travail et son épargne, et parfois même des êtres chers. Certes, sa réponse concrète passe par une solidarité qui ne saurait se limiter à l'urgence initiale mais s'impliquer dans des projets à long terme. Je tiens à encourager tout le monde, pouvoirs publics comme entreprises privées, à faire en sorte que cette région revive". Puis le Saint-Père a voulu consoler ceux qui ont perdu des familiers lors du séisme. "Ils vivent en Dieu et attendent de vous courage et espérance, de voir renaître un pays qui doit redevenir une terre couverte de maisons et d'églises, belles et solides... L'amour subsiste au-delà de cette vie passagère car le véritable amour est Dieu. Qui aime vaincra la mort en Dieu et ne perdra pas qui il a aimé". Benoît XVI a alors lu sa prière pour les défunts du drame des Abruzzes.
Il a ensuite gagné la Basilique de Collemaggio à L'Aquila, où il a brièvement prié devant le reliquaire de saint Célestin V, un des rares objets ayant survécu à l'effondrement partiel de l'église, sur lequel il a déposé le pallium de son intronisation. La halte suivante fut devant les ruines de la résidence universitaire, où plusieurs étudiants ont perdu la vie le 6 avril. Il s'est entretenu avec les survivants. De là, Benoît XVI a gagné une école militaire où l'attendaient les maires et les curés des 49 localités les plus touchées.
SOLIDARITE DE L'EGLISE
CITE DU VATICAN, 28 AVR 2009 (VIS). Vers midi, le Pape s'est rendu à l'Ecole de la Garde des finances de Coppito pour rencontrer la population frappée par le séisme ainsi que les secours, protection civile, pompiers, militaires et volontaires. Rappelant dans son bref discours qu'elle sert depuis le début de quartier général, Benoît XVI a dit que cette place d'armes est devenu un lieu consacré par la prière et les pleurs. Elle est même devenue le symbole d'une ferme volonté de ne pas céder au découragement". Citant la devise du corps, Nec Recisa Recedit, il a ajouté qu'elle exprimait bien la volonté de reconstruction de la population locale. Ce lieu où le Cardinal Bertone avait célébré les funérailles de nombreuses victimes regroupe aujourd'hui les organismes venus au secours de L'Aquila et des Abruzzes, à les aider à ressurgir rapidement des ruines. Ma visite, a déclaré le Saint-Père se veut un signe de solidarité envers chacun, mais aussi un signe de fraternité de l'Eglise toute entière".
"La communauté des chrétiens constitue un seul corps spirituel, de manière que si une partie souffre, l'ensemble partage sa souffrance. Si une composante de la communauté tente de se relever, c'est la communauté toute entière qui doit l'aider. Des manifestations de solidarité envers vous me sont parvenues de partout. Ainsi de hautes personnalités orthodoxes m'ont elles écrit pour assurer leur prière mais aussi leur aide économique... Il faut ici souligner l'importance de la solidarité, sa valeur, même si elle se manifeste surtout dans les crises. Elle se ravive comme la braise sous la cendre. C'est une attitude hautement civique et chrétienne qui exprime la maturité d'une société. Il ne s'agit pas uniquement des secours et de leur organisation car il faut une âme aux actions, une passion qui découle de l'histoire d'un peuple civil et chrétien, privée comme institutionnelle".
La tragédie de ce séisme, a poursuivi Benoît XVI, "invite la société et l'Eglise à une sérieuse réflexion", d'autant qu'à Pâques "nous avons célébré la mort et la résurrection du Christ en ayant au coeur et à l'esprit le sort de la population des Abruzzes, en participant à vos souffrances, en priant pour que personne ne perde confiance en Dieu. Comme communauté civile, il faut s'interroger et évaluer tous les niveaux de responsabilité. A ce prix, bien que blessée, L'Aquila reprendra son vol". Ayant au final invoqué la protection de la Vierge de Roio, vénérée dans la région, sur toutes les localités frappées par le séisme, le Pape a récité le Regina Coeli et déposé une rose d'or au pied de cette statue". Après cette cérémonie, il a regagné Rome en voiture.
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 26 avril 2009
Nouveau Président au Conseil Pontifical pour la santé
Le pape Benoît XVI a nommé le 18 avril dernier, Mgr. Zygmunt Zimowski, Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, l'élevant à la dignité archiépiscopale. Il était jusqu'ici Evêque de Radom en Pologne.
Belle interview de l'ancien collaborateur à la Congrégation pour la doctrine de la foi.
19:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Benoît XVI et les extrémistes islamistes ?
Le quotidien Haaretz révèle aujourd'hui que des services secrets de Jérusalem auraient récolté des informations préoccupantes. Les extrémistes islamiques pourraient en effet organiser des manifestations de protestations et même attaquer physiquement le Pape. Benoît XVI qui sera en Israël et dans les territoires palestiniens entre le 11 et le 15 mai pourrait donc être contraint de renoncer à la Papamobile. Le 14 mai les palestiniens se souviendront de la "Naqba", pour eux la "catastrophe" de la fondation d'Israël advenue en 1948.
Le Saint Siège veut que le Pape soit le plus proche possible des gens.
Notes:
- On ne sait pas trop qui veut utiliser qui... car la Papamobile protège d'attaques physiques.
- Les extrémistes islamistes jouent toujours sur la menace et la peur. Ils le font aussi pour un éventuel non démocratique sur l'interdiction des minarets en Suisse.
- Le 13 mai 1981, Jean Paul fut sauvé de l'attentat sur la place Saint Pierre par la Vierge de Fatima. Le mois de mai est justement celui de la Vierge Marie.
- Catherine de Sienne a réussi à convaincre le Pape d'Avigon de revenir à Rome malgré ses peurs d'être empoisoné dans sa ville. Le Pape est dans les mains de Dieu.
13:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 25 avril 2009
Le Vatican sur Twitter
twitter vient de l'anglais: gazouillement.
En ce temps de Pâques, où la vie jaillit à nouveau dans le jardin de la Création qui fut abimé par le péché, le tombeau vide devient le jardin de la Résurrection.
Puissions-nous entendre le gazouillement du Bon Pasteur ou le roucoulement de la colombe de l'Esprit Saint.
22:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
3 prêtres font un vrai bonheur
21:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Genève: La voix raisonnable de l'Eglise
"Si Ahmadinejad avait nié l'Holocaute nous serions sortis".
Interview de Monseigneur Tomaso, observateur permanent à l'ONU pour le Saint Siège.
"Sur l'Holocauste, si nous avions entendu des paroles ambigües et empruntes de doutes, nous aurions pris une toute autre décision (le Saint Siège est resté dans la salle). Le Saint Père ira en Israël (voyage en Terre Sainte du 8-15 mai). J'ai participé ce lundi à la commémoration de Yom Hashoh pour se souvenir de l'Holocauste, uni à mes amis rabbins de Genève". Devant l'assemblée, ce diplomate "a attaqué la tentation eugénique encore latente qui peut-être amorçée par les techniques de procréation artificielle".
"La conférence a été malheureusement utilisée pour proclamer des opinions politiques extrêmes et offensantes, que nous déplorons et rejettons. Ces propos ne contribuent pas au dialogue, provoquent des conflits innacceptables et ne peuvent en aucunes manières être acceptées et partagéees. Comme délégation nous voulons donner un petit service pour changer le coeur des personnes de façons à ce qu'elles ne nourrissent pas de pensées de discriminations. Si d'autres chefs d'Etats étaient intervenus, car tous étaient invités, ces voix extrémistes auraient perdu de leur éclat devant les discours des autres".
"Dans le texte de Genève, il n'y a pas de référence à Israël ou la Palestine. Aucun pays ne vient mentionné". Le texte parle: "de la nécessité d'affronter avec la plus grande volonté politique toutes les manifestations de racisme, de discriminations raciales, de xénophobie, d'intolérance, dans toutes les sphères de la vie et de toutes les régions du monde, inclues celles sous occupations étrangères".
Enfin, "la tradition musulmane est différente: la religion et l'Etat, la religion et la politique sont une seule réalité. La communauté musulmane, l'ouma, contrôle en quelque sorte aussi l'individu. Les musulmans ont de fait accepté un language de tradition occidentale. Le texte parle de la protection de la personne qui a ou n'a pas de croyance religieuse. Cela me paraît un grand pas en avant".
Traduction et résumé de l'italien par le Suisse Romain
Notes:
- Mgr Tomasi ne parle pas de Durban II; la conférence ne fut pas un échec.
- La venue d'autres Présidents aurait en effet permis d'éviter la concentration unilatérale sur des propos innacceptables, qui ont malheureusement occupé le devant de la scène. La logique médiatique cherchant le contraste et les émotions.
- Le monde musulman sait assez bien comment fonctionnent nos démocraties occidentales et leur système médiatique.
19:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Saint Siège et la Ligue Arabe
Un accord a été signé entre la Ligue Arabe et le Saint Siège.
Notes:
- On distingue le Vatican du Saint-Siège, ce dernier pouvant exister sans ce territoire qui est le plus petit Etat du monde. Il fête d'ailleurs ses 80 ans, existant depuis les Accords du Latran signés en 1929 par le Pape Pie XI, donnant une solution à la question romaine et la perte de Etats pontificaux en 1871 sous Pie IX; Rome envahie a mis fin brutalement fin au Concile Vatican I. Le Vatican permet au Pape d'être indépendant de tout autre Etat. Le Saint Siège est un sujet de droit international qui promeut activement la Paix mondiale et la Justice.
- Une erreur fréquente: les arabes ne sont pas seulement les musulmans. Bien des chrétiens sont arabes et la majorité des musulmans vivent en Asie.
- L'islam n'existe pas en tant que tel. Nous devrions parler d'islams. Certains sont sunnites, d'autres shiites, d'autres fondamentalistes ou terrroristes, d'autres modérés. Ces derniers peinent à imposer ce style.
- Les chrétiens de Terre Sainte sont discriminés aussi bien par les musulmans (aussi en Asie) que par nos frères aînés, les Juifs. Le Saint Siège s'engage aussi bien envers Israël qu'envers la Ligue Arabe. Bel exemple de l'attitude chrétienne, la diplomatie de la Charité. Sachons enfin que plus de 200 millions de chrétiens subissent des persécutions ou des lourdes discriminations de pars le monde. Peu de gens semblent s'en préoccuper.
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vendredi, 24 avril 2009
Le Père Lombardi s'en va ? une femme suivra ?
On parle beaucoup à Rome du départ possible du chef de la salle de presse du Vatican, le Père Frederico Lombardi. Ce dernier s'en irait après le voyage en Terre Sainte (8-15 mai); les spécialistes verraient un laïc reprendre la flamme, qui c'est vrai fut peu brillante depuis Ratisbonne. La devise du CIO avec la torche olympique permettrait de relever sportivement ce défi: "Plus vite, plus haut, plus fort"*. C'est bien la lumière de la foi, la splendeur du Christ ressuscité, dont le cierge pascal est un symbole, qu'il nous faudra communiquer plus rapidement, plus professionnellement et avec plus de décibels.
*Citius-Altius-Fortius : expression latine signifiant plus vite, plus haut, plus fort.
Coubertin l'a adopté après avoir entendu parler le Père Henri Didon. Le Père Didon utilisait cette expression pour décrire les exploits athlétiques de ses étudiants dans le collège Albert-le-Grand d'Arcueil, dont il était proviseur, où cette expression latine est gravée dans la pierre au-dessus de l'entrée principale.
A l'Université, nous avons évoqué aussi le succès, certes personnel, de l'ancien porte parole de Jean Paul II, Navarro Valls. Ce laïc, psychiatre et journaliste, a su imposer avec un certain brio sa personnalité et son savoir faire aux cardinaux, aux évêques et aux prêtres. Il a dû pourtant aussi essuyer bien des contradictions ( le préservatif dont Jean Paul II n'avait jamais parlé, le démission du Pape etc... )
Mais le problème n'est pas tant la personne que la culture de communication qui fait défaut dans l'Eglise catholique. C'est toute notre famille qui n'arrive pas encore à bien annoncer, à travers les moyens modernes de communications, la Bonne Nouvelle par excellence.
Personnellement, je souhaiterais une femme comme porte-parole du Saint-Père, entourée de toute une équipe de professionnels.Les femmes occupent la toute première place dans l'Eglise, comme premières témoins de la Résurrection.
Ce n'est pas Sainte Catherine de Sienne, patronne de la faculté de communication de la Sainte Croix, qui me contredira.
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 23 avril 2009
Frères musulmans: comment se faire un coup de pub
Les frères musulmans n'ayant ni le prestige, ni le même impact de paix que le Pape, cherchent à attirer l'attention sur eux. Alors que tout a bien été préparé pour accueillir le Pape en Jordanie, ils lancent un coup médiatique. J'ai hésité à en parler, mais vu que je suis si petit, cela vaut la peine de savoir comment certains cherchent à monter sur un podium pour se faire de la pub et profiter des occasions. (Les deux frères Ramadan, Tariq et Hani, sont étroitement liés aux frères musulmans).
Dire que Benoît XVI n'est pas le bienvenu, n'est pas empêcher la visite. Puis lancer cela après Genève, c'est surfer sur la vague des propos du Président iranien qui a réussi à faire parler de lui.
23/04/2009 16:47
AMMAN, 23 avr 2009 (AFP) - Le pape n'est pas le bienvenu en Jordanie à moins qu'il ne s'excuse (islamistes)
Les Frères musulmans jordaniens, principal parti d'opposition, ont déclaré jeudi que le pape Benoît XVI n'était pas le bienvenu dans leur pays à moins qu'il ne s'excuse pour des propos tenus en 2006 sur l'islam avant sa visite prévue en mai en Jordanie.
"Le gouvernement devrait faire pression pour (obtenir) des excuses du pape, qui devrait s'excuser pour avoir mis en colère 1,5 million de musulmans dans le monde", déclare le secrétaire général du Front de l'action islamique (FAI, branche politique de la confrérie), Zaki Bani Rcheid, dans une lettre adressée au Premier ministre Nader Dahabi.
"Sinon, il n'est pas le bienvenu en Jordanie et sa visite est rejetée", a-t-il ajouté dans cette lettre mise en ligne sur le site du FAI.
En septembre 2006, Benoît XVI, citant un empereur byzantin du XIVe siècle, avait semblé établir une relation entre islam et violence et mis en doute le rapport entre la foi musulmane et la raison, suscitant des réactions indignées dans le monde musulman.
Il avait publiquement exprimé ses regrets à deux reprises, puis avait organisé une réunion exceptionnelle avec les ambassadeurs des pays musulmans en poste au Vatican.
Le souverain pontife doit se rendre en Jordanie du 8 au 11 mai, dans le cadre d'un voyage en Terre sainte qui le conduira ensuite en Israel.
Benoît XVI devrait reporter cette venue "jusqu'à ce que certaines questions soient évoquées", avait déclaré dimanche le porte-parole des Frères musulmans Jamil Abou Baker.
P.S. Un grand marathon pour la paix, avec des grands sportifs, est parti vers Jérusalem. Nous verrons la couverture médias de cette belle inititative.
21:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Comment parle un Pape
Article très intéressant d'Isabelle de Gaulmyn, correspondante à Rome pour le journal français la Croix. Benoît XVI annonce le même contenu que Jean Paul II, avec des différences sur les mots et les gestes.
18:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le prestige de la diplomatie "vaticane"
Le Saint Siège est à l'origine du droit international et le tout premier qui mis en place une haute école de diplomate, l'Académie, afin de former des nonces apostoliques. La recherche de la paix, une toute autre image donc que l'Inquisition, de quelques Croisades...
Aussi, envers et contre tout, la parole de l'Eglise jouit d'un immense prestige international. Le Saint Siège fut un artisan des clarifications dans la conférence de Genève sur le racisme et la discrimination. Il a refusé catégoriquement les propos du Président iranien (à mon avis, ce dernier cherchait en fait un coup de pub, ou de projecteur; mais cela n'est pas dit que cela lui rende service. L'opinion publique européene va ouvrir les yeux sur les vrais dangers d'un certain islam).
Le Pape ne fait pas de politique, il soutient les droits de l'homme. Il sera un instrument de paix lors de son prochain voyage en Terre Sainte comme l'ami des Juifs, nos frères préférés à qui Dieu a parlé en premier donc nos frères aînés, et l'ami des palestiniens.
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mercredi, 22 avril 2009
Le Père Charles Morerod
Le P. Charles Morerod, à la tête de la Commission théologique
Le jeune professeur dominicain suisse, philosophe et excellent théologien, homme de foi, de prière et plein d'humour, enfin grand connaisseur du Cardinal Charles Journet, et Gruyèrien, a été nommé par Benoît XVI.
CITE DU VATICAN, 22 AVR 2009 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
-Le P.Charles Morerod, OP, Secrétaire général de la Commission pontificale Théologique (internationale).
-Le P.Charles Morerod, OP, Consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
ROME, Mercredi 22 avril 2009 (ZENIT.org)
Le P. Morerod est doyen de la Faculté de Philosophie de l'Université pontificale Saint-Tomas d'Aquin (Angelicum) à Rome et professeur de théologie dogmatique.
Il est l'auteur d'une thèse de doctorat, présentée à la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg, en Suisse, sur le maître général des Dominicains, commentateur de Thomas d'Aquin, Thomas de Vio dit Cajetan (1469-1534) et Luther : « Cajetan et Luther en 1518, t. 1-2: Edition, traduction et commentaire des opuscules d'Augsbourg de Cajetan », Éditions universitaires de Fribourg / Universitätsverlag Freiburg, 1994.
Dans « Tradition et unité des chrétiens. Le dogme comme condition de possibilité de l'œcuménisme » (Paris, Parole et Silence, 2005), le P. Morerod avance que la différence fondamentale entre catholiques et protestants n'est pas à rechercher d'abord dans la théologie mais dans la philosophie, à partir du différend entre scotistes et thomistes. Il y affirme, comme l'indique le sous-titre, que le dogme rend possible l'œcuménisme.
Parmi ses titres postérieurs, un ouvrage sur le protestant libéral britannique John Hick (1922-) tenant d'un « relativisme » religieux : « La philosophie des religions de John Hick : la continuité des principes philosophiques de la période 'chrétienne orthodoxe' à la période 'pluraliste' » (Paris, Parole et silence, 2006).
La Commission théologique a été instituée par le pape Paul VI qui lui a donné comme rôle « d'aider le Saint-Siège et spécialement la Congrégation pour la doctrine de la foi dans l'examen de questions doctrinales d'importance majeure ». Jean-Paul II lui a donné ses statuts définitifs en 1982.
Elle se compose d'une trentaine de théologiens de différentes écoles, nations et cultures, qui se distinguent non seulement par leur compétence mais aussi par leur « fidélité au magistère de l'Eglise ». Ils sont nommés par le pape pour une durée de cinq ans, sur proposition du préfet et après consultation des conférences épiscopales.
Une fois par an, elle se réunit en assemblée plénière. Des sous-commissions étudient différents sujets à l'ordre du jour. Les résultats des travaux sont proposés au pape et remis à la Doctrine de la Foi pour ses travaux ultérieurs.
Le dernier document publié, en avril 2007, est relatif au sort des enfants morts sans baptême, qui a renoncé à l'idée médiévale des limbes pour adopter le titre : « L'espoir de salut pour les enfants morts sans être baptisés » (en anglais, espagnol, italien).
Vingt volumes ont été publiés, le dernier et 20e, en date de l'an 2000, avec pour titre, en italien : « Mémoire et réconciliation : L'Eglise et les fautes du passé ».
Les travaux ont fait l'objet d'une première publication en 1988, notamment en français : « Textes et Documents (1969-1985) », Paris, Du Cerf 1988, 460 p.
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Le pardon et la confession pour Mère Térésa
Le sacrement de la réconciliation
« Tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux »
La confession est un acte magnifique, un acte de grand amour. Là seulement nous pouvons nous rendre en tant que pécheurs, porteurs du péché, et de là seulement nous pouvons repartir en tant que pécheurs pardonnés, sans péché.
La confession n'est jamais que l'humilité entrée en action. Nous l'appelions autrefois pénitence, mais il s'agit vraiment d'un sacrement d'amour, du sacrement du pardon. Quand une brèche s'ouvre entre moi et le Christ, quand mon amour se fissure, n'importe quoi peut venir remplir cette fêlure. La confession est ce moment où je permets au Christ d'ôter de moi tout ce qui divise, tout ce qui détruit. La réalité de mes péchés doit être première. Pour la plupart d'entre nous le danger nous guette d'oublier que nous sommes pécheurs et que nous devons nous rendre en confession comme tels. Nous devons nous rendre vers Dieu pour lui dire combien nous sommes désolés de tout ce que nous avons pu faire et qui l'a blessé.
Le confessionnal n'est pas un lieu de conversations banales ou de bavardages. Y préside un seul sujet -- mes péchés, mes regrets, mon pardon, comment vaincre mes tentations, comment pratiquer la vertu, comment grandir dans l'amour de Dieu.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (Il n'y a pas de plus grand amour), Lattès 1997, p. 116
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