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mardi, 10 février 2009

L'excommunication pour les nuls

Questions-réponses sur l’excommunication

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- La Fraternité Saint Pie X n'est pas "encore" en pleine communion avec l'Eglise catholique. Le but de Benoît XVI est de la rechercher (comme avec tous les chrétiens). Comme l'a dit un journaliste italien, par la levée de la peine, Benoît XVI n'embrasse pas leurs idées mais leur explique les siennes (Tornielli, Il Giornale).

- La peine d'excommunication de 1988 concernait les 4 évêques et les fidèles participant formellement à cet acte schismatique (selon le décret du Cardinal Gantin de 1988).

- Le dialogue permettra de faire évoluer la situation canonique de la Fraternité. Mais elle demeure peut-être suspendue (terme canonique exprimant une sanction moins sévère que l'excommunication); sans doute que les évêques et prêtres restent supsendus, administrant donc illicitement les sacrements. L'Eucharistie reste donc valide, mais illicite, le baptême et la confirmation demeurant également valide. Reste à voir si le sacrement du pardon serait désormais valide. Mais à mon avis, non. Du coup, le sacrement des malades serait aussi invalide. Quant au mariage, c'est une question très compliquée!

P.S. Licite -désigne la loi/ valide - concerne la grâce du sacrement. Une Messe dite invalide n'aurait donc pas la réalisation du sacrifice du Christ et donc par conséquent pas non plus la présence réelle et susbstantielle (corporelle) du Christ Sauveur.

Excommunication-réintégration-réhabilitation ? Ecône n'a pas été réintégré, ni réhabilité!


ROME, Mercredi 28 janvier 2009 (ZENIT.org)

Proposées par les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles

Nous reprenons ci-dessous quelques questions-réponses publiées par la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles concernant la question de l'excommunication.


Pourquoi les évêques de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X ont-ils été excommuniés ?

En vertu du canon 1013 du Code de Droit canonique (1983), il n'est permis à aucun évêque de consacrer quelqu'un évêque à moins que ne soit d'abord établie l'existence du mandat pontifical.  Le Canon 1382 prévoit encore que l'évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet évêque, encourent l'excommunication « latae sententiae ». Une peine d'excommunication « latae sententiae » est celle qui est encourue automatiquement (« de facto »), aussitôt la faute commise, sans nécessité d'un jugement ou d'un procès préalable pour l'imposer. Puisque le procès n'est pas nécessaire, une autorité ecclésiastique déclare parfois la peine, ce qui signifie qu'une déclaration formelle est établie précisant que cette peine est formellement encourue.
Lorsque Monseigneur Lefebvre a consacré ces quatre évêques le 30 juin 1988, il l'a fait sans mandat pontifical. Par conséquent, le fait même de poser l'acte de cette consécration a suffi à ce que, à la fois Monseigneur Lefebvre et les quatre évêques consacrés, encourent une excommunication automatique. Le 1er juillet 1988, le préfet de la Congrégation pour les évêques a déclaré formellement la peine d'excommunication encourue.

Quel a été leur statut après avoir été excommuniés ?

Le fait que cette consécration était frappée d'interdit au regard de la loi de l'Eglise et qu'ils encouraient la peine d'excommunication n'affecte pas la validité sacramentelle de la consécration. En conséquence, ils étaient et sont des évêques validement ordonnés. L'excommunication est une censure qui conduit - on le souhaite - à la réhabilitation du coupable. Elle entraîne pour l'excommunié l'interdiction prévue par le canon 1331 de participer de quelque façon en tant que ministre à la célébration de l'Eucharistie et aux autres cérémonies de culte public, de célébrer les sacrements ou les sacramentaux, et de recevoir les sacrements ou de remplir des offices ecclésiastiques, des ministères ou une autre charge, ou de poser des actes de gouvernement.

Que signifie la levée de l'excommunication ?

Les censures peuvent être levées puisque leur objectif est d'amener à la contrition. En effet, selon le canon 1358, la remise d'une censure ne peut être refusée à qui « a mis fin à sa contumace ». Le Saint- Père a  considéré que la lettre que Mgr Fellay a adressée, le 15 décembre 2008, au cardinal Castrillon Hoyos, attestait un engagement convenable pour  parvenir à la solution du problème posé à l'origine. Par ce geste, le pape a également désiré intensifier les rapports avec la Fraternité et consolider les relations réciproques de confiance. La levée de l'excommunication n'a pas restitué la pleine communion avec la Fraternité, mais c'est déjà un premier pas, inspiré par le souhait qu'il sera suivi de la pleine communion de toute la Fraternité avec l'Eglise.

S'agit-il d'une levée de la « suspense » leur permettant d'exercer comme des évêques et des prêtres en pleine communion ?

Puisque la pleine communion n'a pas encore été rétablie, les membres de la Fraternité Saint-Pie X qui sont prêtres ou évêques ne peuvent pax exercer leur ministère en tant que prêtres ou évêques en pleine communion. Une partie du dialogue entre le Saint-Siège et la SSPX portera sur la façon dont ses évêques et prêtres pourraient exercer leur ministère au sein de l'Eglise catholique si cet espoir se réalisait.

L'acte du pape a-t-il changé les relations entre l'Eglise catholique et la SSPX ?

Sur le plan de la pleine communion, les relations n'ont pas changé. De plus, l'objectif, très important, de l'Eglise catholique est de restituer la pleine communion avec tous les chrétiens, et ceci n'a pas changé non plus. La levée d'excommunication constitue un pas important pour progresser vers cet objectif en ce qui concerne la Fraternité Saint Pie X.

Quelles sont les prochaines étapes de ce processus ?

Le décret de levée d'excommunication signé par la Congrégation pour les évêques témoigne de la confiance du Saint Père dans l'engagement exprimé par la Fraternité de ne pas ménager ses efforts pour étudier avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes. La prochaine étape sera la poursuite du dialogue pour approfondir les relations entre l'Eglise catholique et la SSPX, en souhaitant pouvoir ainsi  parvenir au retour à la pleine communion. Comment développer ce dialogue, c'est toute la question pour le Saint-Siège et pour les autorités de la Fraternité.

Ndlr : Le code de Droit canonique est disponible sur le site du Vatican dans la section des « textes fondamentaux ».

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