mercredi, 28 janvier 2009
Le potentiel d'une vie
visionner une vidéo pour la vie
La vie: imagine le potentiel
Le futur de cet enfant est un foyer brisé
il sera abandonné par son père
sa mère célibataire se battra pour l'élever
malgré les difficultés
cet enfant
deviendra
....
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mardi, 27 janvier 2009
Ecône: Demande de pardon
Dans un communiqué, la Fraternité Saint Pie X demande pardon au Pape pour les paroles de Mgr Williamson. Cela ne reflète pas non plus la pensée de la Fraternité.
Selon Il Giornale, "les membres de la Fraternité demandent pardon pour les affirmations négationnistes d'un de leurs évêques, Monseigneur Richard Williamson". Dans un communiqué de la salle de presse du Vatican, Mgr Fellay affirme que "de telles opinions ne reflètent en aucun cas la position de notre fraternité. Dans cette inteview de la TV suéduoise, il s'exprime sur des questions historiques, en particuliers sur la question du génocide des Juifs de la part des nazis. Il est évident qu'un évêque catholique ne peut pas parler avec autorité ecclésiastique que sur des questions qui regardent la foi et la morale. Notre fraternité ne revendique aucune autorité sur les autres questions. Sa mission est la propagation et la restauration de la doctrine catholique authenthique exposée dans les dogmes de foi. C'est pour cela que nous sommes reconnus, acceptés et appréciés dans le monde entier".
© Copyright Il Giornale online
Nous ne pouvons que recevoir ces demandes de pardon envers le Pape qu'avec un grand respect. C'est lui qui a reçu nombres de critiques suite à sa juste et noble décision.
27 janvier 1944-27 janvier 2009
Quant à nos frères Juifs, ils savent que la demande de pardon de l'Eglise catholique, pour ses fils pécheurs qui ont succombé à l'antisémitisme, effectuée par Jean Paul II, notamment par la petit billet glissé dans le Mur des Lamentations, exprime assurément les sentiments du Pape Benoît XVI et des catholiques à leurs égards. En ce jour de mémoire de la libération du Camp d'Auschwitz, jour de commémoration de la Shoah, nous continuons sur la voie de l'amitié ouverte par le Concile Vatican II.
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Les évêques suisses condamnent...
Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg
Service de l’information
Madame, Monsieur,
Je vous transmets ci-après le communiqué du Président de la Conférence des évêques suisses publié le mardi 27 janvier dernier, au sujet de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Il reflète bien la pensée de Mgr Pierre Farine, la mienne et celle du Conseil épiscopal.
...
Nous vous invitons donc à rester dans une sérénité priante, à la communiquer autour de vous et à vivre l’espérance.
Merci de faire connaître ce message à ceux dont vous savez qu’ils ne disposent pas d’adresse e-mail.
Chers Amis, je vous présente mes cordiales salutations et vous assure de ma prière fervente et fidèle. Je me recommande aussi à la charité de la vôtre.
Unis en Jésus, Notre Sauveur.
Mgr Bernard Genoud
Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg
Fribourg, le 30 janvier 2009
La négation de l’holocauste n’est pas tolérable
Communiqué
A travers un décret signé par le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Giovanni Battista Re, le pape Benoît XVI a levé le 21 janvier la peine d’excommunication contre les quatre évêques de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Ce décret est l’expression de la volonté du pape de résorber le schisme avec une communauté qui compte dans le monde quelques centaines de milliers de fidèles et 493 prêtres. On a cependant accordé peu d’attention au fait que ces quatre évêques demeurent suspendus (suspens a divinis). Il ne leur est donc pas permis légalement d’exercer leur ministère épiscopal.
Diverses réactions ont manifesté une grande préoccupation face à cette démarche du pape qui tend la main pour la réconciliation. Il faut ici éviter les malentendus : d’après le droit de l’Eglise, la levée de l’excommunication n’est pas la réconciliation ou la réhabilitation, mais l’ouverture de la voie vers la réconciliation. Cet acte n’est donc pas un aboutissement, mais bien le point de départ pour un dialogue nécessaire sur les questions disputées. Au regard des profondes divergences, ce chemin pourra être long.
L’interview donnée par un des évêques concernés à la télévision suédoise, peu avant la publication de la levée de l’excommunication a également aggravé les préoccupations. Mgr Richard Williamson y affirmait qu’il n’y avait pas d’évidence historique concernant les chambres à gaz et que seuls 200 à 300'000 juifs avaient été tués par les nazis et non pas six millions. L’Eglise catholique ne peut en aucun cas accepter cette négation de l’holocauste. Le porte-parole du Saint-Siège a pris position lors de la publication du décret sur ces propos absurdes et les a qualifiés de «totalement inacceptables». Nous, évêques suisses, faisons nôtre cette condamnation et prions les membres des communautés juives de Suisse d’excuser les irritations survenues ces derniers jours. Ceux qui connaissent Benoît XVI et son attitude positive envers le judaïsme savent qu’il ne peut pas tolérer les déraillements indéfendables de Mgr Williamson.
Les évêques suisses ont en outre pris connaissance du fait que Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint Pie X, a pris ses distances dans un interview avec les déclarations de Mgr Williamson. Par le passé cependant, les quatre évêques ont maintes fois déclaré, qu’eux-mêmes et la fraternité, n’acceptaient pas la déclaration du concile Vatican II «Nostra Aetate» sur les relations avec le judaïsme et les religions non-chrétiennes. Nous, évêques suisses, attendons qu’au cours des discussions préalables au rétablissement de la communion et à la levée des suspensions, les quatre évêques de la fraternité déclarent de manière crédible qu’ils acceptent le Concile Vatican II et en particulier la déclaration « Nostra Aetate » et qu’ils adoptent une attitude positive envers le judaïsme.
Mgr Kurt Koch
Président de la Conférence des évêques suisses
Soleure, le 27 janvier 2009
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lundi, 26 janvier 2009
Tolérance ?
Dans un article du Sunday Telegraph (Dimanche 18 janvier 2009), le présentateur radio Jeremy Vine a confié être très prudent et réticent pour parler du christianisme sur les ondes. Il a notamment affirmé qu'il est devenu socialement inacceptable d'être simplement chrétien en Grande-Bretagne, car la société est devenue très intolérante. Jeremy Vine, 43 ans, anglican pratiquant, décrit les difficutlés et les peurs de parler de la foi. Le cardinal et primat Murphy O'Connor, a commenté récemment que la Grande-Bretagne était une place fort peu sympathique pour la vie religieuse, la foi étant fortement marginalisée.
L'an dernier, Mark Thompson, le directeur général de la BBC, un catholique romain, a suggéré que l'islam devait être traité avec plus d'égard que le christiannisme. Même Tony Blair, en tant que premier ministre, a avoué être dans l'impossibilité de parler publiquement de sa foi par crainte d'être classé comme "cinglé". Le système américain, où chacun peut parler plus librement de sa foi, est plus ouvert.
Dans quelques autres articles, le Daily Telegraph relève objectivement que bien des discriminations envers des chrétiens sont réelles, comme une employée de British Airways (situation bien connue), mais aussi contre un conseiller et thérapeute sexuel refusant en conscience de donner des conseils de couple à des homosexuels, ou encore envers un journaliste parlant simplement de la Bible lorsque Jésus se définit comme le seul vrai Dieu. Ces personnes perdent leurs emplois. Un même avocat doit s'occuper souvent de ces discriminations par des procès.
Or, la foi n'est pas intolérante, car elle appelle la liberté. C'est un peu le monde à l'envers...
21:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Communication: les gros sabots du Vatican ?
25 janvier: Fête de la conversion de l'Apôtre Saint Paul sur le chemin de Damas
La communication est un domaine dont l'Eglise catholique est partie prenante, naturellement. Certes, elle doit encore l'apprendre, comme toute chose, pour faire encore des progrès. Dans ce domaine, nous ne sommes pas infaillibles. Le décodage même de toute communication est le propre de tout regard serein en vue d'une observation et une analyse critique positive.
Dans le language courant, on dit volontiers qu'une "affaire a été montée en épingle". C'est un peu fort, mais cela dit quelque chose. Les mots comme extrême droite, ultra-tradionnaliste, réactionnaire sont comme un "fond de commerce". Ils choquent et sont en contraste avec la réalité et l'équilibre normal de tout jugement.
La mise en contexte de la levée de l'excommunication est ainsi intéressante. La nouvelle a été présentée sur ce fond de polémique. C'est normal, car la communication fonctionne sur le mode du contraste. Elle cherche le sensationnelle, l'exceptionnelle, pour nous sortir de la grisaille du quotidien. Nous devons le savoir, aussi nous en réjouir.
Le cadre choisi pour la présentation de la décision du Pape a été celui des propos stupides (pour moi, très blessants) de Mgr Williamson. C'est une vraie épine dans le pied d'un certain christiannisme qui peut guetter nombres de traditionnalistes. Cela a donné l'angle de la nouvelle pour finalement l'orienter. Ensuite, le Pape est perçu (car méconnu) par une partie des catholiques, mais aussi de l'opinion publique, comme traditionnaliste, frisant l'intégrisme. En Pologne, certains ont titrés: "Benoît XVI est contre Jean Paul II". Ainsi, Jean Paul II aurait signée l'excommunication et Benoît XVI sa levée. Voilà un autre contraste.
Certains responsables catholiques de la communication alimentent cette mise en contexte. La présence de l'Eglise sur Youtube, Internet est annonçée comme progressiste, moderne et la levée de l'excommunication, en pleine semaine de l'Unité, comme un fait "prouvant la maladresse" du Pape. Autre contraste.
Nous avons trop souvent une attitude de mépris envers les médias, ou pire encore envers les journalistes. C'est une erreur funeste et grossière. Derrière ou dans toute communication, il y a des personnes, que nous sommes invitées à aimer afin de respecter leur liberté. A l'image de Saint François de Sales, nous sommes solliciter à communiquer avec bonté, patience, calme, joie, enthousiasme, finesse et optimisme. La stratégie de croisade anti-médias est un non-sens. La conversion de Saint Paul peut nous être profitable pour ne pas "monter sur nos petits ou grands chevaux" et prendre le bon chemin.
P.S. Une petite recherche historique et fondée démontre que Paul n'était pas sur un cheval lors de sa conversion. Vous avez dit contraste ?
20:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Benoît XVI en Terre Sainte ?
Selon le Cardinal Walter Kasper (conseil pontifical pour l'unité des chrétiens), le voyage du Pape en Terre Sainte ne dépend pas des déclarations de Mgr Williamson. La situation politique, celle de Gaza en particulier et la possiblitité de rencontrer le peuple dans la tranquilité et la paix sont les critères déterminants. Pour l'instant, ce voyage n'a pas encore été confirmé.
J'ai eu l'occasion hier soir de prier pour l'Unité des chrétiens dans la basilique Saint Paul hors les murs. L'ambiance était très sereine et profonde. C'était magnifique de prier à l'endroit même où, il y a 50 ans jour pour jour, le bienheureux Jean XXIII a annoncé, à la surprise de tous, la réforme du droit canon, le synode du diocèse de Rome et l'ouverture d'un Grand Concile oecuménique. On sent le vent de l'histoire souffler, la brise de l'Esprit Saint animer son Eglise pour consoler tous les chrétiens unis à tous les hommes de bonne volonté.
12:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 25 janvier 2009
Par la conversion des coeurs
Bel article de fond dans le journal La Croix, d'une journaliste française à Rome Isabelle de Gaulmyn ( N.B le discours du Pape à la Curie est du 22 décembre 2005)
....
Fine et équilibrée, profonde et ouverte, telle est la déclaration du Cardinal Vingt-Trois, président de la conférence épiscopale de France.
Les difficultés dans l’Église se règlent par la conversion des cœurs
Intervention du président de la conférence épiscopale française
ROME, Dimanche 25 janvier 2009 (ZENIT.org) - « Les difficultés qui traversent l'histoire de l'Église depuis 2000 ans se règlent par la conversion des cœurs et par le renouvellement de la vie de l'Esprit dans le cœur des chrétiens », déclare l'archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France, à l'occasion de la levée des excommunications aux quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988 (cf. Zenit du 24 janvier 2009).
Le site Internet du diocèse de Paris publie des extraits d'une intervention du cardinal Vingt-Trois sur Radio Notre-Dame, hier.
Acte de désobéissance formel
Le cardinal a rappelé ce qu'est une excommunication et les circonstances de celles-ci : « L'excommunication est une peine qui est prononcée par l'Eglise à la suite d'un acte grave. En l'occurrence il s'agissait de l'ordination de quatre évêques non seulement sans le consentement du Pape mais en contradiction avec un avertissement préalable du pape Jean Paul II. Celui-ci s'était en effet adressé à Mgr Lefebvre pour lui demander de ne pas faire ces ordinations. Il s'agissait donc de la part de Mgr Lefebvre et des évêques qui avaient reçu cette ordination, d'un acte de désobéissance formel et particulièrement grave à l'égard du Pape. »
Pourquoi la lever, vingt ans après ? « Le pape a la possibilité, s'il le souhaite, de le faire. S'il a décidé de le faire aujourd'hui, c'est qu'il a des éléments suffisamment positifs qui le justifient », répond l'archevêque de Paris.
Un geste pour l'unité
Pour ce qui est de l'accueil de cette nouvelle, il confie : « Chaque fois que l'Église peut suspendre une peine, je m'en réjouis. C'est une opportunité, une porte ouverte, pour permettre à des chrétiens de retrouver la plénitude de la communion avec l'Église. A condition qu'ils le souhaitent ou qu'ils l'acceptent. C'est un geste de miséricorde et un geste d'ouverture pour fortifier l'unité de l'Église. »
En revanche, insiste le président de la conférence des évêques de France, la levée des excommunications ne signifie pas qu'il soit possible d'être catholique en faisant un « tri » dans l'enseignement de l'Église, dans la doctrine et la Tradition de l'Église.
« Des gens qui, pour la plupart, se présentent sincèrement comme des défenseurs de la Tradition, se donnent le pouvoir magistériel de distinguer la bonne Tradition de la mauvaise Tradition. Mais un tel acte de discernement ne peut être qu'un acte de l'Église et pas celui d'un groupe particulier dans l'Église », fait observer le cardinal Vingt-Trois.
L'exemple des catholiques de Chine
Pour l'avenir, le cardinal Vingt-Trois reconnaît qu'il est difficile de savoir comment les choses vont changer concrètement : « La levée d'excommunication est un acte juridique - a-t-il dit. Je ne peux pas savoir d'avance comment les manières de réagir et de se comporter des personnes vont suivre l'acte juridique. Les difficultés qui traversent l'histoire de l'Église depuis 2000 ans se règlent par la conversion des cœurs et par le renouvellement de la vie de l'Esprit dans le cœur des chrétiens. »
Et l'archevêque de Paris a conclu : « Le ministère de Benoît XVI ne se réduit pas à s'occuper de la Fraternité Saint-Pie-X. Certes dans ce domaine particulier le Pape exerce son ministère de communion, comme il l'a fait par exemple par la lettre qu'il a envoyée aux catholiques chinois l'année dernière, avec l'intention de les aider à retrouver une pleine unité. »
22:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Marcher pour la vie
http://enmarchepourlavie.info/
On occulte certaines décisions qui relancent l'avortement ou la recherche sur les cellules souches aux USA.
La France est aussi un grand chantier pour une refonte des lois sur la bioéthique.
C'est positif, on marche dans la combine et nous allons, sinon marcher, prier!
04:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 24 janvier 2009
Le temps du Concile est encore devant nous
Par la levée de l'excommunication, le Pape poursuit un dialogue avec ceux qui étaient sortis de l'Eglise suite au grand Concile Vatican II. C'est une bonne nouvelle. Bienvenus sur le seuil de la maison! Nous courrons le risque du fils aîné (Ev. Saint Luc, chapitre 15) qui se scandalise du retour de son frère. En cette année de Saint Paul, le temps de l'examen de conscience est venu. Avons-nous lu tous les textes de ce Concile que le bienheureux Jean XXIII a voulu ouvrir il y a juste 50 ans ? avons-nous cherché à les prier, les étudier, les mettre en oeuvre ? J'ose le dire, non ou alors très peu. Le temps de mettre un terme aux conflits ainsi qu'aux batailles stériles et inutiles doit advenir. Lorsque les chrétiens se disputent, sans se demander pardon, cela choque.
L'heure de la conversion a donc sonné, elle nous fera passer de l'ombre à la lumière, de la tristesse à la vie en abondance, de la torpeur et la peur à la splendeur. Ne pensons pas que nous, nous sommes l'Eglise. Nous avons parfois une attitude bien suffisante et superficielle. Ayons le courage de nous remettre en cause, chacun personnellement. Ce que nous avons fait jusqu'à maintenant, était-ce vraiment le Concile ? la volonté de l'Esprit-Saint ? Les structures misent en place, les programmes pastoraux, nos liturgies et nos manières de célébrer la foi viennent-ils de Dieu ? Quelle image avons-nous donné de l'Eglise, du Christ ou de la foi ? Nous avons peut-être été causes de scandales aussi, pour éloigner les âmes de la grande communion de l'Eglise, la tendre maison du Père. Encore hier, nous avons entendu sur certains plateaux TV des amis demander au Pape de revoir alors certaines positions comme la réintégration des prêtres mariés qui ont quittés le sacerdoce, ou encore la communion aux personnes qui vivent une situation douloureuse qui contredit l'Evangile (qui ne sont pas excommuniés) ... Il me semble y voir la même attitude qu'ils condamnent chez les autres.
Le Saint évêque de Genève, François de Sales, pasteur très doux et humble de coeur, un vrai maître de vie spirituelle, homme de patience et de bonté à l'exquise charité envers tous, peut nous aider à nous relancer joyeusement dans le sillon et la voie ouverte par ce Grand Concile du XXème siècle, et qui fait partie intégrante de l'histoire et de la Tradition de l'Eglise, comme celui de Vatican I, du Concile de Trente ou de Jérusalem.
Demain, fête de la conversion de Saint Paul, nous pouvons tous reprendre avec une joie renouvellée, intense et profonde ce chemin de foi, de pardon et de fidélité. Tous avec Benoît XVI, et par Marie, allons au Christ.
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vendredi, 23 janvier 2009
Et même sur Radio Vatican, ce n'est pas une blog...
C'est vrai!, comme un petit clin d'oeil de la Providence. Pour ce moment historique, cette petite évolution, ou grande révolution, à la veille du jour du saint patron des journalistes Saint François de Sales (évêque de Genève), j'ai eu la joie de parler de cette entrée de la goutte d'eau (H20News), mélangée à la TV du Vatican (CTV) dans Youtube, la mer médiatique pour même parler de mon expérience de bloggeur sur Radio Vatican (23 janvier 2009, Magazine 21h30, Europe, 15 minutes). Merci mon Dieu! sans oublier le Père Stéphane Lemessin, un autre bloggueur.
Duc in altum, avançons en eau profonde et jettons les filets (net, en anglais) dans cet océan numérique, sans fuire la réalité.
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Un nouveau "tube" pour les jeunes
Ce matin, le Vatican a rendu public l'accord avec Google, Youtube et H2ONews (bravo!) afin d'ouvrir une nouvelle chaîne au Pape et à toute l'Eglise. Pour les jeunes et moins jeunes, qui aiment surfer sur le Net et qui usent avec aisance tous les nouveaux moyens de communication, c'est une opportunité cool et moderne pour découvrir la vie de la foi. Branchée l'Eglise, non ? Mais en 4 langues et pas encore en français!!!
http://it.youtube.com/vaticanit
N.B. Il paraît que même le Pape surf ! S'il nous lit.... un tout grand MERCI très Saint-Père, avec notre prière affectueuse pour vous.
Il nous laisse un message, pour la journée mondiale des communications de 2009.
17:59 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
L'antisémistisme est un péché
La levée de l'excommunication, un acte de misécriorde du Pape qui sera signée par la congrégation des évêques après avoir entendu l'avis du dicastère en charge de l'interprétation des textes législatifs, et qui sera publié demain matin dans le journal l'Osservatore Romano (selon agence I.Media), n'entraînera aucun changement dans les rapports que l'Eglise catholique veut entretenir avec nos frères Juifs, qui resteront toujours en quelque sorte nos aînés ou frères préférés à qui Dieu a parlé en premier. Il s'agit de tout faire pour que le Concile Vatican II puissent être un vrai ferment d'unité entre tous les chrétiens.
Lorsque Mgr Williamson a fait ses déclarations stupides et antisémites, il était sous le coup de l'excommunication, donc ne représentait nullement l'Eglise catholique. Nier le drame de l'extermination est une insulte à la raison. Cela concernerait donc uniquement sa personne, mais jamais ses déclarations. Le racisme est une offense grave qui touche Dieu et le coeur de chaque homme car il atteint l'unité du genre humain. C'est ce que dira le journal romain: ces déclarations relèvent d' un problème qui lui appartient.
17:37 | Lien permanent | Commentaires (6) | | |
Chez Pascal Décaillet
Ne perdre ni la foi, ni le nord et encore moins la boussole...
Ecouter le petit inteview pour préparer l'accueil positif de la décision de Benoît XVI ( tout à la fin vers 7h56)
Et attendons la communication officielle.
10:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Obama dixit
"Je reste déterminé à protéger la liberté des femmes de choisir ... (Ce 36ème anniversaire de la légalisation de l'avortement) nous rappelle que cette décision non seulement protège la santé des femmes et la liberté de reproduction, mais symbolise un principe plus large: que le gouvernement n'a pas à se mêler des affaires de famille les plus intimes".
Si le gouvernement ne doit pas s'en mêler, alors qu'il ne s'en mêle pas. Or, il le fait .... par une promotion de l'avortement !?
08:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 22 janvier 2009
Benoît XVI n'est pas intégriste
Il sera intéressant de voir, non seulement le contenu du décret de la levée de l'excommunication, mais aussi sa communication. Un paradigme tenace tente de décrire notre Pape comme un proche d'Ecône, un traditionnaliste, qui fait tout ( Motu proprio, messe avec plus de grégorien et de latin... ) pour aller dans le sens d'Ecône. Rappelons le sens du Motu Proprio: son but n'est pas d'aller dans le sens inverse, mais de relancer un nouveau mouvement liturgique.
Or, rien de tel. Pour prendre une image d'un orchestre, le Pape serait le chef qui suit la partition composée par le Christ, avec la Tradition (tous les Conciles) et avec la Bible. Devant, le premier violon, autrement dit l'évêque diocésain. Si chaque musicien se met à jouer seul, c'est la cacophonie complète. Certes, il y a des solistes brillants mais ce sont alors les saints que l'on écoute avec une plus grande attention. Pour entrendre l'harmonie de la foi, nous sommes invités à lever les yeux vers le grand chef d'ochestre qu'est Benoît XVI, ce grand poète ou ce Mozart de la foi. Uni au premier violon, avec l'évêque diocésain, notre orchestre sera en mesure de faire entendre la beauté de la foi. L'évêque doit suivre le chef d'orchestre évidemment.
Ce qui définit un intégriste, c'est sa volonté de se la jouer perso, sans tenir compte du Pape. André Frossard disait même, non sans humour, "qu'un intégriste fait toujours la volonté de Dieu même quand Dieu ne le veut pas." Or, cette attitude est hélas aussi largement diffusée en dehors du cercle de la communauté de Saint Pie X. Certes, avec d'autres motifs, mais toujours avec la même attitude de fond. Certains prennent leurs idées comme la norme, classant les autres et le Pape du côté de la droite. Chaque âme compte. Aussi, les fruits et les fleurs du Concile Vatican II sont encore devant nous.
Enfin, pour prendre de la hauteur dans ce faux débat et s'élever dans le ciel, une patrouille d'avion, telle la patrouille suisse, se compose toujours d'un leader. Tous les équipiers ont les yeux rivés sur lui afin d'exécuter les figures les plus belles. Sinon, c'est le crash.
Voilà la mission qui nous attends tous, la conversion et la sainteté personnelle afin d'entrer tous ensemble, sous la conduite du leader et virtuose qu'est Benoît XVI, dans l'harmonie et l'unité de la foi. La douce et mélodieuse voix du Christ se fera ainsi entendre.
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Ecône: levée de l'excommunication
Benoît XVI et le Saint-Siège sont sur le point de diffuser la nouvelle (c'est une affaire de quelques jours): la levée de l'excommunication envers les évêques et la communauté intégriste d'Ecône. Restera encore bien-sûr à trouver la place du mouvement à l'intérieure de l'Eglise. En cette semaine de prière pour l'Unité des chrétiens, voilà une décision qui cherche à colmater une fissure douloureuse.
Ce texte, rédigé par le président du conseil pontifical pour les textes législatifs l'archévêque Francesco Coccopalmerio est un acte du Pape envers les évêques "ultra-traditionnalistes" Mgr Bernard Fellay, Mgr Alfonson de Gallarata, Mgr Tissier de Mallerais et Mgr Richard Willamson qui ne seront plus excommuniés. Ces derniers auraient écrit eux-mêmes au Cardinal Dario Castrillon Hoyos.
Pour mémoire, c'est en 1969 que Marcel Lefebvre se retira en Suisse dans le but de fuire Rome, la citée qui avait ouvert le Concile Vatican II. Pourtant, sa signature se trouvait au bas de tous les documents. La rupture advint en 1988.
source: Paolo Rodari, vaticaniste.
Pour notre information, l'excommunication est la peine la plus lourde de l'Eglise catholique, une censure afin d'obtenir la conversion. Il en est aussi ainsi dans toute vie, pensons au football lorsque l'arbitre expulse un joueur. Il peut réintégrer l'équipe, après quelques matchs de supension. Si l'oecuménisme est la recherche de l'Unité entre tous les chrétiens, il n'y a pas de raison pour la promouvoir avec ceux-ci plutôt que ceux-là.
Enfin, et pas des moindres, Benoît XVI ne change nullement de cap, car le Concile Vatican II, avec toute la Tradition, reste la boussole de l'Eglise en ce monde.
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mercredi, 21 janvier 2009
Obama "in excelsis Deo..."
Je n'émets aucunes critiques sur la personne même du nouveau Président, me réjouissant surtout qu'un noir ou métisse soit Président des USA. Je ne fais pas de politique et ne me prononce aucunement sur ses positions, analysant uniquement le côté médiatique de son entrée en fonction.
Pour le grand show, l'arrivée du messie, tout a été préparé avec grand soin et professionalité et les conseillers en communication du nouveau Président furent doués pour médiatiser Obama: pélerinage et retour aux sources par le train en passant par des photos du futur Président peignant une classe dans un contexte défavorisé, faisant de lui l'image d'une sorte de sauveur par qui le changement arrive. Bref tout y est, chapeau bas.
Toutefois une chose importante fait défaut: une opposition. Aucunes critiques contre Obama, alors que la politique touchent aussi aux opinions.
Très sincèrement: le premier discours du Président a sonné creux, surtout à la radio (Obama possède une image qui passe magnifiquement bien à la TV). Les journalistes de la Radio Suisse Romande ont pourtant tout fait pour résumer son discours dans les meilleurs conditions. Mais comme Obama est comme engendré par un système, on n'ose pas critiquer sa propre créature. Il faut espérer, y croire ...
Réputé brillant orateur à la réthorique éguisée, ce premier discours fut assez plat et presque vide avec trop peu de contenu et basé sur presque aucune valeur fondamentale. Ariane Dayer, dans "Le Matin", qui regrette de ne pas avoir entendu "des phrases à inscrire dans les étoiles" semble la seule qui ose prendre une certaine distance.
Le handicap dont va souffrir Obama est d'être déjà canonisé en entrant en fonction. Si médiatiquement la campagne fut réussie, les choses sérieuses vont commencées.
Alors, Obamania ou "Barbapapa" ? ce dernier semble épaix, appétissant et consistant, mais une fois "croqué" à pleines dents, il se réduit à fort peu de chose et passe très rapidement.
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mardi, 20 janvier 2009
Le Cardinal Cottier et Gaza: de la haine au pardon
Notre Cardinal suisse, son Eminence Monseigneur George-Marie Cottier, a affirmé être profondément affecté, troublé et boulversé par le développmenent pris par le conflit isrélo-palestinien, surtout en voyant les terribles images en provenance de Gaza. L''ancien théologien du Pape Jean Paul II a répondu à un bel interview (H2ONews) du Père Stéphane Lemessin, étudiant en communication à Rome. Il a notamment souligné que seul le pardon, certes parfois très difficile, permet de dépasser la haine. Ce pardon est le coeur du christiannisme et de l'Evangile.
Rappelons que le Cardinal fut un homme clef dans la demande de pardon, de la purification de la mémoire et de la repentance réalisés par l'Eglise catholique lors du grand Jubilé de l'an 2000.
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Benoît XVI et nos frères Juifs
L'oecuménisme concerne au sens propre la recherche de l'unité entre tous les chrétiens. Le dialogue interreligieux quant à lui est encore plus large et implique les autres religions tel que l'islam et toutes les autres religions.
Et le judaïsme ? Le christiannisme est un fruit du judaïsme et l'Eglise trouve son origine dans le peuple choisi, le peuple élu, les Juifs. L'enseignement de l'Apôtre Paul est clair: "le salut vient des Juifs". Ces derniers sont d'une certaine manière nos frères aînés et nos frères préférés. Pour illustrer ce lien irrévocable, ce dialogue spécifique avec nos frères juifs est intégré dans le conseil pontifical pour l'unité des chrétiens (non pas celui du dialogue interreligieux) et une journée du judaïsme précède directement l'ouverture de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens.
En Italie, cette journée a donné lieu à une forte polémique, pour être même annulée, comme l'illustre les déclarations malheureuses, fortes et injustes du rabbin de Venise Elia Enrico Richetti. Il s'en est fortement pris au Pape Benoît XVI en affirmant "qu'il était en train d'effacer les 50 dernières années de l'histoire de l'Eglise". Le rabbin se réfère notamment à la prière pour les Juifs lors du vendredi saint dans la liturgie du bienheureux Jean XIII, la forme extraordinaire du rite romain en usage dans l'Eglise. Il se base sans doute aussi sur la possible béatification de Pie XII.
Le rabbin de New Zork Jacob Neusner a pris ses distances de ces injustes critiques en affirmant: "Benoît XVI a réaffirmé de multiples manières sont amitiés avec le peuple juif et son respect pour le judaïsme". D'autres personnalités juives ont souligné que les catholiques avaient le droit de prier pour les Juifs. Quant à la béatification de Pie XII, c'est une affaire interne à l'Eglise catholique.
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lundi, 19 janvier 2009
Georg Gänswein: petit flashback
Süddeutsche Zeitung – 27 juillet 2007 ( original en allemand - désolé pour les approximations françaises )
Le Pape est toujours habillé de blanc, aussi en regardant la télévision
Quand on a l’occasion unique de parler avec le secrétaire privé de Benoît XVI, on peut aussi aborder des choses tout à fait de ce mode, car en fin de compte Georg Gänswein habite avec le Pape dans un genre de « communauté d’habitation ».
PS : Monseigneur, comment va le Pape ?
GG : Il va bien, il se sent bien, travaille beaucoup avec une grande vitesse.
Est-ce qu’il utilise le vélo d’appartement que lui a prescrit son médecin Buzzonetti ?
Ce vélo se trouve chez nous dans "l’appartamento privato".
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Il est gentiment là : prêt à être utilisé.
En son temps, le cardinal Ratzinger souhaitait se retirer, il se sentait épuisé.
Avec l’élection en tant que Pape, il s’est passé quelque chose ; il n’y a pas aspiré et ne l’a pas voulu. Mais – quand il s’est par la suite petit à petit inséré dans la Volonté de Dieu - je suis convaincu que la Grâce de la Fonction a laissé et laisse des traces visibles dans la personne et dans l’action.
Comment avait-il réagit à la décision d’élection ?
J’ai rejoint la chapelle sixtine au moment où un cardinal après l’autre s’agenouillait devant le Pape pour lui promettre obéissance. Son visage était presque aussi blanc que la soutane blanche et sa calotte sur la tête. Il avait l’air extrêmement affecté.
Qu’est qu’il vous a passé par la tête en ce moment ?
C’était comme une tempête tourbillonnante et trouver des pensées claires absolument impossible. Aussi les jours suivants, c’était comme un tsunami.
Et quand avez-vous su que votre vie allait changer radicalement ?
C’était ainsi : Lors de l’hommage, quand c’était mon tour après les cardinaux, je disais : « Saint-Père, je vous promets mon obéissance, ma fidélité, mon engagement en tout ce que vous exigez de moi. Je suis à votre disposition avec toutes mes forces, sans limitation.
Et la réponse ?
Il me regardait, acquiesçait de la tête et remerciait.
Est-ce que votre salaire a-t-il changé ?
Je ne gagne ni plus ni moins qu’avant. La seule différence est que l’adresse sur mon décompte-salaire a changé.
Le fils d’un forgeron venant d’un village de 450 âmes dans la Forêt-noir qui voyage à côté du Saint Père en hélicoptère et partage les soucis de l’Eglise du monde – Est-ce qu’on se demande là : Pourquoi moi ? Que veut Dieu de moi ?
En effet, exactement cette question je me la suis posée – et pas seulement une fois. C’est une tâche qui n’est pas planifiable. En promettant au Saint-Père fidélité et obéissance, j’ai essayé de répondre à la question. En cela, personnellement j’y vois moi aussi un signe du doigt de Dieu, me mettant face à cette tâche sans retenues.
Probablement êtes-vous le premier secrétaire d’un pape de l’histoire de l’Eglise qui se trouve lui-même à côté du pontifex dans le point de mire du public : des magazines people adorent le « sunnyboy en soutane » ; selon la Schweizer Weltwoche vous seriez sans contestation l’homme en talar le plus beau qu’on pouvait voir au Vatican… Donatella Versace vous a même dédié une ligne de mode. Etes-vous dérangé par votre image en tant que « coqueluche des femmes » ?
Je n’en ai pas rougit, cela m’a un peu irrité. Ce n’est pas blessant et d’abord ça m’a aussi flatté, ce n’est pas un péché. Auparavant, je n’ai jamais était confronté si frontalement et directement avec ma coquille. Puis, j’ai remarqué que cela est la plus part du temps une expression de sympathie : un bonus, non pas un malus ; on peut bien s’en accommoder. Cependant, je souhaiterais aussi, qu’on ne reste pas à l’aspect extérieur, mais que l’on prenne aussi connaissance de la substance sous la coquille.
Recevez-vous des lettres d’amour ?
Oui, ça arrive de temps à temps.
Vous parliez une fois de « l’envie cléricale ».
Je disais cela en relation avec des expressions qui médisaient de moi : « Celui-ci veut gagner du pouvoir, il veut se mettre au premier plan » et des choses semblables. Il y a eu et il y a des potins bêtes et négatifs, des fois on ment carrément. Mais, je ne m’en soucis plus.
Aussi depuis le Vatican ?
Le Vatican est aussi une « Cour d’ Etat » et il y a également des potins de cour. Mais il y a aussi des flèches qui sont tiré, très consciemment et ciblées. J’ai d’abord dû apprendre à faire avec.
Il paraîtrait que vous êtes à disposition pour le siège vacant de l’évêché de Munich.
Ce sont des « œufs non pondus ». Librement inventé, tiré par les cheveux.
Personne ne pensait qu’il était possible qu’un successeur à un « Pape d’un millénaire » tel que Karol Wojtyla puisse réussir si rapidement. Maintenant, tout est différent. Pas seulement que Benoît XVI attire le double de visiteurs, que ses écrits atteignent des éditions par millions. Papa Ratzinger est entre temps reconnu comme un des penseurs les plus significatifs de notre présent. Et contrairement à son prédécesseur il n’est guère critiqué. Qu’est-ce qu’il a, que d’autres n’ont pas ?
Le fait d’être Pape donne naturellement une plus grande accessibilité, une plus grande efficacité (possibilité d’action) et aussi une plus grande force de pénétration. Un connaisseur de la scène romaine disait une fois pendant le voyage du Pape en Bavière : « Jean-Paul II a ouvert les cœurs, Benoît XVI les rempli. » En cela, il y a beaucoup de vrai. Le Pape atteint les cœurs des hommes, il s’adresse à eux, mais il ne parle pas de lui, il parle de Jésus Christ, de Dieu, et cela d’une manière vivante, compréhensible, convaincante. C’est cela que les hommes cherchent. Benoît XVI offre de la nourriture spirituelle.
Est-ce que Jean-Paul II voulait que la cardinal Ratzinger devienne son successeur ?
Sur cela, il fut beaucoup spéculé. Je ne le sais pas. En tout cas, malgré les demandes réitérées de Ratzinger de démission en tant que préfet de la congrégation pour la foi, il ne lui a pas accordé le congé de sa fonction.
Considérez-vous cela en tant que « argumentum e silentio », en tant que conclusion à partir du silence ?
C’est possible. Il est vrai que le Pape Jean-Paul II a souvent dit à des proches collaborateurs : « je voudrais garder le cardinal Ratzinger, j’en ai besoin de lui en tant que tête théologique ». De cela, il serait possible de déduire quelques choses…
C’est devenu plus tranquille au Palazzo Apostolico. Benoît XVI a notablement réduit le nombre des audiences et rarement des hôtes à table. Est-ce que ça signifie que l’on travaille moins, justement sous un allemand ?
On ne travaille pas moins, mais d’une manière plus concentré. Le Pape est un travailleur stricte et rapide. Pour cela il a besoin de temps : pour lire, pour étudier, pour prier, pour réfléchir, pour écrire. Cela n’est possible que grâce à une organisation stricte, si l’on change des choses ou les supprime en faveur du plus important.
Est-ce que cela veut dire que son prédécesseur a été un peu dépassé sur le plan conceptuel (de l’organisation) ?
Absolument pas. Avec Jean-Paul II, en comparaison avec des pontificats antérieurs, tout est monté en superlatifs. Pensez seulement au nombre d’audiences, de voyages, de documents, de célébrations liturgiques, ou bien aussi les saintes messes matinales dans la chapelle privée des papes, à lesquelles ont été toujours invitées de nombreuses personnes. Cela coûte jour après jour énormément de temps, que l’on doit épargner. Pour Benoît XVI, un tel rythme serait impensable. Après tout, Jean-Paul II n’est pas devenu Pape avec 78 ans, mais à 58.
A la fin de l’ère Wojtyla, pas mal de choses sont restées en plan.
C’est un secret de polichinelle, que le Pape Jean-Paul II ne s’est pas beaucoup soucié de la Curie romaine. Ce n’est pas une critique, simplement un fait. Le Pape actuel a travaillé les dernières 23 ans à la place la plus importante de la Curie. Il la connaît mieux que quiconque. Ceci est pour lui une expérience unique et un immense avantage.
Est-ce qu’un Pape peut avoir des problèmes avec la Curie ?
Un regard dans l’histoire montre : oui cela peut arriver. Un point de faiblesse est certainement l’indiscrétion. Malheureusement c’est ainsi, qu’il y a toujours des endroits perméables en ce qui concerne des nominations, l’élaboration de documents, des mesures disciplinaires etc. Ce n’est pas seulement fâcheux. Cela entraîne aussi le danger, qu’il est possible d’exercer consciemment de l’influence de l’extérieur, qui entraîne de l’irritation. Un autre point, partout où une composition internationale œuvre dans la Curie romaine, existent des mentalités différentes, des styles de travail, des représentations, des temps et des caractères personnels qui s’entrechoquent. Il arrive que cela provoque des étincelles.
En fin de comptes, est-ce le Pape est maître des processus ?
En avez-vous des doutes ? Le Pape reçoit régulièrement ses collaborateurs les plus importants en audience. Jour après jour, semaine après semaine. En plus, les responsables des dicastères viennent en audience à une fréquence régulière. Cela garantit d’une manière institutionnalisée non seulement le contact personnel nécessaire, le flux d’informations important, mais aussi l’échange indispensable pour les deux côtés. Le Pape écoute, demande conseil, réfléchit, décide.
Joseph Ratzinger est-il rapide dans l’étude des documents ?
Rapide comme la foudre (foudroyant), et il a une mémoire d’éléphant.
Quelques uns critiques, le Pape serait dans une sorte de « splendid isolation » dans une cage doré ; qu’il serait impossible à l’approcher.
C’est une bêtise. Tous les matins, il y a les audiences privées, les après-midi les rencontres de travail avec les collaborateurs les plus proches. Et cela six jours par semaine. En sus, il y a beaucoup de rencontres à l’intérieur et à l’extérieur des murs du Vatican. Cage doré ? Bien sûr que non ! Il se peut que cela cache aussi une critique à mon égard, que je protège trop le Pape. Totalement exagéré.
Au fond, il est un homme timide. En même temps, il a quelque chose d’inconfortable, de récalcitrant à l’égard de quelque chose de trop courant, contre la bêtise.
Chacun peut se rendre compte, que le Saint Père n’est pas un homme fonceur, mais plus tôt réservé.
Le Pape écrit lui-même tous ses textes importants, aussi le discours de Ratisbonne avec la citation controversée tirée d’un livre historique à propos d’une dispute avec les musulmans.Pourquoi personne n’a relu (vérifié ?) le texte ?
Je tiens le discours de Ratisbonne, tel qu’il a été prononcé, comme prophétique.
Est-ce que l’effroi a été grand quand on a pris connaissance des attaques furieuses du monde musulman ?
Qu’il y a eu quelques réactions grossières, nous l’avons entendu pour la première fois après le retour de Bavière à l’aéroport de Rome. C’était une grosse surprise, aussi de la part du Pape. Le puissant tourbillon était d’abord né de relations journalistiques qui avaient tiré une citation de son contexte et l’avaient présentée comme l’opinion personnelle du Pape.
Dans l’Islam tel qu’il existe réellement, partout où cette religion domine l’état et la société, on piétine des droits humains. La persécution de chrétiens s’est multipliée dramatiquement. Et le président de la République islamique d’Iran vient de déclarer de nouveau que le compte à rebours pour la destruction d’Israël a commencé. Est-ce que la représentation d’un véritable dialogue avec l’Islam n’est pas trop naïve ?
On ne peut pas éluder les tentatives d’islamisation de l’occident. Et le danger pour l’identité de l’Europe, qui y est lié, ne doit pas être ignoré par égard mal compris. Le côté catholique le voit très clairement et le dit aussi. Justement, le discours de Ratisbonne devrait contrecarrer une certaine naïveté (« manière de voir en bleu »). Il est a maintenir qu’il n’existe pas UN Islam ; il ne connaît pas non plus une voix liant tous les musulmans d’une manière obligatoire. Sous cette notion sont réuni beaucoup de courants différents, en partie hostiles, jusqu’aux extrémistes qui se réclament du Coran pour leurs actions et qui oeuvrent avec le fusil. Au niveau institutionnel, le Saint-Siège essaie de nouer des contacts et de mener des dialogues à travers le conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.
La famille papale au Palazzo apostolico est la communauté d’habitation la plus célèbre : quatre femmes, qui appartiennent aux « memores » de la communauté Comunione e Liberazione, deux secrétaires et le Pape. Ils prient ensembles, mangent ensembles et le soir regardent ensemble la télévision au salon. Comment est Benoît XVI en tant que compagnon d’habitation ?
En effet, la famille papale est une joyeuse communauté d’habitation : deux allemands, un polonais et quatre italiennes qui ne se connaissaient auparavant pratiquement pas. Un premier pas important était de trouver un modus vivendi. La parole juste, le donner juste, le prendre juste, se taire, ne pas se taire. Déjà après peu de temps s’est développé une atmosphère familiale très cordiale. La langue de la communauté d’habitation est l’italien. Le Pape est en fin de compte l’évêque de Rome. Petite correction, à propos de regarder ensemble la télévision : c’est pure phantasme ; le Saint Père et les deux secrétaires ne regardent au maximum que les nouvelles du soir. Le déroulement de la journée est naturellement imprégné par le rythme du travail et des audiences ; mais nous essayons d’y introduire aussi de temps en temps des petits « highlights » personnels.
Highlights ?
Highlights sonne peut-être un peu exagéré. Je pense simplement que des évènements personnelles sont marqués comme il se doit, tels que les fêtes des patrons des noms ou d’autres anniversaires personnels. (jours de mémoire).
Quand vous regardez la télé le soir, le Pape porte-t-il alors des habits privés ?
Non, le Pape est toujours en blanc.
Un Pape doit-il porter des souliers de Prada ?
Doit ? Certainement pas ! Des journalistes ont des phantasmes vivaces.
Le fait-il alors ?
Je vous laisse deviner la réponse.
Comme le Pape, vous êtes originaires de conditions simples et tous les deux vous avez grandi dans un village. Qu’est-ce que l’on vous a dépose là dans le berceau ?
Certainement une bonne portion d’un sain naturel frais, qui est un filtre incorruptible contre du malsain, peu importe sous quelle masque il se présente. Un instinct qui aide à distinguer l’authentique du faux.
Vous étiez cinq enfants à la maison, le père forgeron, la mère femme au foyer.
Mon père dirigeait un atelier artisanal de forgerons depuis la septième génération, plus tard s’y est ajouté un négoce de machines agricoles qui n’a cependant pas vraiment apporté beaucoup d’argent. Jusqu’à mes six ans, nous avions encore une petite exploitation agricole. Des fois nous devions beaucoup nous « étirer ». En plus, mon père a été aussi actif dans la politique communale et dans beaucoup d’associations. Le soir il n’était donc que rarement à la maison. Notre mère devait donc porter d’autant plus le devoir et la charge de l’éducation des enfants. Nous cinq enfants avons eu une enfance sans soucis. Naturellement nous nous sommes aussi disputés.
Parce que tout ne se déroulait pas selon la tête de l’aîné ?
En tant qu’aîné j’aurais dû être toujours le plus sage – « le plus sage cède » - mais l’indulgence (le fait de céder) n’était pas forcément mon point fort.
« Born to be wild » était-ce votre truc ?
Peut-être par phases, entre 15 et 18 ans. J’écoutais Cat Stevens, Pink Floyd et quelques autres célébrités de notre temps, parmi eux aussi les Beatles. En ce temps, j’avais une chevelure bouclée très longue. Cela déplaisait à mon père ; alors, il y a eu des disputes à propos des rendez-vous chez le coiffeur et la longueur des cheveux. Plus tard, ça s’est calmé d’une manière très peu spectaculaire.
Où vous étiez-vous positionné politiquement ?
Je ne m’étais jamais particulièrement exposé politiquement. Mes intérêts se portaient en dehors de l’école plus dans la direction du sport, football, ski.
Avec quoi vous avez aussi gagné de l’argent pour les études ?
Non, pas en tant que moniteur de ski, cela je ne l’étais que pour le club de ski de notre village. Travailler pour gagner de l’argent, je l’ai fait en tant que facteur, d’abord à bicyclette dans un petit village de la Forêt-noir, plus tard avec une voiture à la campagne.
Le son original Georg Gänswein : « J’ai des sens sains ; qui a des sens sains, les utilisent aussi. » Cela s’entend comme de riches expériences avec des filles.
J’ai deux sœur et plusieurs cousines qui m’ont aidé à n’avoir aucune difficulté avec le genre féminin. J’ai grandi tout à fait naturellement, totalement décrispé.
Aviez-vous une relation fixe ?
Pas cela. Il y a eu quelques adorables amitiés de jeunesse.
Vous vouliez d’abord devenir agent de change à la bourse.
Initialement, j’aurais dû reprendre la gestion de l’entreprise de machines agricoles de mon père. Mais à un moment donné, je m’intéressais bien plus à l’agitation de la bourse. Ma représentation était, là on fait beaucoup d’argent et on doit être attentif et rapide. Plus tard, un peu plus mature, est venu le moment, où j’y ai réfléchi un peu plus intensément. Bien, quand je sais faire tout cela et que j’ai de l’argent, qu’arrive-t-il alors ? Et puis quoi alors ? Et après, quoi ? Soudainement, des questions existentielles se sont frayées au premier plan. Ainsi, je commençais à chercher et de cette manière je suis tombé sans le vouloir sur la philosophie et la théologie.
Un processus de longue durée.
Et un pénible. D’abord j’étais immensément attiré par le monde théologique global, la prêtrise ne s’y est ajouté que dans un deuxième pas. Naturellement, le célibat était aussi une question. A un moment donné, je sentais, tu ne peux pas rouler à demi vitesse, ou tu le fais totalement ou tu le laisses. Un peu de théologie, ça ne marche pas. Ainsi, j’allais pas à pas vers la prêtrise.
Une citation d’une de vos homélies lors d’une ordination sacerdotale : « Il t’es permis de savoir que tu as une dignité qui te distingue de tous ceux qui ne sont pas prêtre… Il t’es permis d’avoir la conscience de faire quelque chose de grand, de pouvoir le faire… » Formulé d’une manière assez raide.
Je dirais ces phrases de nouveau sans si ni mais.
Sérieusement ?
Absolument.
Cela sonne aussi un peu romantique.
Je ne trouve pas. Ce sont des paroles qui ont été quittancées par la vie, et là la vie n’était pas romantique. Les phrases que vous avez citées, tirées d’une homélie, peuvent avoir l’air peut-être un peu cérémonieuses sur le papier, mais là derrière il y a une bonne portion d’expérience personnelle, et je ne voulais pas cacher au nouveau prêtre, qu’il a quelque chose de grand devant lui, que cela coûte aussi quelque chose et qu’il doit le laisser lui coûter quelque chose.
En 1984, vous étiez ordonné prêtre, puis vous avez passé deux ans comme vicaire dans la Forêt-noir. En 1993 à Munich, vous écriviez votre dissertation sur « Etre membre de l’Eglise selon le concile Vatican II ». Aviez-vous des moments de grands doutes ?
Après deux ans comme vicaire, j’ai été envoyé à Munich pour continuer les études ; dans un domaine qu’il ne m’avait pas été forcément donné au berceau : le droit canonique. Après un semestre, j’avais tellement « plein le nez », que je me disais : Maintenant je vais chez l’archevêque et je lui demande de me reprendre dans le diocèse puisque je ne le supporte plus.
Si terrible ?
J’avais toujours étudié volontiers et facilement, mais je trouvais l’étude du droit canonique si sec comme le travail dans une carrière poussiéreuse, où il n’y a aucune bière. On meurt de sécheresse. Le sauvetage est venu de mon « père de doctorat », le professeur de droit ecclésial Winfried Aymans qui m’a choisi plus tard comme assistant. Il m’a beaucoup aidé de me sortir de cette terrible impasse, en étant capable de me montrer de nouvelles perspectives. Cela m’a vraiment beaucoup aidé à ne pas « balancer la cuillère ». Je lui en suis très reconnaissant.
Toujours surgissent de nouveau ces jugements : conscient du devoir, pieux, conservateur ; un homme de la forme et de la sévérité.
Dans le sens « doux dans la forme, sévère dans le contenu » je peux le laisser dire. Quand je tiens quelque chose comme juste je le maintiens. D’accord, la patience n’est pas mon point fort. Des fois, je m’élève assez facilement, ça peut irriter.
Le secrétaire privé du Chef d’une Eglise avec 1,1 milliards de membres, que doit-il savoir faire ?
D’une certaine manière, il devrait être un généraliste, mais en même temps se rendre compte, qu’il ne peut pas savoir faire tout ; et il ne le devrait pas non plus l’exiger de lui-même. Il doit faire ce que le Pape lui demande, et cela avec toute la force, avec cœur et intelligence.
Au début, y avait-t-il une initiation, par exemple une école pour l’étiquette pontificale ?
Pas du tout. La seule chose qu’il y avait, était un entretien entre quatre yeux avec mon prédécesseur, Mgr Stanislaus Dziwisz, l’actuel archevêque de Cracovie. C’était environs deux semaine après l’élection du Pape et l’emménagement dans l’appartamento. Il me mettait alors une enveloppe entre mes mains, dans laquelle se trouvaient quelques papiers et une clé pour un trésor. Un trésor très ancien, du travail de marque allemand (timbres ?). Il m’a seulement dit : »Maintenant tu as une tâche très importante, très belle mais aussi très difficile. La seule chose que je peux te dire est que le Pape ne doit pas être écrasé par rien ni personne. Comment ça marche, tu dois le trouver toi-même. » Point final. Il n’a pas dit plus. C’était tout comme « école pour l’étiquette papale ».
Et que contenait l’enveloppe ?
Cela je ne vais pas vous le trahir. Ce sont des choses qui sont transmise de secrétaire du Pape à secrétaire du Pape.
Vos fautes (erreurs) du début ?
Je me suis vite rendu compte, que le tempo que je me suis imposé est trop élevé. Démarrer en pole position est une chose, accomplir tous les tours et puis arriver bien au but, une autre. Démarrage plein gaz, pour ainsi dire ! Maintenant il s’agissait de trouver le bon tempo. Un autre point délicat était la relation avec les innombrables quêtes d’audiences privées et d’autres rencontres, qui tous étaient munies de motivations honorables. Des demandes sans fin – « juste une minute », « seulement une exception », « le Pape me connaît depuis longtemps, cela lui ferait plaisir » - et presque toujours écrit avec beaucoup de « pommade » (excellentes épices). La il fallait trouver (interroger) le système de filtrage juste (adéquat). Il fallait que j’y introduise un filtre plus fort.
De quoi protégez-vous( privez-vous) le Pape ?
Rien de significatif. Tous les écrits et documents officiels, tout ce qui émane de cardinaux et d’évêques, du monde de la politique et de la diplomatie, tout cela je le soumets au Saint-Père lors des discussions (entretiens) quotidiens. Au delà il existe naturellement une masse énorme de lettres, requêtes, demandes, propositions, qu’il ne voit pas, puisqu’il n’en a tout simplement pas le temps. Là il m’est accordé une marge de manœuvre et de discernement de la part du Pape.
Est-ce qu’on essaie de vous instrumentaliser ?
Ça arrive de temps en temps, mais je sais me défendre.
Dans votre position, arrive-t-il que l’on « décolle » ?
C’est plutôt le contraire, c’est à dire qu’on est écrasé. S’il y a un risque (un danger), alors il s’appelle « isolation ». Une fois, des amis ont estimé que je me faisais trop rare, que je me retirais d’eux. Cela était un signal d’alarme ! Et j’ai tout de suite essayé, de dégager du temps libre pour reprendre mieux soin des relations personnelles et des amitiés existantes. Ceci est important pour l’hygiène psychologique (la santé mentale).
Quels effets ce pontificat peut-il avoir ?
Renforcement de la foi et encouragement de la foi – et la conscience, que la foi catholique est quelque chose de grand, un don de Dieu, mais qui n’est pas imposé, mais doit être volontairement, librement accueilli. En plus, il y a des défis actuels auxquels l’Eglise doit se confronter.
Par exemple ?
La question de Dieu, la confrontation (discussion) avec les différentes formes du relativisme, le dialogue avec l’Islam, le renforcement de la propre identité. Le fait qu’un continent tel que l’Europe ne peut pas vivre, si l’on lui coupe ses racines chrétiennes, car avec cela on lui prend son âme.
L’annonce de « l’unité entière et visible » avec les églises orthodoxes a été la première sensation du règne Ratzinger. Est-ce que cela n’est pas une représentation assez illusoire ?
Ceci n’est nullement une sensation, c’est un but déclaré depuis toujours. Le fait, que le Pape formule expressément cette intention, va de soi, lui qui a contribué fortement à imprégner théologiquement ce domaine ces dernières années et décennies. N’oublions pas que les églises orthodoxes sont dans la succession apostoliques et qu’elles ont ainsi un magistère fondé, l’eucharistie, ainsi que les sept sacrements. Ce qui nécessite clarification, est la question du primat et de la juridiction du Pape. Mais c’est un scandale que la chrétienté est toujours divisé. Le rétablissement de l’unité entière dans la foi est certainement un très grand objectif du Pape théologien.
Est-ce que le Pape Benoît, va-t-il modifier (restructurer) la papauté en faveur de l’unité ?
La question est mal posée. On ne peut pas mener l’œcuménisme au frais de la vérité. Un Pape ne peut pas simplement restructurer la papauté afin d’atteindre plus rapidement certains buts. Il s’agit, que la papauté aide à rester juste à l’exigence de la vérité en vue de l’unité.
Un tournant dans les relations de l’Eglise catholique avec Moscou, Constantinople et surtout Pékin modifierait dramatiquement la carte du monde politico-religieux.
Le dialogue œcuménique avec les différentes églises orthodoxes est en plein régime et des progrès considérables ont été atteints. Mais œuvrer pour l’œcuménisme est et reste une confrontation laborieuse. Cela provient aussi du contexte des tensions existantes à l’interne des églises orthodoxes. Constantinople et Moscou marquent deux points délicats. Le monde entier pouvait participer à travers les médias à la rencontre du Pape avec le patriarche œcuménique en novembre passé à Istanbul. Une rencontre avec le patriarche orthodoxe de Moscou manque encore.
Voyez-vous déjà le Pape chez le patriarche russe à Moscou ?
J’espère que l’on arrive à une rencontre, où que ce soit.
En occident, l’Eglise romaine se trouve dans une transformation puissante. Le cardinal de Vienne, Christoph Schönborn, parle déjà d’une alternative à l’église du peuple connue jusqu’à aujourd’hui : « une église de décision » (détermination) à laquelle les fidèles affirment aussi leur adhésion. Le temps de la « pseudo-chrétienté » touche-t-il à sa fin ?
« Pseudo-chrétienté », cela sonne faux et aussi dépréciatif. Cela ne correspond pas non plus à la réalité. Ce que l’on peut percevoir, c’est que des éléments de l’église du peuple fondent et qu’il se forment toujours plus de « noyaux de communautés » ; ce processus est en cours depuis des années. Cardinal Schönborn décrit cela avec la notion d’« église de décision ». Qui est chrétien aujourd’hui, veut l’être, se décide pour cela, est plus décidé, peut-être plus décidé que les années précédentes. Et qui ne veut pas l’être, ne l’est tout simplement pas, sans que cela entraîne pour lui des inconvénients quelconques d’ordre personnels, sociaux, politiques ou autres.
Il est frappant que beaucoup de prêtres de la nouvelle génération découvrent les trésors spirituels, culturels et esthétiques de la liturgie traditionnelle. Le nouveau motu proprio « Summorum Pontificum » stipule que chaque prêtre peut célébrer la sainte messe aussi dans le rite antérieur tridentin. Cela provoque-t-il de nouveaux disputes (querelles) dans la Maison ?
C’est le contraire qui est l’intention et le but. Il est souhaité que les disputes soient apaisées et des bifurcations et ruptures soient dépassées. Avec le motu proprio il est ouvert une patrie spirituelle à des fidèles pas peu nombreux. Je suis convaincu, que la lettre du Saint-Père aux évêques, publiée en même temps que le motu proprio, dans laquelle le Pape explicite en détails les motivations du document, offre les clé pour une compréhension juste.
Le philosophe français, René Girard, membre de l’académie française, prédisait une renaissance chrétienne déterminée. Nous nous trouverions déjà à la veille d’une révolution de notre culture. Cette transformation ferait pâlir même la renaissance du 15ème siècle.
Le religieux jouit actuellement d’une attention comme rarement dans les années passées. Après une phase de l’indifférence, on se confronte aujourd’hui de nouveau avec la religion et des questions de foi. Je voie que justement beaucoup de personnes jeunes, qui ont de fait tout ou pourraient avoir tout, se rendent compte : En fait, on peut tout, on peut même détruire le monde – mais on ne peut pas gagner l’âme, quand l’essentiel manque. L’Eglise catholique a des trésor à offrir, que personne d’autre est capable d’offrir, du plus grand et du plus durable que toutes les propositions de salut politiques. Cependant, cela ne se passe pas automatiquement. La foi naît de l’écoute, comme dit St. Paul, elle doit être annoncée.
Déjà après six semaines après la parution, le livre sur Jésus du Pape a atteint 1,5 millions d’exemplaires. On a le sentiment que le Pape ré-habille ce Jésus d’une manière totalement nouvelle.
Le livre sur Jésus est la quintessence d’un homme qui s’est occupé de la figure de Jésus de Nazareth tout au long de sa vie en tant que prêtre, théologien, évêque, cardinal et maintenant Pape. C’est un immense legs (testament) spirituel.
Qu’est-ce que vous estimez particulièrement à cet œuvre ?
Je suis justement en train de le lire une nouvelle fois. Il est écrit aussi profondément que compréhensible. C’est la somme de vie d’une personnalité remarquable (significative). L’œuvre s’inscrit dans la tradition des grands pères de l’Eglise. J’en suis convaincu que ce livre renforce dans la foi beaucoup de personnes, les emmène à la foi, et non pas seulement une certaine couche intellectuelle, mais des hommes de toute origine et formation.
Le théologien Joseph Ratzinger fournit une logique implacable : Ce Jésus est celui qui a tous les pouvoirs, le Seigneur de l’univers, Dieu lui-même, qui est devenu homme. En fait, Jésus devrait déclencher une révolution.
Oui, mais sans effusion de sang.
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Dr. Georg Gänswein, un homme d’une intelligence aiguisée, né le 30 juillet 1956 à Riedern dans la Forêt-noir, aîné de cinq enfants d’un forgeron. Emplois en tant que moniteur de ski et facteur ; étudiant de théologie, prêtre, vicaire, promu à Munich, vicaire de la cathédrale de Freiburg. 1995 appelé à la congrégation à Rome, une année plus tard changement à la congrégation de la foi sous la direction de Joseph Ratzinger. 2005, après l’élection de celui-ci en tant que Pape, Gänswein est devenu son secrétaire privé. Il est chargé de la tâche d’organiser la vie de travail du Pape de telle manière que celui-ci ne croule pas sous les vagues de lettres, échéances et audiences.
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dimanche, 18 janvier 2009
L'Eglise russe si proche et si lointaine
Rome: Saint Louis des Français
L'ancien et attachant Cardinal français Roger Etchegaray, l'homme qui a tourné autour du monde, a invité avec force et conviction "à prier pour le devoir impérieux et grave de l'Unité des chrétiens, notamment avec l'Eglise orthodoxe de Russie, si proche et si lointaine à la fois, en vue d'une Unité plus grande de l'Eglise visible du Christ".
A la fin de la célébration du dimanche devant une église pleine, avec les prêtres réunis dans le choeur, le Cardinal a donné la bénédiction. Dans un geste touchant et émouvant dont il a le secret, le désormais "vieux prélat courbé", connu pour être un homme de coeur, de profondeur ainsi qu'un fin diplomate aux accents bien chaleureux, a su percevoir et souligner que "si l'ancien ambassadeur Kassedjian nous venait de la Grèce le nouveau venait directement de Moscou".
Lors de la Messe qu'il a présidé ce matin et offerte en mémoire de Monsieur Kessedjian, le nouvel ambassadeur de France près le Saint-Siège Son Excellence Monsieur de Laboulaye a donc aussi été accueilli. L'homélie a été prononcée par le Cardinal Paul Poupard qui a notamment espéré que "les chrétiens, appartenant au même Corps par le baptême, puissent un jour communier au même autel".
En cette année dédiée à Saint Paul, et paradoxalement à Calvin, prions également durant cette semaine de l'Unité des chrétiens, pour les communautés protestantes de Suisse et du monde.
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samedi, 17 janvier 2009
W..X...Y....Z .
Note finale de G.W.Bush
La politique est une affaire qui concerne les laïcs. Je ne suis pas compétent pour émettre un jugement sur la politique de Bush durant ces 8 ans de présidence. Certes, le Cardinal américain Stafford, Grand Pénitencier à Rome, considère que l'élection d'Obama marque le déclin des USA. Une question demeure: qui est vraiment Obama ? Bien qu'ayant eu recours aux moyens modernes de communications (facebook, mailing list, conseillers en communication...), il nous faut admettre que nous savons en fait très peu de choses sur lui. Si l'histoire jugera Bush, l'avenir nous dira qui est vraiment Obama.
Un point non-négociable, parmi d'autres, est le défense de la vie. Mère Térésa de Calcutta pensait d'ailleurs que tant que l'avortement serait promu, la paix mondiale serait impossible.
Voici la note finale du Président américain:
"Toute vie humaine est un cadeau de notre Créateur et est sacrée, unique et digne de protection. A propos de la journée nationale de la sacralité de la vie humaine, notre pays reconnaît que chaque personne, y compris les enfants à naître, a une place spéciale et unique en ce monde. [...]
Le droit le plus fondamental du gouvernement est de protéger la vie de l'innocent. Mon administration a été investie pour établir une culture de la vie en favorisant vigoureusement l'adoption et les lois parentales, s'opposant au financement fédéral de l'avortement, en encourageant l'abstinence des adolescants [...].
J'ai signé la législation en 2003 interdisant la pratique cruelle de l'avortement par naissance partielle et cette loi représente notre engagement à établir une culture de la vie en Amérique. [...]
La sacralité de la vie est écrite aux coeurs de tous les hommes et femmes. Ce jour et tout au long de l'année, nous aspirons à l'établissement d'une société dans laquelle chaque enfant serait le bienvenu dans la vie et serait protégé légalement. Nous encourageons également nos compatriotes Américains à rejoindre notre cause juste et noble.
[...] MAINTENANT, DONC, MOI, GEORGE W. BUSH, président des Etats-Unis d'Amérique, en vertu de l'autorité dont j'ai été investi par la constitution et les lois des Etats-Unis, je proclame le 18 janvier 2009, journée nationale de la sacralité de la vie humaine. J'invite tous les Américains à célébrer ce jour avec des cérémonies appropriées et à souligner notre engagement à respecter et à protéger la vie et la dignité de chaque être humain."
20:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Facebook ou Fakebook ?
Le secrétaire du Pape, Monseigneur Georg Gänswein, homme élégant, au charme et au look légendaire, serait sur Facebook. Des journalistes de Rome ont même reçu une invitation d'amitié.
Finalement, c'est un quidam qui l'a simplement mis ... puis vu l'ampleur ... s'est subitement retiré. Or, cette simple nouvelle a fait le tour du monde en à peine 10 minutes, avec des articles divers. La preuve: mettez Gänswein sur Facebook dans le moteur de recherche Google et vous verrez la liste des articles reprenant la nouvelle !! Proprement incroyable. Il existerait aussi différents faux Benoît XVI.
Parfois, de Facebook à Fakebook, il n'y a qu'un..e lettre!
19:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
De Saint François de Sales à Google
Le Pape va s'insrire dans cette communication globale.
Un accord entre le Saint-Siège et Google sera prochainement présenté ( 23 janvier 2009 ) à l'occasion de la sortie du message du Pape sur les nouvelles technologies. Cela nous permettra d'avoir un accès direct aux messages de Benoît XVI ainsi qu'à des vidéos. Ainsi le Pape et "le Vatican" seront sur Youtube.
Communications : Un représentant de Google présentera le message du pape
ROME, Vendredi 16 janvier 2009 (ZENIT.org) - « Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture du respect, du dialogue et de l'amitié » : c'est le thème du message de Benoît XVI pour la Journée mondiale 2009 des Communications sociales. Radio Vatican et le Centre télévisuel du Vatican (CTV) lancent en même temps une collaboration avec « Google ».
Ce message, pour la 43e Journée mondiale, sera présenté au Vatican vendredi prochain, 23 janvier, par Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les Communications sociales, accompagné de Mgr Paul Tighe, secrétaire du même dicastère, du P. Federico Lombardi, s.j., directeur de Radio Vatican, du Centre télévisuel du Vatican et de la salle de presse du Saint-Siège, et de M. Henrique de Castro, directeur de « Media Solutions » de Google.
C'est une tradition que le message du pape pour les Communications soit publié à l'occasion de la fête du saint patron de la presse catholique, saint François de Sales, dont la fête est le 24 janvier.
On peut dire que le thème de cette année s'harmonise particulièrement avec le tact affiné, fait de « respect », de capacité de « dialogue » et de don de « l'amitié » manifesté par l'auteur du « Traité de l'Amour de Dieu » et de la fameuse « Introduction à la vie dévote » adressée à une laïque.
Et comme une illustration de ce message sur les nouvelles technologies, ce sera aussi l'occasion de présenter une initiative nouvelle du Centre télévisuel du Vatican et de radio Vatican en collaboration avec le moteur de recherche en ligne « Google ».
Les précédents message de Benoît XVI pour la Journée mondiale des Communications sociales ont eu pour thème, en 2006 « Les médias: réseaux de communication, de communion et de coopération », en 2007 « Les enfants et les moyens de communication sociale : un défi pour l'éducation » et en 2008, « Les médias : au carrefour entre rôle et service. Chercher la Vérité pour la partager ».
Ces trois messages actuellement disponibles en ligne sur le site du Vatican en sept langues, dont le chinois.
Pour Benoît XVI, saint François de Sales, saint patron des communicateurs catholiques, est aussi un « maître spirituel pour tous ». Il l'avait souligné il y a un an, lors de l'audience générale du mercredi 23 janvier.
Il avait rendu hommage à saint François de Sales, évêque de Genève - résidant à Annecy - et docteur de l'Eglise (+1621) comme artisan de paix : « Evêque de Genève à une époque de graves conflits, il fut un homme de paix et de communion ».
Plus encore, le pape l'a proposé comme un « maître » : « Maître de vie spirituelle, il a enseigné que la perfection chrétienne est accessible à toute personne. Chers jeunes, chers malades, chers jeunes mariés, par l'intercession de saint François de Sales, vivez vous aussi votre vocation dans les situations concrètes dans lesquelles vous vous trouvez en vous remettant à l'amour de Dieu qui vous accompagne toujours ».
La béatification de saint François de Sales fut la première célébrée à Saint-Pierre de Rome, en 1662. Il fut canonisé trois ans plus tard. C'est en 1877 qu'il fut proclamé docteur de l'Eglise.
C'est le pape Pie XI qui, dans sa lettre apostolique du 26 janvier 1923, l'a déclaré patron de tous ceux qui « font connaître la sagesse chrétienne par l'écrit dans les journaux ou dans tout autre publication pour le grand public ».
Pie XI se référait aux « Controverses » dans lesquelles François de Sales argumentait avec autorité, mais avec modération et charité ».
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 16 janvier 2009
Navarro-Valls: un plaidoyer pour la liberté
Le titre est éloquent: "Mais leurs prières est notre liberté". Dans un article du quotidien italien "La Reppublica", l'ancien porte-parole du Pape Jean Paul II Joaquin Navarro-Valls affirme que les manifestations de protestations contre la guerre à Gaza, de soutiens envers les palestiniens et de prières muslmanes advenus devant des églises d'Italie peuvent être porteur d'un signal en faveur de la liberté.
Dans un monde, pour user d' une métaphore provenant de la médecine, qui peut être comparé à un corps humain, une infection est en mesure de passer automatiquement au reste du corps à cause des faibles réponses immunitaires du patient. L'humanité, par l'effet de la globalisation, est plus unis et liés par les moyens de communications mais demeure très vulnérable. Voir qu'en Italie, il est permis à des musulmans de pratiquer l'islam devant une cathédrale, touchera et fera évoluer certainement les consciences de biens des musulmans de part le monde pour reconnaître au moins une part des droits jamais concédés aux minorités chrétiennes et juives. Et si cela advient, cela ne sera pas certains car ces mêmes droits sont niés également par nos démocarties avancées.
Nous voyons dans ces lignes la sagesse, l'expérience et la finesse d'un homme au regard ample et lucide, d'un vrai porte-parole formé par les multiples voyages du globe-trotter que fut Jean Paul II.
20:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 15 janvier 2009
La famille, cellule fondamentale !
CITE DU VATICAN, 14 JAN 2009 (VIS). Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué les pèlerins venus du diocèse de Lisieux (France) et accompagnant à Rome le reliquaire des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Louis et Zélie Martin. Il a invités les jeunes mariés à s'unir à sa prière pour que la Rencontre mondiale des familles, en cours à México, produise des fruits abondants: "Puisse cet important évènement ecclésial faire voir la beauté et la valeur de la famille en suscitant partout de nouvelles énergies en faveur de cette cellule fondamentale pour la société comme pour l'Eglise".
20:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 14 janvier 2009
Chrétiens face aux minarets
Propos du Cardinal portugais José Policarpo (s'exprimant entre autre sur le mariage de chrétiennes avec des musulmans):
"Il n'est possible de dialoguer qu'avec qui veut dialoguer. Avec nos frères musulmans, par exemple, le dialogue est très difficile. Nous en sommes aux premiers pas, mais c'est très difficile car, pour eux, leur vérité est la seule".
La décision des communautés et des églises chrétiennes suisses face à la prochaine votation sur la construction des minarets, recommandant de voter non à l'interdiction, est un peu naïve. Une chose est un minaret, une autre est la liberté religieuse de la personne. Ne tombons pas non plus dans la comparaison avec les clochers durant le XIXème siècle ou l'émigration des italiens, des portugais ou des espagnols du XXème. Comparaison n'est pas raison.
Soyons très clairs: les musulmans sont, sans conditions, nos frères et soeurs en humanité. Ensemble, nous sommes enfants de Dieu. Ils ont la liberté de prier, de pratiquer et de croire. Nous, suisses, avons perdu une certaine vitalité de la foi. Mgr Koch a pleinement raison: "ce n'est pas tant la force de l'islam que je crains que la faiblesse des chrétiens". Nous avons droit à la liberté d'expression sur l'islam en tant que tel, avec respect et tolérance, ou même plus avec bienveillance. Mais, ne nous y trompons pas, l'islam est un système de pensée qui n'est pas en tout point comparable au christiannisme. Aussi, ne craignons pas, avec charité et bienveillance, de nous exprimer sur un enjeu d'importance et d'avenir. Ne nous laissons pas impressionner par les adjectifs qu'on pourrait nous lancer: extrêmistes, intolérants, islamophobes, racistes, nationalistes... Ils ne sont tout simplement pas vrais et surtout intolérants. N'ayons pas peur. Je pense pour ma part que ce sujet doit être laissé à la liberté d'opinion des chrétiens. Pour les opinions, liberté; pour les sujets essentiels, unité; en tout, charité.
20:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Fribourg: Relancer le pardon individuel
Avec un regard posé vers l'avenir, plein d'espérance, la conférence des évêques suisse et son Excellence Monseigneur Bernard Genoud nous propose de redécouvrir le trésor de la confession, du pardon, au travers de la forme "préparation collective- confession individuelle" ou confession individuelle. Les absolutions collectives, comme l'enseigne l'Egise, sont uniquement pour des cas bien précis, comme en cas de danger de mort. La confession individuelle est l'unique moyen ordinaire pour être réconciler avec Dieu et toute l'Eglise.
Autrement dit, sans toucher à leurs valeurs, les absolutions collectives en usages vont évoluées vers la forme d'une préparation collective avec absolution individuelle.
Bonne lecture. Prions toujours fidèlement pour tous nos évêques suisses, dont la mission est parfois lourde et difficile. Merci à eux tous. Et un tout grand merci à notre Pape Benoît XVI.
C'est le sacrement de la joie!
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 13 janvier 2009
Deux Papes, deux approches complémentaires
On parle beaucoup de la différence de style entre un Jean Paul II, homme de communication, de théâtre, servant le mystère de Dieu par une sorte de fine mise en scène unissant le geste, la parole et l'image avec un talent médiatique et de communicateur hors du commun et un Benoît XVI, son successeur immédiat, plus réservé, plus intellectuel et plus distant au style plus "monacal". Karol Wojtila fut sans doute "le Pape de la TV", sans exclure nullement sa pensée et son intelligence. Jean Paul II fut un don extraordinaire pour toute l'Eglise; un inclassable, un homme hors normes et un futur saint.
On dit de Benoît XVI qu'il est plus critique envers les médias, se passant ainsi d'un porte-parole comme le fut Navarro-Valls, pour avoir "seulement" le Père Lombardi comme chef de la salle de presse, ceci afin de parler directement aux foules. Joseph Ratzinger serait alors le Pape d'Internet. Nous pouvons avoir accès online à ses discours aux accents poétiques et théologiques très profonds et de haute-tenue. Certains disent, comme son Cardinal secrétaire d'Etat Bertone: "on venait voir Jean-Paul II mais on vient écouter Benoît XVI".
Ils furent des amis et se complétèrent merveilleusement. Les deux ont été appelés par Dieu à être successeur de Pierre. Dieu possède ce génie de compter uniquement jusqu'à un, en respectant et créant même la différence entre les personnes. Mais pourquoi cette lecture qui veut les diviser ?
Dans l'histoire du cinéma (cf. Histoire du cinéma pour les nuls, Vincent Mirabel, pg.48), il y eu aussi un combat entre les intellectuels et les hommes d'images. Des écrivains comme Stéphane Mallarmé, Marcel Proust, Franz Kafka ou Ernest Emingway, ne se générent pas de critiquer le cinéma, le 7ème art, le voyant comme une menace.
C'est vrai, l'image est une arme de séduction puissante, autrement plus accessible que l'exigeant vocabulaire de la grande littérature. Entre les gens du cinéma et ceux de la littérature, il y a toujours eu un peu de rivalité. Le plaisir intime issu de la résonnance intérieure des mots et des phrases est différent de l'émotion immédiate générée par l'impact direct des images et des sons.
Aussi, comparer deux grands Papes me semblent futile, stérile et inutile. Personnellement, comme Pape, je les aime les deux. Mais distinguer chez l'un ou chez l'autre des qualités propres pour diffuser la foi, c'est les unir dans le mystère du Dieu unique. Le Pape n'est en fait "que" le vicaire du Christ. Ce n'est pas une "Pope Star".
15:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 12 janvier 2009
Le Baptême: rendre l'enfant à Dieu
Le dimanche du baptême du Christ marque la fin du Temps de Noël. Nous sommes entrés dans le temps de l'Eglise, le temps ordinaire, avec le vert comme couleur liturgique, comme pour nous rappelez que notre vie se passe au "raz des pâquerettes". N'oublions pas de prier pour le plein succès de la rencontre des familles à Mexico!
Goûtons enfin un extrait de l'homélie de Benoît XVI aux parents, parrains et marraines:
"Le baptême est, pour ainsi dire, le pont que Dieu a construit entre lui et nous, le chemin par lequel il nous donne accès à lui. Il est l'arc-en-ciel divin sur notre vie, la promesse du grand oui de Dieu, la porte de l'espérance et, en même temps, le signe qui nous indique le chemin à parcourir activement et joyeusement pour le rencontrer et nous sentir aimé par lui".
"Par le baptême, nous rendons à Dieu ce qui est venu de lui. L'enfant n'est pas la propriété de ses parents, mais est confié par le Créateur à leur responsabilité, librement et toujours de façon différente, afin qu'ils l'aident à être un enfant de Dieu libre. C'est seulement si ses parents développent une telle conscience qu'ils réussissent à trouver le juste équilibre entre la prétention de pouvoir disposer de leurs enfants comme une propriété privée en les façonnant sur la base de leurs idées et désirs, et l'attachement libertaire consistant à les laisser grandir dans une entière autonomie et en satisfaisant tous leurs désirs et aspirations, pour tenir compte de la forme adéquate de cultiver leur personnalité. Si, par ce sacrement, le nouveau baptisé devient fils adoptif de Dieu, objet de son amour infini qui le protège et le défend des forces obscures du mal, il faut lui enseigner à reconnaître Dieu comme son Père et à savoir aller vers lui dans une relation filiale".
"Lorsque l'on baptise des enfants en les introduisant dans la lumière de Dieu et de son enseignement, on ne leur fait pas violence mais on leur donne la richesse de la vie divine source de la vraie liberté qui est le propre des enfants de Dieu, une liberté qui devra être éduquée et formée avec l'expérience des années pour les rendre capables de prendre des décisions responsables". Le Pape s'est aussi adressé aux parrains et marraines en leur demandant d'être "conscients du don reçu et de ne pas cesser de remercier le Seigneur qui, par le présent sacrement, a fait entrer vos enfants dans une nouvelle famille plus grande et stable, plus ouverte et nombreuse que la vôtre : je parle de la famille des croyants, de l'Église, d'une famille qui a Dieu pour Père et dans laquelle tous se reconnaissent frères en Jésus-Christ. Confiez donc aujourd'hui vos enfants à la bonté de Dieu qui est puissance de lumière et d'amour, et, malgré les difficultés de la vie, ils ne se sentiront jamais abandonnés s'ils restent unis à lui. Soyez donc attentifs à les éduquer dans la foi, à leur enseigner à prier et à grandir comme le faisait Jésus et avec son aide, en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et les hommes".
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