dimanche, 09 mars 2014
Du jardin de la création au désert des tentations
La Parole de Dieu, l'Ecriture, la sainte Bible est un puits sans fond. Chaque lecture, chaque prière, chaque parole nous portent au coeur du mystère insondable de Dieu.
Pour ce premier Dimanche du Carême, les lectures nous porte du Jardin de la Création au désert des tentations.
Par le péché originel, la Création, riche, belle, fleurie est devenue un désert, un jardin asséché. Le Verbe se fait chair et vient faire rejaillir l'eau de la grâce dans le désert de notre vie afin qu'elle refleurisse.
Bon et Saint Carême
14:48 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 08 mars 2014
Les Cardinaux Kasper et Marx versus le Cardinal Müller
Dernier Consistoire sur la famille
Le dernier Consistoire a vu les Cardinaux échanger "presque exclusivement" sur l'accès des personnes divorcées remariées à la communion. Le Pape a laissé les Princes de l'Eglise s'exprimer. Il le laisse clairement entendre dans son interviewe au Corriere della Sera. Il n'a pas peur de la confrontation, il la recherche même.
Les styles différents de Pierre
Il serait clairement erroné de faire du Pape l'homme qui change les lignes doctrinales de l'Eglise. Comprendre les arguments d'une personne demande de la patience. Le Cardinal Bergoglio est argentin, avec sa propre culture et sa manière de penser. Karol Wojtilà venait de la Pologne et le développement de sa pensée avançait par cercles concentriques. Les textes Joseph Ratzinger sont précis comme une horloge suisse. Pourtant, les trois sont Pape et nous confirme dans la foi.
Les allemands opposés aux allemands
Les Cardinaux Marx (archevêque de Münich) et Kasper (de la Curie romaine) ont non seulement un style différent mais disent des choses différentes. Ils sont les grands promoteurs de la conscience "autonome". Ils ne se gênent pas de contredire ouvertement le préfet de la congrégation de la foi, en pensant reproduire le génie du jeune Ratzinger, conseiller théologique du Cardinal Frings durant le Concile. Il avait osé demander une réforme du Saint Office.
Certains théologiens allemands rêvent-ils de l'égaler ? Le Cardinal Ratzinger disait déjà que sur l'indissolubilité du mariage "les controverses ne s’apaiseront pas, même dans le futur".
L'Evangile de la famille
Les prochains Synodes sur la famille ne changeront pas la substance de l'Evangile de la famille. Les évêques, en communion avec le Pape, réfléchiront avec l'Esprit Saint, comment venir en aide aux situations de souffrances et de profondes détresses. La pastorale consiste à rejoindre les personnes avec l'Evangile. Le Christ est riche en Miséricorde. Le Pardon est intrinsèquement lié à la Vérité. Le Pape François l'a précisé.
Le Pape ne changera pas la doctrine de l'Eglise. Le Cardinal Müller n'est pas le Cardinal Ottavianni. Le jeune théologien, tel un prodige ou le Mozart de la foi, n'hésita pas à exiger des réformes de la Congrégation de la foi pendant le Concile Vatican II. Simplement, ces réformes ont eu lieu.
Une lueur dans la nuit de la souffrance
Concernant l'enseignement lumineux, et douloureux, de l'Eglise sur le drame du divorce, la Congrégation de la doctrine de la foi laisse un très bon document afin de guider le chemin de croix des personne blessées dans leur amour.
Congrégation de la doctrine de la foi: à propos des personnes divorcées remariées (document lumineux du Cardinal Joseph Ratzinger qui éclaire encore le champ des débats actuels )
Point que le Pape François va explorer:
- "En revanche, des études ultérieures approfondies sont nécessaires pour éclaircir la question si des chrétiens non croyants – des baptisés qui n’ont jamais cru ou ne croient plus en Dieu – peuvent vraiment contracter un mariage sacramentel. En d’autres mots, on devrait clarifier la question de savoir si vraiment tout mariage entre deux baptisés est ipso facto un mariage sacramentel. De fait, le Code lui-même indique que seul le contrat matrimonial « valide » entre baptisés est en même temps sacrement (cf. CIC can.1055, paragraphe 2). La foi appartient à l’essence du sacrement ; reste à éclaircir la question juridique, quant à savoir quelle évidence de « non-foi » aurait pour conséquence qu’un sacrement ne se réalise pas".
La vérité de la charité
- "On peut sans doute admettre que, parfois, les formes d’expression du Magistère ecclésial n’apparaissent pas précisément comme facilement compréhensibles. Elles doivent être traduites par les prédicateurs et les catéchistes dans un langage qui corresponde aux diverses personnes et à leur milieu culturel respectif. Le contenu essentiel du Magistère ecclésial à ce sujet doit pourtant être maintenu. On ne peut l’atténuer pour des motifs que l’on estime « pastoraux », parce qu’il transmet la vérité révélée. Certes, il est difficile de faire comprendre les exigences de l’Évangile à l’homme sécularisé. Mais cette difficulté pastorale ne peut amener à des compromis avec la vérité".
"Si, par le passé, dans la présentation de la vérité, parfois la charité n’a pas resplendi suffisamment, à l’inverse le danger est grand aujourd’hui de se taire ou de compromettre la vérité au nom de la charité. Certes, la parole de vérité peut faire mal et être incommode. Mais elle est le chemin de la guérison, de la paix, de la liberté intérieure. Une pastorale qui veut vraiment aider les personnes doit toujours se fonder sur la vérité. Seul ce qui est vrai peut être aussi pastoral. « Alors, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32)".
23:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Blogosphère: à quels saints se vouer ?
Dans certaines chapelles de la Fraternité Saint-Pie X (Lefebvristes) on prie pour que Jean-Paul II ne soit PAS canonisé le 27 avril prochain. Kyrie Eleison ! Cette attitude en dit long et éclaire sur l'ecclésiologie de cette mouvance. La canonisation est un acte infaillible et la Frat. Saint-Pie X le sait. Elle prie pour que le Pape s'étouffe avant le 27/04…
Cette canonisation n'en a que l'apparence. Elle "fait" vraie mais ne l'est pas. Le Pape François n'est pas le Pape. C'est le sédévacantisme. Dans un cas comme dans l'autre, c'est triste. La raison est convoquée pour contester la grâce !
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Pape François ou les valeurs non-négociables: les querelles inutiles et stériles
Des sons
Il suffit que le Pape François donne une interviewe pour que la doctrine de l'Eglise soit remise en cause. Les mots seraient-ils des simples sons, sans que les expressions rejoignent la réalité ? Le nominalisme n'est pas loin.
Le Pape François est parfaitement d'accord avec le Pape Benoît XVI sur la réalité désignée par les mots "valeurs non-négocialbles".
Pourtant une certaine polémique semble continuer. Les réalités de la vie, de la famille des enfants et des parents sont désignées parfois par Joseph Ratzinger de "valeurs non-négociables".
Le Pape François les désignent autrement, comme les dix doigts de la main. Impossible de les retrancher. Blanc bonnet et bonnet blanc.
Les valeurs non-négociables
Benoît XVI:
Certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd'hui de manière claire:
- la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle;
- la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille - comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage - et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d'union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
- la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants.
Pape François
*«Je n'ai jamais compris l'expression "valeurs non négociables". Les valeurs sont des valeurs, c'est tout, je ne peux pas dire que parmi les doigts d'une main il y en a un de moins utile que l'autre. Donc, je ne comprends pas en quel sens, il peut y avoir des valeurs non négociables".
Les doigts de la main
Dans son interviewe au Corriere della Sera, le souverain pontife parle bien du terme, du vocable ou de l'expression, qu'ils ne trouvent pas adéquats. Il ne remet nullement en cause la réalité que les valeurs non-négociables ou les 10 doigts de la main désigne. Querelles de mots ....
15:53 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
jeudi, 06 mars 2014
Du Pape Benoît XVI au Pape François: la clef du nouveau pontificat
Aucune rupture
La continuité est parfaite entre le Pape Benoît XVI et le Pape François.
Le livre de Nicolas Diat "l'homme qui ne voulait pas être Pape", un premier ouvrage en son genre et qui en appellera d'autres pour saisir l'ampleur historique de la personne et de l'oeuvre de Joseph Ratzinger, le laisse entendre: l'Eglise a une colonne vertébrale, une mémoire doctrinale solide, avec la Tradition, le Concile Vatican II, le catéchisme de l'Eglise catholique ...
La colonne vertébrale est fondamentale pour la marche ou la course. Elle assure le maintien. Avec Benoît XVI, la foi et la raison donnèrent une grande aurore à l'Eglise. Reste à toujours avancer au large, à aller vers les périphéries, a franchir la porte de la foi.
Une doctrine assurée
L'Eglise doit sortir d'elle-même pour donner au monde cet immense et riche patrimoine. Ce dernier doit tellement à la figure marquante de Benoît XVI.
Avec la divine surprise de l'élection du Pape François, le mouvement de l'évangélisation est renforcé, encouragé et stimulé.
Un nouvel élan
Dans le Corriere della Sera, une phrase de l'interviewe du Pape synthétise et condense cet élan: "La question n'est pas de changer la doctrine, mais d'aller en profondeur et de veiller à ce que la pastorale prenne en compte les situations et ce qu'il est possible de faire pour les personnes" (Corriere della Sera)
A portée de coeur
A mon avis, c'est le coeur et la clef de ce pontificat. Dire la même chose, mais autrement.
Par exemple, pour l'expression "valeurs non-négociables"*, François ne contredit nullement son prédécesseur, car les mots renvoient aux idées qui sont essentielles. Pour le Pape, "les valeurs non-négociables" sont justement les dix doigts de la main et sont donc des valeurs; on ne peut pas couper les doigt d'une main (polémique de Plunkett versus Benoît et Moi).
Le Pape a le don des langues, sachant mettre l'enseignement à portée de main, à portée de coeur !
*«Je n'ai jamais compris l'expression "valeurs non négociables". Les valeurs sont des valeurs, c'est tout, je ne peux pas dire que parmi les doigts d'une main il y en a un de moins utile que l'autre. Donc, je ne comprends pas en quel sens, il peut y avoir des valeurs non négociables.
N.B il est crucial de chercher à comprendre le contexte et la pensée de la personne; sinon, ce sont des querelles de mots inutiles.
23:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 05 mars 2014
Interviewe du Pape au "Corriere della Sera", première année du pontificat
Je vous raconte ma première année comme Pape
4 mars 2014
Ferruccio de Bortoli
(traduction benoit-et-moi)
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Un an s'est écoulé depuis ce simple «buonasera» qui a ému le monde entier. Une période de douze mois si intense - non seulement pour la vie de l'Eglise - a du mal à contenir le grand nombre de nouveautés et les signes profonds d'innovation pastorale de François.
Le Cardinal Kasper
- Pourquoi l'exposé du cardinal Walter Kasper lors du dernière consistoire (un abîme entre la doctrine sur le mariage et la famille, et la vie réelle de beaucoup de chrétiens) a-t-il autant divisé les cardinaux? Comment pensez-vous que l'Eglise pourra parcourir ces deux années de chemin ardu pour atteindre un large et serein consensus ? Si la doctrine est ferme, pourquoi faut-il un débat ?
(N.B. Le consensus ne crée pas la vérité, mais est plutôt le signe que, avec l'assentiment du Pape, la vérité est bien exprimée. L'Eglise n'est pas une démocratie, ni un Parlement. )
«Le cardinal Kasper a fait une présentation très profonde et belle, qui sera bientôt publiée en allemand, et a affronté cinq points, le cinquième était celui des seconds mariages. J'aurais été inquiet si lors du Consistoire il n' y avait eu aucun débat intense, cela n'aurait servi à rien. Les cardinaux savaient qu'ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, et ils ont présenté de nombreux points de vue différents, qui enrichissent. Les confrontations fraternelles et ouvertes font croître la réflexion théologique et pastorale. De cela, je n'ai pas peur, et même je le recherche».
.....
Le mariage entre un homme et une femme
- De nombreux pays légifèrent sur les unions civiles. C'est un chemin que l'Eglise peut comprendre? Mais jusqu'à quel point?
«Le mariage est entre un homme et une femme. Les États laïcs veulent justifier les unions civiles pour s'adapter aux différentes situations de cohabitation, poussés par la nécessité de réglementer les aspects économiques entre les personnes, comme par exemple assurer l'assistance maladie. Ce sont des pactes de coexistence de différents types, dont je ne saurais pas énumérer les différentes formes. Il faut voir les différents cas et les évaluer dans leur variété».
15:43 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
France 3: Au coeur du Vatican, lancez les enregistrements !
Antoine-Marie Izoard, de l'Agence I.Media, a guidé l'équipe de Patrick de Carolis dans la cité vaticane
France 3, Au coeur du Vatican, mecredi 5 mars, 20h45 ( inédit )
Le pape François a été élu le 13 mars 2013, et intronisé six jours plus tard, le 19 mars. Dès l'arrivée du nouveau souverain pontife, des caméras ont suivi la vie au sein du Vatican. Durant plusieurs mois, des équipes de télévision ont partagé le quotidien des hommes et des femmes, religieux ou laïcs, qui oeuvrent au service du pape et de la cité vaticane.
Ce séjour est aussi l'occasion d'avoir un accès privilégié aux chefs-d'oeuvre des plus grands artistes, mais aussi de visiter la majestueuse basilique Saint-Pierre-de-Rome, le point de convergence des catholiques du monde entier.
13:56 | Lien permanent | Commentaires (5) | | |
Le geneveois Pierre-Yves Fux nommé nouvel Ambassadeur auprès du Saint-Siège
Novembre 2013
M. Pierre-Yves Fux, actuellement suppléant du chef de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de la Direction politique à Berne, sera ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République de Slovénie et auprès du Saint-Siège, avec résidence à Ljubljana. M. Fux succèdera aux ambassadeurs Robert Reich et Paul Widmer, qui prendront leur retraite.
Pierre-Yves Fux
Pierre-Yves Fux est un diplomate suisse qui a été en poste en Terre Sainte lors de la visite historique du pape Jean Paul II. Diplômé d'études classiques, il s'est intéressé aux Pères de l'Eglise.
Pierre-Yves Fux est suisse et a fait ses études à l'université de Genève, d'abord un master de langue et littérature latines puis, après un détour par l'EPHE à Paris où il fait un DEA de méthodologie historique et archéologique et l'institut de paléographie du Vatican et l'institut suisse de Rome où il a étudié la paléographie grecque, un doctorat de latin et un DES sur la métaphysique médiévale dans le contexte juif, islamique et chrétien.
Il enseigne parallèlement le latin à l'université de Genève pendant quelques années, avant d'entrer au ministère des Affaires étrangères suisse et de partir, comme observateur des droits de l'homme, en mission en Asie. Il est en Israël lors du voyage historique du pape Jean Paul II et en fait le récit dans le livre "La main tendue. Jean Paul II en Terre Sainte".
Conseiller culturel à Tokyo de 2002 à 2005, il enseigne le grec à l'institut français. Il codirige actuellement le département du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord. Il trouve cependant le temps d'écrire: Portes saintes, consacré aux quatre grandes basiliques romaines, Paix et guerre selon Saint Augustin et deux livres sur le poète chrétien du IVè siècle Prudence, Prudence et les martyrs : hymnes et tragédie et Les sept passions de Prudence.
13:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Deux Papes ? Benoît XVI a-t-il renoncé ?
Une rumeur cachée: Benoît XVI n'a pas totalement renoncé
Curieuse rumeur qui traîne sur Internet, dans la blogosphère, sans que cela soit très net ( lien )
Benoît XVI aurait renoncé au gouvernement, mais pas à la chaire de Pierre (cf. Article "ils ne feront qu'une seule chair).
Pas net sur le Net
Antonio Socci, journaliste italien en lutte avec Andrea Tornielli, va un peu dans le même sens. Il voit une sorte de complot, d'arrangement secret entre les deux Papes (lien, le Pape aurait fait deux erreurs de latin)
Or, il n'y a qu'un seul Pape en la personne de Pierre: le Pape François.
Une situation historique et inédite
La renonciation historique de Benoît XVI est certes inédite et place l'Eglise dans une configuration nouvelle inconnue jusque là.
Pourtant, Benoît XVI, bien que revêtu de l'habit blanc, présent au dernier Consistoire ( le premier avec un Pape émérite), a bien renoncé au Siège de Pierre, à la chaire de Saint Pierre, au Saint-Siège, le trône du Pape, la chaise depuis laquelle Jésus continue de parler à travers la voix et la foi de Pierre.
Sa renonciation est conforme au droit canon. Dès le 28 février de l'an dernier, le Siège de Pierre était vacant.
Benoît XVI est le Pape émérite, tout entier en prière sur le Calvaire, dans son couvent au Vatican. Il n'y a pas d'Eglise bicéphale...
Analogie avec les évêques
De façon analogique, lorsqu'un évêque n'est plus à la tête de son diocèse, il reste évêque avec le sacrement de l'ordre, mais il ne gouverne plus. Le sacrement de l'ordre ne suffit pas, il faut qu'il soit "activé" pour ainsi dire par un pouvoir du juridiction que seul le Pape lui confère.
Par exemple, les 4 évêques ordonnées par Mgr Marcel Lefevbre sont des vrais évêques, mais sans aucun mandat de l'Eglise catholique. Ils sont suspendus "ad divinis". Le Pape leur a retiré ce droit d'exercer, mais leur sacrement de l'ordre reste pourtant valide.
Benoît XVI n'est pas suspendu, évidemment. Il est Pape émérite, évêque émérite de Rome et ne gouverne plus du tout l'Eglise comme le Vicaire du Christ. La Papauté n'est pas un sacrement. Le risque est grand de faire du Pape une idole.
Fort curieuse que cette idée trouble et lancinante qui ferait du Pape Benoît XVI un Pape de coeur, préféré au Pape François pour certain. Des fidèles et fans de Benoît XVI ont mal vécu sa présence au dernier Consistoire . Le Pape François lui aurait intimé l'ordre d'être présent ? Pour eux, ce qu'il s'est passé est trouble.
El viejo ou "le vieux"
François appelle Benoît XVI, avec grande affection, "el viejo" en espagnol, très mal traduit pas "le vieux" en français. Le vieux est presque une insulte dans notre langue française. Tout le contraire en espagnol, surtout en Amérique du Sud. François vénère les personnes âgées !
"El viejo" est une personne sacrée et vénérée, aimée et respectée. Le "jeunisme" européen n'existe pas. Le Pape François a toujours voulu que le Pape émérite ne soit pas mis de côté, qu'il vienne lors des cérémonies. Le Cardinal Bergoglio a toujours vénéré le Cardinal Ratzinger et fut sans aucun doute un grand des grands électeurs lors du Conclave de 2005. Bergoglio connaissait Joseph Ratzinger. Benoît XVI, par contre, apprend à connaître le Pape François. Il s'est toujours réjouit de son élection.
Les maîtres du soupçon
Les maîtres du soupçon s'imaginent souvent une sorte de complot, un scénario caché, qu'ils veulent mettre à jour: les dessous de..., la face cachée de..., le blog de réinformation de....
La vérité est toute simple. Pourtant, le coeur de l'homme est compliqué et malade. Puisse la prière du Carême purifier notre regard, pour que nos yeux, toujours lent à voir la pureté de la foi, puisse entrevoir ce grand mystère de la foi que Pierre garantit comme vrai et authentique. La foi nous donne de contempler, de nuit, l'aurore de la Résurrection.
La Vérité
Les Apôtres l'ont dit dès le début de l'Eglise: "le Christ est ressuscité, il est apparu à Pierre". Malgré sa propre fragilité et ses propres péchés, Pierre dira toujours la vérité de la foi.
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mardi, 04 mars 2014
Bannir le russe en Ukraine ?
Le russe est une langue garantie par la Constitution ukrainienne
CNN a lancé la rumeur de l'interdiction de la langue russe en Ukraine. Or, la constitution ukrainienne stipule que le russe est une langue garantie par le droit. C'est ensuite bel et bien le président "renversé" qui voulait redonner des privilèges à la langue russe. Enfin, le nouveau président n'a pas signé la loi qui aurait voulu donner des privilèges à l'ukrainien.
D'ailleurs, presque tous les citoyens ukrainiens parlent et comprennent le russe, deux langues assez proches.
Les Ukrainiens sont aussi la minorité au sein des territoires russes, ou de l'ex Union Soviétique.
La puissance de la communication
La communication russe est très puissante. Par exemple, la thèse et l'accusation de fascisme néo-nazi remonte au soutien que l'Ukraine avait effectivement donné historiquement au pouvoir nazi. Rien de tel aujourd'hui ! Cela est l'arme de Poutine. La question serait plutôt celle-ci ? Y-a-t'il un droit pour les minorités en Russie ?
La Crimée fait partie de l'Ukraine, suite à un vote démocratique (52%). Il n'y a d'ailleurs qu'une seule école en langue ukrainienne sur le territoire car la langue majoritairement le russe, en Ukraine justement. Le thème de la langue est donc un faux débat.
La petite Eglise catholique d'Ukraine persécutée
Souvenons-nous enfin de la petite minorité catholique ukrainienne, rattachée à Rome, qui célèbre dans le rite orientale. Staline a décapité cette petite Eglise pour l'unir de force à l'Eglise orthodoxe russe (Les Uniates)
Constantin ou la première déchirure entre l'Orient et l'Occident, domination du politique
Dans l'histoire, la fondation de la ville de Constantinople, désignée comme la seconde Rome, est bien la trace de la volonté de l'Empereur Constantin de dominer l'Eglise, avec le grand risque de confondre, des siècles plus tard, la grande Russie avec l'Eglise russe. Historiquement, le patriarche orthodoxe de Moscou soutient le tsar, puis les hommes forts de Moscou.
Rome, indépendante
La ville de Rome est restée la citée des Papes, indépendante du pouvoir de César. Cette fondation de Constantinople fut sans doute le premier tiraillement entre l'Orient et l'Occident, qui conduira, déchirures après déchirures au schisme avec les Orthodoxes en 1054.
La phrase de Jésus: "rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César" ne fut pas toujours facile à mettre en oeuvre au cours de l'histoire. L'Eglise ne peut pas être une partie de l'Etat, confondue avec ce dernier, ou encore à son service.
(Lu sur le blog de Patrice de Plunkett - L'idée de la Grande Russie )
Nous avons récemment fêté le quatrième anniversaire des événements d’août 1991. Mais l’un de leurs aspects, pourtant non négligeable, a échappé à l’attention et au souvenir. (…) On a oublié comment le pays s’est trouvé découpé en morceaux en suivant ses frontières intérieures, nos frontières administratives tracées par Lénine, Staline, Khrouchtchev, et cela en dépit du bon sens à la convenance des uns ou des autres, sans tenir compte de la répartition ethnique – oublié comment ces frontières sont soudain devenues des frontières d’Etats. (…)
Les diplomates occidentaux ont besoin de voir la Russie morcelée, affaiblie, pour se débarrasser d’un concurrent. Mais ce furent aussi nos radicaux démocrates dont les vociférations montèrent jusques aux cieux. «Impérialisme, impérialisme !» Quelle impudence ! – ou bien leur raison était-elle à ce point obscurcie ? Où est-il, l’impérialisme ? Vingt-cinq millions de nos compatriotes, des régions russes tout entières, se sont retrouvés à l’étranger, et nous ne pouvons même pas poser la question des frontières à définir ensemble ? C’est de l’impérialisme, ça ? (…)
Et puis il y a la séparation de l’Ukraine et du Kazakhstan. Là, c’est exactement la même chose que la partition de l’Allemagne après la guerre. Tout comme, quand l’Allemagne a été déchirée en deux, ce sont des millions de liens vivants qui ont été rompus, c’est la même chose qui s’est passée ici avec la séparation de l’Ukraine et du Kazakhstan. Il et vrai que, là-bas, c’étaient des pays vainqueurs qui partageaient un pays soumis, vaincu. Et nous ? Nous, rien ne nous poussait à quoi que ce soit, nous avons simplement eu peur des vociférations à propos de ce fameux impérialisme. C’est nous-mêmes, de notre plein gré, qui avons tout livré. Les Russes sont maintenant un peuple démembré...
Alexandre Soljenitsyne
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Message du Pape François pour le Carême 2014
Il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf 2 Cor 8,9)
Chers frères et sœurs,
La pauvreté de Jésus
Je voudrais vous offrir, à l'occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m'inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). L'Apôtre s'adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de saint Paul, à nous chrétiens d'aujourd'hui ? Que signifie, pour nous aujourd'hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?
Jésus se donne
Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous ... ». Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l'égal du Père en puissance et en gloire, s'est fait pauvre ; il est descendu parmi nous, il s'est fait proche de chacun de nous, il s'est dépouillé, « vidé », pour nous devenir semblable en tout (cf. Ph 2, 7 ; He 4, 15). Quel grand mystère que celui de l'Incarnation de Dieu ! C'est l'amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d'être proche et qui n'hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. La charité, l'amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L'amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances.
L'humanité de Jésus
C'est ce qu'a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, « a travaillé avec des mains d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volonté d'homme, il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (Conc. œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et Spes, n. 22 § 2).
La raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n'est pas la pauvreté en soi, mais, - dit saint Paul - pour que « ... vous deveniez riches par sa pauvreté ». Il ne s'agit pas d'un jeu de mots, ni d'une figure de style ! Il s'agit au contraire d'une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l'amour, de la logique de l'Incarnation et de la Croix. Dieu n'a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut,comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n'est pas cela l'amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu'il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu'il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l'Apôtre nous dise que nous avons été libérés,non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant saint Paul connaît bien « la richesse insondable du Christ » (Ep 3, 8) « établi héritier de toutes choses » (He 1, 2).
La manière d'aimer
Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches ? C'est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s'approche de l'homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c'est son amour de compassion, de tendresse et de partage. La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c'est le fait qu'il ait pris chair, qu'il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu.
La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c'est d'être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8, 29).
On a dit qu'il n'y a qu'une seule tristesse, c'est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu'il n'y a qu'une seule vraie misère, c'est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.
Nous pourrions penser que cette « voie » de la pauvreté s'est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après Lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n'en est rien. À chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s'est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l'Esprit du Christ.
Trois misères
À l'exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec la pauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance.
Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle.
La misère matérielle
La misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l'eau et les conditions d'hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l'Église offre son service, sa diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l'humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés-pour-compte le visage du Christ ; en aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l'origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l'argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l'exigence d'une distribution équitable des richesses. C'est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l'égalité, à la sobriété et au partage.
La misère morale
La misère morale n'est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l'angoisse parce que quelques-uns de leurs membres - souvent des jeunes - sont dépendants de l'alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie ! Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l'avenir et ont perdu toute espérance ! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l'absence d'égalité dans les droits à l'éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s'appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l'échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment.
La misère spirituelle
L'Évangile est l'antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu'il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d'espérance ! Il est beau d'expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l'espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s'agit de suivre et d'imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à Lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d'évangélisation et de promotion humaine.
La vrai pauvreté fait mal
Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l'Église disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l'annonce de l'amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, Lui qui s'est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d'aider et d'enrichir les autres avec notre pauvreté. N'oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l'aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal.
La Vierge Marie
Que l'Esprit Saint, grâce auquel nous « sommes pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6, 10), nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l'attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.
Du Vatican, le 26 décembre 2013
Fête de Saint Étienne, diacre et protomartyr
22:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Carême: un camp d'entraînement sportif pour la victoire de la vie éternelle
Le Carême et le chocolat
Lorsque le Carême montre le bout de son nez, le chocolat semble disparaître. Je me souviens de l’idée de mon professeur de morale: « et si quelqu’un n’aime pas le chocolat, fera-t-il le Carême ? ». Pourquoi manger de la soupe ? Pourquoi se priver ? Il n’y a que les insensés qui se privent d’une réalité sans savoir pourquoi.
Une vision réaliste
Notre nature humaine est fragile et nous sommes marqués par les conséquences du péché originel. Nous somme surtout des enfants de Dieu, des fils de Dieu. Cette prodigieuse réalité, personne nous en privera. Nous vivons déjà de cette éternité. Dans le temps de tous les jours, nous tombons, nous nous trompons, nous tissons des liens avec la tristesse du péché.
Compenser avec le volant notre voiture
Nous sommes un peu comme une voiture qui tire toujours à droite. Nous devons alors compenser en tournant légèrement le volant à gauche pour tenir la route. Cet effort constant s’appelle la pénitence. Se priver pour gagner d’avantage: la grâce de Dieu. Les sportifs de Jeux Olympiques ne mangeaient pas une fondue la veille de la compétition. C’est une ascèse pour remporter une médaille. Jésus nous a acquis, par sa mort et sa résurrection, la victoire des victoires: la vie éternelle. Le chrétien se prive volontairement de bonnes choses pour en recevoir des meilleurs: les grâces, la joie de la présence de Dieu, l’Amour du prochain et de soi-même, des vertus de force, de justice…
Des actes concrets
Durant le Carême, sorte de camp d’entraînement pour sportifs de l’âme et du corps, nous demandons à l’Esprit Saint de nous inspirer des actions de conversion: visiter les malades, prier d’avantage, se réconcilier en famille, accorder le pardon, cesser de regarder la télévision lorsque le temps semble trop long, mieux travailler, aller se confesser plus souvent, être plus fidèle à la prière, ne plus mettre de sucre dans le café, ne plus fumer, s’abstenir de trop manger et d’offrir à Dieu un repas très simple pour partager avec ceux qui ne mangent pas à leur faim …. Voilà quelques idées. Enfin nous offrons cela à Dieu en lui demandant la grâce de la conversion, de la fidélité.
Entrer en Carême en levant les yeux vers Pâques. Que la Vierge Marie nous conduise par la passion et la croix de Jésus, jusqu’à la Joie de la Résurrection. Bon Carême!
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lundi, 03 mars 2014
Pape François pour l'Ukraine: urgence du dialogue
APPEL EN FAVEUR DE LA CONCORDE EN UKRAINE
Cité du Vatican, 2 mars 2014 (VIS).
Après ses réflexions de l'angélus, le Saint-Père a lancé un appel en faveur de l'Ukraine et demandé aux fidèles prier pour ce pays qui se trouve dans une situation délicate:
"Espérant que ses différentes composantes surmontent leurs incompréhensions et oeuvrent ensemble pour l'avenir du pays, j'en appelle à la communauté internationale afin qu'elle favorise toute initiative en faveur du dialogue et de la concorde".
Puis il a rappelé à l'assistance l'entrée en Carême:
"Pour le peuple de Dieu c'est un cheminement vers Pâques, fait de conversion et de prière contre le mal, de jeûne et de miséricorde. L'humanité a besoin de la justice, de la réconciliation et de la paix qu'elle n'obtiendra qu'en revenant vers Dieu, qui en est la source. Nous avons tous besoin de son pardon, alors entrons en Carême dans un esprit d'adoration mais aussi de solidarité envers nos frères, envers qui est victime de l'indigence comme de la violence".
17:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Economie et argent au Vatican: la double casquette du secrétaire du Pape François
Trois "secrétaires" pour lutter contre la corruption financière
Le second secrétaire du Pape émérite Benoît XVI, devenu secrétaire particulier du Pape François, Mgr Xuereb, vient d'être nommé secrétaire général du Secrétariat pour l'économie tout nouvellement crée par le Saint-Père.
Le Pape pourra ainsi être au courant des mouvements économiques du Vatican.
MGR XUEREB NOMMÉ ‘NUMÉRO DEUX’ DU TOUT NOUVEAU SECRÉTARIAT POUR L’ÉCONOMIE.
Vatican - le 03/03/2014 | Par Agence I.Media
Le pape François a nommé le Maltais Mgr Alfred Xuereb secrétaire général du tout nouveau Secrétariat pour l’économie, le 3 mars 2014. Le prélat maltais, secrétaire particulier du pape, secondera le cardinal australien George Pell, préfet de ce dicastère dont la création avait été annoncée une semaine plus tôt.
16:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Suisse: enquête sur le Dimanche dans la ville de Fribourg, Messe en latin (II)
Comme il fallait s'y attendre, l'enquête sur la pratique religieuse dans la ville de Fribourg, surtout sur la Messe en latin (forme extraordinaire) fait l'objet d'interprétations diverses ( lire l'analyse de Jean-François Mayer, expert )
A y perdre son latin
Pour les uns, la forme extraordinaire ( messe du bienheureux Jean XXIII - messe tridentine ) a obtenu le plus de satisfaction. Pour les autres, la Messe dans sa forme ordinaire, avec du latin, serait le choix des fidèles.
J'ai participé à la correction du questionnaire avant sa mise en action. La question sur la Messe était formulée ainsi: Messe dans le rite extraordinaire.
Un seul rite romain: deux formes (avec futur Saint Jean XXIII)
Avec un ami, nous avons signalé la petite erreur d'interprétation. L'unique rite romain comporte deux formes: la forme ordinaire, la liturgie dite de Paul VI (1969) et la forme extraordinaire dite de Saint Pie V, la Messe tridentine "d'avant le Concile Vatican II".
Il vaudrait mieux parler de la Messe du bienheureux Jean XXIII, car c'est ce futur saint qui a introduit les ultimes modifications, notamment la prière pour nos frères Juifs du Vendredi Saint (l'expression Juifs "perfides" a heureusement disparu; adjectif à remettre dans son contexte historique, car le sens des mots varient au cours de l'histoire; l'expression était mal comprise et dangereuse aujourd'hui).
La question a-t-elle été comprise ?
La question mérite d'être posée: les fidèles ont-ils compris que la forme extraordinaire est la Messe de Saint Pie V, la Messe tridentine ? Difficile de répondre, car même les auteurs de l'enquête ne connaissaient pas vraiment la volonté du Pape Benoît XVI de pacifier la question liturgique. Son Motu Proprio de 2007, qui libéralisait les deux formes de l'unique rite romain, n'est pas encore totalement compris, ni vraiment partout appliqué.
Si les auteurs de l'enquête, dans un premier temps, n'avaient pas assimilé la subtilité liturgique, est-ce que les fidèles l'ont comprise ? Difficile de répondre s'il s'agit de la Messe dans la forme extraordinaire ou la Messe en latin.
La Fraternité Saint Pierre célèbre la forme extraordinaire à la Basilique Notre Dame de Fribourg (aussi à Bulle, à la chapelle de Notre-Dame de Compassion). La FSSP est très bien intégrée dans la ville de Fribourg et fait un excellent travail pastoral (note: le jour de l’enquête, il y avait un peu moins de 100 fidèles dans cette église, révèlent les données de l’enquête. Un personne qui souhaite assister à une messe célébrée dans la « forme extraordinaire » peut le faire sans difficulté dans la ville de Fribourg)
Est-ce que les fidèles qui ont coché le degré de satisfaction à la question de la Messe en latin connaissaient ces précisions ?
La Messe en latin
Dans le language courant, Messe en latin est compris comme la Messe d'avant Vatican II - ce qui est faux, car la Messe de Paul VI, la forme ordinaire, peut tout à fait être célébrée en latin.
Je retiens surtout qu'il y a un décalage entre la réalité pastorale - la sensibilité des croyants - et la volonté majoritaire d'imposer des Messes sans latin, car selon une vision devenue minoritaire ( mais fortement ancrée dans le milieu clérical ) cela ne passerait plus aujourd'hui. En ce sens, l'enquête révèle que les fidèles pratiquants veulent des Messes justement fidèles avec une liturgie soignée. Ce furent bien des catholiques pratiquants qui ont été sondés. Le risque est grand de parler au nom du Peuple de Dieu sans l'écouter. Sachons nous ouvrir à sa voix lorsqu'elle s'exprime.
J'entends souvent des personnes ne plus savoir où aller à la Messe, car le prêtre se permet des improvisations subjectives qui blessent la foi.
Sensus fidei
L'enquête a le mérite de donner un message des catholiques à leurs Pasteurs: célébrez la Messe selon la liturgie de l'Eglise, avec du latin ( et d'autre beaux chants ) et aussi pourquoi pas car l'Eglise le souhaite, selon la forme extraordinaire. Vox populi vox Dei. Le peuple de Dieu possède, expression du Pape François, un flair ou le "sensum fidei" pour rechercher le Seigneur.
La Messe, expression de la foi, n'appartient pas aux prêtres, mais à toute 'Eglise.
La Messe selon la foi de l'Eglise
Les fidèles veulent la Messe du Christ, la Messe de l'Eglise ! voilà sans doute la bonne surprise du sondage de Fribourg. Le résultat aussi favorable à la Messe en latin, à la forme extraordinaire, permettra de corriger une certaine idéologie, soit une volonté de plaquer des idées sur une réalité qui est différente.
Une vérité pour conclure: les personnes sondées ne veulent pas d'ADAP, des célébrations sans prêtre, à une très large majorité.
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Le Pape François bientôt sur Facebook
Le pape François est à la fois la personnalité la plus recherchée sur Google (1 737 300 recherches) et la plus citée sur la Toile (plus de 49 millions de fois)
Le pape François (le vrai) enfin sur Facebook
Déjà en tête sur Twitter comme des recherches sur Google, le pape François devrait soulever l'enthousiasme digital en débarquant bientôt sur Facebook.
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Mgr Pierre Bürcher: l'Eglise en Islande en pleine croissance
Mgr Pierre Bürcher était évêque auxiliaire en Suisse, à Lausanne, dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Injustement écarté, il avait pourtant une juste et saine vision des dangers et des souffrances occasionnés par la bicéphalité de l'organisation de l'Eglise catholique en Suisse. (lire vade-mecum de la CES)
Islande : L’Eglise catholique est en pleine croissance
La construction ou l’achat de nouvelles églises s’avère nécessaire
Reykjavik, 1er mars 2014 (Apic)
En Islande, le dynamisme de l’Eglise a de quoi réjouir : le nombre des catholiques a doublé en l’espace de dix ans, grâce à l’afflux de travailleurs étrangers, principalement polonais et philippins. Du coup, la construction ou l’achat de nouvelles églises s’avère nécessaire. C’est l’évêque de Reykjavik, le diocèse catholique le plus nordique du monde, qui l’affirme dans une lettre pastorale, rapporte le 1er mars 2014 Radio Vatican.
Islande Eglise luthérienne de Reykholt (Photo: Jacques Berset)
Pour 11’000 catholiques, Mgr Peter Burcher peut compter sur la collaboration de huit prêtres et d’une trentaine de religieuses, des jeunes pour la plupart. Il rêve d’implanter un monastère masculin. Au Moyen-Âge, les bénédictins et les augustiniens en possédaient plusieurs.
L'apport des immigrés catholiques à la société islandaise
En Islande, les catholiques représentent aujourd’hui environ 3% de la population, le pourcentage le plus élevé qui soit parmi les pays nordiques peuplés en majorité de luthériens ; mais les baptêmes sont dix fois plus nombreux que les funérailles. Dans la capitale Reykjavik, la cathédrale du Christ Roi peut accueillir 200 fidèles. Elle est désormais trop petite.
Dans les pays du nord, l’Eglise catholique est pauvre, négligée par le reste de l’Eglise, regrette Mgr Burcher. Or, les immigrés catholiques peuvent aider l’Islande à retrouver ses vraies valeurs et ses racines chrétiennes, à recommencer à vivre l’Evangile au quotidien. (apic/radiovatican/cw)
07:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 02 mars 2014
Cardinal Kapser et les personnes divorcées remariées: le canoë de sauvetage
Durant le Consistoire, le Cardinal Kasper a développé, à la demande du Pape et devant les quelques 150 Cardinaux présents, une recherche de solution pour les personnes divorcées et remariées civilement.
Andrea Tornielli a bien résumé le questionnement laissé aux Cardinaux.
A la recherche d'une solution pastorale
Durant le Concile Vatican II, la Congrégation de la foi émettait des directives qui ne furent toutefois pas suivies par les Père conciliaires, notamment sur la liberté religieuse. Une exploration, une recherche de nouvelles solutions est donc toujours possible.
Remarquons au passage la petite pique lancée contre son confrère le Cardinal Müller, placé à la tête de cette même Congrégation, et qui rappelle, dans la tempête, la foi de l'Eglise. "Cette lutte" semble donc passablement "allemande", surtout avec l'appui donné à Kasper par le Cardinal Marx. Je rejoins pourtant le Cardinal Müller qui rappelle que l'enseignement de l'Eglise est claire, sans pour autant dire que les situations sont faciles.
Une seconde embarcation pénitentielle
Dans l’Eglise primitive, Il existait dans les Eglises particulières un praxis commune, un peu comme ceux qui avaient fuit devant la persécution en niant leur foi, soit un parcours pénitentiel, donc dans le cas du mariage une seconde embarcation, non pas celle du bateau du premier mariage. mais une sorte de canoë de sauvetage. Kasper s'inspire de Joseph Ratzinger et ne concernerait que des personnes désireuses de vivre la foi avec les sacrements. Donc pas une pratique à tout vent.
Cela permettrait à une personne injustement quittée, de pouvoir vivre non pas un second mariage, mais une seconde union non sacramentelle, avec la possibilité de s’approcher de la communion et de la confession ( les personnes remariées civilement peuvent communier spirituellement et ne sont en rien excommunier de l'Eglise ).
Le Pape François sous pression
Une chose est certaine, tout comme à l’époque d’Humanae Vitae (1968), lorsque le Pape Paul VI a choisi la vérité de l’Amour humain plutôt que la majorité de la commission, ces prochains Synodes sur la famille vont placer le Pape François devant des choix crucifiants. La pression et la confusion médiatique sont intenses et les cardinaux avec les évêques sont un brin trop bavards au point de laisser un grand flou dans les âmes des fidèles.
Qui suivre ? Le Christ certes, la conscience également, tout en sachant que l’Eglise éclaire la conscience afin de choisir le bien, le beau et le vrai. La famille est le trésor de l'humanité, la plus petite cellule tant malmenée sur les vagues de l'océan au point de donner le mal de mer.
L'héritage de Joseph Ratzinger
En l’état, le Pape n’a pas changé l’enseignement de l’Eglise sur l’Evangile de la famille. Joseph Ratzinger, Jean-Paul II et Paul VI laissent un héritage doctrinal précieux, miséricordieux et lumineux. Les changements seront d'ordre pastoraux, mais pas doctrinaux.
16:32 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
samedi, 01 mars 2014
Article retiré: les dessous de l'Abbaye de Fontgombault
Erreur d'appréciation
Après mûre réflexion, j'ai retiré la note sur l'Abbaye de Fontgombault. Par amour de la vérité, je suis prêt et tout disposé à reconnaître que je me suis trompé.
Merci à ceux et celles qui m'ont envoyé des mails ou des commentaires. Je pensais me baser sur une info certaine, entendue d'ailleurs plusieurs fois lors de rencontres avec des amis de France. Comme ma vocation m'invite à ne pas faire de politique, je ne souhaite pas être source de division sur des aspects contingents.
Je ne renie nullement l'influence du Cardinal Journet (Exigences chrétiennes en politique...) et de son ami Jacques Maritain dans mon approche de certains thèmes médiatiques.
Une polémique médiatique grandissante ?
Ce qui avait retenu mon attention avec Fontgombault était le risque potentiel d'une polémique médiatique grandissante qui pourrait porter préjudice aux nobles idées de la famille et du mariage qui ne peut être qu'entre un homme et une femme. Comme nous sommes dans le probable, le futur me dira si je me suis trompé également sur cette potentialité.
Affaire Williamson
Dans un autre domaine, l'affaire Williamson, qui a causé tant de souffrances à notre Pape émérite Benoît XVI, trouve son origine dans une nébuleuse d'idées politiques pseudo-catholiques que les adversaires de l'Eglise savent reprendre pour mieux dénigrer l'Eglise catholique.
Sur ce point précis, je ne peux aucunement renier cette analyse. Il y a un très fort danger de se laisser influencer par cette dangereuse nébuleuse extrémiste. L'amour pour la liturgie de Joseph Ratziner l'a peut-être rendu moins attentif ou informé sur cette collusion politico-médiatique.
Présentation de mes excuses
Si j'ai pu blesser l'une ou l'autre personne par des raisonnements certes simplifiés, je présente mes excuses et compte sur le pardon.
Ce blog ne souhaite traité que de la foi et de la communication. Je suis bien conscient que l'analyse médiatique implique aussi parfois des aspects politiques. La politique est le vecteur de communication dominant et ces critères politiques sont incapables de refléter l'Eglise et la foi, qui ont une tout autre nature.
En matière politique, je ne veux me baser que sur la doctrine sociale de l'Eglise. N'étant nullement la vérité incarnée, en ce domaine, je peux me tromper.
Merci pour votre bienveillance.
Le Suisse Romain, abbé Dominique Fabien Rimaz
22:42 | Lien permanent | Commentaires (5) | | |
Prochains Synodes sur la famille et évangélisation
Article fort intéressant dans la Vie sur le décalage entre l'enseignement de l'Eglise et l'opinion publique des catholiques.
Pas besoin de sondages
Je ne suis nullement surpris par ce décalage rendu visible par la sociologie et les techniques de sondage. Je le ressens quotidiennement. D'abord dans ma propre vie, car je me sens toujours en dessous des exigences du Seigneur. Nous savons que l'Evangile, les paroles de Jésus et l'enseignement de l'Eglise nous prennent à "contre sens". Cela provient l'état de notre vie. Voilà la raison de notre besoin de conversion.
Dieu sonde les reins et les coeurs
Jésus nous appelle justement à la conversion, à la pénitence, à la sainteté, pour être le sel de la terre toujours présents en petite quantité. Pourquoi est-ce que le Pape nous invite-t-il au sacrement du pardon ? Pour pardonner Dieu de nous inviter à être parfait comme notre Père céleste est parfait ? La conversion nous invite à inverser. Dieu nous aime, il nous connaît mieux que personne, il sonde nos reins et nos coeurs avec tendresse, patience et amour.
Abaisser les exigences sportives ?
Est-ce que Roger Federer demande de baisser le filet pour que ses balles passent plus facilement ? Est-ce que Ronaldo demande d'élargir les buts afin qu'il marque plus facilement ? Au contraire ... Pourquoi est-ce que le Pape et toute l'Eglise nous invite alors à une nouvelle évangélisation ? Pour annoncer l'Evangile de la famille, du salut, de la libération qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, du péché à la grâce.
La Miséricorde: Jésus se penche sur notre état, notre misère
Jésus est un maître exigeant. La Miséricorde prend ses racines dans l'Amour.
Pourquoi le Fils de Dieu s'est-il incarné ? Parce que nous étions éloignés de Lui et incapable de nous rapprocher de Lui. Penser que nos idées et la majorité des opinions font la vérité montrerait que l'on s'est construit un Dieu à notre image et notre ressemblance. Nous aurions inventé Dieu et tout cela entraîne l'annulation de la Révélation.
Enfin, le signe du chrétien est la Croix. Un chemin ascendant, pas facile, vers le Calvaire, que nous pouvons gravir seulement par la grâce de Dieu.
Conversion et Evangélisation
La plus grande souffrance qu'un chrétien puisse éprouver est la perte de l'état de grâce. On parle alors de péché mortel, car la vraie vie est en Dieu. Une bonne confession, claire, sincère, courte et concrète nous remet sur le bon chemin. Jésus nous embrasse et nous relève. Le Christ est notre vie, vie plus belle et plus intense que notre vie naturelle. Aussi c'est valable pour tous et pour chacun avant d'aller communier en état de grâce:
"Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous.... Dis seulement une Parole, autrement Jésus dit le Verbe éternel engendré et prononcé en Dieu de toute éternité, et nous serons guéris... de ce décalage entre ton Amour et notre état".
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vendredi, 28 février 2014
Validité de la renonciation du Pape Benoît XVI ou la mousse d'une bonne bière bavaroise
canon 332 paragraphe 2 - Code de droit canonique : « S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit »
Une renonciation prévue par le droit canon
Le validité de la renonciation canonique du Pape Benoît XVI est claire, légitime et limpide. Pourtant Antonio Socci, journaliste italien, parle d'une sorte de mystère, d'intrigue, ou de secret entre un Pape émérite qui n'a pas renoncé au Siège de Pierre mais à son exercice et un Pape François qui l'aurait invité au Consistoire pour dévoiler un tout petit peu un secret entre eux .... Rien de tel pour fantasmer, mettre en marche les rotatives ou plutôt les click sur les sites Web et s'imaginer les fameux secrets du Vatican.
La mousse d'une bonne bière de Bavière
C'est une tactique existante. Rien de telle qu'une bonne polémique, basée sur des absurdités, pour faire mousser un débat, surtout afin de faire parler de soi et vendre aussi des articles.
Par exemple, il suffit de répandre la nouvelle que le Pape Jean Paul Ier a été empoisonné ( scandales financiers de la Banque du Vatican ). Il s'en suit et des lecteurs assurés et des "croyants".
Un renonciation libre causé par une immense fatigue
Soit le Pape émérite Benoît XVI, soit son fidèle secrétaire Georg Gänswein, ont affirmé, en toute simplicité, que la renonciation était libre et que cette décision avait été prise uniquement suite au manque de force physique, évident pour des proches, ressenti par Joseph Ratzinger.
Georg Gänswein et Greg Burke
Après son départ du Vatican, Georg Gänswein a même pensé que le Saint Père allait partir vers Dieu sans revenir au couvent dans l'enceinte actuelle du Vatican, soit à Castel Gandolfo, tant les forces de Joseph Ratzinger avaient encore diminués, surtout chutés très rapidement. Ratzinger remonta doucement la pente.
Même Greg Burke, actuel conseiller médiatique, avait remarqué, à Noël 2012, la grande difficulté du Pape à monter les marches de l'autel à Saint-Pierre. Il a alors pensé à devoir se préparer à une autre communication pour Benoît XVI durant l'année 2013.
L'homme qui ne voulait pas être Pape
Le livre de Nicolas Diat laisse entrevoir une renonciation causée par les éprouvantes et usantes intrigues d'un entourage pas toujours à la hauteur, rendues encore plus pesantes par l'affaire médiatique de Vatileaks. Il est surtout vrai que le poids de la charge de Pierre est énorme et gigantesque. Le désir de s'en aller est sans doute la marque de l'humilité de Joseph Ratzinger, mais jamais Benoît XVI n'a fuit devant les loups.
Une décision historique sans mystère
Joseph Ratzinger a senti ses forces le lâcher. Après avoir examiné droitement sa conscience devant Dieu, il a senti qu'il devait renoncer, pour laisser sa place à un Pape plus jeune, avec plus de force et d'énergie.
Il n'y a donc aucun mystère autour de ce choix unique dans l'histoire récente de la papauté. La mousse disparaît laissant la bonne bière à déguster, aussi bonne que la simple vérité.
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28 février 2013-28 février 2014: premier anniversaire de la renonciation de Benoît XVI
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Pape François: ne pas condamner les personnes divorcées
Alors que les cardinaux se divisent entre eux, notamment le Cardinal Marx et le Cardinal Kasper contre le préfet de la Congrégation de la foi le Cardinal Müller, le Pape parle de la vérité de la Miséricorde.
LE PAPE FRANÇOIS DEMANDE DE NE PAS “CONDAMNER“ CEUX QUI VIVENT L’ÉCHEC DE LEUR MARIAGE
Par Agence I.Media
Le pape François a demandé “d’accompagner“ et de ne pas “condamner“ les personnes ayant vécu “l’échec“ de leur mariage, alors que l’Eglise est en pleine discussion sur l’épineuse question des divorcés remariés, lors de la messe qu’il célébrait comme chaque matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le 28 février 2014. Le souverain pontife a toutefois exhorté à ne pas se servir de ces situations pour faire de la “casuistique“.
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(Radio Vatican)
Derrière la casuistique, il y a toujours un piège dressé contre nous et contre Dieu. C’est ce qu’a affirmé ce vendredi matin le Pape François lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Le Pape, en commentant l’Évangile du jour, s’est arrêté sur la beauté du mariage et a prévenu qu’il faut accompagner et non pas condamner ceux qui connaissent l’échec de leur propre amour. Il a répété que le Christ est l’époux de l’Église et que donc, on ne peut pas comprendre l’un sans l’autre.
Les docteurs de la loi cherchent à piéger Jésus pour « lui enlever l’autorité morale ». Le Pape François a pris appui sur l’Évangile du jour pour offrir une catéchèse sur la beauté du mariage. Les pharisiens, a-t-il observé, se présentent chez Jésus avec le problème du divorce. Leur style, a-t-il relevé, est toujours le même : « La casuistique ». Est-ce licite ou pas ? »
Derrière la casuistique se trouve toujours un piège
« C’est toujours une petite affaire. Et c’est le piège : derrière la casuistique, derrière la pensée casuistique, il y a toujours un piège. Toujours ! Contre les gens, contre nous et contre Dieu, toujours ! Mais est-ce licite de faire ceci ? Répudier sa propre femme ? Et Jésus répondit, en leur demandant ce que disait la loi et en expliquant pourquoi Moise a établi cette loi ainsi. La référence au Seigneur est tellement belle : 'depuis le début de la création, Dieu les fit homme et femme, pour cela, l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à sa femme et ils deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne seront plus deux mais une seule chair ' ».
Le Seigneur, a poursuivi le Pape, « se réfère au chef d’œuvre de la Création » qui sont l’homme et la femme. Et Dieu, a-t-il dit « ne voulait pas seulement l’homme, il le voulait » avec sa « compagne de vie ». C’est un moment poétique, a-t-il observé, lorsque Adam rencontre Ève : « C’est le début de l’amour : allez ensemble dans une seule chair ». Le Seigneur, a-t-il donc répété, « prend toujours cette pensée casuistique et l’amène au début de la révélation ». D’un autre coté, a-t-il expliqué, « ce chef d’œuvre du Seigneur ne s’est pas fini là, pendant les jours de la Création car le Seigneur a choisi cette icône pour expliquer l’amour qu’il porte envers son peuple ». Au point que, a-t-il rappelé, « lorsque le peuple n’est pas fidèle, il lui parle avec des paroles d’amour » :
Nous devons écouter la douleur de l'échec, et accompagner
« Le Seigneur prend cet amour du chef d’œuvre de la Création pour expliquer l’amour qu’il porte à son peuple. Et un passage en plus : lorsque Paul a besoin d’expliquer le mystère du Christ, il le fait aussi en rapport, en référence à son épouse : car le Christ est marié, le Christ était marié, il s’était marié avec l’Église, avec son peuple. Comme le Père s’était marié avec le Peuple d’Israël, le Christ épousa son peuple. C’est l’histoire d’amour, c’est l’histoire du chef d’œuvre de la Création ! Et devant ce parcours d’amour, cette icône , la casuistique tombe et devient douleur. Mais quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation ».
Le mariage est beau, la famille est belle
Lorsque quelqu’un lit ceci, « il pense à ce dessin d’amour, à ce chemin d’amour du mariage chrétien, que Dieu a bénit dans le chef d’œuvre de sa Création ». Une «bénédiction- a-t-il averti- qui n’a jamais été enlevée. » Même le péché originel ne l’a pas détruite ! Donc, lorsque quelqu’un pense à cela, « il voit combien l’amour est beau, combien le mariage est beau, combien la famille est belle, combien ce chemin est beau et à quel point nous devons être proches des frères et des sœurs qui dans leur vie, ont subi la disgrâce d’un échec dans l’amour ». Reprenant ainsi Saint-Paul, le Pape François a souligné la beauté « de l’amour que le Christ porte à son épouse, l’Église ! » :
« Ici aussi nous devons être attentifs à ce que l’amour ne soit pas un échec ! Parler d’un Christ trop célibataire : le Christ a épousé l’Église ! On ne peut pas comprendre le Christ sans l’Église et l’on ne peut pas comprendre l’Église sans le Christ. C’est le grand mystère du chef d’œuvre de la Création. Que le Seigneur nous donne à tous la grâce de le comprendre et la grâce de ne jamais tomber dans ces comportements casuistiques des pharisiens, des docteurs de la loi ».
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jeudi, 27 février 2014
Congrégation des évêques: portrait de l'évêque selon le Pape François
LES EVEQUES SUCCESSEURS DES APOTRES
Cité du Vatican, 27 février 2014 (VIS).
Le Pape s'est adressé ce matin aux membres de la Congrégation pour les évêques, devant lesquels il a tracé un portait de ce doit être le rôle de ce dicastère, chargé de l'aider à désigner les pasteurs de diocèses de par le monde.
Voici les passages principaux de ce discours:
"La mission essentielle de la Congrégation. Lors d'une consécration épiscopale, l'Eglise rassemblée invoque le Saint-Esprit et demande que le candidat soit ordonné. L'Evêque président demande alors s'il y a le mandat. Cette congrégation existe pour aider à rédiger un mandat qui sera ensuite diffusé dans de nombreuses églises pour la joie et l'espérance du peuple de Dieu. Cette congrégation existe pour s'assurer que le nom a avant tout été indiqué par le Seigneur".
Le peuple de Dieu a besoin et attend un pasteur, quelqu'un au grand cœur. Il veut un homme de Dieu, pas un gestionnaire ni un administrateur de société, quelqu'un capable de s'élever à la hauteur de la vue de Dieu pour nous conduire à lui... Nous ne devons jamais perdre de vue les besoins des Eglises locales, auxquelles nous devons répondre. Or il n'existe pas d'évêque standard... Pour nous, l'enjeu est d'entrer dans la perspective du Christ en tenant compte de la réalité des Eglises particulières".
L'horizon de Dieu détermine la mission de la congrégation
"Pour choisir ces ministres nous devons nous élever... Nous devons nous élever au-dessus de nos éventuelles préférences, sympathies ou appartenances afin de saisir l'ampleur de l'horizon de Dieu... Nous ne devons pas être conditionnés par de petites considération, mais être des pasteurs dotés de la Parresia, c'est à dire capables d'assurer dans le monde un sacrement de l'unité et donc d'affirmer que l'humanité n'est pas destiné au chaos et à l'abandon...
Au moment de signer la nomination d'un évêque, je veux pouvoir ressentir l'autorité de votre discernement et la grandeur de l'horizon qui a mûri votre choix conseil". L'esprit qui préside à votre travail...doit être un processus humble, calme et laborieuse développé sous la lumière venant d'en haut. Professionnalisme, service et sainteté de vie: Se détourner de ce trinôme nous ferait perdre la grandeur à laquelle nous sommes appelés".
L'Eglise apostolique comme source
"La grandeur de l'Eglise réside toujours dans les profondeurs de ses fondations... L'avenir de l'Eglise réside dans ses origines... Nous le savons, le Collège épiscopal, dans lequel le nouvel évêque est inséré, n'est que le prolongement du Collège apostolique. Le monde a besoin de savoir qu'il s'agit d'une succession ininterrompue". Les gens ont besoin de trouver dans l'Eglise la permanence indélébile de la grâce initiale".
L'évêque, témoin du Ressuscité.
Pensons à l'Eglise apostolique, "lorsqu'elle dut recomposer le collège des Douze après la trahison de Judas. Sans les Douze la plénitude de l'Esprit ne peut se manifester. Son successeur doit être choisi parmi ceux qui ont suivi depuis le début le parcours de Jésus, et qui est maintenant en mesure de devenir, après les Douze, témoin de la résurrection. Nous devons choisir parmi les disciples de Jésus les nouveaux témoins du Ressuscité... Fondamentalement, l'évêque est celui qui peut actualiser tout ce que Jésus a vécu et, surtout, celui qui sait avec l'Eglise témoigner de sa résurrection...
Il ne peut être un témoin isolé, mais doit témoigner avec l'Eglise... L'épiscopat n'est pas pour soi-même mais pour l'Eglise... pour les autres , surtout pour ceux que le monde exclut. Par conséquent, pour trouver un évêque nul n'est besoin de compétences culturelles ou intellectuelles ni même pastorales...
Nous avons besoin de quelqu'un qui rayonne par son intégrité, par une capacité à des relations saines..,qui ne projette pas ses lacunes sur les autres au point de devenir un facteur de déstabilisation... Ses capacités culturelles lui permettront de dialoguer avec les gens et leurs cultures, son orthodoxie et sa fidélité à la vérité complète telle que l'Eglise la conserve en feront un pilier et une référence... Sa transparence et son détachement dans la gestion des biens de la communauté lui accorderont de l'autorité ainsi que l'estime de tous. Toutes ces caractéristiques essentielles doivent cependant laisser le pas central au témoignage du Ressuscité".
La souveraineté de Dieu, auteur du choix
"Revenons au texte apostolique. Après la difficulté du discernement, les apôtres prièrent... Nous ne pouvons donc pas nous écarter de la demande faite au Seigneur de nous montrer son élu... Les décisions ne peuvent pas être conditionnés par des revendications personnelles ou de quelque groupe dominant. Pour garantir la souveraineté du choix de Dieu, nous devons respecter ce que nous dit notre conscience ainsi que la collégialité... Aucun arbitraire mais un discernement en commun. Personne ne peut tout avoir à portée de main. Chacun, avec humilité et honnêteté, doit apporter sa tesselle à une mosaïque qui n'appartient qu'à Dieu".
Des évêques kérygmatiques
"La foi venant de l'annonce...nous avons besoin d'évêques kérygmatiques, d'hommes de doctrine, non destiné à mesurer le manque de vérité du monde de vérité mais" pour le remplir de beauté et d'amour, "pour lui offrir la liberté que donne l'Evangile. L'Eglise n'a pas besoin de défenseurs de ses propres causes ou de croisés pour ses propres batailles, mais de semeurs humbles et confiants de la vérité...d'hommes patients qui savent que l'ivraie ne pourra jamais remplir tout le champ".
Des évêques priants
"Après avoir évoqué les évêques kérygmatiques, je veux maintenant insister sur l'autre point essentiel de l'identité épiscopale. L'évêque doit être un homme de prière, qui doit avoir la même Parresia que dans la proclamation de la Parole. Sa prière doit advenir devant Dieu, à qui il doit demander le bien de son peuple, le salut de son peuple... Un homme qui n'aurait pas le courage de parler à Dieu au nom de son peuple ne peut pas être un évêque, ni celui qui n'est pas en mesure de conduire le peuple à où de Dieu veut... Et cela vaut également pour la patience apostolique... L'évêque doit être patient devant Dieu", en se laissant chercher et trouver par lui.
Des évêques pasteurs
"Soyez des bergers proches des gens, des pères et des frères patients et miséricordieux, remplis de pauvreté intérieure comme matérielle, avec la liberté, la simplicité et l'austérité de vie... Ne vous comportez pas en princes ambitieux. N'ayez pas d'ambitions dans l'épiscopat et soyez seulement l'époux de vote Eglise en évitant de lui être adultère en ambitionnant un autre siège. mais soyez capables de garder le troupeau qui vous est confié, de le tenir uni...
Je le redis, l'Eglise a besoin de pasteurs authentiques" qui méditent ce que nous dit l'apôtre Paul lorsqu'il "confie les pasteurs de l'Eglise à la Parole de la grâce qui a le pouvoir d'accorder le pouvoir de bâtir et de transmettre l'héritage. Par conséquent nous ne sommes pas propriétaires de la Parole mais ses serviteurs. Seulement ainsi livrés à elle il nous est possible de construire et d'obtenir l'héritage des saints. Quelques-uns sont tourmentés à propos de leur héritage. Quel est donc 'héritage d'un évêque, l'or ou l'argent? Paul nous répond la sainteté. L'Eglise respire lorsque la sainteté de Dieu se dilate dans ses membres... Le Concile Vatican II affirme que les évêques ont pleinement reçu la charge pastorale, c'est à dire la prise en charge quotidienne du troupeau...
Assiduité et quotidien sont souvent associés aujourd'hui à la routine et à l'ennui. Trop souvent, nous essayons d'y échapper pour un ailleurs. A une époque de congrès et autres réunions, le décret de résidence du Concile de Trente est des plus actuels. Il serait bon que la Congrégation pour les évêques rappelle à son respect. Malheureusement l'Eglise n'échappe pas à ce danger... Le troupeau a besoin de trouver place dans le cœur de son pasteur. Si cela n'est pas solidement ancré en lui, dans le Christ et dans son Eglise, l'évêque sera constamment à la recherche de compensations éphémères, sans offrir aucun refuge à le troupeau".
En conclusion
le Pape s'est demandé "Où trouver de tels hommes?... Je pense au prophète Samuel à la recherche du successeur de Saül , sachant que le jeune David avait amené les moutons paître", il donna l'ordre d'aller le chercher. Nous aussi devons aller sur le terrain à la recherche des jeunes David. Je suis sûr, a conclu le Pape, "que ces hommes existent parce que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise. Peut-être nous n'allons pas assez dans les champs pour les chercher. Peut-être avons nous besoin de l'avertissement de Samuel: Nous ne nous mettrons pas à la table avant qu'il ne soit arrivé! Je voudrais que la Congrégation pour les évêques vive cette sainte inquiétude".
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Benoît XVI, pape émérite: entretien de Mgr Georg Gänswein avec le Washington Post
Le Pape émérite Benoît XVI regarde son successeur s'envoler
Par Anthony Faiola
25 Février 2014
Extraits:
Entretien exclusif
Dans un rare entretien dans un média américain, le confident et intime de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, qui habite avec le pape émérite dans un couvent récemment rénové au Vatican, affirme que malgré leurs différences évidentes de caractère et de personnalité avec le Pape Framçois, le pape émérite Benoît XVI ne cherche pas à influencer le nouveau souverain pontife François, par exemple sur les décisions majeures de l'Église.
Archevêque à 57 ans
Mgr Georg Gänswein - archevêque allemand de 57 ans, connu dans toute l'Italie comme «Giorgio il bello» pour son look de star de film, ce qui lui a valu la couverture de l'édition italienne de Vanity Fair - est dans une situation absolument unique dans le monde du Vatican. Non seulement il reste secrétaire particulier de Benoît XVI, mais il est également le Préfet de la Maison pontificale de François. Il bénéficie ainsi d'un accès extraordinaire aux deux pontifes, l'émérite et l'actuel. Ancien secrétaire et préfet de la Maison pontificale Selon le secrétaire privé du Pape Benoît XVI, également préfet de la Maison pontificale, le Pape émérite développe une relation toujours plus étroite et intime avec le Pape François, surtout par des communications régulières ( ndlr: il semble même qu’il se rend en visite chez Benoît XVI, parfois sans prévenir) Le pape émérite Benoît XVI n'est d'ailleurs pas du tout «jaloux» de la célébrité de son successeur. Il le tient en «très haute estime».
La surprise du Consistoire: deux Papes
En outre, selon Georg änswein, l'apparition surprise de Benoît à une cérémonie de prestation de serment de 19 nouveaux cardinaux le week-end dernier ne doit pas être prise comme un signe de sa réapparition dans la vie publique.
« En fait Benoît XVI était là à l'invitation du Pape François. On ne doit pas s'attendre à ce qu'il prenne l'habitude d'assister à des événements majeurs du Vatican. Le pape émérite a beaucoup réfléchi, puis a fini par accepter. Cela ne signifie en aucun cas qu'il soit prêt pour ainsi dire, à revenir».Gänswein décrit les deux papes comme des personnalités aux caractères fort différents. Avant de devenir le premier pontife à se retirer depuis Grégoire XII en 1415, Benoît XVI, 86 ans, était considéré par de nombreux observateurs du Vatican comme un théologien de poids et conservateur.
Succès médiatique
François, quant à lui, a été adopté par les progressistes comme le pontife de monsieur et madame tout le monde, faisant les manchettes de journaux depuis son commentaire sur le fait de «ne pas juger» les homosexuels jusqu'à à sa récente décision de baptiser personnellement l'enfant d'un couple marié civilement mais pas à’ léglise. Dans le même temps, il a commencé à adopter de vastes réformes, surtout après les scandales de la Banque du Vatican .
«Le style du pape François est très différent, mais cela ne signifie pas que le contenu soit meilleur» dit Gänswein. «Mais son style créé beaucoup d'intérêt parmi les fidèles et surtout à l'extérieur de l'église».
Un Pape émérite qui prie
Gänswein n'a pas parlé directement avec Benoît XVI de la nature de ses communications privées avec son successeur. Selon l'archevêque elles ont lieu régulièrement au travers de lettres, d' appels téléphoniques et de réunions en tête-à-tête. Mais selon lui, le pontife émérite n'a pas essayé d'intervenir sur les questions de gouvernement, par exemple l'élévation récente des nouveaux cardinaux, dont plusieurs sont considérés comme des réformateurs progressistes.
«Si le pape François lui a demandé son avis sur les nouveaux cardinaux, je ne sais pas, mais je ne le crois pas. Le gouvernement est une chose, la communication en est une autre».
Bien que Benoît ait souvent été cloué au pilori par les mass media, Gänswein explique que le pape émérite n'a aucune amertume envers ce cardinal argentin, peu connu, puis devenu le chouchou des médias du monde entier: «Le pape Benoît émérite est bien conscient de la très bonne réputation de son successeur, mais il n'en est aucunement jaloux, parce qu'il voit cette célébrité comme une aide pour tous les fidèles».
Une estime grandissante
Pourtant, les deux hommes sont désormais amis: «L'estime de Benoît XVI pour le pape François est très grande. Et elle a grandi progressivement grâce surtout au courage du nouveau pape, semaine après semaine. Au début, certes, ils ne se connaissaient pas très bien. Mais ensuite, le pape François lui a téléphoné, lui a écrit, lui a rendu visite, lui a téléphoné à nouveau et l'a invité à des rencontres privées, de sorte que leur relation est devenu très personnel et confidentiel".
Une renonciation historique gardée secrète
Benoît XVI avait parlé à son secrétaire de son intention de se retirer bien avant l'annonce officielle du 11 février dernier - un acte auquel il a essayé en vain de de s'opposer: En fait, ma première réaction, instinctive, a été de lui dire: "Non, Saint-Père, ce n'est pas possible que vous renonciez"... Et puis j'ai compris que cette décision avait déjà été prise par le pape Benoît XVI lui-même». Il insiste que la décision de Benoît était liée uniquement à la fragilité et à l'âge, et pas du tout face au scandale "Vatileaks".
La fatigue de Benoît XVI: empêchement pour l'écriture
«Le pape émérite n'écrit plus de livres. Il n’en a plus la force, autrement il n'aurait pas quitté le pontificat. Il faut de la force pour écrire» (ndlr: il dicte encore ses idées)
Les grains de blés ont été plantés
Interrogé pour savoir si Benoît réfléchissait sur son pontificat tumultueux - et s'il a considéré son pontificat comme un succès - son secrétaire avance simplement que les huit ans de Benoît XVI «n'ont pas été des années faciles, pour de nombreuses raisons. Le pape émérite a beaucoup réfléchi à ce propos. Son succès ne se mesure pas à la façon dont les médias l’ont décrit, s'ils l'appréciaient ou non.... Le succès n'est pas le bon angle à partir duquel on peut juger son pontificat. Il a beaucoup planté de grains, et on ne peut pas voir tout de suite la graine. Lorsque la nature aura fait son travail, on pourra voir celles qui poussent».
18:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Catholiques en Suisse: enquête sur le Dimanche en ville de Fribourg, l'article de Jean-François Mayer
Suisse: la pratique religieuse des catholiques à Fribourg
Jean-François Mayer - Religioscope
Dans la ville de Fribourg et aux environs, plus de 10 % des membres de l’Eglise catholique sont des pratiquants réguliers. Mais quelles générations représentent-ils, et quelles sont leurs préférences, par exemple pour les célébrations liturgiques?
Une enquête pastorale a été menée dans le décanat de Fribourg: ses résultats viennent d’être rendus publics et stimulent des réflexions pastorales pour l’avenir.
Le cadre du catholicisme fribourgeois
Resté catholique au moment de la Réforme protestante au XVIe siècle, alors que les cantons voisins adhéraient à la foi réformée, le canton de Fribourg conserve l’image d’un canton à forte empreinte catholique (à l’exception de la région protestante de Morat).
Cependant, la situation est aujourd’hui beaucoup moins uniforme, en raison de la montée du pourcentage des personnes sans confession ainsi que de l’établissement d’autres communautés religieuses, chrétiennes (fondation de plusieurs Eglises évangéliques depuis les années 1980) ou issues d’autres traditions (notamment musulmane).
N.B. Etant sur place lors de la présentation des résultats, la Messe dite classique (selon le rite romain dans sa forme ordinaire), fidèlement célébrée, avec du latin, arrivait en tête de satisfaction des fidèles. Les pratiquants réguliers ont le droit de participer et de prier à une Messe célébrée comme l'Eglise le demande.
( le questionnaire posait la question: comment appréciez-vous les différents types de célébrations: messe en latin (forme extraordinaire) ).
10:48 | Lien permanent | Commentaires (8) | | |
mercredi, 26 février 2014
Le préfet de la doctrine de la foi, le Cardinal Müller, sur les personnes divorcées remariées
Un enseignement limpide
Le Cardinal Müller, second successeur du Cardinal Ratzinger a répondu à des questions de journalistes sur la communion des personnes divorcées remariées.
Le prélat a souligné que la doctrine de l’Eglise était “claire“ et qu’il était impossible de la changer.
Changements pastoraux
Les changements seront d'ordre pastoraux, avec la possibilité d'exiger une sérieuse préparation pour le sacrement du mariage, la nécessité d'avoir la foi (proposition de Joseph Ratzinger) et une simplification des procédures pour la reconnaissance de la nullité.
Se marier en Jésus Christ
Le Cardinal Müller rappelle simplement que l'enseignement sur la mariage provient de l'Evangile et des paroles mêmes du Christ. L'Eglise ne peut pas les changer. Le mariage est de droit divin.
Les personnes en grande souffrance seront toujours aidées par une recherche de la vérité, car la vérité rend libre. Une reconnaissance en nullité facilitée serait fortement souhaitable. Si la doctrine est claire, la réalité des personnes est souvent fort complexe. La divine Miséricorde trouvera toujours son chemin afin de rejoindre le coeur de tous et de chacun.
11:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Pape émérite Benoît XVI obligé d'écrire pour faire taire les rumeurs sur sa renonciation
"Benoît et Moi" divague
Dans le quotidien La Stampa, par le vaticaniste Andrea Tornielli, des questions ont été soumises au Pape émérite. Benoît XVI répond en toute limpidité et clarté.
Notons que le site Benoît et Moi, qui part à la dérive depuis l'élection du nouveau Pape, se lance dans une interprétation assez pittoresque. Andrea Tornielli a justement permis au Pape émérite de clarifier la situation. Tornielli reste un vaticaniste incontournable, qui n'est nullement l'auteur des spéculations.
Benoît XVI: Une renonciation libre
Les spéculations sur la validité de la renonciation du Pape émérite Benoît XVI trainent un peu partout sur Internet, surtout après le Consistoire historique de samedi dernier, en présence de deux Papes. Même des anciens fans du Pape Benoît XVI sur la blogosphère semblent avoir succombé à la tentation.
Le droit canon prévoit la renonciation du souverain pontife. Elle doit être libre.
Sans le "zucchetto": chapeau !
Avec grand élégance, grande classe et un beau sens d'humilité et d'obéissance, le Pape émérite a enlevé sa calotte devant le Pape François. Chapeau !
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*Andrea Tonrielli précise: "Après l'élection de François, la nouveauté du pontificat, la secousse qu'il apporte à l'Église par sa parole et son témoignage personnel il était quasi physiologique que quelques-uns - comme cela a cependant toujours été le cas à l'occasion d'un changement de pontificat l'opposent à son prédécesseur. Une opposition que Benoît XVI lui-même a toujours refusée. Au cours des dernières semaines, alors que nous approchions du premier anniversaire de la renonciation, certains sont allés plus loin, allant jusqu'à supposer l'invalidité de la démission de Benoît, donc un rôle plus actif et institutionnel au côté du pape régnant".
*Le Pape explique: "Le maintien de l'habit blanc et du nom Benoît est une chose simplement pratique. Au moment de la renonciation, il n'y avait pas d'autres vêtements à disposition. Du reste, je porte l'habit blanc de manière clairement distincte du Pape. Là encore, il s'agit de spéculations privées de tout fondement"
11:03 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Personnes divorcées remariées et le Cardinal Barbarin
Le mariage et la famille, avec le cardinal Barbarin
(Radio Vatican) Entretien
.... La pastorale du mariage et de la famille était au cœur des réflexions et des débats ces jours-ci au Vatican. D’abord au cours d’un consistoire extraordinaire qui a réuni l’ensemble du collège cardinalice jeudi et vendredi dernier, puis, en ce début de semaine, au cours de la réunion du Conseil du Synode des évêques qui s’est penché sur les réponses au questionnaire envoyé aux Conférences épiscopales et aux dicastères de la Curie.
Les grandes souffrances des personnes
Ces réponses doivent permettre de préparer le document de travail du prochain synode sur la famille qui aura lieu en octobre prochain. Le Vatican a constaté beaucoup de souffrance chez ceux qui se sentent exclus ou abandonnés par l’Eglise, car ils ne vivent pas conformément à la doctrine. Selon le cardinal Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, il y a urgence à renouer le dialogue avec ceux qui se sont éloignés de l’Église. Un chemin de confiance s’est ouvert.
La question de la place, dans l’Église catholique, des personnes divorcées et remariées a d’ailleurs largement dominé le consistoire extraordinaire la semaine dernière. L’idée d’un chemin de pénitence a été évoquée.
Hélène Destombes a rencontré le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Il revient sur le contenu des échanges : 
Je résumerais bien l’ensemble du travail sur « amour et vérité se rencontrent ». Évidemment, aujourd’hui, la situation du mariage dans le monde a beaucoup changé. Donc, la parole de l’Église doit beaucoup se renouveler en demandant à Dieu la grâce d’arriver à faire opérer cette rencontre entre l’amour et la vérité. Du coup, le cadeau, comme dit l’onction, ce sera la justice et la paix. Plutôt que d’aller butter sur « Est-ce qu’on va enfin donner la permission à ceux qui sont divorcés remariés d’aller communier ? C’est une injustice qu’on ne la leur donne pas ».
Si vous buttez immédiatement sur le problème dans son point ultime, ça se cabre. Donc, moi je pense qu’il faut reprendre les choses profondément en amont et après, montrer aux gens que c’est un appel à leur liberté et non pas un règlement qu’on leur fait tomber dessus. Dans leur réponse libre à cette parole de Dieu, ils donneront un très beau témoignage et leur amour grandira.
Vous avez donc évoqué la question des divorcés remariés, une question délicate et sensible qui a été abordée. Il y avait là différents points de vue. Comment les discussions se sont-elles déroulées ?
C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. On voit bien qu’aujourd’hui, c’est la question la plus difficile et la plus douloureuse .Et il ne suffit pas de dire « moi, je suis rigoriste, moi, je suis laxiste ». C’est une impasse ce genre de discussion . Ce qui est important, c’est de dire « il y a incontestablement une parole de vérité qui vient de la Bible et il y a incontestablement un amour de Dieu pour tous les hommes, quel qu’ils soient et quel que soit leur situation ».
C’est pour cela que si vous vous situez uniquement du point de vue réglementaire, c’était interdit et maintenant, ça va être permis. « Oui, l’Église s’ouvre, elle devient enfin attentive à nos vies, à nos conditions, elle renonce à ces vieux principes, etc.. ». C’est absurde parce ce qui est quelque chose de conjoncturel dans la vie de l’Église peut changer. Mais quelque chose qui vient directement de la parole de Dieu et qui touche les situations de vie ne va pas tellement changer, c’est-à-dire qu’on sait que le mystère de l’alliance entre l’homme et la femme est directement greffé, si je puis dire, à l’histoire de l’alliance avec l’humanité. Alors, il y a des pistes possibles. Par exemple, le Pape a dit lui-même, il y a déjà assez longtemps, qu’ on pourrait regarder comment font les orthodoxes .
Mais pour la majorité des catholiques, lorsqu’ils regardent les catholiques, ils disent : vous voyez les orthodoxes, ils peuvent se remarier ». On sait bien que non. Si vous connaissez les orthodoxes, vous savez que chez les orthodoxes, quand il y a un remariage, on les reçoit, on les bénit. La célébration est pénitentielle, vous n’avez pas été fidèle à la parole de Dieu mais rassurez-vous, Dieu vous aime quand même. Et ce n’est pas un sacrement . On peut trouver les manières, ça dépend de la liberté qu’on laisse. Par exemple, on peut dire aux gens : « voilà quelle est la doctrine de l’Église et ce n’est pas à nous d’entrer jusque dans les détails de tout. Que chacun voit avec son père spirituel, avec son curé, avec son évêque. Il y a sur ce thème comme sur les autres thématiques abordées durant les discussions un consensus ou le regard est très différent que l’on vienne du continent européen, africain, asiatique ?
Vous pouvez avoir un consensus et un regard très différent. Je pense qu’au fond, il y a un consensus. C’est pour cela que je l’ai résumé avec cette phrase du psaume 84. Le consensus, c’est que la charité est première. Notre mission à nous, c’est de faire comprendre aux hommes que l’amour de Dieu leur est toujours offert, que l’amour de Dieu les suit et les poursuit toujours, dans quelque périphérie où il se trouve, comme dirait le Pape François. Ça, c’est vraiment le point fondamental.
Et la parole de vérité qui est dite et qui parfois, est difficile à avaler pour nous est encore une marque d’amour et non pas un châtiment, une punition, une sanction, etc.. Alors ça, c’est difficile parce que dès ça se dégrade un tant soit peu, en règlement, comme je le disais là toute à l’heure, du coup,c’est perçu comme une sanction.
Or, là où nous avons à trouver les mots, c’est de dire que « cette parole-là, je te le promets, est un chemin d’amour pour toi , un chemin d’amour de Dieu dans ton cœur. Laisse-le faire. Fais-lui confiance. Ça va batailler un peu en toi. Bon, ça arrive mais tu peux être certain que ce sera un chemin de croissance d’amour ou un chemin de vérité ». Alors, là-dessus, c’est vrai que les perspectives étaient très différentes et quand c’est les Philippines qui parlent, ce n’est pas tout à fait comme lorsque c’est Ouagadougou qui parle.
Le fait que les points de vue soient très différents, ne veut pas dire une majorité et une minorité. Je pense que dans une rencontre comme celle que nous venons de vivre, il y a à la fois consensus et un son incroyable. Donc, c’est vrai qu’il y a quelque chose d’extraordinairement varié.
Quel a été le climat de ce consistoire ? Comment le définiriez-vous ?
C’est un moment fraternel et en même temps, on est un peu frustré parce que chacun parle 5-6-7 minutes, ça fait 80 interventions les unes après les autres. Il n’y a pas vraiment de discussions entre nous. On parle avec les proches, avec celui qui est devant, celui qui est derrière mais c’est vrai que cela manque de contacts fraternels. Il y a les petites pauses café : on a un truc à dire à quelqu’un donc on fonce sur lui, on lui dit « tu sais que…j’ai envie de te dire que… » mais c’est un petit peu lourd dans une après-midi, d’écouter 25 interventions.
On fait attention à tout le monde, il y en a beaucoup qui ont des idées nouvelles et intéressantes donc on prend des notes mais c’est quand même encore une formule qui ne s'est pas encore trouvée ou qui doit encore se chercher.
Donc, le climat est bon et fraternel, il n’y a pas de doutes là-dessus. On est d’une certaine manière content de se revoir. On a aussi besoin de ces contacts fraternels, on a des choses à se dire, on s’invite mutuellement,.. Enfin, c’est vrai qu’il y a une certaine fraternité.
Photo : le cardinal Barbarin, le 2 février, à la manif pour tous à Lyon
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mardi, 25 février 2014
Tuer cruellement un chat: un an de prison. Et un tout petit enfant ?
Les petits bébés innocents moins bien protégés que les animaux
Et bien chat alors ! Ce n'est pas drôle du tout ! c'est proprement effroyable et insensé !
Ainsi va le droit actuel. La cruauté envers un animal vaut un an de prison, avec raison. Rien pour un être humain !
C'est la Mère Michèle qui a perdu...
Le meurtre du plus petit des êtres humains dans le sein de sa mère: rien du tout ! Même plus, car une propagande veut encore le justifier. L'éclipse de la raison ! C'est la Mère Michèle qui a perdu, non plus son chat, mais la capacité intelligente de reconnaître l'innocence du plus petit des humains.
Le saint Curé d'Ars osa le dire: "laissez une paroisse sans prêtre, ils adoreront les bêtes".
Prison ferme pour avoir tué un chat à coups de pied http://bit.ly/1mFHY42
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