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mercredi, 05 février 2014

Synodes sur la famille: comment se former, où s'informer, que lire ?

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Documents de base à lire

Familiaris Consortio de Jean Paul II

Conseil Pontifical pour la Famille quelques textes

Humanae vitae du Pape Paul VI

Les personnes homosexuelles

Catéchisme de l’Église Catholique Catéchisme de l'Eglise catholique

LES DÉFIS PASTORAUX DE LA FAMILLE 
DANS LE CONTEXTE DE L’ÉVANGÉLISATION

Document de préparation

Cité du Vatican

2013 

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I. Le Synode: famille et évangélisation

La mission d’annoncer l’Évangile à toutes les créatures a été confié directement par le Seigneur à ses disciples et l’Église en est le messager dans l’histoire. À l’époque à laquelle nous vivons, l’évidente crise sociale et spirituelle devient un défi pastoral qui interpelle la mission évangélisatrice de l’Église pour la famille, noyau vital de la société et de la communauté ecclésiale. Proposer l’Évangile sur la famille dans ce contexte s’avère plus que jamais urgent et nécessaire. L’importance du thème se manifeste par le fait que le Saint-Père ait décidé d’établir pour le Synode des Évêques un itinéraire de travail en deux étapes: la première, l’Assemblée Générale Extraordinaire de 2014, visant à préciser le “status quaestionis” et à recueillir les témoignages et les propositions des Évêques pour annoncer et vivre de manière crédible l’Évangile de la famille; la seconde, l’Assemblée Générale Ordinaire de 2015, pour chercher des lignes d’action pour la pastorale de la personne humaine et de la famille.         

Aujourd’hui se présentent des situations inédites jusqu’à ces dernières années, depuis la diffusion des couples en union libre, qui ne se marient pas et parfois en excluent même l’idée, jusqu’aux unions entre des personnes du même sexe, auxquelles il est souvent consenti d’adopter des enfants. Parmi les nombreuses situations nouvelles qui réclament l’attention et l’engagement pastoral de l’Église, il suffira de rappeler: les mariages mixtes ou interreligieux; familles monoparentales; la polygamie; les mariages arrangés avec le problème de la dot qui en découle, parfois assimilée à un montant d’acquisition de la femme; le système des castes; la culture du non-engagement et de la présupposée instabilité du lien; les formes de féminisme hostiles à l’Église; les phénomènes migratoires et la reformulation de l’idée même de famille; le pluralisme relativiste dans la conception du mariage; l’influence des media sur la culture populaire pour la conception des noces et de la vie familiale; les courants de pensée qui inspirent les propositions législatives qui dévaluent la permanence et la fidélité du pacte matrimonial; l’expansion du phénomène des mères porteuses (location d’utérus); les nouvelles interprétations des droits humains. Mais surtout dans le milieu plus strictement ecclésial, l’affaiblissement ou l’abandon de la foi en la sacramentalité du mariage et en la puissance thérapeutique de la pénitence sacramentelle.

De tout cela, on comprend combien est urgente l’attention de l’épiscopat mondial “cum et sub Petro” face à ces défis. Si, par exemple, on pense au seul fait que dans le contexte actuel tant d’enfants et de jeunes, nés de mariages irréguliers, ne pourront jamais voir leur parents recevoir les sacrements, on comprend combien sont urgents les défis posés à l’évangélisation de la situation actuelle, par ailleurs répandue partout dans le “village global”. Cette réalité trouve un écho particulier dans l’accueil immense que reçoit de nos jours l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse envers les personnes blessées, dans les périphéries géographiques et existentielles: les attentes qui s’en suivent sur les choix pastoraux à propos de la famille sont énormes. Une réflexion du Synode des Évêques sur ces thèmes apparaît donc tant nécessaire et urgente que juste comme l’expression de la charité des pasteurs envers ceux qui leur sont confiés et de la famille humaine toute entière.

II. L’Église et l’Évangile sur la famille

Unknown-1.jpegLa bonne nouvelle de l’amour divin doit être proclamée à ceux qui vivent cette expérience humaine personnelle fondamentale, de couple et de communion ouverte au don des enfants, qu’est la communauté familiale. La doctrine de la foi sur le mariage doit être présentée d’une manière communicative et efficace, pour qu’elle en mesure d’atteindre les cœurs et de les transformer selon la volonté de Dieu manifestée en Jésus-Christ.

Pour ce qui est du rappel des sources biblique sur le mariage et la famille, on ne reportera ici que les références essentielles. De même, pour les documents du Magistère, il semble opportun de se limiter aux documents du Magistère universel de l’Église, en y ajoutant quelques textes du Conseil Pontifical pour la Famille et laissant aux Évêques participants au Synode le soin de rapporter les documents de leurs Organes Épiscopaux respectifs.

En tout temps et dans les cultures les plus diverses n’ont jamais fait défaut ni l'enseignement clair des pasteurs ni le témoignage concret des croyants, hommes et femmes, qui en des circonstances très différentes ont vécu l’Évangile sur la famille comme un don incommensurable pour leur vie et celle de leurs enfants. L'engagement pour le prochain Synode Extraordinaire est motivé et soutenu par le désir de communiquer à tous ce message, avec une plus grande force, espérant ainsi que «le trésor de la Révélation, confié à l’Église, comble de plus en plus le cœur des hommes» (DV 26).

Le projet du Dieu Créateur et Rédempteur

La beauté du message biblique sur la famille a sa racine dans la création de l'homme et de la femme faits tous deux à l’image et la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1,24-31; 2, 4b-25). Unis par un lien sacramentel indissoluble, les époux vivent la beauté de l'amour, de la paternité, de la maternité et de la dignité suprême de participer ainsi à l’œuvre créatrice de Dieu.

Unknown.jpegDans le don du fruit de leur union ils assument la responsabilité d’élever et d’éduquer d’autres personnes pour l’avenir du genre humain. À travers la procréation l'homme et la femme accomplissent dans la foi la vocation d’être les collaborateurs de Dieu pour la sauvegarde de la création et la croissance de la famille humaine.

Le Bienheureux Jean-Paul II a commenté cet aspect dans Familiaris Consortio: «Dieu a créé l'homme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,26s): en l'appelant à l'existence par amour, il l'a appelé en même temps à l'amour. Dieu est amour (1Jn 4,8) et il vit en lui-même un mystère de communion personnelle d'amour. En créant l'humanité de l'homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l'être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité correspondantes, à l'amour et à la communion (cf.Gaudium et spes, 12). L'amour est donc la vocation fondamentale et innée de tout être humain» (FC, n. 11). Ce projet du Dieu créateur, que le péché originel a bouleversé (cf. Gn3,1-24), s’est manifesté dans l’histoire à travers les vicissitudes du Peuple élu jusqu’à la plénitude des temps, alors qu’avec l’incarnation le Fils de Dieu non seulement confirma la volonté divine de salut, mais avec la rédemption il offrit la grâce d’obéir à cette même volonté.

Le Fils de Dieu, Verbe fait chair (cf. Jn 1,14) dans le sein de la Vierge Mère vécut et grandit dans la famille de Nazareth et participa aux noces de Cana dont il enrichit la fête avec le premier de ses « signes » (cf. Jn 2,1-11). Il accepta avec joie l'accueil familier de ses premiers disciples (cf. Mc 1,29-31; 2,13-17) et consola la famille de ses amis dans leur deuil à Béthanie (cf. Lc 10,38-42; Jn 11,1-44).

Jésus-Christ a rétabli la beauté du mariage en proposant à nouveau le projet unitaire de Dieu qui avait été abandonné, en raison de la dureté du cœur de l’homme, même au sein de la tradition du peuple d’Israël (cf. Mt 5,31-32; 19.3-12; Mc 10,1-12; Lc 16,18). En retournant aux origines, Jésus a enseigné l'unité et la fidélité entre les époux, refusant la répudiation et l’adultère.

C’est justement à travers l’extraordinaire beauté de l'amour humain – déjà exalté avec des accents inspirés dans le Cantique des Cantiques, et du lien conjugal exigé et défendu par des Prophètes comme Osée (cf. Os 1,2-3,3) et Malachie (cf. Ml 2,13-16) –, que Jésus a affirmé la dignité originelle de l’amour conjugal entre l'homme et la femme.

L’enseignement de l’Église sur la famille

images.jpegDans la communauté chrétienne primitive la famille apparut également comme l’«Église domestique» (cf. CEC 1655). Dans lesdits “codes familiaux” des Lettres apostoliques du Nouveau Testament, la grande famille du monde antique est reconnue comme le lieu de la solidarité la plus profonde entre femmes et maris, entre parents et enfants, entre riches et pauvres (cf. Ep 5,21-6,9; Col 3,18-4,1; 1Tm 2,8-15; Tt 2,1-10; 1P 2,13-3,7; cf. aussi la Lettre à Philémon). En particulier, la Lettre aux Éphésiens a reconnu dans l'amour nuptial entre l'homme et la femme «le grand mystère» qui rend présent dans le monde l'amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5,31-32).

Au cours des siècles, surtout dans les temps modernes jusqu’à nos jours, l’Église a produit un enseignement constant et progressif sur la famille et sur le mariage qui la fonde. Une des expressions les plus remarquables a été proposée par le Concile Œcuménique Vatican II, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, qui, en traitant quelques-uns des problèmes les plus urgents, consacre un chapitre entier à la promotion de la dignité du mariage et de la famille, comme cela est montré dans la description de sa valeur pour la constitution de la société: «Ainsi la famille, lieu de rencontre de plusieurs générations qui s’aident mutuellement à acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits des personnes avec les autres exigences de la vie sociale, constitue-t-elle le fondement de la société» (GS 52). L'appel à une spiritualité christocentrique pour les époux croyants est d’une intensité toute spéciale: «que les époux eux-mêmes créés à l’image d’un Dieu vivant et établis dans un ordre authentique de personnes, soient unis dans une même affection, dans une même pensée et dans une mutuelle sainteté, en sorte que, à la suite du Christ, principe de vie, ils deviennent, à travers les joies et les sacrifices de leur vocation, par la fidélité de leur amour, les témoins de ce mystère de charité que le Seigneur a révélé au monde par sa mort et sa résurrection» (GS 52).

Les Successeurs de Pierre également, après le Concile Vatican II, ont enrichi par leur Magistère la doctrine sur le mariage et sur la famille, en particulier Paul VI avec l’Encyclique Humanae vitae, qui offre des enseignements spécifiques tant sur les principes que sur la pratique. Successivement, le Pape Jean-Paul II dans l’Exhortation apostolique Familiaris Consortio voulut insister en proposant le dessein divin à propos de la vérité sur l’origine de l’amour entre époux et celui de la famille: « le «lieu» unique, qui rend possible cette donation selon toute sa vérité, est le mariage, c'est-à-dire le pacte d'amour conjugal ou le choix conscient et libre par lequel l'homme et la femme accueillent l'intime communauté de vie et d'amour voulue par Dieu lui-même (cf. Gaudium et spes, 48), et qui ne manifeste sa vraie signification qu'à cette lumière. L'institution du mariage n'est pas une ingérence indue de la société ou de l'autorité, ni l'imposition extrinsèque d'une forme; elle est une exigence intérieure du pacte d'amour conjugal qui s'affirme publiquement comme unique et exclusif pour que soit vécue ainsi la pleine fidélité au dessein du Dieu créateur. Cette fidélité, loin d'amoindrir la liberté de la personne, la met à l'abri de tout subjectivisme et de tout relativisme, et la fait participer à la Sagesse créatrice» (FC, 11).

images-1.jpegLe Catéchisme de l’Église Catholique recueille ces données fondamentales: «L’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une intime communauté de vie et d’amour, a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. De par sa nature elle est ordonnée au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. Elle a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement [Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Gaudium et spes, 48; Code de Droit Canonique, 1055, 1]» (CEC 1660).

La doctrine exposée dans le Catéchisme considère tant les principes théologiques que les comportements moraux, traités sous deux titres distincts: Le sacrement du mariage (n. 1601-1658) et le sixième commandement (n. 2331-2391). La lecture attentive de ces parties duCatéchisme fournit une compréhension moderne de la doctrine de la foi pour soutenir l’action de l’Église face aux défis contemporains. Sa pastorale trouve son inspiration dans la vérité du mariage considéré selon le dessein de Dieu qui a créé l’homme et la femme et qui, dans la plénitude des temps, a révélé en Jésus également la plénitude de l’amour entre époux élevé au niveau de sacrement. Le mariage chrétien, fondé sur le consentement, est aussi doté d’effets propres tels que les biens et les devoirs des époux, toutefois il n’est pas affranchi du régime du péché (cf. Gn 3,1-24) qui peut procurer des blessures profondes et aussi des dégradations à la dignité même du sacrement.

L’Encyclique récente du Pape FrançoisLumen fidei, traite de la famille dans son rapport avec la foi qui révèle «combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux» (LF 50). «Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l’union stable de l’homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l’amour de Dieu, de la reconnaissance et de l’acceptation de ce bien qu’est la différence sexuelle par laquelle les conjoints peuvent s’unir en une seule chair (cf. Gn 2, 24) et sont capables d’engendrer une nouvelle vie, manifestation de la bonté du Créateur, de sa sagesse et de son dessein d’amour. Fondés sur cet amour, l’homme et la femme peuvent se promettre l’amour mutuel dans un geste qui engage toute leur vie et rappelle tant d’aspects de la foi. Promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l’avenir tout entier à la personne aimée» (LF 52). «La foi n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l’amour, et assure que cet amour est fiable, qu’il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité» (LF 53).

Le questionnaire du Pape François par Andrea Tornielli

Unknown.jpegAndrea Tornielli (vaticaniste)

Ce sont quelques-unes des 39 questions du questionnaire joint au court document préparatoire du Synode extraordinaire consacré aux défis de la pastorale familiale que le Pape François a convoqué du 5 au 19 octobre 2014.

Comme le souligne Andrea Tornielli, la décision de François d'écouter la voix des fidèles sur des thèmes aussi délicats est « absolument inédite ».  Et l’attente est immense sur les choix qui seront faits, notamment concernant les  chrétiens divorcés.

Voici la traduction des commentaires du vaticaniste italien  Andrea Tornielli dans Vatican Insider du ler novembre 13 :

« Le Pape François souhaite consulter directement les Eglises locales, afin de faire face aux « défis pastoraux sur la famille ».

 Les évêques de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, par exemple, ont décidé de diffuser largement le questionnaire dans les paroisses, demandant à chacun de faire parvenir leurs propositions et suggestions.
 
I.
 
Dans les premières lignes du document  est décrite la nouvelle méthodologie à suivre pour les travaux  afin de rendre plus efficace le Synode lui-même et de l’impliquer davantage.
 
1. La première étape sera l’assemblée extraordinaire en octobre  2014, qui devra « faire le point » sur la situation et récolter  «  les témoignages et propositions des évêques ».
 
2. La deuxième étape sera le Synode ordinaire de 2015, « pour définir les lignes opérationnelles en matière de pastorale de la personne humaine dans la famille ».
 
Le document, parvenu ces jours-ci aux évêques du monde entier, commence par évoquer les « problématiques inédites » apparues ces dernières années, comme  la diffusion des unions libres de fait, « qui n’ont pas accès au mariage et parfois en excluent même l’idée », l’union entre personnes de même sexe et « dans certains cas, l’adoption d’enfants par ces couples ».

Il est aussi question des mariages mixtes ou interreligieux, des familles monoparentales, « forme de féminisme hostile à l’Eglise»,  du phénomène croissant des « mères de substitution » ou « mères porteuses » (qui louent leur utérus).
Et surtout, « dans le cadre plus étroitement ecclésial, de l’affaiblissement ou de l’abandon total de la foi » dans le sacrement du mariage et du « pouvoir de guérison » de la confession.
 
Il y a donc urgence pour les évêques du monde entier de tourner leur attention sur ces problèmes. 
« Si par exemple on considère – lit-on dans un paragraphe significatif du document – que, dans le contexte actuel, un grand nombre d’enfants et de jeunes, nés de mariages irréguliers, pourront ne jamais voir leurs parents s’approcher des sacrements, on comprend mieux l’urgence des défis que pose à l’évangélisation la situation actuelle... 
 
Cette réalité a une singulière correspondance dans le large accueil réservé de nos jours à l’enseignement sur la miséricorde divine et sur la tendresse à l’égard des personnes blessées: les attentes qui en découlent quant aux choix pastoraux sont immenses ».
 
Bref, le document, qui porte la marque du Pape, parle de grandes attentes pour une pastorale renouvelée à l’égard des « personnes blessées ». Il ne ferme pas les portes ni ne réduit le tout à la simple liste des positions doctrinales déjà connues.
 
II.
 
Unknown-1.jpegLa deuxième partie du document énumère sur trois pages les fondements bibliques et le magistère de l’Eglise sur le thème du mariage et de la famille. Après ce rappel, viennent 38 questions. Elles portent sur la diffusion et la réception de l’enseignement de l’Eglise sur la question: quelles sont les difficultés dans la mise en pratique, et jusqu’à quel point cet enseignement figure-t-il dans les programmes pastoraux à tous niveaux. Et aussi quels sont les points les plus contestés dans la pratique et refusés hors des milieux ecclésiaux.
 
Certaines de ces questions portent sur la « loi naturelle».
 
Le Synode veut savoir par exemple «si  des baptisés non pratiquants, ou qui se déclarent non croyants, réclament la célébration d'un mariage, comment affronter les défis pastoraux qui en découlent ? »
 
Viennent ensuite des questions sur la pastorale de la famille et l’accompagnement des couples en crise. Les évêques sont interrogés  sur leur approche pastorale de certaines « situations matrimoniales  difficiles », le point qui soulève le plus grand nombre de questions: la cohabitation est-elle une réalité importante ? A quel pourcentage pourrait-on l'estimer ?
 
Comme aussi en ce qui concerne les unions libres.  Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans l'Eglise ?  Et  « Comment fait-on face à cette réalité à travers des programmes pastoraux adaptés ? ».
 
Et encore : « Comment les baptisés vivent-ils leur irrégularité ? En sont-ils conscients ? Manifestent-ils simplement de l'indifférence ?  Se sentent-ils marginalisés et vivent-ils avec souffrance l'impossibilité de recevoir les sacrements ? »
 
Et aussi : « Quelles sont les requêtes que les personnes divorcées et remariées adressent à l'Eglise à propos des sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation ? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien réclament ces sacrements?».
 
Particulièrement significative la question sur la nullité du lien matrimonial :  « L'assouplissement de la pratique canonique relative à la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-il offrir une réelle contribution à la solution des problèmes des personnes impliquées ? Si oui, comment ? »
 
Une voie, celle de l'allègement des causes de nullité, invoquée d’abord par Benoît XVI et ensuite par François lui-même  lors de l’interview qu’il avait accordée aux journalistes, en juillet dernier, sur le vol de retour de Rio de Janeiro. A cette occasion le Pape, lui aussi, avait mentionné la pratique en vigueur dans les Eglises orthodoxes, qui bénissent dans certains cas les deuxièmes mariages après un chemin de pénitence.
 
images-2.jpeg« Existe-t-il une pastorale pour venir à la rencontre de ces cas ? Comment est annoncée aux séparés et divorcés la miséricorde de Dieu, et comment se traduit en acte le soutien de l'Eglise à leur chemin de foi? ».
Le questionnaire s’arrête sur les unions de personnes de même sexe :
 
 « Quelle attention pastorale est-il possible d'avoir envers les personnes ayant choisi de vivre ce type d'union ? »
 
Et ensuite, interroge le document romain, « Dans le cas d'unions de personnes du même sexe qui ont adopté des enfants, quelle attitude pastorale adopter en vue de la transmission de la foi? ».
 
Viennent enfin des questions concernant la doctrine de l’encyclique «Humanae vitae» de Paul VI et la contraception.
 
« L’enseignement du Pape Montini est-il connu, est-il accepté ? Et « Comment promouvoir une mentalité davantage ouverte à la natalité».
 
Il est intéressant de noter que la dernière question concerne la mention d’autres défis et propositions sur ces thèmes signalés comme urgents par les destinataires, mais qui ne figurent pas dans le questionnaire.
 
Bref, le travail s’annonce énorme et impliquant. Il témoigne clairement de  la volonté d’apporter des réponses face au schisme silencieux des baptisés, désormais très nombreux, exclus des sacrements parce que vivant en concubinage ou divorcés remariés.

Article traduit de l'italien par Elisabeth de Lavigne

Un Synode pour la famille sous pression ?

images.jpegA part le questionnaire suisse qui n'a hélas pas bien repris l'intuition du Pape François, il faut reconnaître que les deux Synodes sur la famille permettront à toute l'Eglise de se pencher sur les souffrances de très nombreuses personnes. 

Lorsqu'un couple vit depuis 30 ans une nouvelle union et a trouvé enfin la paix, quelle réponse donner ? Telle est la question du Pape et de Mgr Morerod ( RSR, 5 février 2014)

En lisant attentivement le questionnaire du Synode, du Pape, alors on comprend que les documents du Magistère sont des étoiles qui brillent dans la nuit pour orienter notre marche vers le ciel. 

Notons enfin que le Pape Benoît XVI a évoqué le laxisme de la pastorale de la préparation au mariage. Une fois mariés, pourquoi être alors sévère avec les couples ? Il y aura donc très certainement des nouvelles pistes pastorale à explorer pour ne pas célébrer des mariages invalides. Car c'est bien le mariage sacramentel qui, par volonté du Seigneur, est indissoluble. Faudra-t-il ajouter la foi pour la validité du sacrement ?

Les Synodes vont aussi pousser toute l'Eglise à sortir d'elle-même afin de poursuivre le dialogue et l'annonce de la foi. 

 

mardi, 04 février 2014

CES - Saint Gall: le pseudo sondage du Pape François

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Environ 90% souhaitent une acceptation des couples divorcés-remariés. 

La reconnaissance des couples homosexuels remporte aussi l'adhésion de 60% des sondés.

Lien

Les fidèles catholiques s'écartent de la doctrine officielle, selon un sondage

Le Pape François rappelle pourtant que l'Eglise est un hôpital de campagne, qui ne s'occupe pas du taux de cholestérol. Elle soigne et guérit avec tendresse chaque personne avec le baume de la grâce, de la Miséricorde.

Le taux d'opposition 

C'était couru d'avance. Le questionnaire mondial en vue des Synodes sur la famille de 2014 et 2015 a été quelque peu instrumentalisé par l'Institut de pastorale de Saint-Gall. Le pseudo questionnaire du Pape voulait plutôt mesurer le taux d'opposition pour mettre le Synode sous pression. 

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Une rupture entre la raison et la foi

Les résultats, qui ne parlent ni des questions du Pape, ni du Synode, étaient prévisibles. Les catholiques suisses sont croyants, mais divergent sur les questions morales, telles que la contraception et le mariage. La foi se détache de la raison. Les questions sur le mariage, sur la famille et sur la contraception relève d'abord de la raison. La foi vient simplement rendre la vérité libérante plus facilement accessible. 

Les remèdes seront marginalisés 

Certes, le premier synode d'octobre 2014 dressera un état des lieux pour donner une sorte de diagnostic mondial sur les grandes questions qui touchent à la famille. 

Le Pape et des évêques rétrogrades

Toutefois, en utilisant et en modifiant les questions du Pape François, le résultat était prévisible: dresser les catholiques contre le Magistère. Lorsque le Synode de 2015 donnera les remèdes, il sera facile de jouer sur l'opposition. Le Pape et les évêques seront des personnes qui ne savent pas écouter la base, le peuple et la majorité. 

 

De droite, conservateur et traditionnel

images.jpegL'I.Phone 5 est meilleur que le 4, la dernière version Windows est plus performante que la précédente. La technologie avance à grande vitesse, vers le mieux et s'améliore toujours plus. 

Rien n'est plus vieux que le journal d'hier. Les nouvelles sont toujours un pas en avant.

Le XXIe siècle est plus civilisé que le Moyen-Age. Post Tenebras Lux pour la Réforme et la Révolution Française a mis fin à l'obscurantisme. L'islam est l'aboutissement du judaïsme et du christianisme.

L'avortement

Le progrès continue et ne doit pas s'arrêter avec une interruption, celle de la grossesse. Pour l'avortement: l'Espagne fait un retour en arrière. Ce changement là, à l'inverse des autres, n'est pas un progrès. 

Le mariage

Même chose pour la famille et le mariage: vous êtes conservateur, de droite, si vous êtes à l'écoute du réel de la nature humaine pour une union entre un homme et une femme en vue de l'amour mutuel et la venue des enfants. Et vous serez alors pour la famille traditionnelle. Le dernier cri est la mode homosexuel. 

L'être humain devient un produit

L'être humain devient une technique, un produit commercial, une marchandise qui n'a aucune consistance propre, manipulable selon le vent de l'instant. Malheur à vous si vous n'êtes dans le souffle de l'histoire, vous ne faites que retarder la fuite en avant, vous freinez la venue du meilleur, et vous êtes ringard, de droite, traditionaliste et conservateur.

Le coming out est dur et difficile, car si vous vous dites "conservateur" et fier de l'être, vous êtes sur la défensive et vous êtes tout simplement "out", hors jeux, vieux jeux ! Vous n'êtes ni tendance, ni sexy. 

Les adjectifs

Conservateur, de droite, traditionnel ... sont des ajouts, qui deviennent l'essentiel, car ils évitent les questions de fond. Manière de vous couler. 

Le gender

C'est la dernière nouveauté à la mode qui est sortie sur le marché, surtout médiatique. Nos enfants doivent en bénéficier au plus vite, dans les écoles. On n'arrête pas le progrès. 

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dimanche, 02 février 2014

La Manif Pour Tous: le gender pour les nuls

Comment expliquer l'idéologie du gender en 2014:

( 1984, Roman de G.Orwell )

Les êtres humains ont 20 doigts selon le Créateur, 3 selon la police de la pensée.

 

Manif pour tous du 2 février 2014: 500.000 manifestants à Paris selon La Manif Pour Tous, 80.000 selon la préfecture (À Lyon, 40.000 ou 20.000 selon les sources)

 

 

La Manif Pour Tous

 
Photo : INFO : dès 13h ce 2 février, le compte Twitter de Padre Blog assurera une couverture en direct de la "manif pour tous" à Paris. Suivez le compte @padreblog mais aussi ceux de vos trois padre : @abbeamar @abbegrosjean et @abguillaumes
 
 
INFO :
 
dès 13h ce 2 février, le compte Twitter de Padre Blog assurera une couverture en direct de la "manif pour tous" à Paris. Suivez le compte @padreblog mais aussi ceux de vos trois padre :@abbeamar @abbegrosjean et @abguillaumes
 

samedi, 01 février 2014

Le Cardinal André Vingt-Trois gazouille pour la Manif pour tous

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L'archevêque de Paris publie une série de tweets

V

Avortement: les Femen se trompent de combat

images.jpegEn manifestant contre les curés, en se signant de plus avec des signes de croix, le défilé de soutien pour l'Espagne afin de maintenir le droit à l'avortement se trompe de combat. 

Une question fondée sur la lumière de la raison

L'avortement est une question pré-religieuse, qui ne dépend pas d'abord de la foi, pas plus de l'Eglise catholique. La science et la raison arrivent parfaitement à démontrer que dès la conception, un être humain est présent.

Pas besoin de la lumière de la foi ni d'une croyance religieuse. Certes la foi confirme la raison et la mène vers la vérité tout entière. 

Une éclipse qui masque la lumière de la vie

La France, qui a vu naître le siècle des Lumières, provoque actuellement une éclipse partielle de la raison, une faiblesse de la pensée. 

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Le Suisse Romain: vous êtes 10'000 ! Merci !

En ce mois de janvier 2014, vous étiez 10 000 visiteurs uniques sur le blog Le Suisse Romain; soit une moyenne de 810 visites par jour et 25'000 visites sur ce même mois.

Merci pour vos commentaires, vos mails et vos encouragements. Je vous présente mes excuses, je ne peux pas toujours y répondre, car mon engagement pastoral a la priorité. 

Soyez assurés de ma prière pour chaque click, ce qui risque de faire beaucoup !

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La relique de Jean Paul II retrouvée

images.jpegLien

Twitter Le Matin ats

vendredi, 31 janvier 2014

Le futur Cardinal Müller précise

Une Eglise préocuppée seulement par des problèmes de structures serait une Eglise effroyablement anachronique et éloignée de la réalité. En fait, dans son être et dans sa mission, l'Eglise n'est rien d'autre que l'Eglise de la Trinité, source et fin de tout homme et de tout l'Univers. Un nouveau dévellopement à propos de l'autonomie et de la collaboration des Eglises locales, de la colléglialité épiscopale et du primat du Pape, ne doit jamais perdre de vue le défi actuel de la demande de Dieu.

Gerhard Ludwig Müller

Il y a un risque d'une perception éronnée des propos du Pape sur la collégialité et la Papauté, pour faire bref sur le centralisme romain, sur la Curie romaine. Le Pape François s'exprime en Pasteur, avec une vision pastorale très ample. La mise hors contexte de certaines de ses fomules ne correspond pas aux intentions du Pape.

Doctrine de la foi : Mgr Müller ouvre à la collégialité mais refuse l’idée d’une Eglise fédérale.
Vatican - le 30/01/2014 | Par Agence I.Media


Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), dans un article publié dans L’Osservatore Romano le 30 janvier 2014, revient sur les relations entre le primat et la collégialité, thème particulièrement suivi depuis l’arrivée du pape François sur le trône de Pierre. S’il reconnait l’importance des conférences épiscopales, le chef de dicastère assure que ces organes ne pourront “jamais émettre une déclaration dogmatique contraignante séparée, ou même relativiser des dogmes définis et des structures sacramentelles constitutives“.  

jeudi, 30 janvier 2014

Relique Jean-Paul II : voleurs retrouvés

images.jpegLa relique du futur Saint Jean Paul II n'a pas été retrouvée mais les voleurs ont été arrêtés.

20 minutes 

Selon "Il Fatto quotidianno", Papa Bergoglio est sceptique sur Medjugorje

palavesuvio-veggente-640.jpgLien

Les affirmations récentes du Pape ne laissent guère présager une reconnaissance du phénomène de Medjugorje. Le Pape est sceptique sur les voyants. 

D'une part, Bergoglio n'est pas en faveur d'une spiritualité sans le Christ, et d'autre part il a clairement affirmé que la Vierge n'est pas une postière qui délivre des messages. 

La Vierge offrirait quasi tous les jours des messages, d'ailleurs sans grande originalité, au monde entier. L'aspect financier est également un sérieux danger. 

San vouloir anticiper son jugement, auquel je me rallierai sans aucune difficulté, tout laisse penser qu'il rejoindra celui des différents évêques du lieu, qui selon le droit, sont responsables pour leur diocèse. 

mercredi, 29 janvier 2014

Koz'toujours: Lettre à Géraldine qui a avorté sous la contrainte

cahsusons.jpgA lire

Un homme en parle !

.... On dit souvent que la valeur d'une société se mesure à l'aune du traitement qu'elle réserve aux plus fragiles. Moi, Géraldine, elle me fait honte et un peu peur, notre société, parce qu'en guise de traitement, notre société, elle les efface, nos plus fragiles. 

En lisant votre tribune, Géraldine, le seul combat que je veuille mener, c'est celui d'une société humaine, solidaire, une société qui accueille les petits, les fragiles, les malades. Une société qui ne vous aurait pas convaincue que la raison imposait de supprimer cette vie naissante mais vous aurait à tout le moins donné tous les éléments d'un choix effectif.....

Un livre confidence: les notes intimes du futur Jean-Paul II

images.jpegUne clé pour comprendre la spiritualité de Jean-Paul II
"Je suis entre les mains de Dieu. Notes personnelles 1962-2003"

Cardinal Stanisłas Dziwisz

ROME, 29 janvier 2014 (Zenit.org)

- « Une clé pour comprendre la spiritualité de Jean-Paul II » : c’est en ces termes que le cardinal Stanisłas Dziwisz, archevêque de Cracovie, ancien secrétaire de Jean-Paul II, présente le recueil de notes inédites de Jean-Paul II « Je suis entre les mains de Dieu. Notes personnelles 1962 - 2003 », publié par les éditions « Znak » (cf. Zenit du 24 janvier 2014).

« ‘Je n'ai laissé derrière moi aucun bien dont il soit nécessaire de disposer. En ce qui concerne les objets d'usage quotidien qui m'étaient utiles, je demande qu'on les distribue selon ce qu'il sera jugé opportun. Les notes personnelles seront brûlées. Je sollicite la vigilance du père Stanislas sur ce point, je le remercie pour sa collaboration, l'aide constante et indulgente pendant toutes ces années. Par contre, tous les autres remerciements, je les laisse dans mon cœur devant Dieu lui-même, parce qu'il est difficile de tous les exprimer.’ (Jean-Paul II, Testament spirituel, 6 mars 1979).

Cette demande a été laissée par le Saint-Père Jean-Paul II dans son testament. J’ai suivi fidèlement la volonté du Saint-Père, après sa mort en 2005, en donnant toutes les affaires qu’il possédait, en particulier ses souvenirs personnels. Cependant, je n'étais pas assez courageux pour brûler les feuilles de papier et les cahiers de notes personnelles qu'il avait laissés, car ils contiennent des informations importantes sur sa vie. Je les ai vus sur le bureau du Saint-Père, mais je ne les avais jamais lus. Quand j'ai vu le testament, j'ai été ému par le fait que Jean-Paul II, que j'avais accompagné pendant près de quarante ans, me confiait aussi ses affaires personnelles.

Je n'ai pas brûlé les notes de Jean Paul II, parce qu'elles sont la clé pour comprendre sa spiritualité, qui est ce qu'il y a de plus profond dans l'homme : sa relation avec Dieu, avec les autres et avec lui-même. Elles révèlent en quelque sorte une autre facette de la personne que nous connaissions comme évêque de Cracovie et de Rome, Pierre de notre temps, pasteur de l'Eglise universelle. Elles montrent notamment sa vie beaucoup plus tôt, dans les années où il a été ordonné évêque et rejoignait l’évêché de Cracovie. Elles nous permettent d’apercevoir sa relation intime et personnelle de foi avec Dieu, le Créateur, qui donne la vie, avec le Maître et le Professeur. Elles montrent également les sources de sa spiritualité – sa force intérieure et une volonté certaine de servir le Christ jusqu'au dernier souffle de sa vie.

Quand je reviens sur les notes de Jean-Paul II, je vois la personne du Saint-Père, dans la chapelle de la maison rue Franciszkańska, en prière absorbé en Dieu, à genoux devant le Saint- Sacrement et j'entends ses soupirs de la petite chapelle du palais apostolique du Vatican. Son visage rayonnant n'a jamais trahi ce qu'il ressentait. Il regardait toujours courageusement le crucifix et l'icône de Notre Dame de Częstochowa. Il apprenait d’elle son abandon total à Dieu, répétant les mots de Louis-Marie Grignon de Montfort : « Totus Tuus ego sum, o Maria et Omnia mea Tuasunt » - « Je suis tout à toi, O Marie, et tout ce que j’ai est tien ». Abandon total à Dieu, à l'exemple de Marie et accomplissement de la volonté de Dieu jusqu'à la fin étaient caractéristiques de cet homme de prière, qui a découvert un monde spirituel riche dans la relation avec Dieu.

Que le livre de notes spirituelles de Jean-Paul II aide chacun à découvrir la profondeur spirituelle de l'homme du XXIe siècle et nous conduise à un plus grand amour de Dieu et des hommes. »

Cardinal Stanisłas Dziwisz
En la fête de la Présentation de la bienheureuse Vierge Marie

Traduction de Zenit

Mr le Conseiller Fédéral Alain Berset, sur l'interruption de grossesse

images.jpegSuite à l'allocution télévisée de notre conseiller fédéral à propos de la votation du 9 février, l'un des mots qui revient le plus souvent est le terme: interruption de grossesse. 

Mais que cache ce mot ?

Pour la tennis suisse, qui est à la fête depuis Melbourne, la transmission des images TV en provenance de Melbourne fut interrompue. Nous savons que cela va reprendre !

A propos: l'interruption de grossesse va-t-elle reprendre ? La réponse est évidemment non.

Interruption de grossesse ?

Le mot n'est donc pas adéquat. 

Il s'agit bien, hélas, de la fin définitive d'une vie, de la suppression, de l'avortement dont il faut malheureusement parler.

Impact psychologique pas chiffrable 

L'impact psychologique chez une femme qui a dû avorter n'est pas chiffrable. Enfin, la personne humaine n'est pas une marchandise qui ne peut pas se résumer à 10 centimes ou 8 millions de francs suisses. 

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L'assistance de 2 matchs du HC Gottéron disparaît chaque année

(ou un match de foot du FC Bâle à Saint-Jacques)

Chaque année, l'équivalent du public de deux patinoires de la BCF Arena de Gottéron disparaît. Est-ce une situation qui fonctionne bien ?

Mgr Morerod

Pour le reste, je renvois à la clairvoyance de Mgr Charles Morerod. (communiqué)

Tenir l'aspect social de l'avortement est aussi essentiel que d'être pour la vie. Car là cela veut dire: je me le paie et taisez-vous. Les deux choses sont essentiels: pas privé, et oui à la vie.

Rolling Stones roule telle une pierre sur Benoît XVI

Vatican - le 29/01/2014 à 16:27:00 Agence I.Media
Rolling Stone : Le Vatican déplore la “grossièreté“ à l’égard de Benoît XVI d’un article sur le pape François.

Suite à la publication d’un article louangeur sur le pape François dans le magazine américain Rolling Stone, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a cependant regretté les “erreurs habituelles d’un journalisme superficiel“, le 29 janvier 2014. Le ‘porte-parole’ du Vatican a notamment déploré la “grossièreté“ avec laquelle le bimensuel qui a consacré sa Une au pape François s’en prend à son prédécesseur, Benoît XVI (2005-2013).


Dans une réaction à la presse, le père Lombardi a d’abord salué “l’attention“ accordée au pape François par le bimensuel culturel américain. Mais le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a aussitôt jugé que “l’article se discrédite en tombant dans l’erreur habituelle d’un journalisme superficiel qui, pour mettre en lumière des aspects positifs du pape François, se sent obligé de décrire de façon négative le pontificat de Benoît XVI“. Et le père jésuite de déplorer la “grossièreté surprenante“ du magazine à l’égard du pape émérite.

“Ce n’est pas une bonne façon de rendre service au pape François qui sait très bien tout ce que l’Eglise doit à son prédécesseur“, a rajouté le père Federico Lombardi.

Ainsi, s’il estime que “les temps changent“ au Vatican après l’élection du pape François, comme l’affirme d’emblée le titre de l’article, le magazine Rolling Stoneoppose systématiquement “la révolution tranquille“ du nouveau pape au “pontificat catastrophique“ de Benoît XVI. La revue américaine ressort alors plusieurs poncifs sensés démontrer le contraste évident entre les 2 hommes.

Par exemple, s’il évoque la popularité impressionnante et incontestable du nouveau pape, Rolling Stone n’hésite pas à présenter Benoît XVI comme “un universitaire austère“ susceptible de provoquer des “cauchemars“ aux adolescents. Le magazine à paraître le 31 janvier assure également qu’il était “difficile d’imaginer un plus mauvais choix“ en 2005 que celui du cardinal Ratzinger “pour relever les défis particuliers auxquels est confrontée l’Eglise catholique“.

Fin 2013, le magazine américain Time avait fait du pape François la “personnalité de l’année“. Quant au magazine Rolling Stone, c’est la première fois qu’il consacrait sa Une à un souverain pontife. MB/AMI


© 2014 I.MEDIA

mardi, 28 janvier 2014

Même l'Opus Dei roule pour François

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Le Pape François fait la une du Magazine américain Rolling Stones

Alors que les stéréotypes sur l'Opus Dei donneraient à penser que ce Pape ne plaît pas à son conservatisme, le professeur et abbé John Wauck (Université pontificale de la Sainte Croix) explique le contraire.

Ce Pape parle sans doute comme leur fondateur, Saint Josémaria. C'est le Pape jésuite qui a donné le feu vert à la béatification de Don Alvaro del Portillo, premier successeur de saint Josémaria. 

Regrettons surtout les critiques contre Benoît XVI, ce qui démontre une ignorance assez crasse. 

Aleteia

Unknown.jpeg.... Puis, une fois les critiques attendues alignées, l'auteur du portrait en revient à une vision plus intérieure, américaine, de l'église catholique. Sa cible : la droite catholique, nécessairement liée à l'Opus Dei. L'auteur du portrait s'attarde alors sur l'opinion du père John Paul Wauck, membre de « l'Œuvre », estimant que s'il devait bien y avoir un groupe aux yeux de qui l'élection d'un pape jésuite ne devrait pas susciter l'enthousiasme, ce sont bien les membres de l'Opus Dei. Mais non, là aussi démonstration ratée, et les quelques passages sur les sujets polémiques classiques, tels que l'homosexualité, n'y feront rien....

Le graffiti du Pape tweeté

 

Dommage que le Pape soit vu comme une personnalité politique ( ce qu'il n'est pas du tout )

Lien RTS

( Pape François est le mot le plus recherché sur google, avant Obama ou Poutine )

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«Nous partageons avec vous un graffiti découvert dans une rue de Rome près du Vatican»

We share with you a graffiti found in a Roman street near the / Les compartimos este graffiti que vimos hoy

 

 

lundi, 27 janvier 2014

9 février: ces votations qui divisent

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L'avortement

Le message de la CES pour la votation sur la privatisation de l'avortement a été très bien délivré et communiqué par Mgr Charles Morerod. 

Mais alors ?

Pourtant, la commission de la CES invite à voter non pour l'autre initiative, celle de l'UDC*. Il y a pourtant aussi un droit: celui de ne pas devoir immigrer, de quitter son pays (tout comme le devoir d'accueillir les personnes en détresse). 

Deux poids, deux mesures ?

Le problème provient sans aucun doute du deux poids deux mesures. D'un côté, on invite les fidèles à la liberté de vote, et de l'autre une commission Justice et Paix invite à dire non sur un sujet qui relève aussi de la liberté politique des citoyens catholiques. L'Eglise n'est pas uniforme et les chrétiens ont droit à se forger leurs opinions en toute liberté, selon l'enseignement sociale de l'Eglise catholique. Ce dernier laisse une très large amplitude. 

L'avenir du Concile Vatican II

Moins de politique et plus d'éthique, pour des messages clairs dans la ligne du Concile Vatican II qui demande que le monde politique soit décléricalisé afin de laisser la place aux laïcs, et donc aux femmes, dans la vie de la cité.

Une saine laïcité pour ne pas cléricaliser les laïcs

En l'état cette communication semble pré-conciliaire et devient illisible voir quelque peu brouillonne. La hiérarchie de l'Eglise est a-politique et les laïcs ne peuvent pas tirer l'Eglise par la manche. 

* Personnellement, je voterai aussi non; le statut du saisonnier est contraire aux droits de l'homme et les étrangers , à mon avis, sont toujours une richesse humaine pour un pays. Mais cela n'engage que moi, pas l'Eglise. 

Fribourg: La Commission Justice et paix de la CES dit "non" à l’initiative de l’UDC | "Les personnes ne sont pas

 

 

Jour de Colère: "Résultats des courses"

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Jour de colère

La patience est une force, comme la douceur et l'usage de la raison. La colère est une faiblesse, une perte de maîtrise

La colère est un des 7 péchés capitaux. La sainte colère de Jésus est différente !

150 interpellations 

Les catholiques intégristes

La nuance est une vertu, mais elle a le vice de ne pas passer dans la quasi instantanéité et l'hyper rapidité de la communication. Les intégristes sont considérés comme catholiques. Nous avons beau expliquer, le stéréotype est solidement enraciné. 

Contre l'avortement

Les catholiques "conservateurs" sont opposées à l'avortement. Conservateur est une mouvance dans le catholicisme. L'amalgame est fait: être opposé à l'avortement vous qualifie d'extrémiste et donc de violent. C'est un effet voulu et recherché, et le Jour de Colère offre sur un plateau cette violence et cette agressivité recherchées. Même en petite quantité ! Même si les autres sont venus avec des autres motivations. Un catholique est en faveur de la vie, pour le mariage entre un homme et une femme, pour le respect de la conscience. Ce discours positif, pro actif, est hélas mis de côté. 

La puissance de l'image

images-2.jpegIl suffit juste de la photographier en infime quantité pour que la mixture fonctionne. Le résultat est visible dans le visionnement des images diffusées sur les grandes chaînes. Une photo vaut bien plus que toutes les argumentations. 

Changement de débat

Au lieu de parler de la souffrance des mamans, de l'innocence des touts petits, le débat est inversé. On parle de l'intégrisme, de la violence. Manuel Valls n'a plus qu'a stigmatiser et montrer du doigt ce qu'il a recherché et trouvé. Cela lui fut offert !

Le monde de la communication a son mode de fonctionnement. Se lancer sans réflexion et sans coaching dans ce monde virtuel nous entraîne malgré nous dans une caricature qui nous colle à la peau. 

Lien

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Aquila: relique de Jean Paul II dérobée. Satanisme ?

reliquia1-U4300032464844979G-U43010105238192g0-140x180@Corriere-Web-Nazionale.jpgLa piste sataniste évoquée   

L'Aquila, 27 janvier 2014 (Apic)

Des reliques du pape Jean Paul II, une croix et une ampoule contenant son sang, ont été volées, le 25 janvier 2014, de l'église San Pietro della Ienca, près de la ville de L'Aquila, au centre de l'Italie. L'acte d'un groupe sataniste a été évoqué par le responsable du site, rapporte le quotidien «Corriere della Sera».

Corriere della Sera

dimanche, 26 janvier 2014

Les colombes papales sous attaques

Chacun se souvient de l'oiseau posé sur la cheminée de la chapelle Sixtine peu avant l'élection de notre Pape venu du bout du monde, d'Amérique du Sud

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20 minutes propose des clichés saisissants pour des colombes de la paix lâchées par le Pape !

Le Figaro: paix pour l'Ukraine

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La mafia tue un enfant de 3 ans !

Le corps d'un enfant de 3 ans et ceux de deux autres personnes ont été retrouvés dans une voiture brulée en Calabre, dans le sud de l'Italie. Un triple meurtre lié à la mafia Ndrangheta.

Lire Tribune de Genève

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Pape: crime sans précédent

Le souverain pontife a également évoqué le terrible meurtre de Coco Campolongo, un enfant calabrais de 3 ans, probablement lié à une vengeance mafieuse. Un fait divers qui a bouleversé l'Italie. « Cet acharnement sur un enfant semble être sans précédant dans l’histoire de la criminalité » a dénoncé le Pape, qui a demandé à prier pour Coco, qui « assurément, aujourd’hui, est au Ciel avec Jésus ». Le Pape qui a aussi demandé de prier « pour ceux qui ont commis ce crime, se repentent et se convertissent au Seigneur ».

Ce "jour de colère" qui sert les FEMEN et Valls

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Autogoal

Le résulat: lire le Figaro

Qui sème le vent récolte la tempête (extrême droite et ultra-droite...)

Lien ( la manif pour tous et les catholiques n'ont pourtant rien à voir)

Valls regarde avec plaisir cette manifestation, sûr du bénéfice politique qu'il va en tirer. Il la tient, sa menace fasciste.

 

Le Salon Beige

 

L'avortement, le mariage pour tous sont objectivement des épines dans la société française.

 

Toutefois, le combat contre un adversaire finit tôt ou tard par servir sa cause. Comme quoi, à force d'être contre on finit tout contre.

 

Les Femen l'ont compris, tout comme Manuel Valls. Ils vivent de l'opposition. (RTS)

 

Je sais que cela fera causer, mais Koz' l'a bien compris.

samedi, 25 janvier 2014

Initiative du 9 février sur le financement de l'avortement: la clairvoyance de Mgr Morerod

Interview de Madame Valérie Kasteler-Budde (Mise au Point - 2010)

images.jpegLe oui et le non

C'est un fait: les hommes d'Eglise divergent sur la réponse à donner à l'initiative sur l'avortement est une affaire privée.

Certes, l'aspect privée n'est que l'étiquette, mais l'esprit ne saurait être totalement absent du texte.

Si les évêques de Coire diront oui, l'évêque de Bâle votera non, tout comme le vicaire épiscopal pour la partie francophone. 

Mentalité de parti unique

L'initiative n'est qu'un moyen. Dans l'Eglise catholique, nous sommes trop habitués à l'uniformité qui ne sert d'ailleurs pas la cause de l'Unité. Le mot le dit bien: uniformité, une seule manière, une seule forme. Ce mot brise la possibilité de diverger sur la façon. Sans doute que nous avons encore bien trop présent dans nos esprits l'idée d'un parti unique; héritage de l'histoire suisse, avec les conservateurs PDC dans les siècles passées. La mentalité temporelle change avec le temps. 

La lucidité de Mgr Charles Morerod

Mgr Morerod, docteur en philosophie, a parfaitement saisi l'enjeu du 9 février. Faire de l'avortement une affaire privée, qui ne dépende que du papa et de la maman (interview de Mme Valérie Kastler-Budde d'aujourd'hui), et pas de la société tout entière, nous fait déraper vers la privatisation de l'avortement: risque d'un autogoal ! L'argument est précisément ce que souhaitent les promoteurs de l'avortement: une contradiction.

Le mariage n'est pas une affaire privée (contradiction de Mr Hollande), la vie non plus. Il demeure que l'idée d'une autre forme d'assurance pour donner la somme d'argent à des femmes en détresse est bonne !

Des évêques unis

Tous les évêques sont unis sur l'avortement !! Comme l'initiative, selon les mêmes initiants, ne concerne pas l'avortement, mais son financement privé, les pro-vie sont entraînés, comme malgré eux, dans ces ou ses contradictions.

Liberté de vote et choix personnel

Je comprends l'embarras !! Merci à Mgr Morerod d'avoir éclairé finement nos consciences sur les enjeux de la prochaine votation. Les citoyens attendent des initiatives claires. Liberté de vote donc, car le oui ou le non ont des conséquences. Nous ne sommes plus au XIXe lorsque les fidèles demandaient aux prêtres ce qu'il fallait voter. Notre évêque a éclairé les conscience ! L'Eglise n'est pas un parti, ni une dictature, encore moins un parti unique. 

Unité

Personnellement, j'ai choisi de parler du drame de l'avortement, et de voter oui, pour faire entendre la voix des touts petits, de ces enfants qu'on tue et qui ne parlent pas. Le vote blanc ou le non sont aussi légitimes, car nous avons le même amour pour la vie!

vendredi, 24 janvier 2014

Kiev: des prêtres au milieu de leurs brebis s'interposent

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Des images impressionnantes nous arrivent de Kiev où des prêtres (probablement orthodoxes) s'interposent entre la police et les manifestants.

(Padreblog)

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Hollande-François: le texte sur l'écologie....HUMAINE

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Curieux : le St-Siège affirme que le et ont parlé de "famille" et "bioéthique" mais le président n'y fait aucune allusion...

 

Voici Pourquoi ...

Annonce du Président

 

le prépare un texte sur l'environnement, annonce

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Stratégie focalisée sur des messages simples

 

Notons la présence de Nicolas Hulot

La communication stratégique du Président François Hollande a bien fonctionnée. I.Media et Radio Vatican relèvent que les thèmes évoqués ne sont toutefois pas exactement ceux qui furent communiqués.

Le prochain texte pontifical du Pape François concernera bien l'écologie.... avec la précision de taille du Père Lombardi: une encyclique focalisée sur l'écologie humaine ! 

 

Greg Burke: oui le Pape est un grand communicateur

Intervention de Greg Burke (conseiller médiatique à Rome, secrétairerie d'Etat)

Source: rencontre à Annecy dans la cadre des rencontres de Saint-François de Sales

Même si cela ne s'entend pas beaucoup quand je parle français, je suis un vrai francophile.

Et j’ai toujours rêvé de prononcer mon premier discours en France en tant qu'ambassadeur des Etats-Unis à Paris. Mais, vous le voyez, les choses ne se sont pas passées comme ça !

Donc, je vous demande de bien vouloir excuser mon français.

Car je n’ai jamais vraiment étudié cette langue, je l’ai juste pratiquée au fil de mes contacts. Mais je n’ai pas abandonné tout espoir. Certes, je ne deviendrai jamais ambassadeur en France, mais je pourrais, en faisant quelques efforts, apprendre le français. Cette intervention est donc un bon entrainement pour moi. J’espère seulement qu’il ne sera pas trop douloureux pour vous.

Alors, le pape François est-il un grand communicant ?

La plupart des gens, se fondant simplement sur l’évidence, vont répondre OUI.
Mais une réponse plus complète, plus précise, serait.. NON, OUI, et PEUT-ETRE. ATTENDONS DE VOIR…

De fait, c’est un peu compliqué. Donc, laissez-moi vous expliquer…

NON

Appeler quelqu’un un « grand communicant », c’est un peu comme l’appeler un « grand acteur ». Les comédiens, les comédiennes sont merveilleux. Nous les aimons tous. Mais s’ils sont merveilleux, c’est sur scène, et à l’écran. Si vous n’êtes plus un adolescent, vous ne comptez pas sur un acteur, du moins pas de façon normale, pour vous conduire à la bataille ou vous enseigner comment bien vivre la vie. On pourrait ainsi citer de nombreux exemples d’acteurs dont vous ne voudriez à aucun prix comme modèles de vie.

Mais, en tant que catholiques, nous tournons nos regards vers le pape, le Vicaire du Christ, pour nous guider dans nos vies. Nous voulons tourner nos regards vers quelqu’un qui soit plus qu’un grand acteur, un grand communicateur, quelqu’un de beaucoup plus profond.

Evidemment, il existe différentes manières de communiquer. Ainsi, peut-être Benoît XVI, lorsqu’il se trouvait sur scène devant des dizaines de milliers de personnes, n’a-t-il pas été un « grand communicateur », mais comme professeur, comme enseignant, il a été remarquablement efficace. Et aussi dans ses interviews, si longs qu’ils en devinrent des livres. C’est ainsi que la publication par Vittorio Messori du « Rapport Ratzinger »publié en France en 1985 sous le titre « Entretien sur la foi », chez Fayard) il y a plus de 30 ans a eu un énorme impact dans les cercles intellectuels de l’Eglise. Aux Etats-Unis, il s’en est vendu près d’un demi-million d’exemplaires.

Sans oublier « Lumière du monde », ses entretiens avec Peter Seewald, qui valent largement le détour, surtout au vu des événements que nous avons connus l’année dernière. On y voit à la fois l’humilité et la foi d’une personne toute entière tournée vers le service du Seigneur. A cette lumière, sa renonciation prend tout son sens.

En son temps, de nombreuses personnes ont voulu dénigrer Ronald Reagan en l’appelant un « grand communicant ». Et il l’était vraiment. Il avait travaillé son jeu d’acteur. Il avait une présence physique exceptionnelle, un excellent sens de l’humour, sans oublier le sens du temps. Ainsi qu’une grande confiance, en lui-même, dans les autres, et dans son pays. Quand vous essayez de communiquer, ce sentiment de confiance, ce n’est pas rien.

Au fond, le problème de ce label « Grand communicant », c’est qu’il suggère une sorte de vêtement vide. Comme un beau costume, fait sur mesure à Milan ou à Londres, mais avec beaucoup de questions sur ce qu’il contient vraiment, si tant est qu’il contienne vraiment quelqu’un ou quelque chose…
Ce n’est pas ici que nous allons débattre du cas des différents présidents américains. Mais je soulignerais seulement deux points qui les aident à être des grands communicants :
Tout d’abord ils disposent d’une véritable armée de gens qui définissent leurs meilleurs profils, qu’il s’agisse de photo, de vidéo, de Tweeter et de tout le reste.
Et ensuite le fait qu’ils travaillent selon une mentalité anglo-saxonne, et en anglais, deux conditions qui facilitent la production de paroles fortes.

Un seul exemple : lorsque Ronald Reagan a lancé à son homologue russe Gorbatchev, le 12 juin 1987 à Berlin, devant la porte de Brandebourg son fameux « Mr Gorbatchev, Tear Down this Wall », que l'on pourrait traduire par « Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur ! », cela n’a duré que six secondes, mais chacun s’en souvient.

Et je dois bien l’avouer, au Vatican, nous n’avons pas une armée de gens pour nous dire comment réussir la bonne photo, la bonne image, comment placer les gens sur scène, travailler la lumière et la place de chacun, Et nous n’avons pas non plus une mentalité anglo-saxonne.

Mais nous avons quelque chose de mieux. Avec la pape François, nous avons un homme d’une grande intériorité. Quelqu’un avec un profil spirituel très, très profond. Un homme qui non seulement a lu l’Evangile, mais qui en fait le cœur de son existence. Ce que nous pouvons voir avec le pape François, ce n’est pas quelqu’un qui a étudié les techniques de communication les plus sophistiquées, mais quelqu’un qui a étudié la vie du Christ.

Dans l’une de ses homélies matinales, le pape a évoqué Mère Teresa rappelant que, si chacun sait ce qu’elle a fait pour les pauvres, peu de gens ont réalisé à quel point la prière tenait une place centrale dans sa vie. Qu’est ce qui fait vraiment vivre François ? Les heures passées en prière, en méditation sur les Ecritures. C’est cela qui lui permet ensuite, le moment venu, de s’adresser aux fidèles et au reste du monde.

Donc ma première réponse serait NON. Le pape n’est pas un grand communicant, juste un homme de Dieu avec une très forte vie intérieure. Son secret, c’est le silence. Le véritable moteur de l’effet François, c’est ce que nous ne voyons pas.

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Mais en même temps, la réponse est OUI, François est un grand communicant.

Et je suis vraiment désolé de vous dire que ce n’est pas parce que nous disposons d’un véritable service de marketing et de communication qui fait tourner tout cela. J’aimerais que ce soit le cas, et nous y travaillons. Mais ça ne marche pas comme ça.

Sur ce plan, je ne suis pas certain que la « machine de communication » du Saint-Siège fonctionnera un jour parfaitement, mais elle pourrait être mieux organisée. Compte tenu de l’histoire de cette institution, il n’est pas surprenant que, au fil des époques, les manières de diffuser notre message aient évolué de façon assez diversifiée.

Par exemple, le quotidien « L’Osservatore Romano » a été créé il y a plus de 150 ans et Radio Vatican il y a 80 ans. Plus tard ont été créés la Salle de Presse, le Centre de Télévision du Vatican, et le Conseil pontifical pour les communications sociales. Chacune de ces entités a sa propre histoire et dispose de sa propre autonomie. C’est un fait. Mais ce n’est plus un secret pour personne : nous avons besoin d’une meilleure coordination, d’une meilleure intégration, et cela fait partie des réformes en cours.

Il y a déjà des choses qui se font. Elles peuvent paraitre mineures mais marquent des pas importants. Comme par exemple l’unification des procédures d’accréditation des journalistes, et le lancement de notre portail en ligne « News.va », en cinq langues. Une toute petite équipe diffuse ainsi l’ensemble des sources d’information du Vatican sur un même site.

Il faut mentionner aussi, alors même que beaucoup mettent en cause nos anachronismes, notre présence très active dans le champ des réseaux sociaux : Twitter, Instagram et l’application « Pope App ».
Twitter, on le sait, été notre grand succès l’an dernier, même avant l’élection du pape François. Avant même d’envoyer son premier Tweet, Benoit XVI avait déjà un million de followers, puis deux millions et demi après quelques mois, alors qu’il ne tweetait que quelque fois par semaine.
Aujourd’hui, le pape François tweete presque chaque jour, et il a été désigné comme le leader mondial le plus influent dans cet univers, non pas tant en raison du nombre de ses followers (bien en dessous de ceux d’Obama ou de certaines vedettes) mais en raison de ses nombreux « retweets ».

Certes, Tweeter et les autres médias sociaux ne sont pas la seule source de l’efficacité de la communication du pape, mais ils y contribuent, et ils contribuent certainement à diffuser le message plus rapidement. Il y a 15 ou 20 ans, vous n’auriez pu voir ces images étonnantes du pape à Copacabana que si vous étiez assis à la maison devant un écran de télévision. Maintenant vous les voyez en temps réel sur l’écran de votre téléphone. Plus la peine d’attendre la parution du quotidien papier le lendemain pour voir les photos. Elles sont sur votre téléphone quelques secondes après avoir été prises.

Tout cela est bel et bon, nous pouvons certainement faire mieux. Nous avons été très conservateurs dans notre utilisation des médias sociaux.. Nous devons faire mieux. Notamment par une meilleure coordination.

Mais il ne s’agit là que de moyens. Et les moyens ne sont pas le secret d’une bonne communication. Le secret, c’est le message. Mon ancien patron à Fox News, Roger Aisles, l’avait bien compris. Il y a quelques années, il avait publié un livre sur la communication publique intitulé : « Vous êtes le Message ». Sa thèse est très simple : si vous tenez vraiment à quelque chose, si vous êtes passionné par vos idées, alors vous allez les communiquer d’une manière très efficace.

Le pape François est un passionné de l’Evangile. Sa mission est de partager ce message de l’amour et de la miséricorde de Dieu.

Evidemment, plus le message est simple, mieux c’est. Regardons quelques exemples politiques. C’est fou ce que vous pouvez dire en trois mots. Par exemple, rien de plus simple que « Non aux impôts » (quelque chose qu’apparemment on n’entend pas très souvent en Europe ces derniers temps…) Tony Blair avait été très efficace sur ce plan, veillant à des messages simples, compréhensibles par tous. Comme son fameux slogan : « Un nouveau Labour pour une nouvelle Grande Bretagne ».

Prenons certains exemples du pape François :

« Dieu vous aime ». C’est simple et attractif.
Idem pour « Dieu pardonne toujours ».
« Des pêcheurs oui, des corrompus, non ! »,
ou encore « La joie de l’Evangile ».

Ces phrases simples et fortes nous ramènent à Twitter.

Lorsque le compte Twitter du pape (@pontifex) a dépassé les dix millions de followers en seulement un an d’existence, un éditorialiste italien du « Corriere della Sera », Beppe Servergnini, a publié un article se félicitant de ce succès pour le Saint-Siège. Je dois dire que cela nous a fait chaud au cœur, compte tenu des nombreuses oppositions que nous avions du surmonter au début. Et pas seulement des oppositions de l’intérieur. De nombreux protecteurs auto-proclamés de la papauté voulaient épargner au Saint Père les commentaires négatifs qui résulteraient de sa présence sur Tweeter.

Je dois saluer ici l’action du Conseil pontifical pour les communications sociales et de la Secrétairerie d’Etat qui ont estimé qu’il s’agissait d’un risque mineur comparé aux énormes bénéfices qu’on pouvait en attendre. Et il faut aussi faire crédit à Benoît XVI. En dépit du fait qu’il était un pape « du papier et du crayon », il a écouté ces avis et donné son accord au projet.

Le pape François n’est pas plus un pape des réseaux sociaux, du moins à titre personnel, mais il comprend leur pouvoir et leur potentiel. Et il s’exprime, et agit, d’une manière qui le conduit à une transmission simple et claire du message. Nous en avons de nombreux exemples :
« Qui suis-je pour juger ? », « Le berger qui sent l’odeur de ses brebis », « Une Eglise pauvre pour les pauvres », « L’Eglise est un hôpital de campagne », « La porte d’une mère est toujours ouverte pour ses enfants. »

Et puis le fameux « Priez pour moi », probablement la phrase la plus utilisée par ce pape, qui en dit beaucoup sur l’homme qu’il est.

L’autre clé de la bonne communication de ce pape est la spontanéité et le naturel avec lesquelles il s’exprime et se comporte. Lorsqu’il lit la plupart de ses discours et homélies, ce qu’en retiennent les médias, ce sont ses gestes et ses remarques spontanées. Elles sont vraies, elles sont naturelles, elles partent du cœur, et atteignent ainsi leur but.

LES GRANDES IMAGES

Et puis, évidemment, il y a les photos et les images. Je rappelle un commandement en trois mots pour le journaliste. Il a l’air simple mais n’est pas toujours facile à mettre en pratique : « Ne racontez pas, montrez ! »

C’est d’autant plus difficile à faire pour un pape que son rôle consiste à parler, à s’exprimer et à lire, des homélies, des discours et des prières. Mais si vous voulez communiquer à grande échelle, vous devez aussi montrer, donner des exemples concrets de ce que vous dites.

Dans ce domaine, le pape François dispose d’un avantage certain. Il multiplie les contacts physiques avec les fidèles. C’est un véritable rêve de photographe. Les images sont si fortes, elles disent par elle-même tant de choses, qu’on n’a plus besoin d’aucun mot. Et c’est extrêmement efficace en matière de communication.

(Juste une histoire : l’an dernier à New York, une vidéo sur internet a eu un grand succès. Elle montrait un policier achetant des chaussures pour un SDF un soir de grand froid. Vous n’auriez pas pu rêver d’une meilleure promotion pour les forces de police. Et ce fut efficace précisément parce que cela n’avait pas été pensé dans un tel objectif. »

Les images les plus frappantes du pape n’ont pas non plus étaient préparées. La seule chose qu’il a demandé est du temps et de l’espace avec les malades et les souffrants.

Il y a tant d’exemples de ces images qui ont frappé.. Le pape montant dans le bus après le conclave, payant sa note à l’hôtellerie, lavant les pieds des prisonniers un jeudi saint, laissant un enfant handicapé mental monter dans sa papamobile, embrassant un homme atteint d’une horrible maladie de peau, se faisant photographier avec des jeunes à St Pierre, s’installant à lavant de sa petite Ford, levant le pouce sans arrêt, se coiffant d’un casque de pompier. Et le plus fort : le petit garçon montant sur le trône durant la rencontre des familles !..


Le pape payant sa note au lendemain de l’élection a fait le tour du monde, manifestant à tous que la prêtrise est un service, pas un privilège.
Et il y a aussi beaucoup d’autres images que nous n’avons pas vues. Je pense à Dominique Mondreau, ce jeune américain souffrant de paralysie cérébrale. Descendant de sa papamobile le jour des Rameaux, peu après son élection, le pape l’a embrassé, rendant ainsi concrète la réponse chrétienne à la « culture du jetable, culture des déchets ». La vie est précieuse. Toute vie est précieuse.

Il y a chez ce pape un sens de la spontanéité que les gens trouvent incroyablement séduisant. C’est très frappant. Autrefois, les gens étaient catéchisés à travers l’art et les vitraux. Aujourd’hui, beaucoup reçoivent l’Evangile à travers des petites vidéos et des images sur le Net. Par exemple, il y avait quelque chose de poignant dans cette image du petit garçon qui s’était installé sur le trône du pape, place Saint-Pierre à l’occasion de la rencontre des Familles et qui avait refusé d’en descendre.

La plupart ont trouve cela mignon. Mais en fait, cela voulait dire bien plus. En 2008, lorsque nous sommes partis avec Benoît XVI aux Etats unis, il avait répondu à une question de mon confrère John Allen sur les abus sexuels commis par des prêtres, et il avait dit : « C’est une trahison de tout ce que signifie être prêtre. ». L’image de ce petit garçon qui voulait absolument rester aux côtés du pape en a été l’illustration : une vision positive de tout ce que signifie vraiment être prêtre, une figure paternelle en laquelle vous pouvez avoir totalement confiance.

SUR LE MESSAGE

En fait, le pape François a complètement ré-orienté le message. Dieu vous aime, Dieu vous pardonne, Les portes de l’Eglise vous sont grandes ouvertes., L’Eglise et ses ministres sont là pour servir le peuple.

Il est intéressant de voir à quel point l’effet François a été important. Certes, cela dit beaucoup du pape, mais cela dit aussi beaucoup du monde.

Comme le dit Petula Dvorak, du Washington Post, « Le pape François fait juste son travail, un clerc manifestant de l’humilité, de la compassion, de la tolérance et de l’amour. » Mais qu’y a-t-il là de si révolutionnaire, de si intéressant pour les médias ? Je crois que Dvorak a raison quand elle écrit : « Nos âmes ont faim et soif. Nous avons besoin de vertu, de générosité, de gentillesse ». Le monde a faim et soif de nourriture spirituelle.

Le cardinal Dolan, de New York, a appelé le pape « le curé de paroisse du monde ». Il y a là quelque chose de vrai. Ce que nous voyons faire par le pape François, c’est ce que font tous les bons prêtres à travers le monde, c’est ce que font la plupart d’entre eux.. Ils visitent les malades, baptisent les enfants, ils prient avec vous quand vous venez les voir avec tous vos problèmes, petits et grands. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour animer les écoles catholiques, ce qui n’est pas toujours facile. Ils aident à faire vivre des orphelinats, des hôpitaux, s’assoient au confessionnal pour réconcilier les gens avec Dieu, ils conseillent les époux. Et par-dessus tout, ils écoutent. Où donc cela peut-il se trouver aujourd’hui, sauf à payer un psy ? Les prêtres essaient simplement d’amener aux gens l’amour de Dieu.

Pour des tas de raisons, la société a construit une sorte de caricature de la prêtrise. Et ce n’est pas toujours joli.. surtout quand cela met en jeu le sexe, l’argent et le pouvoir. Evidemment, c’est complètement injuste.

(J’ai fréquenté une école jésuite dont la devise était « Des hommes pour les autres ». Les jésuites qui y enseignaient vivaient cela. Evidemment, ils avaient leurs défauts, leurs faiblesses, mais c’étaient des hommes bien. Certains étaient en chemin vers la sainteté..)

Les gestes simples du pape François, et par-dessus tout sa patience, sa gentillesse, sa compassion pour quiconque souffre ou est malade, tout cela est en train de faire tomber cette caricature. Et pas seulement parce que ce sont des actes d’un bon prêtre, mais ce sont surtout ceux d’un bon chrétien : ils montrent comment agit un bon chrétien.

L’effet François fonctionne parce que le pape est crédible. Ces actions sont celles d’une personne profondément nourrie par l’Evangile. Et c’est ce qu’il nous demande à tous.
Si nous ne nous sentons pas remués, mis au défi par le pape François, ou par l’Evangile, c’est peut-être parce que nous ne le lisons pas avec suffisamment d’attention. Cela me rappelle la phrase du pateur luthérien Dietrich Bonhoeffer, qui déplorait ce qu’il appelait la « grâce qui ne coûte rien», selon laquelle il suffirait d’aller à la messe le dimanche pour croire que vous êtes meilleur que tout le monde et que vous pouvez vous coucher en paix le soir.

Le pasteur protestant Dietrich Bonhoeffer, qui avait un sens profond des exigences d’une véritable vie chrétienne, et qui en a perdu la vie, assassiné par les nazis, a dit quelque chose qui résonne comme les propos du pape François : « Seuls ont le droit de chanter du grégorien ceux qui crient avec les Juifs. » Si l’Evangile que vous dites suivre ne fait pas de véritable différence dans votre vie quotidienne, dans la manière dont vous servez les pauvres ou vous élevez contre l’injustice, alors vous n’avez pas le droit de dire que vous prenez au sérieux votre foi chrétienne.

Le pape François a suscité un intérêt considérable dans le monde entier. S’il avait voulu faire parler de lui et de son nom, alors il aurait été nommé le communicant de l’année, mais pas l’homme de l’année.

Certes, beaucoup se demandent comment François va réformer la Curie, le Vatican, ce qu’il va faire de l’IOR, la banque du Vatican. Tout cela est important, mais ne doit pas faire oublier l’essentiel.

Le travail du pape n’est pas de faire fonctionner la Curie. Il consiste à animer les cœurs et les esprits d’un milliard deux cents millions de catholiques à travers le monde, et de tous les hommes de bonne volonté qui voudront bien l’écouter. Et il y en a beaucoup, peut-être plus que jamais.

Ce que signifie une bonne communication pour le pape, c’est sa capacité à faire réfléchir les gens, à changer leurs comportements. L’argent est-il une idole pour moi ? Pourquoi je fais courir des rumeurs au boulot ? Est-ce que je prie pour les gens avec lesquels j’ai des problèmes ?

Réformer la curie romaine prendra du temps et des efforts. Mais cela prendra bien plus de temps et d’effort pour que chacun d’entre nous tente de prendre l’Evangile au sérieux.

Unknown-1.jpegC’est vrai que le pape François aide la plupart d’entre nous à se sentir bien. Certains l’ont remarqué : c’est cool d’être catho aujourd’hui. Nous voyons le pape embrasser et étreindre des personnes malades et souffrantes et nous pensons : « Wow, c’est beau ! » Mère Teresa nous faisait la même impression.

Mais ce sera seulement quand nous commencerons à nous sentir inconfortables et que nous commencerons à nous demander « Qu’est-ce que je fais de mon argent, de mon temps, de mes talents ? » que son message, alors, sera vraiment passé..


G. Burke (avec Frédéric Mounier pour la traduction)

23 Janvier 2014