mercredi, 05 mars 2014
Interviewe du Pape au "Corriere della Sera", première année du pontificat
Je vous raconte ma première année comme Pape
4 mars 2014
Ferruccio de Bortoli
(traduction benoit-et-moi)
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Un an s'est écoulé depuis ce simple «buonasera» qui a ému le monde entier. Une période de douze mois si intense - non seulement pour la vie de l'Eglise - a du mal à contenir le grand nombre de nouveautés et les signes profonds d'innovation pastorale de François.
Le Cardinal Kasper
- Pourquoi l'exposé du cardinal Walter Kasper lors du dernière consistoire (un abîme entre la doctrine sur le mariage et la famille, et la vie réelle de beaucoup de chrétiens) a-t-il autant divisé les cardinaux? Comment pensez-vous que l'Eglise pourra parcourir ces deux années de chemin ardu pour atteindre un large et serein consensus ? Si la doctrine est ferme, pourquoi faut-il un débat ?
(N.B. Le consensus ne crée pas la vérité, mais est plutôt le signe que, avec l'assentiment du Pape, la vérité est bien exprimée. L'Eglise n'est pas une démocratie, ni un Parlement. )
«Le cardinal Kasper a fait une présentation très profonde et belle, qui sera bientôt publiée en allemand, et a affronté cinq points, le cinquième était celui des seconds mariages. J'aurais été inquiet si lors du Consistoire il n' y avait eu aucun débat intense, cela n'aurait servi à rien. Les cardinaux savaient qu'ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, et ils ont présenté de nombreux points de vue différents, qui enrichissent. Les confrontations fraternelles et ouvertes font croître la réflexion théologique et pastorale. De cela, je n'ai pas peur, et même je le recherche».
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Le mariage entre un homme et une femme
- De nombreux pays légifèrent sur les unions civiles. C'est un chemin que l'Eglise peut comprendre? Mais jusqu'à quel point?
«Le mariage est entre un homme et une femme. Les États laïcs veulent justifier les unions civiles pour s'adapter aux différentes situations de cohabitation, poussés par la nécessité de réglementer les aspects économiques entre les personnes, comme par exemple assurer l'assistance maladie. Ce sont des pactes de coexistence de différents types, dont je ne saurais pas énumérer les différentes formes. Il faut voir les différents cas et les évaluer dans leur variété».
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Commentaires
Sauf votre respect, et avec toute l'affection que je vous porte, le passage sur l'idealisation du pape et le sentiment d'agression que ça lui procure, d'être considéré comme une star ou un superhéros, m'a fait irrésistiblement penser à vous et votre blog. :-) J'ai lu cet interview avec satisfaction, car il corrige certains traits répandus, non ici mais dans trop de lieux, et laisse espérer que les cardinaux progressistes qui occupent le devant de la scène chantent leur air révolutionnaire un peu vite, en oubliant de suivre les indications du chef d'orchestre.
Écrit par : ph. martin | jeudi, 06 mars 2014
Penser à moi quand le Pape parle.... ? Quel honneur immérité. Amitiés
Écrit par : Don Dom | samedi, 08 mars 2014
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