vendredi, 28 février 2014
Validité de la renonciation du Pape Benoît XVI ou la mousse d'une bonne bière bavaroise
canon 332 paragraphe 2 - Code de droit canonique : « S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit »
Une renonciation prévue par le droit canon
Le validité de la renonciation canonique du Pape Benoît XVI est claire, légitime et limpide. Pourtant Antonio Socci, journaliste italien, parle d'une sorte de mystère, d'intrigue, ou de secret entre un Pape émérite qui n'a pas renoncé au Siège de Pierre mais à son exercice et un Pape François qui l'aurait invité au Consistoire pour dévoiler un tout petit peu un secret entre eux .... Rien de tel pour fantasmer, mettre en marche les rotatives ou plutôt les click sur les sites Web et s'imaginer les fameux secrets du Vatican.
La mousse d'une bonne bière de Bavière
C'est une tactique existante. Rien de telle qu'une bonne polémique, basée sur des absurdités, pour faire mousser un débat, surtout afin de faire parler de soi et vendre aussi des articles.
Par exemple, il suffit de répandre la nouvelle que le Pape Jean Paul Ier a été empoisonné ( scandales financiers de la Banque du Vatican ). Il s'en suit et des lecteurs assurés et des "croyants".
Un renonciation libre causé par une immense fatigue
Soit le Pape émérite Benoît XVI, soit son fidèle secrétaire Georg Gänswein, ont affirmé, en toute simplicité, que la renonciation était libre et que cette décision avait été prise uniquement suite au manque de force physique, évident pour des proches, ressenti par Joseph Ratzinger.
Georg Gänswein et Greg Burke
Après son départ du Vatican, Georg Gänswein a même pensé que le Saint Père allait partir vers Dieu sans revenir au couvent dans l'enceinte actuelle du Vatican, soit à Castel Gandolfo, tant les forces de Joseph Ratzinger avaient encore diminués, surtout chutés très rapidement. Ratzinger remonta doucement la pente.
Même Greg Burke, actuel conseiller médiatique, avait remarqué, à Noël 2012, la grande difficulté du Pape à monter les marches de l'autel à Saint-Pierre. Il a alors pensé à devoir se préparer à une autre communication pour Benoît XVI durant l'année 2013.
L'homme qui ne voulait pas être Pape
Le livre de Nicolas Diat laisse entrevoir une renonciation causée par les éprouvantes et usantes intrigues d'un entourage pas toujours à la hauteur, rendues encore plus pesantes par l'affaire médiatique de Vatileaks. Il est surtout vrai que le poids de la charge de Pierre est énorme et gigantesque. Le désir de s'en aller est sans doute la marque de l'humilité de Joseph Ratzinger, mais jamais Benoît XVI n'a fuit devant les loups.
Une décision historique sans mystère
Joseph Ratzinger a senti ses forces le lâcher. Après avoir examiné droitement sa conscience devant Dieu, il a senti qu'il devait renoncer, pour laisser sa place à un Pape plus jeune, avec plus de force et d'énergie.
Il n'y a donc aucun mystère autour de ce choix unique dans l'histoire récente de la papauté. La mousse disparaît laissant la bonne bière à déguster, aussi bonne que la simple vérité.
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