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jeudi, 20 mars 2014

Enfants placés, abusés (Infrarouge): Mgr Alain de Raemy " oui c'est une honte"

Enfants placés, abusés: "C'est une honte" confirme Mgr de Raemy

images.jpegExcellente intervention du nouvel évêque auxiliaire de Lausanne-Genève et Fribourg (Neuchâtel) à Infrarouge (dès 23 minutes). L'écoute et la compassion sortent renforcées.  

La priorité absolue est donnée à la vérité et aux victimes qui souffrent en racontant leur terrible histoire. L'évêque est disposé à recevoir et entendre les victimes. 

Notons qu'une victime violée eut le courage de dire: "j'y croyais à cette Eglise catholique". Bouleversant d'entendre sa douleur et son cri. Les abus, en plus de blesser à vie un enfant innocent, tuent la foi (Mgr Scicluna)

L'Eglise est solidaire, en communion avec les morts; si des crimes honteux furent perpétrés par des personnes décédés, les vivants répondent présents pour écouter et accompagner. 

 

Interviewe du Pape François revue par le Pape émérite après sa publication

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“Benoît XVI a lu et annoté l’interview du pape François par la Civiltà Cattolica après (et non avant) son impression“.

Sur son compte Twitter (@antoniospadaro), le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite italienne, a apporté cette précision dans la soirée du 19 mars 2014 après que le secrétaire de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, a révélé que le pape émérite avait été invité par le pape François à revoir le texte de cette interview. Mgr Gänswein avait indiqué que le pape François avait demandé à Benoît XVI de formuler ses “critiques“ et “suggestions“ sur le texte de l’interview, rendant alors pas moins de “4 pages de notes“ à son successeur.

Un doute persistait sur le moment où le pape François avait soumis ce texte à son prédécesseur, avant ou après sa mouture définitive

(source: I.Media).

Internet et le piège de la pornographie

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Pape François: "la misère morale est le début du suicide"

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43% des internautes consultent des sites pornographiques, dont 1/3 de femmes. Les 12-17 ans sont les plus grands consommateurs et 90% des 8-16 ans se connectent à un site. Pour tous les âges, cela représente 70 000 millions de requêtes par jour.

"créez en moi un coeur pur mon Dieu"

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IOR, finances et Pape François: pécheurs oui, corrompus non !

bc60132fc1.jpgLe Vatican n'est pas le Saint-Siège, ni l'Eglise

Arte a diffusé un reportage sur les finances du Vatican. On pourra noter immédiatement une forte exagération alliée à une mise en scène dramatique. Cela fait d'ailleurs partie du jeu de la communication qui cherche parfois la dramatisation, le choc et les émotions afin d'impressionner les esprits. Ne l'oublions pas: les scandales tuent la foi. John Allen, vaticaniste relève avec intelligence que les finances de l'Eglise sont totalement décentralisées. 

Les attaques contre le Cardinal Dolan de New York, ancien évêque à Milwaukee, sont toutefois parfaitement fantaisistes. Le  Vatican aurait accepté le transfert d'une forte somme d'argent pour la gestion d'un cimetière afin de ne pas dédommager les victimes des prêtres pédophiles, évitant ainsi la faillite du diocèse. 

Toute petite banque, gros scandales

L'IOR, avec 19'000 comptes et quelques 6 milliards de fonds agite les imaginations les plus folles. 

Si le Pape Benoît XVI fut exemplaire dans la lutte contre les scandales et la honte de la pédophilie, le Pape François s'attaque avec énergie à une autre réforme: celle des finances. Son nom François va au coeur du mal: redresser l'Eglise par la simplicité, une juste pauvreté et l'ascèse afin de tuer le luxe, le carriérisme et le cléricalisme. Benoît XVI avait amorcé cette réforme cruciale. 

Il est tout de même scandaleux que la toute petite banque du Vatican soit à ce point impliquée dans le blanchiment d'argent sale, avec des liens mafieux et maçonniques (pensons à la loge P2 - Paul VI fut trompé par un banquier corrompu). Une autre honte. Heureusement, des laïcs compétents tentent de sortir l'Eglise de l'ornière. L'ordination sacerdotale ne donne pas les capacités financières et l'ignorance n'est pas permise en ce domaine. 

L'argent n'est qu'un moyen pour réaliser le bien

Le reportage d'Arte a le mérite de présenter le Pape François comme un homme crédible, authentique et sincère qui, avec le C8 ( le groupe des 8 cardinaux ), tente de purifier l'Eglise de cet autre mal: l'idolâtrie de l'argent. Juda s'occupait d'ailleurs des finances des Apôtres. Le Pape François décline cette large entreprise de purification lors de ces homélies du matin: "l'argent est l'excrément du diable (sic) !" C'est vrai après tout, les âmes de foi en ont marre, plein le c.. de cette corruption interne de chrétiens qui tue la foi, l'espérance et la charité. 

Le Cardinal Marx (de Münich) le redit avec force: "l'IOR ne pourra bientôt plus blesser la réputation du Vatican"

 

mercredi, 19 mars 2014

France 3: "Au coeur du Vatican"

France 3: "Au coeur du Vatican". Beauté, art, poésie. Film exclusif

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mardi, 18 mars 2014

Radio Vatican: L'Ukraine se prépare à une plus grande invasion

Lien "Ils n’ont pas décidé de supprimer la langue russe".

Ukraine : « on se prépare à une plus grande invasion »

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(Radio Vatican) Témoignage

« L’Ukraine et le monde entier ne reconnaîtront jamais l’annexion du territoire ukrainien ».

Les mots sont fermes et le ton déterminé. C’est ce qu’a déclaré Olexandre Tourtchinov le président ukrainien par intérim, quelques heures après la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie, qui prend effet mardi. Et Vladimir Poutine ne compte pas en rester là. Il a aussi annoncé la préparation d’un projet de loi pour que la péninsule ukrainienne devienne russe, tout en assurant qu’il ne souhaite pas la scission de l’Ukraine.


Une déclaration qui est loin d’avoir convaincu le père Michel, en Ukraine Mychajlo Dymyd, est prêtre de l’Église greco-catholique. Il est persuadé que Vladimir Poutine ne va pas s’arrêter à la Crimée. Il est interrogé par Audrey Radondy

Quel est votre regard suite aux derniers évènements en Ukraine ?
La Russie n’a jamais vraiment accepté le démembrement de l’Union soviétique. Ceux qui ont dirigé le pays ont toujours dit que c’était une catastrophe pour la Russie. Je suis convaincu que Vladimir Poutine fait tout pour annexer une autre partie de l’Ukraine ou pour annexer la Moldavie ou la Transdniestrie, ce qui est en train de se passer fait partie d’un grand plan de renouvellement de l’ex-Union soviétique. Et je crois que les amis polonais ont bien conscience de cela et c’est pour cela qu’ils alertent, comme ils sont membres de l’Otan et de l’Union européenne, tous leurs collègues : « faites attention, intervenez ! parce que la situation est très grave ».

Est-ce que selon vous le pays pourrait basculer dans une guerre civile ?
Pas une guerre civile, mais une guerre contre l’invasion russe. Il n’y a pas de guerre civile, il n’y avait pas de guerre civile ni en Ukraine, ni en Crimée, ni dans les parties à l’est de l’Ukraine. Aujourd’hui, nous avons les preuves que ce sont les Russes qui ont organisé les manifestations anti-Ukraine et les débordements ces derniers jours.

Donc selon vous, les Ukrainiens et les Russes n’ont pas de difficulté à vivre ensemble en Ukraine ?
Il n’y a pas de difficulté de ce genre. Si vous écoutez ou lisez les poètes, les intellectuels, les artistes, les gens de la société, personne ne vous dira qu’il a eu des difficultés à parler le russe ou à développer la culture ou la langue russe en Ukraine. A mon avis, ce sont les Ukrainiens qui ont des difficultés à développer leur culture. Nous sommes dans un pays postcolonial où la culture russe avait la primauté sur d’autres langues. Bien sûr l’Ukraine est devenue indépendante, elle a sa propre langue et si cette nation, ce gouvernement proclame cette langue comme la langue officielle, ce qui est normal, cela ne veut pas dire que la langue russe ne se développe pas. Les russophones ont une liberté totale. Si vous regardez par exemple les journaux, 80 à 90% de la presse écrite est russophone en Ukraine et c’est la même chose pour les programmes à la télévision. De quoi parle-t-on alors ? Où est la persécution ?

Et comment expliquez-vous alors la décision du nouveau gouvernement de supprimer la langue russe ?
Ils n’ont pas décidé de supprimer la langue russe. Le gouvernement précédent avait donné des avantages à la langue russe et donc ce gouvernement a supprimé ces avantages en disant que cette langue devait être au même niveau que les langues des autres minorités en Ukraine.

Comment peut-on expliquer qu'on soit passé d'un mouvement à Kiev, à cette crise en Crimée ?
La Russie, le garant de nos frontières, celui qui disait qu’il était notre grand frère, a profité d’un moment où nous étions faibles pour nous attaquer et pour le moment nous sommes en train de nous unir pour aller de l’avant. L’Église gréco-catholique demande à chaque fidèle de prier, demande aux hommes de ne pas avoir peur d’aller se porter volontaire pour rejoindre les sections armées et l’Église dit aux prêtres gréco-catholiques qui sont en Crimée d’être très prudent, mais d’autre part, de ne pas avoir peur de continuer leur mission. C’est donc ce qu’on essaye de faire, on essaye d’être calmes mais aussi de nous préparer à une plus grande invasion.

Et justement concernant les fidèles gréco-catholiques, est-ce qu’ils craignent pour leur survie en Crimée ?
Non je ne crois pas. Si on parle de la Crimée, il faut que nous ayons peur non pas pour nous les chrétiens, mais pour les Tatars de Crimée. Ils ont déjà été déportés par Staline quand la Crimée appartenait à la Russie et aujourd’hui cela peut se répéter.

Donc vous pensez qu’ils ne sont pas en danger, même si un prêtre a été enlevé ?
Ce sont des milices qui ont enlevé ce prêtre et elles l’ont libéré peu après. Ça veut dire que ceci est une chose très grave.

Et donc les Églises d’Ukraine ont joué un rôle ensemble, pour rétablir la paix dans le pays, elles ont parlé d’une même voix. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Celles qui ont parlé d’une même voix au Maïdan à Kiev la capitale ukrainienne, continuent à parler d’une même voix. Mais nous attendons quelques paroles de paix, des paroles de protection pour les Ukrainiens, de la part du Patriarche de Russie. Et nous les attendons toujours. D’autre part, si on écoute les Églises de Russie, nous n’entendons rien de leur part contre la guerre, aucune de ces Églises, même l’Église catholique en Russie n’a rien dit.


Photo : une jeune Ukrainienne prie pour la paix dans son pays 

Une photo du Pape émérite Benoît XVI

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Journal "Chi" (Italie)

Le Pape émérite vieux et malade ??

Cette photo date du 15 janvier dernier prise à l'occasion de l'anniversaire de son frère.

( l'image est fondamentale dans la communication moderne: les photos du Pape Benoît XVI furent censurées ou soigneusement choisies afin de donner un Ratzinger éloigné de sa vraie personnalité. Par exemple, Benoît XVI est toujours très souriant, mais fut montré assis à son bureau, signant des documents.

Le Pape François a par contre gagné la communication justement par l'image, tellement son visage et ses gestes sont expressifs. Malheureusement, Benoît XVI souffre encore d'une mauvaise image....)

Ce second cliché, mis de côté, montre un Pape émérite souriant et en assez bonne forme pour un homme de son âge. 

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Exit: les proches des suicidés témoignent (19.30 RTS)

D'où le projet de créer un simple numéro de portable, ou un compte Twitter, afin de confier des intentions des familles et de prier pour les personnes qui s'approchent de la vie éternelle, pour les confier à la Divine Miséricorde. 

Pape François et Ukraine: le Saint-Siège protégera l'Eglise gréco-catholique

Pape François et Ukraine: le Saint-Siège protégera l'Eglise gréco-catholique 

1_0_782537-1.JPG(Radio Vatican)

Le Pape François a rencontré lundi au Vatican le primat de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, qui s’est entretenu par la suite avec le Secrétaire d’Etat du Saint Siège, le cardinal Parolin.

Selon un communiqué publié ce mardi par l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, le Pape suit « avec beaucoup d’attention la situation actuelle de cette Eglise », affirmant que le Saint Siège ferait tout ce qu’il est en son pouvoir pour éviter une escalade du conflit.

François a exprimé sa pleine solidarité au peuple ukrainien en ces heures graves, et a assuré que l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine ne manquerait jamais de la protection du Saint Siège.

A la fin de cette audience, le Pape a accordé sa bénédiction apostolique au peuple ukrainien tout entier.

Photo: Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk

Le journaliste jurassien Arnaud Bédat sort un livre sur Bergoglio

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Photo: Esteban Feune de Colombi

Arnaud Bédat avec la soeur du Pape, Maria Elena Bergoglio ( Buenos Aires, août 2013)

Le journaliste suisse Arnaud Bédat publie un livre sur les racines du Pape François

Geopolitis (Xavier Colin, RTS)

Le livre, intitulé: François l'Argentin – le Pape intime raconté par ses proches 

(édition Pygmalion/Flammarion) sera disponible en librairie le 14 mai prochain. 

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N.B. Je n'ai donc pas lu l'ouvrage 

Invité sur France 2 (Michel Drucker)

Journaliste d'investigation ...Arnaud Bédat, 46 ans, s'est rendu à trois reprises à Buenos Aires, capitale de l'Argentine, depuis un an, la première fois mandaté par L'illustré, au surlendemain de l'élection du nouveau Pape.

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Le journaliste était d'ailleurs présent place St-Pierre, à Rome, le 13 mars 2013. Sans avoir grandi dans un environnement particulièrement versé dans la religion, Arnaud Bédat a toujours été «fasciné» par le Vatican, ce «confetti», comme il le décrit, «berceau de toutes les ambitions et théâtre des intrigues les plus sombres, où s'entremêlent sous le poids de la religion la cupidité et la luxure, entre autres péchés capitaux».

L'arrivée d'un pape ouvert, un Argentin de surcroît – le journaliste romand connaît bien l'Amérique latine -, dans cet univers confiné, lui a donné l'envie d'y consacrer un livre.

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«C'est le personnage du Pape qui m'a intéressé, souligne Arnaud Bédat, parce que c'est un type comme tout le monde. François, c'est le pape de la rue: un personnage détonnant, désarmant et profondément humain.» François l'Argentin, Arnaud Bédat aura séjourné près de 3 mois en tout à Buenos Aires au cours de l'année écoulée, rencontrant pratiquement tous les proches de celui qui, avant le 13 mars 2013, n'était encore que Jorge Bergoglio.

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«Je me suis attaché à raconter le nouveau Pape à travers le regard de celles et ceux qu'il avait l'habitude de fréquenter dans sa ville: les gens du premier cercle, à l'image de sa soeur ou de sa plus ancienne amie, Clelia Ponesta, avec laquelle j'ai eu beaucoup de chance de pouvoir m'entretenir puisqu'elle est malheureusement décédée quelques semaines plus tard, mais aussi des gens modestes qui le voyaient très souvent tels que son kiosquier, son cordonnier ou sa pédicure

lundi, 17 mars 2014

"Dominus Jesus": lorsque Benoît XVI parle du futur Saint Jean-Paul II

Source: Sandro Magister

 

Le livre : "Accanto a Giovanni Paolo II. Gli amici e i collaboratori raccontano", avec une contribution exclusive du pape émérite Benoît XVI, sous la direction de Wlodzimierz Redzioch, Edizioni Ares, Milan, 2014, 236 pp., 15,90 euros.

 

images.jpegDans ce livre, qui récolte des témoignages de personnes ayant côtoyé le futur saint, un passage significatif est celui dans lequel Benoît XVI parle de la déclaration "Dominus Jesus" publiée en 2000.

 

"Dominus Jesus", oeuvre de Jean-Paul II et de Ratzinger

 

"Dominus Jesus" – écrit Ratzinger – "résume les éléments non négociables de la foi catholique". Et pourtant ce document a été le plus contesté du pontificat de Jean-Paul II, dans l’Église catholique et au-dehors.

 

Pour diminuer l'autorité de "Dominus Jesus", les opposants avaient l’habitude d’en attribuer la paternité uniquement au préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi et de dire que ce texte n’avait pas obtenu une véritable approbation de la part du pape.

 

Nombreux furent les critiques qui visèrent le Cardinal Ratzinger. Or c’est justement le plein accord entre lui-même et Jean-Paul II à propos de la publication de "Dominus Jesus" que le "pape émérite" revendique aujourd’hui. 

 

Texte de Benoît XVI à propos de "Dominus Jesus" 

 

Parmi les documents qui concernent différents aspects de l'œcuménisme, celui qui a suscité les plus fortes réactions a été la déclaration "Dominus Jesus", publiée en 2000, qui résume les éléments non négociables de la foi catholique. […]

 

Face au tourbillon qui s’était développé autour de "Dominus Jesus", Jean-Paul II m’annonça qu’il avait l’intention de défendre ce document de manière tout à fait claire lors de l’Angélus.

 

Il m’invita à rédiger pour l'Angélus un texte qui soit, pour ainsi dire, étanche et qui ne permette aucune interprétation différente. Il fallait montrer de manière tout à fait indiscutable qu’il approuvait inconditionnellement le document.

 

Je préparai donc un bref discours. Toutefois je n’avais pas l’intention d’être trop brusque ; je cherchai donc à m’exprimer avec clarté mais sans dureté. Après l’avoir lu, le pape me demanda encore une fois : "Est-ce que c’est vraiment assez clair ?". Je lui répondis que oui.

 

Ceux qui connaissent les théologiens ne seront pas étonnés d’apprendre que, malgré cela, il y a eu par la suite des gens qui ont soutenu que le pape avait pris prudemment ses distances par rapport à ce texte.

 

L'opposant: le Cardinal Kasper

 

Unknown.jpegÀ propos de la déclaration "Dominus Jesus" on peut noter qu’elle continue à faire l’objet de critiques, y compris à haut niveau.

Au mois de février 2010, lors d’un symposium œcuménique organisé à Rome par le conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, le cardinal Walter Kasper, qui l’avait présidé et qui en avait assuré l’introduction, a répondu de la manière suivante à une question de Radio Vatican :

D. – Dans votre discours d’ouverture, vous avez affirmé que, en ce qui concerne la publication du document 'Dominus Jesus', des erreurs avaient été commises à l’égard des partenaires œcuméniques. Qu’entendiez-vous par là ?

R. – Je n’ai pas voulu dire qu’il y avait des erreurs doctrinales, dans la mesure où ce document est le reflet de la doctrine catholique, mais que certaines formulations posaient des problèmes parce qu’elles ne sont pas facilement accessibles pour nos partenaires.

dimanche, 16 mars 2014

Les quelques clichés ou les fausses notes sur le Pape François

images.jpegL'avalanche d'articles, d'émissions et de publications draine quelques clichés à propos du Pape François.

Max Weber, sociologue, parlerait "d'idéal type", d'un léger grossissement du trait, pour rendre compte d'une réalité aux contours pas si nettes et exactes, mais qui a toutefois le mérite de dégager certains aspects révélateurs. 

Les petites phrases erronées qui se répètent finissent à la longue par composer, telles des notes de musiques, une petite partition, un refrain erroné qui devient une musique répétitive qui sonne faux. Avec le temps, ces petites déviations sont reprises en boucles, se cristallisent au point de devenir la vérité, une pseudo réalité. 

- La foule a béni le nouveau Pape

Le Pape François a demandé à la foule, réunie sur la place Saint Pierre, de prier afin que Dieu le bénisse. 

- François n'habite pas les appartements luxueux du Pape Benoît XVI.

Le Pape a expliqué qu'il voulait habiter à Sainte Marthe, non pas parce que les appartements pontificaux  sont riches ( en marbre ou en or - car ils sont simples), mais parce qu'il ne peut pas vivre seul, pour une raison "psychiatrique". Il aime vivre avec les personnes. C'est son caractère.

- François est ouvert pour l'ordination sacerdotale des femmes et prévoit des femmes cardinaux. 

Le Pape est viscéralement anticlérical. Dans l'avion du retour des JMJ de Rio, il a partagé le même avis que le futur saint Jean Paul II: l'Eglise n'a pas le pouvoir d'ordonner des femmes. Cette doctrine est définitive. Quant aux femmes cardinaux, il n'y a jamais songé, c'est un mythe. Pour le Pape, cléricaliser les laïcs et laïciser les prêtres est une lutte mortifère. Le Pape a choisi une femme pour gérer les finances du Vatican, une femme avocat. 

- François est un Pape de gauche.

Lors de sa magnifique rencontre avec les journalistes qui ont couvert le Conclave, le souverain pontife a expliqué que l'Eglise ne fait pas de politique. Le défi consiste à poser un regard de foi sur la vie de l'Eglise.

Le Père Bergoglio n'a jamais partagé les idées de la théologie de la libération et n'a jamais été communiste; cela lui a valu une certaine mise à l'écart dans l'ordre des Jésuites; il a par contre cultivé l'amitié avec des personnes communistes Enfin, sa phrase clef "l'Eglise n'est pas une ONG" révèle clairement l'aspect non politique de son engagement. Il veut réformer les âmes, les personnes, et pas beaucoup les structures. 

- Homosexualité: Qui suis-je pour juger ?

Cette phrase a permis au Pape de faire la une d'un journal homosexuel américain. La citation exacte: "si une personne homosexuelle lutte pour suivre le Seigneur, qui suis-je pour juger ?" Cette phrase n'est que l'enseignement classique de l'Eglise sur l'homosexualité. La lettre du Cardinal Ratzinger, de la congrégation de la doctrine de la foi, va exactement dans ce sens.

Pour le mariage entre personnes de même sexe, le Cardinal Beroglio s'est opposé franchement au gouvernement argentin avec des mots très fermes, allant jusqu'à parler d'une tentation "diabolique" de se prendre pour Dieu, pour le Créateur. 

-  François est humble.

Il est, aussi, humble. Car toutes les personnes qui connaissent le Pape émérite s'accorde pour dire qu'une des toutes grande qualité de Joseph Ratzinger, de Benoît XVI, est précisément l'humilité. Le Pape François lui a remis une icône de la Vierge de l'humilité. 

- François a révolutionné l'Eglise catholique.

Le Pape est un génie de la communication. Il allie la parole aux gestes. Son visage, ses expressions, ses émotions, notamment face à la souffrance, donnent énormément d'empathie; tout communique chez lui. Il est totalement sincère, vrai, transparent. Le Pape François possède le don des langues, savoir dire la Vérité, mais autrement.

En ce sens, il a notablement changé la perception médiatique de l'Eglise catholique. La communication fait partie intégrante de la Vérité. En ce sens, la doctrine de l'Eglise n'a pas changé d'un iota, mais elle est rendu plus accessible au plus grand nombre. C'est une authentique grâce de l'Esprit Saint. François est toutefois catholique; il rend ce nom, trop souvent décrié, véritablement attractif et sympathique. 

- François est presque l'opposé de Benoît XVI. 

La culture, le style et la personnalité des deux Papes sont clairement différents, mais pas opposés. En 2005, le Cardinal Bergoglio fut l'un des grands électeurs du Cardinal Ratzinger. Il a fait comprendre à ses frères cardinaux que les votes devaient se porter sur Joseph Ratzinger, personnalité timide, mais homme tendre, doux et fort pour entreprendre une purification interne de l'Eglise catholique.

Lune des priorités du Pape Benoît XVI fut l'oecuménisme. Il s'est rapproché des orthodoxes, a signé des textes communs avec les réformés, a ouvert un ordinariat pour les anglicans, et tenter de rapprocher Ecône, la FSSPX, de l'Eglise. Ce dernier point lui valut d'énormes critiques alors que son rôle était de tout faire pour restaurer l'Unité. Les milieux traditionalistes ont beaucoup récupéré le Pape au point de le déformer. 

Le Pape François voue une véritable admiration à Benoît XVI; il le voit souvent (parfois sans prévenir) sollicite ses conseils et le considère comme l'homme sage et expérimenté au Vatican. Il y a une filiation spirituelle de Benoît XVI envers le Pape François. 

- François est très doux

Joseph Ratzinger parlait avec la précision d'une horloge suisse, le génie harmonieux d'un Mozart et la poésie des plus grands Pères de l'Eglise. Ceux qui connaissent Joseph Ratzinger connaissent son extrême délicatesse et sa douceur. Benoît XVI est très doux !

Le Pape François est plus "brutal" et peut se montrer très direct; il ne se gêne pas de parler passablement du démon, du diable, qui est un être spirituel. Tout comme Jean-Paul II et le Pape émérite, il insiste beaucoup sur la divine Miséricorde, sur le sacrement du pardon et de la confession. Par contre, la tendresse est sans aucun doute une des clefs du pontificat du Pape François. Jean Paul disait: N'ayez pas peur, François renchérit: n'ayez pas peur de la tendresse !

Le Pape François rend sans aucun doute plus visible, par ses gestes et ses expressions, la tendresse de l'Eglise et la bonté de la Divine Miséricorde. Dieu ne se fatigue jamais de pardonner. 

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Il est permis de se demander si le monde fascinant des médias fonctionnent ou carburent à la vérité, ou si l'effet François permet de produire beaucoup, afin de mieux vendre un Pape qui risque parfois d'être un simple produit médiatique, qui par définition est fragile. Un tweet maladroit et tout peut tomber. 

Des petits rien peuvent casser une image médiatique construite sur une si brève durée. Lorsque le Pape devra prendre certaines décisions, notamment suite aux Synodes sur la famille, l'impopularité pourrait être subitement au rendez-vous. La famille concentre bien des sujets très polémiques (contraception, divorce, homosexualité, procréation, avortement.... tout des thèmes conflictuels, dans l'arène médiatique qui n'est pas neutre) 

Le tweet humble, lucide, discret et priant du Pape pour son premier anniversaire laisse entrevoir la grandeur du Pape François: "priez pour moi". Plein de reconnaissance et de gratitude pour son élection, prions pour lui, sans oublier la Sainte Vierge qu'il vénère tel un enfant. 

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Un an pour le Pape François: le clip de KTO

Anne-Dauphine Julliand à Fribourg: une journée particulière

En Suisse, Fribourg, le jeudi 10 avril à 19h00, Basilique Notre Dame

( à côté de la cathédrale )

Le Pape émérite envoie 4 pages de note pour l'interview du Pape François

Signe de la collaboration étroite entre les deux Papes et de leur estime réciproque

Unknown.jpegLe pape émérite Benoît XVI a invité le pape François à revoir le texte de l’interview accordée par le nouveau pape à la revue jésuite "La Civiltà Cattolica".

En septembre 2013, le Pape émérite a formulé ses “critiques“ et “suggestions“ sur la première version de l’interview.

Benoît XVI a alors rendu pas moins de “4 pages de notes“ à son successeur.

Le secrétaire du pape émérite et préfet de la Maison pontificale Mgr Georg Gänswein a fait cette révélation dans une interviewe accordée à la télévision allemande.

source Korazym 

 

Unknown-1.jpegLorsque le père Spadaro a édité la première copie de l'interview le Pape François me l'a donnée puis m'a dit de l'apporter à Benoît XVI.

«Voyez, la première page après la table des matières est vide. Ici, le Pape Benoît devrait écrire toutes les critiques qui lui viennent à l'esprit lors de la lecture, puis, vous me les rapporterez».

Je l'ai donc amenée au Pape émérite. Je lui ai dit: « le Pape François dit qu'il y a ici une page vide, il vous demande d'écrire toutes vos réflexions, tous les points critiques, toutes les suggestions, et ensuite je le rapporterai au pape François».

Trois jours plus tard, Benoît XVI me dit: «Ici, nous avons quatre pages» - bien sûr pas manuscrites, il les avait dictées à Sœur Birgit - «je vous prie de les remettre au pape François».

Mgr Gänswein ne parle pas du contenu des notes, toutefois il ajoute:

« Donc, il l'a lue et il a accédé à la demande de son successeur en faisant quelques réflexions et aussi quelques observations sur des affirmations ou des questions spécifiques qu'il pensait peut-être pouvoir être développées lors d' une autre occasion. Naturellement, je ne vous dirai pas de quoi il s'agit».

jeudi, 13 mars 2014

De Benoît XVI à François: un an de pontificat ( 13 mars 2013-13 mars 2014)

images.jpegUn saint s'est retiré 

Je partage entièrement l'avis du Cardinal Julian Herranz, le plus grand connaisseur de Vatileaks:"Dans mon coeur, Benoît XVI est déjà un saint". ( L'homme qui ne voulait pas être Pape, Nicolas Diat )

Le Pape François, un divine surprise

L'élection du Pape François fut une divine surprise. Un an après, l'Eglise n'a pas vraiment changé, mais elle est devenue d'avantage elle-même: une source d'attraction, de pardon, d'accueil et de Miséricorde. Bien des personnes retrouvent la foi, la pratique et le chemin du confessionnal. 

La vérité ne suffit pas 

François n'a pas véritablement changé l'Eglise. A mon avis, ce n'est pas tant l'Eglise qui a changé, que sa perception médiatique. Comme quoi la communication fait partie intégrante de la vérité. 

DEVANT LE SUCCÈS POPULAIRE DU PAPE FRANÇOIS, DES VATICANISTES SE MONTRENT PRUDENTS. 

Vatican - le 12/03/2014 | Par Agence I.Media

Un après son élection, le pape François a atteint des niveaux de popularité exceptionnels. Pour autant, préviennent des journalistes qui ont analysé de près cette première année de pontificat, ce succès médiatique peut s’inverser à tout moment.

En outre, il serait erroné de placer le nouveau pape dans la case des ‘progressistes’ et de ranger à tout jamais son prédécesseur Benoît XVI (2005-2013) dans celle des ‘conservateurs’. De fait, avec son langage très direct, le pape François pourrait bien s’avérer beaucoup plus redoutable que son prédécesseur pour certains milieux anti-religieux. 

ANALYSE TRES INTERESSANTE D'UN AN DE PONTIFICAT

Rome: Le succès populaire du pape François analysé par des vaticanistes français

Prudence: la tendance peut s'inverser à tout moment

Rome, 12 mars 2014 (Apic)

Un après son élection, le pape François a atteint des niveaux de popularité exceptionnels. Pour autant, préviennent des journalistes qui ont analysé de près cette première année de pontificat, ce succès médiatique peut s’inverser à tout moment. En outre, il serait erroné de placer le nouveau pape dans la case des "progressistes" et de ranger à tout jamais son prédécesseur Benoît XVI dans celle des "conservateurs". De fait, avec son langage très direct, le pape François pourrait s’avérer beaucoup plus redoutable que son prédécesseur pour certains milieux anti-religieux.

Vu de France où il est revenu depuis quelques mois après 4 années passées au Vatican pour le quotidien "La Croix", Frédéric Mounier affirme d’abord que “la crédibilité de l’Eglise a été restaurée“ avec le pape François. “Les mots que l’on trouve dans tous ses textes et que l’on connaît par cœur - tendresse, miséricorde, pardon, ouvrir les bras, soigner les blessures, sortir, périphéries… - ont fait s’opérer un basculement“, analyse le journaliste auteur de l’ouvrage "Le printemps du Vatican" (éditions Bayard), avant d’appeler à la prudence.

Ainsi, explique Frédéric Mounier en prenant l’exemple des quelques mots prononcés par le pape François à propos des homosexuels et de leur écho mondial, on sait que le regard porté par Benoît XVI et François sur cette question est fondamentalement “identique“. C’est “l’éclairage" qui est différent et qui a entraîné une “inversion de la doxa“, des préjugés, assure le journaliste en invitant à se méfier de la fragilité de cette inversion de tendance dans l’opinion.

“Sur l’homosexualité, l’avortement ou l’euthanasie, François n’est pas plus progressiste que son prédécesseur“, poursuit Frédéric Mounier, relevant que Benoît XVI avait été “étiqueté conservateur“ alors qu’au fond il était à la fois “un pape écologiste, qui défendait les droits des migrants, avait mis en route un assainissement financier du Vatican ou sur les abus sexuels, et que le dialogue interreligieux était l’un des axes de son pontificat“.
Et Frédéric Mounier de rappeler aussi combien le “marché médiatique“ peut, “dans un premier temps, lécher, adorer une icône médiatique, puis ensuite la lâcher, l’oublier, puis enfin la lyncher“.


Benoît XVI a préparé le terrain pour le pape François


Jean-Louis de La Vaissière, vaticaniste à l’Agence France Presse, invite lui aussi à ne pas opposer les deux papes qui cohabitent aujourd’hui au Vatican. Pour l’auteur du livre "De Benoît à François, une révolution tranquille" (éditions Le Passeur), le pontificat de Benoît XVI, intellectuellement riche et axé sur la recherche de la vérité a mis fin à certaines incohérences et a “préparé le terrain“ pour le pape François, pour ce “printemps de l’Eglise".
S’il relève notamment l’extrême richesse des homélies quotidiennes du pape François à la Maison Sainte-Marthe, Jean-Louis de La Vaissière soutient que la “vraie révolution“ du nouveau pape, en particulier vis-à-vis du clergé, est “une révolution des attitudes“.

"Démocratie directe" du pape François

“La force du pape François, soutient encore le journaliste français, est une sorte de fil direct avec les gens, de démocratie directe“. En conséquence, selon Jean-Louis de La Vaissière, “le pape François est un adversaire beaucoup plus redoutable que Benoît XVI pour certains milieux laïcs anti-religieux“. Et le journaliste de citer les propos du pape sur “la culture du déchet“ pour condamner l’avortement. Ainsi, estime Jean-Louis de La Vaissière, “ce message très direct, avec des mots très directs, peut avoir un impact beaucoup plus grand que les condamnations du passé“.

Quant à Nicolas Diat, auteur de "L’homme qui ne voulait pas être pape" (éditions Albin Michel), il voit dans le pape François à la fois “Pie XII et Jean XXIII“, loin des clichés. Ainsi, le nouveau pape a “une manière assez personnelle et peu sentimentale d’exercer le pouvoir“ comme Eugenio Pacelli, voire comme Benoît XVI, et “les manières affables“ de Giuseppe Roncalli.

Dans la soirée du 11 mars 2014, à Rome, les trois auteurs ont analysé la première année du pontificat du pape François lors d’une conférence organisée par l’Institut français - Centre Saint-Louis. Ils sont aussi longuement revenus sur la richesse du pontificat de Benoît XVI.

(apic/imedia/ami/bb)

Un an après l'élection du Pape François, le site de Benoît-et-Moi ...

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Les décus du Pape François

Benoît et Moi et LES DOUTES D'UN LECTEUR

Bonjour Madame, 

Je lis votre blog depuis bien des années. Je vous ai déjà écrit quelques fois, pour vous encourager.

Après l'élection du pape François, je vous avoue que je n'ai pas compris la raison pour laquelle vous poursuiviez vos réflexions sous la même référence au pape Benoît XVI. Je vous avoue même que j'ai d'abord pris ce choix pour un attachement nostalgique.
Oh moi aussi je suis nostalgique. 

.... Depuis le début, je suis frappé par cette sorte de manie qu'a le pape François (je ne parviens pas à l'appeler simplement François) de tout faire autrement que les autres, de se distinguer. Si encore ces changements étaient superficiels, reflets d'une personnalité différente (après tout, le pape Benoît XVI était aussi fort différent sur ce point par rapport à Jean-Paul II), on n'en ferait pas tout un plat.

Mais je réalise (comme vous, et comme sans doute un nombre de plus en plus important de personnes) qu'alors que ce pontificat n'a qu'un an, les sources de confusions et d'ambiguïté sont déjà innombrables. 
....
Mais je vous avoue une certaine inquiétude, à la lumière des déclarations, des événements, et d'indications sur la manière dont l'archevêque Bergoglio d'alors fonctionnait dans son diocèse.
Je ne suis pas théologien mais j'essaye de discerner et au final, c'est un sentiment de confusion qui prévaut. 

Au lieu de me dire: il nous confirme dans notre foi, j'ai plutôt une autre image à l'esprit: mais quelle nouvelle boîte de Pandore va-t-il encore ouvrir aujourd'hui ? C'est grave pour un catholique. 

Madame, c'est précieux de retrouver la pensée du pape Benoît. Et des articles de réflexions. 

Philippe R.

La divine surprise de l'élection du Pape François: un an déjà

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mercredi, 12 mars 2014

Le Cardinal Mermillod et les chicanes en France

 
Le Cardinal suisse Gaspard Mermillod ( expulsé de Genève, puis évêque à Fribourg et enfin Cardinal) avait déjà été frappé par la propension qu’ont les catholiques français à développer les chicanes. Malheureusement, ce trait culturel n'a pas vraiment changé. 
 
Le 9 mars 1852, il écrivait :
« Il y a le Paris catholique intellectuel, mais les chefs de ce mouvement sont divisés ; ils sont fractionnés en cercles, les cercles en coteries ; c’est le plus triste éparpillement de forces qu’il soit donné à l’homme de voir.
Puis, au lieu de chercher à s’unir en face de l’ennemi, ces coteries dépensent leur temps à s’excommunier, leur poudre à se faire feu dessus. L’anarchie est complète, et nulle main, nulle raison assez forte pour rallier toutes ces puissances qui s’individualisent et s’affaiblissent.
Il y a bien à la rigueur in necessariis unitas ; il y a trop in dubiis libertas ; il n’y a pas toujours in omnibus caritas».

Le secrétaire particulier du Pape François se confie (Radio Vatican)

1_0_780537.JPG(Radio Vatican) Entretien exclusif

Jeudi prochain nous célébrerons le premier anniversaire de l’élection du Pape François. Une année extraordinaire pour la vie de l’Eglise, un « temps de la miséricorde » comme le Pontife lui-même l’a plusieurs fois souligné. Parmi les personnes qui ont accompagné le Pape au plus près durant ces douze mois très intenses, son secrétaire particulier, Mgr Alfred Xuereb, nommé récemment par le Pape secrétaire général du Secrétariat pour l’Economie du Vatican.

Dans cet entretien exclusif à Radio Vatican, interrogé par notre confrère Alessandro Gisotti, Mgr Xuereb retrace cette première année avec François, en partant bien évidemment de cet inoubliable 13 mars 2013 :

Vous m’amenez à revivre tellement d’émotions et tant de souvenirs si forts. Des moments tout à fait particuliers, qui resterons certainement dans l’Histoire. Un Pape qui laisse son Pontificat… Du 28 février, dernier jour du Pontificat du Pape Benoît, quand nous avons quitté pour toujours le Palais Apostolique, jusqu’au 15 mars, deux jours donc après l’élection du nouveau Pape, je suis resté avec le Pape émérite à Castel Gandolfo pour lui tenir compagnie et aussi pour l’aider dans son travail de secrétariat. Le moment de la séparation d’avec le Pape Benoît fut pour moi un moment terrible, parce que j’avais eu la chance de vivre durant cinq ans et demi avec lui, et le quitter, m’en détacher, a représenté un moment très difficile.

Les choses se sont accélérées, car j’ignorais que justement ce jour-là j’aurais dû faire mes valises et quitter Castel Gandolfo, et également le Pape Benoît. Mais au Vatican on me demandait de faire au plus vite, boucler mes valises et me rendre à la Maison Sainte Marthe, parce que le Pape François en était réduit à devoir ouvrir son courrier lui-même, tout seul : en effet, il n’avait pas de secrétaire pour l’aider. Ce matin-là je suis allé plusieurs fois à la chapelle pour y trouver un peu de réconfort, car je n’avais pas les idées très claires. Mais j’avais pourtant la sensation nette que j’étais guidé par une force supérieure, et je me rendais compte que quelque choses d’extraordinaire était en train d’arriver, aussi dans ma vie.

Je suis donc entré par la suite dans le bureau du Pape Benoît en pleurant, et la gorge nouée, j’ai cherché à lui dire combien j’étais triste et combien c’était difficile de prendre congé. Je l’ai remercié pour sa bienveillance paternelle, et je lui ai confié que toutes les expériences que j’avais pu vivre dans le Palais apostolique avec lui m’avaient vraiment aidé à mieux regarder « au choses de là-haut ». Puis je me suis agenouillé pour lui baiser l’anneau, qui n’était plus l’anneau du Pêcheur, et lui, avec un regard paternel, tendre, comme il en a l’habitude, s’est levé et m’a béni.

Quel souvenir avez-vous de votre première rencontre avec le Pape François ?
Il m’a fait entrer dans son bureau, il m’a accueilli avec sa cordialité déjà légendaire, et je dois avouer qu’il m’a même fait une blague, oui une petite blague de Pape, si je peux m’exprimer ainsi ! Il avait une lettre en main et d’un ton très sérieux il me dit : « Ah, mais ici nous avons quelques petits problèmes, car quelqu’un ne m’a pas parlé de toi en termes élogieux ! ». Je restai complètement muet, mais je compris alors qu’il faisait allusion à la lettre que le Pape Benoît lui avait envoyé pour l’informer qu’il me libérait de mes fonctions et qu’il pouvait m’appeler à son service. Dans cette lettre, le Pape Benoît avait eu la bonté de faire la liste de mes qualités.

Après cette petite blague, il m’a invité à m’asseoir sur le divan et lui s’est placé à côté de moi, sur une chaise. Il m’a demandé, fraternellement, de l’aider dans sa lourde tâche. Et il a voulu savoir aussi quels étaient mes rapports avec mes Supérieurs et avec d’autres personnes ayant de grandes responsabilités. Je lui répondis que j’avais un bon rapport avec tous, du moins en ce qui me concerne.

Qu’est-ce qui vous frappe dans la personnalité du Pape François, en ayant ainsi le privilège de vivre chaque jour à ses côtés ?
Sa détermination. Une conviction – et j’en suis certain – qui lui vient du Très-Haut, parce que c’est un homme profondément spirituel qui cherche dans la prière l’inspiration de Dieu. Par exemple, la visite à Lampedusa, il l’a décidée parce que plusieurs fois, après être entré à la chapelle, lui est venue de manière continue cette idée : aller personnellement rencontrer ces gens, ces naufragés, et pleurer sur les morts. Et quand il a compris que cette idée lui venait en tête de manière répétée, alors il fut certain que Dieu désirait qu’il fasse cette visite. Il l’a accomplie, même si nous avons eu peu de temps pour la préparer. Et c’est la même méthode qu’il utilise pour le choix des personnes qu’il appelle à collaborer avec lui au plus près.

Par quoi êtes-vous frappé dans le François Pasteur, si vous regardez sa dimension publique, la manière avec laquelle il exerce le ministère pétrinien ?
Ce n’est pas la première fois que l’on me pose cette question, et je réponds sans hésiter que c’est la figure du missionnaire. Le classique missionnaire qui part, va au milieu des populations autochtones pour leur faire découvrir l’Evangile, Jésus-Christ…Voilà, je vois en François le missionnaire qui appelle à lui la foule, cette foule qui peut-être se sent perdue, avec l’intention de la ramener au cœur de l’Evangile. Il est devenu – pour ainsi dire – le curé du monde et il encourage tous ceux qui se sentent loin de l’Eglise à revenir avec la certitude qu’ils trouveront leur place dans l’Eglise.

Il voit dans le cléricalisme et dans la casuistique de gros obstacles à ce que tous puissent se sentir aimés par l’Eglise, accompagnés par elle. Et de plus en plus de prêtres et de curés de paroisse nous disent pratiquement tous les jours que pas mal de gens se sont à nouveau approchés du Sacrement de la Confession et de la pratique de la foi grâce aux encouragements du Pape François, spécialement quand il nous rappelle que Dieu ne se lasse jamais de nous pardonner. Comme vous avez pu vous en rendre compte, le Pape a une attention toute particulière pour les malades, et cela parce qu’il voit en eux le corps du Christ souffrant.

Et il oublie ainsi complètement ses propres maux. Par exemple, durant les premiers mois de son Pontificat, il ressentait une forte douleur à cause d’une sciatique récurrente. Les médecins lui ont conseillé d’éviter de se baisser mais lui, en rencontrant ainsi des infirmes en fauteuil ou des enfants handicapés dans leurs poussettes, continue à s’incliner vers eux et à communiquer sa proximité. Ou encore, durant la célébration eucharistique à Casal del Marmo, le soir du Jeudi Saint, durant le lavement des pieds. Malgré la douleur qu’il aura ressentie, il s’est agenouillé devant chacun des douze jeunes détenus pour leur baiser les pieds.

Le Pape François semble infatigable, quand on le voit durant les rencontres, les audiences…Comment vit-il ce quotidien de travail, à Sainte Marthe ?
Vous pouvez me croire, il ne perd pas une seule minute ! Il travaille inlassablement. Et quand il ressent le besoin de prendre un moment de pause, ce n’est pas pour fermer les yeux et ne rien faire : il s’assied et se met à prier le chapelet. Je pense qu’il prie au moins trois chapelets par jour. Et il m’a dit : « Cela m’aide à me détendre ». Puis il reprend le travail.

Il reçoit les gens continuellement : le personnel de l’accueil à Sainte Marthe en est témoin. Il écoute avec attention et se souvient de tout ce qu’il entend ou voit avec une extraordinaire capacité. Il se consacre à la méditation tôt le matin, et prépare aussi l’homélie de la Messe qu’il célèbre à Sainte-Marthe. Puis il écrit des lettres, passe des coups de téléphone, salue le personnel qu’il rencontre et s’informe sur leurs familles.

L’une des très belles choses de cette première année de Pontificat ce sont les rencontres entre les deux Papes. Et vous êtes en quelque sorte comme un anneau de conjonction entre eux. Que pouvez-vous nous dire de ce « rapport fraternel » ?
Dans un entretien récent, le Pape François a révélé ceci : qu’il consulte le Pape Benoît, qu’il lui demande son point de vue. Ce serait en effet dommage de ne pas profiter de cette incroyable source de sagesse et d’expérience ! En effet, il l’a appelé tout de suite : c’est comme d’avoir son grand-père à la maison, comme d’avoir le sage chez soi.

Tout de suite, le Pape François a compris que cette présence est un don inestimable, comme l’évêque qui avec sagesse, à peine élu, trouve un docte soutien en la personne de l’évêque émérite. C’est tout à fait significatif par exemple qu’il ait voulu s’agenouiller dans la chapelle de Castel Gandolfo non pas sur son prie-Dieu, mais bien à côté du Pape Benoît. Et puis, il a désiré sa présence lors de l’inauguration de la statue de Saint Michel Archange, ici, dans les Jardins du Vatican… et il l’a convaincu de participer au Consistoire qui vient d’avoir lieu pour la création des nouveaux cardinaux. C’est une présence qui enrichit le Pontificat du Pape François.

Enfin, que vous procure personnellement ce service auprès du Pape François, après avoir travaillé auprès du Pape Benoît XVI et, rappelons-le, du Pape Jean-Paul II ?
Je me rends compte que le Seigneur me conduit sur des voies vraiment mystérieuses. Je n’aurais jamais imaginé de pouvoir accomplir ce genre de service. Mais Dieu est ainsi. Autrement nous serions nous les « programmateurs » de notre vie de sainteté.

Je trouve une grande aide dans le lumineux témoignage de confiance totale en Dieu que j’ai eu la grâce de connaître personnellement chez Jean-Paul II, et puis chez Benoît XVI, le Pape émérite, qui chaque fois qu’il se trouvait devant une situation difficile aimait nous encourager en disant : « Le Seigneur nous aidera ». Voilà. Et bien évidemment le soutien humain et spirituel dans la prière, sachant que le Pape François prie pour moi, m’est d’un grand réconfort.


Photo : le Pape François et Mgr Alfred Xuereb

Monseigneur Walter Kasper: un Cardinal qui exaspère ?

Unknown.jpegLa vérité est miséricordieuse

Le Cardinal Kasper parle énormément, sans doute bien trop; il veut mettre la pression sur les prochains Synodes sur la famille, en considérant que la Vérité n'est pas miséricordieuse. Pour cet homme d'Eglise, la conscience jouera un plus grand rôle après le Synode.

Cependant, Vérité et Miséricorde sont intiment liés. La vérité rendra toujours libre. 

Le discernement toujours actuel de Benoît XVI

Une chose est certaine: l'envergure et la stature théologique de Joseph Ratzinger continue d'inspirer l'Eglise. Le Pape émérite a toujours souhaité un approfondissement de la doctrine sur la validité du mariage sacramentel. Certains disait Benoît XVI en retard, or le voici en avance. 

La voix de la conscience

Cependant, Joseph Ratzinger, qui a béatifié de la Cardinal John Henry Newman ( photo - un des docteurs de la conscience ), décrit la conscience comme un oeil qui permet de voir, et non de définir le bien et le mal. La conscience n'est pas autonome, mais bien plutôt une chambre sacrée, un sanctuaire habité par Dieu. Seul Dieu y entre avec délicatesse.

L'Eglise éclaire et forme la conscience

L'Eglise éclaire et forme la conscience. L'étymologie le signifie bien: "cum scientia", un savoir partagé, une connaissance, ou encore avec la science, soit le savoir de Dieu, la petite voix fine et légère qui résonne en silence. La conscience n'est pas autonome mais décide avec Dieu. Celui qui croit n'est jamais seul disait Benoît XVI. La conscience et l'Eglise sont deux échos harmonieux de la musique de Dieu. 

LE SAINT-SIÈGE EN BREF : DIVORCÉS REMARIÉS

Vatican - le 11/03/2014 | Par Agence I.Media

Kasper/Divorcés remariés  :

“L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt laisser toujours un passage ouvert à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ“. C’est ce qu’assure le cardinal allemand Walter Kasper concernant l’épineuse question de l’accès à la communion pour les divorcés remariés dans une interview publiée sur le quotidien italien La Repubblica le 11 mars 2014. A ses yeux, la doctrine n’est pas une “eau stagnante“ mais bien un “fleuve en mouvement“.

Sur cette question, souligne-t-il, c’est le pape lui-même qui souhaite un “débat, même si certains veulent l’arrêter“. A la demande du pape, le cardinal Kasper avait tenu un discours introductif très remarqué au consistoire extraordinaire sur la famille qui s’est tenu au Vatican les 20 et 21 février derniers. Il y évoquait notamment des pistes sur le sujet, par le biais d’un chemin pénitentiel, qui depuis sont amplement débattues entre les fidèles et dans la presse.

 

mardi, 11 mars 2014

Pub de Coca Cola pour social media: de plus en plus media, de moins en moins social ?

Publicité un peu forcée, comme le dit mon professeur Marco Carroggio. Cependant, très bien faite !

Diagnostic préimplantatoire: la question qui n'aurait pas dû être posée

RTS - Génétique

images.jpegLe lieu naturel pour le plus petit des êtres humains est le sein maternel. Les débats autour du diagnostic préimplantatoire partent de cette prémisse.

Un enfant a le droit de naître de l'amour d'un homme et d'une femme, conçu par une union sexuelle ( Persona Humana, document qui démontre la vision éminemment positive de l'Eglise envers la sexualité. Nous sommes nés d'une relation sexuelle ). 

Lors de la publication du document "Dignitatis Personae", ce diagnostic préimplantatoire fut discuté. Comme les embryons sont des êtres humains, avec la dignité de personne, on ne peut pas les manipuler selon nos idées et nos fantaisies.

Toutefois, comme la difficulté éthique se situe en amont ( ne pas engendrer des embryons hors du sein maternel ), l'Eglise et la raison ne peuvent pas trouver des solutions adéquates et satisfaisantes. Il ne fallait pas commencer avec ces "créations". Il faut inviter les hommes et les femmes de bonne volonté à cesser la production d'embryons. Mais une fois conçus artificiellement, que faire ??

Les sélectionner en fonction du diagnostic ? Implanter les embryons les plus saints et jeter les malades ? Très graves questions qui ne se poseraient pas à la conscience humaine si les techniques n'avaient pas supplanté de façon irraisonnée et irraisonnable la conception sexuée et naturelle des êtres humains. 

Autoriser ou non le diagnostic préimplentatoire est une question "tordue" dès l'origine. 

Le diagnostic préimplantatoire

22. Le diagnostic préimplantatoire est une forme de diagnostic prénatal, lié aux techniques d’insémination artificielle. Il comporte le diagnostic génétique des embryons obtenus in vitro, avant leur transfert dans l’utérus. Cette technique est utilisée dans le but d’avoir la certitude de ne transférer à la mère que des embryons exempts de tout défaut ou bien des embryons d’un sexe déterminé ou encore dotés de certaines qualités.

Alors que dans les formes de diagnostic prénatal, la phase diagnostique est bien séparée de la phase d’éventuelle élimination du fœtus et que, dans cet intervalle, les couples demeurent libres d’accueillir l’enfant malade, le diagnostic préimplantatoire précède ordinairement l’élimination de l’embryon « suspect » d’avoir des défauts génétiques ou chromosomiques, ou de l’embryon porteur d’un sexe non désiré ou de qualités non voulues. Ce diagnostic - toujours associé à la fécondation artificielle qui est déjà intrinsèquement illicite - vise en réalité une sélection qualitative avec pour conséquence la destruction des embryons, ce qui se traduit par une forme de pratique abortive précoce.

Le diagnostic préimplantatoire est donc l’expression de cette mentalité eugénique « qui accepte l'avortement sélectif pour empêcher la naissance d'enfants affectés de différents types d'anomalies. Une pareille mentalité est ignominieuse et toujours répréhensible, parce qu'elle prétend mesurer la valeur d'une vie humaine seulement selon des paramètres de "normalité" et de bien-être physique, ouvrant ainsi la voie à la légitimation de l'infanticide et de l'euthanasie ». 

En traitant l’embryon humain comme un simple « matériau de laboratoire », on opère une altération et une discrimination en ce qui concerne la notion même de la dignité humaine. La dignité appartient de façon égale à chaque être humain et ne dépend ni du projet parental, ni de la condition sociale ou de la formation culturelle, ni du stade de la croissance physique.

Si, à d’autres époques, tout en acceptant généralement le concept ainsi que les exigences de la dignité humaine, on a pratiqué la discrimination pour des motifs de race, de religion ou de statut social, on assiste aujourd’hui à une non moins grave et injuste discrimination qui conduit à ne pas reconnaître le statut éthique et juridique des êtres humains affectés de graves maladies et handicaps: on en vient ainsi à oublier que les personnes malades et les handicapés ne forment pas une sorte de catégorie à part ; la maladie ou le handicap font partie de la condition humaine et concernent tout le monde à titre personnel, même quand on n’en fait pas l’expérience directe.

Une telle discrimination est immorale et doit donc être considérée comme juridiquement inacceptable ; de même, on doit éliminer les barrières culturelles, économiques et sociales, qui minent la pleine reconnaissance et la protection des handicapés et des malades.

lundi, 10 mars 2014

Les deux Papes François et Benoît XVI: les images et les clichés

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François, le premier Pape qui prend le bus ?

La simplicité de prendre le bus

La médiatisation du pontificat de Benoît XVI ne fut de loin pas optimale. Une petite partie de ce "bug" revient à la personnalité de Joseph Ratzinger, peu portée à la communication des médias modernes.

Une amie journaliste m'avait déjà fait remarquer que les images du Pape Benoît XVI étaient toujours les mêmes: assis à son bureau, en train de signer des documents. Choisir les photos et mettre de côté volontairement celles qui sont sympathiques, ce furent l'oeuvre des spin doctors.

Les clichés sur Benoît XVI

Les médias s'appuient énormément sur l'image. Pas pour rien que les conseillers médiatiques parlent de "soigner son image". Le Pape François prend le bus pour partir en retraite, le système médiatique mondial s'emballe pour ce Pape simple qui prend le bus, le car. Cela semble une première. 

Juste que le Pape Benoît XVI avait déjà pris le bus à Assise en 2011. Un cliché oublié, mis de côté volontairement. Justement .... l'image de Benoît XVI souffre de nombreux clichés. 

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Presse people: "Il mio Papa" dans les kiosques

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Je ne suis pas certain que le style "journal people" soit conforme à l'identité de l'Eglise catholique. Cela contribue, et le Pape ne me contredira pas, à faire du Pape une star. J'éprouve donc plutôt un malaise face à cette initiative qui sent les gros sous. 

Le Cardinal Koch et le Pape François: retraite de Carême

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Au 3ème banc, 3ème depuis la droite. 

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Pape François: "24 heures pour le Seigneur" dans la joie de la confession (29 mars)

images-1.jpegPape François: 29 mars, 24 heures pour la joie de la confession 

Afin de vivre la joie du 4ème Dimanche de Carême, le dimanche du laetare du 30 mars prochain, qui lie le blanc de Pâques au violet du Carême, d'où la couleur rose, le Pape invitera l'Eglise du monde entier à ouvrir toutes les églises durant 24 heures, afin de goûter à la joie du pardon dans le sacrement de la réconciliation. 

Source: évêques de la Pologne en visite ad limina

 

LE 28 MARS, LE PAPE PRÉSIDERA UNE CÉLÉBRATION PÉNITENTIELLE INAUGURANT L’INITIATIVE MONDIALE ’24 HEURES POUR LE SEIGNEUR’. 

Vatican - le 10/03/2014 | Par Agence I.Media

Le pape François présidera une célébration pénitentielle dans la basilique Saint-Pierre, le 28 mars 2014, inaugurant ainsi une initiative inédite baptisée ‘24 heures pour le Seigneur’, étendue à Rome et aux diocèses du monde entier, a appris I.MEDIA. Des confessions auront lieu lors de cette liturgie au cours de laquelle le souverain pontife pourrait lui aussi confesser des fidèles. 

Coire et Mgr Huonder: le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit

RTS Radio Suisse Romande

Le frame "conservateur"

Dans la couverture médiatique de la manifestation de Saint-Gall, le fameux "frame" est clairement visible. Reprendre l'enseignement de l'Eglise équivaut à: conservateur, intolérant et fermé. Certes, la doctrine se décline avec nuances et charité.

Un fidèle qui n'est pas en état de grâce pour recevoir la communion peut-être béni lorsqu'il s'avance pour communier. Ainsi Mgr Huonder, tout comme l'ensemble de l'Eglise, est pour la bénédiction des personnes homosexuelles, des personnes divorcées remariées, mais pas seulement, de nous tous. L'Eglise n'exclut personne !

Une fois cela va, deux fois c'est trop

Pour la seconde fois, Coire demande un changement d'évêque (1998 Mgr Haas avait été promu archevêque) Il est légitime de penser que si le problème se répète, alors les personnes ne sont pas en cause. Un "manifestant" l'a laissé entendre: c'est une question de structure. Ni Mgr Haas, ni Mgr Huonder ne seraient en cause.

Il est fort improbable que Rome déplace une seconde fois l'évêque de Coire. La difficulté est simplement ailleurs.

La fraternité épiscopale et la courtoisie

Pour la manifestation à Saint Gall, qui demande la révocation de l'évêque de Coire, soit  le diocèse voisin, l'ecclésiologie est quelque peu erronée. Le président de la conférence des évêques suisses est un primus inter pares, quelque peu comme le président de la Confédération suisse. Il n'est pas l'évêque des évêques. La courtoisie aurait voulu que le propre frère dans l'épiscopat de Mgr Huonder, Mgr Büchel, ne se rende pas à la manifestation, par souci de fraternité et d'unité.

Les catholiques de Saint-Gall qui se rendent dans les missions linguistiques pour vivre leur foi, savent se confesser, prier, communier et pardonner sans bruit, afin de vivre la Charité de la Vérité.

dimanche, 09 mars 2014

Le Pape François part en retraite spirituelle en bus, avec la Curie romaine

Le nouveau "carapapa"ou le moyen de transport du François avec la Curie romaine

AFP - Romandie News

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Tout proche de l'Aula Nervi (Salle Paul VI, pour les audiences - à gauche photo, droite du car), sortant vers le palais de la Congrégation de la doctrine de la foi, le Pape quitte le Vatican et s'en va en bus, avec ses collaborateurs, pour la retraite spirituelle de Carême

(Cath.ch)

Source photos: Angela Ambrogetti

Benoît XVI prenait aussi le bus - tout comme Jean Paul II

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Benoît XVI - Assise 2011

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Le futur saint Jean-Paul II

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Assise 2011

Eglise en Suisse, Mgr Huonder: la manifestation aurait pu être aussi annulée

20 minutes / RTS

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Soutien: L'évêque de Coire demande de ne pas manifester

Sur la demande explicite de Mgr Vitus Huonder, l’Union fédérale des jeunes catholiques a décidé de renoncer à sa manifestation «pour la défense de la vraie doctrine catholique» prévue à St-Gall le 8 mars 2014. Pourtant, aujourd'hui dimanche 9 mars, les opposants à l’évêque de Coire se sont rassemblés dans la même ville pour demander son renvoi à la Conférence des évêques suisses.

Même demande ?

Une simple question demeure: pourquoi l'évêque de Saint Gall n'a-t-il pas demandé également l'annulation de la manifestation du 9 mars ? Et pour une question d'Unité, tout simplement.

Liens

Mgr Huonder rencontre les personnes divorcées remariées

Mgr Huonder accepte de bénir les personnes homosexuelles, les personnes divorcées remariées....