lundi, 09 décembre 2013
Suisse: l'avortement refait surface
Une question d'intelligence
L'avortement n'est pas un sujet ou un thème catholique. La simple raison parvient à discerner la présence du plus petit des êtres humains.
Dès la fécondation, un être humain est présent; le plus innocent, le plus vulnérable de nos semblables. Il mérite amour, tendresse, affection et protection.
Un tout petit n'est pas non plus une conviction, une opinion personnelle, une valeur, et encore moins un pourcentage .... C'est un être humain, une personne, un tout petit bébé.
L'Etat doit protéger les plus petits
Aussi, il y a des sujets que l'Etat et la politique ne doivent pas traîter, si ce n'est pour protéger toutes les personnes humaines. En fait, c'est l'avortement qui est dangereux, car mortel, et il aussi trompeur car il semble résoudre une situation de détresse. L'avortement est toujours une blessure.
Etre pour - et de gauche
Les partisans de la vie ne viennent pas d'un milieu anti, ni de l'extrême droite. Au contraire: être pour la vie ne détruit personne, ne supprime aucune vie; en ce sens nous sommes pros.
Etre pour la vie nous placerait plutôt à gauche, comme tous ceux qui sont du côté des plus petits et des plus faibles, des pauvres, des exclus, des réfugiés ...
L'avortement tue
Aussi, l'avortement est plus que dangereux, il est mortel ! Une société qui tue les plus petits présente des signes de violence. L'avortement blesse toutes les femmes qui y ont recours.
7 sur 1000
Selon la statistique, 7 grossesses sur 1000 se solderaient par un avortement. Or, c'est à 0 qu'il faut arriver. En effet, une école qui donnerait ce genre de statistique, en disant: nous avons 7 morts d'enfants par année, c'est le taux le plus bas en Europe ! qu'en penseraient les parents et l'opinion publique ? L'Etat ne peut pas accepter la mort de ses plus petits citoyens, des innocents, sans protection.
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dimanche, 08 décembre 2013
Nelson Mandela, Che Guevara et G.W. Bush
Le fameux "frame"
Le frame fait partie intégrante du fonctionnement des médias. Le frame met en lumière certains aspects en laissant dans l'ombre d'autres réalités.
La puissance de communication des USA
Le "frame" principal sur la grande personnalité de Nelson Mandela est donné par Barack Obama et la puissance de communication des USA: homme de paix qui a mis fin à une injustice, la ségrégation raciale.
Intéressante lecture de Wikipedia afin de parvenir à une connaissance plus appronfondie de la vie de ce grand homme qui a marqué la politique mondiale.
Admiration pour Che Guevara
L'absence de résultats de la lutte non violente et le massacre de Sharpeville font passer Mandela à la lutte armée, après qu'il eut essayé de suivre la stratégie gandhienne aussi longtemps qu'il le pouvait. Il exécute d'abord une campagne de sabotage puis, si celle-ci ne suffisait pas, il planifie une guérilla comme dernier recours. Le succès de la révolution cubaine et les ouvrages de Che Guevara qu'il a lus l'inspirent, et il admire le personnage. En 1991, lors d'une visite à La Havane, Mandela dit que « les exploits de Che Guevara dans notre continent étaient d'une telle ampleur qu'aucune prison ou censure ne pouvait nous les cacher. La vie du Che est une inspiration pour tous les êtres humains qui aiment la liberté. Nous honorerons toujours sa mémoire. »
Kadhafi - Fidel Castro
Le dialogue n'implique pas seulement de négocier avec son ennemi, mais aussi de ne pas couper le contact avec d'anciens amis souvent condamnés par la communauté internationale. En 1998, Nelson Mandela rappelle au président Bill Clinton que, à l'époque où les États-Unis soutenaient l’apartheid, d’autres pays aidaient la lutte contre la ségrégation raciale. Mandela lui explique que « l’un des premiers chefs d’État que j’aie invités dans ce pays a été Fidel Castro… et j’ai aussi invité le frère Mouammar Kadhafi. Je fais cela à cause de notre autorité morale, qui nous dit que nous ne devons pas abandonner ceux qui nous ont aidés aux moments les plus sombres de notre histoire ».
Enfin, on pourrait penser que Bill Clinton a mis fin à la marginalisation de Mandela. Or ... c'est G.W Bush.
G.W.Bush
Mandela collecte aussi des fonds à l'étranger pour le MK et organise l'entraînement paramilitaire du groupe. Il suit une formation militaire en Algérie nouvellement indépendante et étudie Carl von Clausewitz, Mao Zedong, Che Guevara et les spécialistes de la Seconde Guerre des Boers. En raison de cet engagement militaire et de la qualification de l'ANC comme « organisation terroriste », Nelson Mandela ainsi que plusieurs autres responsables politiques de l'ANC ne pourront entrer aux États-Unis sans visas spéciaux jusqu'au 1er juillet 2008. C'est en effet depuis la présidence de Ronald Reagan dans les années 1980, pendant la Guerre froide, que les responsables politiques de l'ANC sont inscrits sur la liste noire américaine du terrorisme (la Terrorist Screening Database (en)), George W. Bush ayant officiellement rayé les membres de l'ANC de cette base de données en juillet 2008.
Citations
- « Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
- « Que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s'est couché sur réalisation humaine plus glorieuse. »
- « Nous ne sommes pas encore libres, nous avons seulement atteint la liberté d'être libres. »
- « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant. »
- « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. »
- « J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur mais la capacité à la vaincre. »
- « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès. »
- « Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
- « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. »
- « Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit. »
- « L'éducation est une arme puissante pour faire évoluer les mentalités et transcender les différences. »
- « La politique peut être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique. »
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Le Téléthon: prudence et discernement grâce à Padreblog
Les 6 et 7 décembre a lieu le Téléthon 2013. Chaque année, l’élan de générosité des français est admirable et le dévouement de nombreux bénévoles ne peut qu’être souligné. Et pourtant, un point important nous empêche de partager pleinement cette initiative : ça coince encore au niveau éthique. Pour deux raisons essentielles.
1- Certaines recherches financées par le Téléthon concernent l’utilisation de cellules souches embryonnaires qui se traduit nécessairement par la destruction d’embryons humains. Ces recherches n’ont en plus jamais réellement montré leur efficacité.
2- Les bébés du Téléthon qu’on nous présente en pleine santé sur les plateaux de TV ne sont pas des « bébés guéris » mais sont issus d’un tri embryonnaire. Celui-ci a permis de sélectionner – parmi des embryons conçus in vitro – ceux qui n’étaient pas porteurs de la maladie, et de supprimer les autres. Pour le dire encore plus clairement, pour supprimer la maladie, on a supprimé les malades…
Pour approfondir ces difficultés éthiques, vous pouvez télécharger ici cette présentation proposée par la Fondation J.Lejeune. Elle est très précise, autant d’un point de vue scientifique qu’éthique, tout en restant facile d’accès.
Interpeller les consciences
Dans ces deux cas, l’intention est bonne : celle de trouver des solutions et des remèdes, ou de permettre à des parents de donner la vie à des enfants qui ne sont pas malades. Mais la fin ne justifie jamais tous les moyens. En particulier quand il s’agit de respecter la vie.
L’Eglise ne peut rester muette devant ces graves dérives qui posent de redoutables questions éthiques. Loin d’ignorer la souffrance des familles, elle veut accomplir sa mission, qui est celle d’interpeller les consciences, au service de la Vérité. Ce qui est techniquement possible n’est pas forcément moralement souhaitable.
Mgr Marc Aillet, et avant lui de nombreux évêques, ont déjà interpellé les responsables du Téléthon, sans réponse satisfaisante de leur part. Son communiqué est très clair, vous pouvez le lire ici.
Des solutions possibles
Le geste a minima que le Téléthon pourrait faire, et qui nous permettrait de nous associer plus facilement à cette collecte, serait d’accepter – comme pour beaucoup d’autres associations – le fléchage des dons. Chaque donateur pourrait ainsi décider d’exclure tel ou tel programme de recherche au moment d’effectuer un don. Voilà une décision simple, qui prouverait un vrai souci de compréhension.
Pour l’instant, le Téléthon oppose à ces demandes le simple rappel de son caractère laïc et de son respect de la législation en vigueur (ici). Rappelons leur à notre tour, tout aussi simplement, que notre demande n’est pas confessionnelle : la simple raison humaine suffit à constater le problème éthique qui se pose.
Mais surtout, ce qui est légal n’est pas forcément moral. On ne peut que s’attrister en constatant qu’une majorité des députés ait voté la loi autorisant la recherche sur l’embryon. Mais ces mêmes députés n’ont en aucun cas le pouvoir quasi-magique de rendre moral et juste ce qui ne l’était pas avant eux. Ils l’ont seulement rendu légal, ce qui est très différent. Et le problème éthique reste entier.
Aussi serait-ce une belle preuve de générosité de la part du Téléthon d’admettre cette difficulté pour certains de ses donateurs, et d’y remédier. A moins qu’il n’y ait des donateurs dont la recherche préfère se passer ?
Heureusement, beaucoup d’autres associations s’engagent au service de la recherche respectueuse de l’être humain et des malades. Parmi tant d’autres, citons en particulier la Fondation Lejeune qui lutte contre les maladies génétiques de l’intelligence. A nous de les soutenir généreusement !
14:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 07 décembre 2013
Stratégie médiatique: s'opposer pour se poser
Alors qu'un concert de louange s'envole unanimement vers Nelson Mandela, Blocher use de la tactique de l'opposition, du contraste et de la différence pour se poser; il est sûr et certain de faire ainsi parler de lui. Europe 1 disait "Ecouter la différence".
Christoph Blocher juge que Nelson Mandela est surestimé
Christoph Blocher a commenté vendredi la mort de Nelson Mandela sur son canal de télévision sur internet. Le conseiller national UDC a notamment estimé que le rôle du premier président noir d'Afrique du Sud, considéré comme un "héros" dans son pays, a été "surestimé".
Sur Teleblocher, l'ancien conseiller fédéral a ajouté: "c'est ainsi: si quelqu'un a fait quelque chose de bien, on l'applique à tout ce qu'il a fait".
A propos d'un séjour en Afrique du Sud, durant lequel il a visité la maison de Nelson Mandela, Christoph Blocher a encore lâché ironiquement: "il ne vivait pas dans une cabane en tôle ondulée".
La question de l'apartheid
Revenant sur régime de l'apartheid (1948-1991), le tribun zurichois assure que le régime était considéré comme un rempart à l'expansion du communisme, avant d'ajouter que c'était à l'Afrique du Sud de trouver la solution à ses problèmes intérieurs.
Christoph Blocher a été le fondateur du Groupe de Travail Afrique australe en 1982, un groupe de pression hostile à des sanctions contre Pretoria.
En 1989, l'élu UDC déclarait encore à la Schweizer Illustrierte: "On doit tout de même voir que l'Afrique du Sud est, de tous les Etats africains, l'Etat qui fonctionne le mieux, économiquement et socialement."
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DECES DE NELSON MANDELA
Cité du Vatican, 6 décembre 2013 (VIS).
Le Saint-Père a fait parvenir au Président sud-africain un télégramme de condoléances à la suite du décès hier à 95 ans du Prix Nobel pour la paix Nelson Mandela, adressé à la famille, aux autorités et au peuple tout entier.
Il y évoque le profond engagement du défunt dans la défense de la dignité de tout citoyen, dans la constitution d'une nouvelle Afrique du Sud fondée sur la non violence, la réconciliation et la vérité. Il prie afin qu'à son exemple, les nouvelles générations sachent reconnaître la place prioritaire de la justice et du bien commun, et invoque pour toutes les composantes du peuple sud-africain le don divin de la paix et de la prospérité.
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Mgr Gänswein: les âneries du journal "Die Zeit"
MGR GÄNSWEIN ASSURE QU’IL N’EST EN RIEN “CONTRE“ LE PAPE FRANÇOIS.
Vatican - le 05/12/2013 | Par Agence I.Media
L’hebdomadaire allemand Die Zeit a affirmé, dans son édition du 4 décembre 2013, que Mgr Georg Gänswein vivait particulièrement mal le pontificat du pape François. “Ce sont des âneries“, a assuré le lendemain à I.MEDIA le secrétaire particulier du pape émérite, également préfet de la Maison pontificale.
Note: Dans l'arène médiatique, on peut voir grosso modo comme deux nébuleuses, déjà présentes sous le pontificat de Benoît XVI: une aile progressiste et une aile traditionaliste. Benoît XVI n'était ni avec l'une ni avec l'autre. L'aile médiatique traditionaliste, plus présente sur quelques blogs sur Internet (les "nouveaux médias") a déformé quelque peu le Pape émérite.
L'inverse semble se produire avec le Pape François: c'est au tour de la nébuleuse médiatique progressiste, celle qui a caricaturé Benoît XVI, plus présente dans les médias classiques (radio, TV, journaux), de déformer le Pape François.
Avec un regard purifié par la prière, nous voyons que les deux Papes nous mènent vers le Christ. Le Pape François le fait avec sa personnalité et son style.
La vie chrétienne ne se réduit pas à des idées, une manière de faire ou à une sorte d'idolâtrie d'un Pape, mais surtout et avant toute chose, à une vie intérieure d'amour, de foi et d'espérance, une vie concrète et quotidienne. La fréquentation des sacrements, où Dieu se laisse toucher, nous préserve des illusions trop intellectuelles.
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vendredi, 06 décembre 2013
Fribourg: il était une fois La Grande Mission (vidéo)
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Diaporama
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Les idées confuses de Mgr Fellay sur le Pape François
L’arrivée d’un nouveau pape
L’arrivée d’un nouveau pape peut ressembler à une sorte de remise à zéro des compteurs. Surtout avec un pape qui se distingue de ses prédécesseurs dans sa manière de faire, de parler, d’intervenir avec un contraste très grand. Cela peut faire oublier le pontificat précédent et c’est un peu ce qui s’est passé, en tout cas au niveau de certaines lignes conservatrices ou restauratrices intimées par le pape Benoît XVI. C’est sûr que les premières interventions du pape ont apporté beaucoup de flou et même presque une contradiction, en tout cas une opposition par rapport à ces lignes restauratrices.
.....
Note: Il est pour le moins curieux que le Pape Benoît XVI, auquel Ecône n'a jamais vraiment été en harmonie, pour le critiquer ouvertement, devienne a posteriori le Pape qu'il fallait.
Notre Pape aime les personnes; il est certes plus un Pasteur extraordinaire, qu'un théologien ou un liturgiste. Il est "Pierre pour notre temps" et comme dit l'adage: "Là où est Pierre, là est l'Eglise".
00:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 04 décembre 2013
Mgr Morerod: c'est "tintin" pour une victoire sur Facebook
Il n'y a pas que le pape François qui est actif sur les réseaux sociaux. L'évêque du diocèse de Genève, Lausanne et Fribourg, Charles Morerod, possède une page Facebook et participe à des jeux sur le réseau social.
Quand on joue, il arrive qu'on perde. Et Monseigneur Morerod semble avoir perdu un pari très à la mode ces derniers jours: l'énigme du lama. En cas de mauvaise réponse, la personne s'engage à changer sa photo de profil avec une image de lama, ce qu'a fait l'évêque, bon joueur, mercredi matin.
"Qui n'a jamais perdu un pari"
"Quant à la photo de couverture, qui n'a jamais perdu un pari jettera la première pierre...", a réagi l'évêque sur sa page Facebook.
L'activité de Charles Morerod sur les réseaux sociaux s'inscrit dans la nouvelle politique numérique du Vatican, qui a largement modernisé sa communication depuis une année. Le compte Twitter du pape, @pontifex, compte plus de 10 millions de "followers".
22:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le mariage pour tous en Suisse: le hic de l'écologie
Une écologie humaine
L'écologie semble soudainement tousser, comme pour faire entendre son hic. Alors que l'écologie veut sauvegarder la nature, elle semble se retourner contre la nature humaine.
Sauvegarder la nature humaine
Le mariage est naturellement, écologiquement pourrions-nous dire, entre un homme et une femme. Le mariage relève de la raison. C'est sur cette alliance raisonnable et naturelle que la grâce s'appuie pour élever le contrat à la dignité de sacrement. Il ne peut pas y avoir de sacrement qui ne soit pas en même temps une union naturelle.
Le mariage concerne tous les partis et toutes les personnes.
La Suisse et la démocratie
La Suisse ne connaîtra sûrement pas le passage en force du gouvernement de Monsieur François Hollande. Notre pays connaît le vote populaire et selon les sondages (France) le mariage pour tous ne passe pas la rampe. Il semble être de même en Suisse. Le mariage entre un homme et une femme est donc au feu vert.
Vouloir entrer dans un combat pour lutter contre la mariage pour tous ? Même pas et surtout pas ... Car le seul et unique bon sens nous oriente écologiquement vers le mariage. C'est bien le mariage pour tous qui s'oppose, roule à contre sens et entre en opposition.
Une discrimination ?
Savons-nous que tous les couples ne peuvent pas adopter ? Car avant d'être un droit des parents, l'adoption est un droit pour l'enfant, qui a naturellement ( juridiquement) besoin d'un papa et d'une maman.
Est-ce économique ?
L'économie se base notamment sur la fidélité du client. Aussi, la valeur marchande d'un contrat fidèle entre un homme et une femme, unis pour la vie, pour leur bonheur et la venue des enfants, pour le futur, est une réalité hautement progressiste.
Forum
Ils ont déposé une initiative parlementaire qui demande que les unions reconnues par la loi soient ouvertes à tous, quel que soit le genre ou l'orientation sexuelle. Concrètement, c'est l'ouverture du pacs aux couples hétérosexuels et surtout du mariage civil aux couples homosexuels.
Par Stéphane Deleury, avec le débat entre Dominique de Buman, vice-président du PDC et conseiller national fribourgeois, et Laurent Seydoux, vice-président des Vert'libéraux suisses..
22:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Grande Mission à Fribourg: une ouverture vers la porte de l'avenir
13:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Canonisation des bienheureux Jean Paul II et Jean XXIII: jusqu'à 5 millions
Vatican - le 03/12/2013 | Par Agence I.Media
Canonisations/Record : Rome pourrait accueillir jusqu’à 5 millions de pèlerins autour du 27 avril 2013, à l’occasion de la canonisation de Jean XXIII (1958-1962) et de Jean-Paul II (1978-2005). C’est ce qu’a affirmé Ignazio Marino, le maire de la capitale italienne, le 2 décembre 2013, lors de son intervention au ‘Forum du développement touristique’, organisé par la banque Unicredit .
11:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le chaud médiatique
Des flashs
Le monde de l'information ou de l'actualité (l'actu) a ses caractéristiques propres, son identité et son fonctionnement: cela ne va pas en profondeur, n'est pas non plus un cours universitaire ex-cathedra, encore moins une homélie du dimanche matin lors de la Messe. On parle de flash.
D'un conflit à l'autre
Une caractéristique: l'effet essuie-glace, on passe d'un conflit à un autre. Il y a quelques temps c'était la Tunisie, en passant par la Libye, puis l'Egypte et enfin la Syrie. C'est maintenant au tour de l'Ukraine. L'intérêt pour un thème dure quelques semaines, puis cela finit par lasser ..... alors il faut passer à quelque chose d'autres.
Une des news value, soit la valeur médiatique d'un sujet, est justement le conflit. Cela mobilise les émotions et enflamme les passions, avec le pour et le contre et les camps qui s'affrontent.
Un show ?
Alors l'actu est-elle un show ? qui s'intéresse au spectacle du monde ? comme une sorte de théâtre ? avec des actes et des changements de décors ? Disons qu'elle s'intéresse surtout à ce qui est chaud !
Qui boit un café froid ?
09:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 03 décembre 2013
La Fraternité Saint-Pierre et le Pape François
On dit le pape François peu intéressé par les questions liturgiques et vous avez cependant reçu un message très encourageant pour vos 25 ans : comment voyez-vous l’avenir des communautés Ecclesia Dei sous ce pontificat ?
Le message que nous a adressé le pape montre que notre caractère propre est pleinement reconnu par l’Église. Il n’y a aucune rupture avec les mesures prises par ses prédécesseurs. En revanche, le pape exhorte nos prêtres « selon leur charisme propre, à prendre une part active à la mission de l’Église dans le monde d’aujourd’hui par le témoignage d’une vie sainte, d’une foi ferme et d’une charité inventive et généreuse ».
Autrement dit, le Saint-Père nous encourage à ne pas enfouir le talent reçu, mais à le faire fructifier pour le bien de toute l’Église, sans hésiter à aller, avec le style propre qui est le nôtre, vers ce qu’il appelle les « périphéries existentielles » comme de bons pasteurs qui veulent aller secourir les brebis perdues ou blessées en leur appliquant le baume de la miséricorde du Seigneur.
Note:
- j'ai eu l'occasion d'aller dans la Maison Mère de la Fraternité. Un portrait du Pape François enjolivait l'intérieur de la maison.
- nous avons pu organiser une procession mariale dans les rues de Fribourg avec la Fraternité Saint-Pierre. La collaboration fut très facile, sans l'ombre d'une difficulté. Tout le contraire d'une attitude étroite; des prêtres fort sympathiques et souriants.
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lundi, 02 décembre 2013
Mgr Alain de Raemy: Y a de la Joie !
source: cath.ch
21:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 30 novembre 2013
Les premiers mots d'Alain de Raemy, nouvel évêque auxiliaire
Le mot du nouvel évêque auxiliaire
« Auprès du Seigneur la miséricorde. » (psaume 129)
Chers amis de tout le diocèse,
C’est dans cette foi en la miséricorde de Dieu que j’ai osé accepter de seconder, avec Pierre Farine, notre évêque Charles dans son ministère épiscopal.
Cet amour miséricordieux de Dieu, aussi passionné que délicat, je veux le vivre et le faire vivre, avec vous et pour vous, dans nos beaux cantons de Vaud, Genève, Fribourg et Neuchâtel.
Je me réjouis d’être amené par ce ministère apostolique à faire connaissance avec la vie de l’Eglise dans tous les recoins de notre diocèse.
Je sais que nous sommes auprès de Dieu dans chaque geste fraternel. Je me sens particulièrement proche de tous nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes. Et à tous les hommes et femmes qui habitent nos villes et campagnes va mon envie de les connaître et de les aimer.
N’ayons jamais peur de tout oser par Amour de Dieu !
Alain de Raemy, évêque auxiliaire élu
18:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Mgr Alain de Raemy évêque auxiliaire à Fribourg
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Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg |
Communiqué
Un nouvel évêque auxiliaire pour Lausanne, Genève et Fribourg
Le Pape François a nommé Alain de Raemy, 54 ans, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
L’actuel aumônier de la Garde Suisse, Mgr Alain de Raemy, a été nommé évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. L’ordination du nouvel évêque auxiliaire aura lieu le samedi matin 11 janvier 2014 en la Cathédrale Saint-Nicolas, à Fribourg.
Originaire de Fribourg, Alain de Raemy est né le 10 avril 1959 à Barcelone où il suit sa scolarité obligatoire. Après l’obtention d’une maturité littéraire à la Stiftsschule des Bénédictins d’Engelberg (OW), il entre au Séminaire diocésain de Lausanne, Genève et Fribourg. Il est ordonné prêtre le 25 octobre 1986 à Fribourg. Après un temps de ministère à Yverdon et Lausanne, il poursuit des études en théologie à Rome. En 1995, il est nommé prêtre auxiliaire à Morges. Une année plus tard, il exerce du ministère, à Fribourg, avant de rejoindre le Vatican où il est nommé chapelain de la Garde Suisse pontificale en 2006.
Sa devise épiscopale sera « Apud Dominum misericordia » (« Auprès du Seigneur la miséricorde »), tirée du psaume 129 (De profundis).
L’évêque diocésain, l’évêque auxiliaire Mgr Pierre Farine, ainsi que les prêtres, diacres et laïcs actifs dans la pastorale et l’organisation opérationnelle de l’Eglise diocésaine se joignent aux fidèles pour féliciter leur nouveau pasteur et pour lui souhaiter un fructueux ministère.
Le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg regroupe les cantons de Vaud, Genève, Fribourg et Neuchâtel. Il compte environ 700'000 catholiques et plus de 380 prêtres et diacres et environ 370 agents pastoraux laïcs.
Service diocésain de la communication
Annexes : - Dossier de presse
- Photo-portrait (auteur : Catholic News Service/Paul Haring)
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Nouvel évêque auxiliaire pour Fribourg
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Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg |
Aux agents pastoraux de notre diocèse,
Aux membres des corporations ecclésiastiques,
Aux chargés de communication des vicariats et des diocèses,
Par ce message, j’ai la joie de vous annoncer l’arrivée d’un nouvel évêque auxiliaire dans notre diocèse. D’ici midi, vous recevrez un communiqué avec son nom et les informations le concernant. Au même moment, il se présentera aux médias, lesquels vous permettront aussi de le découvrir. Notre nouvel évêque auxiliaire s’exprimera également dans la feuille diocésaine qui sera en ligne cet après-midi. ....
Un beau temps de l’Avent à vous tous !
+ Charles Morerod
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vendredi, 29 novembre 2013
La Misericordina, le médicament pour le coeur
Prions pour que cette heureuse et géniale initiative ne dégénère pas en business trompeur.
le 29/11/2013 à 12:46:00 Agence I.Media
‘Misericordina’ : Une belle initiative spirituelle qui pourrait bien tourner au business (Reportage).
L’image a fait le tour du monde. A l’occasion de la prière de l’Angélus, le 17 novembre 2013, le pape François avait brandi une petite boîte en encourageant les fidèles rassemblés sous ses fenêtres à prendre ce “médicaments spirituel“. Le pape avait ainsi donné à la Misericordina - une petite boîte venue de Pologne contenant en fait un chapelet et une image pieuse - une notoriété mondiale. Désormais, a constaté I.MEDIA, les fidèles cherchent par tous les moyens à en acheter une à plusieurs boîtes, et les commerces de souvenirs proches du Vatican proposent des imitations.
“Je voudrais maintenant vous conseiller à tous un médicament. Certains vont penser : ‘et maintenant le pape fait le pharmacien !’ C’est un médicament spécial pour concrétiser les fruits de l’Année de la foi qui touche à sa fin, (…) un médicament composé de 59 granules pour le cœur. Il s’agit d’un médicament ‘spirituel’ appelé Misericordina“. Juste après cette promotion exceptionnelle par la voix du pape, des volontaires ont distribué place Saint-Pierre plus de 20 000 petites boîtes qui se sont envolées en un clin d’œil.
C’est dans la tête de Blazej Kwiatkowski, un séminariste de Gdańsk (Nord de la Pologne), qu’a germé en 2011 l’idée d’offrir un cadeau original aux jeunes qui venaient visiter son séminaire. Diplômé en pharmacie, il imagine alors une boîte de médicament contenant un chapelet, convaincu que, de même que le médicament fait du bien au corps, la prière fait du bien à l’âme. Ainsi est née la Miserikordyna.
L’idée va faire son chemin et, à Cracovie, la maison d’édition du diocèse développe le concept en y ajoutant une image du Christ miséricordieux tirée d’une vision de la sainte polonaise Faustine Kowalska (1905-1938) ainsi qu’une notice originale. Cette notice, qui précise d’emblée que ce médicament ne possède aucune “contre-indication“, indique qu’il peut être utilisé à titre préventif “une fois par jour“ et, “en cas d’urgence, autant de fois que l’âme en a besoin“.
En ‘prescrivant’ au fidèles la Misericordina, le pape s’est donc fait le promoteur d’une belle initiative visant à encourager à la prière quotidienne. Mais il a créé une rupture de stock ! A Rome, le fameux médicament est uniquement distribué dans la sacristie d’une église proche du Vatican, transformée en petit magasin. Dans le Borgo Santo Spirito, le sanctuaire de la Divine miséricorde vend des boîtes à 3 € l’unité. La totalité des bénéfices est reversée à l’Aumônerie apostolique que dirige depuis peu un proche du pape François, le Polonais Mgr Konrad Krajewski.
C’est lui qui a eu l’idée de proposer au pape cette initiative spirituelle originale qui, par la même occasion, aidera à remplir les caisses du bureau en charge d’aider au nom du souverain pontife les personnes dans le besoin à Rome et en Italie.
Rupture de stock et imitations
Mais le succès de cette initiative a d’autres effets… Au sanctuaire de la Divine miséricorde, le téléphone ne cesse de sonner et les fidèles se pressent dans le petit magasin où, durant la seule journée du 28 novembre, 2000 boîtes ont été vendues en quelques heures. A court de ‘médicaments’, les responsables du petit commerce ont commandé pas moins de 10 000 nouvelles boîtes et une liste d’attente ne cesse de s’allonger.
Pendant ce temps, la Misericordina est aussi disponible sur Internet, et les prix montent. Un site italien commercialise ainsi le produit à 4,90 € l’unité, ou en “promotion“ à 4,41 €.
Enfin, en quelques jours à peine, une société italienne de la région de Naples a créé une imitation de la Misericordina. La boîte de Fedelina est ainsi vendue 4 € dans les magasins de souvenirs religieux qui jouxtent le Vatican. Réalisée par la société Fars spécialisée dans les articles religieux, elle devrait connaître un franc succès. Pas sûr, cette fois-ci, que les pauvres aidés par le pape en soient les bénéficiaires.
AMI
© 2013 I.MEDIA
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jeudi, 28 novembre 2013
L'engagement des laïcs selon le Pape François
Pour le Cardinal Bergoglio, la cléricalisation de laïcs et la lutte entre la vocation baptismale et sacerdotale relève d'une tentation diabolique.
Les laïcs sont simplement l’immense majorité du peuple de Dieu. À leur service, il y a une minorité : les ministres ordonnés. La conscience de l’identité et de la mission du laïc dans l’Église s’est accrue. Nous disposons d’un laïcat nombreux, bien qu’insuffisant, avec un sens communautaire bien enraciné et une grande fidélité à l’engagement de la charité, de la catéchèse, de la célébration de la foi.
Mais la prise de conscience de cette responsabilité de laïc qui naît du Baptême et de la Confirmation ne se manifeste pas de la même façon chez tous. Dans certains cas parce qu’ils ne sont pas formés pour assumer des responsabilités importantes, dans d’autres cas pour n’avoir pas trouvé d’espaces dans leurs Églises particulières afin de pouvoir s’exprimer et agir, à cause d’un cléricalisme excessif qui les maintient en marge des décisions. Aussi, même si on note une plus grande participation de beaucoup aux ministères laïcs, cet engagement ne se reflète pas dans la pénétration des valeurs chrétiennes dans le monde social, politique et économique.
Il se limite bien des fois à des tâches internes à l’Église sans un réel engagement pour la mise en œuvre de l’Évangile en vue de la transformation de la société. La formation des laïcs et l’évangélisation des catégories professionnelles et intellectuelles représentent un défi pastoral important.
Evangelii Gaudium
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Evangilii Gaudium: un texte qui n'est pas à lire, car écrit pour être prié
Comme nos idées changent lorsqu'on les prie (Bernanos)
EXHORTATION APOSTOLIQUE
EVANGELII GAUDIUM
DU PAPE
FRANÇOIS
AUX ÉVÊQUES
AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES
AUX PERSONNES CONSACRÉES
ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS
SUR L'ANNONCE DE L'ÉVANGILE
DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI
TABLE DES MATIÈRES
1. Une joie qui se renouvelle et se communique [2-8]
2. La douce et réconfortante joie d’évangéliser [9-13]
Une éternelle nouveauté [11-13]
3. La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi [14-18]
Propositions et limites de cette Exhortation [16-18]
Chapitre 1 : La transformation missionnaire de l’Église [19-49]
1. Une Église « en sortie » / « en partance » [20-24]
Prendre l’initiative, s’impliquer, accompagner, porter du fruit et fêter [24]
2. Pastorale en conversion [25-33]
Un renouveau ecclésial qu’on ne peut différer [27-33]
3. À partir du cœur de l’Évangile [34-39]
4. La mission qui s’incarne dans les limites humaines [40-45]
5. Une mère au cœur ouvert [46-49]
Chapitre 2 : Dans la crise de l’engagement communautaire [50-109]
1. Quelques défis du monde actuel [52-75]
Non à une économie de l’exclusion [53-54]
Non à la nouvelle idolâtrie de l’argent [55-56]
Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir [57-58]
Non à la disparité sociale qui engendre la violence [59-60]
Quelques défis culturels [61-67]
Défis de l’inculturation de la foi [68-70]
Défis des cultures urbaines [71-75]
2. Tentations des agents pastoraux [76-109]
Oui au défi d’une spiritualité missionnaire [78-80]
Non à l’acédie égoïste [81-83]
Non au pessimisme stérile [84-86]
Oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus Christ [87-92]
Non à la mondanité spirituelle [93-97]
Non à la guerre entre nous [98-101]
Autres défis ecclésiaux [102-109]
Chapitre 3 : L’annonce de l’Évangile
2. L’homélie [135-144]
Le contexte liturgique [137-138]
La conversation d’une mère [139-141]
Des paroles qui font brûler les cœurs [142-144]
3. La préparation de la prédication [145-159]
Le culte de la vérité [146-148]
La personnalisation de la Parole [149-151]
La lecture spirituelle [152-153]
À l’écoute du peuple [154-155]
Instruments pédagogiques [156-159]
4. Une évangélisation pour l’approfondissement du kerygme [160-175]
Une catéchèse kérygmatique et mystagogique [163-168]
L’accompagnement personnel des processus de croissance [169-173]
Au sujet de la Parole de Dieu [174-175]
Chapitre 4 : La dimension sociale de l’évangélisation
1. Les répercussions communautaires et sociales du kerygme [177-185]
Confession de la foi et engagement social [178-179]
Le Royaume qui nous appelle [180-181]
L’enseignement de l’Église sur les questions sociales [182-185]
2. L’intégration sociale des pauvres [186-216]
Unis à Dieu nous écoutons un cri [18 7-192]
Fidélité à l’Évangile pour ne pas courir en vain [193-196]
La place privilégiée des pauvres dans le peuple de Dieu [197-201]
Économie et distribution des revenus [202-208]
Avoir soin de la fragilité [209-216]
3. Le bien commun et la paix sociale [217-237]
Le temps est supérieur à l’espace [222-225]
L’unité prévaut sur le conflit [226-230]
La réalité est plus importante que l’idée [231-233]
Le tout est supérieur à la partie [234-237]
4. Le dialogue social comme contribution à la paix [238-258]
Le dialogue entre la foi, la raison et les sciences [242-243]
Le dialogue œcuménique [244-246]
Les relations avec le judaïsme [247-249]
Le dialogue interreligieux [250-254]
Le dialogue social dans un contexte de liberté religieuse [255-258]
Chapitre 5 : Évangélisateurs avec Esprit
1. Motivations pour une impulsion missionnaire renouvelée [262-288]
La rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve [264-267]
Le plaisir spirituel d’être un peuple [268-274]
L’action mystérieuse du Ressuscité et de son Esprit [275-280]
La force missionnaire de l’intercession [281-283]
2. Marie, Mère de l’évangélisation [284-288]
Le don de Jésus à son peuple [285-286]
L’Étoile de la nouvelle évangélisation [287-288]
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mercredi, 27 novembre 2013
Première exhortation apostolique du Pape médiatique
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne fait que peu de vagues médiatiques.
Le Monde - Le Figaro - Le Point - Euronews
- d'un côté le texte est très long et le Pape redit également ce qu'il a laissé entendre durant ses premiers mois de pontificat.
- de l'autre, les points polémiques (homosexualité, gender, mariage de personnes de mêmes sexes, communion des personnes divorcées remariées, contraception, mariage des prêtres, ordination des femmes ... ) ne sont guère présents.
Le texte n'offre pas de prise à la polémique. Pourtant le conflit reste un puissant vecteur médiatique. Le Pape, grand communicateur invite à parler positivement.
Enfin, Ecône semble visé frontalement:
Mondanité spirituelle:
.... le néo-pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de ceux qui, en définitive, font confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement fidèles à un certain style catholique justement propre au passé.
C’est une présumée sécurité doctrinale ou disciplinaire qui donne lieu à un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres, et, au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle. Dans les deux cas, ni Jésus-Christ, ni les autres n’intéressent vraiment. Ce sont les manifestations d’un immanentisme anthropocentrique. Il n’est pas possible d’imaginer que de ces formes réductrices de christianisme, puisse surgir un authentique dynamisme évangélisateur.
Cette obscure mondanité se manifeste par de nombreuses attitudes apparemment opposées mais avec la même prétention de “dominer l’espace de l’Église”. Dans certaines d’entre elles on note un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Évangile dans le Peuple de Dieu et dans les besoins concrets de l’histoire ne les préoccupe. De cette façon la vie de l’Église se transforme en une pièce de musée, ou devient la propriété d’un petit nombre.
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Synode sur la famille: comment l'Eglise en Suisse est-elle perçue ? Korazym
L'agence d'information décrit ainsi la situation dans l'Eglise en Suisse: sans pastorale suisse pour la famille, sans soutien pour les couples et les évêques suisses apporteront au Synode des réponses surprenantes, dans la ligne «progressiste» que l'Église Suisse suit depuis plusieurs années. Une Eglise préoccupée par les pauvres et les vocations, certes, mais perdue dans la structure est dominée par les «travailleurs» laïcs.
L'Eglise Suisse propose un questionnaire alternatif à celui du Vatican pour le Synode sur la Famille (1)
26 novembre 2013
Maria Franch
http://www.korazym.org
La Conférence des évêques suisses a proposé aux fidèles un «résumé» du questionnaire pour le Synode de la famille que le Vatican a publié en Octobre.
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La Conférence des évêques propose ce questionnaire en ligne comme une «alternative» à celui proposé par le Vatican. Dans la Suisse neutre et démocratique, tout le monde peut répondre au questionnaire, catholiques ou non, mariés ou divorcés, musulmans et non-croyants. Tout le monde a voix au chapitre.
En effet, la Commission pour la planification pastorale, responsable de la collecte des réponses au questionnaire, espère les recevoir dans la première semaine de Décembre de cette année, afin que les réponses puissent être présentées au Vatican en Janvier.
suite (Benoît et Moi)
16:16 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Traduction officielle de la Bible
Traduction officielle du Notre Père
1/6 Pourquoi une nouvelle traduction de la Bible from La Bible de la Liturgie on Vimeo.
C’est en 1996 que le chantier d’une traduction intégrale fut lancée.
Il aura fallu pas moins de 17 ans aux 70 experts impliqués dans le projet pour réaliser cette lourde tâche, qui résulte des décisions du Concile Vatican II, prises dans le cadre de la réforme de la liturgie de rite latin.
Cette traduction est désormais le texte-source pour l’ensemble des lectures et citations bibliques de la liturgie catholique en langue française. Son utilisation liturgique ne se fera sans doute pas avant l'Avent 2015.
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mardi, 26 novembre 2013
De la statistique au discernement évangélique
Second questionnaire suisse en vue du Synode
Le Pape voit juste:
"Avant de parler de certaines questions fondamentales relatives à l’action évangélisatrice, il convient de rappeler brièvement quel est le contexte dans lequel nous devons vivre et agir. Aujourd’hui, on a l’habitude de parler d’un “excès de diagnostic” qui n’est pas toujours accompagné de propositions qui apportent des solutions et qui soient réellement applicables.
D’autre part, un regard purement sociologique, qui ait la prétention d’embrasser toute la réalité avec sa méthodologie d’une façon seulement hypothétiquement neutre et aseptisée ne nous servirait pas non plus.
Ce que j’entends offrir va plutôt dans la ligne d’un discernement évangélique. C’est le regard du disciple-missionnaire qui « est éclairé et affermi par l’Esprit Saint ».53 "
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La joie de l'Evangile (Evangelii Gaudium) par I.Media
Premier texte magistériel entièrement attribuable au pape François, l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium (la joie de l’Evangile) publiée le 26 novembre 2013, apparaît comme le véritable programme de son pontificat, inauguré un plus de 8 mois plus tôt. On y retrouve tous les grands thèmes que le nouveau pontife a abordé depuis son installation sur le trône de Pierre, de la nécessité de réformer les structures pour les rendre plus en adéquation avec les exigences évangéliques jusqu’à la préoccupation permanente pour les pauvres en passant par la nécessité pour chacun, du plus grand au plus humble, de se convertir. Le tout pour apporter au monde d’aujourd’hui le message de l’Evangile de façon crédible.
© I.MEDIA
“La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus“ : c’est par ces mots que s’ouvre l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, dans laquelle le pape François développe le thème de l’annonce de l’Evangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne. Par ce document, en 7 grands axes, le pape veut ainsi indiquer des voies à suivre pour l’Eglise dans les années à venir.
Réformer les structures
Le pape invite à “retrouver la fraîcheur originale de l’Evangile“, en cherchant “de nouvelles voies“ et “des méthodes créatives“, et à ne pas enfermer Jésus dans nos “schémas ennuyeux“. Le souverain pontife appelle ainsi à une “réforme des structures“ ecclésiales pour les rendre plus missionnaire, ainsi qu’à une véritable “conversion de la papauté“, pour qu’elle soit “plus fidèle à la signification que Jésus-Christ entend lui donner et aux besoins actuels de l’évangélisation“.
La redéfinition des relations entre le pape et les épiscopats est un thème important de l’exhortation. Il formule pour cela des indications concrètes. Le pontife souhaite que les Conférences épiscopales puissent offrir leur contribution afin que “le sentiment collégial se réalise concrètement“. Il demande pour cela une “décentralisation salutaire“. Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser certaines coutumes de l’Eglise qui ne sont pas “directement liées au cœur de l’Evangile“.
Tentations et audace pastorale
“Les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison“. Ainsi, l’Eucharistie “n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace“, souligne ainsi le pape, alors que la question de la communion pour les divorcés remariés sera certainement l’un des thèmes cruciaux du Synode des évêques sur la famille, qui se tiendra à Rome en octobre 2014.
Le pape parle aussi de ceux qui “se sentent supérieurs aux autres“ parce qu’ils sont “inébranlablement fidèles à un certain style catholique propre au passé“ et qui, “au lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres“ et de ceux qui manifestent “un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile dans le Peuple de Dieu les préoccupe“.
Responsabilité des laïcs
Le pape demande que cessent les jalousies au sein des communautés de l’Eglise. “Qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements ?“, s’interroge-t-il. Et de demander davantage de responsabilités pour les laïcs, mis “en marge des décisions“ par un “cléricalisme excessif“. Il affirme ensuite “qu’il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Eglise“.
Abordant le thème de l’inculturation, le pape rappelle que “le christianisme n’a pas un seul modèle culturel“. “Nous ne pouvons pas prétendre que tous les peuples de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire“, assure-t-il.
Des homélies soignées
Le pape demande que les homélies soient préparées “avec soin“. Elles doivent “être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou un cours“. Leurs paroles doivent “faire brûler les cœurs“. “Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas ‘spirituel’, il est malhonnête et irresponsable envers les dons qu’il a reçus“, écrit le pape.
Comme son prédécesseur, le pape François dénonce avec force les “atteintes à la liberté religieuse“ et les “nouvelles situations de persécution des chrétiens“. Quant à la famille, “elle traverse une crise culturelle profonde“. Réaffirmant “la contribution indispensable du mariage à la société“, il souligne que “l’individualisme postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux“.
“La politique tant dénigrée - affirme-t-il encore - est une des formes les plus précieuses de la charité“. “Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie des pauvres !“, souhaite-t-il alors.
Option préférentielle pour les pauvres
Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises depuis le début de son pontificat, le pape dénonce le système économique actuel : “Il est injuste à sa racine“. La culture actuelle du déchet a engendré “quelque chose de nouveau“ : “Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’“.
Le pape exhorte à prendre soin des plus faibles : “les sans-abri, les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées“ et les migrants et il encourage les nations “à une généreuse ouverture“. Il évoque les victimes de la traite et des nouvelles formes d’esclavage : “Ce crime mafieux et aberrant est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et muette“. “Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence“. “Parmi les faibles dont l’Eglise veut prendre soin avec prédilection“, il y a “aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine“. Et d’insister : “On ne doit pas s’attendre à ce que l’Eglise change de position sur cette question“.
Les voies de la paix
En ce qui concerne le thème de la paix, le pape affirme qu’il faut des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix “qui servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie“.
Dans cette recherche de paix, l’œcuménisme est “un chemin incontournable de l’évangélisation“. “Nous pouvons apprendre tant de choses les uns des autres“, assure-t-il. “Dans le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la synodalité“, souligne-t-il. Mais encore : “Le dialogue et l’amitié avec les fils d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus“ ; “le dialogue interreligieux“, qui doit être mené “avec une identité claire et joyeuse“, est “une condition nécessaire pour la paix dans le monde“ et il n’éclipse pas l’évangélisation ; “la relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance“.
Le pape implore ensuite “humblement“ les pays de tradition musulmane d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, “prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux“. Le pape réaffirme aussi l’importance du dialogue et de l’alliance entre croyants et non-croyants.
Espérer, sans condamner
“Dans notre rapport avec le monde, précise-t-il, nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent“. Le pape invite à ne pas se décourager face aux échecs ou aux faibles résultats parce que la “fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée“.
L’Exhortation apostolique Evangelii gaudium s’achève par une longue prière à Marie, “Mère de l’Evangélisation“, “car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection“. MM
© 2013 I.MEDIA
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Pape François: la joie de l'Evangile - Evangelii Gaudium
RESUME DE L'EXHORTATION "EVANGELII GAUDIUM"
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
"La joie de l’Evangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus": c’est par ces mots que s’ouvre l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium dans laquelle le Pape François développe le thème de l’annonce de l’Evangile dans le monde actuel, en se basant, entre autres, sur la contribution offerte par les travaux du Synode qui s’est déroulé au Vatican du 7 au 28 octobre 2012 ("La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne").
Après l'encyclique Lumen Fidei, rédigée en collaboration avec Benoît XVI, Evangelii Gaudium est le premier texte entièrement de la main du Pape François. Je désire, écrit-il, "m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice marquée par cette joie et indiquer des voies pour la marche de l’Eglise dans les prochaines années ". Il s’agit d’un appel vibrant à tous les baptisés afin que, avec une ferveur et un dynamisme nouveaux, ils portent à leurs prochains l’amour de Jésus dans un "état permanent de mission", en évitant "le grand risque du monde d’aujourd’hui, celui de tomber dans "une tristesse individualiste".
Le Pape invite à "retrouver la fraîcheur originale de l’Evangile", en cherchant "de nouvelles voies" et "des méthodes créatives", et à ne pas enfermer Jésus dans nos "schémas ennuyeux". Il faut une "conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont" et une "réforme des structures" ecclésiales pour les rendre plus missionnaires. Le Souverain Pontife pense aussi à une "conversion de la papauté" pour qu’elle soit "plus fidèle à la signification que Jésus Christ entend lui donner et aux besoins actuels de l’évangélisation".
Le souhait que les Conférences épiscopales puissent offrir leur contribution afin que "le sentiment collégial se réalise concrètement ne s’est pas pleinement réalisé". Il est nécessaire de procéder à une "décentralisation salutaire". Dans ce processus de renouveau, il ne faut pas avoir peur de réviser certaines coutumes de l’Eglise qui ne sont pas "directement liées au cœur de l’Evangile…certains usages s’étant très enracinés dans le cours de l’histoire".
Pour témoigner de l’accueil de Dieu, il faut "avoir partout des Eglises avec les portes ouvertes" afin que ceux qui cherchent ne rencontrent pas "la froideur d’une porte close". "Même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison". Ainsi, l’Eucharistie "n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace".
Le Pape réaffirme qu’il préfère une Eglise "accidentée, blessée et sale pour être sortie dans la rue, plutôt qu’une Eglise malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Eglise préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper…c’est que tant de nos frères vivent" sans l’amitié de Jésus-Christ.
Le Pape énonce ensuite les tentations auxquelles sont exposés les agents pastoraux, de l'individualisme à la crise d’identité et au déficit de ferveur. "La plus grande menace" c’est "le triste pragmatisme de la vie quotidienne de l’Eglise, dans lequel apparemment tout arrive normalement, alors qu’en réalité, la foi s’affaiblit". Le Pape exhorte à ne pas se laisser saisir par un "pessimisme stérile" à être des signes d’espérance en réalisant la "révolution de la tendresse". Il faut repousser la "spiritualité du bien-être" qui refuse "les engagements fraternels" et vaincre "la mondanité spirituelle" qui "consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine".
Le Pape parle de ceux qui "se sentent supérieurs aux autres" parce qu’ils sont "inébranlablement fidèles à un certain style catholique propre au passé" et qui "au lieu d’évangéliser, analysent et classifient les autres" et de ceux qui manifestent "un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Eglise, mais sans que la réelle insertion de l’Evangile dans le Peuple de Dieu les préoccupe". Il s’agit là "d’une terrible corruption sous l’apparence du bien… Que Dieu nous libère d’une Eglise mondaine sous des drapés spirituels et pastoraux!".
Le Pape demande aux communautés ecclésiales de ne pas se laisser aller à l’envie et à la jalousie: "A l’intérieur du Peuple de Dieu et dans les diverses communautés, que de guerres!". "Qui voulons-nous évangéliser avec de tels comportements?". Il souligne la nécessité d’accroître la responsabilité des laïcs, qui sont maintenus "en marge des décisions" par "un cléricalisme excessif". Il affirme "qu’il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Eglise", en particulier "dans les divers lieux où sont prises des décisions importantes". "Les revendications des droits légitimes des femmes…ne peuvent être éludées superficiellement". Les jeunes doivent avoir un rôle plus important. Face à la pénurie des vocations dans certaines régions, il affirme qu’on ne peut pas "remplir les séminaires sur la base de n’importe quelles motivations".
Abordant le thème de l’inculturation, le Pape rappelle que "le christianisme n’a pas un seul modèle culturel" et que le visage de l’Eglise est "multiforme". "Nous ne pouvons pas prétendre que tous les peuples de tous les continents, en exprimant la foi chrétienne, imitent les modalités adoptées par les peuples européens à un moment précis de leur histoire". Le Pape réaffirme "la force évangélisatrice de la piété populaire" et encourage la recherche des théologiens en les invitant à viser la finalité évangélisatrice de l’Eglise et à ne pas se contenter "d’une théologie de bureau".
Le Pape s’attarde "avec soin sur les homélies" parce que "nous ne pouvons pas rester sourds aux nombreuses réclamations concernant cet important ministère". Les homélies "doivent être brèves et éviter de ressembler à une conférence ou à un cours", elles doivent savoir dire "des paroles qui font brûler les cœurs", et surtout ne pas se limiter à faire la morale et à vouloir endoctriner. Les homélies, il faut les préparer: "Un prédicateur qui ne se prépare pas n’est pas “spirituel”, il est malhonnête et irresponsable envers les dons qu’il a reçus". "Une bonne homélie…doit contenir une idée, un sentiment, une image".
La prédication doit être positive, offrir toujours l’espérance et ne pas laisser les fidèles "prisonniers de la négativité". L’annonce de l’Evangile elle-même doit avoir des connotations positives, la "proximité, l'ouverture au dialogue, la patience, l'accueil cordial qui ne condamne pas".
Evoquant les défis du monde contemporain, il dénonce le système économique actuel: "il est injuste à sa racine". "C’est une économie qui tue" parce que c’est la "loi du plus fort" qui prévaut. La culture actuelle du déchet a engendré "quelque chose de nouveau": "Les exclus ne sont pas des exploités, mais des déchets, des restes". Nous vivons "une tyrannie invisible, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de façon unilatérale et implacable", un "marché divinisé" où règnent "la spéculation financière", "une corruption ramifiée", "une évasion fiscale égoïste". Le Pape dénonce les "atteintes à la liberté religieuse" et les "nouvelles situations de persécution des chrétiens… Dans de nombreux endroits, il s’agit plutôt d’une indifférence relativiste diffuse".
La famille traverse une crise culturelle profonde". Réaffirmant "la contribution indispensable du mariage à la société" il souligne que "l’individualisme postmoderne et mondialisé favorise un style de vie qui affaiblit le développement et la stabilité des liens entre les personnes, et qui dénature les liens familiaux".
Le Pape réaffirme par ailleurs "la connexion intime entre évangélisation et promotion humaine" et le droit des Pasteurs "d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des personnes". "Personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale". Il cite Benoît XVI lorsqu’il affirme que l’Eglise "ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice". Pour l’Eglise, l’option pour les pauvres est une catégorie "théologique" avant d’être sociologique. "Pour cette raison, je désire une Eglise pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner". "Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres…les problèmes du monde ne seront pas résolus".
"La politique tant dénigrée -affirme-t-il encore- est…une des formes les plus précieuses de la charité". "Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la vie des pauvres!". Puis cet avertissement: Toute communauté de l’Eglise qui oublie les pauvres "court aussi le risque de la dissolution".
Le Pape exhorte à prendre soin des plus faibles, "les sans-abris, les toxicomanes, les réfugiés, les populations indigènes, les personnes âgées toujours plus seules et abandonnées" et les migrants et il encourage les nations "à une généreuse ouverture". Il évoque les victimes de la traite et des nouvelles formes d’esclavage: "Ce crime mafieux et aberrant est implanté dans nos villes, et beaucoup ont les mains qui ruissellent de sang à cause d’une complicité confortable et muette".
"Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence". "Parmi les faibles dont l’Eglise veut prendre soin avec prédilection" il y a "aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd’hui la dignité humaine". "On ne doit pas s’attendre à ce que l’Eglise change de position sur cette question… Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine". Suit un appel au respect de toute la création: "Nous sommes appelés à prendre soin de la fragilité du peuple et du monde dans lequel nous vivons".
En ce qui concerne le thème de la paix, le Pape affirme qu’il faut des voix prophétiques car certains veulent instaurer une fausse paix "qui servirait d’excuse pour justifier une organisation sociale qui réduit au silence ou tranquillise les plus pauvres, de manière à ce que ceux qui jouissent des plus grands bénéfices puissent conserver leur style de vie". Pour la construction d’une société bénéficiant de la paix, de la justice et de la fraternité, le Pape indique quatre principes: "le temps est supérieur à l’espace" cela veut dire "travailler à long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats".
"L’unité prévaut sur le conflit" cela veut dire œuvrer afin que les oppositions parviennent à une "unité multiforme qui puisse engendrer une nouvelle vie". "La réalité est plus importante que l’idée" cela veut dire éviter que la politique et la foi se réduisent à la rhétorique. "Le tout est supérieur à la partie" cela veut dire mettre ensemble globalisation et localisation.
L’évangélisation, poursuit le Saint-Père, "implique aussi un chemin de dialogue" qui permette à l’Eglise de collaborer avec toutes les réalités politiques, sociales, religieuses et culturelles. L’œcuménisme est "un chemin incontournable de l’évangélisation". L’enrichissement réciproque est important: "Nous pouvons apprendre tant de choses les uns des autres!", par exemple "dans le dialogue avec les frères orthodoxes, nous les catholiques, nous avons la possibilité d’apprendre quelque chose de plus sur le sens de la collégialité épiscopale et sur l’expérience de la synodalité"; "le dialogue et l’amitié avec les fils d’Israël font partie de la vie des disciples de Jésus"; "le dialogue inter-religieux", qui doit être mené "avec une identité claire et joyeuse", est "une condition nécessaire pour la paix dans le monde" et il n’éclipse pas l’évangélisation;
"La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance": le Pape implore "humblement" les pays de tradition musulmane d’assurer la liberté religieuse aux chrétiens, "prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux! Face au fondamentalisme violent qui nous inquiète, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence".
Et contre la tentative de privatiser les religions dans certains contextes, il affirme que "le respect dû aux minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses". Le Pape réaffirme l’importance du dialogue et de l’alliance entre croyants et non-croyants.
Le dernier chapitre est consacré aux évangélisateurs avec esprit, "ceux qui s’ouvrent sans crainte à l’action de l’Esprit Saint" qui "infuse la force pour annoncer la nouveauté de l’Evangile avec audace, (Parresia), à voix haute, en tout temps et en tout lieu, même à contre-courant". Ces "évangélisateurs prient et travaillent", en sachant que "la mission est une passion pour Jésus mais, en même temps, une passion pour son peuple": "Jésus veut que nous touchions la misère humaine, la chair souffrante des autres". "Dans notre rapport avec le monde nous sommes invités à rendre compte de notre espérance, mais non pas comme des ennemis qui montrent du doigt et condamnent".
Pour être missionnaires, il faut chercher le bien du prochain et désirer le bonheur des autres: "si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie". Il invite à ne pas se décourager face aux échecs ou aux faibles résultats parce que la "fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut pas être comptée"; "nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire". L’exhortation s’achève par une prière à Marie "Mère de l’évangélisation". "Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Eglise. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection".
Pour lire ou décharger le document pontifical: htpp://www.vatican.va/phome_fr.htm
PRESENTATION DE L'EXHORTATION APOSTOLIQUE
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
Ce matin, près la Salle de Presse, Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr.Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synodes des évêques, et Mgr.Claudio Celli, Président du Conseil pontifical pour les communications sociales, ont présenté l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium (La joie de l'Evangile), écrite par le Saint-Père dans le sillage du synode d'octobre 2012.
Le document se compose de 222 pages divisées en une présentation et cinq chapitres (La transformation missionnaire de l'Eglise, Dans la crise de l'engagement communautaire, L'annonce de l'Evangile, Tout le peuple de Dieu annonce l'Evangile, La dimension sociale de l'évangélisation, Evangélisateurs avec l'Esprit). Voici le texte prononcé par Mgr.Fisichella, avec les renvois de paragraphe des citations:
"L’Exhortation apostolique du Pape François écrite à la lumière de la joie, pour redécouvrir la source de l’évangélisation dans le monde contemporain. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le contenu de ce nouveau document que le Pape François donne à l’Eglise pour préciser les chemins que la pastorale doit emprunter dans un avenir immédiat. C’est une invitation à retrouver une vision prophétique et positive de la réalité, sans pour autant se cacher les difficultés. Le Saint-Père nous encourage et nous engage à regarder devant nous, au-delà de ce temps de crise, faisant une nouvelle fois de la croix et de la résurrection du Christ l’étendard de la victoire (85).
A plusieurs reprises, le Pape fait référence aux Propositiones du synode de 2012, montrant ainsi combien la contribution du synode fut importante dans la rédaction de cette exhortation. Le document va cependant plus loin que l’expérience synodale. Le Pape y imprime non seulement sa propre expérience pastorale, mais aussi l’invitation à accueillir le moment de grâce que vit l’Eglise, afin d’avancer avec foi, conviction et enthousiasme la nouvelle étape de l’évangélisation. Reprenant l’enseignement de Evangelii nuntiandi de Paul VI, il place de nouveau au centre la personne de Jésus-Christ, premier évangélisateur qui appelle chacun de nous à prendre part avec lui à l’œuvre du salut (12). L’action missionnaire est le paradigme de toute œuvre de l’Eglise (15) affirme le Saint Père. C’est pourquoi il nous faut accueillir ce temps favorable pour discerner et vivre la nouvelle étape de l’évangélisation (17) qui s’articule autour de deux thèmes qui forment la trame de l’exhortation.
D’une part, le Pape François s’adresse aux Eglises particulières, confrontées aux défis et aux opportunités propres aux différents contextes culturels, pour qu’elles soient en mesure de spécifier le travail de nouvelle évangélisation dans leurs pays. D’autre part, le Pape indique un dénominateur commun, pour que toute l’Eglise, et chaque évangélisateur, puisse adopter une méthode commune, signe que l’évangélisation est un chemin où l’on marche à plusieurs, jamais de façon isolée. Les sept points, regroupés dans les cinq chapitres de l’exhortation, constituent la vision du Pape à propos de la nouvelle évangélisation: La réforme de l’Eglise sur la voie de la mission, les tentations des agents pastoraux, l’Eglise comprise comme la totalité du peuple de Dieu qui évangélise, l’homélie et sa préparation, l’intégration sociale des pauvres, la paix et le dialogue social, les motivations spirituelles de l’engagement missionnaire. Le lien entre tous ces thèmes est l’amour miséricordieux de Dieu qui va à la rencontre de chacun pour manifester le cœur de la révélation, la vie de chacun trouve son sens dans la rencontre de Jésus-Christ et dans la joie de partager cette expérience d’amour avec les autres (8).
Le premier chapitre développe la réforme de l’Eglise sur la voie de la mission, appelée à sortir d’elle-même pour aller à la rencontre des autres. Le Pape y exprime la dynamique de l’exode et du don que représente le fait de sortir de soi, de cheminer et de semer toujours, et toujours plus loin (21). L’Eglise doit faire sienne l’intimité de Jésus qui est une intimité itinérante (23). Comme nous y sommes désormais habitués, le Pape s’attarde en des expressions qui font leur effet et crée des néologismes pour faire comprendre la nature de l’évangélisation. Parmi eux, le Primerear, c’est-à-dire Dieu qui nous précède dans l’amour, montrant à l’Eglise le chemin à parcourir. L’Eglise n’est pas dans une obscure impasse, mais avance sur les pas du Christ (Cf 1 P 2, 21), pour cela sûre du chemin qu’elle parcourt. C’est pourquoi elle avance sans peur. Elle sait qu’elle doit aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin, parvenir jusqu’aux croisements des routes pour inviter les exclus. Son désir de proposer la miséricorde est inépuisable (24). Pour aller dans cette voie, le Pape François insiste sur la « conversion pastorale, qui veut dire passer d’une vision bureaucratique, statique et administrative de la pastorale à une perspective missionnaire, où la pastorale est en état permanent d’évangélisation (25).
De même qu’il y a des structures qui facilitent et soutiennent la pastorale missionnaire, il y a malheureusement « des structures ecclésiales qui peuvent conditionner le dynamisme évangélisateur » (26). L’existence de pratiques pastorales dépassées et fanées oblige à la créativité pour repenser l’évangélisation. En ce sens, le Pape affirme qu'une détermination des objectifs sans un travail de recherche communautaire des moyens à prendre pour les atteindre est vouée à demeurer une pure fantaisie (33). Il faut donc se concentrer sur l’essentiel (35) et savoir que seule une dimension systématique, c’est à dire unifiée, progressive et proportionnée de la foi, peut nous venir en aide. L’Eglise doit pouvoir établir une hiérarchie des vérités et sa relation avec le cœur de l’Evangile (37 - 39). Il nous faudra éviter de tomber dans le piège d’une présentation de la foi seulement sous son aspect moral, en d’éloignant du caractère central de l’amour.
Dans le cas contraire, l’édifice moral de l’Eglise risque de s’effondrer comme un château de carte, et ceci est le plus grand danger (39). Le Pape insiste fortement pour que l’on trouve l’équilibre entre le contenu de la foi et le langage pour l’exprimer. La rigidité avec laquelle on tient à la précision du langage peut parfois en ruiner le contenu en se détournant d’une authentique vision de la foi (41). Le passage important de ce chapitre est le n° 32 où le Pape montre l’urgence qu’il y a à avancer dans certaines perspectives de Vatican II. Il s’agit en particulier du primat du Successeur de Pierre et des Conférences épiscopales. Déjà, dans Ut unum sint, Jean-Paul II avait demandé qu’on l’aide à mieux comprendre les objectifs du Pape dans le dialogue œcuménique. Le Pape François va dans le même sens et se demande si une telle aide ne pourrait pas parvenir d’une évolution du statut des Conférences épiscopales. Un autre passage (n° 38 - 45) est particulièrement important quant aux conséquences qu’il implique dans la pastorale: Le cœur de l’Evangile s’incarne dans les limites du langage humain. La doctrine s’insère dans la cage du langage, pour employer une expression chère à Wittgenstein, ce qui implique un vrai discernement entre la pauvreté et les limites du langage, et la richesse -souvent encore inconnue- du contenu de la foi. Le danger est réel que l’Église ne prenne pas en compte cette dynamique. Il peut ainsi arriver que sur certaines positions, il y ait comme un enfermement et une sclérose du message évangélique, en n’en percevant plus le développement propre.
Le deuxième chapitre est consacré aux défis du monde contemporain et aux tentations qui amoindrissent la nouvelle évangélisation. Tout d’abord, le pape affirme qu’il est nécessaire de retrouver son identité sans complexe d’infériorité qui amènerait à cacher son identité et ses convictions… parvenant ainsi à étouffer la joie de la mission en une sorte d’obsession d’être comme tout le monde et d’avoir ce que les autres possèdent (79). Les chrétiens tombent alors dans un relativisme encore plus dangereux que le relativisme doctrinal (80), parce qu’il touche directement la façon de vivre des chrétiens. Il arrive ainsi que dans de nombreuses manifestations de la pastorale, les initiatives sont plombées par la mise en avant de l’initiative et non des personnes. Le pape affirmé que la tentation est réelle et commune d’une dépersonnalisation de la personne. De la même façon, le défi de l’évangélisation devrait être abordé comme une chance pour croître, plutôt que comme une raison de tomber en dépression. Mort à l’esprit défaitiste (88). Il nous faut retrouver le primat de la relation personnelle sur la technique de la rencontre qui déciderait comment, où et pour combien de temps il faudrait rencontrer les autres en partant de ses préférences (88). Parmi ces défis, il nous faut relever ceux qui ont un rapport direct avec la vie. La précarité quotidienne avec ses funestes conséquences, les différentes formes de disparité sociale, le fétichisme de l’argent et la dictature d’une économie sans visage, l’exaspération de la consommation et le consumérisme effréné… nous place face à une globalisation de l’indifférence et une dépréciation moqueuse de la morale, qui exclut toute critique de la domination du marché, qui, à travers la théorie de la rechute favorable illusionne sur les réelles possibilités d’agir en faveur des pauvres (n° 52 - 64). Si l’Eglise demeure crédible en beaucoup de pays du monde, y compris là où elle est minoritaire, c’est en raison de ses œuvres de charité et de solidarité (65)
Pour l’évangélisation de notre temps, face au défi des grandes cultures urbaines, les chrétiens sont invités à fuir deux expressions qui en détruisent la nature et que le Pape François appelle mondanité (93). Il s’agit en premier lieu de la fascination du gnosticisme, une foi repliée sur elle-même, sur ses certitudes doctrinales, et qui transforme l’expérience qu’on en fait en critères de vérité pour juger les autres. Le néo pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de ceux pour qui la grâce n’est qu’un accessoire tandis que leur engagement et leurs forces sont seuls responsables du progrès. Tout ceci contredit l’évangélisation et crée une sorte d’élitisme narcissique qui doit être repoussé (94). Qui voulons-nous être, se demande le Pape? Généraux d’armées vaincues ou bien simples soldats d’un bataillon qui continue à combattre » ? Le risque d’une « Eglise mondaine drapée dans le spirituel et le pastoral » (96) est bien réel. Il nous faut donc résister à ces tentations et offr ir le témoignage de la communion (99) qui s’appuie sur la complémentarité. A partir de là, le Pape François milite pour la promotion des laïcs et des femmes, de l’engagement pour les vocations et les prêtres. Regarder ce que l’Eglise a accompli comme progrès ces dernières années nous éloigne d’une mentalité de pouvoir, au profit du service pour une construction unifiée de l’Eglise (102 - 108).
L’évangélisation est la mission de tout le peuple de Dieu, sans exclusive. Elle ne peut être réservée ou déléguée à un groupe particulier. Tous les baptisés sont directement concernés.
Dans le troisième chapitre de l’exhortation, le Pape en explique le développement et ses étapes. On met en évidence en premier lieu le primat de la grâce qui agit inlassablement dans la vie de tout évangélisateur (112). Puis est développé le rôle des différentes cultures dans le processus d’inculturation de l’Evangile, et le danger de tomber dans l’orgueilleuse sacralisation de sa propre culture (117). Enfin, on parle du rôle fondamental de la rencontre personnelle (127-129) et du témoignage de vie (121). On insiste enfin sur la valeur de la piété populaire, où s’exprime la foi authentique de tant de personnes qui donnent ainsi le témoignage de la simplicité de la rencontre de l’amour de Dieu (122 - 126). Pour terminer, le Pape invite les théologiens à valoriser les diverses formes d’évangélisation (133), et s’arrête assez longuement sur l’homélie comme forme privilégiée d’évangélisation, et qui demande une vraie passion et un vrai amour de la Parole de Dieu et du peuple qui nous est confié (135 - 158).
Le quatrième chapitre est consacré à la dimension sociale de l’évangélisation. C’est un thème cher au Pape François parce que si cette dimension n’est pas clairement prise en compte, on court le risque de défigurer le sens authentique et intégral de la mission d’évangélisation (176). C’est le thème majeur du lien entre l’annonce de l’Evangile et la promotion de la vie humaine en toutes ses expressions. La promotion intégrale de toute personne nous empêche d’enfermer la religion en un fait privé, dépourvu de conséquences sur la vie sociale et publique. Une « foi authentique implique toujours un désir profond de changer le monde (183). Deux grands thèmes font partie de ce passage de l’exhortation. Le Pape en parle avec une grande passion évangélique, conscient que l’avenir de l’humanité est en jeu: L’intégration sociale des pauvres et la paix et le dialogue social. S’agissant du premier point, l’église, à travers la nouvelle évangélisation ressent comme sienne la mission de collaborer pour résoudre les causes instrumentales de la pauvreté et pour promouvoir le développement intégral des pauvres, comme d’accomplir des gestes simples et quotidiens de solidarité face à la misère concrète « qui est chaque jour devant nos yeux »(188).
Ce qui ressort de ces pages denses, c’est l’appel à reconnaitre la « force salvifique » des pauvres, et qui doit être au centre de la vie de l’Eglise avec la nouvelle évangélisation (198). Il nous faut donc redécouvrir d’abord l’attention, l’urgence, la conscience de ce thème , avant toute expérience concrète. Pour le Pape François, non seulement l’option fondamentale pour les pauvres doit être réalisée, mais elle est d’abord une attention spirituelle et religieuse et est pour cela prioritaire (200). Sur ces thèmes, la parole du Pape est franche et sans détour. Le pasteur d’une Eglise sans frontière (210), ne peut se permettre de regarder ailleurs. C’est pourquoi il demande avec force de considérer la question des migrants et énonce clairement les nouvelles formes d’esclavage. Où est celui qui tue chaque jour dans la petite fabrique clandestine, dans le système de prostitution, les enfants utilisés pour mendier, en celui qui doit travailler caché parce qu’il n’est pas régularisé? Ne nous leurrons pas. Il y a de nombreuses complicités (211). De mille manières, le Pape défe nd la vie humaine depuis son commencement et la dignité de tout être vivant (213). Sur le second aspect, Il énonce quatre principes qui sont le dénominateur commun pour l’avancée de la paix et sa traduction sociale. Peut-être en mémoire de ses études sur R.Guardini, le Pape François semble créer une nouvelle opposition polaire. Il rappelle en effet que le temps est supérieur à l’espace, l’unité a le dessus sur le conflit, la réalité est plus importante que les idées, et le tout est supérieur aux parties. Ceci nous amène au dialogue comme première contribution à la paix, et qui concerne, dans l’exhortation, la science, l’œcuménisme et le rapport avec les religions non chrétiennes.
Le dernier chapitre traite de l’esprit de la nouvelle évangélisation (260). Elle se développe sous l’action de l’Esprit qui anime de façon toujours nouvelle l’élan missionnaire à partir de la vie de prière où la contemplation tient la place centrale (264). La Vierge Marie, étoile de la nouvelle évangélisation, est présentée en conclusion comme l’icône de l’annonce et la transmission de l’Evangile que l’Eglise est appelée à vivre avec enthousiasme et dans l’amour du Seigneur Jésus. Ne nous laissons pas voler la joie de l’évangélisation! (83). Le langage de cette exhortation apostolique est clair et immédiat, sans rhétorique ni sous-entendu. Le Pape François va au cœur des problèmes de l’homme d’aujourd’hui, qui demandent à l’Eglise plus qu’une simple présence. Il lui est demandé de renouveler ses programmes et sa pratique pastorale dans le sens de la nouvelle évangélisation. L’Evangile doit être adressé à tous, sans exclusive. Certains, cependant, sont privilégiés. Sans équivoque, le Saint-Père précise son orientation: Ce ne sont pas tant les amis et les riches voisins, mais plutôt les pauvres, les infirmes, ceux qui sont souvent dévalorisés et oubliés…aucun doute ou explication ne doivent affaiblir ce message si clair (48).
Comme en d’autres moments importants de son histoire, l’Eglise d’aujourd’hui ressent le besoin d’un regard attentif pour évangéliser à la lumière de l’adoration, avec ce regard contemplatif pour voir les signes de la présence de Dieu. Les signes des temps ne sont pas seulement encouragés, mais ils deviennent critères d’un témoignage efficace (71). Premier d’entre nous, le Pape François nous rappelle le mystère central de notre foi: Ne nous éloignons pas de la résurrection de Jésus, ne nous donnons jamais pour vaincus, arrivera ce qui arrivera (3). L’Eglise du Pape François se fait compagnon de route de nos contemporains en recherche de Dieu et désireux de le voir".
AUTRES ASPECTS DE "EVANGELII GAUDIUM"
Cité du Vatican, 26 novembre 2013 (VIS).
Au cours de la conférence de presse, le nouveau Secrétaire général du Synodes des évêques, a approfondi certains aspects de l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, notamment la synodalité. Puis le Président du Conseil pontifical pour les communications sociales a abordé les aspects relevant de la communication.
D'abord Mgr.Lorenzo Baldisseri a expliqué que le document part du dernier synode, consacré à la nouvelle évangélisation et à la transmission de la foi, et insiste sur le caractère joyeux qui doivent les accompagner chez tous les chrétiens. Il a re-élaboré les propositions faites par les pères synodaux et composé un programme qui est placé sous les auspices d'un esprit missionnaire à 360 degrés: "On est d'emblée frappé par le mot joie qui ponctue le texte de la présentation à la fin", utilisé 95 fois pour souligner le caractère joyeux de l'Evangile... Les Propositiones synodales sont citées 27 fois" et le Pape développe son texte "selon un solide cadre doctrinal, biblique et magistériel, qui présente les divers aspects de la foi affirmant les principes appliqués à la vie. Il enrichit son exposé de citations des Pères comme Irénée, Ambroise ou Augustin, de citations des maîtres médiévaux comme Isaac de l'Etoile, Thomas d'Aquin ou Thomas de Kempis, de théologiens contemporains comme John Henry Newman, Henri de Lubac ou Romano Guardini, et d'écrivains comme Bernanos. Il faut ensuite noter les nombreuses références à l'exhortation Evangeli Nuntiandi de Paul VI à celles, post-synodales, de Jean-Paul II, mais aussi à des déclarations de l'Episcopat latino-américain (Puebla et Aparecida), à celle des Patriarches orientaux lors du récent synode, à plusieurs autres de Conférences épiscopales (Inde, USA, France, Brésil, Philippines, Congo)... Par synodalité le Pape François entend la transformation missionnaire de l'Eglise, dans le sens d'une Eglise qui sort d'elle même pour aller. Il propose ainsi une pastorale à 360 degrés" qui envisage une conversion allant jusqu'à "l'expression collégiale de l'exercice du primat...
Faisant référence à Vatican II et aux anciennes Eglises patriarcales, il souhaite que les conférences épiscopales puissent contribuer de manière féconde" au primat papal "et que la collégialité trouve des applications concrètes...en matière de doctrine comme de gouvernement. Sous l'aspect oecuménique, grâce également à l'expérience de la présence du Patirarche de Constantinople et de l'archevêque de Canterbury, la synodalité trouverait une expression particulière. Dans le dialogue avec les orthodoxes, les catholiques ont la possibilité d'apprendre quelque chose sur la collégialité épiscopale et l'usage de la synodalité".
Ensuite Mgr.Claudio Celli a traité de la dimension communicative de la nouvelle évangélisation vue par l'exhortation Evangelii Gaudium, qui montre l'attention du Saint-Père au monde contemporain, dans le domaine de la santé, de l'éducation, des media et à tout ce qu'entraînent les nouvelles technologies: "S'il s'agit de progrès et de succès, le Pape est conscient de ce que notre société de l'information est à tous les niveaux saturée par les informations, ce qui la conduit à une terrible superficialité. Il est temps de reposer la question morale, et c'est pour cela qu'il affirme l'importance d'une éducation qui prépare à la pensée critique tout en offrant une méthode d'appréciation des valeurs. Le document reconnaît que le progrès des techniques permet d'accroître les possibilités de rencontre, d'où l'exigence de diffuser une mystique de la vie communautaire, de la rencontre et de l'échange... Une large partie de l'exhortation est naturellement consacrée à la manière de communiquer le message. Le Pape est conscient de la rapidité de la communication et du fait que les media opèrent souvent une sélection des contenus, ce qui risque de faire passer un message mutilé ou réduit à des points secondaires...
Face à ces risques, il prône le réalisme et recommande de ne pas tenir pour acquis que l'interlocuteur soit au parfaitement fait de ce que nous lui adressons. Il faut qu'il puisse relier notre discours à l'essence de l'Evangile... D'où la nécessité de nous concentrer sur l'essentiel dans la communication, sur ce qu'il y a de plus beau, de plus grand, et de plus nécessaire. Il nous faut donc simplifier sans perdre la valeur du contenu, la vérité devant être proposée de façon plus convaincante et radieuse".
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samedi, 23 novembre 2013
Grande Mission à Fribourg: interviewe du chanoine Paul Frochaux
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vendredi, 22 novembre 2013
Synode sur la famille: le mystère du second questionnaire "suisse"
L'Eglise: la famille des familles
L'Eglise est une communion de foi, une famille. Pour le prochain Synode sur la famille, voulu par le Pape François, une consultation universelle s'opère en vue de sa préparation. 36 questions sont envoyées dans le monde entier. La Suisse ne fait pas exception.
Un couac
Pourtant, il y a un couac. L'Eglise suisse fournit on-line un second questionnaire, certes moins long mais dont le contenu s'éloigne passablement du questionnaire pour tous. Cela ressemble à une contestation, à un sondage.
L'Eglise: un hôptial de campagne
Or le Synode ne désire pas arriver à un sondage, à un diagnostic mais à des remèdes pour aider toutes les familles à s'aimer les uns les autres pour s'orienter vers la Vie. L'Eglise est un hôpital de campagne qui soigne et ne demande pas le taux de cholestérol dit fort justement le Pape François.
Elle donne des remèdes, aime et vient au secours de toutes personnes, sans proposer seulement des taux propres aux institut de sondage.
Astérix chez les Hélvètes ...
Consultation ou référendum ? L'Eglise n'a jamais eu peur de la démocratie vue comme une consultation ( premier questionnaire ) ou une participation, car la majorité est au ciel, avec tous les saints (des papas, des mamans, des enfants....)
15:56 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
Unité pastorale Notre-Dame de Fribourg: ouverture de la Grande Mission
En union providentielle avec la publication d'une lettre sur l'Evangélisation de notre Pape François, les paroisses de la Cathédrale (Saint-Paul), du Christ-Roi, de Saint-Maurice et de Saint Jean proposent une Grande Mission du dimanche 24 novembre au 1er décembre.
Bienvenus, de 7 à 77 ans
Le Chanoine Paul Frochaux, avec l'équipe pastorale de l'Unité pastorale Notre-Dame
(Yoland Miere, Abbé Dominique Fabien Rimaz, Chanoine Paul Frochaux, Emmanuel Rey, Abbé Joseph Gay et Marlena Schouwey)
11:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 21 novembre 2013
Les pauvres selon le Pape François
Une Eglise a-politique
L'expression d'"une Eglise pauvre pour les pauvres" a marqué les esprits et la scène médiatique. L'interprétation marxiste l'a récupérée. Qui sont les pauvres de l'Evangile, du Pape ?
"C'est une Eglise qui quitte sa zone de sécurité pour se soucier du besoin des autres. Une Eglise qui se dépouille d'elle-même et partage: non par charité, par assistanat, ni pour renverser un ordre injuste. Mais parce qu'elle reçoit les dons de Dieu, les uns des autres.... Si tous se faisaient pauvres, tous s'enrichiraient".
Cet extrait tiré du livre d'Evangleina Himitian "François, un Pape surprenant" (Ed. Presses de la Renaissance) décrit fort bien l'axe porteur du pontificat: une Eglise qui s'intéresse aux personnes.
Une Eglise centrée sur La Personne de Jésus et les personnes
Comment vas-tu ? qu'est-ce que tu as sur le coeur ? tes difficultés ? comment vas-tu depuis le décès d'un membre de ta famille ? comment tu manges ? comment tu dors ? la prière ? la confession ? comment vis-tu la foi... l'ordinaire de chaque vie, avec ses joies et ses souffrance. L'Eglise s'intéresse aux personnes, aux âmes, elle n'est pas une ONG qui se soucient surtout de ses biens, de son organisation, de ses pourcentages d'engagements et de sa structure; si ce n'est celle dépouillée et simple que lui donne le droit canon. L'Eglise est un hôpital de campagne qui soigne les blessures, sans avoir en son sein "des clercs d'Etat", des fonctionnaires, des hommes de carrière, mais des Pasteurs d'abord concentrés sur le Confessionnal, la Messe et la prédication.
Les pauvres selon le Pape:
"Ceux chez qui la pauvreté, quelle que soit la forme qu'elle prenne, se manifeste par une âmes dépouillée, mais aussi par une confiance, un don de soi aux autres et à Dieu. En effet, celui qui est confronté à la perte de ses biens, de sa santé, qui doit faire face à des pertes irréparables, la perte des repères intimes, et qui, dans cette pauvreté, accepte de faire l'expérience de de qui est sage, lumineux, de l'amour gratuit, solidaire, désintéressé des autres, en sait un peu, ou beaucoup, sur la Bonne Nouvelle" a un jour affirmé Bergoglio. C'était lors du Te Deum à la cathédrale de Buenos Aires qui a tellement irrité le Président Néstor Kirchner.
*"François, un Pape surprenant" pp 133-134.
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