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dimanche, 13 octobre 2013

Le Pape François et la tendresse de la Vierge

images.jpegDes textes, des mots et des pensées profondes qui révèlent la tendre dévotion du Pape envers la Sainte Vierge. Depuis quelques temps, je prie avec les homélies et les interventions du Pape François et les fruits spirituels sont abondants: paix, discernement des mouvements intérieurs, perception action du diable qui rôde, approfondissement de la foi... François est bien le leader spirituel mondial. 

Le Pape s'est adressé samedi soir aux veilleurs du monde entier

"Chers frères et sœurs,

Je salue tous les pèlerins présents au sanctuaire du Divino Amore et ceux qui sont reliés depuis les sanctuaires mariaux de Lourdes, Nazareth, Lujan, Vailankanni, Guadalupe, Akita, Nairobi, Banneux, Czestochowa et Marian Valley.

Ce soir, je me sens uni à vous tous dans la prière du Saint Rosaire et de l’Adoration Eucharistique, sous le regard de la Vierge Marie.

Le regard ! Combien c’est important ! Tant de choses peuvent se dire avec un regard ! Affection, encouragement, compassion, amour, mais aussi réprobation, envie, orgueil et même haine. Souvent le regard dit plus que les paroles, ou dit ce que les paroles ne réussissent pas ou n’osent pas dire.

Qui la Vierge Marie regarde-t-elle ? Elle nous regarde tous, chacun de nous. Et comment nous regarde-t-elle ? Elle nous regarde comme une Mère, avec tendresse, avec miséricorde, avec amour. C’est ainsi qu’elle a regardé son Fils Jésus, à tous les moments de sa vie, joyeux, lumineux, douloureux, glorieux, comme nous le contemplons dans les Mystères du Saint Rosaire, simplement avec amour.

Quand nous sommes fatigués, découragés, écrasés par les problèmes, regardons Marie, sentons son regard qui dit à notre cœur : « Courage, mon enfant, c’est moi qui te soutiens ! » La Vierge nous connaît bien, elle est une maman, elle sait bien quelles sont nos joies et nos difficultés, nos espérances et nos déceptions. Quand nous sentons le poids de nos faiblesses, de nos péchés, regardons Marie, qui dit à notre cœur : « Relève-toi, va chez mon Fils Jésus, en lui tu trouveras accueil, miséricorde, et une force nouvelle pour continuer le chemin ».

Le regard de Marie ne s’adresse pas seulement à nous. Au pied de la Croix, quand Jésus lui confie l’Apôtre Jean, et avec lui nous tous, en disant : « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26), le regard de Marie est fixé sur Jésus. Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Marie indique Jésus, elle nous invite à témoigner de Jésus, elle nous conduit toujours à son Fils Jésus, parce qu’en lui seul se trouve le salut, lui seul peut transformer l’eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul.

« Bienheureuse parce que tu as cru !» Marie est bienheureuse par sa foi en Dieu, par sa foi, parce que le regard de son cœur a toujours été fixé sur Dieu, sur le Fils de Dieu qu’elle a porté dans son sein et qu’elle a contemplé sur la Croix. Dans l’adoration du Saint Sacrement, Marie nous dit : « Regarde mon Fils Jésus, tiens le regard fixé sur lui, écoute-le, parle avec lui. Il te regarde avec amour. N’aie pas peur ! Il t’enseignera à le suivre pour témoigner de lui, dans les grandes et les petites actions de ta vie, dans les relations de famille, dans ton travail, dans les moments de fête ; il t’enseignera à sortir de toi-même, pour regarder les autres avec amour, de même que lui t’a aimé et t’aime, non en paroles mais par les faits ».

Ô Marie, fais-nous sentir ton regard de Mère, conduis-nous à ton Fils, fais que nous ne soyons pas des chrétiens de « vitrine », mais des chrétiens qui sachent « se salir les mains » pour construire, avec ton Fils Jésus, son Royaume d’amour, de joie et de paix".

 

Le Pape confie le monde à la Vierge de Fatima

De sources romaines, le Pape a bel et bien procédé à un acte de confiance à la Vierge de Fatima. Il me paraît important de le souligner, afin de couper court aux différents courants mariaux déviants, qui notamment avancent que les Papes n'auraient pas obéit aux demandes de la Vierge de Fatima, notamment la consécration de la Russie au Coeur Immaculée de Marie. 
Le diable ne supporte pas la Vierge, car il y a une incomptabilité totale entre son humilité et l'orgueil de Satan. Aussi le démon aime troubler la sainte dévotion envers la Vierge, car par elle Dieu a vaincu. Suivre l'Eglise fidèlement est un acte d'humilité qui nous empêche de cèder à une tentation "mariolâtrique", un culte déviant envers la très Sainte Vierge Marie. Suivons l'exemple du Pape François, un souverain pontife tendrement abandonné dans les mains virginales de la Mère de Dieu. 
Vatican - le 13/10/2013 à 12:47:00 Agence I.Media
Place Saint-Pierre, le pape François prononce un “Acte de confiance“ à la Vierge de Fatima.

Au terme de la messe qu’il célébrait devant plus de 100 000 fidèles place Saint-Pierre pour les “Journées mariales“ de l’Année de la foi, le 13 octobre 2013, le pape François a prononcé un “Acte de confiance“ à la Vierge de Fatima. Voici une traduction du texte prononcé par le pape devant la statue originale de Notre-Dame de Fatima, arrivée la veille du Portugal :


© CTV

“Bienheureuse Marie Vierge de Fatima, rendant grâce de nouveau pour ta présence maternelle nous unissons notre voix à celle de toutes les générations qui te disent bienheureuse.

Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu, qui ne cesse jamais de s’incliner avec miséricorde sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché, pour la guérir et la sauver.

Accueille avec une bienveillance de Mère l’acte de confiance que nous faisons aujourd’hui, en confiance, devant ta représentation qui nous est si chère.

Nous sommes sûrs que chacun de nous est précieux à tes yeux et que rien de tout ce qui habite nos cœurs ne t’est étranger. Nous nous laissons atteindre par ton regard très doux et nous recevons la caresse consolante de ton sourire.

Garde notre vie entre tes bras : bénis et renforce tout désir de bien ; ravive et alimente la foi ; soutiens et illumine l’espérance ; suscite et anime la charité ; guide-nous tous sur le chemin de la sainteté.

Enseigne-nous ton amour de prédilection pour les plus petits et les pauvres, pour ceux qui sont exclus et ceux qui souffrent, pour les pécheurs et les cœurs égarés : rassemble-les tous sous ta protection et remets-les tous à ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus. Amen“.

© I.MEDIA/AMI

samedi, 12 octobre 2013

Vierge de Fatima et Pape François: acte de consécration du monde ou acte de confiance (confier à ) ?

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Nel Calendario Ufficiale dell'Annus Fidei è scritto: Ore 10.30 Santa Messa in Piazza San Pietro presieduta da Papa Francesco. Al termine della Messa, atto di affidamento del Papa alla Madonna.

Dans le calendrier officiel de l'année de la foi, à l'issue de la Sainte Messe, le Pape François procédera demain dimanche 13 octobre, à l'acte de confiance envers la Vierge Marie. Il confiera les grandes intentions du monde au Coeur de Marie.

Acte de confiance

C'est un acte de foi en Dieu, qui s'en remet, qui se confie également à la Vierge dans la confiance, car elle nous mène vers Dieu (Totus Tuus "tout à toi Marie" disait le futur Saint Jean Paul II, à la suite de Saint Louis Marie Grignon de Montfort).

Aussi, il n'est pas exact d'annoncer, d'avancer ou de prétendre que le Pape François consacrera le monde au Coeur Immaculée de Marie, ou qu'il procédera à un acte de consécration de la Russie au Coeur Immaculée de Marie. Comme si les Papes n'avaient pas obéit aux demandes de la Vierge à Fatima. 

Un milieu marial déviant

Ceci peut sembler une attention excessive portée sur les mots. Mais la dévotion mariale connait malheureusement des déviances qui nuisent à la juste et sainte dévotion envers la Très Sainte Vierge Marie.  

Veillée mariale

Le Pape a une dévotion mariale, notamment à Marie qui défait les noeuds

Allocution du pape François

Chers frères et sœurs,

Nous sommes tous ici, en cette rencontre de l’Année de la foi consacrée à Marie, Mère du Christ et de l’Église, notre Mère. Sa statue, venue de Fatima, nous aide à sentir sa présence au milieu de nous. Marie nous conduit toujours à Jésus. Elle est une femme de foi, une vraie croyante. Comment a été la foi de Marie ?

1. Le premier élément de sa foi est celui-ci : la foi de Marie dénoue le nœud du péché (cf. LG,n. 56). Qu’est-ce que cela signifie ? Les Pères conciliaires ont repris une expression de Saint Irénée qui dit : « Le nœud noué par la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie ; ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la vierge Marie l’a délié par sa foi » (Adv. Haer. III, 22, 4).

Le « nœud » de la désobéissance, le « nœud » de l’incrédulité. Quand un enfant désobéit à sa maman ou à son papa, nous pourrions dire que se forme un petit « nœud ». Cela arrive si l’enfant agit en se rendant compte de ce qu’il fait, particulièrement s’il y a un mensonge ; dès lors il n’a confiance ni en sa maman ni en son papa. Que de fois cela arrive ! Alors la relation avec les parents a besoin d’être assainie de cette faute et, en effet, il s’excuse, pour qu’il y ait de nouveau harmonie et confiance. Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu.

Quand nous ne l’écoutons pas, ne suivons pas sa volonté, nous accomplissons des actions concrètes par lesquelles nous manifestons un manque de confiance en lui – et c’est le péché – il se forme comme un nœud dans notre être intime. Ces nœuds nous ôtent la paix et la sérénité. Ils sont dangereux, car de plusieurs nœuds peut se former un enchevêtrement, qui est toujours plus douloureux et toujours plus difficile à dénouer.

Mais à la miséricorde de Dieu rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son « oui », a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance, est la mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu, afin qu’il dénoue les nœuds de notre âme avec sa miséricorde de Père. Nous pourrions nous demander : quels nœuds y-a-t-il dans ma vie ? Est-ce que je demande à Marie de m’aider à avoir confiance en la miséricorde de Dieu, pour changer ?

2. Deuxième élément : la foi de Marie donne chair humaine à Jésus. Le Concile dit : « Par sa foi et son obéissance, elle a engendré sur la terre le propre Fils du Père, et cela sans connaître d’homme, mais couverte de l’ombre du Saint-Esprit » (LGn. 63). C’est un point sur lequel les Pères de l’Église ont beaucoup insisté : Marie a conçu Jésus dans la foi et ensuite dans la chair, quand il a dit « oui » à l’annonce que Dieu lui a adressée par l’intermédiaire de l’Ange. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il n’a pas voulu se faire homme en ignorant notre liberté, il a voulu passer par le libre assentiment de Marie, son « oui ».

Mais ce qui s’est produit dans la Vierge Mère de manière unique, se réalise aussi sur plan spirituel en nous quand nous accueillons la Parole de Dieu avec un cœur bon et sincère et que nous la mettons en pratique. C’est comme si Dieu prenait chair en nous, il vient habiter en nous, car il prend demeure en ceux qui l’aiment et observent sa Parole.

Demandons-nous : sommes-nous conscients de cela ? Ou bien pensons-nous que l’incarnation de Jésus est seulement un fait du passé, qui ne nous engage pas personnellement ? Croire en Jésus signifie lui offrir notre chair, avec l’humilité et le courage de Marie, pour qu’il puisse continuer d’habiter au milieu des hommes ; croire en Jésus signifie lui offrir nos mains pour caresser les petits et les pauvres ; nos pieds pour aller à la rencontre de nos frères ; nos bras pour soutenir celui qui est faible et travailler dans la vigne du Seigneur ; notre esprit pour penser et faire des projets à la lumière de l’Évangile ; surtout notre cœur pour aimer et prendre des décisions selon la volonté de Dieu. Tout cela se réalise grâce à l’action de l’Esprit Saint. Laissons-nous guider par Lui !

3. Le dernier élément est la foi de Marie comme une marche : le Concile affirme que Marie « avança dans son pèlerinage de foi » (LG, n. 58). C’est pourquoi elle nous précède dans ce pèlerinage, elle nous accompagne et nous soutient.

Dans quel sens la foi de Marie a été une marche ? Dans le sens que, toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin ! Progresser dans la foi, avancer dans ce pèlerinage spirituel qu’est la foi, n’est autre que suivre Jésus ; l’écouter et se laisser guider par ses paroles ; voir comment il se comporte et mettre nos pieds dans ses pas, avoir ses sentiments et ses attitudes mêmes : humilité, miséricorde, proximité, mais aussi ferme refus de l’hypocrisie, de la duplicité, de l’idolâtrie. Le chemin de Jésus est celui de l’amour fidèle jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice de sa vie, c’est le chemin de la croix. C’est pourquoi le chemin de la foi passe par la croix et Marie l’a compris dès le début, quand Hérode voulait tuer Jésus qui venait de naître.

Mais ensuite, cette croix est devenue plus profonde, quand Jésus a été rejeté : alors la foi de Marie a fait face à l’incompréhension et au mépris ; quand est arrivée l’« heure » de Jésus, l’heure de la passion : alors la foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit. Dans nuit du samedi-saint Marie a veillé. Sa petite flamme, petite mais claire, a été allumée dès l’aube de la Résurrection ; et quand elle a appris que le tombeau était vide, dans son cœur a débordé la joie de la foi, la foi chrétienne en la mort et résurrection de Jésus Christ. C’est le point culminant de la marche de la foi de Marie et de toute l’Église. Comment est notre foi ? Comme Marie la tenons-nous allumée même aux moments difficiles, de ténèbres ? Ai-je la joie de la foi ?

Ce soir, ô Marie, nous te remercions pour ta foi et nous renouvelons notre confiance en toi, Mère de notre foi.

Veillée mariale

fatima3-l125-h81.pngPLACE SAINT-PIERRE, LE PAPE FRANÇOIS PRÉSIDE UNE PRIÈRE EN PRÉSENCE DE LA STATUE DE NOTRE-DAME DE FATIMA. 

Vatican - le 12/10/2013 | Par Agence I.Media

Le pape François a présidé, le 12 octobre 2013 en fin d’après-midi au Vatican, une prière mariale en présence de la statue de Notre-Dame de Fatima. Place Saint-Pierre, près de la statue arrivée le matin même du sanctuaire portugais, le pape a prononcé une catéchèse consacrée à la Vierge devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles, au coucher du soleil. Il a notamment invité les chrétiens à imiter Jésus, refusant “l’hypocrisie“, la “duplicité“ et “l’idolâtrie“.

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Demain 13 octobre, le Pape priera dans la confiance le Coeur Immaculée de Marie pour le monde.

(une polémique se fait jour parmi les catholiques: est-ce une consécration du monde au Coeur Immaculée de Marie ? une prière de confiance ? Il est vrai qu'une certaine mariolâtrie existe, notamment pour avancer faussement que les Papes n'auraient pas fait ce qu'aurait demandé la Vierge à Fatima, comme de consacrer la Russie.... Aussi, le milieu marial est une nébuleuse, avec quelques marioles si j'ose dire. Toutefois, notre Pape, avec toute l'Eglise sont mariaux et la Vierge est le petit raccourci qui mène vers Dieu. Personnellement, j'attends d'être mieux informé pour chercher la vérité)

Consécration du monde au Coeur immaculé de Marie
150.000 visiteurs pour les Journées mariales

Anne Kurian

ROME, 11 octobre 2013 (Zenit.org) - Quelque 150000 visiteurs, 48 nationalités, une mer de foulards blancs pour accueillir la Vierge de Fatima autour du pape, une veillée en liaison avec les sanctuaires mariaux du monde : c’est le programme des « Journées mariales » qui auront lieu les 12 et 13 octobre 2013 au Vatican et seront marquées par la Consécration du monde au Coeur immaculé de Marie, dimanche matin.

Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Mgr José Octavio Ruiz Arenas, secrétaire du dicastère et Mgr Graham Bell, sous-secrétaire, ont présenté ces journées, ce matin, 11 octobre.

Mgr Fisichella a fait observer que dans le cadre de l’Année de la foi, « la figure de Marie est une icône incomparable », modèle de « la première réponse de foi, pleine et totale, avec laquelle on s’abandonne totalement à Dieu ».

La Vierge de Fatima au Vatican

Ces journées en l’honneur de Marie auront pour particularité la présence de la statue originale de la Vierge de Fatima, qui arrivera à Rome le 12 octobre et retournera à Fatima le 13 au soir. Un évènement « exceptionnel », car « la statue ne quitte pratiquement jamais le sanctuaire », a fait observer l’archevêque.

La statue, qui arrivera à l’aéroport de Fiumicino, donnera lieu d’abord à une procession privée, avec une halte dans la chapelle du monastère "Mater Ecclesiae" où vit le pape émérite Benoît XVI, qui se recueillera devant elle, et une autre à la Maison Sainte-Marthe, où le pape François accueillera la Vierge.

Le choix du 13 octobre n’est pas un hasard, a poursuivi Mgr Fisichella : il s’agit de la date de la dernière apparition de la Vierge aux trois pastoureaux Jacinthe, François et Lucie, en 1917. La Vierge avait alors exprimé un message intemporel : "Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours … il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon de leurs péchés. Il faut cesser d'offenser davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé".

La Garde suisse et les gendarmes

Au programme du samedi 12 octobre : un pèlerinage au tombeau de saint Pierre au matin, une catéchèse du pape François dans l’après-midi.

La procession de la statue de Fatima, portée par des représentants de diverses associations mariales, commencera à 16h place Saint-Pierre : selon la tradition, les participants salueront son passage en agitant des foulards blancs.

Pour signifier la solennité de l’évènement, la procession sera escortée par la Garde suisse et les gendarmes du Vatican, jusqu’au parvis, où le pape accueillera la statue aux environs de 17h.

Après un moment de prière, elle sera transportée au sanctuaire du Divin Amour, sanctuaire marial aux portes de Rome. On y priera le rosaire, en communion avec d’autres sanctuaires mariaux dans le monde. La veillée de prière se poursuivra toute la nuit.

Partout dans le monde, 11 sanctuaires ont été officiellement choisi pour participer et organiser le rosaire en liaison télévisée : Lourdes, Nazareth, Vailankani (Inde), Czestochowa (Pologne), Nairobi (Kenya), Banneux (Belgique), Akita (Japon), Washington (Etats-Unis), Lujan (Argentine), Aparecida (Brésil) et Fatima.

Dimanche 13 octobre, la statue retournera au Vatican pour une procession place Saint-Pierre, avant la messe et l’angélus présidés par le pape François. Au cours de la célébration, le pape consacrera le monde au Coeur immaculé de Marie. 

Quelque 150.000 visiteurs sont attendus dimanche, en provenance de 48 pays.  

Canal privilégié de la bénédiction du Seigneur 

Mgr Ruiz Arenas a médité sur le sens de l’accueil de la Vierge de Fatima au Vatican : « l’essence de la dévotion et de l’affection envers Marie tient dans le fait qu’à travers elle, nous nous approchons de Jésus et nous configurons à Lui, car Marie est toujours le chemin qui porte au Christ ».

« Toute rencontre avec elle ne peut que finir dans une rencontre avec Jésus même », c’est pourquoi « imiter la Vierge Marie ne détourne pas du chemin avec le Christ, mais le rend, au contraire, plus aimable et plus facile ».

Toute la vie de Marie le confirme, a fait observer Mgr Ruiz Arenas : « toute dans l’amour, le service et la charité, sa présence est toujours d’un grand réconfort pour ceux qui sont dans les difficultés… elle est un canal privilégié de la bénédiction et de la grâce du Seigneur ».

Ainsi, « l’aimer est un devoir de fils, qui, loin de réduire notre amour du Seigneur, l’exalte, car en elle se trouve la figure idéale à imiter… pour faciliter la rencontre personnelle avec le Christ.

Les visiteurs de ces Journées mariales viendront d’Argentine, d’Australie, d’Autriche, de Belgique, de Biélorussie, de Bolivie, de Bosnie Herzégovine, du Canada, de Colombie, du Congo, de Corée, du Costa Rica, de Croatie, du Danemark, d’Estonie, des Philippines, de Finlande, de France, du Pays de Galles, d’Allemagne, du Japon, du Guatemala, de l’Inde, d’Angleterre, d’Irlande, d’Italie, du Luxemburg, de Malte, du Mexique, du Nigeria, de Norvège, de Nouvelle-Zélande, du Pérou, de Pologne, du Portugal, de République Tchèque, de Roumanie, d’Ecosse, de Slovaquie, de Slovénie, d’Espagne, de Suisse, de Taiwan, de Tunisie, d’Hongrie, des Etats-Unis et du Venezuela.


 

vendredi, 11 octobre 2013

Euthanasions Hans Küng

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Honteux Monsieur l'abbé

Je suis certain que je recevrai des mails, des dénonciations et des réprimandes pour manque de charité envers Hans Küng. Comment osez-vous monsieur l'abbé vouloir la mort de ce grand penseur ? Et la litanie des insultes vont fusées. 

Preuve par l'absurde

Attendez.... Ce titre choc est voulu. Rassurez-vous! Vous avez raison en fait. Souhaiter la mort de quelqu'un est un péché, un manque de charité gigantesque qui conduit au meurtre, un vrai assassinat. Vous pensez ainsi ? Ouf, alors vous êtes contre l'euthanasie, Dieu merci. Nous euthanasions une bête, pas un être humain. Pourtant l'euthanasie a fait son entrée chez les hommes, nos semblables. Pourquoi sommes-nous en faveur alors ? 

Notre théologien suisse souhaite avoir recours à l'euthanasie (sic). Hans Küng serait prêt à faire appel à une organisation d'aide au suicide, "justement parce que il croit à la vie éternelle"

Nous ne sommes pas à une contradiciton prêt chez Hans Küng

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L'archevêque anglican puise son dynamisme spirituel chez Nicolas Buttet

images-2.jpegLa spiritualité du Père Nicolas Buttet franchit la Manche. L'archevêque de Cantorbury confesse, avoue et admet d'être guidé par ce fondateur de la Communauté Eucharistein. 

Pour l'archevêque, la confession catholique est saine.

Il a la pêche le primat anglican !

Nicolas Buttet pourrait donc bien finir prophète dans son canton... sur le siège épiscopal de Sion. 

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Le Martini blanc n'est pas le Martini rouge

Une idée semble planer au-dessus des esprits: le Cardinal Bergoglio serait le poulain du Cardinal Martini. KTO a diffusé l'entretien que l'archevêque de Milan a donné au Jour du Seigneur en 2005

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Après avoir visionné très attentivement l'interviewe, je me suis posé une question: d'où vient le succès médiatique de ce prélat hiératique ?

Un prélat sérieux

Aucun sourire, aucun sens de l'humour, un prélat rigoureux et sérieux. Je ne conteste pas son humanité ni le grand succès de l'école de la Parole qui a donné de très bons fruits. 

Toutefois, qu'est-ce qui l'a rendu populaire dans l'univers médiatique ? Il me semble que ce sont ses positions très floues sur le thèmes des divorcés remariés, le célibat des prêtres, la réforme de l'Eglise, la synodalité, la révision du sacrement de pénitence .... bien des thèmes récurents dans le milieu ecclésiastique dominant, le même qui ouvre et ferme l'espace médiatique catholique. Il est clair que l'univers médiatique catholique est majoritairement sous l'influence de ce courant venu de quelques Jésuites. 

Le filtre médiatique imposé au Pape François

Le Jésuite Bregoglio devenu Pape a peu à voir avec le Cardinal Martini. Avec Bergoglio, les réalités de Miséricorde, de périphérie du monde, d'évangélisation et d'intériorité peuvent entrer en harmonie avec ce courant "jésuite". Le Père Bergoglio fut écarté sous l'ère du Père Arupe, le général des Jésuites, dans la très dure période des années 1980. Andrea Ricardi, fondateur italien de la communauté de Sant'Egidio, l'a clairement laissé entendre: Bergoglio est un vrai jésuite, qui entre autre n'a jamais versé dans la théologie de la libération.

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Cette liqueur du Martini rouge, qui laisse parfois un petit état euphorisant, n'est toutefois pas le bon filtre pour lire avec acuité le pontificat du Pape François. Le Jésuite Bergoglio n'est pas du Martini rouge. 

L'Eglise a bien 200 ans d'avance

L'Eglise, contrairement aux derniers propos du Cardinal Martini - l'Eglise aurait 200 ans de retard - a bien pris de l'avance avec le Concile Vatican II, le premier Concile, qui fut convoqué par le futur Jean XXIII ( fêté aujourd'hui 11 octobre - ouverture du Concile le 11 octobre 1962 ) pour anticiper les problèmes, et non pas pour y répondre après coup, comme ce fut le cas dans l'histoire des 21 Conciles de l'Eglise. 

jeudi, 10 octobre 2013

Communication politique: Siggen versus Steiert

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Jean-Pierre Siggen (à gauche) et Jean-François Steiert (à droite - mais à gauche politiquement) 

Je ne fais pas de politique et me contente uniquement et seulement d'un essai d'analyse média, qui touche donc à la communication. Dimanche13 octobre, le peuple fribourgeois élira un nouveau conseiller d'Etat, le remplaçant de Madame Isabelle Chassot. Deux hommes sont en course: Jean-Pierre Siggen ( démocrate chrétien PDC ) et Jean-François Steiert ( socialiste PS ) 

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La Radio Suisse Romande, le Temps et d'autres médias ont relevé une annonce choc paru dans La Liberté. 

La pédophilie

Sur un tiers de page, en caractères blancs sur fond noir, l’annonce rappelle que Jean-François Steiert a voté contre l’initiative «Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants». Elle provient d’un mystérieux Comité fribourgeois pour le bien et la sécurité des enfants, qui pose la question du laxisme dont ferait preuve le socialiste face aux pédophiles. 

Un missile envoyé en toute connaissance de cause 

Les personnes retiennent les phrases courtes, les slogans. L'idée du laxisme face aux pédophiles fera sensation auprès de l'opinion publique. Par contre, l'opinion publiée (titres des journaux, argumentaires) semble presque comprendre que l'inititative soit rejetée. Elle veut faire retomber la faute sur le PDC, coupable d'avoir sortie l'affaire. 

Dans le secret de l'isoloire, à l'abri du jugement des autres, le coeur balance pour des petites choses. Le missile envoyé par un membre du PDC, dont les autres se désolidarisent en surface, mais qui n'a pas été condamné, me semble avoir atteint son objectif.: jeter un trouble sur Steiert, avec l'argument de la pédophilie. L'électeur risque de dire "mmh, il est laxiste face à la pédophilie, alors non, pas lui"

L'enfant, c'est l'éducation: donc pas de pédophile

Un tel soupçon, qui repose sur la réalité d'un vote négatif du candidat Steiert envers la protection des enfants, risque fort d'être malgré tout décisif au second tour (premier tour presque à égalité, avantage Siggen). Surtout que la ministre sortante, Madame Isabelle Chassot, était en charge de l'éducation ! donc ... au contact des enfants. 

Qui vivra verra, les analyses médias ne sont que des probabilités. Mais l'idée du laxisme face au pédophile risque de coller à la peau de Mr Steiert, malgré les condamnations en provenance de son camp, qui torpillent la manière dont le PDC a lancé cette bombe dans la marre de l'adversaire. L'accusation doit retourner comme un boomrang vers leurs auteurs. 

Une erreur qui n'en est pas une, un argument qui feint de tomber à côté mais qui tappe exactement là ou cela fait mal. Je mise pour un avantage médiatique à Siegen, qui pourrait probablement se traduire par son élection ? Je ne suis nullement un expert politique. 

mercredi, 09 octobre 2013

Le C8 des Cardinaux: réforme du Synode, de la Secrétairerie d'Etat, de la Curie

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I.Media Les 8 Cardinaux, le G8 ou plutôt le C8 planche sur la Réforme. 

mardi, 08 octobre 2013

De la particule de Dieu au "Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre"

La particule qui anoblit

Un vrai buzz ! Le boson de Higgs ou la particule de Dieu qui non seulement "anoblit" la matière mais vaut le prix Nobel, donne en fait une masse à ce qui n'en avait pas, au commencement. Le nom de particule de Dieu est fort bien trouvé, car elle semble créer, mais pas de rien (ex nihilo). 

La raison et la foi: les deux ailes

La foi éclaire la raison, qui engendre la science, telle que la physique et la chimie, en leur laissant leur juste autonomie. La Genèse, la Bible, ne dit pas comment le monde fut créé, mais qui l'a créé à partir de rien. Au Saint Siège, l'Acadamie pontificale des sciences a d'ailleurs Galileo Galilée comme saint patron. 

De la "vie d'Adèle" à l'assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur la famille

Exaltation de l'homosexualité

Le film qui a remporté la Palme d'Or au festival de Cannes, "La vie d'Adèle", raconte l'histoire de deux femmes. Le contexte de la France, avec le mariage pour tous, est clairement soutenu et médiatisé.

Allemagne: le Père Lombardi clarifie

En attendant, le Père Lombardi* a clarifié la rumeur d'un changement de précepte pour la communion des personnes divorcées remariées (qui en fait concerne l'état de grâce pour communier - Le Cardinal Journet, dans une intervention au Concile Vatican II, a souhaité que l'indissolubilité du sacrement du mariage, valide, célébré et consomé, soit toujours reconnue comme de droit divin, soit reposant sur la parole du Christ "ce que Dieu a uni que l'homme ne le sépare pas").

Le Pape François mis sous pression

Le Pape veut revisiter l'ensemble du parcours qui mène au sacrement. On sent qu'une énorme pression, disons de l'opinion publiée ( les titres des grands médias - plus que de l'opinion publique) pèse sur le Saint Père pour le forcer à changer une disposition divine. Or, le Cardinal était un confesseur extraordinaire dans son diocèse, au service des consciences de ses fidèles. C'est un fils de l'Eglise. 

Des blessures et des souffrances

Le mariage pour tous, puis le divorce qui reste une blessure pour toute une famille, sont des souffrances qui montrent l'urgence d'un Synode sur la famille. 

Vatican - le 08/10/2013 à 14:02:00 Agence I.Media
Le pape convoque une assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur les “défis pastoraux de la famille“ en octobre 2014.

Le pape François a convoqué du 5 au 19 octobre 2014 une assemblée extraordinaire du Synode des évêques consacrée aux “défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation“, a indiqué le Vatican le 8 octobre 2013. Ce type d’assemblée, relativement exceptionnel, devrait notamment travailler sur un assouplissement des règles sacramentelles à l’égard des personnes divorcées et remariées.

Conformément à ce qu’il avait affirmé lors de sa rencontre avec les journalistes dans l’avion qui le ramenait du Brésil fin juillet, le pape François a donc choisi de consacrer le premier synode de son pontificat à la pastorale familiale. Interrogé sur une évolution de la discipline de l’Eglise à l’égard des divorcés remariés, le pape avait alors invité à étudier cette question “dans la totalité de la pastorale matrimoniale“ et annoncé son intention de consacrer un synode aux questions familiales. Il évoquait alors la “seconde possibilité“ offerte aux couples par l’Eglise orthodoxe et assurait que “le problème juridique de la nullité du mariage“ devait être revu.

L’assemblée extraordinaire du synode rassemble essentiellement les patriarches et archevêques majeurs, ainsi que les présidents de conférences épiscopales du monde entier et les chefs de dicastère de la curie, soit environ 150 hommes d'Eglise. Ce type d’assemblée n’a été convoqué qu’a 2 reprises par le passé : en 1969 à propos de “la coopération entre le Saint-Siège et les conférences épiscopales“, puis en 1985 autour de l’application du Concile Vatican II (1962-1965), 20 ans après sa tenue.

Selon les statuts du Synode des évêques, l’assemblée générale extraordinaire est réunie “si les questions à traiter, bien que concernant le bien de l'Église universelle, requièrent une solution rapide“.

Après avoir jugé que la convocation d’un synode sur la pastorale de la famille était “très importante“, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué le 8 octobre que l’Eglise devait se mobiliser “communautairement“ afin de “prendre des orientations pastorales communes“. Entre les lignes, il réagissait alors au choix d’un service pastoral du diocèse allemand de Fribourg-en-Brisgau de tendre la main aux couples de divorcés remariés et de considérer, au cas par cas, la possibilité de leur donner la communion.

AMI

* DIVORCÉS REMARIÉS : LE VATICAN MET EN GARDE CONTRE DES INITIATIVES CAPABLES DE CRÉER LA “CONFUSION“. 

Vatican - le 08/10/2013 | Par Agence I.Media

divorce-sprinter81-fotolia-l125-h81.jpgAlors qu’un service pastoral du diocèse de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) a décidé d’assouplir les règles sacramentelles à l’égard des divorcés remariés, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a mis en garde, le 8 octobre 2013, contre des initiatives particulières qui pourraient créer la “confusion“. Il convient que l’Eglise avance dans la “pleine communion“ sur le sujet, assure le porte-parole du Vatican qui met en avant le Synode des évêques consacré aux défis pastoraux de la famille, convoqué le jour même par le pape François pour octobre 2014.

lundi, 07 octobre 2013

Sans le Dimanche, nous ne pouvons pas vivre

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Suite à la session diocésaine ( diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg (Neuchâtel) ) sur le dimanche, quelques lignes fort intéressantes sur le Dimanche

DISCOURS DU CARDINAL GIOVANNI BATTISTA RE, COMMISSION PONTIFICALE POUR L'AMÉRIQUE LATINE, 20 janvier 2005

La Messe du dimanche 
doit être le centre de la vie chrétienne 

Messieurs les Cardinaux, Excellences, 

Chers confrères,

1. Après la célébration eucharistique, l'esprit et le cœur tournés vers le Christ, nous ouvrons les travaux de l'Assemblée plénière de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Il ne s'agit pas d'une rencontre entre experts des problèmes de l'Amérique latine, mais entre des pasteurs attentifs au bien des hommes et des femmes d'Amérique latine.

Je vous salue tous avec une profonde affection : je salue les pasteurs venus de divers pays latino-américains, ainsi que tous ceux qui prêtent leur service ici, au sein de la Curie Romaine.

Nous sommes tous animés par le même amour pour le Christ et par le même amour pour l'Eglise qui est en pèlerinage en Amérique latine.

Le Saint-Père Jean-Paul II encourage notre travail et sera heureux de nous recevoir et de nous adresser sa parole.

2. Le thème de notre rencontre est : "La Misa dominical, centro de la vida cristiana en América Latina".

Ce thème est non seulement en harmonie avec l'Année eucharistique que nous célébrons, mais l'engagement pour la Messe dominicale correspond à l'un des premiers objectifs à atteindre que le Saint-Père a indiqué pour le début du troisième millénaire. Dans la Lettre apostolique Novo Millennio ineunte, le Pape demande en effet aux pasteurs et aux fidèles de s'engager de toutes leurs forces pour retrouver et protéger la place centrale du dimanche dans la vie chrétienne (n. 36). Il affirme en outre que "la participation à l'Eucharistie doit être le cœur du dimanche". Et il précise qu'il s'agit d'"un engagement auquel on ne peut renoncer et qu'il faut vivre, non seulement pour obéir à un précepte, mais parce que c'est une nécessité pour une vie chrétienne vraiment consciente et cohérente".

Le thème de la Messe dominicale est un thème central de la foi chrétienne et c'est un thème capital pour l'avenir de l'Eglise sur le continent latino-américain.

Dans l'Amérique latine d'aujourd'hui, le faible pourcentage - à quelques rares exceptions près - de personnes qui participent à la Messe dominicale est préoccupant. S.Exc. Mgr le Secrétaire du CELAM nous entretiendra de cette question dans quelques instants.

Mais ce qui est encore plus préoccupant est que se diffusent une mentalité et une culture qui tendent à ne pas accorder suffisamment d'importance au dimanche et, en particulier, à la participation à la Messe dominicale. Les dimanches sont devenus des journées assez semblables aux autres jours de la semaine. Nous devons être réalistes et reconnaître qu'il y a une disparition du sens du dimanche et de son importance fondamentale pour la vie chrétienne.

Dans les siècles passés, l'Eglise s'est toujours largement préoccupée de faire en sorte que les chrétiens participent à la Messe dominicale et aux célébrations des jours fériés. Le dimanche est le jour de l'identité des chrétiens et la fête de notre appartenance à l'Eglise.

Au  dimanche  chrétien, tout entier consacré à l'élévation de l'esprit, à la participation à la Messe, en rendant à Dieu le culte qui lui est dû, au rappel des buts suprêmes de la vie, à la bonté, aux réunions familiales, au repos après la fatigue physique des autres jours, se substitue progressivement un dimanche envisagé seulement comme un "week end", c'est-à-dire un jour destiné aux loisirs qui, même lorsqu'ils ne conduisent pas au péché, consistent en une simple dissipation, privée du contenu vivifiant de la prière, de l'écoute de la Parole de Dieu, de la lumière et de la force qui viennent de l'Eucharistie.

Nous devons, en tant que Pasteurs préoccupés par le bien des âmes, aider les chrétiens d'Amérique latine à redécouvrir la place centrale du dimanche dans la vie ecclésiale et sociale de l'Amérique latine et à comprendre que sans la Messe dominicale, c'est le souffle même de la vie chrétienne qui vient à manquer.

3. Le dimanche est le jour où les chrétiens se retrouvent pour confesser ensemble leur foi et pour se nourrir de la Parole de Dieu et de l'Eucharistie.

Sans la participation au Banquet de la Parole et au Banquet de l'Eucharistie, il ne peut y avoir d'Eglise vivante.

Comme nous le savons, l'Eglise se construit avant tout: 

1) selon une coordonnée spatiale, qui est la communauté chrétienne, et tout d'abord la communauté paroissiale; 
2) et selon une coordonnée temporelle, qui est le dimanche, vécu avant tout à travers la participation à la Messe. C'est d'ailleurs dans la célébration eucharistique dominicale que la paroisse trouve le moment le plus élevé et le plus beau de sa vie.

Si s'affaiblit ou vient même à manquer l'une de ces deux coordonnées, c'est la transmission de la foi qui s'affaiblit et la construction de l'Eglise qui se fragilise.

Pour de nombreux chrétiens en Amérique latine, le seul contact avec l'Eglise, la seule source qui nourrit leur vie chrétienne est la Messe dominicale. C'est pourquoi, si nous manquons la Messe dominicale, nous ne pouvons pas nous dire chrétiens, parce que peu à peu le Christ nous viendra à manquer. Lors de la Messe, en effet, nous rencontrons le Christ vivant et présent dans le mystère de son Corps et de son Sang, qui est offert pour nous. Il nous manque la Parole de Dieu, qui donne sa vérité et son sens à notre vie quotidienne. Il nous manque le rapport avec la communauté chrétienne, et ainsi, sans la Messe, nous nous trouvons de plus en plus seuls et isolés dans un monde sécularisé qui tend à ignorer Dieu. Il nous manque, enfin, la lumière et la force de la foi, le soutien de l'espérance, la chaleur de la charité.

Le manquement au précepte dominical affaiblit la foi et étouffe le témoignage chrétien.

Lorsque le dimanche perd sa signification fondamentale de "Jour du Seigneur" et se transforme en "week-end", c'est-à-dire en jour de simple évasion et de divertissement, l'on demeure prisonnier d'un horizon terrestre, tellement étroit qu'il ne permet plus d'apercevoir le ciel (cf. Dies Domini, n. 4).

Lorsque, en l'an 303, les 49 martyrs d'Abitinie, une petite ville dans les environs de Carthage, furent interrogés puis condamnés par le juge pour avoir assisté à la Messe, ils répondirent : "Nous ne pouvons pas vivre sans célébrer le dimanche".

Nous non plus, nous ne pouvons pas être chrétiens sans nous réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie.

Il faut redécouvrir et accueillir dans toute sa richesse le sens du dimanche comme jour du Seigneur, comme jour de la joie des chrétiens. En tant qu'Evêques, nous devons essayer de sauver et de faire revivre en profondeur l'identité religieuse de ce jour. Il est d'une importance capitale que chaque fidèle soit convaincu de ne pas pouvoir vivre sa foi sans participer régulièrement à l'assemblée eucharistique du dimanche, de ne pas pouvoir lutter contre les influences nocives de la "culture de la mort" sans se nourrir régulièrement du "Pain de la vie". Il s'agit d'une exigence inscrite au plus profond de l'existence chrétienne. C'est la condition pour pouvoir vivre correctement la spiritualité chrétienne.

La fidélité à l'Eucharistie dominicale engendre un dynamisme chrétien qui conduit à regarder le ciel sans oublier la terre, et à regarder la terre dans une perspective céleste.

La fidélité à l'Eucharistie dominicale vivifie chaque semaine la foi et augmente la soif de Dieu et la nécessité de la prière.

La culture de notre société sécularisée et mondialisée tend à vider le dimanche de sa signification religieuse et originelle et tend à faire perdre sa signification et son importance à la Messe dominicale. 
C'est là que prend sa source notre devoir nécessaire de sauver le dimanche, en restaurant son identité de jour du Seigneur et de jour de la prière, de jour de l'Eglise, de jour du repos et donc du bien de l'homme, de jour de la famille, de jour de la charité et de la solidarité.

4. Mais il existe un motif et une raison plus profonds de placer la Messe dominicale au cœur de la pastorale : c'est la conscience que la célébration de l'Eucharistie est la rencontre avec le Christ ressuscité. Tel est l'aspect spécifique qui inspire notre réunion de la Commission pour l'Amérique latine. Il me semble important d'étudier si, parmi toutes les initiatives pastorales louables que développent les paroisses en Amérique latine, il en est une qui, en quelque sorte, les synthétise toutes, et qui permette de donner à toutes les communautés catholiques latino-américaines un signal indiquant la façon dont la vie chrétienne devrait retrouver son "centre", sur lequel concentrer les énergies spirituelles. Ce "centre", c'est la célébration eucharistique du dimanche et des fêtes, justement définie par le Concile Vatican II comme "source et sommet de la vie de l'Eglise" (Lumen gentium, n. 11). En harmonie avec les orientations du Saint-Père pour l'Année de l'Eucharistie, je voudrais suggérer que notre rencontre tente de proposer à tous les diocèses latino-américains, également avec l'aide du CELAM, de concentrer  pour un an ou deux leurs efforts sur l'importante initiative pastorale concernant la Célébration eucharistique le jour du Seigneur.

La Messe du dimanche n'est pas un simple rite à célébrer:  dans ses deux moments - célébration de la parole et célébration de l'Eucharistie - elle est une rencontre qu'il faut accomplir avec le Christ ressuscité. Il faut entrer en communion avec la force de la Parole du Christ et participer au banquet de la cène du Seigneur. C'est uniquement en se nourrissant du Corps et du Sang du Christ que les chrétiens peuvent être soutenus dans leur témoignage au service de la vérité de l'Evangile et affronter avec efficacité les défis de notre époque. Il ne fait aucun doute que le dimanche est le centre de la pastorale et la Messe est le centre du dimanche, pour renouveler et renforcer la foi et pour soutenir la vie chrétienne. L'écoute de la Parole de Dieu et la communion au corps du Christ nous font croître dans l'amour de Dieu et dans la solidarité envers nos frères.

Dès le début, les chrétiens abandonnèrent le samedi comme jour à consacrer à Dieu et le remplacèrent par le "jour suivant le samedi". Pour quelle raison? Parce que c'est le dimanche que le Seigneur est ressuscité et c'est le dimanche qu'eut lieu la Pentecôte. Et le Christ donna ensuite de l'importance au dimanche en apparaissant aux apôtres le soir de Pâques et en retournant au Cénacle le dimanche suivant, lorsque saint Thomas était présent. Si tous les Evêques et prêtres latino-américains, comme fruit de l'Année de l'Eucharistie, prennent un engagement unanime, le Dimanche redeviendra le coeur de la vie paroissiale et la Messe le coeur du dimanche. La participation à la Messe dominicale redeviendra le signe distinctif du chrétien.

Les chrétiens des premiers siècles considéraient la Messe dominicale comme une nécessité, sans laquelle ils ne pouvaient pas vivre. L'observance de la Messe dominicale était l'élément qui distinguait les chrétiens par rapport aux autres. Saint Ignace d'Antioche, au début du II siècle, définit les chrétiens comme:  "ceux qui célèbrent le dimanche".

L'Eucharistie dominicale, en effet, est le moment où est construite notre identité chrétienne et notre existence comme Eglise.

Si nous voulons un renouveau du catholicisme en Amérique latine, la voie maîtresse est celle de "repartir du Christ, reconnu dans la fraction du pain":  c'est-à-dire qu'il faut travailler pour que "la Messe dominicale soit le centre de la vie chrétienne en Amérique latine". Il est impossible de vivre réellement en chrétiens sans participer à la Messe du dimanche et des jours de fêtes, parce que graduellement, le Christ nous vient à manquer; il nous vient à manquer la Parole de Dieu, qui nourrit en vérité et donne un sens à notre existence; il vient à manquer la force du pain eucharistique; il vient à manquer la relation avec la communauté chrétienne et le soutien qu'apporte cette relation.

Nous devons donc multiplier les efforts et les initiatives pour faire comprendre que le temps que nous donnons à Dieu en allant à la Messe tous les dimanches est employé au mieux.

De dimanche en dimanche, la participation à la Messe devient une grande école de vie chrétienne et une source inépuisable de lumière et de force pour vaincre le mal par le bien.

Mais comment faire pour que les fidèles aillent à la Messe le dimanche? Tel est le devoir que le Christ nous a donné à nous, Pasteurs de l'Eglise d'aujourd'hui. C'est le devoir de tous les Evêques et de tous les prêtres; c'est également  notre  devoir en tant que Conseillers et Membres de la Commission pour l'Amérique latine.

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LA SESSION DIOCÉSAINE, C'EST FINI !

La session diocésaine a eu lieu à l'Université de Fribourg du 1er au 3 octobre. Elle a eu pour thème : "Dimanche pour la vie".

Plus d'informations :

Le second miracle du bienheureux Jean Paul II

images.jpegCosta Rica: Floribeth Mora, guérie grâce à la prière de Jean-Paul II
Le pape polonais, grand don pour l'Amérique latine

Daniele Trenca

ROME, 7 octobre 2013 (Zenit.org) - Le bienheureux pape Jean-Paul II, béatifié par Benoît XVI, sera canonisé par le pape François le 27 avril prochain, en la fête de la Miséricorde divine, grâce à la reconnaissance de la guérison miraculeuse de Floribeth Mora, du Costa Rica, comme Zenit le racontait récemment (cf. Zenit du 2 juillet 2013).

Le procès pour la canonisation de Karol Wojtyla se conclut donc, à moins d’une décennie de sa mort, et deux ans après sa béatification.

images-1.jpegLe miracle est survenu le jour de sa béatification, le 1er mai 2011. Floribeth Mora Diaz avait subi un ictus cérébral hémorragique et les médecins ne lui avaient laissé aucun espoir. L’opération susceptible de refermer l’artère devait se faire dans un endroit inaccessible de son cerveau. Elle a supplié Jean-Paul II. La nouvelle du miracle a fait du bruit dans ce petit pays d’Amérique latine qui a fait la une des chroniques internationales. Le Père Emilio Garreaud, directeur de Radio Maria Costa Rica, a rencontré Madame Mora Diaz.

Père Emilio, vous êtes non seulement directeur de Radio Maria Costa Rica mais aussi recteur de l’université Jean-Paul II au Costa Rica. Racontez-nous votre rencontre avec Floribeth Mora.

Père Emilio Garreaud – J’ai une relation forte avec la personne de Jean-Paul II. Ce miracle est important pour nous au Costa Rica. Floribeth Mora vit dans un petit village qui s’appelle « Doux Nom de Jésus ». Nous l’avons interrogée pour Radio Maria précisément à l’occasion du Consistoire du lundi 30 septembre. Cela a été merveilleux pour moi de rencontrer cette femme avec son mari et de les voir si heureux. C’est très intéressant parce qu’elle était malade et hospitalisée ; les médecins lui ayant dit qu’il valait mieux qu’elle meure chez elle, on l’a ramenée à son domicile. Elle a passé des journées terribles. C’était justement à l’époque de la béatification de Jean-Paul II. Elle avait des maux de tête très forts mais elle a fait un effort énorme pour suivre la béatification à la télévision avec sa famille. Sur son lit, elle priait le pape de la guérir. Le soir, elle s’est endormie et c’est à ce moment qu’a eu lieu le miracle. Les maux de tête ont disparu. Le lendemain matin, elle a commencé à marcher et a dit à son mari : « Il s’est passé quelque chose ! ». Elle pouvait marcher, parler… c’était un miracle ! Le processus de guérison complète a pris huit mois. À l’hôpital, après avoir soumis la femme à une radiographie, le médecin a observé qu’il n’y avait plus aucune trace de la maladie dans sa tête. C’était scientifiquement impossible. C’est cela le miracle de Jean-Paul II.

Comme va cette femme aujourd’hui ?

Elle va bien. Je l’ai accompagnée la semaine dernière dans une école où elle a donné son témoignage. C’est une belle histoire parce que, après le miracle, elle s’est rendue dans une église où sont conservées des reliques de Jean-Paul II ; elle a raconté au curé ce qui lui était arrivé. Son histoire a été publiée sur la page web de la paroisse et, trois mois plus tard, elle a reçu un appel téléphonique du Vatican. C’est ainsi, de manière privée, que le procès a commencé, avec une commission de quatre prêtres qui sont venus au Costa Rica pour comprendre ce qui s’était vraiment passé. Quelques mois plus tard, le miracle a été annoncé au monde.

Pour vous, cela a dû être une expérience très forte qui renforce davantage encore votre relation avec Jean-Paul II.

J’ai été extrêmement ému, d’abord parce que je travaille dans la paroisse voisine de celle où a eu lieu le miracle. Ensuite, parce que cela s’est passé au Costa Rica, dans ce tout petit pays de quatre millions et demi d’habitants. C’est une très belle occasion de prier Dieu par l’intercession de Jean-Paul II et de le remercier pour ce miracle, et une opportunité tout aussi importante pour l’évangélisation du Costa Rica.

L’Amérique latine est à nouveau sur le devant de la scène : après l’élection du pape et les JMJ à Rio de Janeiro, le miracle de Jean-Paul II en faveur d’une femme d’Amérique du sud.

L’Amérique latine représente la moitié de l’Église et je crois que c’est un très grand signe de Dieu pour nous. Je pense que c’est un moment important de conversion pour notre continent, le moment de témoigner de notre foi, en particulier de la manière dont nous la vivons en Amérique du sud. Tous les classements disent que le Costa Rica est le pays le plus heureux au monde parce que, n’ayant pas d’armée, c’est le pays de la paix et de la réconciliation. Nous avons une classe moyenne. Je crois qu’actuellement, nous sommes la seule nation catholique de par sa Constitution. Notre peuple est très marial.

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

Le fameux interview du Pape François à la Repubblica

images-1.jpegLes erreurs du journaliste

John Allen (américain) s'appuie sur le Père Rossica ( salle de presse du Vatican, en anglais ) et le Cardinal Dolan ( New York ) pour affirmer qu'il y a bel et bien des erreurs dans la retranscription de l'interview. Jean-Marie Guénois précise aussi que les propos du Pape n'ont pas été enregistrés. Pas de notes non plus. 

Expérience mystique

L'erreur la plus flagrante: le Cardinal Bergoglio n'a pas demandé à sortir, dans une pièce qui d'ailleurs ne peut pas être localisée à côté du balcon, afin de réfléchir pour donner son consentement à l'élection. De plus, l'expérience mystique s'est produite après l'élection, dans la chapelle Pauline, avant que le nouveau Pape se rende au balcon pour "l'Habemus Papam". Le Pape, selon les cardinaux, n'a pas exprimé non plus d'hésitation. 

Le bien et le mal: un Pape relativiste ?

Est-ce que la fameuse phrase, jugée relativiste par certains, "chacun doit suivre ce qui lui semble être bien" * fait partie des erreurs du journaliste ? L'article ne le dit pas. 

Toutefois, l'enseignement classique de l'Eglise, basé sur Saint Thomas, consiste à inviter à suivre sa conscience. Sachant que nous sommes aussi responsable de sa formation. La conscience est un oeil, qui n'invente pas la lumière du bien et l'obscurité du mal, mais les perçoit. Aussi, l'Eglise exige de suivre sa conscience, même si elle est éronnée d'une manière non coupable. Forcer d'agir contre sa conscience serait l'oeuvre d'une dictature. Aussi, les propos du Pape sont cohérents.

Avec cette interviewe, on assiste à un nouveau style de communication papale, directe, simple, sans prétention d'infaillibilité, mais qui doit être décodé et remis dans son contexte. C'est à nous tous de relayer, d'informer, de chercher l'info, afin de médiatiser dans la vérité ce pontificat, qui n'est nullement en rupture avec celui de Benoît XVI. Avec François, l'aventure de la foi continue. 

Le Pape François est suspecté ...

Avec Benoît XVI, on savait qu'il était orthodoxe et solide, car c'était le Préfet de la Congrégation de la foi. Or, avec le Pape François, certains mettent en doute ses propos. Curieuse attitude, qui manque cruellement de foi. La racine de ce manque pourrait toucher à l'opportunité de son élection: le Saint-Esprit guide-t-il l'Eglise ? .....  Notre Pape rend proche, vivant et accessible pour chacun le patrimoine doctrinal de Benoît XVI, du futur saint Jean Paul II et du Concile, soit la foi de l'Eglise. 

* Le pape rappelle l'importance de la conscience de chacun: "Chacun de nous a sa vision du bien et aussi du mal. Nous devons inciter chacun à avancer vers ce qu’il pense être le bien. Chacun a son idée du bien et du mal et doit choisir de suivre le bien et de combattre le mal tels qu’il les conçoit. Cela suffirait à améliorer le monde."

dimanche, 06 octobre 2013

Le Pape François chez Saint François: en 2 minutes

samedi, 05 octobre 2013

Le Pape François: un génie de la communication

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Les médias: point faible du pontificat de Benoît XVI

Durant le pontificat de Benoît XVI, un Pape sous attaque, des blogs et des sites permettaient de comprendre la pensée de cet immense théologien, digne d'un Père de l'Eglise des premiers siècles. Durant 50 ans, Ratzinger a donné le ton à la théologie. Pour faire court et donner une tendance, ces sites équilibraient les caricatures parfois grotesques des médias traditionnels. De ces sites, on se rend compte d'avantage qu'ils instrumentalisaient aussi Benoît XVI. 

La rupture entre les deux Papes est fictive, médiatiquement construite et provient du fonctionnement de la communication.  

Un étrange croisement

Curieusement, le Pape François a inversé la donne. Ces blogs et ces sites lui volent plus ou moins dans les plumes, alors que les grands médias se régalent par sa capacité phénoménale de communicateur. Certes, le filtre existe toujours et la lecture de la presse se fera toujours avec une intelligence critique et constructive. 

Un Jean Mercier, de La Vie, toujours intéressant, semble relever un certain malaise (un malaise de communication). Le site Benoît et Moi, toujours bon à lire, n'arrive pas à poursuivre l'aventure de la foi en titrant: "François et Moi". Après le pontificat de Benoît XVI, quo vadis ? 

François et nous

Finalement, la communication, c'est l'affaire de tous les chrétiens. Le Pape communique; c'est à nous d'être des portes paroles de la foi, comme dans une famille, afin d'expliquer, de donner à comprendre et de raconter les actes du Pape. Je préfère fidèlement me ranger au côté du doux Christ sur la terre, son vicaire, le vice-Christ, l'évêque de Rome, car là où est Pierre, là est l'Eglise. On ne laisse jamais seul le Saint Père.

"Mes brebis écoutent Ma Voix"

Le Christ est le Bon Pasteur. Par définition, dans tout article de journal, il faut être prudent avec les guillemets, soit d'attribuer exactement chaque mot au Pape François (Tornielli dixit). Mais il faut chercher la substance qui s'y cache. J'appelle cela expliquer, rendre compte, donner à comprendre. Les mots renvoient à la réalité et le catholicime n'est pas la religion de l'écrit, des mots, mais du Verbe, du Logos, de la Parole, du Christ qui est une personne vivante, qui nous parle par et dans l'Eglise. 

Je me trompe ? Je ne crois pas .... J'en veux pour preuve des personnes qui reviennent, qui retournent à la confession (cf. article d'Andrea Tornielli) pour pratiquer à nouveau, en redécouvrant la foi et le mystère de l'Eglise. Bernanos avait raison: nos idées changent lorsqu'on les prie. 

vendredi, 04 octobre 2013

Lampedusa: le visage du Pape exprime "la honte"

C'est sans doute son voyage de juillet dernier sur l'île qui a mis en lumière les drames cachés. Le Pape, tellement transparant et vrai, exprime sur son visage le sentiment douloureux de honte. Les images expriment la douleur d'un Père. 

jeudi, 03 octobre 2013

Curie romaine: des changements substantiels

 

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VERS UNE NOUVELLE CONSTITUTION POUR LA CURIE ROMAINE

Cité du Vatican, 3 octobre 2013 (VIS).

En début d'après-midi, le Directeur de la Salle de Presse a informé les journalistes de l'avancement des travaux du nouveau Conseil cardinalice. Dès avant son exposé, le P.Lombardi a rapporté que, à la fin de l'audience accordée au symposium sur Pacem in Terris, le Pape avait commenté le naufrage (au moins 90 victimes) survenu ce matin au large de Lampedusa: Ce nouveau drame démontre une fois de plus l'importance et le sens de la première visite pastorale du Pape Français

Le Saint-Père a pris part hier à la session tenue hier par le conseil de 16 à 19 h, heure à laquelle il se retire dans sa chapelle. Ce qui n'empêche pas s'il le désirent aux Cardinaux de poursuivre leurs travaux. Il était par contre absent ce matin à cause de l'audience précitée. Les deux dernières sessions ont porté sur la réforme de la Curie Romaine, et on se dirige non vers une refonte de Pastor Bonus mais sur une constitution nouvelle. Il ne s'agit pas de faire des retouches mais de mettre sur pied une structure absolument neuve.

Il faudra donc du temps pour élaborer le nouveau texte, qui insistera sur le caractère de service de la Curie envers l'Eglise, universelle comme locale, et fera passer d'un exercice centralisé du pouvoir au principe de la subsidiarité sous tous ses aspects. Les Cardinaux ont insisté sur le fait que la Secrétairerie d'Etat doit être le secrétariat du Pape, le terme Etat ne devant plus porter à confusion. La Secrétairerie doit aider le Pape dans son gouvernement de l'Eglise universelle, et les conclusions des conseillers seront utiles au nouveau Secrétaire d'Etat qui prend ses fonctions le 15 octobre. Il a également été question des rapports entre le Pape et les chefs de dicastères et de la coordination entre les divers organismes de la Curie Romaine. Il a été question à ce propos d'un Modérateur de la Curie et des compétences qui pourraient être les siennes.

Mais aucune décision n'a été arrêté. Puis en ce qui concerne les administrations du Saint-Siège, les Cardinaux entendent approfondir leur approche après réception des rapports des commissions d'études spécifiques. La question du rôle des laïcs a également retenu leur attention, d'autant qu'ils ont reçu beaucoup de suggestions en la matière. Dans le cadre de la réforme de la Curie on pense effectivement à impliquer une participation de cette réalité ecclésiale au gouvernement de l'Eglise. Les compétences de l'actuel Conseil pour les laïcs pourrait être accrues.

Enfin, ce matin, a précisé le P.Lombardi, le conseil a reparlé du Synode des évêques et de sa prochaine convocation. La date pour une nouvelle réunion du Conseil des Cardinaux n'a pas été fixée hier mais elle devrait se placer en début d'années prochaine. Le travail engagé prendra du temps et les membres continueront à communiquer de manière informelle entre eux comme avec le Saint-Père.

La croix: de Saint Pie X au Pape François

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Quelques personnes ont critiqué, entre autre (car la litanie s'alonge de plus en plus suite aux interviews du Pape), la simple croix du Pape, avec les inisgnes du Bon Pasteur, autour du cou du Pape François; croix qui n'est pas rattachée sur un bouton de la blanche soutane. 

Mais à regarder de plus près, le Pape qui la portait ainsi n'est ni plus ni moins que le dernier Pape canonisé: Saint Pie X. 

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Comme quoi, la différence entre Benoît XVI et notre Pape François, c'est soutane blanche et blanche soutane. 

Passons donc à un vrai drame

LE PAPE FRANÇOIS DÉNONCE LA “HONTE“ DE L’ÉNIÈME “NAUFRAGE TRAGIQUE“ AU LARGE DE LAMPEDUSA. 

Vatican - le 03/10/2013 | Par Agence I.Media

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Peu après la nouvelle d’un nouveau naufrage particulièrement meurtrier au large de l’île italienne de Lampedusa, le pape François a dénoncé la “honte“ que suscitait cette tragédie, alors qu’il s’exprimait au Vatican devant des participants à une rencontre organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix, le 3 octobre 2013. Très sensible à la question de l’immigration, le pape avait choisi d’effectuer son premier déplacement hors de Rome précisément à Lampedusa, en juillet dernier.

 

mercredi, 02 octobre 2013

Le Pape François et Saint Josémaria

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En lisant attentivement les interventions ou les homélies très concrètes et spirituelles de notre Pape, j'ai souvent pensé à Saint Josémaria, le fondateur de l'Opus Dei, fondation révélée par Dieu justement le jour des anges gardiens, soit le 2 octobre 1928 (bonne fête à tous les membres). 

Saint Josémaria disait aussi être un anticlérical, tout comme le Pape. Le fondateur de l'Oeuvre fut aussi un homme passionné par les "périphéries" de l'Eglise, lui qui aimait le monde passionnément, avec un sens aigü de la mission, de l'évanglisation et de l'apostolat. La confession, le pardon de Dieu était sa grande passion. Aussi, tous deux aiment la Miséricorde, invitent à distinguer Rome (en étant romain) du Vatican, aiment profondèment la Sainte Vierge et se sentent fils d'un Père infiniment bon. 

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Finalement, le Saint Père risque bien de béatifier le successeur du fondateur de la Prélature, le serviteur de Dieu Monseigneur Alvaro del Portillo. Un jésuite qui béatifiera un évêque de l'Opus Dei, un Pape latin, avec un fort tempérament comme Saint Josémaria, cela signifie beaucoup; surtout beaucoup d'humour, et d'amour, de la part de Dieu. 

Notons finalement que le Cardinal Bergoglio est un grand admirateur de Saint Josémaria. 

Réforme de la Curie et G8 papal, l'heure de la prière

images.jpegLes Cardinaux du "G8" célèbrent la Messe, avec le Saint Père, au début des travaux de chaque jour. Ensuite, ils se rendent dans l'ancien appartement du Pape, au 3ème étage, mais aussi à Sainte Marthe. Le climat est donc centré sur la prière.

Notre Pape est bien cet homme de prière, ce sage (qui a plus d'effet que le Dalaï Lama) dont notre Eglise et notre Monde a tant besoin. La Réforme, voulue par Benoît XVI (herméneutique de la Réforme) et les Cardinaux, qui advient parfois dans l'histoire de l'Eglise, sera bel et bien le fruit de la prière.

Source romaine

REUNION DU CONSEIL CARDINALICE

Cité du Vatican, 2 octobre 2013 (VIS).

En début d'après-midi, le Directeur de la Salle de Presse a fait le point devant les journalistes sur le déroulement de la réunion du nouveau Conseil cardinalice. Avant la réunion de ce matin, a précisé le P.Lombardi, les membres ont concélébré avec le Saint-Père en la chapelle de Ste.Marthe. Puis, par commodité, il sont restés sur place pour cette troisième session.

Après trois heures et demi de travail, le conseil reprendra de 16 à 19 h, en principe en présence du Pape, absent ce matin mais présent aux deux sessions d'hier. Le P.Lombardi est ensuite passé au chirographe de samedi, qui a doté d'un statut officiel le Conseil des Cardinaux, rendant cet organisme juridiquement plus consistant et plus autorisé. Ses membres, a tenu à préciser le Pape, ne sont pas des délégués continentaux mais des membres du collège épiscopal et du collège cardinalice qui, à la tête de grands diocèses, ont une forte expérience pastorale. Ils ont été choisis pour ces qualités et non comme délégués des épiscopats régionaux. Ces huit prélats, a indiqué le P.Lombardi, jouissent de la totale confiance du Pape qui attend d'eux des indications sur la manière la plus juste de réformer le gouvernement de l'Eglise. Ceci est très important car ces liens de confiance favorisent un dialogue serein.

En ouverture à la première réunion d'hier matin, le Pape François a proposé une réflexion ecclésiologique à partir du Concile Vatican II, ce qui montre que les débats ne portent pas exclusivement sur la gestion et l'organisation institutionnelles, qui prennent place dans une perspective théologique et spirituelle. Une telle problématique ne saurait d'ailleurs pas être traité en quelques heures autour d'une tables.

Les membres de ce conseil envisagent leur travail dans la perspective conciliaire pour traiter des relations entre Eglises locales et Eglise universelle, mais aussi de la communion et de la collégialité, du concept d'Eglise des pauvres, du rôle des laïcs, des thèmes qui ont été abordés par Vatican II. C'est à partir de là que se développe la réflexion sur les structures de gouvernement. Chaque participant a présenté une synthèse des suggestions reçues, ainsi que les dossiers parvenus qui constituent désormais un matériau d'études commun. Il s'agit maintenant de classer cet abondant matériau selon les sujets à traiter.

La seconde session d'hier à été consacrée au Synode des évêques, ce qui a justifié la présence du nouveau Secrétaire général de cette institution. Le Directeur de la Salle de Presse a souligné que la question synodale était retenue comme prioritaire. Il en va de la participation de l'épiscopat au gouvernement de l'Eglise universelle, d'autant qu'il convient de préparer la prochaine assemblée.

On sera bientôt fixé à ce propos, bien qu'on ne sache s'il sera ordinaire ou extraordinaire. Le Saint-Père a toutefois déjà avancé le sujet de la famille selon l'Evangile, tout en rappelant que des thèmes importants comme la pastorale familiale et matrimoniale seront eux aussi au programme de l'activité ecclésiale à venir. Aujourd'hui, a conclu le P.Lombardi, le Conseil aborde les divers aspects touchant à la réforme de la Curie Romaine, comme la fonction du Secrétaire d'Etat, les rapports inter-dicastériaux et ceux entre le Pape et les dicastères.

Beaucoup de propositions ont été enregistrées à ce sujet et il s'agira d'un long travail. Il ne faut donc pas s'attendre à des conclusions rapides, en tout cas pas ces jours-ci.

Entretien du Pape pour la Repubblica: en français

En italien

Le pape à Scalfari: voici comment je vais changer l'Église

Le pape François s'entretient avec le fondateur de "la Repubblica". Une interview publiée le 1er octobre 2013 et reproduite intégralement dans "L'Osservatore Romano" sous le titre: "La lumière que nous avons dans l'âme" 

par Eugenio Scalfari




Le pape François me dit : «Les maux les plus graves qui frappent le monde dans les années présentes sont le chômage des jeunes et la solitude dans laquelle sont laissés les vieux. Les vieux ont besoin de soins et de compagnie ; les jeunes, de travail et d’espoir, mais ils n’ont ni l’un ni l’autre et le problème, c’est qu’ils ne les cherchent plus. Ils ont été écrasés sur le présent. Dites-moi : est-ce que l’on peut vivre écrasé sur le présent ? Sans souvenir du passé et sans désir de se projeter dans le futur en construisant un projet, un avenir, une famille ? Est-il possible de continuer comme cela ? Voilà, selon moi, le plus urgent des problèmes auquel l’Église est confrontée».

Très Saint Père, lui dis-je, c’est un problème qui est avant tout politique et économique, il concerne les états, les gouvernements, les partis, les associations syndicales.

«Bien sûr, vous avez raison, mais il concerne également l’Église, ou plutôt il concerne surtout l’Église parce que cette situation ne blesse pas seulement les corps, mais aussi les âmes. L’Église doit se sentir responsable à la fois des âmes et des corps».

Très Saint Père, vous dites que l’Église doit se sentir responsable. Dois-je en déduire que l’Église n’est pas consciente de ce problème et que vous l’incitez à se diriger dans cette direction ?

«Dans une large mesure cette conscience existe, mais pas suffisamment. Je désire qu’elle augmente. Ce n’est pas le seul problème auquel nous soyons confrontés mais c’est le plus urgent et le plus dramatique».

Ma rencontre avec le pape François a eu lieu, mardi dernier, à sa résidence de la maison Sainte-Marthe, dans une petite pièce dépouillée, meublée d’un bureau, de cinq ou six sièges et d’un tableau accroché au mur. Elle avait été précédée d’un coup de téléphone dont je me souviendrai jusqu’à mon dernier jour.

Il était deux heures et demie de l’après-midi. Mon téléphone sonne et j’entends la voix passablement agitée de ma secrétaire qui me dit : «J’ai le pape en ligne, je vous le passe immédiatement».

Je suis abasourdi mais déjà, à l’autre bout du fil, la voix de Sa Sainteté me dit : «Bonjour, je suis le pape François». Bonjour Très Saint Père – dis-je – je suis bouleversé, je ne m’attendais pas à ce que vous m’appeliez. «Pourquoi êtes-vous bouleversé ? Vous m’avez écrit une mettre dans laquelle vous avez demandé à me rencontrer personnellement. J’avais le même désir et me voici donc pour fixer le rendez-vous. Voyons mon agenda : mercredi je ne peux pas, lundi non plus, est-ce que mardi vous conviendrait ?». 

Je réponds : cela me va très bien.

«L’horaire n’est pas très commode, 15 heures, est-ce que cela vous va ? Sinon, nous changerons de jour». Très Saint Père, l’horaire aussi me convient tout à fait. «Alors nous sommes d’accord : mardi 24 à 15 heures. À Sainte-Marthe. Il faudra que vous entriez par la porte du Saint-Office».

Je ne sais pas comment conclure cette conversation téléphonique ; je me laisse aller et je dis au pape : puis-je vous embrasser par téléphone ? «Bien sûr ; je vous embrasse moi aussi. Nous recommencerons quand nous nous rencontrerons ; au revoir».

Et maintenant je suis là. Le pape entre et me serre la main, nous nous asseyons. Le pape sourit et me dit : 

«L’un de mes collaborateurs qui vous connaît m’a dit que vous essaieriez de me convertir».

C’est une boutade, rétorqué-je. Mes amis pensent eux aussi que c’est vous qui voulez me convertir.

Il sourit de nouveau et me répond : «Le prosélytisme est une solennelle sottise, cela n’a pas de sens. Il faut se connaître, s’écouter et augmenter notre connaissance du monde qui nous entoure. Il m’arrive parfois, à la suite d’un entretien, de vouloir en organiser un autre parce que de nouvelles idées me sont venues à l’esprit et que de nouveaux besoins ont été découverts. C’est cela qui est important : se connaître, s’écouter, agrandir le cercle des pensées. Le monde est parcouru par des routes qui rapprochent et qui éloignent, mais ce qui est important, c’est qu’elles mènent au Bien».

Très Saint Père, existe-t-il une vision unique du Bien ? Et qui la définit ?

«Chacun de nous a sa vision du Bien et aussi du Mal. Nous devons l’inciter à aller vers ce qu’il pense être le Bien».

Vous aviez déjà écrit cela, Très Saint Père, dans la lettre que vous m’avez adressée. La conscience est autonome, disiez-vous, et chacun doit obéir à sa propre conscience. Je pense que c’est l’une des phrases les plus courageuses qui aient été dites par un pape.

«Et je le répète maintenant. Chacun de nous a son idée du Bien et du Mal et il doit choisir de suivre le Bien et de combattre le Mal tels qu’il les conçoit. Cela suffirait à améliorer le monde».

L’Église le fait-elle ?

«Oui, nos missions ont pour but d’identifier les besoins matériels et immatériels des gens et d’essayer de les satisfaire comme nous le pouvons. Savez-vous ce qu’est l’“agapè”? ».

Oui, je le sais.

«C’est l’amour que l’on a pour les autres, comme Notre Seigneur l’a prêché. Ce n’est pas du prosélytisme, c’est de l’amour. Amour pour le prochain, levain qui sert au bien commun».

Aime ton prochain comme toi-même.

«Exactement, c’est bien cela».

Jésus, dans sa prédication, a dit que l’agapè, l’amour pour les autres, est la seule manière d’aimer Dieu. Corrigez-moi si je me trompe.

«Vous ne vous trompez pas. Le Fils de Dieu s’est incarné pour faire entrer dans l’âme des hommes le sentiment de la fraternité. Nous sommes tous frères et tous fils de Dieu. Abba, comme il appelait le Père. Je vous montre le chemin, disait-il. Suivez-moi et vous trouverez le Père et vous serez tous ses enfants et il mettra en vous sa complaisance. L’agapè, l’amour de chacun d’entre nous pour tous les autres, depuis les plus proches jusqu’aux plus lointains, est justement le seul moyen que Jésus nous ait indiqué pour que nous trouvions le chemin du salut et des Béatitudes».

Cependant Jésus nous exhorte, nous l’avons rappelé précédemment, à avoir pour notre prochain un amour égal à celui que nous avons pour nous-mêmes. Par conséquent ce que beaucoup de gens appellent narcissisme est reconnu comme valable, positif, dans la même mesure que l’autre. Nous avons discuté longtemps de cet aspect.

«Le mot narcissisme – disait le pape –ne me plaît pas, il indique un amour démesuré pour soi-même, ce qui n’est pas bon et peut créer de graves dommages non seulement à l’âme de celui qui est narcissique mais aussi à ses rapports avec les autres, avec la société dans laquelle il vit. Le vrai problème est que les personnes qui sont le plus atteintes par ce qui est en réalité une sorte de trouble mental sont des personnes qui ont beaucoup de pouvoir. Les dirigeants sont souvent narcissiques».

Beaucoup de chefs de l’Église l’ont aussi été.

«Savez-vous ce que je pense à ce sujet ? Les chefs de l’Église ont souvent été narcissiques, flattés et excités à mauvais escient par leurs courtisans. La cour est la lèpre de la papauté».

La lèpre de la papauté, c’est exactement ce qu’il a dit. Mais qu’est-ce que la cour ? Vous faites peut-être allusion à la curie ? ai-je demandé.

«Non, il y a parfois des courtisans à la curie, mais la curie, dans son ensemble, c’est autre chose. Elle est ce que l'on appelle, dans les armées, l’intendance, elle gère les services qui servent le Saint-Siège. Toutefois elle a un défaut : elle est vaticanocentrique. Elle contrôle et gère les intérêts du Vatican, qui sont encore, en grande partie, des intérêts temporels. Cette conception vaticanocentrique néglige le monde qui nous entoure. Je ne partage pas cette façon de voir et je ferai tout pour la changer. L’Église est ou doit redevenir une communauté du peuple de Dieu et les prêtres, les curés, les évêques ayant charge d’âmes, sont au service du peuple de Dieu. L’Église, c’est cela, un mot différent – et ce n’est pas par hasard - du Saint-Siège, celui-ci ayant une fonction importante mais étant au service de l’Église. Je n’aurais pas pu avoir pleinement la foi en Dieu et en son Fils si je n’avais pas été formé dans l’Église et j’ai eu la chance de me trouver, en Argentine, dans une communauté sans laquelle je n’aurais pas pris conscience de moi-même et de ma foi».

Vous avez ressenti votre vocation dès votre jeunesse ?

«Non, pas très jeune. Ma famille aurait voulu que je fasse un autre métier, que je travaille, que je gagne de l’argent. J’ai été étudiant à l’université. J’ai même eu une enseignante pour qui j’ai éprouvé du respect et de l’amitié et qui était une communiste fervente. Souvent elle me lisait et elle me donnait à lire des textes du Parti communiste. C’est comme cela que j’ai connu cette manière de voir très matérialiste. Je me souviens qu’elle m’avait aussi donné le communiqué rédigé par les communistes américains en faveur des Rosenberg qui avaient été condamnés à mort. Cette femme dont je vous parle a été, par la suite, arrêtée, torturée et tuée par le régime dictatorial qui gouvernait alors l’Argentine».

Le communisme vous a séduit ?

«Son matérialisme n’a pas eu du tout de prise sur moi. Cependant le connaître à travers quelqu’un de courageux et d’honnête m’a été utile, j’ai compris certaines choses, un aspect du social, que j’ai retrouvé par la suite dans la doctrine sociale de l’Église».

La théologie de la libération, que le pape Wojtyla a excommuniée, était assez présente en Amérique Latine.

«Oui, beaucoup de ses principaux représentants étaient argentins».

Est-ce que vous pensez que le pape a eu raison de les combattre ?

«Il est certain qu’ils donnaient une suite politique à leur théologie, mais beaucoup d’entre eux étaient croyants et avaient une haute conception de l’humanité».

Très Saint Père, me permettrez-vous de vous dire moi aussi quelques mots à propos de ma formation culturelle ? J’ai été élevé par une mère très catholique. À l’âge de 12 ans j’ai même gagné un concours de catéchisme qui réunissait toutes les paroisses de Rome et j’ai reçu un prix du Vicariat. Je communiais le premier vendredi de chaque mois, en somme je pratiquais la liturgie et je croyais. Mais tout a changé quand je suis entré au lycée. J’ai lu, entre autres textes de philosophie que nous étudiions, le “Discours de la méthode” de Descartes et j’ai été frappé par la phrase, qui est désormais devenue une icône, “Je pense, donc je suis”. Le Je est ainsi devenu la base de l’existence humaine, le siège autonome de la pensée.

«Cependant Descartes n’a jamais renié sa foi en Dieu transcendant».

C’est vrai, mais il avait posé les bases d’une vision complètement différente et moi, je me suis engagé dans ce chemin qui par la suite, corroboré par d’autres lectures, m’a conduit à un tout autre rivage.

«Mais, d’après ce que j’ai compris, vous êtes non croyant mais pas anticlérical. Ce sont deux choses très différentes».

C’est vrai, je ne suis pas anticlérical, mais je le deviens quand je rencontre un clérical.

Il sourit et me dit : «Cela m’arrive aussi : quand j’ai en face de moi un clérical, je deviens anticlérical en un clin d’œil. Le cléricalisme ne devrait rien avoir à voir avec le christianisme. Saint Paul qui fut le premier à parler aux Gentils, aux païens, aux croyants d’autres religions, fut le premier à nous l’enseigner».

Puis-je vous demander, Très Saint Père, quels sont les saints que vous sentez les plus proches de votre âme et sur lesquels s’est formée votre expérience religieuse ?

«Saint Paul est celui qui a posé les pivots de notre religion et de notre credo. Nous ne pouvons pas être des chrétiens conscients sans saint Paul. Il a traduit la prédication du Christ en une structure doctrinale qui, même si c’est avec les mises à jour d’une immense quantité de penseurs, de théologiens, de pasteurs, a résisté et résiste encore après deux mille ans. Et puis Augustin, Benoît et Thomas et Ignace. Et naturellement François. Dois-je vous expliquer pourquoi ?».

François - qu’il me soit permis, maintenant, de l’appeler ainsi parce que c’est lui-même qui me le suggère, par sa façon de parler, de sourire, par ses exclamations de surprise ou d’approbation - me regarde comme pour m’encourager à lui poser même les questions les plus scabreuses et les plus embarrassantes pour celui qui guide l’Église. Alors je lui demande : vous avez expliqué l’importance de Paul et le rôle qu’il a joué, mais je voudrais savoir quel est, parmi ceux que vous avez cités, celui que vous sentez le plus proche de votre âme ?

«Vous me demandez un classement, mais on peut faire des classements quand on parle de sport ou de sujets du même genre. Je pourrais vous donner les noms des meilleurs footballeurs d’Argentine. Mais les saints...».

On dit qu’il ne faut pas plaisanter avec les choses saintes, vous connaissez le proverbe ?

«Justement. Cependant je ne veux pas éluder votre question, parce que vous m’avez demandé non pas un classement en ce qui concerne leur importance culturelle et religieuse mais lequel était le plus proche de mon âme. Alors je vous le dis : Augustin et François».

Pas Ignace, à l’ordre duquel vous appartenez ?

«Pour des raisons compréhensibles, Ignace est celui que je connais plus que les autres. Il a fondé notre ordre. Je vous rappelle que Carlo Maria Martini, qui nous était très cher à tous les deux, faisait également partie de cet ordre. Les jésuites ont été et sont encore actuellement le levain – non pas le seul mais peut-être le plus efficace – du monde catholique : culture, enseignement, témoignage missionnaire, fidélité au souverain pontife. Mais Ignace, qui a fondé la Compagnie de Jésus, était également un réformateur et un mystique. Surtout un mystique».

Et vous pensez que les mystiques ont été importants pour l’Église ?

«Ils ont été fondamentaux. Une religion sans mystiques est une philosophie».

Avez-vous une vocation mystique ?

«À votre avis ?».

À mon avis, non.

«Vous avez probablement raison. J’adore les mystiques ; François fut également mystique par de nombreux aspects de sa vie, mais je ne crois pas avoir cette vocation et puis il faut s’entendre sur la signification profonde de ce mot. Le mystique réussit à se dépouiller du faire, des faits, des objectifs et même de la pastoralité missionnaire et il s’élève jusqu’à atteindre la communion avec les Béatitudes. Brefs moments qui remplissent pourtant toute la vie».

Est-ce que cela vous est arrivé ?

«Rarement. Par exemple quand le conclave m’a élu pape. Avant d’accepter, j’ai demandé à me retirer quelques minutes dans la pièce qui jouxte celle dont le balcon donne sur la place. J’avais la tête complètement vide et une grande angoisse m’avait envahi. Pour la faire passer et me relaxer, j’ai fermé les yeux et toute pensée a disparu, y compris celle de ne pas accepter la charge, comme d’ailleurs la procédure liturgique le permet. J’ai fermé les yeux et je n’ai plus ressenti aucune angoisse ou émotion. À un moment donné, une grande lumière m’a envahi, cela n’a duré qu’un instant mais cela m’a paru très long. Puis la lumière s’est dissipée, je me suis levé d’un coup et je me suis rendu dans la pièce où m’attendaient les cardinaux et où se trouvait la table sur laquelle était posé l’acte d’acceptation. Je l’ai signé, le cardinal camerlingue l’a contresigné et puis, sur le balcon, il y a eu l’“Habemus Papam”».

Nous sommes restés silencieux quelques secondes et puis j’ai dit : nous parlions des saints que vous considérez comme les plus proches de votre âme et nous en étions restés à Augustin. Voulez-vous me dire pourquoi vous le sentez très proche de vous ?

«Mon prédécesseur a aussi Augustin comme point de référence. Ce saint a vécu beaucoup d’événements dans sa vie et il a changé plusieurs fois de conception doctrinale. Il a aussi eu, à propos des juifs, des mots très durs que je n’ai jamais approuvés. Il a écrit un grand nombre d’ouvrages et celui qui me paraît le plus révélateur de son intimité intellectuelle et spirituelle, c’est les “Confessions”, qui contiennent aussi des manifestations de mysticisme. Mais il n’est pas du tout, contrairement à ce que soutiennent beaucoup de gens, le continuateur de Paul. En fait, il a une perception de l’Église et de la foi profondément différente de celle de Paul, peut-être aussi parce que quatre siècles s’étaient écoulés entre l’un et l’autre».

Quelle est la différence, Très Saint Père ?
«Selon moi, elle tient à deux aspects, substantiels. Augustin se sent impuissant face à l’immensité de Dieu et aux tâches qu’un chrétien et un évêque devrait remplir. Et pourtant il n’a pas du tout été impuissant, mais son âme se sentait toujours et en tous cas en dessous de ce qu’elle aurait voulu et dû faire. Et puis la grâce dispensée par le Seigneur comme élément fondateur de la foi. De la vie. Du sens de la vie. Quelqu’un qui n’est pas touché par la grâce peut être sans peur et sans reproche, comme on dit, mais il ne sera jamais comme quelqu’un que la grâce a touché. C’est cela, l’intuition d’Augustin».

Vous sentez-vous touché par la grâce ?

«Cela, personne ne peut le savoir. La grâce ne fait pas partie de la conscience, c’est la quantité de lumière, pas de sagesse ni de raison, que nous avons dans l’âme. Vous aussi vous pourriez, tout à fait à votre insu, être touché par la grâce».

Sans avoir la foi ? En étant non croyant ?

«La grâce concerne l’âme».

Je ne crois pas à l’âme.

«Vous n’y croyez pas, mais vous en avez une».

Très Saint Père, il avait été dit que vous n’aviez aucunement l’intention de me convertir et je crois que vous n’y parviendriez pas.

«Nous n’en savons rien, mais en tout cas je n’en ai pas l’intention».

Et François ?

«Il est très grand parce qu’il est tout. C’est un homme qui veut agir, il veut construire, il fonde un ordre et lui donne ses règles, il est itinérant et missionnaire, il est poète et prophète, il est mystique, il a vu le mal sur lui-même et il en est sorti, il aime la nature, les animaux, le brin d’herbe dans le pré et les oiseaux qui volent dans le ciel, mais surtout il aime les gens, les enfants, les vieux, les femmes. Il est l’exemple le plus lumineux qui soit de cet agapè dont nous parlions tout à l’heure».

Vous avez raison, Très Saint Père, la description est parfaite. Mais pourquoi aucun de vos prédécesseurs n’a-t-il jamais choisi ce nom ? Et, à mon avis, après vous personne d’autre ne le choisira ?

«Nous n’en savons rien, n’hypothéquons pas l’avenir. Il est vrai qu’avant moi personne ne l’a choisi. Nous affrontons là le problème des problèmes. Voulez-vous boire quelque chose ?».

Merci, un verre d’eau, peut-être.

Il se lève, ouvre la porte et prie un collaborateur qui est à l’entrée de nous apporter deux verres d’eau. Il me demande si je veux un café, je réponds que non. L’eau arrive. À la fin de notre conversation, mon verre sera vide, mais le sien sera resté plein. Il s’éclaircit la voix et commence.

«François voulait un ordre qui serait mendiant et également itinérant. Des missionnaires qui chercheraient à rencontrer, à écouter, à dialoguer, à aider, à diffuser la foi et l’amour. Surtout l’amour. Et il aspirait à une Église pauvre qui prendrait soin d’autrui, qui recevrait des aides matérielles et les utiliserait pour soutenir autrui, sans jamais se préoccuper d’elle-même. Huit cents ans ont passé depuis son époque et les temps ont beaucoup changé, mais l’idéal d’une Église missionnaire et pauvre reste plus que valable. En tout cas, c’est l’Église que Jésus et ses disciples ont prêchée».

Vous, les chrétiens, vous êtes maintenant une minorité. Même en Italie, que l’on appelle le jardin du pape, le pourcentage de catholiques pratiquants serait, selon certains sondages, compris entre 8 et 15 %. Les catholiques qui disent l’être mais qui, en réalité, le sont très peu, représentent 20 %. Il y a dans le monde un milliard de catholiques et même davantage et, en ajoutant les autres Églises chrétiennes, vous dépassez le milliard et demi, mais notre planète est peuplée de 6 à 7 milliards d’hommes. Vous êtes certainement très nombreux, surtout en Afrique et en Amérique Latine, mais vous êtes des minorités.

«Nous l’avons toujours été, mais ce n’est pas notre sujet aujourd’hui. Personnellement, je pense qu’être une minorité est en réalité une force. Nous devons être un levain de vie et d’amour et le levain est une quantité infiniment plus petite que la masse de fruits, de fleurs et d’arbres qui naissent de ce levain. Il me semble que j’ai déjà dit précédemment que notre objectif n’est pas le prosélytisme mais l’écoute des besoins, des désirs, des déceptions, du désespoir, de l’espérance. Nous devons redonner l’espérance aux jeunes, aider les vieux, ouvrir vers l’avenir, répandre l’amour. Pauvres parmi les pauvres. Nous devons inclure les exclus et prêcher la paix. Vatican II, inspiré par le pape Jean et par Paul VI, a décidé de regarder l’avenir avec un esprit moderne et d’ouvrir à la culture moderne. Les pères conciliaires savaient qu’ouvrir à la culture moderne voulait dire œcuménisme religieux et dialogue avec les non croyants. Depuis ce moment-là, très peu a été fait dans cette direction. J’ai l’humilité et l’ambition de vouloir le faire».

C’est aussi parce que – je me permets de l’ajouter – la société moderne, partout dans le monde, traverse un moment de crise profonde, pas seulement économique mais aussi sociale et spirituelle. Au début de cette rencontre vous avez décrit une génération écrasée sur le présent. Nous aussi, les non croyants, nous ressentons cette souffrance presque anthropologique. C’est pour cela que nous voulons dialoguer avec les croyants et avec ceux qui les représentent le mieux.

«Je ne sais pas si je suis celui qui les représente le mieux, mais la Providence m’a placé à la tête de l’Église et du diocèse de Pierre. Je ferai tout ce que je pourrai pour accomplir le mandat qui m’a été confié».

Comme vous l’avez rappelé, Jésus, a dit : aime ton prochain comme toi-même. Avez-vous l’impression que ce soit arrivé ?

«Non, malheureusement. L’égoïsme a augmenté et l’amour pour les autres a diminué».

Voilà donc l’objectif que nous avons en commun : au moins donner une intensité égale à ces deux sortes d’amour. Votre Église est-elle prête et équipée pour accomplir cette mission ?

«Vous, qu’en pensez-vous ?».

Je pense que l’amour pour le pouvoir temporel est encore très fort à l’intérieur de la muraille du Vatican et dans la structure institutionnelle de l’Église tout entière. Je pense que l’institution l’emporte sur l’Église pauvre et missionnaire que vous souhaitez.

«C’est vrai, en effet, et dans ce domaine il n’y a pas de miracles. Je vous rappelle que François, en son temps, a dû lui aussi négocier longuement avec la hiérarchie romaine et avec le pape pour faire reconnaître les règles de son ordre. En fin de compte, il a obtenu l’approbation, mais au prix de profonds changements et de compromis».

Est-ce que vous devrez suivre le même chemin ?

«Je ne suis certainement pas François d’Assise et je n’ai ni sa force ni sa sainteté. Mais je suis l’évêque de Rome et le Pape de la catholicité. Ma première décision a été de nommer un groupe de huit cardinaux qui constituent mon conseil. Pas des courtisans mais des personnes sages et ayant les mêmes sentiments que moi. C’est le début de cette Église dont l’organisation ne concentrera pas tous les pouvoirs au sommet mais qui sera également horizontale. Quand le cardinal Martini en parlait en mettant l’accent sur les conciles et sur les synodes, il savait très bien à quel point le chemin à parcourir dans cette direction serait long et difficile. Avec prudence, mais avec fermeté et ténacité».

Et la politique ?

«Pourquoi me posez-vous la question ? J’ai déjà dit que l’Église ne s’occuperait pas de politique».

Pourtant, il y a tout juste quelques jours, vous avez appelé les catholiques à s’engager civiquement et politiquement.

«Je ne me suis pas adressé uniquement aux catholiques mais à tous les hommes de bonne volonté. J’ai dit que la politique est la première des activités civiques et qu’elle a son domaine d’action propre qui n’est pas celui de la religion. Les institutions politiques sont laïques par définition et elles opèrent dans des sphères indépendantes. Cela, tous mes prédécesseurs l’ont dit, au moins depuis de nombreuses années, même s’ils l’ont formulé de différentes manières. Je crois que les catholiques engagés dans la politique ont en eux les valeurs de la religion mais aussi une conscience et une compétence matures pour les mettre en œuvre. L’Église n’ira jamais au-delà de son devoir d’exprimer et de diffuser ses valeurs, au moins tant que je serai là».

Mais l’Église n’a pas toujours été ainsi.

«Elle ne l’a quasiment jamais été. Très fréquemment l’Église, en tant qu’institution, a été dominée par la tendance à donner une grande importance au temporel et beaucoup de ses membres et de hautes personnalités catholiques ont encore cette façon de penser. Mais maintenant permettez-moi de vous poser une question : vous, laïc qui ne croyez pas en Dieu, en quoi croyez-vous ? Vous êtes un écrivain et un homme de pensée. Vous croyez donc bien à quelque chose, vous aurez bien une valeur dominante ? Ne me donnez pas comme réponse des mots tels que l’honnêteté, la recherche, la vision du bien commun ; tout cela, ce sont des principes et des valeurs d’une grande importance, mais ce n’est pas ce que je vous demande. Je vous demande ce que vous pensez de l’essence du monde, ou plutôt de l’univers. Vous vous demandez certainement, comme tout le monde, qui nous sommes, d’où nous venons, où nous allons. Même un enfant se les pose, ces questions-là. Et vous ?».

Je vous remercie de me poser cette question. Ma réponse est la suivante : je crois à l’Être, c’est-à-dire au tissu d’où naissent les formes, les Entités.

«Et moi je crois en Dieu. Pas en un Dieu catholique, il n’existe pas de Dieu catholique, il existe Dieu. Et je crois en Jésus-Christ, son incarnation. Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu, le Père, Abba, est la lumière et le Créateur. Voilà ce qui est mon Être. Est-ce que vous avez l’impression que nous soyons très éloignés l’un de l’autre ?»

Nous sommes éloignés par la pensée, mais semblables en tant que personnes humaines, animées inconsciemment par nos instincts qui se transforment en pulsions, en sentiments, en volonté, en pensée et en raison. En cela nous sommes semblables.

«Mais ce que vous appelez l’Être, voulez-vous me dire comment vous le concevez ?».

L’Être est un tissu d’énergie. Une énergie chaotique mais indestructible et éternellement à l’état de chaos. De cette énergie émergent les formes quand l’énergie en arrive au point d’exploser. Les formes ont leurs lois, leurs champs magnétiques, leurs éléments chimiques, qui se combinent de manière aléatoire, elles évoluent, enfin elles s’éteignent mais leur énergie n’est pas détruite. L’homme est probablement le seul animal doté d’une pensée, au moins sur notre planète et dans notre système solaire. J’ai dit qu’il est animé par des instincts et des désirs mais j’ajoute qu’il contient aussi en lui-même une résonance, un écho, un appel du chaos.

«D’accord. Je ne souhaitais pas que vous me fassiez un résumé de votre philosophie et ce que vous m’avez dit me suffit. J’observe, de mon côté, que Dieu est une lumière qui illumine les ténèbres même si elle ne les dissipe pas, et une étincelle de cette lumière divine se trouve en chacun de nous. Je me souviens de vous avoir dit, dans la lettre que je vous ai écrite, que l’espèce humaine finirait elle aussi, mais que la lumière de Dieu ne finirait pas et qu’elle remplirait alors toutes les âmes et que tout serait en tous».

Oui, je m’en souviens bien, vous avez dit “toute la lumière sera en toutes les âmes” ce qui – si je puis me permettre – donne une figure d’immanence plutôt que de transcendance.

«La transcendance subsiste parce que cette lumière, toute en tous, transcende l’univers et les espèces qui, à ce stade, le peuplent. Mais revenons-en au présent. Nous avons fait un pas en avant dans notre dialogue. Nous avons constaté que, dans la société et dans le monde où nous vivons, l’égoïsme a augmenté beaucoup plus que l’amour pour les autres et que les hommes de bonne volonté doivent agir, chacun avec sa force et sa compétence, pour faire en sorte que l’amour pour les autres augmente au point d’égaler et si possible de dépasser l’amour pour soi-même».

Là encore la politique est mise en cause.

«Certainement. Personnellement, je pense que ce que l’on appelle le libéralisme sauvage ne fait que rendre les forts plus forts, les faibles plus faibles et les exclus plus exclus. Ce qu’il faut, c’est une grande liberté, aucune discrimination, pas de démagogie et beaucoup d’amour. Il faut des règles de comportement et aussi, si nécessaire, des interventions directes de l’état pour corriger les inégalités les plus intolérables».

Très Saint Père, vous êtes certainement une personne d’une grande foi, touchée par la grâce, animée par la volonté de relancer une Église pastorale, missionnaire, régénérée, et qui ne donne pas trop d’importance au temporel. Mais, d’après ce que vous me dites et ce que je comprends, vous êtes et vous serez un pape révolutionnaire. Vous êtes à moitié jésuite, à moitié homme de François, une combinaison qui n’avait peut-être jamais existé. Et puis vous aimez les “Fiancés” de Manzoni, Hölderlin, Leopardi et surtout Dostoïevski, les films “La strada” et “Répétition d’orchestre” de Fellini, “Rome ville ouverte” de Rossellini et aussi les films d’Aldo Fabrizi.

«Ceux-là me plaisent parce que je les voyais avec mes parents quand j’étais enfant».

Voilà. Puis-je vous suggérer de voir deux films qui sont sortis récemment ? “Viva la libertà” et le film consacré à Fellini par Ettore Scola. Je suis certain qu’ils vous plairont. À propos du pouvoir, je vous dis ceci : savez-vous que, à vingt ans, j’ai fait un mois et demi d’exercices spirituels chez les jésuites ? Les nazis étaient à Rome et j’avais déserté pour échapper à la conscription. Nous étions passibles de la peine de mort. Les jésuites nous ont hébergés à condition que nous fassions les exercices spirituels pendant tout le temps où serions cachés dans leur maison, ce qui a été fait.

«Mais il est impossible de résister à un mois et demi d’exercices spirituels» s’écrie-t-il, stupéfait et amusé. Je lui raconterai la suite la prochaine fois.

Nous nous embrassons. Nous montons le petit escalier qui nous sépare de la porte de l’immeuble. Je prie le pape de ne pas me raccompagner mais il refuse d’un geste. «Nous parlerons aussi du rôle des femmes dans l’Église. Je vous rappelle qu’Église est féminin». 

Et nous parlerons aussi de Pascal, s’il veut bien. J’aimerais bien savoir ce qu’il pense de cette grande âme.

«Transmettez ma bénédiction à tout votre entourage et demandez-leur de prier pour moi. Pensez à moi, pensez à moi souvent».

Nous nous serrons la main et il reste immobile, deux doigts levés en signe de bénédiction. Je le salue par la fenêtre de la voiture. C’est le pape François. Si l’Église devient ce qu’il pense et ce qu’il veut, ce sera un changement d’époque.

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Le journal qui a publié l’interview :

> La Repubblica

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

Interviewe du Pape à la Repubblica

Unknown.jpegCertains retiennent que la Repubblica (journal concurrent du Corriere della Sera), et c'est vrai pour une part, n'est pas en faveur de l'Eglise. D'autres, tel que le porte-parole émérite du Pape Jean Paul II, Joachin Navarro-Valls, pense qu'il vaut la peine d'y écrire. Enfin, le Pape veut porter l'Evangile aux périphéries et il met tout simplement cette idée maîtresse en application. 

Le monde à l'envers: certains blogs ou sites dérapent

C'est plutôt dans les rangs ecclésiaux ou ecclésiastiques que la cacophonie se met en place. Certains "partisans" de l'Eglise, qui avaient déjà déformé le pontificat de Benoît XVI ne comprennent même plus le Saint Père. A les lire, on croirait avoir un Pape de rupture, après un Pape de l'herméneutique de la Réforme. Ils avaient tellement critiqué les médias qui caricaturaient Benoît XVI, qu'ils font eux même la même chose avec le Pape François.

Le risque d'agir selon les idées combattues

Le constat s'impose: le Pape François n'est pas celui que ces blogs et ces sites veulent présenter. Pour paraphraser Benoît XVI, les interviews de François sont des textes, que nous devons lire à la source. L'esprit que l'on nous vend n'est pas le Pape. 

Le combat contre les pratiques des médias, que ces sites ont dénoncé tout au long des 8 ans du pontificat de Benoît XVI, tombent dans le péché qu'ils avaient fustigé. La lutte rend parfois aveugle et l'obnubilation pour ne pas dire l'obsession revient tel un boomerang. On risque d'agir, hélas, comme ce que l'on veut combattre. 

Lire à la source: L'interviewe en italien

mardi, 01 octobre 2013

Le Pape François s'exprime sur la "Repubblica": une lumière pour son oui

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DANS UNE INTERVIEW À ‘LA REPUBBLICA’, LE PAPE FRANÇOIS DÉTAILLE SA VISION DE LA CURIE ET DE L’EGLISE. 

Vatican - le 01/10/2013 | Par Agence I.Media

La réforme de la curie, l’héritage du Concile Vatican II, les “courtisans“ du souverain pontife, la mission de l’Eglise ou encore le conclave de mars 2013 sont autant de thèmes que le pape François aborde dans une interview accordée au fondateur du quotidien italien La Repubblica et publiée le 1er octobre 2013.

Je préfère attendre la version officielle, ou le lire en italien; un collègue romain m'a informé que les extraits n'étaient pas conformes à la pensée du Pape. Remonter à la source, comme avec le pontificat de Benoît XVI, est cruciale. Patience ....

Mais je retiens une belle intervention: une lumière spirituelle pour que le Cardinal Bergoglio accepte son élection (notre Pape ne tombe pas du ciel, mais est le choix de Dieu):

Revenant sur le conclave qui l’a élu, François confie « qu’avant d’accepter, il demanda de pouvoir se retirer quelques instants dans la pièce à côté de celle de la loggia sur la place Saint-Pierre ». « Une grande angoisse m’avait envahi. J’ai fermé les yeux et tout un tas de pensées m’ont traversé, même l’idée de refuser d’accepter cette charge. Mais c’est alors qu’une grande lumière m’a envahi. Cela dura un instant mais me sembla très long. Puis elle s’est dissipée et je me suis dirigé vers la salle où m’attendaient les cardinaux et la table où se trouvait l’acte d’acceptation. Je l’ai signé, le camerlingue l’a contresigné, et puis il a y eu l’'Habemus papam' sur le balcon »

lundi, 30 septembre 2013

Des cérémonies vraiment funèbres

Le deuil "impossible" des corps non-retrouvés

N'avez-vous jamais remarqué combien les deuils où le corps n'a pas été retrouvé sont terribles ? La question est lancinante: où est le corps ? je voudrais le voir pour faire mon deuil. Telle est la réalité de l'âme incarnée et humaine. C'est universel. 

Le récent redressement du Costa Concordia pousse les deux familles des disparus vers l'espoir de donner enfin à leur défunt un lieu digne, un endroit où reposer en paix. Le mari de l'une des disparus fait également de la plongée pour se sentir plus proche de sa défunte épouse. La nature humaine a son fonctionnement, ses étapes, sa consistance. 

Une vocation de prêtre qui a fait naufrage

Or, un ancien séminariste, dont la vocation semble avoir fait naufrage, veut économiquement offrir un enterrement lugubre et funèbre. Cela va à l'encontre du processus de deuil. 

La séparation ne se fait pas bien  lorsque les cendres restent à la maison, et encore plus mal lorsqu'elles sont jetées au pied d'un arbre quelconque, dans la nature, dans l'eau.

Une famille était choquée de voir ensuite les vaches aller brouter, et même plus si vous voyez ce que je veux dire, à l'endroit même où les cendres de leur défunt avaient été répandues. Les animaux et les hommes morts ne font pas bon ménage. Nous sommes les seuls du règne animal à enterrer nos défunts, à en prendre soin. Nous avons une âme immortelle, cela nous distingue des bêtes. 

Le lieu de la paix

En allemand, on parle de Friedhof, une cour de la paix; en français, de cimetière, le lieu où l'on dort (du grec / dormir, verbe qui implique alors le réveil - qui mène pour les chrétiens à la résurrection).

Aussi, avec une douce fermeté, je ne peux que recommander de mettre les cendres dans un lieu digne, sacré et séparé, afin d'honorer le corps qui est promis à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Le "repose en paix" prend tout son sens (RIP) et la paix du coeur s'établira peu à peu avec le temps. 

Le "G8" des Cardinaux

images.jpegCREATION D'UN CONSEIL DE CARDINAUX

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS).

Nous publions ci-dessous le chirographe (en date du 28 septembre) par lequel le Saint-Père institue un Conseil de Cardinaux pour l'aider dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine:

"Parmi les suggestions émises au cours des Congrégations Générales cardinalices ayant précédé le Conclave, figurait l'intérêt de constituer un groupe restreint de membres de l’épiscopat, provenant des différentes parties du monde, que le Saint-Père puisse consulter, individuellement ou collectivement, sur des questions particulières. Une fois élu au siège romain, j'ai eu l'occasion de réfléchir plusieurs fois à ce sujet, retenant qu'une telle initiative serait d'une aide considérable pour exercer le ministère pastoral de Successeur de Pierre que les frères Cardinaux ont voulu me confier. Pour cette raison, le 13 avril dernier, j'ai annoncé la constitution d'un tel groupe, en indiquant les noms de ceux qui étaient appelés à en faire partie. Après une mure réflexion, je considère opportun qu'un tel groupe soit institué par le présent Chirographe en Conseil de Cardinaux, ayant pour devoir de m'aider dans le gouvernement de l’Eglise universelle et d'étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie Romaine. Celui-ci sera composé des personnes précédemment indiquées, lesquelles pourront être sollicitées, soit en Conseil, soit individuellement, sur les questions que je retiendrai dignes d'attention. Le dit Conseil, dont je me réserve le droit de modifier le nombre des composants de la façon qui me semblera la plus adéquate, sera une expression supplémentaire de la communion épiscopale et de l'aide au munus petrinum que l'épiscopat dispersé de par le monde peut offrir".

 

DEBUT DE LA REUNION DU CONSEIL DES CARDINAUX

Cité du Vatican, 30 septembre 2013 (VIS).

Ce matin s'est tenue la première de s trois réunions du Pape avec les huit Cardinaux formant le Conseil créé par le Chirographe du 28 septembre. Ce nouvel organisme est composé du Cardinal Giuseppe Bertello, Président du Governorat de l'Etat de la Cité du Vatican, du Cardinal Francisco Javier Errázuriz Ossa, Archevêque émérite de Santiago de Chile (Chili), du Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde), du Cardinal Reinhard Marx, Archevêque de Munich (Allemagne), du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa (RD du Congo), du Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap., Archevêque de Boston (USA), du Cardinal George Pell, Archevêque de Sydney (Australie), du Cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de Coordinateur. Auxquels s'ajoute Mgr.Marcello Semeraro, Evêque d'Albano (Italie), faisant fonction de Secrétaire. Les réunions se déroulent matin et après-midi dans l'Appartement pontifical en présence du Saint-Père, sauf mercredi matin où il sera retenu par l'audience générale.

Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé que les sessions sont privées et qu'aucun communiqué final n'est prévu. Mais aussi que le Pape est libre de modifier la composition, y compris numérique, d'un organe dont sept des membres sont les pasteurs de grands diocèses, dotés d'une solide expérience. La création du Conseil offre au Pape un appui supplémentaire dans le gouvernement de l'Eglise, d'autant qu'il a déjà montré son recours constant à des consultations et compte s'appuyer sur les réunions de chefs de dicastères et renouveler le mode de travail du Synode des évêques. Le nouvel organisme, qui n'est pas rattaché aux autres institutions de la Curie, constitue un organe consultatif pour le Pape. Depuis l'annonce en avril de la création du groupe des huit, de nombreuses propositions et suggestions sont parvenu au Secrétaire, qui servent maintenant à la réunion. La Secrétairerie d'Etat et les différents dicastères de la Curie ont également sollicités, avec au bout du compte un total de quatre-vingt documents.

Sur leur base, Mgr.Semeraro a préparé un texte de synthèse, après que ces mois derniers les membres du Conseil aient échangé leurs informations entre eux comme avec le Saint-Père.

 

Le "gossip" pour le futur évêque de Sion

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Mgr Werlen, Le Père Nicolas Buttet - sans gossip - ne pas oublier, à mon avis, Mgr Pierre Bürcher, (évêque auxiliaire émérite de Lausanne) actuellement évêque en Islande, valaisan, qui pourrait revenir en Suisse; une personne fort aimée et appréciée pour sa fidélité et son excellent travail. Mgr Zurbriggen, nonce apostolique et valaisan pourrait aussi être candidat. 


ILS SONT FAVORIS POUR ÊTRE ÉVÊQUE DE SION


Source: Le Matin Dimanche


NOMINATION Le nonce apostolique remettra prochainement au pape sa liste de successeurs potentiels à MgrBrunner. Le Père Nicolas Buttet et l’abbé Martin Werlen seraient en tête.

457f51a6a5.jpgOn annonce une liste de trois ou quatre noms. Le nonce apostolique prend actuellement ses informations dans les milieux politico-économico-religieux pour présenter, tout prochainement, au pape François des candidats à la succession de l’évêque de Sion, MgrNorbert Brunner. Le Valaisan a en effet annoncé cet été qu’il se retirait en raison de sa santé devenue fragile et de son âge, 72ans. Depuis, on nous promet que la succession devrait être réglée d’ici à la fin de l’année, au pire, d’ici à Pâques.

Parmi les favoris figureraient Martin Werlen, abbé mitré de l’abbaye d’Einsiedeln jusqu’à la fin de l’année, et le Père Nicolas Buttet. Tous deux sont Valaisans, le premier du Haut, le second du Bas. Tous deux sont médiatiques et bons communicateurs – on les retrouve souvent dans la presse et sur les réseaux sociaux. Mais, si le premier est perçu, à juste titre, comme libéral et réformateur, le second est décrit comme conservateur.

Avocat de formation, ancien député et secrétaire du PDC valaisan, Nicolas Buttet a fait un passage dans les couloirs du Vatican, où il intègre le Conseil pontifical Justice et Paix. En Valais il est connu pour avoir fondé la fraternité Eucharistein, très prisée des jeunes. Le prêtre, plutôt apprécié dans son canton, fait figure de favori car il est Bas-Valaisan et donc successeur désigné dans le cadre d’un tournus qui voudrait qu’un francophone succède à Mgr Norbert Brunner, germanophone. Nicolas Buttet colle aussi davantage à l’image de l’Eglise valaisanne ou, en tout cas, à l’image que certains milieux s’en font.

Ecône en embuscade

Car, pour les observateurs, nommer Martin Werlen à la tête de l’évêché de Sion, c’est mettre en place le troisième évêque de la nouvelle génération – après Charles Morerod à Fribourg et le jeune Felix Gmür à Bâle-Jura. Et c’est donc prendre le risque de renforcer la présence d’Ecône dans le canton. Les intégristes pourraient gagner en importance et devenir les uniques remparts aux positions libérales et modernistes de l’abbé Werlen. Lui qui avait soulevé la polémique il y a quelques années en publiant le texte «Découvrir ensemble la braise sous la cendre». Des lignes qui avaient soulevé l’opprobre au sein de la Conférence des évêques, tant elles étaient critiques vis-à-vis de l’Eglise actuelle, mais dont près de 100000 exemplaires se sont écoulés, en versions traduites, à travers le monde.

En deux mots, l’abbé mitré, qui doit quitter la direction d’Einsiedeln en décembre, après les douze ans autorisés, dénonce dans sa brochure une Eglise en perte de vitesse et de crédibilité et propose de rénover et rafraîchir la hiérarchie en intégrant davantage les croyants dans les processus. Des lignes qui semblent pourtant trouver grâce auprès de François. En effet, le pape a cité les mots de l’abbé Werlen à deux reprises le week-end dernier. Samedi, lors d’un discours aux ouvriers à Cagliari, en Sardaigne, et dimanche lors de l’homélie qu’il a prononcée en sa demeure de Casa Santa Marta. L’abbé Werlen avait dû remettre sa démission au pape et avait profité de ce contact direct pour lui glisser son texte pamphlet.

Sur la liste du nonce pourraient aussi figurer les noms des bien connus François-Xavier Amherdt, prêtre, arbitre de foot et professeur à l’Université de Fribourg, ainsi que Pierre-Yves Maillard, directeur du Séminaire diocésain de Givisiez. Des profils tous différents, mais qui ont en commun de trancher avec celui décrit comme terne de Mgr Brunner. Un évêque qui s’est montré très distant avec ses diocésains et qui n’a jamais eu le goût de la vie publique.

Chaque parti ou courant a sa préférence à faire valoir discrètement auprès du nonce. Au pape de trancher, même si l’abbé Werlen serait, dit-on, peu intéressé à revenir à Sion, là où il a pourtant fréquenté l’Ecole normale avec un certain Oskar Freysinger. Victime d’un traumatisme crânien l’an dernier, alors qu’il disputait une partie de badminton, il a dû réapprendre jusqu’à la parole. Mais aujourd’hui le papable est totalement guéri et a même retrouvé son français.

Stéphanie Germanier

stephanie.germanier@lematindimanche.ch

Mgr Charles Morerod: l'invité de la Rédaction

Mgr Morerod: L'invité du journal du Matin (RTS)

Lien: la place de la femme, une bouffée d'air frais avec le Pape François, les questions d'actualité (la Syrie, l'Italie, les films porno), la place du Dimanche et la session diocésaine à l'Université de Fribourg (1er au 3 octobre)

5190013.image.jpegC'est une semaine charnière qui s'annonce pour le pape François. Ce dernier entame ce lundi un tournant de son ministère avec un consistoire pour annoncer la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II. Il tiendra aussi un sommet avec huit cardinaux du monde entier, sorte de "G8" catholique.

L'enjeu: la relance de l'évangélisation et la réforme du gouvernement de l'église. En six mois depuis son élection, le pape François a également multiplié les gestes forts, les discours choc pour rapprocher l'église catholique du terrain - mais sans rompre avec les dogme, sans prendre de grande décision. Le tournant est-il arrivé?

Monseigneur Charles Morerod 

Saint Jean Paul II et Saint Jean XXIII le 27 avril

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RTS

Le pape Jean Paul II et le pape Jean XXIII seront canonisés le 27 avril prochain, a annoncé lundi le pape François suite à un consistoire.

JEAN XXIII ET JEAN-PAUL II SERONT CANONISÉS LE 27 AVRIL 2014 (OFFICIEL). 
Vatican - le 30/09/2013 | Par Agence I.Media

Lors de son premier consistoire ordinaire public, le 30 septembre 2013 au Vatican, le pape François a annoncé que la canonisation de Jean XXIII (1958-1963) et de Jean-Paul II (1978-2005) aurait lieu le 27 avril 2014, fête de la Divine miséricorde. Cette cérémonie devrait attirer des foules importantes à Rome, ces 2 papes étant tous deux particulièrement populaires. Jean-Paul II sera ainsi canonisé en des temps record, 9 ans seulement après sa mort, notamment parce que Benoît XVI (2005-2013) avait choisi de ne pas tenir compte du délai obligatoire de 5 ans pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de son prédécesseur. Quant à Jean XXIII, il sera canonisé sans qu’un miracle n’ait été attribué à son intercession. Cette procédure simplifiée à laquelle le pape François a eu recours est rarissime dans l’histoire récente. I.MEDIA

dimanche, 29 septembre 2013

Le catholicisme source de guerre, menace pour la paix confessionnelle ?

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(Le livre de "Saint Nicolas de Flüe", du Cardinal genevois Charles Journet, un de ses meilleurs livres selon ce grand théologien de Fribourg)

Il n'est pas rare de considérer le christianisme comme la cause des guerres; la revendication de la plénitude de la vérité par le catholicisme serait une source des conflits, qui engendrerait les guerres de religions, origine de tous les maux.

Pour le XXIème siècle, l'histoire suisse "officielle" retient que les catholiques étaient une menace pour la paix confessionnelle. 

Les catholiques ont hélas usé de la violence au cours de l'histoire. Les demandes de pardon du futur saint Jean Paul II lors du Jubilé de l'an 2000 prennent alors tout leur sens. L'Eglise est sainte, sans péché, mais non sans pécheurs qui masquent le vrai visage pacifique du Christ. 

Le 25 septembre, la Confédération Suisse célèbre son saint patron, frère Nicolas de Flüe, qui a rétabli la paix entre les cantons suisses en proie au risque d'une guerre civile. Frère Nicolas fut canonisé par le Pape Pie XII en 1947, comme protecteur de la Paix pour un monde sortie des plaies de la guerre. 

switerla.jpgLettre de Saint Nicolas, aux Bernois

« Que le nom de Jésus soit votre salut!» Nous vous souhaitons beaucoup de bien et nous vous remercions pour celui que vous nous faites. Le Saint-Esprit soit votre suprême récompense. Je vous remercie de tout coeur et bien sincèrement pour votre gracieux présent ; j'y reconnais votre paternelle affection, et celle-ci me fait encore plus plaisir que le présent lui-même. Ce qui ne veut pas dire que celui-ci ne m'agrée pas. Fût-il moitié moindre que j'en serais encore enchanté. Puissé-je mériter toujours votre bienveillance devant Dieu et devant les hommes. Ma bonne volonté tout au moins s'y emploiera.

Votre messager s'est fort bien acquitté de sa mission et je vous le recommande.
La charité que vous me témoignez m'incite à vous entretenir davantage. Obéir est le plus grand honneur au ciel et sur la terre. Appliquez-vous donc à être obéissants (solidaires) les uns envers les autres. La sagesse est le plus désirable de tous les biens parce qu'elle permet d'entreprendre toutes choses en les menant à bien.

La paix se trouve toujours en Dieu, car Dieu est la paix, et la paix ne peut être troublée. La discorde au contraire trouble toujours. Veillez donc à chercher avant tout la paix.

Protégez les veuves et les orphelins comme vous l'avez fait jusqu'ici. Celui qui jouit ici-bas d'un plus grand bien-être qu'il en soit reconnaissant envers Dieu, afin que son bonheur soit encore augmenté dans le Ciel. Les fautes publiques il faut les empêcher et s'en tenir toujours à leur propos à la justice. Gardez aussi le souvenir de la Passion du Seigneur dans vos cœurs, car il est pour l'homme la plus grande des consolations à la dernière heure.

Beaucoup sont dans le doute au sujet de la foi et à cause de la foi. Il ne faut pas douter des vérités de la foi, elles sont comme elles ont été révélées. Je ne vous écris pas ces choses parce que je pense que vous ne croyez pas comme il faut, et, je ne doute pas que vous ne soyez de bons chrétiens. Mais je vous écris pour vous avertir, afin que si le mauvais esprit vous tente, vous lui résistiez d'autant mieux, comme de fidèles chevaliers.

C'est tout. Dieu soit avec vous. Donné le jour de la Sainte-Barbe, en l'an 82. Moi, Frère Nicolas de Flue, j'ai apposé mon sceau personnel sur cette lettre. »