jeudi, 21 novembre 2013
Les pauvres selon le Pape François
Une Eglise a-politique
L'expression d'"une Eglise pauvre pour les pauvres" a marqué les esprits et la scène médiatique. L'interprétation marxiste l'a récupérée. Qui sont les pauvres de l'Evangile, du Pape ?
"C'est une Eglise qui quitte sa zone de sécurité pour se soucier du besoin des autres. Une Eglise qui se dépouille d'elle-même et partage: non par charité, par assistanat, ni pour renverser un ordre injuste. Mais parce qu'elle reçoit les dons de Dieu, les uns des autres.... Si tous se faisaient pauvres, tous s'enrichiraient".
Cet extrait tiré du livre d'Evangleina Himitian "François, un Pape surprenant" (Ed. Presses de la Renaissance) décrit fort bien l'axe porteur du pontificat: une Eglise qui s'intéresse aux personnes.
Une Eglise centrée sur La Personne de Jésus et les personnes
Comment vas-tu ? qu'est-ce que tu as sur le coeur ? tes difficultés ? comment vas-tu depuis le décès d'un membre de ta famille ? comment tu manges ? comment tu dors ? la prière ? la confession ? comment vis-tu la foi... l'ordinaire de chaque vie, avec ses joies et ses souffrance. L'Eglise s'intéresse aux personnes, aux âmes, elle n'est pas une ONG qui se soucient surtout de ses biens, de son organisation, de ses pourcentages d'engagements et de sa structure; si ce n'est celle dépouillée et simple que lui donne le droit canon. L'Eglise est un hôpital de campagne qui soigne les blessures, sans avoir en son sein "des clercs d'Etat", des fonctionnaires, des hommes de carrière, mais des Pasteurs d'abord concentrés sur le Confessionnal, la Messe et la prédication.
Les pauvres selon le Pape:
"Ceux chez qui la pauvreté, quelle que soit la forme qu'elle prenne, se manifeste par une âmes dépouillée, mais aussi par une confiance, un don de soi aux autres et à Dieu. En effet, celui qui est confronté à la perte de ses biens, de sa santé, qui doit faire face à des pertes irréparables, la perte des repères intimes, et qui, dans cette pauvreté, accepte de faire l'expérience de de qui est sage, lumineux, de l'amour gratuit, solidaire, désintéressé des autres, en sait un peu, ou beaucoup, sur la Bonne Nouvelle" a un jour affirmé Bergoglio. C'était lors du Te Deum à la cathédrale de Buenos Aires qui a tellement irrité le Président Néstor Kirchner.
*"François, un Pape surprenant" pp 133-134.
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