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lundi, 14 mars 2016

Reprise du feuilleton Vatileaks 2

Reprise du procès au Vatican

Cité du Vatican, 12 mars 2016 (VIS).

Unknown.jpegCe matin près le Tribunal de l'Etat de la Cité du Vatican a repris le procès pénal pour la divulgation d'informations et de documents confidentiels. L'audience à huis clos s'est déroulée après le dépôt du rapport technique des experts.

La cour était au complet, présents tous les inculpés et leurs avocats. La prochaine audience aura lieu lundi 14 à 15 h 30'.

VATILEAKS : MGR VALLEJO BALDA RECONNAÎT AVOIR TRANSMIS DES DOCUMENTS AUX JOURNALISTES

Vatican - le 14/03/2016 | Par Agence I.Media

L’un des deux ‘corbeaux’ présumés de l’affaire “Vatileaks 2“, le prélat espagnol Lucio Angel Vallejo Balda, a longuement été interrogé par la justice vaticane, dans l’après-midi du 14 mars 2016.

Il a reconnu avoir transmis ou facilité l’accès à des documents confidentiels sur les affaires économiques du Saint-Siège à deux journalistes italiens et avoir subi les pressions de la consultante en communication Francesca Chaouqui, tous trois également inculpés dans cette affaire.

Note: Il semble que Mgr Balda a été passablement envouté par Francesca Chaouqui, qui lui a fait miroiter notamment une rencontre avec Obama, en mentionnant également ses contacts avec la mafia. Elle a également tenté à mainte reprise de le séduire. Il semblerait enfin que Madame Chaouqui ai demandé au Pape François d'être relevé du secret pontifical - personnellement j'espère bien que non, tant sa volubilité et ses révélations dépassent l'entendement. 

Francesca est enceinte de six mois et le stress occasionné par ce procès touche malheureusement sa santé. 

Le Temps: hommage à l'abbé Patrick de Laubier

Mère Teresa serait canonisée le 4 septembre 2016

Unknown.jpegMère Teresa serait canonisée le 4 septembre 2016

Selon le nouveau show télévisé Voice of the Vatican, présenté par Ashley Noronha, Mère Teresa de Calcutta pourrait être canonisée le dimanche 4 septembre 2016. 

Le lendemain, le lundi 5 septembre, sera célébré le 19e anniversaire de la mort de la fondatrice des Missionnaires de la Charité.

Tout se décidera le 15 mars.

vendredi, 11 mars 2016

Le climat médiatique autour du Pape François

Intéressante description de la situation du Pape vis-à-vis des médias

Vatican - le 10/03/2016 à 14:06:00 Agence I.Media

Le pape François, excellent communicant ou pape normal ?

img-5878-l569-h448-rm-l200-h200-rm.jpgQui suis-je pour juger ?, Saint-Pierre n’avait pas de compte en banque, le confessionnal n’est pas une chambre de torture…Il n’y a pas de doute, le pape François a le sens de la formule. Si bien que plusieurs médias l’ont qualifié à maintes reprises de bon communicant. En trois ans de pontificat, si beaucoup de ses phrases choc ont fait mouche, d’autres lui ont aussi joué des tours. On se demande alors si le pape François ne serait pas plutôt un pape normal, privilégiant spontanéité et franchise… à ses risques et périls.


Dès son premier voyage apostolique pour les JMJ de Rio, à l’été 2013, le pape François instaure une nouvelle tradition : à l’inverse de ses prédécesseurs, il propose une conférence de presse durant le vol retour plutôt qu’à l’aller. Un choix habile : combien de fois les propos mal interprétés de Benoît XVI avaient-ils gâché sa visite avant même qu’il soit arrivé à destination ? François fait alors preuve d’une spontanéité… maîtrisée. Interrogé sur l’avortement, il se contente d’un froid et prudent : “vous connaissez la position de l’Eglise“. Revenant de Terre sainte, au printemps 2014, questionné sur l’éventuelle béatification polémique de Pie XII, il se borne à expliquer qu’il manque un miracle.

Devant la presse, il n’hésite pas non plus à avouer avoir des doutes, voire, une totale ignorance du sujet, comme lorsqu’on le questionne à propos des élections européennes. Si cette sincérité plaît au départ, elle finira par en agacer certains. Interrogé un autre jour sur la politique d’austérité en Grèce, il confie être “allergique à l’économie“ et qu’il ne “comprend pas bien la situation“. A un journaliste qui lui demande si, en opposant riches et pauvres, il n’oublie pas les classes moyennes, le pape répond avec humilité : “Vous avez raison. Belle correction (…) Je crois que je dois approfondir ce point dans le magistère“. Une simplicité qui en désarme plus d’un, espérant du chef de l’Eglise catholique un peu plus d’autorité. D’autres, en revanche, sont séduits par sa sincérité. Mais parfois, ce franc-parler crée certains dérapages…

Le “coup de poing“ et les “lapins“

Lors de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines en janvier 2014, le pape François aura fait fort. Dans l’avion qui le mène vers l’archipel philippin, interrogé sur la liberté d’expression, en réaction à l’attentat meurtrier contre le journal Charlie Hebdo, il prononce cette fameuse phrase : si un ami “dit un gros mot sur ma mère, il doit s’attendre à recevoir un coup de poing“. La phrase provoque un torrent de réactions dans les médias français.

Le ‘porte-parole’ du Vatican, le père Federico Lombardi, a à peine le temps de réagir qu’une autre bombe médiatique est à nouveau catapultée par le pape argentin. Dans l’avion qui le ramène vers Rome, il plaisante à propos des familles nombreuses : “certains croient que - pardonnez-moi l’expression - pour être de bons catholiques, on doit être comme des lapins“. Cette fois, l’humour du pontife passe mal auprès des familles nombreuses catholiques. Il doit lui même corriger le tir, deux jours plus tard à l’audience générale, assurant que les familles nombreuses sont “un véritable don de Dieu“. Ces couacs médiatiques ne semblent pourtant pas inciter François à davantage de prudence.

Donald Trump et “l’invasion arabe“

En février dernier, le pape François crée une nouvelle tempête médiatique lors de la conférence de presse du vol retour du Mexique. Un journaliste lui demande si un catholique doit voter pour Donald Trump, lui expliquant que le candidat républicain à la présidentielle américaine souhaite construire un mur pour repousser les migrants à la frontière mexicaine. Le pape répond qu’un “homme qui pense seulement à construire des murs et non à faire des ponts n’est pas chrétien“. Donald Trump réagit en jugeant les propos du pape “honteux“, avant de calmer le jeu. Fait inédit : au lendemain, le père Lombardi fait une longue mise au point sur les propos du pape. Il en profite aussi pour clarifier sa pensée sur la contraception. A bord de l’avion papal, interrogé sur le virus Zika, le pape avait affirmé qu’“éviter la grossesse n’est pas un mal absolu, dans certains cas“. Des journalistes y avaient vu, à tort, une ouverture du pape sur la contraception.

Le 1er mars, une énième polémique éclate après une nouvelle formule maladroite du pontife. Dans une conversation à huis clos devant une délégation du mouvement français des “Poissons roses“, le pape évoque une “invasion arabe“ en Europe. Là encore, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège se sent obligé de clarifier les choses… “Le pape n’a pas parlé d’une invasion violente ou préoccupante“, explique-t-il de manière un peu bancale.

Un pape normal

Les polémiques, souvent, s’éteignent aussi vite qu’elles sont apparues. Preuve qu’en trois ans de pontificat, ce pape continue de bénéficier, globalement, d’un bon apriori dans la presse. La popularité de ce pape, jugent certains vaticanistes, fait que les médias lui passent tout, ou presque ! Si Benoît XVI avait parlé de “mal absolu“ et de “crime“ pour l’avortement, ou d’“invasion arabe“ comme l’a fait François récemment, ses propos auraient probablement provoqué une vraie déferlante médiatique. Avec le pape argentin, ses expressions pourtant très dures sur l’avortement passent presque inaperçues. L’invasion arabe ? Une formule amoindrie, voire, excusée dans la presse généraliste !

Avant d’être un bon communicant, François est donc surtout un “pape normal“. Le Vatican, d’ailleurs, ne dispose pas de vrai “service de communication et de marketing“, expliquait Greg Burke, actuel vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Les clés de communication de François ? Ce sont son “naturel et sa spontanéité“, constatait-il. S’il a conscience du poids des images et des vidéos dans ce monde ultra-connecté, le pape ne cherche pas à en abuser. D’ailleurs, il a horreur des caméras, assure Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du Secrétariat pour la communication. Lors de la signature d’actes importants, ou durant des visites de malades à l’hôpital, il demande expressément aux caméras de sortir.

“C’est le pape de la proximité, qui comme manifeste programmatique de son pontificat, a tout de suite dit : habituez-vous à la normalité“, analyse encore Mgr Viganò. “Dépeindre le pape comme une sorte de superman (…) me paraît une offense, assurait le pape François lui-même au début de son pontificat. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort bien (…). Une personne normale“. Si le pape dérape ou se trompe, ce n’est pas grave. Cela fait partie de cette normalisation de la figure pontificale. Au risque de déstabiliser une partie des fidèles habitués à une certaine sacralisation de la papauté.

Au Vatican, Bénédicte Lutaud, I.MEDIA

jeudi, 10 mars 2016

Pédophilie: le Cardinal Barbarin s'en remet à la décision de la justice

Une sorte de cabale est lancée contre le Cardinal Barbarin pour obtenir sa démission

images.jpegLa polémique fait rage autour du primat des Gaules.

Sur Twitter, le hashtag #BarbarinDemission regorge d'attaques contre un homme d'Eglise intègre et droit. Mais est-ce pour le bien des victimes ?

Le cardinal Philippe Barbarin a-t-il couvert des faits de pédophilie impliquant un prêtre de son diocèse ? Le parquet de Lyon mène une enquête préliminaire, ordonnée pour "non-dénonciation de crime" et "mise en danger de la vie d’autrui", dans ce qui est désormais l’affaire du prêtre Bernard Preynat.

Ce dernier est accusé d'avoir commis des agressions sexuelles sur des scouts dans les années 90. Aujourd'hui, certaines de ses victimes, soutenues par l'association la Parole Libérée, dénoncent le fait que cardinal Philippe Barbarin l'ait maintenu dans ses fonctions en dépit de son passé

L'archevêque de Lyon s'en remet à l'enquête de la justice

Pour avoir prétendument couvert ces crimes pédophiles passés, le Cardinal, qui n'était pas en fonction au moment de ces actes pénaux, est prié de démissionner. Comme  l'homme d'Eglise l'a affirmé sur BFMTV, il n'a fait que de se baser sur des décisions de ses prédécesseurs. En clair, il n'y a pas eu d'abus sous son règne.

Le Cardinal Barbarin se préoccupe d'abord des victimes

Je ne suis peiné d'abord pour les victimes. Dans ces crimes qui crient jusque vers Dieu, elles ont la priorité absolue. Pas certains du tout que ces attaques ad hominem servent leur juste cause. L'archevêque a démontré par ses actes que la vérité, la justice et leur bien étaient sa seule et unique préoccupation.

Ces jugements téméraires sont également une anticipation d'un jugement qui sera donné par la justice; elle fait actuellement son travail. 

 

 

Pédophilie: ce que dit le Cardinal Barbarin

Le cardinal Philippe Barbarin prend acte avec gravité de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon pour non dénonciation de crime et mise en danger de la vie d’autrui.

Cette enquête fait suite au signalement de victimes, mineures au moment des faits, d’actes commis jusqu’en 1991 par le Père Bernard Preynat, prêtre du diocèse de Lyon. Le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon coopéreront avec sérénité et confiance avec la justice et fourniront aux enquêteurs toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente.

Conscient de l’extrême gravité des faits reprochés au prêtre mis en examen, le cardinal Barbarin tient à rappeler qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie. Il s’est trouvé en 2007/2008 informé du passé de ce prêtre, dont les agissements antérieurs à 1991 avaient été traités, à leur époque respective, par ses trois prédécesseurs.

Convaincu que ce prêtre avait rompu avec ce passé, il avait alors renouvelé la mission que lui avaient donnée ses prédécesseurs. Grâce au collectif des victimes de la Parole Libérée, on sait que, si les faits sont plus nombreux et plus graves que ce qu’il semblait en 2007/2008, aucun n’est à notre connaissance postérieur à 1991.

C’est en 2014 qu’il reçoit pour la 1ère fois le témoignage direct d’une victime pour des faits prescrits et qu’il décide, après avoir pris l’avis de Rome, de suspendre ce prêtre en mai 2015, avant même la première plainte d’une victime devant la Justice. Le cardinal Barbarin renouvelle son soutien aux victimes et à leurs familles et porte dans sa prière toutes les personnes blessées par ces douloureux événements.

Il émet le vœu que la justice puisse agir dans la sérénité nécessaire à la compréhension et à la manifestation de la vérité. Le cardinal Barbarin a agi avec "extrême responsabilité", comme l’a rappelé le 19 février 2016 le porte-parole du Vatican.

mardi, 08 mars 2016

Sainte Mère Teresa de Calcutta: tout se décide le 15 mars !

Unknown.jpegLe Pape François choqué et indigné par le meurtre des 4 soeurs de Mère Teresa (Aleteia)

(Radio Vatican )

Le 15 mars prochain, le Pape François signera le décret pour la canonisation de Mère Teresa de Calcutta au cours d’un Consistoire public. Le Bureau de presse du Saint-Siège l’a annoncé officiellement. Quatre autres décrets seront signés à la même occasion.

Le 17 décembre dernier, le Saint-Père avait déjà approuvé la reconnaissance d’un deuxième miracle attribué à Mère Teresa : la guérison inexplicable et totale d’un brésilien de 35 ans atteint de multiples tumeurs au cerveau. Alors qu’il était déjà dans le coma en salle opératoire, le chirurgien avait découvert son patient assis lui demandant ce qu’il faisait en salle opératoire.

La fondatrice des Missionnaires de la charité a été béatifiée par Jean-Paul II en 2003. La date et le lieu de sa canonisation devraient être annoncés le 15 mars. Ces derniers mois, les évêques indiens ont exprimé le souhait qu’elle puisse se dérouler à Calcutta.

Parmi les futurs saints figure aussi un adolescent mexicain, José Sanchez del Rio, tués en 1928, lors des persécutions religieuses au Mexique, alors qu’il n’avait que 14 ans. Ce Cristero avait refusé de renier sa foi catholique. Le Pape François signera aussi le décret pour la canonisation d’un prêtre argentin qui lui est particulièrement cher : le curé Brochero qui parcourait des kilomètres à dos de mulet pour aller à la rencontre du peuple et surtout des exclus dans les lieux les plus reculés.

Le message du Conseiller Fédéral aux malades: lorsque le décalage crée l'info

images.jpegLe message du Conseiller fédéral aux malades a fait le buzz. Décodage. 

Le décalage engendre une nouvelle

Le rire est une tension entre la réalité et la fiction, un décalage entre la normalité et l'extravagance, entre ce qui est attendu et inattendu.

Posons-nous la question pour les nouvelles. Tant d'événements se passent dans le monde, l'AFP (agence France presse) en offre plus de 5000 par jour. Les journaux, la messe du 19h30 ou la radio en gardent 5 ou 6 par soir. 

Qu'est-ce que qui fait qu'une information est retenue ? Elles prennent la tête ou entrent dans le top ten selon des critères "anthropologiques". Ce sont les "news values", les valeurs informatives ou le potentiel d'intérêt qui font la différence. 

Le premier de ces critères est la polémique. Le conflit, l'affrontement est un puissant vecteur qui fera la une. Un conflit entre un prêtre et son évêque, entre un entraîneur et un joeur sont par exemple des nouvelles alléchantes. 

Le second critère provient de la notoriété publique. Si la Prince William tombe à ski, les médias s'en emparent. Si un président meurt, cela nourrit l'info. 

Un autre potentiel d'information est donnée par le contraste; le décalage crée l'information.

Un Président sympathique, un peu gauche et maladroit, tendu derrière une caméra, qui délivre un message sur l'humour, avec un air tellement sérieux, cela fait obligatoirement le buzz. La caricature est goûtée par la majorité des romands.

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... le rire, vous en faites l'expérience comme moi ...

Ce décalage, cette tension entre une image sérieuse, un brin coincée et figée du Président de la Confédération et le thème du rire, qui par définition est décontractée, ne pouvait faire que le buzz.  

Succès de communication, car tout le monde en parle !

lundi, 07 mars 2016

Lyon et l'affaire du prêtre pédophile: le Cardinal Barbarin est une partie de la solution, pour le bien des victimes

Pédophilie dans l'Eglise catholique: la priorité absolue pour les victimes

images.jpegLe Père Lombardi l'a annoncé : le climat, la météo médiatique est à nouveau engagé autour de la pédophilie des prêtres. De fait, c'est une bonne chose, si la volonté est de donner la première place aux victimes. 

Le Cardinal Barbarin: non pas sa démission, mais une solution 

Le Cardinal de Lyon est embarqué dans une profonde crise. Le Cardinal Pell est également  sur la sellette.

Au lieu de se concentrer sur la justice, la vérité et le bien des victimes, il me semble que la stratégie sous-jacente semble un jeu dangereux: se payer des cardinaux et des évêques, au détriment du bien des personnes victimes de ses crimes épouvantables.  

Plutôt que de crier à la démission du Cardinal Barabrin, je prie pour que son intégrité morale, sa bonne volonté et sa droiture soient bien plutôt une partie de la solution, pour la consolation des victimes. L'archevêque de Lyon est un grand homme, un homme de Dieu. Les victimes sont sa priorité absolue !

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"Le cardinal Barbarin renouvelle son soutien aux victimes et à leurs familles et porte dans sa prière toutes les personnes blessées par ces douloureux événements. Il émet le vœu que la justice puisse agir dans la sérénité nécessaire à la compréhension et à la manifestation de la vérité".  

Enquête préliminaire à Lyon : réaction du cardinal Barbarin

source

Le cardinal Philippe Barbarin prend acte avec gravité de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon pour non dénonciation de crime et mise en danger de la vie d’autrui. Cette enquête fait suite au signalement de victimes, mineures au moment des faits, d’actes commis jusqu’en 1991 par le Père Bernard Preynat, prêtre du diocèse de Lyon.

Le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon coopéreront avec sérénité et confiance avec la justice et fourniront aux enquêteurs toutes les informations à leur disposition pour faire la lumière sur ces événements, dont la complexité et l’ancienneté exigent une approche prudente.

samedi, 05 mars 2016

Ecône et le retour imminent improbable

Ecône ne reviendra pas en cette année du Pardon

images.jpegLe Temps se faisait l'écho d'une petite phrase d'un évêque de la FSSPX sur la reconnaissance imminente et unilatérale d'Ecône par Rome.

Pour l’un des évêques de la Fraternité, Mgr Alfonso de Galarreta, argentin, l’affaire est entendue. Il affirme sur Dici, le site d’information officiel de la FSSPX cité par le journal La Croix, que la Congrégation pour la doctrine de la foi a officiellement proposé à la Fraternité l’été dernier le statut de prélature personnelle, accompagné d’une proposition de déclaration doctrinale.

Il est vrai qu'en cette année de la Miséricorde, les prêtres de la Faternité accorde validement les sacrements du pardon et des malades. Pour ce sacrement de la réconciliation, il ne suffit pas d'être porteur du sacrement de l'ordre, d'être prêtre, mais il faut également la juridiction de l'Eglise. Le Pape François l'a heureusement accordée afin que les brebis goûtent la Miséricorde, reviennent si possible à la maison familiale, notamment par cette grâce  du Pardon.

Pour un retour imminent, avec une reconnaissance en l'état, Mgr Fellay vient de démentir: «Il faudra des années pour un retour d’Ecône dans l’Eglise» (Le Nouvelliste)

C'était une évidence. Rome veut une progression notable vers une reconnaissance du Magistère des Papes et du Concile Vatican II. Les discussions doctrinales vont dans ce sens. Après cette conversion, la structure juridique d'une prélature personnelle sera envisageable. Continuons de prier !

vendredi, 04 mars 2016

24 heures pour le Seigneur allumées: le Pape à la confession

24 Heures pour le Seigneur ( La Croix )

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Le Pape montre l'exemple, en étant le Pasteur qui va là où il veut voir aller ses brebis. 

24 Heures pour le Seigneur aux Cordeliers à Fribourg

samedi toute la journée, un prêtre vous accueille

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Le Pape invite les confesseurs à trouver des solutions, comme la bénédiction, la prière ...

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Lien: le nom de Dieu est Miséricorde

Sacrement du pardon: trouver des solutions comme la bénédiction, la prière ...

Lors d'une confession, il arrive que le pénitent soit dans une situation dans laquelle l'absolution sacramentelle est hélas impossible. Même dans ces cas douloureux, le prêtre doit chercher des solutions pour exprimer la maternité de l'Eglise et la paternité de Dieu.

La bénédiction, la prière avec la personne restent des possibilités pour changer la vie et le coeur de toutes personnes. 

Pour les personnes divorcées: la bénédiction, la prière ...

A l'aube de la sortie du document sur la famille, le Pape explicite encore un peu plus les solutions pour les personnes divorcées remariées, qui ne sont pas exclues de la grâce, puisque la prière et la bénédiction sont des sources de grâces. La communion et l'absolution restent toutefois comme suspendues à la conversion du coeur. 

Pape François aux confesseurs: chaque absolution sera un jubilé du coeur

"Ne pas se limiter aux paroles dans la recherche d'une solution, et chercher des gestes... Proposons de prier Marie ensemble, afin qu'elle protège et bénisse" le pénitent, qui sortira du confessionnal heureux d'avoir trouvé un père compréhensif à l'image de Dieu"

Pape François

Cité du Vatican, 4 mars 2016 (VIS).

Le Pape a reçu ce matin les participants au cours annuel du forum interne de la Pénitencerie apostolique, qui vise à aider les nouveaux prêtres et les séminaristes à l'administration du sacrement de la réconciliation. "Ce sacrement a effectivement besoin, a-t-il dit, "d'une préparation adéquate et d'une mise à jour, afin que les pénitents ressentent la grandeur de la miséricorde, source de la vraie paix intérieure ...

Le mystère de la foi chrétienne trouve sa synthèse dans le mot miséricorde, une réalité devenue vivante, qui a atteint son sommet en Jésus de Nazareth. Ainsi la miséricorde, avant d'être une attitude ou une vertu humaine, est un choix définitif de Dieu envers tous les êtres humains, pour leur salut éternel". La miséricorde divine peut atteindre gratuitement et de diverses manières ceux qui invoquent le pardon. Elle est une porte ouverte à tous et elle peut être obtenue au passage de la porte sainte.

La voie qu conduit à la miséricorde est Jésus, qui "ayant le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés a transmis cette mission à l'Eglise. Par conséquent, le sacrement de la réconciliation est le moyen privilégié d'expérimenter la miséricorde de Dieu". Puis le Pape a rappelé à ses hôtes que les confesseurs doivent toujours avoir à l'esprit qu'ils sont des "instruments de la miséricorde de Dieu. Pour cette raison, soyons attentifs à ne pas faire obstacle à ce don du salut.

Le confesseur est aussi un pécheur, un homme qui a toujours besoin de pardon... Chaque fidèle repentant après l'absolution du prêtre a l'assurance de foi que ses péchés n'existent plus, qui ont été supprimés par la miséricorde divine. Ainsi, chaque absolution est en quelque sorte un jubilé du coeur, qui réjouit non seulement les fidèles et l'Eglise, mais surtout Dieu... Il est donc important que le confesseur soit aussi un vecteur de la joie en montrant aux fidèles pardonnés qu'ils ne doivent pas se sentir accablé par la culpabilité...

A une époque caractérisée par l'individualisme...et la tentation de se refermer sur soi, c'est un cadeau de soutenir les personnes qui s'approchent la miséricorde.... Il nous faut replacer au centre, et pas seulement en cette année jubilaire, le sacrement de la Réconciliation, véritable espace dans lequel confesseurs et pénitents expérimentent le seul amour définitif et fidèle, l'amour de Dieu pour chacun de ses enfants, un amour qui ne déçoit jamais. Saint Léopold Mandic a répété que la miséricorde de Dieu est supérieure à nos attentes... Nous avons au ciel le coeur d'une mère. La Vierge, notre Mère, a connu au pied de la croix toute la souffrance possible pour une créature humaine. Elle comprend nos problèmes et nous réconforte.

Puisse Marie rester à jamais le refuge des pécheurs, la Mère de Miséricorde, qui guide et soutient le ministère fondamental de la réconciliation''. En conclusion, le Pape s'est demandé que faire si un prêtre se sent en difficulté d'absoudre: "Ne pas se limiter aux paroles dans la recherche d'une solution, et chercher des gestes... Proposons de prier Marie ensemble, afin qu'elle protège et bénisse" le pénitent, qui sortira du confessionnal heureux d'avoir trouvé un père compréhensif à l'image de Dieu. "Oui, nous avons un père qui pardonne, qui sait tout pardonner bien mieux que nous. Puissons nous au moins être images de ce Père" miséricordieux!

jeudi, 03 mars 2016

Invasion arabe: le Pape François ferait des vagues ??

Invasion arabe: le Pape François ferait des vagues ?

Unknown.jpegDes faux propos accordés au Pape agitent la sphère médiatique - invasion arabe, musulmane en Europe.

Or, pour le Pape, il s'agit de vagues migratoires enrichissantes que l'Europe a toujours connues, et non pas d'une invasion, comme l'affirment à tord quelques sites d'information (20 minutes). 

Remontons à la source de cette incompréhension.

Le Pape a dialogué une heure et trente minutes avec une délégation française de chrétiens de gauche. Suite à cet entretien, cette curieuse polémique est née. Des infos tournent en boucle, qui mettent sur les lèvres du Pape le terme d'invasion arabe ou musulmane. 

Le Pape, une invasion arabe ? musulmane ?

En résumé, selon des informations erronées :

Unknown.jpeg* "dans un entretien avec des catholiques de gauche français, d'inspiration chrétienne, rapporté mercredi par l'hebdomadaire La Vie, le pape François aurait estimé qu'"on peut parler aujourd'hui d'invasion arabe.

Mais, aurait-il remarque-t-il aussitôt positivement, combien d'invasions l'Europe a connues! Et elle a toujours su se dépasser elle-même, aller de l'avant pour se trouver ensuite comme agrandie par l'échange entre les cultures".

Le Pape François évoque les vagues migratoires qui ont enrichi l'Europe

François n'a pas parlé d'invasion, mais de l'immigration et des vagues migratoires en Europe. 

Le Saint-Père a donc décrit ces vagues migratoires que l'Europe a toujours connues au long de son histoire et qui l'ont toujours enrichies, en invitant à un :

"juste équilibre entre le double devoir moral de protéger les droits de ses propres citoyens et celui de garantir l’assistance et l’accueil des migrants".

Le Pape François évoque les vagues migratoires et non pas l'invasion arabe

Même s'il y avait un interprète, nous arrivons à cerner le contexte, la véritable intention et les propos du Pape et nous y percevons clairement la force pacificatrice du christianisme, ou de l'évangélisation, avec l'enrichissement apporté par d'autres cultures. 

Jean-Pierre Denis, présent lors de cette rencontre, raconte ce qu'il a vu et entendu: 

La Vie, Jean Pierre Denis (Rédacteur en chef)

71112_pape-francois-jean-pierre-denis-audience-poissons-roses_440x260.jpg .... J’écris depuis Rome, où j’accompagne une délégation de chrétiens de gauche, autour des Poissons roses et d’Esprit civique, reçus par François en audience privée. Que porter au pape ? Tout bien pesé, j’ai pris, pour le lui offrir, notre numéro du 10 septembre dernier, quand il avait appelé chaque paroisse à accueillir une famille de réfugiés. Récemment encore, les considérant comme non chrétiens, il a dénoncé ceux qui, tel Donald Trump, veulent remplacer les ponts par des murs.

En janvier, dans un discours devant le corps diplomatique, il avait défendu une ligne qui n’est pas maximaliste. Il a souligné « le juste équilibre entre le double devoir moral de protéger les droits de ses propres citoyens et celui de garantir l’assistance et l’accueil des migrants ». Il faut que chaque pays de l’Union prenne sa juste part. Comme chaque paroisse. Pas plus, pas moins. Est-ce vraiment trop nous demander les uns aux autres ?

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AFP / Le Point - Immigration, laïcité : ce qu'a dit le pape à des chrétiens français

images.jpeg"On peut parler aujourd'hui d'invasion arabe", estime François. Qui pense par ailleurs que "la France doit devenir un pays plus laïc".

"La France doit devenir un État plus laïc", a estimé de façon surprenante le pape François, dans un entretien avec des catholiques de gauche français, rapporté mercredi par l'hebdomadaire La Vie.
"Votre laïcité est incomplète. La France doit devenir un pays plus laïc", car sa laïcité "résulte parfois trop de la philosophie des Lumières, pour laquelle les religions étaient une sous-culture. Et la France n'a pas encore réussi à dépasser cet héritage", a jugé Jorge Bergoglio.

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..... "On peut parler aujourd'hui d'invasion arabe"

Évoquant l'immigration, François estime qu'"on peut parler aujourd'hui d'invasion arabe", mais, remarque-t-il aussitôt positivement, "combien d'invasions l'Europe a connues !
Et elle a toujours su se dépasser elle-même, aller de l'avant pour se trouver ensuite comme agrandie par l'échange entre les cultures". ....

 

SOURCE AFP

Publié le 02/03/2016 à 19:40 | Le Point.fr

mardi, 01 mars 2016

Mgr Alain de Raemy recommande vivement le film Spotlight

Mgr Alain de Raemy, « Spotlight », ou l’évangile vécu par les autres …

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source: site du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

Si vous n’avez pas vu ce film, Oscar 2016 du meilleur film et du meilleur réalisateur, alors que vous vous dites catholique, vous devez y aller ! Car vous serez éprouvé, littéralement mis à l’épreuve, dans votre foi, pour votre foi.

C’est une histoire vraie, terriblement vraie. Et vous rendrez grâce à Dieu, au prix de votre honte, pour l’œuvre de vérité d’un journalisme acharné, œuvre de journalistes si vrais qu’ils vont payer, eux, de leur foi personnelle, leur conscience professionnelle.

Une foi perdue, non pas par la faute du monde, mais par la faute de l’Eglise, de 250 prêtres abuseurs et d’au moins un évêque « protecteur ». Et cela à Boston, « la très catholique », il y a à peine 15 ans. Comme ailleurs, comme chez nous.

Un des journalistes qui mène l’enquête, qui entend les victimes et « leurs prêtres », finit par confier à sa collègue : J’avais la foi enfant. Je m’en suis éloigné adulte. Je pensais la retrouver en vieillissant…, mais maintenant je l’ai perdue, définitivement. Et à sa collègue, elle qui accompagnait encore chaque dimanche sa grand-mère à l’église, de répondre : oui, en moi aussi, quelque chose est cassé, anéanti, fini.

Spotlight, Mgr de Raemy: l’œuvre de vérité d’un journalisme acharné

C’est alors sans joie aucune, mais avec la bonne conscience du devoir évangéliquement accompli, que leur enquête triomphera d’une omerta institutionnelle qui protégeait tout et tous, à une seule exception près : les victimes. Jamais l’hypocrisie pharisienne n’aura été aussi évidente, après Jésus, et chez les siens.

Que penser, que dire, que faire ? D’abord regarder la réalité en face. Pleurer avec les victimes. Parler avec ceux qui parlent. Dénoncer. Corriger. En toute vérité. Et se confronter encore et encore à l’évangile. Et pas seulement en matière sexuelle. Car toute déviance est une honte. Et en blesse plus d’une et plus d’un. Restons donc en carême.

En vrai carême. En carême de conversion.

Pour que l’évangile ne soit pas vécu seulement par les autres…

Que Pâques nous soit Résurrection !

X Alain de Raemy

lundi, 29 février 2016

Spotlight remporte l'oscar du meilleur film: un bon scénario pour l'Eglise catholique

Pour le Vatican, le film Spotlight est convaincant et pas anti-catholique (Lien)

Presque 40 ans après Les Hommes du président (d’Alan J. Pakula) qui retraçait le travail d’investigation des journalistes du Washington Post sur le scandale du Watergate, le film Spotlight met en scène une autre enquête journalistique : celle de la petite cellule d’investigation du Boston Globe, Spotlight, qui a révélé en 2002 le plus grand scandale pédophile au sein de l’Église catholique.

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En 2002, la rédaction américaine publie 600 articles sur cette affaire. Grâce à l’enquête, 249 prêtres furent accusés publiquement. En 2008, le nombre des victimes s’élevait à près de 1 500.

Lien Mgr Sciccluna recommande le film (Aleteia)

3 raisons pour aller voir le film (Aleteia)

Spotlight remporte l'oscar du meilleur film: un bon scénario pour l'Eglise catholique

Cette victoire d'un film qui honore le journalisme d'investigation n'est pas du tout un scénario catastrophe pour l'Eglise.

Tout au contraire; selon "l'ancien procureur du Vatican", Mgr Sciccluna, tous les cardinaux et les évêques devraient voir ce film. Pour ce prélat de premier plan sous l'ère Ratzinger, l'omerta est un crime digne de la mafia, qui cachent des délits qui tuent la foi. 

Ces journalistes, droits et honnêtes, recherchant la vérité et la justice, ont simplement fait le travail que le Cardinal de Boston, les évêques et les prêtres auraient dû faire afin de défendre les victimes de ces crimes odieux, monstrueux et sataniques. Le Pape François les qualifie de messe noire. 

Spotlight, un film à voir, afin d'arriver à la tolérance zéro et combattre la pédophilie et la corruption dans certains milieux de l'Eglise. 

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Spotlight: Mgr Sciccluna défend l'action décisive de Ratzinger

Alors que certains ecclésiastiques critiquent la centralisation romaine, le salut est venu justement de Rome, par cette Eglise gouvernée par le Pape, qui préside tous les autres diocèses du monde.

Tout comme le Pape François, qui rend un hommage très appuyé à Joseph Ratzinger, Mgr Ciccluna défend l'action limpide, décisive, pure et transparente de Benoît XVI, d'une manière aussi vive que les crimes qu’il dénonce :

« Ces accusations sont totalement injustes, infondées (…). C’est lui, le premier, alors qu’il était cardinal, qui nous a dit de ne pas voir ces abus comme un simple péché, mais comme un délit, un crime (…). Tout le monde voyait bien qu’il souffrait, il en perdait même ses mots… Il était indigné et profondément touché… Comment oublier ce fameux chemin de croix en 2005 au cours duquel il dénonça la saleté présente dans l’Église ».

samedi, 27 février 2016

Vote des femmes, avortement et mariage pour tous: le bon sens des enfants

enfant_intelligent.jpgLe bon sens des enfants face au mariage pour tous et l'avortement

Devant sa classe, un enseignant soulignait trois événements qui auraient fait, selon lui, avancer l'humanité:

- le droit de vote des femmes

- l'avortement

- le mariage pour tous

Un élève de 15 ans lève la main:

"Monsieur, la convention européenne des droits de l'homme rappelle avec force le droit à la vie. Supprimer une vie n'est donc pas un progrès.

Pour le mariage pour tous, lorsqu'un gouvernement ignore une écrasante majorité, 1,3 million de personnes, dans la rue, ce n'est plus une démocratie, mais une oligarchie !". 

A cet âge, et si sage, peut-on être président de la République ?

Attraction studio et les 3 raisons: les indulgences sur KTO

Attraction studio: KTO a repris notre vidéo 3 raisons sur les indulgences

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vendredi, 26 février 2016

L'amabilité du Pape envers l'intellectuel italien Antonio Socci

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"Même les critiques nous aident"

Le journaliste italien Antonio Socci, intellectuel à la pensée fort confuse mais surtout très critique sur le présent pontificat, a reçu une lettre manuscrite du Pape François

L'auteur du livre polémique "Non è Francesco" avait écrit une missive pour lui présenter un de ses ouvrages.

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Résumé sous Gloria TV

 

   

jeudi, 25 février 2016

Spotlight: un film que tout chrétien doit voir

L'avis de l'ancien procureur du Saint-Siège, Mgr Scicluna (Aleteia)

Les crimes pédophiles et leur couverture sont une corruption qui tue la foi

mercredi, 24 février 2016

Messe de funérailles de l'abbé Edgar Imer: lorsqu'un prêtre s'en va vers le Seigneur ...

Cath.ch - Cath.ch

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Funérailles de l'abbé Edgar Imer: lorsqu'un prêtre s'en va ...

Lorsqu’un prêtre s’en va, il rassemble pour une toute dernière fois une multitude d’amis.

A Neuchâtel, dans l’église rouge, il y avait foule pour l’enterrement de l’abbé Edgar Imer. La basilique Notre Dame était comble, pour accueillir plus de quatre-vingt prêtres, trois évêques, une petite dizaine de diacres, une multitude de fidèles reconnaissants de la fécondité de son ministère; sans oublier sa famille et pour couronner l'ensemble, une magnifique chorale.

Monseigneur Alain de Raemy, ami de l’abbé, je devrais dire plutôt frère, a souligné, non sans humour, une de ses qualités (ou défaut): l’art de préparer avec tact et soin, dans les moindres détails, les grands événements, et même trop longtemps à l'avance. Son enterrement ne fut heureusement pas l’exception.

Edgar a tout préparé pour cette Pâques, son passage de ce monde vers la vie éternelle. Jésus n’a-t-il pas invité ses disciples à monter dans la pièce, à l’étage, à la chambre haute, au Cénacle, lieu de naissance du sacerdoce, pour préparer soigneusement la Pâques ? "faites ceci en mémoire de moi !" Marie insiste à Cana : "faites tout ce qu’il vous dira !". 

Edgar a tout préparé avec très grand soin, art et délicatesse, aidé par ses amis (depuis 43 ans), ses chers frères Paul et Alain. Tout était prêt ! de la poésie des textes bibliques aux chants aux accents de l’Espérance.

Edgar voulait partir un dimanche. La Providence a choisi un vendredi, le jour de sa propre mort. Edgar se demandait qu’elle était le sens à donner à sa vie en cette année de la Miséricorde, année sainte ! Toutes les personnes venues lui dire merci l’on sans doute compris, tant cette messe d’enterrement pouvait être presque un « enciellement ».

J'ai reçu cette célébration comme un ultime cadeau d'Edgar ! Et quel présent !  Il a tout mis, le meilleur de lui-même !

Lorsqu’un prêtre s’en va, il embarque dans son coeur une multitude de personne. Un prêtre ne va jamais seul vers le Seigneur, mais il emmène avec lui son troupeau. Lorsqu’un Pasteur, un serviteur de Dieu s’en va vers la vie éternelle, toutes les personnes qui ont croisé sa vie sont comme réunis encore une fois, autour de l’autel du Seigneur, comme un Dimanche.

Lorsqu’un prêtre s’en va vers le Seigneur, il n’est pas seul

Sa vie a gravité autour de l’Astre divin, le Soleil qui ne se couche plus jamais, le Christ Ressuscité plus brillant que le soleil. Son coeur fut tout penché, tout incliné vers les âmes pour qui il a donné toute sa vie: aimer, c’est tout donner et se donner soi-même.

3054_10208526365386026_784058829845640662_n.jpgLe cercueil d’un prêtre est orienté différemment que tous les autres fidèles. Normalement, le visage d’un défunt fait face à l’autel, à la croix et regarde l’autel de Jésus, tournant le dos à l’assemblée.

Lorsqu’un prêtre s’en va vers le Seigneur, sa tête regarde cette Assemblée, toutes les personnes autour desquelles sa vie s’était mise à tourner. Le prêtre est tout orienté vers le service des autres. Il a donné sa vie pour les orienter vers le ciel. Avant d’aller contempler le visage de Dieu, face à face, le visage des autres devient si important.

Lorsqu’un prêtre s’en vient vers le Seigneur, le jour de son ordination sacerdotale, il est prostré à même le sol, comme mort à lui-même, pour implorer la Miséricorde de Dieu. Lorsqu’il s’en va vers son Seigneur, il est à nouveau à même le sol, dirigé vers le but de sa vie: les autres !

Au tout début de la messe, le calice et la patène qui recevaient chaque jour l’Hôte divin, le Corps et le Sang de Jésus, sont délicatement déposés sur le bois de son cercueil, accompagnés par l’Evangile et l’étole. Ce furent ses instruments de travail pour soigner, pour enseigner la multitude des âmes. Ceux qu’il a baptisés, peut-être confirmés, en tout cas mariés, bénis, consolés, toujours pardonnés, enseignés et aimés sont comme réunis autour de Jésus et de Marie, tout recroquevillés autour de la croix.

Ces personnes, chères à son coeur, sont comme présentes autour de lui, ou bien plutôt de Lui, car le prêtre n’était que l’Ambassadeur, l'ombre lumineuse ou le Serviteur. Dire que parfois, on ne veut pas comprendre le sens de son célibat ! un coeur donné jalousement à Dieu et préservé pour les autres afin que tous puisse y trouver un refuge, une place, un espace aimant. Un prêtre n’est pas sans amour, bien au contraire. Lorsqu’un prêtre s’en va, il est accompagné.

Après que l’encens se soit élevé paisiblement vers la voute céleste pour honorer une dernière fois le corps promis à la résurrection, et que l’eau du baptême, qui lui avait donné la vie éternelle, coule une dernière fois, telle une larme, la Vierge fait comme entendre sa voix, comme un doux écho divin; Marie qui est encore et toujours présente. Cette Mère admirable, prie toujours pour nous, toujours au présent, à l’heure de toutes vies, à la minute de toutes morts.

L'ultime étreinte de l'Eglise

Lorsqu’un prêtre s’en va, la liturgie de l’Eglise nous donne une ultime caresse, une ultime étreinte, telle une mère qui embrasse son enfant, avant de le déposer en terre: "tu es poussière, tu retourneras en poussière". La vie ne s’arrête pas là, elle va au-delà. Ce n’est que l’envers du décor; la Mère Eglise embrasse son enfant, comme la première fois, lui qui va naître pour le ciel, pour toujours, pour l’Eternité.

Marie, toute proche dans la gloire de l’Assomption, déjà avec son âme et son corps ce que nous serons un jour, déjà ressuscitée, est là pour nous en retourner à la vie quotidienne, de chaque jour, renforcée par la foi et l’espérance.

Edgar, toi qui a donné ta vie pour les vocations sacerdotales, nous osons déjà te prier: envoies-nous des vocations, au pluriel ! beaucoup de vocations sacerdotales et religieuses.

Bon ciel. A Dieu !

lundi, 22 février 2016

Un mur, une tour de Babel entourerait-elle le Pape François et Magister ?

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Sandro Magister

Rien de nouveau sous le soleil; depuis la chute originelle, le dialogue entre nous les hommes est parfois bien difficile. Une sorte de nébuleuse anti-François se saisit de la toile pour déformer le Pape François ( Jeanne Smits, Sandro Magister, ...)

"Allons, descendons pour mettre la confusion dans leur langage, en sorte qu'ils ne se comprennent plus les uns les autres..." (livre de la Genèse)

Le récit de la Tour de Babel évoque la confusion du langage.

Une tour de Babel entourerait-elle le Pape François et Sandro Magister ?

Unknown.jpegSandro Magister continue malheureusement de semer bien des doutes dans la conscience de nombres de fidèles. Il donne une interprétation souvent peu adroite des propos du Saint-Père.

A mon avis, il devrait plutôt expliquer et préciser, mettre dans le contexte et donner à comprendre pour raconter, décoder et mettre en perspective.

Lorsque une personne a la grâce et le privilège de vivre à l'ombre du Saint-Père, on ne peut pas induire les milliards d'autres fidèles en erreur, eux qui n'ont pas cette lumière et cette opportunité de la proximité. 

Dans le monde médiatique, n'utilise-t-on pas les verbes de reprendre pour une information ? de la relayer ? ou alors de modulation de fréquence pour la transmission des ondes radio ? Le Pape parle à tous; il faut alors des "relais locaux" qui modulent et recentrent les phrases du souverain pontife. Cela signifie abattre les murs d'incompréhensions pour créer des ponts, ou des liens aurait dit le petit Prince de Saint Exupéry. 

L'hérméneutique de la rupture 

L'idée la plus pernicieuse qui rôde dans nos têtes est celle de la rupture ! C'est un paradigme qui formate toutes les pensées. Le Pape François appartient à l'herméneutique de la réforme voulue par Benoît XVI. Il n'y a aucune rupture entre Benoît XVI et François; si ce n'est que l'aventure extraordinaire de la foi qui continue de retentir dans l'espace et le temps.

Pour notre Sandro Magister: "Il y a chez Bergoglio un jésuitisme multiple, en mouvement constant, qui ne se laisse jamais arrêter ou saisir. Son discours est un perpétuel "dire, dédire et contredire".

J'ai écouté la conférence de presse du Pape au retour de Mexico. L'exercice est très difficile, car le Pape s'adresse à tellement de culture et de contexte. Cette réussite, et quelle réussite! relève du miracle de la Pentecôte.

Comme le relevait si bien Joseph Ratzinger, lorsque Pierre parle, ce sont toujours les petits et les humbles qui comprennent.  Il a voué son intelligence à la défense de la foi des petits que nous sommes (ou que je suis), face à la puissance de quelques "intellectuels". 

Que personne ne se trompe, le Pape n'a rien contre le Family Day, pas plus qu'il engendre une quelconque confusion doctrinale. Tout ce qu'il dit doit être interpréter (l'herméneutique dirait François) dans le contexte de l'ensemble, la foi de l'Eglise. Le Cardinal Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal Allemand Müller, ne dit pas autre chose. 

Pour être clair:

- durant tout son pontificat, le Pape n'a jamais dit une seule phrase sur le changement de l'attitude de l'Eglise pour la communion des personnes divorcées remariées. Dans sa conférence de presse, il a parlé encore une fois d'intégration et non pas de communion. 

- le Pape ne souhaite pas s'impliquer dans les débats du parlement italien sur le mariage pour tous. C'est son choix stratégique car il est Pape pour le monde entier. Les laïcs italiens ont par contre ce devoir de s'engager pour la promotion du mariage dans la vie politique. 

Tout le monde sait ce qu'il pense, et qui est conforme à l'enseignement constant de l'Eglise: le mariage, l'union entre un homme et une femme est le socle et la base de la société. Si cette plus petite cellule est touchée, tout l'organisme social en souffre, à commencer par les enfants. Comme dans l'informatique, le code binaire, les 0 et les 1 est structurant; pour les humains, il y a H et F. 

- François n'a pas effectivement pas utilisé un argument "ad hominem" contre Donald Trump. Ce n'est pas une attaque personnelle. Cependant, tous le monde a compris que Trump n'est pas une personne chrétienne lorsqu'il promeut l'idée de construire un mur le long de la frontière du Mexique. 

Dommage que Sandro Magister, homme fort cultivé et intelligent, avec un large réseau d'informateurs, crée la suspicion et ses luttes intestines. Car le Pape n'a pas dit: "qui suis-je pour juger". Mais "si une personne recherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?".

vendredi, 19 février 2016

Le document du Pape sur la famille devrait sortir avant Pâques

759c21445509019c85886d696b5f1723d8642e03.jpegPersonnes divorcées remariées: intégration mais pas de communion

Selon les propos mêmes du Pape, le document post-synodal sur la famille devrait sortir peut-être avant Pâques. 

Durant la conférence de presse, François a aussi levé le voile sur la fameuse question de la communion des personnes divorcées remariées.

Comme il fallait s'y attendre, le Pape parle d'intégration mais pas de communion. 

Il a beaucoup apprécié cette question, en rappelant que la communion n'est pas une récompense ou une médaille. 

(Selon VIS)

Q. Pendant le voyage, vous avez parlé à beaucoup de familles et de l'Année de la Miséricorde. Comment une Eglise que se dit miséricordieuse peut-elle pardonner plus facilement un assassin que des divorcés remariés?

R. Deux Synodes et le Pape chaque mercredi en ont parlé toute l'année. Il faut une nouvelle pastorale de préparation au mariage. Par exemple, il existe encore trop souvent le recours au mariage à la hâte parce qu'un bébé est en route et qu'il faut sauvegarder socialement l'honneur de la famille. Souvent cela donne des mariages vides.

Les évêques doivent aussi penser au bien premier de l'enfant. L'éducation des enfants est un sujet crucial également. Nous devons aller à la rencontre des familles. Lors de la rencontre de Tuxtla, j'ai parlé à un couple de divorcés remariés pour montrer que leur situation doit être intégrée dans la pastorale de l'Eglise.

Intégrer a été le mot-clé utilisé au Synode.

Q. Pourront-ils communier?

R. Intégration dans Eglise ne signifie pas communier. Ses portes sont ouvertes, mais on ne peut pas dire qu'à partir de maintenant ces fidèles peuvent prendre la communion. Ce serait une blessure également pour eux.

Le Cardinal Barbarin agit avec une extrême responsabilité dit le Père Lombardi

Lien: Famille Chrétienne

Vatican - le 19/02/2016 à 16:13:00 Agence I.Media

Pédophilie : le cardinal Barbarin agit avec “extrême responsabilité“, juge le père Lombardi

cardinal-barbarin-neuvaine-pour-la-france_article.jpgLe directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a pris la défense du cardinal français Philippe Barbarin, accusé d’avoir tardé à réagir après la révélation de faits anciens de pédophilie concernant un prêtre lyonnais.

En termes prudents, le 19 février 2016, dans le cadre d’une longue interview à Radio Vatican, le père Federico Lombardi a souligné que si l’affaire était “complexe“, l’archevêque de Lyon la traitait avec “une extrême responsabilité“.


© Ferruccio Nuzzo


“Un évêque qui change un prêtre de paroisse quand on détecte qu’il est pédophile est un inconscient, et le mieux qu’il puisse faire c’est de présenter sa démission“.

Pour certains, les paroles du pape, le 18 février, lors du vol de retour du Mexique en direction de Rome, se référaient au cas du Primat des Gaules. Ce dernier est actuellement au centre d’une polémique autour de sa gestion d’une affaire d’abus sexuels sur mineurs perpétrés dans les années 1980. Au courant des faits depuis 2007, le cardinal Barbarin aurait tardé à réagir, avant de rencontrer une victime en 2014.

Mais le père Lombardi répond sans ambages : “Je ne pense pas que cette réponse du pape puisse se référer à ce cas“. “Selon moi, assure-t-il, cela n’a absolument aucun fondement“. Et le jésuite de préciser : “La question a été posée par un journaliste mexicain qui avait à l’esprit le cas du père Maciel (fondateur des Légionnaires du Christ, ndlr) ou ceux des Etats-Unis“. Il s’agissait alors “de cas effectifs de couverture (…) irresponsable“ de prêtres pédophiles, qui avaient été transférés au risque de récidiver ailleurs.

Pour le ‘porte-parole’ du Vatican, “le cas du cardinal Barbarin est complètement différent : il n’a absolument pas pris d’initiatives pour couvrir (ces faits), mais il s’est trouvé face à une situation qui remontait à des années auparavant“. En outre, il n’avait pas reçu “d’accusations particulières“ sur ce cas “délicat et complexe“, estime le père Lombardi, qui juge que “le cardinal avance avec beaucoup de responsabilité“.

AK

Après la sainte colère de François, la vaine colère de Trump

Opinion

Pape et élection présidentielle aux USA: François comme « king maker » ?

images.jpegMême s’il n’a pas la langue dans sa poche, la popularité médiatique du Pape François est au firmament. La personne qui veut s’y opposer le fait à ses propres risques et périls.

Etre avec Benoît XVI exigeait du courage. Aujourd’hui, tout le monde est pour François. Ramer contre lui demande une toute autre force pour se démarquer.

Voici que le Pape s’invite dans la campagne présidentielle des USA. De retour de la frontière entre le Mexique et les USA, alors qu’il survolait le territoire américain, Phil Pullella de l’agence mondiale Reuters lui pose une question sur l’émigration, citant nommément Donald Trump.

Dans une interview, le candidat républicain aurait qualifié le Pape de pion, d’instrument du gouvernement mexicain. Trump, une fois élu au bureau oval, veut construire un mur de 2500 km et déporter les 11 millions d’illégaux en séparant les familles. Le correspondant précise: est-ce qu’un américain catholique peut voter pour lui ?

Le souverain pontife - étymologiquement celui qui créer des pont - répond avec un "air malicieux", sans aucune hésitation, abandonnant la langue de bois ecclésiastique et conscient de ses propos:

« Dieu merci qu’il ai dit que j’étais un politique, car Aristote a défini la personne humaine comme un animal politique . Au moins je suis une personne humaine. Suis-je un pion ? je ne sais pas, je laisse cela à votre jugement. Une personne qui pense uniquement à construire des murs, où qu’ils soient, et non des ponts, n’est pas chrétienne. Cela n’est pas l’Evangile ».

Le Pape précisera ne pas vouloir s’immiscer dans le vote pour finalement lui laisser encore le bénéfice du doute.

Cette réponse nette, claire et précise appartient à la doctrine sociale de l’Eglise. Cette dernière a l’expérience de la chute du mur de Berlin et dit exactement la même chose à Israël pour la construction du mur de sécurité.

Quand Trump fâché, lui toujours faire ainsi !

lama.jpgDonald Trump n’a pas du tout apprécié. Et pour cause, l’homme aux quelques 6 millions de followers, se fendra d’un tweet enflammé et colérique, invitant à lire sa publication sur Facebook:

"honteux" qu'un leader religieux mette en doute la foi d’une personne."

Le candidat républicain fâché se met même à demander au Pape d’abattre alors les murs - construits au IX siècle pour se protéger des invasions - qui entourent la Cité du Vatican, confondant alors la légitime défense et le blocus.

Désormais, les réseaux sociaux et les médias américains ne parlent presque plus que de cette petite phrase du Pape. La campagne est comme suspendu à cette phrase prononcée dans les airs, et sans en avoir l'air, jetée comme un pavée dans la marre. 

Certains analystes pensent que Trump fait une erreur tactique en s’opposant au souverain pontife, qui jouit d’une telle popularité aux USA que cela pourrait bien lui coûter son élection à la Maison Blanche.

D’autres sont d’un autre avis, car les américains sont parfois critiques vis-à-vis de la hiérarchie catholique, notamment à l’encontre du Pape; certains conservateurs ne le suivent pas sur l’écologie, lui reprochant même d’être communiste.

Quoi qu’il en soit, je penche pour la première hypothèse. A mon avis, la colère de Trump démontre son embarras.

Avoir le vent de François dans les voiles ne peut que booster sa campagne. Mais voilà, désormais, Trump est qualifié de personne non chrétienne ! Il a beau tenter de calmer le jeu, sa réaction colérique a déjà produit son effet. A mon avis, Trump vient de perdre la Maison Blanche. 

Finalement, le Pape a aussi déploré le manque de grands hommes politiques sur la scène européenne, comme l'Europe en a connu à la sortie de la guerre, comme des Adenauer ou des Schuman.

Le Pape tacle Trump. Le Pape François comme un faiseur de roi ?

François pèse de tout son poids dans l’élection à la présidence des USA et s’invite dans une campagne hautement médiatisée; va-t-il devenir un faiseur de roi ? Seul l’avenir nous le dira.

Une grande leçon de vie: la moindre parole de vérité pèse plus que tout le poids de l’univers. Le milliardaire aura de quoi méditer. L’argent ne peut pas rivaliser avec la pauvreté évangélique.

jeudi, 18 février 2016

Les conférences de presse du Pape François font la une

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La divine Providence guide l'Eglise. Elle avait mal à sa doctrine et Joseph Ratzinger fut préfet de la Congrégation de la foi depuis 1982 et Pape depuis 2005. Elle avait mal à son image et François fut élu. 

Depuis que les conférences de presse ont lieu au retour des voyages pontificaux, leur résonance et leur impact médiatique sont plus importants. 

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Etienne Loraillère ن ‏@Eloraillere

KTO diffuse ce soir (22h15) la conférence de presse du Pape François au retour du Mexique. 

Extraits:

- en parlant indirectement de Donald Trump: la personne qui construit des murs et non pas des ponts n'est pas chrétienne.

- un évêque qui se contente de déplacer un prêtre pédophile est un inconscient qui doit présenter sa démission.

- la pédophilie des prêtres est une monstruosité, un sacrifice diabolique.

 

.... et encore bien d'autres réponses. 

 

Dans l'avion du retour Cité du Vatican, 19 février 2016 (VIS).

Hier dans l'avion le ramenant à Rome, et comme à son habitude, le Saint-Père a conversé avec les journalistes qui l'ont accompagné tout au long de son périple mexicain. Voici les principales questions auxquelles il a répondu:

Q. Pourquoi ne pas avoir rencontré les familles des 43 disparus d' Ayotzinapa, ou envoyé un message aux familles de milliers de disparus?

R. J'ai continuellement évoqué les meurtres, les vies volées pour tous ces gangs de la drogue et du trafic d'êtres humains. J'ai parlé d'une des plaies qui afflige le Mexique. Il était pratiquement impossible de recevoir tous les groupes. La société mexicaine est une victime de tout cela, de ces crimes, des enlèvements, de ce rejet des gens.

Q. Le drame de la pédophilie a au Mexique des racines dangereuses et douloureuses. Le cas Maciel a laissé une blessure profonde et durable, y compris chez les victimes. On a encore l'impression que le déplacement du prêtre suspect et son changement paroisse sont l'option choisie.

R. Un évêque qui déplace un curé quand sa pédophile est découverte est un inconscient. La meilleure chose à faire pour lui serait de démissionner. Quant au cas Maciel, je voudrais rendre hommage à celui qui a combattu alors qui n'était pas en mesure de s'imposer: Le Cardinal Ratzinger.

Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il avait tout en main. Il mené des enquêtes mais sans pouvoir aller plus loin. Dix jours avant la mort de Jean-Paul II, il avait dit l'urgence de nettoyer l'Eglsie de sa saleté.

Lors de la messe d'entrée en conclave, alors qu'il se savait éligible, il ne s'est pas soucié pas de corriger sa position et redit la même chose. Il est l'homme courageux qui a tant aidé pour ouvrir cette porte. Nous poursuivons ce travail, et il a notamment été décidé de nommer un troisième sous-secrétaire pour la Doctrine de la foi, pour prendre en charge spécifiquement la question.

Il y a désormais aussi la Commission pour la protection des mineurs, qui renforce son action. Quant à la congrégation fondée par le P.Maciel, le Supérieur général est maintenant élu par le Conseil et le Chapitre général, mais le Vicaire est choisi par le Pape. Deux Conseillers généraux sont élus par le Chapitre Général et deux nommés par le Pape.

Q. Vous avez parlé avec éloquence aujourd'hui des problèmes de l'immigration. Mais de l'autre côté de la frontière, c'est un thème très débattu dans la campagne électorale. L'un des candidats à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump, a récemment dit que vous seriez un politique, un pion du gouvernement mexicain et de sa politique de l'immigration.

S'il est élu, il veut construire un mur de 2500 km le long de la frontière et expulser onze millions d'immigrants illégaux. Que pensez-vous de cette accusation, et si un catholique américain peut voter pour un candidat de ce genre.

R. Aristote a dit que l'homme est un animal politique. Etant homme je dois être politique! Un pion? Peut-être, je ne sais pas. A chacun de juger. Quant à une personne qui pense à dresser des murs plutôt que des ponts, elle n'est pas chrétienne. Recommander à l'électeur de voter ou de ne pas voter, je ne veux pas m'en mêler. Ceci dit, s'il a vraiment dit ces choses, cet homme n'est pas chrétien.

Q. La rencontre avec le Patriarche Cyrille a été saluée comme une étape historique. Mais les greco-catholiques d'Ukraine se sentent trahis. Ils parlent de la déclaration commune comme d'un document politique d'appui de la Russie. Pensez-vous aller à Moscou, le Patriarche vous a-t-il invité, peut-être au concile pan-orthodoxe de Crète?

R. J'y serai spirituellement par un message mais aussi dans la prière. Ils entendent inviter des observateurs et il y aura des catholiques. J'aurais aimé m'y rendre mais je dois respecter nos frères orthodoxes. Nous prierons tous pour que l'orthodoxie aille de l'avant.

Avec le Patriarche nous avons parlé pendant deux heures et rien n'a filtré. J'ai été surpris et même préoccupé de la réaction de Mgr.Sviatoslav Shevchuk. Je le connais bien, depuis Buenos Aires, et nous avons travaillé quatre ans ensemble. Après son élection, il est revenu chercher ses affaires, et m'a laissé une petite icône. Je l'aie sur mon bureau à Rome. L'Ukraine est en guerre et il faut d'autant plus prier pour eux. Personnellement j'ai salué et encouragé les accords de Minsk. Quant à l'Eglise de Rome et au Pape, ils ont toujours encouragé à rechercher la paix.

Q. Le parlement italien débat des unions civiles. Le débat est violent au sein de la classe politique, de la société, mais aussi parmi les catholiques.

R.Tout d'abord, je ne sais pas ce qui se passe au parlement italien. Le Pape ne doit pas interférer dans la politique italienne. Le Pape étant pour tout le monde, il ne peut entrer dans les débats de politique intérieure. Mon opinion est celle de l'Eglise. Je pense ce que l'Eglise a toujours dit.

Q. En Amérique latine, mais aussi en Europe, la préoccupation grandit face au danger du virus Zika, qui fait courir un grave risque aux femmes enceintes. Certaines autorités ont proposé l'avortement ou éviter une grossesse. Dans ce cas, l'Eglise ne peut prendre en compte en concept de je de «mineur masculin»?

R. L'avortement n'est jamais un moindre mal, mais un crime, le mal absolu. Ce moindre mal de l'avortement comme de la contraception pour prévenir la grossesse touche au cinquième et sixième commandement. Paul VI, le grand, dans une situation difficile en Afrique, accorda une permission pour les religieuses en cas de violence. Evitons de confondre le mal qu'est éviter la grossesse avec l'avortement.

Q. Vous allez recevoir le Prix Charlemagne, l'une des récompenses les plus prestigieuses de la Communauté européenne.

R. J'avais pour habitude de n'accepter aucune distinction ni doctorats honoris causa. Mais Dans ce cas, on ne m'a pas forcé mais le Cardinal Kasper m'a persuadé d'accepter le prix. A Strasbourg j'avais plaidé en faveur d'une maman Europe contre la perspective d'une grand-mère Europe.

J'ai récemment lu à propos de la crise une formule qui m'a plu: Une refondation de l'Union européenne. L'Europe est pas vraiment une unité, mais une force, une culture, une histoire dont on ne peut pas se priver. L'Union européenne doit avoir la force et l'Inspiration d'aller de l'avant.

Q. Pendant le voyage, vous avez parlé à beaucoup de familles et de l'Année de la Miséricorde. Comment une Eglise que se dit miséricordieuse peut-elle pardonner plus facilement un assassin que des divorcés remariés?

R. Deux Synodes et le Pape chaque mercredi en ont parlé toute l'année. Il faut une nouvelle pastorale de préparation au mariage. Par exemple, il existe encore trop souvent le recours au mariage à la hâte parce qu'un bébé est en route et qu'il faut sauvegarder socialement l'honneur de la famille. Souvent cela donne des mariages vides.

Les évêques doivent aussi penser au bien premier de l'enfant. L'éducation des enfants est un sujet crucial également. Nous devons aller à la rencontre des familles. Lors de la rencontre de Tuxtla, j'ai parlé à un couple de divorcés remariés pour montrer que leur situation doit être intégrée dans la pastorale de l'Eglise.

Intégrer a été le mot-clé utilisé au Synode.

Q. Pourront-ils communier?

R. Intégration dans Eglise ne signifie pas communier. Ses portes sont ouvertes, mais on ne peut pas dire qu'à partir de maintenant ces fidèles peuvent prendre la communion. Ce serait une blessure également pour eux.

Q. Les media ont évoqué l'intense correspondance amicale entre Jean-Paul II et la philosophe américaine Anna Tymieniecka. Selon vous, un Pape peut-il avoir un rapport aussi amical avec une femme?

R. Je connaissais cette amitié. Les livres de cette personne sont connus. Pour moi un homme qui ne sait pas avoir de bons amis femme est un homme auquel il manque quelque chose. Une amitié féminine n'est pas un péché. L'homme, même Pape, a besoin de la pensée des femmes. Pensons à François et Claire! A Thérèse d'Avila et Jean de la Croix!

Q. Après Moscou, Le Caire? Un autre dégel s'annonce-t-il avec Al-Azhar?

R. Le Secrétaire Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, présidé par le Cardinal Tauran, est allé au Caire pour dire que je voudrais rencontrer l'Imam, pour chercher ensemble comment reprendre notre chemin.

Q. Revenant sur la loi qui va être votée par le parlement italien: Quel doit être le comportement des parlementaires catholiques. Le document de 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi est-il encore valable?

R. Je ne me souviens pas bien du document de 2003. En tout cas un parlementaire catholique doit voter selon sa conscience, selon une conscience bien formée, non selon celle qui me convient.

Q. Pensez-vous déjà à de prochains voyages pastoraux? Quand viendrez-vous en Argentine? Retournerez-vous en Amérique latine, irez-vous en Chine?

R. J'aimerais tant aller en Chine! D'abord je voudrais dire que le peuple mexicain est surprenant, un peuple d'une grande richesse de cultures et de foi. Il a conservé la foi malgré la persécution religieuse.

Il a souffert et a ses martyrs. Il ne peut se résumer, pour l'expliquer, au mot peuple. Le mot peuple n'est pas une catégorie logique mais mystique. Au-delà de son héritage millénaire, la vitalité du peuple mexicain s'explique par la Guadalupe. Je vous invite tous à sérieusement étudier la question Guadalupe. La Vierge est là!

 

Attraction Studio et les 3 raisons: les indulgences (# 6)

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Expérimenter l’indulgence : enfin, une réponse à toutes vos questions !

Lien Attraction

La série Trois raisons apporte des réponses aux questions que tout le monde se pose sur les meilleures raisons de ne pas avancer dans la foi et de combattre vainement, sans jamais oser les formuler ! Nous y abordons des sujets comme la messe, la confirmation, le baptême et même le mariage à l’église. Pour bien vivre le Carême de la Miséricorde, Trois raisons de ne pas accepter les indulgences.

Attraction studio: 3 mauvaises raisons de ne pas accepter les indulgences 

Commander le livret sur la confession qu'Attraction vous a concocter: Attraction-tools

Lien: Isolde Cambournac Youtube

Pédophilie: "Spotlight", un film contre l'omerta dans l'Eglise; à voir selon Mgr Scicluna

web-bishop-charles-jude-scicluna-malte-c2a9alessia-giulianicppciric-ai.jpgLien Aleteia

Le film Spotlight sur l’affaire des prêtres pédophiles qui a bouleversé l’Amérique au début des années 2000, est en salle en France depuis la fin janvier. Pour la première fois, un haut responsable du Saint-Siège rompt le silence en s’exprimant à l’occasion de sa sortie en Italie cette semaine. Il s’agit de Mgr Charles Scicluna, qui était à la Congrégation pour la doctrine de la foi au moment des faits rapportés dans le film, bien connu pour son rôle dans la lutte contre la pédophilie dans l’Église.

Connu pour ses prises de position contre « le déni, l’indifférence ou l’omerta » face aux agissements de prêtres pédophiles, Mgr Scicluna n’a pas hésité à briser le lourd silence qui a suivi la vision du film : alors que « le générique défilait » et que « personne ne se levait », rapporte le Sismografo en citant le journaliste italien de La Repubblica Paolo Rodari, l’archevêque de Malte, autrefois « promoteur de justice » au Vatican, s’est levé et a pris la parole : « Il faut que tous les évêques et cardinaux aillent voir ce film, car ils doivent comprendre que c’est par la dénonciation et non le silence complice que l’Eglise sera sauve ». Présent également dans la salle, Anthony Randazzo, un prêtre australien qui travaillait à l’époque à la congrégation pour la doctrine de la foi. Tous deux se souviennent de tous les noms cités dans le film.

Un film aussi contre l’omerta

Spotlight revient sur les pas des journalistes du Boston Globe qui ont mené l’enquête (à l’été 2001) et inspiré le film. Walter V. Robinson et Mike Rezendes sont incarnés à l’écran par Michael Keaton et Mark Ruffalo. En 2002, la rédaction américaine a publié 600 articles sur cette affaire. Grâce à l’enquête, 249 prêtres furent accusés publiquement. En 2008, le nombre des victimes s’élevait à près de 1 500. Interrogé sur ces chiffres, Mgr Scicluna reconnaît bien entendu qu’ils sont « impressionnants », mais ce qu’il ressort dans ce film et qui le touche tout particulièrement se résume en un seul mot : « omerta » ou silence complice en français. Le film, souligne-t-il, « montre à quel point l’instinct de protéger la bonne réputation était hélas présent dans l’Église, et qu’elle était une grosse erreur. Il n’y a pas de miséricorde sans justice ».

Au milieu du film, une phrase très significative a retenu l’attention de Mgr Scicluna, quand Walter Robinson dit : « Il faut un village entier pour faire grandir un enfant, et un village entier pour abuser du même enfant ». « En gros, explique le prélat, on comprend que ces crimes n’auraient pu avoir lieu sans complicité. L’enfant subit les abus d’un adulte, dans ce cas un prêtre, c’est certain. Mais les autres, ceux qui savent et ne parlent pas, sont aussi coupables. Et des complices, dans les affaires de Boston – où selon les enquêteurs 6% des prêtres ont abusé d’enfants – il y en a eu, même chez les journalistes », comme le révèle dans le film une scène où l’on voit le Boston Globe, dix ans avant les faits, entrer en crise après avoir eu connaissance d’abus commis par le père James Porter. La nouvelle a fini en petite note de bas page sur les pages locales, et sur décision de… Walter Robinson en personne !

Les souffrances de Benoît XVI

L’enquête du quotidien américain est sortie le 6 janvier 2002. Mgr Scicluna venait juste d’arriver à la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Jean Paul II avait pris une série de mesures quant à la procédure à suivre en cas de graves délits. Mgr Scicluna se souvient : l’Église entrait dans une nouvelle ère. « Quatre mois après la sortie du Globe, le Saint-Père avait convoqué tous les cardinaux américains et leur avait dit : “Chacun doit savoir qu’il n’y a pas de place dans le sacerdoce et dans la vie religieuse pour quiconque pourrait faire du mal aux jeunes” ».

Et à ceux qui accusent Benoît XVI d’avoir couvert par la suite certaines affaires, Mgr Scicluna s’insurge aussi durement qu’il dénonce : « Ces accusations sont totalement injustes, infondées (…). C’est lui, le premier, alors qu’il était cardinal, qui nous a dit de ne pas voir ces abus comme un simple péché, mais comme un délit, un crime (…). Tout le monde voyait bien qu’il souffrait, il en perdait même ses mots… Il était indigné et profondément touché… Comment oublier ce fameux chemin de croix en 2005 au cours duquel il dénonça la saleté présente dans l’Église ».

Une amitié avec une femme n'est pas un péché

A bord de l’avion papal - le 18/02/2016 à 18:01:00 Agence I.Media Jean-Paul II :

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“une amitié avec une femme n’est pas un péché“, dit le pape François (Verbatim)

Prof.Anna-Teresa_Tymieniecka.jpg“Une amitié avec une femme n’est pas un péché !“ C’est ce que le pape François a soutenu devant les journalistes, le 18 février 2016, après les prétendues révélations de la BBC sur l’intense correspondance ayant existé entre Jean-Paul II (1978-2005) et la philosophe américaine Anna-Teresa Tymieniecka.

Jugeant qu’un pape peut avoir “une amitié saine“ et “sainte“ avec une femme, François a mis en avant la “richesse“ des femmes et estimé qu’elles étaient encore “peu considérées“ dans l’Eglise. Voici ce que le pape a déclaré dans l’avion qui le menait de Mexico à Rome :

“Ce rapport d’amitié entre saint Jean-Paul II et cette philosophe, je le connaissais déjà lorsque j’étais à Buenos Aires. Ses livres sont connus. Jean-Paul II était un homme soucieux (inquieto, en italien). Je dirais qu’un homme qui ne sait pas avoir un bon rapport d’amitié avec une femme - je ne parle pas des misogynes, ceux-là sont malades ! - est un homme à qui il manque quelque chose. Je dis cela par expérience. Lorsque je demande un conseil, à un collaborateur ou un ami, j’aime bien aussi avoir l’avis d’une femme.

Elles te donnent tellement de richesse ! Elles regardent la réalité d’une autre façon. J’aime dire que la femme est celle qui construit la vie en son sein et - je fais une comparaison - elle possède ce charisme de te donner des choses pour construire. Une amitié avec une femme n’est pas un péché ! Une amitié… Un rapport amoureux avec une femme qui n’est pas ton épouse, c’est un péché, c’est compris ?

Le pape est un homme, le pape a aussi besoin de la pensée des femmes. Le pape aussi a un cœur qui peut avoir une amitié saine, sainte, avec une femme. Il y a des saints, des amis : François, Claire, Thérèse, Jean de la croix. N’ayons pas peur ! Les femmes sont encore peu considérées. Nous n’avons pas encore compris le bien qu’une femme peut faire à la vie du prêtre et de l’Eglise, dans le conseil, l’aide, une saine amitié.“

I.MEDIA/AMI

Suisse: un nonce apostolique décomplexé

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La Croix

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"Le nonce en Suisse serait critique vis-à-vis du Pape, mettant en péril la paix confessionnelle (sic) ?" 

J'avoue ma très grande surprise de voir le nonce accusé d'infidélité au Pape, surtout lorsque sous Saint Jean-Paul II et sous Benoît XVI, avec ces mêmes idées, la stratégie était de s'opposer à ces hommes considérés du Moyen-Age. A l'époque, s'opposer au Pape était presque un sport national. 

Je crains fort que les opposants du nonce ai encore une mentalité de parti unique. Il est cruciale de percevoir l'Eglise catholique comme une symphonie harmonieuse. Il y a une saine diversité. D'ailleurs, Benoît XVI était pour la diversité, notamment en libéralisant la forme extraordinaire de l'unique rite romain. 

Certes, le nonce apostolique en Suisse aime la Messe en latin, comme l'Eglise d'ailleurs. Et alors ? Il est américain, et les catholiques américains sont décomplexés, libres face à l'Etat, libres d'être catholiques sans contrôle social pesant.

La situation des catholiques américains est très intéressante, et pourrait être un exemple pour les catholiques en Suisse. Un licou nous lie à l'Etat, à un système ecclésiastique pas toujours canonique. C'est l'héritage de l'histoire, du Kulturkampf, de la défaite du Sonderbund, du parti conservateur catholique, voir de la république chrétienne à Fribourg. 

Or le Concile Vatican II nous oriente vers un autre rapport au monde, basé sur la liberté religieuse et la promotion de la liberté des consciences. C'est un puissant vecteur de paix sociale, car l'enseignement social chrétien est une lumière pour les laïcs qui agissent en toute indépendance social vis-à-vis de la hiérarchie catholique.

L'histoire de l'Eglise mène vers une decléricalisation de la société. L'apostolat des laïcs, l'oecuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse sont des valeurs du Concile Vatican II pour promouvoir la paix sociale. 

"Le sertissage de l'Eglise" dans le monde a évolué

Il est donc assez amusant de ressortir une mentalité de parti unique, d'une vision historique dépassée et d'une conception monobloc du catholicisme, pour s'opposer à une vision erronée de la papauté, pour polémiquer contre  Mgr Thomas E. Gullicksen.

eda3f5ba26.jpgClairement, nous sommes face à un anachronisme, car "le sertissage" - pour ainsi dire - de l'Eglise dans le siècle a évolué selon une pratique plus conforme à l'essence même de l'Eglise catholique. J'utilise à dessein cette pratique de l'assemblage de deux pièces dans le monde horloger, car la micro-technique et l'horlogerie sont très helvétiques. 

François est très souvent interprété selon une herméneutique de la rupture, alors que son pontificat est à décrypter avec l'herméneutique de la réforme décrite par Benoît XVI. 

 

mercredi, 17 février 2016

La colère amplement justifiée du Pape François

La chute du Pape provoque une levée d'intérêt

Unknown-1.jpegLe Pape tombe et l'intérêt médiatique grandit.

François a été passablement bousculé lors d'un bain de foule, tombant sur une personne avec un handicap. Le pape s'est alors énervé en criant par deux fois, avec raison: "ne soyez pas égoïste". 

La vidéo tourne en boucle. Le visage du Pape est tellement expressif, que toutes les émotions se lisent avec transparence et vérité: la joie, l'amour, la compassion, la Miséricorde ...  et désormais la colère. Comme Don Camillo. 

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a expliqué qu'après une telle journée et ses «milliers de rencontres» et après «avoir donné beaucoup d'énergie» le pape «pouvait être un peu nerveux dans une telle situation» et avoir «une réaction très humaine et normale» face à un «enthousiasme excessif».

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mardi, 16 février 2016

Saint Jean Paul II, ou l'histoire de Karol Wojtilà avec Mme Charlotte de H.

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“Il n’y a pas lieu de s’étonner que le pape Jean-Paul II ait eu des amitiés profondes avec diverses personnes, hommes ou femmes“.

Déclaration du vice-directeur du Bureau de presse du Saint-Siège suite à la diffusion d’un documentaire de la chaine britannique BBC sur la correspondance entre le pape polonais et la philosophe américaine Anna-Teresa Tymieniecka.

“Personne ne peut être choqué par cela“

assure Greg Burke; la presse glosait sur cette amitié pourtant connue et relatée dans toutes les biographies de Karol Wojtyla.

Saint Jean Paul II: la polémique de la BBC n'a pas lieu d'être

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Prof.Anna-Teresa_Tymieniecka.jpgLa polémique lancée par la BBC ne choque personne, car tous le monde sait que Saint Jean Paul II avait le sens de l'amitié et de la famille. 

Karol Wojtilà a perdu sa mère à l'âge de 9 ans, puis son jeune frère durant la guerre et encore son père à la fin de la seconde guerre mondiale. Agé de 21 ans, il se trouva sans famille.

Même doté de la foi et de l'Amour pour la Vierge Marie, reçu comme maman dès qu'il devint orphelin, son humanité fut profondément marquée par l'expérience de cette solitude. 

Mais Karol tissa des liens très étroits avec des hommes et des femmes de tout âges, comme séminariste, comme prêtre puis comme évêque, et enfin comme Cardinal. Dès qu'il fut élu Pape, le 16 octobre 1978, ses amis devinrent, par sa propre décision et volonté, des membres de sa famille. 

D'ailleurs, sous le régime communiste, un prêtre n'avait pas le droit d'entrer en contact avec les jeunes. Le jeune prêtre Wojtilà contourna ce diktat, et se faisait appeler "Oncle" par les jeunes qu'il préparait au mariage. 

J'ai eu le privilège, comme tant d'autres, de connaître l'une d'elle, appelons-la Tante Charlotte, pour moi une grand maman que tout enfant rêve d'avoir. Une grande dame, au caractère fort et bien trempé, une femme de grande foi, qui m'a tant donné. 

Tante Charlotte: "Je suis de la famille du Pape"

551.jpgJ'étais jeune séminariste, lorsque j'eus le privilège de connaître une dame de la famille du Pape, qui aimait et soutenait les vocations sacerdotales. Je fus invité à partager sa table. Lors de la discussion, je crus d'abord comprendre que Charlotte était une amie du Pape. Elle  me repris avec tendresse: "je suis de la famille du Pape, mais ne le dites pas trop car je préfère l'humilité et la discrétion". 

Charlotte me raconta comment elle connu le Cardinal Wojtilà, son histoire et celle de la Pologne et de la Hollande. 

Je vis alors quelques lettres portant la signature de la main de Karol, une riche et belle correspondance. Saint Jean Paul II l'appelait aussi au téléphone tout à fait librement, et lorsqu'elle se rendait au Vatican, Charlotte pouvait monter directement à la Terza Loggia, les appartements du Pape, car elle était de fait la soeur du Pape. 

Grâce à Charlotte, j'ai pu me rendre à la Messe de 7h00 du matin, dans la chapelle privée du Saint-Père, en 1998. Tante Charlotte donna mon nom au Don Stanislas, l'actuel Cardinal de Cracovie, pour que je puisse me joindre aux personnes reçues par le Pape. 

Ce lien familial avec le Pape fut de fait plus qu'une amitié, car Karol Wojtilà tenait à la chaleur humaine d'une famille, lui qui en fut privé dès sa jeunesse. Durant bien des années, nombres d'entres nous bénéficièrent de l'amabilité et de l'amitié de Tante Charlotte. 

Lorsque Charlotte arriva à la fin de sa vie, j'eu le privilège de lui téléphoner pour la dernière fois un certain 4 novembre, pour lui souhaiter une joyeuse fête de la Saint Charles, en l'assurant que Saint Jean Paul II priait pour elle depuis le ciel. Sa voix très faible mais reconnaissante fut comme un dernier cadeau, un ultime Adieu d'une grand maman, d'une tante que l'on aime de tout son coeur. 

Des histoires belles, pures et nobles, comme celle de Tante Charlotte, ils en existent des dizaines et des dizaines, car Karol Wojtilà avait le sens de l'amitié et de la famille.

J'ai levé le voile sur la pudeur de Tante Charlotte, car je sais que désormais, elle ne m'en voudra pas. J'ai tant reçu d'elle que je ne veux pas me taire, seulement la remercier d'avoir partagé son privilège d'être de la famille de Saint Jean-Paul II. Et je ne suis de loin pas le seul.