vendredi, 06 novembre 2015
Vatileaks: Chouaqui est enceinte
Vatileaks 2: Francesca Chaouqui est enceinte
Selon Vatican Insider, Francesca Chaouqui n'est pas incarcérée car enceinte. Son état n'est donc pas compatible avec une arrestation.
Par contre, Mgr Lucio Vallejo Balda, qui ne dépend pas de l'Opus Dei si ce n'est spirituellement, est interrogé par les enquêteurs.
Les versions de Chaouqui et du prélat ne correspondent pas entre elles. Selon l'ancien secrétaire, c'est Chaouqui qui avaient les contacts avec les journalistes. Par contre, Mgr Lucio a bel et bien enregistré les conversations avec le Pape.
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jeudi, 05 novembre 2015
Vatileaks 2 et l'argent
Vatileaks 2, Nuzzi: ne pas prendre les lecteurs pour des cons !
Le susbstitut de la secrétairerie d'Etat Mgr Becciu et le Père Lombardi l'ont déclaré urbi et orbi: les affaires "révélées" par les deux livres sortis en librairie appartiennent au passé et étaient déjà connues.
"il s'agit d'informations déjà connues, certes avec bien moins d'ampleur et de détails"
Père Lombardi
Dans ces deux publications, il n'y a pas toute la vérité et rien que la vérité. La vérité, les faits, voilà ce qui intéressent les journalistes et les lecteurs.
Une simple question: combien vont gagner les deux journalistes ? Pour des livres qui sont ni totalement vrais, ni totalement faux, mais vagues, imprécis, partiaux et sensationnels ? En ce temps de crise économique, avec des personnes qui cherchent du travail et un logement, c'est l'hôpital qui se fiche de la charité.
Vatileaks 2: l'arroseur arrosé
C'est le paradoxe de ce Vatileaks 2: une dénonciation des finances du Vatican va engendrer un joli pactole aux auteurs. Se faire du fric sur la dénonciation d'irrégularités, avec des informations partielles obtenues de façons irrégulières, c'est agir de la même manière de ce qui est dénoncé.
Le Pape François est aussi devenu un objet commercial, dans le sens qu'il se vent bien. On ne pas pas tirer sur son idole puisqu'on l'utilise aussi pour se faire de l'argent.
Si on est vraiment et résolument avec la réforme du Pape François (comme l'affirme Nuzzi), on n'agit pas comme ceux que l'on accuse. C'est bien à une conversion personnelle que François nous appelle, afin de ne pas tomber dans les magouilles et la corruption, qui puent !
Au fond magouilles financières et Nuzzi, c'est kif-kif bourricot. Je ne vais pas encore acheter ces deux livres; je n'ai tout simplement pas envie d'être pris pour un âne.
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Le Suisse Romain recommande:"l'inspecteur vous demande" par la troupe EnVie2+
La troupe EnVie2+
L'inspecteur vous demande
Samedi 7 novembre 20h30
et Dimanche 8 novembre 17h00
La troupe EnVie2+ composée d'une vingtaine de jeunes.
La pièce « Un inspecteur vous demande » de J.B. Prisetley au rythme du théâtre, de la vidéo, du chant, de la musique et la danse.
Association EnVie2+
c/o Alain Rihs Rte du Bon 10 CH – 1167
Lussy-sur-Morges
contact@envie2plus.ch
12-594491-7
18:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 04 novembre 2015
Vatileaks 2: mise au point du Père Lombardi
Nouveau scandale de fuites de documents confidentiels au #Vatican https://t.co/bTiFaAp78g pic.twitter.com/oaWqAbRMbJ
— Aleteia (@AleteiaFR) 3 Novembre 2015
Mise au point du P.Lombardi
Cité du Vatican, 4 novembre 2015 (VIS). Voici des réflexions proposées par le Directeur de la Salle de Presse à propos de la reprise du débat médiatique sur les problèmes économiques du Saint-Père:
"La publication imminente de deux livres ayant pour sujet les institutions et les activités économico-financières du Saint-Siège attise la curiosité et provoque une multiplication de commentaires. Quelques observations sont nécessaires. D'abord, une bonne partie de ce qui est publié résulte d'une fuite d'informations et de documents confidentiels. Il s'agit donc d'une démarche illégale qui doit être punie avec détermination par les autorités judiciaires vaticanes.
Mais ce n'est pas ce dont nous voulons parler aujourd'hui, d'autant que l'argument est déjà l'objet d'une excessive attention. Réfléchissons plutôt au contenu des fuites. On peut déjà dire que pour la plupart d'entre elles, il s'agit d'informations déjà connues, certes avec bien moins d'ampleur et de détails. La documentation exposée est principalement liée à une collecte de données mise en mouvement par le Saint- Père lui-même, en vue de lancer une réflexion sur l'amélioration ou la réforme des structures administratives de l'Etat du Vatican et du Saint-Siège.
A cet effet, la Commission d'études et de propositions relatives aux structures économico-administratives avait été instituée par le Pape en juillet 2013. Son mandat rempli, la COSEA a été dissoute en février suivant. On ne peut parler d'informations obtenues contre la volonté du Pape ou des chefs des différents organismes et institutions, mais d'informations obtenues ou fournies avec la collaboration de ces institutions, afin de contribuer aux réflexions communes sur les réformes à projeter. Bien sûr, beaucoup d'informations de cette nature doivent être étudiées, perçues et interprétées avec prudence, équilibre et attention. D'autant que des lectures différentes sont souvent possibles à partir des mêmes données.
Par exemple, la situation du Fonds des retraites, sur lequel ont été exprimées des évaluations très différentes, certains évoquant avec inquiétude un profond déficit, tandis que d'autres fournissaient une lecture rassurante (communiqués officiels publiés par la Salle de Presse du Saint-Siège).
Il y a aussi le débat relatif aux objectifs et à l'utilisation des biens du Saint-Siège. Bien qu'effectivement considérables, ils sont destinés à soutenir les services gérés par le Saint-Siège ou les institutions qui lui sont liées, à Rome comme de part le monde. La propriété de ces biens est très variée, et tout le monde dispose les outils permettant de connaître leur histoire et leur évolution. Il est par exemple utile se s'informer sur les accords économiques passés entre l'Italie et le Saint-Siège dans le cadre des Accords du Latran, mais aussi sur les efforts déployés par Pie XI avec le concours d'experts et collaborateurs remarquables, afin de disposer d'une administration efficace, au point que la gestion du Vatican fut reconnue comme un exemple de sagesse et de clairvoyante, y compris sous l'aspect des investissements à l'étranger.
En ce qui concerne le Denier de saint Pierre, il est nécessaire de savoir qu'il est employé de manières variables, en fonction des situations et des priorités du Saint-Père, à qui les fidèles l'ont offert pour soutenir son ministère. Les pauvres de charité du Pape en faveur des pauvres sont certainement l'objectif essentiel. Mais les fidèles n'entendent pas contester au Pape la liberté d'évaluer par lui même les situations d'urgence ni la façon d'y répondre pour le bien de l'Eglise universelle. Or cela comprend également outre la charité du Pape, ses initiatives hors du diocèse de Rome, la diffusion de son enseignement pour les fidèles des parties du monde les plus pauvres, la Curie Romaine comme un instrument de son service, le soutien aux 180 missions diplomatiques pontificales, l'assistance aux Eglises locales dans le besoin, etc. L'histoire du Denier démontre tout cela avec clarté.
Régulièrement ces débats médiatiques refont surface, attisant curiosité ou polémique. Il faudrait faire preuve de sérieux pour approfondir ces situations délicates et les différents problèmes spécifiques. Cela permettrait de distinguer ce qui va bien, et qui est beaucoup plus courant que ce que disent les publications en cause: Des actions et démarches parfaitement licites et justifiées, des actes administratifs normaux, y compris le paiement des impôts dus.
Il faudrait distinguer cela des problèmes à corriger, des points obscurs à dissiper, des véritables irrégularités ou illégalités à éliminer. C'est précisément le travail délicat et complexe entrepris à la demande du Pape avec la création de COSEA, dont les recommandations sont précisément suivies: La réorganisation des dicastères économiques, la création du poste de Réviseur général, le bon fonctionnement des institutions chargées de la surveillance des activités économiques et financières, etc.
C'est là une réalité objective et incontestable. La publication en vrac d'une grande quantité d'informations de nature diverse, en grande partie liée à une phase du travail aujourd'hui dépassée, fait tendencieusement l'impasse sur l'évaluation objective des résultats atteints. Pire elle crée l'impression du contraire et fait croire que règne une confusion permanente, la non-transparence, voire même la poursuite d'intérêts individuels ou incorrects. En outre, cela ne rend pas justice au courage et à l'engagement avec lesquels le Pape et ses collaborateurs ont fait face et continuent à relever le défi que représente l'amélioration de l'utilisation des biens temporels au service du spirituel.
C'est pourtant ce qui devrait être le plus apprécié et encouragé par un travail journalistique correct, capable de répondre adéquatement aux attentes de l'opinion et aux exigences de la vérité. L'objectif de la bonne administration, de l'équité et de la transparence n'a pas changé. Il progresse sans incertitudes et selon le voeu du Pape François. Il ne manque pas de personnes au Vatican pour collaborer loyalement et avec énergie".
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mardi, 03 novembre 2015
Le rapport final du Synode enfin en français
22:45 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Synode des évêques pour la famille: le document provisoire parle d'intégration et pas de communion
Les évêques divisés sur l’interprétation des textes du Synode.
Les évêques répercutent de manière différente le texte provisoire du Synode. Cependant, pour les personnes divorcées remariées, le texte parle bel et bien d’intégration et de participation à la vie de l’Eglise, et non pas de communion.
Pour le tout prochain document, une exhortation apostolique post-synodale, le Pape risque cependant de se retrouver bien seul. Il aura toutefois les deux synodes avec lui. Un Synode n’est que consultatif, toujours « avec et sous » Pierre. Surtout qu'ils n'existent aucun texte et aucune citation du Pape qui diraient le contraire de l'enseignement de l'Eglise.
Le Vatican dément des propos prêtés au pape sur l'accès des divorcés aux sacrements https://t.co/HH9BxQVZI6
— La Vie (@LaVieHebdo) 3 Novembre 2015
Discernement et intégration
84. Les baptisés qui sont divorcés et remariés civilement doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes, dans les différentes modalités possibles, évitant toute occasion de scandale. La logique de l'intégration est la clé de leur accompagnement pastoral, pour qu'ils sachent non seulement qu'ils appartiennent au Corps du Christ qui est l'Eglise, mais qu'ils peuvent en avoir une expérience joyeuse et féconde. Ce sont des baptisés, ce sont des frères et des sœurs, l'Esprit Saint déverse en eux dons et charismes pour le bien de tous.
Leur participation peut s'exprimer dans différents services ecclésiaux: il est donc nécessaire de discerner lesquelles, parmi les différentes formes d'exclusion pratiquées actuellement dans les domaines liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel, peuvent être surmontées. Non seulement ils ne doivent pas se sentir excommuniés, mais ils peuvent vivre et grandir comme membre vivant de l'Eglise, la ressentant comme une mère qui les accueille toujours, prend soin d'eux avec affection et les encourage dans le chemin de la vie et de l'Evangile.
Cette intégration est nécessaire aussi pour le soin et l'éducation chrétienne des enfants, qui doivent être considérés comme les plus importants. Pour la communauté chrétienne, prendre soin de ces personnes n'est pas un affaiblissement de sa propre foi et du témoignage sur l'indissolubilité du mariage: dans cette sollicitude l'Église exprime plutôt sa charité.
85. Saint Jean-Paul II a offert un critère global, qui reste la base de l'évaluation de ces situations:
«Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide»(FC, 84).
Il est donc du devoir des prêtres d'accompagner les personnes concernées sur la voie du discernement selon l'enseignement de l'Eglise et les orientations de l'évêque. Dans ce processus, il sera utile de faire un examen de conscience, à travers des moments de réflexion et de repentir.
Les divorcés remariés devraient se demander comment ils se sont comportés envers leurs enfants lorsque l'union conjugale est entrée en crise; s'il y a eu des tentatives de réconciliation; quelle est la situation du partenaire abandonné; quelles conséquences a la nouvelle relation sur le reste de la famille et de la communauté des fidèles; quel exemple elle offre aux jeunes qui se préparent pour le mariage. Une réflexion sincère peut renforcer la confiance dans la miséricorde de Dieu qui n'est refusée à personne.
En outre, on ne peut nier que, dans certaines circonstances «l'imputabilité et la responsabilité d'une action peuvent être diminuées ou annulées» (CEC, 1735) en raison de différents conditionnements. En conséquence, le jugement sur une situation objective ne doit pas conduire à un jugement sur l' «imputabilité subjective» (Conseil pontifical pour les Textes législatifs, Déclaration du 24 Juin 2000, 2a).
Dans des circonstances déterminées, les personnes trouvent de grandes difficultés à agir différemment. C'est pourquoi, tout en soutenant une règle générale, il est nécessaire de reconnaître que la responsabilité à l'égard d'actions ou de décisions déterminées ne sont pas les mêmes dans tous les cas. Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience correctement formée de la personne, doit prendre en charge ces situations. Les conséquences des actes, elles aussi, ne sont pas nécessairement les mêmes dans tous les cas.
86. Le parcours d'accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. L'entretien avec le prêtre, au for interne, concourt à la formation d'un jugement correct sur ce qui entrave la possibilité d'une participation plus pleine à la vie de l'Église et sur les mesures qui peuvent la favoriser et la faire grandir. Étant donné que dans la loi elle-même, il n'y a pas de gradualité (cf. FC 34), ce discernement ne pourra jamais faire abstraction des exigences de vérité et de charité de l'Evangile proposées par l'Eglise.
Pour ce faire, les conditions nécessaires d'humilité, de réserve, d'amour pour l'Eglise et son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et le désir de parvenir à une réponse plus parfaite à elle, devront être garanties.
21:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Journalisme: l'amour et la passion pour la vérité
Un journaliste est un chasseur de vérité
Pour ceux qui aiment la communication et le journalisme, la recherche de la vérité est essentielle. C'est ce qu'attendent les lecteurs, les auditeurs ou les spectateurs.
Avec ces deux prochaines publications nommées Vatileaks 2 "Via Crucis" et "Avarizia", les auteurs Nuzzi et Fittipaldi ne servent nullement la cause de la vérité.
Il y a certes quelques vérités, mais partielles, et surtout bien des imprécisions, des mensonges et des demi-vérités. Dommage, car les scandales financiers au Vatican existent.
George Weigel, mondialement reconnu dans sa profession, n'avait-t-il pas avancé que les révélations médiatiques sur la pédophilie avaient aidé les victimes et rendu service à l'Eglise ?
Nuzzi: sa médiocrité nuit gravement à la qualité de la communication
Pour y remédier, la vérité est essentielle. Hélas, Nuzzi nuit gravement au noble métier de journaliste. Un tel spectacle, basé sur sensationnel et la vanité personnelle, ne peut guère aider l'ensemble de la profession.
"Des publications de ce genre n’aident en aucune manière à clarifier et à établir la vérité. Au contraire, elles sèment la confusion et donnent lieu à des interprétations partielles et tendancieuses. Il faut absolument, insiste le Bureau de presse du Saint-Siège éviter de croire que cela puisse aider la mission du Saint-Père".
Père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège
Quant à Francesca Chaouqui, elle tweete !
#coseserie Allora ragazzi, non ho intenzione di fare un circo di conferme o smentite. Quindi valga questo post... https://t.co/uX4Pf0a5AC
— Francesca Chaouqui (@FrancescaChaouq) 3 Novembre 2015
17:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Les évêques suisses pour l'homélie prononcée par les évêques, prêtres ou les diacres
Les évêques suisses pour l'homélie prononcée par les évêques, prêtres ou diacres
... pour les diacres et prêtres s’y ajoute la participation que leur confère le sacrement de l’ordre. Surtout durant la célébration de la Messe qu’il préside toujours à la place du Christ, la tête de l’Eglise, le prêtre témoigne que tout dans l’Eglise vient du Christ.
Un de ses mandats est de prononcer l’homélie lors de la Sainte Messe, durant laquelle on ne peut séparer la table de la Parole de la table du Pain.
Les évêques suisses: pour la promotion des laïcs laïcs et des prêtres prêtres
Lorsqu’il y a dilution et nivellement des spécificités des vocations et des profils professionnels, la pastorale des vocations perd, elle aussi, sa base. Il en résulte une confusion qui se traduit dans les faits par une « cléricalisation » de nombreux théologiens laïques et une « laïcisation » de nombreux prêtres. L’«Eglise cléricale» que le Concile Vatican II voulait dépasser en renouvelant la théologie de l’apostolat des laïcs se poursuit ainsi de façon inversée.
La collaboration entre prêtres, diacres et laïcs dans le cadre de la célébration de l'Eucharistie
Chers Frères dans la prêtrise et la diaconie, Chères Sœurs, chers Frères dans la pastorale,
Les rapides changements dans la société que nous ressentons tous touchent aussi l’Eglise. Les catholiques pratiquent aujourd’hui leur foi différemment qu’il y a encore quelques décennies. Les jeunes prêtres sont devenus rares, le nombre de théologiennes et théologiens laïques recule également. Dans beaucoup d’endroits, les structures pastorales traditionnelles ne répondent plus aux exigences de notre temps.
Les diocèses relèvent ces défis et adaptent leurs structures pastorales, ce qui peut engendrer peur et insécurité chez de nombreux fidèles et agents pastoraux laïcs. Nous désirons, par le présent message, vous orienter et apporter notre soutien sur deux points que nous trouvons particulièrement importants et prioritaires : la célébration de l'Eucharistie et la collaboration entre prêtres, diacres et agents pastoraux laïcs.
On nous pose souvent à nous, évêques, des questions sur la Messe et sur la façon de la célébrer. Les gens sentent à l’évidence que la Messe est fondamentale. En effet, ce qui compte, en premier lieu, dans l’Eglise est la présence réelle du Christ. Nous allons à sa rencontre, nous l’annonçons Lui (et non nous-mêmes), car il est vrai Dieu qui se fait Homme. Et il reste présent parmi ses amis et amies sur- tout par l’Eucharistie. Il est extrêmement important que nous nous remettions régulièrement ce cadeau à l’esprit et que nous en vivions.
L’Eglise catholique croit que ce qui était pain et vin cesse d’être pain et vin lors de la célébration de la Messe: ils deviennent et demeurent corps et sang du Christ. Nous prenons ainsi au sens littéral les étonnantes paroles du Christ : « Ceci est mon corps .... Ceci est mon sang. »
Effectivement, ce sont des paroles surprenantes, mais le christianisme ne nous intéresserait pas s’il ne provoquait l’étonnement. Ces paroles doivent surtout nous étonner nous, prêtres : avons-nous vraiment reçu nous-mêmes la capacité de transformer du pain et du vin en corps et sang du Christ ? Non, nous n’en sommes pas capables par nous-mêmes et c’est pourquoi il faut un don de Dieu : le sacrement de l’ordre.
Il est conféré par les évêques, successeurs des apôtres qui, de leur côté, ont reçu cette grâce pour la transmettre. Lorsqu’un homme reçoit ce sacrement et donc qu’il est ordonné prêtre, il lui est possible de réaliser quelque chose qui le dépasse complètement : il peut dès ce moment prêter sa bouche (et toute sa vie) au Christ et dire en son nom : « Ceci est mon corps » ou « Tes péchés te sont pardonnés ».
Aucun prêtre ne peut remplir cette fonction seulement parce qu’il serait parfait. D’une part, nous savons que nous ne le sommes pas et, d’autre part, ce que nous faisons en tant que prêtres nous dépasse infiniment ! Même en étant mille fois meilleurs, nous aurions toujours besoin de l’ordination. Ce que nous donnons ne vient pas de nous et ce n’est pas non plus pour nous que les gens viennent à l’église : c’est le Christ qui se donne à nous dans l’Eucharistie !
Jésus est présent dans l’Eucharistie et reste présent parmi ses amies et ses amis avec son corps ressuscité, discret, caché dans les dons du pain et du vin pour que nous vivions de lui. Ceci est le cœur de la vie de l’Eglise, son trésor véritable ! Toute la vie de l’Eglise tourne autour de cette perle à la- quelle nous, prêtres, prêtons notre voix et consacrons notre vie.
Si la pastorale et la catéchèse étaient, il y a cinquante ans, l’affaire presque exclusive des prêtres et des religieuses, elles sont aujourd’hui confiées de plus en plus et surtout à des diacres et des agents pastoraux laïcs. C’est une évolution encourageante qui permet à beaucoup de charismes différents et complémentaires de donner le témoignage d’un seul corps constitué de multiples membres (cf. 1 Cor 12, 1-11 et LG 7). Nous, évêques, en sommes reconnaissants et apprécions les riches services que les laïcs, et notamment les femmes, rendent dans tous les domaines de la vie de l’Eglise.
Cette évolution entraîne cependant aussi quelques difficultés. Celles-ci se manifestent de façons différentes dans les diocèses en Suisse du fait que les traditions et mentalités, les cursus de forma- tion et les ressources financières et, partant, les possibilités d’engagement dans les diocèses sont très différents. Nous devons apprendre et expérimenter cette collaboration nouvelle entre prêtres et laïcs, dans l'esprit de la théologie des ministères.
Nous nous trouvons au cœur de ce processus qui se déroule différemment en Suisse alémanique qu’en Suisse romande et au Tessin. Ceci apparaît plus clairement là où des agents pastoraux laïcs œuvrent en pastorale avec un contrat de travail. Les en- jeux touchent cependant tous les engagements professionnels en pastorale, y compris chez les diacres. Car, en fin de compte, hier comme aujourd’hui, le ministère du prêtre demeure déterminant dans la charge pastorale.
Il en résulte des difficultés de délimitation et d’identité personnelle. Cet élément ainsi que les profondes mutations dans les paroisses, unités pastorales, secteurs pastoraux et services catégoriels se répercutent dans différentes initiatives, revendications, plaintes et également publications.
Dans son discours remis aux évêques suisses le 1er décembre 2014, le Pape François écrit à propos du travail professionnel ou bénévole des laïcs dans l’Eglise :
«La mission des laïcs dans l’Église a, en effet, une grande place, car ils contribuent à la vie des paroisses et des communautés chrétiennes, que ce soit comme professionnels ou comme volontaires. Il est bon de valoriser et de soutenir leur engagement, tout en maintenant bien la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel. Sur ce point j’encourage à poursuivre la formation des baptisés sur les vérités de la foi et leur implication dans la vie liturgique, paroissiale, familiale et sociale, en choisissant avec soin les formateurs. Vous permettrez ainsi aux laïcs de se situer en vérité dans l’Église, d’y prendre leur place et de faire fructifier la grâce reçue au baptême, pour marcher ensemble vers la sainteté et pour le bien de tous.»
Cléricalisation des laïcs et laïcisation des prêtres
L’amalgame des fonctions de prêtres, diacres et agents pastoraux laïcs, que l’on constate ici ou là, ne se justifie ni au niveau biblique ni en théologie sacramentelle. Il ne mène à rien dans la pratique, car il ne permet pas de vivre la complémentarité dans la collaboration entre les différents engagements en pastorale.
Lorsqu’il y a dilution et nivellement des spécificités des vocations et des profils professionnels, la pastorale des vocations perd, elle aussi, sa base. Il en résulte une confusion qui se traduit dans les faits par une « cléricalisation » de nombreux théologiens laïques et une « laïcisation » de nombreux prêtres. L’«Eglise cléricale» que le Concile Vatican II voulait dépasser en renouvelant la théologie de l’apostolat des laïcs se poursuit ainsi de façon inversée.
Le principe de service prévalant dans le Nouveau Testament constitue le fondement de tout ministère dans l’Eglise. Tout ministère est service. Nous rappelons par la même occasion que les ministères des prêtres, des diacres et des laïcs diffèrent fondamentalement les uns des autres même s’ils sont tous au service de l’édification du Corps du Christ3: le corps a de nombreux membres mais tous n’ont pas la même fonction (cf. Rom 12,4).
La structure sacramentelle de l’Eglise fait que tous les fidèles participent ensemble, par le sacrement du baptême et de la confirmation, au triple ministère du Christ (prêtre, roi, prophète) ; pour les diacres et prêtres s’y ajoute la participation que leur confère le sacrement de l’ordre. Surtout durant la célébration de la Messe qu’il préside toujours à la place du Christ, la tête de l’Eglise, le prêtre témoigne que tout dans l’Eglise vient du Christ.
Cette mission et ce rôle du prêtre sont toujours indispensables aujourd’hui, même si les conditions ont changé. Un de ses mandats est de prononcer l’homélie lors de la Sainte Messe, durant laquelle on ne peut séparer la table de la Parole de la table du Pain.
Nous avons conscience des limites que nous imposons dans le quotidien de la vie des communautés paroissiales par les normes que nous fixons. Nous savons que les fidèles ont souvent des attentes, auxquelles nous ne pouvons pas répondre, et nous savons également que les prêtres, tout comme les théologiennes/théologiens laïques, ont parfois un emploi du temps surchargé.
C’est pourquoi nous souhaitons vous encourager à déléguer les tâches qui ne relèvent pas du sacrement de l’ordination ou de la mission particulière donnée par l’évêque (missio canonica). Il faut pour cela de la confiance. Mais ainsi la vie de l’Eglise sera celle du peuple de Dieu, à laquelle tous ses membres peuvent et doivent contribuer à travers leurs charismes et services, dans le cadre de la structure sacramentelle et du droit de l’Eglise.
Nous, évêques, vous remercions de votre ministère dans nos diocèses, et nous vous souhaitons de l’accomplir sous la bénédiction de Dieu.
Fribourg, le 2 septembre 2015
Les Evêques suisses
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lundi, 02 novembre 2015
Vatileaks le retour: un prélat et une laïque arrêtés au Vatican
Vatileaks le retour: Francesca Chaouqui et un prélat arrêtés au Vatican
(photo) Francesca Chaouqui, une femme assez sulfureuse au service du Pape et du Saint-Siège, a beaucoup joué sur son image "people".
Le Magazine Crux l'annonçait la semaine dernière: le Vatican se préparait à des nouvelles révélations sur les finances du Vatican.
Deux livres allaient être publiés, notamment par le journaliste Nuzzi, ancien membre des services secrets, lié au premier Vatileaks sous le règne de Benoît XVI.
Le majordome de Benoît XVI lui avait transmis des documents volés sur son bureau.
The Vatican is bracing for new revelations of financial mismanagement https://t.co/qezFmzyiAl
— Crux (@Crux) 29 Octobre 2015
Le Vatican a communiqué l'arrestation d'un prêtre, membre de l'Opus Dei (voir communiqué), et d'une laïque qui auraient transmis des informations strictement réservées.
Le prêtre Lucio Angel Vallejo Balda, désormais en prison au Vatican, était secrétaire de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège avant de devenir le n°2 de la Commission pontificale de référence sur l’organisation de la structure économique et sociale du Saint-Siège, créée par le pape François le 20 juillet 2013. Elle fut remplacée par le Secrétariat pour l’Économie présidé par le cardinal George Pell.
Vatileaks le retour: l'un contre Benoît XVI, l'autre pour François
Notons que si la couverture médiatique du premier Vatileaks cherchait à mettre en cause le Pape Benoît XVI, ce remake renforce la volonté du Pape François. Curieux comme Benoît XVI fut attaqué pour sa gestion et François loué pour sa lutte contre la corruption. Les deux sont pourtant mains dans la mains. Certains avaient avancé, à tort, que le Pape Benoît XVI avait renoncé à cause de ces affaires.
UN PRÉLAT ET UNE LAÏQUE ARRÊTÉS PAR LE VATICAN APRÈS LA FUITE DE DOCUMENTS SUR LES FINANCES DU PETIT ETAT
Vatican - le 02/11/2015 | Par Agence I.Media
Le secrétaire de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège, le prélat espagnol Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, et l’Italienne Francesca Immacolata Chaouqui ont été arrêtés le 1er novembre 2015 au Vatican après le vol de données dans l’ordinateur du contrôleur général des finances du petit Etat, a indiqué le lendemain le Saint-Siège.
Ils sont accusés d’avoir divulgué des documents comptables dont certains devraient être publiés dans deux ouvrages polémiques à paraître en Italie.
(Radio Vatican ) Au Vatican, deux personnes ont été convoquées et interrogées les 31 octobre et 1er novembre dans le cadre de l’enquête ouverte il y a quelques mois par la Gendarmerie vaticane à propos du vol et de la diffusion d’informations et de documents confidentiels. Il s’agit d’un prélat espagnol, Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, de l’Opus Dei et d’une avocate italienne Francesca Chaouqui, respectivement ancien secrétaire et ancien membre de la COSEA, une commission créée par le Pape François dès le mois de juillet 2013.
Chargée de l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège, cette Commission avait été dissoute à la fin de son mandat. A la suite de ces interrogatoires, ces deux personnes ont été arrêtées. Ce lundi 2 novembre, le bureau du Promoteur de Justice a remis en liberté Madame Chaouqui, qui a accepté de collaborer avec les enquêteurs, tandis que le cas de Mgr Vallejo Balda, est à l’étude. Cette affaire intervient alors que deux journalistes italiens doivent publier cette semaine des ouvrages qui promettent des révélations sur des scandales et les affaires financières du Saint-Siège. L’un des deux, Gianluigi Nuzzi, avait, pendant le pontificat de Benoît XVI en 2012 rassemblé et publié des données et des documents réservés à l’origine de l’affaire surnommée Vatileaks.
"Grave trahision"
Dans un communiqué du Bureau de presse, le Saint-Siège rappelle que ces publications sont le fruit d’une grave trahison de la confiance accordée par le Saint-Père. Les auteurs de ces livres tirent profit d’un acte illicite qui pourrait avoir des répercussions juridiques et éventuellement pénales. Le Bureau du Promoteur de Justice n’exclut d’avoir recours, si nécessaire, à la coopération internationale. Des publications de ce genre n’aident en aucune manière à clarifier et à établir la vérité. Au contraire, elles sèment la confusion et donnent lieu à des interprétations partielles et tendancieuses. Il faut absolument, insiste le Bureau de presse du Saint-Siège éviter de croire que cela puisse aider la mission du Saint-Père.
Selon la presse italienne, un vol de données aurait été perpétré sur l’ordinateur du contrôleur général des finances du Vatican, l’italien Libero Milone, dans son bureau situé non loin de la place Saint-Pierre. Nommé par le Souverain Pontife le 5 juin dernier pour la réforme des finances, Libero Milone est chargé de l’audit des comptes de l’ensemble des administrations du Vatican. Un procès par le tribunal du Vatican n’est pas exclu.
(RF)
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Arrestation au Vatican d'un prêtre de l'Opus Dei: communiqué
Différents moyens de communication ont demandé à l'office de communication italien de l'Opus Dei des informations concernant l'arrestation de Mons.Lucio Angel Vallejo Balda. Nous sommes fort surpris et exprimons notre douleur pour cette nouvelle.
L'Oeuvre ne dispose d'aucune information sur cette affaire. Si l'accusation se confirmait, cela serait particulièrement douloureux pour la mal causé à l'Eglise.
Mons.Vallejo appartient à la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, association de prêtres intrinsèquement unie à l'Opus Dei, qui n'a pas le droit d'intervenir ni dans le ministère pastoral ni dans le travail que ses associés fournissent, soit dans leurs diocèses soit auprès du Saint-Siège. La mission de l'association est l'accompagnement spirituel de ses membres.
Mons.Vallejo fut appelé à travailler à Rome pour le Saint-Siège avec l'accord de son évêque (diocèse de Astorga, Espagne). La prélature de l'Opus Dei n'est pas intervenu et n'a pas connu cette décision avant sa révélation publique: de fait, les uniques supérieurs de Mons. Vallejo sont ceux du Saint-Siège et l'évêque du diocèse de son incardination (Astorga)
Ufficio Comunicazione della prelatura dell’Opus Dei in Roma
(traduit de l'italien par le Suisse Romain)
20:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 01 novembre 2015
Le bienheureux Mgr Romero, que Benoît XVI voulait béatifier
Benoît XVI était favorable à la béatification de Mgr Romero, mais ses propos positifs avaient curieusement disparu des radars, par ceux qui géraient à l'époque la communication du Saint-Père.
Le Pape François insiste (Radio Vatican):
« Le martyre de Mgr Romero ne fut pas seulement au moment de sa mort ; il fut un martyre-témoignage, une souffrance antérieure, une persécution antérieure, jusqu’à sa mort ».
Il fut aussi, a poursuivi le Pape, « postérieur parce qu’une fois mort, il fut diffamé, calomnié, trainé dans la boue (…) par ses frères dans le sacerdoce et dans l’épiscopat »
20:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Pape François, les Juifs et Israël
Cette photo du Pape à Bethléem (mur de séparation), 25 mai 2014, avait fait le tour du monde
Pour les 50 ans de la déclaration du Concile Vatican II "Nostra Aetate", François a prononcé quelques phrases qui ont passé presque inaperçues, sans faire ce même tour du monde:
Avec les Juifs:
«indifférence et opposition se sont muées en collaboration et bienveillance; d’ennemis et étrangers, nous sommes devenus amis et frères».
«oui à la redécouverte des racines juives du christianisme et non à toute forme d’antisémitisme».
«Attaquer des juifs c’est de l’antisémitisme, mais une attaque contre l’État d’Israël est aussi de l’antisémitisme. Il y a peut-être des désaccords politiques entre les gouvernements sur des enjeux politiques, mais l’État d’Israël a tous les droits d’exister en sécurité et en prospérité.»
20:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Andrea Tornielli: un livre avec le Pape François sur la Miséricorde
Complimenti a @Tornielli per il primo libro-intervista di #PapaFrancesco; uscirà a gennaio e parlerà di #misericordia (colloquio di 7 ore)
— Giovanni Tridente ن (@gnntridente) 15 Octobre 2015
L'année sainte de la Miséricorde débutera le 8 décembre 2015.
En janvier 2016, Andrea Tornielli sortira un livre entretien sur la Miséricorde avec le Pape François. Sept heures d'entretien avec le Pape qui s'est senti depuis ses 17 ans, attendu, désiré et appelé par le Pardon de Dieu.
01:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 29 octobre 2015
La communication autour des Synodes pour la famille: l'effet des spin doctors
Les spin doctors ou comment faire tourner l'info comme une toupie
Dès que le Pape fut au balcon, depuis son premier mot "bonsoir", la machine à communiquer était comme programmée pour faire de ce Pape un anti-Ratzinger, un Pape révolutionnaire qui allait changer la donne. Bonsoir et au revoir Benoît XVI, nouveau jour et bonjour François !
En langage journalistique on parle d'effet spin. Un spin doctor est un expert en communication qui cherche à faire tourner les infos, comme une toupie qui tourne sur elle-même (to spin en anglais). Il cherche un effet spin ou il tord les nouvelles (to twist en anglais)
La plus grande réussite de cet effet spin, est de présenter Bergoglio, depuis son élection, comme le Pape pour la communion des personnes divorcées remariées civilement, pour l'ordination d'hommes mariés, pour une décentralisation de l'enseignement, pour bâtir une autre Eglise ....
Où sont les textes qui explicitent l'intention du Pape ? Où sont les références textuelles ?
La "grande presse" qui tapait sur Benoît XVI s'est mise à encenser le Pape François, tout comme ceux qui à l'intérieur de l'Eglise "suivaient" Benoît XVI se mirent à taper sur le Pape François. Un effet de "louchement" et de croisement s'est progressivement opéré.
Pour ma part, François ou Benoît XVI: c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Il continue l'herméneutique de la Réforme (et non pas de la continuité - lire de célèbre discours à la Curie de Benoît XVI), soit remettre continuellement les hommes d'Eglise et les chrétiens, dans le moule qui forme l'Eglise.
En ce sens, ce Pape est radical, car il nous fait toujours retourner aux racines (radice). L'Eglise, dans sa dimension humaine est "semper reformanda". L'Eglise, dans sa dimension spirituelle et incarnée, humainement sanctifiée, est une, sainte, catholique et apostolique. Elle est celle qui nous sanctifie, nous appelle à la conversion en étant source de grâce et de lumière pour tous et pour chacun.
Un simple fait pour les deux Synodes sur la famille: par deux fois, l'effet spin était très présent dans l'Eglise et par deux fois la décision du Synode n'a pas été dans le sens tant désiré et annoncé urbi et orbi. Mais désormais, les conservateurs sont accusés d'avoir empêché la réforme du Pape.
L'effet que le Pape a dénoncé, la théologie du soupçon, de la manipulation, du complot est cependant visible. C'est l'effet spin. Derrière ce Synode, selon cette interprétation, il y aurait la main invisible des conservateurs, des conspirateurs ... Le complot, la conspiration serait (est) là.
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute
Il y a deux choses qu'un homme de Dieu doit se méfier: des compliments appuyés et des critiques personnelles très dures. Benoît XVI a été sévèrement critiqué et François est trop encensé. La fable du corbeau et du renard est éloquente. La "grande presse" qui caresse le Pape, vit toutefois à son dépens, car c'est un homme doté d'un tel talent de communication qu'il est devenu un objet commercial.
Le Pape ne lâchera pas le morceau. L'équilibre se trouve précisément dans la modération de la continuité. C'est l'effet de la Miséricorde!
18:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Synode pour la famille: le Pape écrira bel et bien une exhortation apostolique
LE PAPE PUBLIERA UNE EXHORTATION APOSTOLIQUE SUR LA FAMILLE, ASSURE LE CARDINAL PAROLIN
Vatican - le 29/10/2015 | Par Agence I.Media
Oui, le pape François promulguera une exhortation apostolique post-synodale sur la famille et ce texte ne devrait “pas beaucoup tarder“. C’est ce qu’a assuré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le 28 octobre 2015.
Père Thomas Michelet dans Famille Chrétienne: deux lectures possibles
Pour le père dominicain Thomas Michelet, auteur d’une réflexion remarquée sur l’ordre des pénitents, les articles sur les divorcés remariés présents dans le rapport final sont équivoques. Ils demandent donc à être précisés, ce que pourrait faire le pape dans une exhortation apostolique.
Que pensez-vous des numéros 84 à 86 (sur les divorcés remariés) du rapport final ?
Ces trois numéros sont ceux qui ont obtenu le plus de votes négatifs, tous étant passés à une très faible majorité des deux tiers, et le numéro 85 à une seule voix près. Ce n’est pas une surprise : cette question des « divorcés remariés » faisait déjà partie des trois numéros formellement rejetés lors de l’assemblée synodale de 2014.
17:21 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Synode pour la famille: un peu d'humour
Ds un communiqué, l’Amicale des Correspondants de Presse du Vatican rappelle que le pape n’a clôturé que le Synode, pas le Synode des Médias
— Le Pharisien (@LePharisien) 25 Octobre 2015
Les Poppys avaient déjà compris le Synode pour la famille !
10:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 28 octobre 2015
Synode 2015 pour la famille par le Cardinal Dolan: passer des contradictions "aux tensions créatives"
Le Cardinal Dolan, figure marquante du Synode et de l'Eglise aux USA (Cardinal de New York) a publié une note fort inspirante sur son blog - Je l'ai résumée, en substance.
Cardinal Dolan et le Synode pour la famille: tensions créatives ?
Comment les appeler ? « contradictions ? » « paradoxes? » Et pourquoi pas « tensions créatives ? »
Durant le Synode, je me sens en retraite, ou en jour de récollection. Tant de choses me donnent à réfléchir. Mais ce qui souvent m’intrigue; les observations me semblent à première vue assez bizarres, voir contradictoires … Est-ce que nous nous contredisons ? sont-elles les deux faces d’une même pièce de monnaie ?
Quelques exemples:
1. Miséricorde ou (contre) vérité
Jésus nous donne toujours sa Miséricorde et il nous appelle toujours à changer, à nous convertir, à cesser de pécher. Il y a la Miséricorde mais il y a aussi les exigences, la porte étroite.
2. « Les exclus » ou (contre) « la nouvelle minorité »
Il est vrai que quelques groupes dans l’Eglise nous disent qu’ils se sentent exclus de la vie de l’Eglise: les divorcés remariés, les sans sacrement; les gays, les parents célibataires … Il faut en effet des changements.
Et il y a ceux qui nous confient ressentir un certain froid provenant de la culture, et même parfois dans l’Eglise, parce qu’ils essaient de donner le meilleur pour vivre vertueusement et parfois ils se sentent seuls: des couples mariés qui luttent pour rester ensemble, des personnes gays qui s’engagent à vivre les vertus décrittent dans la Bible, des jeunes qui veulent vivre l’abstinence avant le mariage....
Ceux-ci nous disent aussi qu’ils se sentent exclus, et attendent de l’Eglise une affirmation, un soutien, une confirmation. Dans le diocèse, un rassemblement du samedi soir attire des milliers de jeunes, et encore d’avantage, qui viennent pour la Messe, la confession avec des chants. Le nom de ce rassemblement est révélateur: les catholiques souterrains.
3. La Miséricorde de Dieu ou (contre) "la reconnaissance dont nous avons besoin"
Bien des pasteurs rapportent que la plus grosse difficulté ne provient pas que leurs gens ne se sentent pas dignes de la Miséricorde, qu’ils ne la méritent pas, mais que les personnes pensent qu’ils n’en ont pas besoin.
Ce n’est pas tellement que nous pensons que nous sommes tellement des grands pécheurs, que Dieu ne va pas nous pardonner, mais que nous pensons que nous sommes tellement des saints rayonnants que nous n’avons pas besoin de Son Pardon.
4. Demander les Miséricorde ou (contre) "vouloir une approbation"
La Tradition biblique révèle que le pardon de Dieu ne signifie pas Son approbation. Ce que les personnes désirent, ce n’est pas le pardon pour de leurs péchés, mais une approbation de leurs décisions de vivre en opposition avec ce que Dieu nous enseigne.
5. L’Eglise souffrante ou (contre) "l'Eglise confortable"
Mes frères évêques de pays qui affrontent la persécution sont mis au défi tous les jours pour survivre. Lorsqu’ils parlent des « challenges » que les familles affrontent (l’objet du Synode) ils veulent dire « rester en vie ». Ils perdent leur vie pour demeurer fidèles à leur foi.
Ces familles sont unies, fortes, aimantes, ils restent proches et prient pour demeurer en vie, pour survivre. Ils sont exclus du travail et risquent leur vie seulement par la simple volonté d’être loyal envers l’Eglise.
Nous, dans les Eglises « plus sûres » nous devons plutôt parler des personnes qui s’éloignent de la foi. Nous sommes inquiets des personnes qui se sentent exclues de l’Eglise; et ces évêques nous décrivent des croyants qui sont exclus de leur profession, de leurs cultures, de leurs maisons.
Je ressens que parfois ces évêques nous regardent comme « l’Eglise confortable » et pensent: « je voudrais avoir ce temps, cette énergie et ce luxe pour m’inquiéter des problèmes que vous apportez. Mais ma préoccupation est pour la survie de mon peuple ».
Un évêque quelque peu exaspéré me chuchotta un soir à la sortie: « si tous ce dont nous allons parler sont les personnes avec une attraction pour le même sexe et la communion pour ceux qui sont mariés d’une façon invalide, alors cela doit être un Synode régional, seulement pour l’Europe ».
6. Rejoindre les gens où ils sont ou (contre) « les appeler vers le lieu où le Seigneur veut qu’ils soient »
Il y a bien des années. un directeur spirituel très sage me dit : "Dieu t’aime là où tu es, mais, Il t’aime tellement qu’il ne souhaite pas que tu restes là ».
Le Cardinal Thomas Collins décrit d’une façon fort éloquente, la tension créative dans son commentaire émouvant des disciples d’Emmaus: "oui, Jésus accompagne ces deux qui sont découragés sur leur chemin, mais il leur tourne autour pour littéralement les orienter et les faire revenir vers Jérusalem. Ils étaient sur la fausse voie. Jésus les accompagne mais leur pointe du doigt la bonne direction".
Quelques fois la tension créative est exprimé par la phrase « tous sont bienvenus » mais « bienvenus à quoi ? » Oui, nous obéissions à un mandat clair de Jésus de tous les inviter. Tous sont bienvenus. Mais nous les invitons à entrer dans une famille spirituelle avec des convictions claires et une invitation à la conversion du coeur qui est chaleureuse comme celui qui invite à entrer à l'intérieur.
7. Convaincus par la Miséricorde de Dieu ou (contre) convaincus que nous sommes pécheurs
Billy Graham: « nous ne pouvons pas être convaincus de la Miséricorde que Dieu a pour nous tant que nous ne sommes pas convaincus que nous sommes pécheurs ».
8. Etre sauvés ou (contre) « admettre que nous avons besoin d’un Sauveur »
Le Cardinal Fulton Sheen suggère que la raison pour laquelle Noël est devenu tellement matérialiste provient du faite que nous ne ressentons plus la naissance du Sauveur comme une grande nouvelle ! Nous pensons que nous n’avons pas besoin d’un Sauveur ! On peut se sauver soi-même. Nous sommes déjà sauvés.
Un évêque a commenté ici au Synode que désormais, maintenant, le plus gros problème pastoral provient que la plupart d’entre nous, dans l’Eglise, nous sommes des alcooliques qui ne veulent pas admettre que nous avons une difficulté. Les alcooliques anonymes nous enseignent que tu ne peux atteindre la sobriété tant que n’admettons pas d’être sou.
9. Le Pape de la Miséricorde: « je suis un pécheur ».
Tous le monde s’en émerveille.
François est un Pape qui n’a pas peur de montrer les péchés lorsqu’ils les voient. Lors d’une audience assez récente, il parla d’une grand maman laissée seule, dont la famille ne l’avait pas visitée depuis huit mois. : Le Pape s’exclama: « C’est un péché mortel ». Il n’est jamais timide pour parler souvent du péché, en admettant qu’il est un pécheur, nous avertissant aussi de l’influence du diable, comme un prophète de l’Ancien Testament, appelant à nous repentir de nos péchés.
10. Thérapie ou (contre) soins spirituels
Quelques pères synodaux ont mentionné qu’aujourd’hui, nous avons tendance à penser que tous les problèmes, toutes les difficultés peuvent être résolus par la médecine, la psychologie, l’argent, l’économie et la réforme politique. Oui, ils admettent, tout cela est fort valable et cela peut vraiment être une grande aide.
Mais tellement de difficultés commencent dans l’âme. Et les gens viennent à l’Eglise pour une aide spirituelle.
Le premier couple qui a témoigné au Synode ont honnêtement reconnu que leurs premières années de mariage étaient fort troublées et qu’ils étaient tentés par la rupture. Qu’est-ce qui leur a permis de passer au travers des turbulences ? Un psy ? Une sociologue ? un nouvel emploi ? Un avocat ?
Ce qui sauva leur mariage fut, comme le couple l’a confié, un pèlerinage à Notre Dame de Guadalupe. Là, ils ont vidé leur coeur chez la Vierge Marie. Là, nous ont-il dit, leurs âmes furent soignées et guéries et ils ont renouvelé leur Amour. C’était il y a plus de 30 ans.
Je pourrais continuer avec ces exemples de « tensions créatives » qui nous ont touché et dont nous avons parlé durant ce Synode fort inspirant.
Un dicton ancien dit: « l’Eglise est rarement une question de ou-ou, mais habituellement « les deux », « et ».
Après une bonne conversation à propos de toutes ces contradictions entendues tout au long du Synode, un évêque fort sage nous a invité:
« peut-être que nous avons juste à apprendre à vivre avec beaucoup de ces contradictions apparentes. en sachant que Dieu seul à toutes les perfections, seul le Seigneur a les réponses aux questions qui nous laissent perplexes, et que tout ce que nous pouvons faire et d’essayer, au mieux, de vivre comme il nous l’a révélé, de se relier à sa grâce et sa Miséricorde, et le laisser Lui-même mettre de l'ordre pour nous sortir de ce pétrin !
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mardi, 27 octobre 2015
Le rapport final est un texte
Famille Chrétienne: ce que dit le Synode
Ce Synode avait pour mission d'informer et de conseiller. Ce Synode n'était donc pas délibératif. Il aurait certes pu avoir ce pouvoir délibératif mais ce pouvoir aurait dû alors lui être conféré par le Souverain Pontife; dans ce cas, il serait revenu au Pape de ratifier la décision du Synode. Aussi, seul le prochain document de François aura un véritable poids magistériel.
Les Pères sont divisés sur l'interprétation du texte ?!?
Cela ne manque pas d'un certain piquant: les Pères Synodaux sont divisés sur l'interprétation du texte final. Peut-être faudra-t-il créer une commission pour interpréter le texte ? ou alors est-ce à dire que le prochain Synode des évêques aura pour thème: l'interprétation de textes ?!
Avec les différents traitements de textes que proposent le marché des ordinateurs, cela promet.
Humour à part, Aleteia propose les passages qui font débats.
En l'état, même si ce document possède une certaine valeur, il n'appartient pas au Magistère de l'Eglise. Le Pape pourra certes s'appuyer sur ces propositions. Le Pape sera surtout moins isolé et pourra bénéficier de ce précieux travail.
La primauté romaine est bien une grâce pour l'Unité de l'Eglise. La prochain document du Pape François fera autorité. Et François ne fera que suivre l'Esprit Saint. Il est le serviteur des serviteurs de Dieu.
Une Eglise présidée par le Christ
La foi catholique n'est pas une religion du livre, ou du texte, mais de la Parole vivante et agissante de Dieu. La Parole de Dieu, le Verbe s'est fait chair et c'est Lui qui parle, préside et guide Son Eglise. L'Esprit-Saint est alors le Grand Interprète. L'Esprit Saint qui habite notre âme et qui éclaire notre intelligence est le même qui guide l'Eglise. La conscience et l'Eglise entre en harmonie, en syntonie. Ils sont les échos de Dieu. L'interprétation de la Bible, des documents de l'Eglise vient de l'Esprit Saint, confiée au Magistère.
Pour le Concile Vatican II, les signatures des Pères conciliaires n'étaient pas suffisantes. Il fallait que le Pape approuvent aussi les documents.
"Ecclesiam suam " du Bienheureux Paul VI.
( 49) "s'il est permis de parler de réforme, celle-ci ne doit pas s'entendre comme un changement, mais plutôt comme l'affermissement de la fidélité qui garde à l'Eglise la physionomie donnée par le Christ lui-même et qui, mieux encore, veut ramener constamment l'Eglise à sa forme parfaite.
Celle-ci répondra au dessein primitif et tout à la fois s'avérera harmonieusement développée selon les lois du progrès nécessaire qui, comme il mène de la semence à l'arbre, a conduit l'Eglise, à partir du dessein premier, jusqu'à sa forme légitime, historique et concrète. Ne donnons donc pas dans l'idée illusoire de réduire l'édifice de l'Eglise, maintenant devenu, à la gloire de Dieu, ample et majestueux comme un temple magnifique, aux dimensions minuscules de ses débuts, comme si les mesures d'alors étaient les seules justes et bonnes.
N'allons pas nous enthousiasmer pour un renouvellement qui réorganiserait l'Eglise par voie charismatique comme si pouvait naître une Eglise véritable et neuve de conceptions particulières, généreuses sans doute et parfois subjectivement persuadées qu'elles procèdent d'une inspiration divine, mais qui aboutiraient à introduire dans le plan de l'Eglise des rêves sans fondement d'un renouveau fantaisiste.
C'est l'Eglise telle qu'elle est qu'il nous faut servir et aimer, avec un sens averti de l'histoire et dans une humble recherche de la volonté de Dieu ; c'est Dieu qui assiste et guide l'Eglise alors même qu'il permet à la faiblesse humaine d'altérer plus ou moins la pureté de ses traits et la beauté de son action. Cette pureté et cette beauté, voilà tout l'objet de notre effort, voilà ce que nous voulons rendre plus réel."
22:11 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Synode pour la famille: le document est provisoire
A peine le texte italien disponible, les interprétations divergent au point de se demander si nous lisons les mêmes textes. Le chaos n'était pas tant dans l'aula du Synode que dans sa communication générale. Notre fragilité humaine est perceptible.
Synode pour la famille: le document est provisoire
Tout d'abord les 94 points, même si forts intéressants, sont des suggestions, des propositions. Ils n'engagent pas le Magistère. Aussi attendons le prochain document du Pape François.
Le texte final n'invite pas à la communion, mais à l'accompagnement personnalisé
Le texte n'invite pas à la communion pour les personnes divorcées remariées, mais Dieu merci à un accompagnement personnalisé. Nous sommes tous et toute à la même école de la Miséricorde.
Pour nous tous, le discernement pour recevoir la communion s'opère au for interne et requiert la formation de la conscience, par l'écoute de l'Eglise, afin de discerner les péchés graves ou mortels qui ne permettent pas la réception de la sainte communion. Nous sommes invités à être en état de grâce pour la communion.
La "nouveauté" est dans le ton miséricordieux: la Miséricorde est dynamique
Dieu est Miséricorde et son pardon nous permet nous permet d'être rejoint par Lui là où nous sommes, mais encore de progresser vers Lui. La Miséricorde n'est pas un statu quo, elle est dynamique.
La question de l'homosexualité n'est pas présente dans la relation finale, car, tout en aimant les personnes, le mariage est l'union entre un homme et une femme.
"Il a semblé, pour beaucoup, inopportun de traiter des couples homosexuels dans un débat centré sur la famille". Mgr Lovey, évêque Sion
Lien pour avoir une idée de la teneur du document:
Le Figaro ( un peu pessimiste )
Témoignage chrétien. A lire, comme la Pravda de l'époque, à l'envers.
12:03 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
lundi, 26 octobre 2015
Relation finale du Synode pour la famille: cas par cas et conservateurs ?
" ... aujourd'hui, l'Epouse du Christ préfère recourir au remède de la miséricorde, plutôt que de brandir les armes de la sévérité. Elle estime que, plutôt que de condamner, elle répond mieux aux besoins de notre époque en mettant davantage en valeur les richesses de sa doctrine".
Saint Jean XXIII (discours ouverture Concile Vatican II)
"Aujourd’hui est un temps de miséricorde !"
Pape François (homélie de clôture du Synode 2015)
Le Synode pour la famille, un succès pastoral: la musique attrayante de la Miséricorde
Le Synode pour la famille a révélé d'avantage le style du pape François, héritier du Concile Vatican II, de Saint Jean XXIII, du bienheureux Paul VI, de Saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Un Pape résolument pastoral, rempli de compassion et de Miséricorde. La continuité est défini par le terme pastoral :
Pastoral ? "Un terme qui doit au contraire vouloir dire: partir d'une attention positive à l'homme d'aujourd'hui, qui n'a jamais été aidée par ces condamnations qu'il a longtemps entendues sur tout ce qui est faux, tout ce qu'il ne doit pas faire, pour arriver à ce qu'il a trop peu entendu et qu'il veut vraiment entendre, à savoir ce qui est vrai, ce que le message de la foi peut apporter à notre temps, ce que celle-ci a de positif à lui enseigner et à lui dire".
Joseph Ratzinger
La communication du texte du rapport final est désormais très importante, car le même texte donne des interprétations divergentes (AFP):
Ouverture à la confession et à la communion au cas par cas ?
"Le pape avait reçu samedi soir le rapport final du synode, voté par les 265 évêques et cardinaux présents. Diverses ouvertures y sont exprimées, notamment pour permettre un discernement au cas par cas, qui puisse amener certains divorcés remariés civilement à accéder aux sacrements de la confession et de la communion".
Synode pour la famille: les conservateurs ?
"Un petit groupe de cardinaux conservateurs, très rigoureux dans la doctrine et ne voulant rien changer, notamment vis à vis des divorcés et homosexuels, peut se sentir visé par ces critiques".
source: (afp/nxp)
Bien qu'erronées, ces deux idées circulent largement sur le Synode.
- Le cas par cas est la pratique séculaire de l'Eglise: accompagner les personnes individuellement. C'est ce qui est écrit dans la proposition rendue au Pape ( le mot communion n'y figure pas ).
« Le processus d’accompagnement et de discernement oriente ces fidèles vers la prise de conscience de leur situation devant Dieu. L’entretien avec le prêtre, au for interne, contribue à la formation d’un jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d’une plus pleine participation à la vie de l’Eglise et de mesures qui peuvent la favoriser et la faire grandir. »
- Les conservateurs ont eu droit à un traitement spécial de la part de la majorité médiatique catholique, accusés d'avoir empêché la Réforme du Pape. Or, l'herméneutique du complot consiste précisément à accuser les Cardinaux fidèles et loyaux envers le Pape, tels que les Cardinaux Dolan, Pell, Sarah ou Chaput. Ces derniers ont aidé le Saint-Père. Cette herméneutique de complot, de la rumeur ne saurait être leur oeuvre.
Le Pape François et l'herméneutique de la Réforme de Benoît XVI
Le Pape se situe clairement dans l'herméneutique de la Réforme si chère à Benoît XVI, exprimée lors de son célèbre discours de 2005 à la Curie romaine. L'Eglise, qui laisse retentir la Parole de Dieu, est le lieu de l'Unité entre la Vérité et la Miséricorde. La Réforme est celle du ton ou de la note de la Vérité: la tendresse, l'appel en douceur à la conversion et la Miséricorde. La Réforme n'est pas celle de la vérité, qu'il faut changer, mais bien celle de la Miséricorde. La Vérité est Miséricordieuse et la Miséricorde est la Vérité.
L'hérméneutique de la Réforme est celle de la Miséricorde
Le Synode, un événement guidé par l'Esprit Saint, va dans le même sens que l'Eglise et du Pape. Ce dernier en ressort renforcé et moins isolé. François peut s'appuyer sur ce Synode.
Marie qui défait les noeuds
Le Pape a réussi son pari. Lui qui a une grande dévotion envers Marie qui défait les noeuds, les évêques et les cardinaux se sont regardés droit dans les yeux pour se parler (Marx et Kasper, Dolan, Pell ou Sarah). Le génie du Pape François est d'inclure ceux qui pensent différemment. Grâce à son charisme, la vérité que l'Eglise annonce prend la mélodie attractive de la Miséricorde, de l'appel à la conversion.
Pour un Pape qui n'a pas participé en personne au Concile Vatican II (Karol Wojtilà et Joseph Ratzinger l'ont suivi de bout en bout), Bergoglio en reprend l'essentiel:
"Ce qui est très important pour le Concile œcuménique, c’est que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit conservé et présenté d’une façon plus efficace" Saint Jean XXIII
Le Pape François est un Pasteur
Joseph Ratzinger développe ce but pastoral du Concile Vatican II dans son livre"Mon Concile" (Ed.Artège, p.72):
Pastoral:
un terme qui ne veut pas dire nécessairement flou, dépourvu de substance, purement édifiant, comme cela a pu être compris ici ou là.
Un terme qui doit au contraire vouloir dire: partir d'une attention positive à l'homme d'aujourd'hui, qui n'a jamais été aidée par ces condamnations qu'il a longtemps entendues sur tout ce qui est faux, tout ce qu'il ne doit pas faire, pour arriver à ce qu'il a trop peu entendu et qu'il veut vraiment entendre, à savoir ce qui est vrai, ce que le message de la foi peut apporter à notre temps, ce que celle-ci a de positif à lui enseigner et à lui dire.
Pastoral:
un terme qui ne veut pas dire non plus édulcoré et vague, mais exempt de querelles d'écoles, de questions disputées bonnes pour les spécialistes, de raffinements sans fin dans la controverse à un moment où se font jour précisément des tâches nouvelles qui réclament de tous une discussion ouverte.
Pastoral:
veut dire exempt de jargon scolastique (qui a sa légitimité et peut-être aussi une nécessité, mais précisément dans les facultés et non pas dans la prédication et l'exposition de la foi), mais au contraire enraciné dans le language de l'Ecriture, des Pères, des hommes d'aujourd'hui, bref dans le langage vivant de l'homme de tous les temps.
13:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
dimanche, 25 octobre 2015
Homélie du Pape François pour la clôture du Synode 2015 pour la famille
Aujourd’hui est un temps de miséricorde !
MESSE POUR LA CONCLUSION
DE LA XIVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Basilique vaticane
XXXe Dimanche du Temps ordinaire, 25 octobre 2015
Les trois lectures de ce dimanche nous présentent la compassion de Dieu, sa paternité, qui se révèle définitivement en Jésus.
Le prophète Jérémie, en plein désastre national, tandis que le peuple est déporté par ses ennemis, annonce que « le Seigneur sauve son peuple, le reste d’Israël » (31, 7). Et pourquoi le fait-il ? Parce qu’il est un Père (cf. v. 9) : et comme Père, il prend soin de ses enfants, les accompagne sur le chemin, soutient « l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée » (31, 8). Sa paternité leur ouvre une route accessible, une route de consolation après beaucoup de larmes et beaucoup d’amertume. Si le peuple reste fidèle, s’il persévère à chercher Dieu même dans une terre étrangère, Dieu changera sa prison en liberté, sa solitude en communion : ce qu’aujourd’hui le peuple sème dans les larmes, demain, il le récoltera dans la joie (cf. Ps 125, 6).
Avec le psaume, nous avons exprimé nous aussi la joie qui est un fruit du salut du Seigneur : « Notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie » (v. 2). Le croyant est une personne qui a fait l’expérience de l’action salvifique de Dieu dans sa propre vie. Et nous, Pasteurs, nous avons fait l’expérience de ce que signifie semer avec peine, parfois dans les larmes, et de se réjouir pour la grâce d’une récolte qui va toujours au-delà de nos forces et de nos capacités.
Le passage de la Lettre aux Hébreux nous a présenté la compassion de Jésus. Lui aussi s’est « revêtu de faiblesse » (cf. 5, 2), pour éprouver de la compassion pour ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur. Jésus est le Grand Prêtre, saint, innocent, mais en même temps, il est le Grand Prêtre qui a pris part à nos faiblesses et a été mis à l’épreuve en toutes choses, comme nous, excepté le péché (cf. 4, 15). Pour cela, il est médiateur de l’alliance nouvelle et définitive qui nous donne le salut.
L’Évangile d’aujourd’hui est lié directement à la première Lecture : comme le peuple d’Israël a été libéré grâce à la paternité de Dieu, de même Bartimée a été libéré grâce à la compassion de Jésus. Jésus vient de sortir de Jéricho. Bien qu’il vienne de commencer le chemin le plus important, celui qui va vers Jérusalem, il s’arrête encore pour répondre au cri de Bartimée. Il se laisse toucher par sa demande, il se laisse impliquer dans sa situation. Il ne se contente pas de lui faire l’aumône, mais il veut le rencontrer en personne. Il ne lui donne ni indications, ni réponses, mais il lui pose une question : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc 10, 51).
Cela pourrait sembler une question inutile : que pourrait désirer un aveugle si ce n’est la vue ? Pourtant, avec cette demande faite en tête à tête, directe mais respectueuse, Jésus montre qu’il veut écouter nos besoins. Il désire avec chacun de nous un échange fait de vie, de situations réelles, que rien n’exclut devant Dieu. Après la guérison, le Seigneur dit à cet homme : « Ta foi t’a sauvé » (v. 52). Il est beau de voir comment le Christ admire la foi de Bartimée, ayant confiance en lui. Il croit en nous, beaucoup plus que nous croyons en nous-mêmes.
Il y a un détail intéressant. Jésus demande à ses disciples d’aller appeler Bartimée. Ils s’adressent à l’aveugle en utilisant deux expressions, que seul Jésus utilise dans le reste de l’Évangile. D’abord, ils disent : “ Courage! ”, avec un mot qui signifie littéralement “ aies confiance, arme-toi de courage ! ”. En effet, seule la rencontre avec Jésus donne à l’homme la force pour affronter les situations les plus graves. La seconde expression est “ Lève-toi ! ”, comme Jésus avait dit à beaucoup de malades, les prenant par la main et les guérissant. Les siens ne font rien d’autre que de répéter les paroles encourageantes et libératrices de Jésus, conduisant directement à lui, sans sermons.
Les disciples de Jésus sont appelés à cela, aujourd’hui aussi, spécialement aujourd’hui : placer l’homme au contact de la miséricorde compatissante qui sauve. Quand le cri de l’humanité devient, comme en Bartimée, encore plus fort, il n’y a pas d’autre réponse que de faire nôtres les paroles de Jésus et surtout d’imiter son cœur. Les situations de misère et de conflit sont pour Dieu des occasions de miséricorde. Aujourd’hui est un temps de miséricorde !
Mais il y a certaines tentations pour celui qui suit Jésus. L’Évangile de ce jour en met au moins deux en évidence. Aucun des disciples ne s’arrête, comme fait Jésus. Ils continuent à marcher, ils avancent comme si de rien n’était. Si Bartimée est aveugle, eux ils sont sourds : son problème n’est pas leur problème. Ce peut être notre risque : devant les problèmes continuels, il vaut mieux avancer, sans nous laisser déranger. De cette façon, comme ces disciples, nous sommes avec Jésus, mais nous ne pensons pas comme Jésus. On est dans son groupe, mais on perd l’ouverture du cœur, on perd l’émerveillement, la gratitude et l’enthousiasme et on risque de devenir “ des routiniers de la grâce ”. Nous pouvons parler de lui et travailler pour lui, mais vivre loin de son cœur, qui est penché vers celui qui est blessé. Là est la tentation : une “spiritualité du mirage ” : nous pouvons marcher à travers les déserts de l’humanité sans voir ce qu’il y a réellement, mais bien ce que nous voudrions voir, nous ; nous sommes capables de construire des visions du monde, mais nous n’acceptons pas ce que le Seigneur nous met devant les yeux. Une foi qui ne sait pas s’enraciner dans la vie des gens demeure aride et, au lieu d’oasis, elle crée d’autres déserts.
Il y a une seconde tentation, celle de tomber dans une “ foi programmée ”. Nous pouvons marcher avec le peuple de Dieu, mais nous avons déjà notre plan de marche, où tout rentre : nous savons où aller et combien de temps y mettre ; tous doivent respecter nos rythmes et chaque inconvénient nous dérange. Nous risquons de devenir comme “ beaucoup de ces gens ” de l’Évangile qui perdent patience et rabrouent Bartimée. Peu avant, ils avaient rabroué les enfants (cf. 10, 13), maintenant le mendiant aveugle : celui qui gêne ou n’est pas à la hauteur est à exclure. Jésus au contraire veut inclure, surtout celui qui est tenu aux marges et qui crie vers lui. Ceux-là, comme Bartimée, ont la foi, parce que savoir qu’on a besoin de salut est la meilleure façon de rencontrer Jésus.
Et à la fin Bartimée se met à suivre Jésus le long du chemin (cf. v. 52). Non seulement il retrouve la vue, mais il s’unit à la communauté de ceux qui marchent avec Jésus. Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant.
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Relation finale du Synode des évêques pour la famille: lire les propositions
Je me demande parfois si nous lisons les mêmes textes, tant certaines interprétations sont à côté du de l'écrit et du contexte. La théorie du complot ne saurait être l'oeuvre des "conservateurs".
Ces derniers sont dénoncés pour avoir empêché ou bloqué la réforme du Pape, en ayant soit-disant lancé des rumeurs contre sa santé (tumeur au cerveau), ou en écrivant une lettre au Pape.
Une "conspiration" médiatique "catholique" ?
Médiatiquement, les "conservateurs" furent systématiquement dénoncés. Aussi, qui a le plus communiqué durant ce Synode ? Certainement pas ceux qui ont aidé et servi le Pape.
ex: La Croix
Prudent, le texte laisse potentiellement ouvert un accès aux sacrements pour les divorcés remariés, au cas par cas. (or, ceci n'est pas dans le texte)
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Par contre, deux analyses francophones retiennent mon attention: Romilda Ferrauto de Radio Vatican et Antoine-Marie Izoard d'I.Media
Vatican - le 24/10/2015 à 21:51:00 Agence I.Media
Synode : le pape François a-t-il réussi son pari ? (Billet)
Le pape progressiste est-il arrivé à faire taire les conservateurs et à imposer enfin des ouvertures à l’Eglise catholique ? Depuis quelques jours, c’est à peu près en ces termes que s’interrogent nombre de journalistes plus habitués à traiter les faits divers et la politique que les affaires vaticanes et religieuses.
© L'Osservatore Romano
Mais… comment leur dire ? Comment leur dire que le chef de l’Eglise catholique n’est pas le chef d’un parti politique qui vise le prochain scrutin électoral ou même un leader national en mal de reconnaissance ? Comment leur parler du 271e père synodal, l’Esprit saint, invoqué par les 270 autres dès l’ouverture des travaux ? Comment leur faire comprendre aussi que - malgré les blessures d’un nombre non négligeable de fidèles - les divorcés-remariés et l’accueil des homosexuels ne sont pas les premiers défis de l’Eglise en matière de pastorale familiale ?
Comment leur suggérer d’écouter ou de lire au fil de l’année les discours d’un pape qu’ils ont définitivement classé “à gauche“ car il n’a de cesse d‘inviter l’Eglise aux périphéries et qu’ils refusent d’ouvrir les oreilles lorsqu’il fustige la “culture du déchet“ qui écarte les enfants à naître et les vieillards inutiles ? Comment, enfin, leur expliquer que “synode“ signifie “marcher ensemble“ et que le pape a voulu entendre les pasteurs de son troupeau avant d’offrir des orientations pastorales ?
Alors, le pape progressiste est-il arrivé à faire taire les conservateurs et à imposer enfin des ouvertures à l’Eglise catholique ? Partons du principe que la question est mal posée et tentons cependant d’y répondre.
Oui, le pape François a clairement réussi son pari. Il a libéré la parole et les évêques ont réellement fait route ensemble, tout en percevant les limites d’un débat qui se voulait évidemment universel. Les pères synodaux ont remis au pape François un document volontairement consensuel, adopté dans sa totalité - parfois à une voix près ! -, mais qui laisse des portes largement ouvertes à un approfondissement, tout en rassurant ceux qui s’inquiétaient d’un changement de la doctrine de l’Eglise.
Le pape a un document sous les yeux… mais pas seulement. Au fil de ce synode, il avait les oreilles grandes ouvertes. Il a aussi pris le temps, à la pause café, de parler avec chacun, félicitant tel ou tel pour son intervention originale ou ses propositions audacieuses. Il a désormais les mains à peu près libres pour publier de nouvelles lignes pastorales, clairement demandées par les pères synodaux.
Enfin, tout porte à croire que le pape François a poursuivi la ‘bergoglisation’ de l’Eglise catholique. Tout en affirmant haut et clair la doctrine, l’institution s’ancre dans une pastorale de terrain, elle veut changer radicalement de langage et entend accompagner plus que juger. Pour faire simple : rien n’a changé, mais tout a changé !
Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA
Synode : un rapport final sous le signe du discernement et de la tendresse
(RV)
Romilda Ferrauto, de Radio Vatican, a suivi tous les débats du Synode de l'intérieur
265 pères synodaux ont pris part au vote, qui s'est déroulé à bulletin secret. La majorité qualifiée requise était de 177 voix. Un des paragraphes consacré aux divorcés-remariés n'a été adopté que de justesse, avec 178 pour et 80 votes contre pour le paragraphe 85, il concernait la notion de "discernement" dans l'accompagnement des divorcés-remariés et la nécessité de distinguer les cas. 72 pères du Synode ont voté contre le paragraphe 84, également consacré à l'accompagnement pastoral des couples divorcés-remariés, et 64 contre le paragraphe 86, qui évoque la question du "for interne".
Le Synode des évêques s’achève dans un climat d'espoir : après un premier synode en 2014 qui avait divisé l’assemblée, les participants repartiront avec le sentiment du devoir accompli, malgré la délicatesse et la complexité de la tâche qui leur avait été demandée. La commission chargée du rapport final est parvenue à élaborer un texte susceptible de satisfaire la majorité des pères du Synode. L'ensemble des 94 articles a été adopté ce samedi en fin d'après-midi avec la majorité qualifiée requise.
Le document est fidèle à la doctrine mais bienveillant à l’égard de toutes les familles sans exclusion, et se situe pleinement dans l’esprit du pontificat du Pape François.
Le rapport final n’offre pas de solutions toutes faites, mais il propose des pistes de réflexion et d’action, sous le signe de l’accompagnement et du discernement pastoral, de l’accueil et de la tendresse, sans toucher à la doctrine sur l’indissolubilité du mariage. Attentif aux familles blessées ou en situation irrégulière, le texte ne manque pas de remercier chaleureusement les nombreuses familles chrétiennes qui répondent à leur vocation et mission, y compris lorsqu’elles sont confrontées à des obstacles, des incompréhensions et des souffrances.
Malgré les différences et les diversités qui n’ont pas manqué de s’exprimer pendant ces trois semaines de travaux, les pères du Synode ont cheminé ensemble, soutenus par la tendresse et la prière de toute l’Église. Ils ont remis le fruit de leur travail au Saint-Père en lui demandant d’écrire un nouveau document sur la famille.
Un texte qui se penche sur la vie réelle des familles
En 94 points et une cinquantaine de pages, le rapport aborde les situations les plus diverses : les mariages mixtes, ou avec disparité de culte, la liberté religieuse, l’éducation des enfants, l’influence des médias, l’importance des écoles catholiques, la protection de la vie à toutes ses étapes, l’avortement, l’euthanasie et la peine de mort, l’adoption, la théorie du genre, la formation des prêtres, la préparation au mariage, l’importance du langage, les migrants, les chrétiens persécutés, les personnes âgées, la pauvreté et l’exclusion sociale, les conflits et les tensions sociales…..
De manière générale, l’Église est invitée à adopter une attitude « sagement différenciée ». Les pasteurs sont encouragés à identifier les éléments pouvant favoriser l’évangélisation et la croissance humaine et spirituelle de tous leurs fidèles et à déceler les éléments positifs dans les situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus au message évangélique. Toutes les situations doivent être abordées de manière constructive en essayant de les transformer en opportunités de conversion vers la plénitude du mariage et de la famille à la lumière de l’Évangile.
En ce qui concerne, en particulier, la question sensible des divorcés-remariés, le rapport propose une voie de sortie, celle du « for interne ». Avec l’aide d’un prêtre, les fidèles sont invités à prendre conscience de leur situation devant Dieu et à suivre un parcours de discernement. S’appuyant sur l’exhortation de Jean Paul II Familiaris Consortio, le texte souligne en effet que les situations sont très différentes entre elles.
Les divorcés remariés doivent être davantage intégrés dans les communautés chrétiennes en évitant tout motif de scandale. Leur participation peut s’exprimer dans différents services ecclésiaux : il faut donc discerner les formes d’exclusion actuellement pratiquées dans le domaine liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel, qui pourront être surmontées. Cette intégration est nécessaire également pour l’éducation chrétienne des enfants. Pour la communauté chrétienne, prendre soin de ces personnes n’est pas un affaiblissement de sa foi et de son témoignage quant à l’indissolubilité du mariage.
Bien entendu, les nombreux fidèles qui ont fait l’expérience d’un échec conjugal seront invités à vérifier la validité de leur mariage. A propos justement des procès en nullité, à la lumière du récent Motu proprio du Pape François, le texte plaide en faveur de la formation de personnes compétentes, clercs et laïcs, qui se consacreraient en priorité à ce service ecclésial
Une invitation à défendre la vie
Le texte encourage les politiques chrétiens à s’engager en faveur de la promotion et de la défense de la vie et de la famille, de la liberté religieuse et du droit à l’objection de conscience. Il rejette de toute ses forces les interventions coercitives des États en faveur de la contraception, de la stérilisation et de l’avortement, et encourage la redécouverte de l’encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, et le contrôle naturel des naissances.
Tout en encourageant la rencontre avec les cultures, il souligne que les chrétiens ne peuvent se soustraire au devoir de dénoncer les conditionnements culturels, sociaux, politiques et économiques.
En ce qui concerne les familles ayant parmi leurs membres des personnes à tendance homosexuelle, l’Église réaffirme que toute personne doit être respectée dans sa dignité. En revanche, elle se prononce résolument contre le mariage entre personnes de même sexe. Les pères du Synode jugent inacceptable que les Églises locales subissent des pressions dans ce domaine et que des organisations internationales conditionnent leur aide financière aux pays pauvres à l’introduction de lois instituant le mariage entre personnes de même sexe.
Romilda Ferrauto
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Synode pour la famille 2015, discours final du Pape François: la franchise et l'honnêteté du Pape François
"Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur "(cf. Jn 12, 44-50).
"...les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit; non les idées mais l’homme; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon".
"Sur le chemin de ce Synode les diverses opinions qui se sont exprimées librement – et malheureusement parfois avec des méthodes pas du tout bienveillantes – ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Eglise qui n’utilise pas ‘des formulaires préparés d’avance’, mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les cœurs desséchés".
Ce Synode "signifie avoir incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine".
Chères Béatitudes, Éminences, Excellences,
Chers frères et sœurs,
Je voudrais tout d’abord remercier le Seigneur qui a guidé notre chemin synodal au cours de ces années avec l’Esprit Saint dont le soutien ne manque jamais à l’Église.
Je remercie vraiment de tout cœur Son Eminence le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, S.E. Mgr Fabio Fabene, Sous-secrétaire, et avec eux je remercie le Relateur Son Eminence le Cardinal Peter Erdő et le Secrétaire spécial S.E. Mgr Bruno Forte, les Présidents délégués, les secrétaires, les consulteurs, les traducteurs et tous ceux qui ont travaillé infatigablement et avec un total dévouement à l’Eglise: merci de tout cœur!
Je vous remercie tous, chers Pères synodaux, Délégués fraternels, Auditeurs, Auditrices et Assesseurs, curés et familles pour votre participation active et fructueuse.
Je remercie aussi les ‘anonymes’ et toutes les personnes qui ont travaillé en silence contribuant généreusement aux travaux de ce Synode.
Soyez tous sûrs de ma prière afin que le Seigneur vous récompense de l’abondance des dons de sa grâce!
Alors que je suivais les travaux du Synode, je me suis demandé: que signifiera pour l’Église de conclure ce Synode consacré à la famille?
Il ne signifie certainement pas avoir achevé tous les thèmes inhérents à la famille, mais avoir cherché à les éclairer par la lumière de l’Évangile, de la tradition et de l’histoire bimillénaire de l’Église, infusant en eux la joie de l’espérance sans tomber dans la facile répétition de ce qui est indiscutable ou le déjà dit.
Il ne signifie sûrement pas avoir trouvé des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable.
Il signifie avoir incité tout le monde à comprendre l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine.
Il signifie avoir écouté et fait écouter les voix des familles et des pasteurs de l’Église qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde.
Il signifie avoir donné la preuve de la vivacité de l’Eglise catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche.
Il signifie avoir cherché à regarder et à lire la réalité, ou plutôt les réalités, d’aujourd’hui avec les yeux de Dieu, pour allumer et pour éclairer avec la flamme de la foi les cœurs des hommes, en un moment historique de découragement et de crise sociale, économique, morale et de négativité dominante.
Il signifie avoir témoigné à tous que l’Évangile demeure pour l’Église la source vive d’éternelle nouveauté, contre qui veut «l’endoctriner» en pierres mortes à lancer contre les autres.
Il signifie encore avoir mis à nu les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées.
Il signifie avoir affirmé que l’Église est Église des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs.
Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible.
Sur le chemin de ce Synode les diverses opinions qui se sont exprimées librement – et malheureusement parfois avec des méthodes pas du tout bienveillantes – ont certainement enrichi et animé le dialogue, offrant une image vivante d’une Eglise qui n’utilise pas ‘des formulaires préparés d’avance’, mais qui puise à la source inépuisable de sa foi une eau vive pour désaltérer les cœurs desséchés1.
Et – au-delà des questions dogmatiques bien définies par le Magistère de l’Église – nous avons vu aussi que ce qui semble normal pour un évêque d’un continent, peut se révéler étrange, presque comme un scandale, pour l’évêque d’un autre continent; ce qui est considéré violation d’un droit dans une société, peut être requis évident et intangible dans une autre; ce qui pour certains est liberté de conscience, pour d’autres peut être seulement confusion. En réalité, les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué2.
Le Synode de 1985, qui célébrait le vingtième anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II, a parlé de l’inculturation comme de l’« intime transformation des authentiques valeurs culturelles par leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures humaines»3. L’inculturation n’affaiblit par les vraies valeurs mais démontre leur véritable force et leur authenticité, puisqu’elles s’adaptent sans se transformer, mais au contraire elles transforment pacifiquement et graduellement les différentes cultures4.
Nous avons vu, également à travers la richesse de notre diversité, que le défi que nous avons devant nous est toujours le même: annoncer l’Évangile à l’homme d’aujourd’hui, en défendant la famille de toutes les attaques idéologiques et individualistes.
Et sans jamais tomber dans le danger du relativisme ou du fait de diaboliser les autres, nous avons cherché à embrasser pleinement et courageusement la bonté et la miséricorde de Dieu qui surpasse nos calculs humains et qui ne désire rien d’autre que «tous les hommes soient sauvés» (1 Tm 2, 4), pour insérer et pour vivre ce Synode dans le contexte de l’Année extraordinaire de la Miséricorde que l’Église est appelée à vivre.
Chers confrères,
L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit; non les idées mais l’homme; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon. Cela ne signifie en aucune façon diminuer l’importance des formules, des lois et des commandements divins, mais exalter la grandeur du vrai Dieu qui ne nous traite pas selon nos mérites et pas même selon nos œuvres mais uniquement selon la générosité illimitée de sa miséricorde (cf. Rm 3, 21-30; Ps 129; Lc 11, 37-54).
Cela signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné (cf. Lc 15, 25-32) et des ouvriers jaloux (cf. Mt 20, 1-16). Au contraire, cela signifie valoriser davantage les lois et les commandements créés pour l’homme et non vice-versa (cf. Mc 2, 27).
En ce sens, le juste repentir, les œuvres et les efforts humains prennent un sens plus profond, non comme prix du Salut qu’on ne peut pas acquérir, accompli gratuitement par le Christ sur la Croix, mais comme réponse à Celui qui nous a aimés le premier et nous a sauvés au prix de son sang innocent, tandis que nous étions encore pécheurs (cf. Rm 5, 6).
Le premier devoir de l’Église n’est pas celui de distribuer des condamnations ou des anathèmes mais il est celui de proclamer la miséricorde de Dieu, d’appeler à la conversion et de conduire tous les hommes au salut du Seigneur (cf. Jn 12, 44-50).
Le Bienheureux Paul VI, avec des paroles magnifiques, disait: «Nous pouvons donc penser que chacun de nos péchés ou fuite de Dieu allume en lui une flamme d’un plus intense amour, un désir de nous reprendre et de nous réinsérer dans son plan de salut […]. Dieu, dans le Christ, se révèle infiniment bon […]. Dieu est bon. Et non seulement en lui-même; Dieu est – nous le disons en pleurant – bon pour nous. Il nous aime, nous cherche, pense à nous, nous connaît, nous inspire et nous attend: Il sera – si l’on peut dire ainsi – heureux le jour où nous nous retournons et disons: Seigneur, dans ta bonté, pardonne-moi. Voici, donc, notre repentir devenir la joie de Dieu»5
Saint Jean-Paul II affirmait également que: «L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde […] et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice»6.
De même le Pape Benoit XVI disait: «La miséricorde est en réalité le noyau central du message évangélique, c’est le nom même de Dieu…Tout ce que l’Église dit et fait, manifeste la miséricorde que Dieu nourrit pour les hommes, donc pour nous. Lorsque l’Église doit rappeler une vérité méconnue, ou un bien trahi, elle le fait toujours poussée par l’amour miséricordieux, afin que les hommes aient la vie et l’aient en abondance (cf. Jn 10, 10)»7.
Sous cet éclairage, et grâce à ce temps de grâce que l’Église a vécu, en parlant et discutant de la famille, nous nous sentons enrichis mutuellement; et beaucoup d’entre nous ont expérimenté l’action de l’Esprit Saint, qui est le véritable protagoniste et artisan du Synode. Pour nous tous, le mot «famille» ne résonne plus comme avant, au point qu’en elle nous trouvons déjà le résumé de sa vocation et la signification de tout le chemin synodal8.
En réalité, pour l’Église, conclure le Synode signifie retourner à «marcher ensemble», réellement, pour porter partout dans le monde, dans chaque diocèse, dans chaque communauté et dans chaque situation, la lumière de l’Évangile, l’accolade de l’Église et le soutien de la miséricorde de Dieu!
Merci!
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1 Cf. Lettre au Grand Chancelier de «l’Université pontificale catholique argentine», pour le centième anniversaire de la faculté de théologie, 3 mars 2015.
2 Cf. Commission biblique pontificale, Foi et culture à la lumière de la Bible. Actes de la Session plénière 1979 de la Commission biblique pontificale, LDC, Leumann 1981, Conc. Oecum. Vat. II, Const. Gaudium et spes, n. 44.
3 Relation finale (7 décembre 1985)»: L’Osservatore Romano, 10 décembre 1985, p. 7; Documentation catholique 1909, 5 janvier 1986, p. 41.
4 “En vertu de sa mission pastorale, l’Église doit se maintenir toujours attentive aux mutations historiques et aux évolutions des mentalités. Certainement pas pour s’y soumettre, mais pour surmonter les obstacles qui peuvent s’opposer à l’accueil de ses conseils et de ses directives» (Interview du Cardinal Georges Cottier, La Civiltà Cattolicà, 3963-3964, 8 août 2015, p. 272).
5 Homélie, 23 juin 1968: Insegnamenti VI (1968), 1176-1178.
6 Lett. enc. Dives in misericordia, n. 13. Il disait aussi: «Dans le mystère pascal… Dieu nous apparaît tel qu’il est: un Père au cœur tendre qui ne se rend pas devant l’ingratitude de ses enfants et qui est toujours disposé au pardon» (Jean-Paul II, Regina caeli, 23 avril 1995: Insegnamenti XVIII, 1 [1995], 1035). Et il décrivait ainsi la résistance à la miséricorde : «Plus peut-être que celle de l’homme d’autrefois, la mentalité contemporaine semble s’opposer au Dieu de miséricorde, et elle tend à éliminer de la vie et à ôter du cœur humain la notion même de miséricorde. Le mot et l’idée de miséricorde semblent mettre mal à l’aise l’homme» (Lett. enc. Dives in Misericordia, [30 novembre 1980] n.2).
7 Regina Coeli, 30 mars 2008: Insegnamenti IV, 1 (2008), 489-490; et parlant du pouvoir de la miséricorde il affirme: «C’est la miséricorde qui met une limite au mal. En elle s’exprime la nature toute particulière de Dieu – sa sainteté, le pouvoir de la vérité et de l’amour.» (Homélie du dimanche de la Divine Miséricorde, 15 avril 2007: Insegnamenti III, 1 [2007], 667).
8 Une analyse acrostiche du mot «famiglia» nous aide à résumer la mission de l’Église en vue de:
Former les nouvelles générations à vivre sérieusement l’amour, non avec une visée individualiste basée seulement sur le plaisir et sur l’«utilise et jette», mais pour croire de nouveau à l’amour authentique, fécond et perpétuel, comme l’unique voie pour sortir de soi; pour s’ouvrir à l’autre; pour s’arracher de la solitude; pour vivre la volonté de Dieu; pour se réaliser pleinement; pour comprendre que le mariage est l’«espace où se manifeste l’amour divin; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement» (Homélie de la Messe d’ouverture du Synode, 4 octobre 2015: L’Osservatore romano, 5-6 octobre 2015, p. 7) ; et pour valoriser les cours pré-matrimoniaux comme opportunité d’approfondir le sens chrétien du Sacrement de mariage.
Aller vers les autres parce qu’une Église fermée sur elle-même est une Église morte; une Église qui ne sort pas de son propre enclos pour chercher, pour accueillir et pour conduire chacun vers le Christ est une Église qui trahit sa mission et sa vocation.
Manifester et répandre la miséricorde de Dieu aux familles qui sont dans le besoin; aux personnes abandonnées, aux personne âgées délaissées; aux enfants blessés par la séparation des parents; aux familles pauvres qui luttent pour survivre; aux pécheurs qui frappent à nos portes et à ceux qui sont loin; à ceux qui sont plus ou moins habiles et à tous ceux qui se sentent blessés dans leur âme et dans leur corps et aux couples déchirés par la douleur, la maladie, la mort ou la persécution.
Illuminer les consciences, souvent environnées par des dynamiques nocives et subtiles, qui cherchent même à se mettre à la place de Dieu créateur. Ces dynamiques doivent être démasquées et combattues dans le plein respect de la dignité de toute personne. Gagner et reconstruire avec humilité la confiance en l’Église, sérieusement diminuée à cause des comportements et des péchés de ses propres enfants. Malheureusement, le contre-témoignage et les scandales commis à l’intérieur de l’Église par quelques clercs ont atteint sa crédibilité et ont obscurci l’éclat de son message salvifique. Travailler
[Lavorare] intensément pour soutenir et encourager les familles en bonne santé, les familles fidèles, les familles nombreuses qui malgré les fatigues quotidiennes continuent à donner un grand témoignage de fidélité aux enseignements de l’Église et aux commandements du Seigneur.
Imaginer une pastorale familiale renouvelée qui se base sur l’Évangile et respecte les diversités culturelles. Une pastorale capable de transmettre la Bonne Nouvelle dans un langage attrayant et joyeux et d’enlever des cœurs des jeunes la peur d’assumer des engagements définitifs. Une pastorale qui prête une attention particulière aux enfants qui sont les vraies victimes des déchirures familiales. Une pastorale innovante qui mette en œuvre une préparation adaptée au Sacrement du mariage et qui arrête les pratiques en vigueur qui souvent soignent plus l’apparence d’une formalité qu’une éducation à un engagement qui dure toute la vie.
Aimer sans condition toutes les familles et en particulier celles qui traversent un moment de difficulté. Aucune famille ne doit se sentir seule ou exclue de l’amour et de l’accolade de l’Église. Le vrai scandale c’est la peur d’aimer et de manifester concrètement cet amour.
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La relatio finale du Synode pour la famille: un excellent document
Synode 2015: le document final doit encore être approuvé par le Pape
Pour l'instant encore en italien, les 94 propositions ont été votées à la majorité des 2/3.
Ce très bon document, qui reflète l'intense travail effectué dans l'espace protégé du Synode, ne contient que des propositions. La majorité est certes un signe qu'il contient la vérité de l'Evangile. Mais l'Eglise n'invente pas la Vérité qui libère tous et chacun, elle la découvre.
Ce document doit donc encore être approuvé par le Pape François. Nous verrons sous quelle forme: une exhortation apostolique ?
Notons que le progrès, les avancées majeures existent pour les sociétés ou pour des domaines comme la science et la technique. Il est indéniable que la voiture d'aujourd'hui est plus performante et meilleure que les premières voitures.
Synode pour la famille: le progrès s'appelle la conversion
Pour l'Eglise, qui veut servir la personne humaine, le progrès s'appelle conversion. Saint Jean-Paul II, suivant le Christ, met la personne humaine au coeur de l'attention de Dieu. Jésus est venu pour nous ramener à nos origines, non pas en remontant le temps, mais un peu comme dans retour vers le futur, en devenant ce que Dieu veut pour nous en remontant aux racines, aux origines de notre création.
En ce sens, l'Eglise nous permet toujours d'avancer, de progresser. Elle nous permet d'être résolument progressiste, car avec la grâce de Dieu, son pardon, sa bonté, nous avançons toujours vers notre pleine humanisation.
Synode 2015: personnes divorcées remariées, l'enseignement de l'Eglise reste la boussole.
P.S. Tous le monde voudra sans doute connaître la position du Synode sur la communion des personnes divorcées remariées. Le Synode ne remet pas en cause l'enseignement de l'Eglise, de Saint Jean-Paul II ou de Benoît XVI. Le ton est rempli de charité, de compassion, de bienveillance, de bonté, pour toujours mieux intégrer les personnes en situation de souffrance.
Les personnes divorcées remariées ne sont nullement excommuniées et doivent encore et toujours mieux être intégrées dans la vie de l'Eglise, par un accompagnement individuel des évêques et des prêtres.
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jeudi, 22 octobre 2015
Le Pape François poursuit le travail de Saint Jean-Paul II, Pape de la famille
LE PAPE FRANÇOIS ANNONCE L’INSTITUTION D’UN DICASTÈRE CHARGÉ DES LAÏCS, DE LA FAMILLE ET DE LA VIE
Vatican - le 22/10/2015 | Par Agence I.Media
Au début d’une réunion à huis clos du Synode des évêques sur la famille au Vatican, dans l’après-midi du 22 octobre 2015, le pape François a officiellement annoncé aux pères synodaux sa décision d’instituer prochainement un dicastère en charge des laïcs, de la famille et de la vie. Une commission, a-t-il indiqué, a été constituée afin de rédiger les statuts de ce nouveau dicastère.
Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie: une bombe !
Cette nouvelle pourrait passer comme insignifiante, alors qu'elle révèle l'intention profonde du Pape François. C'est une bombe !
Le Pape Jean-Paul II est fêté précisément aujourd'hui, lui qui restera dans l'histoire comme le Pape de la famille.
Le fait d'annoncer la naissance de ce dicastère (avec un pouvoir législatif, et non plus un conseil) révèle la continuité avec le travail de Saint Jean-Paul II.
Quelques dates qui sont des faits
Le 9 mai 1981, Saint Jean-Paul II crée le Conseil pontifical pour la famille. Et le 22 octobre 2015, François annonce la création d'un dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Cela constitue le coeur de l'héritage de Saint Jean-Paul II: la vocation à la sainteté des laïcs et de la famille et le caractère sacré de la vie.
Le 13 mai 1981, jour de l'attentat, annonce de la création de l'Institut international d'études sur le mariage et la famille, afin de diffuser la théologie du corps.
Le 22 novembre, publication de l'exhortation apostolique post-synodale Familiaris Consortio. L'avenir de l'humanité passe par la famille
Le 21 octobre 2001, Saint Jean-Paul II préside la première béatification d'un couple, les époux Beltramme-Quattrocchi. Par le mariage, on atteint la sainteté. Et le 18 octobre 2015, canonisation des époux Martin par François, premier couple canonisé de l'histoire de l'Eglise.
Des faits qui révèlent sa pensée
Ainsi, le Pape François a voulu que le Synode soit un lieu où les tensions internes à l'Eglise puissent sortir au grand-jour, pout se parler droit dans les yeux et crever en quelque sorte l'abcès. Il fallait défaire ces noeuds. Le Pape d'ailleurs a une grande dévotion envers Marie qui défait les noeuds.
Le Pape François sur les traces de Saint Jean-Paul II et de Benoît XVI
Par la béatification de Paul VI (la théologie du corps de Saint Jean-Paul II est un développement d'Humanae Vitae), par la création de ce dicastère (le conseil pontifical pour la famille va monter en grade pour ainsi dire), par la canonisation des époux Martin, premier couple de l'histoire qui en appellera d'autres, le Pape François se place résolument sur les pas de Saint Jean-Paul II et de Benoît XVI, son fidèle interprète.
Joseph Ratzinger fut élu, comme Bergoglio le souhaitait, pour assurer la continuité avec Karol Wojtilà.
Par ces actes, le Pape François révèle sa pensée et la Providence divine se dessine finement. L'étoile de la famille continue de briller. Avec son génie d'être proche et avec les personnes blessées dans leur amour, l'année sainte pour la Miséricorde fort bien lancée.
Qu'à travers st JP2, pape de la famille, le synode renouvelle dans toute l’Eglise le sens inégalable du mariage indissoluble @Pontifex dixit
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 21 Octobre 2015
22:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Synode pour la famille: George Weigel et l'hiver démographique européen
Synode pour la famille: une opinion de George Weigel, théologien.
Titulaire de la chaire des Etudes catholiques à l'EPPC (Ethics and Public Policy Center - Washington). Auteur et consultant.
Auteur d’une vingtaine de livres, dont une biographie de référence du pape Jean-Paul II. Il est aussi consultant au sujet des questions vaticanes pour NBC News. Sa rubrique - "The Catholic Difference" est publiée chaque semaine dans six journaux anglophones.
Cet article a été publié le 9 octobre 2015, sous le titre "Eurocentricity, Demographic Winter, and the Synod" sur le site américain First Things.
Traduction et adaptation : Laurent Verpoorten, journaliste pour la Radio chrétienne francophone belge (www.rcf.be)
Source: Lalibre.be
Un instrument de travail trop européen
Dès la première semaine du Synode sur la famille, on a pu entendre de nombreux pères synodaux regretter le caractère eurocentré de l’Instrumentum Laboris, le document de travail de base du synode. […] Selon une majorité des évêques africains et asiatiques, mais aussi pour une bonne partie des évêques d’Amérique du Nord et du Sud, la proposition du cardinal allemand Walter Kasper, qui envisage d’autoriser les conférences nationales des évêques à prendre pour les divorcés remariés civilement des dispositions pastorales particulières, aurait ainsi occupé une trop large part des débats au détriment de l’expérience et des préoccupations des églises du reste du monde.
Derrière cette plainte, on peut entendre une question profonde. Les préoccupations des pays d’Europe du Nord ont bien évidemment la pleine légitimité d’être exprimées au cours du synode, mais est-il normal d’en faire une priorité alors que ces pays, malgré leur noble passé catholique, sont devenus aujourd’hui les endroits les plus religieusement desséchés de la planète ?
Il me semble que pour traiter cette problématique dans le cadre d’un synode consacré aux questions du mariage et de la famille, il est utile d’avoir à l’esprit, au-delà des statistiques de fréquentation des églises, la situation démographique européenne, que les démographes ont pris l’habitude de surnommer "l’hiver démographique". Les chiffres sont en effet pour le moins interpellants.
…..ce que ces statistiques nous disent de la situation d’aujourd’hui est sans équivoque : l’Europe échoue systématiquement et délibérément à se reproduire. …. cet hiver euro-démographique est sans précédent historique. ….
Accès aisé à la contraception
…
Lorsque tout un continent, je le répète, plus sain, plus riche et plus sûr que jamais, cesse de construire son futur dans le sens le plus élémentaire en refusant d’avoir des enfants, c’est le signe que quelque chose ne tourne pas rond, quelque chose de l’ordre d’un assèchement de l’âme. Au-delà des pressions économiques, idéologiques et culturelles, ce qui pousse à la stérilité volontaire, c’est un manque de générosité envers l’avenir. Nous sommes donc face à une crise spirituelle, une crise de l’esprit humain.
Cette crise, les églises de l’Europe occidentale depuis une période plus longue, et les églises locales des nouvelles démocraties depuis 1989, doivent accepter d’en porter une part de responsabilité. Et le synode actuel devrait susciter un examen euro-catholique de conscience afin de répondre à cette question :
pourquoi l’Eglise d’Europe n’est-elle pas parvenue à inspirer et à inculquer une éthique de générosité envers l’avenir qui se traduit par le désir de procréation et d’éducation des enfants ?
Mais il faudrait également interroger les propositions émanant principalement des évêques d’Europe du Nord mises en avant lors du synode 2014 et réitérées à celui de 2015. Il n’est en effet pas difficile d’y discerner la volonté de re-apprécier "Humanae Vitae", l’encyclique publiée en 1968 par le bienheureux pape Paul VI traitant des moyens moralement appropriés de régulation de la fécondité. […]
La "mentalité contraceptive"
Il faut se rappeler que dans son encyclique, Paul VI - qui n’a jamais prôné une éthique de la procréation à tout prix - était profondément préoccupé par la "mentalité contraceptive" qui s’ensuit de la fracture entre les dimensions d’union et de procréation du mariage. Deux dimensions dont la complémentarité a toujours été affirmée par l’Eglise et qui étaient menacées, selon le Pape, par les moyens artificiels de contraception.
Taxé de développer un pessimisme digne de "Hamlet", il fut à l’époque largement ridiculisé. Aujourd’hui, il serait dépeint comme un évêque combattant et sans doute cloué au pilori pour cela. Pourtant, le pape Paul VI apparaît de plus en plus comme un prophète qui a examiné les signes de son temps et a vu, clairement, les futurs dangers qui s’y profilaient.
[…]
En termes d’intuition prophétique, l’encyclique "Humanae Vitae" s’avère, pour ceux qui l’ont lue, spectaculairement exacte dans sa description des effets de la "mentalité contraceptive" sur l’avenir humain. Le pape François l’a reconnu très facilement. Et il faut faire montre de candeur historique, d’aveuglement volontaire ou d’un orgueil intellectuel borné pour le nier, surtout lorsqu’on regarde l’Europe.
Donc, s’il doit y avoir une dimension européenne aux discussions du synode 2015, elle pourrait peut-être se concentrer sur l’hiver démographique volontaire que traverse ce continent, sur le rôle complexe de l’Eglise dans cette situation et sur les stratégies pastorales les plus à même de faire renaître ce qui fut autrefois le centre de monde comme le centre de l’Eglise, l’Europe, à une vision plus généreuse de l’avenir.
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mercredi, 21 octobre 2015
L'espérance des Cardinaux Scola et Napier
Synode pour la famille: le Cardinal Scola, témoin de paix et d'espérance
(Radio Vatican) Entretien – Les père synodaux ont entamé la dernière ligne droite de ce Synode sur la famille. Ils abordent depuis mardi 20 octobre la dernière partie de l’Instrumentum Laboris consacrée à la mission de la famille aujourd’hui.
C’est là que se concentrent tous les sujets qui créent le plus de désaccords entre les participants de l’assemblée.
Jusqu’à maintenant, les débats ont été positifs et constructifs comme l’a confié à Olivier Bonnel, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan,et l’un des représentants de l’Eglise italienne à ce synode.
Le cardinal Angelo Scola revient sur le cheminement de l’Eglise à travers le synode, espace où la réflexion est toujours dynamique malgré les points de vue parfois différents.
Cardinal Napier: les laïcs, les familles indiquent la direction à prendre
Concernant les pères africains de ce Synode, le cardinal Napier a estimé que les évêques africains ont apporté un vent d’optimisme au Synode.
Il a reconnu, plus largement, que les laïcs, et donc les familles, indiquaient la direction à prendre. Il est donc important selon lui, de se concentrer sur la vocation et la mission de la famille dans l’Église d’aujourd’hui et d’accompagner les conjoints autant avant qu’après le mariage, parce que l’Église se reforme dans la famille.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Vatican dément que le Pape ait une tumeur au cerveau
Le Matin (avec le conditionnel, tout est permis, car possible sans être vrai)
Selon un journal italien, le Pape aurait une tumeur au cerveau, mais guérissable. Le Père Lombardi, directeur de la salle de presse, a démenti.
Toutefois, de sources romaines, le Pape serait bel et bien malade. Concernant son opération au poumon, sa soeur a rappelé qu'il est fragile des poumons; toutefois François a ses deux poumons, sans aucune ablation partielle.
Quelle force et quel don total de sa personne !
Santé du pape : Il s'agit d'une information “totalement infondée, irresponsable, qui ne mérite aucune attention“ pic.twitter.com/B1iwSMx7CZ
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 21 Octobre 2015
Déclaration du Directeur de la Salle de Presse
Cité du Vatican, 21 octobre (VIS). En écho à un article de la presse italienne, le P.Lombardi a déclaré la nuit dernière:
"Il s'agit d'une information relative à la santé du Saint-Père, totalement infondée, irresponsable, qui ne mérite aucune attention. Il est facile de constater combien le Pape poursuit, normalement et sans interruption, ses intenses activités".
Ce midi, ouvrant le briefing quotidien sur les travaux synodaux, le Directeur de la Salle de Presse est revenu sur son démenti nocturne. Le P.Lombardi a confirmé que l'article traitant de la santé du Saint-Père était sans fondement:
"Je le fais après m'être informé auprès des autorités compétentes, le Saint-Père compris. Aucun médecin japonais n'est venu au Vatican pour l'examiner, et aucun des examens indiqués dans l'article n'a été effectué. On m'a également assuré qu'aucun appareil extérieur n'a utilisé l'héliport vatican, pas même en janvier.
Ceci dit, je confirme que le Saint-Père est en bonne santé. De même, je dois répéter que l'article en question constitue un acte grave et inqualifiable. Tout comme est irresponsable et injustifiable la diffusion continuelle de fausses nouvelles. Puisse cette histoire cesser sur le champ".
23:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Cessons de stigmatiser les personnes divorcées remariées ou homosexuelles
Gardons-nous du levain des pharisiens
Par le Cardinal Marx, leader de bien des évêques d'Allemagne, le Synode se cristallise autour de la communion des personnes divorcées remariées. Le risque est une certaine stigmatisation.
La communion au Corps, au Sang, à l'Âme et la Divinité de Jésus doit être un acte libre. Face à Dieu, nous sommes tous et toutes à la même école.
Gardons-nous de la prière du pharisien: "Seigneur, je ne suis pas comme eux, divorcés ou quelqu'un qui pratique des actes homosexuels, alors je te rends grâce car je peux aller communier moi"
Avant d'aller communier, nous sommes tous et toutes invités à un examen de conscience à la lumière de l'Evangile, de l'enseignement de l'Eglise, afin d'aller communier en état de grâce, soit sans péché grave ou mortel. En cas de péché grave ou mortel, Jésus qui est la Vie nous attend d'abord au confessionnal. Si seulement la queue du confessionnal était aussi longue que celle de la communion.
Faut-il davantage faire le lien entre eucharistie et confession ?
(source Famille Chrétienne) "Rappeler qu’on doit se confesser avant de communier, si on a conscience d’avoir fait un péché mortel, est essentiel pour aider les fidèles à bien communier. Et éviter une réception sacrilège du sacrement. La miséricorde de Dieu passe par le confessionnal. L’acte d’humilité de nous confesser en admettant nos péchés nous permet de vraiment vivre comme le Christ nous l’a enseigné."
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Ce que fait le Pape François: un tweet sur Jean-Paul II, Pape de la famille
Qu'à travers st JP2, pape de la famille, le synode renouvelle dans toute l’Eglise le sens inégalable du mariage indissoluble @pontifex dixit
Le Pape François a canonisé Saint Jean-Paul II, puis les époux Martin pour béatifier Paul VI. Ces faits démontre sa qualité d'homme d'écoute, qui intègre ceux qui pensent différemment ( Cardinal Marx, Kasper ou Danneels ) en sachant rester totalement fidèle à l'Eglise qu'il désire suivre fidèlement.
La fête de Saint Jean-Paul II sera célébré demain jeudi 22 octobre.
Mettre une bombe au Synode: la théologie du corps de Saint Jean-Paul II
Demain on fête saint Jean-Paul II, “le pape de la famille“, rappelle @Pontifex aux pèlerins polonais pic.twitter.com/Dm5b7oZjrc
— I.MEDIA ن (@AgenceIMEDIA) 21 Octobre 2015
11:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |