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dimanche, 06 novembre 2016

Albanie: 38 catholiques victimes de la dictature communiste béatifiés

6a00d83451619c69e201b8d23650f6970c-250wi.jpgTrente-huit catholiques tués en Albanie durant la dictature communiste d'Enver Hoxha (1908-1985) ont été béatifiés samedi lors d'une messe célébrée devant 20'000 fidèles en la cathédrale de Shkodra, dans le nord-ouest du pays.

Le Matin


«Le génocide religieux de la dictature communiste a pris leur vie mais il ne pourra jamais tuer leur dignité, leur foi, leur esprit et leur sens du pardon, leur croyance, leur résistance, leur fraternité et miséricorde»

Cardinal Amato 

Lien: Un prêtre albanais sera Cardinal

Pèlerinage à Rome: Monseigneur Charles Morerod et le Pape François, un photo qui fait le buzz

"Un pèlerinage diocésain est aussi une heureuse occasion de parler de son diocèse au pape".

Monseigneur Charles Morerod sur Facebook

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Lien: compte Facebook de Charles Morerod

Tremblement de terre en Italie ? Dieu est une brise légère !

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"un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre" livre des Rois

Propos d'un prêtre sur Radio Maria, associant les lois sur l'union civile et les tremblements de terre en Italie

Dieu est une brise légère

On lit dans l’Ancien Testament: «Et voilà que le Seigneur passa. Il y eut un grand ouragan, si fort qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers devant le Seigneur, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan». Elie, a commenté le Pape, se «rendit compte que le Seigneur n’était pas là». L’Ecriture poursuit: «Après l’ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre». Donc, a poursuivi le Pape, Elie «a su discerner que le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre et n’était pas dans le vent».

Ancien Testament, Livre des Rois: Dieu n'était pas dans le tremblement de terre. 

Unknown 00.54.12.jpegLe premier Livre des Rois raconte encore: «Après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans le feu. Après le feu, le bruit d’une brise légère». Et voilà que «dès qu’il l’entendit, Elie comprit» que «c’était le Seigneur qui passait et il se voila le visage avec son manteau et adora le Seigneur».

Homélie du matin, Saint Marthe, Pape François

Manipulateurs, les personnalités narcissiques, détecter, comprendre, agir par le Père Pascal Ide

Unknown.jpegManipulateurs, les personnalités narcissiques, détecter, comprendre, agir par le Père Pascal Ide

(Lien Famille Chrétienne)

La météo médiatique pour l'Eglise catholique est sombre et agitée. A l'heure des révélations, des déballages d'abus, de manipulations, de scandales de toutes sortes, le livre du Père Pascal Ide arrive à point nommé.

C'est un manuel qui remet le spirituel à sa juste place pour laisser les failles humaines transparaître et entrer dans les méandres et les travers humains des personnalités narcissiques (PN). Cette maladie touche toutes personnes de tous les milieux, jusque dans l'Eglise et pas seulement parmi les prêtres, mais dans les paroisses, les groupes de prières, les communautés, bref les chrétiens. 

Le silence, la discrétion, l'onction clérical, la peur du scandale, de salir la sainteté de l'Eglise ont souvent été un piège mortifère, surtout pour les victimes des PN. Le Père Pascal Ide en parle de manière fort mesurée, très équilibrée, en offrant des critères objectifs.

Le livre ne traite par contre pas du profil psychiatrique du pédophile. Cependant, on peut y voir une certaine manipulation qui eut comme résultat de nier les témoignages, de botter en touche, pour parvenir à ce que les premières persécutions chrétiennes n'avaient même pas réussi à faire. Le mal est dans l'Eglise. Pas étonnant, à la suite du chemin de croix du Colisée du Cardinal Ratzinger, que notre Pape François exhorte les chrétiens par des discours "piquants". Il y a urgence. 

Le propos est limpide: comment reconnaître les PN ? comment s'en protéger ? faut-il divorcer d'un conjoint narcissique ? comment éviter que des personnalités narcissiques n'accèdent à des postes de responsabilité ecclésiale ?

De l'adoration de Dieu, à la contemplation du moi

Unknown-1.jpegUn jour, alors qu'il s'abreuve à une source après une dure journée de chasse, Narcisse voit son reflet dans l'eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longs jours à se contempler et à désespérer de ne jamais pouvoir rattraper sa propre image. Voilà pour la mythologie grecque. 

Deux amours ont fait deux cités : l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité terrestre, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, la cité céleste aurait peut-être dit Saint Augustin. 

L'Eglise catholique, tout en invitant à s'aimer soi-même, renvoie à tout autre qu'à l'admiration du Moi.

"Comment se fait-il que des fondateurs de congrégations ou de communautés puissent être des manipulateurs ? comment le fondateur les Légionnaires du Christ, le Père Marcial Maciel Degollado (1920-2008) soit reconnu depuis le 5 février 2009 coupable de nombreux crimes ? Un site le présente, excusez du peu, comme "pervers sexuel, pédophile, bisexuel, psychopathe, morphinomane, faussaire, plagiaire, usurpateur d'identité, menteur, manipulateur, intriguant, incestueux, escroc, voleur, criminel, apostat et sacrilège ?". Il mourut sans recevoir les sacrements. Ces crimes avaient commencé à l'âge de 18 ans ! 

Pourquoi plusieurs Papes, dont Saint Jean-Paul II, ont-t-il été aveuglé par le P. Maciel ?

En France, quelques manipulateurs sont connus: 

Le diacre Philippe Madre des Béatitudes, beau-frère du fondateur Ephraïm, sous le coup d'une condamnation ecclésiastique pour abus sexuel et financier répétés. Il est désormais privé de l'état ecclésiastique. Il fait aussi l'objet d'une enquête de la justice civile. Quelques signes donnent à penser Philippe Madre est une personnalité narcissique. Comme premier modérateur général de la communauté, soit disant psychologue, médecin et accompagnateur, il avait accès à l'intégralité des dimensions d'une personne, physique, psychologique, spirituelle et communautaire.; cela explique l'emprise profonde qu'il pouvait exercer sur les personnes. Il était entouré de soeurs fascinés par ses charismes et en excluait les autres. Il n'a jamais reconnu ses torts et s'estime victime d'un complot. 

Frère Ephraïm, le fondateur des Béatitudes, a par contre reconnu ses graves manquements sexuels, en particulier avec des soeurs, et même une jeune fille mineure. Son prestige, sa séduction, ses discours soit disant mystique ont couvert des graves entorses à la morale évangélique. Epharaïm fut relevé du ministère diaconal et a dû quitter la communauté en 2008, mais il a continué à donner des sessions, sans aucun mandat ecclésial. 

Le Père Thierry de Roucy, ancien supérieur général des Serviteurs de Jésus et de Marie d'Ourscamp entre 1988 et 2001, surtout connu comme fondateur de Points-Coeur, a été reconnu au cours d'un procès de 7 ans, de délits de d'abus de pouvoir, d'abus sexuels et d'absolution de complice le 21 juin 2011. Les faits remontent à 1996-1997 et le Saint-Siège a reconnu la sentence. Le procès étant encore sous secret pontifical, nous manquons d'informations. Mais avec les faits, et d'autres, et la profonde division entre partisans et adversaires semblent devoir être mis sur le compte d'une personnalité manipulatrice (PN). 

Le Père Marie-Dominique Philippe (1912-2006), fondateur de la Communauté de Saint-Jean, a affecté beaucoup de monde. Le frère Thomas Joachim, actuel prieur général de la communauté à informer que leur fondateur "avait parfois posé des gestes contraires à la chasteté" à l'égard de plusieurs femmes adultes qu'il accompagnait. Le Père Ide parle d'emprise et pense qu'un expert devrait se prononcer sur la possibilité de voir le Père Philippe être une personnalité narcissique. 

Une visite canonique a été faite, à partir de 2015, dans la famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruni, plus connue sous le nom des "Soeurs de Bethléem". Comme toujours, tout part de témoignage nombreux, qui font état de manipulations. Lorsqu'on efface la distinction entre for interne et externe permet de démasquer une personnalité manipulatrice". 

Le grand mérite de ce livre est de ne pas cacher les drames, en recherchant à donner une formation médicale, humaine et spirituelle afin de détecter, comprendre et agir. Pour l'auteur, le Saint Pape Jean-Paul II n'a par exemple pas forcément bénéficié d'une formation spécifique et médicale en psychiatrie. En Pologne, les communistes fabriquaient d'ailleurs des faux dossiers pédophiles contre les prêtres. Le discernement fut donc fort difficile. 

L'ouvrage présente, explique et décline soigneusement les différentes personnalités narcissiques, par des cas concrets, d'une personnalité manipulatrice séductrice, d'une autre manipulatrice victimaire ou manipulatrice dictatrice, ou d'une personne qui n'a que des procédés manipulatoires, sans pathologie d'un pervers narcissique. 

La volonté de Pascal Ide est de donner des réponses aux questions qu'on lui pose: "pensez-vous qu'untel est un pervers narcissique ?". Le Père Ide, docteur en médecine, en philosophie et en théologie, parle également de son expérience envers des PN et dit avoir subi leur toxicité. Il invite d'ailleurs à s'interroger soi-même, en distinguant bien des traits manipulateurs (possibilité de conversion) et personnalité manipulatrice, jusqu'au pervers narcissique (si structurelle, incurable). 

Une personnalité narcissique ? étymologie des termes

L'étymologie de pervers narcissique (Wikipedia, article très complet) est transparente: le verbe français "pervertir, qui est apparu en français, d'abord sous la forme "purvertir" vers 1120, vient du latin pervertire, "mettre sens dessus dessous" ou " faire mal tourner". Il a peu à peu pris le sens moral dans le latin chrétien: falsifier (un texte) ou corrompre (un esprit). il est ensuite passé en français avec un sens moral de "convertir au vice", "changer (faire tourner le bien en mal". Avec Freud, il désigne une déviation sexuelle. Le sens employé en psychanalyse est bien-sûr pathologique mais ne désigne pas systématiquement une pathologie de la sexualité ou un abus. 

En 1998, Marie-France Hirigoyens a fait émerger la nation de "harcèlement moral", ce qui a conduit à un exploit par la rapidité, la promulgation d'une loi condamnant cette pratique dans le cadre professionnel. 

Le sens du terme s'est étendu à la violence perverse du quotidien, soit vie conjugal, familiale et scolaire. 

Les Anglos-Saxons parlent de mobbing (to mob, molester) ou bullying (to bully "intimider", ""malmener ou de "harassment, harcèlement, tracasserie). Une PN pratique habituellement et obligatoirement du harcèlement moral. 

Le terme "manipulation" vient du latin médiéval manipulera "conduire par la main", au sens propre "manier avec soin" et au sens figuré "conduire un psychisme là où il ne veut pas". Le sens figuré pose le problème de la liberté de la personne manipulée. 

Pascal Ide nous prend par la main avec grand soin pour nous faire visiter soigneusement les origines, les causes, les critères de discernements, les manière d'agir et de répondre aux manipulations et aux PN, en parlant du cinéma, de la littérature, de la politique, de l'art. Bien des personnalités historiques sont aussi analysées. 

La personnalité narcissique ou l'image cosmique du trou noir

Unknown.jpeg"La personnalité narcissique est, pour prendre une image, un trou noir. Elle brille mais n'illumine pas. En cosmologie, le trou noir est défini comme une étoile d'une telle intensité qu'elle avale tout, et ne donne rien en retour, ni  matière, ni lumière.

Il en va de même pour une personnalité narcissique: d'une côté, elle ne cesse de nourrir son ego, d'étancher sa soif jamais assouvie d'être reconnue, d'être au centre; de l'autre, elle ne pose jamais d'acte totalement gratuit, mais ce qu'elle paraît offrir de la main droite, comme gratification, gratitude ou cadeau, elle entend le récupérer de la main gauche en flatterie, compliment marque d'admiration (par exemple, comme tu es généreux").

Et si elle ne récupère pas sa dose en gratifications narcissiques, elle fait d'amers reproches à celui à qui elle estime avoir donné quelque chose, voir elle l'exclura. La PN est ce soleil noir qui avale et ne redonne rien, n'envisageant de relations que centrées sur elle. Paul-Claude Cacamier parle d'un "fantasme d'auto-engendrement": le narcissique se serait fait tout seul, sa dette est donc nulle et son crédit (la dette que l'autre a envers lui) infini". 

Bien qu'il présente un moi fragile, la PN a un ego surdimensionnée. Elle a un idéal de soi élevé, tyrannique: idéal de perfection, d'infaillibilité, de pouvoir. Il est en permanence satellisé autour de son nombril. 

Enfin il y a la côté pervers, l'absence totale d'empathie, auquel s'ajoute le sadisme. Une PN jouit de voir souffrir l'autre et de la faire souffrir: physiquement, en la battant: psychiquement en l'humiliant, en détruisant son image. 

L'Eglise est sainte, malgré les pécheurs qu'elles renferment

Unknown-2.jpegLa lecture de se livre s'impose. Au sortir la seconde guerre mondiale, l'Eglise disait: "Plus jamais ça". Alors que l'Eglise a passé médiatiquement par un laminage assez conséquent avec des affaires cachées qui sont venues heureusement à la surface, les évêques, les curés, les responsables, et tous les chrétiens doivent être formés et informés pour que les victimes des PN puissent aussi être reconnues. Dans l'Eglise aussi "plus jamais ça". 

Tout en provoquant une souffrance, les propos de Pascal Ide ne sont cependant pas déprimants et ne sont pas accusateurs. La foi en l'Eglise est toujours présente: "l'Eglise qui renferme en son sein des pécheurs, qui est sainte, et, en même temps doit toujours être purifiée, recherche sans cesse la pénitence et le renouvellement" (Concile Vatican II).

Jacques Maritain et le Cardinal Journet du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg sont également convoqués dans les réflexions. Dans l'Eglise du Verbe incarné, le chrétien ne désire que tourner les personnes vers la relation à un autre que soi, Jésus-Chirst, vrai Dieu et vrai homme. 

Jacques Maritain distingue la Personne de l'Eglise et son personnel. Autrement dit, la Personne de l'Eglise est sainte, mais pas toujours son personnel. Voilà pourquoi on peut y rencontrer des PN. Mais l'Eglise est remplie de saints et des saintes et les conseils sages, prudents et fermes de Saint Benoît, de Saint Thérèse d'Avila et même de Pierre Goursat finissent par donner une espérance dans la possibilité d'avoir des responsables formés pour gérer et assainir ces situations corrompues.

Pascal Ide, Manipulateurs. Les personnalités narcissiques; détecter, comprendre, agir. Editions Emmanuel, 2016 - 260 pages. 

Italie: tremblement de terre sur les ondes de Radio Maria

Les tremblements de terre en Italie seraient un très fort rappel de la providence pour retrouver la loi naturelle

images.jpegLes secousses sismiques constituent une «punition divine» pour «l'offense à la famille et à la dignité du mariage, en particulier à travers les unions civiles», a déclaré un religieux sur «Radio Maria», qui a dû quelque jours plus tard prendre ses distances avec le prêtre.

Extraits des propos du Père Cavalcoli diffusés sur Radio Maria: 

1. Quand quelqu'un tombe dans le péché mortel, on pourrait dire que la grâce du baptême s'endort presque, de fait, il la perd. Donc, si par malheur il vient à mourir, il va en enfer, c'est quelque chose d'assez sérieux.

2. Du point de vue théologique ces catastrophes sont une conséquence du péché originel, donc on peut vraiment les considérer comme une punition pour le péché originel - même si le mot ne plaît pas, mais je le dis quand même, c'est une parole biblique, il n'y a aucun problème.

3. on a l'impression que ces infractions qui vont contre la loi divine, pensez à la dignité de la famille, à la dignité du mariage, à la dignité de l'union sexuelle elle-même, [sont] à la limite, non? On a tendance à penser vraiment que nous sommes ici en face - appelons-la ainsi - d'une punition divine, c'est certainement une très fort rappel de la providence, mais pas tant dans le sens - ne disons pas dans le sens punitif, mais dans le sens de l'appel aux consciences, pour retrouver quels sont les principes de la loi naturelle.

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Péché et tremblement de terre: la Secrétairerie d'Etat rectifie le tir

Ces propos choquants, scandaleux, imprécis et erronés font désormais le tour de monde et ont valu heureusement une bonne réponse de Mgr Becciu, le numéro deux de la secrétairerie d'Etat:

il a invité la Radio à «corriger le ton de son langage et se conformer davantage à l'Evangile et au message de miséricorde et de solidarité défendu avec passion par François, spécialement durant l'année jubilaire». La notion d'un Dieu vengeur est  «une vision païenne» remontant «à l'ère pré-chrétienne». Les propos du prêtre sont «offensants pour les croyants et scandaleux pour les non-croyants». Le prélat a demandé « pardon » aux victimes des tremblements de terre après les propos du P. Cavalcoli et a rappelé qu’ils avaient « la solidarité et le soutien » du pape François.

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En bonne théologie, il n'y a absolument aucun lien direct ou indirect avec les lois votées en Italie et les tremblements de terre. Ces théories confuses risquent bien plutôt de provoquer l'athéisme. 

- D'abord, le péché mortel ne nous fait pas perdre la grâce de notre baptême, qui est une marque (un caractère pour l'éternité), mais la grâce sanctifiante, ou l'état de grâce. Puis, pour aller en enfer, il faut le vouloir: "va en enfer celui qui le veut". Le Saint Curé d'Ars disait d'ailleurs qu'il est plus difficile d'aller en enfer que d'être sauvé. La volonté de se confesser au plus vite ou un acte de contrition nous remet déjà dans les bras de Dieu, qui nous laisse d'ailleurs la lumière de la foi pour retourner vers Lui. 

- Ensuite, le péché originel n'est pas un péché personnel, mais un état. Sans le péché originel, nous ne connaîtrions pas le mal, ni la souffrance, ni la mort, et nous vivrions en harmonie avec la création. C'est en ce sens que l'état de notre monde actuel est d'abord une conséquence du péché originel. Mais ces tremblements de terre ne sont nullement une conséquence directe du péché originel. 

- Enfin, Dieu n'est pas un Dieu punisseur, vengeur, mais un Dieu Père. Il suffit de regarder la croix pour voir qu'il vient porter le mal avec nous. 

Ces bêtises sont en faite une excellente occasion de relire le catéchisme de l'Eglise catholique. 

EN BREF

413 " Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de la perte des vivants (...). C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde " (Sg 1, 13 ; 2, 24).

414 Satan ou le diable et les autres démons sont des anges déchus pour avoir librement refusé de servir Dieu et son dessein. Leur choix contre Dieu est définitif. Ils tentent d’associer l’homme à leur révolte contre Dieu.

415 " Établi par Dieu dans un état de sainteté, l’homme séduit par le Malin, dès le début de l’histoire, a abusé de sa liberté, en se dressant contre Dieu et en désirant parvenir à sa fin hors de Dieu " (GS 13, § 1).

416 Par son péché, Adam, en tant que premier homme, a perdu la sainteté et la justice originelles qu’il avait reçues de Dieu non seulement pour lui, mais pour tous les humains.

417 A leur descendance, Adam et Eve ont transmis la nature humaine blessée par leur premier péché, donc privée de la sainteté et la justice originelles. Cette privation est appelée " péché originel ".

418 En conséquence du péché originel, la nature humaine est affaiblie dans ses forces, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à la domination de la mort, et inclinée au péché (inclination appelée " concupiscence ").

419 " Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est transmis avec la nature humaine, ‘non par imitation, mais par propagation’, et qu’il est ainsi ‘propre à chacun’ " (SPF 16).

420 La victoire sur le péché remportée par le Christ nous a donné des biens meilleurs que ceux que le péché nous avait ôtés : " La où le péché a abondé, la grâce a surabondé " (Rm 5, 20).

421 " Pour la foi des chrétiens, ce monde a été fondé et demeure conservé par l’amour du créateur ; il est tombé, certes, sous l’esclavage du péché, mais le Christ, par la Croix et la Résurrection, a brisé le pouvoir du Malin et l’a libéré... " (GS 2, § 2).

Le péché mortel

1855 Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur.

Le péché véniel laisse subsister la charité, même s’il l’offense et la blesse.

1856 Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu’est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du cœur qui s’accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation :

Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu’il soit contre l’amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l’amour du prochain, comme l’homicide, l’adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n’est cependant pas contraire à l’amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d’A., s. th. 1-2, 88, 2).

1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).

1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.

1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.

1860 L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave.

1861 Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. Cependant si nous pouvons juger qu’un acte est en soi une faute grave, nous devons confier le jugement sur les personnes à la justice et à la miséricorde de Dieu.

III. Le péché originel

L’épreuve de la liberté

396 Dieu a créé l’homme à son image et l’a constitué dans son amitié. Créature spirituelle, l’homme ne peut vivre cette amitié que sur le mode de la libre soumission à Dieu. C’est ce qu’exprime la défense faite à l’homme de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, " car du jour où tu en mangeras, tu mourras " (Gn 2, 17). " L’arbre de la connaissance du bien et du mal " (Gn 2, 17) évoque symboliquement la limite infranchissable que l’homme, en tant que créature, doit librement reconnaître et respecter avec confiance. L’homme dépend du Créateur, il est soumis aux lois de la création et aux normes morales qui règlent l’usage de la liberté.

Le premier péché de l’homme

397 L’homme, tenté par le diable, a laissé mourir dans son cœur la confiance envers son créateur (cf. Gn 3, 1-11) et, en abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de Dieu. C’est en cela qu’a consisté le premier péché de l’homme (cf. Rm 5, 19). Tout péché, par la suite, sera une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en sa bonté.

398 Dans ce péché, l’homme s’est préféré lui-même à Dieu, et par là même, il a méprisé Dieu : il a fait choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien. Constitué dans un état de sainteté, l’homme était destiné à être pleinement " divinisé " par Dieu dans la gloire. Par la séduction du diable, il a voulu " être comme Dieu " (cf. Gn 3, 5), mais " sans Dieu, et avant Dieu, et non pas selon Dieu " (S. Maxime le Confesseur, ambig. : PG 91, 1156C).

399 L’Écriture montre les conséquences dramatiques de cette première désobéissance. Adam et Eve perdent immédiatement la grâce de la sainteté originelle (cf. Rm 3, 23). Ils ont peur de ce Dieu (cf. Gn 3, 9-10) dont ils ont conçu une fausse image, celle d’un Dieu jaloux de ses prérogatives (cf. Gn 3, 5).

400 L’harmonie dans laquelle ils étaient, établie grâce à la justice originelle, est détruite ; la maîtrise des facultés spirituelles de l’âme sur le corps est brisée (cf. Gn 3, 7) ; l’union de l’homme et de la femme est soumise à des tensions (cf. Gn 3, 11-13) ; leurs rapports seront marqués par la convoitise et la domination (cf. Gn 3, 16). L’harmonie avec la création est rompue : la création visible est devenue pour l’homme étrangère et hostile (cf. Gn 3, 17. 19). A cause de l’homme, la création est soumise " à la servitude de la corruption " (Rm 8, 20). Enfin, la conséquence explicitement annoncée pour le cas de la désobéissance (cf. Gn 2, 17) se réalisera : l’homme " retournera à la poussière de laquelle il est formé " (Gn 3, 19). La mort fait son entrée dans l’histoire de l’humanité (cf. Rm 5, 12).

401 Depuis ce premier péché, une véritable " invasion " du péché inonde le monde : le fratricide commis par Caïn sur Abel (cf. Gn 4, 3-15) ; la corruption universelle à la suite du péché (cf. Gn 6, 5. 12 ; Rm 1, 18-32) ; de même, dans l’histoire d’Israël, le péché se manifeste fréquemment, surtout comme une infidélité au Dieu de l’alliance et comme transgression de la Loi de Moïse ; après la Rédemption du Christ aussi, parmi les chrétiens, le péché se manifeste de nombreuses manières (cf. 1 Co 1-6 ; Ap 2-3). L’Écriture et la Tradition de l’Église ne cessent de rappeler la présence et l’universalité du péché dans l’histoire de l’homme :

Ce que la révélation divine nous découvre, notre propre expérience le confirme. Car l’homme, s’il regarde au-dedans de son cœur, se découvre également enclin au mal, submergé de multiples maux qui ne peuvent provenir de son Créateur, qui est bon. Refusant souvent de reconnaître Dieu comme son principe, l’homme a, par le fait même, brisé l’ordre qui l’orientait à sa fin dernière, et, en même temps, il a rompu toute harmonie, soit par rapport à lui-même, soit par rapport aux autres hommes et à toute la création (GS 13, § 1).

Conséquences du péché d’Adam pour l’humanité

402 Tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam. S. Paul l’affirme : " Par la désobéissance d’un seul homme, la multitude (c’est-à-dire tous les hommes) a été constituée pécheresse " (Rm 5, 19) : " De même que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché... " (Rm 5, 12). A l’universalité du péché et de la mort l’apôtre oppose l’universalité du salut dans le Christ : " Comme la faute d’un seul a entraîné sur tous les hommes une condamnation, de même l’œuvre de justice d’un seul (celle du Christ) procure à tous une justification qui donne la vie " (Rm 5, 18).

403 A la suite de S. Paul l’Église a toujours enseigné que l’immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d’Adam et le fait qu’il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés et qui est " mort de l’âme " (cf. Cc. Trente : DS 1512). En raison de cette certitude de foi, l’Église donne le Baptême pour la rémission des péchés même aux petits enfants qui n’ont pas commis de péché personnel (cf. Cc. Trente : DS 1514).

404 Comment le péché d’Adam est-il devenu le péché de tous ses descendants ? Tout le genre humain est en Adam " comme l’unique corps d’un homme unique " (S. Thomas d’A., mal. 4, 1) Par cette " unité du genre humain " tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam, comme tous sont impliqués dans la justice du Christ. Cependant, la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement. Mais nous savons par la Révélation qu’Adam avait reçu la sainteté et la justice originelles non pas pour lui seul, mais pour toute la nature humaine : en cédant au tentateur, Adam et Eve commettent un péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine qu’ils vont transmettre dans un état déchu (cf. Cc. Trente : DS 1511-1512). C’est un péché qui sera transmis par propagation à toute l’humanité, c’est-à-dire par la transmission d’une nature humaine privée de la sainteté et de la justice originelles. Et c’est pourquoi le péché originel est appelé " péché " de façon analogique : c’est un péché " contracté " et non pas " commis ", un état et non pas un acte.

405 Quoique propre à chacun (cf. Cc. Trente : DS 1513), le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à l’empire de la mort, et inclinée au péché (cette inclination au mal est appelée " concupiscence "). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel.

406 La doctrine de l’Église sur la transmission du péché originel s’est précisée surtout au cinquième siècle, en particulier sous l’impulsion de la réflexion de S. Augustin contre le pélagianisme, et au seizième siècle, en opposition à la Réforme protestante. Pélage tenait que l’homme pouvait, par la force naturelle de sa volonté libre, sans l’aide nécessaire de la grâce de Dieu, mener une vie moralement bonne ; il réduisait ainsi l’influence de la faute d’Adam à celle d’un mauvais exemple. Les premiers réformateurs protestants, au contraire, enseignaient que l’homme était radicalement perverti et sa liberté annulée par le péché des origines ; ils identifiaient le péché hérité par chaque homme avec la tendance au mal (concupiscentia), qui serait insurmontable. L’Église s’est spécialement prononcée sur le sens du donné révélé concernant le péché originel au deuxième Concile d’Orange en 529 (cf. DS 371-372) et au Concile de Trente en 1546 (cf. DS 1510-1516).

Un dur combat...

407 La doctrine sur le péché originel – liée à celle de la Rédemption par le Christ – donne un regard de discernement lucide sur la situation de l’homme et de son agir dans le monde. Par le péché des premiers parents, le diable a acquis une certaine domination sur l’homme, bien que ce dernier demeure libre. Le péché originel entraîne " la servitude sous le pouvoir de celui qui possédait l’empire de la mort, c’est-à-dire du diable " (Cc. Trente : DS 1511 ; cf. He 2, 14). Ignorer que l’homme a une nature blessée, inclinée au mal, donne lieu à de graves erreurs dans le domaine de l’éducation, de la politique, de l’action sociale (cf. CA 25) et des mœurs.

408 Les conséquences du péché originel et de tous les péchés personnels des hommes confèrent au monde dans son ensemble une condition pécheresse, qui peut être désignée par l’expression de Saint Jean : " le péché du monde " (Jn 1, 29). Par cette expression on signifie aussi l’influence négative qu’exercent sur les personnes les situations communautaires et les structures sociales qui sont le fruit des péchés des hommes (cf. RP 16).

409 Cette situation dramatique du monde qui " tout entier gît au pouvoir du mauvais " (1 Jn 5, 19 ; cf. 1 P 5, 8) fait de la vie de l’homme un combat :

Un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l’histoire des hommes ; commencé dès les origines, il durera, le Seigneur nous l’a dit, jusqu’au dernier jour. Engagé dans cette bataille, l’homme doit sans cesse combattre pour s’attacher au bien ; et non sans grands efforts, avec la grâce de Dieu, il parvient à réaliser son unité intérieure (GS 37, § 2).

IV. " Tu ne l’as pas abandonné au pouvoir de la mort "

410 Après sa chute, l’homme n’a pas été abandonné par Dieu. Au contraire, Dieu l’appelle (cf. Gn 3, 9) et lui annonce de façon mystérieuse la victoire sur le mal et le relèvement de sa chute (cf. Gn 3, 15). Ce passage de la Genèse a été appelé " Protévangile ", étant la première annonce du Messie rédempteur, celle d’un combat entre le serpent et la Femme et de la victoire finale d’un descendant de celle-ci.

411 La tradition chrétienne voit dans ce passage une annonce du " nouvel Adam " (cf. 1 Co 15, 21-22. 45) qui, par son " obéissance jusqu’à la mort de la Croix " (Ph 2, 8) répare en surabondance la désobéissance d’Adam (cf. Rm 5, 19-20). Par ailleurs, de nombreux Pères et docteurs de l’Église voient dans la femme annoncée dans le " protévangile " la mère du Christ, Marie, comme " nouvelle Eve ". Elle a été celle qui, la première et d’une manière unique, a bénéficié de la victoire sur le péché remportée par le Christ : elle a été préservée de toute souillure du péché originel (cf. Pie IX : DS 2803) et durant toute sa vie terrestre, par une grâce spéciale de Dieu, elle n’a commis aucune sorte de péché (cf. Cc. Trente : DS 1573).

412 Mais pourquoi Dieu n’a-t-il pas empêché le premier homme de pécher ? S. Léon le Grand répond : " La grâce ineffable du Christ nous a donné des biens meilleurs que ceux que l’envie du démon nous avait ôtés " (serm. 73, 4 : PL 54, 396). Et S. Thomas d’Aquin : " Rien ne s’oppose à ce que la nature humaine ait été destinée à une fin plus haute après le péché. Dieu permet, en effet, que les maux se fassent pour en tirer un plus grand bien. D’où le mot de S. Paul : ‘Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé’ (Rm 5, 20). Et le chant de l’‘Exultet’ : ‘O heureuse faute qui a mérité un tel et un si grand Rédempteur’ " (S. Thomas d’A., s. th. 3, 1, 3, ad 3 ; l’Exsultet chante ces paroles de saint Thomas).

 

jeudi, 03 novembre 2016

Prendre soin d'embryons d'animaux, c'est bien, mais des humains, c'est vachement mieux !

Prendre soin des embryons d'animaux, c'est bien, mais des humains, c'est vachement mieux

20 minutes

Des images horribles qui jettent un nouveau coup de projecteur sur des pratiques très critiquables de certains abattoirs.

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Une vidéo de l’association de protection animale L214 relayée par Le Monde montre comment l’abattoir de Limoges se « débarrasse » de fœtus de vaches qui ont été préalablement abattues.

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Une vidéo très courte présente le professeur Jérôme Lejeune, grand généticien et médecin, dont le procès en béatification est en cours, qui s'est battu pour que les embryons humains ne soient pas abattus. 

 

Le serment d'Hyppocrate (IVème s.avant J.-C.)

« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :

Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.

Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif.

Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent. Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.

Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »

Jubilé de la Miséricorde à Rome: 20 millions de pèlerins

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Alors que l'Année Sainte va toucher à sa fin, Rome a déjà accueilli près de 20 millions de pèlerins

source: FarodiRoma

le samedi 22 octobre, pour la fête de Saint Jean-Paul II, 93 000 personnes ont assisté à l'audience pontificale

Le Pape demande une condamnation claire de la violence de la part des religions

Le Pape demande une condamnation claire de la violence de la part des religions

Lien - AFP

Le pape François, qui recevait jeudi au Vatican 200 représentants internationaux de diverses religions, a appelés à condamner clairement la violence et le terrorisme.

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Pour information: La FSSPX (France) condamne (sic!) la déclaration conjointe entre le Pape et les luthériens

"Le démon travaille beaucoup aujourd'hui, en divisant et en opposant les uns aux autres. Nous sommes là pour entourer le Pape."

Cardinal Robert Sarah

Déclaration conjointe entre le pape et l’église luthérienne :

Communiqué du Supérieur du District de France de la FSSPX – 2 nov. 2016

christian_bouchacourt_fsspx.jpgA la lecture de la déclaration conjointe que le pape a faite avec les représentants de l’église luthérienne en Suède le 31 octobre, à l’occasion du cinquième centenaire de la révolte de Luther contre l’Église catholique, notre douleur est à son comble.

En présence du véritable scandale que représente une telle déclaration où s’enchaînent les erreurs historiques, de graves atteintes à la prédication de la foi catholique et un faux humanisme source de tant de maux, nous ne pouvons rester silencieux.

Sous le fallacieux prétexte de l’amour du prochain et le souhait d’une unité factice et illusoire, la foi catholique est sacrifiée sur l’autel de l’œcuménisme qui met en péril le salut des âmes. Les erreurs les plus énormes et la vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ sont mises sur le même pied d’égalité.

Comment « pouvons-nous être reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme », alors que Luther a manifesté une haine diabolique envers le Souverain Pontife, un mépris blasphématoire envers le saint sacrifice de la messe, ainsi qu’un refus de la grâce salvatrice de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Il a aussi détruit la doctrine eucharistique en refusant la transsubstantiation, détourné les âmes de la très Sainte Vierge Marie et nié l’existence du Purgatoire.

Non, le protestantisme n’a rien apporté au catholicisme ! Il a ruiné l’unité de la chrétienté, séparé des pays entiers de l’Église catholique, plongé des âmes dans l’erreur mettant en péril leur salut éternel. Nous, catholiques, voulons que les protestants reviennent vers l’unique bercail du Christ qu’est l’Église catholique et prions à cette intention.

En ces jours où nous célébrons tous les saints, nous en appelons à saint Pie V, saint Charles Borromée, saint Ignace et saint Pierre Canisius qui ont combattu héroïquement l’hérésie protestante et sauvé l’Église catholique.

Nous invitons les fidèles du District de France à prier et à faire pénitence pour le Souverain Pontife afin que Notre-Seigneur, dont il est le Vicaire, le préserve de l’erreur et le garde dans la vérité dont il est le gardien.

J’invite les prêtres du district à célébrer une messe de réparation et à organiser une Heure Sainte devant le Très Saint Sacrement pour demander pardon pour ces scandales et supplier Notre-Seigneur d’apaiser la tempête qui secoue l’Église depuis plus d’un demi-siècle.

Notre-Dame, Secours des chrétiens, sauvez l’Église catholique et priez pour nous !

Abbé Christian BOUCHACOURT, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

Suresnes, le 2 novembre 2016, commémoration de tous les fidèles défunts

Source : La Porte Latine du 2 novembre 2016

Note: C'est assez contradictoire de faire exactement comme Martin Luther, dénoncer le Pape et les évêques en communion avec lui, certes sur d'autres aspects: oecuménisme, liberté religieuse, liturgie, dialogue inter-religieux, la présence de l'Eglise dans le monde de ce temps. Mgr Lefebvre et ses disciples agissent de fait, sur d'autres sujets, comme Luther. 

Opposition au Pape François: l'affaire Williamson semble continuer

Unknown.jpegDans son livre "dernières conversations" avec Peter Seewald, le Pape émérite Benoît XVI répond sur la tempête médiatique de la fameuse levée des excommunications des 4 évêques de la FSSPX.

En regard avec les propos négationnistes de Williamson, Benoît XVI n'était pas au courant de l'explosion que cela allait enclencher. 

Pape Benoît XVI: Ecclesia Dei fut seul responsable de l'affaire Williamson

Réponse du Pape émérite, qui dégage de fait les responsabilités:

images.jpeg"A la suite de cette affaire, j'ai entièrement réorganisé la Commission Ecclesia Dei, qui était responsable de ce qui s'était passé. Parce que j'en conclu que son fonctionnement laissait à désirer. Je considère que seule cette commission est fautive. Et je l'ai entièrement réformée".

Pas étonnant que la nébuleuse des critiques du gouvernement du Pape actuel, notamment sur la nomination des nouveaux membres de la congrégation pour la discipline des sacrements se fasse toujours entendre. Ce murmure ne vient ni du Cardinal Ouellet, ni Cardinal Burke ou du Cardinal Ranjith, pas plus que de l''excellent Cardinal Sarah.  

Avec Ecclesia Dei, renouvelé par le Pape émérite et qui dépend désormais de la Congrégation de la foi depuis 2009, "des anciennes frites" ont certes été retirées, mais l'huile continue sans doute  d'éclabousser. 

 

Le Cardinal Sarah et son union avec le Saint-Père

images-1.jpeg"Le démon travaille beaucoup aujourd'hui, en divisant et en opposant les uns aux autres. Nous sommes là pour entourer le Pape."

Cardinal Robert Sarah

source: Père Jean Baptiste Nadler

Tremblement de terre: le Pape a téléphoné à l'archevêque Renato Boccardo

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La cathédrale de Norcia s'est écroulée

Au téléphone, le Pape m'a dit que durant le voyage en Scandinavie, il pensait intensément à nous et suivait dans les détails toutes les nouvelles relatives au tremblement de terre. Il m'a demandé comment allait les personnes, m'a dit de leur apporter ses cordiales salutations, avec ses encouragements et sa bénédiction. De plus le Pape m'a chargé de leur dire que le Saint-Père ne les oublie pas et qu'il pense très intensément à eux. 

Beaucoup d'habitants doivent trouver un abri, une maison, un refuge dans une région qui connait des forts effondrements de bâtiments. 

mardi, 01 novembre 2016

Pape François: il n'y aura jamais de femmes prêtres

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Le pape François a dit mardi sa conviction que jamais l'Église catholique n'accepterait que des femmes soient ordonnées prêtres.

REUTERS


images-1.jpegLe chef de l'Église catholique s'exprimait au retour d'une visite en Suède.

À une journaliste suédoise lui faisant observer que le chef de l'Église luthérienne de Suède qui l'avait accueilli était une femme et lui demandant s'il pensait qu'un jour des femmes seraient ordonnées prêtres dans la religion catholique, il a répondu: « Le saint pape Jean-Paul II a eu le dernier mot limpide sur ce sujet et il tient, il tient. »

Dans un document publié en 1994, Jean-Paul II a parlé d'une décision que tous les catholiques devaient tenir, qui demande l'adhésion de l'intelligence et de la volonté. 

C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église. Saint Jean-Paul II

« Mais pour toujours, toujours ? », l'a relancé la journaliste suédoise.

« Si on lit soigneusement la déclaration de saint Jean-Paul II, cela va dans cette direction », a insisté le pape François.

En août, il a mis sur pied une commission chargée d'étudier le rôle des femmes diaconesses dans les premiers temps de la chrétienté, donnant alors espoir aux partisans d'une ordination des femmes qu'il ferait évoluer la position de l'Église sur ce sujet.

(Note: selon une première recherche théologique de la commission internationale de théologie, les diaconesses n'étaient pas pourvues du sacrement de l'ordre (le premier degré étant le diaconat), mais aidaient pour les baptêmes des femmes par exemple (d'où le nom de diacre, service). Pour cette commission, le Pape souhaite surtout approfondir la théologie de la femme, sa vocation à la sainteté, sa dignité, son génie, et sa vocation propre, belle et spécifique au sein de l'Eglise)

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Par Andrea Tornielli

La Suède a une femme cheffe de son Eglise. Est-ce réaliste de penser aussi a des femmes prêtres dans l'Eglise catholique ?

images.jpeg"En lisant un peu l'histoire de cette région, où nous étions, j'ai vu qu'il y a eu une Reine qui est restée trois fois veuve et je me suis dit: cette femme est forte ! On m'a dit: les femmes suédoises sont très fortes et très courageuses. ...

Sur les femmes ordonnées: la dernière parole est claire et elle est celle donnée par Jean Paul II. Et cela demeure. Mais les femmes peuvent faire tant de choses bien mieux que les hommes.L'ecclésiologie catholique a deux dimensions: la dimension de Pierre, celle des Apôtres, de Pierre et de collège, les évêques; et la dimension de Marie, qui est la dimension féminine de l'Eglise. Qui est plus important dans la théologie et dans la mystique de l'Eglise ? Les Apôtres ou Marie ? C'est Marie, l'Eglise est Femme. L'Eglise est l'épouse de Jésus-Christ. C'est un mystère sponsale et à la lumière de ce mystère, on comprend la raison de ces deux dimensions. Il n'existe pas d'Eglise sans cette dimension féminine". 

Pour toujours ce jamais de femmes prêtres ?

"Si on relit bien la déclaration de Saint Jean-Paul II, il va dans cette ligne". 

Homélie du Cardinal Sarah du 31 octobre 2016, Vézelay

Suède: le Pape a remercié Sainte Marie, la Sauvegarde du peuple romain (Salus Populi Romani)

Le Pape remercie Marie pour le résultat fructueux de son voyage oecuménique. 

Pape François; ne les appelez pas prostituées, elles sont esclaves

Ne les appelez pas prostituées, elles sont esclaves

(extraits conférence de presse, retour du Suède - source)

prostituzione1-e1478022795266-590x260.jpg"Cela ne me plaît pas de dire prostituées: ces filles sont des esclaves de la prostitution. Comme prêtre, j'ai toujours eu cette inquiétude envers la chair du Christ qui continue à souffrir, qui vient constamment crucifiée, et j'ai travaillé pour aider dans cette lutte contre la traite comme évêques de Buenos Aires et aussi comme Jésuite lorsque j'étais provincial.

Je me souviens de ce travail d'esclave dans certaines industries où même des enfants travaillaient sur les terrasses, puis nous les avons trouvés tous morts car ils n'ont pas pu fuire suite à un incendie.

Contre la traite des personnes, j'ai travaillé avec deux congrégations: nous faisions une messe sur la place et les non croyants venaient aussi, et nous travaillions ensemble. Et ensemble, on travaille de la même façon en Italie. Il y a tant de groupe qui travaillent, et le volontariat est le grand patrimoine qui est dû aux curés, également aux oratoires, aux zèles apostoliques des curés". 

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Pape François: intégrer les réfugiés pour éviter un ghetto

Pape François: ne pas fermer la porte aux réfugiés: les intégrer et ne pas les mettre dans des ghettos

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(extraits conférence de presse, retour du Suède - source)

"Il n'est pas humain de fermer la porte et le coeur aux migrants, et sur le long terme cela se paie politiquement. Comme on le paie lorsqu'on se trompe dans les calculs en pensant d'en accueillir plus que l'on peut en intégrer". 

"Quand celui qui arrive n'est pas intégré, il se ‘ghettoïse' et entre dans un ghetto et de là naissent beaucoup de problèmes. Selon le Pape, construire un mur est dangereux. En matière de frontières et d'accueil, la peur est la pire des conseillères, alors que la meilleure est la prudence.

Nous ne devons pas nous alarmer par le flux des migrants. L'Europe s'est faite par une continuelle intégration de culture: une culture qui ne se développe pas en rapport avec une autre se ferme. Je ne veux offenser personne, mais l'exemple est celui l'Islande, où ils peuvent lire leurs classiques d'il y a 1000 ans sans difficultés, parce qu' ils n'ont pas eu les flux migratoires comme l'a connus l'Europe".

Distinguer migrants et réfugiés

"Il faut distinguer entre migrants et réfugiés. Les migrants doivent être traités avec certaines règles: ils ont droit à émigrer, mais ce droit est très réglementé. Le réfugié fuit des situations de guerre, vit dans une terrible angoisse, il a besoin de plus de soins, de plus de travail" (selon colloque avec le premier ministre Stefan Löfven). 

"La prudence"

"Je crois qu'en théorie on ne peut pas fermer son coeur à un réfugié, mais la prudence des gouvernements doit être comprise: on doit être très ouvert et ensemble faire le calcul en pensant à l'organisation. Un réfugié ne doit pas seulement être accueilli mais également intégré, cela veut dire chercher rapidement comment lui offrir une maison, une école, un travail: ceci est intégrer un peuple.

Comme argentin et américain du sud, je remercie beaucoup la Suède pour son grand accueil envers ceux qui fuyaient l'Argentine, le Chili et l'Uruguay et l'Amérique latine en général durant les dictatures militaires".

"Un fonctionnaire suédois, m'a expliqué qu'en ce moment, ils en arrivent tellement que l'on a pas le temps de les loger. La prudence doit faire ce calcul, si le nombre possible d'accueil diminue, ne pas le faire par égoïsme, car la prudence consiste à avoir le temps nécessaire pour les intégrer".

La Toussaint ou la mort

Ce mardi est le jour de la Toussaint (ndlr: fête de la vie). 

Trois médias, que je ne citerai pas car je suis pour un dialogue constructif, professionnel, positif et pacifié avec ceux qui opèrent dans ce monde fascinant de la communication, confonde la Toussaint et la mort: 

L’occasion de parler de la mort et de sa place dans la société, une place qu’elle avait perdue et qu’elle est en train de retrouver. 

Certes, cette confusion est commune et provient sans doute de la proximité temporelle de ces deux célébrations. Ici à Fribourg, jour de congé, nous allons au cimetière l'après-midi de la Toussaint. 

Cette imprécision est une belle occasion pour les chrétiens de parler joyeusement de l'espérance chrétienne, la vie éternelle !, dans un monde angoissé, clos sur lui-même et désenchanté. 

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L’encyclopédie catholique Théo définit la Toussaint comme “ la fête de tous les saints connus et inconnus”. À la fin du IIe siècle, ceux qui se réclamaient du christianisme, ont commencé à honorer ceux qui étaient morts en martyrs, croyant qu’ils avaient déjà rejoint le Christ dans les cieux, à les prier pour qu’ils intercèdent en leur faveur.

Une commémoration régulière fut instituée le 13 mai 609 ou 610 lorsque le pape Boniface IV consacra le Panthéon — le temple romain de tous les dieux — à Marie et à tous les martyrs. 

La célébration de la fête chrétienne de la Toussaint au 1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au VIIIe siècle.

C’est peut-être à partir du VIIIe siècle qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace, en l’honneur de tous les saints, une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome

The young Pope, premier Pape américain, Pie XIII

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Un blog décrypte "the young Pope" pour vous

Canal+, Sky Atlantic et HBO tous les lundis, 24 octobre au 21 novembre (10 épisodes)

Synopsis :

Lenny Belardo, dit Pie XIII, est le premier pape américain de l’Histoire. L’élection de cet homme jeune et séduisant au trône de saint Pierre pourrait apparaître comme un coup médiatique orchestré par le Collège des cardinaux. Pourtant les apparences peuvent s’avérer trompeuses. Particulièrement au Vatican, et parmi ceux qui ont choisi le grand mystère de Dieu pour guider leur existence : les dignitaires de l’Église catholique. Et le pape Pie XIII se révèle le plus mystérieux et pétri de contradictions d’entre tous. 

   

1er novembre, fête de La Toussaint, célébration de la vie

1er novembre, la Toussaint : l'Eglise nous donne de fêter dans une seule fête la multitude de ceux qui sont dans la joie de la vie éternelle, une foule immense que nul ne peut dénombrer. 

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Le 2 novembre sera la commémoration des fidèles défunts, des morts

   

lundi, 31 octobre 2016

Déclaration conjointe commémoration de la Réforme protestante

DECLARATION CONJOINTE

à l’occasion de la commémoration commune Catholique-Luthérienne de la Réforme
Lundi, 31 octobre 2016

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«Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi» (Jn 15, 4).

D’un cœur reconnaissant

Par cette Déclaration Conjointe, nous exprimons notre joyeuse gratitude à Dieu pour ce moment de prière commune dans la Cathédrale de Lund, alors que nous commençons l’année commémorative du cinquième centenaire de la Réforme. Cinquante années d’un dialogue œcuménique soutenu et fructueux entre Catholiques et Luthériens nous ont aidés à surmonter beaucoup de différences et ont approfondi notre compréhension et notre confiance réciproques. En même temps, nous nous sommes rapprochés les uns des autres à travers le service commun à nos prochains – souvent dans des circonstances de souffrance et de persécution. Grâce au dialogue et au témoignage partagé, nous ne sommes plus des étrangers les uns pour les autres. Plutôt, nous avons appris que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise.

Du conflit à la communion

Alors que nous sommes profondément reconnaissants pour les dons spirituels et théologiques reçus à travers la Réforme, nous confessons aussi et déplorons devant le Christ que Luthériens et Catholiques ont blessé l’unité visible de l’Église. Des différences théologiques ont été accompagnées de préjudices et de conflits, et la religion a été instrumentalisée à des fins politiques. Notre foi commune en Jésus-Christ et notre baptême réclament de nous une conversion quotidienne par laquelle nous rejetons les désaccords et les conflits historiques qui empêchent le ministère de la réconciliation. Tandis que le passé ne peut pas être changé, le souvenir et la manière de se souvenir peuvent être transformés. Nous prions pour la guérison de nos blessures et des mémoires qui assombrissent notre regard les uns sur les autres. Nous rejetons catégoriquement toute haine et toute violence, passées et présentes, surtout celles qui s’expriment au nom de la religion. Aujourd’hui, nous entendons Dieu nous demander de mettre de côté tout conflit. Nous reconnaissons que nous sommes libérés par la grâce pour cheminer vers la communion à laquelle Dieu continue de nous appeler tous.

Notre engagement pour le témoignage commun

CwGq0c3WYAUimLs.jpgTandis que nous surmontons ces épisodes de l’histoire qui pèsent sur nous, nous nous engageons à témoigner ensemble de la grâce miséricordieuse de Dieu, rendue visible dans le Christ crucifié et ressuscité. Conscients que la manière dont nous vivons les relations façonne notre témoignage de l’Évangile, nous nous engageons pour d’ultérieurs progrès dans la communion enracinée dans le baptême, alors que nous cherchons à lever les obstacles persistants qui nous empêchent d’atteindre la pleine unité. Le Christ désire que nous soyons un, de façon que le monde puisse croire (cf. Jn 17, 21).

Beaucoup de membres de nos communautés aspirent à recevoir l’Eucharistie à une même table, comme expression concrète de la pleine unité. Nous faisons l’expérience de la souffrance de ceux qui partagent leur vie tout entière, mais ne peuvent pas partager la présence rédemptrice de Dieu à la table eucharistique. Nous reconnaissons notre responsabilité pastorale commune pour répondre à la soif et à la faim spirituelles de nos fidèles d’être un dans le Christ. Nous désirons ardemment que cette blessure dans le Corps du Christ soit guérie. C’est l’objectif de nos efforts œcuméniques, que nous voulons faire progresser, y compris en renouvelant notre engagement pour le dialogue théologique.

Nous prions Dieu afin que les Catholiques et les Luthériens soient capables de témoigner ensemble de l’Évangile de Jésus-Christ, invitant l’humanité à écouter et à recevoir la bonne nouvelle de l’action rédemptrice de Dieu. Nous demandons à Dieu inspiration, encouragement et force, en sorte que nous puissions rester ensemble pour servir, en défendant la dignité et les droits humains, surtout ceux des pauvres, travaillant pour la justice, et rejetant toutes les formes de violence. Dieu nous demande d’être proches de ceux qui aspirent à la dignité, à la justice, à la paix et à la réconciliation. Aujourd’hui, de manière particulière, nous élevons nos voix pour la fin de la violence et de l’extrémisme qui touchent de si nombreux pays et communautés, et d’innombrables sœurs et frères dans le Christ. Nous exhortons les Luthériens et les Catholiques à travailler ensemble pour accueillir les étrangers, pour aider ceux qui sont forcés à fuir à cause de la guerre et de la persécution, et pour défendre les droits des réfugiés et de ceux qui cherchent l’asile.

Plus que jamais, nous réalisons que notre service commun dans le monde doit s’étendre à la création de Dieu qui souffre de l’exploitation et des conséquences d’une cupidité insatiable. Nous reconnaissons le droit des générations futures à jouir du monde de Dieu dans toutes ses potentialités et dans toute sa beauté. Nous prions pour un changement des cœurs et des esprits qui conduise à prendre soin de la création, avec amour et responsabilité.

Un dans le Christ

À cette heureuse occasion, nous exprimons notre gratitude à nos frères et sœurs représentant les diverses Communions et Communautés Chrétiennes Mondiales qui sont présentes et se joignent à nous dans la prière. Tandis que nous renouvelons notre engagement à marcher du conflit vers la communion, nous le faisons en tant que membres du même Corps du Christ, auquel nous sommes incorporés par le baptême. Nous invitons nos partenaires œcuméniques à nous rappeler nos engagements et à nous encourager. Nous leur demandons de continuer de prier pour nous, de cheminer avec nous, pour nous soutenir dans l’observance des engagements enracinés dans la prière que nous formulons aujourd’hui.

Appel aux Catholiques et aux Luthériens du monde entier

Nous lançons un appel à toutes les paroisses et à toutes les communautés luthériennes et catholiques pour qu’elles soient audacieuses et créatives, joyeuses et pleines d’espérance dans leur engagement à poursuivre la grande aventure devant nous. Au lieu des conflits du passé, le don de Dieu de l’unité entre nous devrait guider notre coopération et approfondir notre solidarité. En nous rapprochant dans la foi au Christ, en priant ensemble, en nous écoutant les uns les autres, en vivant l’amour du Christ dans nos relations, nous, Catholiques et Luthériens, nous nous ouvrons nous-mêmes à la puissance du Dieu Trinitaire. Enracinés dans le Christ et en témoignant de lui, nous renouvelons notre détermination à être des hérauts fidèles de l’amour sans limite de Dieu envers toute l’humanité. 

   

Cardinal Müller: pas de rupture entre les deux Papes, le Pape légitime François et émérite Benoît XVI

Il n'y a qu'un seul Pape légitime, le Pape François, élu selon le droit, qui gouverne, à qui Benoît XVI a promis obéissance avant même que son nom soit connu.

Le Pape Benoît XVI continue d'être Pape d'une tout autre manière, d'une façon émérite, lié à la mission de Pierre, par la prière. Mgr Gänswein et Benoît XVI (cf. Dernières conversations avec Peter Seewald) l'ont dit assez clairement. 

LE CARDINAL MÜLLER : “ NE PAS CHERCHER À INVENTER UNE RUPTURE ENTRE LES PAPES”

interview-muller-rv_lbs.jpgRadio Vatican

Le cardinal Gerhard Ludwig Müller met en garde contre toute tentative qui viserait à opposer l’un à l’autre les deux papes Benoît XVI et François. Il faut, dit-il, “accepter le fait qu’ils ont, tous les deux, des histoires et des personnalités différentes”. Le pape régnant, comme le pape émérite, sont au service du même et unique Christ et une interprétation sérieuse doit “voir la cohérence et pas chercher à inventer une rupture”, a expliqué le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans un entretien avec Radio Vatican.

Le cardinal Müller a publié, l’an dernier, chez Herder, sous le titre “Benoît et François”, un recueil d’essais sur le thème des deux papes et s’exprimait à l’occasion de la publiction de la traduction italienne. Gudrun Sailer s’est entretenu avec le cardinal allemand.

Müller : Pour la première fois dans l’histoire de l’Eglise, nous vivons la circonstance de connaître deux papes vivants. Evidemment, c’est seulement le pape François qui est le pape mais Benoît est le pape émérite et, à ce titre, encore, d’une certaine manière, lié à la papauté. Il faut surmonter cette situation unique en son genre en l’envisageant d’un point de vue théologique spirituel. Sur le “comment”, les opinions divergent. J’ai montré qu’en dépit de toutes les différences, qui existent évidemment entre les personnes et les caractères, on peut aussi faire apparaître la relation plus intime.


RV : Et en quoi consiste cette relation intime entre les papes, entre tous les papes en fait ?

Müller : Il s’agit toujours de la confession de Jésus Christ : là réside la ratio essendi, la raison ultime de l’existence de la papauté, pour que l’Eglise soit maintenue et ramenée dans l’unité dans le Christ. Mais chacun des deux papes fait cela à partir de ses origines. Le pape Benoît le fait à partir de sa carrière de professeur et c’est un théologien hors du commun. Le pape François, fort de son expérience sud-américaine, enrichit notre manière de voir et dirige notre attention sur les pauvres, qui vivent aux marges; il va aux périphéries. Tout cela nous était clair en théorie – mais qu’il le porte à la conscience commune à partir de sa propre expérience de vie est une disposition providentielle, un clin d’oeil de l‘Esprit-Saint, que nous accueillons avec gratitude.


RV : Cette année, les deux papes ont, à plusieurs reprises, parlé publiquement l’un de l’autre. Pas seulement François à propos de Benoît mais aussi dans l’autre sens : nous nous souvenons de la fête du jubilé sacerdotal de Benoît ou de son livre de conversations. Beaucoup d’estime réciproque s’est exprimée là et cela semblait répondre à quelque chose. Qu’objectez-vous aux catholiques inquiets qui pourraient vouloir souligner plutôt les différences entre les deux papes ?

Müller : Il y a deux directions extrêmes d’interprétations. Les uns soulignent la différence jusqu’à l’opposition; les autres disent qu’il n’y a pas de différences. Je crois que les deux extrêmes exagèrent. Pour une interprétation sérieuse, il est important de voir la cohérence et de ne pas inventer une rupture. Et aussi d’admettre que les deux papes ont des histoires et des personnalités différentes, qu’ils apportent avec eux d’autres mentalités spirituelles. Beaucoup ont tendance à conclure de ces différences à des oppositions.

A moi aussi, on soumet souvent la question de savoir ce qui distingue les deux papes et, de chacune de mes réponses, chacun des deux extrêmes tire des arguments en sa faveur. Mais dans ma position je dois purement et simplement rejeter pareilles positions extrêmes. Nous ne devons pas faire chercher à tout prix à mettre en évidence des différences et des points communs [entre Benoît et François] mais dire que tous les deux sont au service du même et unique Christ.

RV : Qu’offrent à l’Eglise les deux papes en duo ?

Müller : Tous les deux exercent un minsitère qu’ils ne se sont pas donné eux-mêmes, qu’ils ne peuvent pas non plus définir eux-mêmes, puisqu’il est déjà “dé-fini”, par le Christ lui-même, et aussi comme il s’est explicité dans la conscience de la foi de ‘Eglise. Et chacun fait l’expérience, dans le ministère pontifical, comme dans tout autre ministère ecclésial, que c’est une grande charge, que l’on ne peut porter qu’avec l’aide de la grâce.

Tout être humain est découragé s’il doit être le représentant du Christ. Mais tous les deux apportent, à la manière qui leur est propre, avec leur personnalité et leur histoire, leur charisme personnel au ministère de Pierre. Il ne faut pas les opposer, ni chercher à les comparer : qui est le meilleur, qui a plus de visiteurs lors des audiences sur la Place Saint-Pierre. C’est là une mauvaise approche. Il faudrait partir ici de la théologie des charismes.

Dans la foi, nous sommes convaincus que François est mis à la place qu’il occupe par l’Esprit-Saint, il est vrai qu’il est choisi par les cardinaux mais le conclave n’est que l’instrument de ce choix.

En définitive, il est mis à la place qu’il occupe par le Christ lui-même et cela, comme il est, avec son origine latino-américaine, avec les exclusions politiques et sociales, avec son expérience de la misère d’immenses couches de la population, et lié, comme il l’a été, à tout le développement de l’Eglise durant les 50 dernières années en Amérique Latine, Medellin, Puebla, Aparecida, les révolutions et mouvements intellectuels et spirituels : tout cela marque une personnalité. Ce qu’il a de particulier, c’est qu’il peut, à travers sa personnalité, introduire l’Eglise dans la vie de l’Eglise universelle. C’est pourquoi il serait plus important de considérer cela : ce que les deux ont à nous dire et comment tous les duex ils ont servi et servent respectivement l’Eglise, au lieu de les opposer en comparant et en les dépréciant ouen les surévaluant.

Quand on me le demande, je suis évidemment forcé de répondre que Benoît est surtout un théologien - et cela pas pour le distinguer des autres mais pour le caractériser - c’est un fait que personne ne peut nier. Ce don ne lui a pas été accordé par Dieu pour qu’il se grandisse au détriment des autres, mais pour l’exercer humblement. Et de la même façon, le pape François doit exercer ses dons humblement sans se grandir au dépens des autres. Cela serait contre-productif pour tout service d’Eglise. Paul nous a donné l’image d’un corps avec de nombreux membres et cette multiplicité ne détruit pas mais construit l’ensemble.


RV : En François, nous avons, pour la première fois, un pape avec beaucoup d’attributions. Jean-Paul II était “accessoirement” poète, Benoît théologien. François, à côté de son ministère pontifical, est visiblement beaucoup plus : confesseur, curé, tribun syndical, travailleur social, diplomate, etc. Êtes vous d’avis que cette cette multiplicité, ce qu’il y a d’une certaine manière de “non-pontifical” à ce pape, décourage bon nombre de catholiques ?

Müller : Chaque pape doit aussi chercher à surmonter la partialité de son histoire personnelle. Benoît n’a pas seulement abordé des thèmes dogmatiques; dans “Deus caritas est”, il aborde aussi la Caritas comme institution et l’a aussi vivement promue. Mais François, jusqu’ici, ne se laisse pas imposer une unique étiquette. C’est peut-être bien ainsi car un tel cliché serait une restriction. Peut-être fait-il exprès d’échapper à ces étiquettes et de ne pas se laisser ranger dans un seul tiroir.

   

Humour en Suède

Le Pape François a ri lorsqu'une femme d'Argentine a crié: "Allez San Lorenzo"(équipe de foot préférée de Bergoglio)

   

Hommage à Pascal Fessard

Donne-lui Seigneur le repos éternel et que brille à ses yeux la lumière sans déclin et qu'il repose dans la Paix. 

Ma sympathie à son épouse, son enfant, toute sa famille et ses amis

RIP

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Pascal Fessard, créateur du site internet cath.ch, est décédé paisiblement dans sa 40e année, le 30 octobre 2016, à l’hôpital de Sion, des suites d’un cancer

2 liens sous cath.ch

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Suède: Extrait du discours du Pape

SUÈDE : LE PAPE EST ARRIVÉ À MALMÖ APRÈS DEUX HEURES QUARANTE DE VOL

Malmö (Suède) - le 31/10/2016 |

Par Agence I.MediaLe pape François est arrivé à Malmö (Suède), pour son 17e voyage apostolique, le 31 octobre 2016, un peu avant 11h (heure locale, GMT+1) après deux heures quarante de vol et 1540 kilomètres parcourus. Il a été accueilli à l’aéroport de Malmö par le nonce apostolique Mgr Henryk Józef Nowacki, le Premier ministre suédois Stefan Löfven et le ministre de la Culture et de la démocratie Alice Bah-Kuhnke, ainsi que des représentants de la Fédération luthérienne mondiale, lors d’une cérémonie de bienvenue à l’aéroport de la troisième ville du pays, cité universitaire et financière.

Extraits de l'homélie du Pape à Lund (Suède)

source Philippine de Saint Pierre KTO

500e de la Réforme:

14610862_1147421568667831_5126341810011883853_n.jpgCatholiques et Luthériens, nous avons commencé à marcher ensemble sur un chemin de réconciliation. À présent, dans le contexte de la commémoration commune de la Réforme de 1517, nous avons une opportunité nouvelle pour prendre un chemin commun

Nous ne pouvons pas nous résigner à la division et à l’éloignement que la séparation a provoquée entre nous.

Nous avons l’occasion de réparer un moment crucial de notre histoire, en surmontant les controverses et les malentendus qui souvent nous ont empêchés de nous comprendre les uns les autres.

Nous aussi, nous devons regarder avec amour et honnêteté notre passé et reconnaître notre faute et demander pardon, Dieu seul est juge

Avec gratitude, nous reconnaissons que la Réforme a contribué à mettre davantage au centre la Sainte Écriture dans la vie de l’Église.

L’expérience spirituelle de Martin Luther nous interpelle et nous rappelle que nous ne pouvons rien faire sans Dieu

Donne-nous le don de l’unité pour que le monde croie dans le pouvoir de ta miséricorde’’. C’est le témoignage que le monde attend de nous.

   

Benoît XVI, Luther et l'oecuménisme

La pensée de Luther était Christocentrique

benoit-xvi-pasteur-lutherienne-femme.jpg(Pape Benoît XVI en Allemage septembre 2011)

... Dieu, le Dieu unique, le Créateur du ciel et de la terre, est quelque chose d’autre qu’une hypothèse philosophique sur les origines du cosmos. Ce Dieu a un visage et il nous a parlé. Dans l’homme Jésus Christ, il est devenu l’un de nous – à la fois vrai Dieu et vrai homme. La pensée de Luther, sa spiritualité tout entière était complètement christocentrique : « Ce qui promeut la cause du Christ » était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l’interprétation de la Sainte Écriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit le centre de notre spiritualité et que l’amour pour Lui, le vivre ensemble avec Lui oriente notre vie.

Les grandes choses que nous avons en commun

Maintenant pourrait-on peut-être dire : c’est bien et bon ! Mais qu’a à voir tout cela avec notre situation œcuménique ? Tout cela n’est peut-être seulement qu’une tentative d’éluder, avec tant de paroles, les problèmes urgents dans lesquels nous attendons des progrès pratiques, des résultats concrets ? A ce sujet, je réponds : la chose la plus nécessaire pour l’œcuménisme est par-dessus tout que, sous la pression de la sécularisation, nous ne perdions pas presque par inadvertance les grandes choses que nous avons en commun, qui en elles-mêmes nous rendent chrétiens et qui sont restées comme don et devoir.

C’était l’erreur de l’âge confessionnel d’avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de la Sainte Écriture et dans les professions de foi du christianisme antique. Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est pour moi, que nous nous soyons rendu compte de cette communion, que nous pouvons la reconnaître comme notre fondement commun et impérissable dans la prière et le chant communs, dans l’engagement commun pour l’ethos chrétien face au monde, dans le témoignage commun du Dieu de Jésus Christ en ce monde.

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Sur les pas de saint Jean-Paul II

images.jpegsource -Zenit Belgicatho

Le voyage du pape François s’inscrit dans la logique des gestes et des paroles de saint Jean-Paul II, notamment l’accord sur la justification, du 31 octobre 1999, signé par le cardinal Joseph Ratzinger.

Jean-Paul II a évoqué Martin Luther lors de sa rencontre avec le Conseil de l’Eglise évangélique, à Mayence, le 17 novembre 1980, et notemment le pèlerinage de celui-ci aux tombeaux des Apôtres, à Rome, en 1510-1511: "Il cherchait la réponse à certaines de ses interrogations. » « Aujourd’hui, ajoutait Jean-Paul II, Je viens à vous, héritage spirituel de Martin Luther, je viens en pèlerin, pour faire de cette rencontre, dans un monde qu a changé, un signe d’union dans le mystère central de notre foi. »

Jean-Paul II a ensuite rencontré ensemble, toujours à Mayence, ce même 17 novembre 1980, les représentants des différentes confessions chrétiennes. il y encourageait un « témoignge » et un « service » communs. Il soulignait que l’enjeu de l’unité c’est « que le monde croie » et il affirmait que « tous les pas vers le Médiateur nous obligent et nous encouragent en même temps à oser es pas nécessaires vers tous nos frères et soeurs ».

Dans le sillage de Benoît XVI

Ce voyage s’inscrit aussi dans la logique des gestes et des paroles de Benoît XVI, notamment son homélie pour les vêpres oecuméniques en l’église Sainte-Anne de Ratisbonne (Allemagne), le 13 septembre 2006, où il a affirmé que la justification était un thème essentiel de la théologie.

Il a aussi accompli le voyage audacieux à Erfurt (Allemagne, ex-RDA), dans l’ancien couvent de Augustins, où Luther a étudié et entamé la réflexion qui fut une des origines de la Réforme. Benoît XVI y a prononcé une homélie pour des vêpres oécuméniques également, le 23 septembre 2011, mettant en garde contre la tentation de faire des pas en arrière dans l’unité: « Dans une rencontre œcuménique, nous ne devrions pas seulement déplorer les divisions et les séparations, mais bien remercier Dieu pour tous les éléments d’unité qu’il a conservés pour nous et qu’il nous donne toujours de nouveau. Et cette gratitude doit en même temps être disponibilité à ne pas perdre, dans une époque de tentation et de périls, l’unité ainsi donnée. » Il disait mettre ses pas dans les pas de saint Jean-Paul II et de son voyage, 30 ans plus tôt.

A son retour, lors de l’audience générale du 28 septembre 2011, Benoît XVI a fait ce bilan oecuménique de son voyage: « J’avais également le désir de donner une grande place à l’œcuménisme durant ce voyage. Dans la terre de Luther et de la Réforme protestante, la prière commune avec ses représentants nous a introduits plus profondément dans le Christ, bien conscients que malgré notre effort commun, la véritable unité est d’abord un don à recevoir du Christ qui prie toujours pour elle. »

   

dimanche, 30 octobre 2016

Martin Luther n'est pas excommunié et les luthériens ne sont pas hérétiques !

MTE1ODA0OTcxNzA3MjM3OTAx.jpgMartin Luther n'est pas excommunié

Le moine Martin Luther n'est pas excommunié. L'excommunication concerne un membre de l'Eglise catholique touché par une mesure médicale, médicinale, afin de protéger le troupeau des croyants. A sa conversion, son amendement, par grâce pontificale ou à sa mort, l'excommunication cesse. 

Nos frères luthériens ne sont pas hérétiques

Les luthériens ne sont pas des hérétiques, car un hérétique est un catholique qui nie obstinément une vérité de foi.

Les luthériens sont nos frères avec qui nous pouvons prier pour rechercher ensemble l'Unité des chrétiens, dans ce mouvement inspiré par l'Esprit Saint: l'oecuménisme. 

L'Eglise est un hôpital, qui soigne et protège

L'Eglise prend des mesures disciplinaires (médicales), selon de le droit canon, en cherchant la justice et la vérité, en pratiquant la charité envers ses propres fidèles catholiques qu'elle désirent protéger et garder dans l'Unité, tout en cherchant à provoquer la conversion de celui qui s'obstine. 

   

Le Pape n'a pas décapité la congrégation pour le culte divin

La Congrégation pour le culte divin ne perd pas la tête

images.jpegSelon la sphère numérique d'opposition au Pape, ce dernier aurait décapité la Congrégation pour le culte divin présidée par le Cardinal Sarah. Le Cardinal Burke (Ordre de Malte) et Mgr Ouellet (Congrégation des évêques) n'ont pas eu leur mandat renouvelé. En plus, la nomination de Mgr Piero Marini, cérémoniaire de Saint Jean-Paul II serait un signe de la rupture liturgique voulu par le Pape François. 

3 précisions: 

- Les membres du Conseil de la Congrégation pour le culte divin n'ont qu'un pouvoir consultatif. Ils se réunissent en session plénière tous les 3 ans. 

Sarah.jpeg

- Le Cardinal Sarah demeure bel et bien le préfet de cette Congrégation. 

Unknown.jpeg- A propos de la nomination en 2005 d'un nouveau cérémoniaire opérée par Benoît XVI, Guido Marini, le Pape émérite n'avait pas voulu donner une forme différente aux célébrations pontificales. "Mgr Piero Marini est un homme remarquable. Il est sans doute plus progressiste que moi (Benoît XVI) en matière de liturgie, mais ça n'a aucune importance. Il estimait lui aussi (après élection de Benoît XVI en avril 2005) qu'il était temps qu'il renonce à sa fonction de cérémoniaire" source: Benoît XVI, ultimes conversations. 

Mgr-Charles-Morerod-évêque-de-Lausanne-Genève-et-Fribourg-et-président-de-la-Conférence-des-évêques-suisses-Photo-Jacques-Berset2-800x450.jpg

Le pape nomme les membres de la Congrégation pour le culte divin, dont Mgr Morerod

29.10.2016 par I.Media

Le pape François a nommé, le 28 octobre 2016, 27 nouveaux membres de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, dont le préfet est le cardinal Robert Sarah. Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, en fait partie.

En procédant ainsi, le pontife a largement renouvelé le conseil consultatif de ce dicastère, qui comptait 30 membres fin février 2016. Ce sont donc dix cardinaux qui ont été nommés, notamment les cardinaux Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne, en Allemagne, John Olorunfemi Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigéria, Pietro Parolin, secrétaire d’Etat au Saint-Siège, Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, au Canada, Philippe Nakellentuba Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, au Burkina Faso, Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé.

Conseil consultatif

La liste compte également 17 archevêques et évêques, dont Mgr Piero Marini, président du Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux et ancien maître des célébrations liturgiques de Jean Paul II, Mgr Domenico Sorrentino, archevêque d’Assise-Nocera, en Italie, Mgr Jean-Pierre Kwambamba Masi, évêque auxiliaire de Kinshasa, en République démocratique du Congo, Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, en France, et Mgr Charles Morerod, évêque de LGF, en Suisse.

Les nouveaux membres font partie du conseil consultatif de la Congrégation pour le culte divin, a appris l’agence I.MEDIA à Rome. Les cardinaux Georges Pell, préfet du Secrétariat à l’économie, Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour le clergé, et Raymond Leo Burke, ‘patron’ de l’Ordre souverain de Malte, feraient partie des sortants.

La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements est l’un des neufs dicastères qui constituent la Curie romaine. Son conseil a un rôle consultatif, et se réunit tous les deux ou trois ans en assemblée plénière. (cath.ch-apic/imedia/ah/be)

   

vendredi, 28 octobre 2016

Le Pape en Suède, sur les traces de Joseph Ratzinger, pour la commémoration de la réforme

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La Croix, interview à la Civiltà Cattolica en 10 points par Marie Malzac

I.Media, interview du Cardinal suisse Kurt Koch, conseil pontifical pour l'unité des chrétiens

(Radio Vatican) À l’approche de son prochain voyage en Suède, le Pape François s’est confié au père Antonio Spadaro sj, directeur de la revue jésuite Civiltà cattolica, et à son confrère suédois Ulf Johnsson, de la revue culturelle suédoise Signum.

Zenit

Quant à l’Écriture, le pape salue le « grand pas » accompli par Luther, qui a "mis la Parole de Dieu entre les mains du peuple"

Le Saint-Père y évoque, entre autres, ses attentes sur ce voyage, son rapport au luthéranisme, sa conception du dialogue œcuménique, et des diverses formes qu’il peut prendre.

Rapprochement: en Suède, faire « un pas de proximité »

La parole-clé de ce voyage est «rapprochement». François veut insister sur le «témoignage œcuménique». «Marcher ensemble, ne pas rester enfermés dans des perspectives rigides, car celles-ci ne portent en elles aucune possibilité de réforme». L’idée de réforme justement : selon le Pape, c’est une chose que l’Église catholique peut apprendre de la tradition luthérienne, avec les Écritures. Le «processus de réforme» est fondamental, pour le Pape qui rappelle que l’Église est «semper reformanda», toujours à réformer.

Interrogé sur les meilleurs moyens de promouvoir l’unité des chrétiens, François affirme que le débat théologique doit continuer, malgré les difficultés. C’est un chemin qu’il faut nécessairement parcourir, et qui donne de vrais résultats. Et le Pape de citer en exemple la Déclaration commune sur la Justification, signée entre catholiques et luthériens en 1999 (ndlr. avec le concours de Joseph Ratzinger).

Oeuvres spirituelles et oecuménisme du sang

Mais François insiste surtout sur la prière commune et les œuvres de miséricorde. Travailler ensemble au service des pauvres, des malades, des prisonniers est une forme efficace de dialogue, observe-t-il, avant de rappeler encore l’importance de l’œcuménisme du sang. L’œcuménisme est donc sans conteste le fil-conducteur de ce voyage en Suède, l’un des pays les plus sécularisés d’Europe, mais où s’épanouit pourtant une petite communauté catholique, remarquable par son cosmopolitisme et son dynamisme. C’est également envers cette communauté que le Pape effectuera un geste pastoral de rapprochement, en célébrant la messe de la Toussaint, dans la matinée du 1er novembre, au stade de Malmö.

Messe de la Toussaint

Cette messe n'était pas prévue dans le programme à l'origine, compte tenu de la visée essentiellement œcuménique de ce voyage, mais le Pape a modifié son agenda en réponse à une demande très forte de la part des catholiques locaux. Ce sera la première fois, depuis le début de son pontificat, que le Pape François célèbre la Toussaint hors de Rome.

(CV-MA)

Note: le mot exact est commémoration, et non pas jubilé ou fête de la réforme. On ne peut pas fêter une division, une séparation ou une cassure dans la famille. Le rapprochement, la demande de pardon et l'oecuménisme sont par contre source de joie. 

Cardinal Kurt Koch: "après la division entre catholiques et protestants, des guerres confessionnelles horribles ont transformé l’Europe de ce temps en une mer rouge de sang. Que peut-on dès lors célébrer? Il s’agit plutôt de pénitence et de lamentations. Voilà pourquoi nous parlons d’une ‘commémoration"

Pèlerinage-2016-de-lAED-à-Einsiedeln-Le-cardinal-Kurt-Koch-Photo-Jacques-Berset-800x450.jpg

Les perles spirituels du Pape François: Jésus prie pour nous

Vatican - le 28/10/2016 | Par Agence I.Media

Sainte-Marthe/Homélie :

Unknown.jpeg“Le fondement de notre vie de chrétiens, c’est que Jésus prie pour nous“, a rappelé le pape François lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe le 28 octobre 2016, a rapporté Radio Vatican .

Le pontife a également souligné que tous les choix et les gestes du Christ se distinguent par sa prière durant sa vie terrestre jusqu’à sa mort sur la croix. “Sans Jésus il n’y a pas d’Église, a conclu le pape, nous sommes tous comme une construction, mais le fondement, c’est le Seigneur qui prie pour nous, pour moi“.

Retrouver les fioretti, les perles des homélies matinales du Pape à Sainte Marthe