mercredi, 21 octobre 2015
La conférence épiscopale allemande est surévaluée au détriment des évêques d'Afrique
La surévaluation agit comme un prisme déformant. Or les évêques d'Afrique, souvent mis de côté, se sont organisés pour ce Synode. Ils sont en faveur de la famille (non pas la famille traditionnelle)
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mardi, 20 octobre 2015
Cardinal Dolan: vous aimez le Pape François ? attendez de connaître ses prédécesseurs
Cardinal Dolan
" Vous aimez le Pape François ? Attendez de connaître ses prédécesseurs "
Livre on-line gratuit du pétillant Cardinal de New York, figure marquante du Synode et "homme de poids" pour l'Eglise
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Synode pour la famille 2015: le prisme médiatique déformant
"le synode est, en outre, un espace protégé où l’Église fait l’expérience de l’action de l’Esprit Saint". (Pape François)
L'Esprit Saint au coeur du Synode
Pour avoir obtenu ma licence en communication à Rome en 2011 par un travail de recherche sur le Synode du Moyen-Orient de 2010, je peux constater une certaine analogie avec celui pour la famille de 2015.
Pour 2010, l'Assemblée fut médiatisée selon le célèbre fonctionnement du frame. Mettre en lumière des éléments marginaux et passer sous silence des propos centraux conduit inévitablement à un prisme déformant.
Les discours du Pape Benoît XVI furent massivement ignorés pour laisser la place à une surévaluation des propos d'un seul évêque au cours d'une des dernières conférence de presse. L'évêque en question s'était fendu d'une déclaration personnelle et polémique contre Israël.
Cela ne reflétait en rien la teneur des échanges dans l'aula synodale. Des thèmes comme la paix, la liberté religieuse, la prière, la diplomatie furent totalement relégués dans l'ombre pour laisser la place à un certain "antisémitisme". La presse main stream conclut: Synode anti-israëlien et fut qualifié de politique, alors que le Pape lui avait donné une toute autre direction. L'an passé, le rapport intermédiaire ne correspondait pas aux réalités débattues dans la salle.
Il y a un certain parallèle avec le Synode pour la famille. Certaines déclarations de Sandro Magister, d'un évêque, d'un expert, d'un porte-parole anglophone sont surévaluées.
Pour ce Synode pour la famille, le discours du Pape sur la synodalité, remarquablement situé dans l'héritage du Concile Vatican II, du bienheureux Paul VI, de saint Jean-Paul II et des Pères de l'Eglise, est passablement déformé.
L'idéologie de la rupture occupe largement l'arrière fond de la scène. Les propos théologiques du Pape sont tordus pour se concentrer sur la décentralisation et le pouvoir confié aux conférences épiscopales.
Le Pape parle d'une "salutaire décentralisation". Le contexte qui permet de situer les conférences épiscopales est d'abord le Concile Vatican II, puis le droit canonique (cela ne veut pas dire que les Allemands feront sécession - lire Mgr Chaput)
Pierre crucifié la tête en bas
Mais c'est surtout la pyramide inversée qui est centrale dans l'intervention du Pape François. Le Pape est le serviteur des serviteurs de Dieu. Raison pour laquelle Saint-Pierre fut crucifié la tête en bas. Le Pape est un fidèle, évêque parmi les évêques, qui préside à la Charité et à l'Unité de toute les Eglises.
Il est intéressant de voir que ces organismes décentralisés (Eglise particulière: conseil presbytéral, conseil pastoral - Conférence épiscopale) jouent leur rôles lorsqu'ils sont en communion avec le bas, soit avec le Pape, suivant le Christ qui lave les pieds de ses disciples:
"Une Eglise synodale peut commencer à prendre forme seulement dans la mesure où ces organismes demeurent connectés avec le bas et partent du peuple, des problèmes de tous les jours" (discours du Pape François)
François est un Pape radical, dans le sens qu'il fait toujours retourner l'Eglise à sa source, à ses racines.
Le sensu fidei ou le flair de la foi
C'est le flair des fidèles, le sensus fidei, le sens de la foi présent chez tous les baptisés qui assure la solidité, l'unité et la profonde communion de l'Eglise (et non pas le sensus fidelium, comme en démocratie, selon le sens des fidèles, du peuple). En ce sens, c'est l'Eglise qui est infaillible, lorsqu'elle professe la foi, depuis le Pape, en passant par les évêques jusqu'au dernier des fidèles (Concile Vatican II).
Toute une frange ou une nébuleuse disons "conspirationiste" ou "complotiste" s'attaque au Pape (ex. Thompson). Mais sur quel critère ? Pour suivre des idées ? un système de pensée, certes peut-être bien construit mais pas sur la réalité ?
Le christianisme n'est pas une idéologie, ni un simple code de doctrines, ni une belle idée, mais un chemin qui conduit vers une Personne, le Christ. On trouve Jésus dans l'Eglise, soit dans cette communion qui a pour Bergers et Pasteurs le Pape et les évêques en communion avec lui. Là où est le Pape, là est l'Eglise dit l'adage des Pères de l'Eglise.
Le Pape, citant Saint Jean Chrysostome l'affirme: "Eglise et Synode sont synonymes". Jésus est le Chemin, puis la Vérité et la Vie. J'ai totale confiance en ce chemin, fort scabreux et sans doute chaotique en l'état, que le Pape conduira jusqu'à la vérité tout entière, car il l'a toujours laissé entendre: l'enseignement de l'Eglise ne sera pas changé.
Ce travail de l'Esprit Saint au coeur du Synode viendra à la lumière et se fera surtout encore plus proche des personnes aux coeurs blessés. L'Evangile de la famille et l'enseignement de la vérité qui sauve sont une seule et même Miséricorde.
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dimanche, 18 octobre 2015
Saint Jean-Paul II et le bienheureux Paul VI reviennent au Synode pour la famille
Saint Jean-Paul II et le bienheureux Paul VI font leur retour au Synode
L'archevêque polonais Hoser a enfin osé, pour ainsi dire, revenir à l'alphabet, à la grammaire de l'amour ou à la gamme des notes pour déchiffrer l'harmonie de la partition musicale inscrite dans la conscience, en faveur du couple et de la famille, tels que le bienheureux Paul VI et Saint Jean-Paul II l'avaient ardemment désiré pour l'avenir de l'humanité.
Lien Conférence épiscopale de Pologne
"Très justement le document (document de travail ndlr) souligne la nécessite de “redécouvrir le message de l’Encyclique Humanae Vitae de Paul VI” et “sa richesse de sagesse”, mais n’avance pas dans le vif du sujet. Publiée en 1968, mal reçue, contestée et relativisée par des pasteurs et, à la suite, par des fidèles, l’encyclique véritablement prophétique a ouvert la crise postconciliaire. Elle se caractérise par la mise en doute systématique de l’enseignement du Magistère de l’Eglise".
Lien: la théologie du corps, mettre une bombe au coeur du Synode
18:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Comment le Synode est vu comme une lutte contre les conservateurs
Synode pour la famille: l'extension et la déchirure des mots
Une agence de presse alimente l'ensemble du système de l'info. L'AFP est l'une des agences mondiales qui répercutent ses analyses et ses angles de vues. Le Synode est vu comme une lutte contre les conservateurs. Le Pape chercherait, tel un homme politique, des alliances comme dans un parlement.
Cependant, l'Eglise est une recherche commune de la vérité, une Communion, une Unité dans la diversité.
Les mots de synode, de décentralisation ou de réforme de la papauté sont subtilement récupérés.
- Le Synode devient un Parlement, qui décide et agit selon des rapports de force, comme un pouvoir législatif, en distinction avec le pouvoir exécutif, le Pape. Il pourrait changer l'enseignement selon les majorités qui pourraient se dégager, comme dans un fonctionnement démocratique.
Toutefois, le Synode est pétrinien, car il agit, pense et décide avec le Pape. François l'a redit: c'est lui qui aura le fin mot de tous le processus synodal. C'est le sensus fidei, ce flair de la foi qui anime tous les chrétiens.
L'Eglise est synodale, car tous les fidèles (le Pape, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux et les laïcs) marchent ensemble sur le même chemin.
- La décentralisation est vue comme une autonomie par rapport au pouvoir central, non pas Paris, mais Rome. Elle est perçue comme si les évêques allemands pourraient décider de donner la communion aux personnes divorcées remariées, sans être en communion, mais en rupture.
Cependant, la décentralisation permet aux Eglises particulières de prendre les mêmes décisions en ce qui concerne la foi et les moeurs. La décentralisation est une communion. La décentralisation est précisément lorsque la périphérie sent ou flaire la foi comme le centre.
- La réforme de la papauté serait l'abandon de cette primauté. Le Pape ne serait plus que l'évêque de Rome, qui n'interviendrait guère dans un autre diocèse.
Elle est plutôt un mode d'exercice différent de la primauté qui demeurera toujours l'essentiel de la mission du Pape.
- Enfin, la collégialité est vue comme une autonomie par rapport au Pape. Or, l'Eglise est collégiale, car tous les évêques sont en union avec le Pape, l'évêque de Rome qui est le successeur de Pierre. L'insistance sur l'évêque de Rome désire mettre en veilleuse la primauté hiérarchique que le Pape porte en regard à l'évêque du lieu. Certes, l'évêque est le vicaire du Christ pour son diocèse, mais toujours en communion avec le chef du collège (le Pape) et ses membres (les évêques).
La façon dont les mots synodalité, décentralisation, réforme et collégialité sont définis porte vers une tension, une extension voir une déchirure de l'unité qu'ils entendent définir. La périphérie se distancerait par rapport à la centralité de la foi.
13:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
samedi, 17 octobre 2015
Le Pape François sur les pas de Saint Jean-Paul II
Pour les 50 ans de l'institution du Synode des évêques, le Pape François s'est exprimé sur la réforme de la primauté papale, l'évêque de Rome.
Il a repris à son compte la célèbre phrase de Saint Jean-Paul II dans l'encyclique "Ut unum sint":
"Je suis convaincu d'avoir à cet égard une responsabilité particulière, surtout lorsque je vois l'aspiration œcuménique de la majeure partie des Communautés chrétiennes et que j'écoute la requête qui m'est adressée de trouver une forme d'exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l'essentiel de sa mission".
Le Pape François, a souhaité également que l'Eglise soit toujours d'avantage synodale (sur un même chemin) et collégiale (les évêques avec le Pape) et rappelé que le Synode agissait toujours sub et cum Petro (sous et avec Pierre).
La décentralisation souhaité par le Concile Vatican II ( Lumen Gentium ), repose sur le sensés fidei, à savoir que "la collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, « des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs », elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel" (Lumen Gentium n°12).
De là découle la large consultation voulue par le Pape afin d'écouter les familles pour faire du Synode un lieu d'écoute.
Le Figaro (avec Reuters) interprète les propos du Pape selon une certaine idéologie "gallicane". Pour cette dernière, la décentralisation consiste à rompre l'harmonie de la foi et son unité, au profit de décisions locales qui s'écartent du chemin commun. La décentralisation ne serait plus ni harmonie, ni unité dans la foi. La décentralisation est bien plutôt d'être unis dans la foi dans ces différents lieux.
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Mettre une bombe dans l'aula du Synode pour la famille
La théologie du corps de Saint Jean-Paul II: une bombe à retardement
"Il se peut que la théologie du corps de saint Jean-Paul II, source de controverse, ne soit prise en compte que lorsque lui-même aura quitté la scène.
Ensemble, ces 130 discours catéchétiques (catéchèse du mercredi ndlr) constituent une sorte de bombe à retardement qui pourrait exploser avec des effets spectaculaires au cours du troisième millénaire de l'Eglise".
George Weigel par Yves Semen, dans Jean-Paul II, la théologie du corps, Cerf, 2014
Pour les synodes sur la famille, bien des évêques, des cardinaux et des théologiens semblent vouloir réinventer la roue. Et les débats tournent souvent en rond ou patinent ( I-Media, billet fort intéressant d'Antoine Marie Izoard).
Hors, Saint Jean Paul II laisse un héritage biblique et théologique fondé sur la personne malheureusement inexploité.
Je me pose la question: comment se fait-il que son enseignement fondé sur la Bible, le Concile Vatican II, la personne humaine ou encore la conscience, soit encore mis de côté ?
Manifestement, la grenade n'a pas encore été dégoupillée.
Pourtant, Saint Jean-Paul II est le Pape de la famille: "Quand j'étais jeune prêtre, j'ai appris à aimer l'amour humain. C'est un des thèmes sur lesquels j'ai axé tout mon sacerdoce, tout mon ministère, dans la prédication, au confessionnal et à travers tout ce que j'écrivais".
Yves Semen, Jean-Paul II, la théologie du corps, p.15
Le chef-d'oeuvre de Saint Jean-Paul II: la théologie du corps
Karol Wojtilà, jeune prêtre à Saint-Florian, a célébré en vingt-huit mois, 160 mariages, soit un peu plus d'un par semaine. Difficile de trouver un enseignement qui colle autant à la réalité.
Pour l'instant, la bombe est plutôt l'avalanche d'érotisme diffusée au cinéma, à la télévision, dans les journaux ou sur internet et les smartphones. Une bombe destructrice de la personne humaine.
L'Eglise et les chrétiens auront plus d'impact avec une force de proposition et non d'opposition, en condamnant l'homosexualité ou le gender. Dès qu'on entre en confrontation, on se prend systématiquement les pieds dans le tapis.
Alors que l'avenir de l'humanité se joue autour de l'amour et de la famille, la théologie du corps de Saint Jean-Paul II est providentiellement une force d'attraction pour parvenir à la jouissance de la sainteté. Prions pour qu'elle explose enfin au coeur du Synode.
13:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 15 octobre 2015
Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles au coeur du Synode
Communication: la communion des personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles sont au coeur du Synode
La musique est faite de notes et la communication de petites phrases. Nous retenons facilement une chanson lorsque paroles et musique sont simples.
Face à l'avalanche d'interventions, au fleuve de communication, le grand public retient donc deux choses, toujours dans l'ordre du changement, de l'affrontement:
- le Synode doit faire changer l'Eglise dans son enseignement sur les personnes divorcées remariées et les personnes homosexuelles. Elle doit faire passer la Miséricorde.
- le Pape doit faire face à une opposition conservatrice, comme la lettre des 13 Cardinaux dit "conservateurs" le suggère.
Synode 2015: opposer la Miséricorde à l'Eglise ?
L'enseignement de l'Eglise est vu comme rétrograde, rigide, étroit et sans miséricorde. C'est hélas exactement ce que communique le compte officiel Twitter: un affrontement entre le dogme de l'Eglise et la Miséricorde.
Un père synodal (Dorantes) avance: la discussion était franche, il est nécessaire d'avoir un équilibre entre Miséricorde et obéissance au Magistère.
Dorantes(divorced and remarried):discussion was frank, it's necessary to have balance between mercy & obedience to the Magisterium #Synod15
— Holy See PressOffice (@HolySeePress) 15 Octobre 2015
Le noeud est bien là: opposer l'Eglise à la Miséricorde. Or, dans son annonce de l'Evangile de la famille, l'Eglise est miséricordieuse. Opposer l'enseignement de l'Eglise à la Miséricorde revient à opposer vérité et miséricorde.
L'équilibre est dans le ET, et non pas dans le ou: Vérité et Miséricorde, Eglise et Miséricorde, Fidélité et Miséricorde ...
L'Eglise est une Mère de tendresse et si le Pape François nous donne un an pour mieux vivre la Miséricorde, c'est bien pour approfondir cette richesse inépuisable: "va et ne pèche plus".
Les loups luttent contre ce Pape réformateur ?
RTL, la Radio française, décrit ou plutôt dépeint l'affrontement entre le Pape, libéral, ouvert, miséricordieux et moderne, et les Cardinaux conservateurs et rigides (le vaticaniste Marco Politi va clairement dans ce sens, avec son livre: "François parmi les loups").
RTL: le Pape va-t-il l'emporter contre les frondeurs ?
Le but des conservateurs serait de freiner le pape avant qu’il ne démissionne dans quelques années, comme il l’a laissé entendre.
Cet affrontement n'est qu'une exagération: le Cardinal Dolan (archevêque de New York) est par exemple parfaitement confiant et fidèle au Pape François.
Pape François: "priez pour moi !"
Le Pape demande à tous de prier pour lui. Car au final, le Pape ne changera pas l'enseignement de l'Eglise, car il n'est pas en faveur de la communion aux personnes divorcées remariées ("Là où est Pierre, là est l'Eglise" dit la Sagesse des Pères de l'Eglise).
L'après Synode sera donc très douloureux, dur et difficile pour notre Pape, encore si populaire.
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mercredi, 14 octobre 2015
Lettre des 13 Cardinaux au Pape: le Cardinal Dolan explique
source: SiriusXM Radio.
Le Cardinal Timothy Dolan, dont la signature serait au bas de la lettre, a été interviewé par SiriusXM Radio.
Dolan n’est pas embarrassé par la lettre en elle-même, affirmant qu’elle provenait que lui et le Cardinal Pell partageaient les mêmes vues pour 3 objets:
- le document de travail (Instrumentum Laboris) ; ils étaient inquiets car c’était le seul document de travail dont le Synode allait parler.
- le processus particulier employé au Synode.
- la préoccupation d’avoir un mot à dire sur les personnes qui rédigeraient le document final du Synode.
Dolan a souligné que la lettre fut envoyée avant que le Synode ne débute, en ajoutant qu’il ne pensait pas du tout que la lettre soit polémique ou controversée.
Par ailleurs, le Cardinal de New York a rappelé sa totale confiance en la personne du Pape. Cette lettre est simplement une ouverture du coeur: "Le Pape nous fait confiance; avec cette lettre soyons aussi confiants envers le Pape".
N.B.
- Durant un Synode, la salle de presse ne dépend plus de la Secrétairerie d'Etat, mais du Synode en lui-même qui est un organisme souverain et indépendant de la Curie romaine. Le Père Lombardi parle donc au nom du Synode.
- L'herméneutique de la conspiration ne concerne pas vraiment les pères dit "conservateurs". D'ailleurs, pourquoi les appeler "conservateurs" ? La fuite de cette lettre cherche plutôt à les décrédibiliser (la lettre n'est pas celle que Sandro Magister a publiée). Par son manque de clarté, la machine de communication du Synode connaît passablement de remous, machine alimentée par des opposants au Pape et à l'enseignement de l'Eglise.
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Le cardinal Pell a confirmé qu'une lettre existe bien, mais précisant que ni le texte, ni la liste des signataires publiés par Magister n'étaient exacts.
« Lundi 12 octobre 2015
Un porte-parole du cardinal Pell a déclaré qu'il y a un fort degré d'accord au synode sur la plupart des points mais qu'il existe à l'évidence quelque désaccord en raison d'éléments minoritaires qui veulent changer l'enseignement de l'Eglise sur les dispositions requises pour la réception de la communion.
Il n'y a évidemment aucune possibilité de changement de cette doctrine.
Une lettre privée doit demeurer privée mais il semble qu'il y ait des erreurs à la fois dans le contenu et dans la liste des signataires.
Le cardinal est conscient qu'il subsiste des inquiétudes parmi de nombreux pères synodaux au sujet de la composition du comité chargé de la rédaction de la relatio finale et du processus aux termes desquels elle sera présentée aux pères synodaux et soumise au vote. »
Addendum : la liste des vrais signataires a été donnée par American Magazine.
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mardi, 13 octobre 2015
Synode pour la famille: Sandro Magister jette le trouble
Lien: selon Sandro Magister, qui n'aime guère ce pontificat, 13 Cardinaux auraient écrit au Pape.
Mise au point du P.Lombardi
Cité du Vatican, 13 octobre 2015 (VIS).
Suite à la diffusion de la "lettre de treize Cardinaux au Pape", le Directeur de la Salle de Presse a tenu à préciser certains points:
"Des soi-disant treize signataires, on sait déjà que les Cardinaux Scola, Vingt-Trois, Piacenza et Erdö ont déclaré y être étrangers.
Quant au Cardinal Pell, il a déclaré que privée sa lettre devait rester réservée, mais aussi que le texte diffusé par la presse ne correspondait pas entièrement au sien, pas plus que les signatures qui accompagnaient la lettre adressée au Saint-Père.
Les questions critiques figurant dans la lettre avaient été évoquées lundi dernier lors de la congrégation de l'après-midi, et je les avais sommairement signalées. Tout le monde savait que, le lendemain matin, le Pape et le Secrétaire Général y avaient amplement répondu. Par conséquent, qui, des jours plus tard, a diffusé ce texte et ces souscriptions a sciemment opéré un dam qui n'était pas dans les intentions les Cardinaux (tout au moins des plus en vue). Il convient donc de ne pas accorder l'importance qu'elle n'a pas à cette initiative".
"Avancer des critiques sur la méthodologie suivie au Synode n'a rien de nouveau, ni de particulièrement choquant. Mais une fois qu'elle a été fixée on ne peut que l'appliquer au mieux, ce qui est le cas. La collaboration des participants en vue d'un bon déroulement des assises synodales est large. Et à ce propos, on note que certains des Cardinaux signataires de la soi-disant lettre au Pape, Modérateurs de Circuli Minores, y prennent un part notable. D'ailleurs le climat des travaux est clairement positif".
"Le Cardinal Napier m'a prié de démentir un passage de son interview à Crux, car une affirmation qui lui est attribuée ne correspond pas à son opinion: A propos de la composition de la Commission des Dix en charge de rédiger le texte conclusif du Synode, il n'a pas dit estimer que le Pape n'avait pas le droit de choisir (quelqu'un ou quelque chose), mais au contraire que personne ne peut lui nier ce droit.
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dimanche, 11 octobre 2015
Synode pour la famille: Saint Jean-Paul II et Benoît XVI comme des lumières dans la nuit
Synode pour la famille: ne pas réinventer la roue
La famille est la plus ancienne et la première création de Dieu, comme les deux premiers chapitres de la Genèse le suggère.
J'ai parfois l'impression que le Synode est une occasion pour quelques uns de se mettre en avant pour faire passer leurs idées, comme pour réinventer la famille. Pas certains que la roue tourne.
Ou encore, je me demande en quoi le diaconat féminin concerne la famille ...
Certes, le Cardinal Martini considérait que l'Eglise avait deux cent ans de retard. Pourtant, Saint Jean-Paul II nous invite à retourner aux origines, soit à l'intérieur de nous-même, là où Dieu nous crée, nous recrée et nous sauve.
Saint Jean-Paul II et Benoît XVI: des lumières pour la famille
Cependant, l'Eglise a connu deux génies d'exception: Saint Jean-Paul II, qui restera dans l'histoire comme le Pape de la famille, et Benoît XVI qui sera sans aucun doute un jour déclaré docteur de l'Eglise.
Ces deux synodes pour la famille sont pastoraux, autrement dit qu'ils cherchent des nouvelles voies pour que l'Evangile de la famille puisse rejoindre nos contemporains, la périphérie. Si l'Eglise oublie de sortir, elle tombe malade dit le Pape François. En cela, relevons le formidable et prodigieux dynamisme pastoral du Pape. François est "une vraie bête de communication".
De source romaine: le Pape François visite très régulièrement le Pape émérite Benoît XVI
Personne n'est en mesure de couvrir tous les débats du Synode. D'ailleurs, cette assemblée est consultative car un Synode est placé sous l'autorité du Pape. C'est bien lui qui recevra ou non "un texte final", qui décidera s'il faut le rendre public ou pas et s'il faut écrire une exhortation apostolique post-synodale. Un Synode est pétrinien.
En ce sens le Cardinal Tagle voit très juste. Les précédents synodes n'ont pas tous débouché sur un texte du Pape.
François l'a clairement avancé: l'Evangile de la famille, l'enseignement de l'Eglise pour cette cellule fondamentale de l'Eglise et de la société n'a pas été changé.
Les catéchèses de Saint Jean-Paul II, réunies dans un corpus qu'on appelle théologie du corps, produisent des fruits abondants. Des groupes fleurissent en Suisse Romande.
Les oeuvres complètes de Joseph Ratzinger (Opera Omnia) sont en cours d'édition.
Enfin, le Catéchisme de l'Eglise catholique reste une belle référence pour promouvoir la famille.
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samedi, 10 octobre 2015
Homophobie: les plaintes contre Mgr Huonder classées, comme prévu
"La plainte pénale lancée contre Mgr Vitus Huonder par l’association homosexuelle “Pink Cross” est “ridicule”, martelait l’avocat genevois Alec Reymond".
(10 août 2015, cath.ch)
Les plaintes de Pink Cross contre Mgr Huonder sont classées, comme prévu
Comme prévu, les plaintes contre Mgr Huonder pour homophobie sont classées. L'évêque avait fort maladroitement cité l'Ancien Testament, provoquant une inutile polémique durant l'été.
Mgr Huonder relaxer par le droit, Pink Cross conforté dans sa communication
Si le droit relaxe Monseigneur Huonder, la polémique médiatique, dont nous ne serions bien passée, nous invite à trouver les mots justes pour quitter définitivement la sphère de la provocation. Car au fond, ce qu'il reste dans bien des esprits, c'est la maladresse de l'évêque et la réaction médiatiquement réussie de Pink Cross ( 4 articles dans Le Temps: 2, 3 et 9 et 9 août)
On ne sert pas deux fois un même plat, c'est du réchauffé, soit que la nouvelle des plaintes classées passe bien inaperçue en regard de la polémique de l'été qui s'étale (une semaine); Pink Cross ne dit plus rien sur la nouvelle d'un jour des plaintes classées, pour rester sur la première impression: l'évêque Huonder est "homophobe". La communication marque et laisse une empreinte alors que le droit est plus volatile.
(note du 14 octobre: mon analyse a ses limites, car Pink Cross fait finalement recours contre ce classement. Son but est de poursuivre la polémique)
Le Matin se trompe de photo: Wendelin Bucheli pour Mgr Huonder
Note: Pour le site du Matin, la photo de Monseigneur Huonder n'est pas la bonne, puisqu'il s'agit du prêtre de la paroisse Wendelin Bucheli, qui demeure curé de Burglen, après avoir finalement renoncé à continuer de bénir l'union de deux personnes de même sexe (autre polémique médiatique)
13:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 09 octobre 2015
Synode pour la famille: le Vatican publie les débats dans les groupes de discussions
Le pape François a ouvert le 5 octobre 2015 les trois semaines de travaux du Synode des évêques sur “la vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et le monde contemporain“. Cette assemblée laisse plus de place aux débats en groupes linguistiques.
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jeudi, 08 octobre 2015
Synode sur la famille et pontificat de François: l'Eglise est miséricordieuse
« là où est le Seigneur, il y a la Miséricorde. Et saint Ambroise ajoutait : là où il y a la rigidité, il y a ses ministres ». Pape François
Homélie Messe du matin à Sainte-Marthe.
Nous pourrions lire: alors le Pape critique l'Eglise lorsqu'elle parle de l'indissolubilité du mariage, car cela viendrait des ministres. Ce Pape est révolutionnaire.
Or, ce n'est pas le cas. La racine de cette incompréhension provient de la définition de la Miséricorde.
La Miséricorde: "va et ne pèche plus!"
Le grand malentendu sur la Miséricorde est au coeur de la perception médiatique du Pape François.
Le débat en surface est ainsi posé: depuis son élection, Bergolgio est vu en contraste avec Ratzinger devenu Benoît XVI, Pape rigide et doctrinaire. François est celui par qui les changements vont advenir, notamment sur la question de la communion des personnes divorcées remariées.
"Pour moi vivre c'est le Christ" Saint Paul
Je tente une explication de ce phénomène de communication.
Tout d'abord, Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg rappelle, à la suite de Benoît XVI, que la morale est une conséquence de la vie avec le Christ.
Avant tout, repartir du Christ ! La Samaritaine rencontre d'abord le Christ avant de reconnaître qu'elle a plusieurs maris.
Si la vie avec Dieu ne vaut pas la peine, si connaître le Christ n'est pas supérieur à tout, alors l'Eglise n'est qu'une dictature. Or connaître Dieu et Sa Sagesse vaut plus que tout l'or du monde.
... j’ai tenu pour rien la richesse ;
( la Sagesse ) je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière
(Sg 7, 7-11)
Non seulement les lectures de dimanche dernier étaient providentielles (création de l'homme et de la femme, Jésus recréé l'harmonie originelle et sauve l'homme et la femme par la fidélité au sacrement du mariage), mais celles de dimanche le sont tout autant.
Par Sa Parole, Dieu préside le Synode pour la famille
C'est bel et bien Dieu et Sa Parole qui préside le Synode sur la famille et qui guide le Pape et tous les évêques en communion avec lui. Un Synode est parfois un lieu de tant et de tant de paroles creuses.
La Parole de Dieu
1ère lecture :
« À côté de la sagesse, j’ai tenu pour rien la richesse » (Sg 7, 7-11)
Lecture du livre de la Sagesse
J’ai prié,
et le discernement m’a été donné.
J’ai supplié,
et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres ;
à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ;
je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ;
tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable,
et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ;
je l’ai choisie de préférence à la lumière,
parce que sa clarté ne s’éteint pas.
Tous les biens me sont venus avec elle
et, par ses mains, une richesse incalculable.
– Parole du Seigneur.
Le péché n'est que tristesse, ténèbres, inconsistant comme le sable, une boue qui cache la clarté de la grâce.
La Miséricorde n'est pas un élastique, mais une corde qui nous sauve, nous tire hors de la boue
Ainsi, la Miséricorde de Dieu n'est pas le statu quo. Dieu nous sort des ténèbres.
Dans le mot Miséricorde, il y a "corde", soit le Coeur de Jésus qui est touché et ému par notre misère. Mais il y a aussi la corde, qui nous tire de la boue, qui nous arrache au mal, pour nous faire entrer dans ce qui vaut plus que l'or du monde. Le reste n'est que du sable et l'argent n'est que de la boue.
Une fois posée la priorité de la Personne du Christ, qui nous sort de la boue pour nous donner la Lumière et la Vie, alors les conséquences en deviennent plus claires:
- l'Eglise est miséricordieuse lorsqu'elle rappelle que nous devons tous être en état de grâce (sans péché grave ou mortel, soit sans boue) pour communier. Car l''état de grâce c'est le bonheur et le péché mortel c'est quitter la vie avec Dieu (vivre c'est le Christ), fermer les yeux à la lumière; c'est la tristesse de la boue, la perte du trésor des trésors.
- l'Eglise est miséricordieuse lorsqu'elle enseigne la fidélité et l'indissolubilité du sacrement du mariage. Car le bien d'un homme et d'une femme réside dans la fidélité.
Et on pourrait multiplier les exemples. ....
L'Eglise offre la Miséricorde
Séparer la Miséricorde de la vie avec Dieu consiste à séparer la Miséricorde de l'Eglise. Avec cette séparation, l'Eglise ne serait en effet qu'intolérante, sévère, dure, impitoyable, rigide, étroite.
Alors autant rester dans notre situation. Or la Miséricorde change toute notre vie, elle nous sort. L'Eglise est née en sortie dit le Pape François.
La Miséricorde: "va et ne pèche plus"
L'année sainte de la Miséricorde, dès le 8 décembre 2015, nous donnera un temps de grâce pour vivre de la Miséricorde, qui nous fait quitter les ténèbres pour l'admirable lumière de la foi, lumière qui ne s'éteint jamais.
Au fond, la Miséricorde c'est "va et ne pèche plus" (Jésus pardonne la femme adultère)
Lien: Cardinal Schönborn: laxistes et rigoristes seront déçus
21:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Malgré ses propres intérêts, Poutine sert la cause des chrétiens, contre Daesh
L'archevêque d'Alep ne comprend pas "l'extrémisme" de Paris. http://t.co/uIgiApef7f pic.twitter.com/xrJCh67C7y
— Darius Rochebin (@DariusRochebin) 8 Octobre 2015
Mgr Jeanbart archevêque d'Alep sur RTS: "malgré ses propres intérêts, Poutine sert la cause des chrétiens, contre Daesh"
Dans un entretien exclusif à la RTS, Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep, représentant des chrétiens de Syrie, réagit à l’offensive russe en Syrie."Vladimir Poutine sert la cause des chrétiens", estime Mgr Jean-Clément Jeanbart, même s’il n’est pas "dupe" sur le fait que le président russe sert en même temps les intérêts de puissance de son pays dans la région.
Selon Mgr Jeanbart, l’intervention russe "redonne espoir" aux chrétiens de Syrie. Il dit constater un "regain de confiance" chez les chrétiens.
Questionné sur les atrocités du régime de Bachar al-Assad, Mgr Jeanbart reconnaît leur existence mais ne comprend pas l’attitude "extrémiste" de la France qui refuse de traiter avec lui.
Darius Rochebin
L’archevêque d’Alep: "Poutine sert la cause des chrétiens en #Syrie" #19h30 http://t.co/DfJtevNvg4
— RTSinfo (@RTSinfo) 8 Octobre 2015
20:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 06 octobre 2015
Jolies photos du Synode: les enfants sont proches de Dieu
Matthieu 11, 25-30
En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
source photo: Zenit
Davide Paloni, trois mois. dernier-né d’une famille de 12 enfants, participe à sa façon au synode dans les bras de ses parents, un couple d’Italiens
Jésus a demandé aux chrétiens d'être comme des petits enfants, le Royaume des Cieux est à eux. Ce sont eux qui ont besoin de l'unité d'un papa et d'une maman. Une manière sans doute de rappeler au Cardinal Marx d'avoir la foi des enfants ?
FAMILLE : LE SECOND SYNODE NE PEUT ÊTRE UNE “RÉPÉTITION“, IL FAUT FORMULER DE NOUVELLES PROPOSITIONS, ASSURE LE CARDINAL MARX
Vatican - le 06/10/2015 | Par Agence I.Media
Parmi les partisans d’une plus grande ouverture pastorale à l’égard des divorcés remariés, le cardinal allemand Reinhard Marx souhaite que le Synode des évêques sur la famille qui vient de s’ouvrir au Vatican ne soit pas “une répétition“ de l’assemblée d’octobre 2014. Dans l’après-midi du 5 octobre 2015, d’après la presse italienne, l’archevêque de Munich aurait mis en garde le synode devant le risque d’un statu quo .
source photo: Famille Chrétienne
Les futurs saints Zélie et Louis Martin, parents de la Petite Thérèse de l'enfant Jésus, veille sur la Synode, avec le Pape.
DOCTRINE SUR LE MARIAGE ET DIVORCÉS-REMARIÉS : LE PAPE FAIT UNE MISE AU POINT
Vatican - le 06/10/2015 | Par Agence I.Media
De façon inhabituelle, le pape François a pris la parole au début de la deuxième journée de travaux du Synode des évêques sur la famille au Vatican, le 6 octobre 2015. Face à la crainte de certains, il a soutenu que le synode ne se résumait pas à la seule question des divorcés-remariés et assuré que la doctrine de l’Eglise sur le mariage n’était pas remise en question.
21:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 05 octobre 2015
Communication du Synode sur la famille: le bulletin de salle de presse n'est plus traduit
Au cours du temps, la communication des débats des Synodes a passablement varié.
Depuis le dernier Synode de 2014, il n'y a plus les interventions des pères synodaux traduites dans le bulletin quotidien de la salle de presse. Désormais, on ne retrouve que l'italien et non plus le français, l'espagnol, ou l'anglais.
Synode pour la famille: "donnez-nous aujourd'hui notre bulletin quotidien", c'est fini !
Par le passé, chaque père pouvait remettre le tout ou une partie de ses propos, selon son libre choix. Un service de traduction était organisé afin de remettre aux journalistes toutes les informations dont ils avaient besoin pour couvrir le Synode.
Désormais, ce sont les briefings des attachés de presse du Synode pour les journalistes et les conférences de presse des pères synodaux qui seront en quelque sorte les deux "mamelles" nourrissantes (avec les cercles mineurs, lieu de débat, mais à voir comment seront-ils résumés)
« le synode n’est pas un parlement, mais un espace protégé permettant à l’Esprit Saint d’agir »
Pape François
Le désavantage de ce choix: une intervention de quelques pères synodaux en conférence de presse, majorée, peut ne pas refléter du tout la teneur des débats (lien: pour Romilda Ferrauto ...)
Le secrétariat du Synode, qui est souverain en matière de communication du Synode (la salle de presse et la secrétairerie d'Etat n'interviennent pas), n'a pas l'air de saisir vraiment la portée de la fermeture de ce canal:
"Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode (sic!)"
conférence de presse pour l'ouverture du Synode 2015, Cardinal Baldisseri
Lorsqu'on connait justement la part d'interprétation et le framing inhérents au fonctionnement des médias, il ne reste plus qu'à espérer que le chaos de l'an passé ne se reproduise pas.
Le pape François avait regretté que les médias aient parfois présenté les discussions du synode de 2014 comme des « chroniques sportives et politiques ». « On a souvent parlé de deux équipes, des conservateurs et des progressistes », s’était-il étonné. Il n’y a « pas eu d’affrontement entre factions ».
Les cercles mineurs, lieux de débats, seront médiatisés
Le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, a expliqué ce lundi matin (premier jour) quelles étaient les modalités de cette Assemblée, du temps mis à disposition pour l'intervention des Pères dans la salle, au large espace consacré aux cercles mineurs où le débat sera plus intense (ndlr: ils seront rendus public), de même que l'importance accordée aux interventions des conjoints et les rapports des participants au Synode avec les médias.
(source VIS, vatican information service)
framing: toute communication fonctionne avec ce principe. Si vous participez à un match de foot, vous allez sélectionner quelques actions. En ce sens, l'objectivité est impossible en communication, car elle nécessite la rediffusion intégrale.
Les médias mainstreams se focalisent sur le débat conservateurs-progressistes, sur l'homosexualité, le divorce et la communion aux personnes divorcées remariées. D'autres aspects sont laissés dans l'ombre.
14:09 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Synode sur la famille KTO: les Cardinaux Schönborn et Ouellet rassurants
DEUX CARDINAUX SE VEULENT RASSURANTS SUR LES TENSIONS QUI MARQUENT LE SYNODE SUR LA FAMILLE
Vatican - le 05/10/2015 | Par Agence I.Media
Deux membres importants du collège cardinalice, l’Autrichien Christoph Schönborn et le Canadien Marc Ouellet, se veulent rassurants quant aux tensions qui pourraient marquer le second Synode des évêques sur la famille, dont les travaux se sont ouverts le 5 octobre 2015 au Vatican.
Dans un débat organisé la veille au soir par la chaîne de télévision catholique française KTO , les deux haut-prélats ont assuré que les médias accentuaient les oppositions entre pères synodaux.
13:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 04 octobre 2015
Homélie du Pape François pour l'ouverture du Synode: aucune condamnation
Le Pape aurait condamné le divorce ? Pour rassurer les conservateurs ?
Il n'a que commenté la Parole de Dieu, en faveur de la famille, du mariage sacramentel entre un homme et une femme, le rêve de Dieu.
Dans un contexte social “très difficile“, l’Eglise doit vivre sa mission “dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité“, a-t-il recommandé. A la veille du début des travaux des pères synodaux, le pape a demandé de défendre “l’indissolubilité du lien conjugal“ mais aussi de “soigner les couples blessés“ avec “miséricorde“.
I.Media
MESSE POUR L'OUVERTURE
DE LA XIVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Basilique vaticane
XXVIIe Dimanche du Temps ordinaire, 4 octobre 2015
« Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection » (1Jn 4, 12).
Les lectures bibliques de ce dimanche semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre, c'est-à-dire l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème de la famille, qui est inauguré par cette célébration eucharistique.
Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille.
La solitude
Adam, comme nous l’avons lu dans la première lecture, vivait dans le Paradis, il donnait leur nom aux autres créatures, exerçant une maîtrise qui montrait son indiscutable et incomparable supériorité ; mais, malgré cela, il se sentait seul parce qu’ « il ne trouva aucune aide qui lui corresponde » (Gn 2, 20), et il faisait l’expérience de la solitude.
La solitude, le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes. Je pense aux personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants ; aux veufs et aux veuves ; à tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari ; à tant de personnes qui, de fait, se sentent seules, incomprises, pas écoutées ; aux migrants et aux réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions ; et à tant de jeunes victimes de la culture de la consommation, de l’utilise et jette, et de la culture du déchet.
Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille ; beaucoup de projets ambitieux, mais peu de temps pour vivre ce qui a été réalisé ; beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent.
Nous vivons aujourd’hui, dans un certain sens, la même expérience qu’Adam : beaucoup de puissance, accompagnée de beaucoup de solitude et de vulnérabilité ; et la famille en est l’icône. De moins en moins de sérieux pour faire progresser un rapport d’amour solide et fécond : dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. L’amour durable, fidèle, consciencieux, stable, fécond est de plus en plus moqué et regardé comme s’il était une affaire de l’antiquité. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale.
L’amour entre l’homme et la femme
Nous lisons encore dans la première lecture que le cœur de Dieu est resté comme douloureux devant la vision de la solitude d’Adam, et il a dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra » (Gn 2, 18). Ces paroles montrent que rien ne rend heureux le cœur de l’homme qu’un cœur qui lui ressemble, qui lui corresponde, qui l’aime et qui le tire de la solitude et du sentiment d’être seul. Elles montrent aussi que Dieu n’a pas créé l’être humain pour vivre dans la tristesse ni pour rester seul, mais pour le bonheur, pour partager son chemin avec une autre personne qui lui soit complémentaire, pour vivre l’étonnante expérience de l’amour, c'est-à-dire aimer et être aimé, et pour voir la fécondité de son amour dans les enfants, comme le dit le Psaume qui a été proclamé aujourd’hui (cf. Ps 128).
Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme ; heureuse sur le chemin commun, féconde dans le don réciproque. C’est le même dessein que Jésus, dans l’Évangile de ce jour, résume par ces paroles : « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair » (Mc10, 6-8) ; (cf. Gn 1, 27 ; 2, 24).
Jésus, face à la demande rhétorique qui lui est faite – probablement comme un piège, pour le faire devenir tout à coup antipathique à la foule qui le suivait et qui pratiquait le divorce comme réalité enracinée et intangible –, répond de manière franche et inattendue : il fait tout remonter à l’origine, à l’origine de la création, pour nous apprendre que Dieu bénit l’amour humain, que c’est lui qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment et qui les unit dans l’unité et l’indissolubilité. Cela signifie que le but de la vie conjugale n’est pas seulement de vivre ensemble pour toujours, mais de s’aimer pour toujours ! Jésus rétablit ainsi l’ordre qui était à l’origine et qui est origine.
La famille
« Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9). C’est une exhortation aux croyants à dépasser toute forme d’individualisme et de légalisme, qui cache un égoïsme mesquin et une peur de rallier la signification authentique du couple et de la sexualité humaine selon le projet de Dieu.
En effet, c’est seulement à la lumière de la folie de la gratuité de l’amour pascal de Jésus que la folie de la gratuité d’un amour conjugal unique et jusqu’à la mort apparaîtra compréhensible.
Pour Dieu, le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! En effet, la peur d’adhérer ce projet paralyse le cœur humain.
Paradoxalement aussi, l’homme d’aujourd’hui – qui ridiculise souvent ce dessein – reste attiré et fasciné par tout amour authentique, par tout amour solide, par tout amour fécond, par tout amour fidèle et perpétuel. Nous le voyons suivre les amours temporaires, mais il rêve de l’amour authentique ; il court derrière les plaisirs de la chair, mais il désire la donation totale.
En effet, « maintenant que nous avons pleinement savouré les promesses de la liberté sans limite, nous commençons à comprendre de nouveau l’expression ‘’ tristesse de ce monde’’. Les plaisirs interdits ont perdu leur attrait dès qu’ils ont cessé d’être interdits. Même s’ils sont poussés à l’extrême et s’ils sont renouvelés indéfiniment, ils restent insipides parce qu’ils sont des choses finies, et nous, au contraire, nous avons soif d’infini» (Joseph Ratzinger, Auf Christus schauen. Einübung in Glaube, Hoffnung, Liebe, Freiburg 1989, p. 73).
Dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité. Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement.
L’Église est appelée à vivre sa mission dans la vérité qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes. La vérité qui protège l’homme et l’humanité des tentations de l’autoréférentialité et de la transformation de l’amour fécond en égoïsme stérile, l’union fidèle en liens passagers. « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement rempli. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité» (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 3).
Et l’Église est appelée à vivre sa mission dans la charité qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ; de plus, de sortir de son propre enclos vers les autres avec un amour vrai, pour marcher avec l’humanité blessée, pour l’inclure et la conduire à la source de salut.
Une Église qui enseigne et défend les valeurs fondamentales, sans oublier que « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27) ; et que Jésus a dit aussi : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mc 2, 17). Une Église qui éduque à l’amour authentique, capable de tirer de la solitude, sans oublier sa mission de bon samaritain de l’humanité blessée.
Je me souviens de Saint Jean Paul II quand il disait : « L’erreur et le mal doivent toujours être condamnés et combattus ; mais l’homme qui tombe ou se trompe doit être compris et aimé […] Nous devons aimer notre temps et aider l’homme de notre temps » (Discours à l’Action Catholique Italienne, 30 décembre 1978 : Insegnamenti I [1978], 450). Et l’Église doit le chercher, l’accueillir et l’accompagner, parce qu’une Église aux portes closes se trahit elle-même et trahit sa mission, et au lieu d’être un pont devient une barrière : « Celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir la même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères » (He 2, 11).
Dans cet esprit demandons au Seigneur de nous accompagner dans le Synode et de guider son Église, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph, son très chaste époux.
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samedi, 03 octobre 2015
Coming out au Vatican: question de cohérence
Coming out et homosexualité de Mgr Charamsa au Vatican: acte médiatique retentissant, offensant et irresponsable
"Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales"
Père Lombardi
Une association homosexuelle qui travaillerait pour la reconnaissance du mariage pour tous, dont l'un des membres affirmerait publiquement être pour le mariage, soit entre un homme et une femme, serait congédié. Il ne déploirait plus ses efforts selon les buts de l'association.
On retrouve cela dans tous les milieux, qu'ils soient politique, économique, médiatique ou sportif. Un prêtre s'engage à servir l'Eglise, ses buts et ses valeurs, en promettant de vivre dans le célibat et la continence lors de l'ordination diaconale. Le Christ restera toujours là pour relever et pardonner.
En ce sens, la décision du Saint-Siège de retirer le travail à Mgr Krzystof Charamsa est cohérente.
Charamsa: démarche offensante et irresponsable
"... une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale"
Père Lombardi
Les adjectifs utilisés pour qualifier cette annonce médiatique ne relèvent ni de la colère, ni des foudres, ni de la haine, encore moins de l'homophobie.
Car l'adjectif irresponsable ne concerne pas d'abord l'homosexualité mais bel et bien le moyen choisi, le buzz médiatique. Si le prêtre s'était simplement ouvert en confession et en direction spirituelle pour revenir sur le chemin du Christ et du sacerdoce, la phrase du Pape François aurait pris tout son sens:
« si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »
Ce coming out est offensant, car toutes les familles du monde et de l'Eglise attendent un soutien des prêtres dans leur vocation familiale, belle, exaltante et difficile. L'attention médiatique se concentre sur ce "coup de poing", en oubliant les nombreuses espérances de tant et tant de familles.
L'évêque de Pologne à Mgr Charamsa: revenir dans le chemin du ministère du Christ
"Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".
Père Lombardi
Dans l’immédiat, il s’est vu adresser « un avertissement » par son supérieur hiérarchique, Mgr Ryszard Kasyna, l’évêque du diocèse polonais de Pelplin (nord), lui demandant de « revenir dans le chemin du ministère du Christ », selon un communiqué publié samedi sur le site du diocèse.
La porte de l'Eglise est toujours largement ouverte. Hélas, l'intention de Mgr Charamsa d'écrire un livre révèle son choix actuel.
Homélie de @Pontifex_fr lors de la veillée de prière pour le #Synode2015 au #Vatican http://t.co/C1GLIlhs5C pic.twitter.com/hNuRpiBU14
— Sel + Lumière (@seletlumieretv) 3 Octobre 2015
22:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | | |
A la veille du Synode, le coming out d'un monseigneur homosexuel au Vatican
Le moment est savamment choisi pour donner le ton médiatique aux débats du Synode sur la famille.
URGENT : LE VATICAN SUSPEND UN PRÊTRE DE LA CURIE ROMAINE APRÈS SON COMING OUT, À LA VEILLE DU SYNODE SUR LA FAMILLE
Vatican - le 03/10/2015 | Par Agence I.Media
A la veille de l’ouverture du synode sur la famille, Mgr Krzysztof Charamsa, prêtre polonais membre de la curie romaine, a révélé à la presse italienne, dans la matinée du 3 octobre 2015, être homosexuel et avoir un compagnon.
Peu après ce coming out , le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a rapidement réagi dans un communiqué. “En dépit du respect“ pour sa situation personnelle, explique le père Lombardi, “le choix de faire une révélation si éclatante à la veille de l’ouverture du synode apparaît très grave et non responsable“. Par conséquent, ajoute-t-il, Mgr Charamsa “ne pourra plus continuer à exercer ses fonctions précédentes à la Congrégation pour la doctrine de la foi et aux universités pontificales“.
“Les autres aspects de sa situation“ relèvent de “son diocèse“. Le prélat, qui enseignait à l'université pontificale grégorienne et à l'institut pontifical Athénée Regina Apostolorum, était aussi secrétaire adjoint de la commission théologique internationale. I.MEDIA
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A l'aube du Synode sur le famille, il est certain que ce coming out dirige l'attention des médias
A la suite des déclarations et les interviews de Mgr.Krzystof Charamsa, le P.Lombradi a déclaré:
"Mis à part le respect du aux personnes, à leur vie privée et au débat socio-moral, une démarche aussi retentissante à la veille de l'ouverture du Synode est offensive et irresponsable. De fait, elle tend à opérer un pression médiatique sur l'assemblée synodale.
Il est clair que Mgr.Charamsa ne peut plus assumer son service auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme auprès des Universités pontificales. Quant aux mesures disciplinaires le regardant, elles relèvent de son évêque diocésain".
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Ouverture du Synode sur la famille: la Parole de Dieu est un guide
Lecture et Evangile du 27 ème Dimanche T.O.
1ère lecture : « Tous deux ne feront plus qu’un(Gn 2, 18-24)
Lecture du livre de la Genèse
Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.
– Parole du Seigneur.
Evangile : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)
Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia.
(1 Jn 4, 12)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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KTO: entretien avec le Cardinal Burke
18:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 02 octobre 2015
Synode sur la famille: écouter la note de la foi dans le brouhaha des débats synodaux
Synode sur la famille: la foi de Pierre dans le brouhaha de l'avalanche de paroles
Lors du discours inaugural de la dernière Session du Concile Vatican II le 14 septembre 1965, le bienheureux Paul VI fait part de son intention d’établir le Synode des Évêques:
“ Nous avons la joie de partager avec vous l’annonce que, selon le souhait même de ce Concile, va être institué un ‘Synode des Évêques’ qui sera constitué d’évêques nommés en majorité par les Conférences épiscopales, avec notre approbation, et qui sera convoqué par le Pape, selon les besoins de l’Église, afin d’apporter ses avis et sa collaboration quand il sera jugé utile au bien-être de l’Église.”.
Il a pour mission d'informer et de conseiller le Pape. Un Synode est consultatif, dans le sens qu'il y a une avalanche de propos et de paroles. Telles ou telles paroles d'un père synodal peuvent totalement tordre la réalité synodale, justement en majorant la portée d'un interview (Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre)
Un Synode se déroule avec Pierre et sous son autorité. Le Pape décidera par la suite.
Le Synode des évêques se réunit sur convocation du pape selon trois formes distinctes:
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Une assemblée générale ordinaire XIVème Assemblée Générale Ordinaire (prévue du 4 au 25 octobre 2015) Thème : “La mission de la famille dans l'Église et dans le monde”
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Une assemblée générale extraordinaire IIIème Assemblée Générale Extraordinaire (5 - 19 octobre 2014) Thème : “Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”
- Les assemblées spéciales
Les assemblées générales ordinaires
Dans cette configuration, l'assemblée synodale est composée des patriarches et archevêques majeurs, de membres élus par chaque conférence épiscopale, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.
Les assemblées générales ordinaires sont convoquées au Vatican par le pape.
Les assemblées générales extraordinaires
Dans cette configuration, l'assemblée synodale, plus modeste, est composée des patriarches et archevêques majeurs, des présidents de conférences épiscopales, de religieux élus par l'Union Romaine des Supérieurs Généraux et des cardinaux à la tête des dicastères romains.
Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques prépare les lineamenta (grandes lignes), premier document ayant vocation à approfondir et à présenter le thème du synode. Ce document est diffusé aux évêques et conférences épiscopales qui font part de leurs réflexions.
Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode élabore un second document appelé Instrumentum laboris qui sert de base et de point de référence durant le débat synodal.
Les pères synodaux, désignés par les conférences épiscopales et par le pape préparent leurs interventions à partir de ces documents et de leur propre expérience.
La session de travail du Synode se déroule en trois phases:
- Durant la première phase, chacun des membres présente aux autres la situation de son Église particulière ( 3 minutes )
- Les membres du Synode se répartissent par groupes linguistiques - appelés Carrefours (circuli minores) pour approfondir la première phase d'échanges (Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics)
- L'Assemblée synodale procède ensuite à la préparation de propositions et d'un message final qui sont adoptés et normalement publiés en fin de session (les propositions seront publiques si le Pape le souhaite)
Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. L'assemblée est donc à huis clos. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien (des attachés presse suivent tous les débats du Synode et rencontre des journalistes) sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.
En réponse à ces conclusions, le pape publie une exhortation apostolique post-synodale plusieurs mois après la fin de la session.
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Le Synode sous la protection des époux Martin
Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode
Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS).
En Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre.
La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale.
A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014.
Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale.
---- Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux.
---- Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels.
---- En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier.
La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores.
Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics.
La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée.
Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli.
Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits.
Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode.
Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux.
Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.
Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent.
La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie).
Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).
A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents.
Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.
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Le Synode approfondira la Vérité qui sauve et qui pardonne
Le Synode pour la famille: un approfondissement de la Vérité miséricordieuse
Toute l'Eglise se réfère au Christ. Sans Le Sauveur, sans Sa Miséricorde, l'Eglise s'éteint. Dieu est le Soleil qui éclaire la lune, le mystère de l'Eglise.
Malgré tous les combats et les débats, je suis totalement serein face au déroulement, à la conclusion et à la suite du second Synode sur la famille. Les textes du Pape sont en ce sens fort éclairants; tout comme le Magistère de Saint Jean-Paul II et des Papes (Benoît XVI, le bienheureux Paul VI, Pie XII ... )
Une solution pastorale sera trouvée pour ceux et celles qui sont blessés dans leur Amour, car l'Eglise n'exclut personne. Elle est un hôpital de campagne qui soigne les blessures.
Parmi les propositions pour les personnes divorcées-remariées, celle du Père dominicain Thomas Michelet retient mon attention.
Elle a le mérite de rappeler que nous sommes tous sur un chemin de conversion, tous fragiles et pécheurs. La communion ne concerne pas que les personnes divorcées-remariées, mais tous et chacun. La question centrale et universelle : suis-je en état de grâce pour aller communier ?
Synode pour la famille, Père Thomas Michelet (op): un ordre des pénitents ?
Source: Famille Chrétienne
Exemple concret de ce sur quoi pourrait déboucher le Synode de la famille : le rétablissement d’un « ordre des pénitents », destiné à mieux accompagner les personnes sur le chemin de la conversion. Une idée à redécouvrir, selon le Père Thomas Michelet, dominicain de la province de Toulouse.
En quoi la « voie pénitentielle » que vous proposez permettrait-elle de mieux accompagner les divorcés remariés ?
L’« ordo paenitentium » dont je propose la redécouverte part de l’idée que certaines personnes ont besoin de temps pour se convertir. On pourrait s’inspirer des quatre étapes selon lesquelles dans l’Antiquité l’ordre des pénitents accompagnait les personnes vers la réconciliation avec Dieu. Première étape, aller chercher celles qui ont l’impression d’être loin de l’Église, et les écouter. Deuxième étape, on leur propose d’écouter ce que le Christ veut leur dire, la parole de Dieu.
Puis vient l’inscription proprement dite dans l’ordre, avec l’imposition des cendres le mercredi des Cendres : la personne peut y entrer lorsqu’elle reconnaît son état de péché. La quatrième étape, lorsqu’elle en tire toutes les conséquences pratiques et qu’elle s’engage à changer de vie. Cette étape s’achève par la réconciliation solennelle, le Jeudi saint.
Combien de temps pourrait durer ce parcours de « pénitent » ?
Un temps très variable, selon la situation spirituelle des personnes. Il s’agit d’un lieu de sanctification qui prépare à rentrer en grâce avec le Seigneur. En prenant le temps qu’il faut. Le catéchuménat, lui, dure trois ans.
Cet « ordre » jalonné d’étapes fait en effet penser au catéchuménat…
Je pense qu’il y a de vrais points communs. L’ordre des pénitents pourrait être organisé de manière comparable. Après la restauration de l’ordre des catéchumènes adultes, réalisée depuis le Concile, la redécouverte de l’ordre des pénitents ?
12:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mercredi, 30 septembre 2015
Ce que dit François sur la famille
Un flou volontaire entoure l'enseignement de François sur la famille. Il serait pour ceci ou pour cela, soit révolutionnaire. La communion aux personnes divorcées remariées est comme l'arbre qui cache la forêt.
Alors que le Saint-Père désire soigner les blessures, s'approcher de toutes personnes blessées et en souffrance avec la vérité miséricordieuse, une torsion de ses paroles est toutefois perceptible.
2 livres
Pape François
Catéchèses sur la famille
Parole et Silence
« Durant cette période charnière de préparation du synode sur la famille,le pape François a voulu lui aussi participer à la réflexion commune et la nourrir en consacrant ses catéchèses du mercredi à un "parcours sur les divers aspects de la vie familiale", à partir du cœur de la foi. "La prière et la réflexion qui doivent accompagner ce chemin impliquent tout le Peuple de Dieu. Je voudrais que les traditionnelles audiences du mercredi également s’inscrivent sur ce chemin commun.
Jai donc décidé de réfléchir avec vous, au cours de cette année, sur la famille justement, sur ce grand don que le Seigneur a fait au monde dès le début, quand il conféra à Adam et Ève la mission de se multiplier et de remplir la terre".
En balayant divers aspects de la vocation de la famille dans l’Église et dans le monde, ce cycle de catéchèses offre une précieuse synthèse de "l’Évangile de la famille et du mariage" qui est au centre même de la révélation chrétienne et qu’il nous appartient d’approfondir et d’attester au jour le jour de manière évangélique. »
Préface du Cardinal Philippe Barbarin
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Ce recueil de textes couvrant la période 1999-2015 montre que le souci pastoral pour la famille que manifeste le pape François était déjà une préoccupation essentielle de celui qui était alors évêque en Amérique latine.
Pape François
Méditations sur la famille
Bayard, 644 p., 22,90 €
16:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
lundi, 28 septembre 2015
Pape François et sacrilège de la pédophilie: Dieu pleure
«Dieu pleure pour ceux qui ont été agressés»
Le pape François a déclaré dimanche s'être entretenu en privé avec un groupe de victimes de prêtres pédophiles.
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A la question de savoir s’il comprend ceux qui ne veulent pas pardonner les prêtres coupables de tels actes, le pape a répondu :
“Je le comprends, je prie pour et je ne les juge pas. Une fois, lors d’une de ces réunions, une femme me raconta : ‘quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée’.
Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Je comprends cette femme et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie.
Parce que ce qui a été détruit, c’était sa propre chair, la chair de sa fille. Je la comprends. Je ne juge pas quelqu’un qui ne peut pas pardonner. Je prie et je demande à Dieu qu’il l’accueille, parce Dieu est un champion pour trouver des solutions“.
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Pape aux USA: conférence de presse dans l'avion (KTO)
Le sacrement de mariage est “indissoluble“, “c’est la doctrine“, rappelle le pape à la veille du synode
Dans l’avion qui le ramenait de Philadelphie (Etats-Unis), le 27 septembre 2015, le pape François est allé à la rencontre des journalistes qui l’accompagnent pendant plus de 45 minutes.
“simpliste“ de penser que la communion serait “l’unique“ solution pour les personnes divorcées remariées
A une semaine de l’ouverture des travaux du deuxième synode sur la famille, il a rappelé que “le mariage est indissoluble“ et que “l’Eglise ne peut le changer“ car “c’est la doctrine“. Il a également jugé “simpliste“ de penser que la communion serait “l’unique“ solution pour les personnes divorcées remariées et rappelé que les questions traitées étaient plus larges.
pédophilie: actes sacrilèges
Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le chef de l’Eglise catholique a qualifié ces actes de “sacrilège“. Il a redit que l’ordination des femmes n’était pas envisageable et affirmé que l’objection de conscience était “un droit de l’homme“.
Voici des extraits choisis de la conférence de presse du pape François :
Nullités de mariage et ‘divorce catholique’
A la question de savoir si la réforme récente des procédures de reconnaissance de nullité de mariage n’est pas un ‘divorce catholique’, le pape a répondu : “Dans la réforme des procès de nullité, j’ai fermé la porte à la voie administrative qui était la voie par laquelle le divorce pouvait entrer. On peut dire que ceux qui pensent à un divorce catholique, se trompent. Ce dernier document (le Motu proprio, ndlr) a fermé la porte au divorce qui pouvait entrer plus facilement par la voie administrative. La voie judiciaire restera toujours“.
Le Motu proprio a-t-il clôt le débat ? “Cela a été demandé par la majorité des pères synodaux lors du synode de l’an passé : simplifier les procès parce qu’il y avait des procès qui duraient 10, 15 ans… une sentence, puis une autre sentence, et après un appel s’il y en a un, et après un autre appel et cela ne finit jamais. La double sentence quand elle était valide, avant que ne soit créé l’appel, a été introduite par le pape Lambertini, Benoît XIV, parce qu’il y avait en Europe centrale, je ne dis pas dans quel pays, des abus.
Pour les arrêter, il a introduit cela. Mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel au procès. Les procès changent. La jurisprudence change et elle s’améliore sans cesse. Il était urgent de faire cela à cette époque là. Ensuite, Pie X a voulu simplifier, (…) mais il n’a pas eu le temps ou les possibilités de le faire. Les pères synodaux ont demandé cela : la simplification des procès de nullité matrimoniale“.
Les pères synodaux ont demandé cela : la simplification des procès de nullité matrimoniale.
“Ce Motu proprio facilite les procès dans la durée mais ce n’est pas un divorce parce que le mariage est indissoluble quand il est un sacrement, et l’Eglise ne peut le changer, c’est la doctrine, c’est un sacrement indissoluble.
le mariage est indissoluble quand il est un sacrement, et l’Eglise ne peut le changer, c’est la doctrine, c’est un sacrement indissoluble.
Le processus légal est là pour prouver que ce qui semblait être un sacrement, n’était pas un sacrement, par manque de liberté par exemple, ou par manque de maturité, ou maladie mentale, il y a de nombreux motifs qui, après une étude, une enquête, portent à dire : ‘là, non il n’y a pas eu de sacrement parce que cette personne n’était pas libre.
Un exemple qui n’est plus courant à présent, mais il l’est encore dans certains secteurs de la société, au moins à Buenos Aires : ces mariages où la fiancée était tombé enceinte… ‘vous devez vous marier’. A Buenos Aires, je conseillais aux prêtres avec force, j’interdisais presque de faire un mariage dans ces conditions.
On les appelait les mariages précipités, pour couvrir toutes les apparences. Et l’enfant nait, certains (mariages) vont bien mais il n’y a pas la liberté, et ensuite, petit à petit, ils se séparent et on a été contraint à faire ce mariage pour couvrir cette situation. C’est une cause de nullité. Il y en a beaucoup. Les causes de nullité, vous pouvez les chercher sur internet, tout y est ! “.
Divorcés remariés
Puis le pape a évoqué “le problème des secondes noces, des divorcés qui font une union. Vous avez dans l’Instrumentum laboris ce qui est en discussion. Il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique. L’Instrumentum Laboris propose tant de choses…“
il me semble un peu simpliste de dire que le synode soit la solution pour ces gens et qu’ils peuvent communier. Ce n’est pas la solution, l’unique
“Mais le problème des nouvelles unions des divorcés remariés n’est pas le seul problème. Il y en a tellement dans l’Instrumentum laboris. Par exemple, les jeunes ne se marient pas. Ils ne veulent pas se marier. C’est un problème pastoral pour l’Eglise. Un autre problème : la maturité affective pour le mariage. Un autre problème : la foi ! ‘Moi, j’y crois que c’est pour toujours, oui, oui, j’y crois’. La préparation au mariage. Je pense souvent à cela : pour devenir prêtre il faut une préparation de huit ans.
Et comme ce n’est pas définitif, l’Eglise peut te retirer le statut clérical. Alors que pour te marier, qui est pour toute la vie, on fait quatre cours, quatre fois, il y a quelque chose qui ne va pas. Le synode doit bien penser à comment bien faire la préparation au mariage, c’est une des choses les plus difficiles.“
Femmes prêtres ?
Une journaliste demande une fois encore si l’Eglise appellera un jour des femmes au sacerdoce. “Cela on ne peut pas le faire. Le pape saint Jean-Paul II, après un long, long temps de discussion, une longue réflexion, l’a dit clairement. Non pas parce que les femmes n’ont pas la capacité.
nous sommes un peu en retard dans l’élaboration de la théologie de la femme. Nous devons aller plus loin dans cette théologie, ça c’est vrai
Regardez, dans l’Eglise, les femmes sont plus importantes que les hommes, parce que l'Eglise est une femme c’est ‘la’ Eglise et non pas ‘le’ Eglise. L’Eglise est l’épouse du Christ, et la Sainte Vierge est plus importante que les papes, les évêques et les prêtres. Alors il y a une chose que je dois te concéder : nous sommes un peu en retard dans l’élaboration de la théologie de la femme. Nous devons aller plus loin dans cette théologie, ça c’est vrai“.
Prêtres pédophiles
Quelques heures après avoir rencontré un groupe de victimes de prêtres pédophiles à Philadelphie, le pape a qualifié ces actes de sacrilèges :
“Les abus, nous savons qu’il y en a partout : dans l’environnement familial, dans le voisinage, les écoles, les salles de sport, mais quand un prêtre commet un abus, c’est très grave, parce que la vocation d’un prêtre est de faire croître l’enfant, la jeune fille, vers le haut, vers l’amour de Dieu, vers la maturité affective, vers le bien. (…) C’est presque un sacrilège, il a trahi sa vocation. (…) Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela“.
Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela
A la question de savoir s’il comprend ceux qui ne veulent pas pardonner les prêtres coupables de tels actes, le pape a répondu : “Je le comprends, je prie pour et je ne les juge pas. Une fois, lors d’une de ces réunions, une femme me raconta : ‘quand ma mère a appris que j’avais été abusée, elle a blasphémé contre Dieu, elle a perdu la foi et elle est morte athée’.
Je comprends cette femme (la mère, ndlr). Je comprends cette femme et Dieu, qui est meilleur, la comprend également. Je suis sûr que Dieu l’a accueillie.
Parce que ce qui a été détruit, c’était sa propre chair, la chair de sa fille. Je la comprends. Je ne juge pas quelqu’un qui ne peut pas pardonner. Je prie et je demande à Dieu qu’il l’accueille, parce Dieu est un champion pour trouver des solutions“.
A propos de l’objection de conscience
l’objection de conscience est un droit. Elle entre dans les droits de l’homme. Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit.
Le pape pourrait-il soutenir des personnes, y compris des fonctionnaires gouvernementaux, qui refuseraient par exemple, par objection de conscience, de valider des mariages de personnes de même sexe ? “Je ne peux avoir à l’esprit tous les cas qui existent en matière d’objection de conscience, a-t-il répondu, mais je peux dire que l’objection de conscience est un droit. Elle entre dans les droits de l’homme. Et si une personne ne permet pas de faire objection de conscience, elle nie un droit. Dans toute structure judiciaire doit entrer l’objection de conscience, car c’est un droit, un droit humain. (…)
J’ai toujours été ému quand, lorsque j’étais enfant, j’ai lu plusieurs fois la Chanson de Roland. Tous les Mahométans étaient en ligne. Devant eux il y avait les fonts baptismaux ou l’épée, et ils devaient choisir… On ne leur a pas permis l’objection de conscience. C’est un droit, et si on veut faire la paix, on doit respecter tous les droits“. - Y compris pour les fonctionnaires gouvernementaux ? - “C’est un droit de l’homme ! Si le fonctionnaire gouvernemental est un humain, il a ce droit, c’est un droit de l’homme !“
A bord de l’avion papal, Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA
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Visite du Pape aux USA: François aurait guéri une petite fille
Une étreinte miraculeuse ? Lynn Cassidy, qui vit à Phoenix (Arizona) en est persuadée :
« Le pape a guéri le cœur de son bébé »
Le souverain pontife a rencontré la petite Ave, atteinte du syndrome de Down et de complications oculaires et cardiaques, lorsqu’elle avait 3 mois…
23:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |