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dimanche, 29 novembre 2015

Les attentats de Paris n'ont rien à voir avec le religieux

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Saint François d'Assise: là où il y a la haine, que je mette l'amour

Trois informations qui désirent caser la religion dans le box de la violence: 

Pierre-Yves Maillard "L’emprise du religieux sur nos vies, ce n’est pas un modèle de société"

Trois morts devant un centre d'avortement aux USA Cela en fait régulièrement des cibles de manifestations voire d'agressions pour les opposants radicaux à l'avortement.

La suppression des émissions religieuses à la RTS Au moment où la nécessité d’un traitement religieux de l’information se manifeste à travers les tragiques événements de Paris, la direction de la RTS annonce, le 17 novembre, la suppression pour 2017 de tous ses magazines religieux radio et télé.

Il faut le dire haut et fort, avec la hauteur humaine que procure la Paix et la force pacifiante de l'Amour: la violence, la haine, la mort et les attentats de Paris n'ont absolument rien à voir avec la foi catholique. 

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Angela Merkel 

Aleteia

"les européens doivent avoir le courage d'être chrétiens, de retourner à la messe, de se replonger dans la Bible"

Le Pape François marche pour le climat et la blogosphère "tradi" se radicalise contre lui

Les chaussures du pape François pour COP21

Alors que le Pape François marche pour une écologie intégrale, qui place la personne humaine au sommet de la Création, la blogoshpère "tradi" se radicalise contre lui. Le climat devient nauséabond. 

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source Une marche pour le climat, COP21, n'a pas pu se tenir à Paris. En lieu et place, des chaussures ont trouvé place sur les pavés. 

Encyclique du Pape François sur l'écologie intégrale

Au milieu des milliers de chaussures anonymes, certaines se démarquent par l’importance des pieds qui les ont chaussées, notamment par les chaussures déposées par un cardinal pour le compte du Pape, qui avait tenu à participer. Les chaussures ne sont pas les siennes.

La blogosphère "tradi" se radicalise contre le Pape

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Une forme de radicalisation s'opère dans la blogosphère traditionaliste.

L'excellent Cardinal Sarah est invité dans une polémique qui lui est absolument étrangère.

Non seulement le Père Benoît de Lyon semble persister et signer dans ses affirmations blessantes et presque blasphématoires sur les attentats de Paris (malgré le renvoi de sa charge), mais des sites qui marchaient naguère pour le Pape Benoît XVI ne roulent plus guère pour l'Eglise catholique et le vicaire du Christ.

Le Pape François s'y fait plutôt régulièrement ridiculiser.

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Sans doute que le bouillonnant Don Camillo, qui souhaitait frapper Pepone de ses propres mains, bien qu'apaisé par la douce voix divine qui lui rappelait que les mains étaient faites pour bénir, pourrait une fois nous permettre de nous souvenir avec lui que:  "oui, les mains sont faites pour bénir, mais les pieds ... "  

Et ll y aurait assez de chaussures !

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L'humour est un synonyme de l'amour. Ils nous aident à désamorcer les bombes médiatiques. 

samedi, 28 novembre 2015

Mgr Charles Morerod et la crèche de Noël de Neuchâtel

images.jpegLa démarche du Conseil communal de Neuchâtel d’enlever la crèche en bois au pied du sapin de Noël au centre-ville fait réagir et soulève l'indignation.

Beaucoup ne comprennent pas la volonté de l’exécutif du chef-lieu de n'être associé à aucun signe religieux.

De son côté, Monseigneur Charles Morerod ne s'en étonne pas. L'évêque de Lausanne Genève et Fribourg y voit le résultat de la déchristianisation de notre société de consommation:

RTN

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Ne pas avoir les boules devant l'enfant Jésus

Pour ma part, je suis surpris qu'un petit enfant, pacifique et innocent, avec ses parents, pauvres et qui connurent le statut de réfugiés, qui prirent le chemin de l'exil, puissent déclencher une telle peur: pourquoi avoir les boules devant un petit enfant ?

Les boules ne sont-elles pas seulement sur un sapin ?

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vendredi, 27 novembre 2015

Un prêtre suspendu après ses propos sur les attentats de Paris

Unknown.jpegUn prêtre lyonnais a été relevé de ses fonctions vendredi. L'ecclésiastique avait estimé dans une tribune, une semaine après les attentats de Paris, que les victimes étaient les "frères siamois" des assaillants.

RTS

Lien: un prêtre déconne, pas d'amalgame

"Je demande au père Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion".

Cardinal Barbarin (source)

Retrouvez ci-dessous le communiqué du cardinal Philippe Barbarin au sujet du père Hervé Benoît.

« Consolez, consolez mon peuple, parlez au cœur de Jérusalem… » (Is 40, 1)

A la suite de la publication d’une tribune signée par le père Hervé Benoît, et après avoir pris le temps de le rencontrer et de l’écouter, j’ai décidé, en accord avec son évêque Mgr Armand Maillard, de le relever de ses différentes charges pastorales dans le diocèse de Lyon. Je demande au père Benoît de se retirer immédiatement dans une abbaye pour prendre un temps de prière et de réflexion.

Dans le contexte qui est le nôtre, il n’est pas acceptable que des chrétiens, à plus forte raison des prêtres, ne s’appliquent pas toujours et le plus possible à maintenir entre les hommes la paix et la concorde fondée sur la justice.

À l’issue des obsèques de Caroline Prénat, une jeune fille lyonnaise décédée au Bataclan, j’ai dit combien le texte du père Benoît était consternant et blessant. Mgr Maillard, l’archevêque de Bourges, souligne que « le ton de cette tribune ne traduit pas l’attitude d’un pasteur qui rencontre, écoute, accompagne les personnes dans la souffrance, dans une attitude de miséricorde ».

Le pape François vient de déclarer au premier jour de son voyage en Afrique : « Il y a des situations dans la vie où on ne peut que pleurer, et regarder Jésus sur la croix ». C’est ce à quoi j’invite les catholiques, spécialement lors de l’hommage national qui est rendu ce vendredi pour toutes les victimes du terrorisme.

Oui, c’est encore le temps des larmes. Nous entrerons dimanche dans l’Avent : les chrétiens se préparent à célébrer la venue du Messie, que la Bible appelle le « Consolateur ». C’est Lui qui vient effacer nos pleurs et consoler son peuple, Lui que nous accueillerons à Noël comme le « Prince de la Paix ».

Cardinal Philippe Barbarin
27 novembre 2015

jeudi, 26 novembre 2015

Le Cardinal Journet à La Télé: colloque pour les 40 ans de son décès

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Lien: fondation Cardinal Journet

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Facebook

L'amour du Pape François pour les familles: la santé de toute la société dépend de la santé des familles

Extrait de l'homélie du pape à Nairobi (Kenya) :

Au-Kenya-le-pape-prone-un-developpement-responsable_article_popin.jpg"[...] La prophétie d’Isaïe nous invite à regarder nos familles et à nous rendre compte combien elles sont importantes dans le plan de Dieu.

La société du Kenya a longtemps été bénie par une solide vie familiale, par un profond respect de la sagesse des personnes âgées et par l’amour envers les enfants.

La santé de toute société dépend de la santé des familles.

Pour leur bien et celui de la communauté, la foi dans la parole de Dieu nous appelle à soutenir les familles dans leur mission à l’intérieur de la société, à accueillir les enfants comme une bénédiction pour notre monde, et à défendre la dignité de tout homme et de toute femme, puisque nous sommes tous frères et sœurs dans l’unique famille humaine. [...]"

mercredi, 25 novembre 2015

L'humour du Pape François dans l'avion vers l'Afrique

Unknown.jpegHumour du pape François dans l'avion: il a confié avoir “davantage peur des moustiques“ que de ceux qui pourraient attenter à sa vie. 

Cette petite phrase a fait mouche ! Tous les grands médias la reprennent. Unique notre Pape !

Pétition en ligne: soutenons RTS Religion

"Nous avons peut-être aussi à trouver de nouvelles voies pour une collaboration fructueuse entre le service public et les Eglises dans l’intérêt des débats de société".

Mgr Alain de Raemy

Signer la pétition

soutenons RTS Religion: pétition en ligne

Comité de soutien

Jacques-Simon Eggly, Ancien Conseiller national, PLR
Philippe Gonzalez, Sociologue, UNIL
Alexandre Jollien, Ecrivain, philosophe
Liliane Maury Pasquier, Conseillère aux Etats, PS
Ada Marra, Conseillère nationale, PS
Jean-François Mayer, Historien des religions
Philippe Roch, Ancien directeur de l'Office fédéral de l'environnement
Claude Ruey, Ancien Conseiller d'Etat, Ancien Conseiller national, PLR

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A l’horizon 2017, «Faut pas croire» sur RTSun, «Hautes fréquences» sur La Première et «A vue d’esprit» sur Espace 2 devraient disparaitre. Seuls les cultes, messes, l’émission de documentaire «Dieu sait quoi» et la chronique quotidienne diffusée peu avant 6h30 sur La Première perdureront, à moins d’un accord trouvé durant les négociations menées en 2016.

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Mgr Alain de Raemy, évêque en charge des médias, regrette l’abandon des magazines religieux à la RTS.

Communiqué de l’évêque chargé des médias au sein de la Conférence des évêques suisses

source

La suppression de trois magazines religieux, «Faut pas croire» sur RTS un, «Hautes fréquences» sur La 1ère et «A vue d’esprit» sur Espace 2, aura des conséquences sur le traitement des sujets religieux par les médias du service public francophone en Suisse. Ces suppressions vont aussi provoquer des pertes d’emploi pour des journalistes engagés dans le service œcuménique assuré par Cath-Info, du côté catholique, et Médias-pro, du côté protestant. Je tiens à leur exprimer ma plus profonde solidarité.

En tant qu’évêque chargé d’encourager une présence catholique, ouverte et œcuménique, dans tous les médias, j’exprime mon inquiétude. Il en va de la place que l’on donne à la dimension religieuse de l’homme en ces temps où la religion est si souvent et de si diverses manières d’actualité.

Il me semble important de souligner l’importance du service public aussi pour tout ce qui concerne la dimension spirituelle et œcuménique de notre culture et de notre avenir.

Nous avons peut-être aussi à trouver de nouvelles voies pour une collaboration fructueuse entre le service public et les Eglises dans l’intérêt des débats de société.

 

+Alain de Raemy, évêque aux médias

mardi, 24 novembre 2015

Vatileaks 2: la justice du Vatican inculpe 5 personnes, dont Nuzzi

Unknown.jpegLa 1ère audience du procès 'Vatileaks 2' a duré 1h15 ce matin, en présence des 5 inculpés et de leurs avocats commis d'office

#Vatileaks Pour le procureur la liberté de la presse n’est pas en jeu, mais la façon dont les journalistes ont obtenu des docs confidentiels

Vatileaks 2 : Après la 1ère audience, les 5 inculpés invités à la barre à compter du lundi 30 novembre au Vatican 

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Attentats de Paris: un prêtre déconne, pas d'amalgame ! ?

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Attentats de Paris: un prêtre déconne, une riposte pas catholique

Riposte "catholique" publie un article d'un prêtre qui donne une image repoussante de la foi catholique. Je suis choqué par ces propos: "les victimes des attentats et les terroristes seraient des frères siamois"

Le Cardinal Barbarin se dit stupéfait et choqué. Nous le sommes avec les familles, les personnes en deuil, les amis. 

Loin de moi de vouloir m'élever en abaissant une autre personne. La riposte n'est jamais bonne, souvent déviante. Mais comme les victimes, les familles et les amis sont blessés par de tels propos, on ne peut pas rester silencieux. 

C'est également une caricature de la douce foi catholique. De plus tout cela donne une piètre image d'un prêtre. Juste odieuse et repoussante. Une des causes de l'athéisme n'est-elle pas aussi les péchés des chrétiens ? les miens ?

Le Pape François me remet souvent en phase avec l'Evangile. Je porte ce trésor dans un vase d'argile. Notre Pape nous a averti: que les fidèles ne portent pas la névrose des prêtres, leur rigidité.

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Récemment, il a ajouté: on parle des avions comme des prêtres, seulement lorsqu'ils tombent. 

Un prêtre déconne: pas d'amalgame !

Comme le mot d'ordre est pas d'amalgame, soit lier les attentats et l'islam, peut-on aussi appliquer cette maxime pour l'Eglise catholique ?

Mes confrères sont mobilisés pour les funérailles des victimes. Ils sauront trouver les mots et les justes attitudes pour être des pasteurs selon le coeur de Dieu, qui pleure avec nous. 

Quant à peser les victimes des attentats (130) et les bébés avortés (600), le Pape François nous aide avec son compte Twitter

 

lundi, 23 novembre 2015

Message du Pape François aux pays Centrafricains

Message intégral en français adressé aux Centrafricains :

Chers frères et sœurs de République Centrafricaine,


RV10291_Articolo.jpgÀ quelques jours du voyage qui me conduira parmi vous, je tiens à vous dire la joie qui m’habite, et saluer déjà chacun d’entre vous avec la plus grande affection, quelle que soit son ethnie ou sa religion. C’est la première fois de ma vie que je viendrai sur le continent africain, si beau et si riche de sa nature, de ses populations et de ses cultures ; et je m’attends à de belles découvertes et à d’enrichissantes rencontres.


Votre cher pays connaît depuis trop longtemps une situation de violence et d’insécurité dont beaucoup d’entre vous sont les victimes innocentes. Le but de ma visite est d’abord de vous apporter, au nom de Jésus, le réconfort de la consolation et de l’espérance. Je souhaite de tout cœur que ma visite puisse contribuer, d’une manière ou d’une autre, à panser vos blessures et à ouvrir un avenir plus serein pour la Centrafrique et tous ses habitants.


Le thème de ce voyage sera : passons sur l’autre rive. C’est un thème qui invite vos communautés chrétiennes à regarder résolument en avant, et encourage chacun à renouveler sa relation avec Dieu et avec ses frères pour édifier un monde plus juste et plus fraternel. J’aurai notamment la joie d’ouvrir pour vous – un peu en avance – l’Année Jubilaire de la Miséricorde, qui sera pour chacun, je l’espère, l’occasion providentielle d’un authentique pardon, à recevoir et à donner, et d’un renouveau dans l’amour.


C’est en messager de paix que je me rends chez vous. J’aurai à cœur de soutenir le dialogue interreligieux pour encourager la cohabitation pacifique dans votre pays ; je sais que cela est possible, car nous sommes tous frères.
Je vous demande de prier pour moi. J’implore le secours de la Vierge Marie et je vous dis à bientôt.

Grégoire Piller, ancien garde suisse pontifical, est au Kenya

Céline Dion chante Piaf, l'hymne à l'amour, pour les victimes des attentats de Paris

Source

La chanteuse a entonné une vibrante reprise de "L'hymne à l'amour", d'Edith Piaf, sur le plateau des "American Music Awards", dimanche 22 novembre à Los Angeles, en hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre. 

Daesh: la prestigieuse diplomatie vaticane

images.jpegLa position du Saint-Siège peut être résumée ainsi :

- Le recours à la force est licite.

- La communauté internationale doit former une coalition pour vaincre le califat.

- Elle doit agir avec le feu vert de l’ONU, seule instance légitime à valider le recours à la force.

- La Russie est un acteur incontournable ; il faut donc l’intégrer à cette coalition.

- Il faut y associer aussi des États musulmans.

source

samedi, 21 novembre 2015

Un protestant peut-il communier ? réponse du Pape François

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Le Pape François dans la Christuskirche luthérienne de Rome où il est allé en visite.

Q. Je m'appelle Anke de Bernardinis et, comme de nombreuses personnes de notre communauté, je suis mariée à un italien, qui est un chrétien catholique romain. Nous vivons ensemble heureux depuis plusieurs années, partageant joies et douleurs. Nous regrettons donc beaucoup d'être divisés dans la foi et de ne pas pouvoir participer ensemble à la Cène du Seigneur. Que pouvons-nous faire pour parvenir, finalement, à la communion sur ce point?

R. ..... Je n'oserai jamais donner une permission de faire cela car ce n'est pas de ma compétence... Parlez avec le Seigneur et allez de l'avant. Je n'ose pas dire davantage.

Vatileaks 2: la justice du Vatican inculpe 5 personnes, dont Nuzzi

4802046_6_86aa_gianluigi-nuzzi-a-rome-en-2012_e5568b52f425d1c5126ed0410be977be.jpgAFP / Le Temps

Selon l’agence italienne ANSA, après son enquête pour soustraction de documents réservés, le Vatican a inculpé 5 personnes :

- Mgrs Lucio Vallejo Balda
- Mme Francesca Immacolata Chaouqui 
- Guanluigi Nuzzi (auteur de « Chemin de Croix »)
- Emiliano Fittiplaldi ( auteur de "Avarice" )
- Nicola Maio, secrétaire de Vallejo Balda

Il risquent entre 4 et 8 ans de prison.

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Vatileaks 2, Nuzzi, Fittipaldi: des corrompus qui révèlent la corruption ?

Se faire de l'argent avec des moyens malhonnêtes pour diffuser des documents anciens qui révèlent effectivement de la corruption finit tôt ou tard en arroseur arrosé.

N.B. Mme Chouaqui est enceinte. Elle n'est donc pas en prison dans le plus petit Etat du monde. 

Le Pape François invite l'Eglise en Allemagne à une conversion pastorale

Moins de structures, plus d'évangélisation, avec la prière, la confession ... 

Le Pape s'adresse à l'épiscopat allemand

Cité du Vatican, 20 novembre 2015 (VIS).

images-1.jpegLe Saint-Père a reçu ce matin l'ensemble des prélats de la Conférence épiscopale allemande, venus en visite Ad Limina. Voici les passages saillants du discours qu'il a remis à ses hôtes:

Nous vivons un moment exceptionnel. Des centaines de milliers de réfugiés sont arrivés en Europe ou sont en marche à la recherche d'un refuge loin de la guerre et de la persécution. Les Eglises chrétiennes et de nombreux citoyens de votre pays leur assurent une aide précieuse... Dans l'esprit du Christ, nous devons continuer à relever le défi...en soutenant toutes les initiatives humanitaires destinées à assurer des conditions de vie correcte dans leurs pays. Les communautés catholiques en Allemagne sont très différents entre l'Est et l'Ouest, mais aussi entre le Nord et le Sud. Partout l'Eglise est engagée dans le social et le caritatif, mais aussi dans le scolaire. Nous devons nous assurer que ces institutions conservent leur profil catholique...pour la construction d'une société viable.

On note par ailleurs, et c'est particulièrement notable dans les régions de tradition catholique, une forte baisse de la participation à la messe dominicale et à la vie sacramentelle... Il sont moins de dix pour cent". Le recours aux sacrements s'effondre, comme le recours au mariage catholique. Le nombre de vocations au sacerdoce ministériel et à la vie consacrée est significativement diminuée. Compte tenu de ces faits, on peut vraiment parler d'une érosion de la foi catholique en Allemagne. Que pouvons-nous faire? D'abord, vous avez à surmonter la démission qui ne fait que paralyser. Certes, on ne peut reconstruire à partir des épaves du bons vieux temps" .

Trop de structures

images-2.jpegIl faut résolument ouvrir l'Eglise à la proclamation de l'Evangile contre une trop grande tendance à l'institutionnalisation. Trop de nouvelles installations qui à la fin sont vides les fidèles. "On est face à un nouveau pélagianisme, qui nous amène à placer notre confiance dans les structures administratives, dans des organisations parfaites. La centralisation excessive, plutôt que de l'aider, complique la vie de l'Eglise et sa dynamique missionnaire... L'impératif est désormais la conversion pastorale, à savoir faire en sorte que les structures de l'Eglise deviennent plus missionnaires, que la pastorale ordinaire soit plus expansive et ouverte, avec des agents pastoraux dans une attitude constante de sortie... Certes, les conditions sociales ne sont pas tout à fait favorable car règne une certaine mondanité. C'est une vision déformée qui étouffe la conscience de la réalité.

Créativité pastorale

La vie mondaine fait vivre dans un monde artificiel... En premier lieu, retournons à la prière. Prions pour les hommes et les femmes de nos villes et diocèses, et pour nous-mêmes, afin que Dieu nous envoie un rayon de l'amour divin... Essayons sans cesse de revenir à la source et de récupérer la fraîcheur originale de l'Evangile, de trouver de nouvelles routes, des méthodes créatives, d'autres formes d'expression, des signes les plus éloquents, des paroles pleines d'une nouvelle signification pour le monde d'aujourd'hui.

En fait, toute œuvre authentique d'évangélisation est nouvelle... Ouvrons donc de nouvelles voies et de nouvelles formes de catéchèse pour aider les jeunes et les familles à une redécouverte joyeuse de la foi commune de l'Eglise. Dans le contexte de la nouvelle évangélisation, il est essentiel que l'évêque soit plienement maître de la foi, transmise et vécue dans ls communion de l'Eglise universelle... En père attentionné, l'évêque doit...aider les enseignants à redécouvrir la grande importance ecclésiale de leur mission.

Fidélité à l'Eglise

La fidélité à l'Eglise et au Magistère ne contredit pas la liberté académique, mais exige une attitude humble de service pour les dons de Dieu. La pensée avec l'Eglise doit distinguer en particulier ceux qui éduquer et de former de nouvelles générations. En outre, la présence des facultés de théologie à l'Institut d'Etat éducation est une excellente occasion de faire avancer le dialogue avec la société. Utilisez ainsi l'Université catholique de Eichstätt avec sa Faculté de théologie et de ses différents départements scientifiques. Comme la seule université catholique dans votre pays, l'Institut est d'une grande valeur pour l'ensemble de l'Allemagne, et il serait souhaitable d'un engagement adéquat de l'ensemble Conférence épiscopale de renforcer son importance régionale et de promouvoir l'échange interdisciplinaire sur les enjeux actuels et futurs dans l'esprit de l'Evangile".

La confession

Puis le Pape recommande de se retourner vers les communautés paroissiales et d'y relancer la vie sacramentelle, la Confession et l'Eucharistie avant tout. "Le prochain Jubilé extraordinaire offre la possibilité de redécouvrir le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation... Je suis convaincu que vous allez donner plus d'attention à ce sacrement, si important pour le renouveau spirituel... C'est pourquoi, il est également nécessaire de mettre en évidence le lien de plus en plus étroite entre l'Eucharistie et le sacerdoce...

Cléricalisation des laïcs

La collaboration des fidèles laïcs, en particulier là il n'y a pas de vocations, ne peut pas devenir un substitut du ministère sacerdotal. Aucun prêtre ne peut être absent lorsqu'est célébrée l'Eucharistie... L'Eglise ne doit pas se lasser d'être le défenseur de la vie humaine sans condition, de sa conception à la mort naturelle. On ne saurait faire aucun compromis, en nous rendant coupables de complicité envers une culture des déchets, malheureusement trop répandue".

Attentats de Paris et inculpation des chrétiens ? Je vous demande pardon ...

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Je perçois en surface ou d'une manière souterraine, une sorte d'accusation des chrétiens qui seraient aussi responsables des attentats de Paris. Je vous demande pardon ...

Le christianisme n'a rien à voir avec les attentats de Paris

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- Qui a convoqué toutes les religions à Assise pour prier ensemble pour la Paix ? Saint Jean Paul II et Benoît XVI

- Qui a permis de résoudre la crise des missiles de Cuba, afin d'éviter un conflit nucléaire majeure avec la Russie et les USA ? Saint Jean XXIII

- Qui a permis de signer un accord entre Cuba et les USA ? La diplomatie Vaticane, avec Saint Jean Paul II, Benoît XVI et notre Pape François. 

- Qui a reçu le prix Nobel de la Paix ? Mère Teresa de Calcutta (bientôt sainte, sera canonisée en 2016)

- Combien des chrétiens sont persécutés de part le monde aujourd'hui ? Plus qu'au début du christianisme, les 3 premiers siècles qui ont vu les chrétiens fortement martyrisés. 

- Combien de personnes le Christ, le fondateur du christianisme, a-t'il violentées ? Aucune. Jésus ne laisse absolument aucune trace de violence dans l'histoire. 

Certes, des chrétiens ont succombé à la violence au long de l'histoire, surtout lorsque politique et religion catholique étaient liées. Lors du Grand Jubilé de l'an 2000, le Pape Saint Jean Paul II a demandé pardon. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Nous avons alors trahi l'enseignement de l'Eglise.

Cette dernière prévoit, pour un Etat, le recours à la force comme légitime défense, afin de désarmer l'agresseur et protéger les innocents. C'est un devoir. 

Ne succombons pas à la violence. 

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Prière de Saint François d'Assise

Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.


Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

vendredi, 20 novembre 2015

Attentats de Paris: interview du Cardinal Tauran par I.Media

Vatican - le 17/11/2015 Agence I.Media


Attentats de Paris : la “guerre contre l’Occident“ ne peut mettre fin au dialogue avec l’islam, assure le cardinal Tauran


images.jpegSi les récents attentats de Paris (France) ont tout d’une “guerre contre l’Occident“, le dialogue de l’Eglise catholique avec “la partie saine“ de l’islam doit se poursuivre.

C’est la conviction du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, pour qui les chrétiens doivent avoir “le courage de la différence“ dans le monde actuel, en étant attentifs à ne pas laisser “germer la haine“. Interpellé par I.MEDIA, le cardinal Tauran fustige aussi “le vide spirituel de l’Europe“ et le manque d’éducation qui font naître des vocations au jihad.


Comment avez-vous perçu les attaques perpétrées à Paris ?

Il s’agit d’une guerre contre l’Occident, une guerre contre une civilisation ! Il faut évidement faire travailler la raison, car même dans une guerre il y a des lois. C’est à mes yeux une nouvelle ère qui voit le jour car, autrefois, le terrorisme visait une personne, un pays ou un groupe… et désormais c’est le monde entier qui est visé. C’est une situation absolument précaire, tout peut désormais arriver n’importe où. Nous assistons aux premiers pas d’un nouveau monde qui commence aujourd’hui, non pas demain, et bien mal, avec des conséquences pour une ou deux générations. Mais le danger serait de laisser germer la haine, et c’est là que les chrétiens doivent montrer le pouvoir de l’amour.

De tels actes remettent-ils en question le dialogue avec l’islam ?

Non, bien au contraire ! Ces actes donnent bien sûr peu de crédibilité au dialogue interreligieux, mais la majeure partie des musulmans n’est pas comme cela. Ce sont des gens qui vivent normalement, qui ont l’amour du travail, d’élever leurs enfants, etc… le dialogue est aussi notre devoir, en tant que chrétiens.

Parmi les catholiques, cependant, on peut percevoir des réactions vives après ces attentats revendiqués au nom de Dieu, certains reprochant à l’Eglise catholique d’être trop complaisante avec l’islam…

Nous ne dialoguons pas avec ces gens ! Nous dialoguons avec la partie saine (de l’islam, ndlr), en espérant qu’elle ait de l’influence sur ces gens-là. L’Eglise reconnaît qu’il y a des parcelles de vérité dans les autres religions. Tout ce qui est différent de nous n’est pas mauvais. Quant au terrorisme religieux, le pape François l’a dit, c’est un blasphème. On ne peut pas se servir ainsi de Dieu, c’est un mensonge.

Dès lors, où de tels actes trouvent-ils leur origine ?

Ce terrorisme se nourrit du vide spirituel de l’Europe. Tous ces jeunes gens qui s’enrôlent trouvent là une identité, un but, de l’argent. Ce qui manque en Europe, c’est la dimension spirituelle. Pourquoi tous ces jeunes partent-ils ? Parce qu’ils n’ont rien chez eux : pas de travail, pas de but dans la vie, et on leur donne immédiatement 1000 dollars par mois, avec une catéchèse musulmane très rapide. La solution passe par l’éducation : l’école et l’université. Prenez par exemple un pays comme le Liban. Qu’est-ce qui a fait ce pays ? C’est l’école. Musulmans et chrétiens étaient tous ensemble, depuis le jardin d’enfant jusqu’au baccalauréat. La manière dont on enseigne l’histoire est aussi très importante.

Comment chacun de nous peut-il lutter contre cette barbarie ?

On lutte contre de tels actes en redoublant de cohérence dans notre vie. Un chrétien, dans le monde d’aujourd’hui, c’est quelqu’un qui pose question. A l’inverse, si nous ne posons pas question, nous ne sommes pas “le sel de la terre“. Il faut avoir le courage de la différence dans le monde d’aujourd’hui. En Europe, par exemple, un jeune enfant qui ose dire à l’école qu’il est le seul de sa classe à aller au catéchisme, qui est l’objet de la dérision de ses camarades, commence déjà à savoir ce que c’est que d’être chrétien.

La France n’a pas tardé à réagir en bombardant massivement des sites liés à Daesh en Syrie. Est-ce la solution à vos yeux ?

Il y a le devoir d’un gouvernement d’assurer la sécurité des citoyens, la France est en état de légitime défense. Mais la France ne doit pas être seule, elle doit être accompagnée par la communauté internationale, en particulier pour aller sur le terrain.

Dans ce contexte, la visite du pape François en République centrafricaine fin novembre comporte-telle des risques ?

Je crois que le pape a toujours envie d’y aller. Il ne faut pas non plus s’enfermer dans la peur, car alors les djihadistes gagnent. Ils sont réellement dans une lutte contre la civilisation occidentale. D’ailleurs, Abou Bakr al-Baghdadi, le calife de l’Etat islamique, a dit qu’il voulait punir “l’imbécile de Hollande“, mais surtout la ville de Paris, “capitale de la perversion“ !

Et punir Paris qui “porte la bannière de la croix en Europe“…

J’aimerai bien que Paris porte l’étendard de la croix, mais je ne crois pas que ce soit le cas !

Propos recueillis au Vatican par Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

Pape François: une guerre mondiale par morceaux

Le Pape François parle à nouveau de la guerre mondiale par morceaux

Unknown.jpeg"Mais quand le monde entier, comme aujourd’hui est en guerre, le monde entier ! C’est une guerre mondiale, par morceaux : ici, là-bas, là-bas aussi, partout… Il n’y a pas de justification. Et Dieu pleure. Jésus pleure."

Homélie du jeudi, Sainte Marthe

mercredi, 18 novembre 2015

Bientôt Sainte Mère Teresa ?

I.Media

Canonisation de Mère Teresa ?

Unknown.jpegMère Teresa de Calcutta (1910-1997) pourrait être proclamée sainte au cours du Jubilé de la miséricorde, le 4 septembre 2016. C’est ce qu’a annoncé la presse italienne, le 18 novembre 2015, qui ajoute que le miracle présumé attribué à l’intercession de la bienheureuse Mère Teresa serait examiné par la Congrégation des causes des saints dès le mois prochain.

En mai dernier, déjà, la presse de la péninsule avait avancé cette hypothèse, en citant Mgr Salvatore Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, chargé de l’organisation du jubilé. Ce dernier aurait alors fait part, lors d’une réunion avec diverses autorités italiennes, de l’intention du pape de canoniser la célèbre religieuse albanaise. Interpellé par I.MEDIA, le Bureau de presse du Saint-Siège a confirmé qu’il s’agissait d’un “projet en cours“, mais qui dépendait encore de “la décision du pape“ et de la tenue d’un consistoire pour les causes de canonisation.

Prier pour les victimes des attentats de Paris

images.jpeg"Nous voulons vous dire, frères criminels, que nous vous aimons et que nous demandons à Dieu la conversion de vos cœurs.

L'Eglise n'est pas capable de haïr, elle n'a pas d'ennemi. Sont ennemis seulement ceux qui le veulent; mais l'Eglise les aime et meurt comme Le Christ" 




Bienheureux Romero 1977

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Aleteia propose des moments de prières à différentes personnes

Attentats Paris: "si nous nous laissons aller à la vengeance, nous leur donnons ce qu’ils veulent".

 

Pray for Paris, et ... ?

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Une France sans Dieu, pas de prière

"Pray for Paris" ne passe pas dans les médias mainstream, car il s'agit d'une prière. La paysage audiovisuel français se doit d'être laïciste, donc sans Dieu, sans prière. Pourtant, le "Pray for Paris" réussit une percée, vite dépassée par l'image du drapeau français en filigrane, une application Facebook facile et efficace. 

Rien de tel aux USA. Le Président Obama et Hillary Clinton ont utilisé le mot prière. Dieu reste présent dans l'univers américain. 

"Moi, je prie pour toutes les victimes". Oui, mais ...

Certains trouvent que nous ne devons pas seulement prier pour les victimes de Paris, car en Syrie, au Liban, au Kenya et dans tant d'autres pays, des victimes innocentes n'ont jamais la même exposition médiatique et sont oubliées. Il y a plus de 44 conflits dans le monde. 

Je comprends bien l'intention. Chaque personne est irremplaçable et Dieu compte jusqu'à UN. Face à la mort, aux drames, chaque âme compte, pèse le même poids d'Amour. 

Dans l'univers de la communication, cela ne marche pas ainsi. Ma propre mort ne sera pas autant médiatisée que celle d'un sportif très connu. C'est une des lois de la communication. Le mot "newsvalue" intervient dans l'analyse. 

Parmi les 5000 nouvelles qui défilent quotidiennement, le choix intervient selon certains critères qui sont appelés "valeur informative" (news value). 

Parmi celles-ci:

- la notoriété

- la proximité avec ma vie; si cela peut me toucher

...

Paris est tout proche, à quelques heures de chez moi. Le fonctionnement médiatique retient cette information bien plus qu'un attentat à des milliers de kilomètres. Je peux être touché donc cela intéresse. 

Pour les attentats de Paris, la Suisse Romande et la France, pays tellement proches, vont être hyper-médiatisés. 

Voilà pourquoi les victimes de Syrie, du Liban, du Kenya paraitront dans l'ombre. 

Lorsque vous parlez avec nos amis français, vous ne pouvez pas minimiser leurs morts en relativisant, car cela les concernent. Tout comme vous ne pouvez pas relativiser les victimes du Liban, de la Syrie, du Kenya, de la Russie ... Aussi, dire je prie aussi pour toutes les victimes, en reprochant à la France de ne parler que des morts de Paris est une sorte de non-sens. 

On ne va pas reprocher à une famille de penser à ses morts. 

Cette prière pour toutes les victimes du terrorisme est bienvenue, mais sans reproche ni complainte. 

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samedi, 14 novembre 2015

Attentats à Paris: les terroristes veulent la guerre, ne la leur donnons pas

Unknown-1.jpegLa guerre éveille la guerre

La haine éveille la haine, alors que le paix réveille la paix. Ce dicton rempli de sagesse nous invite à la force de la Paix. 

Daesh veut la guerre, ne la leur donnons pas. Comme l'a souligné avec détermination Mr le Conseiller fédéral Didier Burkhalter, en charge des affaires étrangères, il ne s'agit pas d'une réponse par la guerre, mais d'une action ferme contre le terrorisme et l'extrémisme violent qui tuent des civils innocents d'une manière aveugle. 

Il existe un droit de se défendre contre le terrorisme

Plutôt que de réagir au "mal absolu" par des actions impitoyables, qui ne feront de fait que de nourrir le terrorisme, l'Etat a le droit et le devoir d'utiliser la force pour désarmer et mettre hors d'état de nuire les terroristes.

Non à la guerre !

N'utilisons donc pas le mot guerre, ou la réaction violente et impitoyable, laissons-les à ceux qui veulent tuer des innocents, soit aux terroristes, pour agir avec la force déterminée de la paix. 

Enseignement social de l'Eglise: la condamnation absolue du terrorisme

source: Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise

CTysWDDXAAAf1G8.jpgLe terrorisme est une des formes les plus brutales de la violence qui bouleverse aujourd'hui la Communauté internationale: il sème la haine, la mort, le désir de vengeance et de représailles.

De stratégie subversive, typique de quelques organisations extrémistes, visant à la destruction des choses et au meurtre des personnes, le terrorisme s'est transformé en un réseau obscur de connivences politiques; il utilise aussi des moyens techniques sophistiqués, se prévaut souvent d'immenses ressources financières et élabore des stratégies sur une vaste échelle, frappant des personnes totalement innocentes, victimes accidentelles des actions terroristes.

Les cibles des attaques terroristes sont, en général, les lieux de la vie quotidienne et non pas des objectifs militaires dans le contexte d'une guerre déclarée. Le terrorisme agit et frappe aveuglément, en dehors des règles grâce auxquelles les hommes ont cherché à discipliner leurs conflits, par exemple avec le droit international humanitaire: « Dans bien des cas, le recours aux procédés du terrorisme est regardé comme une nouvelle forme de guerre ».

Il ne faut pas négliger les causes qui peuvent motiver cette forme inacceptable de revendication. La lutte contre le terrorisme présuppose le devoir moral de contribuer à créer les conditions pour qu'il ne naisse pas ni ne se développe.

Le terrorisme doit être condamné de la manière la plus absolue

Le terrorisme doit être condamné de la manière la plus absolue. Il manifeste un mépris total de la vie humaine et aucune motivation ne peut le justifier, dans la mesure où l'homme est toujours une fin et jamais un moyen. Les actes de terrorisme frappent profondément la dignité humaine et constituent une offense à l'humanité entière: « De ce fait, il existe un droit de se défendre contre le terrorisme ».

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Ce droit ne peut cependant pas être exercé dans le vide de règles morales et juridiques, car la lutte contre les terroristes doit être menée dans le respect des droits de l'homme et des principes d'un État de droit.

L'identification des coupables doit être dûment prouvée, car la responsabilité pénale est toujours personnelle et ne peut donc pas être étendue aux religions, aux nations, aux ethnies, auxquelles appartiennent les terroristes. La collaboration internationale contre l'activité terroriste « ne peut se limiter seulement à des opérations répressives et punitives. Il est essentiel que le recours à la force, s'il est nécessaire, soit accompagné d'une analyse courageuse et lucide des motivations sous-jacentes aux attaques terroristes ».

Un engagement particulier sur le plan « politique et pédagogique » est également nécessaire pour résoudre, avec courage et détermination, les problèmes qui, dans certaines situations dramatiques, peuvent alimenter le terrorisme: « Le recrutement des terroristes est en effet plus facile dans les contextes sociaux où les droits sont foulés au pied et où les injustices sont trop longtemps tolérées ».

C'est une profanation et un blasphème de se proclamer terroristes au nom de Dieu

C'est une profanation et un blasphème de se proclamer terroristes au nom de Dieu: de cette façon, on instrumentalise aussi Dieu et non seulement l'homme, dans la mesure où l'on estime posséder totalement la vérité divine au lieu de chercher à en être possédé.

Qualifier de « martyrs » ceux qui meurent en accomplissant des actes terroristes revient à inverser le concept de martyre, qui est le témoignage de celui qui se fait tuer pour ne pas renoncer à Dieu et à son amour, et non pas de celui qui tue au nom de Dieu.

Aucune religion ne peut tolérer le terrorisme et, encore moins, le prêcher. Les religions s'emploient plutôt à collaborer pour éliminer les causes du terrorisme et pour promouvoir l'amitié entre les peuples. 

Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise

Attentats à Paris: le Pape est ému, peiné, bouleversé ...

Unknown.jpegAttentats à Paris, le Saint Père a déclaré être "bouleversé et attristé":

« Je ne comprends pas, mais ces choses sont difficiles à comprendre, commises par des êtres humains. C’est pour cela que je suis ému, peiné, et que je prie. Je me sens proche du peuple français tant aimé, je suis proche des familles des victimes et je prie pour eux tous ».

source: Radio Notre Dame

"Je suis très ému et peiné. Je ne comprends pas, mais ces choses sont difficiles à comprendre, commises par des êtres humains, et pour cela je suis ému et peiné, et je prie. Je suis très proche du peuple français bien aimé, je suis proche des membres des familles des victimes et je prie pour eux tous.

C'est un morceau [de Troisième Guerre mondiale]. Il n'y a pas de justification pour ces choses, ni religieuse, ni humaine. Cela n'est pas humain. C'est pourquoi je suis proche de tous ceux qui souffrent, de toute la France, que j'aime tant. Merci beaucoup de m'avoir appelé." (Réponse par téléphone à la Télévision italienne TV2000)

jeudi, 12 novembre 2015

Vatileaks 2: l'étau judiciaire se resserre autour de Nuzzi and C°

Les mensonges de Vatileaks prennent une tournure juridique

En fin de journée, ce mercredi 11 novembre, le père Lombardi a précisé que :

Unknown-1.jpeg«la Gendarmerie vaticane, en sa qualité de police judiciaire, avait signalé à la Magistrature vaticane l'activité des deux journalistes Nuzzi et Fittipaldi (auteurs de livres parus récemment sur le Vatican, ndlr), au titre de la complicité à un réseau de divulgation d'informations et de documents réservés, délit encadré par la loi du 13 juillet 2013.

Dans le cadre de cette instruction ouverte, la Magistrature a acquis des éléments mettant en évidence la complicité de la part des deux journalistes, qui sont maintenant sous enquête. Sont aussi soumises aux investigations des enquêteurs d'autres personnes qui, en raison de leurs fonctions, pourraient avoir coopéré à l'acquisition des documents réservés en question.»

Autre mise au point du P.Lombardi

Cité du Vatican, 10 novembre 2015 (VIS).

En début d'après-midi, le Directeur de la Salle de Presse réagi au contenu de certains articles de la presse italienne. Il a dit qu'il est "absolument faux que ces derniers jours aient été entendus par les enquêteurs vaticans plusieurs cardinaux ou prélats (certains fournissant le chiffre de quatre!). Même chose pour l'information selon laquelle le Cardinal Giuseppe Bertello aurait été chargé de contacts avec les Autorités italiennes en rapport avec la divulgation de documents réservés".

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Vatileaks 2: Le chemin de Croix de Nuzzi and C°

(Radio Vatican)

images-5.jpegUn nouvel épisode dans la publication surmédiatisée de documents confidentiels concernant la vie financière du Vatican. Après le Secrétariat pour l’Économie, la semaine dernière, la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples monte à son tour au créneau, ce mercredi 11 novembre 2015. Ce puissant dicastère dénonce les nouvelles mensongères publiées par certains médias et menace de recourir aux voies légales. 

Chargée des œuvres missionnaires et des activités qui y sont liées, et de la propagation de la foi dans le monde, la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples est l’un des dicastères les plus importants de la Curie romaine. Dans une mise au point, particulièrement ferme, elle s’insurge contre les rumeurs et les informations mensongères colportées par la presse à sensation. «Certaines insinuations sont inacceptables», affirme-t-elle dans un communiqué. La Congrégation tient à proclamer son adhésion totale à la ligne choisie par le Saint-Père concernant la vie et la réforme de la Curie Romaine. Elle assure agir conformément aux objectifs institutionnels prévus par la Constitution apostolique Pastor Bonus, proclamée par Jean-Paul II et toujours en vigueur, et respecter la volonté des donateurs.

Le dicastère applique les réformes administratives prévues par le Secrétariat pour l’Économie institué par le Pape François pour mettre en œuvre les politiques de contrôle économique et budgétaire des structures de la Curie romaine. Elle lui soumet ses bilans comme ses budgets prévisionnels. Contrairement aux affirmations parues dans la presse, la Congrégation ne loue pas ses appartements de luxe à des prix de faveur. Toutes ses propriétés, données par des bienfaiteurs pour financer la Mission, sont louées en tenant compte de la législation italienne et des prix du marché ; les exceptions sont liées à des motifs d’indigence.

Les revenus sont destinés principalement à l’entretien de la Congrégation, de l’université pontificale Urbanienne, des jeunes Églises situées dans les territoires de mission et à d’autres institutions missionnaires. La Congrégation qui déclare payer régulièrement ses impôts à l’État italien, remercie ses bienfaiteurs qui lui permettent de poursuivre l’annonce de l’Évangile et de soutenir de nombreuses initiatives à caractère éducatif, social ou médical dans les pays les plus pauvres. Si la divulgation de nouvelles mensongères et tendancieuses devait se répéter, la Congrégation serait contrainte de défendre son image auprès des instances compétentes.

Démenti concernant l'APSA

Par ailleurs, la Salle de presse du Saint-Siège a diffusé un communiqué concernant cette fois l'APSA, l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. «Ces derniers jours sont apparus sur les agences et les organes de presse des articles qui se réfèrent de manière partielle et imprécise au contenu d'un document confidentiel, en imaginant que dans le passé l'APSA ait été instrumentalisée pour une activité financière illicite. L'autorité judiciaire vaticane a ouvert une enquête suite à la diffusion du document. L'APSA a toujours collaboré avec les organes compétents, n'est pas sous enquête et continue à assurer sa propre activité dans le respect des normes en vigueur», précise le communiqué.

(CV-RF)

dimanche, 08 novembre 2015

La Civiltà Cattolica, le Père Spadaro, le Pape François et la communion des personnes divorcées remariées

Le Père Spadaro est-il vraiment si proche du Pape François ? Toute la question est là. N'oublions pas que lorsque Bergoglio était Cardinal, il ne se rendait jamais à la maison générale des Jésuites (cf. biographie de Austen Ivereigh). C'est une fois devenu Pape qu'il a voulu tendre une main fraternelle et miséricordieuse.

Trois précisions:

Premièrement, le deux synodes ne vont pas dans ce sens.

Deuxièmement, il y a bien une lutte et un combat interne à l'Eglise catholique, qui se répercutent médiatiquement. La Civiltà Cattolica, certes prestigieuse Revue théologique, n'est pas non plus un organe du Magistère. Les médias mettent une pression pour déterminer les thèmes que l'opinion publique évoque, en créant un certain climat médiatique. Mais la décision n'est pas du ressort de la communication.

Finalement, c'est plutôt l'Esprit-Saint qui est la Personne la plus proche du Pape François. La plus grande oeuvre de Miséricorde est sans doute l'effet que la Vérité opère dans l'âme humaine.

Attendons avec patience l'exhortation apostolique du Pape. Il est certain que le Pape va au devant de grandes souffrances. Comme il le demande si souvent: prions pour lui.

Luc Recordon aurait-il préféré ne pas être élu ?

Luc Recordon, homme politique avec un handicap, n'est pas réélu

images-4.jpegIl y a des phrases qui ne peuvent jamais être dites, car impensables, même si concevables, notamment dans la souffrance.

Par exemple: quelle joie que Luc Recordon soit enfin mort à la politique fédérale !

Pourtant, l'écologiste non-réélu ce dimanche, avait eu ces mots à glacer le sang: 

«J’en appelle à vous au nom de ces enfants qui, comme moi, auraient préféré ne pas naître.»

Luc Recordon, en faveur du diagnostique préimplantatoire 2005

Pourtant l'une et l'autre sont mortifères, violentes, fort blessantes, inhumaines, inconvenantes et intolérables. Comment se fait-il que cette dernière fut si médiatisée ?

Le Pape François s'exprime sur Vatileaks 2: la publication est une infraction, un acte déplorable

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Le Pape François parle de Vatileaks 2

"Faire publier ces documents a été une infraction, un délit. C'est un acte déplorable qui n'aide pas". 

"C'est moi-même qui ait demandé cette étude et ces documents, moi et mes collaborateurs ont les connaissait déjà".

Angélus, 8 novembre 2015

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Vatican - le 08/11/2015 à 12:56:00 Agence I.Media


Vatileaks : Malgré la publication “déplorable“ de documents confidentiels, assure le pape, la réforme des finances se poursuit


Trois jours après la publication de livres à sensation sur des dérives financières et la gabegie au Vatican, le pape François a assuré aux fidèles qu’il entendait bien poursuivre son “travail de réforme“, le 8 novembre 2015, lors de la prière de l’Angélus. Volontiers rassurant, le chef de l'Eglise catholique a invité les fidèles à ne pas se laisser “perturber“ par ces affaires, soutenant également que le vol et la publication de documents confidentiels constituaient un “acte déplorable“ et “un délit“.


Le pape n’a pas tardé à réagir publiquement à la sortie de deux ouvrages très médiatiques sur la gabegie, la corruption et les dérives financières supposés au Vatican, et après la mise en cause d’un prélat et d’une laïque soupçonnés d’avoir volé des documents confidentiels pour les transmettre aux auteurs de ces livres. “Je sais que nombre d’entre vous ont été perturbés par les informations diffusées ces derniers jours à propos de documents confidentiels du Saint-Siège qui ont été volés et publiés“, a ainsi affirmé le pape François avant de poursuivre : “Pour cela, je voudrais surtout vous dire que voler ces documents est un délit. C’est un acte déplorable qui n’aide en rien“.

“J’avais demandé moi-même de faire ce travail et, mes collaborateurs et moi-même, nous les connaissions déjà bien“, a assuré le pape, en référence au travail lancé dès juillet 2013 à sa demande par la Commission pour la réorganisation des services économico-administratifs du Vatican (COSEA). “Des mesures ont été prises qui commencent à porter leurs fruits, dont certains sont déjà visibles“, a encore soutenu le chef de l’Eglise catholique.

La réforme se poursuit

“Je veux également vous dire que ce triste événement ne me détourne certainement pas du travail de réforme que nous effectuons avec mes collaborateurs, et avec le soutien de vous tous“, a poursuivi le pape, interrompu par les applaudissements des milliers de fidèles présents place Saint-Pierre.

“Oui, avec le soutien de toute l’Eglise, parce que l’Eglise se renouvelle avec la prière et avec la sainteté quotidienne de chaque baptisé“, a encore lancé le pape avant de conclure : “Je vous remercie donc et je vous demande de continuer à prier pour le pape et pour l’Eglise, sans vous laisser perturber, mais en allant de l’avant avec confiance et espérance“.

Auparavant, dans sa catéchèse dominicale, le pape François avait évoqué l’évangile du jour et pointé du doigt trois défauts : la superbe, l’avidité et l’hypocrisie, mettant particulièrement en garde ceux qui séparent la prière de la justice.

Au terme de la prière de l’Angélus, le pape a souhaité saluer les représentants de l’ordre des prêcheurs, les dominicains, ayant ouvert la veille un jubilé pour les 800 ans de l’ordre (1216-2016). “Merci pour tout ce que vous faites dans et pour l’Eglise“, a alors lancé le pontife. Ce jubilé se conclura le 20 janvier 2017, lors d’une eucharistie à Saint-Jean-de-Latran que le pape pourrait célébrer. AMI

Interview du Pape pour un journal des sans-abri

Une interview du Saint-Père à Straat Nieuws, le journal néerlandais des sans-abri

Cité du Vatican, 6 novembre 2015 (VIS).

images-1.jpegStraat Nieuws, le journal néerlandais des sans-abri, publie une interview du Pape, réalisée le 27 octobre, reprise par les 113 journaux du Réseau international des journaux de rue.

En voici quelques passages portant principalement sur la question de la pauvreté.

Quel est le message de l'Eglise pour les sans-abri? Qu'est-ce que la solidarité chrétienne pratique?

Le Pape: "Je pense à deux choses. Jésus est venu au monde sans même avoir un toit, et il est devenu pauvre. L'Eglise...sait ce que veut dire ne pas avoir un toit au-dessus de soi, alors que c'est un droit que défendent les Mouvements populaires des trois T (travail, toit, terre.) L'Eglise dit que toute personne a droit à ces trois T.

Vous demandez très souvent de prendre soin des pauvres et des réfugiés. N'avez-vous pas peur de lasser les media et la société en général?

Le Pape: "Lorsqu'il s'agit d'un sujet qui est pas agréable...on est effectivement tous tentés dire ça suffit. Oui. Si je me sens fatigué...je ne me préoccupe pas et continue à parler de la vérité et de dire les choses comme elles sont.''

N'avez-vous pas peur que votre appel à la solidarité envers les sans-abri et les pauvres soit exploité politiquement? Comment l'Eglise doit elle parler pour être influente tout en restant en dehors du débat politique?

Le Pape: "On risque de faire des erreurs dans ce domaine... L'Eglise doit dire la vérité mais aussi témoignage, le témoignage de la pauvreté. Si un croyant parle de la pauvreté ou des sans-abri alors qu'il vit comme un roi, ça ne va pas. L'autre risque est de conclure des accords avec les autorités politiques...peu clairs et transparents" qui favorisent la corruption présente dans la vie publique, mais aussi politique et religieuse".

Saint François, qui avait choisi la pauvreté radicale, vendit jusqu'à son évangéliaire. Comme Pape, ne vous sentez-vous pas encouragé à vendre les trésors de l'Eglise?

Le Pape: "Il ne s'agit pas des trésors de l'Eglise mais de toute l'humanité Par exemple, si demain je dis de mettre en vente la Pietà, on me répondra que ce n'est pas possible parce qu'elle n'appartient pas par l'Eglise. Elle est dans une église, mais appartient à l'humanité. Cela vaut pour tous les trésors de l'Eglise. Par contre nous avons commencé à vendre des cadeaux qu'on me fait."

Avez-vous vous conscience que la richesse de l'Eglise puisse créer de telles attentes?

Le Pape: "Oui. Si on dressait un inventaire des biens de l'Eglise, on pourrait croire qu'elle est très riche... En 1929, le gouvernement italien avait offert au Saint-Siège un vaste territoire, et c'est Pie XI qui a refusé et accepté seulement un demi-kilomètre carré de garantir l'indépendance de l'Eglise... Le parc immobilier de l'Eglise est important mais nous l'utilisons pour maintenir les structures de l'Eglise et réaliser de nombreux travaux, des hôpitaux ou des écoles. Par exemple, j'ai fait envoyer au Congo 50.000 euro pour construire trois écoles dans les zones défavorisées. L'éducation est une chose importante pour les enfants."

Très Saint Père, pouvez-vous imaginer un monde sans pauvres?

Le Pape: "Je voudrais un monde sans pauvres, et nous devons nous battre pour cela. Mais je suis un croyant et je sais que le péché est toujours en nous. Et il y a toujours la cupidité humaine, le manque de solidarité, l'égoïsme qui crée pauvres. Il est donc difficile d'imaginer un monde sans mal. Si on pense aux enfants exploités par le travail...ou les abus sexuels..., aux enfants tués pour le trafic d'organes! ... Je ne sais pas si on réussira à réaliser un monde un monde sans pauvres, parce que le péché est toujours là, qui conduit à l'égoïsme. Mais il faut continuer de lutter, toujours et encore."

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Vatican - le 06/11/2015 à 18:08:00 Agence I.Media


Une Eglise pauvre pour les pauvres : c’était le vœu du Pacte des catacombes, il y a 50 ans


domitilla-l125-h81.jpgEn écho au souhait du pape François de voir naître “une Eglise pauvre pour les pauvres“, l’Eglise catholique va commémorer un événement assez méconnu de son histoire : la signature, il y a 50 ans, du Pacte des catacombes par une quarantaine d’évêques s’engageant à la pauvreté évangélique, auxquels se sont ralliés par la suite plus de 500 pasteurs du monde entier. Pour cet anniversaire, un séminaire est organisé à l’Université urbanienne de Rome le 14 novembre 2015.


Le 16 novembre 1965, peu de jours avant la clôture du Concile Vatican II (1962-1965), une quarantaine de pères conciliaires signaient secrètement le Pacte des catacombes, s’engageant à “une vie de pauvreté“. Au terme d’une messe aux catacombes de Domitille dans le Sud de Rome, en s’appuyant sur l’Evangile et conscients de leurs “manques“ et de leurs “faiblesses“, les signataires se sont engagés à renoncer aux privilèges et à vivre “ordinairement“, que ce soit dans leur logement, leur alimentation, leurs moyens de locomotion ou encore leurs vêtements.

Deux mois avant cet évènement, Paul VI avait célébré la messe dans la catacombe auprès des tombeaux des premiers chrétiens, affirmant en particulier : “Ici l’Eglise fut dépouillée de tout pouvoir humain, ici elle fut pauvre, humble, pieuse, opprimée et héroïque“.

Dans ce pacte, les pasteurs, auxquels se rallièrent des centaines d’autres par la suite, renonçaient donc aux titres d’honneur, “à l’apparence et aux réalités de la richesse“, à posséder des biens immobiliers en leur nom propre, et même des comptes en banque. Afin de mieux se consacrer à la “pastorale“ et au “service“, ils exprimaient leur intention de confier la gestion financière et matérielle de leurs diocèses à “des laïcs compétents“. Enfin, les responsables ecclésiaux promettaient de se consacrer au service des personnes et des groupes “économiquement faibles et peu développés“, et d’interpeler les chefs de gouvernement, afin de promouvoir la lutte contre la misère et les inégalités.

Cinquante ans plus tard, le Pacte des catacombes demeure peu connu, mais il n’est pas encore tout à fait tombé dans les oubliettes. Il est cité parmi les initiatives qui ont influencé la Théologie de la libération. Par ailleurs, le seul des évêques signataires à être encore en vie, l’Italien Mgr Luigi Bettazzi, a appelé ses confrères à le relancer en l’honneur de ce jubilé. Un anniversaire qui, d’une certaine façon, rend hommage aux pasteurs catholiques qui s’efforcent de suivre la voie de la pauvreté évangélique, hier ou aujourd’hui, et que le pape François pourrait choisir de commémorer. AK

samedi, 07 novembre 2015

Synode des évêques pour la famille: le Père Thomas Michelet dans la Revue théologique Nova et Vetera

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Que dit vraiment le synode sur les divorcés remariés ?

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Note: le Père Michelet, depuis peu docteur en théologie, analyse les textes du Synode et explique les divergences d'interprétation (ou herméneutique) par "l'herméneutique de la continuité" (Benoît XVI parlait d'herméneutique de la réforme) et de "l'herméneutique de la rupture". 

Ce texte synodal est provisoire et ne contient pas de fait le mot communion. Avec cette réalité, les passages délicats n'auraient d'ailleurs pas eu les 2/3 des voies. La difficulté provient sans doute de là.  

Le Pape François pourra s'appuyer sur ce labeur synodal, qui par deux fois n'a pas changé l'enseignement de l'Eglise (Vetera), toujours ouvert sur la Miséricorde. La nouveauté (Nova) provient du ton rempli de compassion et de miséricorde, qui rendent la vérité attrayante. "L'hérméneutique de la réforme" devient encore plus clairement celle de la Miséricorde. C'est une authentique théologie de la libération. 

 

par Thomas Michelet O.P.

source


Il n’aura échappé à personne que la question des "divorcés remariés" (que l’on devrait plutôt appeler "séparés-réengagés") aura été la plus âprement discutée tout au long de ce synode sur la famille, tant parmi les pères synodaux que chez les fidèles, et jusque dans le grand public – faisant même régulièrement la "une" des journaux, ce qui ne s’était pas vu depuis longtemps. Peu de questions auront finalement suscité autant d’intérêt que celle-là.

La complexité du débat se traduit dans les documents officiels, les points directement concernés étant ceux qui ont recueilli à chaque fois le moins de votes positifs, malgré des rédactions successives en vue d’obtenir un large consensus. Mais cela se retrouve également dans les conclusions les plus contradictoires des médias, qui crient selon les cas à la victoire de l’un ou l’autre camp, que ce soit d’ailleurs pour s’en réjouir ou pour le déplorer : les uns retenant l’accès au cas par cas des divorcés remariés à la communion comme inaugurant la révolution tranquille d’une Église nouvelle ; les autres, au contraire, son absence criante dans le rapport final et donc le maintien ferme du "statu quo ante".

N’opposons pas trop vite le "synode des médias" au synode réel, et reconnaissons avec honnêteté que ce conflit d’interprétation trouve au moins en partie sa source dans la formulation elle-même du texte, qui sur ce point précis manque de la clarté et de la précision que l’on aurait pu souhaiter après deux ans de travaux. Comme nous l’avions prédit au mois de juillet sur www.chiesa, il est à craindre que nombre de Pères synodaux se soient satisfaits de ce point d’accord pour des raisons au fond très différentes, voire opposées, le texte autorisant plusieurs lectures et permettant de couvrir une division qui demeure malgré tout, et qui risquera dorénavant de s’accroître si l’on ne fait pas toute la lumière.


1. Un consensus difficile


6a00d83451619c69e201bb088b2f9c970d-320wi.jpgOn se souvient que dans la "Relatio synodi" du 18 octobre 2014, le numéro 52 sur l’accès des divorcés remariés aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie et le numéro 53 sur la communion spirituelle avaient été largement rejetés, faute d’avoir obtenu la majorité des deux tiers, soit 122 sur 183 Pères synodaux (n° 52 : 104 placet / 74 non placet ; n° 53 : 112 placet / 64 non placet). Il faut ajouter celui sur la pastorale des personnes à orientation homosexuelle (n° 55 : 118 placet / 62 non placet). Pourtant ces numéros formellement écartés s’étaient trouvés maintenus dans le texte officiel servant de document de travail pour la suite du processus synodal, sans doute pour favoriser une franche discussion qui n’occulte aucune difficulté.

Dans l’"Instrumentum laboris" du 23 juin 2015, sous le titre "la voie pénitentielle", le numéro 122 reprenait le précédent numéro 52 en y ajoutant un numéro 123 qui ouvrait sur l’affirmation surprenante selon laquelle "un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle". On a pu alors s’interroger sur un tel accord mystérieux. D’autant plus que la majorité des Pères synodaux réunis en 2015 semble avoir marqué plutôt une large réserve à son endroit, ce qui fait que l’hypothèse n’a pas été adoptée "in fine", au moins sous cet intitulé.

Dans la "Relatio synodi" du 24 octobre 2015, les numéros 84 à 86 exposent désormais une proposition pastorale nouvelle sous le titre de "Discernement et intégration". Le nombre des Pères synodaux ayant été porté à 265, la majorité des deux-tiers passée à 177 n’a été obtenue que difficilement sur ces trois numéros, jusqu’à une voix près (n° 84 : 187 placet / 72 non placet ; n° 85 : 178 placet / 80 non placet ; n° 86 : 190 placet / 64 non placet).

La "Relatio synodi" 2015 donne trois références magistérielles, toutes contenues dans le numéro 85, que l’on trouvait déjà dans la "Relatio synodi" 2014 ou dans l’"Instrumentum laboris" : "Familiaris consortio", n° 84 ; Catéchisme de l’Église catholique, n° 1735 ; Déclaration du 24 juin 2000 du Conseil pontifical pour les Textes législatifs. En revanche, le document du 14 septembre 1994 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui était évoqué dans le n° 123 de l’"Instrumentum laboris", n’a pas été repris.


2. La citation de "Familiaris consortio"


Examinons tout d’abord la citation de "Familiaris consortio" n° 84 :

"Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l'obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l'éducation de leurs enfants et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n'avait jamais été valide."

Ce texte est présenté ici comme "un critère global, qui reste la base pour l'évaluation de ces situations", tant pour le prêtre dont le devoir est "d'accompagner les personnes concernées sur la voie du discernement", que pour le fidèle, dans son propre "examen de conscience, au moyen de temps de réflexion et de repentance".

Si l’on parle de repentance, cela implique la nécessité de reconnaître ses fautes et son péché en vue d’en obtenir le pardon. Il n’est donc pas juste d’affirmer que toute notion de péché est écartée dans ce document. Il reste qu’elle n’est plus exprimée dans le titre de la proposition, qui ne parle plus directement de pénitence mais de discernement ; ce que l’on peut regretter au plan doctrinal même si c’est certainement plus sympathique au plan pastoral. D’autre part, il est possible que l’on ait tendance à comprendre la repentance davantage pour des fautes du passé (l’Église faisant repentance pour les péchés de ses membres), tandis que la pénitence vise plus habituellement des situations passées aussi bien que présentes (et même le péché d’autrui), afin d’obtenir la conversion du pécheur et la réparation du mal causé par sa faute. Le choix du mot "repentance" risque donc de conduire à ne considérer le remariage après divorce que comme une faute du passé plutôt qu’une "situation objectivement désordonnée" toujours actuelle, voire à ne plus examiner que les fautes du passé qui auraient conduit à cette situation jugée non voulue pour elle-même et dès lors non fautive. À l’égard de ce processus, tant dans sa compréhension que dans sa pratique, il faut donc savoir faire preuve d’un véritable "discernement sémantique".

D’autre part, "Familiaris consortio" n° 84, tout en rappelant la nécessité de distinguer ces diverses situations, en tirait une même conclusion dans tous les cas : l’impossibilité de communier, à moins d’avoir "régularisé" sa situation, d’une manière ou d’une autre :

"L'Église, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Écriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Église, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a, par ailleurs, un autre motif pastoral particulier : si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Église concernant l'indissolubilité du mariage.

"La réconciliation par le sacrement de pénitence – qui ouvrirait la voie au sacrement de l'Eucharistie – ne peut être accordée qu'à ceux qui se sont repentis d'avoir violé le signe de l'Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l'indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l'homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par l'exemple l'éducation des enfants – remplir l'obligation de la séparation, 'ils prennent l'engagement de vivre en complète continence, c'est-à-dire en s'abstenant des actes réservés aux époux'".

Que conclure de la non-reprise explicite de cette conclusion pourtant massive de "Familiaris consortio" par le document ?

Dans une "herméneutique de la continuité", on tiendra que le silence vaut accord, que la citation d’un texte renvoie au texte en son entier, lequel fournit à la citation son vrai contexte. De sorte qu’un tel processus de discernement ne peut conduire à l’Eucharistie que dans la mesure où le fidèle est effectivement parvenu à sortir de cette situation objectivement désordonnée au titre d’un engagement tenu par un ferme propos, qu’il a pu ainsi demander pardon de ses fautes et en recevoir enfin l’absolution. Jusque là, il ne saurait communier.

Dans une "herméneutique de la rupture", on tiendra que le silence vaut désaccord. Si la conclusion de "Familiaris consortio" n’est pas reprise expressément, c’est qu’elle est devenue obsolète ; le contexte familial ayant été complètement modifié depuis, au terme d’un changement dont le document dit qu’il est non seulement culturel mais "anthropologique". Ce qui était la discipline de l’Église du temps de Jean-Paul II ne devrait plus l’être dans l’Église nouvelle que l’on appelle de ses vœux. On conclura probablement que ce processus de discernement peut aboutir à l’Eucharistie, même sans changement de vie, pourvu que l’on ait fait repentance des fautes passées et qu’on ait discerné que l’on pouvait "en conscience" communier.


3. Le Catéchisme de l’Église catholique


Le même numéro 85 de la "Relatio synodi" 2015 cite plus loin le n° 1735 du Catéchisme de l’Église catholique :

"En outre, on ne peut nier que, dans certaines circonstances, 'l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées' (CEC, 1735) en raison de divers conditionnements".

La citation est incomplète. Il faut se reporter au texte en son entier :

"1735. L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux".

Ce numéro est-il vraiment applicable à la situation des divorcés remariés ? Il faut d’abord noter que les mêmes conditions se retrouvent en partie pour le mariage, qui le rendent invalide :

"1628. Le consentement doit être un acte de la volonté de chacun des contractants, libre de violence ou de crainte grave externe (cf. CIC, can. 1103). Aucun pouvoir humain ne peut se substituer à ce consentement (CIC, can. 1057, § 1). Si cette liberté manque, le mariage est invalide".

Peut-on alors imaginer que telles circonstances puissent rendre non imputable au plan moral le remariage après divorce ? Si tel était le cas, il serait par conséquent invalide. Certes, il l’est déjà parce que, le mariage étant indissoluble, il ne saurait y avoir de remariage du vivant de son conjoint. Mais il ne serait pas seulement nul en tant que mariage : il le serait aussi en tant qu’acte humain, ce serait un "acte manqué". On ne pourrait donc plus parler de divorcés remariés : il n’y aurait donc aucun réengagement véritable, et plus aucune espèce de lien entre les deux. Dans ces conditions, il n’est pas sûr que l’on veuille toujours faire valoir la possibilité d’une suppression totale de l’imputabilité. D’ailleurs, de tels conditionnements psychiques devraient d’abord conduire à remettre en question l’existence du lien sacramentel lui-même. La situation serait alors toute différente.

À l’inverse, lorsque les personnes sont capables d’échanger un "oui" pour la vie en pleine conscience de ce qu’elles font, elles ne peuvent pas ne pas se rendre compte qu’elles portent atteinte à ce "oui" en s’engageant de nouveau avec une autre personne. Dès lors, on voit mal comment la responsabilité de cet acte de réengagement pourrait être remise en cause. Certes, il peut y avoir toutes sortes de raisons qui poussent à agir ainsi, comme le dit ensuite le numéro 85 : "Dans certaines circonstances, les gens trouvent qu'il est très difficile d'agir différemment". Il n’empêche que ou bien ils savent qu’ils portent atteinte à leur lien matrimonial en se réengageant, et il s’agit là d’un acte libre et responsable ; ou bien ils ne le savent vraiment pas, et l’on peut alors douter de l’existence même de leur lien matrimonial.


4. La Déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs


L’article 85 de la "Relatio synodi" 2015 poursuit ainsi :

"En conséquence, le jugement d'une situation objective ne doit pas conduire à un jugement sur la 'culpabilité subjective' (Conseil pontifical pour les Textes législatifs, Déclaration du 24 Juin 2000, 2a)".

Le texte en question est le suivant, remis dans son contexte :

"2. Toute interprétation du canon 915 qui s’oppose à son contenu substantiel, déclaré sans interruption par le Magistère et par la discipline de l’Église au cours des siècles, est clairement déviante. On ne peut confondre le respect des mots de la loi (cf. canon 17) avec l’usage impropre de ces mêmes mots comme des instruments pour relativiser ou vider les préceptes de leur substance.

"La formule 'et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste' est claire et doit être comprise d’une façon qui n’en déforme pas le sens, en rendant la norme inapplicable. Les trois conditions suivantes sont requises :

"a) le péché grave, compris objectivement, parce que de l’imputabilité subjective le ministre de la communion ne peut juger ;

"b) la persistance obstinée, ce qui signifie qu’il existe une situation objective de péché qui perdure au cours du temps et à laquelle la volonté des fidèles ne met pas fin, tandis que d’autres conditions ne sont pas requises (attitude de défi, monition préalable, etc.) pour que la situation soit fondamentalement grave du point de vue ecclésial ;

"c) le caractère manifeste de la situation de péché grave habituel.

"Par contre ne sont pas en situation de péché grave habituel les fidèles divorcés remariés qui, pour des raisons sérieuses, comme par exemple l’éducation des enfants, ne peuvent 'satisfaire à l’obligation de la séparation, et s’engagent à vivre en pleine continence, c’est-à-dire à s’abstenir des actes propres des conjoints' (Familiaris consortio, numéro 84), et qui, sur la base d’une telle résolution, ont reçu le sacrement de la pénitence. Puisque le fait que ces fidèles ne vivent pas 'more uxorio' est en soi occulte, tandis que leur condition de divorcés remariés est en elle-même manifeste, ils ne pourront s’approcher de la communion eucharistique que 'remoto scandalo'".

Cette Déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs établit donc que le remariage après divorce est une situation de "péché grave habituel", ce que le canon 915 vise au titre de "ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste". Le passage cité par la "Relatio synodi" précise que cette qualification s’entend objectivement et non pas subjectivement, "parce que de l’imputabilité subjective le ministre de la communion ne peut juger". Autrement dit, on apprécie la situation au for externe, n’ayant pas accès au for interne. Or dans le contexte de la "Relatio synodi", ce passage semble prendre un autre sens : on ne peut juger sur la "culpabilité subjective", et donc il faudrait s’abstenir de qualifier cette situation moralement. Certes, le texte ne conclut pas cela expressément, mais si l’on ne prend pas la peine de se reporter au texte de la Déclaration, on peut le comprendre ainsi. Et d’ailleurs, le texte ne dit nulle part qu’il s’agit d’un péché, ni que le Christ désigne comme un adultère le remariage du vivant de son conjoint (cf. Mc 10, 11-12). Cette parole peut être dure à entendre, mais elle se trouve bien dans la bouche du Christ, qui en mesure toute la portée.

Là encore, une "herméneutique de la continuité" conduira à interpréter ce texte en précisant ce qu’il ne dit pas et en maintenant la qualification de "péché grave et manifeste" ; tandis qu’une "herméneutique de la rupture" prendra appui sur ce silence pour s’en tenir à l’abstention de juger au plan de la culpabilité subjective, ce qui conduira à écarter toute qualification de cette situation en termes de péché, qu’il soit grave et manifeste ou non.

Dans le premier cas, on tiendra donc, à la lumière de "Veritatis splendor", que le remariage après divorce est un acte mauvais que nul ne peut jamais vouloir, quelles que soient les circonstances, dans une morale de l’objectivité et de la finalité. Dans le second cas, on retiendra l’invitation à convertir son regard pastoral et à tenir compte davantage des circonstances, donc à modifier l’équilibre doctrinal de "Veritatis splendor" en faisant appel à une morale de la subjectivité et de la conscience. Le pape a garanti que l’on n’avait jamais touché à la doctrine, ce qui va dans le premier sens. De fait, il y a suffisamment de références au magistère pour conforter les tenants de l’herméneutique de la continuité dans leur lecture. Mais il y a aussi suffisamment de silence et de signaux positifs pour que les tenants de l’herméneutique de la rupture se sentent justifiés dans leur approche nouvelle. En l’absence de précisions supplémentaires, les deux interprétations semblent permises.

En conclusion de ces trois citations, de telles lacunes dans la formulation expliquent sans doute que ce numéro 85 ait recueilli le plus de non placet et qu’il n’ait été voté qu’à une seule voix de majorité. Mais il est possible que davantage de précisions dans un sens ou dans un autre lui auraient fait perdre un peu plus de voix ; une seule aurait suffi pour le rejeter.


5. Accompagnement et intégration


Le numéro 84 présente quant à lui la "logique de l'intégration" des divorcés remariés comme la "clef de leur accompagnement pastoral", visant à manifester non seulement qu’ils ne sont pas excommuniés, mais qu’ils peuvent vivre et grandir dans l’Église, en surmontant les "différentes formes d'exclusion pratiquées actuellement dans le cadre liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel". Le numéro 86 place enfin le "jugement correct sur ce qui fait obstacle à la possibilité d'une plus grande participation à la vie de l'Église" au plan du discernement avec le prêtre au for interne ; "ce discernement ne pourra jamais manquer aux exigences de la vérité et de la charité de l'Évangile proposées par l'Église".

Interprétés dans le cadre d’une "herméneutique de la continuité", ces deux numéros apparaissent parfaitement orthodoxes et conformes au magistère récent. Le rappel de "Familiaris consortio" n° 84 et de la Déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs permet de comprendre cette croissance comme une conversion progressive à la vérité évangélique dont on s’efforcera de traduire progressivement dans sa vie toutes les exigences. Une pastorale de l’accompagnement devra toujours viser la pleine réconciliation du fidèle et sa réadmission finale à l’Eucharistie, moyennant les conditions énoncées par "Familiaris consortio" n° 84 pour mettre fin à la "contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Église" que représente le réengagement avec une autre personne que son conjoint légitime, et que le Code de Droit canonique qualifie au for externe de "péché grave et manifeste".

Il y a là un véritable chemin de sainteté, esquissé d’une belle manière par la fin du numéro 86, qui parle des "nécessaires conditions d'humilité, de confiance, d'amour de l'Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et le désir de parvenir à une réponse plus parfaite". La reconnaissance de l’intégration dans l’Église se faisant alors au titre de "l’ordre des pénitents", comme on aurait dit jadis, avec des limites dans l’exercice des différentes fonctions ecclésiales qui se comprennent en fonction de l’objectivité de la situation désordonnée, et qui peuvent être levées à proportion de la régularisation de cette situation.

En revanche, dans le cadre d’une "herméneutique de la rupture", ces conditions et conclusions du magistère antérieur étant passées sous silence dans ce texte, on aura tendance à privilégier la relative nouveauté que représente la valorisation du for interne, au détriment du for externe. On aboutira alors à une morale de la subjectivité, plutôt que de l’objectivité, avec la difficulté d’admettre avec "Veritatis splendor" la possibilité d’"actes intrinsèquement pervers" ; l’accent étant mis surtout sur la conscience et la perception intérieure des différentes actions, décisions et circonstances. Dans ces conditions, peu importe que le Code de Droit canonique qualifie cette situation de "péché grave et manifeste", lorsqu’elle n’est pas perçue comme telle intérieurement. Et même, il vaudrait mieux le taire, plutôt que d’empiéter sur l’espace intérieur de la liberté et le sanctuaire inviolable de la conscience.

On attendra donc que la personne soit en mesure de qualifier par elle-même ces actes, sans jamais intervenir dans le processus, de peur de la blesser ou d’en forcer la libre progression. Il s’agit plus ici d’une "liberté d’indifférence" que d’une "liberté de qualité". L’accompagnement se faisant alors à partir de la personne et de ce qui, en elle, peut être mis en valeur pour la faire grandir, plutôt qu’à partir d’une loi imposée de l’extérieur à laquelle elle devrait se conformer. L’intégration dans l’Église étant fonction de la subjectivité de la personne et de sa perception intérieure de sa propre situation. Dans ces conditions, si elle décide "en conscience" qu’elle n’a pas commis de péché et qu’elle peut communier, qui sommes-nous pour la juger ? Le progrès spirituel pouvant se traduire ensuite paradoxalement par un mouvement de retrait à mesure de la perception de son péché ou du désordre objectif : prenant la décision de ne plus communier parce qu’elle en comprend seulement alors la raison ; renonçant à certaines tâches dans l’Église parce qu’elle en comprend seulement alors le possible contre-témoignage public, eu égard à "l’exemple qu’elle offre aux jeunes qui se préparent au mariage".

Ces deux logiques sont présentées ici en opposition, il n’est cependant pas exclu qu’il puisse se trouver dans l’une et l’autre des aspects positifs et des limites, d’où l’intérêt de les mettre en perspective ; l’erreur elle-même pouvant servir à manifester davantage la vérité. La limite de la pure logique de l’objectivité se trouvant dans la considération qu’il faut du temps et des étapes pour aller à la vérité, pour que cette vérité soit accueillie non seulement comme vraie en soi mais vraie pour soi, désirable et bonne, et finalement possible à vivre et fructueuse. La limite de la pure logique de la conscience se trouvant dans l’affirmation de la possibilité d’une conscience erronée, et dans la nécessité évangélique de la libérer de cette erreur, pour qu’elle devienne ce qu’elle est, effectivement libre, en acte et pas seulement en puissance : "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera" (Jn 8, 32).

Notons pour finir une certaine inquiétude sur le vocabulaire du numéro 84 qui oppose "exclusion" à "intégration". Ce n’est pas un vocabulaire habituel en théologie. En revanche, il est typique de l’idéologie égalitariste qui anime en particulier les mouvements LGBT et le libérationisme en général sur un vieux fond de dialectique marxiste, avec une tendance nouvelle nihiliste. Ce n’est plus la lutte des classes, mais l’abolition de toutes classes, différences, catégories, statuts… et donc la disparition de la vraie justice qui accorde à chacun selon sa part ("suum cuique tribuere"), qui n’est pas nécessairement la même pour tous, car les situations ne sont pas nécessairement les mêmes. Si l’on commence à admettre ce genre d’opposition mondaine dans un document ecclésiastique, c’est la porte ouverte à d’autres catégories de populations (personnes à tendance homosexuelles, femmes par rapport au clergé masculin, etc.) qui viendront se plaindre de leur "exclusion" pour revendiquer leur pleine "intégration" dans l’Église. Il serait donc judicieux d’exprimer autrement le souci de communion à l’égard de ceux qui ne sont pas actuellement en pleine communion avec l’Église, du fait d’une situation objectivement désordonnée qui rend impossible leur admission à l’Eucharistie, et de réaffirmer plutôt la charité qui nous presse de tout faire pour les conduire en vérité à la pleine communion ecclésiale, dans la conformité aux exigences évangéliques.


6. Communion et décentralisation


La "Relatio synodi" n’a aucune valeur magistérielle en tant que telle, elle n’est qu’un document adressé au Pape pour qu’il prenne lui-même une décision. On peut donc espérer que dans une exhortation apostolique post-synodale, le Pape détermine clairement la ligne à tenir. Ou bien qu’un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi apporte les précisions nécessaires, par exemple sous forme de rappel de la juste interprétation des documents magistériels, selon une herméneutique de la continuité.

À défaut, que pourrait-il se passer ? Chacun va pouvoir rentrer chez soi satisfait, dans la certitude d’avoir obtenu ce qu’il voulait et évité le pire que réclamait le camp adverse. Or un accord obtenu sur fond d’ambiguïté ne fait pas une unité : il couvre plutôt une division. Les pratiques pastorales déjà existantes pourront continuer à exister et à se développer, les unes sur fond d’herméneutique de la continuité et les autres sur fond d’herméneutique de la rupture. Le renvoi à la décision pastorale de chaque prêtre et du fidèle "en conscience" permettra d’établir, document à l’appui, une grande variété de solutions pastorales, les unes pleinement conformes à l’orthodoxie et à l’orthopraxie, les autres plus discutables.

À terme, si dans un pays les prêtres encouragés par les "lignes directrices" de leurs évêques finissent par établir des pratiques pastorales identiques, mais divergentes de celles d’autres pays, cela pourrait aboutir à un schisme de fait, légitimé de chaque côté par une double lecture possible de ce document. On arrive donc à ce que nous avions déjà présenté en juillet comme une situation à craindre, si le synode ne parvenait pas à tracer une ligne claire. Nous y sommes.


En la fête des Apôtres S. Simon et S. Jude
28 octobre 2015