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vendredi, 03 février 2017

La joie de l'Amour du Pape François, impossible à interpréter ? La conscience comme source d'interprétation

La joie de l'Amour du Pape François, impossible à interpréter ?

La focalisation des synodes de la famille autour de la question de la communion des personnes divorcées remariées est un piège. François l'a toujours dit. Cependant, force est de constater que la réception de l’exhortation apostolique post-synodale « La joie de l’Amour » ou "Amoris Laetitia " (AL) se réduit eccléisalement et médiatiquement à cette question. 

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Des conférences épiscopales (d’Argentine, de Malte, d’Allemagne … ) émettent des normes qui semblent parfois contredire les propos authentiques du Pape. Le Cardinal Müller, préfet pour la congrégation de la foi, a tout récemment répondu à ces décisions épiscopales dans une revue. Sa prise de position a été reprise par l'agence romaine I.Media.

Avec le filtre médiatique qui présente François comme un Pape de rupture et le déferlement de propos contradictoires entre cardinaux, la confusion est grande. Certains la sème largement sur internet.

Honnêtement, nous ne savons parfois plus trop ce qu'il faut penser. Aurions-nous rien appris de Saint Jean-Paul II puis de Benoît XVI ? Leur brillant pontificat nous laisse un héritage lumineux, notamment sur la conscience. 

Unknown.jpegFrançois engendrerait la confusion ? « son texte sur la famille n'est qu'une méditation personnelle, qui n'engage pas l'Eglise » pensent les uns. « Le Pape a enfin abattu le mur d'intolérance d'une Eglise fermée et rétrograde » affirment les autres.

L'élection du Pape François peut-être faussement vue comme une revanche des déçus du Pape Benoît XVI, afin de renverser sa théologie conservatrice. Une erreur funeste.  

Pas facile d'aller à la source de la pensée du Saint-Père, tant chacun semble jouer sa propre partition, sans se préoccuper d'une vision d’ensemble.

En prenant la conscience comme clé de lecture, comme fil rouge, essayons d'y voir plus clair. 

Tout d’abord AL ne sort pas du néant. Ce document magistral, cette mine pastorale s’inscrit dans le riche patrimoine de l’Eglise. Un document à lire et à relire ! Les Ecritures ne sont pas toujours très claire et pourtant il s'agit de la Parole de Dieu. Le Magistère de l'Eglise nous donne les moyens d'une authentique interprétation. Ce sont plutôt les différentes herméneutiques qui portent à la confusion. 

Le blog italien « Come Gesù » tente d’énumérer une liste des différentes interprétations d'AL. Il discerne quatre groupes:

- le premier est, d’une manière assez nette, contraire à AL: les représentants les plus extrêmes soutiennent, bien que le Pape dise le contraire, qu’en réalité il désire changer l’enseignement de l’Eglise. Selon eux, en pratique, la vraie indissolubilité n’existe plus. Ce ne sont pas seulement les tenants de Mgr Lefebvre qui soutienne cette position, mais différents catholiques rigoristes qui, pour ne pas tomber dans le paradoxe de devoir dire que le Pape est hérétique, tentent de soutenir qu’AL n’a pas le rang d’un texte du Magistère. Les dubia des quatre cardinaux, dont le Cardinal Burke, se rangent dans ce premier groupe.

- un second groupe se limite à offrir des discours généraux qui applaudissent l’exhortation papale ou des synthèses du document et qui pointent du doigt certains aspects sans toutefois entrer dans le chapitre VIII (accompagner, discerner, intégrer -situations irrégulières)

- un troisième groupe est simplement enthousiaste de la nouveauté et dit substantiellement: il y a des années que nous donnons la communion aux personnes divorcées remariées, et donc finalement le Pape également dit que cela peut se faire.

- un quatrième groupe, toutefois moins nombreux, souligne avec des arguments difficiles et bien réfléchis que le Pape ne change pas la doctrine sur le mariage, mais change l’attitude pastorale: cela concerne le fameux « discernement », ou encore mieux la vision du cas par cas qui cherche à intégrer les personnes dans la communion avec Jésus.

Je me range dans le quatrième groupe avec la conviction que la conscience joue un rôle clé pour une juste compréhension du texte papal. La conscience est au coeur du débat et oriente l’interprétation d’AL.

Cette agitation et cette confusion médiatique provient de différentes conceptions de la conscience. Ces dernières restent malheureusement l’une des causes d’un schisme interne à l’Eglise, comme le démontre le refus de la liberté religieuse définit par le Concile Vatican II.

Cheminer pour prendre conscience de notre situation devant Dieu

La loi de la gradualité, déjà présente dans l’encyclique sur la morale de Saint Jean Paul II, est développée et approfondie par le Pape François. Cette itinéraire, cette prise de conscience procèdent par petits pas. François précise bien : « Il s’agit d’un itinéraire d’accompagnement et de discernement qui « oriente ces fidèles à la prise de conscience de leur situation devant Dieu. Le colloque avec le prêtre, dans le for interne, concourt à la formation d’un jugement correct sur ce qui entrave la possibilité d’une participation plus entière à la vie de l’Église et sur les étapes à accomplir pour la favoriser et la faire grandir. Étant donné que, dans la loi elle-même, il n’y a pas de gradualité (cf. Familiaris consortio , n. 34) ».

"Pour qu’il en soit ainsi, il faut garantir les conditions nécessaires d’humilité, de discrétion, d’amour de l’Église et de son enseignement, dans la recherche sincère de la volonté de Dieu et avec le désir de parvenir à y répondre de façon plus parfaite ».

Ces attitudes sont fondamentales pour éviter le grave risque de messages erronés, comme l’idée qu’un prêtre peut concéder rapidement des ‘‘exceptions’’, ou qu’il existe des personnes qui peuvent obtenir des privilèges sacramentaux en échange de faveurs. Lorsqu’on rencontre une personne responsable et discrète, qui ne prétend pas placer ses désirs au-dessus du bien commun de l’Église, et un Pasteur qui sait reconnaître la gravité de la question entre ses mains, on évite le risque qu’un discernement donné conduise à penser que l’Église entretient une double moral". (AL 300)

Ceci exprime clairement que l'enseignement moral de l'Eglise n'a pas changé. François n'est pas un Pape de rupture, mais celui qui poursuit, selon les propres mots de Benoît XVI en 2005, l'herméneutique de la réforme. 

La pédagogie du petit pas

devotion_therese_4.jpgSainte Thérèse de Lisieux est une sainte très chère au Pape François. Dans ses écrits, elle raconte son expérience en face de l’escalier de la sainteté. Elle  comprend que l'ascenseur divin viendra la chercher. Alors, elle reste petite et lève son petit pied. AL reprend en filigrane cette expérience de vie. 

Pour le Cardinal Schönborn, le mot central d'AL est la "pédagogie": « Le Pape François est jésuite, il est pédagogue, il a enseigné longtemps, il a exercé la fonction de pédagogue, et on le sent dans tout ce document. Lisez le chapitre sur l’éducation, le chapitre 5, et mettez-le en rapport avec le chapitre 8, sur comment accompagner les situations difficiles, les situations irrégulières. Et vous verrez qu’il y a une grande proximité.

Ce qu’il dit sur l’éducation de la conscience : ne pas penser que la conscience s’éduque en mettant partout des panneaux d’avertissement, mais de l’éveiller. Donc, pour moi, le terme clé de ce document, c’est l’accompagnement, c’est cette attitude pédagogique d’un père avec ses enfants, d’un maître qui accompagne des jeunes dans la croissance. D’où l’importance du mot croissance. Se réjouir des petits pas de croissance : ça, c’est tout à fait sa pédagogie ». Pour l'archevêque de Vienne, AL opère la synthèse entre Saint Thomas (la morale de vertus) et Saint Ignace de Loyola (le discernement).

Saint Augustin: "mieux vaut marcher en boitant vers la vie éternelle, que de courir adroitement vers l'enfer".

AL décline en profondeur cette pédagogie des petits pas qui nous donne de gravir les marches une par une. Ces citations d'AL montre encore une fois cette pédagogie du Pape: 

Rappelons-nous, qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés » (AL305)

Dans le livre "le nom de Dieu est Miséricorde", Andrea Tornielli raconte une jolie anecdote. Avant l'édition du livre François a demandé de changer une de ses phrases: "La médecine existe, la guérison aussi, si seulement nous faisons un petit pas vers Dieu". Après une relecture, le Pape demande à Andrea Tornielli d'écrire plutôt : " ... ou avons au moins le désir de faire ce petit pas".

Maturation personnelle, petit pas, loi de la gradualité ou plan incliné, voilà les nouveaux mots d'AL: "J’invite les fidèles qui vivent des situations compliquées, à s’approcher avec confiance de leurs pasteurs ou d’autres laïcs qui vivent dans le dévouement au Seigneur pour s’entretenir avec eux. Ils ne trouveront pas toujours en eux la confirmation de leurs propres idées ou désirs, mais sûrement, ils recevront une lumière qui leur permettra de mieux saisir ce qui leur arrive et pourront découvrir un chemin de maturation personnelle. Et j’invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Église" (AL 312).

Le Pape François nous exhorte: ni rigorisme, ni laxisme.

Pour résoudre cet affrontement entre le laxisme et le rigorisme, le cardinal Müller préconise de lire Amoris laetitia dans son ensemble, et non pas seulement quelques “petits passages“. Une note de bas de page du chapitre VIII du document, sur les situations de couples fragiles, provoque des interprétations différentes.

Pour les tenants du rigorisme moral, la loi divine joue un unique rôle. Ils la conçoivent comme purement extérieure (la Loi de Dieu, ou  « théonomie »). De leur côté les tenants du laxisme ne veulent surtout pas de cette volonté, de cette norme extérieure à l’homme, vue comme une aliénation de la liberté. La conscience personnelle est alors conçue comme un rempart créateur qui protège contre ce totalitarisme ecclésial.

Dans son Encyclique sur la morale « Veritatis Splendor », Saint Jean-Paul II parle plutôt d'une « théonomie participée » (Veritatis Splendor n°41), une loi divine à laquelle nous participons, « car l’obéissance libre de l’homme à la Loi de Dieu implique effectivement la participation de la raison et de la volonté humaines à la sagesse et à la providence de Dieu ».

Même vision chez Benoît XVI: "le Pape n'impose rien de l'extérieur, car sans la conscience il n'y aurait pas d'Eglise. Cette dernière est un service à la conscience, qui est un organe, comme la capacité de parler qui croît et grandit lorsque quelqu'un parle à l'enfant; ainsi la conscience a besoin de quelqu'un d'extérieur à elle-même qui la motive et la rende forte et solide. L'homme est sous la protection de Dieu et le gouvernant illuminé est devenu l'Etat-tyran, de fait totalitaire …  ». Chez les grecs, Antigone résista au tyran « étatique » qui lui refusait d’ensevelir son frère.

Nous voyons ainsi  s’affronter deux tendances: les tenants de la seule Loi divine (qui conduit au rigorisme des pharisiens) et les tenants de la conscience personnelle créatrice (qui conduit au laxisme). Le Pape François ne promeut ni l’une, ni l’autre. Le Père S. Pinckaers a renouvelé l’enseignement de la morale, soit quitter la morale de la loi ou de l'obligation et redécouvrir la morale des vertus, du bonheur, celle de la somme théologique. Pour ce Père dominicain, Saint Thomas d'Aquin décrit l'homme comme étant "viator", en marche vers la vie éternelle. Saint Thomas accorde également une place centrale à la conscience. 

Vertitatis Splendor de Saint Jean-Paul II cite ainsi la sagesse de l’Ancien Testament: « Dieu a laissé l’homme à son conseil (Siracide 15,14), afin qu’il cherche sont Créateur et qu’il parviennent librement à la perfection". 

“Ceux qui parlent trop“

Le cardinal Müller remarque que “le magistère du pape est à interpréter seulement par lui, ou à travers la Congrégation pour la doctrine de la foi“. “Ce ne sont pas les évêques qui interprètent le pape“, précise-t-il, car cela constituerait une “inversion de la structure de l’Eglise catholique“.

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"A ceux qui parlent “trop“, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi conseille ainsi “d’étudier d’abord la doctrine sur la papauté et l’épiscopat“. En tant que “maître de la Parole“, un évêque doit être le premier à être “bien formé“, pour ne pas risquer d’être “un aveugle qui guide d’autres aveugles“. François s'exprime également dans ce sens: «il manque souvent aux ministres ordonnés la formation adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels des familles» (AL 202)

Le cardinal Müller précise ensuite que pour un catholique, il ne peut y avoir de contradiction entre la doctrine et la conscience personnelle : c’est “impossible“. Voyons pourquoi.

La conscience chez le Cardinal Newman: le premier vicaire du Christ

Le cardinal béatifié par Benoît XVI est sans aucun doute le plus éminent théologien de la conscience. Il lui accorde la première place, sans nullement exclure le rôle de formation de la conscience par l’Eglise. La conscience et l'Eglise sont faites pour entrer en harmonie.

Unknown.jpeg"La conscience est la messagère de Celui qui, dans le monde de la nature comme dans celui de la grâce, nous parle à travers le voile, nous instruit et nous gouverne. La conscience est le premier de tous les vicaires du Christ." (Newman, lettre au duc de Norfolk, chapitre 5)

Sa célèbre citation au Duc de Norfolk continue de faire couler beaucoup d'encre: le bienheureux écrit: "si j'étais forcé d'introduire la religion dans un toast après le dîner (ce qui, en vérité, ne me semble pas la chose la meilleure), je porterais un toast, si vous voulez, au Pape; en fait, à la conscience d'abord, puis au Pape" .

"Certainly, if I am obliged to bring religion into after-dinner toasts (which indeed does not seem quite the things) I shall drink – to the Pope, if you please, -still, to Conscience first, and to the Pope afterwards ».

Selon le Concile Vatican II (Gaudium et Spes 16), la conscience est un sanctuaire, inviolable et sacrée.

« La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre. C’est d’une manière admirable que se découvre à la conscience cette loi qui s’accomplit dans l’amour de Dieu et du prochain. Par fidélité à la conscience, les chrétiens, unis aux autres hommes, doivent chercher ensemble la vérité et la solution juste de tant de problèmes moraux que soulèvent aussi bien la vie privée que la vie sociale.

Plus la conscience droite l’emporte, plus les personnes et les groupes s’éloignent d’une décision aveugle et tendent à se conformer aux normes objectives de la moralité. Toutefois, il arrive souvent que la conscience s’égare, par suite d’une ignorance invincible, sans perdre pour autant sa dignité. Ce que l’on ne peut dire lorsque l’homme se soucie peu de rechercher le vrai et le bien et lorsque l’habitude du péché rend peu à peu sa conscience presque aveugle.

* Pie XII, Message radioph. De conscientia christiana in iuvenibus recte efformanda, 23 mars 1952 : AAS 44, p. 271.

Un sanctuaire fait référence à une présence divine, un lieu sacrée, habité et inviolable. Dans un radio message de 1952, le Pape Pie XII fut le premier à prendre cette image de sanctuaire. Elle est reprise par le Concile Vatican II. Le lien qui existe entre la liberté de l’homme et la Loi de Dieu se noue dans le coeur de la personne, c’est à dire sa conscience morale. Nous retrouvons la thénomie participée: « au fond de sa conscience, l’homme découvre la présence d’une loi qu’il ne s’est pas donnée lui-même, mais à laquelle il est tenu d’obéir. Cette voix qui ne cesse de le presser d’aimer et d’accomplir le bien et d’éviter le mal résonne au moment opportun dans l’intimité de son coeur « Fais ceci, évite cela ». (Veritatis Spendor)

La lettre de Newman au Duc de Norfolk est une hymne à la conscience. Afin de montrer l’harmonie entre la conscience et l’Eglise, deux citations retiennent encore mon attention:

- « On ne verra jamais un pape, dans un document officiel adressé à tous les fidèles, porter atteinte à la doctrine très grave du droit d’obéir à l’autorité divine s’exprimant par la Voix de la conscience. Car en vérité c’est sur cette Voix de la conscience que l’Eglise elle-même est fondée".

- « Si le pape se prononçait contre la conscience, il se suiciderait, il ferait crouler le sol sous ses pieds. Il n’a pas d’autre mission que de proclamer la loi morale, et de confirmer “celle lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde ».

(Newman, lettre au Duc de Norfolk)

L'Eglise et la conscience sont faites pour entrer en harmonie, comme l'écho et le son. Saint Thomas d’Aquin affirme que nous sommes tenus de suivre et d'écouter notre conscience; nous devons en même temps former notre conscience. Les questions sont identiques: que dit notre conscience ? Elle est un oeil, qui n’invente pas la lumière, mais la reçoit. Nous devons aussi apprendre à nous demander: comment va notre conscience ? Elle peut être erronée, mal formée et déformée. AL tient compte de cette fragilité. Le Pape François affirme: « l’Eglise ne se substitue pas à la conscience ».

Jimimy Cricket devient la conscience de Pinocchio

Walt Disney a repris la célèbre histoire de Pinocchio de Carlo Collodi, auteur italien. Au début du film, le dialogue entre Pinocchio et Jiminy Cricket est simplement magistral, et pas du tout enfantin: « la conscience, qu’est-ce que c’est  ?" demande le pantin en bois.  « C’est cette petite voix que personne n’écoute. C’est le grand chancelier de la connaissance du bien et du mal » répond Jiminy. Par sa bénédiction, Jiminy Cricket devient la conscience de Pinnochio.

Ce dernier ira même jusqu’à lui envoyer un marteau sur la tête pour l'assommer et le faire taire. Il était agacé et voulait rester sourd à la voix de sa conscience. Nous avons parfois la même tentation avec l’Eglise: lui taper dessus afin qu’elle se la ferme ! En fait, Saint Jean-Paul II disait déjà: "ce n'est pas l'Eglise, le Pape qui interdit le mal, c'est notre conscience". 

A part Dieu et nous-même, le prêtre est le seul qui puisse avoir un accès au sanctuaire de la conscience, dans le sacrement du pardon. Personne n'y entre sans notre assentiment. Le Pape François invite justement les prêtres à donner ce pardon de Dieu. AL lève le voile sur ce fin et doux dialogue, ce colloque intérieure qui se déroule dans l'intimité de la conscience.  

L'Etat, l'Eglise, tout autre pouvoir s'arrêtent devant elle. Seul le prêtre peut entrer dans ce lieu sacrée, un sanctuaire. Une fois le pardon donné, la conscience garde son secret et se referme dans un silence absolu et sacré. Le prêtre est au service du sanctuaire de la conscience, comme il est au service de l'autel, le sanctuaire où lui seul peut entrer pour le sacrifice de la Messe. 

Sur la question de l’accès aux sacrements pour les personnes divorcées-remariées, le Cardinal allemand Müller réaffirme la doctrine traditionnelle de l’Eglise, celle contenue dans la Sainte Ecriture ainsi que dans l’exhortation Familiaris Consortio (1981) de Jean Paul II. A savoir la nécessité de vivre comme frères et sœurs pour les personnes divorcées-remariées qui souhaitent communier. “Aucun pouvoir dans le ciel ou sur terre, ni un ange, ni le pape, ni un concile, ni une loi des évêques n’a la faculté de le modifier“, précise-t-il encore.

AL et la conscience comme sanctuaire

Pour aller communier, nous sommes tous placés devant la voix de notre conscience: suis-je en état de grâce ? soit sans péché grave ou mortel ? L'Eglise discerne trois conditions pour un péché mortel: matière grave (10 commandements, dont l'adultère), pleine connaissance et plein consentement. Parfois, il n'y a "que" la matière, mais pas la pleine connaissance, d'autre fois il n'y a pas le plein consentement; un classique dans l'enseignement de l'Eglise.

Nous sommes tous dans cette situation. Cessons donc de stigmatiser certaines personnes, comme les homosexuels ou les divorcées remariées. Cette obsession ne fait pas grandir. Il y a d'autres péchés (ne pas payer ses employés, fermer son coeur aux réfugiés, calomnier son frère ...)

AL décline également l'imputabilité ou non d'une personne vivant dans une situation irrégulière: 

En ce qui concerne ces conditionnements, le Catéchisme de l’Église catholique s’exprime clairement : « L’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées par l’ignorance, l’inadvertance, la violence, la crainte, les habitudes, les affections immodérées et d’autres facteurs psychiques ou sociaux ». Dans un autre paragraphe, il se réfère de nouveau aux circonstances qui atténuent la responsabilité morale, et mentionne, dans une gamme variée, « l’immaturité affective, […] la force des habitudes contractées, […] l’état d’angoisse ou [d’]autres facteurs psychiques ou sociaux ».

C’est pourquoi, un jugement négatif sur une situation objective n’implique pas un jugement sur l’imputabilité ou la culpabilité de la personne impliquée. Au regard de ces convictions, je considère très approprié ce que beaucoup de Pères synodaux ont voulu soutenir : « Dans des circonstances déterminées, les personnes ont beaucoup de mal à agir différemment […]. Le discernement pastoral, tout en tenant compte de la conscience correctement formée des personnes, doit prendre en charge ces situations. Les conséquences des actes accomplis ne sont pas non plus nécessairement les mêmes dans tous les cas » (AL302)

Là se pose cette épineuse question: dans une nouvelle union irrégulière, faut-il mettre en péril le "couple" qui doit rester uni pour le bien des petits enfants ? La note 329 d'AL est capitale: "dans ces situations, connaissant et acceptant la possibilité de cohabiter ‘‘comme frère et sœur’’ que l’Église leur offre, beaucoup soulignent que s’il manque certaines manifestations d’intimité « la fidélité peut courir des risques et le bien des enfants être compromis » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 51).

AL poursuit: "À cause des conditionnements ou des facteurs atténuants, il est possible que, dans une situation objective de péché – qui n’est pas subjectivement imputable ou qui ne l’est pas pleinement – l’on puisse vivre dans la grâce de Dieu, qu’on puisse aimer, et qu’on puisse également grandir dans la vie de la grâce et dans la charité, en recevant à cet effet l’aide de l’Église (AL305)"

Cette aide peut être une bénédiction, une prière, et aussi, avec la présence d'une volonté de conversion, l'aide des sacrements (l'absolution sacramentelle, qui ouvre à la communion). "Dans certains cas, il peut s’agir aussi de l’aide des sacrements. Voilà pourquoi, « aux prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » : Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013). Je souligne (ndlr: le Pape François) également que l’Eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles " (note 351 d'AL)

Une lecture patiente, droite et attentive, replacée dans le contexte et avec les textes et citations, montre que le Pape François ne remet nullement en cause l'enseignement morale de Saint Thomas, Saint Jean-Paul, de Benoît XVI, du catéchisme de l'Eglise catholique. AL va simplement plus en profondeur dans le discernement des situations de souffrance, afin de discerner ce petit pas (Sainte Thérèse de Lisieux), l'ouverture de la porte du coeur, pour que la personne ne reste pas à terre, sans bouger, dans une situation fixée et figée, mais qu'elle puisse trouver l'aide de la grâce, parfois des sacrement (intervient alors le discernement), pour se relever et cheminer. 

"Par conséquent, un Pasteur ne peut se sentir satisfait en appliquant seulement les lois morales à ceux qui vivent des situations ‘‘irrégulières’’, comme si elles étaient des pierres qui sont lancées à la vie des personnes. C’est le cas des cœurs fermés, qui se cachent ordinairement derrière les enseignements de l’Église « pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées » (AL305).

François le reconnaît: « nous nous comportons fréquemment comme des contrôleurs de la grâce et non comme des facilitateurs. Mais l’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile » (AL 362).

Afin d'interpréter correctement AL, le cardinal Müller affirme avec clarté que pour un catholique, il ne peut y avoir de contradiction entre cette doctrine et la conscience personnelle : c’est “impossible“. Par cette excursus sur la conscience, nous en comprenons la raison.

Par exemple, développe-t-il: “on ne peut pas dire qu’il y a des circonstances selon lesquelles un adultère ne constitue pas un péché mortel“. Car le péché mortel ne peut “coexister“ avec la grâce sanctifiante". 

Il est clair que si la personne s'installe, revendique sa situation et ne désire pas bouger, alors l'aide des sacrements sera malheureusement  impossible et inutile. Une prière et une bénédiction sont alors souhaitées, comme l'indique d'ailleurs le Pape dans son livre avec Andrea Tornielli, "le nom de Dieu est Miséricorde": 

images-1.jpeg"... ouvrez-leur les bras et soyez miséricordieux, même si vous ne pouvez pas les absoudre. Donnez-leur une bénédiction, quoi qu'il en soit. Une de mes nièces s'est mariée, civilement, avec un homme dont le précédent mariage n'avait pas encore été annulé par la justice. Ils voulaient se marier, ils s'aimaient, ils souhaitaient des enfants, ils en ont trois.

Le juge avait même attribué à l'homme la garde des enfants, nés de son premier mariage. Un homme extrêmement pieux, qui allait à la messe tous les dimanches, qui se confessait et disait au prêtre: "Je sais  que vous ne pouvez pas me donner l'absolution, mais j'ai péché en ceci et cela, donnez-moi une bénédiction". C'est cela, un homme religieusement formé."
(Le nom de Dieu est Miséricorde, pp 39-40. - Lien I.Media)

Dans sa réponse, le Cardinal Müller demande justement aux évêques d'étudier et de se former, religieusement. 

AL s'est fait l'écho de cette harmonie qui se réalise entre la conscience et l’Eglise. Le préfet de la congrégation de la foi replace AL dans le patrimoine de l’Eglise, car AL ne propose pas une nouvelle norme générale, mais donne une nouvelle attitude, celle de la Miséricorde, qui est accueillante pour tous et pour chacun. La primauté de la conscience (premier vicaire du Christ) et la formation de la conscience dans la fidélité à l’Eglise (en union avec le vicaire du Christ, le Pape) ainsi que le discernement des situations de souffrances sont des aspects fondamentaux. "Nous sommes appelés à former les consciences, mais non à prétendre nous substituer à elles» (AL 37)

Pour interpréter loyalement le texte du Pape, je me suis simplement basé sur le sanctuaire de la conscience. Comme l'indique l'étymologie, "cum scientia", un savoir partagé. La conscience n'est pas seule, isolée et purement subjective. La voix de la conscience résonne dans notre sanctuaire,  notre intériorité, comme l'écho de la voix de Dieu. Les anciens parlait d'un "Deus in nobis".

De même, avec le contexte. Une citation ne peut jamais être isolée, seule. Il faut la placer dans et avec son ensemble, soit le patrimoine spirituel et moral de l'Eglise. 

La petite file du confessional

Le Pape va se confesser devant les caméras et les photographes du monde entier. L’interprétation d’AL s'accomplit au confessionnal ou chacun vient avec sa vie difficile. Va-t-on encore rencontrer la douce Miséricorde de Dieu dans ce lieu de grâce ? Et très sincèrement, les premiers à nous refuser la communion, c'est nous-mêmes, lorsque nous n'allons pas à la Messe tous les dimanches.

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Avouons-le, lorsque la file du confessionnal sera plus longue que la file de la communion, AL aura été interprétée et implantée dans notre pastorale avec sagesse, patience et Miséricorde.

mercredi, 01 février 2017

Agence I.Media Amoris laetitia : le cardinal Müller demande aux évêques “d’étudier d’abord la doctrine“ avant d’interpréter

"Amoris Laetitia est clairement à interpréter à la lumière de toute la doctrine de l’Eglise“ Cardinal Müller

 

Agence I.Media Amoris laetitia : le cardinal Müller demande aux évêques “d’étudier d’abord la doctrine“ avant d’interpréter

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Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, s’est exprimé sur le contenu des dubia – sans les nommer – au sujet de l’exhortation Amoris laetitia, dans un entretien à la revue Il Timone de février 2017.

Le prélat rappelle à l’ordre les évêques qui sur-interprétent le magistère. L’exhortation apostolique du pape François Amoris laetitia (2016) “est clairement à interpréter à la lumière de toute la doctrine de l’Eglise“, affirme le prélat au cours de cet entretien.

“Il n’est pas correct, ajoute-t-il, que tant d’évêques interprètent Amoris laetitia selon leur propre façon de comprendre l’enseignement du pape“. Le 1er février, les évêques allemands ont publié un document qui autorise certaines personnes divorcées-remariées à communier.

Les évêques de l’île de Malte en avaient fait autant en janvier, et leurs recommandations avaient paru le 14 janvier dernier dans L’Osservatore Romano, suscitant une interpellation de certains de leurs fidèles dans la presse maltaise, le 25 janvier. Pour résoudre cette confusion, le cardinal Müller préconise de lire Amoris laetitia dans son ensemble, et non pas seulement quelques “petits passages“. Une note de bas de page du chapitre VIII du document, sur les situations de couples fragiles, avait provoqué des interprétations différentes.

“Ceux qui parlent trop“

Pour sa part, le cardinal Müller remarque que “le magistère du pape est à interpréter seulement par lui, ou à travers la Congrégation pour la doctrine de la foi“. “Ce ne sont pas les évêques qui interprètent le pape“, précise-t-il, car cela constituerait une “inversion de la structure de l’Eglise catholique“.

A ceux qui parlent “trop“, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi conseille ainsi “d’étudier d’abord la doctrine sur la papauté et l’épiscopat“. En tant que “maître de la Parole“, un évêque doit être le premier à être “bien formé“, pour ne pas risquer d’être “un aveugle qui guide d’autres aveugles“.

Doctrine du mariage réaffirmée

Le cardinal Müller affirme encore que pour un catholique, il ne peut y avoir de contradiction entre la doctrine et la conscience personnelle : c’est “impossible“. Par exemple, explique-t-il, “on ne peut pas dire qu’il y a des circonstances selon lesquelles un adultère ne constitue pas un péché mortel“. Car le péché mortel ne peut “coexister“ avec la grâce sanctifiante, rappelle-t-il.

Sur la question de l’accès aux sacrements pour les personnes divorcées-remariées, le prélat réaffirme la doctrine traditionnelle de l’Eglise, celle contenue dans la Sainte Ecriture ainsi que dans l’exhortation Familiaris Consortio (1981) de Jean Paul II. A savoir la nécessité de vivre comme frères et sœurs pour les personnes divorcées-remariées qui souhaitent communier. Le cardinal Müller souligne encore que le mariage est l'expression de l’unité entre le Christ et l’Eglise : ce n’est pas une “simple analogie, comme certains l’ont dit durant le synode“, mais au contraire la “substance“ même du sacrement du mariage.

“Aucun pouvoir dans le ciel ou sur terre, ni un ange, ni le pape, ni un concile, ni une loi des évêques n’a la faculté de le modifier“, précise-t-il encore. La revue Il Timone est un mensuel italien d’apologétique catholique, fondée en 1999.

AP © 2017 I.MEDIA

Entretien de Mgr Bernard Fellay (Ecône) sur Radio Courtoisie

Entretien de Mgr Bernard Fellay (Ecône) sur Radio Courtoisie

L'Eglise est une famille ouverte pour tous et pour chacun. Je ne peux que me réjouir du dialogue de la FSSPX avec Rome. La perspective d'une prélature personnelle pour la Fraternité serait aussi bienvenue.

A vue humaine, ce chemin me semble encore bien long. Pour avoir écouté cette interview, très courtois, serein et tranquille, le supérieur général critique passablement le Concile Vatican II, infesté par les erreurs modernes et se montre fermé sur l'oecuménisme, la liberté religieuse ou le rapport au monde. Pour Ecône, l'autorité romaine est un bien pour l'Eglise, mais curieusement notre prélat ne la souhaite visiblement pas envers la Fraternité Saint Pie X.

Dans son fameux discours à la curie romaine de 2005, contrairement aux affirmations de Mgr Fellay, le Pape Benoît XVI n'a pas du tout parlé des ambiguïtés des textes du Concile Vatican II. 

Finalement, ses critiques d'Amoris Laetitia jette encore d'avantage de trouble sur ce document du Magistère. Sans un esprit de conversion et de pénitence, un accord doctrinal, un préalable pour parvenir à une structure canonique, me semble malheureusement un peu éloigné. Mais tout est possible pour Dieu. 

Anne-Dauphine Julliand (film Et les mistrals gagnants) sur France Inter avec Léa Salamé: "Quand on ne peut pas ajouter de jours à la vie, on peut ajouter de la vie aux jours"

Anne-Dauphine Julliand (film Et les mistrals gagnants) sur France Inter avec Léa Salamé: "Quand on ne peut pas ajouter de jours à la vie, on peut ajouter de la vie aux jours"

mardi, 31 janvier 2017

Ecône: Mgr Guido Pozzo travaille pour une structure canonique de la FSSPX qui sera une prélature personnelle

Mgr Guido Pozzo : " en ce moment, nous travaillons à l'amélioration de certains aspects de la structure canonique, qui sera une prélature personnelle."

Cité du Vatican le 30 janvier 2017, par Andrea Tornielli (lien à lire )

L'archevêque Guido Pozzo, secrétaire de la Commission «Ecclesia Dei» en charge du dialogue avec la Fraternité Saint-Pie X, confirme également à Unknown-2.jpegVatican Insider que l’étape de la pleine communion avec les lefébvristes approche. La finalité de l'accord est désormais en vue, même s’il faudra encore un certain temps.

Le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, le 29 Janvier, 2017, a participé en tant qu'invité à l’émission "Terres de Mission" de TV Liberté ". Il a confirmé dans cet entretien que l'accord avance et que pour arriver à la solution canonique il ne sera pas nécessaire d’attendre jusqu'à ce que la situation de l'Eglise soit redevenue «totalement satisfaisante» aux yeux de la Fraternité Saint-Pie X, qui n’a également, durant toutes ces années [de crise], jamais manqué de mentionner le nom du pape, et de prier pour lui lors de la célébration des messes. Mgr Fellay a situé l'attitude du pape François envers la FSSPX par son intérêt pour les fidèles qu’il considère être à la périphérie [de l’Eglise] et a expliqué l'importance de mettre fin à la séparation d’avec Rome.

Le cheminement vers le rapprochement, après le mini-schisme provoqué par les quatre ordinations épiscopales illégales célébrées par Mgr Marcel Lefebvre en 1988, a commencé en 2000, lorsque les lefebvristes sont venus en pèlerinage à Rome pour le Jubilé. Jean-Paul II a donné son assentiment à de nouvelles discussions doctrinales. Les contacts se sont intensifiés avec Benoît XVI, avec l'examen sans tabou des questions doctrinales. Le pape Ratzinger avait d'abord libéralisé l'utilisation du missel pré-conciliaire puis levé les excommunications des quatre évêques de la Fraternité. Avec François, en plus de la poursuite des contacts, un pas de plus a été franchi avec l'octroi aux prêtres de la Fraternité de confesser non seulement validement mais aussi licitement les fidèles pendant le jubilé de la miséricorde. Une concession qui a ensuite été étendue sans limite de temps dans la lettre «Misericordia et misera».

En ce qui concerne les problèmes doctrinaux, l'essentiel semble dépassé en vue de l’accord. Il serait demandé aux membres de la Fraternité Saint-Pie X ce qui est nécessaire pour être catholiques, à savoir la "professio fidei", la croyance en la validité des sacrements célébrés avec le Novus Ordo (la liturgie issue de la réforme post-conciliaire), et l'obéissance au pape. Il y a eu un dialogue et une confrontation sur le rapport entre le Magistère et la tradition, tandis que sont l'objet d’approfondissement - et même d’un désaccord qui pourrait perdurer - les sujets liés à l'oecuménisme, à la liberté religieuse et à la relation Église-monde.

1475762702539_papa e tornielli.jpgDans l'entretien télévisé Mgr Fellay, en plus de rappeler l'octroi de François concernant les sacrements de la réconciliation et de l'onction des malades, a aussi cité les ordinations sacerdotales de la Fraternité, déclarant qu'elles ont lieu avec la permission du Saint-Siège et sans la nécessité d'obtenir le consentement de l'évêque local. L'état des faits, précise Mgr Pozzo, est plus complexe et remonte à une décision prise par Benoît XVI et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi il y a quelques années. "Le Saint-Siège - explique le secrétaire d'Ecclesia Dei - permet et tolère les ordinations sacerdotales de la FSSPX, tout en continuant à les dire valides mais pas licites, à condition de communiquer les noms des ordinands à l'évêque de leur diocèse d’origine. Le pape François a accordé la légitimité seulement à l'administration des sacrements de la pénitence et de l'onction des malades. Mais pour que les autres sacrements, outre que valides deviennent aussi légitimes, il est nécessaire d’arriver à une solution canonique pour la Fraternité."

La voie choisie pour la solution canonique, comme chacun sait, est celle de la prélature personnelle, figure inédite introduite dans le nouveau Code de droit canonique de 1983, et jusqu'à présent appliquée seulement à l'Opus Dei. Au cours de ces quelques dernières années les voix de ceux qui s’opposent à l'accord se sont multipliées. L'un des quatre évêques pour lequel le pape Ratzinger avait levé l'excommunication, Richard Williamson, a quitté la Fraternité, a fondé un groupe plus extrême et a procédé à de nouvelles ordinations épiscopales. La position de Mgr Fellay apparaît être plus en phase avec celle du fondateur, Mgr Lefebvre, qui en 1988 était presque parvenu à un accord avec le Cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, accord qui a capoté à la dernière minute.

Andrea Tornielli

Sources : lastampa.it / Vatican Insider / La Porte Latine du 30 janvier 2017

Note: la structure canonique doit évidement suivre un accord doctrinal fondamental portant sur une profession de foi et sur la reconnaissance du Magistère des Papes du Concile Vatican II. 

Attentat dans une mosquée à Québec: le Pape François a condamné « fermement » la violence et a assuré de ses prières pour les victimes, les blessés et leurs familles.

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lu sous zenit 

Attentat dans une mosquée à Québec: le Pape François a condamné « fermement » la violence et a assuré de ses prières pour les victimes, les blessés et leurs familles.

Après l’attentat perpétré dans une mosquée de Québec (Canada) le 29 janvier 2017 au soir, le pape François a condamné « fermement » la violence et a assuré de ses prières pour les victimes, les blessés et leurs familles.

Dans un message adressé au cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, le pape implore de Dieu « le don du respect mutuel et de la paix ».

La fusillade à la mosquée de Sainte-Foy, au sein du Centre culturel islamique, a fait au moins six morts et des blessés – dont 5 en état critique – parmi les musulmans réunis pour la prière du soir. Deux suspects sont actuellement en garde-à-vue.

« Apprenant l’attentat survenu à Québec, écrit le « numéro 2 » du Vatican, (…) le pape François confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie et il s’associe par la prière à la peine de leurs proches ».

Le pape exprime aussi « sa profonde sympathie aux blessés et à leurs familles, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribué aux secours, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans l’épreuve ».

Unis dans la prière, chrétiens et musulmans

« Le Saint-Père, peut-on lire dans le télégramme, condamne fermement à nouveau la violence qui engendre tant de souffrances. (…) Il invoque sur les familles éprouvées et sur les personnes touchées par ce drame ainsi que sur tous les Québécois le bienfait des Bénédictions divines ».

Après la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe au Vatican le 30 janvier, le pape s’est entretenu avec le cardinal Lacroix, qui était en visite à Rome, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège. Il a souligné l’importance de rester « tous unis dans la prière, chrétiens et musulmans ».

Le cardinal canadien, écourtant son voyage après le drame, est reparti dans son pays.

L'ordre de Malte est reconnaissant envers le Pape François

Unknown.jpeg« L’Ordre de Malte exprime son remerciement au Saint-Père, car ses décisions ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté. »

De Marina Droujnina sur zenit.org :

Tuitio fidei et obsequium pauperum » (défense de la foi et service des pauvres).

L’Ordre de Malte assure le pape de sa « collaboration »

Il le remercie pour sa sollicitude et son soutien

L’Ordre souverain de Malte assure de sa « collaboration » le Délégué spécial qui sera nommé par le pape François auprès de l’institution. L’Ordre est aussi « extrêmement reconnaissant » au pape pour sa « sollicitude » et son « soutien ». C’est ce qu’indique un communiqué publié après la réunion du Souverain Conseil, gouvernement de l’Ordre de Malte, qui a eu lieu le 28 janvier 2017 au Palais Magistral à Rome.

Unknown-1.jpeg« L’Ordre de Malte, peut-on lire dans la note, exprime son remerciement au Saint-Père, car ses décisions ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté. »

Lors de la réunion, le Souverain Conseil a accepté la renonciation de Matthew Festing à la charge de Grand Maître. Ce dernier l’avait présentée trois jours plus tôt au pape, après le rapport d’une commission d’enquête pontificale. Cette démission sera communiquée aux chefs des 106 États avec lesquels l’Ordre souverain de Malte entretient des relations diplomatiques.

Le Grand Commandeur Ludwig Hoffmann von Rumerstein assume désormais la charge de Lieutenant Intérimaire et restera à la tête de l’Ordre jusqu’à l’élection du successeur du Grand Maître. Le Conseil Complet d’État pour l’élection du successeur sera convoqué « à court terme », précise le communiqué.

Le Souverain Conseil a aussi révoqué les décrets relatifs à la suspension de l’Ordre d’Albrecht Boeselager, qui assume de nouveau la charge de Grand Chancelier, comme demandé par le pape.

Dans une lettre adressée à l’Ordre souverain de Malte et publiée le 28 janvier 2017, le pape François a annoncé la nomination d’un délégué qui sera son « porte-parole exclusif (…) pour tout ce qui concerne les relations de l’Ordre avec le Saint-Siège ». Le délégué travaillera en « étroite collaboration » avec le gouvernement ad interim.

Le pape a souhaité que les membres de l’Ordre mettent « de côté les intérêts personnels et les ambitions dangereuses » et « se consacrent à la noble mission de l’Ordre : Tuitio fidei et obsequium pauperum » (défense de la foi et service des pauvres).

 

lundi, 30 janvier 2017

Interview de Mgr Fellay d'Ecône

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Derrière le sourire et la décontraction de l'évêque, se cache une critique assez dure vis-à-vis du Pape actuel, de l'Eglise catholique en général. Se réclamer d'un Pape Pie XIII masque un refus de la réforme voulue par Concile Vatican II. La confusion doctrinale provient de cette nébuleuse d'opposition très active sur Internet et les réseaux sociaux. 

Interview de Mgr Fellay d'Ecône

Jean-Pierre Maugendre de Terre de missions, émission de TV Libertés, a reçu Mgr Fellay pour parler de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie-X :

« Mgr Fellay est supérieur général depuis 1994 de la Fraternité Saint Pie X fondée par Mgr Lefebvre en 1970. Il expose dans cet entretien la spiritualité propre de la Fraternité Saint Pie X et fait le point sur les relations de la Fraternité avec le Saint-Siège. Suite aux dernières rencontres entre le pape et Mgr Fellay, qui ont débouché sur de nouvelles propositions, il ne semble plus manquer qu’un “tampon” pour conclure un accord. Cet accord est possible, selon le supérieur général, sans attendre que la situation ne soit devenue totalement satisfaisante, à ses yeux, dans l’Eglise. »

En une vingtaine de minutes, Mgr Fellay évoque la situation de l’Église, la crise générale en son sein, les réactions de certains membres de la hiérarchie ecclésiastique face à la confusion actuelle, le pape François, et bien sûr la prélature personnelle qui leur ait proposée.

Mgr Fellay considère que le soucis de François en leur donnant le pouvoir de confesser et la possibilité pour les divorcés-remariés de communier procède du même mouvement :

« le soucis du Saint Père pour les rejetés de tout bord, les périphéries. »

Quant à la prélature personnelle, il révèle que « on avance dans la bonne direction. »

Francesca de Villasmundo

dimanche, 29 janvier 2017

Le Grand chancelier de l'ordre de Malte réintégré dans ses fonctions

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"ceux qui mangent du caviar et donnent à manger des boîtes de conserve aux pauvres"

 

Pape François à propos de l'Ordre de Malte

Cette phrase off du Pape François est sans aucun doute l'une des clefs pour comprendre le coeur du combat entre le Saint-Siège et l'Ordre souverain de Malte. Le Pape n'a jamais caché sa ferme volonté de mettre toute l'Eglise sur le chemin de la conversion personnelle, pour une Eglise pauvre au service des pauvres. L'ordre de Malte est donc capital. 

Portrait-cardinal-Pietro-PAROLIN-secretaire-Vaticandes-traditionnels-voeux-Noel-membres-Curie-romaine-22-decembre-2016_0_730_486.jpgLe secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin a écrit aux membres de l’Ordre de Malte, soulignant que tous les actes du grand maître pris après le 6 décembre sont « nuls et invalides ».

Voilà pourquoi la  réforme de l'esprit de l'Ordre est une urgence pour le Pape et son secrétaire d'Etat le Cardinal Parolin

"Tuitio fidei et obsequium pauperum"

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La devise des chevaliers de l’ordre hospitalier de Saint Jean de Jérusalem signifie défense de la foi et assistance aux pauvres

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Le Grand chancelier de l'ordre de Malte réintégré dans ses fonctions

par I.MEDIA

Le pape François a adressé une lettre à l’Ordre souverain de Malte le 27 janvier 2017, diffusée par le site internet Il Faro di Roma. La missive confirme la réintégration dans ses fonctions du Grand chancelier Albrecht Freiherr von Boeselager. Elle donne également plus de détails sur le rôle du délégué pontifical.

Dans sa lettre, le pape François annonce son intention de nommer un délégué spécial chargé spécifiquement du “renouvellement spirituel et moral“ de l’Ordre. “En particulier, précise le pape, de ses membres qui ont professé leurs vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté“. Car, estime-t-il, “le témoignage d’une authentique vie chrétienne rend plus accessible et efficace l’accompagnement des malades et plus fraternelle la charité vers les pauvres et les personnes vulnérables de la société“.

Un “porte-voix exclusif”

Ce délégué du pape travaillera en étroite collaboration avec le lieutenant intérimaire Fra’ Ludwig Hoffmann von Rumerstein. Ce dernier a été nommé à la tête de l’Ordre provisoirement, jusqu’à l’élection du successeur du Grand maître.

Le délégué spécial, explique encore le pontife, aura la charge d’être son “porte-voix exclusif“ durant la période de son mandat pour tout ce qui regardera les relations entre l’Ordre et le Saint-Siège. Le mandat du délégué durera jusqu’à la conclusion du prochain chapitre extraordinaire qui élira le prochain Grand maître, dont la date n’est pas encore connue.

Démission de Fra’ Matthew Festing définitive

Le pape François précise que l’ancien Grand chancelier, Albrecht von Boeselager, contraint à la démission par l’ancien Grand maître le 6 décembre 2016, est réintégré dans ses fonctions et doit être dorénavant considéré comme un membre du Souverain conseil. A ce titre, aucune réunion dudit conseil ne sera valide s’il est absent, prévient le pontife.

Au terme de sa lettre, le pape François fait savoir qu’il prie le Seigneur pour que les membres, les volontaires et les bienfaiteurs de l’Ordre, “mettent de côté leurs intérêts personnels et les dangereuses ambitions“ afin de se dédier à leur noble mission.

Le 28 janvier le Souverain conseil de l’Ordre de Malte a accepté la résignation du Grand maître de l’Ordre, Fra’ Matthew Festing. Le Grand commandant Fra’ Ludwig Hoffmann von Rumerstein, a accepté la charge de Lieutenant intérimaire et restera à la tête de l’Ordre jusqu’à l’élection du successeur du Grand maître.

(cath.ch/imedia/ah/rz)

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 "La spécificité de l'Ordre d'être un Institut religieux laïc, et aussi un sujet de droit international, puissent-elle être un soutien pour un service plus efficace selon son charisme, antique et toujours actuel: tuitio fidei et obsequium". Pape François

Lettre du Pape François aux membres du souverain conseil de l'ordre souverain militaire de Jérusalem  de Rhodes et de Malte 

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Le précieux service que votre Ordre founit pour les malades, les pauvres et les nécessiteux donne un témoignage authentique de la vitalité de notre foi. Pour assurer la continuité et l'efficacité de votre service, la Constitution de l'Ordre prévoit une souveraineté spéciale, reconnue par les Etats au niveau international, et une alternance ordonnée de gouvernement, même dans les cas exceptionnels.

Aujourd'hui, pour le bien de l'ordre, Fra' Matthew Festing m'a présenté sa démission de l'Office de Grand Maître, et je l'ai acceptée, le remerciant pour le service rendu. Prenant en considération toutes les circonstances, après avoir examiné les aspects juridiques des récentes décisions, et tenant compte de la relation spéciale de l'Ordre avec ce Siège Apostolique, que la Constitution elle-même prévoit, l'Eminentissime Cardinal Secrétaire d'Etat vous a communiqué quelques-unes des conclusions atteintes, parmi lesquelles celle de nommer de ma part un Délégué Spécial en vu du Chapitre Extraordinaire, et de commencer à étudier certains aspects de la Constitution.

Le Lieutenant intérimaire assume la responsabilité de gouvernement ad interim, en particulier concernant tout ce qui a trait aux rapports avec les Etats, y compris l'attention au Corps diplomatique accrédité auprès de l'Ordre, opérant en étroite convergence d'objectifs avec le Délégué spécial, lequel s'occupera du renouveau spirituel de l'Ordre, spécifiquement de ses membres profès. Le Lieutenant intérimaire et le Délégué Spéciale oeuvreront en étroite collaboration pour le bien de l'Ordre et sa croissance harmonieuse.

La spécificité de l'Ordre d'être un Institut religieux laïc, et aussi un sujet de droit international, puissent-elle être un soutien pour un service plus efficace selon son charisme, antique et toujours actuel: tuitio fidei et obsequium pauperum. J'encourage tout le monde à marcher avec confiance, dans un esprit de fraternité renouvelée, pour construire un futur meilleur, et dans ce but, j'accorde bien volontiers la bénédiction apostolique aux Membres, à leur famille, et aux amis de l'Ordre.

Du Vatican, 27 janvier 2017

Francesco

La marche pour la Vie à Washington

La marche pour la Vie à Washington

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Lien RTBF

La politique de l'immigration de l'actuel gouvernement américain est un sujet de grande préoccupation.

Le pouvoir des médias réside dans "l'agenda setting". Comme dans une réunion, celui qui écrit l'ordre du jour décide des sujets qui seront traités ou ignorés. Les "médias mainstream" ont passé sous silence la marche pour la vie à Washington. Le vice-président américain M.Pence était présent. Une première historique.

Même le controversé président américain Donald Trump a soutenu publiquement cette manifestation d'envergure. "La Marche pour la Vie est tellement importante. Pour vous tous qui marchez --- vous avez mon total soutien!"

 

Aquinas: "Comment tenir ensemble l'âme et ses facultés" avec F.-X. Putallaz

vendredi, 27 janvier 2017

Annecy: le Père Federico Lombardi raconte la communication des trois Papes

Annecy: le Père Federico Lombardi raconte la communication de ses trois Papes

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Les trois Papes communiquent avec leurs talents: Saint Jean-Paul II par les images, Benoît XVI par la précision et la beauté de sa pensée et le Pape François par sa spontanéité, et même son imprévisibilité 

Par Isabelle de Gaulmyn

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Trois romains émérites français d'envergure ont également échangé sur la communication du Pape François

Lors des rencontres d'Annecy, trois français romains de renom ont partagé leurs expériences directes avec le Vatican. 

Pour Antoine-Marie Izoard (I.Media), Benoît XVI fut tendre, bon et doux. A l'inverse, le Pape François est un vrai Panzer, qui fait un grand bien à l'Eglise.

Jean-Louis de la Vaissière (AFP) a évoqué les préoccupations de François, un homme malgré tout inquiet d'une mauvaise communication ou répercussion de ses propos. 

Romilda Ferrauto dresse le portait de ceux qui s'opposent à François

Romilda Ferrauto (Radio Vatican) a relevé que la popularité planétaire de François cachait aussi une minorité de plus en plus active, une voix discordante qui n'aime guère la personnalité du Pape François. Des vaticanistes ont même carrément changé d'avis, à l'instar de A.M. Valli (Rai Uno) un journaliste italien pourtant enthousiaste lors de l'élection du Cardinal Bergoglio. (lien cath.ch)

Père Federico Lombardi: le martyr du Père Jacques Hamel est une bonne nouvelle !

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Père Federico Lombardi: le martyr du Père Jacques Hamel est une bonne nouvelle !

Lors de l'homélie de la messe pour les rencontres des journalistes catholiques français à Annecy, le Père Federico Lombardi a osé: dans un monde complexe, avec tant de mauvaises nouvelles, le martyr du Père Jacques Hamel est une bonne nouvelle. 

Dans ce drame, cette horreur, Dieu montre sa Miséricorde. 

Durant sa méditation, le directeur émérite de Radio Vatican et de la salle de presse du Saint-Siège a apporté à la France, et même à la Suisse romande, sa fine touche de spiritualité qui découle de sa proximité avec les Papes qu'il a servi. 

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mercredi, 25 janvier 2017

Ordre de Malte et Pape François: les 5 clefs de l'affaire, par I.Media

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Ordre de Malte et Pape François: les 5 clefs de l'affaire, par I.Media

Le pape François a accepté le 25 janvier 2017 la démission du Grand maître de l’Ordre souverain de Malte, Fra’ Matthew Festing. Un délégué pontifical sera désigné prochainement pour le remplacer.

Retour sur deux mois de tensions :

1- Les faits

2 - Quel rôle a joué le cardinal Burke ?

3 - Quels liens entre l’Ordre et le Saint-Siège ?

4 - Quel sera la mission du délégué pontifical ?

5 - Le cardinal Jorge Bergoglio et l’Ordre de Malte, une histoire ancienne

suite

- l’article 62 du Code de l’Ordre de Malte stipule que “par le vœu d’obéissance les Chevaliers et les Chapelains profès prennent l’engagement d’obéir au Saint-Père”.

- selon le National Catholic Register, le pape aurait demandé au cardinal Burke de “nettoyer“ l’Ordre de la présence de francs-maçons. 

Aleteia: le Cardinal Burke 

El Pais: Le Pape François et Donald Trump: wait and see

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Le Pape François et Donald Trump: wait and see

 

 le journal espagnol El Pais a interviewé le Pape François

 

En temps de crise, le grave danger consiste à penser ainsi:

"Cherchons un sauveur qui nous redonne notre identité et défendons-nous avec des murs, des barbelés, n'importe quoi, des autres peuples qui peuvent nous priver de notre identité"

 

"Oui, chaque pays a le droit de contrôler ses frontières"

 

El Pais: Sainteté, sur les problèmes du monde que vous venez de mentionner, Donald Trump vient de devenir le président des États-Unis et le monde entier est dans une grande tension à cause de cela. Qu'en pensez-vous?

François: Je pense que nous devons attendre et voir. Je n'aime pas anticiper les évènements, ni juger les gens prématurément. Nous allons voir comment il agit, ce qu'il fait, et je vais avoir une opinion. Mais avoir peur ou se réjouir à l'avance pour quelque chose qui pourrait se produire est, à mon avis, tout à fait imprudent. Ce serait comme des prophètes prédisant des calamités ou des aubaines qui ne se produiront pas. Nous verrons. Nous allons voir ce qu'il fait et juger. Toujours sur les faits concrets. Le christianisme, ou bien il est spécifique ou bien ce n'est pas le christianisme.

Il est intéressant de noter que la première hérésie dans l'Église a eu lieu juste après la mort de Jésus-Christ. L'hérésie gnostique, condamnée par l'apôtre Jean. Qui était ce que j'appelle une religiosité spray, une religiosité du non concret. Oui, moi, la spiritualité, la loi ... mais rien de concret. Non, pas moyen.

Nous avons besoin de faits concrets. Et à partir du concret, nous pouvons tirer les conséquences. Nous perdons de vue le sens du concret. L'autre jour, un penseur me disait que ce monde est tellement à l'envers qu'il a besoin d'un point fixe. Et ces points fixes proviennent du concret. Qu'avez-vous fait, qu'avez-vous décidé, comment avancez-vous. Voilà ce que je préfère: attendre et voir.

El Pais: A la fois en Europe et en Amérique, les répercussions de la crise qui ne finit jamais, les inégalités croissantes, l'absence d'un leadership fort, cèdent la place à des groupes politiques qui reflètent le malaise des citoyens. Certains d'entre eux - les "anti-système" ou populistes - capitalisent sur les peurs face à un avenir incertain pour former un message rempli de xénophobie et de haine envers l'étranger.

Le cas de Trump est le plus remarquable, mais il y en a d'autres, comme l'Autriche ou la Suisse. Êtes-vous inquiet à propos de ce phénomène?

François: C'est ce qu'ils appellent le populisme. Ce qui est un terme équivoque, parce qu'en Amérique latine, le populisme a un autre sens. En Amérique latine, cela signifie que le peuple - par exemple les mouvements populaires - sont les protagonistes. Ils sont auto-organisés, c'est autre chose. Lorsque j'ai commencé à entendre parler de populisme en Europe, je ne savais pas quoi en faire, j'étais perdu, jusqu'à ce que je comprenne qu'il avait des significations différentes.

Les crises provoquent la peur, l'alarme. À mon avis, l'exemple le plus évident du populisme européen est l'Allemagne en 1933. Après Hindenburg, après la crise de 1930, l'Allemagne est en morceaux, elle cherche à se relever, à trouver son identité, un leader, quelqu'un capable de restaurer son caractère, et il y a un jeune nommé Adolf Hitler qui dit: «Je peux, je peux». Et tous les Allemands votent pour Hitler.

Hitler n'a pas volé le pouvoir, son peuple a voté pour lui, puis il a détruit son peuple. C'est le risque. En temps de crise, nous manquons de jugement, et c'est une référence constante pour moi. Cherchons un sauveur qui nous redonne notre identité et défendons-nous avec des murs, des barbelés, n'importe quoi, des autres peuples qui peuvent nous priver de notre identité. Et c'est une chose très grave. Voilà pourquoi j'essaie toujours de dire: parlez entre vous, parlez les uns aux autres.

Mais le cas de l'Allemagne en 1933 est typique, un peuple qui a été plongé dans une crise, qui cherchait son identité jusqu'à ce leader charismatique vienne et promette de leur redonner leur identité, et il leur a donné une identité déformée et nous savons tous ce que arrivé. Lorsqu'il n'y a pas de conversation ...

Les frontières peuvent-elles être contrôlées?

Oui, chaque pays a le droit de contrôler ses frontières, qui vient et qui va, et les pays à risque (de terrorisme ou ce genre de choses) ont encore plus le droit de les contrôler, mais aucun pays n'a le droit de priver ses citoyens de la possibilité de parler avec leurs voisins.

Le Grand Maître de l'Ordre de Malte a démissionné

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Le Grand Maître de l'Ordre de Malte a démissionné

Selon Reuters, Matthew Festing, 67 ans, a renoncé à sa charge de grand maître de l'ordre souverain de Malte. A la suite d'un conflit ouvert avec le Vatican, François lui aurait demandé de donner sa démission.

"Le Pape lui aurait demandé de démissionner et il a accepté" révèle l'agence Reuters.

Dans l'attente d'une nouvelle élection par le souverain conseil de l'ordre, l'institution fondée au XI siècle sera gouvernée par le numéro deux. Le grand maître est habituellement élu à vie.

Matthew Festing aurait exigé la démission du grand chancelier allemand Albrecht Freiherr von Boeselager, soit disant pour avoir permis l'usage de préservatifs dans un projet de lutte contre la pauvreté. 

Lien communiqué du Vatican soutenant la commission d'enquête voulue par le Pape François

mardi, 24 janvier 2017

Pour l'Osservatore Romano, Donald Trump fait un premier pas vers le droit à la vie

donald-trump-l125-h81.jpgPOUR L’OSSERVATORE ROMANO, DONALD TRUMP FAIT UN PREMIER PAS VERS “LE DROIT À LA VIE“

Vatican - le 24/01/2017 | Par Agence I.Media

En Une de sa version italienne, le quotidien L’Osservatore Romano du 24 janvier 2017 a salué la décision du président américain Donald Trump d’interdire le financement, par des fonds fédéraux, d’ONG internationales promouvant l’avortement.

Note: l'administration Obama, puis la candidate Clinton, n'ont jamais brillé pour la défense des plus faibles, des plus petits. La propagande pour l'avortement bénéficie de somme d'argent colossale. 

Durant la campagne, Trump s'était engagé à interdire l'avortement après 20 semaines de gestation, à nommer des juges pro-vie à la cour suprême, à retirer le financement public de Planned Parenthood (planning familiale américain) et pérenniser l'amendement Hyde, interdisant que l'avortement soit réalisé avec un financement public.

 

Fernando Ocariz est le nouveau prélat de l'Opus Dei

Fernando Ocariz est le nouveau prélat de l'Opus Dei

lundi, 23 janvier 2017

50 000 personnes à Paris pour la vie

La marche pour la vie a réuni plus de 50 000 personnes

Dès 10 minutes ...

«Le Pape François salue cordialement les participants à cette manifestation». C’est par cette phrase que le nonce apostolique, Mgr Luigi Ventura a annoncé au président de la Marche pour la vie le soutien du Pape à cette manifestation.

A cette occasion, le nonce cite les paroles que le Pape avait prononcé aux évêques allemands le 20 novembre 2015 : «L’Église ne doit avoir de cesse d’être l’avocate de la vie, et ne doit pas renoncer à annoncer que la vie humaine doit être protégée sans condition, depuis le moment de la conception jusqu’à la mort naturelle». Le Pape encourage également les participants à «œuvrer sans relâche pour l’édification d’une civilisation de l’amour et d’une culture de la vie».

L'Eglise soutient la personne humaine, depuis son commencement lors de la fécondation, en passant par toutes les étapes de sa vie ( surtout lors des événements douloureux; maladies, chômage, deuils, souffrances, pauvreté spirituelle ou économique, émigration, handicaps, réfugiés, les quelques mots qui résonnent à son coeur de Mère), jusqu'à sa fin naturelle (soin palliatifs). 

Pédophilie: Mme Régine Maire renvoie la patate chaude à Rome ?

Théologienne et psychologue de formation, Régine Maire a été chargée du dossier de pédophilie concernant le père Bernard Preynat,et de l‘écoute des victimes, après du Diocèse de Lyon. Elle revient sur sur manière dont ce dossier a été géré par le Diocèse, depuis les premiers aveux du prêtre pédophile en 1991. Propos recueillis par Valérie Gauriat (en janvier 2016).

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Pédophilie: Mme Régine Maire renvoie la patate chaude à Rome ?

Les propos de Madame Régine Maire entendus sur Euronews sont vraiment très surprenants. Renvoyer à Rome la politique du déplacement des prêtres pédophiles est un anachronisme. Avant le Motu Proprio de Saint Jean-Paul II de 2001, signé par les Cardinaux Ratzinger et Bertone, la gestion des prêtres pédophiles étaient laissée à l'appréciation des diocèses.

Depuis 1988, le Cardinal Ratzinger s'est battu comme un lion, pour que l'omerta locale soit brisée. En 2001, la Congrégation pour la doctrine de la foi est devenue souveraine. Chaque évêque est désormais tenu de signaler tous les cas à Rome.

Mgr Arrieta, spécialiste du droit canon, a publié un article qui met en lumière le travail décisif de Rome et du Cardinal Ratzinger. Sa conclusion est édifiante: 

"Je tenais surtout à présent à souligner le rôle déterminant joué, dans ce processus, datant de plus de vingt ans, de rénovation de la discipline pénale, par l'action décisive de l'actuel Pape (Benoît XVI), au point de constituer véritablement, avec beaucoup d'autres initiatives concrètes, une des constantes qui a caractérisé l'action de Joseph Ratzinger".

Pédophilie: dès que Rome s'est emparée de ces dossiers brûlants, la crise pédophile a été enrayée.

Le complexe anti-romain, la volonté d'autonomie des églises locales ont blessé l'unité de l'Eglise. Mais avant tout, la parole des victimes a été étouffée localement. Face à ces crimes, ces messes noires, Rome a montré et tenu le cap. C'est un fait que les historiens et les journalistes mettront peu à peu en lumière. Dès que Rome s'est emparée de ces dossiers brûlants, la crise pédophile a été enrayée.

Le marathon de Benoît XVI

(archive Le Suisse Romain) L'accusation que Benoît XVI aurait agi mollement et tardivement face à la pédophilie a refait surface tout récemment. Aussi, je publie à nouveau une note de 2010 pour redire tout simplement la vérité.

Unknown.jpegL'idée que le Cardinal Ratzinger, ou l'ancien évêque de Münich lorsqu'il était encore en Allemagne, ait couvert le crime de la pédophilie de quelques prêtres plane tel un nuage noir sur la blancheur du Pape et sur bien des têtes. C'est l'effet de la large campagne de presse de février-mars 2010 qui l'a touché en plein coeur. Même durant la conférence de presse de présentation du livre "Lumière du monde", des questions ont été posées sur la façon dont le Cardinal aurait "mal géré" certains cas. Or ceci ne se retrouverait pas dans son dernier livre entretien...

Il n'y a que rarement des mauvaises questions, comme il y a aussi souvent des très bonnes réponses. Trois lettres signées du Cardinal en apportent la preuve.

Le Cardinal se bat depuis 1988

Le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a déjà écrit des lettres en 1988 pour prendre des mesures contre la pédophilie. 3 lettres seront publiées dans prochain article de la "Civilta Cattolica" signé par Monseigneur Juan Ignacio Arrieta, actuel secrétaire du conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs. L'Osservatore Romano les a publiées aujourd'hui.

Retrouver le droit canon, pour sanctionner

En effet, l'agence de presse italienne « Apcom » révèle aujourd'hui que le Cardinal Ratzinger écrivit au cardinal José Rosalio Castillo Lara (préfet pour l'interprétation authentique du code de droit canon), afin de lui suggérer une procédure plus rapide et simplifiée pour les prêtres qui se sont rendus coupables de comportement graves et scandaleux. La réponse fut que cela n'était pas du tout approprié. Toutefois, le cardinal réussi, par le règlement de la Curie romaine (Pastor Bonus, 1988), à ce que les délits graves commis contre la morale dépendent exclusivement de son dicastère de la foi. Dès la fin des années 1990, afin de donner une plus grande efficacité, le Vatican élabora des nouvelles normes qui se cristallisèrent ensuite dans le Motu Proprio de 2001 (signé par Jean Paul II). La nouveauté fut que les évêques du lieu devaient désormais en référer à Rome. Ainsi, l'étouffement des affaires pouvait être possible par certains évêques diocésains. Ratzinger a donc tout tenté.

00.jpgLe Cardinal Ratzinger, alors résolu dans sa ligne de tolérance zéro, obtint encore du Pape des nouvelles facultés pour lutter contre la pédophilie. Ces mesures, telles que plus de rapidité pour la perte de l'état clérical, allongement de la prescription, introduction de la pédo-pornographie et la possibilité pour le Vatican d'enquêter aussi sur les cardinaux se retrouvent quelque peu dans les normes publiés en été 2010. 

Benoît XVI a voulu modifier le droit en 2007

Enfin, depuis 2007, le Pape Benoît XVI avait voulu modifier en ce sens le droit canon avec des mesures simplifiés et plus rapides.

Aussi, une attitude de longue haleine, forte, cohérente, vraie, résolue et humble traverse le service et le travail de Joseph Ratzinger dans la vigne du Seigneur depuis sa nomination à Rome. Comme quoi, comme le dit lui-même le Pape dans son livre, "Lumière du monde" le temps n'est pas à la démission, surtout en pleine tempête. Le Pape constate que la crise interne qu'a connu l'Eglise provient notamment d'une fausse conception de l'amour qui a pris le dessus et d'une marginalisation du droit canon.

Car au fond, Benoît XVI est la grande partie de la solution, nous avons besoin de lui, pour redonner la première place aux victimes et appliquer le droit canon dans l'Eglise. Une prochaine modification du droit canon de 1983 est finalement en vue. Tout cela fait partie de la crédibilité que les âmes attendent de la sainte Eglise.

Article en français de Mgr Arietta

sa conclusion "Je tenais surtout à présent à souligner le rôle déterminant joué, dans ce processus, datant de plus de vingt ans, de rénovation de la discipline pénale, par l'action décisive de l'actuel Pape, au point de constituer véritablement, avec beaucoup d'autres initiatives concrètes, une des constantes qui a caractérisé l'action de Joseph Ratzinger".

Médias: le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien

Médias: le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien

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Lien: Le Matin

Toute personne qui meurt doit être accompagnée par notre prière qui jaillit de notre coeur qui saigne. Je célèbre la messe toujours en union avec et pour les défunts. Sur notre planète, il y a des morts tous les jours. Loin de moi de chercher à banaliser.

Avouons que les médias nous parlent tellement de la mort, jusqu'à saturation! Nous ne pouvons pas être en deuil en permanence. Ce n'est pas possible humainement.

Lorsque notre vie se passait dans un univers plus restreint, nous souffrions de la disparition des membres de nos familles, de nos amis, de nos proches. Nous trouvions les ressources et les forces nécessaires pour aller de l'avant.

Le monde est désormais devenu un grand village. Ne médiatiser que les catastrophes est une tactique obsédante. Nous risquons l'overdose, qui mène à la superficialité, à l'indifférence. Sur les cinq continents nous aurons malheureusement toujours des morts, des drames. Pourquoi toujours aller les rechercher ?

Le monde ne vas pas aussi mal que cela. Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien. Ce dernier est plus durable, plus puissant, plus fort, plus abondant que le mal. Le spectacle de l'info est aussi une construction, un choix, une sélection. Lisons les nouvelles avec un sens critique. Le show du monde n'est pas aussi noir ! Dieu aurait déjà brisé la force qui fait tourner notre planète si le mal devait l'emporter. Dieu permet le mal car il peut en faire sortir un bien plus grand.

L'amour, le vrai, le beau, le bien sont moins effrayants et moins spectaculaires, donc forcément moins médiatiques; mais ils durent. Le mal se met en scène afin d'éveiller nos passions, pour nous effrayer, nous impressionner et nous agiter. C'est un piège. Ce mal est provisoire. Tout a une fin sauf la vie éternelle.

Faisons bien ce qui est à notre portée et confions tout ce qui nous dépasse à la divine Providence, qui prend soin de tout, avec délicatesse, avec tendresse.

vendredi, 20 janvier 2017

Erwan Le Morhedec "Identitaire, le mauvais génie du christianisme" en Suisse

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Erwan Le Morhedec "Identitaire, le mauvais génie du christianisme" en Suisse

Présentation du livre sur Aleteia

Message du Pape François au nouveau Président des Etats-Unis d'Amérique Mr Donald Trump

Message du Pape François au nouveau Président des Etats-Unis d'Amérique Mr Donald Trump

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C2oxImQWQAA6bMo.jpg-large.jpeg(Radio Vatican) Le Pape François a adressé un message au nouveau président américain Donald Trump, investi ce vendredi 20 janvier 2017. «Sous votre direction, puisse la stature de l'Amérique continuer à être mesurée avant tout par son souci pour les pauvres, les exclus et les nécessiteux qui, comme Lazare, se tiennent devant notre porte» écrit le Saint-Père, lui offrant ses vœux cordiaux pour cette nouvelle présidence.

«À une époque où notre famille humaine est assaillie par de graves crises humanitaires exigeant des réponses politiques ambitieuses et unies, je prie pour que vos décisions soient guidées par les riches valeurs spirituelles et éthiques qui ont façonné l'histoire du peuple américain et l'engagement de votre nation à la promotion de la dignité humaine et de la liberté dans le monde entier» souligne François.

Donald Trump a été investi ce vendredi 20 janvier. Dans son discours sur les marches du Capitole, il s’est engagé à ce que sa présidence montre la voie pour l’Amérique et pour le monde «pour des années», dans un discours aux allures de discours de campagne.

Erwan le Morhedec "Identitaire, le mauvais génie du christianisme" versus Laurent Dandrieu

Erwan le Morhedec "Identitaire, le mauvais génie du christianisme" versus Laurent Dandrieu

Opus Dei: le processus de l'élection du 3ème successeur de Saint Josémaria

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Le 13 mars 2013 Jorge Mario Bergloglio a été 265e successeur de saint Pierre. Un Souverain pontife venu du bout du monde comme il a dit lui-même, avec l'expérience d'importantes réalisations pastorales. Un pape souriant, proche des gens, dont la simplicité a éveillé une curiosité médiatique grandissante, également parmi les non croyants. Mariano Fazio a connu de près l'actuel pape lorsque celui-ci résidait en Argentine.

A partir de cette amitié, il nous fait découvrir les clés de la pensée du Pape, de sa conception de l'apostolat et de son désir de dialoguer avec le monde.

Lien

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Opus Dei: le processus de l'élection du 3ème successeur de Saint Josémaria

Le prochain prélat ouvrira une nouvelle étape de l'histoire de l'Oeuvre. Le bienheureux Don Alvaro del Portillo et Mgr Echevarria, tout deux espagnols, furent formés par Saint Josémaria. Il est possible que Monseigneur Mariano Fazio, argentin, ami et biographie du Pape François soit élu. 

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jeudi, 19 janvier 2017

Traduction du missel romain en français: traduttore, traditore ?

La Croix

Traduction du missel romain en français: traduttore, traditore ?

Unknown.jpegCes deux mots italiens signifient: "traduire, c'est trahir". Comparer "un traducteur à un  traître" veut montrer que la traduction d'un texte d'une langue dans une autre langue ne peut jamais respecter parfaitement le texte de l'oeuvre originale. 

La liturgie de l'Eglise romaine est originellement en latin. Depuis 2001, une instruction pastorale "Liturgiam authenticam", un document récent pour la correcte application de la constitution sur la sainte liturgie du Concile Vatican II demandait que le texte latin d'origine soit traduit intégralement et précisément. Cette instruction a permis de parvenir à une réforme du missel romain en langue anglaise et espagnole. Malheureusement la traduction en français cause des difficultés et ne pourra pas sortir comme prévue en 2017. 

L'article de la Croix ne révèle pas la source de l'information et qualifie la congrégation de "rigide". Pour le moins curieux. Ce qui semble certain, la proposition romaine a été refusée. Mais dorénavant, l'instruction de Saint Jean-Paul II est également visée. La tentative semble sinueuse, et vise à contourner la compétence d'une congrégation, dirigée par un expert en liturgie, le Cardinal Robert Sarah. Ce dernier a été nommé à ce poste difficile par le Pape François.

550159058.jpgPour avoir suivi le travail pastoral de 2011 dans une diocèse américain, je sais que les évêques des USA ont pris un an pour implanter avec tact, intelligence et patience la réforme parmi les fidèles. Les prêtres ont donné des conférences afin de bien expliquer les petites corrections. J'ai encore l'ancienne traduction en mémoire.

La traduction anglaise reformée est nettement meilleure théologiquement. Le travail préparatoire s'est fait avec patience, sans reproduire le passage en force  des années 1970. Sans discernement, la France a imposé aux fidèles des traductions imprécises. Le climat de l'époque était plutôt "à trahir qu'à traduire".  

Pour la réforme en français, les points suivants de la liturgie font entre autre difficultés: 

- Je confesse à Dieu. J'ai vraiment péché ne correspond pas aux autres langues: nous devrions dire: par ma faute, par ma très grande faute. Puis invoquer également la bienheureuse Marie toujours vierge. 

- Le Credo: Jacques Maritain, ami du Cardinal Journet, regrettait amèrement le mot: de même nature que le Père car "le Fils est de même substance" que le Père. En effet, les hommes partagent tous une même nature humaine, mais ils ne sont pas "Un comme le Père et le Fils". 

- La réponse des fidèles à l'offertoire est une création: pour la gloire de Dieu et le salut du monde ne se retrouve dans aucune langue. 

- Le mot "coupe" ne reflète pas l'aspect sacré du "calice". Ce mot semble une insulte, un gros mot pour nos amis canadiens. Cependant, il faut reconnaître que l'accent n'est pas le même. 

Personnellement, je trouve un peu curieux que la nouvelle génération de jeunes soit capable d'apprendre des mots tels que "wifi", "twitter", "hashtag", "modem" .... et jugée inapte à découvrir ceux de "calice","même substance", "sacrifice"... La liturgie est vivante. Pourquoi rester accroché à des traductions faites hâtivement dans les années 1970 ? Nous devons nous ouvrir au progrès, sans rigidité et sans fixisme.

Peut-être que l'ouverture du Pape François vers les jeunes pour le Synode 2018 permettra de faire entendre leur voix. L'Eglise, en sa dimension humaine, est toujours en réforme, pour que nous plongions dans sa forme originale, originelle. 

mercredi, 18 janvier 2017

Le Pape demande toujours de prier pour lui.

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Prière pour notre Saint Père le Pape François, pour l'Eglise Catholique 

Oremus pro Pontifice nostro Francesco.
Prions pour notre Saint Père le Pape François

Dominus conservet eum, et vivificet eum, et beatum faciat eum in terram, et non tradat eum in manus inimicorum ejus.
Que le Seigneur le garde, lui donne la vie, qu'il le rende heureux sur la terre et ne le livre pas au pouvoir de ses ennemis.

V. Tu es Petrus.
V. Tu es Pierre.

R. Et super hanc petram aedificabo Ecclesiam meam
R. Et sur cette pierre je bâtirai mon Église.

Prions : Dieu qui gouverne toutes choses avec sagesse, tu as voulu bâtir ton Église sur saint Pierre, le chef des Apôtres; regarde avec bonté notre pape François que tu as choisi comme successeur de Pierre; fais qu'il soit pour ton peuple le principe et le fondement visible de son unité dans une même foi et une même communion. Amen.

ou bien :

Prions : Ô Dieu, dans la série des successeurs de Pierre tu as choisi ton serviteur François, comme vicaire du Christ sur la terre et pasteur de tout le troupeau ; fais qu'il confirme ses frères, et que toute l'Eglise soit en communion avec lui dans le lien de l'unité, de l'amour et de la paix, pour que tous les hommes reçoivent de toi, pasteur et évêque des âmes, la vérité et la vie éternelle. Amen 

Trois évêques appellent à prier: pour que le Pape ne donne pas l'Eucharistie aux divorcés remariés (sic!)

Trois évêques appellent à prier: pour que le Pape ne donne pas l'Eucharistie aux divorcés remariés (sic!)

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schneider-300x168.jpegMarco Tossati révèle que trois évêques, Mgr Tomash Peta, Mgr Jan Pawel Lenga et Mgr Schneider invite à prier (7 langues) pour que le Pape ne donne pas l'Eucharistie aux divorcés remariés. 

Outre que le Pape n'a jamais dit, pensé ou écrit que la confession pouvait être donné sans discernement, je pense que nous devons effectivement prier afin que les cardinaux, les évêques et les prêtres soient unis avec Pierre pour notre temps, dans la plénitude de la foi.

Le travail de formation au discernement des confesseurs ne fait que commencer. Je comprends pourquoi le Pape demande toujours de prier pour lui. 

mardi, 17 janvier 2017

Amoris Laetitia: le Cardinal Burke tourne en rond

Amoris Laetitia: le Cardinal Burke tourne en rond

«Il n'y a aucun ultimatum au Pape, mais nous devons aller de l'avant. La foi est en péril»

Le cardinal Burke est le chef de file des cardinaux qui veulent corriger le Pape

«La confusion dans l'Eglise est évidente. Il faut de la clarté»

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images.jpegLa discussion sur les "dubia", les doutes soumis au Pape par quatre cardinaux sur la façon d'interpréter l'exhortation Amoris laetitia continue d'être au centre de l'attention médiatique.

Les dubia tournent autour de l'accès à l'Eucharistie pour les divorcés remariés qui vivent ensemble (more uxorio) sans être mariés, accès que, dans certains cas, Amoris laetitia permettrait. Le Magistère précédent a exclu à plusieurs reprises cette possibilité pour les divorcés remariés qui ne peuvent pas se séparer pour une bonne raison, sauf dans le cas d'un engagement à vivre comme frère et sœur. 

Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le "watchdog" de l'orthodoxie, a dit dans une interview à Tgcom24 que les questions ne sont pas à poser publiquement (la lettre au pape date du mois de septembre et sa divulgation du mois novembre).  Il n'y a pas besoin de corriger le pape, car «il n'y a pas de danger pour la foi»

«La confusion dans l'Eglise sur l'interprétation de certains passages d'Amoris laetitia est au contraire évidente» dit le Cardinal Raymond Leo Burke, le plus exposé des quatre cardinaux (ndlr: que fait notre cardinal pour nous donner une juste interprétation d'AL ?)

«C'est pourquoi je ne vois pas comment on pourrait dire qu'il n'y a pas de danger pour la foi. Par ailleurs, nous avons communiqué les cinq dubia au Pape de manière très respectueuse. Quand nous n'avons pas reçu de réponse, nous avons décidé, pour le bien des âmes, de rendre public ce fait qu'il existe des doutes et que tous les fidèles sont appelés à y prêter attention».

Le cardinal Burke, signataire avec les cardinaux Walter Brandmüller, Carlo Caffara et Joachim Meisner, a ensuite soulevé la question d'une possible «correction formelle» du Pape. Selon ce qui a été rapporté par plusieurs médias italiens, extrapolant le contenu d'une interview publiée aux Etats-Unis, Burke aurait donné un ultimatum pour cette «correction formelle». Cet ultimatum devait expirer après les fêtes de Noël. (ndlr: l'ultimatum est tout de même posé: si le Pape ne répond pas, nous le corrigerons)

En réalité, il n'y a eu «absolument aucun ultimatum», confirme le cardinal Burke. «De nombreux médias ont mal compris. Dans cette interview aux États-Unis, ils m'avaient demandé quelles seraient les prochaines étapes concernant les dubia présentés au Saint-Père, et j'ai simplement dit que rien ne pouvait se produire à ce moment-là parce que nous étions sur le point de vivre le temps liturgique de Noël et de l'Epiphanie. Ce n'est qu'après qu'on pourrait éventuellement penser à la façon de procéder, mais ce n'était certainement pas un ultimatum pour une confrontation avec le Pape».

Le cardinal Brandmüller a déclaré que l'éventuelle «correction formelle» du pape pourrait avoir lieu "in camera caritatis".«En effet», précise Burke, «je n'ai jamais dit qu'il faudrait qu'il y ait une confrontation publique. Je suis d'accord avec le cardinal Brandmüller, la première étape serait de demander une rencontre privée avec le Saint-Père pour lui montrer les déclarations inacceptables d'Amoris laetitia , montrant comment, d'une manière ou d'une autre, elles ne conviennent pas pour exprimer ce que l'Eglise a toujours enseigné».( ndlr: pourquoi avoir publié les dubia et demander une rencontre privée ?)

Certains prétendent que dans la discipline de l'Eglise il n'y a pas d'institution de «correction formelle» du Saint-Père. L'avez-vous inventé vous-même?

«Bien sûr que non. Saint Thomas d'Aquin soulève dans ses écrits théologiques la question de la correction formelle du pape, et la discipline de l'Eglise en parle également. Elle a été rarement utilisée. Il y a des exemples, et certainement on peut envisager le cas d'un pape qui en quelque sorte peut tomber dans l'erreur. Dans ce cas, il doit y avoir une correction».

Soutenir que, dans certains cas, les divorcés remariés qui vivent more uxorio peuvent accéder à l'Eucharistie signifie-t-il faire une erreur ?

«On pourrait dire que la déclaration est matériellement inexacte, car il n'est pas possible de recevoir les sacrements pour une personne qui vit "more uxorio" avec quelqu'un qui n'est pas son mari ou sa femme. Au contraire, affirmer que c'est possible est une erreur formelle qui va à l'encontre de ce que Jésus lui-même a enseigné et a toujours été l'enseignement de l'Eglise».

Par conséquent, soutenir cela, c'est une hérésie?

«Non, je pense que l'on peut le qualifier d'erreur, mais c'est une situation complexe. L'hérésie est le déni obstiné ou le doute obstiné d'une vérité qui doit être crue par foi divine et catholique de la part d'une personne baptisée. Une hérésie pourrait être le fait de quelqu'un qui affirme qu'il n'y a pas d'actes moraux intrinsèquement mauvais. Dire cela serait dire quelque chose de contraire à la doctrine de l'Église et serait clairement une hérésie. L'affirmation sur l'accès aux sacrements dont je parlais avant, se réfère plutôt à une pratique qui contredit deux doctrines: celle sur l'indissolubilité du mariage et celle sur la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie. La première réaction serait de dire que c'est certainement une erreur».

Revenons aux "dubia". Certains ont insinué que les quatre cardinaux sont divisés entre eux. Est-ce vrai?

«C'est totalement faux, nous sommes unis et voilà pourquoi je ne veux faire aucune spéculation sur les éventuelles prochaines étapes à accomplir concernant l'initiative que nous avons prise. Si nous le faisons, nous le ferons après nous être confrontés».

Mais vous pensez encore que le pape répondra à vos dubia?

«Nous sommes toujours en attente d'une réponse du pape comme notre pasteur suprême. Ne pas attendre une réponse ne serait pas respectueux de son office».

Pour beaucoup, la réponse est déjà là: les quatre cardinaux ne sont que des "docteurs de la loi", durs et insensibles.

«Il me semble, à moi, que la loi morale n'est pas quelque chose qui emprisonne une personne, c'est exactement le contraire: la loi morale libère la personne et l'oriente à faire le bien. En effet, quand il n'y a pas de respect pour la loi morale, on voit se réaliser des situations chaotiques et moralement, il se passe une sorte d'emprisonnement.

Pour les personnes de foi, nous pouvons dire que la loi divine libère, et n'est pas une chose négative. Et puis enseigner la loi morale est un grand acte de charité envers le prochain parce qu'elle indique le chemin vers la liberté authentique et la félicité. Il est impossible d'affirmer qu'une personne peut trouver une quelconque forme de bonheur en péchant».

Le pape dit rencontrer une résistance "maléfique" qui "survient lorsque le diable inspire de mauvaises intentions". Vous êtes-vous senti visé?

«Je ne sais pas à quoi faisait référence le pape. Personnellement, je ne me suis certainement pas senti coupable, parce que ce n'est pas la description de ma position».

Avec votre initiative publique, ne vous semble-t-il pas contribuer à diviser l'Eglise plutôt que de l'unir?

«Ce qui divise est le mensonge et l'ambiguïté, la vérité unit toujours. Il est absurde de dire que quatre cardinaux qui posent cinq questions raisonnables, et d'une importance fondamentale pour tous les chrétiens, se comportent de manière à diviser l'Eglise. Nous sommes au service de l'Office pétrinien, donnant au pape l'occasion de confirmer l'enseignement de l'Eglise, face à une situation qui se montre ambiguë dans la pratique».

(Lien: les dubia divisent l'Eglise, par le Cardinal Müller)

D'autres cardinaux ou prélats partagent-ils votre position sur les questions que vous avez posées?

«Nous ne sommes pas seulement quatre. Je connais personnellement d'autres cardinaux qui partagent pleinement les dubia».

Pourquoi tant de bruit pour un problème que beaucoup ont du mal à comprendre?

«Nous avons à faire ici à un sujet qui concerne profondément l'Eglise: le mariage et la famille, qui est son fruit, et qui constituent le fondement de la vie de l'Eglise. Nous ne nous perdons pas derrière des problèmes complexes ou difficiles, nous apportons tout simplement notre contribution à la croissance de l'Eglise dans sa cellule vivante la plus élémentaire».

En fin de compte, le seul crime qui vous restera, c'est d'être désespérément traditionaliste?

«Eh bien, toutes ces étiquettes sont très commodes pour ne pas aborder le cœur de notre préoccupation, qui est la vie de l'Eglise. Les dubia, qu'on le veuille ou non, concernent cela».

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Je ne sais pas comment va se terminer ce roman, cette histoire de confusion semée par le cardinal. J'espère qu'il ne va pas persévérer dans son intention (errare humanum est, perseverare diabolicum - l'erreur est humaine, la persévérance dans l'erreur est diabolique)

Ordre de Malte: communiqué du Saint-Siège

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Ordre de Malte: communiqué du Saint-Siège

(Radio Vatican) Le Saint-Siège se prononce sur les récents événements relatifs à l'Ordre Souverain Militaire de Malte.

Un communiqué a été publié ce mardi 17 janvier 2017 ; nous en reproduisons ici l'intégralité :

En ce qui concerne les événements de ces dernières semaines relatifs à l’Ordre Souverain Militaire de Malte, le Saint-Siège tient à réitérer son soutien et ses encouragements pour le travail remarquable ques ses membres et ses bénévoles réalisent en diverses parties du monde, en conformité avec les objectifs de l’Ordre: la “Tuitio Fidei” (défense de la foi) et l’”Obsequium pauperum” (services des pauvres, des malades et des personnes les plus vulnérables).

Pour soutenir et déveloper cette mission généreuse, le Saint-Siège confirme la confiance qu’il met dans les cinq Membres du Groupe nommés par le Pape François, le 21 décembre 2016, afin de l’informer sur la crise de la Direction centrale actuelle de l’Ordre, et il rejette, au vu de la documentation en sa possession, toute tentative de discrédit sur les Membres de ce Groupe et sur leur travail.