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mardi, 22 novembre 2016

Juppé versus Fillon: que dit le Pape François

Juppé versus Fillon: que dit le Pape François

Alain Juppé: « Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du pape François que de la Manif pour tous ! ». Lien

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Parole du Pape François : "Je voudrais redire de toutes mes forces que l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente".

Depuis la loi Veil, il y a eu 8 millions d'avortements en France. Pour la conquête du pouvoir, peut-on marcher sur des innocents ?

Quatre cardinaux doutent d'Amoris Laetitia, un évêque grec répond franchement: scandale publique

La lettre ouverte, publiée sur Settimananews.it, d'un prélat aux auteurs des "dubia" à propos d'Amoris Laetitia: "le péché grave de scandale, diffusé publiquement au peuple chrétien dans le monde entier"

FRAGKISKOS PAPAMANOLIS*

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VaticanFamiliesJPEG-0c232_1445085373-kE4H-U10901844370883YiH-1024x576@LaStampa.it.jpgTrès chers frères dans l'épiscopat,

ma foi en notre Dieu enseigne qu'il ne peut pas ne pas vous aimer. Avec la sincérité qui jaillit de mon coeur, je vous appelle "très chers frères".

Le document que vous avez adressé à la Congrégation pour la doctrine de la foi est aussi arrivé en Grêce. Il a été publié lundi dernier sur le site de l'Espresso. 

Avant de publier ce document, et même d'avantage, avant de le rédiger, vous auriez dû présenter au Saint-Père François la demande de vous retirer des membres du Collège cardinalice. En outre, afin de donner du prestige à ce que vous avez accompli, vous ne deviez pas faire usage du titre de "cardinal", et ceci par cohérence avec votre conscience; et écrire alors à titre privé, ceci afin d'alléger le scandale que vous avez engendré. 

Vous écrivez que vous "êtes profondément préoccuper par le bien authentique des âmes" et, indirectement, vous accusez le Saint-Père François "de faire progresser une certaine forme de politique dans l'Eglise". Vous demandez que personne "ne vous juge injustement". Celui qui dirait le contraire de ce que vous écrivez explicitement, vous jugerait alors injustement. 

Les paroles que vous utilisez ont leur signification. Le fait que vous vous revêtiez du titre de cardinal ne change pas le sens des paroles gravement offensantes envers l'évêque de Rome. 

Si vous êtes "profondément préoccupés par le vrai bien des âmes" et mues "par une préoccupation passionnée pour le bien des fidèles", moi, chers frères, je suis "profondément préoccupé par le vrai bien de vos âmes", pour votre double et grave péché : 

- le péché d'hérésie (et d'apostasie ? ainsi, en fait, commence les schismes dans l'Eglise). De votre document il apparaît clairement qu'en pratique, vous ne croyez pas à la suprême autorité du magistère du Pape, renforcée par deux Synodes des évêques provenant du monde entier. Nous voyons que le Saint-Esprit inspire seulement vous, mais pas le vicaire du Christ, pas plus des évêques réunis en Synode;

- le péché de scandale est encore plus grand, répercuté publiquement au peuple chrétien dans le monde. A ce propos, Jésus a dit: "Malheur à l'homme par qui vient le scandale" (Mt 18,7). "Il vaudrait mieux pour lui que lui soit attaché au coup une meule que tourne les ânes et qu'il soit jeté dans les abimes de la mer" (Mt18,6)

Poussé par la Charité du Christ, je prie pour vous. Je demande au Seigneur de vous illuminer pour accepter avec simplicité l'enseignement magistériel du Saint-Père François. 

Je crains fort que vos catégories mentales trouvent des arguments sophistiqués pour justifier votre manière de faire, de ne même pas la considérer comme un péché à soumettre au sacrement de la pénitence, et que vous continuerez à célébrer tous les jours la sainte messe, en recevant de façon sacrilège le sacrement de l'Eucharistie; vous jouez même aux scandalisés, si, dans des cas spécifiques, un divorcé remarié reçoit l'Eucharistie, alors que vous osez accuser le Saint-Père d'hérésie. ...

.... Chers frères, que le Seigneur vous illumine pour reconnaître, le plus tôt possible, votre péché, pour réparer le scandale que vous avez propagé. 

Avec la charité du Christ, je vous salue fraternellement. 

* o.f.m.cap, évêque émérite de Syros, Santorini et Crète, président de la conférence épiscopale de la Grèce. 

Le Pape François est pour la révolution

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Le Pape François est pour la révolution

"Merci à vous qui travaillez dans le monde de la communication, qui proclamez la Parole, la vie de l'Eglise, la vie des personnes, la vie des pauvres et de ceux qui en ont le plus besoin et n'oubliez pas que la maladie la plus grave aujourd'hui est la cardiosclérose et que nous devons faire la révolution de la tendresse"

Pape François aux journalistes Tv2000

Comment reconnaître une personnalité narcissique ? Pascal Ide se confie à Aleteia

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Dans l'Eglise, 15 fondateurs de communautés nouvelles sont sous enquêtes. Comment discerner l'ivraie du bon grain ? comment les responsables peuvent-ils mettre hors d'état de nuire ces personnalités narcissiques qui répandent leurs toxiques dans la vie des personnes ?

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Comment reconnaître une personnalité narcissique ? Pascal Ide se confie à Aleteia

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Extraits

Ainsi que le pape Benoît XVI l’a dit à plusieurs reprises et le pape François l’a rappelé aussi souvent, il nous faut d’abord protéger les victimes. Pour cela, une personne en position de responsabilité doit connaître avec précision les symptômes caractérisant une PN ; elle doit aussi savoir que ces personnalités sont très séductrices et manipulatrices, donc savent quel discours plaît pour les enfumer. Rappelons en outre que toutes les PN n’ont pas une vie sexuelle désordonnée ni un train de vie scandaleux.

En revanche, elles n’obéissent jamais en profondeur. On me rapportait le mot d’une religieuse cloîtrée, qui est manifestement une PN et à qui la Congrégation pour la vie consacrée avait demandé de quitter son monastère. Cette moniale qui a fait vœu d’obéissance avait répondu : « Rome me demande de partir. Mais j’ai ma conscience qui me dit de rester. Je suis ma conscience ». Sans commentaire…

Bilan de l'année sainte: 30 % de confessions en plus

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BILAN DE L’ANNÉE SAINTE : 30% DE CONFESSIONS EN PLUS SELON MGR FISICHELLA

Vatican - le 21/11/2016 | Par Agence I.Media

img-0599-l125-h81.jpgLe bilan de l’Année sainte de la miséricorde a été dressé le 21 novembre 2016 par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

Parmi les chiffres donnés, figure une augmentation globale de 30% pour les confessions.

lundi, 21 novembre 2016

Misericordiae et Misera du Pape François

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Pour une révolution culturelle de la Miséricorde 

I.Media

Misericordiae et Misera du Pape François

Dans sa lettre pour la clôture de l'année sainte de la Miséricorde, le Pape a décidé que les prêtres pourront remettre et absoudre le péché de l'avortement. Jusqu'ici ce crime était un péché réservé à l'évêque.

Le Pape François institue également une journée mondiale pour les pauvres.

Enfin, les prêtres de la FSSPX continueront de donner une absolution valide au-delà du Jubilé de la Miséricorde. 

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Les prêtres pourront pardonner le péché grave de l'avortement

En fonction de cette exigence, et pour qu’aucun obstacle ne s’interpose entre la demande de réconciliation et le pardon de Dieu, je concède à tous les prêtres, à partir de maintenant, en vertu de leur ministère, la faculté d’absoudre le péché d’avortement. Ce que j’avais concédé pendant le temps limité du Jubilé est étendu désormais dans le temps, nonobstant toutes choses contraires. Je voudrais redire de toutes mes forces que l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente.

Cependant, je peux et je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père. Que chaque prêtre se fasse donc guide, soutien et réconfort dans l’accompagnement des pénitents sur ce chemin particulier de réconciliation.

Les prêtres de la FSSPX donneront validement le sacrement du pardon

Au cours de l’Année jubilaire, j’avais concédé aux fidèles qui, pour des raisons diverses, fréquentent les églises desservies par des prêtres de la Fraternité Saint Pie X, la faculté de recevoir validement et licitement l’absolution sacramentelle de leurs péchés.

Pour le bien pastoral de ces fidèles et comptant sur la bonne volonté de leurs prêtres afin que la pleine communion dans l’Église catholique puisse être recouvrée avec l’aide de Dieu, j’établis par ma propre décision d’étendre cette faculté au-delà de la période jubilaire, jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions, pour que le signe sacramentel de la réconciliation à travers le pardon de l’Église ne fasse jamais défaut à personne.

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Le 33ème Dimanche (avant le Christ Roi) sera la journée mondiale pour les pauvres 

... le XXXIIIème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde (cf. Mt 25,31-46). Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16,19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale.

Cette Journée constituera aussi une authentique forme de nouvelle évangélisation (cf. Mt 11,5) par laquelle se renouvellera le visage de l’Église dans son action continuelle de conversion pastorale pour être témoin de la miséricorde.

dimanche, 20 novembre 2016

Entretiens du Pape sur Tv2000 pour la fin du Jubilé

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Zenit - Aleteia

A l’occasion de la conclusion du Jubilé de la miséricorde, le pape François a accordé un entretien d’une quarantaine de minutes à la chaîne italienne TV2000. Au fil de l’échange avec le directeur de la chaîne Paolo Ruffini et le directeur de l’information Lucio Brunelli, le pape aborde des thèmes variés : le Jubilé, la condition des prisonniers, le respect de la vie. Mais aussi des sujets plus personnels : ses tentations, sa vision des flatteurs, son remède contre le stress, et l’utilité du sens de l’humour.

Dans la transcription intégrale de l’entretien publiée par la chaîne télévisée de la Conférence épiscopale italienne, le pape évoque en ces termes l’Année de la miséricorde : « Le fait que le Jubilé n’ait pas eu lieu seulement à Rome, mais dans tous les diocèses du monde, (…) l’a un peu universalisé… Et cela a fait tant de bien, parce que c’était toute l’Eglise qui vivait ce Jubilé ».

« L’amour de la vie quelle que soit la situation »

00.pngIl voit cette année comme « une bénédiction du Seigneur » et « un grand pas en avant » dans le processus déjà entamé par ses prédécesseurs. La miséricorde, ajoute-t-il, est « un besoin » du monde, qui souffre de « la maladie de la fermeture du cœur, de l’égoïsme ». Les fruits de cette année ? Avec les graines semées, « le Seigneur fera grandir de bonnes choses, simples, quotidiennes, dans la vie des gens, mais pas spectaculaires », estime-t-il.

Le pape revient aussi sur ses gestes de miséricorde accomplis un vendredi par mois, en formulant deux réflexions. La première naît de sa rencontre avec d’anciennes prostituées : « J’ai pensé à ceux qui payaient les femmes : n’est-ce pas eux qui avec cet argent, pour tirer une satisfaction sexuelle, aident les exploiteurs ? »

Une deuxième rencontre marquante fut sa visite dans une maternité, où une femme qui avait accouché de triplés pleurait de la mort de l’un d’eux : « J’ai pensé à l’habitude de supprimer les enfants avant la naissance, ce crime épouvantable : on les supprime parce que c’est plus confortable (…) – c’est un très grave péché. Cette femme, qui avait trois enfants, pleurait pour celui qui était mort ». Et le pape de plaider pour « l’amour de la vie, quelle que soit la situation ».

« Justice et miséricorde sont une seule chose »

Durant ce long entretien, le pape assure que « le plus grand ennemi de Dieu est l’argent : le diable entre toujours par les poches. C’est sa porte d’entrée ». « Il faut lutter pour faire une Eglise pauvre pour les pauvres, selon l’Evangile », insiste-t-il.

Il fustige par ailleurs « la rigidité morale », faisant observer que si la justice est « importante », elle est inséparable de la miséricorde : « Justice et miséricorde sont une seule chose en Dieu. La miséricorde est juste et la justice est miséricordieuse ». Pour le pape, la maladie de ce monde est « la cardiosclérose », c’est-à-dire « l’incapacité de ressentir de la tendresse, (…) le cœur dur », et la miséricorde est « le médicament contre cette maladie ».

Le pape François dénonce à nouveau une « troisième guerre mondiale en morceau ». « Une vie vaut plus qu’un territoire », rappelle-t-il en pointant du doigt les fabricants d’armes pour qui « c’est la vie qui a le moins de valeur ».

Il plaide aussi une nouvelle fois pour la réinsertion des détenus car « il n’y a pas de vraie peine sans espérance ». Au contraire, « le mur », que ce soit la réclusion à perpétuité qui est « une peine de mort un peu couverte », ou la peine capitale, « n’aide pas ». Il faut que la prison soit « comme un ‘purgatoire’, pour se préparer à la réinsertion ».

Le pape, les tentations, l’humour et les flatteurs

Le pape répond aussi à des questions plus personnelles, notamment sur ses tentations : « Les tentations du pape, explique-t-il, ce sont les tentations de n’importe quelle personne. (…) Selon les faiblesses de la personnalité, que le diable cherche toujours à utiliser pour entrer, qui sont l’impatience, l’égoïsme, la paresse… les tentations nous accompagneront jusqu’au dernier moment ».

« Le sens de l’humour est une grâce que je demande tous les jours, affirme l’évêque de Rome ; que je sache rire d’une plaisanterie ». C’est « la capacité d’être un enfant devant Dieu », de « louer le Seigneur par un sourire et une bonne plaisanterie ».

Le pape François confie qu’il est « allergique aux flatteurs » : « Les détracteurs parlent mal de moi, et je le mérite, parce que je suis un pécheur (…). Je le mérite pour ce que [le détracteur] ne connaît pas ». Mais « flatter une personne pour un but, caché ou visible, pour obtenir quelque chose pour soi-même », c’est « indigne ».

Le secret pour ne pas être stressé ? « Je prie, répond le pape : cela m’aide beaucoup. (…) La prière est une aide pour moi, c’est rester avec le Seigneur. Je célèbre la messe, je prie le bréviaire, je parle avec le Seigneur, je prie le chapelet …. Puis, je dors bien : c’est une grâce du Seigneur, je dors comme une souche ».

Quant à la santé, « je fais ce que je peux et pas plus : je me mesure un peu », assure le pape François qui va célébrer ses 80 ans le 17 décembre prochain.

Pape François: “Misericordia et misera” (“miséricorde et pauvreté”) adressée à toute l’Eglise

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Pape François: “Misericordia et misera” (“miséricorde et pauvreté”) adressée à toute l’Eglise

(Radio Vatican) Au terme de la messe conclusive du Jubilé, ce dimanche matin, le Saint-Père a signé sa lettre apostolique, “Misericordia et misera” (“miséricorde et pauvreté”) adressée à toute l’Eglise, pour continuer à vivre la Miséricorde avec la même intensité expérimentée lors de cette année jubilaire qui lui était consacrée, et qui s'est donc clos, en la Solennité du Christ-Roi de l'Univers.

Le Souverain Pontife a ensuite remis un exemplaire de cette lettre à plusieurs représentants du Peuple de Dieu : le cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, une des plus grandes métropoles au monde et également président de Caritas Internationalis, Mgr Leo William Cushley, archevêque de Saint Andrews et Edimbourg, deux prêtres « missionnaires de la Miséricorde » venant de la République démocratique du Congo et du Brésil, un diacre permanent du diocèse de Rome accompagné de sa famille, deux religieuses venant respectivement du Mexique et de Corée du Sud, une famille originaire des Etats-Unis, un couple de jeunes fiancés, deux catéchistes d’une paroisse romaine, une personne handicapée et une personne malade.

Cette lettre apostolique sera présentée lundi 21 novembre en salle de presse du Saint-Siège, par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle évangélisation.

(MA)

La formation sacerdotale rigide de la FSSPX

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La formation sacerdotale rigide de la FSSPX

- Dans la dernière interview au P. Spadaro, le Pape François dit:

"J'essaie toujours de comprendre ce qui se cache derrière les gens qui sont trop jeunes pour avoir connu la liturgie pré-conciliaire et qui pourtant la souhaitent. Parfois , je me suis retrouvé face à une personne très rigide, à une attitude de rigidité. Et je me demande: pourquoi tant de rigidité? Creuser, creuser, cette rigidité cache toujours quelque chose: l'insécurité, parfois même autre chose ..."

Dans son interview à Tv2000, le Pape évoque la rigidité morale, celle qui pense que la Miséricorde ressert les "manches de la Justice":

- la rigidité morale ?

Hypocrite ! c'est la parole de Jésus aux pharisiens, aux docteurs de la Loi. En Dieu, la Miséricorde et la Justice sont une seule chose. La Miséricorde ne "ressert pas les manches de la justice". La Miséricorde est juste et la Justice est miséricordieuse.

Le Pape François, avec la science de Saint Ignace de Loyola, nous aide au discernement. Voici sans doute le contexte auquel il fait référence. De fait, comme le Saint-Père l'entrevoit, nous ne sommes qu'à mi-chemin (50 ans) de l'absorption du Concile Vatican II dans le Corps de l'Eglise. 

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Le séminaire du Sacré-Coeur de Jésus de Zaitzkofen a diffusé un documentaire de 30 minutes. L'objectif: présenter la formation sacerdotale que dispense la Fraternité Saint-Pie X (version française du film)

Pape François sur Tv2000: "La Justice et la Miséricorde sont une seule chose"

Anticipation de l'interview du Pape François sur Tv2000: "La Justice et la Miséricorde sont une seule chose"

Le Figaro

En bref et en substance:

- 2 situations dans le coeur du Pape:

Dans le cadre des vendredis de la Miséricorde, lors des rencontres avec le début et la fin de la vie ou avec 15 prostituées, le Pape François a été touché au coeur par deux drames:

Une jeune du continent africain, belle, exploitée financièrement, battue, plongée dans la prostitution, a raconté au Pape son accouchement, seule, dans la rue, en hiver. Le bébé est mort. Une autre femme a même eu l'oreille coupée car elle ne rapportait pas assez d'argent pour ceux qui l'exploitaient.

Une mère a perdu son troisième enfant, embrassait les deux autres. Alors l'avortement ? C'est un crime, un péché grave.

- la rigidité morale ?

Hypocrite ! c'est la parole de Jésus aux pharisiens, aux docteurs de la Loi. En Dieu, la Miséricorde et la Justice sont une seule chose. La Miséricorde ne "ressert pas les manches de la justice". La Miséricorde est juste et la Justice est miséricordieuse. 

- la prière m'aide

A un mois de ses 80 ans, le Pape tient bon, malgré des difficultés au dos. Il dort 6 heures, comme une souche grâce à Dieu. La prière, la Messe, la conversation avec le Seigneur et le chapelet le soutiennent. Il fait ce qu'il peut. 

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Le Pape ferme la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Jésus demeure la Porte toujours ouverte. Bonne nouvelle année liturgique.

"Même si la Porte sainte se ferme, la vraie porte de la miséricorde reste pour nous toujours ouverte, le coeur du Christ".

Le Cardinal Barbarin se met à genoux devant la croix du Seigneur, devant chacune des victimes

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Cardinal Barbarin: "...me mettre « à genoux devant la croix du Seigneur, comme j’aimerais me mettre à genoux devant chacune des victimes". 

« Moi, Philippe, évêque de Lyon, je demande pardon… »

En ce vendredi 18 novembre 2016, en la Primatiale Saint-Jean, le cardinal Barbarin a célébré une Messe de réparation à l’intention des victimes de pédophilie de la part des membres du clergé.

Voici le texte intégral qu’il a prononcé au seuil de cette célébration.

Primatiale Saint-Jean
Vendredi 18 novembre 2016

Frères et sœurs,

Nous voici arrivés au terme de l’Année de la Miséricorde.

Symboliquement, les portes du grand Jubilé se referment, mais la Miséricorde, elle, bien sûr, reste toujours offerte, à tous et à chacun. C’est la fin de l’année de la Miséricorde, mais ce n’est pas la fin de la Miséricorde. Elle demeure le résumé de notre foi, l’un des plus beaux noms de Dieu ; c’est le « cœur battant de l’Evangile », dit le Pape François. Comme le peuple élu et avec lui, l’Eglise a pour mission d’être une servante et d’annoncer au monde cette merveille.

« La Miséricorde n’est pas contraire à la justice… qui est un concept fondamental pour la société civile », disait aussi le pape en lançant l’aventure spirituelle de ce Jubilé. La Miséricorde ne dispense pas de la justice, elle la suppose !

Depuis quelque temps, quand j’entends le Seigneur dire : « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mat 25, 40), je ne peux plus m’empêcher de penser aux enfants victimes des prêtres pédophiles. C’est pourquoi, de la même manière qu’après la profanation du corps du Christ on procède à une Messe de réparation, je veux célébrer aujourd’hui une Messe, en réparation de la profanation du corps vivant du Christ, en cette clôture du Jubilé de la Miséricorde.

Réveillé bien tardivement au combat contre la pédophilie et convaincu de la nécessité de protéger très fermement les enfants, notre diocèse, depuis plusieurs mois, a pris de nouvelles mesures pour l’accueil et l’écoute des victimes, pour la prévention de ce mal et la formation des futurs agents pastoraux. Il a aussi prononcé des sanctions contre les coupables.

A tout cela, il manquait un volet spirituel, demandé par le Pape lui-même, vécu par les évêques le 7 novembre à Lourdes, et par nous tous, ici, ce soir.

Chrétiens, nous croyons à la force de la prière. Catholiques, nous savons la puissance de la Messe. Certaines blessures semblent inguérissables et seul Jésus, le Messie Consolateur, peut réparer tant de mal et rendre la paix à tous ceux qui ont été meurtris par les crimes de la pédophilie. Aujourd’hui, nous célébrons cette Messe de réparation… pour que le Christ guérisse tout ce qui peut l’être…

Nous avons plusieurs fois demandé pardon et je le ferai autant de fois qu’il faudra : pardon pour les actes criminels commis par des prêtres contre des enfants. Pardon pour les fautes des membres de notre Eglise dans la gestion de ces difficultés. Pardon pour mes prédécesseurs à cause de certaines de leurs décisions ou à cause de leur indécision.

arton14492-d5a68.jpgPardon pour tous nos silences, pardon d’avoir été souvent plus soucieux de la situation et de l’avenir des prêtres coupables que de la blessure des enfants. Pardon pour toutes nos fautes, pardon pour mes propres fautes.

Ce soir, je demande pardon devant Dieu et devant tout notre diocèse, de n’avoir pas pris les devants pour enquêter comme il aurait fallu dès qu’un premier témoignage m’était parvenu, pardon de ne pas avoir sanctionné immédiatement un prêtre pour ses actes anciens, très graves et clairement indignes de son ministère, pardon de mes erreurs de gouvernance qui ont occasionné un tel scandale.

Je vais maintenant me mettre à genoux devant la croix du Seigneur, comme j’aimerais me mettre à genoux devant chacune des victimes. Certaines sont là ce soir, je les en remercie. D’autres ont choisi de ne pas venir à cette Messe. Toutes, cependant, sont présentes à notre prière et nous les déposons dans la main de Dieu. Moi, Philippe, évêque de Lyon, je demande pardon, en mon nom personnel et au nom de mon Eglise, pardon pour tant de blessures, pour tant de silences et pour tant de phrases indignes.

Et je m’engage, avec ceux qui partagent avec moi la responsabilité de notre diocèse, à tout faire pour que l’Eglise soit, dans le présent et l’avenir, « une maison sûre », comme le demande le Pape François, pour les enfants, les jeunes et leurs familles.

Cardinal Philippe Barbarin
Archevêque de Lyon

samedi, 19 novembre 2016

Clôture de l'année sainte: interview du Pape François sur TV2000

Clôture de l'année sainte: interview du Pape François sur TV2000: dimanche soir 20 novembre 21h00 

Je prie tous les jours pour avoir plus d'humour et moins d'adulateurs 

Photos du jour: les Cardinaux, les deux Papes François et Benoît XVI émérite

Photos du jour: les Cardinaux, les deux Papes François et Benoît XVI émérite

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Le Pape en visite chez Benoît XVI avec 16 nouveaux Cardinaux

Le Pape en visite chez Benoît XVI avec 16 nouveaux Cardinaux

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L'humble prêtre Simoni est désormais Cardinal. François s'incline. Il a passé plus de 27 ans dans les prisons de la dictature communiste d'Albanie. 

A l'issue du Consistoire, la création de 17 nouveaux Cardinaux, le Pape se rendra en visite chez Benoît XVI. (source FarodiRoma) 

Le Pape François et le Cardinal Simoni s'embrassent

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Après le consistoire, 228 Cardinaux, 121 électeurs (67 non-européen - 54 européen, dont 25 italiens)

Homélie du Pape

"Le virus de la polarisation et de l’inimitié imprègne nos façons de penser, de sentir et d’agir".

L’élection, au lieu de maintenir en haut sur la montagne, au sommet, conduit au cœur de la foule, met au milieu de ses tourments

L’élection, au lieu de les maintenir en haut sur la montagne, au sommet, les conduit au cœur de la foule, les met au milieu de ses tourments, au niveau de leur vie. De cette manière, le Seigneur leur révèle ainsi qu’à nous que le vrai sommet s’atteint dans la plaine, et la plaine nous rappelle que le sommet se trouve dans un regard et spécialement dans un appel: «Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux» (v. 36).

Quatre actions: "aimez, faites du bien, bénissez et priez".

Une invitation accompagnée de quatre impératifs, nous pourrions dire de quatre exhortations, que le Seigneur leur adresse pour modeler leur vocation concrètement, dans le quotidien de l’existence. Ce sont quatre actions qui donneront forme, qui donneront chair et rendront tangible le chemin du disciple. Nous pourrions dire que ce sont quatre étapes de la mystagogie de la miséricorde: aimez, faites du bien, bénissez et priez.

Je pense que nous pouvons être d’accord sur ces quatre aspects et qu’ils nous paraissent également raisonnables. Ce sont quatre actions que nous réalisons facilement avec nos amis, avec les personnes plus ou moins proches, proches par l’affection, par les goûts, par les habitudes.

"Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous traitent mal"

vendredi, 18 novembre 2016

Saint Ignace veut stimuler la capacité de condamner le mal, de susciter la haine du péché.

nei-tuoi-occhi_160.jpgPape François: extraits de l'entretien avec Antonio Spadaro

LITURGIE: lien

MÉMOIRE: Habituellement, en fait, je ne me souviens pas des homélies passées. L'homélie pour moi est quelque chose de tellement lié à l'histoire concrète du moment qu'elle peut ensuite être oubliée. Elle n'est pas faite pour être rappelée par le prédicateur, qui au contraire est toujours poussé vers l'avant.

HOMÉLIES: Quand au séminaire, ils nous enseignaient l'homilétique, je ressentais déjà une forte aversion pour les feuilles sur lesquelles tout est écrit. Et de cela, je me souviens bien. J'étais et je suis convaincu qu'entre le prédicateur et le peuple de Dieu, il ne doit rien y avoir au milieu. Il ne peut pas y avoir de papier. Quelque petite note écrite oui, mais pas tout. Je me souviens bien de cela. Et je l'ai aussi dit à l'école, à l'époque. Le professeur a été étonné. Il m'a demandé pourquoi j'étais si opposé à la préparation de toute l'homélie. Et j'ai répondu: «Si vous lisez, vous ne pouvez pas regarder les gens dans les yeux».

SAINTE MARTHE: je commence la veille. A midi le jour précédent. Je lis les textes du jour et, en général, je choisis l'une des deux lectures. Puis je lis à haute voix le passage que j'ai choisi. J'ai besoin d'entendre le son, d'écouter les mots. Et puis je souligne dans le livre que j'utilise ceux qui me touchent le plus.

Je fais des petits cercles sur les mots qui me frappent. Ensuite, pendant le reste de la journée, les mots vont et viennent pendant que je fais ce que je dois faire: je médite, je réfléchis, je goûte les choses ... Il y a des jours, cependant, où j'arrive au soir et où rien ne me vient à l'esprit, où je ne sais pas ce que je vais dire le lendemain. Alors je fais ce que dit saint Ignace: je dors dessus. Et alors dès que je me réveille, l'inspiration vient. Il vient des choses justes, parfois fortes, parfois plus faibles. Mais c'est ainsi: je me sens prêt.

LA HAINE DU PECHE: je faisais le pasteur surtout avec les enfants. (...) Dans la fête des enfants (...) nous brûlions le diable. C'était une façon de faire avec les enfants la méditation des deux drapeaux de saint Ignace (ndt: un sujet apparemment récurrent, dont le Pape a déjà parlé en juillet 2015 lors de la rencontre avec les jeunes au cours du voyage au Paraguay). D'un côté, il y avait le diable et de l'autre un ange. Je préparais un grand diable en tissu et je mettais des pétards à l'intérieur. On faisait une catéchèse.

Ensuite, nous projetions un film pour les garçons, et les filles, en revanche allaient jouer. Ensuite , le goûter .. et puis nous allions du Collège Massimo à la paroisse. Nous allions comme en procession. Nous étions tous très sérieux. Les enfants le savaient et criaient: Brûlons le diable! Ensuite, on allumait le feu. Tout le monde criait. C'était une explosion de pétards! Les enfants s'amusaient. C'était un théâtre qui les aidait à apprendre. Pour moi, c'était une façon de leur faire faire le troisième exercice de la première semaine des Exercices Spirituels. Saint Ignace dans cet exercice veut stimuler la capacité de condamner le mal et de susciter la haine du péché (ce qui répond aux doutes des quatre Cardinaux)

Doutes ? " Dix mille difficultés ne font pas un seul doute "

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Lien: je crains que la recherche d'un oui-non, d'un noir-blanc soit le reflet d'un rationalisation excessive du mystère de la foi

" Dix mille difficultés ne font pas un seul doute "

157 La foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine, parce qu’elle se fonde sur la Parole même de Dieu, qui ne peut pas mentir. Certes, les vérités révélées peuvent paraître obscures à la raison et à l’expérience humaines, mais " la certitude que donne la lumière divine est plus grande que celle que donne la lumière de la raison naturelle " (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 171, 5, obj. 3). " Dix mille difficultés ne font pas un seul doute " (Newman, apol.).

" je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire ".

158 " La foi cherche à comprendre "(S. Anselme, prosl. proœm. : PL 153, 225A) : il est inhérent à la foi que le croyant désire mieux connaître Celui en qui il a mis sa foi, et mieux comprendre ce qu’Il a révélé ; une connaissance plus pénétrante appellera à son tour une foi plus grande, de plus en plus embrasée d’amour. La grâce de la foi ouvre " les yeux du cœur " (Ep 1, 18) pour une intelligence vive des contenus de la Révélation, c’est-à-dire de l’ensemble du dessein de Dieu et des mystères de la foi, de leur lien entre eux et avec le Christ, centre du mystère révélé.

260px-Sandro_Botticelli_050.jpgOr, pour " rendre toujours plus profonde l’intelligence de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite " (DV 5). Ainsi, selon l’adage de S. Augustin (serm. 43, 7, 9 : PL 38, 258), " je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire ".

Catéchisme de l'Eglise catholique 

Amoris Laetitia: le Pape François répond à ses détracteurs

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Amoris Laetitia: le Pape François répond à ses détracteurs:

 

"c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner".

Le Pape répond à ses détracteurs, en citant notamment certains qui « continuent à ne pas comprendre son exhortation Amoris Laetitia, qui ne l’a voient qu’en noir ou blanc, même si c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner."

"à mi-chemin de l'absorption du Concile"

"Le Concile Vatican II nous a dit cela, les historiens disent cependant que pour un Concile, pour être bien digéré, absorbé dans le Corps de l'Eglise, il faut un siècle. Nous en sommes à la moitié". (je pense que les critiques à l'encontre du pape François sont en fait dirigées contre le Concile Vatican II)

Les critiques sont pourtant utiles, à condition qu’elles ne soient pas animées d’un esprit mauvais.

"... certains rigorismes naissent d'un manque, de vouloir cacher sa triste insatisfaction dans une armature".

"Quant aux opinions, il est nécessaire de distinguer l'esprit avec lequel elles s'expriment. Lorsqu'il n'y a pas d'esprit mauvais, elles aident à cheminer. D'autres fois, on s'aperçoit aussitôt que les critiques s'alimentent ici ou là pour justifier une position déjà acquise, alors elles ne sont pas honnêtes, elles sont faites avec un esprit mauvais pour fomenter la division.

On discerne immédiatement que certains rigorismes naissent d'un manque, de vouloir cacher sa triste insatisfaction dans une armature".

Fin de l'année de la Miséricorde: interview du Pape par Avvenire

(Radio Vatican)

« Il me plait à penser que le Tout-Puissant a une mauvaise mémoire; une fois qu’il te pardonne, il oublie »

AFP5979141_Articolo.jpgLe Pape François se confie dans un long entretien avec le journal Avvenire, le quotidien de la conférence épiscopale italienne.

François revient en particulier sur le sens de l’année jubilaire de la miséricorde qui touche à sa fin, mais aussi sur le dialogue œcuménique, après une année riche en rencontres avec les autres Eglises, que ce soit avec le patriarche Kirill de Moscou à Cuba, le patriarche de Constantinople Bartholomée ou l’Eglise luthérienne récemment rencontrée en Suède.

«Je me suis laissé porter par l’Esprit Saint» explique le Pape pour expliquer sa démarche jubilaire, précisant qu’il n’avait pas de plan précis pour conduire cette année sainte. Cette année est un processus qui a mûri avec le temps, et qui s’inscrit dans la dynamique du Concile Vatican II et de ses prédécesseurs.

Dans cette longue interview, François rappelle que la miséricorde est le visage de Dieu, qui le pousse à pardonner, à oublier nos péchés. « Il me plait à penser que le Tout-Puissant a une mauvaise mémoire » note -il avec malice, une fois qu’il te pardonne, il oublie ». Pour le Pape François, l’Eglise existe seulement comme instrument pour communiquer aux hommes le dessein miséricordieux de Dieu.

Certains continuent à ne pas comprendre  l'exhortation Amoris Laetitia du Pape François, qui ne l’a voient qu’en noir ou blanc, même si c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner.

Le Pape répond aussi à ses détracteurs, citant notamment certains qui « continuent à ne pas comprendre son exhortation Amoris Laetitia, qui ne l’a voient qu’en noir ou blanc, même si c’est dans le flux de la vie qu’il faut discerner." Les critiques sont pourtant utiles concède le pape, à condition qu’elles ne soient pas animées d’un esprit mauvais.

Concile Vatican II : « Ces rencontres oecuméniques ne sont pas le fruit de cette année de la miséricorde » précise François car elles viennent de beaucoup plus loin.

Le Souverain Pontife revient aussi sur les nombreuses rencontres œcuméniques qui ont émaillée cette année, que ce soit avec le patriarche Kirill de Moscou, Bartholomée de Constantinople ou avec l’Eglise luthérienne. «Ces rencontres ne sont pas le fruit de cette année de la miséricorde » précise François car elles viennent de beaucoup plus loin. Ce sont juste des pas supplémentaires sur un chemin commencé il y a longtemps. Ces rencontres ont été très fraternelles, «avec le Christ au milieu», souligne le Pape.

A la question de savoir si l’évêque de Rome ne doit pas s’occuper d’abord des catholiques à temps plein plutôt que de privilégier les relations avec les Eglises sœurs, le Pape répond que Jésus lui-même priait le Père pour que « tous soient un », et rappelle que l’évêque de Rome a toujours été appelé à servir cette unité.

François explique aussi qu’il ne souhaite pas laisser de côté les questions théologiques et sacramentelles, mais rappelle l’une de ses priorités qui est de servir Dieu à travers les pauvres « Si nous servons ces pauvres ensemble, avec les autres chrétiens, cela veut dire que nous nous retrouvons unis à toucher les plaies du Christ . « L’unité se fait non parce que nous nous mettons d’accord, mais parce que nous marchons en suivant Jésus ».

Le Saint-Père revient aussi sur sa rencontre historique à Cuba avec le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe, rappelant l’importance du baptême, « source commune qui unit tous les chrétiens et nourrit tout nouveau pas possible pour retourner à la pleine communion ».

Pape François: le « cancer de l’Eglise est de se glorifier l’un l’autre »

François condamne enfin un certain prosélytisme entre chrétiens, qui est un « péché grave », et se dit convaincu que le « cancer de l’Eglise est de se glorifier l’un l’autre ». (OB)

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La liberté de la foi ( contraire à la contrainte, à la force )

Catéchisme de l'Eglise catholique:

160 Pour être humaine, " la réponse de la foi donnée par l’homme à Dieu doit être volontaire ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré soi. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire " (Dignitatis Humanae 10 ; cf. ⇒ Code de droit canonique, can. 748, § 2).

" Dieu, certes, appelle l’homme à le servir en esprit et vérité ; si cet appel oblige l’homme en conscience, il ne le contraint pas. (...) Cela est apparu au plus haut point dans le Christ Jésus " (Concile Vatican II, Dignitatis Humanae 11).

En effet, le Christ a invité à la foi et à la conversion, il n’y a nullement contraint. " Il a rendu témoignage à la vérité, mais il n’a pas voulu l’imposer par la force à ses contradicteurs. Son royaume (...) s’étend grâce à l’amour par lequel le Christ, élevé sur la croix, attire à lui tous les hommes " (DH 11)

Cardinal Charles Journet: la foi laisse place au mystère

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Cardinal Charles Journet: La foi laisse à la fois l'espace au mystère et à la raison. Une doctrine toute claire, un homme pourrait l'avoir inventée. 

Par I.Media - Père Simoni: "aucune dictature ne peut arrêter Jésus"

Père Simoni: "aucune dictature ne peut arrêter Jésus"

18.11.2016 par I.MEDIA


pape-1-800x450.jpgLe Père Ernest Simoni, 89 ans, fait partie des 17 nouveaux cardinaux que le pape François créera le 19 novembre 2016. Le prêtre albanais de l’archidiocèse de Shkodrë-Pult a appris sa nomination à la télévision. Il évoque ses années de prison, sa foi et son rôle de pasteur.

Le pape François créera 17 nouveaux cardinaux le 19 novembre 2016, au cours du troisième consistoire ordinaire de ce type de son pontificat. Parmi les élus, le Père Ernest Simoni, 89 ans et prêtre de l’archidiocèse de Shkodrë-Pult (Albanie).

En 1963, il est condamné à mort pour avoir célébré la messe, puis gracié et emprisonné pendant 18 ans avant d’effectuer des travaux forcés jusqu’à la chute du communisme en 1990. Interrogé par Cristina Uguccioni, journaliste pour le site d’informations Vatican Insider, le nouveau cardinal revient notamment sur sa nomination.

Qu’avez-vous pensé quand vous avez appris votre nomination de cardinal?

J’avais à peine terminé de célébrer la messe et je suivais l’Angelus à la télévision quand j’ai entendu mon nom, j’ai d’abord pensé de ne pas avoir bien compris. Il ne me serait pas venu à l’esprit de devenir un jour cardinal. J’en suis très content, pas pour moi, mais pour mon peuple: cette nomination en effet rend hommage aux Albanais et à ses martyrs, qui ont souffert pour leur attachement et leur fidélité à Jésus.

Je voudrais aider les jeunes générations – chez qui la foi s’est affaiblie – à suivre avec fougue et conviction Jésus, à obéir aux dix commandements, sans lesquels aucun homme et aucune société ne peut avancer et progresser.

Qu’est-ce qui vous touche chez le pape François?

Le Saint-Père est un homme qui regarde Jésus avec amour et réussit à transmettre l’amour, à partir de Lui vers tous les hommes, spécialement vers ceux qui souffrent le plus dans leur chair et leur esprit. Il réussit à insuffler la consolation à ceux dans le besoin et montre une forte attention aimante pour les pauvres.

Le pape François prie pour la misère dans le monde, veut transmettre la miséricorde de Dieu à l’entière famille humaine, suivant Jésus qui est venu sauver le monde et chercher les pécheurs, nous le sommes tous. Avec son visage angélique, il nous rappelle constamment la promesse de Jésus, la seule dont on peut être sûr qu’elle sera tenue. Les promesses de notre monde sont vaines.

Pendant les années de prison comment avez-vous supporté les moments de peur, de découragement, d’angoisse?

Je ne suis jamais entré dans le désespoir parce que j’avais confiance en Jésus, qui est la vie, la vérité, le salut pour chacun d’entre nous. Aucun n’est abandonné par Lui.

J’ai toujours ressenti, pendant mes longues années de prison, que le Seigneur était à mes côtés. Je priais beaucoup, en particulier le Saint Rosaire, et j’assistais spirituellement mes compagnons. J’ai supporté les moments difficiles, et j’en ai vécu beaucoup, non pas grâce à ma force mais par le Saint-Esprit: c’était Lui en réalité qui m’a soutenu, et m’a fait ne pas me sentir seul et a généré en moi la confiance en le Seigneur.

Quel est votre souvenir de la messe du 4 novembre 1990, la première célébration après la fin du régime communiste d’Albanie?

J’étais heureux. Je me souviens que ce jour là sont venues de nombreuses personnes, ils n’avaient pas perdu l’espérance, ils n’avaient pas perdu la foi: aucune dictature ne peut arrêter Jésus. J’étais heureux de pouvoir parler de Lui aux fidèles et les aider à le suivre parce que ce n’est pas celui qui répétera “Seigneur, Seigneur“ qui entrera dans le Royaume des cieux, mais celui applique la volonté du Père.

Pendant les années de prison je n’ai jamais dérogé à mon devoir. Je disais la messe de mémoire, en latin, et distribuais la communion en cachette. Je cuisais l’hostie dans des petits fours à essence qui servaient pour les chantiers ou bien j’allumais un feu de bois. Le vin je le substituais par la pulpe de raisins que je pressais. En hiver j’utilisais des flacons de vins que m’apportaient mes parents.

“Je ne suis jamais entré dans le désespoir parce que j’avais confiance en Jésus.”
Quel rôle a eu la prière dans votre vie?

Elle est fondamentale: j’ai obéi à Jésus qui a dit “priez sans intermission“, à savoir priez toujours. La prière est le martèlement qui écrase les pièges tendus par Satan. Avec la prière nous cultivons et maintenons l’amour pour Jésus, sans laquelle il n’est pas possible de progresser dans la vie, car Lui seul est la vie et la résurrection. Comme disait saint Paul, sans la résurrection de Jésus vaine serait notre foi.

Bien sûr, ses enseignements resteraient de toute façon importants pour conduire une vie saine, mais la résurrection est décisive: le Fils a vaincu la mort et nous porte avec lui dans la vie éternelle: il l’a dit, donc cela arrivera. Nous devons prier sans nous fatiguer et suivre Jésus qui nous conduira à la joie sans fin.

Il y a un passage dans l’Evangile qui vous est particulièrement cher?

Je ne saurai pas en choisir un en particulier parce que tous forment la parole de Jésus, pour moi, ils sont beaux et puissants. Je voudrais en indiquer un qui peut aider ceux qui se trouvent dans l’épreuve, dans la souffrance, dans la maladie: “ Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger“ (Mt, 28-30). A tout ceux là, Il donnera la médecine adaptée: son amour qui console, restaure, soutient et guide vers le bonheur éternel.

Que signifie pour vous être pasteur?

Cela signifie chercher d’imiter Jésus et le porter à toutes les créatures, non pas avec de grandes proclamations, mais maison par maison, village par village, comme lui le faisait. Cela signifie être proche des gens dans toutes ses souffrances, dans toutes les épreuves qu’ils doivent affronter, témoignant par l’exemple, avec les actes, l’amour du Christ qui protège, soulage, encourage, dans la vie: cela peut se faire seulement avec Sa grâce.

A notre époque – qui nous pousse à optimiser l’énergie et les ressources, à l’efficacité et aux résultats – que voulez-vous dire à ces chrétiens qui peuvent être tentés d’être submergés par l’anxiété et la culture l’impatience?

Je leur dis: apprenez à savoir attendre, semez avec confiance. Jésus nous assure que nos cheveux sont comptés, nous sommes précieux à ses yeux. Il sait tout sur nous, Il nous aime.

Suivons-le avec une foi vivante, avec dévouement aux autres, en particulier aux plus vulnérables. La venue de Jésus dans le Saint Sacrement, l’Eucharistie est le plus grand miracle qui se produit tous les jours dans le monde. Nous devons nous mettre à genoux et prier. Il nous entendra et nous guidera: les ténèbres ne prévaudront pas, Jésus a vaincu le monde.

(cath.ch-apic/imedia/bh)

KTO: Fratello 2016, le festival de la joie avec les sans-abris

A l’invitation du pape, près de 3500 exclus européens ont convergé à Rome du 10 au 13 novembre 2016 pour participer à Fratello, le pèlerinage de la Miséricorde. 82 Romands y ont pris part avec beaucoup d’émotion et d’enthousiasme. Deux d’entre eux ont même le privilège de dialoguer avec le pape, lors de l’audience qu’il a accordé à l’ensemble de ces pèlerins peu ordinaires.

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Lien: cath.ch

jeudi, 17 novembre 2016

Magazine La Vie: qui est vraiment le Cardinal Sarah

Cardinal Sarah: "je ne m’opposerai pas au pape, c’est ridicule et c’est du mensonge pur. C’est mon père dans la foi. Je suis là pour soutenir son action".

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Par Marie-Lucile Kubacki de Guitaut

Comment expliquer son succès ? Le « phénomène Sarah » commence début 2015, avec la sortie de Dieu ou rien

Un nouveau livre, la Force du silence (Fayard), qui fait déjà beaucoup parler de lui ; 335.000 exemplaires de Dieu ou rien (Pluriel) son livre d’entretiens, vendus dans le monde entier dont 32.000 en France, 12 traductions, une tournée triomphale dans le monde entier : le cardinal Sarah est devenu un auteur de best-sellers. Ses conférences font salle comble.

Envers le Cardinal Sarah, des catholiques pas forcément les plus fidèles, souvent politisés, bruyants sur les réseaux sociaux, confondent certains sites identitaires avec la doctrine sociale de l'Eglise

« À mon avis, explique un de ses admirateurs, le problème est que ses partisans les plus zélés, mais pas forcément les plus fidèles, se retrouvent parmi les catholiques très critiques vis-à-vis de l’épiscopat français, habituellement attachés au pape mais sceptiques voire, pour certains, franchement hostiles, au pape François.

Catholiques souvent politisés jusqu’à la confusion, qui confondent certains sites identitaires avec la doctrine sociale de l’Église. Tous ne sont évidemment pas comme ça, mais ceux-là sont les plus bruyants, sur les réseaux sociaux notamment. »

suite

Lien: liturgie, Cardinal Sarah, Ratzinger et Pape François

Mois de novembre: la mort, le jugement, le purgatoire, le ciel, l'enfer: et si on en parlait

Mois de novembre: la mort, le jugement, le purgatoire, le ciel, l'enfer: et si on en parlait

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"J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir" (Symbole de Nicée-Constantinople)

"Je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle" (Symbole des Apôtres)

Lien L'Unité pastorale Notre-Dame de Fribourg publie un flyers

Le pape François a encouragé à prier et offrir des messes pour les défunts, y compris les personnes oubliées. « Au mois de novembre la liturgie nous invite à la prière pour les défunts »

« N’oublions pas ceux qui nous ont aimés et qui nous ont précédés dans la foi, ainsi que ceux dont personne ne se souvient, a recommandé le pape : le suffrage dans la célébration eucharistique est la meilleure aide spirituelle que nous puissions offrir à leurs âmes ».

 « Avec la foi arrêtons-nous auprès des tombes de nos proches, priant aussi pour les morts dont personne ne se souvient ».

mercredi, 16 novembre 2016

Amoris Laetitia: le Cardinal Burke prêt à poser un acte formel de correction du Pape pour une erreur grave

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Lien Amoris Laetitia: quatre Cardinaux demandent des éclaircissements au Pape

 

Lien Amoris Laetitia: le futur Cardinal Farrell répond: c'est l'enseignement de l'Eglise

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Amoris Laetitia: le Cardinal Burke prêt à poser un acte formel de correction du Pape pour une erreur grave

Interview NCRegister

- Eminence, avec cette initiative quel est le but que vous poursuivez ?

"L'initiative vise une seule chose, à savoir le bien de l'Eglise qui, en ce moment, souffre d'une terrible confusion au moins sur ces cinq points. Il y a aussi un certain nombre d'autres questions, mais ces cinq points critiques ont à voir avec les principes moraux irréformables. Donc nous, en tant que cardinaux, jugeons de notre responsabilité de demander des éclaircissements au sujet de ces questions, afin de mettre un terme à cette propagation de la confusion qui conduit réellement le peuple dans l'erreur".

- Au sujet de cette confusion, entendez-vous beaucoup cette préoccupation ?

"Partout où je vais, je l'entends. Les prêtres sont divisés entre eux, les prêtres avec des évêques, les évêques entre eux. Il y a une énorme division qui s'est installée dans l'Eglise, et ceci n'est pas son chemin. Voilà pourquoi nous nous décidons à aborder ces questions morales fondamentales qui nous unissent".

- En quoi le chapitre VIII d'Amoris Laetitia suscite-t-il cette inquiétude particulière?

"Parce qu'il a été la source de toutes ces discussions confuses. Même les directives diocésaines sont confuses et erronées. Nous avons un ensemble de directives dans un diocèse; par exemple, disant que les prêtres sont libres dans le confessionnal, s'ils le jugent nécessaire, de permettre à une personne qui vit dans une union adultère et continue de le faire, d'avoir accès aux sacrements; alors que, dans un autre diocèse, en accord avec ce que a été pratique de l'Église, un prêtre est en mesure d'accorder une telle autorisation uniquement à ceux qui ont la ferme intention de vivre chastement dans le mariage, à savoir comme frère et sœur, et de recevoir uniquement les sacrements dans un endroit où il y n'y aurait pas de scandale. Cela doit vraiment être pris en compte.

Mais, en dehors de cette question particulière des divorcés remariés, il y a les autres questions dans les dubia, qui touchent au  «mal intrinsèque», de l'état de péché et de la juste notion de conscience". 

- Sans la clarification que vous cherchez, vous dites donc que cela et d'autres enseignement d'Amoris Laetitia vont à l'encontre de la loi de non-contradiction (quelque chose ne peut pas être à la fois vrai et faux en même temps , s'il s'agit du même contexte )?

"Bien sûr, parce que, par exemple, si vous prenez la question du mariage, l'Église enseigne que le mariage est indissoluble, en accord avec la parole du Christ: "Celui qui répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère". Par conséquent, si vous êtes divorcé, vous ne pouvez pas entrer dans une relation conjugale avec une autre personne à moins que le lien indissoluble auquel vous êtes lié soit déclaré nul, soit être inexistant.

In_Person-Nov27.jpgMais si nous disons, et bien dans certains cas, une personne vivant dans une union matrimoniale irrégulière peut recevoir la sainte communion, alors l'une de ces deux choses doit être vraie: ou bien  en réalité, le mariage, n'est pas indissoluble (comme, par exemple, dans la "théorie éclairée" du cardinal Kasper - soutient que le mariage est un idéal auquel, en plein réalisme, nous ne pouvons pas obliger les gens) et alors dans un tel cas, nous avons perdu le sens de la grâce du sacrement qui permet aux mariés de vivre la vérité de leur engagement de mariage; ou bien la Communion n'est pas la communion au Corps et au Sang du Christ.

Aucune de ces deux alternatives n'est bien-sûr possible. Elles contredisent les enseignements constants de l'Eglise depuis le début et, par conséquent, elles ne peuvent pas être vraies".

- Certains verront cette initiative à travers une lentille politique et la critiqueront comme un mouvement «conservateurs versus libéraux", chose que vous et les autres signataires rejetez. Quelle est votre réponse à une telle accusation?

"Notre réponse est simple: Nous ne prenons pas, par exemple, une sorte de position au sein de l'Eglise, comme une décision politique. Les Pharisiens ont accusé Jésus de s'en prendre à l'un des partis dans un débat entre des experts de la loi juive, mais Jésus n'a absolument pas fait cela. Il a fait appel à l'ordre que Dieu a placé dans la nature à partir du moment de la Création. Il a dit: "Moïse vous laisse divorcer à cause de la dureté de votre cœur, mais il n'en a pas été ainsi dès le début".

Ainsi, nous énonçons simplement ce que l'Église a toujours enseigné et pratiqué en posant ces cinq questions qui traitent de l'enseignement et de la pratique constante de l'Eglise. Les réponses à ces questions constituent un outil d'interprétation essentiel pour Amoris Laetitia. Elles doivent être données publiquement parce que beaucoup de gens disent: "Nous sommes dans la confusion, et nous ne comprenons pas pourquoi les cardinaux ou une personne en position d'autorité n'élève pas la voix et ne nous aide pas".

- Est-ce un devoir pastoral?

"C'est exact, et je peux vous assurer que je connais tous les cardinaux impliqués, et c'est quelque chose que nous avons entrepris avec le plus grand sens de notre responsabilité comme évêques et cardinaux. Mais cela a également été entrepris avec le plus grand respect pour l'Office pétrinien, parce que si l'Office pétrinien ne respecte pas ces principes fondamentaux de la doctrine et de la discipline, alors, dans la pratique, la division est entrée dans l'Église, ce qui est contraire à sa nature même".

- Et aussi au ministère pétrinien, dont l'objectif principal est l'unité?

"Oui, comme le dit le Concile Vatican II, le Pape est le fondement de l'unité des évêques et de tous les fidèles. Cette idée, par exemple, que le pape devrait être une sorte d'innovateur, qui mène une révolution dans l'Église ou quelque chose de similaire, est complètement étrangère à l'Office de Pierre. Le Pape est un grand serviteur des vérités de la foi, comme elles ont été prononcées dans une ligne ininterrompue depuis le temps des Apôtres".

- Est-ce pour cela que vous insistez sur le fait que ce que vous faites est un acte de charité et de justice?

"Absolument. Nous avons cette responsabilité devant le peuple, pour qui nous sommes évêques, et une responsabilité encore plus grande comme cardinaux, qui sont les principaux conseillers du pape. Pour nous, rester silencieux sur ces doutes fondamentaux, qui ont surgi à la suite du texte d'Amoris Laetitia, serait, de notre part, une grave manquement à la charité envers le pape et un grave manquement dans l'accomplissement des devoirs de notre propre Office dans l'Église".

- Certains diront que vous êtes seulement quatre cardinaux, parmi lesquels vous êtes le seul qui ne soit pas à la retraite, et ce n'est pas très représentatif de toute l'Eglise. Dans ce cas, ils pourraient demander: Pourquoi le pape devrait-il vous écouter et vous répondre?

"Et bien, ce n'est pas une question de chiffres. C'est une question de vérité. Dans le procès de saint Thomas More, quelqu'un lui a dit que la plupart des évêques anglais avaient accepté l'ordre du roi, mais il a dit que c'était peut-être vrai, mais les saints du ciel ne l'avaient pas accepter. Voilà ici l'important. Je pense que même si d'autres cardinaux n'ont pas signé cela, ils partagent la même préoccupation. Mais cela ne me dérange pas. Même si nous étions un, deux ou trois, s'il est question d'une chose qui est vraie et qui est essentielle pour le salut des âmes, alors elle doit être dite".

- Que se passe-t-il si le Saint-Père ne répond pas à votre acte de justice et de charité et ne donne pas la clarification de l'enseignement de l'Eglise que vous espérez ?

"Et bien il faudra faire face à cette situation. Il y a, dans la Tradition de l'Eglise, la pratique de la correction du Pontife romain. C'est quelque chose qui est évidemment assez rare. Mais s'il n'y a pas de réponse à ces questions, alors je dirais que ce serait une circonstance pour poser un acte formel de correction d'une erreur grave".

- Dans un conflit entre l'autorité ecclésiale et la Tradition Sacrée de l'Eglise, qui lie le croyant, et qui a l'autorité de déterminer cela?

"Ce qui est contraignant est la Tradition. L'autorité ecclésiale existe seulement dans le service de la Tradition. Je pense à ce passage de saint Paul dans la Galates charpie 1, verst 8:. "Pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème!"

- Si le pape était devait enseigner l'erreur grave ou l'hérésie, quelle autorité légale peut le déclarer et quelles seraient les conséquences?

"Il est du devoir en pareil cas, et historiquement cela est arrivé, par des cardinaux et des évêques, de préciser que le Pape enseigne une erreur et de lui demander de la corriger".

1024px-Hans_Holbein,_the_Younger_-_Sir_Thomas_More_-_Google_Art_Project.jpgNotes: L'exhortation apostolique ne change pas l'enseignement de l'Eglise, ni sur l'adultère, ni sur le mariage; mais elle précise la loi de la gradualité et invite au discernement.

Saint Thomas More a justement été fidèle à sa conscience, au Pape jusqu'au martyr. Une correction fraternelle se fait les yeux dans les yeux, face à face, en allant rencontrer la personne, et surtout pas en diffusant une lettre chez un vaticaniste connu pour ses prises de positions peu claires.

Ainsi, les Cardinaux sèment justement la division, non plus entre les évêques entre eux, mais entre eux et le Pape. Et les fidèles sont ainsi dans la confusion. Si des imprécisions pourraient exister dans un texte, c'est le devoir des Cardinaux d'éclairer les fidèles, comme le fait le Cardinal Schönborn.

La conférence épiscopale des USA répond aux défis du temps

« Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne »

Pape François

USA-croix-drapeau.jpg

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Le Pape lance aux USA: "briser les murs et construire des ponts"

Les évêques américains sont réunis en Assemblée générale à Baltimore du 14 au 17 novembre.

Dans un message vidéo envoyé mardi 15 novembre aux prélats américains, François a appelé l’Eglise américaine à créer une culture de la rencontre « qui encourage les individus et les groupes à partager la richesse de leurs traditions et de leurs expériences, et à briser les murs et construire des ponts ».

Un an après son voyage apostolique aux Etats-Unis, le Saint-Père, « impressionné par la vitalité et la diversité de la communauté catholique américaine » a évoqué l’histoire migratoire du pays, terre d’accueil et d’intégration de nombreuses vagues de migrants qui ont « transformé le visage de l’Eglise américaine ».

Un vice-président de la conférence épiscopale venant du Mexique

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Mgr José Horacio Gomez, 65 ans, archevêque de Los Angeles, est élu vice-président de la conférence épiscopale des USA. 

Né à Monterrey au Mexique où vivent ses sœurs, Mgr Gomez a lui-même été naturalisé en 1995. Il pilote aujourd’hui le plus grand diocèse américain, dont 70 % de la population est hispanique. Ces dernières années, il s’est particulièrement impliqué dans la promotion d’une réforme du système migratoire aux États-Unis. Il a adressé un vibrant plaidoyer en faveur de l’accueil des migrants et de leurs familles, aux côtés du maire de Los Angeles :

« Ce soir en Amérique, les enfants ont peur, des hommes et les femmes sont inquiets, se demandant où fuir et se cacher… Cela ne devrait pas arriver aux États-Unis. Nous valons mieux que cela », affirmait-il, appelant à « construire des ponts », là où Trump a promis d’élever un mur à la frontière mexicaine.

Le cimetière oublié de la Méditerranée: 4900 morts en 10 mois

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Le futur Cardinal Farrell répond aux quatre Cardinaux: le Pape a parlé

Amoris Laetitia : le Vatican répond aux « doutes » de quatre cardinaux

source: La Croix, Nicolas Senèze, à Rome, le 15/11/2016 

Lien: les évêques doivent discuter et parler d'Amoris Laetitia

« C’est l’enseignement de l’Église »

Unknown.jpegLundi 14 novembre, quatre cardinaux avaient rendu publique une lettre au pape exprimant leurs « doutes » sur le texte pontifical, reprochant à François de ne pas leur avoir répondu.

Mgr Kevin Farrell, nouveau préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, et qui sera créé cardinal samedi prochain par le pape François, a pris mardi 15 novembre la défense de l’exhortation apostolique Amoris laetitia. 

« Honnêtement, je ne vois pas en quoi et pourquoi quelques évêques semblent penser qu’ils ont à interpréter ce document », affirme, dans une interview au National Catholic Reporter à paraître jeudi 17 novembre, celui à qui le pape François a confié la pastorale familiale.

« Je pense que le pape a parlé », tranche le cardinal Farrell, en référence à la lettre que François a envoyée début septembre aux évêques de la région de Buenos Aires (Argentine) en réponse à leur projet pastoral ouvrant, après un parcours de discernement, l’accès aux sacrements à certains divorcés remariés.

Pour le futur cardinal Farrell, s’il est important « d’avoir une discussion » autour d’Amoris laetitia, « il est aussi très important que nous comprenions que c’est le Saint-Esprit qui parle » à travers ce texte.

« Je pense que le document Amoris laetitia est fidèle à la doctrine et à l’enseignement l’Église », estime-t-il en réponse aux quatre cardinaux qui y voient une rupture avec l’enseignement de Jean-Paul II. « Il s’appuie sur la doctrine de Familiaris consortio de Jean-Paul II, ajoute-t-il. Je le crois passionnément. »

« C’est le Saint-Esprit qui nous parle, martèle-t-il. Pensons-nous que le Saint-Esprit n’était pas là au premier synode ? Pensons-nous qu’il n’était pas là au second synode ? Croyons-nous qu’il n’a pas inspiré notre Saint-Père François en écrivant ce document ? »

« Il faut être conséquent ici. Je crois fermement que c’est l’enseignement de l’Église. C’est un document pastoral qui nous dit comment nous devrions procéder. Je pense que nous devons le prendre tel qu’il est », explique-t-il, affirmant que les divorcés remariés doivent pouvoir être inclus à tous les niveaux de l’Église.

« Cela ne signifie pas que je vous dis qu’ils doivent recevoir la communion. C’est un processus de discernement et de conscience », explique-t-il, soulignant que « nous devons accompagner les personnes dans des circonstances difficiles ».

« Je crois que c’est ce que nous devons faire, mais cela doit être pris au sérieux. Il ne s’agit pas juste de venir et de s’asseoir avec un prêtre pour parler avec lui. C’est un chemin, un discernement. »

Nicolas Senèze, à Rome

mardi, 15 novembre 2016

Aide à l'Eglise en détresse: la liberté religieuse en proie à un hyper-extrémisme islamiste

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Communiqué de presse: la liberté religieuse en proie à un hyper-extrémisme islamiste

Le Rapport 2016 de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde, publié ce 15 novembre, conclut sur une dégradation générale de la situation et dénonce un intégrisme religieux plus violent que jamais, qui entraine la mort, la destruction, le déplacement des populations et l’instabilité des pays à des niveaux sans précédent.

Le Cardinal Schöborn: ni rigorisme, ni laxisme, la juste interprétation d'Amoris Laetitia

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Le Cardinal Schöborn: ni rigorisme, ni laxisme, la juste interprétation d'Amoris Laetitia

« Ni le rigorisme, ni le laxisme ne sont vérité. L'Évangile choisit une autre voie : accueillir, accompagner, intégrer, discerner. Tout ce qui est écrit dans l'exhortation et je reprends les mots d'un grand théologien, le cardinal Schönborn, qui l'a présentée tout est thomiste, du début à la fin. C'est la doctrine sûre. Mais nous voulons, si souvent, que la doctrine sûre soit dotée de cette mathématique sûre qui n'existe pas, ni avec le laxisme, peu regardant, ni avec la rigidité. » Pape François

A plusieurs reprises, le pape François a indiqué que pour la juste interprétation de l'exhortation Amoris Laetitia, il fallait se référer au cardinal Schönborn.

- D abord le 16 avril, interrogé par les journalistes à bord de l avion qui le ramenait de l'île de Lesbos à Rome, le pape François avait indiqué que Ch. Schönborn était l'interprète qualifié du document et il avait recommandé de lire sa présentation.

- Le 19 mai, en s'adressant aux évêques de l épiscopat latino-américain, il avait renchéri : « le coeur de l'exhortation est le chapitre 4: l'amour dans la vie de la famille, fondé sur le chapitre 13 de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens. Le plus difficile à lire est le chapitre 8. Il y a des gens qui se sont laissé emprisonner par ce chapitre.

Unknown.jpegPour comprendre ce chapitre, le meilleur guide est la présentation qui en a été faite par le cardinal Christoph Schönborn O.P., archevêque de Vienne, Autriche, un grand théologien, membre de la congrégation pour la doctrine de la foi, grand expert de la doctrine de l'Église »

- Le 16 juin au Latran : « Ni le rigorisme, ni le laxisme ne sont vérité. L Évangile choisit une autre voie : accueillir, accompagner, intégrer, discerner. Tout ce qui est écrit dans l exhortation et je reprends les mots d'un grand théologien, le cardinal Schönborn, qui l'a présentée tout est thomiste, du début à la fin. C'est la doctrine sûre. Mais nous voulons, si souvent, que la doctrine sûre soit dotée de cette mathématique sûre qui n existe pas, ni avec le laxisme, peu regardant, ni avec la rigidité.

Dans un long entretien avec Antonio Spadaro, directeur de la Civilta Cattolica, dont le contenu est relu et approuvé par le Vatican, le cardinal Schönborn revient sur les points névralgiques de cette exhortation apostolique qui suscite beaucoup de commentaires.

Après avoir circonscrit la perspective du pape et éclairé la démarche du document, il expose la manière dont le Pape traite l'intégration des divorcés-remariés, avec dans certains cas l'aide des sacrements. Il manifeste en quoi l'Eglise évolue de façon homogène par rapport à ses précédents enseignements sur la famille. Nous sommes dans la conversion pastorale mise en oeuvre par le pape François, initiée par Jean-Paul II et Benoît XVI.

Cardinal Schönborn: Amoris Laetitia est un acte du Magistère

Cardinal Schönborn: Amoris Laetitia est un acte du Magistère

Il est évident que nous avons à faire à un document du Magistère. Il s'agit d'une exhortation apostolique. Il est clair que le Pape exerce son rôle de Pasteur, de maître et de docteur de la foi, après avoir bénéficié de deux Synodes consultatifs. 

Je l'ai lu plusieurs fois et à chaque fois j'ai recueilli dans la finesse de sa composition une quantité toujours plus grande de détails riches d'enseignements. 

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