samedi, 25 janvier 2014
Initiative du 9 février sur le financement de l'avortement: la clairvoyance de Mgr Morerod
Interview de Madame Valérie Kasteler-Budde (Mise au Point - 2010)
Le oui et le non
C'est un fait: les hommes d'Eglise divergent sur la réponse à donner à l'initiative sur l'avortement est une affaire privée.
Certes, l'aspect privée n'est que l'étiquette, mais l'esprit ne saurait être totalement absent du texte.
Si les évêques de Coire diront oui, l'évêque de Bâle votera non, tout comme le vicaire épiscopal pour la partie francophone.
Mentalité de parti unique
L'initiative n'est qu'un moyen. Dans l'Eglise catholique, nous sommes trop habitués à l'uniformité qui ne sert d'ailleurs pas la cause de l'Unité. Le mot le dit bien: uniformité, une seule manière, une seule forme. Ce mot brise la possibilité de diverger sur la façon. Sans doute que nous avons encore bien trop présent dans nos esprits l'idée d'un parti unique; héritage de l'histoire suisse, avec les conservateurs PDC dans les siècles passées. La mentalité temporelle change avec le temps.
La lucidité de Mgr Charles Morerod
Mgr Morerod, docteur en philosophie, a parfaitement saisi l'enjeu du 9 février. Faire de l'avortement une affaire privée, qui ne dépende que du papa et de la maman (interview de Mme Valérie Kastler-Budde d'aujourd'hui), et pas de la société tout entière, nous fait déraper vers la privatisation de l'avortement: risque d'un autogoal ! L'argument est précisément ce que souhaitent les promoteurs de l'avortement: une contradiction.
Le mariage n'est pas une affaire privée (contradiction de Mr Hollande), la vie non plus. Il demeure que l'idée d'une autre forme d'assurance pour donner la somme d'argent à des femmes en détresse est bonne !
Des évêques unis
Tous les évêques sont unis sur l'avortement !! Comme l'initiative, selon les mêmes initiants, ne concerne pas l'avortement, mais son financement privé, les pro-vie sont entraînés, comme malgré eux, dans ces ou ses contradictions.
Liberté de vote et choix personnel
Je comprends l'embarras !! Merci à Mgr Morerod d'avoir éclairé finement nos consciences sur les enjeux de la prochaine votation. Les citoyens attendent des initiatives claires. Liberté de vote donc, car le oui ou le non ont des conséquences. Nous ne sommes plus au XIXe lorsque les fidèles demandaient aux prêtres ce qu'il fallait voter. Notre évêque a éclairé les conscience ! L'Eglise n'est pas un parti, ni une dictature, encore moins un parti unique.
Unité
Personnellement, j'ai choisi de parler du drame de l'avortement, et de voter oui, pour faire entendre la voix des touts petits, de ces enfants qu'on tue et qui ne parlent pas. Le vote blanc ou le non sont aussi légitimes, car nous avons le même amour pour la vie!
20:27 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Commentaires
On est aucunement libre d'opter pour le mal. Or refuser l'initiative, malgré ses défauts manifestes, c'est consentir lucidement à ce que dans notre société l'avortement soit banalisé et identifié à un simple acte médical comme les autres. Ce qui est contraire à la doctrine catholique et à la morale naturelle. Du moment que la question nous est posée, nous perdons notre le droit de se sentir non concerné par la question des moyens. Je pense qu'à la lumière des propos de Mgr Morerod, le choix qui reste se situe entre le oui et une abstention ou vote blanc..
Écrit par : ph. martin | dimanche, 26 janvier 2014
Le oui entraîne des conséquences négatives, tout comme le non. L'abstention ? Mgr Morerod éclaire les enjeux et je ne sais pas ce qu'il votera. Je sais juste qu'il a très bien communiqué sa pensée très ajustée.
Après chacun prend ses responsabilités.
Écrit par : Don Dom | dimanche, 26 janvier 2014
Moi je n'y sens que du relativisme. La liberté humaine au delà du bien et du mal, du mensonge et de la vérité. Est-ce bien un meurtre ou pas? Si oui est-il moral de financer l'exécution d'un innocent dont l'Ange Gardien contemple la face de Dieu?
Jésus n'est pas venu apporter la paix mais la division...la division entre le bien et le mal...entre la vérité et le mensonge....il vomit les tièdes aussi.
Si nos évêques trouvent le texte trop faible...il serait peut être aussi différent si ils collaboraient avec des associations comme choisir la vie et y amener leur science...
nous sommes content de savoir qu'ils sont contre l'avortement..mais que font-ils contre ce fléau? Réparation publique? Invitation à la pénitence, jeûne?
Perso je suis contre l'exploitation de l'ivoire des défenses des éléphants...mais si demain ça s' arrête ma contribution n'aura servi à rien car à part être contre je ne fais rien.....
prions le St Esprit et la Ste Vierge pour demander courage, force, audace et liberté intérieure pour nos évêques et l'Église de Suisse qui en ont plus que besoin
Écrit par : Gilbert | dimanche, 26 janvier 2014
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