Rechercher : Mgr Morerod avortement
Avortement: initiative du 9 février, Mgr Charles Morerod à la Télé
mardi, 21 janvier 2014 | Lien permanent
Mgr Morerod est bien plus catholique et rigolo que conservateur
Mgr Charles Morerod est loin d'être un âne: à la fois catholique et rigolo
Deux articles coup sur coup sur la riche et sympathique personnalité de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg.
Le quotidien La Liberté se demande "où est Charlie ?", suite aux 12h de l'Auge, course humoristique et populaire à laquelle Charles Morerod a participé dans la magnifique Basse Ville de Fribourg.
Cath.ch relève que Zürich qualifie Mgr Morerod de rigolo mais de conservateur. Pour preuve, ses idées sur le mariage des personnes homosexuelles et sur l'avortement. Il aurait résolument fait pencher la conférence des évêques suisses (CES) à droite. L'adjectif conservateur ne passe jamais bien dans la météo médiatique plutôt à gauche.
Mgr Charles Morerod: une présence médiatique et publique qui séduirait et agacerait les fidèles ?
Une chose est certaine: Mgr Charles Morerod possède deux doctorats: en philosophie et en théologie. Peu de personnalités peuvent se présenter avec une telle formation.
Mgr Morerod: une foi remplie d'humour et une tête bien faite ... loin d'être un âne !
lundi, 29 juin 2015 | Lien permanent | Commentaires (1)
Initiative du 9 février sur le financement de l'avortement: la clairvoyance de Mgr Morerod
Interview de Madame Valérie Kasteler-Budde (Mise au Point - 2010)
Le oui et le non
C'est un fait: les hommes d'Eglise divergent sur la réponse à donner à l'initiative sur l'avortement est une affaire privée.
Certes, l'aspect privée n'est que l'étiquette, mais l'esprit ne saurait être totalement absent du texte.
Si les évêques de Coire diront oui, l'évêque de Bâle votera non, tout comme le vicaire épiscopal pour la partie francophone.
Mentalité de parti unique
L'initiative n'est qu'un moyen. Dans l'Eglise catholique, nous sommes trop habitués à l'uniformité qui ne sert d'ailleurs pas la cause de l'Unité. Le mot le dit bien: uniformité, une seule manière, une seule forme. Ce mot brise la possibilité de diverger sur la façon. Sans doute que nous avons encore bien trop présent dans nos esprits l'idée d'un parti unique; héritage de l'histoire suisse, avec les conservateurs PDC dans les siècles passées. La mentalité temporelle change avec le temps.
La lucidité de Mgr Charles Morerod
Mgr Morerod, docteur en philosophie, a parfaitement saisi l'enjeu du 9 février. Faire de l'avortement une affaire privée, qui ne dépende que du papa et de la maman (interview de Mme Valérie Kastler-Budde d'aujourd'hui), et pas de la société tout entière, nous fait déraper vers la privatisation de l'avortement: risque d'un autogoal ! L'argument est précisément ce que souhaitent les promoteurs de l'avortement: une contradiction.
Le mariage n'est pas une affaire privée (contradiction de Mr Hollande), la vie non plus. Il demeure que l'idée d'une autre forme d'assurance pour donner la somme d'argent à des femmes en détresse est bonne !
Des évêques unis
Tous les évêques sont unis sur l'avortement !! Comme l'initiative, selon les mêmes initiants, ne concerne pas l'avortement, mais son financement privé, les pro-vie sont entraînés, comme malgré eux, dans ces ou ses contradictions.
Liberté de vote et choix personnel
Je comprends l'embarras !! Merci à Mgr Morerod d'avoir éclairé finement nos consciences sur les enjeux de la prochaine votation. Les citoyens attendent des initiatives claires. Liberté de vote donc, car le oui ou le non ont des conséquences. Nous ne sommes plus au XIXe lorsque les fidèles demandaient aux prêtres ce qu'il fallait voter. Notre évêque a éclairé les conscience ! L'Eglise n'est pas un parti, ni une dictature, encore moins un parti unique.
Unité
Personnellement, j'ai choisi de parler du drame de l'avortement, et de voter oui, pour faire entendre la voix des touts petits, de ces enfants qu'on tue et qui ne parlent pas. Le vote blanc ou le non sont aussi légitimes, car nous avons le même amour pour la vie!
samedi, 25 janvier 2014 | Lien permanent | Commentaires (3)
Mgr Morerod aux Dicodeurs
lundi, 05 novembre 2012 | Lien permanent
Mgr Morerod sur les skis
mercredi, 08 février 2012 | Lien permanent
Mgr Morerod: le choix du Pape
Le 18 octobre, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, lui a dit: "Quand le pape a vu les noms, il a voulu que ce soit vous et il vous a nommé", confie le Père Morerod à l'Apic.
Philippe Gardaz, ancien juge suppléant au Tribunal fédéral et surtout grand spécialiste du monde catholique en Suisse, s’est fait le porte-parole de très nombreux fidèles du diocèse: le meilleur choix possible pour reprendre les commandes d’un diocèse réputé très difficile à gérer.
CITE DU VATICAN, 3 NOV 2011 (VIS). Le Saint-Père a nommé:
- Le P.Charles Morerod, OP, Evêque de Lausanne, Genève et Fribourg (superficie: 5.557, population: 1.582.447, catholiques: 687.192, prêtres: 534, diacres: 22, religieux: 1.222), en Suisse. L'Evêque élu, né en 1961 à Riaz (Suisse), a prononcé ses voeux religieux en 1987 et a été ordonné prêtre en 1988. Il était depuis 2009 Recteur de l'Université pontificale St.Thomas d'Aquin, Secrétaire général de la Commission théologique internationale et Consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Après avoir été vicaire de paroisse, il a été aumônier de l'Université de Fribourg (Suisse), où il s'est diplômé en théologie et philosophie. Rédacteur francophone de Nova et Vetera, il a enseigné à Fribourg puis, à partir de 2003, près l'Université St.Thomas.
D'entrée de jeu, le nouvel évêque a révélé une de ses facettes lors de la conférence de presse annonçant jeudi à Fribourg sa nomination par le pape Benoît XVI: avant de prendre la parole, il a circulé en toute simplicité dans les rangs des nombreux journalistes pour les saluer et leur serrer la main, faisant même la bise à une connaissance.
Autre preuve d'un style simple et direct: "En toute franchise, j'espérais bien que ce ne serait pas moi", a-t-il dit sur sa nomination. Mais lorsque la question lui a été posée à Rome, il a dit qu'il y avait répondu, il y a déjà bien longtemps en décidant de consacrer sa vie au Christ et à l'Eglise. Il y a des raisons d'être effrayé de recevoir une telle charge sur les épaules, a-t-il reconnu. "Mais en fait je ne le suis pas; j'y vois même des raisons d'être joyeux", a-t-il dit.
Selon lui, un évêque n'est pas seul. Il a une équipe. Il n'a pas encore idée de ce qu'il va entreprendre: dans un premier temps, il va découvrir, écouter et "après on verra, petit à petit". Le nouvel évêque a précisé que jamais avant le 18 octobre, date à laquelle il a été informé de la décision du pape, la question d'une nomination n'a été à l'ordre du jour pour lui, si ce n'est que ça l'a familiarisé avec la pression médiatique.
Il a reconnu que le maître de son ordre était opposé à son départ. Mais le véritable maître d'un ordre religieux est le pape. "Lorsque j'ai accepté, il a aussi accepté".
Livre et carrière académique
2 doctrorats: théologie et philosophie
Doctorat: Cajetan et Luther
Sa thèse de doctorat, présentée à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg, portait sur l’un des plus grands commentateurs de Thomas d’Aquin, Cajetan, qui avait été chargé par Léon X de remettre Luther sur le bon chemin de la foi : Cajetan et Luther en 1518 (Éditions universitaires de Fribourg, 1994). Thème de fond : le dialogue œcuménique ne peut faire abstraction d’un dialogue philosophique, le luthéranisme s’expliquant notamment par une philosophie nominaliste.
Le Cardinal Journet
Après avoir enseigné la théologie, il a été nommé doyen de la faculté de philosophie à de l’Université Saint-Thomas d’Aquin, l’Angelicum à Rome, tout en étant rédacteur de l’édition française de la revue Nova et Vetera, fondée par le cardinal Journet, auquel a succédé le cardinal Cottier, dominicain comme lui.
Oecuménisme
Sa trajectoire a commencé par le dossier sur l’anglicanisme que lui avait confié Mgr Bertone, alors Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, au nom du cardinal Ratzinger, qui avait remarqué ses articles et écrits. Dans le plus important de ses ouvrages, Tradition et unité des chrétiens. Le dogme comme condition de possibilité de l’œcuménisme (Parole et Silence, 2005), le P. Morerod montre que la différence fondamentale entre catholiques et protestants est à rechercher d’abord dans la philosophie et, en second lieu seulement, dans la théologie.
Doctorat: Philosophie
Il a aussi écrit un livre sur le protestant libéral britannique John Hick : La philosophie des religions de John Hick : la continuité des principes philosophiques de la période « chrétienne orthodoxe » à la période « pluraliste » (Parole et silence, 2006).
jeudi, 03 novembre 2011 | Lien permanent
Mgr Morerod à La Télé
L'évêque du diocèse de Lausanne-Genève et Fribourg sera interviewé ce soir 6 février, avec également le responsable de la FSSPX en Suisse. A suivre sur La Télé
C'est une chance pour l'Eglise d'avoir un grand spécialiste de l'oecuménisme et fin connaisseur de la FSSPX comme évêque en Suisse. Mgr Morerod fut d'ailleurs le choix du Pape.
mercredi, 06 février 2013 | Lien permanent
Mgr Morerod skie avec les jeunes
Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg
Service de l’information
Rue de Lausanne 86, case postale 512, CH - 1701 Fribourg
T : +41/(0)263474850, F : +41(0)26347 4851, M : +41 (0)79211 45 48
E : info@diocese-lgf.ch , W : http://www.diocese-lgf.ch
Communiqué (Photo: Le Matin)
L’évêque à ski avec les jeunes
Ces deux prochains week-ends, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, alliera sport et spiritualité. C’est à ski qu’il rencontrera des jeunes de son diocèse.
Les 26 et 27 janvier, Mgr Charles Morerod retrouvera quelque 50 jeunes du groupe de pastorale d’animation de la jeunesse du canton de Vaud (PASAJ) sur les pistes de Leysin. Ces instants de détente seront ponctués de temps de recueillement et de dialogue ainsi que d’une Eucharistie à la chapelle Saints-Pierre-et-Paul, à Leysin-Village, à 10h15 dimanche matin.
Le samedi 2 février, Mgr Morerod dévalera les pistes de la Berra (FR) avec les jeunes - confirmands et confirmés - de l’Unité pastorale Notre-Dame, qui regroupe quatre paroisses de la ville de Fribourg. Cette rencontre s’inscrit dans le parcours de préparation à la confirmation. Une Eucharistie réunira les sportifs en l’église de la Roche en fin d’après-midi.
Le Service diocésain de l’information
Pour plus d’info :
· Pour le groupe PASAJ (VD) :
M. Jean-Brice Willemin : 079 606 36 06
· Pour l’Unité pastorale de Notre-Dame (FR) :
M. l’Abbé Dominique Rimaz : 079 812 27 95
vendredi, 25 janvier 2013 | Lien permanent
Mgr Charles Morerod à propos de l'initative sur le remboursement de l'avortement du 9 février: une affaire privée
Mgr Morerod, évêque du diocèse de Lausane, Genève et Fribourg (Neuchâtel) s'exprime sur le site du diocèse.
..... Bref, cette initiative défend une belle cause avec des moyens en partie contradictoires. C’est pourquoi une recommandation positive ou négative serait ambiguë. J’espère que la faiblesse de la formulation ne sera pas un auto-goal...
Dans ce domaine, les défenseurs du droit à la vie doivent d’abord chercher à convaincre, aider les femmes qui hésitent à avorter en leur donnant la possibilité durable de recevoir leur enfant et de l’élever, ainsi que montrer les conséquences de l’avortement, grâce à la longue expérience d’aide aux femmes blessées par un avortement passé.
Fribourg, le 20 janvier 2014
Charles Morerod
évêque de Lausanne, Genève et Fribourg
Note: je souscris aux propos de mon évêque. En effet, sur les moyens, chacun à la liberté de choisir, selon sa conscience. Je connais des personnes qui partagent les mêmes convictions mais divergent sur ces moyens. C'est la liberté qui permet de choisir les "armes de lumière" (expression du Cardinal Journet - comprendre convaincre) qui conviennent le mieux.
Tout en sachant les limites de l'initiative, j'ai toutefois choisi de dire oui, pour donner ma voix à ces 11 000 enfants qui ne l'ont pas.
A lire Patrice Favre dans Echo Magazine
- Curieuse position de Mgr Felix Gmür, évêque de Bâle qui considère l'initiative comme inappropriée, «parce qu’elle ne permettrait pas d’empêcher des avortements».
- Mgr Huonder, évêque de Coire, regrette que l’initiative n’aille pas jusqu’à demander l’interdiction de l’avortement. Sa conscience lui enjoint de «résister au financement du meurtre». «La position de l'évêque Huonder ne contredit pas celle de la Conférence des évêques suisses. Tous les évêques sont du même avis au sujet de l'avortement», a indiqué son porte-parole Giuseppe Garcia.
Les communautés protestantes invitent à voter non Le Matin
lundi, 20 janvier 2014 | Lien permanent | Commentaires (1)
Homélie de Mgr Charles Morerod
Ordination de Monseigneur Alain de Raemy Évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Homélie de Monseigneur Charles Morerod OP Evêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Fribourg - Cathédrale Saint-Nicolas Samedi 11 janvier 2014
Was bedeutet eine Bischofsweihe? Der Bischof kann man nur in seiner Beziehung mit der Kirche verstehen. Das zweite Vatikanische Konzil beschreibt die Kirche zuerst als „Reich Gottes“, dann als „der Schafstall, dessen einzige und notwendige Tür Christus ist“, „die Pflanzung, der Acker Gottes“, „Gottes Bauwerk“, „das Jerusalem droben“ und „unsere Mutter“, dann auch als „Leib Christi“, als „Gemeinschaft des Glaubens, der Hoffnung und der Liebe“ und als „Volk Gottes“. So ist die Kirche vor allem in ihrer Beziehung mit Gott verstanden. Weshalb kann man mehr oder verstehen, was ein Bischof ist, nur in seiner Beziehung mit der Kirche als Kirche Gottes verstanden. Wenn es nicht für Gott wäre hätten wir keine echte Gründe zu feiern, was wir heute feiern.
Es ist natürlich auch etwas menschliches: „wer Gott liebt“, soll „auch seinen Bruder lieben“ Und unserem „Gott hat es (...) gefallen, die Menschen nicht einzeln, unabhängig von aller wechselseitigen Verbindung, zu heiligen und zu retten, sondern sie zu einem Volke zu machen, das ihn in Wahrheit anerkennen und ihm in Heiligkeit dienen soll“. Dank der jetzigen Liturgie können wir besser verstehen, was wir jetzt tun. Wenn wir den liturgischen Wörtern aufmerksam zuhören, und die liturgischen Akte aufmerksam schauen, können wir immer viel lernen.
Comme la révélation « comprend des actions et des paroles intimement liées entre elles », la liturgie nous montre et nous dit à la fois ce que nous sommes en train de vivre.
Nous allons dans un instant dire ou entendre la prière d’ordination, qui est – avec l’imposition des mains – l’un des deux gestes principaux par lesquels, Alain, tu deviendras évêque. Durant cette prière, on tiendra l’Evangile ouvert sur ta tête, montrant ainsi que tu es soumis à l’Evangile et que tu es appelé à le vivre et à le faire vivre. Si nous écoutons ce que cette prière demande à Dieu, nous découvrons beaucoup d’aspects de ce que nous célébrons. J’en signale quelques extraits :
- « dès l’origine, tu as destiné le peuple issu d’Abraham à devenir un peuple saint » :
- «tu as institué des chefs et des prêtres et toujours pourvu au service de ton sanctuaire » :
Dieu accepte notre manière humaine de faire (il accepte de donner à son peuple un roi et un temple tout en expliquant bien que lui- même aurait suffi...) parce qu’il nous aime et nous respecte. Mais en même temps Dieu sait l’infirmité des pasteurs humains, et il est toujours lui-même notre pasteur . Dans l’incarnation, on voit comment Dieu se fait lui-même notre pasteur tout en rassemblant une communauté humaine et en lui donnant des pasteurs. C’est ce qui arrive dans le sacrement de l’ordre, Dieu lui-même nous donne un pasteur, qui devra toujours se souvenir qu’il n’est qu’un pauvre collaborateur de Dieu, dont Dieu pourrait se passer et qui est ainsi un serviteur inutile.
- « tu veux trouver ta gloire dans les hommes que tu choisis »
Dieu n’a pas besoin de nous pour sa gloire ! C’est nous qui avons besoin d’être dans la lumière de Dieu, et il ne veut pas que nous y parvenions comme des marionnettes passives. Il nous associe à son œuvre, parce qu’il veut notre réponse libre à son amour. C’est un des grands mystères du christianisme que Dieu, reconnu dans toute sa majesté, s’associe une communauté humaine...
Comme nous ne sommes pas des pantins dans les mains d’un destin indifférent à notre liberté, nous pouvons accepter ou non ce que Dieu nous demande. Au début de cette célébration le futur évêque a exprimé son engagement, qui est une sorte d’explicitation de la confession de foi du baptême (renouvelée à chaque veillée pascale). Il a accepté « cette charge au service du peuple de Dieu », jusqu’à la mort et avec la grâce du Saint-Esprit. Et il a pris des engagements :
« annoncer l’Evangile du Christ avec fidélité et sans relâche » :
Comme cela est manifesté par l’Evangile sur la tête de l’évêque pendant la prière d’ordination
« garder le dépôt de la foi »:
- il s’agit d’annoncer tout l’Evangile, contre la tentation de n’en annoncer qu’une partie, qui pourrait être :
- annoncer seulement ce que j’en comprends ;
- annoncer seulement ce dont je pense que mes interlocuteurs peuvent le comprendre ou le vivre (ce serait une forme de mépris des interlocuteurs ou une conviction que moi j’ai mieux que l’Evangile, une autoattribution par le ministre de « On vous a dit, moi je vous dis »). L’Evangile nous dépasse, mais c’est le don de Dieu et il ne peut être reçu et vécu qu’avec sa grâce ;
mais cet Evangile doit être annoncé à la manière dont le faisait Jésus, et qu’exprime ta devise: Auprès du Seigneur la miséricorde. Les exigences de l’Evangile pourraient sembler écrasantes si on les communiquait sans la conscience permanente que « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » , nous dit Jésus. L’Evangile n’est une bonne nouvelle que s’il est annoncé avec amour. Comme nous l’a rappelé et montré S. François de Sales, « l’on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu’avec cent barils de vinaigre. S’il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur ».
« travailler à la construction du corps du Christ »:
L’Eglise ne se comprend qu’en relation au Christ, sans laquelle on n’a aucune raison suffisante d’en faire partie et encore moins d’y donner sa vie ;
La construction du Corps du Christ se réalise par l’annonce de l’Evangile et la célébration des sacrements.
"et demeurer dans son unité avec le collège des évêques et sous l’autorité du successeur de Pierre »:
Au sein du collège des évêques qui succède au collège des Apôtres dans une partie de ses fonctions, l’évêque sert de référence parmi les différentes interprétations de l’Evangile, qu’il y a toujours eu et qu’il y aura toujours, Le successeur de Pierre est la référence si différentes interprétations de la foi se font jour au sein du collège des évêques. Avec ces moyens de salut « humains », Dieu a pris ses dispositions pour que le don du Christ puisse vraiment être transmis avec sûreté à travers les âges.
«accueillir au nom du Seigneur les pauvres et les étrangers »:
Cela fait partie de l’annonce de tout l’Evangile. Le Sermon sur la montagne, qui indique le cœur de la nouveauté évangélique, nous le rappelle : « j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25,35). Dieu compte sur nos mains. Si le nouvel évêque a besoin de l’imposition des mains, nos mains chrétiennes sont requises pour que les pauvres croient que Dieu les aime, et lorsque nous rencontrerons le Christ il nous demandera si nos mains ont soulagé ceux qui souffrent.
«partir à la recherche des brebis errantes »
Actuellement il s’agit de chercher non plus 1 brebis sur 100, mais 99 sur 100, nous dit le pape; nous sommes une minorité qui accepte comme une libération d’avoir perdu un rôle social dominant à cause duquel trop de monde a souffert ; nous proposons simplement le Christ comme il s’est proposé lui- même, à qui accepte librement de l’accueillir ;
cela implique de dire et de montrer ce que nous proposons à accueillir. Dans la situation d’ignorance religieuse où nous nous trouvons, un grand effort de formation chrétienne doit être entrepris (comme tu l’as constaté durant toutes tes années de ministère auprès des jeunes, en paroisse et à la Garde Suisse).
« intercéder auprès de toi et à te présenter l’offrande de ton Église »:
a. Il est indispensable d’intercéder parce que nous nous rappelons que nous sommes des serviteurs inutiles dans la vigne du Seigneur qui est l’Eglise, nous pouvons planter et arroser, mais c’est Dieu qui donne la croissance. Parler avec Dieu des personnes que nous rencontrons est au cœur de notre ministère. Imitons Jésus qui, avant d’appeler ses Apôtres, a passé la nuit en prière, nous rappelle l’Evangile de cette messe.
b. L’évêque doit présenter l’offrande – l’eucharistie. «L’Eglise fait l’eucharistie, l’eucharistie fait l’Eglise ». Ce qui compte dans l’Eglise, ce ne sont pas les discours religieux, c’est la présence du Christ lui- même. C’est pourquoi il faut l’eucharistie pour laquelle il faut des prêtres et donc des évêques. Si ce n’est pas l’eucharistie qui est au centre, ce sera nous, nos idées et notre œuvre ; mais nous n’amenons pas à nous-mêmes ! Nous nous posons beaucoup de justes questions (peut-être aussi des questions fausses) à propos de notre pastorale, de la vie des communautés chrétiennes. Et nous devons nous poser ces questions. Mais rappelons-nous toujours de ce qui est le plus fondamental : une communauté chrétienne existe par et pour le Christ. C’est lui qui nous appelle – « faites ceci en mémoire de moi » – et qui est présent là où deux ou trois sont rassemblés en son nom. Appelons-le sans cesse : Viens, Seigneur Jésus ! Si nous voulons que nos communautés chrétiennes vivent et se développent, il faut que l’on y reconnaisse la présence agissante du Christ.
Le porteur de la crosse est le pasteur des brebis, à la suite de Dieu qui « les porte sur son cœur » Le pasteur doit aimer chacune de ses brebis et en connaître l’odeur. Le porteur de l’anneau est comme envoyé (apôtre) du Christ époux de cette Eglise où il est envoyé, il aime cette épouse et lui donne sa vie (en prolongement de la consécration de son baptême).
Cher Alain, au début de cette célébration tu as déclaré à propos de cette charge de l’épiscopat : « Je m’engage à la remplir jusqu’à la mort avec la grâce de l’Esprit Saint ». Tu as accepté cette consécration au service de l’Eglise reçue en épouse. Il n’y aurait aucune raison de prendre un tel engagement jusqu’à la mort – tu peux être amené à donner ta vie pour la foi que tu vis et enseignes – si ce n’était en réponse au Seigneur de l’Eglise, au Christ qui a donné sa vie pour nous. On ne peut s’engager ainsi que par amour, en réponse à l’amour infini de Dieu. Tu as entendu ce que Jésus disait à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ».
Mais même en percevant le don de Dieu, tu sais bien que tu n’es pas à la hauteur de ce don... et tu te lances quand même. Tu pourrais dire avec S. Paul : « Non que je sois déjà au but, ni déjà devenu parfait; mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, ayant été saisi moi-même par le Christ Jésus». Tu as publié dans une interview que tu te croyais trop timide pour devenir prêtre (j’en ai aussi souffert, d’ailleurs, et ce n’est pas fini). Tu as pu surmonter cette timidité en grande partie, mais tu sais encore mieux qu’avant à quel point tu es inadapté à la mission que Dieu te demande. Mais Dieu le sait mieux que nous... et donc nous n’avons pas à avoir peur. Tu t’es engagé, oui, mais en précisant bien : « Avec la grâce du Saint-Esprit ».
In der Zukunft werde ich dir wiederholen können, was Paulus in der zweiten Lesung dieser Messe sagt: „Entfache die Gnade Gottes wieder, die dir durch die Auflegung meiner Hände zuteil geworden ist“. Mit dieser Auflegung hast du ein Amt bekommen, das nicht einfach ist, aber damit gibt Gott seine Hilfe: „Leide mit mir für das Evangelium. Gott gibt dazu die Kraft: Er hat uns gerettet; mit einem heiligen Ruf hat er uns gerufen, nicht aufgrund unserer Werke, sondern aus eigenem Entschluss und aus Gnade“. Als ich an die Rekrutenschule der Bischöfe teilgenommen habe (was du auch in September tun wirst), habe ich festgestellt, dass andere Bischöfe dasselbe wie ich erfuhren: bis jetzt glaubte ich schon, dass ich die Hilfe Gottes immer brauche. Jetzt sehe ich aber einfach keine andere Lösung: mit meinen Kräften wäre ich ganz unfähig. Es ist eine ungeheure Befreiung, dass zu erfahren. Auch wenn wir auf dem Schiff der Kirche während eines Sturmes sind, sagt uns Jesus: „Was seid ihr so furchtsam, ihr Kleingläubigen? Dann stand er auf und befahl den Winden und dem See; und es entstand eine große Stille“.
dimanche, 12 janvier 2014 | Lien permanent