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vendredi, 11 octobre 2013

Le Martini blanc n'est pas le Martini rouge

Une idée semble planer au-dessus des esprits: le Cardinal Bergoglio serait le poulain du Cardinal Martini. KTO a diffusé l'entretien que l'archevêque de Milan a donné au Jour du Seigneur en 2005

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Après avoir visionné très attentivement l'interviewe, je me suis posé une question: d'où vient le succès médiatique de ce prélat hiératique ?

Un prélat sérieux

Aucun sourire, aucun sens de l'humour, un prélat rigoureux et sérieux. Je ne conteste pas son humanité ni le grand succès de l'école de la Parole qui a donné de très bons fruits. 

Toutefois, qu'est-ce qui l'a rendu populaire dans l'univers médiatique ? Il me semble que ce sont ses positions très floues sur le thèmes des divorcés remariés, le célibat des prêtres, la réforme de l'Eglise, la synodalité, la révision du sacrement de pénitence .... bien des thèmes récurents dans le milieu ecclésiastique dominant, le même qui ouvre et ferme l'espace médiatique catholique. Il est clair que l'univers médiatique catholique est majoritairement sous l'influence de ce courant venu de quelques Jésuites. 

Le filtre médiatique imposé au Pape François

Le Jésuite Bregoglio devenu Pape a peu à voir avec le Cardinal Martini. Avec Bergoglio, les réalités de Miséricorde, de périphérie du monde, d'évangélisation et d'intériorité peuvent entrer en harmonie avec ce courant "jésuite". Le Père Bergoglio fut écarté sous l'ère du Père Arupe, le général des Jésuites, dans la très dure période des années 1980. Andrea Ricardi, fondateur italien de la communauté de Sant'Egidio, l'a clairement laissé entendre: Bergoglio est un vrai jésuite, qui entre autre n'a jamais versé dans la théologie de la libération.

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Cette liqueur du Martini rouge, qui laisse parfois un petit état euphorisant, n'est toutefois pas le bon filtre pour lire avec acuité le pontificat du Pape François. Le Jésuite Bergoglio n'est pas du Martini rouge. 

L'Eglise a bien 200 ans d'avance

L'Eglise, contrairement aux derniers propos du Cardinal Martini - l'Eglise aurait 200 ans de retard - a bien pris de l'avance avec le Concile Vatican II, le premier Concile, qui fut convoqué par le futur Jean XXIII ( fêté aujourd'hui 11 octobre - ouverture du Concile le 11 octobre 1962 ) pour anticiper les problèmes, et non pas pour y répondre après coup, comme ce fut le cas dans l'histoire des 21 Conciles de l'Eglise. 

Commentaires

Je crois que vous avez raison, ou du moins j'ose l'espérer, la ressemblance n'est que superficielle entre le Jésuites argentin et le bibliste européen. Mais dans une récente interview, le pape a tressé des couronnes de laurierà son confrère de la Compagnie en citant son nom de multiples fois en peu de lignes. On dit aussi qu'au cocvlave de 2005, Martini et ses amis ont poussé Bergoglio à l'avant-scène pour tenter de faire barrage à l'ascension de Ratzinger. Il semble que l'Argentin n'était alors pas décidé à aller jusqu'au bout.

Écrit par : ph. martin | samedi, 12 octobre 2013

La sagesse des anciens ...

Les premieres semaines de l'election du pape Francois, un vieux du village me fit cette remarque:

" Ils sont tous contents avec le pape Francois, les juifs, les franc-macons, les anticlericaux et les medias. C'est pas bon du tout pour nous catholiques"

Depuis ce remarque d'un homme simple et plein de foi, je ne fais que mediter ces mots et observer ce Pape.

Aurait-il eu raison ?

Écrit par : Albert Levers | samedi, 12 octobre 2013

Sandro Magister traite de la question dans son dernier article, et comme toujours c'est très intéressan.

thttp://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350623?fr=y

Écrit par : ph. martin | mardi, 15 octobre 2013

Sandro Magister est certes bien informé, mais cependant parfois assez polémique. Merci pour le lien

Écrit par : Don Dom | mercredi, 16 octobre 2013

Les commentaires sont fermés.