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samedi, 02 mai 2009

Iosephum 3: L'éloge de la conscience

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Rubrique Iosephum

"L'éloge de la conscience" (175 pages - 13 euro - Ed.Cantagalli Sienna), tel est le titre d'un nouveau livre signé du Cardinal Ratzinger-Benoît XVI, qui présente des textes prononcés en Europe durant 10 ans (1991-2000). Le titre se veut être un écho de l'époque de Saint Tomas More et d'Erasme de Rotterdam ( L'éloge de la folie). Des traductions en d'autres langues suivront.

Les thèmes: la conscience, le relativisme, la dialectique entre l'Eglise et l'Etat, la liberté, la défense de la vie, la dignité de la personne humaine, l'avortement, l'euthanasie, la procréation, les interventions du Magistère, le mystère du successeur de Pierre...

images-3.jpgLes grands maîtres de la conscience enchantent ce livre: John Henry Newman, le grand converti du 18ème siècle (ndlr: bientôt béatifié) qui, selon la tradition anglaise, "porte un toast d'abord à la conscience puis au Pape". Saint Augustin qui décrit le coeur de l'homme comme capable de Dieu donc en mesure de connaître et d'adhérer à la vérité. Le Cardinal cite Platon et sa mémoire de l'intériorité et enfin Socrate comme un prophète du Christ.

Pour Benoît XVI, "le Pape n'impose rien de l'extérieur, car sans la conscience il n'y aurait pas d'Eglise. Cette dernière est un service à la conscience, qui est un organe, comme la capacité de parler qui croît et grandit lorsque quelqu'un parle à l'enfant; ainsi la conscience a besoin de quelqu'un d'extérieur à elle-même qui la motive et la rende forte et solide. L'homme est sous la protection de Dieu et le gouvernant illuminé est devenu l'Etat-tyran, de fait totalitaire, qui dispose de la vie des plus faibles, des non-encore nés aux personnes âgées".

En relation à Ponce Pilate et sa célèbre question "qu'est-ce que la Vérité?", certains auteurs pensent qu'il a agit en parfait démocrate, puisque le représentant du pouvoir ne sait pas ce qui est juste et laisse donc la majorité décider. "Un risque de totalitarisme et il faut donc sauver ce qui défini le coeur de la démocratie. Une invitation à ne pas laisser "le ciel qu'aux oiseaux". L'espérance du ciel n'est pas l'ennemi de la fidélité à la terre ( comme le pensait Nietzche), mais le ciel est aussi une espérance pour la terre, même si l'Eglise n'a pas reçu la mission de devenir un Etat sur terre. L'Eglise pose une barrière à la toute puissance de l'Etat, car mieux vaut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes".


Ainsi Socrate et Newman sont des guides et des témoins de la conscience, aux côtés de Saint Thomas More, le chancellier d'Henri VIII qui sacrifia sa vie pour rendre témoignage à la vérité plutôt qu'au pouvoir.

Commentaires

Bravo à Benoît XVI! Retrouver les liens entre Socrate et Jésus me paraît ESSENTIEL.

Écrit par : Sancho | dimanche, 03 mai 2009

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