mercredi, 24 juin 2009
Pie XII et la propagande communiste
Article très intéressant de l'agence Zenit: une interview du rédacteur en chef de l'Osservatore Romano à propos de la légende noire du Pape Pie XII.
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mardi, 23 juin 2009
Un autre monde existe
Dieu ne voit pas comme les hommes, il ne regarde pas les apparences, car il sonde les reins et les coeurs. Nous cherchons la postion sociale, le prestige, l'approbation des autres, le succès, le gain maximum, la beauté, l'intelligence... Lorsque ces choses ne sont plus sur notre horizon, la vie semble perdre toute valeur. Les embryons malades seront supprimés, les malades chercheront l'euthanasie.
Or, un monde surnaturel existe réellement. Son horizon est celui de la foi, la vie éternelle, le bonheur absolu et définitif. Les valeurs sont renversées. On parle alors d'état de grâce, de sainteté, de vérité, de justice, de béatitude, de filiation divine, de prière. "Bienheureux les pauvres, le Royaume des cieux est à eux, bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés". Le péché est alors le drame, le cancer, la ruine, la déstruction, le vrai malheur pour la vie de l'âme.
Ces deux mondes ne s'excluent pas, mais la vie de la foi prime sur la vie naturelle. Les laïcs sont invités à construire ce monde à partir de la vie éternelle. "La grâce ne supprime pas la nature, mais la guérit, la perfectionne et la mène à sa perfection" disait Saint Thomas d'Aquin. Les religieux sont les témoins que le monde surnaturel est le plus important. Ils anticipent la vie éternelle et ouvrent les fenêtres pour que nous contemplions le ciel. Les prêtres donnent la vie de la grâce et les sacrements.
L'Evangile de ce matin nous précisait: "Large est le chemin qui mène à la perdition et beaucoup s'y engagent. Etroit et resséré le chemin qui mènent vers la vie et peu le gravisse". Sur ce chemin de croix, la Vierge Marie ne nous y laisse jamais seul, et tous les saints l'accompagnent. Si nous avons l'impression d'être parfois seul, que le Christ nous redonne l'espérance et la force pour gravir le chemin qui mène vers la vie et la sainteté, seul biens éternels.
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lundi, 22 juin 2009
La sainteté des prêtres
Relisant quelques textes du dernier Pape canonisé, Saint Pie X, il est frappant de constater son exhortation à la méditation quotidienne des vérités éternelles ( Haerent Animo - 4 août 1908 ). Le saint Pape d'inviter les prêtres à prier chaque jour, à s'exercer chaque soir à un examen de conscience, à tirer profit de l'oraison mental et avoir comme fidèles amis des bons livres. Pour lui, les prêtres doivent être des modèles et leur rôle est fondamental pour le renouvellement de tout le peuple chrétien.
Le Saint Curé d'Ars et le Padre Pio restent ainsi des exemples pour revivifier l'identité des prêtres: disponible et zélé pour la confession, célébrant la Messe comme l'Eglise le demande, êtant avec les malades et les mourants pour enseigner la vérité qui sauve et la doctrine de l'Eglise.
Le Pape Benoît XVI a parfaitement compris l'importance de cette année sacerdotale pour un profond renouveau de toute l'Eglise.
CITE DU VATICAN, 21 JUI 2009 (VIS).
Le Saint-Père a rencontré en l'église San-Pio de Pietralcina, les prêtres, religieux et religieuses et quelques jeunes réunis à San Giovanni Rotondo. Après un moment d'adoration dans la chapelle du Saint Sacrement, Benoît XVI s'est adressé à l'assistance en évoquant les prêtres et, en particulier, l'Année sacerdotale dédiée à saint Jean-Marie Vianney en disant que si le Curé d'Ars "à une époque tourmentée et difficile, a cherché, par tous les moyens, à faire redécouvrir à ses paroissiens la signification et la beauté du sacrement de pénitence, pour Padre Pio, le soin des âmes et la conversion des pécheurs furent un désir ardent qui le consuma jusqu'à sa mort. Combien de personnes ont changé de vie grâce à son patient ministère sacerdotale! Combien d'heures a-t-il passé dans le confessionnal!... Le sacrement de pénitence doit être mieux mis en valeur et les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir leurs confessionnaux déserts, ni se limiter à constater la désaffection des fidèles pour cette extraordinaire source de sérénité et de paix".
Parmi les enseignements de la vie de Padre Pio, le Pape a souligné "la valeur et la nécessité de la prière... point fondamental non seulement pour la spiritualité du prêtre mais aussi pour celle de tout chrétien, et encore plus pour la vôtre, chers religieux et religieuses, choisis pour suivre de plus près le Christ par la pratique des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. On peut parfois se décourager face à l'affaiblissement puis à l'abandon de la foi dans nos sociétés sécularisées -a-t-il observé-. Il faut sûrement trouver de nouveaux canaux pour communiquer la vérité évangélique aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui, mais puisque le contenu essentiel de l'annonce chrétienne reste toujours le même, il faut revenir à sa source originaire, à Jésus-Christ qui est le même hier, aujourd'hui et toujours".
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dimanche, 21 juin 2009
Sondage sous la loupe
Le recours au sondage est quotidien dans les médias. Le Cavaliere, propriétaire d'un institut de sondage y a recours pour sa politique, ce qui expliquerait sa longévité au gouvernement. Commander un sondage est très coûteux, aussi Silvio Berlusconi n'a pas de problème financier. Pour nous, apprécier la qualité d'un sondage est capital.
Petit exemple avec celui du Matin Dimanche du 21 juin 2009 pour la succesion de Pascal Couchepin. Le titre:
Le choix des Suisses: une libérale-radicale mais pas forcément latine.
Certaines données sont essentielles: - la marge d'erreur - le nombre des sondés - les questions - le nombre de non-réponse - le nombre d'indécis - l'origine de la commande du sondage et la firme qui l'a réalisé. Ce sont enfin Le Matin Dimanche et le Sonntag Zeitung qui ont commandé cette petite enquête auprès de l'Institut Isopublic entre le 17 et le 19 juin 2009.
La marge d'erreur est de 4,1%. 600 personnes sur les trois régions linguistiques ont été intérogées ( on ignore le mode: par téléphone ? par mail ? ).
3 questions ont été posées:
- Le successeur doit-il venir forcément venir de Romandie ou du Tessin? : 12,4% ne sait pas ( 41,7% forcément; 45,9% pas forcément )
- Pensez-vous que le successeur doit être une femme ? Plus la compétence: 32,1% ( 21,9 % homme; 42% femme, 4% ne sait pas )
- A quel parti le siège de Couchepin doit-il revenir ? 23,3% radical, 31 ,8 ne sait pas, 5,8% c'est la personne.
Les chiffres ne parlent pas. L'intérprétation est dès lors capitale. C'est là que le bas blesse.
Pour la première question: si 12,4 % ne sait pas ( avec 4% d'erreur ), cela peut faire 16%. L'écart entre 41,7 % et 45,9 % est beaucoup trop faible ( à peine plus que 4%). Aussi, il est impossible de prendre une option.
Seconde question : 32,1 % opte pour la compétence. Dès lors, on ne peut pas opter pour le choix absolu d'une femme.
Troisième question: 31,8% ne sait pas alors que 23,3 % ne sait pas. Idem, on ne peut pas affirmer que la Suisse serait pour un radical.
Autre lecture possible: La Suisse ne sait pas qui élire au Conseil fédéral, mais pense que la compétence compte plus que la personne.
Ce sondage compte enfin que 600 personnes sur l'ensemble de la Suisse, ce qui est beaucoup trop faible.
Conclusion: on ne peut en aucun cas se fier à ce résultat qui est le fruit d'un choix propre au Matin Dimanche. De plus, le Conseil fédéral est élu par l'Assemblée fédérale et non pas le peuple. Le but des journaux du dimanche, qui sont très lus, est de peser socialement ou de mettre la pression dans l'élection. Cela n'est qu'une opinion publiée, qui ne reflète pas l'opinion publique. Les médias décident de l'agenda public, des thèmes sur lesquels nous allons parler. Ils n'ont pas tant de pouvoir quant aux réponses à donner ( Ils pèsent sur "le quoi parler" et moins le "que ou comment penser" ). Il est parfaitement légitime qu'ils cherchent à peser sur cette élection, mais il est simplement bon de le savoir.
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Plaidoyer pour la Messe de Paul VI
Le motu proprio de Benoît XVI pour la liberté du rite romain sous sa forme extraordinaire ( du bienheureux Jean XXIII ou de Saint Pie V ) est un coup de génie.
Ceci dit, la Réforme liturgique ne saurait être remise en cause, sauf hélas dans son application. Comment ne pas voir dans les lectures en langues vernaculaires un don de Dieu ? La foi naît de l'écoute dit Saint Paul. Entendre la Parole de Dieu dans sa propre langue est un des fruits du passage de l'Esprit Saint dans son Eglise, comme une nouvelle Pentecôte. La liturgie de Paul VI est une des fruits du renouveau biblique. La prière de fidèles est un dévellopement de la liturgie romaine qui permet de valoriser la sacerdoce baptismale et la vocation des laïcs. La procession des offrandes est aussi une belle évolution. L'enrichissement des prières eucharistiques permet aussi d'avoir une très belle prière eucharistique n°IV, plus orientale, sous forme circulaire, avec un accent mis sur la Création. La prière "pour tous les hommes qui te cherchent avec droiture" correspond aussi à la volonté du bienheureux Jean XXIII de s'adresser à tous les hommes de bonne volonté. Cette prière clôture la prière pour toute l'Eglise sous forme concentrique et circulaire.
C'est bien d'une explication plus claire et plus théologique dont nous avons besoin pour goûter au renouveau liturgique. Aussi, le Pape Benoît XVI est parfois récupéré par une lecture trop étroite, disons trop traditionaliste. On arrive ainsi à faire de lui le porte drapeau d'un conservatisme étroit et traditionaliste, ce qu'il n'est pas. La forme ordinaire du rite romain reste donc la forme privilégiée de l'Eglise dans le monde de ce temps. Ceci dit, le Messe tridentine est une richesse de l'Eglise qui va enrichir toute l'Eglise dans la façon de comprendre et de célébrer la Messe selon la volonté de Paul VI. Cette forme n'est pas pas une rupture de Tradition. Puisse donc ces deux formes de l'unique rite romain permettrent un mutuel enrichissement pour l'unité dans la diversité.
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vendredi, 19 juin 2009
Vêpres avec Benoît XVI
Dans une basilique pleine, le Pape a inauguré l'Année sacerdotale en la Solennité du Sacré Coeur de Jésus. Liturgie romaine très belle, Vêpres solennelles, adoration eucharistique, bénédiction du Saint Sacrement, vénération des reliques du coeur du Saint curé d'Ars et silence très prenant furent les moments marquant de cette très profonde et belle cérémonie. Ce fut une prière historique par la qualité du silence et de l'adoration, tout à l'image de ce pontificat marqué par l'intériorité et la profondeur. Demain 20 juin, fête du Coeur Immaculée de Marie.
Don Sixto (Costa Rica), Don Dominique, Don German (Chili et Colombie) et Don Sergio (Espagne)
« Pour nous aussi, chers prêtres, vaut l'appel à la conversion et au recours à la Miséricorde Divine, et nous devons également adresser avec humilité cette demande unanime et incessante au Cœur de Jésus pour qu'il nous préserve du terrible risque d'abîmer ceux que nous sommes tenus de sauver ».
"Le sacerdoce est l'amour du Coeur de Jésus"
Même les limites humaines doivent conduire au Cœur du Christ
Ouverture de l’Année sacerdotale : Homélie de Benoît XVI
ROME, Vendredi 19 juin 2009 (ZENIT.org) - « Même nos carences, nos limites, nos faiblesses doivent nous reconduire au Cœur de Jésus », déclare Benoît XVI aux prêtres du monde entier.
Le pape Benoît XVI a présidé ce soir les secondes vêpres du Sacré-Cœur de Jésus, en la basilique Saint-Pierre, en la Journée mondiale de sanctification des prêtres, et à l'occasion de l'ouverture de l'Année sacerdotale, qui coïncide avec le 150e anniversaire de la naissance au ciel de Saint-Jean-Marie Vianney.
La célébration a été précédée, à 17 h 30 par l'intervention de Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, puis par l'accueil de la relique du cœur du saint curé d'Ars, apportée en procession de la chapelle de la Pietà à l'autel de la Confession puis à la chapelle du Chœur. Le cardinal archiprêtre de la basilique vaticane, Angelo Comastri a conduit la procession, accompagné du préfet de la Congrégation pour le clergé, le cardinal Claudio Hummes, et par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars. Benoît XVI est venu se recueillir devant la relique avant de prier à voix haute et de présider les vêpres. L'adoration eucharistique a suivi cette célébration.
Le pape a souligné ce que signifie le signe du Cœur du Christ en disant : « Le cœur de Dieu frémit de compassion ! Aujourd'hui, en cette solennité du Sacré Cœur de Jésus, l'Eglise offre ce mystère à notre contemplation, le mystère du cœur d'un Dieu qui s'émeut et qui déverse tout son amour sur l'humanité ».
Pour le pape, dans l'Ancien Testament en effet il s'agit d'un « amour mystérieux qui (...) ne se résigne pas devant l'ingratitude ni devant le refus du peuple qu'il s'est choisi ; au contraire, avec une infinie miséricorde, il envoie dans le monde son Fils unique, afin qu'il prenne sur lui le destin de l'amour détruit ; afin qu'en étant vainqueur du pouvoir du mal et de la mort il puisse restituer la dignité d'enfants aux êtres humains rendus esclaves du péché ».
Or, « tout ceci à un prix élevé : le Fils unique du Père s'immole sur la croix », rappelle le pape en citant le récit du « coup de lance » en saint Jean.
« Chers frères et soeurs, a invité le pape, arrêtons-nous ensemble pour contempler le Cœur transpercé du Crucifié (...). Dans le Cœur de Jésus, s'exprime le noyau essentiel du christianisme ; dans le Christ, nous a été révélée et donnée toute la nouveauté révolutionnaire de l'Evangile : l'Amour qui nous sauve et nous fait vivre déjà dans l'éternité de Dieu ».
Le pape a insisté sur la réponse à l'appel du Cœur du Christ : « Son Cœur divin appelle alors notre cœur ; il nous invite à sortir de nous-mêmes, à abandonner nos sécurités humaines pour nous confier en lui, et, en suivant son exemple, à faire de nous-mêmes un don d'amour sans réserve ».
Le pape a cité cette « affirmation belle et émouvante » du curé d'Ars, « rapportée par le Catéchisme de l'Eglise catholique » : « Le sacerdoce, c'est l'amour du Cœur de Jésus » (n. 1589).
« Comment ne pas rappeler avec émotion que de ce Coeur a jailli directement le don de notre ministère sacerdotal », a demandé le pape.
C'est pourquoi il a renouvelé l'exhortation de la Lettre pour l'Année sacerdotale (cf. Zenit du 18 juin 2009) : « A l'exemple du saint curé d'Ars - c'est ainsi que je conclu ma lettre - laissez-vous conquérir par Lui et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ».
Le pape insiste sur la responsabilité pastorale du prêtre : « C'est lui en effet qui nous appelle à rompre le pain de son amour pour remettre les péchés et pour guider le troupeau en son nom. C'est justement pour cela que nous ne devons jamais nous éloigner de la source de l'Amour qui est son Cœur transpercé sur la croix ».
« Même nos carences, nos limites, nos faiblesses doivent nous reconduire au Cœur de Jésus », insiste Benoît XVI.
Et d'ajouter : « Pour nous aussi, chers prêtres, vaut l'appel à la conversion et au recours à la Miséricorde Divine, et nous devons également adresser avec humilité cette demande unanime et incessante au Cœur de Jésus pour qu'il nous préserve du terrible risque d'abîmer ceux que nous sommes tenus de sauver ».
« Dans l'adoration eucharistique, qui suivra la célébration des vêpres, nous demanderons au Seigneur d'enflammer le cœur de chaque prêtre de cette « charité pastorale » capable d'assimiler son « moi » personnel à celui de Jésus prêtre, de façon à pouvoir l'imiter dans le don de soi le plus complet.
Le pape a conclu en confiant l'année sacerdotale à la Vierge Marie en disant notamment : « Que la Sainte Vierge, notre mère, nous accompagne pendant l'Année sacerdotale que nous commençons aujourd'hui, afin que nous puissions être des guides solides et éclairés pour les fidèles que le Seigneur confie à nos soins pastoraux. Amen ! »
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Le Cardinal Schönborn est un Pasteur
"J'avais promis à cette initiative de laïcs de remettre personnellement leur requêt. C'est ce que j'ai fait en remettant le tout au cardinal Hummes avec ma lettre d'accompagnement (...) Je l'ai prié (...) de lire le document avec attention -même si je ne suis personnellement pas d'accord avec certaines conclusions de cette initiative ce que j'ai dit ouvertement - parce que je crois qu'il est important qu'on connaisse à Rome la position d'une partie de nos laïcs à propos de certaines préoccupations de l'Eglise.
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"Home" de Yann Arthus-Bertrand
* Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie, éviter d'épuiser les ressources naturelles et empêcher une évolution catastrophique.
Les images sont absolument superbes. J'ai admiré la terrible et tragique beauté de notre splendide planète bleue. Le commentaire transpire de poésie et toutes les scènes sont vues d'en haut, depuis le ciel. Mais un certain néo-credo écologique fait penser à une nouvelle religion: "Convertissez-vous et vous vivrez", changez de comportements et vous sauverez la planète. L'écologie devient le salut de l'humanité qui marche vers l'enfer du réchauffement. Cette néo-religion déploie pourtant la puissance de la culpabilisation et Feueurbach, philosophe allemand pourrait alors subitement avoir raison: "Dieu est une projection et une invention humaine pour répondre aux angoisses". Les idéologies sont souvent des religions de substitution. Ce que l'homme met en tout premier dans sa vie, telle serait la première définition d'une religion.
Pour le christianisme, l'homme est le sommet de la Création, crée à l'image et à la ressemblance de Dieu, appelé à croître et se multiplier. La natalité n'est en aucun cas un danger pour l'humanité. Ce sont aussi les contraceptifs chimiques qui envahissent les eaux, touchant même la fertilité humaine et celles des espèces. C'est bien d'une "homologie globalisé" ou d'une écologie humaine dont nous avons besoin. Après le visionnement de ce film, les premières pages de la Genèse, tout premier livre de la Bible, reste parfaitement actuelles pour une éthique écologique: " Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... Dieu vit que cela était bon". Le péché fut la première pollution de l'histoire et le salut vient des Juifs. Le péché reste la source de toutes les pollutions dont souffrent nos biographies. La terre reste un pont qui mène vers le ciel, la vie éternelle promise par le Christ, vrai Dieu et vrai homme.
Solar Impulse, le projet dynamique et énergétique de Bertrand Piccard devient dès lors magnifique, enthousiasment et génial.
L'écologie est un enjeu majeur pour notre génération, sans qu'elle devienne un nouveau communisme, comme avertit Vaclav Havel. L'écrivain, poète et pilote Antoine de Saint Exupéry l'avait déjà magnifiquement résumé: "nous ne reçevons pas la terre en héritage, nous l'empruntons aux générations futures".
* Ce film Home aurait contribué au "succès" des Verts dont Daniel Kohn Bendit lors des dernière élections européennes. Ils ont en effet une bonne stratégie de communication.
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Benoît XVI: Encyclique "Caritas in veritate"
Prophétie de l'écroulement du système économique
En 1985, le Cardinal Ratzinger avait déjà prévu la crise actuelle. Dans un discours "Market economy and Ethics" ( le marché économique et l'éthique ), article publié ensuite dans la Revue Communio, il prophétisait:
- un système économique détaché de l'éthique et donc de la religion (l'éthique étant généré par elle) n'est pas en mesure de se concentrer sur le bien commun. Il est destiné à l'écroulement.
C'est ce qu'affirme l'hebdomadaire italien "Tempi" (18 juin 2009). Le futur souverain pontife s'était exprimé lors d'une intervention au Symposium "Chiesa ed economia in dialogo" (Eglise et économie en dialogue ).
La prochaine enclique sociale "la charité dans la vérité" s'est fait attendre durant de long mois. Elle est finalement annoncée pour la Solennité de Saint Pierre et Paul du 29 juin. Le Pape avait déjà expliqué les raisons du "retard" de sa publication: afin d'être pris au sérieux, la crise économique demande des réponses crédibles et précises (rencontre de janvier 2009 avec des prêtres du diocèse de Rome).
Entre la chute du Mur de Berlin et la chute du communisme, l'écroulement du capitalisme sauvage et la demande de Benoît XVI à Israël de faire tomber le mur, l'Eglise catholique, par le seul poid de la vérité, peut abattre sans effusion de sang les injustices qui minent toutes les sociétés.
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jeudi, 18 juin 2009
Année Sacerdotale: Lettre aux prêtres de Benoît XVI
LETTRE AUX PRETRES
CITE DU VATICAN, 18 JUI 2009 (VIS). Aujourd'hui a été rendue publique la lettre que Benoît XVI adresse à tous les prêtres, à la veille de l'ouverture de l'Année sacerdotale à l'occasion du 150 anniversaire de la mort du Curé d'Ars. Demain après-midi, solennité du Sacré Cœur, il l'ouvrira officiellement par les secondes vêpres célébrée en la Basilique vaticane. Voici ce texte papal:
Pour un renouvellement
"L'Année sacerdotale...veut contribuer à promouvoir un engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres afin de rendre plus incisif et plus vigoureux leur témoignage évangélique dans le monde d'aujourd'hui. Le Sacerdoce, c'est l'amour du cœur de Jésus, avait coutume de dire le Saint Curé d'Ars. Cette expression touchante nous permet avant tout d'évoquer avec tendresse et reconnaissance l'immense don que sont les prêtres non seulement pour l'Eglise, mais aussi pour l'humanité elle-même. Je pense à tous ces prêtres qui présentent aux fidèles chrétiens et au monde entier l'offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ, s'efforçant de lui donner leur adhésion par leurs pensées, leur volonté, leurs sentiments et le style de toute leur existence. Comment ne pas mettre en évidence leurs labeurs apostoliques, leur service inlassable et caché, leur charité ouverte à l'universel ? Et que dire de la courageuse fidélité de tant de prêtres qui, bien que confrontés à des difficultés et à des incompréhensions, restent fidèles à leur vocation, celle d'amis du Christ, qui ont reçu de lui un appel particulier, ont été choisis et envoyés?".
La souffrance des prêtres
"Je porte moi-même encore vivant dans mon cœur le souvenir du premier curé auprès de qui j'ai exercé mon ministère de jeune prêtre. Il m'a laissé l'exemple d'un dévouement sans faille à son service pastoral, au point de trouver la mort alors qu'il allait porter le viatique à un malade grave. Me viennent encore à la mémoire les innombrables confrères que j'ai rencontrés et que je continue à rencontrer, même au cours de mes voyages pastoraux en divers pays, tous généreusement engagés dans l'exercice quotidien de leur ministère sacerdotal. Mais l'expression utilisée" par saint Jean-Marie Vianney "évoque aussi le Cœur transpercé du Christ et la couronne d'épines qui l'entoure. Et notre pensée se tourne alors vers les innombrables situations de souffrance dans lesquelles sont plongés bien des prêtres, soit parce qu'ils participent à l'expérience humaine de la douleur dans ses multiples manifestations, soit parce qu'ils sont incompris par ceux qui bénéficient de leur ministère : comment ne pas nous souvenir de tant de prêtres bafoués dans leur dignité, empêchés d'accomplir leur mission, parfois même persécutés jusqu'au témoignage suprême du sang?"
Infidélité de certains
"Il existe aussi malheureusement des situations, jamais assez déplorées, où l'Eglise elle-même souffre de l'infidélité de certains de ses ministres. Et c'est pour le monde un motif de scandale et de refus. Ce qui, dans de tels cas peut être surtout profitable pour l'Église, ce n'est pas tant la pointilleuse révélation des faiblesses de ses ministres, mais plutôt une conscience renouvelée et joyeuse de la grandeur du don de Dieu, concrétisé dans les figures splendides de pasteurs généreux, de religieux brûlant d'amour pour Dieu et pour les âmes, de directeurs spirituels éclairés et patients. A cet égard, les enseignements et les exemples de saint Jean-Marie Vianney peuvent offrir à tous un référence forte: le Curé d'Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d'être un don immense pour son peuple.
L'homme des sacrements
Un bon pasteur -disait-il-, un pasteur selon le cœur de Dieu, c'est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux dons de la miséricorde divine. Il parlait du sacerdoce comme s'il ne réussissait pas à se convaincre de la grandeur du don et de la tâche confiés à une créature humaine: Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand! S'il se comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: Il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie! Et, pour expliquer à ses fidèles l'importance des sacrements, il disait: Si nous n'avions pas le sacrement de l'ordre, nous n'aurions pas Notre Seigneur. Qui est-ce qui l'a mis là, dans le tabernacle? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir à cause du péché, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix? Encore le prêtre. Après Dieu, le prêtre c'est tout. Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel. Ces affirmations, jaillies du cœur sacerdotal du saint curé, peuvent nous sembler excessives. Elles manifestent toutefois en quelle haute considération il tenait le sacrement du sacerdoce. Il semblait submergé par le sentiment d'une responsabilité sans bornes: Si l'on comprenait bien le prêtre sur la terre, on mourrait non de frayeur, mais d'amour. Sans le prêtre, la mort et la passion de Notre Seigneur ne serviraient de rien. C'est le prêtre qui continue l'œuvre de rédemption, sur la terre. A quoi servirait une maison remplie d'or, si vous n'aviez personne pour ouvrir la porte? Le prêtre a la clef des trésors célestes. C'est lui qui ouvre la porte, il est l'économe du Bon Dieu, l'administrateur de ses biens. Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre: on y adorera les bêtes. Le prêtre n'est pas prêtre pour lui, il est pour vous".
Lourdes et la Vierge Marie
Chers prêtres, la célébration du 150 anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (1859) vient immédiatement après les célébrations achevées il y a peu du 150 anniversaire des apparitions de Lourdes (1858). Déjà en 1959, le bienheureux Jean XXIII l'avait remarqué: Peu avant que le Curé d'Ars n'achevât sa longue carrière pleine de mérites, la Vierge Immaculée était apparue dans une autre région de France à une enfant humble et pure pour lui communiquer un message de prière et de pénitence, dont on sait l'immense retentissement spirituel depuis un siècle. En vérité, l'existence du saint prêtre dont nous célébrons la mémoire, était à l'avance une vivante illustration des grandes vérités surnaturelles enseignées à la voyante de Massabielle. Il avait lui-même pour l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge une très vive dévotion, lui qui, en 1836, avait consacré sa paroisse à Marie conçue sans péché et devait accueillir avec tant de foi et de joie la définition dogmatique de 1854. Le Saint Curé rappelait toujours à ses fidèles que Jésus-Christ, après nous avoir donné tout ce qu'il pouvait nous donner, veut encore nous faire héritiers de ce qu'il y a de plus précieux, c'est-à-dire sa Sainte Mère. Je confie cette Année sacerdotale à la Vierge, lui demandant de susciter dans l'âme de chaque prêtre un renouveau généreux de ces idéaux de donation totale au Christ et à l'Eglise qui ont inspiré la pensée et l'action du Curé d'Ars. La fervente vie de prière et l'amour passionné de Jésus crucifié ont nourri le don quotidien et sans réserve de Jean-Marie Vianney à Dieu et à l'Eglise. Puisse son exemple susciter parmi les prêtres ce témoignage d'unité avec l'évêque, entre eux et avec les laïcs, qui est si nécessaire aujourd'hui, comme en tout temps. Malgré le mal qui se trouve dans le monde, la parole du Christ à ses Apôtres au Cénacle résonne toujours avec la même force d'actualité: Dans le monde, vous aurez à souffrir, mais gardez courage! J'ai vaincu le monde. La foi dans le divin Maître nous donne la force de regarder l'avenir avec confiance. Chers prêtres, le Christ compte sur vous. A l'exemple du Saint Curé d'Ars, laissez-vous conquérir par lui et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix!".
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Les liens entre Ratzinger et Wojtylà
Mieux vaut une photo qu'une longue analyse. L'humilité du Cardinal Ratzinger face à la reconnaissance et l'affection du Pape.
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La fin d'un régime
Chers amis,
Toute chose a une fin sur cette terre, même le temps des examens. Après avoir étudié durant toute l'année, l'informatique, la rhétorique, l'histoire du cinéma, l'introduction à la communication institutionnelle et l'analyse de la communication, la télévision, la sociologie, le droit canon, l'histoire de l'Eglise, de l'art chrétien et des idées, le managment et la communication interne pour les organisations no profit ... je peux quelque peu reprendre le rythme de croisière pour ce petit blog.
Un grand merci pour vos visites, votre fidélité, votre soutien et vos prières.
Très heureux de vous retrouver. A bientôt
Le Suisse Romain
Après la Messe d'action de grâce au collège polonais de Rome. La joie de la fin des examens se lit sur les visages.
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mercredi, 17 juin 2009
L'actualité et la nouveauté du Concile Vatican II
Demain jeudi 18 juin, une lettre signée de Benoît XVI devrait paraître dans l'Osservatore Romano, le journal du Vatican. Elle est la conséquence de la rencontre des évêques d'Autriche avec le Pape à Rome. J'ai l'occasion de sentir le coeur de l'Eglise battre avec ses tensions internes et ses luttes qui ne proviennent pas de la sainteté de l'Eglise, car elle est gouvernée par l'Esprit Saint, mais des péchés des hommes qui la composent.
L'Allemagne menace la Fraternité Saint Pie X d'excommunication si elle procède à des nouvelles ordinations de prêtres. Ceci n'a pas raison d'être, car une excommunication proviendrait alors du Pape lui-même, ce qu'il ne fera pas, car il tient au dialogue, à l'ouverture et à une certaine forme de tolérance réclamés souvent à grands cris. Certes, ses ordinations restent illégitimes. L'Eglise en Autriche vit des fortes tensions avec des courants très différents qui s'affrontent.
Comment réagir ? Que faire ? Je me souviens d'un dicton: "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, mais regarder ensemble dans la même direction". Nous avons tous tendances à vouloir copier sur le voisin ou à réagir en fonction de l'autre, surtout pour ne pas être ainsi et ressembler à une image qui ne nous correspond pas. Certains refusent les traditionnalistes comme d'autres ont de la peine avec des courants progressistes. On devient alors réactionnaire. Aussi, si nous essayons d'agir, non pas en fonction de l'autre, mais en tentant de regarder ensemble vers le Concile Vatican II, comme une lumière qui brille à l'horizon, une étoile du matin qui annonce la levée du jour. Cela demande beaucoup plus de prière et de vie intérieure.
J'en suis convaincu, les textes du Concile appliqués à la lumière de la Tradition bi-millénaire de l'Eglise, le catéchisme de l'Eglise catholique et la fidélité au Magistère de Pierre, donc de Benoît XVI, sont les piliers du dialogue interne, parfois bien difficile, entre catholiques. On en revient soudainement à l'intuition de Jean XXIII qui a désiré ce Concile alors qu'il ne répondait pas à une crise particulière. L'Esprit Saint à voulu comme préparer son Eglise par avance et anticipation. Pas besoin de rêver d'un Concile Vatican III, le II est encore devant nous, nous attend et nous éclaire.
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mardi, 16 juin 2009
Fidélité au Magistère post-Vatican II
Benoît XVI a souligné " l'urgence de la fidélité intégrale au Concile Vatican II ainsi qu' au magistère post-conciliaire de l'Eglise".
Cette déclaration démontre que le Pape demande "aux intégristes d'Ecône" de reconnaître l'entier du Concile avec le Magistère de Paul VI, de Jean Paul Ier et Jean Paul II.
Cette phrase, dont la plupart partage sans doute l'orientation générale, se trouve en fait dans le communiqué du Saint-Siège après la rencontre ... des évêques .... autrichiens ( sic! ) du 15 et 16 juin 2009 à Rome.
Je me suis permis ce petit effet rhétorique pour démontrer que le Concile Vatican II, son application, sa compréhension et son héritage est au coeur de la vie actuelle de l'Eglise et du Magistère de Benoît XVI. Ce dernier est un des fidèles intérprètes, tout comme le fut Jean Paul II. Le dérapage de certains n'est en fait qu'un effet miroir qui aboutit en fait à une sorte d'Ecône inversé. L'identification de l'attitude d'Ecône, indépendamment du contenu, provient justement de ce rejet de certains textes du Concile Vatican II. Il est donc remarquable que Benoît XVI parle d'une façon similaire aux uns et aux autres.
Suite aux remous et aux contestations autour de la désignation de l'abbé Wagner comme évêque, ce dernier avait finalement renoncé à cette future charge ( il est vrai que ses déclarations sur le lien supposé entre l'Ouragan aux USA et les lieux des cliniques abortistes, puis le côté satanique d'Harry Potter, n'étaient pas vraiment "des plus intelligentes"). Outre ce problème récurant de communication de l'Eglise, la gravité de la situation est tout autre et réside précisément dans l'acceptation et l'application intégrale du Concile Vatican II. Ce dernier n'est ni le début du christianisme, ni même sa correction, mais un renouvellement intérieur et missionaire pour annoncer le Christ dans le monde actuel, Lui qui est le même hier, aujourd'hui et toujours. "Ubi Petrus, ibi Ecclesiae", là où est Pierre, là est l'Eglise reste l'étoile qui brille dans la nuit. Benoît XVI affirme avec force: le Concile Vatican II reste la boussole ferme et stable pour conduire la barque de l'Eglise. C'est le petit résumé du grand testament de Jean Paul II.
Pour la sérieuse division de l'Eglise en Autriche, une photo vaut mieux que tous les commentaires:
- Fête Dieu dans le diocèse de Linz ( source Andrea Tornielli ).
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ROME, Mardi 16 juin 2009 (ZENIT.org) - En Autriche, le pape Benoît XVI souhaite un renouveau de la catéchèse « à la lumière du Catéchisme de l'Eglise catholique » et la mise en œuvre intégrale du concile.
Benoît XVI a rencontré pendant deux jours les chefs de cinq dicastères de la curie romaine, quatre évêques d'Autriche et le nonce apostolique à Vienne, les 15 et 16 juin, indique le Saint-Siège.
La rencontre a été caractérisée, souligne un communiqué du Vatican, par une vive « affection collégiale », par un « dialogue fraternel » et un « esprit constructif ». Elle a permis d'aborder des thèmes concernant « la situation du diocèse de Linz et de l'Eglise en Autriche » pour envisager des « solutions aux problèmes actuels ».
En effet, on se souvient que, le 2 mars dernier, Benoît XVI a dispensé Mgr Gerhard Wagner d'accepter la charge d'évêque auxiliaire de Linz. En effet, jugé ultra-conservateur et très critiqué dans son pays, l'évêque nommé avait demandé sa révocation. La nomination de Mgr Wagner avait suscité des critiques au sein de la communauté ecclésiale autrichienne, en raison de ses propos controversés. La dispense accordée par le pape mettait un terme à une crise qui avait éclaté le 31 janvier.
Lors de la réunion de ces deux jours, le pape a « rappelé l'urgence de l'approfondissement de la foi, et de la fidélité intégrale au concile Vatican II et au magistère post-conciliaire de l'Eglise, et du renouveau de la catéchèse à la lumière du Catéchisme de l'Eglise catholique ».
On a aussi abordé des questions « doctrinales et pastorales et concernant la situation du clergé, du laïcat, des séminaires, et des facultés de théologie, à Linz et dans d'autres diocèses d'Autriche », indique la même source.
Les évêques d'Autriche « ont remercié le Saint-Père de sa sollicitude paternelle et pour cette rencontre, signe de sa proximité avec l'Eglise qui est en Autriche, et ils l'ont assuré de leur pleine communion et de leur affection », souligne le communiqué, avant de conclure : « Les évêques autrichiens remercient également la curie romaine pour sa collaboration fructueuse et sa disponibilité ».
Du côté autrichien étaient présents le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la conférence épiscopale (CEA), Mgr Alois Kothgasser, archevêque de Salzburg, Mgr Egon Kapellari, évêque de Graz-Seckau et vice-président de la CEA, Mgr Ludwig Schwarz, évêque de Linz, ainsi que Mgr Peter Stephan Zurbriggen, nonce apostolique en Autriche.
Du côté de la curie romaine étaient présents les cardinaux Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques, William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Claudío Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé, Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique, et Stanislas Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs.
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dimanche, 14 juin 2009
Le trésor de la présence de Dieu
La foi en la présence réelle, substantielle et corporelle du Christ dans l'Eucharistie est une vérité bouleversante: Jésus est toujours là. En ce temps de Fête Dieu, à quelques jours du début de l'année sacerdotale, un article de Famille Chrétienne nous fait redécouvrir la communion quotidienne pour toutes les âmes en état de grâce.
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samedi, 13 juin 2009
Mise en images du Pape Benoît XVI
Toujours le Costa Rica...
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Un bonjour pour une Radio du Costa Rica
pour le début de l'année sacerdotale le 19 juin 2009. Merci à l'abbé Sixto, du Costa Rica, étudiant en communication de première année ( second depuis la gauche, en bas ).
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mercredi, 27 mai 2009
Baisse de régime
N'étant encore qu'un jeune étudiant en communication, entrant en période d'examens ( 9 en vue ), je vais réduire quelque peu le rythme des infos.
Merci de tout coeur pour votre fidèlité et de votre compréhension.
Restez on-line.
Avec mon amitié et ma prière
Le Suisse Romain
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lundi, 25 mai 2009
Massimo Bussaca pour la finale Manchester-Barcelone à Rome
Un joli "challenge" pour Massimo Busacca. [Reuters]
Un Suisse arbitrera la finale de la Ligue des Champions mercredi à Rome. Massimo Busacca a été désigné lundi par l'UEFA pour diriger la rencontre entre Manchester United et Barcelone (tsr2 20h45).
Massimo Busacca aura l'honneur de siffler sa première finale de Ligue des champions, mercredi à Rome, entre le FC Barcelone et Manchester United. Le Tessinois de 40 ans sera assisté de son équipe habituelle, composée de Matthias Arnet et Francesco Buragina. Un quatrième Helvète vient compléter l'équipe des directeurs de jeu pour mercredi, en la personne du Bâlois Claudio Circhetta, arbitre de la finale de la Coupe de Suisse Sion-YB mercredi dernier à Berne.
Busacca est arbitre international depuis 1999. Le natif de Monte Carasso a déjà dirigé 77 matches placés sous l'égide de l'UEFA, dont 32 en Ligue des champions (6 cette saison).
Il avait entre autres officié lors de la finale de la Coupe de l'UEFA 2006/07 entre l'Espanyol Barcelone et le FC Séville, de la demi-finale de l'Euro 2008 opposant l'Allemagne à la Turquie et du 8e de finale de la Coupe du monde 2006 Argentine-Mexique.
Le dernier Suisse à avoir dirigé la finale de la plus prestigieuse compétition de clubs au monde est Urs Meier, durant l'édition 2001/02 qui avait vu s'affronter Bayer Leverkusen et le Real Madrid, vainqueur 2-1 grâce notamment à la désormais mythique volée de Zinédine Zidane. Buragina était déjà assistant, tandis que le quatrième arbitre était un certain... Massimo Busacca.
Témoignage
J’ai commencé à arbitrer en 1989 après avoir joué au ballon durant différentes années. Jouer m’a toujours plu mais surtout pouvoir rester avec les amis et partager des beaux moments ensemble. Le sport m’a toujours aidé à me comparer avec moi même et avec les autres gens et il m’a donné la possibilité de connaître de nouvelles personnes.
De joueur à arbitre
Après quelques années que je jouais au ballon, je me suis vite rendu compte que ma carrière de joueur n’aurait pas de grand avenir. Il est important de savoir connaître et comprendre comment exprimer les propres grandes potentialités. J’ai tout de suite compris que j’étais un joueur discret mais la balle n’allait pas toujours où je voulais. Je tirais à droite et elle allait à gauche !
Et ainsi, un peu par jeu et un peu pour rire, j’ai raccroché mes chaussures de joueur et j’ai commencé un nouveau défi qui m’a de toute façon donné la possibilité de rester dans le monde du football. Un ami ma demandé d’essayer et j’ai alors commencé cette nouvelle aventure à laquelle aujourd’hui je suis vraiment beaucoup liée. Depuis les premiers coup de sifflet, je me suis rendu compte que cela était fait pour moi. Je m’amusais. Ca me plaisait aussi de prendre des décision et de faire respecter les règles. L’arbitre est vraiment celui qui devrait (et je répète il devrait, parce qu’aujourd’hui il est devenu beaucoup plus difficile de faire respecter la discipline sur le terrain de jeu) permettre aux joueurs de se mesurer avec le plus grand respect.
Pour la politesse et le respect
Mais revenons au début. Après quelques matchs arbitrés, j’ai eu un épisode désagréable : un spectateur, père d’un fils qui jouait dans ce match de juniors, m’a insulté. J’ai bien dit « de juniors » ! Grâce à Dieu, j’ai oublié immédiatement et j’ai décidé de continuer ma carrière. Aujourd’hui malheureusement, dans le football et le sport en général et en quelques circonstances, on doit vivre avec ce mal commun de l’impolitesse. C’est vraiment pour cela que lorsque j’arbitre, j’essaie toujours de faire respecter les règles et de tout faire pour qu’il y ait du respect et du propre copain et du propre adversaire. Si nous voulons que le football et le sport redeviennent un moment pour pouvoir se socialiser et s’amuser, il faut absolument qu’il y ait un respect absolu des valeurs humaines. Respect pour soi- même et le respect vers notre prochain.
L’humilité
Rapidement je suis arrivé à arbitrer des matchs importants. Mes décisions sur le terrain devenaient acceptées. Ce sont les joueurs qui en acceptant mes décisions m’ont fait devenir un bon arbitre. Je pourrais dire tranquillement qu’être un bon arbitre, si sur dix fois que je siffle, neuf fois je viens moi-même sifflé, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Je pense qu’en tout ce que nous faisons, nous ne devons pas et jamais nous permettre de perdre l’humilité. Aussi quand on arrive aux hauts niveaux, soit dans le sport ou dans la vie du travail, il faut toujours rester avec les pieds bien sur terre parce qu’un jour tout ce que nous avons construit pourrait finir et ce que resterait peut être bien peu.
Début sous la neige
Le 1er décembre 1996, j’ai fait mon début en Super League. Je m’en souviens comme si c’était hier. Je suis arrivé à Saint Gall le jour précédent le match et nous sommes allés visionner le stade. Sur le terrain il y avait 30 cm de neige et j’ai pensé immédiatement que mon début aurait été renvoyé. Le gardien du stade me dit de rester tranquille et de bien dormir parce que le jour suivant le match serait joué.
Le match a été joué. Ils ont déblayé simplement la surface de réparation ! Ils ont fait les lignes en rouge et ils ont aplani la neige dans le reste du terrain. Ca a été un début anormal mais tout est bien allé. C’est cela la beauté du sport : souvenirs inoubliables, expériences de vie, et parfois comparés avec des situations beaucoup plus particulières. J’ai commencé à arbitrer avec régularité en Super League. Tout de suite j’ai vu que beaucoup de choses avaient changé : importance des langues, la pression, la télévision, les journalistes, l’inspecteur qui jugeait ma performance. Beaucoup de facteurs avec lesquels je n’étais pas habitué encore à cohabiter. Tout de suite j’ai compris que c’était le moment et que je devais m’engager si je voulais atteindre de hauts niveaux. Cela n’était pas facile mais j’ai dépassé cette pression initiale en alternant beaux et mauvais moments ; le peu d’expérience m’a fait commettre des erreurs et j’ai alors compris que je devais me retrousser les manches, me relever et continuer le chemin parcouru jusque là.
La solitude
Malheureusement quand nous nous trompons, nous sommes presque toujours laissés à nous mêmes, seuls, et nous devons avoir la force et la personnalité de comprendre tout seul comment nous reprendre et oublier immédiatement les mauvais moments. Pour moi, tout ceci a été possible grâce à la foi. Quand quelqu’un me demande quel moment fut le plus mauvais de ma carrière, je vous assure que j’en ai eu, mais je ne sais jamais que répondre. Je me rappelle seulement les beaux moments. Les autres je les oublie rapidement. Si cela n’était pas comme ca, je ne serais pas prêt pour mon prochain engagement.
Arbitre international
En 1999, je suis devenu arbitre international. Autre grande reconnaissance qui couronnait des années de sacrifices. Tout de suite je me suis aperçu que les choses étaient en train de changer. La comparaison avec le football international signifiait comprendre les mentalités différentes de jeux, d’approche tactique et la manière d’interpréter un match. L’anglais est devenu la langue officielle dans mes cours et dans mes matchs à l’étranger. La communication est une partie importante pour une bonne approche du match. J’ai toujours cherché d’avoir un bon rapport avec les joueurs et surtout rester toujours à leur même hauteur. Jamais trop autoritaire, dédramatiser les situations difficiles et savoir admettre aussi ses propres fautes. De cette manière il s’instaure un rapport excellent et il devient plus facile de prendre les décisions. Et oui, décider. Un arbitre qui ne décide pas et qui manque de courage ne réussirait jamais à arbitrer aux hauts niveaux.
Dans l’élite
Après quelque années, je suis entré dans l’élite des arbitres européens, avec des matchs fascinants, stades avec 60’000-70’000 spectateurs, nouvelles nations visitées, cultures différentes, nombres incroyables de gens connus et un bagage d’expérience que toute la vie je garderai en moi. En 2006 j’étais choisi comme un des neuf arbitres européens pour participer à la plus grande compétition qui existe au niveau sportif.
Au mondial
Le Mondial de football. Pour un arbitre comme pour un joueur c’est la satisfaction la plus grande qu’il puisse atteindre. Quand je le raconte j’ai encore de la peine à faire comprendre aux gens les émotions par lesquelles j’ai passé. Aussi ceux qui normalement ne suivent pas le sport, pendant un mondial, deviennent passionnés de cet événement incroyable.
J’ai eu l’honneur d’arbitrer trois match. Espagne-Ukraine, Angleterre-Suède et un huitième de final entre le Mexique et l’Argentine gagné par cette dernière dans une rencontre passionnante décidée dans les prolongations avec un des goals le plus beaux du mondial.
Ca vous semblera étrange, mais une des choses les plus belles que je me souvienne du mondial, c’était de voir des familles entières aller au stade ensemble, et après la rencontre s’amuser et faire en sorte que le sport puisse être un moment incroyable de socialisation. J’ai profité de chaque minute de cette compétition spectaculaire, même si je dois dire avoir eu beaucoup de pression en dirigeant mes matchs.
La prière et la foi
Pendant le mondial j’ai beaucoup prié. J’ai tout mis dans les mains de DIEU et je lui ai demandé de me protéger et de me guider en tout. Aujourd’hui dans un match à ces niveaux, il y a beaucoup d’intérêts. Une faute de ma part peut compromettre l’élimination d’une équipe d’une compétition. C’est pour cela qu’en connaissant mes limites humaines, je me confie à Dieu.
Je suis complètement convaincu que sans la foi je n’aurais jamais pu obtenir ces grandes satisfactions.
Humour
Je me rappelle un épisode très spécial. Dans mon premier match arbitré, au moment du tirage aux sort, avec la monnaie en main j’ai demandé aux deux capitaines Sevchenko et Casillas de choisir une des deux faces. J’ai lançai la pièce, et pour la première fois dans ma carrière plutôt qu’aller d’une face ou de l’autre, la monnaie est tombée au sol de manière perpendiculaire. C’était un épisode où nous avons souri et déchargé la grosse tension qui transpirait dans sur nos visages.
L’Euro
Cela fait juste quelques mois que j’ai terminé le championnat européen. J’ai encore eu la possibilité d’arbitrer la compétition la plus importante au niveau Européen : Grèce - Suède, Hollande - Roumanie et une demi-finale entre l’Allemagne et la Turquie. Une autre grande expérience que je n’oublierai pas pour le reste de ma vie. Quand j’arbitre je cherche toujours à m’amuser, et c’est cela le message que j’essaie de transmettre aux joueurs et au public qui suivent la rencontre.
En mai 2007, j’ai arbitré la finale de la coupe UEFA entre l’Espaniol et Sevilla devant 70000 mille spectateurs. Un derby tout espagnol qui a vu Sevilla gagner aux penaltys. J’ai toujours vécu mes satisfactions avec le meilleur équilibre en jouissant de manière contenue pour les succès, mais jamais en m’abattant pour les défaites.
Merci à Dieu
Je programme tout, mais je vis à la journée, et je ne fixe pas trop de but. Je vis sereinement et je tâche de tirer le maximum de tout. Je remercie Dieu pour ce que j’ai obtenu jusqu’à aujourd’hui.
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dimanche, 24 mai 2009
Benoît XVI au Yad Vashem
"Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée"
En relisant patiemment la méditation de Benoît XVI au Yad Vashem, surtout après les sévères critiques de certains journalistes israëliens, je peux dégager quelques lignes de fond.
Le pèlerinage du Pape était centré sur la paix, comme l'a souligné son petit billet, en latin, glissé dans le Mur des Lamentations: "Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, écoute le cris des affligés, des apeurés, envoie ta Paix sur cette Terre Sainte, au Moyen Orient et sur l'entière famille humaine". A 82 ans, il aurait pu rester à Rome; or, il a tenu à se jeter corps et âme dans les souffrances de tous les habitants de la terre foulée par le Christ. Aussi, l'attente de certains amis Juifs étaient déplacée et décalée. Ils attendaient des excuses personnelles pour l'Allemagne nazie et pour toutes les erreurs de l'Eglise durant l'histoire. Honnêtement, pourquoi Ratzinger devait-il demander pardon ? Qu'a-t-il fait ? Jean Paul II, en 2000 , avait déjà humblement demander pardon, par des actes nécessaires de repentance et de purification de la mémoire. Qui connaît toute l'oeuvre théologique de Ratzinger pour le rapprochement entre les Juifs et les chrétiens ? Le Pape Benoît XVI a d'ailleurs déjà annoncé sa prochaine visite à la synagogue de Rome.
"Néanmoins, quoique vous fassiez, il est impossible d’enlever son nom à un être humain"
Son discours au mémoriale de l'Holocauste, centré sur la mémoire des noms, était très humain, rempli de citations de l'Ancien Testament et de fine connaissance de l'importance de la mémoire pour nos frères Juifs. Il était en parfait harmonie avec la racine même du Yad Vashem ( mémoriale des noms ). Aussi, pour ce Pape pourtant intellectuel, le négationisme ou le réductionisme ne sont pas seulement des idéologies perverses, mais une négation des souffrances de personnes massacrées par l'horreur et la haine, victimes et martyrs dans les camps, personnes dont le noms restent gravés dans le coeur de Dieu, dans le coeur des survivants et des familles et de nous tous.
Les reproches: il n'a pas dit "6 millions de Juifs". Or, dès l'aéroport, le Pape en a clairement parlé. Il a dit "tués" et pas "exécutés"... Et la référence aux enfants et leurs parents ? "qui aurait pu immaginer qu'ils auraient été condamnés à un destin aussi dramatique ?". On scrute ce Pape, cherchant les failles, pour le comparer à Jean Paul II. Or là, nous avons la mémoire très courte. Il fut souvent très critiqué: trop théatrale, trop émotionnel, one-man show, star ...
Jean Paul II avait une bien meilleure équipe de communication autour de lui. Chacun se souvient des petites anecdotes lors de ses rencontres avec les personnes. Pourquoi n'y en a t-il pas qui soient publiées et médiatisées avec ce Pape ? Je suis certains qu'elles ne manquent pourtant pas.
A la lecture du la presse italienne, une survivante de l'Holocauste, Gita Kalderon, qui n'avait sans doute jamais pensé raconter son expérience devant un Pape d'origine allemande, a parlé au Pape dans sa langue séraphade: "faites que le peuple juif soit aimé". Les deux furent émus. Aussi, lorsque le speaker a annoncé le geste de la flamme éternelle, Benoît XVI paru comme absent, tout absorbé et troublé par les témoignages des survivants.
Pour Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Sant' Egidio, le discours du Pape fut différent des discours de tant et tant de leaders qui parlent selon l'attente des gens mais que l'on oublie ensuite très vite. Qui était présent au Yad Vashem, comme lui, a senti la profondeur, l'humanité et la grande émotion du Pape.
Si on attend encore un pardon déjà demandé, je comprends la déception. Le Jubilé de l'an 2000 nous a mis à genoux devant Dieu et les hommes avec nos fautes et nos péchés; or le pardon nous grandit pour toujours nous remettre debout. L'humiliation, au contraire de l'humilité, de la vérité et du pardon donné et reçu, fera toujours souffrir.
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samedi, 23 mai 2009
Pour que l'avortement cesse de n'être qu'une idée
! Attention: images parfois insoutenables !
Nous ne pouvons pas accepter le meurtre de tout petits êtres innocents.
Eduardo Veràstegui, star d'origine mexicaine, est un acteur de Hollywood. Après une vie dissolue, il s'est converti au catholicisme, puis voulait fuire le monde pour être missionaire dans la jungle. Un prêtre l'a invité à rester: Hollywood appartient à Dieu. Il a dès lors fondé sa propre entreprise de production "Metanoia" qui a produit un film primé notamment à Toronto: "Bella". Son oeuvre a permis de sauver des centaines d'enfants et de mamans. Notre Dame de Guadalupe protège ses réalisations. Une phrase de Mère Tersea l'a profondément marqué: " nous ne somme pas nés pour avoir du succès, mais pour être saint et aller au ciel". Pour aller à contre courant et passer au travers des multiples obstacles dressés sur sa route, il va à la messe tous les jours, prie le rosaire et se confesse très règulièrement. Il a plein de projets de films pour le futur.
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Anges et Démons: la réalité est encore plus passionnante que le film
Ayant eu l'occasion de voir le film avec un ami passionné de cinéma, j'en conviens tout à fait: le film a un très bon ryhtme et l'histoire du roman m'a tenu en haleine jusqu'à la fin. De plus les images rapides et colorées sont très bien tournées. Mais alors, que d'erreurs historiques avec de très nombreuses approximations sur l'Eglise catholique. C'est bien elle en fait qui est fascinante.
Ceci dit, comme prêtre et comme étudiant en communication, l'Eglise a parfaitement su réagir: ne faire aucunes vagues, ne pas entrer dans le débat et éviter absolument le conflit. Car au fond, Anges et Démons n'est qu'une immense entreprise de marketing pour le premier roman de Dan Brown, livre qui n'avait en fait pas eu le succès du second, le Da Vinci Code.
Je conclus tout simplemement: comme l'affirme le professeur Glendon dans le film: "la foi est un don de Dieu". Aussi, les recherches scientifiques du CERN à Genève, la visite de la magnifique ville de Rome et la connaissance de cette foi liée à la vérité sur l'Eglise catholique sont infiniment plus passionantes que le roman et le film. Peut-être que l'Eglise catholique doit produire des films de grande qualité, basés également sur des romans, afin de créer une culture chrétienne donc pleinement humaine, pour la plus grande joie et l'intérêt des petits et des grands.
Je félicite l'abbé John Wauck, américain, professeur de littérature à la faculté de communication de la Sainte Croix. Son analyse est en effet très pertinente.
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jeudi, 21 mai 2009
Anges et Démons: Professeur John Wauck
« Anges et Démons », une preuve de l’intérêt que suscite l’Eglise
Entretien avec le l'abbé John Wauck
ROME, Jeudi 21 mai 2009 (ZENIT.org) - Le film « Anges et Démons », en dépit de ses incroyables erreurs basées sur le roman de Dan Brown, témoigne de l'intérêt énorme suscité par l'Eglise catholique, comme le considère un prêtre, auteur d'un des blogs les plus populaires consacrés au « Da Vinci Code ».
Le père John Wauck, de la prélature de l'Opus Dei, né à Chicago, enseigne la littérature et la communication de la foi chrétienne à l'Université pontificale de la Sainte Croix à Rome. Il a étudié l'histoire de la littérature à l'Université de Harvard.
Dans cet entretien accordé à ZENIT, il constate une donnée irréfutable sur cet intérêt pour l'Eglise : au cours de ces dernières années, jamais on n'a vu autant de pèlerins à Rome.
Zenit - Ne pensez-vous pas que Dan Brown fait une sorte de fixation sur l'Eglise ?
Père Wauck - Parfois je me demande ce que ferait Dan Brown sans l'Eglise catholique. Quasiment tout ce qu'il y a d'intéressant dans ses romans a pour décor le catholicisme. Ce ne sont assurément pas ses personnages en carton-pâte, ni ses médiocres dialogues, qui attirent les gens. Ce qui explique que le principal effet du Da Vinci Code n'ait pas été une baisse de la croyance ou de la pratique religieuse, mais plutôt une plus forte affluence de touristes à Rome... et au Louvre.
Le procédé utilisé par Dan Brown pour vendre des livres est d'offrir un « cocktail » d'histoire, d'art, de religion et de mystère ; et il semble qu'il y ait un seul lieu dans le monde actuel où il soit capable de trouver réunies toutes ces choses : l'Eglise catholique, à Rome. En fait, il profite de la culture de l'Eglise.
Si vous êtes attiré par l'histoire, la beauté et les mystères sacrés, il vous sera difficile de ne pas l'être par l'Eglise. Si vous vous tenez sur la place Saint-Pierre à Rome, vous avez, dans un rayon de quelques centaines de mètres : une nécropole romaine, un obélisque égyptien transporté à Rome par Caligula, le tombeau de Saint Pierre, le lieu de la tentative d'assassinat sur son successeur Jean-Paul II, le plafond de la Chapelle Sixtine, la Pieta de Michel-Ange, les Chambres de Raphaël, la colonnade du Bernin, la plus grande basilique du monde et des pèlerins venant de toute la planète. Et il ne s'agit pas d'un musée. C'est une réalité vivante qui nous met en contact direct avec 20 siècles d'histoire - de l'antiquité à nos jours. Que peut demander de plus un romancier comme Dan Brown ? On pourrait difficilement trouver quelque chose de comparable dans l'Amérique suburbaine, où vit la majorité de ses lecteurs.
Si Dan Brown semble fasciné par l'Eglise catholique, il n'est assurément pas le seul. Ces derniers temps, on n'a jamais vu autant de pèlerins à Rome. Ils viennent voir la ville et écouter le pape Benoît XVI. Et leur intérêt n'est pas de la simple curiosité. Cette année, à Pâques, plus de 150.000 adultes ont été accueillis dans l'Eglise catholique aux Etats-Unis.
Zenit - La décision du Vatican d'interdire les caméras dans les églises de Rome vous semble-t-elle représenter un geste défavorable à l'égard des producteurs ?
Père Wauck - Depuis maintenant 14 ans que je vis à Rome, je n'ai jamais vu une équipe de tournage d'Hollywood dans une église. En règle générale, on ne tourne pas de films commerciaux - pieux ou pas - dans les églises de Rome. Vous ne pourriez pas davantage filmer « Les dix commandements » dans une église romaine ! A plus forte raison, naturellement, s'agissant de « Anges et Démons ». Le film a reçu le même traitement que les autres. Un point, c'est tout. Tout le reste n'est que du battage publicitaire.
Zenit - « Anges et Démons » par du principe qu'il existe une hostilité naturelle entre la foi chrétienne et la science moderne. Qu'en pensez-vous?
Père Wauck - Il est relativement facile pour les gens de constater que le grand art du monde occidental - musique, peinture, sculpture, littérature, architecture - est en grande partie le fruit d'une culture chrétienne : un art souvent inspiré par la foi quand il n'est pas financé par l'Eglise. Cela semble évident. C'est également vrai pour les sciences, mais les gens ne s'en rendent pas compte.
Songez aux universités, qui sont une invention de l'Eglise ; à Copernic, qui était un ecclésiastique catholique romain, et qui a dédié au pape son livre sur la théorie héliocentrique. Le calendrier que nous utilisons aujourd'hui est le calendrier dit grégorien, du nom du pape Grégoire XIII, qui le promulgua, avec la collaboration des plus grands astronomes et mathématiciens de son temps. Galilée lui-même resta toujours catholique, et ses deux filles étaient religieuses. L'un des plus grands astronomes du 19e siècle a été un prêtre jésuite, Angelo Secchi. Le père de la génétique moderne, Gregor Mendel, était moine catholique. L'auteur de la théorie du "Big Bang" était un prêtre belge, Georges Lemaitre.
Bref, l'idée d'une tension naturelle existant entre la science et l'Eglise, entre raison et foi, est complètement absurde. De nos jours, en entendant parler de « science » et de « l'Eglise », les gens pensent aussitôt au procès de Galilée au XVIIe siècle. Mais une vision plus large des choses conduit à penser que cette affaire complexe, - qui est fréquemment déformée par une propagande anti-catholique- constituait une exception manifeste. Si les critiques de l'Eglise la ressortent constamment ; il y a une raison : c'est le seul et unique exemple qu'ils ont trouvé. Ainsi, en entendant parler de la "science" et de "l'Eglise", nous devrions penser à Copernic, Secchi, Mendel et Lemaitre. Ils sont représentatifs. Pas le procès de Galilée.
Zenit - Y a-t-il un aspect du livre qui vous a paru intéressant ?
Père Wauck - Oui. Il y a une scène du roman dans laquelle le héros, le professeur Langdon de l'Université de Harvard, se retrouve soudainement devant la basilique Saint-Pierre, et les pensées qui affluent alors dans son esprit - dans le roman, il est la voix de l'autorité scientifique - résonnent comme une réclame pour le catholicisme romain. On se croirait presque en train de lire le Catéchisme de l'Eglise catholique, et non pas Dan Brown ! Voici le passage : « Pierre est le roc. La foi de Pierre en Dieu était si solide que Jésus appela Pierre 'le roc' - le disciple inébranlable sur les épaules duquel Jésus allait bâtir son Eglise. En ce lieu, songea Langdon - sur la Colline du Vatican - Pierre avait été crucifié et enterré. Les premiers chrétiens érigèrent un petit sanctuaire sur sa tombe. Au fur et à mesure de l'expansion de la Chrétienté, le sanctuaire s'agrandit, couche par couche, jusqu'à devenir cette basilique colossale. La foi catholique tout entière avait été construite, presque littéralement, au-dessus de Saint-Pierre. Le roc ». (Anges et Démons, Chapitre 118)
Cela ne fait pas un panneau d'affichage publicitaire géant à Times Square. Mais ce n'est déjà pas si mal.
Zenit - Ne pensez-vous pas qu'avec cet entretien nous sommes entrain de faire une publicité gratuite au film ?
Père Wauck - Vous voulez dire : qui fait de la publicité à qui ? Bonne question. La publicité se fait probablement dans les deux sens ; mais compte tenu du temps consacré, de l'énergie et des millions de dollars dépensés pour la réalisation et la promotion de ce film, je dirais que nous avons la meilleure part ! Peut-être Dieu se plaît-il à se servir de Hollywood pour attirer l'attention de quelques-uns sur les richesses de la foi et la culture catholiques.
Ceci étant, j'ajouterais que je n'ai pas l'intention de dépenser du temps et de l'argent pour aller voir ce film. Les critiques qui ont été faites du film Da Vinci Code - réalisé par la même équipe - ont été suffisamment virulentes pour nous dissuader d'aller le voir.
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mercredi, 20 mai 2009
Pope2you: pour les jeunes
Une nouveauté technologique et médiatique pour les jeunes présentée par Stéphane Lemessin , prêtre-étudiant en communication à Rome.
CITE DU VATICAN, 20 MAI 2009 (VIS). - Après la catéchèse, Benoît XVI a lancé un appel à l'occasion de la Journée mondiale de la communications (24 mai), rappelant que son message "invite les usagers des nouvelles technologies, les jeunes avant tout, à en faire un usage positif, à profiter de leur puissance pour tisser des liens d'amitié et de solidarité en faveur d'un monde meilleur... Ces technologies ont produit des changements radicaux dans la diffusion des informations et dans le domaine des échanges. Je voudrais encourager les usagers de la communication électronique à développer le respect et un dialogue sérieux, afin de fleurissent la vérité, l'harmonie et la compréhension". Le Pape a encouragé les jeunes à "témoigner de la foi dans le monde digital et d'en faire usage pour répandre la Bonne Nouvelle de l'amour infini de Dieu pour tout homme, quel que soit le moyen dans une société de plus en plus technologique".
L’Eglise lance un réseau social: un pas décisif
ROME, Mercredi 20 mai 2009 (ZENIT.org) - Le Conseil pour les communications sociales mettra en ligne un nouveau site Internet, le 21 mai. Destiné aux jeunes, www.pope2you.net a été préparé en vue de la 43e Journée mondiale des communications sociales qui sera célébrée le 24 mai prochain.
« Nous voulions que ce soit un site adressé aux jeunes et vous le voyez immédiatement dans le graphisme », a expliqué le 19 mai sur Radio Vatican, le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli. « Je crois que c'est la première tentative valable d'un site qui s'adresse aux jeunes et cherche à avoir avec les jeunes un dialogue riche, agréable, ouvert, cordial ».
Rappelant le thème de la Journée des communications sociales de cette année, « Nouvelles technologies, nouvelles relations », Mgr Celli a souligné combien « le pape nous invite à promouvoir une culture de dialogue, de respect, d'amitié. Nous avons donc souhaité que ce site soit tout cela, et nous voulions qu'il soit un site capable de dialoguer, capable de proposer et, ainsi, d'être proche de la culture des jeunes de cette ‘génération numérique' ».
Avec ce projet, l'Eglise catholique a décidé d'habiter quatre nouveaux mondes numériques : Facebook, iphone, youtube, wikipedia. Et c'est précisément dans cette conscience évangélique et dans le courage de s'impliquer dans le ‘monde' des réseaux sociaux, en le transformant en un monde d'amitié et de dialogue véritable, que s'insère le projet Pope2You.
Le site sera proposé en 5 langues, italien, anglais, espagnol, français et allemand. Il permettra aux jeunes d'entrer en contact avec Benoît XVI, notamment à travers ses interventions, et de s'informer sur les dernières nouvelles du monde catholique.
Les utilisateurs pourront aussi accéder à partir de ce site au réseau Facebook, à travers une application qui leur permettra d'envoyer à leurs amis des cartes postales virtuelles contenant des paroles du pape ou encore le message de la Journée mondiale des communications.
Le projet permettra aux jeunes et aux moins jeunes de suivre les dernières nouvelles du monde catholique, notamment celles liées à l'activité pastorale de Benoît XVI à travers le canal You Tube et une nouvelle application créée à cette fin par l'agence h2onews à télécharger sur la plate-forme iPhone et iPod touch (et probablement bientôt disponible également sur d'autres supports mobiles).
Enfin, et non le moindre, grâce à la collaboration avec le Bureau des communications sociales de la Conférence épiscopale italienne, un support utile style WIKI est mis à disposition pour la lecture et l'utilisation pastorale du Message de Benoît XVI.
Dans son message pour la Journée Mondiale des Communications Sociales, rendu public le 23 janvier dernier, Benoît XVI avait invité les jeunes de la « génération dite ‘numérique' » à prendre conscience de leur « devoir » d'évangéliser « ce ‘continent numérique' ».
Tout en saluant le « concept d'amitié » qui a « joui d'une nouvelle relance dans le vocabulaire des réseaux sociaux numériques », il avait également invité les jeunes à « être attentif à ne pas banaliser le concept et l'expérience de l'amitié ».
18:00 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
Benoît XVI: Bilan du pèlerinage en Terre Sainte
CITE DU VATICAN, 20 MAI 2009 (VIS)
20 000 personnes à l'audience
A l'audience générale tenue Place-St.Pierre, Benoît XVI a fait devant 20.000 personnes le récit de son long voyage en Terre Sainte (8 - 15 mai), un "pèlerinage aux sources de la foi et une visite pastorale à l'Eglise de la région.... Le Mémorial de Moïse du Mont Nébo (Jordanie) parle de notre condition de pèlerin entre un déjà et un pas encore, de la promesse que Dieu fait de nous soutenir sur le chemin d'un accomplissement qui nous dépasse, et qui dépasse ce monde. L'Eglise aussi vit cette promesse eschatologique". Puis le Pape a rappelé la bénédiction des pierres de fondation de deux églises à Béthanie, "un signe de l'ouverture et du respect de la liberté religieuse en Jordanie. Cet attention à la tradition chrétienne est appréciée... Il est important que musulmans et chrétiens vivent dans le respect et la connaissance mutuelle, ce qui grâce à Dieu et à l'engagement des gouvernants du pays est possible en Jordanie. J'ai également beaucoup prié à Béthanie comme ailleurs pour tous les chrétiens qui sont en difficulté en Irak. Il y a en Jordanie une importante communauté chrétienne, dont les rangs ont été renforcés par les réfugiés palestiniens et irakiens. Sa présence est bien vue dans la société, notamment pour son action éducative et sanitaire, son attention aux personnes quel que soit la foi ou l'appartenance". Puis il a dit que la bénédiction de la première pierre de l'Université de Madaba (Patriarcat latin)"est un signe de l'engagement culturel de l'Eglise. J'ai été heureux de donner vie à cette future institution qui manifestera de manière tangible la volonté de l'Eglise catholique d'aider pratiquement à la recherche de la vérité et du bien, en offrant un lieu ouvert et de qualité à tous ceux qui voudront s'engager dans ce dialogue fécond entre les civilisations".
Pèlerin de la foi
Ensuite le Saint-Père a évoqué son arrivée en Israël, "où je me suis présenté comme pèlerin de foi sur la terre qui vit naître, mourir et ressusciter Jésus. Un pèlerin venu implorer Dieu pour que là où il s'est incarné les hommes, ses fils, vivent en frères... Sur cette terre bénie de Dieu, il semblerait impossible de rompre la spirale de la violence. Mais à Dieu rien n'est impossible ni à qui met en lui sa confiance! La foi dans le Dieu unique, juste et miséricordieux, héritage sacré de ces peuples, doit faire triompher respect, réconciliation et collaboration", un voeu exprimé lors des rencontres avec le Grand Mufti de Jérusalem , le Grand Rabbinat d'Israël, les organisations du dialogue inter-religieux et les responsables religieux de Galilée. Jérusalem, a poursuivi Benoît XVI, "est au croisement des trois grandes traditions monothéistes et son nom même, cité de la paix, dit le plan divin sur le monde, qui est de faire de l'humanité une seule famille... De ceci doivent témoigner juifs, chrétiens et musulmans en concrétisant leur prière. C'est ce que j'ai tenu à apporter en me rendant au Mur occidental et au Dôme du Rocher, les lieux sacrés du judaïsme et de l'islam". Puis il a expliqué sa visite au Mémorial de Yad Vashem consacré aux victimes de la Shoah: "Toute personne est sacrée et son nom gravé au coeur de l'Eternel. L'épouvantable tragédie de l'Holocauste ne devra jamais être oubliée. Au contraire, il devra rester dans la mémoire humaine comme avertissement universel et rappel de la sacralité de la vie humaine".
Les chrétiens de Gaza
Le séjour papal avait aussi pour but "la rencontre des communautés catholiques de Terre Sainte, accomplie notamment à Jérusalem, Bethléem et Nazareth". Au Cénacle, il a été possible de "méditer sur notre vocation à être une chose seule, à former un seul corps et un seul esprit, à transformer le monde par la puissance de l'amour". Mais les moments culminants de la communion avec les catholiques furent les messes, au Josaphat de Jérusalem, où le Saint-Père parla de la Résurrection "comme force d'espérance pour cette ville et le monde entier", à Bethléem (Territoires Palestiniens) "à laquelle ont participé des fidèles venant de Gaza", qu'il a eu la joie de pouvoir rencontrer et réconforter. "Bethléem résonne d'un chant céleste de paix pour les hommes. Elle est aussi le symbole de ce qui nous sépare de cette promesse. "La précarité, l'isolement, les incertitudes et la pauvreté poussent tant de chrétiens à s'expatrier. Soutenue par sa foi l'Eglise poursuit sa route et manifeste son amour en servant les frères, comme le montre le Caritas Baby Hospital de Bethléem...ou l'action humanitaire dans les camps de réfugiés". Dans celui de Aida, Benoît XVI a pu montrer sa solidarité et celle de toute l'Eglise aux familles, les "invitant à rechercher la paix dans la non violence, à l'exemple de François d'Assise". A Nazareth, lors de sa dernière messe, il a clôturé l'Année de la famille, priant pour qu'elles ravivent la beauté du mariage et de la famille, avant de rencontrer les pasteurs ordonnés en la Basilique de l'Annonciation, et les pasteurs de Galilée.
Le Saint Sépulcre
Le pèlerinage papal s'est conclu par la visite du Saint Sépulcre et deux rencontres oecuméniques, au Patriarcat orthodoxe et au Patriarcat arménien: "Tout mon voyage s'est déroulé sous le signe de la Résurrection, malgré les malheurs qui ont marqué les lieux saints au long des siècles, malgré guerres et destructions. Malgré aussi les conflits entre chrétiens, l'Eglise y poursuit sa mission, soutenue par l'esprit du Ressuscité. Elle est en marche vers l'unité pleine afin que le monde croie en l'amour de Dieu et connaisse sa paix".
17:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Jordanie: un islam modéré est possible
L'Eglise catholique a trouvé dans le Prince Ghazi Bin Muhammad Bin Talal un élégant et raffiné interlocuteur, de haut rang, pour le dialogue avec l'islam. Le Prince, 42 ans, cousin du roi Abdallah et 41ème descendant du prophète, a étudié à Princeton et Harvard. Il est également professeur de philosphie islamique et marié avec une princesse, père de trois enfants.
Son discours de bienvenue lors de l'accueil de Benoît XVI fut remarqué: commencant par le latin "pax vobis" (la paix soit avec vous), il a cité deux fois la Genèse, sans oublier le prophète Saint Jean Baptiste ou l'Apôtre Saint Jean. Le Prince fut l'inspirateur de la lettre des 138 musulmans aux mondes chrétiens après Ratisbonne auteur du document qui recherchait des paroles communes entre chrétiens et musulmans. Il est autant haï des fondamentalistes qu'aimé par les modérés. Il a résumé avec une parfaite clarté les propos du Pape, que cela soit Ratisbonne, le Motu Proprio ou son ardente recherche de la vérité et fidélité à sa conscience.
Ces propos courtois mettent davantage en lumière les intentions occidentales, malveillantes et orientées, afin de troubler le message pur et limpide de l'Eglise. La visite de Benoît XVI en Jordanie aura déjà permis cette clarification. Une famille royale de bonne volonté pour tous ceux qui cherchent la vérité. Chapeau!
Quant à la reine Rania de Jordanie, 38 ans, d'origine palestinienne, elle confirme être dans le vent avec la technologie. Usant de Twitter pour parler de la visite du Pape, elle s'est particulièrement illustrée par l'usage de Youtube l'an dernier, remportant un prix "Youtube Visionary Award", pour sa campagne Internet pour lever les préjudices sur le monde arabo-musulman.
Cet islam là ne fait pas peur et n'offre pas de menace pour l'Europe.
08:41 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
mardi, 19 mai 2009
Pardon: jamais assez ?
Après les propos de Benoît XVI au Yad Vashem, le Copiste cite les réactions négatives de quelques journaux israëliens.
Pour le professeur Contreras, doyen de la faculté de communication de la Sainte Croix à Rome, nous ne devons pas oublier que lorsque Jean-Paul II fit son fameux "mea culpa" pour les péchés des fils et des enfants de l'Eglise commis contre les Juifs à travers l'histoire, il y avait aussi des représentants juifs qui disaient: "trop tard et trop peu". L'histoire se répète, bien que s'ajoute la légende de Joseph Ratzinger allemand, donc nazi. Heureusement cette technique de calomnie n'est pas la seule voix, ni la plus qualifiée.
22:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
E.Frankl:"un psychologue dans les camps de concentration
Un psychologue dans le "Lager", de Viktor E. Frankl (Ed. Ares) - livre en italien.
"Qui a un pourquoi vivre peut supporter presque tous les comment vivre" F.Nietzche
J'ai lu avec passion et émotion ce livre, à Rome, la citée éternelle, connue pour l'art et pour le Pape.
Le 24 janvier 2009, Benoît XVI levait l'excommunication de 4 évêques lefebvristes. Un d'eux avait donné en début novembre 2008 une interview sur les camps de concentration (Lager en italien), sur Auschwitz, déclaration trop forte qui ont fait le tour du monde, provoquant une énorme crise de communication.
Bien qu'ayant vu Auschwitz, "étudié" cette horreur nazie, après la lecture du livre de E.Frankl, les déclarations de Williamson m'ont semblé encore plus scandaleuses, proprement une folie. Frankl, un psychologue qui a survécu aux camps affirme: "sur la terre, existent seulement deux races d'hommes, et seulement ces deux: la race des hommes "de bien" et celle "des moins bien, des peu bons". Ces deux races sont présentes partout, elles pénètrent et se faufilent dans tous les groupes" (p.144). Lorsque l'on touche à la tragédie de la souffrance, de la guerre, de la mort, des choses impensables, les gens réagissent heureusement avec force: viennent alors ces images de gas, des crématoires et des cadavres. L'oeuvre de Frankl a fait le tour du monde également, en plusieurs langues et se lit aussi avec beaucoup d'émotions. Elle explique réellement, avec une recherche philosophique, comment il a réussi à traverser cette épreuve, cette tragédie.
Dans son livre écrit en 1946, Frankl raconte sa vie "ordinaire" durant 3 ans dans un camp, faite de faim, de manque de sommeil, de travail exténuant, de fatigue, de contacts quotidiens avec la mort et les cadavres, de la brutalité et de la violence, de manque d'hygiène et de la réduction à n'être réduit qu'à un numéro (No 119.104), de la négation même de son humanité. Il décrit aussi les petites astuces, comment la saveur de l'art ou la recherche du beau, l'ont aidé à vivre. Il conte comment goûter les petites joies d'un moment furtif: le soleil qui colore le ciel de rouge ou de gris.
Pour revenir à Rome, l'oeuvre de Michel Ange et son jugement dernier est proprement une oeuvre d'art, une beauté qui fait comprendre et aide à vivre l'épreuve de la vie.
J'ai été frappé par l'expérience de Frankl qui décrit son entrée dans le camp, avec cette confrontation face à face avec un soldat SS. Ce dernier était debout, la main droite levée avec l'index qui faisait un petit geste très ténu: "maintenant à droite, maintenant à gauche". Ce petit geste, fait avec l'index de la main, signifiait: être ou ne pas être.
Ce signe de la main, du doigt, est aussi au plafond de la chapelle sistine avec la création de l'homme, crée à la ressemblance de Dieu. L'homme semble dépeint comme une authentique oeuvre d'art, appelé à être, à exister, avec l'index même de Dieu. L'homme est nu, crée de rien, "ex nihilo". Frankl a experimenté cette nudité, mais dans un sens totalement inversé et pervertie. L'homme peut se mettre diaboliquement à la place de Dieu et décider de la vie d'un autre, cherchant alors à le réduire au néant. Frankl, par la folie de quelques hommes, fut réduit à rien.
La thèse centrale du livre consiste à expliquer comment toutes tentatives de résoudre intérieurement le drame des hommes enfermés dans un camp présuppose qu'ils réussissent à s'orienter vers un futur, afin de tout affronter avec courage. Donc malheur à celui qui ne trouve plus un but dans sa vie. C'est justement le non futur qui conduit à la mort; rien de pire que de penser: "désormais je ne peux plus rien espérer dans la vie". Celui qui ne croit pas au futur est perdu. Face à la souffrance, l'homme doit parvenir et atteindre la conscience d'être, avec ce destin de souffrance, unique au monde. Il dépend donc entièrement de l'individu frappé la manière dont il assume ou oriente son destin de souffrance. Le poète Rilke s'exclame:" que de choses devons-nous encore souffrir". Mais avec une révolution semblable à celle de Copernic, il faut se dire:" combien de choses restent à faire ?", appelant ainsi un travail constructif ou une souffrance créatrice.
Pourquoi ne s'est-il pas suicidé ? pourquoi ne s'est-il pas lancé contre la barrière de barbelés électrisés?
L'oeuvre créatrice de l'amour vers sa femme lui a sauvé la vie. Ce n'était pas le petit commerce des cigarettes, le pain, l'eau, la nourriture... Certes, Frankl explique la prépondérance de la nourriture, des discours obsessionnels sur la nourriture dans les camps (il parle de masturbation de l'estomac). Pour lui, dans quelques pages magnifiques, il décrit combien la contemplation intérieure de l'être aimé fut déterminant (p.74).
Finalement, Frankl explique les deux signification du mot latin "finis": la fin et la finalité. Pour un croyant, l'existence de l'homme, se déroule entre la création et le jugement. La vie est orientée vers une finalité, un sens, une raison, un "pour quoi" et enfin "un où" final. Frankl ne parle pas de la vie éternelle, mais son livre se termine comme une oeuvre d'art, une poèsie:
"cette expérience de l'homme retourné à la maison, sera couronnée par la magnifique sensation qu'après avoir tant souffert, l'on ne doit plus rien craindre au monde, sauf son Dieu".
N.B. E. Frankl a perdu son épouse, entrée enceinte dans le Lager puis contrainte d'avorter. Il l'a su à sa libération. Il s'est remarié par la suite
02:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
lundi, 18 mai 2009
L'Osservatore Romano - "Anges et Démons"
Gian Maria Vian, directeur de l'Osservatore Romano (journal du Vatican), a assisté à la projection du film.
Même si le film a un bon rythme, est bien récité, l'histoire est vraiment impossible, légère et à ne pas prendre trop au sérieux, Il y a des quantités d'erreurs historiques. En fait, une seule chose est exacte: les costumes; les uniformes des gardes suisses sont impéccables ainsi que les vestes des cardinaux. Tout cela confirme la fascination millénaire pour l'Eglise et pour le catholicisme. Le journaliste Vian était assis tout proche de Tom Hanks et s'est montré bien plus ironique que scandalisé. Ce film, avec tant d'erreurs et d'approximations, ne mérite même pas trop de publicité et il est hors de propos de parler de condamnation. Il suffit, non pas d'avoir fait le lycée mais une école intermédiaire valide ,pour démasquer l'imposture complexe et les innombrables stupidités. Tom Hanks reste un brave acteur.
Résumé et traduit de l'italien par le Suisse Romain ( article du Corriere della Sera, 5 mai, Aldo Cazzulo ).
Personne n'est entrée en polémique, alors que Sony l'a cherchée pour promouvoir et créer davantage de publicité. Tom Hanks, en conférence de presse, a avoué que tout marketing aime l'affrontement.
- essai de polémique: "Le Vatican a interdit de filmer des interviews à place Saint Pierre". C'est pourtant la règle pour tous.
- 250 journalistes, payés par Sony, ont assisté à l'avant première du 4 mai à Rome.
- un budget record pour un tel événement: 4 millions 200 milles euro.
- le film est dorénavant visible dans le monde entier, depuis le 16 mai aux USA (14 mai en Europe). L'Italie diffuse 800 copies.
20:14 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
vendredi, 15 mai 2009
Merci aux journalistes
Benoît XVI confie ses premières impressions aux journalistes
Le dialogue interreligieux, l’œcuménisme et la paix
ROME, Vendredi 15 mai 2009 (ZENIT.org)
Le dialogue interreligieux - exigence interne de la foi -, l'œcuménisme et la paix, voila trois axes de son pèlerinage de paix que Benoît XVI a développés dans l'avion devant les journalistes qui l'ont accompagné dans le Boeing 777 de la compagnie israélienne El Al, pendant le retour de Tel Aviv à Rome, au terme de son pèlerinage en Terre Sainte. Nous publions ci-dessous le texte de la déclaration du pape.
* * *
Chers amis,
Merci de votre travail. J'imagine que ça a été difficile, avec tant de problèmes, de déplacements, etc., et je voudrais vous remercier d'avoir accepté toutes des difficultés pour informer le monde sur ce pèlerinage, pour inviter ainsi les autres aussi au pèlerinage en ces lieux saints.
J'ai déjà fait un bref résumé de ce voyage dans le discours de l'aéroport, je ne voudrais pas ajouter grand chose. Je pourrais évoquer tant, tant de détails : l'émouvante descente au point le plus bas de la terre, au Jourdain, qui est aussi pour nous un symbole de la descente de Dieu, de la descente du Christ dans les endroits les plus profonds de l'existence humaine.
Le Cénacle où le Seigneur nous a donné l'eucharistie, où a eu lieu la Pentecôte, la descente de l'Esprit Saint ; le Saint-Sépulcre, tant d'autres impressions, mais cela ne me semble pas le moment de le faire.
Il y a peut-être trois impressions fondamentales. La première, que j'ai trouvée partout, dans tous les milieux, musulmans, chrétiens, juifs : une volonté décidée au dialogue interreligieux, à la rencontre, à la collaboration entre les religions.
Et il est important que tous voient cela, non seulement comme une action, disons, pour des motifs politiques dans une situation donnée, mais comme un fruit du coeur même de la foi, parce que croire en un Dieu unique qui nous a tous créés, croire en ce Dieu qui a créé l'humanité comme une famille, croire que Dieu est amour, et qui veut que l'amour soit la force dominante dans le monde, implique cette rencontre, cette nécessité de la rencontre, de la collaboration en tant qu'une exigence de la foi même.
Second point : j'ai trouvé aussi un climat œcuménique très encourageant. Nous avons eu tant de rencontres avec le monde orthodoxe dans une grande cordialité ; j'ai pu aussi parler avec un représentant de l'Eglise anglicane et deux représentants luthériens, et l'on voit que précisément ce climat de la Terre Sainte encourage aussi l'œcuménisme.
Troisième point : il y a de grandes difficultés, nous le savons, nous l'avons vu et entendu. Mais j'ai aussi vu qu'il y a chez tous un profond désir de paix. Les difficultés sont plus visibles et nous ne devons pas nous cacher les difficultés : elles existent et doivent encore être clarifiées. Mais le désir commun de paix, de fraternité n'est pas autant visible, et je crois que nous devons parler de cela aussi, encourager tous dans cette volonté de trouver à ces difficultés des solutions certainement pas faciles.
Je suis venu en pèlerin de la paix. Le pèlerinage est un élément essentiel de nombreuses religions, et justement il en est ainsi de l'islam, du judaïsme et du christianisme. C'est aussi l'image de notre existence, qui est une marche vers Dieu et ainsi également vers la communion de l'humanité.
Je suis venu en pèlerin et j'espère que beaucoup suivront ces traces et qu'ainsi ils encourageront les peuples de cette Terre sainte à l'unité, et deviendront aussi des messagers de paix. Merci.
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