mercredi, 29 avril 2009
Remettre le crucifix sur l'autel
Un père de famille (8 enfants), appelons-le Michael, a témoigné de sa conversion au catholicisme. D'abord pasteur anglican ou prédicateur aux USA durant quelques années (mais prêtre non reconnu par l'Eglise catholique), il soignait particulièrement la liturgie: possibilité de se mettre à genoux, beauté du chant, prédication...
Un soir de Noël, alors que cette fête était censée être le centre et le coeur de son engagement, très peu de fidèles furent présents ce soir là. Fâché avec Dieu, il lui dit que s'il s'engageait avec plus d'ardeur dans le travail, mais que rien ne s'améliorait d'ici une année, alors il deviendrait catholique. Il lisait déjà le catéchisme de l'Eglise catholique, paru en 1993 qui l'avait passioné, le distribuant même à ses collègues.
Un an après, la pratique avait encore chutée! Il prit la résolution de rencontrer un prêtre qui lui conseilla de rester protestant, par souci oecuménique. Finalement, il fréquenta un autre prêtre, quitta sa paroisse et devint catholique.
Un jour, toute la famille se rendit pour la première fois à la messe. A la sortie, une des ses filles lui demanda: "Papa, qu'as-tu pensé de cette liturgie ?". - "Dis moi d'abord ce que tu penses, et je te dirai mon avis ensuite". La jeune fille souligna que la musique n'était pas belle, qu'on ne pouvait se mettre à genoux et les gens semblaient dormir... Toute la famille fut d'accord avec elle. L'épouse acquiesçait en silence, comme pour relever encore plus le mauvais choix de son mari, pour dire: "tu vois... nous aurions mieux fait de rester protestants!".
Michael, durant le repas qui suivi, devant l'insistance de sa fille, prit enfin la parole:
"C'est vrai, la musique était vraiment pauvre, je n'ai pas pu me mettre à genoux, l'ambiance n'était pas terrible. Aussi nous allons changer de paroisse. Mais une chose grandiose est arrivée: pour la première fois, nous avons été en présence du Christ, de Dieu, avec Son Corps, Son Sang, Son Âme et Sa Divinité et nous L'avons adoré". Michael pleurait en racontant son histoire.
La Cardinal Ratzinger suggère de remettre le crucifix au centre de l'autel, afin de célébrer la Messe face à Dieu, tournés ensemble vers le Seigneur, Orient spirituel.
Prions pour que le monde entier redécouvre la splendeur de la liturgie et que les évêques et les prêtres célèbrent toujours divinement bien la Messe pour que les âmes reviennent à Dieu, comme Michael, comme tant et tant d'autres. La Messe possède en elle même la plus grande puissance de communication.
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Commentaires
Mais c'est un mal généralisé que ces chants affreux, avec des paroles niaises. Qui donc sont les auteurs de ces misères? Qui choisit leurs chants pour les imposer? Mais quand donc cela va-t-il changer? Tant de mocheté me ferait fuir la messe.
Écrit par : marianne | jeudi, 30 avril 2009
Je crois qu'il s'agit d'un travail de longue haleine. Or, si nous reprenons conscience du trésor des trésors, de la présence réelle, corporelle et substantielle du Christ, et qu'avec amour nous prenons soin de Corps de Jésus ( propreté de l'âme, pas de péchés mortels ou graves en allant communier donc lier Eucharistie,Amour et Pardon) cela va rejaillir à l'extérieur et transparaître dans la liturgie (propreté des calices, des ornements, beauté du chant...). Lorsque j'ai vu Benoît XVI s'avancer au balcon de Saint Pierre en 2005, j'ai eu immédiatement l'intuition qu'il allait faire quelque chose pour la liturgie. Et peu à peu, par touches précises, les accents se remarquent: les chandeliers sur l'autel, le crucifix au centre, le silence, la splendeur de la prédication... Je pense que cela va descendre, du Pape par les évêques et les prêtres à l'ensemble de l'Eglise. C'est un renouveau, un nouveau souffle et élan, un nouveau mouvement liturgique vers lesquels nous devons aller. Je pense que le Cardinal Canisares, nouveau préfet de la Congrégation pour la discipline des Sacrements va se lancer dans une formation liturgique de belle et grande ampleur. Prions!
Écrit par : Dominique | jeudi, 30 avril 2009
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