mardi, 25 février 2014
Anne-Dauphine Julliand en Suisse
Le titre d'un célèbre film ?
“Une journée particulière” n’a rien à voir avec le film italien du même nom d’Ettore Scola, où Sophia Loren et Marcello Mastroianni, dans une Rome de la fin des années 30 et qui voient le fascisme sévir, tisser leur histoire avec un Mussolini ou un Hitler. L’oeuvre du temps balaie les traces de l’Histoire.
Second livre: "Une journée particulière"
Tout autre est la destinée du second livre d’Anne-Dauphine Julliand, journaliste à Paris, épouse et mère de famille. Le premier livre, un best-seller « Deux petits pas sur le sable mouillée » reste sans aucun doute dans nos mémoires, avec son témoignage vivant et poignant qui commence sur une plage, lorsque sa petite Thaïs marche d’un pas hésitant qui laisse un pied pointer vers l’extérieur. A peine âgée de 2 ans, Thaïs est atteinte d’une maladie génétique orpheline : « la leucodystrophie métachromatique ».
Le 29 février
Le 29 février, à trois ans trois quarts, après une courte vie de souffrance mais surtout une belle vie remplie d’amour, Thaïs meurt. Pour son frère Gaspard, elle est morte à la fin de sa vie. Une lapalissade que seuls les enfants savent faire, mais qui fait cheminer sa maman dans l’apprivoisement de l’absence douloureuse. Thaïs est partie trop tôt ! Anne-Dauphine la cherche de tout son être, de tout son esprit, son corps même la réclame, tout en elle crie que Thaïs est morte trop tôt ; trop tôt pour son cœur de maman… « La vie est trop courte pour être petite ». Avec sa vie qui est parvenue au bout de l’Amour, Thaïs a laissé ses propres traces, ineffaçables dans le coeur liquéfié de ses parents.
Les lignes d “une journée particulière” racontent comment le 29 février, une date qui ne revient que tous les 4 ans, toute la famille d’Anne-Dauphine - Loïc, l’homme de sa vie ; Gaspard et Arthur leurs fils et Ayzlis, son autre princesse malade elle aussi - vivent cette journée particulière. De la sonnerie insistante du réveil à la flamme de la petite bougie qui s’éteint à minuit, chaque phrase du livre nous rappelle que toute peine a sa joie et toute ombre sa lumière. J’ai ris, j’ai pleuré et j’ai aimé …
Fidélité du couple
Le couple d’Anne-Dauphine, car trop parents, surtout aides-soignants voir infirmiers a omis d’être amoureux, soit deux êtres qui passent du temps ensemble afin de ne pas oublier d’être à deux, pour prendre soin l’un de l’autre, afin de s’écouter, de dialoguer et de s’aimer. Dans un monde ou un objet cassé est jeté mais jamais réparé, Anne-Dauphine et Loïc ont réussi à sauver leur Amour en regardant à nouveau ensemble dans la même direction.
Leur couple est devenu le point d’équilibre de la famille, leur principale préoccupation. A la surprise et la stupeur de son épouse, Loïc a osé témoigner : « notre couple tient… pour l’instant ! », mais pour continuer aussitôt : « … j’ai pris la résolution ce matin d’aimer ma femme jusqu’au douze coup de minuit, je renouvellerai cette décision la journée suivante, ainsi tous les jours de ma vie ». On revient toujours aux petits pas sur le cœur qui pleure ….
Une lecture qui ne peut laisser personne indifférent et qui laisse de profondes traces d’humanité et d’espérance. Un livre qui se lit d’une traite, le cœur au bord des larmes.
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