vendredi, 14 février 2014
Nicolas Diat: l'homme qui ne voulait pas être Pape
Atlantico I - Atlantico II - Famille Chrétienne
L’HOMME QUI NE VOULAIT PAS ÊTRE PAPE
Nicolas Diat Albin Michel , 511 pages (Présentation sur le site de l'éditeur: www.albin-michel.fr)
Ressentir à nouveau des émotions
Avec grande passion, je me suis replongé dans le pontificat de Benoît XVI, au point d'en ressentir à nouveau toutes les émotions.
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre, fort bien documenté à l'écriture limpide et fort agréable. Afin d'étayer son propos, l'auteur a rencontré de très nombreuses personnalités de tout premier plan et obtenir ainsi des confidences directes.
Un saint
Une fois le livre terminé, je n'ai pu qu'être conforté dans ma pensée envers la personne de Joseph Ratzinger. Autant le dire de son vivant: la vie d'un saint, au milieu des loups, des jalousies de palais et des trahisons. Si Jean Paul II fut proclamé "santo subito" par une partie de la foule présente à ses funérailles, au point que l'Eglise confirmera cette vox populi par "santo sicuro" le 27 avril prochain, Joseph Ratzinger est à mes yeux "santo illico".
Une Eglise suffisamment équipée pour sortir
Un homme qui depuis durant 40 ans, a donné une véritable colonne vertébrale à l'Eglise catholique. Il a laissé humblement la place à un Pape Pasteur qui ne fera rien d'autre que d'inviter l'Eglise à sortir d'elle-même, afin de porter la lumière de la foi jusqu'aux périphéries de l'existence, le bout du monde.
La continuité de la foi
Je ne vois aucune rupture entre Bergoglio et Ratzinger. Benoît XVI et François sont simplement deux grandes personnalités aux caractères fort différents. Le premier ne s'est guère intéressé à la communication, avec le triste et tragique résultat d'avoir été hélas grossièrement caricaturé. Pourtant la communication de la vérité est une partie de la vérité. Heureusement que l'histoire lui donnera peu à peu raison.
Un autre Don Camillo
Le second, avec son caractère bien trempé et un visage tellement expressif, au point d'être plus populaire que Don Camillo, a su conquérir très rapidement l'espace médiatique, avec le risque toutefois d'être lui aussi déformé. Le péril est grand de perdre un regard critique et constructif, soit de lire, d'entendre et de voir non pas le Pape François, mais un pseudo François.
Mieux vaut une Eglise qui se mouille, qu'une Eglise fermée sur elle-même, gangrénée par un cléricalisme mortifère. Le Pape possède un diagnostic lapidaire: lorque l'Eglise ne s'occupe que d'elle-même, elle tombe malade.
Bonne lecture !
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