dimanche, 28 décembre 2014
Joyeux Noël et Sainte Année 2015
Le blog du Suisse Romain prend quelques jours de vacances.
Reprise le 5 janvier 2015.
Bonne fête de Noël et Sainte Année 2015
Avec ma reconnaissance pour vos nombreuses visites ( 11 000 visiteurs uniques en décembre )
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jeudi, 25 décembre 2014
La bénédiction Urbi et Orbi du Pape François: le cadeau de l'indulgence !
Bénédiction Urbi et Orbi: indulgence plénière
Juste avant la célèbre bénédiction donnée pour la ville et le monde, un cardinal s’approche du Pape pour rappeler les conditions spirituelles pour bénéficier de l’indulgence plénière.
Qu’est-ce que l’indulgence plénière ? La Réforme protestante a remis en cause cette réalité. Certes, il y eu des abus et des excès dans la façon de présenter ce trésor, qui fut malheureusement lié à l’argent. Dans une culture qui se veut pourtant tolérante, les indulgences ne semblent pas trouver grâces auprès de tous.
Allons au-delà de ces caricatures, perçons la cendre et le noir des bûches qui brûlent dans le feu du Pardon de Dieu pour entrevoir la flamme ardente et lumineuse de l’indulgence.
L'indulgence est lié au Pardon
L’indulgence est un prolongement de la confession, du pardon des péchés. Une simple petite histoire permet souvent de comprendre les réalités les plus profondes.
Un jeune garçon sort de chez lui fâché. Pour passer sa rage, il prend une pierre et la lance dans la fenêtre du voisin. Gagné par la peur, il fuit.
Dans sa conscience, il ressent qu'il doit aller trouver le propriétaire de la maison. Il prend son courage à deux mains et se retrouve devant la porte et sonne. Un très aimable monsieur lui ouvre et le laisse entrer. Tout confus, mais très sincère, il lui raconte tout. Il avoue avoir cassé la fenêtre. Le propriétaire aime sa sincérité et lui offre son pardon. Le jeune retrouve la joie!
La nouvelle fenêtre
Reste la fenêtre cassée! Heureusement, le propriétaire est vitrier, il connaît très bien le travail de réparation et avec ses amis, il va tout réparer. Ils se donnent tous rendez-vous le soir même. Sous la conduite du bon propriétaire et de ses amis, le jeune pourra collaborer selon ses moyens à la remise d'une fenêtre toute neuve. Le soir venu, après le travail épuisant, tous le monde se retrouve pour fêter la nouvelle fenêtre. La joie est à nouveau présente dans tous le quartier.
Les indulgences 
Cette simple petite histoire nous aide à comprendre la réalité des indulgences. La réconciliation du jeune garçon avec l'aimable propriétaire de la maison représente la confession. Tout a été avoué et pardonné. La fenêtre qui demeure cassée représente la peine temporelle dûe au péché. C'est la conséquence. Le propriétaire qui répart tout est une image du Christ qui prend totalement sur lui la réparation. Ses amis sont les saints qui travaille avec lui.
La fête pour célébrer la nouvelle fenêtre illustre l'indulgence plénière. La remise de la peine temporelle La confession laisse donc les conséquence dûes aux péchés. Une pénitence est toujours donnée avant l'absolution pour engager le pénitent à réparer, toujours avec la bonté de Dieu. Mais elle ne rétablit pas toute la situation.
L'Eglise, en la personne du Pape, a reçu les clefs du trésor des souffrances du Christ, auxquelles la Vierge et tous les saints sont associés. Dans certaines conditions, l'Eglise ouvre plus particulièrement ce trésor et distribue les perles du pardon plénier et entier, soit avec toutes ses conséquences. 
S'ouvrir vers le trésor
Les 4 conditions pour obtenir l'indulgence:
- la participation à la Messe, qui est la Sacrifice du Christ. Tout vient de cet acte d'Amour infini de Dieu.
- une confession sincère et parfaite, avec la ferme volonté d'éviter tout péché et de tendre, avec la grâce de Dieu, vers la sainteté.
- la prière aux intentions du Pape, car il a les clefs du trésor.
A ces trois conditions de bases, s'ajoute une quatrième:
- une oeuvre, soit par exemple 30 minutes de méditation, la prière du chapelet en commun, la bénédiction Urbi et Orbi ...
Les normes, les précisions de temps et de lieux sont là pour donner la certitude humaine que l'action sera accomplie. Notre esprit incertain a besoin d'être rassuré.
Pour un défunt ou pour soi-même 
Ainsi, le chrétien peut obtenir l'indulgence pour un défunt, car l'amour est plus fort que la mort. Un défunt dépend du pardon de Dieu, de la prière des saints et des actions des chrétiens. L'âme ira au ciel et sera délivrée des peines du purgatoire.
Ou alors, on peut bénéficier soi-même de l'indulgence et notre âme sera resplendissante. La sainteté, pour aimer parfaitement Dieu au ciel Le but final de notre vie consiste à rejoindre la ciel.
Pour y entrer, la sainteté parfaite et totale est la seule et unique condition. C'est la tenue, le vêtement de fête requis. Le purgatoire est un état transitoire où l'âme se purifie, tout en sachant qu'elle rejoindra le ciel.
Enfin, l'enfer est la ferme volonté de refuser pour toujours l'amour de Dieu. Dieu n'y peut rien, l'enfer est une création des créatures, des anges et des hommes.
Un peu d'humour
Un brin d'humour pour terminer. Un protestant s'indigne de l'indulgence et ne la comprend pas. Le catholique lui dit alors: "si vous voulez, je la gagne pour vous et ensuite je vous la vend ! ".
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mardi, 23 décembre 2014
Le Pape François donne des conseils spirituels aux employés du Vatican
Le Pape François a rencontré pour la première fois “les inconnus, les invisibles“, à savoir les employés du Vatican et le personnel du Saint-Siège, le 22 décembre 2014.
Tel un bon Père qui veille sur les siens, sur sa famille, le Pape François encourage et conseille les personnes au service du Vatican:
Prenez soin de votre vie spirituelle, votre rapport avec Dieu, parce que cela est la colonne vertébrale de tout ce que nous faisons et de tout ce que nous sommes. Un chrétien qui ne se nourrit pas avec la prière, les Sacrements et la Parole de Dieu s'estompe et devient sec.
Prenez soin de votre vie familiale, en donnant à vos enfants et aux vôtres non seulement l’argent, mais surtout du temps, de l’attention et de l’amour.
Soignez votre rapport avec les autres, transformant la foi dans la vie concrète et les paroles en oeuvres bonnes, spécialement envers les pauvres, les personnes dans le besoin.
Veillez sur votre langage, en purifiant la langue des paroles blessantes, de la vulgarité et des expressions de la décadence mondaine.
Soignez les blessures du coeur avec l’huile du pardon, en pardonnant les personnes qui nous ont offensés, en soignant les blessures que nous avons causées à autrui.
Soignez votre travail, en l’accomplissant avec enthousiasme, humilité et compétence, avec passion, avec une âme qui sache remercier le Seigneur
Protégez votre coeur de la jalousie et de l’envie, de la concupiscence et des sentiments négatifs qui dévorent notre paix intérieure et qui nous transforment en personnes détruites et destructrices.
Protégez-vous de la rancoeur qui nous porte à la vengeance, de la paresse qui nous porte à l’euthanasie existentielle, de l’orgueil qui nous fait montrer du doigt le mal en accusant les autres, de la lamentation qui nous porte au désespoir. Je sais que quelque fois, pour garder son travail, on parle mal de quelqu’un pour se défendre. A la fin, nous serons tous auto-détruits, et cela non, car cela ne sert à rien.
Prenez soin des frères plus faibles: j’ai vu tant de beaux exemples parmi vous, et pour cela je vous en remercie, félicitations. Cela veut dire prendre soin des anciens, des malades, des affamés, des sans-abris, des étrangers, parce que c’est sur cela que nous serons jugés.
Veillez sur le sens d’un Saint Noël, afin qu’il ne soit pas une fête qui verse dans le consumérisme ou l’excès commerciale, de l’apparence et des cadeaux inutiles, des dépenses futiles, mais que Noël soit une fête de la joie d’accueillir le Seigneur dans la crèche et dans le coeur.
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Le Pape demande pardon aux employés du Vatican
Je ne veux pas terminer ce discours pour les voeux de Noël sans vous demander pardon pour les manquements, les miennes et celles de mes collaborateurs, et aussi pour les quelques scandales, qui font tant de mal. Pardonnez-moi
Pape François
LE PAPE DEMANDE PARDON AUX EMPLOYÉS DU VATICAN POUR SES ERREURS ET LEUR OFFRE DES CONSEILS.
Vatican - le 22/12/2014 | Par Agence I.Media
Un peu après son discours musclé aux responsables de la curie romaine devant qui il avait énuméré les 15 “maladies“ du gouvernement de l’Eglise, le pape François a rencontré pour la première fois “les inconnus, les invisibles“, à savoir les employés du Vatican et le personnel du Saint-Siège, le 22 décembre 2014.
Lors de cette audience inédite, le pape a donné une dizaine de conseils à ses employés pour leur vie de famille ou spirituelle. Il leur a aussi présenté ses excuses pour ses “manquements“ ainsi que pour les “scandales“ de l’Eglise.
22:31 | Lien permanent | Commentaires (3) | | |
Mgr Alain de Raemy décode le sens du sapin de Noël
Monseigneur de Raemy décrypte le sens du sapin, des boules de Noël et des guirlandes avec poésie
source: Facebook de l'évêque
Le sapin, rappel de l'arbre au paradis perdu et annonce d'une vie éternellement verte enfin retrouvée.
Illuminé, parce que désormais cette humanité désemparée accueille en elle-même son Créateur ("Lumière née de la Lumière", dit notre Credo).
Quelques pommes en couleurs, rappel d'un fruit défendu devenu une "heureuse faute" pour tous, comme on osera le chanter à Pâques.
Des guirlandes rampantes inoffensives, qui laissent à terre un serpent complètement dépassé.
Le tout, dû à un enfant, né à même le sol, si ce n'était qu'une crèche devait l'annoncer comme aliment de communion.
Et ces regards ébahis des ruminants, que la foi de l'Eglise est venue placer là, à l'écoute d'une prophétie: "Le boeuf connaît son propriétaire et l'âne, la crèche de son maître. Mais Israël ne me connaît pas, mon peuple ne comprend pas..." (Livre d'Isaïe 1,3)
Chers amis: que la Nativité soit pour nous tous cette prise ou reprise de connaissance et de conscience et cette compréhension renouvelée d'un mystère si bon, si vrai, si divin: "le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous" (Évangile selon saint Jean 1,14). En plus, nous pouvons toujours le recevoir en pardon et en communion.
Bonnes fêtes toutes aux couleurs du sapin!
Monseigneur Alain de Raemy, évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (Neuchâtel)
22:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Unité et même constat entre le Cardinal Ratzinger et le Pape François
Les commentaires vont bon train après le discours du Pape François à la Curie romaine pour Noël. Malgré le plébiscite des français envers François (89% d'opinion favorable selon un sondage), une nébuleuse alliant réseaux sociaux, sites Internet et anciens fans inconditionnels de Ratzinger, considère que le Pape est en rupture avec son prédécesseur Benoît XVI. Ce n'est pas le cas.
L'unité et la continuité du Pape François avec Benoît XVI
Relisons sereinement la méditation du Cardinal Ratzinger lors du chemin de croix de 2005. Avec un langage différent, le constat est identique.
Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement !
Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée !
Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le coeur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25).
Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient
PRIÈRE
Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.
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Le Pape François à la Curie romaine: les 15 maladies du clergé
Discours du Pape François à la Curie romaine
Il est agréable de penser à la Curie romaine comme un petit modèle de l'Eglise
Une Curie qui ne s'actualise pas, qui s'endurcit ou est indifférente aux autres est un corps malade
Cité du Vatican, 22 décembre 2014 (VIS).
Ce matin, le Pape a rencontré dans la Salle Clémentine les membres des différents dicastères, conseils, bureaux, tribunaux et commissions qui composent la Curie Romaine, pour le traditionnel échange des voeux de Noël.
"Il est agréable de penser à la Curie romaine comme un petit modèle de l'Eglise, c'est à dire comme un corps qui essaye, jour après jour d'être plus vivant, plus sain, plus harmonieux et uni avec lui-même et avec le Christ".
La Curie est toujours appelée à s'améliorer et à croître dans la communion, la sainteté et la sagesse pour réaliser pleinement sa mission. Et pourtant, comme tout corps, elle est également exposée à la maladie ...
Je tiens à citer quelques-unes des maladies les plus fréquentes de notre vie de curie. Ce sont des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service au Seigneur, '' a poursuivi le Pontife après avoir invité tous les présents à un examen de conscience pour se préparer à Noël et il a décrit '' les maladies '' curiales:
"La condition de se sentir «immortel», «à l'abri» ou même «indispensable» qui porte à négliger les contrôles nécessaires et normaux. Un Curie qui ne sait pas faire d'autocritique, qui ne s'actualise pas, qui n'essaye pas de s'améliorer est un corps malade ... C'est la maladie du riche insensé qui pensait vivre pour toujours et aussi de ceux qui deviennent maîtres et qui se se sentent supérieurs à tout le monde et qui ne sont pas au service de tous."
"Le syndrome du "martalisme" (Marthe), une activité excessive: C'est à dire de ceux qui sont plongés dans le travail, négligeant inévitablement '' la meilleure part, "s'asseoir aux pieds de Jésus", et c'est pour ça que Jésus a appelé ses disciples à "se reposer un peu" parce que négliger le repos nécessaire conduit au stress et à l'agitation. Le temps de repos pour ceux qui ont accomplit leur mission est nécessaire, du et doit être vécu sérieusement: passer un peu de bon temps avec la famille et respecter les vacances comme un temps nécessaire pour se recharger spirituellement et physiquement; nous devons apprendre ce que l'Ecclésiaste enseigne: 'il y a un temps pour tout'".
La maladie de l'endurcissement mental et spirituel: .. de ceux qui, chemin faisant, perdent la sérénité intérieure, la vitalité et le courage et qui se cachent derrière les procédures deviennent «des machines `travailler et non plus des « hommes de Dieu "... Il est dangereux de perdre la sensibilité humaine nécessaire pour nous faire pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui aiment! C'est la maladie de ceux qui perdent 'les sentiments de Jésus'".
"La maladie de la planification excessive et du fonctionnalisme: quand l'apôtre planifie tout minutieusement et croit que la parfaite planification fait progresser les choses, se transformant ainsi en un comptable ... Cette maladie provoque des chutes, car il est toujours plus facile et confortable maintenir une position statique et immuable. De fait, l'Église reste fidèle à l'Esprit Saint dans la mesure où elle ne cherche pas à le réglementer et à l'apprivoiser ... Il est la fraîcheur, la fantaisie, l'innovation"
"La maladie de la mauvaise coordination: quand les membres ne communiquent plus entre eux et le corps perd son harmonieuse fonction et la tempérance génère alors la cacophonie parce que ses membres ne coopèrent plus et ne vivent plus l'esprit de communion et d'équipe".
"La maladie d'Alzheimer spirituel, ou l'oubli de "l'histoire du Salut", de l'histoire personnelle avec le Seigneur, du «premier amour». Il s'agit d'une diminution progressive des facultés spirituelles ... Nous la voyons dans ceux qui ont perdu la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur ... dans ceux qui ont construit autour d'eux des murs et des habitudes, devenant chaque jour plus esclave des idoles qu'ils ont sculpté de leurs propres mains".
"La maladie de rivalité et de gloire vaine: quand l'apparence, les couleurs des vêtements et des insignes d'honneur deviennent le principal objectif de la vie ... C'est la maladie qui nous conduit à être des hommes et des femmes faux et de vivre un faux "mysticisme" et une fausse "tranquillité".
"La schizophrénie existentielle est la maladie de ceux qui vivent une double vie, fruit de l'hypocrisie typique de la médiocrité et du vide spirituel que ni les titres ou diplômes académiques ne peuvent remplir... Ils se créent un monde parallèle où ils ont mis de côté tout ce qu'ils enseignent sévèrement aux autres et ils commencent à vivre une vie cachée et souvent dissolue".
"La maladie du bavardage, de la médisance, du commérage: c'est une maladie grave qui commence facilement, peut-être juste pour discuter, mais qui se saisit de la personne la rendant semeuse de «mauvaises herbes» (comme Satan), et dans de nombreux cas «meurtrier au sang-froid" de la renommée de ses collègues et confrères. C'est la maladie des personnes lâches qui n'ont pas le courage de dire ce qu'ils pensent et qui parlent dans le dos".
"La maladie de diviniser les patrons: ce sont ceux qui courtisent les supérieurs dans l'espoir d'obtenir leur bienveillance. Ils sont victimes du carriérisme et de l'opportunisme, ils vénèrent les personnes et non Dieu. Ce sont des gens qui vivent le service en pensant seulement à ce qu'ils peuvent obtenir et non à ce qu'ils peuvent donner. Des personnes misérables, pas heureuses et inspirées uniquement par leur égoïsme".
"La maladie de l'indifférence aux autres: quand chacun ne pense qu'à soi-même et perd la sincérité et la chaleur des relations humaines. Lorsque les experts n'aident plus les collègues moins expérimentés. Quand par jalousie .. on éprouve la joie de voir l'autre tomber plutôt que de l'aider à se relever et l'encourager".
"La maladie du visage funèbre: les personnes rudes et ombragées qui considèrent que pour être sérieux il faut que le visage reflète mélancolie, gravité, qu'il faut traiter les autres - en particulier ceux considérés comme inférieurs - avec dureté et arrogance. En fait, la gravité théâtrale et le pessimisme stérile sont souvent des symptômes de peur et d'insécurité de la personne".
"La maladie d'accumulation: quand l'apôtre cherche à combler un vide existentiel dans son coeur en accumulant des biens matériels, non par nécessité, mais simplement pour se sentir en sécurité ... L'accumulation pèse et ralentit inexorablement le cheminement".
"La maladie des cercles fermés: où l'appartenance a un petit groupe devient plus forte qu'appartenir au Corps et, dans certaines situations, au Christ Lui-même. Cette maladie aussi commence toujours par de bonnes intentions, mais au fil du temps elle asservit les membres et devient «un cancer» qui menace l'harmonie du corps et qui peut provoquer de nombreux dégâts - scandales - en particulier à nos jeunes frères et soeurs".
"La maladie de la mondanité, de l'exhibitionnisme: quand l'apôtre transforme son service en pouvoir, et le pouvoir en marchandise pour obtenir des avantages mondains et des pouvoirs. C'est la maladie des personnes qui cherchent insatiablement à multiplier leur pouvoir et qui peuvent être capables de calomnie, de diffamation et qui discréditent les autres, même dans les journaux et magazines.
Naturellement pour briller et se montrer plus aptes que les autres". Après avoir expliqué le catalogue des maladies, François a dit: "nous sommes appelés - en ce temps de Noël et pour tout le temps de notre service et de notre existence - à vivre "la vérité dans l'amour et la charité, cherchons à grandir en toute chose vers lui qui est le chef, Christ, de ce corps bien bien coordonné grâce à la collaboration et à l'énergie de chaque partie, qui reçoit la force pour croître et pour se construire soi-même dans la charité". "
Une fois j'ai lu - a-t'il conclu - que «les prêtres sont comme des avions, ils font la une des journaux seulement quand ils tombent, mais il y en a tellement en vol. Beaucoup critiquent et peu de personnes prient pour eux."
C'est une phrase très belle, mais aussi très vrai, car elle décrit l'importance et la délicatesse de notre service sacerdotal et le mal causé à l'ensemble du corps de l'Église par un seul prêtre qui "tombe"".
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lundi, 22 décembre 2014
Pape François: un bain d'eau froide pour la Curie romaine
Il existe une petite tradition de Noël, se plonger dans un bain d'eau froide. Le moins que l'on puisse dire, le Pape n'a pas froid aux yeux. Il ne craint même pas une bonne douche froide pour la Curie romaine.
LE PAPE APPELLE LA CURIE ROMAINE À UN SÉRIEUX “EXAMEN DE CONSCIENCE“ FACE AUX NOMBREUSES “MALADIES“ QUI LA MENACENT (BREF).
Vatican - le 22/12/2014 | Par Agence I.Media
Lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux à la curie romaine, le 22 décembre 2014, le pape François a dressé une longue et très sombre liste des “maladies“ qui menacent le gouvernement de l’Eglise, appelant les prélats à “un véritable examen de conscience“.
Le pape a notamment évoqué dans ce discours le risque d’une “planification excessive“ ou de se sentir “indispensables“, la maladie de “la rivalité“, celle “d’accumuler“ ou “du profit mondain“, “la pathologie du pouvoir“, “l’Alzheimer spirituel“ ou encore “la schizophrénie de l’existence“.
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On dit que les prêtres sont comme les avions, ils font l’info quand ils tombent... mais il y en a tant qui volent !
Sans le contact quotidien avec le Christ, un membre de la curie devient un “bureaucrate“
Le pape appelle la curie romaine à un “examen de conscience“ face aux nombreuses “maladies“ qui la menacent.
C’est un état des lieux sans concession que le pape François a livré le 22 décembre 2014 devant les cardinaux et évêques de la curie romaine. Lors de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, dans la salle clémentine, le pape a dressé une très sombre liste d’une quinzaine de “maladies“ qui menacent le gouvernement de l’Eglise, appelant les prélats à “un véritable examen de conscience“.
Le pape, qui a jugé que la curie romaine était comme “une petite reproduction de l’Eglise“, a notamment évoqué dans ce long discours le risque d’une “planification excessive“ ou de se sentir “indispensable“, la maladie de “la rivalité“, celle “d’accumuler“ ou “du profit mondain“, “la pathologie du pouvoir“, “l’Alzheimer spirituel“ ou encore “la schizophrénie de l’existence“. Sans un contact quotidien avec le Christ, a également assuré le pape lors de ce sévère réquisitoire, un membre de la curie peut devenir un simple “bureaucrate“. La curie romaine, a encore soutenu le pape, ne peut vivre sans se nourrir et se soigner.
Pape François à la Curie romaine: les 15 maladies qui peuvent toucher le clergé
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dimanche, 21 décembre 2014
Pape François: la force d'attraction du tabernacle
La force de la présence du tabernacle
Tweet du 20 décembre 2014
Anita Bourdin
ROME, 20 décembre 2014 (Zenit.org) - Le pape François invite les baptisés à s'exposer à la Présence du tabernacle, et il indique l'un de ses effets.
Le pape a en effet posté ce tweet sur son compte @Pontifex_fr, ce samedi 20 décembre: "Pour que Jésus devienne le centre de notre vie, il est nécessaire de rester en sa présence, devant le Tabernacle."
Sans cette présence, le pape décrit l'affaiblissement de la vie chrétienne, dans Evangelii Gaudium: "Sans des moments prolongés d’adoration, de rencontre priante avec la Parole, de dialogue sincère avec le Seigneur, les tâches se vident facilement de sens, nous nous affaiblissons à cause de la fatigue et des difficultés, et la ferveur s’éteint" (EG 262).
Le pape fait le parallèle entre la présence de Jésus dans le sein de Marie et celle de Jésus ua tabernacle, en citant Isaac d el'Etoile: "Le Christ demeura durant neuf mois dans le sein de Marie ; il demeurera dans le tabernacle de la foi de l’Église jusqu’à la fin des siècles ; et, dans la connaissance et dans l’amour de l’âme fidèle, pour les siècles des siècles" (EG 286).
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vendredi, 19 décembre 2014
Le Pape et son équipe de foot de San Lorenzo
San Lorenzo: l'équipe du Pape François
Juin 2012, le club de San Lorenzo est au bord du gouffre. Après l'élection du Pape François en mars 2013, deux ans et demi et quelques buts plus tard, los Santos (les Saints) s’apprêtent à défier le grand Real Madrid en finale de la Coupe du monde des clubs. (défaite 2-0)
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mercredi, 17 décembre 2014
Le départ du commandant Anrig de la garde suisse : interviewe de Mgr Alain de Raemy
Extraits de l'interviewe de Mgr Alain de Raemy sur la garde suisse et le commandant Anrig
Archive: Le Pape explique sa décision
swissinfo.ch: Les avis sur le colonel Anrig sont très contrastés. Vous qui l’avez côtoyé pendant plusieurs années, quelle image en avez-vous ?
Mgr de Raemy: C’est certainement un homme exigeant, conscient de son rôle de commandant d’une troupe militaire. Exigeant, mais en même temps très compréhensif. Il présente ces deux aspects, parce qu’il a été lui-même dans la peau du jeune garde pendant deux ans et qu’il connaît la situation dans laquelle se trouvent ces jeunes hommes. Il a par exemple beaucoup assoupli les heures de sortie et les droits au congé. Il a aussi beaucoup accentué la formation pour que le service de sécurité soit crédible.
Il y a donc ambivalence; je ne peux pas me concentrer exclusivement sur l’aspect du commandant exigeant et dur. Trop dur, il ne l’a pas été. Certainement que d’aucuns l’ont ressenti comme dur parce qu’il ne les a peut-être pas promus ou qu’il n’a pas satisfait un désir, mais c’est une chose normale dans un cadre disciplinaire.
swissinfo.ch: Ce départ ne serait donc pas un désaveu ...
Mgr de Raemy: Effectivement. La communication a été très mauvaise, ce qui a laissé supposer un tas de choses, mais c’est un départ normal qui s’inscrit dans le cadre des réformes que le pape actuel souhaite. On ne sait pas encore quelles seront exactement ces réformes, mais il veut avoir la possibilité de changer certaines choses, sans les supprimer.
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Le Pape François a 78 ans
Un gâteau d'anniversaire de séminaristes, une statue de la Vierge et un Tango géant pour les 78 ans du Pape François
Un séminariste: "Saint Père prenez cette statue de la Vierge" - Le Pape "non garde la et prie la Vierge pour moi"
Jorge Mario Bergoglio vit le jour dans cette maison toute simple, calle Varela 268, dans le quartier de Flores, à Buenos Aires.
(Photos réalisées par Arnaud Bédat en octobre dernier)
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Reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les USA: le Pape vivement satisfait
URGENT : “VIVE SATISFACTION“ DU PAPE FRANÇOIS QUI A JOUÉ UN RÔLE MAJEUR DANS LA REPRISE DES RELATIONS ENTRE LES ETATS-UNIS ET CUBA.
Vatican - le 17/12/2014 | Par Agence I.Media
Le pape François a écrit aux présidents cubain Raul Castro et américain Barack Obama “ces derniers mois“ pour les inviter à “résoudre les questions humanitaires communes“ et “lancer une nouvelle phase dans leurs rapports“, a assuré le Saint-Siège peu après l’annonce historique d’une reprise des relations entre les Etats-Unis et Cuba, dans la soirée du 17 décembre 2014.
Le Vatican a en outre assuré avoir accueilli “en octobre dernier“ une rencontre entre les autorités américaines et cubaines dans cet objectif. Le pape François, a fait savoir le Saint-Siège, exprime sa “vive satisfaction“ pour la “décision historique“ des Etats-Unis et de Cuba.
I.MEDIA
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Fin de la crise de Cuba: le rôle de Saint Jean XXIII
Cette crise d'octobre 1962 entre les USA et la Russie nous plonge dans la réalité historique de la guerre froide, avec le risque d'une guerre nucléaire. L'appel à la paix du pape Jean XXIII relayé par la Pravda joua un rôle déterminant dans l'organisation de négociations entre Khrouchtchev et Kennedy, par ailleurs catholique lui-même.
Tout comme saint Jean XXIII, le Pape François a ainsi joué un rôle d'intermédiaire.
Statement du Président Obama sur les relations diplomatiques entre Cuba et les USA
Lien RTS
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Aimer c'est tout donner: la confiance du Pape envers le Grand Saint Joseph
Pour l'année de la vie consacrée de 2015, un livre de la Suisse Romande sera diffusé à l'échelle mondiale: "Aimer c'est tout donner".
Daniel Pittet, jamais à court d'idée, raconte son entrevue avec le Pape François. C'est ce dernier qui a propulsé ces témoignages de vie de l'orbite de la Suisse Romande dans l'espace mondial.
Aimer c'est tout donner: le Grand Saint Joseph payera
Daniel dit au Saint-Père qu'il n'a toutefois pas d'argent pour un tel projet. "Qui va payer Sainteté ?" -"Saint Joseph" répond François. L'initiateur du livre répond qu'en Suisse, Saint Joseph n'a pas cet argent. Le Pape répond: - "Mais pas ce Saint Joseph là, le vrai, le Grand Saint Joseph !".
Un encouragement pour se laisser aller à la générosité, pour aimer, pour "tout donner", par des dons ! Saint Joseph inclinera les coeurs !
Aimer c'est tout donner, le titre du Pape
Daniel Pittet confesse que le titre du livre provient de l'inspiration directe du Pape !
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mardi, 16 décembre 2014
Soeur Cristina: Blessed be your name
Soeur Cristina: blessed be your name
Cette fois, la vainqueur du concours The Voice fait mouche avec son vidéo-clip "Blessed be your Name". (Like a Virgin était un fort mauvais choix)
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vendredi, 12 décembre 2014
Catéchèse de François: le Pape raconte le Synode sur la Famille
Rome, 11 décembre 2014 (Zenit.org)
Le Pape François raconte le Synode sur la Famille
« Aujourd’hui je voudrais raconter ce qui s’est vraiment passé durant ce synode » : c'est en ces termes que le pape François a inauguré un nouveau cycle de catéchèses sur la famille, lors de l'audience générale du mercredi 10 décembre 2014.
Le pape a dédié sa première catéchèse à l'assemblée extraordinaire du synode des évêques qui a eu lieu du 5 au 19 octobre 2014 au Vatican. Il a livré une chronique de l'événement, soulignant la « grande liberté » de parole et rappelant qu'« aucune intervention n’a remis en question les vérités fondamentales du sacrement du mariage ».
A.K.
Catéchèse du pape François: le Pape raconte le Synode sur la famille
Chers frères et sœurs, bonjour,
Nous avons conclu un cycle de catéchèses sur l’Église. Remercions le Seigneur qui nous a fait faire ce chemin, nous permettant de redécouvrir la beauté et la responsabilité d’appartenir à l’Église, d’être Église… de l’être tous !
Nous ouvrons maintenant une nouvelle étape, un nouveau cycle, et le thème sera la famille ; un thème qui s’inscrit dans une période intermédiaire entre deux assemblées du synode consacrées à cette réalité si importante. C’est pourquoi, avant d’entrer dans les divers aspects de la vie familiale, je souhaite partir de l’assemblée synodale d’octobre dernier dont le thème était: « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation ». Il est important de rappeler comment cette assemblée s’est déroulée et ce qu’elle a produit, comment ça s’est passé et ce qu’il en ressort.
Ni gauche, ni droite
Durant le Synode, les médias ont fait leur travail – il y avait beaucoup d’attente, une très grande attention – et nous les en remercions car ils l’ont fait également avec abondance. Tant de nouvelles, vraiment beaucoup ! Et tout cela grâce à la Salle de presse qui faisait chaque jour un briefing. Mais la vision des médias était souvent un peu dans le style des chroniques sportives, ou politiques : on parlait souvent de deux équipes, pour et contre, conservateurs et progressistes, etc. Aujourd’hui je voudrais raconter ce qui s’est vraiment passé durant ce synode.
Liberté de parole
Tout d’abord j’ai demandé aux pères synodaux de parler avec franchise et courage et d’écouter avec humilité, de dire avec courage tout ce qu’ils avaient dans le cœur. Au synode il n’y a pas eu de censure préalable, chacun pouvait – voire plus encore… devait – dire ce qu’il avait dans le cœur, ce qu’il pensait sincèrement. « Mais cela fera discuter ». C’est vrai, nous avons entendu comment les apôtres discutaient. Le texte dit : une vive discussion s’éleva. Les apôtres se chamaillaient entre eux, cherchant à savoir quelle était la volonté de Dieu sur les païens, si ces derniers pouvaient entrer dans l’Église ou pas.
C’était quelque chose de nouveau. Quand on cherche à faire la volonté de Dieu dans une assemblée synodale, il y a toujours des discussions et tant de points de vue différents qui s’expriment, ce qui n’est pas une mauvaise chose ! Pourvu que cela se fasse avec humilité et dans un esprit de service envers les frères de cette assemblée. Une censure préalable aurait été une mauvaise chose. Non, non, chacun devait dire ce qu’il pensait.
Après l’intervention initiale du cardinal Erdő, il y a eu un premier moment fondamental, au cours duquel tous les Pères ont pu parler, et tous ont écouté. Cette attitude d’écoute des Pères était édifiante. Un moment de grande liberté, où chacun a pu exposer sa propre pensée avec parrhèsia et confiance. L’« Instrument de travail » constituait le socle des interventions, fruit de la précédente consultation de toute l’Église. Et nous devons, ici, remercier le secrétariat du synode pour tout le travail qu’il a fourni avant et durant l’assemblée. Ils ont vraiment fait du bon travail.
Aucune remise en question des vérités fondamentales
Aucune intervention n’a remis en question les vérités fondamentales du sacrement du mariage, c’est-à-dire: l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie (cf. Conc. Oecum. Vat. II, Gaudium et spes, 48; Code de Droit Canon, 1055-1056). Tout cela n’a pas été touché.
Toutes les interventions ont été rassemblées et l’on est passé à la seconde phase, soit à l’élaboration d’un brouillon que l’on appelle Rapport après discussion. C’est le cardinal Erdő, encore une fois, qui en était chargé. Ce rapport s’articulait en trois points: écoute du contexte et des défis de la famille ; regard fixé sur le Christ et l’Évangile de la famille ; échanges sur les perspectives pastorales.
Cette première proposition de synthèse a été suivie d’une discussion en groupes, qui fut le troisième moment. Les groupes, comme toujours, étaient répartis selon les langues, car c’est mieux comme ça, on communique mieux : italien, anglais, espagnol et français. Chaque groupe à la fin de son travail a présenté un rapport, et tous les rapports des groupes ont été aussitôt publiés. Tout a été donné, par souci de transparence, pour que l’on sache ce qui se passait.
Un Synode en quatre phases
A ce moment-là – c’est la quatrième phase – une commission a examiné toutes les suggestions fournies par les groupes linguistiques et procédé à la rédaction du Rapport final, qui a conservé le schéma précédent – écoute de la réalité, regard sur l’Évangile et engagement pastoral – mais en essayant de tirer le suc des discussions de chaque groupe. Comme toujours, un Message final du synode a été approuvé, plus court et plus accessible que le rapport.
Voilà comment s’est passée l’assemblée synodale. Certains d’entre vous peuvent me demander : « Les pères se sont-ils disputés ? ». Mais, je ne sais pas s’ils se sont disputés, mais qu’ils ont parlé fort, ça oui, vraiment. C’est cela être libre, et c’est la liberté que l’on trouve dans l’Église. Tout s’est passé « cum Petro et sub Petro », c’est-à-dire en présence du pape, qui est une garantie de liberté et de confiance pour tous, une garantie d’orthodoxie. Et à la fin, je suis intervenu, pour lire une brève synthèse sur cette expérience synodale.
Donc, on compte trois documents officiels sortis du synode: le Message final, le rapport final et le discours final du pape. Il n’y en a pas d’autres.
Le rapport final, qui a été le point d’arrivée de toute la réflexion des diocèses jusqu’à ce moment, a été publié hier et envoyé aux conférences épiscopales, qui pourront en discuter dans l’optique de la prochaine assemblée, l’assemblée ordinaire, en octobre 2015. Je dis que ce rapport a été publié hier – même s’il a déjà été publié avant – car hier il a été envoyé avec les questions adressées aux conférences épiscopales, devenant ainsi les Lineamenta du prochain Synode.
Le Synode n'est pas un Parlement
Il faut savoir que le synode n’est pas un parlement, où le représentant de cette Église, de cette Église, de cette Église, vient… Oui le représentant vient, mais la structure n’est pas parlementaire, elle est totalement différente. Le synode est un espace protégé afin que l’Esprit Saint puisse agir; il n’y a pas eu d’affrontements entre factions comme dans un parlement, mais des échanges entre évêques, après un long travail de préparation, qui se poursuivront pour le bien des familles, de l’Église et de la société. C’est tout un processus, le parcours normal d’un synode.
A présent cette Relatio repart dans les Églises particulières qui poursuivront ce travail de prière, de réflexion et de discussion fraternelle de manière à préparer la prochaine assemblée. C’est cela le synode des évêques. Nous le confions à la protection de la Vierge notre Mère. Qu’Elle nous aide à faire la volonté de Dieu en prenant les décisions pastorales qui aideront davantage et mieux la famille. Je vous demande d’accompagner par la prière ce parcours synodal jusqu’au prochain synode. Que le Seigneur nous éclaire, qu’Il nous conduise vers la maturité de ce que, comme Synode, nous devons dire à toutes les Églises. Et sur ce point votre prière est importante.
© Traduction de Zenit
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Paroisse Saint Maurice à Fribourg: messe pour les familles et Caté-Goûter
Connaissez-vous notre église Saint-Maurice, âme du quartier de l’Auge en vieille ville de Fribourg ? Située à la frontière des langues, notre paroisse qui ne compte pas moins de six ponts sur son territoire se veut rassembleuse et lance un projet « spécial enfant » pour transmettre la foi aux nouvelles générations. Le concept baptisé « Caté-Goûter » commence le samedi à 16h30, une heure avant la messe du soir et se veut simple :
- un goûter
- une histoire de vie de saint
- un temps de prière ou d’adoration
Pendant ce temps, les parents fatigués par la semaine écoulée peuvent se détendre autour d’un thé ou café avant de rejoindre leurs enfants à l’église dite des Augustins pour la messe paroissiale de 17h30. L’Eucharistie y est imprégnée par la passion liturgique de jeunes chanteurs ou du Chœur-Mixte invitant petits ou grands, par la musique sacrée, à l’expérience mystique et cela au plus près de l’autel, grâce à un espace réservé pour les familles.
Notre équipe se réjouit de vous accueillir nombreux chaque samedi à 16h30 dès le 13 décembre 2014, sauf vacances scolaires ! Rendez-vous à la Petite Salle de paroisse, Rue Lenda 13, en face de l’église. Des panneaux seront visibles autour de l’église et du bâtiment pour vous indiquer le lieu de la rencontre.
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jeudi, 11 décembre 2014
Jésus avait-il des frères et soeurs ? en 5 points !
Jésus avait-il des frères et des soeurs ?
Quelles sont les origines du Messie ? que fut la famille de Jésus ? Question bien légitime en ce temps de l'Avent.
Depuis l’Antiquité, puis à la Réforme et même aujourd'hui chez quelques « catholiques » Jésus avait quatre frères et deux soeurs. Que penser ?
Les sources qui pourraient attester des frères et soeurs de Jésus sont d’abord bibliques: Marc 12, 46-49; Jean 2, 12; Actes des Apôtres 1, 12-14 et première lettre aux Corinthiens 9, 5 etc… On pourrait parler de quatre frères: Jacques, Joseph, Simon et Jude et de deux soeurs ( dont la Bible ne donne pas les noms )
Or, selon l'Eglise catholique, Marie est toujours Vierge, avant, pendant et après la naissance de Jésus et Joseph est le père de coeur, le père virginal de Jésus.
Jésus est le fils unique de Marie: en 5 points
5 réponses aux objections permettent de penser que Marie et Joseph ne vécurent qu’avec Jésus comme unique enfant:
- Les Evangiles de Matthieu et Luc, les deux seuls qui nous parlent de l’enfance de Jésus. attestent que « Jésus est le Fils unique de Marie ».
- Le terme hébreux ‘ah ou hâ signifie indistinctement frère, demi-frère, neveu ou cousin. Même si le grec, la langue des Evangiles, distingue adelphos (frère) et anepsios (cousin), le substrat et l’origine des textes de la Bible sont araméens. Aussi, les termes frères et soeurs de Jésus sont à remettre dans leur contexte vital, soit la langue araméenne de l’entourage de Jésus, et à interpréter (vu que Jésus est le Fils unique) par cousins.
- Jésus au pied de la Croix (Jean 19, 6-27) confie Marie à Saint Jean: « Femme, voici ton fils », « Voici ta mère ». Dès ce moment, l’Evangéliste Jean l’a pris chez lui. Jean est témoin direct, il a vu et entendu, c’est donc historique. Ces paroles ne seraient pas compréhensibles dans l’hypothèse où Marie aurait eu quatre enfants.
- Notons que certains pensent que ce sont des enfants de Saint Joseph, d’un précédent mariage, donc des demi-frères de Jésus. Saint Jérôme, qui a traduit la Bible en latin, ne valide pas cette hypothèse qui provenait en fait de rêves apocryphes.
- Enfin, dans l’Evangile de Saint Luc, il est écrit que Marie mit au monde son Fils premier-né (Luc 2,5). Il y en aurait eu d'autres ! Mais la Bible désigne par premier-né tout premier enfant mâle qu’il soit suivi ou non d’autres frères ou soeurs.
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mardi, 09 décembre 2014
Noël est un don, de la vie, d'un enfant, un don de Dieu !
Le premier don de Noël
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lundi, 08 décembre 2014
Padre Blog: de retour d'Irak
Padre Blog: Le Père Grosjean de retour d'Irak
ErbiLight ! C’était le nom de l’opération montée par le Cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon, du 5 au 7 décembre. Une visite de nos frères chrétiens persécutés, réfugiés à Erbil, au nord de l’Irak, avec un triple objectif : prier avec eux et pour eux, les aider, alerter l’opinion publique sur le drame que vivent ces frères. Pour ne pas être trop long, je vous invite à lire ici ce qu’il en disait lui-même ici.
Ayant eu la joie d’être convié à vivre ce voyage au sein de la délégation, je voudrais vous partager quelques rencontres qui marqueront pour longtemps ma prière. Qu’elles puissent aussi éclairer la vôtre !
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Benoît XVI n'a pas de doute sur qui est le vrai Pape
LE SILENCIEUX DU VATICAN
Une visite chez «Vater Benedikt»
par Jörg Bremer
Correspondant politique en Italie et au Vatican du Frankfurter Allgemeine Zeitung
(version en anglais: Teresa)
7 Décembre 2014
source intégralité I et II: Benoît et Moi
Extraits
A peine assis sur le canapé dans son salon, le Père Benoît (Vater Benedikt) affirme ... : «J'essaie d'être aussi silencieux que possible».
Agé de 87 ans, le Pape émérite vit détaché du monde à Mater Ecclesiae, l'un des bâtiments construit au début du 20e siècle à l'intérieur du Vatican, et qui a été rénové pour son usage.
Le Pape émérite Benoît XVI: «les fidèles sont pleinement et clairement conscients de qui est le vrai pape»
En attendant, observe-il fermement, «les fidèles sont pleinement et clairement conscients de qui est le vrai pape». Et il regrette que dès le début, il n'ait pas su rendre plus claire la différence entre les façons de s'adresser à lui et au pape régnant. Il dit qu'il aurait souhaité être appelé «Père Benoît» après sa démission - Vater Benedikt ou Padre Benedetto - mais à l'époque il ne l'a pas fait, [car il était trop faible et fatigué].
Je demande: «Pourrais-je écrire cela?». «Oui, s'il vous plaît. Cela peut aider».
....
Personnes divorcées remariées: Joseph Ratzinger a toujours cherché la vérité
Peut-être insiste-t-il à ce sujet parce que le Tome 4 de ses Opera Omnia vient d'être publié, et son essai de 1972 "Sur la question de l'indissolubilité du mariage" a été réimprimé. Mais la conclusion, dit le Père Benoît, a été «entièrement remanié».
Il avait écrit en 1972 que dans des cas particuliers, permettre la communion aux divorcés remariés pourrait être «couvert» par la tradition. Mais depuis lors, il a affirmé «l'impossibilité» pour les divorcés remariés de recevoir l'Eucharistie.
(A suivre)
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dimanche, 07 décembre 2014
Une interview du Pape à la Nacion démontre que le Pape pense comme l'Eglise
«la réforme spirituelle est celle qui m’inquiète le plus en ce moment ».
Pape François
Intégral La Nacion en anglais (traduction en français)
Interview de François à La Nación: sur la question des divorcés-remariés:
« ce n’est pas une solution de leur donner la communion ... Il semble qu’ils sont excommuniés de fait .... Ils ne sont pas excommuniés». Pour lui, "la solution est l’intégration"... le pape veut leur ouvrir « un peu plus les portes».
Interview de François à La Nación: sur les personnes homosexuelles
Le pape François souligne que «personne n’a mentionné le mariage homosexuel durant le synode». Il précise que les discussions ont évoqué la question «des personnes homosexuelles par rapport à leurs familles ... C’est ce que le synode a abordé. C’est pourquoi quelqu’un a mentionné des facteurs positifs dans le premier projet. Mais ce n’était qu’un projet »
SYNODE SUR LA FAMILLE, DIVORCÉS REMARIÉS, HOMOSEXUELS, RÉFORME DE LA CURIE : LE PAPE SE LIVRE DANS UNE NOUVELLE INTERVIEW.
Vatican - le 07/12/2014
Par Agence I.Media
Dans une interview accordée au quotidien argentin La Nación , le pape François se livre une nouvelle fois, revenant en particulier sur le Synode des évêques sur la famille en évoquant la question des divorcés-remariés ou du mariage homosexuel. Dans ce long entretien publié le 7 décembre 2014, à quelques jours de ses 78 ans, le pape annonce également que la réforme de la curie ne sera pas prête pour l’année 2015.
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
Le Pape François explique son choix de se séparer du commandant de la Garde Suisse
Le Pape et le commandant de la garde suisse
Le Pape explique sa décision de se séparer du commandant de la garde suisse
Le commandant de la Garde suisse n’a commis “aucune faute“ mais il fallait un “renouvellement“, assure le pape François.
Quelques jours à peine après l'annonce de la fin prochaine du service du commandant de la Garde suisse pontificale Daniel Anrig, le pape François a assuré que celui-ci n’avait commis “aucune faute“, mais qu’un “renouvellement“ était “plus sain“. “Nul n’est éternel“, a encore confié le pape dans une interview accordée au quotidien argentin La Nación et publiée le 7 décembre 2014, mettant fin aux rumeurs concernant la trop grande sévérité du commandant Anrig.
Interpellé sur une éventuelle trop grande sévérité du commandant de la Garde suisse, le pape répond ainsi par la négative, soutenant que Daniel Anrig n’a commis “aucun péché ni aucune faute“. “C’est une excellente personne, un très bon catholique, un homme qui a une belle famille“, poursuit le pontife, évoquant “un changement normal“ à la tête de la Garde suisse. A la question de savoir s’il a souhaité le départ du commandant Anrig parce qu’il s’était fait bâtir un trop grand appartement, le pape évoque une “restauration“ de son logement et assure qu’il est “certainement spacieux car il a quatre enfants“.
Le pape explique encore qu’il avait visité la caserne des gardes suisses au Vatican, qu’il avait alors “fait connaissance avec les gens“ et qu’il lui avait semblé “qu’un renouvellement était plus sain“. “C’est un simple renouvellement, insiste le pape, car il a terminé son mandat et il est sain de savoir que nul n’est éternel“.
“Son mandat de cinq ans s’est terminé deux mois après mon élection (cinq mois en réalité, ndlr)“, explique encore le pape, assurant qu’il ne connaissait pas Daniel Anrig et qu’il lui avait semblé “injuste de prendre une décision à ce moment-là, pour ou contre“. Il a alors choisi de prolonger son mandat donec aliter provideatur, c’est-à-dire jusqu’à nouvel ordre. Le pape, enfin, confie avoir dit en juillet dernier à Daniel Anrig “qu’il s’en irait à la fin de l’année“.
Le 2 décembre dernier, L’Osservatore Romano avait annoncé la décision du pape François de mettre fin au service du commandant Daniel Anrig, 42 ans, à compter du 31 janvier 2015. I.MEDIA, sur la base de plusieurs témoignages de gardes suisses et de sources informées, avait assuré que cette décision plutôt inattendue était liée à une trop grande sévérité du commandant Anrig. D'autres médias, citant des sources vaticanes, évoquaient “une dérive militaire“. Le pape met fin lui-même à ces allégations.
AMI
© 2014 I.MEDIA
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samedi, 06 décembre 2014
Message du Pape François aux chrétiens d'Irak: le cardinal Barbarin à Erbil
Le Pape envoie un message aux chrétiens d'Irak
source: Radio Vatican
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon a entamé vendredi soir une visite de trois jours à Erbil, au Kurdistan irakien, accompagné d’une délégation de près de 100 personnes : religieux et religieuses, entrepreneurs, élus de la région et de la ville de Lyon, mais aussi journalistes. Un déplacement, en signe de solidarité avec les réfugiés irakiens, qui constitue une nouvelle étape dans le jumelage initié en juillet dernier entre le diocèse de Lyon et celui de Mossoul.
Une initiative baptisée « ErbiLight » pour passer la traditionnelle fête des Lumières avec les chrétiens d’Irak chassés de chez eux. La matinée de ce samedi a été consacrée à la visite de trois camps de réfugiés avec lesquels plusieurs membres de la délégation ont partagé un déjeuner. Un moment particulièrement intense et émouvant suivi dans l’après-midi d’une messe en français et en araméen, et d’une grande procession dans un quartier chrétien d'Erbil. C’est à l’issue de la célébration qu’un message du Pape devait être diffusé.
Texte intégral du message du Pape aux chrétiens d'Irak
Chers frères et soeurs,
je voudrais vous saluer tous et chacun d’entre vous, ainsi que le Cardinal Philippe Barbarin, qui une nouvelle fois est venu jusqu’à vous pour vous offrir la sollicitude et l’amour de l’Eglise toute entière. Moi aussi j’aurais voulu être là, mais comme je n’ai pu faire ce voyage, je suis auprès de vous de cette manière…mais je vous suis très proche dans ces moments d’épreuve. J’ai dit, au retour de mon voyage en Turquie : les chrétiens sont chassés du Moyen-Orient, dans la souffrance. Je vous remercie pour le témoignage que vous donnez ; il y a tant de souffrance dans votre témoignage. Merci. Mille merci !
Il semble que là on ne veuille pas qu’il y ait des chrétiens, mais vous, vous témoignez du Christ.
Je pense aux plaies, aux douleurs des mères avec leurs enfants, aux personnes âgées et aux personnes déplacées, aux blessures de ceux qui sont victimes de toutes sortes de violences.
Comme je l’ai rappelé à Ankara, nous sommes particulièrement préoccupés par le fait qu’à cause d’un groupe extrêmiste et fondamentaliste, des communautés entières, spécialement – mais pas seulement- les chrétiens et les yazidi, ont supporté, et supportent encore, des violences inhumaines, à cause de leur identité ethnique et religieuse.
Chrétiens et yazidi ont été chassés par la force de leurs maisons, ont dû abandonné toutes leurs affaires pour sauver leur propre vie et ne pas renier leur foi. La violence a touché aussi des édifices sacrés, des monuments, des symboles religieux et le patrimoine culturel, comme dans une volonté d’effacer toute trace, toute mémoire de l’autre.
En qualité de chefs religieux, nous avons l’obligation de dénoncer toutes les violations de la dignité et des droits de l’homme !
Aujourd’hui je voudrais m’approcher de vous qui supportez cette souffrance, être proche de vous…et je pense à Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait qu’elle se sentait comme un roseau : quand vient le vent, la tempête, le roseau plie mais ne casse pas ! Vous êtes en ce moment ce roseau, vous pliez sous la douleur, mais vous avez cette force de conserver votre foi, qui pour nous est un témoignage. Vous êtes les roseaux de Dieu aujourd’hui ! Les roseaux qui se plient sous ce vent féroce, mais ensuite se redresseront !
Je voudrais vous remercier une fois encore, et je prie l’Esprit Saint qui renouvelle toutes choses, de vous donner à chacun d’entre vous force et résistance. C’est un don de l’Esprit Saint.
Le Pape aux chrétiens d'Irak: je souhaite que vous puissiez rentrer chez vous
Et je demande une fois encore, comme je l’ai fait en Turquie, une mobilisation internationale plus grande pour résoudre les conflits qui ensanglantent vos terres d’origine, pour lutter contre les autres causes qui poussent les personnes à quitter leurs patries et à promouvoir les conditions pour qu’elles puissent y demeurer ou y revenir. Je vous souhaite que vous puissiez rentrer chez vous.
Chers frères et soeurs, vous êtes dans mon cœur, dans ma prière et dans les cœurs et les prières de toutes les communautés chrétiennes à qui je demande de prier spécialement pour vous, le 8 décembre prochain, prier la Vierge pour qu’elle vous protège : Elle est la mère qui vous protège.
Frères et soeurs, votre résistance est martyre, rosée qui féconde. Et je vous demande de prier pour moi, que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge pour protège.
Que Dieu tout puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.
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jeudi, 04 décembre 2014
Communion pour les personnes divorcées remariées: la pensée théologique de Joseph Ratzinger est toujours aussi éclairante et apaisante
"Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur"
Joseph Ratzinger
"Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation"
Communion des personnes divorcées remariées: les deux textes de Joseph Ratzinger ?
Nous connaissons la phrase biblique: "l'Esprit Saint vous conduira vers la vérité tout entière".
Les parutions progressives des "Oeuvres complètes" - Opera Omnia - du Cardinal Joseph Ratzinger nous entraîne vers cette vérité tout entière, tout en nous permettant de clarifier deux points :
Communion des personnes divorcées remariées: Kasper s'appuie sur un pseudo-texte de Ratzinger
- concernant la question théologique de la communion des personnes divorcées remariées, le Cardinal Kapser (qui se bat pour infléchir l'enseignement de l'Eglise) s'appuie de fait sur un texte, écrit, puis non reconnu et non validé, par Joseph Ratzinger. En effet, un article de 1972 du théologien Ratzinger a été rectifié pour être publié dans un volume des Oeuvres complètes (cf. Sandro Magister - cf. Jeanne Smits)
Cela démontre l'honnêteté du Cardinal, qui cherche humblement la vérité qui rend libre, tout en reconnaissant ses erreurs humaines toujours possibles.
Même le grand Saint Thomas d'Aquin a commis des erreurs ( sur l'Immaculée Conception; sur le statut de l'embryon - en s'appuyant sur la science de l'époque ). Saint Thomas a confié tous ses écrits au discernement de la Sainte Eglise, catholique, apostolique et romaine.
Le pureté et la clarté doctrinale de Joseph Ratzinger a servi les petits et les humbles
- depuis 1982 (nomination à Rome), le génie intellectuel de Joseph Ratzinger fut au service de l'Eglise. Sans vouloir me lancer dans des comparaisons, on peut dire que Joseph Ratzinger était toujours derrière, dans l'ombre de saint Jean-Paul II. Ce dernier a bénéficié de ses conseils, de sa science, de sa sagesse et de sa culture.
Jusqu'en février 2013, date de sa renonciation historique, Joseph Ratzinger fut au service des petits et des humbles, afin que leur foi soit protégée de la puissance des idéologies. Durant 31 ans, nous nous étions habitués à une clarté et une pureté doctrinale dans les textes de l'Eglise.
Très honnêtement, pour moi l'Eglise ressent son "absence" dans les débats qui agitent la conscience des catholiques.
Il semble que le débat porté sur la place publique provient d'une part de la volonté, bonne et salutaire, du Pape François, d'avancer avec une méthode pro-synodale pour opérer un "brain storming", pour parler sans tabous des questions délicates.
Mais d'autre part, il est toutefois manifeste que la confusion provient de la ligne intellectuelle du Cardinal Kasper, qui sonne peut-être comme une petite revanche: le chat n'est plus là, les souris dansent.
Communion aux personnes divorcées-remariées: la lumière pacifiante de l'Eglise
Ci-dessous, la position officielle de Joseph Ratzinger, validée par toute l'Eglise, également par le récent synode sur la famille. Ce dernier n'a fait que confirmer l'enseignement classique de l'Eglise.
L'exhortation apostolique "Familiaris consortio" de Jean-Paul II, publiée en 1981, a franchi un pas supplémentaire. Il est écrit, au numéro 84 : "Avec le Synode, j’exhorte chaleureusement les pasteurs et toute la communauté des fidèles à aider les divorcés en faisant en sorte, avec une grande charité, qu’ils ne se sentent pas séparés de l’Église [...]. Que l’Église prie pour eux, qu’elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les soutienne dans la foi et dans l’espérance".
C’est ainsi qu’une mission importante est attribuée à la pastorale, mission qui n’a peut-être pas encore été suffisamment transposée dans la vie quotidienne de l’Église. Certains détails sont indiqués dans l’exhortation elle-même. Il y est dit que ces personnes, dans la mesure où elles sont baptisées, peuvent participer à la vie de l’Église et même qu’elles ont le devoir de le faire. Une liste des activités chrétiennes qui leur sont ouvertes et nécessaires est donnée. Peut-être, cependant, faudrait-il souligner avec davantage de clarté ce que peuvent faire leurs pasteurs et leurs frères dans la foi afin que ces personnes puissent ressentir véritablement l'amour de l’Église. Je pense qu’il faudrait leur reconnaître la possibilité de s’engager dans les associations ecclésiales et également celle d’accepter d’être parrain ou marraine, ce que le droit ne prévoit pas pour le moment.
Il y a un autre point de vue qui s’impose à moi. Si l’impossibilité de recevoir la sainte eucharistie est perçue comme tellement douloureuse, c’est notamment parce que, de nos jours, presque toutes les personnes qui participent à la messe s’approchent aussi de la table du Seigneur. Ce qui fait que ceux qui sont frappés par cette impossibilité apparaissent également comme étant publiquement disqualifiés en tant que chrétiens.
Je pense que l’avertissement que nous lance saint Paul, quand il nous invite à nous examiner nous-mêmes et à réfléchir au fait qu’il s’agit ici du Corps du Seigneur, devrait être de nouveau pris au sérieux : "Que chacun, donc, s’éprouve soi-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit sa propre condamnation" (1 Cor 11, 28 s.) Un sérieux examen de soi, qui peut même conduire à renoncer à la communion, nous ferait en outre sentir d’une manière nouvelle la grandeur du don de l'eucharistie et il représenterait en même temps une forme de solidarité avec les divorcés remariés.
Je voudrais ajouter à cela une autre suggestion pratique. Dans beaucoup de pays on a vu s’installer la coutume selon laquelle les personnes qui ne peuvent pas recevoir la communion (par exemple celles qui appartiennent à d’autres confessions) s’approchent de l’autel, mais en gardant les mains sur la poitrine. Elles font comprendre, par ce comportement, qu’elles ne reçoivent pas le saint sacrement, mais qu’elles demandent une bénédiction, qui leur est donnée en tant que signe de l'amour du Christ et de l’Église. Il est certain que cette forme pourrait être également choisie par les personnes qui vivent un second mariage et qui, par conséquent, ne sont pas admises à la table du Seigneur. Le fait que cela rende possible une communion spirituelle intense avec le Seigneur, avec tout son Corps, avec l’Église, pourrait être pour elles une expérience spirituelle qui leur donnerait de la force et les aiderait.
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mercredi, 03 décembre 2014
La bénédiction du Pape François par le patriarche orthodoxe et Dominus Iesus
La demande de bénédiction du Pape François au patriarche Bartholomée est conforme à la déclaration "Dominus Iesus"
Deux gestes, historiques et forts, furent accomplis en Turquie par le Pape François:
- sa prière dans la Mosquée Bleue (dans les pas de son prédécesseur)
- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier.
Le mythe de la rupture entre Benoît XVI et le Pape François
Certains sites, blogs ou articles, jouant sur la fameuse rupture, contestent ou paradoxalement approuvent (mais maladroitement - comme si le Pape négligeait ou abandonnait Dominus Iesus) ces gestes du Pape. Soit le Pape actuelle serait en rupture avec Benoît XVI, soit le Pape serait enfin sur la bonne voie, comme une rupture inversée par rapport à Ratzinger.
Ce sont bien les analystes qui contestent cette continuité, et non pas les Papes qui ne se contredisent nullement.
Ces deux actions sont en parfaite union avec la Tradition de l'Eglise, le Concile Vatican II et Dominus Iesus.
Dans la Mosquée, le Pape François a prié intérieurement l'unique Seigneur
- sa prière, dans la Mosquée Bleue, adressée à l'unique Seigneur dans le sanctuaire de son coeur, pour la paix et l'arrêt des guerres. Le premier à accomplir un tel geste, ne fut pour une fois pas saint Jean Paul II (qui possède "la palme d'or" des premières fois - visite dans une Synagogue, visite dans une Mosquée) mais bien Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.
Nous pouvons dire que dans le sanctuaire de son coeur (la photo montre le Saint Père recueilli intérieurement, regardant son coeur) le Pape a prié - ni Allah, ni avec le mufti - l'unique Seigneur pour la Paix. A l'époque de Benoît XVI, l'Etat islamique n'opérait pas ces massacres atroces. Il s'agissait d'apaiser les fortes tensions suite au discours prophétique de Ratisbonne. Le contexte est tout simplement différent.
Le patriarche Bartholomée est un authentique successeur des Apôtres
- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier est adéquate, car ce dernier est un successeur des Apôtres, un évêque avec le sacrement de l'ordre - de l'épiscopat - valide. La demande de bénédiction du Pape, bien que timidement acceptée, à peine ou pas acceptée, est donc conforme à la déclaration Dominis Iesus, document voulue par saint Jean-Paul II et signée par le Cardinal Ratzinger.
Datant de l'année jubilaire, le 6 août 2000, ce texte avance que Jésus n'a fondé qu'une seule Eglise, dont la plénitude subsiste seulement dans l'Eglise catholique, sans exclure une présence imparfaite dans certaines autres Eglises.
L'Egiise orthodoxe possède la succession apostolique et l'Eucharistie valide et ses Eglises sont des véritables Eglises particulières, même sans la communion parfaite avec l'Eglise catholique.
Dominus Iesus (extraits numéro 16-17)
Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique53 — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique : « C'est là l'unique Église du Christ [...] que notre sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu'il en soit le pasteur (cf. Jn 21,17), qu'il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28,18ss.), et dont il a fait pour toujours la “colonne et le fondement de la vérité” (1 Tm 3,15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c'est dans l'Église catholique qu'elle se trouve [subsistit in], gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques qui sont en communion avec lui ».54
Par l'expression subsistit in, le Concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales : d'une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l'Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Église catholique ; d'autre part, « que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures »,55c'est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l'Église catholique.56 Mais il faut affirmer de ces dernières que leur « force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique ».57
17. Il existe donc un'unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui.58 Les Églises qui, quoique sans communion parfaite avec l'Église catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l'Eucharistie valide, sont de véritables Églises particulières.59 Par conséquent, l'Église du Christ est présente et agissante dans ces Églises, malgré l'absence de la pleine communion avec l'Église catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l'Évêque de Rome, d'une façon objective, possède et exerce sur toute l'Église conformément à la volonté divine.60
18:16 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
mardi, 02 décembre 2014
Le Pape François se sépare du commandant de la Garde Suisse Pontificale
Le Pape François et le commandant de la garde suisse
Pour une bombe médiatique, c'est une bombe, surtout dans un milieu helvétique qui est souvent mal à l'aise avec les remous et les décisions verticales. Même les plus avertis ne connaissaient pas la nouvelle, rendue publique dans l'Osservatore Romano et révélée par l'agence I.Media.
Le Pape François se sépare du commandant de la garde suisse
Par Abaddon1337 [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Le Pape se sépare du commandant de la garde suisse: une question de personnalité et de tempérament
On connaît la manière parfois "brutale" ou directe du gouvernement du Pape François, un homme de décision que rien n'arrête une fois le cap trouvé.
Arnaud Bédat, auteur de la biographie "François l'Argentin" avance une raison pour éclairer cette séparation: "depuis quelques mois, il était connu que le courant passait mal entre les deux hommes". Notre journaliste suisse est bien renseigné: "le Pape est un latin, très souriant et imprévisible alors que le commandant possède un caractère plus germanique. D'ailleurs, il ne sourit guère sur les photos".
De plus souligne encore Arnaud Bédat, "le commandant était le dernier haut-fonctionnaire à n'avoir pas été renouvelé par ce Pape".
L'agence italienne ANSA évoque la volonté du Pape de donner à la Garde Suisse un caractère moins militaire.
Enfin, il était connu que le contact du commandant avec les gardes n'était pas toujours au top niveau, sans aucun doute aussi pour un caractère disons moins enjouée, une personnalité réservée et peu extravertie (I.Media via l'APIC recoupe cette info).
18:49 | Lien permanent | Commentaires (5) | | |
Le Pape François met fin au service du commandant de la garde suisse Daniel Anrig
GARDE SUISSE : LE PAPE MET FIN AU SERVICE DU COMMANDANT DANIEL ANRIG (BREF).
Vatican - le 02/12/2014 | Par Agence I.Media
De façon assez inattendue, le pape François a décidé de mettre fin au service du commandant de la Garde suisse pontificale Daniel Rudolf Anrig, à compter du 31 janvier 2015. L’annonce a été faite dans L’Osservatore Romano publié dans l’après-midi du 2 décembre 2014.
17:07 | Lien permanent | Commentaires (1) | | |
lundi, 01 décembre 2014
Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François
Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François
Cinq idées clefs
1. La dinstinction sacerdoce commun des fidèles et sacerdoce de service
Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiales. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".
2. L'Eglise plus qu'une belle organisation ou une autre ONG
L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.
3. Que les monastères ne soient pas des musées
L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice. C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées
4. Le Vademecum relation Eglise-cantons: que ces structures publiques ne s'opposent pas à la pauvreté
Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémecum en cours de préparation, représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque" quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre
5. L'euthanasie et la vie: que les évêques parlent clairement et annoncent l'Evangile dans son intégralité
Le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile dans son intégralité afin d’atteindre les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise.
Allocution du pape François aux évêques suisses
Début de la visite ad limina de la Conférence des évêques suisses
La visite ad limina de la Conférence des évêques suisses a commencé avec une audience chez le pape François. Ici le discours du Saint-Père aux évêques suisses.
Chers Frères dans l’Épiscopat, Révérends Pères Abbés,
Je vous salue avec joie alors que vous effectuez en ces jours la visite ad limina Apostolorum, un pèlerinage que je souhaite fraternel, enrichissant et fécond pour chacun de vous et pour l’Église en Suisse. Je vous remercie, Monseigneur Markus Büchel, pour vos paroles adressées au nom de tous !
Pape François aux évêques suisses: les monastères ne doivent pas devenir des musées
La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. Elle est le siège d’institutions internationales importantes pour la paix, le travail, la science et l’œcuménisme. Même si beaucoup d’habitants se tiennent à distance de l’Église, la majorité reconnaît aux catholiques et aux protestants un rôle positif dans le domaine social : leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père. Votre pays a une longue tradition chrétienne. L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice.
C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées ; toutes les œuvres louables et les institutions perdraient leur âme en laissant seulement des environnements vides et des gens abandonnés.
La mission qui vous est confiée est de paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière. Le peuple de Dieu ne peut subsister sans ses pasteurs, évêques et prêtres ; le Seigneur a fait à l’Église le don de la succession apostolique, au service de l’unité de la foi et de sa transmission complète (cf. Lumen fidei, n. 49).
C’est un don précieux, avec la collégialité qui en découle, si nous savons le rendre efficace, le valoriser pour nous soutenir les uns les autres, pour en vivre et pour conduire ceux à qui le Seigneur nous envoie vers la rencontre avec lui qui est « chemin, vérité et vie » (cf. Jn 14, 6). Ainsi ces personnes, en particulier les jeunes générations, pourront trouver plus facilement des raisons de croire et d’espérer.
Je vous encourage à poursuivre vos efforts pour la formation des séminaristes. Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins (cf. Jn 1, 40-42). Pour cela, ils apprendront à demeurer de plus en plus en sa présence, accueillant sa Parole, se nourrissant de l’Eucharistie, témoignant de la valeur salvifique du sacrement de la réconciliation, et recherchant les « choses de son Père » (cf. Lc 2, 49).
Pape François aux évêques suisses: veillez sur vos prêtres et consacrez leur du temps
Dans la vie fraternelle ils trouveront un soutien efficace face à la tentation du repli sur soi ou d’une vie virtuelle, ainsi qu’un antidote permanent à la solitude parfois pesante. Je vous invite aussi à veiller sur vos prêtres et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ.
( partie en allemand )
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source: Korazym
L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.
Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiaux. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".
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Chers frères, l’Église provient de la Pentecôte. Au moment de la Pentecôte, les apôtres sortirent et se mirent à parler dans toutes les langues, pouvant ainsi manifester à tous les hommes, par la force de l’Esprit Saint, leur foi vivante au Christ ressuscité. Le Rédempteur nous invite toujours de nouveau à prêcher l’Évangile à tous. Il faut annoncer la bonne Nouvelle, non se plier aux fantaisies des hommes. Bien des fois nous nous fatiguons de répondre, sans nous rendre compte que nos interlocuteurs ne cherchent pas de réponses. Il faut annoncer, aller au devant, poser les interrogations avec la vision apostolique jamais dépassée : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32).
Vous assurant de ma prière pour vous, pour vos prêtres et pour vos diocésains, je vous souhaite de cultiver avec zèle et patience le champ de Dieu, en gardant la passion de la vérité, et je vous encourage à aller de l’avant tous ensemble. Confiant l’avenir de l’évangélisation dans votre pays à la Vierge Marie et à l’intercession de saint Nicolas de Flüe, de saint Maurice et de ses compagnons, je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique ; et fraternellement, je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi.
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(RV) « La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. » Le Pape a reçu ce lundi matin au Vatican les évêques suisses actuellement en visite ad limina à Rome. Dans son discours rédigé en français et en allemand et remis aux évêques, le Pape salue l’œuvre accomplie par l’Eglise catholique mais aussi par les protestants, surtout dans « le domaine social » : « leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père ». Attention toutefois, prévient le Pape, à ce que l’Eglise ne soit pas qu’une simple « belle ONG ».
Le Pape salue également les 1500 ans de l’Abbaye de Saint-Maurice, « impressionnant témoignage de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. » Cet exemple et ce témoignage doivent encourager les évêques à « paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière » pour éviter que les « belles églises et les monastères » ne deviennent des musées.
Pour assurer sa mission, les évêques suisses doivent veiller « à poursuivre leurs efforts pour la formation des séminaristes ». « Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins ». Les évêques sont donc invités par le Pape à « veiller » sur leurs prêtres « et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ. »
A l’attention portée aux prêtres, s’ajoute celle portée aux laïcs avec qui l’épiscopat a développé une collaboration « nécessaire ». Le Pape appelle les évêques à bien veiller à ce que les « différences entre le service commun des fidèles et celui des religieux » soient respectées et à ce que le personnel soit choisi avec « soin ». C’est ainsi que les laïcs pourront « s’intégrer complétement dans l’Eglise, d’y assumer leur propre rôle ».
Dans un pays qui a légalisé l’euthanasie, le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. » Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile « dans son intégralité » afin d’atteindre « les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise. Confuses ou concentrées sur elles-mêmes, elles se laissent séduire par des modes de penser qui nient délibérément la dimension transcendante de l’homme, de la vie et des rapports humains, en particulier face à la souffrance et à la mort ».
Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémécum en cours de préparation, « représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque » quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre ».
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Le Pape François, dans l'avion de retour de Turquie, rencontre les journalistes
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