mardi, 23 décembre 2014
Unité et même constat entre le Cardinal Ratzinger et le Pape François
Les commentaires vont bon train après le discours du Pape François à la Curie romaine pour Noël. Malgré le plébiscite des français envers François (89% d'opinion favorable selon un sondage), une nébuleuse alliant réseaux sociaux, sites Internet et anciens fans inconditionnels de Ratzinger, considère que le Pape est en rupture avec son prédécesseur Benoît XVI. Ce n'est pas le cas.
L'unité et la continuité du Pape François avec Benoît XVI
Relisons sereinement la méditation du Cardinal Ratzinger lors du chemin de croix de 2005. Avec un langage différent, le constat est identique.
Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement !
Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel coeur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée !
Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le coeur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25).
Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient
PRIÈRE
Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.
12:12 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Commentaires
le cardinal Ratzinger avait tenu ce discours peu de tant avant de devenir Pape et que soit révélé l'affaire du fondateur des légionnaires du Christ.
Je suis sûr qu'il incluait aussi tous les profanateurs des Sacrements et de des Commandements Divins (genre Kasper, Forte, Marx.....)
Écrit par : steve | mardi, 23 décembre 2014
Voici ce que dit le Cardinal Ratzinger de la Curie Romaine dans le livre "entretien de la Foi"
- La Curie romaine, la renommée discutable qui l'a toujours entourée depuis le début du Moyen-âge, en passant par l'époque de Luther jusqu'à aujourd'hui...
Il m'interrompt : « Moi aussi, depuis mon Allemagne, je considérais souvent avec scepticisme, voire même avec méfiance et impatience l'appareil romain. Arrivé ici, je me suis rendu compte que cette Curie est bien supérieure à sa renommée. Dans sa grande majorité, elle est composée de personnes qui y travaillent dans un authentique esprit de service. Il ne peut en être autrement, étant donné la modicité des salaires - qui, chez nous, seraient jugés à la limite de l'indigence - et aussi le fait que le travail de la plupart donne bien peu de satisfaction, car il se passe dans les coulisses, de façon anonyme, à préparer des documents ou des interventions qui seront attribués à d'autres, au sommet de la structure.
Écrit par : steve | mardi, 23 décembre 2014
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