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lundi, 01 décembre 2014

Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François

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Les évêques suisses en visite ad limina chez le Pape François

Cinq idées clefs 

1. La dinstinction sacerdoce commun des fidèles et sacerdoce de service

Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiales. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".

2. L'Eglise plus qu'une belle organisation ou une autre ONG

L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.

3. Que les monastères ne soient pas des musées

L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice. C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées

4. Le Vademecum relation Eglise-cantons: que ces structures publiques ne s'opposent pas à la pauvreté

Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémecum en cours de préparation, représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque" quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre

5. L'euthanasie et la vie: que les évêques parlent clairement et annoncent l'Evangile dans son intégralité

Le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile dans son intégralité afin d’atteindre les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise.

Allocution du pape François aux évêques suisses

source

Début de la visite ad limina de la Conférence des évêques suisses

La visite ad limina de la Conférence des évêques suisses a commencé avec une audience chez le pape François. Ici le discours du Saint-Père aux évêques suisses.

Chers Frères dans l’Épiscopat, Révérends Pères Abbés,

Je vous salue avec joie alors que vous effectuez en ces jours la visite ad limina Apostolorum, un pèlerinage que je souhaite fraternel, enrichissant et fécond pour chacun de vous et pour l’Église en Suisse. Je vous remercie, Monseigneur Markus Büchel, pour vos paroles adressées au nom de tous !

Pape François aux évêques suisses: les monastères ne doivent pas devenir des musées

La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. Elle est le siège d’institutions internationales importantes pour la paix, le travail, la science et l’œcuménisme. Même si beaucoup d’habitants se tiennent à distance de l’Église, la majorité reconnaît aux catholiques et aux protestants un rôle positif dans le domaine social : leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père. Votre pays a une longue tradition chrétienne. L’année prochaine vous célébrerez le grand jubilé de l’Abbaye de Saint-Maurice.

C’est un impressionnant témoignage de 1.500 années de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. Chers frères, vous avez la grande et belle responsabilité de maintenir la foi vive sur votre terre. Sans une foi vivante au Christ ressuscité, les belles églises et les monastères y deviendraient peu à peu des musées ; toutes les œuvres louables et les institutions perdraient leur âme en laissant seulement des environnements vides et des gens abandonnés.

La mission qui vous est confiée est de paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière. Le peuple de Dieu ne peut subsister sans ses pasteurs, évêques et prêtres ; le Seigneur a fait à l’Église le don de la succession apostolique, au service de l’unité de la foi et de sa transmission complète (cf. Lumen fidei, n. 49).

C’est un don précieux, avec la collégialité qui en découle, si nous savons le rendre efficace, le valoriser pour nous soutenir les uns les autres, pour en vivre et pour conduire ceux à qui le Seigneur nous envoie vers la rencontre avec lui qui est « chemin, vérité et vie » (cf. Jn 14, 6). Ainsi ces personnes, en particulier les jeunes générations, pourront trouver plus facilement des raisons de croire et d’espérer.

Je vous encourage à poursuivre vos efforts pour la formation des séminaristes. Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins (cf. Jn 1, 40-42). Pour cela, ils apprendront à demeurer de plus en plus en sa présence, accueillant sa Parole, se nourrissant de l’Eucharistie, témoignant de la valeur salvifique du sacrement de la réconciliation, et recherchant les « choses de son Père » (cf. Lc 2, 49).

Pape François aux évêques suisses: veillez sur vos prêtres et consacrez leur du temps

Dans la vie fraternelle ils trouveront un soutien efficace face à la tentation du repli sur soi ou d’une vie virtuelle, ainsi qu’un antidote permanent à la solitude parfois pesante. Je vous invite aussi à veiller sur vos prêtres et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ.

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( partie en allemand )

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source: Korazym

L'Eglise est le Corps du Christ et peuple de Dieu, et pas seulement une belle organisation, une autre ONG.

Le Pape a relevé l'importance des laïcs dans l'Eglise car ils contribuent à la vie des paroisses et des institutions ecclésiaux. Il a rappelé qu'il faut "reconnaître et soutenir leurs engagements, en maintenant toutefois clairement la distinction entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce de service".

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Chers frères, l’Église provient de la Pentecôte. Au moment de la Pentecôte, les apôtres sortirent et se mirent à parler dans toutes les langues, pouvant ainsi manifester à tous les hommes, par la force de l’Esprit Saint, leur foi vivante au Christ ressuscité. Le Rédempteur nous invite toujours de nouveau à prêcher l’Évangile à tous. Il faut annoncer la bonne Nouvelle, non se plier aux fantaisies des hommes. Bien des fois nous nous fatiguons de répondre, sans nous rendre compte que nos interlocuteurs ne cherchent pas de réponses. Il faut annoncer, aller au devant, poser les interrogations avec la vision apostolique jamais dépassée : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32).

Vous assurant de ma prière pour vous, pour vos prêtres et pour vos diocésains, je vous souhaite de cultiver avec zèle et patience le champ de Dieu, en gardant la passion de la vérité, et je vous encourage à aller de l’avant tous ensemble. Confiant l’avenir de l’évangélisation dans votre pays à la Vierge Marie et à l’intercession de saint Nicolas de Flüe, de saint Maurice et de ses compagnons, je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique ; et fraternellement, je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi.

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Radio Vatican

(RV) « La Suisse est reconnue comme un pays de paix, de coexistence culturelle et confessionnelle. » Le Pape a reçu ce lundi matin au Vatican les évêques suisses actuellement en visite ad limina à Rome. Dans son discours rédigé en français et en allemand et remis aux évêques, le Pape salue l’œuvre accomplie par l’Eglise catholique mais aussi par les protestants, surtout dans « le domaine social » : « leur engagement caritatif apporte auprès des pauvres et des exclus un reflet de la tendresse du Père ». Attention toutefois, prévient le Pape, à ce que l’Eglise ne soit pas qu’une simple « belle ONG ».

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Le Pape salue également les 1500 ans de l’Abbaye de Saint-Maurice, « impressionnant témoignage de vie religieuse sans interruption, un fait exceptionnel dans toute l’Europe. » Cet exemple et ce témoignage doivent encourager les évêques à « paître le troupeau, en marchant selon les circonstances devant, au milieu et derrière » pour éviter que les « belles églises et les monastères » ne deviennent des musées.

Pour assurer sa mission, les évêques suisses doivent veiller « à poursuivre leurs efforts pour la formation des séminaristes »« Il y a là un enjeu pour l’avenir de l’Église. Elle a besoin de prêtres qui, en plus d’une familiarité solide avec la Tradition et avec le Magistère, se laissent rencontrer par le Christ et, rendus conformes à lui, conduisent les hommes sur ses chemins ». Les évêques sont donc invités par le Pape à « veiller » sur leurs prêtres « et à leur consacrer du temps, surtout s’ils se sont éloignés et ont oublié le sens de la paternité épiscopale, ou pensent ne pas en avoir besoin. Un dialogue humble, vrai et fraternel permet souvent un nouveau départ. »

A l’attention portée aux prêtres, s’ajoute celle portée aux laïcs avec qui l’épiscopat a développé une collaboration « nécessaire ». Le Pape appelle les évêques à bien veiller à ce que les « différences entre le service commun des fidèles et celui des religieux » soient respectées et à ce que le personnel soit choisi avec « soin ». C’est ainsi que les laïcs pourront « s’intégrer complétement dans l’Eglise, d’y assumer leur propre rôle ».

Dans un pays qui a légalisé l’euthanasie, le Pape incite l’épiscopat suisse à se « prononcer de manière claire sur les problèmes de société alors que certaines personnes sont tentées de s’éloigner de la réalité de la dimension sociale de l’Evangile. » Et d’encourager les évêques à présenter l’Evangile « dans son intégralité » afin d’atteindre « les personnes qui se débattent parmi les difficultés de la vie quotidienne, qui cherchent à donner un sens à leur propre vie ou qui se sont éloignées de l’Eglise. Confuses ou concentrées sur elles-mêmes, elles se laissent séduire par des modes de penser qui nient délibérément la dimension transcendante de l’homme, de la vie et des rapports humains, en particulier face à la souffrance et à la mort ».

Concernant les relations avec les cantons, le Pape espère que le Vadémécum en cours de préparation, « représentera un pas ultérieur sur la route de la clarification et de la compréhension réciproque » quant à la différence entre les fonctions des entités publiques et les structures de l’Eglise catholique. Pas question pour le Pape que ces structures publiques « puissent imposer à travers leurs ressources financières un style de vie peu cohérent avec le Christ, qui était pauvre »

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