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lundi, 16 février 2015

Le Pape n'a jamais voulu dissoudre la Garde Suisse

Vatican - le 16/02/2015 à 10:17:00 Agence I.Media

Le pape François n’a jamais eu l’intention de dissoudre la garde suisse, assure son nouveau commandant (Interview)

Une semaine après sa nomination et sur fond de rumeurs concernant l’avenir de la Garde suisse pontificale, son nouveau commandant, Christoph Graf, assure que le pape François n’a jamais eu l’intention de dissoudre ce corps militaire historique. Dans un entretien accordé à I.MEDIA, ce Suisse de 53 ans n’écarte pas vraiment les critiques de sévérité à l’encontre de son prédécesseur, Daniel Anrig, que le pape a choisi de ne pas reconduire. S’il assure le caractère primordial de la discipline, le nouveau commandant de la Garde suisse pontificale confie qu’il faut “aimer les gens pour pouvoir les conduire“. 


Arrivé comme hallebardier en 1987, Christoph Graf a gravi tous les échelons en 28 années de service. Devenu sergent-major en 2000, il est ensuite devenu capitaine puis vice-commandant. Nommé le 7 février dernier à la tête de ce corps de 110 hommes, il assure que la baisse du nombre de catholiques en Suisse constitue “un vrai problème“ pour le recrutement d’hommes prêts à servir le chef de l’Eglise catholique.

Comment s’est passée votre première semaine de commandement ? 

Il y a d’abord les journalistes qui cherchent à me voir ! Et puis j’ai plus de documents à signer sur mon bureau en raison de mes nouvelles responsabilités, je dois aussi étudier plus de dossiers. Mais je passe autant de temps au bureau et je cherche à rentrer assez tôt à la maison pour être en famille. Rien n’a vraiment changé !

Qu’est-ce que le pape François a demandé de changer après avoir choisi de ne pas reconduire votre prédécesseur ?

Il n’a rien demandé ! Pour lui, ce changement était normal, il ne m’a donc rien demandé de changer à la garde, ni dans son style, ni dans son organisation.

D’aucuns ont écrit qu’il souhaitait fermer la Garde suisse…

Ce sont des idées de journalistes ! Le pape a de l’estime pour la Garde suisse et il n’a jamais eu l’intention de la dissoudre. 

Vous, en revanche, ressentez-vous le besoin de changer quelque chose dans la façon de commander ?

Je dois d’abord remercier le commandant sortant, Daniel Anrig, qui a laissé une garde suisse bien organisée et qui fonctionne. Si je ne dois rien changer de particulier, je pense en revanche que les gardes doivent se sentir ici un peu comme chez eux. Ces garçons viennent pour un service volontaire. Pendant deux ans au moins, ils sont loin de leur famille, de leurs amis, de la Suisse, et il me semble important qu’ils se sentent bien ici. Nous sommes une communauté, une grande famille, et c’est ce qui me semble important.

Votre prédécesseur a parfois été critiqué pour sa trop grande sévérité, sa distance avec les hommes… Est-ce cela qui doit changer ?

J’ai certainement une autre attitude à l’égard des gardes. Je dis toujours qu’il faut aimer les gens pour pouvoir les conduire. Ce ne doit pas rester des mots, mais cela doit venir du fond du cœur. Lorsque l’on se comporte ainsi, on peut ressentir la proximité des gardes, qui te donnent aussi quelque chose à leur tour. S’ils sentent que tu les apprécies, alors ils répondent de la même façon. Je dois également dire, cependant, que nous sommes un corps militaire et que la discipline est nécessaire ! Il n’y a rien à faire : respecter les règles est le plus important. Si les garçons suivent les règles, on peut alors aussi être plus humains. 

En Suisse, le nombre des catholiques pratiquants ne cesse de baisser. N’est-ce pas un problème pour le recrutement des hommes ?

C’est un vrai problème. Et puis certains arrivent parfois à la garde avec une foi très faible. Je crois que c’est un beau défi pour notre aumônier, mais aussi pour nous, les officiers ! Ce n’est pas seulement le rôle de l’aumônier. Nous devons nous aussi donner l’exemple en vivant les valeurs de la foi. Certains garçons peuvent alors s’ouvrir et trouver la foi, et ils rentrent chez eux en catholiques pratiquants, en véritables missionnaires.

La garde compte 110 hommes. Est-il nécessaire d’augmenter le nombre des gardes face à l’augmentation du service ?

Notre service est un peu plus intensif depuis que le pape réside à la Maison Sainte-Marthe. Nous avons plus d’heures de service, mais nous avons aussi un peu réduit notre service dans le Palais apostolique, pour trouver l’équilibre. Les gardes travaillent toujours beaucoup et font pas mal d’heures supplémentaires. De longue date nous demandons à augmenter le nombre des gardes, mais pour l’heure, au Vatican, il y a un arrêt des embauches en général.

Propos recueillis au Vatican par Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA

 

dimanche, 15 février 2015

Interview de Mgr Charles Morerod dans le Matin Dimanche

Interview

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«ce n’est pas à un curé ou à un évêque de remettre le mariage en question»

Suite au déplacement de l’abbé qui a béni un couple de lesbiennes, les évêques suisses sont taxés de conservatisme.L’évêque de Fribourg Charles Morerod s’explique.

Lien

Consistoire : Le pape exhorte l’Eglise à “se retrousser les manches“ et à ne pas “regarder passivement la souffrance du monde“

Vatican - le 15/02/2015 à 10:59:00 Agence I.Media
Consistoire : Le pape exhorte l’Eglise à “se retrousser les manches“ et à ne pas “regarder passivement la souffrance du monde“

“Sans préjugés et sans peur“, l’Eglise doit “se retrousser les manches“ et ne pas “regarder passivement la souffrance du monde“. C’est ce que le pape François a demandé dans une homélie au ton particulièrement fort au cours de la messe qu’il célébrait dans la basilique Saint-Pierre, le 15 février 2015, avec les nouveaux cardinaux créés la veille. 


A mi-chemin entre deux synodes sur la famille et alors que le style et certaines orientations du pape argentin font grincer des dents - dans la curie romaine comme dans l’Eglise universelle -, le pontife a fustigé la “caste“ des “docteurs de la loi“ qui ont “peur de perdre ceux qui sont sauvés“ et encouragé la logique de ceux qui souhaitent “sauver ceux qui sont perdus“. Le Seigneur, a assuré le pape François, “est présent aussi en ceux qui ont perdu la foi“ et “la route de l’Eglise est celle de ne condamner personne éternellement“.
 
A l’approche du deuxième anniversaire de son pontificat, le pape François a livré une homélie programmatique qui s’inscrit dans la lignée de son intervention à huis clos lors des congrégations générales à la veille du conclave de mars 2013, de son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de son dernier discours à la curie romaine, dans lequel il évoquait les “maladies“ du corps ecclésial. 
 
Voici des extraits choisis de cette homélie (les intertitres sont de la rédaction) :
 
La compassion porte Jésus à agir concrètement : à réintégrer celui qui est exclu ! Ce sont les trois concepts-clé que l’Eglise nous propose aujourd’hui dans la liturgie de la Parole : la compassion de Jésus face à l’exclusion et sa volonté d’intégration. 
 
Le lépreux inspire la peur, le dédain, le dégoût et pour cela il est abandonné de sa propre famille, évité par les autres personnes, exclu de la société, ou plutôt la société elle-même l’expulse et le contraint à vivre dans des lieux éloignés des gens bien-portants, l’exclut. Et cela au point que si un individu bien-portant s’était approché d’un lépreux il aurait été sévèrement puni et souvent traité, à son tour, de lépreux. Le but de cette règlementation était de “sauver les bien-portants”, “protéger les justes” et pour les sauvegarder de tout risque, exclure “le danger”, traitant sans pitié celui qui est contaminé. (…)
 
Sauver ceux qui sont loin
 
Jésus, nouveau Moïse, a voulu guérir le lépreux, il a voulu le toucher, il a voulu le réintégrer dans la communauté, sans “s’autolimiter” dans les préjugés ; sans s’adapter à la mentalité dominante des gens ; sans se préoccuper du tout de la contagion. Jésus répond à la supplication du lépreux sans hésitation et sans les habituels renvois pour étudier la situation et toutes les éventuelles conséquences ! Pour Jésus ce qui compte, avant tout, c’est de rejoindre et de sauver ceux qui sont loin, soigner les blessures des malades, réintégrer tous les hommes dans la famille de Dieu ! Et cela scandalise certains !
 
Jésus n’a pas peur de ce type de scandale ! Il ne pense pas aux personnes fermées qui se scandalisent même pour une guérison, qui se scandalisent face à n’importe quelle ouverture, à n’importe quel pas qui n’entre pas dans leurs schémas mentaux et spirituels, à n’importe quelle caresse ou tendresse qui ne correspond pas à leurs habitudes de pensée et à leur pureté rituelle. (…)
 
Ne condamner personne éternellement
 
Il y a deux logiques de pensée et de foi : la peur de perdre ceux qui sont sauvés et le désir de sauver ceux qui sont perdus. Aujourd’hui aussi il arrive, parfois, de nous trouver au croisement de ces deux logiques : celle des docteurs de la loi, c’est-à-dire marginaliser le danger en éloignant la personne contaminée, et la logique de Dieu qui, avec sa miséricorde, serre dans ses bras et accueille en réintégrant et en transfigurant le mal en bien, la condamnation en salut et l’exclusion en annonce. Ces deux logiques parcourent toute l’histoire de l’Eglise : exclure et réintégrer. (…)
 
La route de l’Eglise, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration. Cela ne veut pas dire sous-évaluer les dangers ou faire entrer les loups dans le troupeau, mais accueillir le fils prodigue repenti ; guérir avec détermination et courage les blessures du péché ; se retrousser les manches et ne pas rester regarder passivement la souffrance du monde. La route de l’Eglise est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un cœur sincère ; la route de l’Eglise c’est justement de sortir de son enceinte pour aller chercher ceux qui sont loin dans les “périphéries“ de l’existence ; celle d’adopter intégralement la logique de Dieu ; de suivre le Maître qui dit : “Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent“. (…)
 
La charité ne peut être neutre, indifférente, tiède ou impartiale ! La charité contamine, passionne, risque et implique ! Parce que la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite ! La charité est créative pour trouver le langage juste afin de communiquer avec tous ceux qui sont considérés comme inguérissables et donc intouchables. Le contact est le vrai langage communicatif, le même langage affectif qui a transmis la guérison au lépreux. Que de guérisons nous pouvons accomplir et transmettre en apprenant ce langage !  (…)
 
Une caste qui n’a rien d’authentiquement ecclésial
 
Chers nouveaux cardinaux, ceci est la logique de Jésus, ceci est la route de l’Eglise : non seulement accueillir et intégrer, avec un courage évangélique, ceux qui frappent à notre porte, mais aller chercher, sans préjugés et sans peur, ceux qui sont loin en leur manifestant gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. “Celui qui déclare demeurer dans le Christ doit, lui aussi, marcher comme Jésus lui-même a marché“. La totale disponibilité pour servir les autres est notre signe distinctif, est notre unique titre d’honneur ! (…)
 
Chers frères nouveaux cardinaux, regardant vers Jésus et vers notre Mère Marie, je vous exhorte à servir l’Eglise, de façon que les chrétiens – édifiés par notre témoignage – ne soient pas tentés d’être avec Jésus sans vouloir être avec les exclus, s’isolant dans une caste qui n’a rien d’authentiquement ecclésial. Je vous exhorte à servir Jésus crucifié en toute personne exclue, pour quelque motif que ce soit ; à voir le Seigneur en toute personne exclue qui a faim, qui a soif, qui est nue : le Seigneur qui est présent aussi en ceux qui ont perdu la foi, ou qui se sont éloignés de leur propre foi ; le Seigneur qui est en prison, qui est malade, qui n’a pas de travail, qui est persécuté ; le Seigneur qui est dans le lépreux – en son corps ou en son âme -, qui est discriminé ! Nous ne découvrons pas le Seigneur, si nous n’accueillons pas l’exclu de façon authentique ! Rappelons-nous toujours l’image de saint François qui n’a pas eu peur d’embrasser le lépreux et d’accueillir ceux qui souffrent toutes sortes de marginalisation. En réalité, sur l’Evangile des exclus, se joue, se découvre et se révèle notre crédibilité ! 
 
I.MEDIA/AMI

Mgr Charles Morerod promeut le mariage catholique

Suite à la bénédiction de deux personnes homosexuelles par un prêtre d'Uri, l'évêque Mgr Morerod est positif: 

«ce n'est pas à un curé ou à un évêque de remettre en question le mariage catholique».

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Le Cardinal Bergoglio s'était opposé au mariage homosexuel. "On n'en déduit pas pour autant que François est un affreux conservateur".

source: Interview au Matin Dimanche 

Le feuilleton médiatique du curé qui a béni une union lesbienne

10 000 signatures pour le curé (ATS)

La Liberté: Sur le fond, l’évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg comprend la sanction infligée au curé. «Ne connaissant pas les circonstances exactes dans lesquelles Wendelin Bucheli a béni ce couple, je ne peux pas me prononcer de manière définitive. Je pense malgré tout que je n’aurais pas eu d’autre choix que de réagir comme Mgr Huonder», explique-t-il. A son avis, si un prêtre bénit un couple homosexuel dans une église, cela peut engendrer «une ambiguïté assez forte» avec la célébration d’un mariage. Or, celui-ci, aux yeux de l’Eglise catholique, demeure strictement l’union d’un homme et d’une femme disposés à avoir des enfants ensemble, rappelle Mgr Morerod.

pillory-51540__180.jpgPour avoir demandé à un de ses prêtres, qui a béni un couple lesbien, de retourner dans son diocèse d'origine, l'évêque de Coire, Mgr Huonder, est médiatiquement cloué au pilori.

Il est qualifié d'ultra-conservateur, d'évêque intransigeant et représenté avec des images sévères au visage fermé. La vérité de l'instant médiatique est de bénir un tel amour, que je qualifierais d'amitié sincère.

Bénédiction d'un couple lesbien: les médias affectionnent les contrastes

Une chose est certaine: nous allons assister à un feuilleton, un roman à rebondissements, tant cette affaire nationale devient internationale (Le Figaro). Les médias adorent de tels conflits qui impliquent beaucoup d'émotions et de polémiques. Bien des épisodes sont programmés. 

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Inversons la question: un prêtre de paroisse qui souhaiterait ne pas bénir une union de personnes de même sexe serait mis à l'écart puis certainement exclu, surtout si la paroisse et la commune, avec les médias en renfort, ne le soutiennent pas. Voilà pour une réalité, pour ainsi dire, en miroir.

Tout cela pour dire qu'il est tout à fait normal dans n'importe quelle société d'avoir des personnes qui ne suivent pas les valeurs fondamentales de cette même société et qui soient alors remerciées. 

Par exemple, un employé d'une compagnie d'I-Phone qui critiquerait son entreprise et ses produits pour louer la qualité du dernier Samsung serait simplement licencié. Idem pour le monde du football. Un arbitre qui ne sifflerait pas un pénalty pour une faute flagrante serait vilipendé par le public et les médias pour n'avoir pas respecter les règles et les codes du football. 

La vocation positive de l'homme et de la femme dans le livre de la Création, la Genèse

L'Eglise catholique promeut la vocation de l'homme et de la femme, qui s'enracine dans la nature humaine, comme le livre de la Genèse la présente. C'est son message positif et fondamental (théologie du corps de saint Jean-Paul II)

Bénir une union homosexuelle consiste à renoncer à cette annonce positive. Cela provoquerait une confusion, une contradiction, précisément en fonction de cette bonne nouvelle de la famille et du mariage.

Le curé a argumenté que nous "bénissons bien des voitures, des canons ou des animaux". Allons-nous placer les homosexuelles à ce niveau ? soit des choses et des objets, des animaux ? Ce serait courir le risque de l'homophobie. 

Une mère qui ne partage pas le projet et les actes de son enfant, qui lui dit non, cesse-t-elle pour autant de l'aimer ? Sainte Monique, la Mère de Saint Augustin, n'a t'elle pas justement aimé profondément son fils en souhaitant qu'il devienne chrétien et réponde enfin à l'Amour de Dieu ? Monique a prié et souffert pour lui, jusqu'à se réjouir de le voir revenu à la foi. 

L'Eglise n'offre pas que des bénédictions

Aussi, les catholiques offrent bien mieux qu'une telle bénédiction, qui contredirait donc son message salvateur et foncièrement positif: une bénédiction de la personne, un moment de prière avec la personne ... On dit oui à la personne, mais non à des actes qui contreviennent aux aspirations les plus profondes du coeur de tout homme. 

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L'image est un langage. Mgr Huonder souriant, lors d'une réunion oecuménique. 

Une chose est certaine: avancer dans le sens du mariage ou d'une union uniquement et seulement entre un homme et une femme, en vue du bien des conjoints et des enfants, n'est pas dans le courant médiatique actuel.

Il serait toutefois dommage de manquer de tolérance envers ceux qui pensent différemment, car la liberté d'expression et d'opinion est un droit fondamental pour tous et pour chacun.

samedi, 14 février 2015

Consistoire: la décentralisation consiste à se centrer sur le Christ

La décentralisation voulue par François: se décentrer de soi pour se centrer sur le Christ

Alors que la décentralisation est parfois vue comme une indépendance vis-à-vis de la Vérité, le Pape rappelle que la Charité nous presse pour nous décentrer du moi afin de nous centrer sur le Christ. 

"... l'amour te dé-centre et te place au véritable centre qui est seulement le Christ. Alors oui, tu peux être une personne respectueuse et attentive au bien des autres"

Pape François

Consistoire: le Pape François salue le Pape émérite Benoît XVI

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Source photo: Pierre-Yves Fux

Le Pape n'a pas oublié de dire sa fameuse petite phrase: "n'oubliez pas de prier pour moi"

"Non dimenticare di preghare per me."

Ethymologie de Cardinal:

Le mot cardinal, qui signifie charnière, le dit bien: Ce n'est donc pas quelque chose d'accessoire, de décoratif, qui fait penser à une décoration, mais un pivot, un point d'appui et de mouvement essentiel à la vie de la communauté.

Vous êtes des pivots et vous êtes incardinés dans l'Eglise de Rome, qui préside au rassemblement universel de la charité. Dans l'Eglise, toute présidence vient de la charité, doit s'exercer dans la charité et a comme fin la charité. En cela aussi l'Eglise qui est à Rome joue un rôle exemplaire. A la manière dont elle préside dans la charité, toute Eglise particulière est appelée, dans son domaine, à présider dans la charité.

Création des nouveaux Cardinaux

Cité du Vatican, 14 février 2015 (VIS).

Ce matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père a imposé la barrette et attribué leur titre cardinalice au nouveaux Cardinaux. ...

Présent auprès des Cardinaux, Benoît XVI a été applaudi par l'assemblée puis salué par son successeur.

Saint Ignace d'Antioche: Rome préside à la Charité

Au début de la cérémonie, le nouveau Cardinal Préfet du Tribunal suprême de la signature Apostolique, Mgr.Dominique Mamberti s'est adressé au Pape au nom de ses confrères: Devenir cardinal, a-t-il dit, "nous insère de manière particulière dans l'histoire de l'Eglise de Rome qui, selon la belle formule d'Ignace d'Antioche, préside à la charité. Ainsi sommes nous invités à sortir de nous mêmes et de nos commodes habitudes pour servir la mission de l'Eglise, ce qui implique ouvrir encore plus notre horizon".

Avant de remettre la barrette, l'anneau et le titre à chacun des élus, le Pape François a prononcé l'allocution suivante:

L'Amour et la Charité

"Le cardinalat est certainement une dignité, mais elle n'est pas honorifique. Le mot cardinal, qui signifie charnière, le dit bien: Ce n'est donc pas quelque chose d'accessoire, de décoratif, qui fait penser à une décoration, mais un pivot, un point d'appui et de mouvement essentiel à la vie de la communauté. Vous êtes des pivots et vous êtes incardinés dans l'Eglise de Rome, qui préside au rassemblement universel de la charité. Dans l'Eglise, toute présidence vient de la charité, doit s'exercer dans la charité et a comme fin la charité. En cela aussi l'Eglise qui est à Rome joue un rôle exemplaire. A la manière dont elle préside dans la charité, toute Eglise particulière est appelée, dans son domaine, à présider dans la charité.

Je pense donc que l'hymne à la charité de la première épître aux Corinthiens peut être la parole qui nous guide pour cette célébration et pour votre ministère, en particulier pour ceux qui parmi vous entrent aujourd'hui dans le Collège cardinalice. Et cela nous fera du bien de nous laisser guider, moi le premier et vous avec moi, par les paroles inspirées de l'Apôtre Paul, en particulier là où il énumère les caractéristiques de la charité.

Que Marie notre mère nous aide dans cette écoute. Elle a donné au monde celui qui est le Chemin par excellence, Jésus, Amour incarné. Qu'elle nous aide à accueillir cette parole et à marcher toujours sur cette voie. Qu'elle nous aide par son attitude de mère humble et tendre, pour que la charité, don de Dieu, grandisse là où se trouvent l'humilité et la tendresse".

"Tout d'abord, Paul nous dit que l'amour prend patience et rend service. Plus s?élargit la responsabilité dans le service de l'Eglise, plus le coeur doit s'élargir, se dilater à la mesure du coeur du Christ. Rendre service c'est, en un certain sens, synonyme de catholicité, c'est savoir aimer sans limites, mais en même temps être attentif aux situations particulières, et avec des gestes concrets. Aimer ce qui est grand sans négliger ce qui est petit. Aimer les petites choses dans l'horizon des grandes, parce qu'il faut savoir aimer avec des gestes gratuits. Rendre service, c'est l'intention ferme et constante de vouloir le bien, toujours et pour tous, y compris pour ceux qui ne nous aiment pas.

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L'Apôtre dit aussi que l'amour ne jalouse pas, ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil. Cela, c'est vraiment un miracle de l'amour, parce que nous tous les êtres humains, à tous les âges de la vie, nous sommes enclins à la jalousie et à l'orgueil en raison de notre nature blessée par le péché. Et les dignités ecclésiastiques aussi ne sont pas exemptes de cette tentation. Mais justement à cause de cela, chers frères, la force divine de l'amour qui transforme le coeur peut surgir encore davantage en nous, de sorte que ce n?est plus toi qui vis, mais le Christ qui vit en toi. Et Jésus est tout amour.

L'Amour nous décentre de nous, pour nous centrer sur le Christ

De plus, l'amour ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt. Ces deux traits révèlent que celui qui vit dans l'amour est décentré de soi. Celui qui est auto-centré manque inévitablement de respect, et souvent il ne s'en rend pas compte, parce que le respect est justement la capacité de tenir compte de l'autre, de sa dignité, de sa condition, de ses besoins. Celui qui est auto-centré cherche inévitablement son propre intérêt, et cela lui semble normal, presque un dû. Cet intérêt peut aussi être couvert de nobles revêtements, mais dessous, dessous, il y a toujours le propre intérêt.

Au contraire, l'amour te dé-centre et te place au véritable centre qui est seulement le Christ. Alors oui, tu peux être une personne respectueuse et attentive au bien des autres".

"L'amour, dit encore Paul, ne s'emporte pas, n'entretient pas de rancune. Les occasions de s'emporter ne manquent pas au pasteur qui vit au contact des gens. Et plus encore peut-être nous risquons de nous fâcher dans les relations avec nos confrères, parce qu'en effet, nous sommes moins excusables. En cela aussi c'est l'amour et seulement l'amour, qui nous libère. Il nous libère du danger de réagir de manière impulsive, de dire et de faire des erreurs. Et surtout il nous libère du risque mortel de la colère entretenue, couvée à l'intérieur, qui te porte à prendre en compte les maux que tu reçois. Non. Cela n'est pas acceptable chez l'homme d'Eglise.

Cependant, si on peut excuser une colère momentanée et aussitôt retombée, il n'en n'est pas de même pour la rancune. Que Dieu nous en préserve et nous en libère! L'amour, ajoute l'Apôtre, ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai. Celui qui est appelé dans l?Eglise au service du gouvernement doit avoir un fort sens de la justice, de sorte qu'il trouve inacceptable toute injustice, même celle qui pourrait être avantageuse pour lui ou pour l'Eglise. Et en même temps, il trouve sa joie dans ce qui est vrai. Combien cette expression est belle!

L'homme de Dieu est quelqu'un qui est fasciné par la vérité, et qui la trouve en plénitude dans la Parole et dans la chair de Jésus-Christ. Lui est la source inépuisable de notre joie. Que le peuple de Dieu puisse toujours trouver en nous la ferme dénonciation de l'injustice et le service joyeux de la vérité. Enfin, l'amour supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout.

Il y a ici, en quatre mots, un programme de vie spirituelle et pastorale. L'amour du Christ, répandu dans nos coeurs par l'Esprit, nous permet de vivre ainsi, d'être ainsi des personnes capables de toujours pardonner, de toujours faire confiance, parce pleines de foi en Dieu, capables de toujours infuser l'espérance, parce pleines d?espérance en Dieu, des personnes qui savent supporter avec patience toute situation et chaque frère et soeur, en union à Jésus qui a supporté avec amour le poids de tous nos péchés".

Chers frères, a conclu le Saint-Père, "tout cela ne vient pas de nous, mais de Dieu. Dieu est amour et accomplit tout cela, si nous sommes dociles à l?action de son Esprit. Voilà donc comment nous devons être incardinés et dociles. Et plus nous sommes incardinés dans l'Eglise qui est à Rome, plus nous devons devenir dociles à l'Esprit, afin que la charité puisse donner forme et sens à tout ce que nous sommes et que nous faisons. Incardinés dans l'Eglise qui préside dans la charité, dociles à l?Esprit Saint qui répand dans nos coeurs l'amour de Dieu".

Ensuite, après que les impétrants présents aient récité en coeur le Credo, s'est déroulé le rite de création des nouveaux Cardinaux.

vendredi, 13 février 2015

Pape François: la fessée; qui suis-je pour juger; personnes divorcées remariées ou la Curie ... comment les petites phrases se cristallisent

La soi-disant fessée ? Dès 22 minutes 15 secondes

Le Pape n'a pas parlé de la fessée

Le Pape serait pour la fessée ! Or, il n'a jamais évoqué la fessée ... Ecoutez patiemment la catéchèse du Saint-Père. "dans une réunion, un père de famille (le Pape exprime sur son visage qu'il ne partage pas vraiment cette attitude, ou qu'elle est pénible) a confié qu'il devait corriger un petit peu, mais jamais sur le visage" pour ne pas l'humilier et respecter sa dignité.

Le Pape est donc d'accord pour la correction ou la punition du Père. De plus, vu l'ensemble du contexte, il est impossible qu'il soit pour frapper et battre les enfants.

Mais ce fait de la fessée est entré dans notre tête. La petite phrase a frappé ou "fessé" nos esprits. 

Pape François: "si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?"

Même réalité pour la fameuse conférence de presse dans l'avion de retour des JMJ de Rio. Le "qui suis-je pour juger" est devenu un blanc-seing, une sorte de révolution copernicienne de l'enseignement de l'Eglise face à l'homosexualité. Or la phrase exacte du Saint-Père: "si une personne homosexuelle cherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?". Le Pape pense avec raison que la foi est d'abord belle et attirante. La divine Miséricorde, la Bienveillance de Dieu attirent en donnant envie de revenir à Dieu.

Miséricorde pour les personnes blessées dans leur amour

home-3270__180-1.jpgMême chose pour la communion aux personnes divorcées remariées. Le Pape n'a jamais contredit les paroles de Jésus ou l'enseignement de l'Eglise. L'archevêque Mgr Gänswein, secrétaire du Pape émérite Benoît XVI, confirme que le Pape n'a jamais été contre l'Eglise. Peut-être que les cardinaux allemands comme Marx ou Kasper arrivent à faire passer leurs idées pour celles du Pape. 

Réforme de la Curie romaine: le Cardinal Maradiaga parle beaucoup 

Même principe pour la Réforme de la Curie romaine. Le Cardinal Maradiaga, qui parle décidément beaucoup, promettait des laïcs à la tête d'un ministère pour la famille. Le Père Lombardi a confirmé que cela n'était pas réaliste, ni réalisable. Une Congrégation jouit d'un pouvoir législatif; seul le sacrement de l'ordre possède ce pouvoir juridique.

Pape François: fin de la communication de grâce

Chasser le naturel, il revient au galop dit le dicton. La communication globale autour du Pape François a fait principalement de lui un produit marketing. Avec des petits slogans déformés, le Pape François est devenu l'homme de tout les possibles. Comme si la nature de l'Eglise avait, pouvait et allait changer du jour au lendemain. De fait, dès le fameux "buona sera" au balcon de Saint-Pierre, toutes les imaginations se sont comme cristallisées sur le visage de ce nouveau bon Père de famille. 

modem-1833__180.jpgLe monde de la communication connait un phénomène: l'effet du filtre, le prisme déformant. Un modem module et démodule le signal, il code et décode le message.

Il faut un modem pour décoder les vrais intentions du Saint-Père. Seule la foi permet de reconnaître la voix du Bon Pasteur. 

Lécher, lâcher et lyncher

Un vaticaniste avisé évoquait une pratique du monde médiatique: on lèche, on lâche et on lynche ! Plus on approche du second Synode sur la famille d'octobre 2015, plus la réalité va revenir sur scène.

On pourra toujours accuser à tord les cardinaux conservateurs tels que Burke ou Müller, coupables de bloquer les intentions du Pape. La tentation est grande d'évoquer un milieu de loups qui isole.

La réalité n'est de loin pas si simple. Le Pape n'est pas un chef de parti, un président qui change de politique lors d'une élection démocratique.

Une chose est certaine: prions pour le Pape, comme il le demande instamment à temps et à contre temps. On risque fort d'arriver, doucement mais sûrement, vers la fin de l'état de grâce médiatique de François. Comme avec Jésus, des personnes risquent de cesser de le suivre, parce que déçues. 

Comment d'autres petites phrases eurent des effets avec le Pape Benoît XVI

jeudi, 12 février 2015

Réforme de la Curie romaine: projet de deux nouveaux dicastères

earth-405096__180.jpgsource VIS:

Réforme de la Curie romaine: deux nouvelles Congrégations ?

Durant la rencontre des Cardinaux (Consistoire), il a été en particulier question de la création de deux congrégations, l'une regroupant les services compétant pour les laïcs, la famille et la vie, l'autre la charité, la justice et la paix.

Les deux pourraient bénéficier de la collaboration des Académies pontificales spécialisées (ndlr: L'Académie pontificale pour la Vie et l'Académie pour lesSciences, dont Galilée est l'un des modèles de scientifiques). 

L'AFP parle d'inclure l'écologie (?)

N.B. Une Congrégation a un pouvoir législatif alors qu'un Conseil pontifical est consultatif.  

mercredi, 11 février 2015

Comment le Cardinal Bergoglio a volé sous les radars médiatiques lors du Conclave

Le Cardinal Bergoglio a volé sous les radars médiatiques

night-photograph-438431__180.jpgLors de la période de Sede Vacante, soit après la renonciation de Benoît XVI effective dès le 28 février 2013, l'Eglise était gouvernée par le collège des Cardinaux.

Les Cardinaux américains se sont mis à organiser des meetings pour les journalistes au collège américain, le fameux NAC. Or, on (la salle de presse?) leur a demandés de cesser cette communication. 

Par contre, le milieu italien classique a continué de nourrir la presse. Par voie de conséquence, nous avons été principalement informés des candidats de la curie romaine ou des vaticanistes. 

Les sources sont toujours capitales dans le monde de l'info

Dans le cercle des américains, mais qui avait la bouche cousue, le nom de Bergoglio circulait. L'archevêque émérite de Londres avait prédit qu'en cas de Conclave bref, l'archevêque de Buenos Aires serait élu. 

Les voies anglophones et surtout des américains ayant été mises en sourdine, la surprise de l'élection du Pape François fut dès lors assez retentissante. Presque aucun journaliste n'avait une fiche sur Bergoglio. 

 

mardi, 10 février 2015

Un document romain pour contribuer à la qualité des homélies

Vatican - le 10/02/2015 à 12:06:00 Agence I.Media

Homélie : Rome publie le manuel du parfait prédicateur

Des homélies “brèves“ et bien préparées qui permettent de “nourrir la vie chrétienne“ des fidèles. C’est en substance ce que recommande le Directoire sur l’homélie publié le 10 février 2015 par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Ce manuel homilétique de plus d’une centaine de pages s’adresse aux quelque 460 000 évêques, prêtres et diacres à travers le monde à qui il offre quelques règles générales et des “ébauches“ d’homélie pour les différents temps liturgiques de l’année.


Véritable compendium des textes sur l’art de la prédication, le document romain rappelle que “l’homélie est strictement réservée aux évêques, aux prêtres et aux diacres“ et que, si “des enseignements et des exhortations à la fois de bonne qualité et efficaces peuvent être dispensés par des responsables laïcs bien préparés de certaines communautés, (…) de telles interventions doivent être faites dans d’autres contextes“.

Rome a par exemple rappelé à l’ordre le Chemin néocatéchuménal en 2005 et 2008 en invitant ses membres à bien distinguer l’homélie prononcée par le prêtre ou le diacre des monitions qui peuvent être par ailleurs prononcées par des laïcs.

L’homélie, rappelle le document en citant le pape François, “doit être brève et éviter de ressembler à une conférence ou à un cours“, et elle n’est pas “un sermon sur un sujet abstrait“. Ainsi, “pour le prédicateur, la messe ne doit pas être l’occasion de tenir des propos complètement étrangers à la célébration liturgique et aux lectures, ou de ne pas respecter les textes prévus par l’Eglise, en les tordant dans tous les sens pour les soumettre à une idée préconçue“. “L’homélie n’est pas non plus un exercice d’exégèse biblique“, précise le document à l’intention des prédicateurs pour qui, “le plus important“ est “de montrer que la Parole de Dieu est en train de s’accomplir ici et maintenant“. 

“Un prédicateur qui ne se prépare pas, qui ne prie pas, est malhonnête et irresponsable“, voire “un faux prophète, un escroc ou un charlatan sans consistance“, assure le document en citant à nouveau le pape François. 

“Pour devenir un bon prédicateur, il n’est pas nécessaire d’être un grand orateur“, précise le document romain en invitant ceux qui doivent prêcher à se souvenir que “Moïse souffrait de quelque difficulté d’expression“. Pour autant, le manuel homilétique reconnaît que les “talents“ et les “limites“ de celui qui prononce l’homélie entrent en ligne de compte et assure que “l’art oratoire ou la capacité de parler en public, y compris l’usage approprié de la voix et aussi des gestes, contribue à l’efficacité de l’homélie“. 

Une “aide précieuse“ pour les prêtres

Dans une première partie, le Directoire sur l’homélie décrit la nature, la fonction et le contexte particulier de la prédication, ainsi que certains aspects qui la caractérisent. La deuxième partie consacrée à l’Ars praedicandi, nettement plus longue, propose des clefs de lecture indicatives pour le cycle des dimanches et fêtes selon la période liturgique, ou encore pour la célébration des mariages et des obsèques. 

L’origine de ce document remonte au Synode des évêques de 2008 consacré à la Parole de Dieu. En écho au désir alors exprimé par les pères synodaux, deux ans plus tard, Benoît XVI (2005-2013) avait jugé “nécessaire“ d’améliorer “la qualité“ des homélies, dans l’Exhortation apostolique Verbum Domini, souhaitant alors que soit publié un “directoire sur l’homélie“ qui permette aux prédicateurs de trouver “une aide précieuse pour se préparer à l’exercice de leur ministère“. 

Le dicastère en charge de la liturgie s’est alors appliqué à rédiger ce directoire, qu’il a dû compléter avec les indications très largement données de façon presque inattendue fin 2013 par le pape François, dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium. AMI

Le sursaut conservateur des évêques suisses ? Où placer le curseur ?

Le sursaut conservateur des évêques suisses

arrows-544376__180.pngDans le journal Le Matin, un article évoque la douche froide des catholiques suisses: le sursaut conservateur de l'Eglise en Suisse.

Selon certains, Mgr Charles Morerod serait l'un des visages d'un "virage à droite" de l'Eglise. 

Mgr Morerod: un évêque romain, de gauche et écologique ?

Laure-Christine Grandjean relève: "l'image "de droite" que certains tentent d'accoler à l'évêque Morerod est absurde: "lorsqu'il rend visite aux prisonniers de divers établissements pénitentiaires, on le qualifie "de gauche"; lorsqu'il donne une conférence devant les anciens étudiants de Benoît XVI, on le qualifie de romain, d'évêque "de droite"; lorsqu'il se rend à vélo à ses rendez-vous ou fait ses courses au marché, on le qualifie de Vert ...".

La gauche de la gauche face à l'extrême droite

L'émission humoristique 26 minutes sur la RTS a relevé un détail piquant: l'extrême gauche est qualifié de la gauche de la gauche.  

Chacun va chercher à éviter le quolibet d'extrémiste. En effet, dans le paysage médiatique, personne n'aime être qualifié d'extrémiste et le titre de conservateur est difficile à porter. La gauche serait chaleureuse et la droite glaciale. 

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L'Eglise nous ouvre vers les hauteurs

Mgr Lovey, évêque de Sion, beau pays montagneux, déclare adroitement: "je cherche à être d'en-haut!" Mgr Charles Morerod est sûrement un évêque du haut, car le plus capé en diplômes universitaires: deux doctorats (théologie et philosophie) et ancien professeur et recteur de l'Université dominicaine de Rome. Les chrétiens qui prient sont aussi très intérieurs, dit-on. 

En Suisse, les vallées ne sont jamais fermées, mais s'ouvrent vers le ciel. L'article du Matin se finit bien: "Mgr Morerod, il est sans doute conservateur, mais il n'est ni dogmatique ni fermé au dialogue". De quoi faire fondre la glace !

lundi, 09 février 2015

Synode et Pape François: désinformation à propos du Cardinal Burke par la Porte Latine (FSSPX)

Les propos d'une interview du Cardinal Burke sur France 2 sont déjà déformés par la Porte Latine (FSPPX).

Non le Cardinal Burke n'est pas opposé au Pape François !

Le reportage de France 2, comme toute émission, a donné quelques effets au montage de l'émission afin de donner un certain angle au idées du Cardinal. Les questions sont hypothétiques et au conditionnel. 

Observez déjà l'image du prélat ! Tout sauf sympathique ...fr2_lbs.jpg

Il y a beaucoup de catholiques qui aiment les Oeuvres complètes de Joseph Ratzinger, le plus grand théologien depuis Saint Thomas d'Aquin, et apprécient le Pape François ! L'idéologie de la rupture est toujours à l'oeuvre (lire Austen Ivereigh)

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J'ai eu la chance d'aller aux Etats-Unis et travailler avec un tout jeune prêtre formé dans le diocèse de Saint-Louis. Il a connu en personne le Cardinal et a toujours relevé sa fidélité, sa compétence canonique, sa grande humanité ainsi que sa gentillesse. Le Cardinal Burke est catholique, de sensibilité traditionnelle.

Synode: la fausse lecture des intentions du Pape

Ensuite, la Porte Latine se lance dans un faux-procès contre la volonté de François de susciter le débat, de provoquer une réflexion franche et ouverte du Pape François pour le prochain Synode sur la famille d'octobre 2015. 

Il n'y a aucune phrase qui laisse entendre que le Pape François veuille changer l'enseignement du Christ et de l'Evangile.

Toutefois, trop souvent, nous avons l'impression d'une Eglise rigide et inhumaine, sans compassion et intransigeante.

Aussi, le Pape François est un Pasteur, qui connaît les souffrances des personnes dont l'Amour a échoué. Comme "curé du monde", il veut attirer à Jésus et fait retentir la voix Miséricorde. "Il faut faciliter la foi" dit-il. L'Eglise a un  coeur ouvert sur toutes détresses humaines, comme un hôpital de campagne qui soigne et qui guérit. Le Saint-Père sait que la Vérité sauve et rend libre.

Synode: la classique opposition gauche-droite hélas toujours présente

D'un côté, les Cardinaux allemands Marx et Kasper créent la confusion, comme si le Pape François ne pensait pas comme le Christ, l'Evangile et l'Eglise. De l'autre, la FSSPX et la nébuleuse traditionaliste s'oppose également au Pape (lien). 

Pourtant, la direction pastorale que le Pape veut donner au Synode se dessine: - rendre les procès en reconnaissance en nullité gratuit - se concentrer plus intensément sur la préparation au mariage avec une nouvelle sensibilité accordée à la foi pour la validité du sacrement ... 

Ce qui nous préoccupe tous comme prêtres, c'est la souffrance que rencontre des personnes mariées et parfois injustement laissées ou abandonnées, qui retrouvent un nouveau conjoint, un nouvel épanouissement et un bel équilibre dans la vie. Le Pape dit: "que fait le confesseur ?". L'Eglise va continuer à explorer des nouvelles solutions, mais pastorales. 

Se concentrer sur les personnes divorcées remariées pour la communion est un trompe l'oeil et un faux débat, car l'état de grâce est une nécessité pour tous et pour chacun pour recevoir l'Eucharistie. 

La phrase du Pape François: "Si une personne homosexuelle recherche droitement le Seigneur, qui suis-je pour juger ?"

"Qui suis-je pour juger ?" est une phrase incomplète. Le Saint-Père invite d'abord à chercher le Christ. Lorsqu'une personne cherche droitement le Seigneur, alors une personne homosexuelle rejoint le combat de toutes personnes afin de répondre à l'Amour du Seigneur.

Pour le mariage entre personnes de même sexe, la question ne relève pas d'abord de l'Eglise ou de la foi, car le mariage est avant tout une réalité naturelle et rationnelle. Il est du devoir de chrétiens de se souvenir que l'Eglise rassemble des pécheurs. Personne n'est exclu ! tout le monde est bienvenue, même les personnes homosexuelles.

Le Synode est toujours sous forte pression médiatique, une instrumentalisation qui peut parfois être assez chaotique. Surtout avec les affirmations farfelues d'un vaticaniste comme Sandro Magister ....

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- Vous pensez que c'est un pape narcissique?
- Ça n'engage que moi, mais je dirais que oui.
- Si le Conclave avait lieu aujourd'hui, serait-il réélu ?
- D'après moi, non, parce que parmi ses électeurs, il y en a qui se posent ouvertement des questions sur la pertinence de leur vote.

Lien: Patrice de Plunkett se trompe dans son analyse

Suisse: un prêtre bénit un "mariage" lesbien

Un prêtre suisse bénit un "mariage" lesbien

news-426895_640.jpgUn prêtre qui bénit un mariage lesbien. Tous les ingrédients médiatiques sont réunis pour faire la une. 24Heures

Bénédiction d'un couple de même sexe: Mgr Morerod comprend la mesure de Mgr Huonder

La Liberté

P.S. Notons que nous pouvons bénir et prier avec toute  personne, afin que le bien, le vrai et le beau se réalisent dans sa vie.

Chacun est à même de comprendre que tous nos actes ne puissent cependant pas être bénis. La distinction entre la bénédiction de la personne et de l'acte de la même personne est donc primordiale et fondamentale. 

Avenir de la famille: la filiale supplique au Pape François

supplique-filiale_720.jpgEn vue du Synode d’octobre 2015 à Rome sur la famille, tout un ensemble de responsables du laïcat catholique et d’organisations pro famille ont pensé réunir leurs efforts pour adresser une supplique filiale au Pape François et lui demander de réaffirmer de façon catégorique l’enseignement de l’Église selon lequel les catholiques divorcés ayant contracté un second mariage ne peuvent recevoir la sainte Communion, et que les unions homosexuelles sont contraires à la loi divine et naturelle.

La supplique au Pape François pour le Synode ! ?

(TPF) Pour l'expérience synodale de notre Eglise, le Pape François veut provoquer un large débat autour de certaines questions douloureuses sur la famille. Les fidèles ont donc le droit et le devoir de s'exprimer. En ce sens cette supplique est parfaitement légitime

Synode: déformer le Pape pour ensuite le supplier ?

606654319.pngCependant je m'interroge sur la méthode.... Il y a quelques vaticanistes ou journalistes, relayés par des blogs et des sites, qui tordent les paroles du Pape, au point de nous laisser croire que François est en rupture avec l'héritage de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI. Au lieu de nous expliquer les tenants et les aboutissants, ils nous  bombardent par l'idéologie de la rupture. La confusion chez les fidèles provient avant tout de ce manque de relais sincères et véridiques.

Le Pape François face aux spin doctors 

Comme Monsieur Jourdain* faisait de la prose sans le savoir, ces sites et ces blogs, autrefois plus ou moins du côté du Pape Benoît, sont devenus en quelques sorte des spin doctors

Notre Pape est un Pasteur, parfaitement fidèle à la foi et à l'Evangile, comme un fils de l'Eglise. Par son expérience vécue lors d'une confession à l'âge de 17 ans, il fut saisi par la Miséricorde de Dieu qui l'attendait. Le Pardon de Dieu l'a précédé. Toute sa pastorale repose sur la conviction que la Vérité attire. La devise du Pape François repose sur cette expérience: "miserando atque eligendo"

Jésus, le "Miséricordiant"

vocationdesaintmatthieu.jpgMatthieu, pécheur public, a été bouleversé et converti par l'appel de Jésus. Benoît XVI a toujours été sur cette même ligne, rappelant que la rencontre avec la personne de Jésus précède la vie morale. Cette dernière est une conséquence: Dieu m'aime à la folie alors je veux aimer, dans ma vie et par ma vie, Celui qui me pardonne sans jamais se fatiguer.

On ne peut pas taper sur la tête des personnes divorcées remariées ou des personnes homosexuelles avec la bâton de la vérité. Sans la Charité, la Vérité est repoussante. Seule la Charité de la Vérité est attirante. 

Aussi, tout en la considérant légitime, je ne signerai pas cette supplique. Je préfère chercher à comprendre pour tenter d'expliquer la façon dont les informations parviennent jusqu'à nous afin de décoder les paroles de Pierre pour notre temps. 

Synode sur la famille: l'héritage de la théologie du corps saint Jean-Paul II

La théologie du corps de saint Jean Paul II est sans doute une des clefs pour affronter le défi lancé par l'idéologie du gender.

Pièce de Molière, "Le Bourgeois Gentilhomme": Dans l'acte II, scène IV, Monsieur Jourdain apprend, au cours d'un échange avec son maître de philosophie, qu'il dit de la prose depuis longtemps, sans le savoir: "Par ma foi! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela". Par extension,Monsieur Jourdain désigne quelqu'un pratiquant une activité sans même avoir connaissance de son existence.

vendredi, 06 février 2015

Le Pape et la fessée ? Pas de quoi fouetter un chat !

Fessée ? Le Pape a cité un père de famille

images.jpegLe Pape a fait l'éloge d'un bon père de famille, énonçant sept qualités, dont la fermeté.

Pour le Pape, le père ne doit pas gifler son enfant, respecter sa dignité et ne pas l'humilier. 

Le Pape cite un père de famille pour la fessée

Fermeté

Et mesure dans la fermeté, insiste le Pape jésuite, sur le mode du « autant que/pas plus que » :

« Un bon père corrige mais n’humilie pas. Il sait attendre et pardonner, mais il sait aussi corriger avec fermeté : ce n’est pas un père faible, qui cède, sentimental. Il sait corriger sans humilier. Une fois, lors d’une réunion, j’ai entendu un père dire : "Parfois, je dois taper un peu mon fils… [En tout cas], jamais sur le visage pour ne pas l’humilier". L’enfant a le sens de la dignité ».

source Aleteia

Les médias, notamment l'AFP (agence France Presse, une des agences mondiales) applique le système classique et le procédé pourtant bien connu: sortir la phrase de son contexte, extrapoler et passer d'une citation à l'affirmation. 

jeudi, 05 février 2015

Bergoglio a toujours aimé, admiré et soutenu Joseph Ratzinger

Conclave de 2005: la queue du diable était dans la chapelle Sixtine

corn-snake-545726__180.jpgMalgré le serment de confidentialité, on finit toujours par connaître le déroulement d'un conclave. Durant celui de 2005, alors que le Cardinal Joseph Ratzinger avait obtenu 72 voix, soit à 5 votes des 2/3 requis pour l'élection, le Cardinal Bergoglio devint fort inquiet.

Le cardinal argentin estimait et aimait le futur Benoît XVI. 

Selon un cardinal, la souffrance fut visible sur son visage et le cardinal argentin implora presque en pleurant de ne pas et ne plus voter pour lui, mais pour Ratzinger. Bergoglio voulait que le Cardinal allemand, qu'il admirait, devienne Pape. Il ne voulait pas prolonger le conclave, ce qui aurait donné le signe d'un Eglise divisée.

De fait, Bergoglio se fâcha, car il compris qu'une petite partie progressiste voulait l'instrumentaliser, en se fourvoyant sur sa fidélité envers l'Eglise. L'élection d'un Pape est un acte liturgique qui recherche la volonté de Dieu, le candidat étant appelé par la divine Providence.

Pour un Jésuite, le diable divise toujours. De fait, il put entrevoir la queue du serpent dans la chapelle Sixtine. 

source: Austen Ivereigh, The great Reformer

Actuellement, le Saint-Père consulte beaucoup Benoît XVI pour le gouvernement de l'Eglise. 

Le Pape François soutient le peuple ukrainien

ukraine-162450__180.pngMalgré une forte et intense propagande, le Pape soutenient le peuple ukrainien, sans viser explicitement la Russie.

Appel du Pape pour la cessation des combats en Ukraine

"Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême!"

Cité du Vatican, 4 février 2015 (VIS).

Le Pape a déclaré: "Une fois de plus mes pensées vont au cher peuple ukrainien. Prions d'abord pour les victimes, largement civiles, et pour leurs familles. Demandons au Seigneur de faire cesser au plus tôt ces horribles violences fratricides.

Une fois de plus j'en appelle à tous les niveaux pour que le dialogue reprenne car c'est la seule voie à suivre pour rétablit la paix et la concorde dans ce malheureux pays. Je suis attristé et malheureux chaque fois que j'entends parler de victoire ou de défaite.

Le seul mot juste est la paix! Je pense à vos, frères et soeurs ukrainiens. Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême! Pourquoi vous battez-vous entre chrétiens? C'est un scandale, pensez-y. Prions tous car la prière est la protestation que nous adressons à Dieu en temps de guerre".

Mgr Oscar Romero n'était pas pour la théologie de la libération

Oscar Romero, bienheureux défenseur des pauvres et de la justice

On a souvent dit qu'Oscar Romero avait été subjugué par la théologie de la libération. Quand un journaliste lui demandé s'il adhérait à la théologie de la libération, il avait répondu: "Oui, bien sûr, mais il y a deux théologies de la libération. Une ne voit que la libération matérielle. L'autre est celle de Paul VI et moi je suis avec Paul VI".

Mgr Romero était avec le le bienheureux Pape Paul VI

Cité du Vatican, le 4 février 2015 (VIS).

10940426_10205172381736833_3009336641023644130_n.jpgCe midi près la Salle de Presse, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille et postulateur de cette cause de béatification, a évoqué la vie, l'oeuvre et le martyre de Oscar Arnulfo Romero y Galdámez, l 'Archevêque de San Salvador assassiné en 1980, dont le Pape à reconnu hier qu'il est mort en haine de la foi. A pris part à la conférence de presse M.Roberto Morozzo della Rocca, auteur d'une biographie du futur saint. Voici la synthèse de l'intervention de Mgr.Paglia:

"C'est un don extraordinaire pour toute l'Eglise en ce début de millénaire que de voir sanctifié un pasteur ayant offert sa vie pour son peuple. Il est un exemple pour tous les chrétiens, comme en témoigne l'Eglise anglicane qui a placé sa statue sur la façade de la cathédrale de Westminster aux côtés de celles du Pasteur Martin Luther King et du Pasteur Dietrich Bonhoeffer.

Le Pape Benoît XVI a débloqué la cause de la béatification de Mgr Romero

Il est aussi un symbole pour la société tout entière qui voit en lui un champion des pauvres et de la paix. Notre gratitude doit également aler à Benoît XVI, qui a suivi l'affaire depuis le début et qui, le 20 décembre 2012 a décidé de débloquer la procédure canonique. Le travail de la Congrégation pour les causes des saints...a été attentif et précis. A l'unanimité de la commission des cardinaux et de la commission des théologiens, le martyre a été confirmée comme subi en haine de la foi. Le martyre de Mgr.Romero a donné espoir et force aux nombreuses familles salvadoriennes qui avaient perdu des parents et des amis durant la guerre civile. Son souvenir est devenu immédiatement celui des autres victimes, moins connues. Après un long processus qui a connu beaucoup de difficultés et même des oppositions à propos de la pensée et de l'action pastorale du prélat.

Mgr Romero était un homme fidèle, sans idéologie

Enfin a été résolu le climat conflictuel qui s'était créé autour de sa figure. Désormais, Mgr.Romero devient comme le premier d'une longue liste de nouveaux martyrs contemporains. Le 24 mars, jour de sa mort, sera pour la Conférence épiscopale italienne une Journée de prière pour les missionnaires martyrs. Les Nations-Unies ont pour leur part proclamé la Journée internationale pour le droit à la vérité en rapport aux graves violations des droits humains fondamentaux et de la dignité des victimes. Le monde a beaucoup changé depuis ce lointain 1980, mais le pasteur d'un petit pays d'Amérique centrale, continue de parler avec force. Et il est significatif que sa béatification ait lieu alors que la chaire de Pierre est, pour la première fois dans l'histoire, occupée par un latino-américain qui veut une Eglise pauvre pour les pauvres. C'est là une coïncidence providentielle.

Oscar Romero croyait dans sa mission d'évêque. Il et se sentait responsable des gens, surtout des plus pauvres. C'est pourquoi il se chargea de leur sang, de leurs souffrances en dénonçant causes et coupables lors de ses prédications charismatiques du dimanche sur la radio nationale. On pourrait dire que ce était une conversion pastorale dans laquelle il se chargeait d'une force indispensable face à la crise qui affectait le pays. Il se fit le défenseur des gens, dans la tradition des pères de l'Eglise, qui ont défendu le clergé persécuté, protégé les pauvres et défendu le droit des personnes.

Au Salvador le climat de persécution était palpable, et Mgr.Romero n'a pas hésité à devenir le défenseur des pauvres contre la répression féroce. Après deux ans d'épiscopat à San Salvador, Mgr.Romero avait perdu trente de ses prêtres, tuées, expulsés ou renvoyés pour échapper à la mort. Les escadrons de la mort ont également assassiné des dizaines de catéchistes et de nombreux fidèles des communautés de base ont disparu. L'Eglise a été la principale accusée, mais aussi la plus attaquée. Oscar Romero a résisté et a accepté de donner sa vie pour défendre son peuple.

Il a été tué à l'autel, car ses bourreaux voulaient blesser l'Eglise rénovée par Vatican II. Sa mort a été causée non seulement par des motifs politiques mais surtout par la haine envers une foi caritative luttant contre les injustices qu'on faisait pleuvoir impitoyablement et cruellement sur les pauvres et leurs défenseurs... Sa mort à l'autel...constituait pour ses assassins un symbole, un terrible avertissement à quiconque voulait agir dans ce sens. Jean-Paul II, qui connaissait très bien les deux autres saints morts sur l'autel, Stanislas de Cracovie et Thomas de Canterbury, a souligné que Oscar de San Salvador avait été tué au moment le plus saint, au cours de l'acte le plus divin...en offrant l'Eucharistie.

Il a plusieurs fois répété haut et fort que Romero est nôtre, que Romero est l'Eglise. Romero a toujours aimé les pauvres.... Il fut accusé de communisme parce qu'il demandait aux riches des salaires équitables pour les agriculteurs du café. Il répondit qu'en agissant ainsi, c'est eux qui...ont ouvert la porte au communisme.

Romero clararamente plus en plus que d'être le pasteur de tous dû commencer pour les pauvres. Mettre les pauvres au centre des préoccupations pastorales de l'Eglise et donc aussi de tous les chrétiens, y compris les riches, était la nouvelle forme de la pastorale. L'amour préférentiel pour les pauvres, non seulement n'a pas étouffé l'amour de Romero pour son pays, mais, au contraire, a-t-il soutenu.

En ce sens, Romero ne était pas un homme de parti, bien que certains pourraient sembler si, mais un pasteur qui voulait le bien commun de tous, mais des pauvres. Il n'a jamais cessé de chercher le moyen de pacifier son pays.

Mgr Romero n'était pas pour la théologie de la libération 

Avant tout Mgr.Romero était un homme de Dieu, un homme de prière, obéissant à l'amour envers autrui. Il priait beaucoup et était dur pour lui-même, attaché qu'il était à une spiritualité traditionnelle faite de sacrifices. Il fut linéaire en dépit d'un caractère difficile, strict avec lui-même et sans compromis. Si sa vie spirituelle fut tourmentée, la prière était son repos, sa paix et sa force. Ce fut un évêque fidèle au Magistère. Ses écrits montrent clairement familiarité avec les documents de Vatican II, Medellin et Puebla, avec la doctrine sociale de l'Eglise et les autres textes pontificaux.

On a souvent dit qu'Oscar Romero avait été subjugué par la théologie de la libération. Quand un journaliste lui demandé s'il adhérait à la théologie de la libération, il avait répondu: Oui, bien sûr, mais il y a deux théologies de la libération. Une ne voit que la libération matérielle. L'autre est celle de Paul VI et moi je suis avec Paul VI".

mercredi, 04 février 2015

Le Pape François n'est ni progressiste, ni de gauche, ni révolutionnaire, mais radical

the-great-reformer-3d.pngLe Pape François est radical

Dans une excellente et passionnante biographie "The Great Reformer, Francis and the making of a radical Pope", le journaliste anglais Austen Ivereigh décrit le Pape François comme un grand Réformateur, un Pape radical.

En latin, radicalis signifie former les racines. Le radicalisme du Pape François est né de son extraordinaire identification avec Jésus par une vie totalement immergée dans l'Evangile, une prière mystique. 

Le Cardinal Schönborn, l'entendant prêcher les premières fois comme successeur de Pierre s'exclama: "Il parle comme Jésus dans l'Evangile". Un langage direct, franc, imagé et inédit qui parfois peut sembler comme des petites claques; car les chrétiens somnolent dans le froid du monde. Ces petites tapes, remplies d'affection, veulent nous garder éveillés, pour une meilleure circulation sanguine en cette période plutôt glaciale.

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Austen Ivereigh: The Great Reformer

La lecture de cette biographie qui fera autorité révèle des informations inédites, notamment sur les conclaves de 2005 et de 2013, l'histoire des Jésuites et leur spiritualité ainsi que la vie de l'Eglise. Les idées avancées par Austen Ivereigh, telles que la profonde continuité entre les Papes, le mandat reçu par le Pape de réformer les institutions de la Curie romaine ou l'insistance sur la Miséricorde, sont solidement étayées. Un portrait d'un Pape enraciné dans une lecture historique des événements. 

 

mardi, 03 février 2015

Mgr Oscar Roméro bientôt bienheureux

Mgr Romero martyr, futur bienheureux sans la nécessité d'un miracle 

romero-l125-h81.jpgLe Pape a reconnu le martyr de Mgr Romero. Ainsi, il n'y aura pas besoin d'un miracle pour authentifier la sainteté de l'évêque tué en haine de la foi. Une telle mort l'a mené directement au ciel.

Mgr Romero est un martyr de la foi

Le miracle consiste à "confirmer" que l'âme du futur bienheureux est bien au ciel, comme un intercesseur. La reconnaissance du martyr, en haine de la foi, est donc l'unique nécessaire pour s'assurer que Mgr Romero est au ciel.

Le Pape Benoît XVI avait d'ailleurs souhaité sa béatification, comme l'atteste des extraits de son interview (non-diffusés par la Secrétairerie d'Etat de l'époque) lors d'un voyage pontifical. 

MORT MARTYR, L’ÉVÊQUE SALVADORIEN OSCAR ROMERO SERA BIENTÔT PROCLAMÉ BIENHEUREUX.

Vatican - le 03/02/2015 |

Par Agence I.Media

Le pape François, le 3 février 2015, a autorisé la Congrégation des causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre de l’évêque salvadorien Mgr Oscar Romero (1917-1980), permettant ainsi sa prochaine béatification. L’Eglise a ainsi reconnu que l’archevêque de San Salvador avait été assassiné en “haine de la foi“, le 24 mars 1980. C’est très probablement au Salvador qu’il sera proclamé bienheureux, courant 2015.

dimanche, 01 février 2015

Le commandant de la Garde suisse Anrig s'en va, mais pour un renouveau

Le commandant de la Garde suisse s'en va pour donner de l'air frais

RTS - ATS

Vatican - le 01/02/2015 à 12:59:00 Agence I.Media
Garde suisse : Le commandant Anrig quitte ses fonctions en écartant les critiques sur sa sévérité excessive (Interview)
 
Le Suisse Daniel Rudolf Anrig a quitté ses fonctions à la tête de la Garde suisse pontificale le 31 janvier 2015, à la demande du pape François. Il a confié à I.MEDIA ce qu’il retenait de son mandat, écartant les critiques de “sévérité“ à son égard qui auraient poussé le pape à le limoger, mais justifiant son départ par un besoin de “renouveau“. Il a également confié que la prise de décisions s’était parfois avérée difficile, tout en dressant un bilan très positif de ses années de commandement.

© Artymiak/GSP

Le 31 janvier, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a célébré une messe au cours de laquelle il a salué “l’exemple de responsabilité et de fidélité“ du commandant nommé en août 2008, évoquant longuement dans son homélie l’exemple d’autorité du Christ.

Puis, lors d’une cérémonie qui a marqué le terme de sa mission, Daniel Anrig a soutenu que la Garde suisse était “un corps militaire“ qui devait “rester comme tel“, précisant que “discipline n’est pas synonyme de dureté ou de rigidité“. Il a particulièrement remercié tous ceux qui avaient soutenu son travail, surtout “au début“ de son mandat. Le nom de son successeur devrait être prochainement connu. Selon toute vraisemblance, le pape devrait nommer Christoph Graf, l’actuel vice-commandant.
 
Quel bilan tirez-vous des six années et demi passées à la tête de la Garde suisse pontificale ?
 
Ma nomination par Benoît XVI fut, dans mon existence, un véritable cadeau et je regarde en arrière en remerciant pour ce don. J’étais lié à ce corps depuis mon passage comme hallebardier entre 1992 et 1994, puis je m’étais activement engagé comme ancien garde. Etre rappelé comme commandant fut comme revenir à la maison, avec émotion. C’est la première fois qu’un ancien hallebardier revenait à la garde comme comandant et j’ai pu donner à ce corps tout ce que j’avais jugé nécessaire lorsque je n’étais qu’un jeune homme.
 
Quel est le plus beau souvenir que vous avez de ces années ?
 
Mon sac est plein de très beaux souvenirs, en particulier concernant la vie de l’Eglise : les canonisations, l’élection du nouveau pape, mais aussi les belles rencontres personnelles avec Benoît XVI et le pape François. Il y aussi toutes les amitiés personnelles liées ici. Ces derniers jours, au terme de mon service, j’ai d’ailleurs vécu de très beaux moments d’amitié. 
 
Quels ont été les moments les plus difficiles ?
 
Il n’existe pas de commandant à travers le monde qui ne sache pas ce que cela représente de devoir prendre une décision dont on sait bien, parfois, que ce n’est pas la meilleure, mais que c’est à vous de décider. Le devoir du commandant est de décider… même s’il n’a pas la réponse parfaite. Pour quelqu’un comme moi qui apprécie la perfection et souhaite donner le meilleur de lui-même, tu ne peux oublier que ce n’est pas parfait mais tu sais que tu as fait ton devoir.
 
D’aucuns ont écrit que la Garde suisse était trop militaire aux yeux du pape, ce qui semble étrange pour un corps d’armée. Nous avons quant à nous rapporté votre sévérité excessive. Que répondez-vous à ceux qui vous ont fait cette critique ?
 
La Garde suisse pontificale a déjà vécu 509 ans en étant organisée de manière militaire. Ces dernières années nous ont prouvé combien c’était nécessaire. Ainsi, lorsque le nouveau pape a décidé d’augmenter le dispositif de la garde en lui confiant aussi la sécurité à la Maison Sainte-Marthe, nous avons parfaitement réussi à garantir ce dispositif. Et cela grâce à l’organisation militaire. Nous avons réussi cela sans augmenter l’effectif, sans problèmes, grâce à l’organisation militaire : les responsables et les soldats ont immédiatement suivi mes décisions et j’en suis fier. 
 
Et la sévérité ?…
 
C’est marrant d’entendre cela ! Comme ancien hallebardier, je savais probablement mieux que les autres commandants avant moi ce dont les jeunes avaient besoin. J’ai eu une grande empathie pour ces jeunes, j’ai aimé dialoguer avec eux. J’ai augmenté les possibilités de sortir, la liberté d’organiser des fêtes, car j’avais apprécié, étant jeune, de pouvoir vivre ! J’ai fait en sorte qu’ils puissent sortir pour faire du sport, je suis allé avec eux jouer au football, j’ai campé avec eux lors d’une marche de plusieurs jours, etc…
 
Ainsi, j’ai vécu avec la troupe et c’est étrange d’être accusé de sévérité. Et puis je suis père de quatre enfants - la plus grande famille qui existe au Vatican - et cela a fait de moi un père pour les jeunes. Pour une figure proche des jeunes, la sévérité est inutile. Il faut être un point de référence pour la stabilité, il doit être ferme, et je crois que c’est une critique éloignée de la réalité. 
 
Au regard du bilan très positif que vous dressez, comment comprendre la décision du pape François de mettre fin à votre mission ? 
 
Le pape François nous montre qu’il veut du renouveau. Il est normal qu’un nouveau pape aille de l’avant, avec des initiatives. C’est aussi son devoir et il est normal de commencer le renouveau par le sommet des institutions. S’il a une idée pour la Garde suisse pontificale, il doit commencer par le commandant. 
 
Certains assurent que le pape souhaite la fin de la Garde suisse, ce qui semble surprenant. Mais que souhaite-t-il pour l’avenir de la garde ?
 
Je ne le sais pas. Mais le simple fait qu’il s’intéresse au rôle du commandant témoigne à la Garde suisse de son appréciation pour ce service. 
 
Quand sera nommé votre successeur ?
 
(Rires) Demandez à l’Esprit-Saint et directement au pape lui-même !
 
Nous, journalistes, n’avons pas toujours été tendres avec vous, en répercutant des propos négatifs vous concernant…
 
Si j’ai vécu une belle collaboration avec les institutions de sécurité - Gendarmerie vaticane et Police italienne -, je dois dire que cela a aussi été le cas avec les journalistes, lorsque j’ai présenté des projets. Je remercie les médias car la Garde suisse a aussi besoin que l’on parle de la beauté de cette institution, un corps de plus de 500 ans qui se nourrit de ces jeunes qui perçoivent à travers les médias le caractère extraordinaire de cette institution.
 
Ils nous aident à recruter et à faire que cette vieille institution soit toujours plus jeune. Quant aux échos négatifs, vous devez faire votre travail et je comprends que c’est difficile lorsque l’on a seulement un petit communiqué (sur la fin de sa mission, ndlr). A l’avenir, je serai probablement responsable d’une institution et je sais qu’en termes de communication chacun fait son travail. 
 
Propos recueillis au Vatican par Antoine-Marie Izoard, I.MEDIA
 

vendredi, 30 janvier 2015

Islam, Charlie Hebdo ... Le Cardinal Barbarin s'exprime

Chaque personne est un immense mystère, qui attend et appelle notre amour

28/01/2015 - Le Cardinal Philippe BARBARIN, archevêque de Lyon depuis 2002, nous raconte comment il a vécu les faits tragiques du 7 janvier à Paris et son expérience face à ce qui est en train de se passer aujourd'hui.

Passé la stupéfaction et l’effroi, j’ai d’abord voulu garder un temps de silence, indispensable à la prière, à une prise de recul. Et puis, très rapidement, s’est organisé le rassemblement qui a eu lieu le jour même à 18h devant l’hôtel de ville de Lyon. Je suis venu, bien sûr, non pas pour dire «je suis Charlie», mais dans un élan de communion avec les victimes. J’ai voulu ce soir-là embrasser le Recteur de la Grande Mosquée, parce que je savais combien sa présence était un acte de courage, lui sur qui seraient braqués tous les regards. Ce qui m’a le plus frappé, outre l’immensité de ces foules, c’est que chacun ressentait un appel à la responsabilité. Emergeait une conviction commune: cette émotion ne sert de rien si elle ne se concrétise pas par des décisions et des actes. Certains veulent nous déclarer la guerre; plus que jamais nous sommes déterminés à nous battre pour la paix.

suite: Revue Internationale de Communion et Libération

Charlie Hebdo: la stratégie de communication du Président Hollande

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Source

Immédiatement informé des attentats, le chef de l'Etat a quitté précipitamment le palais présidentiel, dévalant le perron suivi de son conseiller communication Gaspard Gantzer avant de s'engouffrer dans son véhicule escorté par ses services de sécurité. 

 

jeudi, 29 janvier 2015

Réforme du Pape François: les palliums des archevêques seront remis par les nonces apostoliques

Note: Dès sa première bénédiction au balcon de la Basilique Saint-Pierre, le Pape s'était présenté comme l'évêque de Rome, soit l'Eglise qui préside à la Charité. Cette expression remonte aux Pères des premiers siècles de l'Eglise.

Sa première apparition annonçait sa volonté d'exercer sa primauté selon les intuitions de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI: donner une plus grande place aux périphéries de l'Eglise, aux Eglises particulières, par un élargissement de l'exercice de la collégialité.

Par cette réforme, les nonces apostoliques pourront encore mieux connaître les Eglises particulières; ce sont finalement eux qui recherchent aussi les futurs évêques. 

Vatican - le 29/01/2015 à 15:10:00 Agence I.Media

La remise du pallium aux archevêques ne sera plus publiquement effectuée par le pape.

Le pape François a décidé de mettre fin à une tradition : la remise publique du pallium aux archevêques métropolitains ne sera plus effectuée par le pontife lors de la fête solennelle des saints Pierre et Paul au Vatican, le 29 juin de chaque année, mais par les nonces. C’est ce que le maître des célébrations liturgiques pontificales a récemment indiqué dans un courrier adressé aux nonces apostoliques concernés. Le 29 janvier 2015, Mgr Guido Marini a précisé sur Radio Vatican le sens de cette décision. 


A compter du 29 juin prochain, les nouveaux archevêques métropolitains nommés dans les 12 mois précédents recevront donc le pallium dans leur propre diocèse, des mains du nonce apostolique. Les évêques des diocèses suffragants, c’est-à-dire dépendant symboliquement de l’archevêché métropolitain, seront invités à participer à la cérémonie. Jusqu’alors, une tradition bien ancrée voulait que le pape, lors d’une messe célébrée à Rome au jour de la fête des saints Pierre et Paul, remette publiquement aux nouveaux archevêques territoriaux la petite écharpe de laine qui symbolise leur attachement particulier au pontife.

Ce choix du pape François, a indiqué Mgr Guido Marini dans une lettre datée du 12 janvier, entend participer au “chemin vers la synodalité dans l’Eglise“ que le pontife juge “urgente et précieuse“. Le pape maintiendra la célébration du 29 juin pour bénir les palliums. Les nouveaux archevêques pourront alors recevoir le pallium des mains du pape, mais en privé, au terme de la célébration.

Sur Radio Vatican, le maître des célébrations liturgiques pontificales a précisé le 29 janvier le sens de la “petite modification“ apportée au rite traditionnel d’imposition du pallium. Il s’agit, a expliqué Mgr Guido Marini, “de mettre plus en évidence la relation des archevêques métropolites avec leur Eglise locale et de donner donc la possibilité à plus de fidèles d’être présents lors de ce rite“, ainsi qu’aux évêques des diocèses suffragants. En maintenant la célébration du 29 juin à Rome pour la bénédiction des palliums, a-t-il conclu, ce choix “enrichit“ la relation de communion entre le pape et les nouveaux archevêques. 

Les premières traces du pallium remontent au Liber pontificalis qui relève que Marc (336), le 34e pape, remit le pallium à l’évêque suburbicaire d’Ostie. A partir du 6e siècle, le pallium fut plus largement concédé par le pape aux évêques à travers le monde. 

Ornement liturgique d’honneur et de juridiction, le pallium est une sorte d’écharpe blanche sur laquelle sont habituellement brodées six croix de soie noire, qui symbolisent les plaies du Christ. Cet insigne épiscopal symbolise le pouvoir pontifical et exprime l’union étroite des archevêques métropolites avec le souverain pontife, il symbolise leur juridiction sur les diocèses attachés à leur province apostolique, mais aussi la sollicitude pastorale du “bon pasteur“ qui porte les brebis sur ses épaules. AMI

 


© 2015 I.MEDIA

Dix prêtres pédophiles en Espagne. Le Pape François à une victime: va trouver l'évêque

Dix prêtres pédophiles en Espagne. Le conseil du Pape François à une victime: va trouver l'évêque

child-334309__180.jpgDix prêtres et deux laïcs ont été mis en examen en Espagne pour leur implication dans une affaire de pédophilie dont le Pape François s'était personnellement occupé après avoir été alerté par une victime présumée. 

Lien

N.B.  - La tolérance zéro fut en grande partie initiée par le Pape Benoît XVI. - Cet exemple démontre que le Pape n'est pas responsable de tous les scandales, car un diocèse est d'abord gouverné par un évêque. 

 

mercredi, 28 janvier 2015

Le Pape François et les lapins ? expression sorti du contexte !

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Saint Jean-Paul II

"La pensée catholique est souvent mal comprise, comme si l'Eglise soutenait une idéologie de la fécondité à outrance, poussant les conjoints à procréer sans aucun discernement"

Angélus 17 juillet 1994

François et les lapins ? Le Pape surpris et contrarié. Mgr Becciu explique 

source: Aleteia

Le Pape est surpris et contrarié par la tournure prise par ses déclarations au cours du vol de retour de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines.

ce qu'a dit le Pape

Ce qui ressort des déclarations du substitut de la Secrétairerie d'État, S.Exc Mgr Angelo Becciu, au journal italien Avvenire. Il se trouve que Mgr Becciu assistait à la conférence de presse du Pape tenue lundi 19 janvier dans le vol retour de Manille à Rome.

Les lapins et le Pape François: le contexte d'Humanae Vitae

Le prélat s'est dit quelque peu surpris du fait que les paroles du Pape, volontairement simples, n'aient pas été entièrement replacées dans leur contexte, en référence à une citation de l'encyclique Humanæ Vitæ sur la paternité responsable.

« La phrase du Pape s'entend dans le sens que l'acte procréateur de l'homme ne peut suivre la logique de l'instinct des animaux, mais doit provenir d'un acte responsable qui a sa racine dans l'amour et le don réciproque de soi », affirme le substitut de la Secrétairerie d'État, qui dément que le Pape ait parlé de trois enfants par famille comme étant le bon nombre. « Pas du tout ! », s'exclame Mgr Becciu qui souligne qu’« en aucune façon le Pape a voulu indiquer le nombre de trois enfants par famille comme le "bon nombre " pour tous les mariages.

L'image des lapins ? un appel à la paternité et maternité responsables

Chaque couple catholique, à la lumière de la grâce, est appelé à discerner, en fonction d'une série de circonstances humaines et divines, quel est le nombre d'enfants qu'il devrait avoir ».

« Le Pape est réellement contrarié que ses propos aient provoqué une telle confusion », affirme-t-il dans une interview : « Il ne voulait en aucune manière sous-estimer la beauté et la valeur des familles nombreuses ». Le prélat souligne qu'à l’audience générale suivante, le Saint-Père avait affirmé que « la vie est toujours un bien et qu'avoir autant d'enfants est un don de Dieu pour lequel il faut Lui rendre grâce ».

Et Mgr Becciu de souligner également l'admiration du pape François pour Paul VI : « Il a été celui qui l'a béatifié et aux Philippines, voici quelques jours, admirant une nation aussi jeune, il a tenu à souligner que la position adoptée en 1968 par Paul VI a été prophétique », conclut le prélat.

Le Pape François a reçu une personne transsexuelle

vatican-594612__180.jpgUne personne transsexuelle reçue par le Pape François

Samedi dernier, le 24 janvier, en fin d'après midi, dans sa résidence de Sainte Marthe, un couple espagnol, dont l'un est transsexuel, a rencontré le Pape.

Il s'agit de Diego Neria Lejárraga. Il a 48 ans. Aujourd'hui «homme» après avoir subi une opération, il est né de sexe féminin mais ne s'est «jamais senti» tel.

Il l'explique dans le journal HOY qui a révélé l'information: «Ma prison était mon propre corps, témoigne-t-il, car il ne correspondait pas du tout avec ce que mon âme sentait».

Liens: Le Figaro - Euronews

Le Pape François a reçu une personne transsexuelle

La première raison: Dieu compte jusqu'à un et aime chaque personne. Un prêtre, un catholique, ne sauraient refuser une rencontre. Raison pour laquelle j'ai parlé de personne, et pas de transsexuel. 

La seconde raison: il existe une maladie due à une malformation corporelle dans le développement de l'enfant dans le sein de sa mère. L'identité est masculine mais le corps aura les attributs sexuels féminins, ceux qui sont visibles à la naissance pour reconnaître l'identité féminine de l'enfant. 

mardi, 27 janvier 2015

Shoah: Pie XII a fait tout ce qu'il a pu

images.jpeg‘Quand le martyre le plus épouvantable a frappé notre peuple, durant les dix années de terreur du nazisme, la voix du Souverain Pontife s'est élevée en faveur des victimes', concluant avec émotion : ‘Nous pleurons la perte d'un grand serviteur de la paix'.

Golda Meir, Ministre des Affaires Extérieures d'Israël

Lien : Golda Meir et le Rabbin Eugenio Zolli

Le grand Rabbin de Rome, Israel Anton Zoller ( 1881- 2 mars 1956 ) s'est converti au catholicisme après la seconde guerre mondiale.

Un Juif italien, qui s'est converti au catholicime en 1945. Il ne l'a pas fait avant pour rester solidaire avec le drame de ses coréligionaires. 

A cause de l'attitude de l'Eglise envers les juifs et en l'honneur du Pape Pie XII ( Eugenio Pacelli ), il prit pour nom de baptême Eugène Pie.

Pie XII: la propagande communiste et la pièce de théâtre Le Vicaire

auschwitz-485689__180.jpgAprès la guerre, tous les juifs qui avaient vécu de près les événements célébraient avec admiration la politique d’action secrète du Pape en faveur des juifs. Mais en 1963 la pièce de théâtre Le Vicaire, écrite par deux communistes avec l’aide et des documents du KGB pour nuire à l’Église, fait naître une légende sur Pie XII, dépeint comme indifférent voire hostile à la cause des juifs.

Cette action du KGB était due au fait que Pie XII était aussi un Pape anticommuniste. À compter de cette date, les pseudo-scandales se succèdent : l'ouvrage de John Cornwell, le film Amen de Costa-Gavras, la plaque contre Pie XII à Yad Vashem, etc. Les manipulations ont beau être dénoncées par des historiens sérieux, elles restent malheureusement inconnues du grand public...

suite Aleteia

Auschwitz: le tweet du Pape François

45 000 marcheurs pour la Vie

B8NZNlGIgAIUcK3.jpg-large.jpegAprès 40 000 l'an passé, ils étaient donc 45 000 marcheurs cette année, présents dans les rues de Paris pour dire oui à la vie, soit « non » à l’avortement, à l’euthanasie, et à la culture de mort. Avec le soutien du Pape François, et en communion avec les USA (Marche pour la Vie à Washington). 

suite Aleteia - News.va