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mercredi, 28 octobre 2015

Synode 2015 pour la famille par le Cardinal Dolan: passer des contradictions "aux tensions créatives"

images.jpegLe Cardinal Dolan, figure marquante du Synode et de l'Eglise aux USA (Cardinal de New York) a publié une note fort inspirante sur son blog - Je l'ai résumée, en substance. 

 

Cardinal Dolan et le Synode pour la famille: tensions créatives ?

 

Comment les appeler ? « contradictions ? » « paradoxes? » Et pourquoi pas « tensions créatives ? »

 

Durant le Synode, je me sens en retraite, ou en jour de récollection. Tant de choses me donnent à réfléchir. Mais ce qui souvent m’intrigue; les observations me semblent à première vue assez bizarres, voir contradictoires … Est-ce que nous nous contredisons ? sont-elles les deux faces d’une même pièce de monnaie ?

 

Quelques exemples: 

 

1. Miséricorde ou (contre) vérité

 

Jésus nous donne toujours sa Miséricorde et il nous appelle toujours à changer, à nous convertir, à cesser de pécher. Il y a la Miséricorde mais il y a aussi les exigences, la porte étroite. 

 

2. « Les exclus » ou (contre) « la nouvelle minorité »

 

Il est vrai que quelques groupes dans l’Eglise nous disent qu’ils se sentent exclus de la vie de l’Eglise: les divorcés remariés, les sans sacrement; les gays, les parents célibataires … Il faut en effet des changements. 

 

Et il y a ceux qui nous confient ressentir un certain froid provenant de la culture, et même parfois dans l’Eglise, parce qu’ils essaient de donner le meilleur pour vivre vertueusement et parfois ils se sentent seuls: des couples mariés qui luttent pour rester ensemble, des personnes gays qui s’engagent à vivre les vertus décrittent dans la Bible, des jeunes qui veulent vivre l’abstinence avant le mariage....

 

Ceux-ci nous disent aussi qu’ils se sentent exclus, et attendent de l’Eglise une affirmation, un soutien, une confirmation. Dans le diocèse, un rassemblement du samedi soir attire des milliers de jeunes, et encore d’avantage, qui viennent pour la Messe, la confession avec des chants. Le nom de ce rassemblement est révélateur: les catholiques souterrains.

 

3. La Miséricorde de Dieu ou (contre) "la reconnaissance dont nous avons besoin"

 

Bien des pasteurs rapportent que la plus grosse difficulté ne provient pas que leurs gens ne se sentent pas dignes de la Miséricorde, qu’ils ne la méritent pas, mais que les personnes pensent qu’ils n’en ont pas besoin. 

 

Ce n’est pas tellement que nous pensons que nous sommes tellement des grands pécheurs, que Dieu ne va pas nous pardonner, mais que nous pensons que nous sommes tellement des saints rayonnants que nous n’avons pas besoin de Son Pardon. 

 

4. Demander les Miséricorde ou (contre) "vouloir une approbation" 

 

La Tradition biblique révèle que le pardon de Dieu ne signifie pas Son approbation. Ce que les personnes désirent, ce n’est pas le pardon pour de leurs péchés, mais une approbation de leurs décisions de vivre en opposition avec ce que Dieu nous enseigne. 

 

5. L’Eglise souffrante ou (contre) "l'Eglise confortable"

 

Mes frères évêques de pays qui affrontent la persécution sont mis au défi tous les jours pour survivre. Lorsqu’ils parlent des « challenges » que les familles affrontent (l’objet du Synode) ils veulent dire « rester en vie ». Ils perdent leur vie pour demeurer fidèles à leur foi. 

 

Ces familles sont unies, fortes, aimantes, ils restent proches et prient pour demeurer en vie, pour survivre. Ils sont exclus du travail et risquent leur vie seulement par la simple volonté d’être loyal envers l’Eglise. 

 

Nous, dans les Eglises « plus sûres » nous devons plutôt parler des personnes qui s’éloignent de la foi. Nous sommes inquiets des personnes qui se sentent exclues de l’Eglise; et ces évêques nous décrivent des croyants qui sont exclus de leur profession, de leurs cultures, de leurs maisons. 

 

Je ressens que parfois ces évêques nous regardent comme « l’Eglise confortable » et pensent: « je voudrais avoir ce temps, cette énergie et ce luxe pour m’inquiéter des problèmes que vous apportez. Mais ma préoccupation est pour la survie de mon peuple »

 

Un évêque quelque peu exaspéré me chuchotta un soir à la sortie: « si tous ce dont nous allons parler sont les personnes avec une attraction pour le même sexe et la communion pour ceux qui sont mariés d’une façon invalide, alors cela doit être un Synode régional, seulement pour l’Europe »

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6. Rejoindre les gens où ils sont ou (contre) « les appeler vers le lieu où le Seigneur veut qu’ils soient »

 

Il y a bien des années. un directeur spirituel très sage me dit : "Dieu t’aime là où tu es, mais, Il t’aime tellement qu’il ne souhaite pas que tu restes là ». 

 

Le Cardinal Thomas Collins décrit d’une façon fort éloquente, la tension créative dans son commentaire émouvant des disciples d’Emmaus: "oui, Jésus accompagne ces deux qui sont découragés sur leur chemin, mais il leur tourne autour pour littéralement les orienter et les faire revenir vers Jérusalem. Ils étaient sur la fausse voie. Jésus les accompagne mais leur pointe du doigt la bonne direction". 

 

Quelques fois la tension créative est exprimé par la phrase «  tous sont bienvenus » mais «  bienvenus à quoi ? » Oui, nous obéissions à un mandat clair de Jésus de tous les inviter. Tous sont bienvenus. Mais nous les invitons à entrer dans une famille spirituelle avec des convictions claires et une invitation à la conversion du coeur qui est chaleureuse comme celui qui invite à entrer à l'intérieur. 

 

7. Convaincus par la Miséricorde de Dieu ou (contre) convaincus que nous sommes pécheurs

 

Billy Graham: « nous ne pouvons pas être convaincus de la Miséricorde que Dieu a pour nous tant que nous ne sommes pas convaincus que nous sommes pécheurs ». 

 

8. Etre sauvés ou (contre) « admettre que nous avons besoin d’un Sauveur »

 

Le Cardinal Fulton Sheen suggère que la raison pour laquelle Noël est devenu tellement matérialiste provient du faite que nous ne ressentons plus la naissance du Sauveur comme une grande nouvelle ! Nous pensons que nous n’avons pas besoin d’un Sauveur ! On peut se sauver soi-même. Nous sommes déjà sauvés. 

 

Un évêque a commenté ici au Synode que désormais, maintenant, le plus gros problème pastoral provient que la plupart d’entre nous, dans l’Eglise, nous sommes des alcooliques qui ne veulent pas admettre que nous avons une difficulté. Les alcooliques anonymes nous enseignent que tu ne peux atteindre la sobriété tant que n’admettons pas d’être sou. 

 

9. Le Pape de la Miséricorde: « je suis un pécheur ». 

 

Tous le monde s’en émerveille. 

 

François est un Pape qui n’a pas peur de montrer les péchés lorsqu’ils les voient. Lors d’une audience assez récente, il parla d’une grand maman laissée seule, dont la famille ne l’avait pas visitée depuis huit mois. : Le Pape s’exclama: « C’est un péché mortel ». Il n’est jamais timide pour parler souvent du péché, en admettant qu’il est un pécheur, nous avertissant aussi de l’influence du diable, comme un prophète de l’Ancien Testament, appelant à nous repentir de nos péchés. 

 

10. Thérapie ou (contre) soins spirituels

 

Quelques pères synodaux ont mentionné qu’aujourd’hui, nous avons tendance à penser que tous les problèmes, toutes les difficultés peuvent être résolus par la médecine, la psychologie, l’argent, l’économie et la réforme politique. Oui, ils admettent, tout cela est fort valable et cela peut vraiment être une grande aide. 

 

Mais tellement de difficultés commencent dans l’âme. Et les gens viennent à l’Eglise pour une aide spirituelle. 

 

Le premier couple qui a témoigné au Synode ont honnêtement reconnu que leurs premières années de mariage étaient fort troublées et qu’ils étaient tentés par la rupture. Qu’est-ce qui leur a permis de passer au travers des turbulences ? Un psy ? Une sociologue ? un nouvel emploi ? Un avocat ? 

 

Ce qui sauva leur mariage fut, comme le couple l’a confié, un pèlerinage à Notre Dame de Guadalupe. Là, ils ont vidé leur coeur chez la Vierge Marie. Là, nous ont-il dit, leurs âmes furent soignées et guéries et ils ont renouvelé leur Amour. C’était il y a plus de 30 ans. 

 

Je pourrais continuer avec ces exemples de « tensions créatives » qui nous ont touché et dont nous avons parlé durant ce Synode fort inspirant. 

 

Un dicton ancien dit: « l’Eglise est rarement une question de ou-ou, mais habituellement « les deux », « et ». 

 

Après une bonne conversation à propos de toutes ces contradictions entendues tout au long du Synode, un évêque fort sage nous a invité:

 

« peut-être que nous avons juste à apprendre à vivre avec beaucoup de ces contradictions apparentes. en sachant que  Dieu seul à toutes les perfections, seul le Seigneur a les réponses aux questions qui nous laissent perplexes, et que tout ce que nous pouvons faire et d’essayer, au mieux, de vivre comme il nous l’a révélé, de se relier à sa grâce et sa Miséricorde, et le laisser Lui-même mettre de l'ordre pour nous sortir de ce pétrin ! 

Commentaires

Bonsoir,
Ce qui est dommage, à mon idée, bien sûr, c'est que le synode n'ait pas discuté sur ce type de bases.
Non seulement les bases à partir desquelles s'exprime le cardinal Dolan sont claires mais, en plus, on comprend ce qui est dit et, en plus, on voit des ouvertures concrètes, et cela encourage à accueillir le Christ et sa miséricorde dans telle et telle situation, donc à la renouveler par la grâce, au lieu de vouloir faire entrer de force le Christ et sa miséricorde dans des situations qu'on n'imagine même pas renouveler mais qu'on voudrait entériner comme dans les minables propositions du cardinal Kasper: la grâce remplacée par la force d'un marteau administratif pour faire entrer le Christ de force et pour clouer le bec à ceux qui refusent ce type de procédé.
Peut-être que le texte final du pape ressemblera à ce que dit ici le cardinal Dolan, je le souhaite parce que si le texte final ressemble à son discours incompréhensible (le passage martelant ceux qui s'installent dans la chaire de Moïse vise qui, par exemple?) pour la clôture de l'assemblée, ça ne sera peut-être que le énième plouf concernant ce synode qui a beaucoup cultivé ce qui est dérisoire, mais l'embêtant serait que ce plouf vienne du pape dont je souhaite tout simplement pouvoir comprendre les déclarations et autres discours.

Écrit par : C.J | mercredi, 28 octobre 2015

Le plus grand effet spin sur le Pape: lui faire dire ce qu'il n'a jamais pensé.

Dès son élection il a dit bonsoir et presque tous l'on pris pour un révolutionnaire. Or il est catholique. Sa réforme est celle du retour constant aux racines de l'Eglise. Dès son élection certains m'ont dit: il va changer la doctrine sur les divorcés remariés .. Le programme sur lui était plaqué restait à le communiquer. On avait beau dire: le Pape n'a jamais dit ceci ou cela, il fallait lui mettre ces mots â sa bouche. On le comprend avec les lunettes de la foi sinon c'est des idées, même jolies. Reconnaissons son immense charisme ! Il est phénoménal ! Et pour le reste, il est Pape, avec son style. L'Eglise fonctionne et cela fait deux synodes que cette unique question revient : la communion ... Et par deux fois le Synode consultatif a dit non. Cessons de stigmatiser les blessés de l'Amour, car nous sommes tous et toutes à la même école.

Bref, je vois l'herméneutique de la Réforme de Benoit XVI en marche. C'est la continuité de l'Eglise. Quelle réalité fascinante... Malgré les fragilités elle passe son chemin car elle est divine et le Christ la guide.

Écrit par : Don Dom | jeudi, 29 octobre 2015

Le plus grand effet spin sur le Pape: lui faire dire ce qu'il n'a jamais pensé.

Dès son élection il a dit bonsoir et presque tous l'on pris pour un révolutionnaire. Or il est catholique. Sa réforme est celle du retour constant aux racines de l'Eglise. Dès son élection certains m'ont dit: il va changer la doctrine sur les divorcés remariés .. Le programme sur lui était plaqué restait à le communiquer. On avait beau dire: le Pape n'a jamais dit ceci ou cela, il fallait lui mettre ces mots â sa bouche. On le comprend avec les lunettes de la foi sinon c'est des idées, même jolies. Reconnaissons son immense charisme ! Il est phénoménal ! Et pour le reste, il est Pape, avec son style. L'Eglise fonctionne et cela fait deux synodes que cette unique question revient : la communion ... Et par deux fois le Synode consultatif a dit non. Cessons de stigmatiser les blessés de l'Amour, car nous sommes tous et toutes à la même école.

Bref, je vois l'herméneutique de la Réforme de Benoit XVI en marche. C'est la continuité de l'Eglise. Quelle réalité fascinante... Malgré les fragilités elle passe son chemin car elle est divine et le Christ la guide.

Écrit par : Don Dom | jeudi, 29 octobre 2015

Bonjour,
Je pense, monsieur l'abbé, que vous avez saisi que, grosso modo, je pense comme vous.
Cependant, ce qui distingue nos approches, c'est que je ne comprends pas ce que dit le pape, j'entends bien ce que dit le pape, c'est à dire dans ses déclarations et discours pas dans les relectures d'untel ou tel autre, j'ai beau lire et relire, tout est toujours confus.
Je développe concernant le passage du discours que j'ai évoqué dans ma précédente intervention (mais c'est vraiment un exemple significatif de l'ensemble, ce n'est pas le truc que j'ai déniché pour embêter mes interlocuteurs): on lit le discours d'un homme en colère et cet homme en colère s'en prend à des gens, il dit que ces gens s'installent dans la chaire de Moïse et proposent des trucs fondés sur une approche superficielle de la situation des familles donc qui ne collent pas avec l'attention que Jésus porte à chacun. Si je mobilise ma capacité de compréhension, je me dis que le pape est en colère contre les gens qui envisagent une sorte de divorce catholique, pendant de la répudiation jadis permise par Moïse, et que le pape leur fait remarquer que cela ne ressemble que de loin à l'attention que Jésus porte à chacun, que la véritable attention portée par Jésus à chacun s'exprime autrement... seulement, comme le pape ne dit rien de l'autrement et qu'on entend surtout sa colère, on se dit qu'on n'a pas forcément compris, or comme le pape a fait l'éloge du cardinal Kasper (ce sont ses paroles a lui, pas celles des médias) on se dit que, au lieu d'être en colère contre ce cardinal et ses pareils (qui, logiquement devraient être visés par sa colère) c'est contre d'autre gens que le pape est en colère, mais contre qui? Comme je n'ai pas la réponse mais comme je me dis que le pape ne tient pas de tels discours pour rien donc que je suis censé comprendre, je me dis que le pape est tout simplement incompréhensible, ici comme dans beaucoup de ses interventions. Et cela ne me satisfait pas du tout même si je me console en me disant qu'il faut avoir la foi, mais, au moins, qu'on ne vienne pas me dire que tout avance dans la limpidité!
En plus ce que je trouve bizarre, c'est qu'on affirme que le pape a voulu que chacun s'exprime durant ce synode, quel que soit le contenu de ses déclarations... pourquoi ensuite reprocher à des gens -lesquels d'ailleurs? - de s'être exprimés dans ce contexte? Il n'y a pas que le fond qui est incompréhensible, il y a aussi la forme.
Et tout cela m'amène à réfléchir à la "popularité" du pape. Quand je fais le compte dans mon entourage, je me rends compte qu'une seule personne participe d'un certain enthousiasme concernant le pape... or cette personne n'a jamais essayé de lire la moindre ligne émanant du pape, elle croit à fond ce que disent les médias.
Tous les autres gens de mon entourage, quelle que soit leur "sensiblité" religieuse, politique, leur âge ou autre critère, expriment une forme d'incompréhension, pour beaucoup celarevient à dire quelque chose comme "le pape est bien gentil, il est contre la guerre et les maladies, pour le reste on ne voit pas ce qu'il fait, où il veut en venir"... autrement dit le matraquage médiatique obtient, au mieux, à faire passer l'idée que le pape est bien gentil mais un peu "à l'ouest" comme disent les jeunes. D'où mon idée que la popularité du pape n'est pas une vraie popularité, je veux dire que ce n'est pas une popularité enracinée dans le peuple, comme ce fut le cas, dans un autre contexte certes, pour Jean-Paul II et malgré le matraquage inverse des médias qui furent profondément désarçonnés par ses obsèques vraiment populaires... tout comme les gens de mon entourage qui les croyaient à fond... je ne vois donc pas de véritable popularité, en tout cas par chez nous et je vois mal comment il pourrait en être autrement, par exemple en Europe. Ailleurs, par exemple en Afrique, je pense que le pape est vraiment populaire parce qu'on n'est pas dans le même contexte relativement à l'expression de la foi et à tout ce qui s'y rattache donc le pape, mais si j'en crois les déclarations des évêques Africains, en général comme dans certaines interventions particulières, une incompréhension s'installe chez ceux qui essayent, simplement, de comprendre: par exemple pourquoi tout ce flou de la part de personnes nommées par le pape à des postes clés pour l'organisation du synode, si c'est contre elles que le pape est en colère et dans la mesure où il estime utile d'étaler sa colère dans un discours, pourquoi ne le dit-il pas clairement?

Écrit par : C.J | jeudi, 29 octobre 2015

Je me permets d'ajouter ces précisions concernant la popularité.
Vu que je pense que le pape est catholique et que la soi-disant popularité que lui accordent les médias repose sur l'idée des médias - et de ceux qui les croient - que le pape veut tout bazarder, j'en déduis que cette popularité-là n'est pas vraie, donc qu'elle n'existe pas.
Vu que ce que dit le pape manque de clarté, je ne vois pas en quoi le fait que les médias l'ont "à la bonne" pourrait servir au pape de levier pour faire passer ce que l'Eglise doit dire et que je pense que lui aussi veut dire puisque je pense qu'il est catholique. Donc, sous les apparences de "youpi le pape est gentil!", il y a en fait un énorme blocage.
J'avais cru comprendre que le pape essayait de "dicter un agenda" aux médias au lieu que les médias viennent lui dicter le leur. Dans le cas du synode, on voit bien que les médias se sont mis à dicter à fond leurs lubies , curieusement relayés en cela par des personnes nommées par le pape à tel ou tel poste clé, par exemple le Père Rosica, et dès avant le synode mais dans sa perspective.
Le Père Rosica se trouve à la charnière du passage entre le lieu de "la fabrication du message" et la diffusion du message aux médias. Son cas est typique du fait qu'un message "fabriqué" de manière floue ou confuse, donne n'importe quoi une fois diffusé dans les médias à qui, en plus, le message est transmis d'une manière confuse par des personnes comme ledit Père.
Il n'est pas certain qu'un message clair ne serait pas mouliné par le fonctionnement complexe, et pour moi étrange, des médias mais, au moins, les gens dont je fais partie et qui essayent de comprendre en allant à la source, au moins ces gens-là pourraient comprendre quelque chose, ce qui n'est pas le cas.
Nous ne sommes donc pas "sortis de l'auberge", je prie Dieu que ce soit celle d'Emmaüs où l'on fait la bonne rencontre et où la vraie porte de sortie nous est indiquée. Mais je pense qu'on ne peut pas continuer à faire comme si une fausse popularité du pape était garante d'une meilleure compréhension de l'Eglise ou d'un début de changement vers cette perspective, c'est tout le contraire. Donc, si on pousse la comparaison avec Emmaüs, on ferait bien de commencer par reconnaître humblement, comme les deux disciples, qu'on est déboussolés par tout ce flou confirmé par l'expérience du grand plouf du synode, et que notre secours est seulement dans le Nom du Seigneur, surtout pas dans nos tentatives de relooker les manières de Le nommer. Le pape arrivera-t-il à, clairement, nous aider à sortir de l'auberge?

Écrit par : C.J | jeudi, 29 octobre 2015

L'analyse de CJ est bonne. C'est ainsi que fonctionne aujourd'hui la communication autour de l'Eglise : ambiguïté, brouillage des cartes. Cependant, la majorité des croyants et non croyants a retenu ce que certains ont voulu leur faire croire : il y a, au sein de l'Eglise Catholique, d'un côté les rigoristes, doctrinaires, non miséricordieux et, de l'autre, les progressistes, ouverts à une évolution de la doctrine, compatissants et qu'à l'évidence le deuxième parti est le bon. Qui a forgé cette approche binaire et réductrice ? Comment et pourquoi s'est-elle installée confortablement au sein du Synode sur la Famille ? Pourquoi les cardinaux et évêques sont-ils en désaccord profond sur certains thèmes de sociétés, alors qu'ils ne le devraient pas?
Une relecture calme et réfléchie du catéchisme de l'Eglise Catholique aurait pu épargner la tenue d'un synode hâtif et mal préparé.

Écrit par : Rialto | dimanche, 01 novembre 2015

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