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mardi, 09 décembre 2008

"Fan" de quelle confession ?

Les évêques suisses, avec toute l'Eglise, encourage à redécouvrir la joie du pardon et à fréquenter le sacrement du pardon, la confession, avec plus d'espérance et de bonheur. On touche à un des grands trésors de la foi. Mais encore faut-il s'entendre sur la perle précieuse du pardon. La psychologie et la foi, si elles concernent bien la même personne, sont distinctes. Le prêtre n'est pas un psychologue, ni un psychiatre. Il n'est pas un chercheur de Dieu, puisque il devient alors le Christ lui-même (sorte de Natel on-line avec le ciel). Le pardon touche l'âme humaine et la psychologie dépend de la nature. Saint Thomas a une anthropologie libérante: la nature se soigne par la nature (sciences psychologiques) et l'âme par la grâce des sacrements. Enfin, l'Eglise, experte en humanité, nous encourage à dire aussi, à avouer (c'est tellement libérant!) le nombre et tous les péchés dont notre conscience se souvient. Ceci pour une joie profonde et durable. Ceci dit, le confessionnal est toujours d'actualité, la publicité l'a bien compris. Ensemble, à l'image d'une catéchiste, soyons en effet des fans de la confession. Soyons tous branchés, tous on-line!

Paru dans le Matin, du 9 décembre 2008 ( à lire avec le commentaire ci-dessus )
Une «fan» de la confession

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Cet été, au gré de mes pérégrinations, pèlerinages, retraites, j’ai eu l’occasion de donner à de nombreuses reprises le sacrement du pardon (la confession). Des moments de grâce, un échange libre entre deux chercheurs de Dieu, sans que le pénitent doive – comme écrivait une lettre de lecteur – «énumérer une litanie de péchés, en détaillant les circonstances et le nombre de fois où la faute a été commise»...


Un aveu qui libère – tous les psychologues soulignent le bienfait du dire qui exprime regrets et blessures – et fait la place à la parole d’absolution «Je te pardonne», dite par le prêtre qui prête sa voix au Christ. Je vous recom mande la réconciliation individuelle, par exemple durant l’Avent: les évê ques suisses veulent en revivifier la pratique car elle a un puissant effet de guérison spirituelle. Comme le disait une ancienne catéchiste sierroise: «Je suis une fan de la confession.» Savez-vous que, dans beaucoup d’endroits, les confessionnaux ont été transformés en confortables parloirs?

Ce que vous voyez dans les séries américaines – des confessionnaux poussiéreux, avec une grille sordide – n’existe quasiment plus. Le par don panse les blessures, le pardon de Dieu remet debout. Et nous sommes ainsi faits que nous avons besoin de paroles et de rites pour nous habiller le coeur. Se savoir écouté-e, en profondeur, et s’entendre dire «tu es libéré-e de tes fautes» vaut bien quelques séances de thérapie!


Abbé François-Xavier Amherdt

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