vendredi, 14 novembre 2008
Condamnée à ne plus boire ni manger.
Eluana
Le "cas" de cette jeune fille, dont le papa veut faire cesser toute alimentation ( eau et nourriture ) fait sensation en Italie.
* La Cour de cassation italienne a donner l'autorisation à un papa d'arrêter l'alimentation de sa fille, dans un état végétatif depuis 16 ans. La Cour a ainsi rejeté le recours introduit par le procureur général de Milan, contre le jugement de juillet dernier, dans lequel la cour d'appel de Milan avait accédé à la volonté des proches de débrancher les appareils respiratoires. Après une décennie de combat judiciaire, le père d'Eluana Englaro peut donc débrancher le tube qui l'alimentait, depuis un accident survenu lorsqu'elle avait 20 ans. Son état s'était agrravé ce mois dernier mais elle a finalement recupéré pour se retrouver dans son état "végétatif" précédent.
L'Eglise a une position humaine! On ne peut pas supprimer l'eau et l'alimentation à Eluana. Ce serait la condamner à une mort atroce ( de faim et de soif ). Une fois l'alimentation arrêtée, elle devrait décéder en 13 à 15 jours", a affirmé Gian Luigi Gigli, neurologue à l'université d'Udine.
Humanité, raison et sentiments
L'Eglise n'est pas inhumaine! Au contraire, elle a l'expérience pratique de la compassion.
"En réalité, il s’agit d’êtres humains, et les êtres humains ont toujours besoin de quelque chose de plus que de soins techniquement corrects. Ils ont besoin d’humanité. Ils ont besoin de l’attention du cœur".
Benoît XVI, Deus Caritas est.
Combien de chrétiens visitent les malades ? Combien de soeurs donnent leur vie pour soutenir et soigner les malades ? Combien de prêtres visitent les malades dans les hôpitaux, donnant les sacrements ( Eucharistie, Confession et sacrements des malades ) ?, combien de médecins et d'infirmières les soutiennent ? Une majorité ! Nous ne sommes pas des "antis" ou des réactionnaires, mais des "pros", en faveur et pour la vie, avec un message de foi et d'espérance! Puissions-nous être aussi tout proche de son papa!
Les religieuses de la clinique Beato Talamini di Leuco, près de Milan, qui accueillent la jeune femme, se sont élevées contre son transfert dans un autre établissement acceptant l'arrêt de l'alimentation, assurant qu'elles se chargeraient d'elle jusqu'au bout.
L'eau, l'oxygène et l'alimentation ne sont ni des traitements ni des médicaments.
Chez nous, en Suisse Romande, Mr Sobel parlerait plutôt ( étrange ce changement de vocabulaire ) de délivrance, de mort dans la dignité, de mort douce ou d'aide. La question mérite d'être posée: tuer quelqu'un, est-ce l'aider ? L'euthanasie n'a rien d'une mort douce.
Nous sommes dans un société de l'extrême: à tout prix prolonger la vie, à tout prix donner la mort. Laissons la mort faire partie de la vie, sans la vouloir, sans la rechercher, sans la donner. En ce mois de novembre ( l'Eglise catholique prie tout particulièrement pour les défunts et médite sur la vie éternelle), recherchons la vie, mais la vie éternelle qui commence déjà ici-bas!
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