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mercredi, 17 mars 2010

Saint Joseph, protecteur de l'Eglise

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Notre Saint Père Benoît XVI, Joseph Ratzinger signera la lettre pastorale sur la pédophilie ce vendredi, en la fête de Saint Joseph. C'est son saint patron, l'époux de la Vierge Marie, qui a tenu dans ses bras le Verbe fait chair. C'est le protecteur de la Sainte Eglise. Sainte Thérèse d'Avila disait que c'était le patron de la vie de prière, de foi, de la vie intérieure. Dans les grandes agitations de sa vie, jamais Saint Joseph n'a manqué d'excaucer la grande Thérèse d'Avila.

Neuvaine à saint Joseph du 11 au 19 mars

Une neuvaine est une prière que nous vous proposons de vivre pendant 9 jours afin de demander une grâce au Seigneur ou pour le remercier pour un exaucement. Dieu le Père a confié ce qu’il avait de plus précieux sur la terre, son fils Jésus et la Vierge Marie, à saint Joseph. Alors, avec confiance, remettons-lui toutes nos prières.

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblé ; 
le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux ; 
tu es béni entre tous les hommes et Jésus, 
l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni. 
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, 
prie pour nous dans nos soucis de famille, 
de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, 
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

Dire dans votre coeur une intention particulière: "pour le Pape Benoît XVI et pour les victimes de la pédophilie" et  prier un "Je vous Salue Marie" et un "Notre Père"

Premier jour : saint Joseph, mémoire du Père :
A ton image, saint Joseph, puissions-nous vivre nos vies dans l’écoute et le respect de nos pères et mères de la terre. Aide-nous à nous recevoir comme fils et fille du Père.

Deuxième jour : saint Joseph, un guide pour l’homme d’aujourd’hui
Saint Joseph, tu peux être appelé le saint de l’incarnation. Nous te demandons, saint Joseph, d’être et de demeurer pour nous un modèle d’homme et de père juste et responsable dont le monde d’aujourd’hui a besoin pour sauver nos familles et vivre l’harmonie familiale.

Troisième jour : saint Joseph et la maison familiale
Que nos maisons puissent accueillir Marie et l’Enfant-Jésus. Ne craignons pas d’accueillir la Sainte Famille à notre table. Saint Joseph, protecteur de la famille, aide-nous à comprendre le sens de la paternité véritable afin que les pères de familles retrouvent leur identité profonde.

Quatrième jour : saint Joseph, modèle d’incarnation
Saint Joseph, devant l’Annonciation tu te mets à l’école de l’acceptation d’une solitude humaine totale pour t’unir finalement à Marie. Saint Joseph, explique-nous combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux dans l’épreuve. Aide-nous dans nos familles à triompher de toute solitude, de toute révolte, de tout divorce et de toute séparation.

Cinquième jour : saint Joseph, lumière dans nos nuits
Saint Joseph, tu as été dans l’inquiétude de ne pas offrir à ta famille un lieu pour la nativité et tu as reçu dans l’obéissance et dans la confiance le lieu de l’oubli total : la crèche. Au-delà de nos nuits et de nos pauvretés, saint Joseph, apprends-nous à accueillir l’Enfant-Jésus dans notre coeur.

Sixième jour : saint Joseph, protecteur dans la maladie
Saint Joseph, aide-nous à ne pas nous replier sur nous-même dans l’épreuve et la maladie ; encourage-nous à nous ouvrir à la seule volonté du Père sur le chemin des béatitudes. Nous te confions nos malades.

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Septième jour : saint Joseph, protecteur de l’Église
Saint Joseph, gardien de l’Agneau, protecteur de la Sainte Famille, tu es devenu, par la grâce du Père, le gardien de l’Eglise. Enseigne-nous à aimer l’Église, le Pape et les évêques en communion avec lui et tous les prêtres. Apprends nous  à être toujours fidèle dans la Messe du dimanche, la confession fréquente, dans la prière et par le témoignage de notre amour inconditionnel.

Huitième jour : saint Joseph est au coeur de la communion fraternelle
Par l’union aux Coeurs de Jésus et de Marie, nous communions au coeur doux et juste de Joseph. Saint Joseph, apprend-nous à être amour et instrument de paix dans notre vie quotidienne.

Neuvième jour : saint Joseph, patron de la bonne mort et des âmes du Purgatoire
Jésus, Marie, Joseph, priez pour nous et nos familles au moment de la mort. Nous vous confions spécialement tout notre arbre généalogique.

 

Saint Siège: clarifier les apparitions de Medjugorje

images.jpegCOMMISSION POUR MEDJUGORJE

CITE DU VATICAN, 17 MAR 2010 (VIS). La Salle-de-Presse du Saint-Siège annonce la "constitution d'une commission d'enquête sur Medjugorje dans le cadre de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle sera présidée par le Cardinal Camillo Ruini et comprendra Cardinaux, évêques et experts, qui travailleront sous le sceau du secret en remettant leur travail à ce dicastère".

 

Angela Merkel et la pédophilie en Allemagne

images-1.jpegBERLIN, 17 mars 2010 (AFP) - Merkel: la pédophilie un problème de société, pas pour les seuls catholiques

La pédophilie est un problème "abominable" qui touche toute la société et pas seulement l'Eglise catholique, secouée par une série de scandales, a déclaré mercredi la chancelière allemande Angela Merkel.

"Cela n'a aucun sens même si les premiers cas (sont apparus) dans l'Eglise catholique, de viser un seul groupe. Ce problème s'est répété dans de nombreux secteurs de la société", a déclaré Mme Merkel dans un débat devant le Bundestag à Berlin.

L'Eglise catholique allemande est ébranlée depuis fin janvier par des révélations sur des cas de pédophilie dans ses écoles au cours des dernières décennies. D'autres cas ont été dénoncés dans des établissements protestants et laïques.

La conférence des évêques catholiques s'est engagée à faire toute la lumière sur cette affaire.

Note: Seule Angela Merkel peut user de cet argument, à savoir que cela touche aussi la société civile. Pour le Pape, et j'espère les évêques aussi, la question est de juger les pédophiles aussi à l'intérieur de l'Eglise, de façon à ce qu'ils soient démis de leurs fonctions. Au fond, quel type de justice est-ce que l'Eglise met en place, pour défendre les victimes ? Le Pape n'est hélas que peu suivi et compris.

Lettre de Benoît XVI sur les abus

images.jpegLa lettre (dépêche AFP) du Pape sera signée ce vendredi 19 mars.

Le Pape a annonçé aujourd'hui, en la fête de Saint Patrick, patron de l'Irlande, que ce vendredi, le jour de la fête de Saint Joseph, il signera la lettre aux fidèles irlandais sur les cas des abus sexuels.

"Comme vous savez, dans les derniers mois, l'Eglise en Irlande a été fortement secouée par la crise des abus sexuels sur des mineurs. Comme signe de profonde préoccupation, j'ai écris une lettre pastorale qui traite de cette douloureuse situation. Je la signerai lors de la Solennité de Saint Joseph, le gardien de la Sainte Famille et patron de l'Eglise universelle et je la publierai rapidement. Je vous demande de la lire vous-même, avec un coeur ouvert et un esprit de foi. Mon espérance est qu'elle aide dans le processus de pénitence, de guérison et de renouvellement".

Source: La Repubblica

Hans Küng et son célibat

source: Benoît et moi

kung_sbt.jpgA QUEL JEU SE PRÊTE HANS KÜNG?

Il "élucubre" sur le célibat des prêtres... juste avant la curée contre Benoît XVI, à propos des affaires de pédophilie. Vous avez dit bizarre?


Un texte important d'Yves Chiron, dans "Présent" de samedi dernier (16/3/2010)

Urbis et orbis

Les élucubrations de Küng sur le célibat sacerdotal

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Le 15 décembre 1979, la Congrégation pour la doctrine de la foi jugeait que « le professeur Hans Küng a manqué dans ses écrits à l’intégrité de la vérité dans la foi catholique. En conséquence, il ne peut plus être considéré comme théologien catholique, et ne peut comme tel exercer une charge d’enseignement ». Pourtant, par un subterfuge juridico-administratif, il réussira à rester professeur et directeur de l’Institut de recherches œcuméniques lié à la faculté de théologie catholique de Tübingen.

Il a continué aussi à faire des conférences dans le monde entier, à publier des articles dans les revues de théologie et à être édité en plusieurs langues par des éditeurs, catholiques ou non. En France, après les éditions du Seuil, ce sont, depuis plusieurs années, les Dominicains qui éditent Küng aux Editions du Cerf. Dernier ouvrage paru : le tome II de ses Mémoires où l’adversaire de la doctrine de l’infaillibilité pontificale (entre autres) se montre si sûr de lui.

Comme pour entretenir le buzz, avec un sens avisé du marketing, Hans Küng, impénitent, publie un grand article dans Le Monde, intitulé : « Pour lutter contre la pédophilie, abolissons le célibat des prêtres ». Prenant prétexte des nombreuses affaires de pédophilie et d’abus sexuels qui ont concerné des membres du clergé catholique aux Etats-Unis, en Irlande, en Allemagne et ailleurs, le théologien suisse allemand affirme péremptoirement que le célibat imposé au clergé catholique est la « racine de tous les maux ». Et il fait semblant de s’interroger : « Pourquoi le phénomène est-il à ce point massif justement dans les Eglises catholiques dirigées par des hommes non mariés ? »

Evidemment, dix objections viennent aussitôt à l’esprit. Ce « phénomène » de prêtres immoraux est-il aussi « massif » qu’on le dit ? Il faudrait faire la part des rumeurs, des fausses affirmations, des exagérations. D’autre part, si célibat érigé en règle et immoralité des mœurs étaient si étroitement liés, on aurait dû constater un tel « phénomène massif » dans toutes les décennies du XXe siècle, au XIXe siècle, etc. N’y aurait-il pas un lien plutôt entre les cas plus nombreux de prêtres pédophiles et immoraux, ces dernières années, et un autre « phénomène massif » contemporain, la vague déferlante toujours plus envahissante et visible (sur les affiches, les publicités, les écrans télévisés) des images pornographiques et indécentes ? N’y aurait-il pas un lien aussi avec cet autre « phénomène massif » qu’est la crise d’identité sacerdotale qui a frappé le clergé depuis plusieurs décennies maintenant ?

« Institué au XIe siècle » ?
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Les adversaires de la soutane nous disent qu’elle ne date que du XVIIe siècle. Ils oublient toutes les prescriptions sur l’habit ecclésiastique qui sont répétées, de concile en concile, tout au long du Moyen-Age. Le professeur Hans Küng affirme, comme une vérité incontestable, que le célibat ecclésiastique « n’était pas encore en vigueur pendant le premier millénaire de l’ère chrétienne. En Occident, il a été institué au XIe siècle sous l’influence de moines (qui, eux, étaient des célibataires par choix) ».

Sans entrer dans les raisons proprement théologiques du célibat (sens christologique, sens eschatologique et sens ecclésiologique que rappelait, par exemple, Paul VI dans son encyclique de 1969), les données historiques, bien connues, montrent que le professeur Küng affirme des choses fausses.


Dès l’Antiquité chrétienne, Pères de l’Eglise et auteurs chrétiens en témoignent, la pratique du célibat des clercs est jugée la meilleure, même si elle n’a pas encore fait l’objet de canons disciplinaires. A partir du concile d’Elvire, en Espagne, vers 300 (un des plus anciens, sinon le plus ancien concile provincial connu), sont émises des prescriptions précises sur la sexualité des prêtres. Le premier concile œcuménique, le concile de Nicée en 325, prescrit dans son 3e canon : « Le grand concile interdit de manière absolue de permettre aux évêques, aux prêtres, aux diacres, en un mot à tous les membres du clergé, d’introduire auprès d’eux une compagne, à moins que ce ne fût une mère, une sœur, une tante ou enfin les seules personnes qui échappent à tout soupçon. »

Odette Pontal, la grande spécialiste des conciles provinciaux dans la France médiévale, a bien résumé l’état historique de la question du célibat ecclésiastique : « Le célibat ecclésiastique qui, du Ier au IVe siècle, avait été en honneur sans être obligatoire, tomba du IVe au XIIe siècle sous le coup de lois très précises et beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient : tout l’Occident reste en effet très ferme à proclamer que les évêques, prêtres et diacres mariés doivent s’abstenir de tous rapports conjugaux. Le mariage est interdit aux Clercs déjà engagés dans les ordres » (Odette Pontal, Histoire des conciles mérovingiens, Cerf, 1989, p. 265).

Le professeur Küng, en opposant la pratique du premier millénaire chrétien à la suite de l’histoire de l’Eglise, trahit la vérité historique et trompe ses lecteurs.

YVES CHIRON

Article extrait du n° 7051 de Présent, du Samedi 13 mars 2010

 

mardi, 16 mars 2010

Pédophilie: Avalanche de vérité

L'année sacerdotale voulue par le Pape aura déjà eu le mérite de mettre en évidence la plaie purulente à l'intérieur de l'Eglise. Prions pour les victimes, qui sont nombreuses, des quelques "prêtres" qui ont commis des actes criminels. Prions pour l'Eglise, qui est une, sainte, catholique et apostolique. Méditons les paroles prophétiques du Cardinal Ratzinger que le Christ a justement choisi comme son Vicaire pour purifier les péchés commis par des hommes d'Eglise.

Chemin de croix de Ratzinger

923455317.5.jpgSouvenons-nous, c'était en 2005, notre Pape Jean Paul II dans sa chapelle, les mains et le visage  tenant la croix. Cette image a fait le tour du monde. Au Colisée, le Cardinal Ratzinger méditait le chemin de croix du vendredi saint, le dernier pour Jean Paul II mais un avant goût pour celui qui deviendrait Benoît XVI, qui devrait affronter avec courage, sans craindre le mépris et la haine, les gros problèmes dans l'Eglise elle-même.

9ème station: Jésus tombe pour la troisième fois.

... mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison - Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8,25).

PRIÈRE

1890235781.jpgSouvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.

 

Benoît XVI et le vêtement blanc: première analyse

images.jpegUne crise intérieure

Selon une première analyse, il se pourrait bien que quelques évêques et prêtres qui s'opposent à l'Eglise et au Pape, surtout l'actuel Benoît XVI dans sa ligne du maintient du trésor du célibat et de sa tolérance zéro sur les abus sexuels, aient voulu laisser la robe blanche du Saint Père être salit par des fausses accusations et des calomnies. Ceci expliquerait un certain silence de quelques uns face à la propagande et la calomnie de ces derniers jours.

La raison et les passions

Le mythe de la Caverne de Platon décrit l'âme comme étant tirée par 3 chevaux: un bon cheval qu'il faut traîter avec bonté car il est la partie la plus noble, autrement dit la raison. Dans ce domaine, Benoît XVI excelle. Le lire ou l'entendre est un enchantement L'autre cheval est géré par les passions et l'irascible. Le cheval du milieu va un peu des deux côtés. L'homme doit conduire sa vie en gérant ses chevaux.

La propagande parle aux passions, non à la logique et à la raison. Avec l'avalanche de boue de ces derniers jours, l'opinion publique retient que le Pape n'est pas tout blanc. Lorsqu'il sortira sa lettre sur la pédophilie, le soupçon sur Benoît XVI sera présent dans l'opinion publique.

Une erreur de communication

Il faut en convenir, les frères Ratzinger sont des professeurs, de toute grande classe et de qualité inestimable. Mais ils ne connaissent pas les règles de la communication (ils ne peuvent pas avoir toutes les qualités) ou peu de personnes dans l'entourage direct de Benoît XVI savent gérer la fougue des médias.

En ce sens, la déclaration du chef de la salle de presse, usant de l'argument que la pédophilie est une phénomène qui touche aussi la société fut une erreur de communication. Car il ne s'agit pas des autres, mais bien de l'interne de l'Eglise. Tout le monde sait que des évêques ont caché  es crimes. Dire le contraire est un mensonge. Or, Benoît XVI ne se situe pas sur cette ligne. Il s'attaque à l'intérieur de l'Eglise et il est parfaitement renseigné.

Le loup et l'agneau

Une histoire grecque de Esope raconte le conflit entre un agneau et un loup. Ce dernier vit en dessus de l'agneau plus vers la cime de la montagne. Un jour le loup lui reproche de salir son eau. L'agneau lui répond que cela est impossible, car il est en dessous. Alors le loup lui reproche d'avoir eu une histoire haineuse contre lui une année auparavant. L'agneau répond que cela est impossible, car il est âgé d'à peine 9 mois. Pourtant, le loup se jette sur lui et le dévore. Il s'était exclamé auparavant: "si ce n'est pas toi, c'est alors avec ton père!"

Le frère du Pape

Certains ont commencé par attaquer le frère, pour justement s'attaquer ensuite au Pape. Comme quoi, lorsqu'on veut trouver une raison pour la propagande et le mensonge on la trouve toujours.

Enfin, Msgr Georg Ratzinger, dans sa bonté et sa sincérité, a confessé avoir donné des gifles aux enfants, ce qui était "normal" dans l'éducation à l'époque. Il a demandé pardon, mais cela n'avait absolument rien à voir avec la pédophilie. Malheureusement, sans qu'il le veuille, le but a été atteint: semer la confusion et mettre le doute!.

Mais comme dit le proverbe: la bave du crapeau n'atteindra pas la blanche colombe.

 

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Les Légionnaires du Christ tremblent

Rome, le 16 mars 2010  - (E.S.M.) Un commissaire nommé par le Vatican va prendre le commandement des Légionnaires  du Christ, orphelins de leur fondateur Marcial Maciel qui a été emporté par les scandales. C'est le résultat prévisible de huit mois d'enquêtes. Beaucoup de choses devront être changées, y compris les dirigeants actuels

Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ

Les légionnaires du Christ attendent un nouveau général, le dernier mot reviendra à Benoît XVI

La Légion attend un nouveau général. Et tremble

Le 16 mars 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Alors que la tempête qui secoue l’Eglise catholique à cause des abus sexuels commis par des prêtres sur des mineurs fait rage, la visite apostolique ordonnée par le Saint-Siège chez les Légionnaires du Christ, la congrégation fondée par Marcial Maciel, est terminée.

L’affaire Maciel est extrême à tous points de vue. Elle repousse à des limites exceptionnelles le contraste entre l'image et la réalité. Entre l'image agréable du prêtre fondateur d’une congrégation religieuse ultra-orthodoxe, ascétique, dévote, riche de vocations dont certaines sont exemplaires, et la réalité de sa seconde vie, dissolue, faite de violations incessantes non seulement des vœux qu’il avait prononcés mais des commandements, de continuelles aventures coupables avec des hommes et des jeunes de tous âges et de toutes conditions, avec des enfants et des femmes, en nombre encore indéterminé, actuellement, disséminés partout dans le monde.

Une seconde vie qui, au moment de sa mort, a paru s’effondrer au milieu de lueurs sulfureuses. Des récits "gothiques" ont circulé sur les derniers jours de Maciel à Houston, fin janvier 2008, avant son enterrement à Cotija, sa ville natale, au Mexique.

La visite apostolique a commencé le 15 juillet 2009 et les cinq évêques visiteurs sont arrivés au terme de leur mandat au milieu du présent mois de mars, lorsqu’ils ont remis leur rapport aux autorités vaticanes. Ces cinq évêques étaient Ricardo Watti Urquidi, évêque de Tepic (Mexique) ; Charles J. Chaput, archevêque de Denver ; Giuseppe Versaldi, évêque d’Alexandrie (Italie) ; Ricardo Ezzati Andrello, archevêque de Concepción (Chili) ; et Ricardo Blázquez Pérez, archevêque de Valladolid.

Ce sera ensuite les autorités vaticanes qui décideront ce qu’il faut faire. Les trois cardinaux chargés de l’affaire sont Tarcisio Bertone, secrétaire d’état, William J. Levada, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, et Franc Rodé, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée.

Mais, de toute façon, le dernier mot reviendra à Benoît XVI, le plus clairvoyant de tous. Déjà avant d’être élu pape et alors que Maciel comptait encore de très puissants protecteurs au Vatican, Joseph Ratzinger avait fait enquêter à fond sur les accusations lancées contre le fondateur des Légionnaires. Et, en tant que pape, il l’avait condamné, le 19 mai 2006, "à une vie réservée de prière et de pénitence".

Après cette condamnation, la congrégation des Légionnaires s’est pliée aux ordres du pape. Mais elle a continué à vénérer son "père" fondateur, considéré comme une "victime innocente" d’accusations fausses.

C’est seulement après sa mort et avec la découverte d’autres scandales que les dirigeants de la congrégation ont commencé à reconnaître certaines fautes de leur fondateur, même si elles ne suffisaient pas à les amener à nier la valeur de son œuvre.

Aujourd’hui encore, après les huit mois de visite apostolique, le successeur de Maciel en tant que directeur général de la congrégation, le père Álvaro Corcuera, et le vicaire général, Luis Garza Medina – qui ont été pendant des décennies, en particulier le second, de très proches collaborateurs du fondateur – ne manifestent aucunement l’intention de quitter la direction. Il en est de même pour d’autres dirigeants centraux ou locaux de niveau moyen-supérieur.

Leur ligne de défense est qu’ils n’auraient jamais rien su de la seconde vie de Maciel et que leur fidélité à l’Église et au pape, ainsi que leur expérience de dirigeants, permettraient d’assurer de la meilleure manière possible la continuité de la congrégation.

Le 5 février dernier, "L'Osservatore Romano" publiait un article dans lequel le père Luis Garza Medina, imperturbable, décrivait ce que devrait être la "vie vertueuse" du prêtre idéal. Lui qui a vécu plus que quiconque aux côtés de Maciel, qui connaissait tous ses secrets et gérait son argent et qui l’a toujours présenté comme un modèle.

Mais il est tout à fait invraisemblable que les autorités vaticanes laissent les chefs actuels des Légionnaires à la tête de la congrégation. La décision la plus probable est que le Saint-Siège nommera un commissaire de son choix, doté de pleins pouvoirs, et fixera les lignes directrices d’une refondation complète, y compris le remplacement des dirigeants actuels.

Mais refonder complètement une congrégation dans laquelle l'empreinte du fondateur indigne est encore aujourd’hui très forte sera une entreprise difficile.

Les prêtres et les séminaristes qui, jusqu’à hier, étaient imprégnés des écrits attribués à Maciel auront du mal à trouver de nouvelles sources d’inspiration, non pas générales mais spécifiques pour leur ordre. Et les chefs actuels de la congrégation ne les y aident pas, bien au contraire. Au cours des derniers mois, un ancien secrétaire personnel de Maciel, le père Felipe Castro, a travaillé avec d’autres prêtres de la Légion à sélectionner, dans la très abondante correspondance du fondateur, un groupe de lettres à "sauver" pour l’avenir, afin de garder vivante une image positive de Maciel.

La dépendance des Légionnaires vis-à-vis de Maciel était – et, pour beaucoup d’entre eux, est encore – complète. Pas une miette de la vie quotidienne n’échappait aux règles qu’il avait édictées. Des règles minutieuses jusqu’à l’invraisemblable. Elles indiquaient, par exemple, comment s’asseoir à table, comment utiliser sa serviette de table, comment déglutir, comment manger du poulet sans se servir de ses mains, comment ôter les arêtes d’un poisson.

Mais ce n’était rien par comparaison avec le contrôle exercé sur les consciences. Le manuel permettant de faire son examen de conscience à la fin de la journée comportait 332 pages et des milliers de questions.

Il y avait aussi – et il y a toujours – les statuts véritables. Beaucoup plus longs et détaillés que ceux qui étaient fournis aux évêques des diocèses où les Légionnaires ont leurs maisons. Les cinq visiteurs ont eu beaucoup de mal à obtenir les statuts dans leur intégralité.

On découvre dans les statuts que, en plus des trois vœux classiques des ordres religieux - pauvreté, chasteté et obéissance - les Légionnaires étaient tenus d’en prononcer deux autres – plus un troisième dit "de fidélité et de charité" pour les membres choisis de la congrégation – qui interdisaient tout type de critique et en même temps obligeaient à dénoncer aux supérieurs les confrères surpris à violer cette interdiction.

Ces vœux supplémentaires auraient été supprimés par ordre du Saint-Siège en 2007. Mais il n’apparaît pas que cette suppression ait été notifiée à l’ensemble des Légionnaires.

Dans la congrégation fondée par Maciel la frontière n’est pas toujours perceptible entre l’esprit d’obéissance et l’esprit de soumission.

Chez les Légionnaires, les règles encouragent la compétition pour savoir qui réussira à faire le plus grand nombre de prosélytes. Et le novice entre tout de suite dans une machine collective qui absorbe complètement son individualité. Tout est contrôlé et réglementé méticuleusement, par une forêt de limitations. Du courrier personnel aux lectures, des visites aux voyages.

Au cours des huit mois de la visite apostolique, ce contrôle ne s’est relâché que partiellement. Certains prêtres ont signalé aux visiteurs les éléments qu’ils considéraient comme mauvais. D’autres ont abandonné la congrégation et se sont fait incardiner dans le clergé diocésain. D’autres sont restés pour défendre l’héritage de Maciel. D’autres apparaissent comme égarés. D’autres encore, enfin, croient à la renaissance, sur de nouvelles bases, d’une congrégation religieuse qui est une partie de leur vie et qu’ils continuent à aimer.

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Pour une analyse plus fine et de l'intérieur de l'actuel drame des Légionnaires du Christ, voir le reportage de www.chiesa comportant une interview du père Thomas Berg, qui appartenait il y a un an encore à la Légion et qui est aujourd’hui incardiné dans l'archidiocèse de New York  Bataille finale pour les Légionnaires. Interview exclusive du père Thomas Berg (13.7.2009)

L’article de www.chiesa à propos des faits qui ont conduit à la visite apostolique  La Légion est à la dérive. Trahie par son fondateur (16.2.2009)

On a appris, au début de 2009, l’existence d’une fille de Maciel, qui habite en Espagne et a un peu plus de vingt ans. Depuis, d’autres personnes s’y sont ajoutées, qui affirment être ses enfants.

Deux d’entre eux, Raúl et Christian González Lara, seraient nés d’une relation de Maciel avec une Mexicaine, Blanca Esthela Lara Gutierrez. Celle-ci a déclaré qu’elle avait fait la connaissance de Maciel à Tijuana en 1976 et qu’il lui aurait toujours dit qu’il s’appelait José Rivas et qu’il était agent de la CIA.

Raúl a aujourd’hui 31 ans et Christian 17. Le premier a affirmé, lors d’une émission de radio au Mexique, que son père lui avait fait subir des abus sexuels dès l’âge de 8 ans.

À Mexico, l'avocat des deux fils présumés, José Bonilla Sada, a renoncé ces jours-ci à les défendre, après avoir appris qu’ils auraient demandé 26 millions de dollars à la congrégation des Légionnaires du Christ en échange de leur silence.

L’un des cinq visiteurs envoyés chez les Légionnaires du Christ, l’évêque d’Alexandrie Giuseppe Versaldi, a publié dans "L'Osservatore Romano" du 14 mars 2010 l’article suivant sur le scandale des abus sexuels qui ont été commis sur des mineurs  La rigueur de Benoît XVI contre la saleté dans l’Église

Et le promoteur de justice de la congrégation pour la doctrine de la foi, Charles J. Scicluna, a rappelé dans une interview qu’il a accordée le 13 mars à "Avvenire" que déjà, en tant que cardinal, Joseph Ratzinger avait "fait preuve de courage dans le traitement de cas extrêmement délicats"  "Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une meule de moulin..."

L’un de ces "cas extrêmement délicats" a été celui de Marcial Maciel. Mais d’autres dénonciations sont actuellement en cours contre d’autres Légionnaires, pour des actes semblables à ceux qui ont été commis par leur fondateur. Il est évident que la congrégation n’aura pas d’avenir si elle ne se purifie pas de ces "saletés".

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

Béatification du Cardinal Newman

images.jpegsource: La Croix LONDRES, 16 mars 2010 (AFP) - GB: Première visite officielle papale du 16 au 19 septembre (officiel)

Le pape Benoît XVI effectuera la première visite officielle papale au Royaume-Uni du 16 au 19 septembre, au cours de laquelle il rencontrera la reine Elizabeth II, ont confirmé mardi les autorités britanniques.

Le palais de Buckingham a indiqué que le pape avait accepté l'invitation de la reine d'Angleterre à visiter le Royaume-Uni, pays anglican. Il viendra du 16 au 19 septembre et se rendra à Edimbourg, en Ecosse, à Canterbury, dans le sud de l'Angleterre, et à Coventry, dans le centre.

Il s'agira de la première visite officielle papale dans le pays, ont précisé le gouvernement britannique et les autorités catholiques dans un communiqué commun, rappelant que le pape Jean Paul II n'avait effectué qu'une visite pastorale en 1982.

Le roi Henry VIII avait rompu avec Rome et le catholicisme en 1534, établissant l'Eglise anglicane dont la reine est le Gouverneur suprême. Il y a environ 6 millions de catholiques au Royaume-Uni.

"C'est une visite historique qui intervient à un moment important", a estimé dans ce communiqué le secrétaire d'Etat britannique pour l'Ecosse, Jim Murphy, qui gère les préparatifs de cette visite.

"La visite papale représente une opportunité sans précédent de renforcer les liens entre le Royaume-Uni et le Saint Siège" en matière de lutte contre la pauvreté, de réchauffement climatique et du "rôle important de la foi pour créer des communautés solides et en cohésion", a-t-il poursuivi.

La confirmation de cette visite intervient alors que le pape a récemment créé la controverse en critiquant "certaines lois" qui ne permettent pas aux communautés religieuses d'agir "selon leur conscience", faisant référence à des projets de loi touchant à l'homosexualité et l'euthanasie en Grande-Bretagne.

En octobre 2009, le Vatican avait déjà créé une vive polémique en annonçant la création d'une structure spéciale pour accueillir les "dissidents anglicans" désireux de se convertir au catholicisme. L'église anglicane est fortement divisée sur la question de l'ordination des femmes et des pasteurs homosexuels, ou encore la bénédiction des couples gays.

Le pape sera reçu par la reine en son palais officiel d'Holyroodhouse à Edimbourg, célébrera une messe publique à Glasgow, prononcera un "discours important" à Westminster Hall, à Londres, et se rendra à Coventry pour béatifier le cardinal John Henry Newman, théologien et pédagogue du 19e siècle.

Son programme prévoit également une rencontre avec l'archevêque de Canterbury et chef de l'Eglise anglicane, Rowan Williams, ainsi qu'une prière en l'abbaye de Westminster.

Contrairement aux traditionnelles visite d'Etat au Royaume-Uni, le pape ne prendra pas part à un banquet avec la reine, pas plus qu'à des processions en carrosse royal. Et il ne devrait pas séjourner à Buckingham.

L'archevêque de Canterbury a salué l'annonce officielle de cette visite, estimant qu'elle allait "donner l'opportunité de cimenter les liens non seulement entre le Saint Siège et le Royaume-Uni mais aussi entre l'église catholique romaine et les autres églises chrétiennes en Ecosse, en Angleterre et au Pays de Galles".

lundi, 15 mars 2010

Benoît XVI s'adresse aux jeunes en vue de Madrid 2011

images.jpegMessage du pape Benoît XVI

25ème Journée Mondiale de la Jeunesse

Le 15 mars 2010 - Le Vatican publie aujourd'hui le Message que le pape Benoît XVI envoie aux jeunes du monde entier à l'occasion de la XXVe Journée Mondiale de la Jeunesse qui sera célébrée le 28 mars 2010, Dimanche des Rameaux.


« Bon Maître, que dois-je faire 
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
(Mc 10,17)

Chers amis, 

Nous fêtons cette année le vingt-cinquième anniversaire de l’institution de la Journée Mondiale de la Jeunesse, voulue par le Vénérable Jean-Paul II comme rendez-vous annuel des jeunes croyants du monde entier. Ce fut une initiative prophétique qui a porté des fruits abondants, permettant aux nouvelles générations chrétiennes de se rencontrer, de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, de découvrir la beauté de l’Eglise et de vivre des expériences de foi fortes qui ont conduit de nombreux jeunes à décider de se donner totalement au Christ.

Cette XXVème Journée représente une étape vers la prochaine Rencontre Mondiale des jeunes, qui aura lieu en août 2011 à Madrid, où j’espère que vous serez nombreux à vivre cet événement de grâce.

Pour nous préparer à cette célébration, je voudrais vous proposer quelques réflexions sur le thème de cette année : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » (Mc 10,17), tiré de l’épisode évangélique de la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche. Ce thème a déjà été traité, en 1985, par le Pape Jean-Paul II, dans une très belle lettre adressée pour la première fois aux jeunes 

1. Jésus rencontre un jeune homme

« Il [Jésus] se mettait en route, – raconte l’Evangile de saint Marc – quand un homme accourut et, s’agenouillant devant lui, il l’interrogeait : “ Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ”. Jésus lui dit : “ Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne tue pas, Ne commets pas d’adultère, Ne vole pas, Ne porte pas de faux témoignage, Ne fais pas de tort, Honore ton père et ta mère ”. “ Maître, lui dit-il, tout cela je l’ai observé dès ma jeunesse ”. Alors Jésus fixa sur lui son regard et l’aima. Et il lui dit : “ Une seule chose te manque : va, ce que tu as, vends-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens, suis-moi ”. Mais lui, à ces mots, s’assombrit et il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » (Mc 10, 17-22).

Ce récit exprime d’une manière probante la grande attention de Jésus envers les jeunes, envers vous, envers vos attentes, vos espérances, et montre combien son désir est grand de vous rencontrer personnellement et d’ouvrir un dialogue avec chacun de vous. De fait, le Christ interrompt son chemin pour répondre à la question de son interlocuteur. Il manifestait ainsi sa pleine disponibilité à l’égard de ce jeune, qui est mû par un ardent désir de parler avec le « Bon Maître », pour apprendre de lui à parcourir la route de la vie. En proposant ce passage évangélique, mon Prédécesseur voulait exhorter chacun de vous à « développer votre propre dialogue avec le Christ – dialogue qui a une importance fondamentale et première pour un jeune » (Lettre aux jeunes, n.2).

2. Jésus le regarda et l’aima 

Dans le récit évangélique, saint Marc souligne que « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima » (cf. Mc 10,21). C’est dans le regard du Seigneur que réside le cœur de cette rencontre très particulière et de toute l’expérience chrétienne. Le christianisme, en effet, n’est pas d’abord une morale, mais une expérience de Jésus-Christ, qui nous aime personnellement, jeunes ou vieux, pauvres ou riches. Il nous aime même quand nous lui tournons le dos.

Commentant cette scène, le Pape Jean-Paul II ajoutait, s’adressant à vous les jeunes : « Je vous souhaite de connaître un tel regard ! Je vous souhaite de faire l’expérience qu’en vérité, lui, le Christ, vous regarde avec amour ! » (Lettre aux jeunes, n.7). Un amour, qui s’est manifesté sur la Croix d’une manière si pleine et si totale qu’il fait écrire à saint Paul, avec stupeur : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Gal 2, 20). « Savoir que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps – écrit encore le Pape Jean-Paul II – cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine » (Lettre aux jeunes, n.7), et nous permet de surmonter toutes les épreuves : la découverte de nos péchés, la souffrance, le découragement.

Dans cet amour se trouve la source de toute la vie chrétienne et la raison fondamentale de l’évangélisation : si nous avons vraiment rencontré Jésus, nous ne pouvons pas nous empêcher de lui rendre témoignage devant ceux qui n’ont pas encore croisé son regard ! 

3. La découverte du projet de vie 

Chez le jeune homme de l’Evangile, nous pouvons découvrir une condition très semblable à celle de chacun de nous. Vous aussi vous êtes riches de qualités, d’énergies, de rêves et d’espérances : des ressources que vous possédez en abondance ! Votre âge même constitue une grande richesse non seulement pour vous, mais aussi pour les autres, pour l’Eglise et pour le monde.

Le jeune homme riche demande à Jésus : « Que dois-je faire ? ». La période de la vie où vous vous trouvez est un temps de découverte : celle des dons que Dieu vous a accordés et de vos responsabilités. C’est également l’heure des choix fondamentaux pour construire votre projet de vie. C’est donc le moment de vous interroger sur le sens authentique de l’existence et de vous demander : « Suis-je satisfait de ma vie ? Quelque chose me manque-t-il ? ». 

Comme le jeune homme de l’Evangile, vous aussi vous vivez peut-être des situations d’instabilité, de trouble ou de souffrance, qui vous conduisent à aspirer à une vie qui ne soit pas médiocre et à vous demander : en quoi consiste une vie réussie ? Que dois-je faire ? Quel pourrait être mon projet de vie ? « Que dois-je faire, afin que ma vie ait toute sa valeur et tout son sens ? (Ibid., n° 3). 

N’ayez pas peur d’affronter ces questions ! Loin de vous accabler, elles traduisent les grandes aspirations, qui sont présentes dans votre cœur. Par conséquent, il faut les écouter. Elles attendent des réponses non superficielles, mais capables de satisfaire vos authentiques attentes de vie et de bonheur. 

Pour découvrir le projet de vie qui peut vous rendre pleinement heureux, mettez-vous à l’écoute de Dieu, qui a son dessein d’amour sur chacun de vous. Demandez-lui avec confiance : « Seigneur, quel est ton dessein de Créateur et de Père sur ma vie ? Quelle est ta volonté ? Je désire l’accomplir ». Soyez sûrs qu’il vous répondra. N’ayez pas peur de sa réponse ! « Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout » (1 Jn 3, 20) ! 

4. Viens et suis-moi ! 

Jésus, invitant le jeune homme riche à aller bien au-delà de la satisfaction de ses aspirations et de ses projets personnels, lui dit : « Viens et suis-moi ! ». La vocation chrétienne jaillit d’une proposition d’amour du Seigneur et ne peut se réaliser que grâce à une réponse d’amour : « Jésus invite ses disciples au don total de leur vie, sans calcul ni intérêt humain, avec une confiance sans réserve en Dieu. Les saints accueillent cette invitation exigeante et se mettent, avec une humble docilité, à la suite du Christ crucifié et ressuscité. Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d’aller à contre-courant en vivant selon l’Evangile » (Benoît XVI, Homélie à l’occasion de plusieurs canonisations, 11 octobre 2009).

A l’exemple de nombreux disciples du Christ, vous aussi, chers amis, accueillez avec joie l’invitation à le suivre, pour vivre intensément et avec fécondité en ce monde. Par le Baptême, en effet, il appelle chacun à le suivre par des actions concrètes, à l’aimer par dessus tout et à le servir dans ses frères. Le jeune homme riche, hélas, n’accueillit pas l’invitation de Jésus et s’en alla tout triste. Il n’avait pas trouvé le courage de se détacher des biens matériels pour trouver le bien plus grand proposé par Jésus. 

La tristesse du jeune homme riche de l’Evangile est celle qui naît dans le cœur de chacun quand on n’a pas le courage de suivre le Christ, d’accomplir le bon choix. Mais il n’est jamais trop tard pour lui répondre !

Jésus ne se lasse jamais de tourner son regard d’amour et d’appeler à être ses disciples, mais il propose à certains un choix plus radical. En cette Année Sacerdotale, je voudrais exhorter les jeunes et les adolescents à être attentifs au fait de savoir si le Seigneur les invite à un don plus grand, sur la voie du Sacerdoce ministériel, et à se rendre disponibles pour accueillir avec générosité et enthousiasme ce signe de prédilection particulière, en entreprenant avec un prêtre, avec leur directeur spirituel, un nécessaire chemin de discernement. N’ayez pas peur, chers jeunes gens et chères jeunes filles, si le Seigneur vous appelle, par ailleurs, à la vie religieuse, monastique, missionnaire ou de consécration spéciale : il sait donner la joie profonde à ceux qui répondent avec courage ! 

En outre, j’invite ceux qui ressentent la vocation au mariage à l’accueillir avec foi, en s’engageant à jeter des bases solides pour vivre un grand amour, fidèle et ouvert au don de la vie, qui est richesse et grâce pour la société et pour l’Eglise. 

5. Tournés vers la vie éternelle

« Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? ». Cette question du jeune homme de l’Evangile semble éloignée des préoccupations de nombreux jeunes d’aujourd’hui, car, comme l’observait mon prédécesseur, « ne sommes-nous pas la génération pour laquelle le monde et le progrès temporel occupent totalement l’horizon de l’existence ? » (Lettre aux jeunes, n.5). Pourtant, la question sur la « vie éternelle » affleure à des moments particulièrement douloureux de l’existence, quand nous subissons la perte d’un proche ou lorsque nous faisons l’expérience de l’échec.

Mais qu’est-ce que la « vie éternelle » à laquelle se réfère le jeune homme riche ? Jésus nous l’illustre quand, s’adressant à ses disciples, il affirme : « Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 22). Ces paroles indiquent une exaltante proposition de bonheur sans fin, la joie d’être comblés de l’amour divin pour toujours.

S’interroger sur l’avenir définitif qui attend chacun de nous donne un sens plénier à l’existence, car cela oriente le projet de vie vers des horizons ni limités ni passagers, mais immenses et profonds. Ces horizons nous portent à aimer le monde, tant aimé de Dieu, à nous consacrer à son développement, toujours avec la liberté et la joie qui naissent de la foi et de l’espérance. Ce sont des horizons qui aident à ne pas absolutiser les réalités terrestres, en sentant que Dieu nous prépare une perspective plus grande, et à répéter avec saint Augustin : « Désirons ensemble la patrie céleste, soupirons vers la patrie céleste, sentons-nous pèlerins ici-bas » (Commentaire de l’Évangile de saint Jean, Homélie 35, 9). Le regard fixé vers la vie éternelle, le bienheureux Pier Giorgio Frassati, mort en 1925 à l’âge de 24 ans, disait : « Je veux vivre et non pas vivoter ! » et, sur la photo d’une escalade, envoyée à un ami, il écrivait : « Vers le haut », faisant allusion à la perfection chrétienne, mais aussi à la vie éternelle.

Chers jeunes, je vous exhorte à ne pas oublier cette perspective dans votre projet de vie : nous sommes appelés à l’éternité. Dieu nous a créés pour demeurer avec lui, pour toujours. Elle vous aidera à donner un sens plénier à vos choix et à apporter de la qualité à votre existence.

6. Les commandements, voie de l'amour authentique

Jésus rappelle au jeune homme riche les dix commandements, comme conditions nécessaires pour « avoir en héritage la vie éternelle ». Ce sont des points de référence essentiels pour vivre dans l’amour, pour distinguer clairement le bien du mal et construire un projet de vie solide et durable. A vous aussi, Jésus vous demande si vous connaissez les commandements, si vous vous souciez de former votre conscience selon la loi divine et si vous les mettez en pratique.

Certes, il s’agit de questions à contre-courant par rapport à la mentalité actuelle, qui propose une liberté déliée des valeurs, des règles, des normes objectives et qui invite à réfuter tout ce qui limite les désirs du moment. Mais ce type de proposition, au lieu de mener à la vraie liberté, conduit l’homme à devenir esclave de lui-même, de ses désirs immédiats, des idoles comme le pouvoir, l’argent, le plaisir effréné et les séductions du monde, en le rendant incapable de suivre sa vocation innée à l’amour.

Dieu nous donne les commandements parce qu’il veut nous former à la vraie liberté, parce qu’il veut construire avec nous un Royaume d’amour, de justice et de paix. Les écouter et les mettre en pratique ne signifie pas s’aliéner, mais trouver le chemin de la liberté et de l’amour authentiques, car les commandements ne limitent pas le bonheur, ils indiquent comment le trouver. Au début de son dialogue avec le jeune homme riche, Jésus lui rappelle que la loi donnée par Dieu est bonne, car « Dieu est bon ».

7. Nous avons besoin de vous

Ceux qui vivent aujourd’hui dans la condition de la jeunesse doivent affronter de nombreux problèmes provenant du chômage, du manque de références et d’idéaux certains, ainsi que de perspectives concrètes pour l’avenir. Parfois, on peut avoir l’impression d’être impuissants face aux crises et aux dérives actuelles. En dépit des difficultés, ne vous laissez pas décourager et ne renoncez pas à vos rêves ! Cultivez, au contraire, dans votre cœur de grands désirs de fraternité, de justice et de paix. L’avenir est entre les mains de ceux qui savent chercher et trouver de fortes raisons de vie et d’espérance. Si vous le voulez, l’avenir est entre vos mains, car les dons et les richesses que le Seigneur a déposés dans le cœur de chacun de vous, modelés par la rencontre avec le Christ, peuvent apporter une espérance authentique pour le monde ! C’est la foi en son amour qui, vous rendant forts et généreux, vous donnera le courage d’affronter sereinement le chemin de la vie et d’assumer des responsabilités familiales et professionnelles. Efforcez-vous de bâtir votre avenir en empruntant des itinéraires sérieux de formation personnelle et d’études, pour servir le bien commun avec compétence et générosité.

Dans ma récente Lettre encyclique sur le développement intégral, Caritas in veritate, j’ai dressé la liste de quelques grands défis qui sont urgents et essentiels pour la vie de ce monde : l’utilisation des ressources de la terre et le respect de l’écologie, la juste répartition des biens et le contrôle des mécanismes financiers, la solidarité avec les pays pauvres dans le cadre de la famille humaine, la lutte contre la faim dans le monde, la promotion de la dignité du travail humain, le service en faveur de la culture de la vie, la construction de la paix entre les peuples, le dialogue interreligieux, le bon usage des moyens de communication sociale.

Ce sont des défis auxquels vous êtes appelés à répondre pour édifier un monde plus juste et fraternel. Ce sont des défis qui requièrent un projet de vie exigeant et passionnant, dans lequel investir toute votre richesse selon le dessein que Dieu a sur chacun de vous. Il ne s’agit pas d’accomplir des gestes héroïques, ni extraordinaires, mais d’agir en mettant à profit ses propres talents et ses possibilités, en s’engageant à progresser continuellement dans la foi et dans l’amour. 

En cette Année Sacerdotale, je vous invite à connaître la vie des saints, en particulier celle des saints prêtres. Vous verrez que Dieu les a guidés et qu’ils ont trouvé leur route jour après jour, précisément dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour. Le Christ appelle chacun de vous à s’engager avec lui et à assumer ses responsabilités pour bâtir la civilisation de l’amour. Si vous suivez sa Parole, votre route s’illuminera, elle aussi, et vous conduira vers des destinations élevées qui procurent la joie et confèrent un sens plénier à la vie.

Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, vous accompagne de sa protection. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis avec beaucoup d’affection.

Du Vatican, 22 février 2010

BENEDICTUS PP. XVI

 

dimanche, 14 mars 2010

Tornielli: des évêques en question

images.jpegPédophilie: Article réaliste du vaticaniste Andrea Tornielli

Le déferlement du scandale pour les cas de pédophilie du clergé en Irlande, Allemagne, Autriche et Hollande met à genoux les Eglise de ces pays. Pages de journal, reportages télévisés, articles sur le Web portent à la lumière des cas passés et l'Eglise finit par être décrite comme une association d'abuseurs d'enfants..... Les scandales, dans tous les cas, mettent en évidence non seulement les manquements du clergé, mais aussi ceux de la hiérarchie...

Il y a des évêques qui n'ont pas su intervenir et regarder en face le problème et l'affronter. Il y a des évêques qui n'ont pas sur empêcher que les prêtres accusés puissent encore nuire et surtout ils n'ont pas su exprimer la nécessaire proximité aux victimes et le soutien dû à leurs familles dévastées après une expérience de ce genre.... Jusqu'à hier, face aux multiples et concordantes accusations, ils se limitaient à les transférer d'une paroisse à une autre, là où le pédophile pouvait recommencer, sans être inquiété, pour accomplir des abus.

Une demande sérieuses sur la capacité de gouvernement dans l'Eglise, dans le diocèse surtout, est la demande qui manque le plus dans la réflexion en ces heures. Aussi, parce que, se la posant, il faudrait reconnaître que l'histoire récente de l'Eglise n'a pas été toute rose et parsemée de fleurs: il faudrait revoir les critères et les mécanismes qui portent à la désignation des évêques et aussi revoir la façon dont les évêques exercent leur paternité envers leurs prêtres, laquelle risque de devenir anonyme avec les mains plongées dans la bureaucratie ecclésiasitique....

La lettre du Pape pour l'Eglise en Irlande est en attente, elle sera rendue publique dans les prochaines semaines. Le Pape Ratzinger, auteur depuis de nombreuses années de la ligne ferme, saura conjuguer la tolérance zéro avec la responsabilité et un regard authentiquement chrétien.

© Copyright Il Giornale, 14 mars 2010

Traduit et résumé par le Suisse Romain

Note: l'attaque et la calomnie envers les frères Ratzinger est justement odieuse, car ce sont surtout par les manquements des supérieurs et des évêques que ce drame de la pédophilie s'est répandu. Lors de la polémique sur la levée des excommunications, puis sur l'avortement au Brésil, nous avions assisté à des protestations d'évêques, avec des lettres ouvertes, assez inopportunes pour la plupart. Alors que le Pape, le chef du collège épiscopal est traîné dans la boue, les réactions épiscopales sont subitement bien timides... Sans doute parce que le Saint Père se soucie bien plus des victimes et de la vérité que de sa propre personne. Merci très Saint Père, c'est la marque des grands, des saints.

L'oecuménisme ne s'est pas arrêté

"Nous avons divisé l'unique chemin en plusieurs chemins"

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Benoît XVI en visite dans une église luthérienne ce dimanche

 

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La censure du blog Patrice de Plunkett

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Jean Mercier, du journal "La Vie", a la classe des bons journalistes, qui reconnaissent les erreurs et s'ouvrent au débat.

Le blog du journaliste de Plunkett n'est pas toujours prêt à cette humilité, à la récitification et au débat. Un récent article désinforme sur la belle vocation des prêtres dans le sacrement du pardon. Même un mail serein n'obtient pas de résultat, mais plutôt la censure et le mépris du silence. Dommage.

Cher Monsieur Patrice de Plunkett,

Je serais heureux de voir une rectification ....

La confession est absolument inviolable. Il est donc regrettable de confondre la confession (Pénitencerie apostolique - for interne) avec la Congrégation pour la foi (for externe - Motu Proprio de 2001 notamment sur la pédophilie). Vous serez gagnant de simplement corriger cette erreur, car "errare humanum est, preseverare diabolicum".


J'ai eu la joie de suivre une semaine de formation à la Pénitencerie durant cette semaine, aussi le sujet m'est assez familié.

Bien à vous

Avec mes remerciements anticipés.

Bon Carême

samedi, 13 mars 2010

La vérité et le mensonge

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La lecture des permières pages du best seller mondial, la Bible, est très instructive. La Genèse raconte l'histoire du péché originel qui débute par deux mensonges. Le serpent, qui symbolise le diable, est la plus rusée des créatures. Il connaît la Parole de Dieu et commet deux mensonges: "Dieu vous a dit de ne manger d'aucun fruit ... " alors que Dieu avait commandé de ne pas manger le fruit d'un seul arbre, car sinon il mourrait. Puis le second piège du père du mensonge vient justement toucher cette réalité de la mort: "... mais pas du tout vous ne mourrez pas mais vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux ...".

La voix de Dieu, sereine, amoureuse, créatrice, calme et tranquille est déjà parasitée par le mensonge, la parole du diable. L'homme doit discerner et c'est encore et toujours le cas aujourd'hui.

En ce moment, non seulement les victimes de pédophilie sont depuis les abus scandaleux dans la souffrance, mais aussi Benoît XVI, le serviteur des serviteurs de Dieu est dans le jardin de Gethsémani, avec le Christ, avec les chrétiens et avec donc les victimes. Lui qui collabore avec la Vérité voit aussi sa voix sereine, transparente et cristaline parasitée par le mensonge. Jésus a été accusé et condamné à mort par un faux témoignage.

Depuis l'éclatement de la polémique médiatique, la résolution du Pape de nettoyer les impuretés et les scandales que certains prêtres ont commis lui coûte beaucoup. Sans fanatisme, mais parce que nous aimons la vérité et nous l'entendons raisonner notamment chez Benoît XVI, entrons dans la prière, afin que les victimes des ces crimes obtiennent justice et réparation et que la vérité de la vie limpide du Saint Père ne soit pas salie par la boue du mensonge.

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Genèse

Dieu:

... le Seigneur Dieu donna cet ordre à l'homme : "Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras".

Le diable:

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

Pédophilie: Mgr Tomasi

remarque: Benoit XVI ne dit pas autre chose

images.jpegPas d'excuses pour les abus sur des enfants commis par un membre du clergé

Intervention de Mgr Tomasi à l'ONU

ROME, Vendredi 12 mars 2010 (ZENIT.org) - « Il n'y a pas d'excuses » pour les abus sexuels sur des mineurs commis par des membres du clergé, et ce très grave comportement est un problème qui doit être affronté avec fermeté pour qu'on puisse « le résoudre définitivement », a déclaré Mgr Silvano Maria Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions internationales à Genève, lors de la 13ème session du Conseil pour les droits de l'homme sur les droits des enfants.

Les abus sexuels sur mineurs constituent « un crime odieux », a-t-il affirmé dans des propos rapportés par « Radio Vatican ».

En même temps qu'une « claire condamnation de la violence sexuelle contre les enfants et les jeunes », a-t-il expliqué, le pape Benoît XVI « a ajouté la dimension religieuse, réaffirmant que l'abus est aussi un grave péché, qui offense Dieu et la dignité humaine ».

« L'intégrité physique et psychologique des mineurs est violée avec des conséquences destructrices », a-t-il souligné, rappelant que diverses études ont montré que les enfants victimes d'abus sont ensuite plus exposés à des problèmes comme « les grossesses en période d'adolescence, la perte de repères, la toxicomanie et l'alcoolisme ».

« La protection contre les agressions sexuelles se trouve au sommet de la liste des priorités de toutes les institutions de l'Église qui se battent pour mettre fin à ce grave problème », et « des mesures concrètes pour garantir la transparence et l'assistance aux victimes et à leurs proches sont des moyens pour soulager les peines, la douleur et l'égarement que provoquent ces abus ».

Mgr Tomasi a fait remarquer que ces dernières années « dans divers pays, des prêtres, des religieux et des membres du laïcat catholique, ont été accusés d'abus sur mineurs et nombre d'entre eux ont été condamnés ».

« Aucune excuse ne justifie un tel comportement », a-t-il commenté.

Dans ce contexte, « la communauté catholique s'emploie à résoudre définitivement ce problème », et « les coupables de tels crimes sont immédiatement suspendus de leurs fonctions et encourent les peines prévues par le droit civil et le droit canonique ».

Selon Mgr Tomasi, la prévention est « le meilleur remède ».

A cette fin, est nécessaire « une éducation et une promotion à la culture du respect des droits humains et de la dignité de chaque enfant, à travers l'utilisation de méthodes efficaces de sélection lors du recrutement du personnel scolaire ».

Les graves délits: interview

images.jpegSUR LES "DELICTA GRAVIORA"

CITE DU VATICAN, 13 MAR 2010 (VIS). Voici l'interview accordée ce matin au journal italien L'Avvenire par Mgr.Charles J.Scicluna, Promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il est le Ministère public du tribunal de la congrégation en charge d'enquêter sur les Delicta Graviora, les crimes que l'Eglise considère comme les plus graves, ceux commis contre l'Eucharistie ou le secret de la confession, ou bien des viols sur mineurs de la part du clergé:

"Le Motu Proprio de 2001 (Sacramentorum Sanctitatis Tutela) en a réservé la compétence à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Ainsi son promoteur de justice doit-il traiter la terrible question des prêtres accusés d'actes pédophiles, qui fait périodiquement la première page des journaux. Il s'agit d'une personne très scrupuleuse et qui a la réputation de ne pas se laisser influencer.

 

Question: Monseigneur Scicluna, vous avez une réputation de dur, et pourtant l'Eglise est systématiquement accusée d'être accommodante envers les prêtres pédophiles.

 

Dans le passé, par une mauvaise interprétation de la défense de la réputation de l'institution, des évêques peuvent avoir fait preuve d'indulgecet face à ces tristes affaires. Ils l'ont été dans la pratique car au niveau des principes la condamnation des ces crimes a toujours été ferme et sans équivoque. Pour ce qui est du siècle dernier, il suffit de citer l'instruction Crimen Sollicitationis de 1922...

 

Question: Mais ne s'agissait-il pas de 1962?

 

Si la première édition de ces mesures remonte à Pie XI, le St.Office en fit une nouvelle version sous Jean XXIII, destinée aux Pères conciliaires. Mais les 2.000 copies ne suffisaient pas et la distribution fut renvoyée sine die. Quoiqu'il en soit, il s'agissait de normes à suivre en cas de révélations faites en confession de crimes plus graves et de type sexuel, comme les viols sur mineurs...

 

Question: Ces normes recommandaient le secret.

 

Une mauvaise traduction anglaise du texte a fait penser que le Saint-Siège imposait le secret pour occulter les faits, mais il n'en était pas ainsi. Le secret de l'instruction servait à protéger la réputation des personnes impliquées, les victimes comme aussi les prêtres accusés, qui ont eux aussi droit à la présomption d'innocence. L'Eglise n'aime pas la justice spectacle. Les normes relatives aux abus sexuels n'ont jamais été entendues comme une interdiction de leur dénonciation à la justice civile.

 

Question: Ceci dit, ce document est souvent cité pour accuser le Pape actuel d'avoir été, comme Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le responsable d'une politique d'occultement des faits de la part du Saint-Siège...

 

Cette accusation est sans fondement, et même calomnieuse. Quelques faits. Entre 1975 et 1985 aucune signalisation de cas de pédophilie cléricale n'est parvenue à la congrégation. Après la promulgation du Code canonique de 1983, il y a eu une période d'incertitude sur les Delicta Graviora qui devaient être de notre compétence. C'est seulement avec le Motu Proprio de 2001 que le crime pédophile est redevenu de notre exclusive compétence, et à partir de là le Cardinal Ratzinger a géré avec fermeté ces affaires. Il a en outre fait preuve de courage dans le traitement de cas extrêmement délicats. Accuser le Pape actuel d'avoir occulté la question est pure calomnie.

 

Question: Que se passe-t-il lorsqu'un prêtre est accusé d'un Delictum Gravius?

 

Si l'accusation est vraisemblable, son évêque est contraint d'enquêter tant sur l'objet de la démarche que sur  sa validité. Si l'enquête préliminaire confirme l'accusation, il n'a plus le pouvoir d'agir et doit transmettre le dossier au Bureau disciplinaire de notre congrégation.

 

Question: Qui compose ce bureau?

 

Etant un des supérieurs de la congrégation, j'en fais partie, avec un chef de bureau (P.Pedro Miguel Funes Diaz), sept autres ecclésiastiques et un pénaliste laïque en charge de ces questions. D'autres officials de la congrégation collaborent selon les exigences, notamment en matière linguistique.

 

Question: Ce bureau a été accusé de peu fonctionner, et lentement...

 

L'affirmer est injuste. En 2003 et 2004, il a eu une avalanche de cas soumis à notre examen, largement en provenance des Etats-Unis. Depuis, le phénomène s'est heureusement réduit et nous tentons de traiter les dossiers en temps réel.

 

Question: Combien en avez-vous traité jusqu'ici?

 

De 2001 à 2010 il s'est agi d'environ 3.000 accusations regardant des prêtres diocésains ou religieux, pour des crimes commis ces 50 dernières années.

 

Question: Il s'agit donc de 3.000 cas de prêtres pédophiles?

 

On ne peut pas dire ceci car, grosso modo, dans 60 % des cas on a affaire à des actes d' "éphébophilie", c'est-à-dire d'attraction physique pour des adolescents de même sexe. Dans 30 autres % il s'agit d'attirance hétérosexuelle, et pour les 10 derniers de véritable attraction physique envers des garçons impubères. En neuf ans, les cas de prêtres accusés de pédophilie sont donc environ 300. Trop certes, mais il faut constater que le phénomène n'est pas étendu comme on veut le faire croire.

 

Question: Combien de procès et de condamnation sur trois mille accusés?

 

Tout d'abord, dans 20 % des cas le procès, pénal ou administratif, s'est déroulé sous notre supervision dans le diocèse de compétence. Très rarement il y a un procès au Vatican, ce qui permet aussi d'accélérer l'iter. Dans les 60 autres % , principalement à cause de l'âge avancé des accusés, on n'engage pas de procès mais des mesures disciplinaires sont prises à leur encontre, comme l'interdiction de célébrer la messe en public et de confesser, ou l'obligation de conduire une vie retirée et de pénitence. S'il y a eu dans cette catégorie des cas particulièrement médiatisés, il ne s'est absolument pas agi d'absolution. S'il n'y a pas eu de condamnation formelle, la réduction au silence et à l'obligation de prière a tout son sens.

 

Question: Et les 20 derniers % ?

 

On dira que pour la moitié, celle des cas particulièrement graves, agrémentés de preuves indubitables, le Pape a pris la douloureuse responsabilité de la réduction à l'état laïque. Il s'agit d'une mesure extrême mais inévitable. Pour l'autre moitié, ce sont les prêtres qui ont demandé à être relevés de leurs devoirs sacerdotaux. On compte parmi eux les prêtres trouvés en possession de matériel pédo-pornographique, condamnés pour ce délit par la justice civile.

 

Question: D'où proviennent les 3.000 cas évoqués?

 

Principalement des Etats-Unis qui, en 2003-2004 ont fourni environ 80 % des cas. En 2009 leur proportion est tombée à 25 % des 223 nouveaux dossiers en provenance du monde entier. En 2007-2009, la moyenne annuelle des cas signalés à notre congrégation a été de 250. Nombre de pays ne signalent qu'un ou deux cas, bien que s'accroisse le nombre des pays intéressés par un phénomène somme toute assez réduit. Rappelons qu'il y a 400.000 prêtres diocésains et religieux dans le monde, un nombre sans mesure par rapport à la perception que provoquent les cas exposés dans la presse.

 

Question: Et en Italie?

 

Jusqu'ici le problème ne semble pas revêtir de dimension dramatique, même si je suis préoccupé par une certaine culture du silence, encore trop diffuse. Par ailleurs, la Conférence épiscopale italienne assure un excellent service technico-juridique aux diocèses devant traiter ces affaires. On doit saluer l'engagement croissant des évêques à éclairer les cas qu'on leur signale.

 

Question: Vous dites que les procès en règle ne sont que 20 % des 3.000 cas examinés ces neuf dernières années. Se sont-ils tous terminés par la condamnation des accusés?

 

Si nombre des procès se sont conclus par une condamnation, dans certains cas le prêtre a été innocenté ou bien les accusations n'ont pu être suffisamment démontrées. Ceci dit, dans chaque cas, on évalue la culpabilité de l'accusé mais aussi sa capacité à remplir son ministère.

 

Question: On accuse régulièrement la hiérarchie ecclésiastique de ne pas transmettre à la justice civile des cas de pédophilie du clergé qui lui sont signalés.

 

Dans les pays de culture juridique anglo-saxonne , mais aussi en France, les évêques prennent généralement connaissance des crimes commis par leurs prêtres hors confession, ce qui les oblige à recourir à l'autorité judiciaire. C'est une situation grave car ces évêques sont comme un parent contraint à dénoncer son fils. Dans ces cas, nous recommandons de respecter la loi civile.

 

Question: Et si l'évêque n'a pas cette obligation?

 

Dans ces situations la congrégation n'oblige pas les évêques à dénoncer leurs prêtres, mais elle les encourage à inviter les victimes à dénoncer leurs bourreaux. Nous encourageons les évêques à fournir à ces victimes toute l'assistance nécessaire, et pas strictement spirituelle. Dans le cas récent d'un prêtre condamné par un tribunal civil italien, c'est la congrégation qui a suggéré aux dénonciateurs réclamant une procédure canonique d'alerter la justice civile. Ceci dans l'intérêt des victimes et pour éviter de nouveaux actes délictueux.

 

Question: La prescription est-elle prévue pour les Delicta Graviora?

 

Vous touchez un point délicat. Avant 1889, le principe de la prescription pénale était étranger au droit de l'Eglise. C'est seulement avec le Motu Proprio de 2001 qu'on a introduit pour les crimes graves une prescription de dix ans. Pour les délits sexuels, la décennie commence au dix-huitième anniversaire de la victime.

Question: est-ce suffisant?


La pratique a monté que ce terme décennal n'est pas adapté à ce type d'affaires. Il serait bon de retourner au système précédent fixant l'imprescriptibilité de ces Delicta Gravioa. Ceci dit, le 7 novembre 2002 Jean-Paul II a concédé à la Congrégation pour la doctrine de la foi une faculté de dérogation au cas par cas, à la demande motivée de l'évêque intéressé. Elle est généralement accordée".

Pédophilie: 3000 accusations au Vatican

images-1.jpegPédophilie: environ 3.000 accusations remontées au Vatican de 2001 à 2010

CITE DU VATICAN - Environ 3.000 accusations de pédophilie à l'encontre de prêtres ont été traitées par la justice du Vatican de 2001 à 2010 pour des affaires commises ces 50 dernières années, a indiqué samedi un responsable du Vatican.

"De 2001 à 2010", il y a eu "environ 3.000 accusations regardant des prêtres diocésains ou religieux pour des crimes commis ces 50 dernières années", a déclaré Mgr Charles J. Scicluna, ministère public du tribunal de la Congrégation pour la doctrine de la foi dans une interview à Avvenire, le journal de la Conférence épiscopale italienne.

"Dans environ 60% des cas, on a plutôt affaire à des actes d'éphébophilie, c'est-à-dire d'attraction physique pour des adolescents de même sexe. Dans 30%, de rapports hétérosexuels et pour les 10% restant, de véritable pédophilie, c'est-à-dire d'une attraction sexuelle pour des garçons impubères", note le prélat, établissant sa propre distinction, dans cette interview signalée par la salle de presse du Vatican.

Pour lui, "en neuf ans, les cas de prêtres accusés de pédophilie sont donc d'environ 300". "Trop certes, mais il faut constater que le phénomène n'est pas étendu comme on veut le faire croire", ajoute-t-il, rappelant qu'il y a "400.000 prêtres diocésains et religieux" dans le monde.

Dans 10% des dénonciations, "des cas particulièrement graves avec des preuves indubitables", les coupables ont été réduits à l'état laïc (perte de l'état clérical ndlr), c'est-à-dire qu'ils ne peuvent plus donner les sacrements, précise-t-il. Dans la même proportion, ce sont les prêtres eux-mêmes qui ont demandé à être relevés de leurs devoirs sacerdotaux.

Dans la très grande majorité des cas (60%), "principalement à cause de l'âge avancé des accusés, on n'engage pas de procès mais des mesures disciplinaires sont prises" comme "l'interdiction de célébrer la messe en public et de confesser, ou l'obligation de mener une vie retirée et de pénitence", explique Mgr Scicluna.

Pour le reste (20%), "le procès, pénal ou administratif" a eu lieu "dans le diocèse de compétence".

La majorité des dénonciations émane des Etats-Unis, "environ 80% des cas en 2003-2004", une proportion tombée à "25% des 223 nouveaux dossiers en provenance du monde entier" en 2009.

De 2007 à 2009, "la moyenne annuelle des cas signalés a été de 250", relève Mgr Scicluna, soulignant que "nombre de pays ne signalent qu'un ou deux cas, bien que s'accroisse le nombre des pays".

Pour ce qui est de la saisie de la justice civile, le prélat fait une distinction entre les pays de culture juridique anglo-saxonne ainsi que la France où les évêques sont obligés de "recourir à l'autorité judiciaire", et les autres pays du monde où "la Congrégation n'oblige pas les évêques à dénoncer leurs prêtres mais les encourage à inviter les victimes à dénoncer" leur agresseur.

(©AFP / 13 mars 2010 11h25)

pédophilie: Benoît XVI n'a rien à voir

010.jpgLe vaticaniste de Il Giornale explique dans un article la logique de vouloir impliquer injustement le Pape Benoît XVI dans les affaires de pédophilie qui secouent l'Eglise catholique. Avec professionalité et rigueur, il explique le cas de ce prêtre pédophile engagé dans le diocèse de Münich dans les années 80.

Traduction: Benoît et moi

AFFAIRE DE MUNICH: L'ENQUÊTE DE TORNIELLI

(13/3/2010)



Pédophilie: d'Allemagne, nouveaux poisons contre le Pape
Editorial

En 1980, un abbé coupable d'abus sexuels fut transféré dans le diocèse de Ratzinger pour suivre un traitement. 
L'Église: "Le Saint-Père n'a rien à voir"
Andrea Tornielli
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Après Georg, on est arrivé à Joseph, en essayant d'impliquer le Pape sur les scandales de pédophilie: en 1980, durant l'épiscopat de Ratzinger à Munich, un prêtre qui sera plus tard reconnu coupable d'abus d'enfants a en effet été transféré.



L'épisode, raconté par le journal allemand Süddeutsche Zeitung, a été méticuleusement reconstituée par la Curie de Munich qui a mis en place une commission d'étude sur les documents d'archives: il en ressort que Benoît XVI est étranger à l'affaire, parce que l'emploi dans des activités pastorales du prêtre en question était contraire à sa décision.
En outre, de Janvier 1980 à août 1982, période où le religieux se trouvait dans cette paroisse, il n'a été signalé aucun cas de harcèlement ni de cas de présumés abus. Et il est bon de rappeler que le cardinal Joseph Ratzinger, nommé préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi par Jean Paul II en Novembre 1981, avait démissionné du diocèse avant de s'installer à Rome en Février suivant.
Ainsi, durant les trois premières années du séjour du prêtre pédophile à Munich, celles qui coïncident avec l'épiscopat du Pape, aucun abus ni soupçon d'abus n'ont été signalés. En outre, celui qui était alors vicaire général, Gehrad Gruber, a assumé hier l'entière responsabilité d'avoir laissé le prêtre au service de la paroisse, tandis que l'archevêque avait consenti à l'accueillir et à l'héberger à Munich afin qu'il puisse suivre une psychothérapie.


L'abbé H - le nom n'a pas été révélé - vint à Munich en provenance du diocèse d'Essen. La Curie admet qu'il "devait être connu qu'il se soumettait à une thérapie pour avoir eu des rapports sexuels avec des garçons". 
Mgr Ratzinger décida de lui offrir l'hospitalité dans une maison paroissiale. "Mais, contrairement à cette décision - affirme la reconstruction publiés sur le site du diocèse de Munich - don "H" fut chargé par le vicaire général d'aider aussi l'activité pastorale de la paroisse, sans aucune limitation. De Janvier 1980 au 31 août 1982, il n'y pas eu de plainte ou d'accusations contre lui".


Donc, même si par l'initiative du vicaire général Gruber et contrairement à ce qui avait été décidé par Ratzinger, le prêtre a été affecté à des tâches pastorales, au cours de ces trois premières années rien n'a été signalé contre lui. 
En Septembre 1982, quand le Pape actuel a déjà quitté l'Allemagne depuis des mois, "H" est transférée à la paroisse de Grafing, où il reste jusqu'au début de 1985. Accusé de harcèlement sexuel sur un enfant, alors qu'il fait l'objet d'une enquête policière, l'abbé est déchargé de ses fonctions. La Cour d'Ebersberg en Juin 1986, le condamne à 18 mois de prison et une amende de 4.000 DM, et à suivre une psychothérapie et des contrôles au cours des cinq prochaines années.
De Novembre 1986 à Octobre 1987, la curie de Munich le destine à servir comme aumônier dans une maison de retraite et par la suite jusqu'en Mai 2008, il est nommé vicaire à Garching-Alz. 
"Cette nouvelle mission pastorale - lit on encore dans le communiqué du diocèse - était due au fait que la peine infligée par le tribunal était assez légère et qu'il avait suivi une thérapie. Depuis la sentence de 1986 aucun autre incident le concernant n'avait été rapporté. Don "H" au cours des deux dernières années, jusqu'à aujourd'hui, a été employé dans la pastorale du tourisme.
«Les charges pastorales répétées de de Don "H" dans les paroisses - a déclaré hier Mgr Gruber, le vicaire du diocèse pendant ces années-là - ont été une grave erreur. J'en assume l'entière responsabilité, je suis profondément désolé que de cette décision ait dérivé des abus contre des jeunes. Je présente mes excuses à tous ceux à qui j'ai causé du tort. "

Le directeur de la Salle de Presse du Vatican, le Père Federico Lombardi, est intervenu hier après-midi pour souligner que Benoît XVI était étranger à l'affaire: "Je renvoie à ce qui est dit sur le site web du diocèse de Munich, qui est compétent et a tous les éléments pour reconstituer les événements et expliquer quelles sont les responsabilités de l'affaire, a dit le jésuite". 
"La déclaration - a souligné Lombardi - se conclut avec le vicaire général de l'époque qui assume toute responsabilité, car c'était lui qui avait envoyé le prêtre soupçonné de pédophilie dans la pastorale."

 

vendredi, 12 mars 2010

Mea culpa du vicaire général de Joseph Ratzinger

images.jpeg(ASCA) - Roma, 12 mar

© Copyright Asca

Pédophilie: L'ex-vicaire général de Münich: "cela fut ma grave erreur, j'en demande pardon"

L'ex-vicaire général de l'archidiocèse de Münich, Gerard Gruber, en charge durant les années au cours desquelles Joseph Ratzinger, désormais Benoît XVI, en était l'archevêque, assume la pleine responsabilité personnelle de la désignation du prêtre pédophile H. dans une paroisse münichoise en 1980. "La nouvelle assignation de H. dans une paroisse fut une grave erreur - a déclaré le prêtre, aujourd'hui âgé de 81 ans dans une déclaration diffusée par l'archevêché de Münich - et j'en assume la pleine responsabiltié. Je suis profondément désolé que cette décision ai permis de donner lieu à des crimes et blessures envers les jeunes et je demande pardon à tous ceux qui en ont souffert".

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Article de la Croix (dépêche de l'AFP)

RSR (Radio Suisse Romande)

Benoît XVI accusé à tord!

ratzi11.jpgle Cardinal Ratzinger est étranger à ce cas

© Copyright Avvenire online

Prêtre pédophile déplacé à Münich

Père Lombardi: le diocèse a déjà résolu le cas

Le porte-parole, Père Frederico Lombardi, interrogé sur le cas du prêtre pédophile déplacé à Münich alors que Ratzinger en était l'archevêque, a expliqué que le diocèse bavarois, dans une note diffusée sur on propre site, a déjà donné les explications sur cette affaire: selon une reconstruction, le vicaire général de l'époque, Gerhard Gruber, a reconnu "l'erreur" d'avoir fait confiance au prêtre en lui confiant les nouvelles charges pastorales et le vicaire Gruber a assumé la pleine responsabilité des événements.

Le cas a été soulevé par une anticipation d'un article (tsr.ch) du quotidien allemand "Süddedeutsche Zeitung", qui sera publié demain (samedi 13 mars), dans lequel il est expliqué le cas d'un prêtre allemand, avec des actes de pédophilie antécédents. En 1980 ce prêtre a reçu une mission de travail dans la communauté locale de l'Eglise de Münich en Bavière, alors que l'actuel Pape Benoît XVI en était alors l'archevêque.

Note: après le frère Georg, la calomnie touche directement le Saint Père. Toujours la même logique afin de toucher l'intégrité de Joseph Ratzinger. Or, seule la vérité compte, et ceux qui l'aiment et la recherchent suivent le Pape, non pas aveuglément, mais parce qu'ils comprennent que la personne de ce Pape est simplement le collaborateur de la vérité.

Je sais que Benoît XVI est un homme attaché et fixé à la vérité. S'il avait commis une erreur, ce qui peut se passer, il aurait simplement la sincérité de la reconnaître. Je l'ai entendu dire que l'Eglise n'a pas peur de la vérité, peu importe qu'elle soit favorable et difficile à dire ou favorable et plus évidente. Enfin dans l'Eglise, par expérience, je sais qu'un responsable se fie à ses collaborateurs. Donc la déclaration du Père Lombardi ne veut pas faire dévier la responsabilité sur un subalterne pour protéger le Pape.

 

Fidélité du prêtre, fidélité du Christ

Traduction: Benoît et Moi

Audience aux participants au colloque théologique organisé par la congrégation pour le clergé
(Source: Vatican)

0011.jpgJe suis heureux de vous rencontrer en cette occasion spéciale et je vous salue tous avec affection. (..) 
Ma gratitude va au dicastère tout entier, pour la peine qu'il s'est donné dans la coordination des nombreuses initiatives de l'Année Sacerdotale, parmi lesquelles ce Congrès théologique sur le thème: "Fidélité du Christ, fidèlité du Prêtre". 
Je me réjouis pour cette initiative qui voit la présence de plus de 50 évêques et plus de 500 prêtres, dont beaucoup de responsables nationaux ou diocésains du Clergé et de la formation permanente. Votre attention aux questions relatives au ministére Sacerdotal (ndt: "Sacerdozio ministeriale") est l'un des fruits de la cette année particulière, que j'ai souhaité lancer afin de "promouvoir les efforts de rénovation intérieure de tous les prêtres, pour un témoignage évangélique plus fort et plus incisif dans le monde d'aujourd'hui» (Lettre pour le lancement de l'Année Sacerdotale).

La question de l'identité sacerdotale, objet de votre première journée d'étude est cruciale pour l'exercice du ministère sacerdotal dans le présent et l'avenir. A une époque comme la nôtre, si «polycentrique», encline à estomper tout type de conception identitaire, considérée par beaucoup comme contraire à la liberté et à la démocratie, il est important d'avoir bien clair à l'esprit la particularité théologique dans le ministère ordonné, afin de résister à la tentation de la réduire aux catégories culturelles dominantes.

Dans un contexte de sécularisation diffuse, qui exclut progressivement Dieu de la sphère publique, et même aussi de la conscience sociale, le prêtre apparaît souvent "étranger" au sentiment commun, justement par les aspects les plus fondamentaux de son ministère, tels que ceux d'homme du sacré, retiré du monde pour intercéder en faveur du monde, constitué dans cette mission par Dieu et non par les hommes (cf. Hébreux 5:1). 
Pour cette raison, il est important de surmonter les dangereux réductionnismes, qui dans les décennies passées, utilisant des catégories plus fonctionnalistesqu'ontologiques, ont présenté le prêtre presque comme un «travailleur social», au risque de trahir le sacerdoce même du Christ. 
De même que se révèle de plus en plus urgente une herméneutique de la continuité afin de bien comprendre les textes de Vatican II, on a besoin, de manière analogue, d'une herméneutique que nous pourrions appeler «de la continuité sacerdotale», qui, à partir de Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ, et traversant les deux mille ans d'histoire de grandeur, de sainteté, de culture et de piété, écrite dans le monde par le Sacerdoce, arrive jusqu'à nos jours.

images.jpegChers frères prêtres, dans le temps que nous vivons, il est particulièrement important que l'appel à participer à l'unique sacerdoce du Christ dans le ministère ordonné puisse s'épanouir dans le "charisme de la prophétie": il y a grand besoin de prêtres qui parlent de Dieu dans le monde et qui présentent Dieu au monde; des hommes qui ne sont pas soumis à d'éphémères modes culturelle, mais qui sont capables de vivre authentiquement la liberté que seule la certitude d'appartenir à Dieu peut donner. 
Comme votre congrès l'a bien souligné, aujourd'hui, la prophétie la plus nécessaire, est celle de la fidélité, qui, à partir de la fidélité du Christ à l'humanité, à travers l'Église et le sacerdoce ministériel, conduit à vivre son propre sacerdoce dans l'adhésion totale au Christ et l'Eglise . En fait, le prêtre ne s'appartient plus à lui-même, mais par le sceau sacramentel reçu (cf. Catéchisme de l'Église catholique, Nn.1563, 1582), il devient "propriété" de Dieu. 
Cet "appartenir à un Autre" doit être reconnaissable par tous, à travers un témoignage limpide.

Dans sa façon de penser, de parler, de juger les faits du monde, de servir et d'aimer, de se mettre en relations avec les personnes, y compris dans son habit, le prêtre doit tirer un force prophétique de son appartenance sacramentelle, de son être profond. 
En conséquence, il doit tout faire pour échapper à la mentalité dominante qui tend à associer la valeur du ministre non pas à son "être", mais à sa fonction, méconnaissant ainsi l'œuvre de Dieu, qui détermine l'identité profonde de la personne du Prêtre, le configurer à Lui de manière définitive (cf. ibid., N.1583).
Discours du Pape aux participants du grand congrès en l'honneur de l'année sacerdotale

L'horizon de l'appartenance ontologique à Dieu est aussi le juste cadre pour comprendre et réaffirmer, encore aujourd'hui, la valeur du célibat sacré, qui dans l'Église latine est un charisme requis pour l'Ordination Sacrée (cf. Ordinis, 16) et est tenue en haute estime dans les Églises orientales (CCEO, can. 373). 
Il est authentique prophétie du Royaume, signe de consécration au Seigneur avec un cœur sans partage au Seigneur et aux «choses du Seigneur» (1Cor 7.32), expression du don de soi à Dieu et aux autres (cf. Catéchisme de l'Église catholique, N.1579).

La vocation du prêtre est, par conséquent, une vocation très élevée qui reste un grand Mystère, même pour ceux qui l'ont reçue en don. 
Nos limites et nos faiblesses, doivent nous conduire à vivre et à préserver avec une foi profonde ce précieux don, par lequel le Christ nous a configurés à Lui, nous rendant participants de sa mission de salut. En effet, la compréhension du sacerdoce ministériel est liée à la foi, et réclame, de façon toujours plus forte, une continuité radicale entre la formation au séminaire et la formation continue. La vie prophétique, sans compromis, avec laquelle nous servirons Dieu et le monde, proclamant l'Évangile et célèbrant les sacrements, facilitera la venue du Royaume déjà présent et la croissance du Peuple de Dieu dans la foi.

Très chers prêtres, les hommes et les femmes de notre temps ne nous demandent rien d'autre que d'être jusqu'au fond de nous-mêmes des prêtres.
Les fidèles laïcs trouveront chez beaucoup d'autres personnes ce dont ils ont humainement besoin, mais ce n'est que chez le prêtre qu'ils peuvent trouver la Parole de Dieu qui doit toujours être sur ses lèvres (cf. Ordinis, 4); la miséricorde de Dieu, abondamment et librement accordée dans le sacrement de la Réconciliation; le Pain de vie nouvelle, "vraie nourriture donnée aux hommes" (cf. Hymne de l'Office de la solennité du Corpus Domini du Rite romain). 
Demandons à Dieu, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et saint Jean Marie Vianney, de pouvoir Le remercier chaque jour pour le grand don de la vocation et de vivre notre sacerdoce avec un fidélitée pleine et joyeuse. 
Merci à tous pour cette rencontre! 
Je vous accorde volontiers à tous la Bénédiction apostolique.

Benoît XVI effaré

008.jpgsource (ASCA) - Citta' del Vaticano,

Mgr Zollitsch, président de la conférence des évêques allemands a donné une conférence de presse vers 13h00 après sa rencontre avec le Saint Père. Le Pape Benoît XVI a écouté avec effarement, très grande attention et profonde émotion les nouvelles sur les cas des injustices pédagogiques et abus sexels commis en Allemagne. Le Pape a donné son accord explicite et son appui pour les mesures adoptées. Il est possible qu'elle soient étendues à d'autres pays.

Site TSR / Un évêque pour la pédophilie en Allemagne ? Ceci n'est pas nouveau

Reportage à Rome de Valérie Dupont, correspondante de la TSR (19.30 12 mars 2010 TSR)

Le Cardinal Schönborn et le célibat ??

images.jpeg

article dans le journal 24 Heures (Vaud)

ORla phrase de l'archevêque de Vienne:

" Il est nécessaire que la confrontation des victimes et des coupables puisse se faire et que cette faute puisse être nommée par son véritable nom. Il est également nécessaire de s’interroger sur les causes de tout abus sexuel. Aussi bien la question de la formation des prêtres que les suites de la « révolution sexuelle » de 1968. Le thème du célibat et celui du développement personnel s’inscrivent également dans ce contexte. "

source: Benoît et moi

Conclusion: le Cardinal, un intellectuel, n'a pas remis en cause le célibat des prêtres, ni affirmé qu'il était la cause directe ou indirecte de la pédophilie.

Déformation catholique

*Jean Mercier a eu la classe de réctifier une erreur. Honneur lui soit rendu. Grand Merci!

Comme le signale l'abbé Dominique Rimaz sur son blog, j'ai commis une erreur d'interprétation lors de mon précédent post, apparemment en faisant l'amalgame entre les « péchés réservés » dont le traitement remonte au pape via la Pénitencerie apostolique, et les « delicta graviora » qui ont fait l'objet de la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (Epistula delictis gravioribus) du 18 mai 2001. Dans ces délits gravissimes se retrouvent aussi certains péchés gravissimes qui figurent dans la liste des péchés réservés à l'absolution du pape (comme par exemple la profanation du Corps du Christ dans l'hostie), d'où ma confusion. Apparemment donc, le péché de pédophilie impliquant un clerc ne ferait pas partie de ces péchés dits « réservés ». J'ai fait le mélange entre la sanction sacramentelle et la sanction disciplinaire-canonique. Mais sur le fond, mon propos reste le même : le cardinal Ratzinger a tout fait pour que ces affaires très graves ne soient pas enterrées localement mais remontent au plus haut niveau, de manière que le pape (à l'époque Jean Paul II) et le Saint Siège en aient connaissance, de sorte que l'on sache l'ampleur des dégâts.

**************

(source: blog de Patrice de Plunkett) Notre ami pense informer sur la désinformation habituelle de Hans Küng. Or, il faut malheureusement constater les erreurs professionnelles des "catholiques".

article << ...La hiérarchie catholique - qu'elle soit à Rome ou en Allemagne - a réagi de façon rapide et compétente à ces faits qui sont anciens pour la plupart (à part Ettal). Le pape n'est pas en cause, quand on sait tout ce qu'il a fait depuis 2005 pour dénoncer les crimes pédophiles commis par les prêtres, en tant d'occasions. D'autant plus qu'on doit comprendre son coup de gueule du Vendredi Saint de 2005, avant son élection comme pape, comme une sorte de dénonciation à peine voilée de ces crimes (il parle des "souillures" de certains clercs). Mais il est clair qu'il est visé par les accusations à travers son frère. [...]

La fameuse circulaire de 2001 qui préconise le secret pontifical n'est pas - comme le prétend la ministre de la Justice sans doute inspirée par Hans Küng - une tentative de couvrir les crimes en plus haut lieu, mais signifie l'exact contraire. 1. En effet, le cardinal Ratzinger a interdit en 2001 qu'un prêtre ayant commis un crime pédophile puisse directement recevoir l'absolution s'il se confesse à un autre prêtre. Car, ainsi en est-il depuis 2001, ce confesseur ne peut pas lui donner l'absolution, mais doit établir un dossier qui remonte à la Pénitencerie apostolique, à Rome, où la décision relève du pape. 2. D'où le fameux "secret pontifical" qui couvre la question"technique" de l'absolution, et surtout qui vise à garantir a minima le secret de la confession, lequel n'est d'ailleurs plus absolu. En l'occurrence,Ratzinger a durci les conditions, sans doute informé que dans les années 60 et suivantes, des prêtres pédophiles avaient trop facilement lavé leur conscience en se confessant à leur supérieur ou un prêtre ami. Désormais, depuis 2001, on ne peut plus laver le linge sale en famille , et un prêtre pédophile ne peut être aussi facilement pardonné.

On doit rendre hommage à cette disposition de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a rangé la pédophilie des clercs dans le rang des fautes les plus graves qui ne peuvent être absoutes qu'au niveau du Siège apostolique. Il est très dommage que Hans Küng n'ait pas compris cela, et qu' il affirme au contraire que le cardinal Ratzinger a voulu créer un écran de fumée.

Encore une précision : faire remonter l'absolution à Rome ne permet aucunement à l'Eglise de se dédouaner d'un point de vue civil (elle doit dénoncer les crimes dont elle a connaissance), et le prêtre ayant commis des actes pédophiles, même absous, doit aussi répondre de ses actes devant un tribunal ecclésiastique qui peut décider sa suspense ou d'autres peines canoniques. >>

images-2.jpegNotes

Cet article laisse entendre que le secret de la confession ne serait pas absolu. Tel ne sera jamais le cas. L'Eglise catholique est l'unique institution au monde à avoir un tel secret total, pour la confession uniquement. Jamais un prêtre ne parlera de ce qu'il a entendu en confession, et cela ne souffre aucune exception.

Le secret absolu de la confession (la Pénitencerie)

On pourrait alors penser que l'Eglise est complice des péchés ? Pas le moins du monde! Lors de la confession, le prêtre doit exhorter un prêtre coupable de pédophilie à penser à la victime et à tout faire pour établir la vérité et la justice. Il ne donnera l'absolution pour ce crime que si le prêtre est profondément converti. Le confesseur lui conseillera aussi d'aller trouver un psychiatre afin d'avoir une aide psychologique et humaine. Enfin, il l'encouragera à aller parler avec une personne qui puisse l'aider à établir la justice, afin que la victime obtienne réparation.

Enfin, la droit de l'Eglise prévoit des excommunications "latea sententiae" ( autrement dit lorsque la faute est commise, la sanction est latente, donc automatique ) comme "l'avortement, la violation direct du secret de la confession de la part d'un prêtre (réservé au Saint Siège) "... Pour ce cas grave, le prêtre doit écrire une lettre anonyme (car le secret de la confession est absolu, on ne doit pas identifier le péché avec la personne qui l'a commis) afin de relever le pécheur de la sanction. C'est la Pénitencerie apostolique (Tribunal qui s'occupe du for interne, des choses qui sont sous le regard de Dieu, dans le secret intime et inviolable de la conscience), sous la direction du Pape, qui donne le pouvoir au prêtre de pardonner ce péché. L'excommunication "latae sententiae" vise à montrer la gravité de l'acte commis. Comme aujourd'hui, Dieu merci, il est évident que le crime de la pédophilie est un péché mortel et grave, il n'y a pas de sanction "latea sententiae". Cette dernière veut en fait mettre en lumière la gravité d'une offense. D'autres crimes ne semblent pas graves, comme l'avortement, alors qu'ils le sont, d'où l'excommunication pour réveiller la conscience.

Le procès canonique, qui est sous secret pontifical (La Congr. de la Foi)
(Comme dans tous les tribunaux qui ont le secret de l'instruction)

C'est enfin la Congrégation pour la doctrine de la foi (for externe) donc "potentiellement publique", qui depuis le Motu Proprio de mai 2001, est souveraine pour les crimes des prêtres pédophiles. Mais cela ne concerne pas la confession, mais la connaissance de ces scandales, non pas par le confessionnal, mais par la confidence des victimes ou les procès instruits par les évêques du monde entier. Autrement dit, l'Eglise ne couvre pas ces crimes.

images.jpeg* Reste le cas d'une victime qui viendrait dire au confessionnal qu'elle a été abusée par un prêtre. Le confesseur dirait à la victime, innocente: peux-tu me dire cela en dehors de la confession ? Par l'affirmative, le prêtre peut avoir alors connaissance, non pas du péché de la victime, car elle est innocente, mais de l'acte pédophile. Le prêtre ira alors se ranger au côté de la justice, en informant l'évêque.

jeudi, 11 mars 2010

Mgr Charles Scicluna

images-1.jpegL’Église a-t-elle couvert ces scandales ?

C’est le grand reproche fait aujourd’hui à la hiérarchie catholique. Officiellement, l’Église condamne toutes « tactiques de défense primitive comme le déni, la sublimation ou l’indifférence », affirme Mgr Charles Scicluna, promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) : « Si la confidentialité doit protéger la dignité des victimes et des accusés présumés, elle ne saurait être confondue avec une culture du secret. »

Mais dans la pratique, tel ne fut pas toujours le cas. Le rapport Murphy, publié par la justice irlandaise en novembre, montre que les évêques irlandais ont couvert les agissements des prêtres pédophiles jusqu’en 2004. Aux États-Unis, l’ancien archevêque de Boston, le cardinal Bernard Law, comparut devant la justice pour avoir déplacé de paroisse en paroisse un prêtre aux 130 victimes avérées.

En Allemagne, même aveu, de la part de l’archevêque de Munich, Mgr Reinhard Marx : « Il y avait sûrement des tendances dans le passé à ne pas entacher l’image de l’institution. » Cette « culture du silence » s’est surtout manifestée dans les pays où l’institution ecclésiale était puissante, comme l’Irlande et les États-Unis.

Cependant, il faut tenir compte du contexte : ce qui passe pour une « stratégie de dissimulation » dénote aussi une méconnaissance de la pédophilie, dans une Église où la sexualité fut longtemps taboue. La société dans son ensemble a été tout aussi lente à affronter cette question.

Quelle est la position de l’Église catholique sur les abus sexuels ?

L’Église les condamne explicitement depuis 1962, et cette position a été rappelée le 25 octobre 2007 par Mgr Charles Scicluna, au nom de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), devant l’assemblée générale des supérieurs majeurs : « Lorsqu’un clerc, qu’il soit évêque, prêtre ou diacre, abuse sexuellement d’un mineur, une blessure tragique est infligée à l’Église. Un tel comportement est condamnable à bien des égards : il inflige au mineur un dommage considérable, à son développement sexuel normal, à son estime de soi et à sa dignité humaine ; (…) il constitue invariablement un abus et une trahison de la confiance sacrée du peuple de Dieu envers ses pasteurs ; il porte atteinte à la crédibilité de l’Église (…) et discrédite le ministère presbytéral. »

Quelle est la procédure suivie ?

À partir du moment où l’évêque a mené l’enquête préliminaire, vérifié la crédibilité de la dénonciation, il doit, depuis un motu proprio de 2001 en référer à Rome, à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF). À partir de là, la congrégation peut « se réserver la cause en raison de circonstances particulières », avec le risque d’enlisement inhérent à ce type de procédure. Elle peut aussi « ordonner à l’évêque de poursuivre la procédure à travers son propre tribunal ».

Certains épiscopats, comme en France, ont en outre pour règle le recours systématique à la justice pénale du pays. D’autres, comme en Allemagne, laissent ce choix à l’évêque, ce qui leur est reproché aujourd’hui.

Ensuite, le droit de l’Église prévoit la privation de droits dans le domaine ecclésiastique, ou l’empêchement d’exercer le ministère. Ainsi, la CDF peut demander au pape la dispense des obligations sacerdotales présentée par les prêtres qui, admettant leurs crimes, en reconnaissent l’incompatibilité avec l’exercice du ministère. Dans des cas de particulière gravité où la culpabilité de l’accusé ne fait pas de doute, la CDF peut proposer au pape la dimissio ex officio(démettre de la charge).

source: La Croix

Interview de Monseigneur Georg Ratzinger

"Le Pape se sent proche de toutes les victimes"

Texte original en allemand allemand.

source: Benoît et moi

 

 


«Je ne connaissais pas l'ampleur de ses méthodes», dit le frère du Pape sur l'impitoyable proviseur de l'Ecole préparatoire des Domspatzen 
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Georg Ratzinger, Domkapellmeister de Ratisbonne de 1964 à 1994, a souligné dans un entretien avec PNP qu'il ne savait rien des abus sexuels désormais révélés, commis dans le milieu du Choeur de Ratisbonne. 

En même temps, il prend ses distances avec les excès pédagogique dont un ancien directeur du pensionnat des enfants du chœur a été accusé. Ce prêtre, qui, dans l'interviewe est désigné sous le nom de Johann M. est décédé en 1992.



- Herr Domkapellmeister, comment avez-vous réagi aux informations sur les abus sexuels commis à l'encontre de certains élèves du Domspatzen?
- Au début, avec surprise, car les cas de la fin des années 50 et début des années 60 appartiennent à un passé assez éloigné maintenant. Puis je me suis senti préoccupé par la façon dont ces révélations pourraient influencer négativement le présent immédiat du Domspatzen aujourd'hui. Je regrette que les victimes aient été attaquées dans leur intégrité physique et spirituelle. 

- Dans vos premières déclarations que vous avez dit que vous ne connaissiez pas de cas de violence sexuelle. Lorsque vous avez rejoint le Choeur en 1964, n'y avait-il aucune rumeur?
À la maison, nous n'avons jamais parlé de ces choses. Au début, quand je suis arrivé à Ratisbonne, il y avait beaucoup de problèmes avec la réorganisation de la chorale qui se dispersait parmi divers intérêts. Et non, les abus sexuels signalés n'ont jamais été soulevés. 

- Croyez-vous que cette histoire d'abus sexuel va nuire à la réputation du Domspatzen?
- Des dégâts importants, certainement pas. Mais il est possible que certains parents concernés puissent en tenir compte, mais de réels dommages, je ne crois pas. 

- Outre les accusations d'attouchements sexuels, il y a aussi des plaintes concernant les châtiments corporels qui faisaient partie de l'enseignement catholique. Quelle était la raison d'être alors d'une telle sévérité?
- La gifle sur le visage était autrefois la première réaction à une performance négative ou une défaillance. Et la sévérité de celle-ci était variable, souvent en fonction du caractère de celui qui la donnait. L'un pouvait réagir plus fortement, l'autre moins, et encore un autre pouvait être totalement insensible et vraiment rude. Quelquefois, l'énervement jouait également un rôle, comme quand il y avait trop d'enfants à faire face tous à la fois. 

- En ce qui concerne l'école préparatoire des Domspatzen à Etterzhausen, plus tard à Pielenhofen, y a-t-il eu des plaintes concernant des coups excessifs et des coups de fouet administrés par des éducateurs trop sévères (disciplinarian), comme par exemple l'ancien directeur Johann M.?
- Aujourd'hui, on jugerait les choses tout autrement, alors que chaque démonstration de force est immédiatement considérée comme horrible. Moi aussi, je juge les choses différemment aujourd'hui. A propos de l'internat de l'école préparatoire, voilà ce que je peux dire: c'était une institution totalement indépendante, ainsi que mon prédécesseur, le Domkapellmeister Theobald Schrems, entendait qu'elle soit, de sorte que la maison de Ratisbonne n'avait pas à la gérer de loin. Le Directeur M. était une personnalité très sûre de soi, et intense et n'aurait jamais permis d'être dirigé à distance. 

- Que saviez-vous personnellement sur l'ampleur des punitions corporelles dans l'internat?
- Je savais que le directeur, M. avait la réputation de donner des gifles très fortes, et même que ces gifles étaient souvent données pour des riens. 
Mais comme je l'ai souligné, c'était une institution indépendante, et dans l'organisation, je n'avais pas le pouvoir d'examiner ces choses. Au départ, je n'étais même pas à la tête de la Fondation Regensburger Domspatzen - jusqu'en 1970, ce poste était occupé par le chef du Musikgymnasium de Ratisbonne. J'étais, en fait, un roi sans royaume, et je n'avais pas un statut dominant dans la maison, comme je l'ai eu plus tard vers la fin de mon service.

- Le Directeur Johann M. a été en fonction de 1953 à 1992, période pendant laquelle, apparemment, il a continué ces infractions. Avez-vous eu l'occasion d'intervenir contre lui?
- Par moi-même, non. J'aurais dû en parler à l'administration de la Fondation Domspatzen qui aurait eu le pouvoir d'intervenir. Et dans ce cas, le directeur de l'école préparatoire aurait eu le droit de dire: "Ce ne sont pas tes affaires". En tout cas, en 1992, le Directeur M. s'est retiré car alors, ses méthodes d'enseignement brutales commençaient à être connues par la presse. C'est pourquoi il a pris sa retraite avant qu'il ne le veuille vraiment. 

- Lorsque vous apprenez maintenant que des enfants ont parfois été couverts de bleus, et que des témoignages ont été donnés, regrettez-vous que de telles choses aient pu arriver?
- Au cours de nos tournées de concert, certains collégiens m'ont raconté comment c'était pour eux à Etterzhausen. Mais ils ne m'ont rien dit qui me laisse penser que je me devais de faire quelque chose. 
Je n'étais certainement pas au courant de l'étendue des méthodes brutales du Directeur M.. Si je l'avais su, j'aurais dit quelque chose. Bien sûr, on peut juger plus sévèrement aujourd'hui, alors qu'on est devenu plus sensibilisés. Cela vaut aussi pour moi. Mais en même temps, je m'excuse auprès de toutes les victimes. 

- Vous et votre frère, avez-vous eu une expérience de châtiments corporels de la part de vos enseignants?
- J'ai reçu un savon, une fois. Un préfet de musique à qui il avait été demandé de superviser les divisions inférieures - j'étais encore parmi les plus petits - voulut regarder mon cahier de musique. Sans faire attention, je lui tendis le premier cahier sur la table. Il le regarda, me le jeta, furieux, et me donna une bonne gifle. À cette époque, je composais déjà, et dans mon enthousiasme, j'avais rempli ce cahier de mon travail. Ce qui le mit en colère et il m'a giflé. Mais je ne me souviens pas d'autres claques. 

- Et votre frère?
- Mon frère est entré au séminaire beaucoup plus tard que moi - dans la septième classe (doit correspondre à notre 5ème). Je pense qu'avec les garçons plus âgés, les professeurs étaient plus prudent. En plus de cela, mon frère ne leur aurait jamais donné aucune raison de le punir. 

- Dans votre temps, vous étiez considéré comme un chef de choeur aimé, mais aussi très sévère. Comment avez-vous exercé cette rigueur et quelles étaient les limites?
- Je dois dire que j'ai toujours été très heureux de venir à chaque répétition chorale. Mais parfois, je partais déprimé parce que je n'étais pas en mesure d'accomplir ce que je voulais. Au début, j'ai distribué des gifles à plusieurs reprises, mais j'ai toujours eu mauvaise conscience à ce sujet par la suite. J'ai donc été heureux quand en 1980, la loi a interdit totalement les châtiments corporels. J'ai suivi cela strictement, et je me suis senti soulagé. Parce qu'avant, la gifle était tout simplement une réaction réflexe aux fautes ou à la désobéissance. J'ai pensé qu'il était bon que l'interdiction de frapper soit devenue si complète et absolue. 

- J'ai aussi demandé jusqu'où vous alliez. Avez-vous jamais battu un enfant au point qu'il ait des bleus?
- Non, je n’ai jamais fait ça. 

- Que peuvent faire les autorités de l'Eglise - ou l'Église dans son ensemble - pour faire face de manière crédible au problème de la violence sexuelle et de la violence?
- Il n'y a rien d'autre à faire que d'en traiter ouvertement afin que tout soit transparent. Quiconque tente de briser physiquement une personne commet une grande injustice. Ainsi, dans l'éducation et l'éducation des enfants, il doit y avoir davantage d'efforts de persuasion. Cela signifie encourager enseigner et encourager le respect pour l'intégrité de chaque homme, d'une manière qui lui permette de maîtriser un tempérament débridé. 

- Pourquoi ces choses ont-elles été gardés secrètes si longtemps dans l'Église?
- Je crois que ce n'était pas seulement l'Église qui se taisait. C'était la société aussi, et même surtout. Il n'était tout simplement pas pensable de parler de choses que les gens eux-mêmes n'avaient jamais eu à juger. 

- Que peut faire votre frère, le Pape, faire afin d'aider les victimes et l'Eglise catholique en Allemagne dans cette affaire?
- Il ne peut qu'en appeler aux autorités catholiques dans chaque pays - également en Allemagne - et formulé avec eux une condamnation claire de tous les cas d'abus. Il leur demandera de prendre fermement la voie du profond respect pour l'intégrité humaine. 

- Le Saint-Père, par sa proximité tout au long de plusieurs décennies, appartient en quelque sorte à la famille du Domspatzen. Comment a t-il été affecté par l'implication des Domspatzen dans toute cette affaire des abus sexuels?
- Le pape se sent proche de toutes les victimes. Mais dans le cas du Domspatzen, il y a presque un aspect familial.

Mgr Zollitsch chez Benoît XVI

images.jpegLa visite du président de la conférence épiscopale d'Allemagne, Mgr Zollitsch, évêque de Freiburg, qui a remplacé son Eminence Karl Lehman, est prévue demain vendredi 12 mars. Au menu: la crise pédophile qui secoue l'Eglise en Allemagne, mais aussi le célibat des prêtres.

Retenons que Benoît XVI devient clairement un pilier de référence pour l'Allemagne. Sa fidélité, sa cohérence, son amour de la vérité et sa transparence lui permettent de faire apparaître plus que jamais sa crédibilité. Cela n'est pas pour rien que certains ont voulu s'attaquer de façon calomnieuse à son frère Georg Ratzinger.

Retenons aussi que le célibat des prêtres n'est pas la cause de la pédophilie. L'Eglise est une Mère qui engendre des saints et comme le disait Benoît XVI, un lieu de grâce. Son enseignement moral, certes exigeant, humanise l'homme, toujours soumis à la faiblesse, à la fragilité et au péché. Les actes pédophiles de quelques prêtres sont exécrables et avoir choisi, pour certains responsables, la voie du silence et de l'étouffement des affaires est en fait une insulte envers les victimes. En cette année sacerdotale, Benoît XVI a la ferme volonté de continuer à purifier l'institution, afin d'appliquer la justice, afin que de tels crimes de ne se reproduisent plus jamais.

Les victimes

Enfin, il y a un argument qui est à côté de la plaque: "dire que la pédophilie touche aussi la société ou se lancer dans des statistiques du genre: sur 500 cas, 10 étaient des prêtres". Certes, cela démontre que l'Eglise ne rend pas pédophile, pas plus que le célibat et que la cause de cette maladie est ailleurs. Mais ce raisonnement ne rend pas justice aux victimes.

La sainteté de l'Eglise

Que dirions-nous d'une institution X qui se défende en disant que les employés ont tué 10 personnes alors que les autres en ont tué 500 ? Cela fait 10 de trop, et les 10 familles qui ont perdu leurs proches souffrent non pas du nombre, mais de la perte d'un être cher, à cause des membres de cette institution. Aussi, occupons-nous de notre jardin, comme Benoît XVI le fait avec grande cohérence et vérité et pensons aux victimes que des prêtres ont blessées en profondeur, qui ne sont pas mortes, mais bien des survivants; montrons l'exemple, et par effet vertueux, la société sera elle aussi aidée par l'action transparente de l'Eglise. De cette dernière, on en attend énormément, car au fond elle est sainte, car c'est Madame Jésus Christ, l'épouse de Dieu, icône de la Vierge.

 

Retourner au confessional

Franc-Maçonnerie: un péché mortel

Durant le cours d'une semaine, afin d' aider les prêtres dans l'administration du sacrement du pardon, de la conversion, il a été rappelé que l'appartenance à la franc-maçonnerie est un péché mortel très grave qui empêche la communion au corps et au sang du Christ. Le code de droit canon de 1917, le droit de l'Eglise, punissait de l'excommunication les adhérents à de telles associations. Le nouveau code de 1983, s' il ne sanctionne plus les francs-maçons de l'excommunication, permet toutefois d'affirmer que rien n'a changé pour autant du point de vue de la gravité morale.

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Redécouvrir le doux regard lumineux du tendre visage du Christ qui nous arrache à l'obscurité du péché

 

PENITENCE ET DIALOGUE

CITE DU VATICAN, 11 MAR (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les participants au cours annuel de la Pénitencerie apostolique consacré au for interne, insistant devant eux sur "la forte exigence qu'il y a à approfondir un sujet essentiel du ministère comme de la vie du prêtre. Rappelant l'héroïcité en la matière du Curé d'Ars, référence de l'Année sacerdotale, il a estimé nécessaire de suivre son infinie confiance dans le sacrement de la pénitence, de le placer au coeur des préoccupations pastorales comme méthode de dialogue pour le salut. "La conscience des limites personnelles et la nécessité de recourir à la divine miséricorde pour sa conversion, pour être soutenus dans son cheminement vers la sainteté, sont fondamentales dans la vie de tout prêtre. Qui a connu la grandeur peut seul annoncer et administrer la miséricorde de Dieu".

Puis Benoît XVI a dit qu'un contexte culturel "marqué par l'hédonisme et le relativisme, et qui tend à gommer Dieu de la vie, ne peut favoriser une claire vision des références permettant de discerner le bien et la mal, de percevoir le sens réel du péché. Il n'est pas très différent de celui dans lequel vivait Jean-Marie Vianney. Il existait de son temps une hostilité à la foi qui allait jusqu'à interdire l'exercice du culte... Lui fit de l'église sa maison pour mener les hommes vers Dieu...et apparaissait à ses contemporains comme un signe évident de la présence de Dieu, au point de pousser nombre de pécheurs vers le confessionnal". Aujourd'hui comme hier, les prêtres "doivent hautement vivre leur vocation car seul qui est jour après jour présence vive du Seigneur peut susciter le sens du péché, encourager les fidèles à se faire pardonner par Dieu".

"La crise des confessions dont on parle tant, interpelle avant tout les prêtres chargés de l'éducation des fidèles aux exigences de l'Evangile. Ils doivent donc se consacrer sans réserve à l'écoute des confessions sacramentelles, et à orienter avec courage les fidèles, afin qu'ils ne cèdent pas à la mentalité du monde et que leurs choix soient sans compromis, et à contre courant si nécessaire". Enfin le Pape a invité le clergé à conduire avec leurs pénitents le dialogue de salut préconisé par le Curé d'Ars, qui naît de la certitude d'être aimés de Dieu. Une certitude qui permet à l'homme de reconnaître ses fautes et d'avancer progressivement dans une dynamique de conversion du coeur, laquelle débouche sur la renonciation radicale au mal et à la vie que Dieu veut".

mercredi, 10 mars 2010

Soeur Marie Simon Pierre en parfaite santé

images.jpegCommuniqué de l'Eglise en France : Sr. Marie Simon Pierre, en parfaite santé

ROME, Mercredi 10 mars 2010 (ZENIT.org) - Suite aux rumeurs concernant l'état de santé de Sœur Marie Simon Pierre, l'Eglise catholique en France fait la déclaration suivante par la voix de l'archevêché d'Aix-en-Provence :

« Divers médias se sont fait l'écho ces derniers jours d'une rumeur selon laquelle Petite Sœur Marie Simon Pierre, dont la guérison d'une maladie de Parkinson est à l'étude en lien avec le procès de béatification de Jean Paul II, serait actuellement malade. Au nom de la Congrégation des Petites Sœurs des Maternités Catholiques et de l'archevêque d'Aix-en-Provence, j'apporte un démenti catégorique à cette rumeur : Petite Sœur Marie Simon Pierre reste à ce jour en parfaite santé. Comme l'a déclaré, il y a peu, la Salle de Presse du Vatican, le procès romain sur cette guérison présumée miraculeuse en est à sa phase initiale et suit son cours dans des conditions normales, avec le sérieux et la précision requis par les investigations préalables à la reconnaissance d'un miracle. » 

P. Luc Marie Lalanne, Chancelier de l'Archevêque d'Aix-en-Provence.

L'Eglise: un lieu de grâce

31.jpg"Après Vatican II, certains ont cru que tout était nouveau, qu'il existait désormais une nouvelle Eglise, que l'Eglise d'avant le Concile était finie au profit d'une autre totalement différente. Grâce à Dieu la barque de l'Eglise était solidement conduite et, tout en défendant la nouveauté du Concile, Paul VI et Jean-Paul II ont défendu l'unicité et la continuité de l'Eglise qui, si elle est composée de pécheurs, demeure un lieu de grâce".

Benoît XVI, Catéchèse du 10 mars 2010