Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 27 avril 2010

La priorité absolue aux victimes

images.jpegPédophilie: experts en communication, ne pas nier les abus

O'Connell, apprendre des erreurs, la crise est un problème de gouvernement

"L'Eglise ne peut pas nier" le scandale de la pédophilie, "qu'elle lise le rapport Ryan, le rapport Murphy et apprenne de ses propres erreurs" commises en Irlande. C'est ce qu'a soutenu le directeur de la communication de la congrégation catholique irlandaise des frères de la Présentation, lors de son intervention au VII Séminaire de la communication institutionnelle de l'Eglise catholique auprès de l'Université pontificale de la Sainte Croix. O'Connell, parlant devant un parterre de communicateurs de l'Eglise, a déclamé un vrai et propre décalogue afin de ne pas répéter les erreurs des diocèses irlandais.

"Cela fut un problème de gouvernement, de stratégie, et non pas de communication" a expliqué l'expert, soulignant que "l'Eglise doit donner des réponses, accélérant ainsi le temps de sa guérison". Selon O'Connell, "il faut parler avec une seule voix cohérente et bien préparée, articulant sa communication autour des réalités qui rendra l'Eglise crédible".

En Irlande, la crise des abus sexuels a commencé déjà en 1994 et cela ne fut pas un fait imprévu". Dans son décalogue, O'Connell, conseille aux communicateurs:

- ne pas attendre l'enquête des médias

- ne jamais mentir et d'être absolument sincère

- savoir donner les mauvaises nouvelles soi-même et à temps

- l'Eglise se doit d'être un lieu totalement et absolument sûr pour les enfants

- enfin et surtout, mettre les victimes avant toutes autres considérations.

(ANSA) - ROMA, 27 avril

Traduit et résumé par le Suisse Romain

© Copyright (ANSA).

images-1.jpegNote: durant l'après-midi, des petits groupes d'intervenants se sont succédés pour parler en autre de la crise actuelle, dont notamment Pia de Solenni pour les USA et Andrew O'Connell pour l'Irlande. Ces deux experts ont eu le même discours et ont relevé que le contact avec les victimes fut déterminant. Il en ressort qu'il est impératif et primordial d'écouter les victimes, d'être avec et pour elles, de ne rien vouloir cacher, de ne pas aller contre les médias et contre les journalistes mais de s'occuper de ce qui ne va pas en interne à l'Eglise. Même si les chiffres sont infiniment moindres que dans la société civile, un seul cas est déjà de trop. Cette crise touche la crédibité même de toute l'Eglise.

La crise des abus a commencé en Irlande, pour se déplacer ensuite aux Etats Unis, puis vers l'Australie, elle bouleverse maintenant l'Europe, avant d'atteindre prochainement l'Amérique du Sud. Ce sera alors une crise globale. Il est clair que tous les diocèses du monde sont alors concernés. Il faut enfin souligner que la pression des médias a permis aussi de mettre en lumière ce qui était intolérable et inavouable.  Nier les faits est alors une vraie bombe à retardement. Seule la vérité nous rendra libres.

 

lundi, 26 avril 2010

Eglise pécheresse ?

images.jpeg

"La Vierge Marie est apparue à la petite Bernadette de Lourdes dans la grotte de Massabielle, qui signifie "la baie de cochons". Malgré la boue salle et répugnante qui recouvre la source d'eau, c'est là que sainte Bernadette a trouvé l'eau pure qui guérit".

Dans les traductions du discours du Pape aux cardinaux, l'expression théologique improrpre "d'Eglise pécheresse" a été mise sur les lèvres du Pape. Je m'étais interrogé sur l'exactitude de cette citation, sachant la hauteur de vue du Pape actuelle.

Sandro Magister a mené l'enquête pour arriver à la même conclusion: le Pape n'a pas parlé "d'Eglise pécheresse". Le Credo est ferme sur ce point: "je crois à la sainte Eglise catholique". Le Cardinal Journet s'exprimait en ces termes: "l'Eglise est sainte mais non sans pécheurs". Dans la prière qui suit le Notre Père, le prêtre prie: "Seigneur, ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise".

En ces temps très troublés, où la conscience chrétienne est profondément blessée, la lumière et la blancheur de l'Eglise sont bien le phare qui brille à l'horizon. La Vierge est toujours l'Immaculée Conception, le Pape est toujours le roc inébranlable sur lequel le Christ fonde son Eglise, et la foi de l'Eglise est toujours gardée pure, intacte et sans erreur au coeur de la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, l'épouse de Jésus. Ce n'est pas les crimes horribles, les scandales innommables de quelques prêtres et la couverture d'évêques, qui sont une offense très grave à Dieu et une blessure terrible infligée à des innocents, qui vont changer l'espérance de tout un peuple, car cette foi et cette espérance peuvent devenir celles des victimes. La foi, l'espérance et l'amour sont déjà des remèdes.

 

Relations Eglise-Médias

images.jpeg

"Cela ne sert à rien de se lamenter et de se plaindre des médias, ni d'aller contre les journalistes, il faut comprendre les règles du jeux"

Gian Guido Vecchi, vaticaniste du Corriere della Sera (journal le plus lu d'Italie)

Citant Platon et son célèbre mythe de la caverne, ce journaliste qui travaille depuis plus de 22 ans au prestigieux Corriere della Sera a commenté le travail du journaliste: distinguer la réalité des ombres. L'Eglise catholique a 2000 ans d'histoire, plus d'un milliard de membres dans le monde entier et le grand et unique privilège d'avoir le successeur de Pierre, le vicaire du Christ.

Paticipant au débat, avec 3 autres prestigieux journalistes (Rachel Donadio du New York Times - Jörg Bremer du Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne et Maarten Van Aalderen du De Telegraaf en Hollande) lors du Congrès de la faculté de communication de l'Université pontificale de la Sainte Croix "Identité et Dialogue", le vaticaniste a donné 6 points d'attention à soigner par les communicateurs de l'Eglise catholique:

1. penser au titre et avoir le sens de la nouvelle.

2. savoir qu'il y a des thèmes dominants et que parler d'un autre thème alors qu'il est à la une est voué à l'échec.

3. donner des renseignements et devenir une source fiable pour aider le travail des journalistes.

4. bien que l'Eglise soit pour l'Eternité, être rapide et savoir affronter l'urgence.

5. être clair et ne pas parler avec un jargon ecclésiastique.

6. être bref et rechercher les gestes et les signes.

Gian Guido Vecchi a aussi paraphrasé le Pape Benoît XVI qui affirmait en France que "Dieu est le grand inconnu de la culture européenne". Ainsi, l'Eglise est aussi la grande inconnue.

Benoît XVI: vocations et protection

Benoît XVI invite les prêtres à adhérer à leur propre vocation par une ascèse sévère


images.jpegEn ce dimanche de prière pour les vocations, Benoit XVI lors de la prière du Regina Coeli, à midi Place Saint Pierre, a exhorté les prêtres à adhérer à leur propre vocation et mission à travers une ascèse sévère, et stimulés par l’Année sacerdotale en cours, à s’engager à un témoignage évangélique plus fort et incisif dans le monde d’aujourd’hui, se souvenant que le prêtre poursuit l’œuvre de la Rédemption sur la Terre. Le Pape les a encore incités à se rendre disponibles à l’écoute et au pardon, à l’adoration devant le tabernacle, à la fraternité sacerdotale.

Des paroles qui prennent tout leur sens en ces temps de tourmente pour l’Eglise catholique en proie avec des affaires d’abus sexuels sur mineurs. A noter que lors de cette prière du Regina Coeli le Pape a salué tout particulièrement les membres de l’Association Meter qui depuis une quinzaine d’années promeut la Journée nationale italienne pour les enfants victimes de la violence, de l’exploitation et de l’indifférence. Le Pape en a profité pour féliciter tous ceux qui se consacrent à la prévention et à l’éducation, en particulier les parents, les enseignants, et tant de prêtres, de religieuses, de catéchistes et d’animateurs qui travaillent avec les enfants dans les paroisses…dans les écoles et les associations…Nombre d’entre eux étaient présents Place Saint Pierre, la délégation de l’association Meter qui s’occupe notamment de victimes d’abus pédophiles était très bien représentée forte de l’appui reçu par ailleurs ces jours-ci du Président de la République italienne, Giorgio Napolitano qui s’est félicité de cet impératif éthique de la défense des mineurs.

dimanche, 25 avril 2010

Le Cardinal belge Danneels communique

images.jpeg

Le futur Cardinal Léonard avait les larmes aux yeux et le coeur blessé lors de la conférence de presse.

Toute notre prière et notre compassion s'envolent vers la Belgique, la victime et sa famille et toute l'Eglise en Belgique.

phpThumb_generated_thumbnailjpg.jpeg

L'article; le Cardinal Danneels ignorait les actes pédophiles de l'évêque

Voici une copie de la déclaration faite par l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles, ce samedi en fin d’après-midi à Bruxelles.

« Comme je l’ai communiqué à plusieurs reprises, je ne puis me rappeler d’une conversation remontant aux années nonante où des cas d’abus commis par Mgr Vangheluwe furent évoqués. Cela m’étonnerait beaucoup que je n’aie pas porté attention à ce genre de conversation ou que je l’aie oubliée. Je n’ai retrouvé aucun document écrit à ce sujet.

J’ai entendu parler pour la première fois de ces abus dans les premiers jours du mois d’avril, et de la bouche de Mgr Vangheluwe, lui-même. Il me demanda, au nom de la famille de la victime, que je le rencontre avec celle-ci en toute confidentialité et que je les écoute.

C’est ce que je fis. J’ai pensé qu’à ce stade confidentiel, je n’avais pas le droit de communiquer quelque chose de cet abus à des tiers, que ce soient les évêques, les instances judiciaires, ou la commission.

Le but de cette rencontre était d’écouter et éventuellement d’arriver à une conclusion qui recueille l’assentiment de tous. Il y a, de fait, différentes solutions pour des abus qui ont eu lieu de nombreuses années plus tôt. Il y a le tribunal civil, sauf que les faits étaient prescrits. Il y a la plainte au tribunal ecclésiastique, et la commission interdiocésaine. Enfin, il y a la réconciliation et le dédommagement mutuellement convenu. On peut insister sur une demande de démission et attendre son acceptation.

Aucune décision n’a pu être tirée de la discussion. Voilà pourquoi tous étaient d’accord que, comme cet entretien n’était pas achevé, il y aurait une seconde rencontre quelques jours plus tard. J’ai alors attendu un signe de la famille. Il n’y en eut pas. Entre-temps, la victime a pris contact avec la commission et Mgr Vangheluwe a présenté sa démission.

Je n’ai jamais entrepris quoi que ce soit pour étouffer l’affaire ou la couvrir du manteau du secret. Cela me blesse d’entendre les reproches et soupçons exprimés à mon encontre, comme quoi j’aurais voulu cacher ou camoufler l’affaire. J’ai simplement – par une démarche peut-être trop spontanée – voulu rendre service à l’évêque et sa famille. Peut-être que j’aurais dû refuser et immédiatement renvoyer vers la commission. Mais la famille avait demandé de me voir et de me parler. Cependant, je pense, maintenant encore, que rendre service à des personnes qui sont en détresse et vous demandent de l’aide, ne peut être considéré comme une faute ou une tentative de cacher la vérité.

La situation m’attriste. J’assure la victime et sa famille que je partage profondément leurs souffrances. Je n’oublie pas non plus Mgr Vangheluwe, même si je ne puis que fortement réprouver ses actes. Je suis attristé par les blessures infligées à l’Église et aux nombreux fidèles. Il est enfin très douloureux que ma volonté d’aider – peut-être de façon par trop généreuse, spontanée et quelque peu irréfléchie – risque de m’être désormais imputée comme faute. »

Le tabernacle

En ce dimanche du Bon Pasteur, 4ème dimanche de Pâques, journée mondiale de prière pour les vocations sacerdotales et religieuses, le Pape invite les prêtres à rester devant le tabernacle!

Prions pour les vocations sacerdotales et religieuses.

www.vocations.ch

Le Saint Curé d'Ars était ravi par son tabernacle: "Dieu est là, il est là!"

images.jpeg

Seigneur, donnez-nous des prêtres, Seigneur donnez-nous de saints prêtres, Seigneur donnez-nous beaucoup de saints prêtres

Mgr Fisichella évangélisera

images.jpegLe Pape crée un nouveau Ministère pour Mgr Fisichella

par Andrea Tornielli

Rome

La nouvelle sera annoncée dans les prochaines semaines, la création d'un nouveau dicastère de la Curie romaine dédié à l'évangélisation de l'Occident qui sera présidé par l'archevêque Rino Fisichella.

Le Pape prépare une lettre apostolique pour la création de ce conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, un ministère dédié à la mission dans les pays où l'annonce de l'Evangile a déjà été faite depuis des siècles mais où sa force incisive dans la vie des personnes semble mourir, soit l'Europe, les Etats Unis et l'Amérique du Sud qui seront les prochaines zones d'influences.

Mgr Fisichella, actuellement recteur de l'Université pontificale du Latran, quittera cette charge et son successeur devrait être le salésien Enrico Dal Covolo, estimé du Pape, qui a prêché les exercices spirituels de Carême à la Curie romaine et proche du secrétaire d'Etat Bertone.

Monseigneur Fisichella, qui restera le chapelain de la Chambre des députés, est donc destiné à rester à la Curie romaine et devient aussi un candidat à la pourpre cardinalice.

Aussi, la prévision qui le voyait en pole position pour le diocèse de Turin (ndlr. ou de Sienne selon Sandro Magister) disparaît. La succession du Cardinal de Milan Dionigi Tettamanzi semble se diriger vers Gianfranco Ravasi, "ministre de la culture" du Saint Siège. 


© Copyright Il Giornale, 25 avril 2010 ici.

traduit et résumé par le Suisse Romain

Note: Benoît XVI est un génie, il veut la transparence dans les crimes pédophiles et prend le mal à la racine. Création historique! Félicitations à cet homme de foi, de feu et de confiance. Sa lettre peu prudente et mal informée dans l'Osservatore Romano sur l'affaire dramatique de la petite fille de Recife est heureusement pardonnée, comme le dit le Notre Père.

samedi, 24 avril 2010

Les conservateurs et la vérité

images.jpeg

Le nouveau paradigme, la vraie distinction n'est plus entre les progressistes et les conservateurs, mais entre ceux qui veulent cacher et ceux qui veulent la vérité et la purification

titre lu dans "La Stampa" sous la plume de Alessandro Alviani et Giacomo Galeazzi

Note:

la révolution sexuelle a aussi fait son entrée dans les rangs de l'Eglise, en contestant Humanae Vitae de Paul VI, en critiquant l'enseignement libérateur et joyeux de l'Eglise sur la sainte pureté, la vraie fraicheur de vivre, sur les méthodes naturelles, le célibat des prêtres etc.... Certains ont pensé que cet enseignement du Christ n'était pas important, du moment que l'engagement social était présent. Or, comme disait le petite Thérèse de l'Enfant Jésus, le chrétien choisit tout.

1200 témoins numériques à Rome

testatah_new1.jpg

"Celui qui croit n'est jamais seul".

Benoît XVI, avril 2005, début de son pontificat

Ce matin 24 avril 2010, à 12h30, le Cardinal Angelo Bagnasco, président la Cei, a accueilli le Pape dans l'aula Paul VI à l'occasion de l'audience finale du congrès de l'Eglise en Italie sur les nouveaux médias.

Un Congrès promu par la Cei, la conférence épiscopale italienne, qui a réuni 3 jours (jeudi 22, vendredi 23 et samedi 24 avril 2010) plus de 1200 personnes engagées dans le nouveau continent digital. Ils sont venus en nombre....

Nous voudrions parfois que Dieu soit plus fort, ou qu'il remporte fortement la victoire sur le mal. Or Dieu sauve le monde avec patience a rappelé le Cardinal Bagnasco citant les propres paroles du Pape.

C'est un Pape très serein et souriant qui a parlé des nouveaux médias. Alors que le digital, le numérique peut diviser, Benoît XVI s'est concentré sur l'importance du visage humain. Il est nécessaire de se regarder, de se parler, de communiquer. Le contact humain et l'attention aux personnes sont capitaux dans ce monde digital ou numérique.

L'Eglise est résolue d'avancer au large avec la même passion qui l'anime depuis 2000 ans. La toile peut être "la cour des Gentils" du Temple de Jérusalem, le lieu ou des non-juifs pouvaient entrer et pour lesquels Dieu était encore inconnu.

En savoir plus Stéphane Le Messin

 

 

Des évêques donnent leur démission

images.jpegBenoît XVI est résolu. Seul le silence fait un mal terrible à l'Eglise. Parler, écouter les victimes, rechercher la vérité et la justice, sont les voies qui mèneront les hommes d'Eglises à laisser transparaître la sainteté de l'Eglise. Confions-nous à la divine Miséricorde. "Jésus, j'ai confiance en vous".

"L'Eglise est sainte, sans péché, mais non sans pécheurs"

Cardinal Charles Journet

Can. 401 - § 1. L'Évêque diocésain qui a atteint soixante-quinze ans accomplis est prié de présenter la renonciation à son office au Pontife Suprême qui y pourvoira après examen de toutes les circonstances.

§ 2. L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office.

23 avril 2010: Mgr Roger Vangheluwe, évêque de Bruges en Belgique pour abus sexuels sur un garçon en 1984, comme prêtre puis comme évêque. (4 ans d'abus)

avril 2010: Mgr Georg Muller, Norvège, pour abus sexuels et n'a pas fait assez pour empêcher les abus.

-

20 avril 2010: Mgr James Moriatry, Irlande. Pas fait assez.

avril 2010: Mgr Walter Mixa, Allemagne, mauvais traitement et violence.

septembre 2009: Mgr Raymond Lahey, évêque de Antigonish au Canada. Arrêté à la frontière en possession de matériel pedopornographique dans son computer.

- 2 évêques en Irlande ont aussi donné leur démission pour avoir couvert ces crimes.

 

Saint Augustin et la confiance

images.jpegLes nouvelles autour de l'Eglise catholique peuvent mettre à l'épreuve note foi. Et si tout cela était faux ?

Toute crise est une occasion de demander au Seigneur d'augmenter notre foi. "Seigneur, je crois, mais vient en aide à mon manque de foi". Le coeur de tout le Concile Vatican II pointe à l'horizon: l'appel universel à la sainteté. Puis, non seulement Jean Paul II fut un homme exemplaire, mais Benoît XVi avec des évêques et beaucoup d'âmes en communion avec lui, mènent, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, une action historique.

Saint Augustin fut pris à parti par les donatistes, des hommes peu fidèle à la foi de l'Eglise, qui le critiquèrent durant son sermon. Alors que l'évêque d'Hippone était en chaire, ils lui reprochèrent sa vie passée. Saint Augustin répondit: "c'est vrai, dans ma jeunesse et dans mon passé, je n'ai pas vécu selon Dieu et la loi naturelle. Je pleure encore mes péchés devant Dieu. Mais en entrant dans l'Eglise catholique j'ai appris une chose: ne pas mettre ma confiance dans un homme, mais en Jésus Christ".

Sainte Monique a enfanté la foi de Saint Augustin, comme la Vierge Marie et la sainte Eglise catholique forment notre foi et notre confiance en Jésus Christ.

vendredi, 23 avril 2010

Ratzinger et Hoyos

Castrillon03.jpg


arton3794-d2111.jpg

La lettre du Cardinal Hoyos à Mgr Pican, qui était d'ailleurs sur le site de la Congrégation, félicitant un évêque de n'avoir pas dénoncé un de ses prêtres risquent en effet de rester dans l'histoire.

Le cardinal colombien pouvait écrire : « Vous avez bien agi et je me réjouis d’avoir un confrère dans l’épiscopat qui aux yeux de l’histoire et de tous les autres évêques du monde aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre ».

John Allen, montre dans un article, le changement de l'attitude d'hommes d'églises qui encourageaient le silence et la non-dénonciation des crimes.

L'ancien préfet de la congrégation du clergé, faisait parti d'un bloc de fonctionnaires (dont certains sont encore en fonction) qui pensaient que la crise des abus sexuels était alimentée par l'hystérie des médias, que la tolérance zéro était une réaction excessive, que de renvoyer un prêtre sans procès au parcours long et compliqué était une trahison de la tradition juridique de l'Eglise.

John Allen conclut, et l'importance se situe à ce niveau, la vérité est que le vrai choix de Rome durant des dix dernières années en regard des abus sexuels n'a jamais été entre Ratzinger et la perfection, mais fut entre Ratzinger et Castrillon Hoyos.

Notes:

- un évêque ne confesse pas ses prêtres.

- si un prêtre apprend en confession un abus commis par le pénitent qui est prêtre, le secret sacramentel est absolue. Il n' a pas à lier non plus le pardon, l'absolution à la dénonciation. Le confesseur l'encouragera à s'auto dénoncer, en l'exhortant à penser à la victime qui est blessée. La faute implique la réparation, et donc la reconstruction de la victime.

- le cardinal Hoyos parlait de l'obligation de la dénonciation à la justice civile par l'évêque.

- la pratique actuelle de l'Eglise est d'inviter les évêques à demander aux victimes et aux prêtres coupables de recourir et de se dénoncer à la justice civile. L'évêque doit instruire une enquête interne et en référer à la Congrégation de la foi.

- le Motu Proprio de 2001, signé par Jean Paul II, écrit par Ratzinger (Pape actuel) et Bertone (Secrétaire d'Etat), marque la volonté de l'Eglise de mettre en place une justice interne. Cette dernière est une obligation. La prescription est souvent plus longue que pour le civil.

Mgr Daneels devra s'expliquer

La décision de l'évêque de Bruges ainsi que l'organisation de cette conférence de presse correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage.

Mgr Léonard, 23 avril 2010, conférence de presse, Belgique

DECLARATION DU DIRECTEUR DE LA SALLE-DE-PRESSE

CITE DU VATICAN, 16 AVR 2010 (VIS). Hier après-midi, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait une déclaration à propos de la lettre envoyée le 8 septembre 2001 par le Cardinal Darío Castrillo Hoyos, Préfet de la Congrégation pour le clergé, à Mgr.Pierre Pican, Evêque de Bayeux-Lisieux (France), à la suite de sa condamnation par un tribunal dans un cas d'abus sexuel commis par un prêtre: "Ce document est une preuve supplémentaire de la justesse de regrouper sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi les affaires d'abus sur mineurs de la part de membres du clergé, de manière à garantir la rigueur et la cohérence de leur traitement, ainsi que l'ont prévu les documents approuvés en 2001 par le Pape".


La Sainte Croix et la communication

Rome : Rencontre internationale des porte-parole de l’Eglise

images.jpeg

Du 26 au 28 avril à l'Université pontificale de la Sainte Croix

ROME, Vendredi 23 avril 2010 (ZENIT.org) - Trois cents communicateurs de l'Eglise se donnent rendez-vous du 26 au 28 avril pour débattre sur le thème Identité et dialogue, dans le contexte du VIIème séminaire professionnel organisé par la Faculté de communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome.

Selon le président du séminaire, le père José María La Porte, « le bien des personnes est prioritaire par rapport à la bonne image des institutions, comme Benoît XVI l'a encore montré en affrontant la question des abus sexuels sur mineurs. Une identité claire et définie, comme celle de l'Eglise catholique, ne représente donc pas un obstacle mais une force dans la communication ».

Parmi les intervenants au séminaire, à noter la présence d'Helen Osman, porte-parole de la conférence épiscopale des Etats-Unis, de Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, du père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, et d'agents de la communication comme Michael Levy (Brand Strategy Consulting, New York) et Marco Pogliani (Moccagatta, Pogliani e associati, Milano). Pour sa part, la théologienne allemande Jutta Burggraf expliquera comment « communiquer l'identité chrétienne dans une société postmoderne ».

Le séminaire prévoit aussi des tables rondes avec les porte-parole des conférences épiscopales d'Italie, des Etats-Unis et de la Slovaquie, et les journalistes vaticanistes de quotidiens comme leFrankfurter Allgemeine Zeitung, le New York Times, le De Telegraaf et le Corriere della Sera.

Expériences et stratégies en communication seront également commentés durant les travaux. Une session sera consacrée à la question des abus sexuels sur les enfants, et à cette occasion sera également soulevée la couverture faite par le New York Times. Plusieurs analyses seront également offertes relatives à certains évènements comme les JMJ de Madrid 2011 et le voyage de Benoît XVI en Angleterre et la béatification du cardinal Newman.

Les intervenants reviendront également sur la couverture médiatique de la visite du pape à la synagogue de Rome et il est prévu une rencontre sur les possibilités qu'offrent les réseaux sociaux à l'Eglise.

Une autre question concernera la communication ecclésiale dans des contextes culturels non chrétiens. Pour finir, il faut signaler la diffusion durant les travaux d'un documentaire en avant-première sur l'archevêque américain Fulton J. Sheen.

Pour plus d'informations : http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

Cathobel et la communciation de la vérité

TSR Mgr Léonard, nommé contre la volonté d'un certain nombre, fait oeuvre de vérité en union avec le Pape.

BELGIQUE Démission de l'évêque de Bruges (1)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

conference_depresse

Une conférence de presse s'est tenue ce vendredi 23 avril au Centre interdiocésain, rue Guimard à Bruxelles. Celle-ci devait annoncer la démission de l'évêque de Bruges.

L'archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard, était entouré de Mgr Harpigny évêque de Tournai et référent pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, du professeur Peter Adriaenssens président de cette commission et de Peter Rossel, attaché de presse du diocèse de Bruges. Ceux-ci ont donné à la presse les informations relatives à la démission de l'évêque de Bruges. « Une journée noire pour l'Eglise belge » pour reprendre les propos de l'abbé Eric de Beukelaer, porte-parole de la Conférence épiscopale, à qui revenait la tâche d'introduire cette douloureuse conférence de presse. Un moment important pour cette Eglise qui a fait le choix de communiquer dans la transparence. Ci-après les interventions des différents intervenants.

ctb

ConfAbus23avril2010_harpignyLeonar_adriaenssens

Message de Mgr Vangheluwe, par la voix de son porte-parole

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

Peter_Rossel23avril2010

Tout de noir vêtu Peter Rossel, porte-parole du diocèse de Bruges, fut le premier à s'exprimer face aux micros et caméras des nombreux médias venus s'informer. Il a lu un message d'excuse de l'évêque démissionnaire.

« Quand je n'étais pas encore évêque et également un certain temps après, j'ai abusé sexuellement d'un jeune de mon entourage proche. La victime en est encore marquée. Durant les dernières décennies, j'ai à plusieurs reprises reconnu ma faute envers lui, ainsi que sa famille et j'ai demandé pardon. Mais ceci ne l'a pas apaisé. Moi, non plus. La tempête médiatique de ces dernières semaines a renforcé le traumatisme. Ce n'est plus tenable. Je regrette profondément ce que j'ai fait et présente mes excuses les plus sincères à la victime, sa famille, toute la communauté catholique et la société en général. J'ai présenté ma démission comme évêque de Bruges au Pape Benoît XVI. Celle-ci fut acceptée ce vendredi. Désormais, je me retire. »

Roger Vangheluwe

ctb

 

Prise de parole de l'archevêque et président de la conférence épiscopale (3)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

ConfAbus23avril_harpigny_leonard

Soucieux d'une prise de parole faite en toute clarté, Mgr André-Joseph Léonard a répété la volonté de transparence de l'Eglise en matière d'abus sexuels . Chacun  garde en mémoire ses paroles fortes prononcées fermement lors de son homélie de Pâques : « Par un silence coupable, on a souvent préféré la réputation de certains hommes d'Eglise à l'honneur de enfants abusés. Il nous faut par la force de la vérité, restituer dans leur dignité ceux qui furent abominablement exploités. » Mgr Léonard a souligné qu'en ces matières, il n'y avait pas à tergiverser.

« Nous sommes confrontés à une situation particulièrement sérieuse. Nos pensées vont en premier lieu vers la victime et sa famille, dont beaucoup de membres n'apprennent qu'aujourd'hui la bouleversante nouvelle. Pour la victime, il s'agit d'un long calvaire, qui n'est sans doute pas encore terminé.

En ce qui concerne Mgr Roger Vangheluwe, il a droit, en tant que personne, à la conversion, confiant dans la miséricorde de Dieu. Mais, sur le plan de la fonction, il était indispensable que, par respect pour la victime et sa famille et par respect pour la vérité, il se démette de sa charge. Ce qui est fait. Le pape a immédiatement accepté la démission de l'évêque de Bruges. Elle est, en ce moment même, rendue publique à Rome.
L'Eglise souligne ainsi qu'en ces matières, il n'y a pas à tergiverser. Nous espérons contribuer de la sorte au rétablissement de la victime.

La décision de l'évêque de Bruges ainsi que l'organisation de cette conférence de presse correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage.

Il va sans dire que cet événement sera très douloureusement ressenti dans toute la communauté catholique belge, d'autant plus que Mgr Vangheluwe était perçu comme un évêque généreux et dynamique, largement apprécié dans son diocèse et dans l'Eglise de Belgique. Et nous, ses confrères, sommes conscients de la crise de confiance que cela va engendrer chez nombre de personnes. Nous osons cependant espérer que la sagesse l'emportera et que les évêques et surtout les prêtres de ce pays ne seront pas abusivement discrédités dans leur ensemble alors que la toute grande majorité d'entre eux mènent une vie conforme à leur vocation, dans une fidélité pour laquelle je tiens à les remercier publiquement »

Ctb

 

Mgr Harpigny alerté alors qu'il était coincé à Kinshasa (4)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

Harpigny_leonard

Mgr Harpigny évêque de Tournai est l'évêque référent pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale. Il a expliqué à la presse comment fonctionne et quel est le rôle de cette commission au service à la fois des victimes et des auteurs d'abus sexuels.

« En tant que référendaire pour la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuel dans une relation pastorale, j'ai été mis au courant ce mardi 20 avril 2010 de la situation de Mgr Vangheluwe, par un message de l'entourage de la victime adressé aux évêchés. J'étais alors retenu à Kinshasa. J'ai tout de suite veillé à m'assurer qu'il y serait donné le suivi indiqué. Je précise qu'aucun des membres de la Conférence épiscopale n'était au courant de cette situation. J'ai seulement appris qu'au début du mois, le Cardinal Danneels - déjà émérite - avait rencontré la famille à la demande de la famille de la victime et en présence de Mgr Vangheluwe. Il a écouté et constaté que la situation n'était pas apaisée et ne pourrait en rester là. En même temps, la victime a pris contact avec la Commission pour le traitement des abus sexuels dans le cadre d'une relation pastorale. Pour rappel, cette Commission indépendante fut instituée en 2000 par la Conférence épiscopale belge. Un point de contact téléphonique a été établi afin que les victimes des abus sexuels puissent raconter leur épreuve. Selon une procédure adéquate, qui respecte la demande de chaque victime, les membres de la commission veillent à ce que la victime puisse être entendue et qu'elle reçoive l'aide la plus appropriée. Les membres de la commission sont également chargés de donner des avis, des conseils aux évêques et aux supérieurs majeurs qui ont autorité sur les prêtres et les religieux coupables de ces délits. Il est, de toute façon, recommandé aux prêtres et religieux de se présenter à la justice. Il est aussi recommandé aux victimes de porter plainte. Je salue ici le travail remarquable de cette Commission. Son président, le Professeur Adriaenssens prendra la parole dans un instant.

Aujourd'hui Mgr Vangheluwe n'est plus évêque de Bruges et se retire. Désormais, son cas relève de la compétence de la Congrégation pour les Evêques, qui exerce au nom du Pape l'autorité sur chaque évêque. Celle-ci s'adressera à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. C'est cette dernière qui indiquera les mesures canoniques éventuelles à prendre à son égard. En effet, c'est ce que stipule le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela (la protection de la sainteté des sacrements) du 30 avril 2001 qui, entre autres, veut protéger les fidèles des abus sexuels. Ce document donne, parmi d'autres dispositions, la démarche à suivre lorsque des prêtres et des religieux sont responsables d'abus sexuels à l'égard des mineurs. »

Ctb

Explications du professeur Peter Adriaenssens (5)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

Adriaenssens

Le professeur Peter Adriaenssens, président de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, était encore en Egypte, bloqué lui aussi avec sa famille pour cause d'indisponibilité du ciel aérien, lorsqu'il a été mis au courant de la situation concernant Mgr Vangheluwe. Il a insisté sur le devoir de discrétion que l'on doit aux victimes. Il a remercié les évêques pour leur travail dans un esprit d'ouverture. Il a déploré les innombrables pertes qu'entraîne chaque dossier d'abus sexuel.

« Le récit de la victime de Mgr Vangheluwe est un cas exemplaire qui démontre que grandir avec un passé trop lourd peut rendre malade dans tous les sens du terme. L'abus sexuel est tout d'abord une question d'abus de pouvoir. Deux caractéristiques empoisonnent les chances de rétablissement : le secret imposé à la victime et le petit cercle fermé dans lequel les faits se déroulent. Que certains, même des années plus tard, ressentent des difficultés à pouvoir vivre dignement suite à ce qui leur est arrivé, trouve ses racines dans ces mécanismes. L'antidote s'impose. Face à l'abus de pouvoir, il s'agit de rétablir l'équilibre des dignités. Face au poids du secret, il y a le droit de retrouver le libre usage de sa parole. Face à ce qui est arrivé à l'abri des regards, il y a la transparence d'une communication ouverte. Ce sont les trois voies de guérison qui peuvent être offertes aujourd'hui à la victime et à sa famille. Nous espérons que les mesures claires, qui touchent aujourd'hui l'auteur des faits, rendront à la victime sa fierté d'appartenir à la société.

Le respect d'une victime qui a le courage de sortir du secret avec le poids de sa souffrance, signifie deux choses : d'une part, le devoir des responsables de tout mettre en oeuvre pour protéger la victime et pour mettre l'agresseur hors d'état de nuire. D'autre part, il y a la responsabilité pour l'opinion publique de respecter l'anonymat demandé par la victime et sa famille. En tant que président de la commission et personne de contact avec la victime, je demande avec insistance aux médias de respecter cette discrétion.

Je remercie les évêques de Belgique pour l'ouverture d'esprit avec laquelle ils abordent le travail de la commission. La plainte dans l'affaire qui nous réunit aujourd'hui peut être considérée comme un test de transparence et d'efficacité. Ces dernières semaines, les médias ont posé à plusieurs reprises la question de savoir si la commission était en état de formuler ses décisions en toute indépendance. Nous avons estimé inutile de faire mousser à chaque fois le débat à ce sujet. L'unique réponse adéquate est de nous juger sur nos actes.

Chaque dossier d'abus sexuel dans l'Eglise est une situation de perte pour tous. Il y a avant tout l'infini dommage causé aux victimes. Vient ensuite le temps et l'énergie consacrés aux décisions disciplinaires concernant les coupables.  Enfin, il y a la perte de confiance. Et celle-ci ne peut être mesurée. Voilà pourquoi, je réitère ici l'appel de la commission, faite non seulement aux victimes mais aussi à toute personne consciente d'avoir dépassé les bornes d'un comportement sexuel acceptable, de ne pas attendre que les victimes aient atteint l'âge de les dénoncer mais de trouver le courage de prendre contact avec nous afin de se faire aider. »

Ctb

Réaction du diocèse de Bruges : surprise et incompréhension (6)

23 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Bruxelles

peter_rossel

Enfin, avant de céder le micro aux innombrables questions des journalistes présents, Peter Rossel a exprimé la surprise et l'incompréhension ambiantes dans l'entourage immédiat de l'évêque. Il a également donné quelque explication sur les suites canoniques de cette affaire qui « décapite » le diocèse de Bruges.

« Ce qui arrive est incompréhensible pour les collaborateurs directs de l'évêque et, par extension, pour tout le diocèse. L'entourage de l'évêque est surpris, choqué et désarçonné, parce qu'il n'existait aucune indication que l'évêque vivait sous la pression d'un tel problème. Après sa décision, le diocèse se retrouve décapité. Les collaborateurs du diocèse ont pris acte de cette décision et la respectent. Ils s'unissent surtout à ceux qui ont souffert. Les mots nous manquent dans le diocèse. Le mot ‘inimaginable' est devenu concret pour nous. Nous soulignons que chaque cas est un cas de trop, mais qu'il s'agit d'exceptions.

Le droit canon prescrit ce qui va arriver : le collège des consulteurs va désigner au plus vite un administrateur diocésain (canon 421). Celui-ci prendra en charge les affaires courantes du diocèse, en attendant la nomination d'un nouvel évêque par le pape. Jusqu'à cette désignation et vu que tous vicaires de l'évêques sont  automatiquement démissionnaires selon les prescriptions du droit canon, le diocèse ne fera pas d'autres communications. »

ctb

Vincent Pellegrini et Benoît XVI

Rubrique “Non-dits” du “Nouvelliste” du 23 avril 2010

Cinq ans déjà....

Vincent Pellegrini

70.jpgLes médias helvétiques n’ont pas été tendres cette semaine, à l’heure du bilan, pour le cinquième anniversaire de l’élévation de Joseph Ratzinger au trône pontifical. La presse qui donne le pouls du pays n’a retenu de ces années que quelques épisodes, démesurément grossis et sortis de leur contexte. Comme elle n’a vu lors du dernier voyage de Benoît XVI à Malte que la rencontre du pape avec les victimes de prêtres pédophiles – devant qui il a d’ailleurs prié et pleuré, quel autre chef d’Etat ferait cela? – alors que l’accueil de la population maltaise a été massif et fervent.


Même la chaîne TV Euronews, après avoir souligné les polémiques qui ont secoué le pontificat de Benoît XVI, a dû admettre que ses encycliques et ses textes étaient d’une grande qualité. Car l’enseignement de Benoît XVI est parcouru d’un souffle prophétique – en avance sur son temps – que même des économistes athées ont par exemple dû reconnaître en commentant sa dernière encyclique sur le fonctionnement et la finalité du grand marché. En fait, je ne me fais guère de souci pour ce pape. L’histoire lui donnera raison, lorsque le temps aura lissé les choses et mis en perspective les lignes force de son pontificat. D’autant plus que selon un sondage effectué pour le quotidien français «La Croix», près des deux tiers des Européens pensent que les valeurs chrétiennes restent adaptées au mode de vie contemporain.


Benoît XVI sait que seule une petite minorité de chrétiens pratiquent encore de manière régulière. Qu’il faut reconstruire et recentrer l’Eglise sur les valeurs qui ne sont pas celles du monde et de ses pompes. Qu’il est donc normal que le siècle condamne. Mais le sauvetage de l’Eglise qui est dans le monde sans être du monde est à ce prix. Lorsqu’un pape veut remettre Dieu à la première place, proclamer les vérités reçues en héritage (même face aux autres religions) et restaurer une continuité entre la tradition et la modernité, il ne faut pas s’étonner que les leaders d’opinion ne lui fassent aucun cadeau. Le contraire serait inquiétant. Lorsque le journal «Le Temps» parle de la politique de «restauration» de Benoît XVI, il a raison. Mais lorsqu’il dénonce la trahison de «l’héritage prophétique» de Jean Paul II, il se trompe lourdement. S’il y a une personne qui a profondément influencé le pontificat et la pensée de Jean Paul II, c’est bien Joseph Ratzinger, son plus proche collaborateur sur le plan théologique. Un cardinal Ratzinger qui a d’ailleurs imprimé de sa marque les grands textes du pape polonais. Jean Paul II a lancé de manière charismatique la nouvelle évangélisation et Benoît XVI, avec son style discret, ne fait que prolonger et approfondir cette œuvre, sans discontinuité ni rupture, n’en déplaise à certains commentateurs.

Evêque de Bruges donne sa démission

Parfaite communication de Mgr Léonard. Chapeau bas Monseigneur.

DEMISSION DE L'EVEQUE DE BRUGES CITE DU VATICAN, 23 AVR 2010 (VIS).

Voici la Déclaration de Mgr.Roger Vangheluwe, dont la renonciation à la charge du diocèse de Bruges (Belgique) a été acceptée aujourd'hui, suivie de celle faite ce midi par Mgr.André-Mutien, Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique):

230410_vangheluwe.jpgQuand j'étais encore simple prêtre et un certain temps au début de mon épiscopat, j'ai abusé sexuellement d'un jeune de mon entourage proche. La victime en est encore marquée. Durant les dernières décennies, j'ai à plusieurs reprises reconnu ma faute envers lui, ainsi que sa famille et j'ai demandé pardon. Mais ceci ne l'a pas apaisé. Moi, non plus. La tempête médiatique de ces dernières semaines a renforcé le traumatisme. Ce n'est plus tenable. Je regrette profondément ce que j'ai fait et renouvelle mes excuses les plus sincères à la victime, sa famille, toute la communauté catholique et la société en général. J'ai présenté ma démission d'Evêque de Bruges au Pape, qui l'a acceptée ce vendredi. Désormais, je me retire".

Déclaration de Mgr.André-Mutien Léonard

Nous sommes confrontés à une situation particulièrement sérieuse. Nos pensées vont en premier lieu vers la victime et sa famille, dont beaucoup de membres n'apprennent qu'aujourd'hui la bouleversante nouvelle. Pour la victime, il s'agit d'un long calvaire, qui n'est sans doute pas encore terminé. En ce qui concerne Mgr.Roger Vangheluwe, il a droit, en tant que personne, à la conversion, confiant dans la miséricorde de Dieu. Mais, sur le plan de la fonction, il était indispensable que, par respect pour la victime et sa famille et par respect pour la vérité, il se démette de ses fonctions. Ce qui est fait. Le Pape a immédiatement accepté la démission de l'Evêque de Bruges. Elle est, en ce moment même, rendue publique à Rome. L'Eglise souligne ainsi qu'en ces matières, il n'y a pas à tergiverser. Nous espérons contribuer de la sorte au rétablissement de la victime".

La décision de Mgr. Vangheluwe ainsi que cette conférence de presse "correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage. Il va sans dire que cet événement sera très douloureusement ressenti dans toute la communauté catholique belge, d'autant plus que Mgr.Vangheluwe était perçu comme un évêque généreux et dynamique, largement apprécié dans son diocèse et dans l'Eglise de Belgique. Et nous, ses confrères, sommes conscients de la crise de confiance que cela va engendrer chez nombre de personnes. Nous osons cependant espérer que la sagesse l'emportera et que les évêques et surtout les prêtres de ce pays ne seront pas abusivement discrédités dans leur ensemble alors que la toute grande majorité d'entre eux mènent une vie conforme à leur vocation, dans une fidélité pour laquelle je tiens à les remercier publiquement".

CITE DU VATICAN, 23 AVR 2010 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse de Bruges (Belgique), présentée par Mgr.Roger Vangheluwe en conformité au canon 401,2 du CIC. (Code de droit canon)

**********************************

Site de la TSR

Can. 401 - § 1. L'Évêque diocésain qui a atteint soixante-quinze ans accomplis est prié de présenter la renonciation à son office au Pontife Suprême qui y pourvoira après examen de toutes les circonstances.

§ 2. L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office.

C'est le 8ème évêques en un mois qui donne sa démission en conformité avec ce canon 401. Trois évêques irlandais l'ont fait par rapport à leur attitude en fonction de la pédophilie.

Un prêtre de Marseille retrouvé mort

RIP

merci de prier pour ce confrère et sa famille.

Etant logé à Saint Louis des Français, je suis solidaire avec ses amis et confrères.

Il souffrait d'un certain mal de vivre et d'un burn out

Décès du Père Hugues Madesclaire

Communiqué de Mgr Georges Pontier

Le Père Hugues Madesclaire, curé de Sainte-Marguerite, Le Redon et la Maison Cabot-Rouvière, vient de nous quitter d’une manière subite et tragique.

Ma pensée va vers sa maman, sa sœur et sa famille. Je les assure de notre amitié et de notre prière. 
Je pense aussi aux prêtres du diocèse, aux chrétiens de Sainte-Marguerite, Le Redon et la Maison Cabot-Rouvière. 
Il ne m’appartient pas de qualifier les circonstances de ce drame. Je remercie M. le Maire, les services des Pompiers, de la Police et de la Justice qui se sont rendus sur les lieux accomplir leur difficile mission et poursuivre leurs investigations. 
Devant de tels événements, la tentation est grande de vouloir tout savoir, tout expliquer. Je souhaite que l’on se tienne dans une sage réserve et qu’on respecte sa personne. 
Le Père Hugues Madesclaire vivait son ministère avec zèle et beaucoup de persévérance. Nous rendons grâce pour cela. 
Nous le confions au Seigneur en ce temps de Pâques. Qu’Il l’accueille dans sa paix et sa lumière. Qu’Il nous garde dans l’espérance et nous soutienne dans notre marche ici-bas.

Le 21 avril 2010

+ Georges PONTIER 
Archevêque de Marseille

 

jeudi, 22 avril 2010

Victimes de pédophile: une pastorale de l'écoute

malta67.jpg

Devise de Benoît XVI: "coopérateur de la vérité"

Pourquoi est-ce que je devrais vous croire, adhérer à ce que vous prêchez, si lorsque vous êtes confondus par les fautes de quelques prêtres, vous niez tout et mentez ?

images 18-44-24.jpegCe raisonnement, cette simple phrase illustre parfaitement la crise majeure que les polémiques sur la pédophilie ont provoquées dans l'opinion publique. Lorsque l'Eglise prétend être experte en humanité (et je sais qu'elle l'est) lorsqu'elle enseigne (avec raison) les méthodes naturelles, le célibat, que la plénitude de la vérité est dans l'Eglise catholique, alors que certains évêques méprisent les victimes et protègent les coupables, attaquent les médias et mettent la faute sur les journalistes, cela provoque une énorme crise de crédibilité et bafoue la vérité.

En ce sens, le magnifique et tendre commentaire d'Andrea Tornielli est éclairant. Benoît XVI, encore une fois, comme vicaire du Christ, montre la voie et écoute les victimes. Et son action n'en est qu'à ses débuts.

"Les victimes des abus continuent de porter en elles une blessure difficilement guérissable. Même si la grande majorité des cas, les cas dont nous parlons durant ces jours sont anciens ou très anciens, il faut tenter de comprendre que les conséquences de ce qui s'est passé marquent pour toute la vie. Même si un prêtre pédophile qui a peut-être abusé d'un enfant trente ans auparavant, est guéri, ou dans un hospice, les conséquences de ses actions sur la victime demeurent. Le drame est advenu il y a trente ans, mais la personne, encore aujourd'hui, se lève avec des cauchemars.

De plus, sans vouloir atténuer les statistiques, qui démontrent combien le pourcentage des prêtres ayant abusé et mis en action ces comportements criminels, il reste le fait que les abus n'ont pas seulement violenté des corps innocents mais ont en quelques façons violenté des âmes, faisant dans de très nombreux cas perdre toute confiance en l'Eglise et dans l'annonce de la foi.

Cette proximité et cette compassion pour les victimes, la capacité de les écouter et de les aider, l'attention à les protéger, est ce qui a manqué le plus dans la hiérarchie par le passé.

L'exemple de Benoît XVI, sa capacité d'accueil et d'écoute, a une très grande signification. Cela devrait susciter des comportements analogues chez tous les évêques du monde".

Andrea Tornielli


La Croix des JMJ

NletterBanner_fr.jpg

Communiqué de presse Présentation de la vidéo « Le pouvoir de la Croix »

Rome. La nouvelle vidéo, intitulée « le Pouvoir de la Croix », produite par le centre International San Lorenzo  et coproduite par H20news (www.h2onews.org), a été présentée officiellement le 22 avril, à l’occasion du 26ème anniversaire de la Croix de la Journée Mondiale de la jeunesse,

L’objectif de cette vidéo est d’aider les jeunes pèlerins qui vénèrent la Croix à en reconnaître la valeur et de les aider à pénétrer le mystère de la mort et de la Résurrection du Christ pour trouver le sens de leur vie

La Croix a été remise aux jeunes par Jean-Paul II, le 22 avril 1984, lors de la première Journée Mondiale des jeunes de l’histoire. Depuis, celle-ci a fait le tour du monde, en pèlerinage.

La nouvelle vidéo de la croix sera projetée en Espagne durant le voyage de la Croix, en préparation à la prochaine Journée Mondiale des jeunes qui aura lieu en août 2011 à Madrid. A Rome, elle sera visionnée par des jeunes du monde entier qui prient au pied de la Croix, au Centre Centro San Lorenzo.

http://www.h2onews.org/francais/85-evenements/224443857-l...

 

 

mercredi, 21 avril 2010

Bruno Mastroianni et Benoît XVI

BM.jpgProfesseur de Media Relations à l'Université pontificale de la Sainte Croix, Bruno Mastroianni révèle toute sa classe et sa capacité à comprendre et médiatiser le brillant pontificat de Benoît XVI.

Traduction site Benoît et moi

 

 

 

La première «législature» de Benoît XVI est une question de record

------------
aagq163pope-benedict-xvi-horiz-crowd-posters.jpg
Benoît XVI aura 83 ans le 16 avril et le 19 avril marquera les cinq ans de son pontificat. Qu'est-il arrivé durant ce lustre?

Le Pape a écrit trois encycliques (sur Dieu, la vérité, l'espérance et l'amour), il a voyagé de l'Amérique à l'Australie et dans plusieurs pays européens, allant jusqu'en Afrique. Il a libéralisé le rite ancien, il a levé l'excommunication des évêques lefebvristes, il a créé les conditions pour le retour des anglicans dans la communion avec Rome. Il a accompli des pas en avant dans le dialogue avec les orthodoxes, il a construit une confrontation franche avec les juifs et les musulmans. Il a rencontré des victimes de prêtres pédophiles, il a rassemblé tous les évêques et réconforté tout le monde par la lettre aux catholiques de l'Irlande. Il a ouvert l'Année paulinienne pour appeler tous les baptisés à être des apôtres. Et il a ouvert l'année sacerdotale pour relancer la mission des prêtres. Il a écrit un best-seller sur Jésus dont on attend la deuxième partie. Il a prononcé des homélies, des discours et des réflexions qui resteront dans l'histoire.

Il est en train de remettre en ordre l'ABC de la foi, de raccommoder les déchirures d'interprétations extrêmes de Vatican II, il présente au monde un christianisme vital et intelligent capable de remettre Dieu à sa place après des décennies de confusion relativisante. Tout cela dans un laps de temps égal à une législature italienne.

Les inexactitudes pédophiles du New York Times ou les commérages au sujet de problèmes de santé présumés ne suffiront pas à nous distraire. Les résultats de la papauté Ratzinger, après ces cinq années sont sous les yeux de tous. 
Tous mes voeux, Saint-Père.

Un bilan sous le signe de la foi
------------------------
corpus+domini.jpg
Le climat médiatique autour de l'Eglise qui, durant ces derniers mois, a été crescendo, a largement occulté la vie réelle de l'institution. Dans une sorte d'éternel retour de la polémique, on répète depuis des mois les mêmes deux ou trois questions à fort impact, alors que justement la question la plus intéressante semble être la grande absente du débat public: que fait réellement l'Eglise?

Le 19 avril prochain, les cinq premières années du pontificat de Benoît XVI s'achèveront. Il y aura des bilans, et on fera des comptes sur la santé de l'Église. Il y aura ceux qui prendront en considération les voyages et les encycliques, qui retraceront les différentes étapes de son pontificat, qui mettront l'accent sur les problèmes de la Curie (présumés ou réels) et qui insisteront sur les incertitudes dans la gestion de la machine ecclésiastique.

Mais parmi tous ces jugements, ce serait dommage si la vraie politique que Joseph Ratzinger comme Pape, a portée durant ces années n'émergeait pas : celle de remettre de l'ordre dans les choses dans l'Eglise, en commençant par assigner à nouveau à la foi la première place qui lui revient.


Sans coups spectaculaires, sans précipitation, sans jeux de scènes ou feux d'artifice, Benoît XVI remet à leur place, l'un après l'autre, la vérité, le contenu de la doctrine, les fondements du message chrétien. Sans aucune révolution curiale ni coups de poing en matière d'organisation, il a mis l'accent dès le début sur la "cible principale", la plus cruciale: renforcer ce qui maintient l'Eglise debout, et lui fait remplir sa mission depuis des siècles.

C'est une ligne politique haute et spirituelle, peut-être moins visibles à l'œil des médias (ce n'est pas un hasard si, au cours des cinq dernières années elle a été une source de turbulences et de malentendus), mais pas pour autant sans consistance. C'est l'effort de mener le Concile Vatican II à son véritable accomplissement. Ralph McInenrny, auteur catholique connu, récemment disparu, dans son "Vatican II: Qu'est-ce qui n'a pas été?" (“Vaticano II: che cosa è andato storto?”), a soutenu que les différentes dérives et la confusion qui ont résulté du Concile ne peuvent être attribués à l'assemblée elle-même - qui a été une recherche de grand renouvellement dans la continuité - mais à la crise de la foi qui par la suite a touché de nombreuses personnes à l'intérieur et hors de l'Eglise.

C'est à cela que Ratzinger met la main. C'est une réalité que les caméras pointées sur la machine-institution, avec leurs trépieds et leurs objectifs trop encombrants, risquent parfois d'ignorer. Et pourtant, c'est pour cela que Benoît XVI laissera un souvenir dans les livres d'histoire. 

L'effet imprévisible de la tempête pédophile 
----------------------
000000.jpg
Rien à faire: Papa Ratzinger a le charisme de la vérité, qui remporte la victoire malgré les polémiques. 
Comme cela s'est produit avec l'affaire de Ratisbonne, grâce à laquelle une réflexion sur la relation entre la raison et la religion a été entamée, comme cela s'est produit dans le cas des lefebvristes, qui a remis au premier plan l'importance du Concile et sa continuité avec les enseignements de l'Église, et comme cela s'est produit avec la prétendue brouille avec les Juifs, qui a ravivé le désir de la vérité historique et d'une confrontation claire entre les religions: aujourd'hui encore, la tempête pédophile se transforme en son contraire.

La succession d'accusations (peu nombreuses, du passé, et déjà closes) déballées à dessein une par une, plutôt que de confirmer les sentiments anti-catholiques, ont l'effet inverse. En ce moment, tout le monde se sent appelé: les évêques et les cardinaux du monde entier qui ont exprimé leur confiance inconditionnelle au Pape, les intellectuels (y compris non-croyants) qui sont descendus sur le terrain pour défendre la vérité des faits, les fidèles à travers le monde engagés dans des initiatives et des activités (y compris à travers Internet) pour clarifier la vérité.

Tous unis par le désir de rendre justice à l'action déterminée et cristalline d'un Pape qui plus que quiconque a contribué à résoudre le problème. C'est un fait qui ne trouvera peut-être pas de place parmi les gros caractères des titres , et pourtant, c'est ce qui est en train de se passer: l'Eglise de Benoît XVI, face à la énième attaque, plutôt que de se décomposer, réagit, en redécouvrant la valeur de l'unité.

mardi, 20 avril 2010

Le doyen des Cardinaux avec le Pape

curia.jpg

L'hommage au Pape Benoît XVI du card. Sodano pour le cinquième anniversaire du pontificat source Eucharistie Miséricordieuse

Dans la matinée du lundi 19 avril 2010, à l'occasion du cinquième anniversaire de son élection, le Pape Benoît XVI a déjeuné avec 46 cardinaux et des membres et collaborateurs de la Curie romaine, dans la salle ducale du Palais apostolique. A la table du Pape étaient assis MM. les cardinaux Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice, Roger Etchegaray, vice-doyen, Giovanni Battista Re, José Saraiva Martins, Jozef Tomko. Au terme du déjeuner, le cardinal Sodano a adressé au Pape, au nom de tous, l'hommage suivant:


Très Saint-Père, 

Il y a cinq ans, le Seigneur vous a adressé ces paroles exigeantes qu'il avait jadis adressées à l'Apôtre Pierre: "Si tu m'aimes, pais mes brebis

Animé par un grand amour pour le Christ et pour son Eglise, vous avez prononcé votre "oui" au Bon Pasteur et entamé ainsi avec une grande générosité votre mission. 
Aujourd'hui, nous souhaitons vous remercier pour tout ce que vous avez fait pendant ce quinquennat, au service de l'Eglise et du monde. 

Au terme de la Messe que vous avez célébrée dans la Chapelle sixtine, le jour suivant votre élection, Votre Sainteté nous a dit: "A vous, Messieurs les cardinaux, l'âme pleine de reconnaissance pour la confiance que vous m'avez démontrée, je demande de me soutenir par la prière et une collaboration constante, active et sage".

Très Saint-Père, tel a été notre engagement tout au long de ces années, qu'aujourd'hui plus que jamais nous nous efforçons de mettre en œuvre. C'est l'engagement non seulement des 60 cardinaux résidant dans l'Urbe, mais aussi celui de nos 121 confrères répartis dans l'Orbe, dont aujourd'hui nous ressentons la proximité. 

En vérité, certains cardinaux résidents de la Curie, n'ont pas pu être avec nous aujourd'hui, en raison de leurs conditions de santé. Mais en esprit, ils sont également présents parmi nous et vous présentent leurs vœux les plus fervents de tous biens. 

Vendredi dernier, l'un de nos confrères nous a quittés, le cher cardinal Tomás Spidlik, à l'âge vénérable de 90 ans, après nous avoir enseigné, à travers l'alternance des épisodes de sa longue vie, de toujours avoir confiance dans la Providence divine, avec cette sérénité et cette sagesse du cœur qu'il avait puisées au cœur du Christ. 

Comme vous le voyez, Très Saint-Père, le Collège cardinalice est une grande famille, toujours unie au Successeur de Pierre, et engagée à vivre dans un esprit réciproque de communion fraternelle. 

Bien sûr, nous ne pouvons pas oublier les défis que le monde moderne pose à tout disciple du Christ, mais la lumière de l'espérance chrétienne nous soutient toujours, avec la certitude que la grâce du Seigneur continue à œuvrer au milieu de nous! 

Récemment, en parlant de ce grand cardinal que fut saint Bonaventure, Votre Sainteté nous a rappelé son enseignement sur la puissance inépuisable de la grâce du Christ, qui sait allumer les lumières de l'espérance également chez les générations d'aujourd'hui. 

A cet égard, vous avez cité ces profondes paroles du saint cardinal franciscain: Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt. En réalité, aujourd'hui encore, les œuvres du Christ ne diminuent pas, mais progressent et nous confirment que le levain de l'Evangile continue à pénétrer avec son dynamisme intérieur inné, l'humanité tout entière.
Votre Sainteté, je sais bien que je viens apporter de l'eau dans la mer, en parlant d'espérance devant vous, qui nous avez offert votre belle encyclique "Spe Salvi" et qui chaque jour nous indiquez le Ressuscité qui a dit à ses apôtres: "Mais gardez courage! J'ai vaincu le monde".

Nous voulons toutefois vous dire que c'est avec cet esprit qu'aujourd'hui nous nous resserrons autour de vous, pour le cinquième anniversaire de votre pontificat. 

Et c'est dans cet esprit que nous vous adressons aujourd'hui du plus profond du cœur ces paroles: "Ad multos annos, ad multos felicissimos annos!".

Jean Paul II sur la même ligne que Benoît XVI

Il y a une tendance à considérer que Jean Paul II a couvert des crimes. Or, souvenons-nous des larmes du vénérable Jean Paul II aux USA et n'oublions pas que le Motu Proprio date de 2001 et fut signé par Jean Paul II.

La véritable ampleur des abus en Irlande

Introduction: un enfant abusé ou un seul et unique abus seront toujours de trop !

6a00d83451ed6e69e20133eca2644c970b-320wi.jpg

La presse a parlé d'abord de centaines de milliers, puis de dizaines de milliers de victimes. Professeur d'analyse de l'information et doyen de la faculté de communication institutionnelle à l'Université de la Sainte Croix à Rome, Diego Contreras a épluché les deux terribles rapport irlandais, le Ryan Report de mai 2009 et le Murphy Report pour Dublin.

L'ampleur du drame

Le Ryan Report traite de la situation dans les internats irlandais de 1914 à 2000. Le terme abus est plus ample que "sexuel" et implique violence, bas niveau sanitaire... Cela implique 25 000 élèves dont 381 accusations d'abus sexuels (253 garçons et 128 filles).

Pour le seul diocèse de Dublin, soit le Murphy Report, la commission a identifié 320 personnes abusées entre 1974 et 2004, et plus de 120 entre 2004 et 2009.

images.jpegCeci permet de comprendre l'effet d'angoisse recherché qui provoque la confusion et le délire du New York Times qui a sciemment et inconsidéremment exagéré les chiffres.

lundi, 19 avril 2010

Les larmes de Joseph

malta99.jpg"En écoutant mon histoire, Ratzinger a pleuré"

d' Andrea Tornielli

"Cela fut un cadeau vraiment très beau, après toutes ces souffrances, nous avons tous pleuré et le Pape aussi". Joseph Magro a 38 ans, et montre avec fierté le rosaire qu'il vient de recevoir des mains du Pape. Avec 7 autres victimes d'abus sexuels subis dans l'orphelinat Saint Joseph, il a pu parler entre 4 yeux quelques minutes avec Benoît XVI, loin des caméras, dans la chapelle de la nonciature.

Pouvez-vous raconter ce qu'il s'est passé ?

J'ai subi des abus sexuels à partir de l'âge de 15 ans, entre 1988 et 1990, dans l'orphelinat Saint Joseph. Le prêtre, le Père Charles Pulis, venait me réveiller le matin et m'embrassait sur la bouche, puis me masturbait. Je ne pouvais pas parler, ni me rebeller, je ne pouvais rien dire, car il me menaçait de me mettre dehors. Il y a 7 ans, un procès s'est ouvert, mais nous n'avons pas encore eu la sentence, nous n'avons pas encore obtenu justice.

Comment fut la rencontre avec le Pape ?

Je n'avais plus la foi dans les prêtres, mais après cette expérience qui m'est arrivée je recommence à espérer. Vous en Italie, vous avez un saint. Compris ? Vous avez un saint!

Puis-je vous demander quelles furent les paroles échangées avec le Pape Benoît XVI ?

Lorsque je lui ai dit que je m'appelais Joseph, le Pape a ouvert grand les yeux: "Joseph, comme moi! " Je lui ai demandé: "pourquoi le prêtre m'avait fait cela, pourquoi il m'avait abusé ?". Il m'a répondu qu'il priait pour moi, et nous avons prié ensemble.

Comment réagissait le Pape durant ces moments ?

Je fus très touché par le fait qu'il éprouvait une grande douleur. Cela se voyait qu'il souffrait avec moi. Je ne voulais pas le faire souffrir, je ne lui ai pas raconté les abus que j'ai subis, mais lui a pleuré avec moi, bien qu'il n'ait aucune culpabilité pour ce qui m'est arrivé.

Vous vous attendiez à cette rencontre ?

Non, et ce fut un grand cadeau pour moi, être écouté de cette façon et écouté par lui. J'avais entendu son discours à l'aéroport, samedi après-midi, et il n'y eut aucune mention des abus. Mais ce matin (le 18 avril), après 9heures, j'ai reçu un téléphone: je devais aller à la maison de l'évêque car il nous porterait vers le Pape. J'ai eu finalement un peu de paix grâce à cette rencontre. Il m'a donné un chapelet, celui que je porte au cou.

AnTor

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

© Copyright Il Giornale, 19 avril 2010

Benoît XVI et l'immigration

Ce sujet est passé à la trappe...

Voyage à Malte (5) Le pape appelle à ne pas refouler les immigrés

19 Avril 2010

DEPECHES CATHOBEL - VATICAN - Malte

pape_VoyageMalte

Avant de quitter le sol maltais au terme d'un peu plus de 24 heures de visite sur cette île de la Méditerranée, Benoît XVI a appelé Malte et l'Europe entière à ne pas refouler les immigrés clandestins et à s'assurer du respect de "leurs droits". Dans la soirée du 18 avril 2010, à l'aéroport international de Luqa, en présence du chef de l'Etat maltais, le pape a aussi appelé le petit pays à assumer les responsabilités qui découlent de son identité chrétienne.

 

Devant le président George Abela, Benoît XVI a encore évoqué l'identité spirituelle du peuple maltais avant de l'encourager une nouvelle fois "à cultiver une conscience attentive de (son) identité et de prendre les responsabilités qui en découlent". Mais, sujet plus délicat, Benoit XVI a souhaité aborder devant George Abela l'arrivée sur les côtes maltaises de beaucoup de migrants, "certains fuyant des situations de violence et de persécution, d'autres à la recherche de meilleures conditions de vie".
S'il s'est dit conscient des difficultés que peut provoquer l'accueil d'un grand nombre de personnes, le pape a également souhaité que Malte puisse s'appuyer "sur la force de ses racines chrétiennes et sur sa longue et glorieuse tradition d'accueil des étrangers" pour chercher, avec l'aide des autres Etats et des organisations internationales, à venir en aide à ceux qui arrivent sur l'île et à s'assurer que leurs droits soient respectés.
Le 14e voyage à l'étranger du pontificat de Benoit XVI s'est achevé avec un peu plus d'une heure de retard sur le programme initial. Le pape, après avoir salué le président maltais et quelques représentants des autorités civiles, est monté dans l'Airbus A320 de la compagnie locale Air Malta devant le ramener à Rome.

Ctb/apic/imedia/ami/be

Il y a 5 ans Ratzinger devenait Benoît XVI

Difficile de faire un bilan de l'action de Benoît XVI.

Retenons le contraste entre l'opinion publiée et l'opinion publique. Les médias sont plus que critiques, même hostiles, voir vraiment calomnieux, envers Benoît XVI, depuis son élection au siège de Pierre. Certes, l'institution des médias est indépendante de l'institution de l'Eglise et n'a pas à être un porte-parole de l'Eglise. Mais il est possible de créer des liens de qualité avec les journalistes et les professionnels de la communication. Puis l'opinion publique ne correspond pas toujours aux affirmations des médias.

Tradition et purification

Benoît XVI est un Pape de la Tradition mais en même temps pour la purification interne de l'Eglise. Il agit avec force pour une saine et juste application du Concile Vatican II. La Tradition est l'intelligence des anciens.

Personnellement, j'éprouve une très profonde admiration et une noble affection pour ce Pape doux et si attachant, serein, calme, paisible et remercie du fond du coeur l'Esprit Saint pour son élection. Benoît XVI n'a pas fini de nous surprendre.

Au nom des victimes et des prêtres

images Esprit Saint.jpegQuelques journalistes qui perdent la simple éthique professionelle et le BAba de leur noble métier, un Pape calomnié et traîné dans la boue, quelques prêtres et évêques qui ont jeté le déshonneur sur la Sainte Eglise en ne vivant pas selon leur état, voilà bien un dramatique bilan.

Le Saint Curé d'Ars sera proclamé en juin par Benoît XVI patron de tous les prêtres de l'Univers en présence de milliers de prêtres à Rome, voilà l'espérance qui est en mouvement.

Et puis les victimes ? Ce sont elles qui ont payé un très lourd tribu de ces crimes abominables. Aussi, après avoir reçu des confidences, des mails, des messages, il est temps de les mettre à la toute première place. Le Pape Benoît XVI va dans ce sens, il va rencontrer des victimes, certes loin des médias, pour ne pas les exposer et respecter leur intimité, leur vie et leur souffrance.

Ce petit blog, tel une goutte d'eau dans l'océan médiatique, comme une larme jaillie des yeux du Christ et de Marie, coeur de la Sainte Eglise, veut penser et prier pour les victimes. Aussi pourquoi ne pas prier l'Esprit Saint, jusqu'à la Pentecôte, afin qu'il lave ce qui est soullié, guérisse ce qui est blessé, rende droit ce qui est faussé. Chers lecteurs, soyons solidaires, plein de compassion, humains, simplement chrétiens, catholiques.

 

Prier pour les victimes

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, Père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos;
dans la fièvre, la fraîcheur;
dans les pleurs, le réconfort.

Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
redresse ce qui est dévié.

À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne vertu et mérite,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. Amen.

images ARS.jpegLa conclusion de l’Année Sacerdotale, par le cardinal Hummes

« L’Église vous aime, vous admire et vous respecte »

 

ROME, Mercredi 14 avril 2010 (ZENIT.org) - Le cardinal Hummes dit la « reconnaissance » de l'Eglise pour les prêtres : « L'Église vous aime, vous admire et vous respecte. Vous êtes même une joie pour notre peuple catholique, à travers le monde, qui vous accueille et vous soutient, surtout en ces temps de souffrances ».

Le site en ligne « Annus sacerdotalis » publie aujourd'hui le message du cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation romaine pour le clergé, à l'occasion de la conclusion, à la mi-juin, de l'Année sacerdotale.

La Conclusion de l'Année Sacerdotale

Chers Prêtres

L'Église est vraiment très heureuse de cette Année Sacerdotale et elle remercie le Seigneur d'avoir inspiré au Saint-Père sa promulgation. Toutes les informations qui arrivent ici à Rome sur les initiatives nombreuses et variées entreprises par les Églises locales dans le monde entier pour vivre cette année spéciale prouvent qu'elle a été bien reçue et - nous pouvons le dire - qu'elle a répondu à un vrai et profond désir des prêtres et de tout le peuple de Dieu. Le moment était venu de porter une attention particulière de reconnaissance et d'initiative en faveur du grand, diligent et irremplaçable presbyterium, ainsi que de chaque prêtre de l'Église.

Il est vrai que quelques prêtres, cependant proportionnellement très peu, ont commis d'horribles et très graves délits d'abus sexuels sur des mineurs, des faits que nous devons rejeter et condamner de manière absolue et intransigeante. Ils doivent en répondre devant Dieu et devant les tribunaux, même civils. Nous prions aussi pour qu'ils parviennent à la conversion spirituelle et au pardon de Dieu. Pour sa part, l'Église est décidée à ne pas cacher ni minimiser de tels crimes. Mais surtout nous sommes du côté des victimes et nous voulons les soutenir dans leur reconstruction et leurs droits bafoués.

Cependant, les délits de certains ne peuvent absolument pas être utilisés pour salir tout le corps ecclésial des prêtres. Qui s'y emploie commet une injustice criante. L'Église, en cette Année Sacerdotale, veut dire cela à la société humaine. N'importe quelle personne de bon sens et de bonne volonté le comprend.

Il fallait le dire. Mais revenons à vous, chers prêtres. Nous voulons vous dire encore une fois que nous reconnaissons ce que vous êtes et ce que vous faites dans l'Église et dans la société. L'Église vous aime, vous admire et vous respecte. Vous êtes même une joie pour notre peuple catholique, à travers le monde, qui vous accueille et vous soutient, surtout en ces temps de souffrances.

Dans deux mois, nous serons parvenus à la conclusion de l'Année Sacerdotale. Chers prêtres, le Pape vous invite de tout cœur à venir du monde entier à Rome pour cette conclusion, les 9, 10 et 11 juin prochains. De tous les pays du monde. Des pays plus proches de Rome, il faudrait attendre des milliers et des milliers d'entre vous, n'est-ce pas ? Alors ne refusez pas l'invitation pressante et cordiale du Saint-Père. Venez et Dieu vous bénira. Le Pape voudra confirmer les prêtres de l'Église. Leur présence nombreuse sur la place Saint-Pierre constituera une manifestation de la volonté responsable des prêtres, à se montrer disponibles et non timorés, dans le service de l'humanité qui leur est confiée par Jésus Christ. Leur visibilité sur la place, face au monde d'aujourd'hui, sera une proclamation de leur envoi au monde, non pour condamner le monde mais pour le sauver (cf. Jn 3, 17 et 12, 47). Dans ce contexte, le grand nombre aura une signification spéciale.

udi14aprile9.jpgA cette présence nombreuse des prêtres à Rome, lors de la conclusion de l'Année Sacerdotale, il y a encore un motif particulier, qui concerne le cœur de l'Église aujourd'hui. Il s'agit d'offrir à notre bien-aimé Pape Benoît XVI notre solidarité, notre soutien, notre confiance et notre communion inconditionnelle, face aux attaques fréquentes qui lui sont faites à l'heure actuelle, dans le domaine de ses décisions concernant les clercs ayant commis des délits d'abus sexuels sur des mineurs. Les accusations portées à son encontre sont évidemment injustes et il a été démontré que personne n'a fait autant que Benoît XVI pour condamner et combattre de tels crimes de façon appropriée. La présence massive des prêtres sur la Place autour de Lui sera donc un signe fort de notre claire désapprobation des attaques injustes dont il est victime. Alors venez également pour soutenir publiquement le Saint Père.

La conclusion de l'Année Sacerdotale ne sera pas une conclusion proprement dite, mais un nouveau départ. Nous, le peuple de Dieu et les pasteurs, nous voulons rendre grâce au Seigneur pour ce temps privilégié de prière et de réflexion sur le sacerdoce. Nous nous proposons aussi d'être toujours attentifs à ce que l'Esprit Saint veut nous dire. Ainsi nous retournerons à l'exercice de notre mission dans l'Église et dans le monde avec une joie renouvelée et avec la conviction que Dieu, Seigneur de l'histoire, reste avec nous, tant dans les crises que dans les temps nouveaux.

Que la Vierge Marie, Mère et Reine des prêtres, intercède pour nous et nous éclaire dans notre suite de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur.

Rome, le 12 avril 2010

Cláudio Cardinal Hummes

Archevêque Émérite de São Paulo

Préfet de la Congrégation pour le Clergé

Pour le Pape et les victimes

I'm trully sorry


Aux victimes de la pédophilie: "vous avez terriblement souffert et je suis profondèment désolé".

0040.jpg

Il y a bien un thème qui fait la une des médias: la pédophilie de quelques prêtres. Des tonnes d'articles, de transmissions télévisées et radiophoniques se vomissent, pardon pour cette parole, tel un tsunami ou un tremblement de terre, dans les oreilles, les yeux et les coeurs de tant de personnes, de nous tous.

Si vous me le permettez, je vous demande une faveur, car je voudrais vous faire une confidence: lorsque j'avais 12 ans, je fus le témoin d'actes pédophiles, pas sur moi, grâce à Dieu, mais sur un ami qui fut à côté de mois durant un camp pour jeunes. Il dormait à côté de moi. Nous fûmes punis tout les deux alors que nous n'avions rien fait et nous restâmes seuls au chalet de la colonie. Je l'ai vu se lever, descendre de son lit et partir dans une chambre avec cet homme étrange, ce directeur de la colo. J'étais trop innocent pour comprendre, nous n'avions que 12 ans. Mais maintenant, je comprends; je sais ce que faisait ce drôle de chef de camp auquel nous avons participé moi et mon compagnon. Il retournait ensuite au lit, juste à côté de moi, soufflant fort, angoissé... et dire que je ne comprenais pas... Maintenant oui...

Le souverain pontife Benoît XVI a signé vendredi 19 mars, lors de la solennité de Saint Joseph, gardien et protecteur de l'Eglise, la lettre aux catholiques d'Irlande concernant la crise des abus sexuels. Le doux Christ sur la terre, comme l'appelait très justement Sainte Catherine de Sienne, exprime sa douleur et sa forte préoccupation personnelle afin de réparer, soigner et rénover.

Justement, ses paroles sont adressées avant tout aux victimes. Le Pape, qui déjà dans le passé a rencontré des victimes d'abus - en Amérique, en Australie - se dit prêt à le refaire.

Aux coupables, il affirme qu'ils doivent répondre de leurs péchés et de leurs crimes devant Dieu et les tribunaux légalement constitués. Pour les évêques, il insiste afin qu'ils mettent en pratique avec rigueur les normes canoniques et pénales et collaborent avec les autorités civiles pour la justice et la protection de la jeunesse.

Je sais qu'il existe des statistiques qui démontrent scientifiquement que la profession avec le taux le plus bas de pédophilie, en pourcentage, est précisement celle du prêtre catholique. Heureusement, j'en suis convaincu, car je suis prêtre catholique et je connais l'Eglise, mon épouse qui est sainte.

Mais je voudrais avant toute chose faire résonner la profondeur des paroles du Pape, qui a écouté et rencontré les victimes de ces crimes:

"En plusieurs occasions depuis mon élection au Siège de Pierre, j'ai rencontré des victimes d'abus sexuels, de même que je suis disposé à le faire à l'avenir. Je me suis arrêté pour parler avec eux, j'ai écouté leurs récits, j'ai pris acte de leur souffrance, j'ai prié avec eux et pour eux."

Dans sa lettre, le Pape parle précisemment aux victimes et à leur famille. Avec son style, humble, beau, il me semble que nous n'avons pas besoin d'interpréter ou de gloser ses propres paroles. Alors je le cite:

"Aux victimes d'abus et à leurs familles: Vous avez terriblement souffert et j'en suis vraiment désolé. Je sais que rien ne peut effacer le mal que vous avez supporté. Votre confiance a été trahie, et votre dignité a été violée. Beaucoup d'entre vous, alors que vous étiez suffisamment courageux pour parler de ce qui vous était arrivé, ont fait l'expérience que personne ne vous écoutait. Ceux d'entre vous qui ont subi des abus dans les collèges doivent avoir ressenti qu'il n'y avait pas moyen d'échapper à leur souffrance. Il est compréhensible que vous trouviez difficile de pardonner ou de vous réconcilier avec l'Eglise. En son nom, je vous exprime ouvertement la honte et le remord que nous éprouvons tous. Dans le même temps, je vous demande de ne pas perdre l'espérance. C'est dans la communion de l'Eglise que nous rencontrons la personne de Jésus Christ, lui-même victime de l'injustice et du péché. Comme vous, il porte encore les blessures de sa souffrance injuste. Il comprend la profondeur de votre peine et la persistance de son effet dans vos vies et dans vos relations avec les autres, y compris vos relations avec l'Eglise. Je sais que certains d'entre vous trouvent également difficile d'entrer dans une église après ce qui s'est passé. Toutefois, les blessures mêmes du Christ, transformées par ses souffrances rédemptrices, sont les instruments grâce auxquels le pouvoir du mal s'est brisé et nous renaissons à la vie et à l'espérance".

"Comme vous, j'ai été profondément bouleversé par les nouvelles apparues concernant l'abus d'enfants et de jeunes vulnérables par des membres de l'Eglise en Irlande, en particulier par des prêtres et des religieux. Je ne peux que partager le désarroi et le sentiment de trahison que nombre d'entre vous ont ressenti en prenant connaissance de ces actes scandaleux et criminels et de la façon dont les autorités de l'Eglise en Irlande les ont affrontés"

Fin de la citation et fin de ma petite intervention. Merci pour votre patience, votre écoute, merci pour vos prières, pour les victimes, pour notre Pape, pour toute notre Eglise où vit notre espérance: Le Christ.

Dominique Fabien Rimaz

mars 2010

5 ans de pontificat

CINQUIEME ANNIVERSAIRE DU PONTIFICAT

orig_C_0_articolo_253464_listatakes_itemTake_0_immaginetake.jpg

CITE DU VATICAN, 19 AVR 2010 (VIS).

Aujourd'hui, Benoît XVI fête le cinquième anniversaire de son élection. Le 19 avril 2005, le Cardinal Joseph Ratzinger, 265 Successeur de Pierre, succédait à Jean-Paul II. Le Conclave ayant conduit à l'élection de Benoît XVI s'était ouvert lundi 18 avril en la Chapelle Sixtine après l'Extra Omnes intimé à 17 h 25' par le Maître des Cérémonies et le serment des 115 Cardinaux électeurs. Une première fumée noire est apparue dès 20 h 04'. Le lendemain matin, la seconde fumée noire est sortie à 11 h 52', et la fumée blanche est apparue à 17 h 50'. A 18 h 48', précédé de la croix processionnelle, le Pape Benoît XVI est apparu à la loggia centrale de la Basilique vaticane. Avant de prononcer la Bénédiction Urbi et Orbi, il a salué la foule rassemblée Place-St.Pierre et dans la Via della Conciliazione: "Chers frères et soeurs, après le grand Pape Jean-Paul II, les Cardinaux m'ont élu moi, un humble et simple ouvrier de la Vigne du Seigneur. Je suis consolé de savoir que le Seigneur sait oeuvrer et agit aussi avec des instruments insuffisants. Et avant tout, je m'en remets à vos prières. Dans la joie du Seigneur ressuscité, confiants dans son aide permanente, nous devons aller de l'avant. Le Seigneur nous aidera et Marie sa Mère sera avec nous. Merci".

Dimanche 24 avril, à 10 h Place-St.Pierre, entouré de 150 Cardinaux, Benoît XVI célébrait la messe solennelle d'inauguration de son pontificat, en présence d'un demi-million de fidèles. A l'homélie, il dit notamment: "Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d'aimer les hommes qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se trouve. Sois le pasteur de mes brebis, dit le Christ à Pierre, et à moi, en ce moment. Etre le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt à souffrir. Aimer signifie donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la vérité de Dieu, de la parole de Dieu, la nourriture de sa présence, qu'il nous donne dans le Saint-Sacrement. Chers amis, en ce moment je peux seulement dire Priez pour moi, pour que j'apprenne toujours plus à aimer le Seigneur. Priez pour moi, pour que j'apprenne à aimer toujours plus son troupeau, vous tous, la Sainte Eglise, chacun de vous personnellement et vous tous ensemble. Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups. Priez les uns pour les autres, pour que le Seigneur nous porte et que nous apprenions à nous porter les uns les autres".

En cinq ans, Benoît XVI a publié trois Encycliques (Deus Caritas Est 2005, Spe Salvi 2007 et Caritas in Veritate 2009), une Exhortation apostolique sur l'Eucharistie, une Constitution apostolique sur les anglicans, neuf Motu Proprio dont Summorun Pontificum sur la messe tridentine, et plusieurs centaines de discours, homélies et messages. Il a effectué 16 visites pastorales en Italie et 14 voyages apostoliques hors d'Italie, se rendant notamment au camp d'Auschwitz, à la mosquée d'Istanbul, aux synagogues de Cologne et de Rome, au siège des Nations-Unies. Il a ordonné deux assises synodales, sur la Parole de Dieu et sur l'Eglise en Afrique, la troisième, sur le Moyen Orient, étant convoquée pour cet automne.

Aujourd'hui, le Sacré Collège offre au Saint-Père un déjeuner anniversaire enla Salle Ducale.

dimanche, 18 avril 2010

Les larmes de Pierre

... se sont mêlées aux pleurs des victimes.

"J'ai vu le Pape pleurer d'émotion et je fus libéré d'un grand poids"

Témoignage d'une victime après sa rencontre avec Benoît XVI

**************

«Je vais continuer ma bataille, non pas contre l’Église mais contre la pédophilie»

Lawrence Gresh, porte-parole des victimes

Article dans La Croix

malta103.jpgParti de Rome alors qu’un nuage de cendres volcaniques avait contraint la moitié de l’Europe à fermer son espace aérien, Benoît XVI a dissipé pour sa part l’ombre des scandales de pédophilie au sein du clergé qui planait au-dessus de ce voyage en rencontrant à huis clos un petit groupe de victimes, en versant quelques larmes devant le récit de leurs souffrances. Depuis le plus petit et le plus au Sud des Etats de l’Union européenne - le plus catholique aussi -, Benoît XVI a surtout lancé un message à une Europe déchristianisée, un appel à la défense de la vie, du mariage et de la famille. Il a aussi invité le vieux continent à ne pas refouler les clandestins africains qui frappent à sa porte. 

L’appel répété du pape aux Maltais pour qu’ils gardent "intact" l’héritage chrétien légué par l’apôtre Paul, échoué sur l’île 1950 ans plus tôt, peut sembler superflu sur ce petit territoire où près de 95 % des 440 000 habitants sont catholiques. Mais dans ce petit morceau d’Europe, a expliqué l’archevêque de Malte devant Benoît XVI, la déchristianisation se fait aussi sentir peu à peu. Le pape a alors invité les Maltais, et les jeunes en premier lieu, à diffuser les valeurs de l’Evangile qui apparaissent comme une "contre-culture" en Europe. Il les a exhortés également à placer leur confiance en Dieu, le seul qui puisse les "guider à travers les tempêtes de la vie" quand d’autres cherchent à les persuader "de mettre de côté" leur foi "en Dieu et en son Eglise". 

Si les Maltais doivent veiller sur leur identité chrétienne, ils doivent aussi assumer "les responsabilités qui en découlent", a soutenu Benoît XVI pour insister sur le "respect religieux" qu’ils doivent avoir pour la défense de la vie, mais aussi pour le mariage et l’intégrité de la famille. Face aux "menaces" qui pèsent contre la vie, le mariage et la famille, le pape a confié aux jeunes qu’ils devaient être "fiers" que leur pays soit le seul de l’Union européenne à interdire à la fois l’avortement et le divorce. 

L’Evangile, est également venu expliquer le pape, commande aussi aux Maltais, et à l’ensemble des pays européens de la Méditerranée, de ne pas refouler les clandestins qui frappent à la porte du vieux continent. 

Ce voyage, que beaucoup jugeaient peu passionnant et placé sous la menace d’un nuage médiatique, a pourtant permis au pape de 83 ans d’adresser un certain nombre de message forts, en particulier à l’intention du continent européen. A la veille du 5e anniversaire de son élection, Joseph Ratzinger a réussi ce premier déplacement de l’année, littéralement acclamé par la très catholique île de Malte. L’Europe et ses frontières seront encore au programme de ses prochaines destinations au Portugal, à Chypre, en Grande-Bretagne et en Espagne. 

A La Valette (Malte), Antoine-Marie Izoard. I.MEDIA