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vendredi, 26 février 2010

Son Excellence Mgr Fisichella

images.jpegDe sources romaines, le président de l'Académie pontificale pour la vie, son Excellence Mgr Fisichella, qui est au coeur d'une polémique sur sa communication dans la douloureuse affaire de Recife, quittera prochainement son poste de recteur de l'Université pontificale du Latran.

Rappelons ici qu'il su être courageusement avec le Pape Benoît XVI lors des scandales pédophiles en Italie. Ces interventions télévisées, notamment suite à l'émission de la BBC "Sex Crimes and the Vatican", furent remarquées.

P.S. Le seul document officiel sur ce manque d'efficience de la communication ecclésiale est bel et bien la clarification de la congrégation pour la doctrine de la foi. Ni Radio Vatican, ni l'Osservatore Romano, ni une réponse à une question du chef de la salle de presse, le Père Frederico Lombardi (qui n'est pas le porte-parole du Pape) ne sont des prises de positions officielles du Saint-Siège.

Hans Küng et la pédophilie

Alors que Benoît XVI est tourmenté par le drame des victimes, Hans Küng en profite pour parler de lui. Il théorise un schisme à venir ?

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Article paru dans La Vie

 

jeudi, 25 février 2010

Kadhafi et la guerre sainte

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source: RSR

Mouammar Kadhafi a appelé jeudi à la guerre sainte contre la Suisse qu'il a qualifiée de "mécréante" et d'"apostate" suite à l'interdiction de la construction des minarets.

Encore un scandale en Allemagne

55.jpgLe Père Abbé du couvent bénédictin de Ettal, le Père Barnabas Boegle, du diocèse de Münich-Freising en Bavière, a donné sa démission mercredi soir 24 février suite à des abus sexuels sur mineurs dans l'école et le collège du monastère. Une enquête de clarification est en cours. La ligne du diocèse est la même que celle du Pape Benoît XVI, tolérance zéro.

Le président de la conférence épiscopale allemande s'entretiendra prochainement avec le Pape des différents scandales qui viennent à la lumière actuellement en Allemagne.

le Suisse Romain avec les agences

mercredi, 24 février 2010

Drame des chrétiens en Irak

images.jpegROME, Mercredi 24 février 2010 (ZENIT.org) - De nouvelles violences antichrétiennes ont été perpétrées en Irak, à Mossoul, où un père et ses deux fils, chrétiens, syro-catholiques, ont été assassinés, chez eux, dénonce Radio Vatican.

Ces trois meurtres portent à huit le nombre des chrétiens tués au cours des dix derniers jours dans cette ville qui se trouve au Nord de Bagdad.

L'aide des pays étrangers

Les homicides s'ajoutent au « climat de peur » qui mine aussi « l'espérance » d'un avenir meilleur, souligne Radio Vatican.

Au lendemain de l'appel lancé par les évêques au gouvernement irakien, Mgr Shlemon Warduni, vicaire patriarcal chaldéen de Bagdad, lance un appel aussi à la communauté internationale sur Radio Vatican.

« Nous demandons à tous, a-t-il déclaré, aux pays étrangers, au gouvernement central et au gouvernement de la région de Mossoul, de considérer les chrétiens comme de bons citoyens. Nous faisons de notre mieux pour défendre l'Irak. Nous sommes prêts à accomplir nos devoirs et c'est pour cela que nous réclamons nos droits. Nous demandons à être protégés, rien d'autre ».

Ce n'est pas une question politique

Or, dans deux semaines, le 7 mars, ce sont les élections générales, et Mgr Warduni ajoute : « Nous voulons que tous participent aux élections, parce que c'est un droit et un devoir pour nous tous, si nous voulons vraiment construire notre pays. Et puis il faut élire les personnes adéquates : on ne doit pas regarder la religion, les partis ou les ethnies, mais on doit considérer avant tout le bien de l'Irak. C'est pourquoi nous demandons de ne pas politiser la question des chrétiens, parce que nous sommes avec tous ceux qui veulent le bien de l'Irak, qui veulent construire l'Irak. Nous sommes prêts à tout faire pour cela, y compris à demander à tous ceux qui lancent ces attaques de regarder le ciel, d'avoir la crainte de Dieu, parce que le Seigneur veut que personne ne tue l'autre. La vie vient de Dieu et revient à lui, nous sommes donc pour un pays qui vive en paix et dans la sécurité ».

Mais que serait l'Irak sans les chrétiens ? Mgr Warduni répond : « Il manquerait certainement une bonne partie du pays, à la fois pour sa culture et pour la civilisation, mais aussi pour le bien commun, parce que aimer les autres, ce n'est pas si facile. Promouvoir l'unité de tous, ce n'est pas facile. Nous semons cet esprit d'amour et d'unité ».

Les funérailles des trois chrétiens tués hier par des hommes armés, dans leur maison, ont eu lieu ce matin, en présence d'évêques, de prêtres de différents diocèses d'Irak et de nombreux fidèles, comme l'a rapporté à Radio Vatican l'archevêque syro-catholique de Mossoul, Mgr Georges Casmoussa. C'étaient le père et les deux frères du père Mazen Ishoa, lui-même enlevé puis relâché en 2005.

Mgr Casmoussa fait observer que « dans toutes les élections il y a des problèmes, mais pas au point de tuer les gens et en particulier les chrétiens : les chrétiens sont tués non pas pour des raisons politiques, mais parce qu'ils sont chrétiens ».

Protestation de la population chrétienne

« Nous avons parlé, ajoute-t-il, avec le gouverneur et il a promis une enquête. Hier, il m'a appelé et il a promis que ses forces militaires seraient employées pour chercher les responsables de cet assassinat. Mais nous n'avons eu aucun retour ».

Après le meurtre de ces trois chrétiens, de nombreuses familles de Mossoul envisagent de quitter la ville. Dans cette situation dramatique, l'Eglise irakienne a annoncé différentes initiatives.

Mgr Casmoussa fait état de la réunion d'un « conseil des Eglises de Ninive », composé d'évêques catholiques et orthodoxes, au cours duquel ils ont décidé que le prochain dimanche de mars, seront organisés des moments de prière dans cette ville chrétienne : « Le dimanche suivant, en protestation, nous ne célébrerons pas la messe dans les églises de la ville de Mossoul, et nous lancerons ainsi un message au gouvernement ».

Anita S. Bourdin

Le Carême

CITE DU VATICAN, 24 FEV 2010 (VIS).

esercizi2.jpgLe Pape et la Curie poursuivent leurs exercices spirituels de Carême, avec une réflexion sur "ce que disent Dieu et l'Eglise de la vocation sacerdotale". Lundi il a été question de la vision du sacerdoce d'Augustin, et hier du Curé d'Ars, des méditations accompagnées d'une prière aux intentions des missionnaires. Aujourd'hui, jour de pénitence, la première méditation était consacrée à la tentation, au doute et aux résistances dans l'Ecriture. La méditation de l'après-midi aura pour thème: "Toujours pécheurs, toujours pardonnés", avec pour contexte le Journal d'un Curé de campagne de Bernanos.

Demain jeudi, journée christologique, sera réservée à la vocation des premiers disciples et à un profil sacerdotal du Serviteur de Dieu Giuseppe Quadrio, SDB (1921 - 1963). Le vendredi sera la journée mariale, qui traitera du Magnificat et de l'Annonciation, des vocations bibliques et du consensus divin. L'après-midi on méditera sur la figure du Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Les exercices spirituels se concluront samedi à 9 h par les laudes et une méditation sur l'appel des premiers diacres de l'Eglise.

lundi, 22 février 2010

Namur: l'adieu à un Pasteur aimant

Namur : Les adieux émouvants de Mgr Léonard à ses diocésains

22 Février 2010

source: DEPECHES CATHOBEL - BELGIQUE - Namur

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photo Diocèse de Namur MdZ

C'est sous les applaudissements que Mgr Léonard a parcouru la nef centrale de la cathédrale Saint-Aubain. Samedi, la messe d'action de grâce a été l'occasion pour les diocésains de saluer, une dernière fois, celui qui aura été leur évêque pendant près de 19 ans. Le nouvel archevêque a, au cours de cette journée, reçu des centaines de marques de sympathie. Autant d'encouragements à quelques jours de la prise de possession du siège de Malines-Bruxelles.

Ce sont plus d'un millier de personnes qui avaient rejoint la cathédrale de Namur. Bien avant que les portes de la cathédrale ne s'ouvrent les fidèles de Mgr Léonard  attendaient patiemment.  L'occasion pour eux de se remémorer des souvenirs, des rencontres...

Vers 15h30, la chorale entonna "Christ hier, Christ aujourd'hui". Et c'est un long cortège composé des séminaristes, des diacres, des prêtres (plus d'une centaine) et enfin les chanoines de la cathédrale, qui fit son entrée et gagna le choeur de la cathédrale Saint-Aubain. Mgr Léonard, tout sourire, saluait les fidèles de la main. Celui-ci avait à ses côtés le nonce apostolique, Mgr Berloco et Mgr Warin l'évêque auxiliaire.

A plusieurs reprises, des trémolos sont venus secouer la voix de Mgr Léonard. Lors de son homélie d'abord lorsqu'il salua les prêtres "qui sont tellement chers à mon coeur". Emotion encore lorsqu'il parla de sa prédication au fil des années. "En toutes circonstances, j'ai poursuivi un seul objectif, tourner votre coeur vers la personne vivante, absolument unique de Jésus, vrai homme et vrai Dieu, crucifié dans la solitude .... Je n'ai rien cherché d'autre."

Humour et fermeté au cours de cette homélie encore pour dire tout le bien qu'il pense du Studium Notre-Dame. Un lieu d'enseignement en philosophie et théologie qui forme notamment des séminaristes. Un article paru dans la presse laissait sous-entendre que cette formation était quasi exclusivement suivie par des séminaristes étrangers. Mgr Léonard en a profité pour dire que les jeunes en formation étaient majoritairement des Belges dont beaucoup de Luxembourgeois et de Namurois, bref des diocésains.

Dans son homélie, Mgr Léonard a tenu aussi à mettre ses diocésains en garde, selon ses termes,  "contre une tentation". "Durant les mois qui viennent, cela va commencer, des spéculations et des conciliabules à propos de ma succession à Namur. Ce ne serait qu'une source de divisions et une perte de temps. Laissez le Nonce apostolique, la Congrégation pour les Evêques à Rome et le Pape faire leur travail, laissez l'Esprit saint veiller à l'avenir de notre diocèse à travers la sollicitude de son Eglise. Et vous n'aurez pas à vous en plaindre.  L'avenir de notre diocèse et de l'Eglise est dans les mains de la Providence. Que cette confiance soit notre paix et notre force."

Des personnes tant de Namur que du Luxembourg ont encore retracé les grands moments de cet épiscopat. Et puis, il y a eu les cadeaux. Mgr Léonard quittera Namur avec dans ses cartons: un nouvel ordinateur, un agenda électronique et ... un GPS. Des cadeaux offerts par l'évêché.  Le personnel de ce même évêché lui a offert une céramique représentant le folklore namurois.

Photos : diocèse de Namur (MdZ)

Ctb/diocèse de Namur/CB

 

 

Demande de pardon des évêques allemands

images-1.jpegPédophilie: un évêque allemand demande pardon pour le scandale

(ASCA-AFP) - Berlin, 22 février

Le président de la conférence épiscopale allemande, l'archevêque Robert Zollitsch, s'est dit aujourd'hui "profondément choqué" par le scandale de la pédophilie qui a impliqué les écoles catholiques en Allemagne, demandant pardon aux victimes.

"Les abus sexuels sur des mineurs sont toujours un crime atroce. Je veux m'associer à ce qu'a fait le Pape Benoît XVI et demander pardon à tous ceux qui sont des victimes de ces crimes" a-t-il ajouté.

L'affaire a explosé en Allemagne le mois dernier, lorsqu'un école renommée gérée par des jésuites à Berlin a admis des abus sexuels systématiques sur des élèves par deux prêtres catholiques durant les années septante et quatre-vingt. Il y a plus d'une centaine de victimes confirmées.

Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Mgr Fisichella

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source: Zenit

ROME, Lundi 22 Février 2010 - Ni Benoît XVI, ni le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, n'ont reçu de déclaration signée de certains membres de l'Académie pontificale pour la vie, demandant la démission de leur président, Mgr Rino Fisichella.

C'est ce qu'a souligné Radio Vatican en rapportant la réponse donnée par le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, à certains journalistes. Selon certains organes de presse, ce document (dans lequel le père Michel Schooyans apparaîtrait parmi les signataires) diffusé au terme de la récente assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la vie (11-13 février) demanderait la démission de Mgr Fisichella de sa charge.

Le père Lombardi a fait noter que le père Michel Schooyans n'était pas présent à la récente assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la vie, qui aurait été le lieu naturel pour aborder le sujet. La polémique serait née d'un article de Mgr Fisichella, publié le 15 mars 2009 par L'Osservatore Romano, concernant le cas d'avortement de l'enfant brésilienne à Recife. Elle portait des jumeaux, fruits de violences répétées de son beau-père.

L'affaire avait immédiatement enflammé l'opinion publique, non seulement au Brésil mais aussi en France, après la condamnation du double avortement par l'archevêque d'Olinda et Recife, Mgr José Cardoso Sobrinho.Dans son article - qui a provoqué de nombreuses protestations - Mgr Fisichella avait jugé inappropriée la décision de l'archevêque d'Olinda et Recife d'annoncer publiquement l'excommunication - « un fait - avait observé Mgr Fisichella - qui s'actualise de manière automatique » - des personnes impliquées, parce que cela empêche de montrer le visage maternel de l'Eglise.

Par la suite, la Congrégation pour la doctrine de la foi avait été contrainte d'intervenir sur la question en publiant une ‘clarification' publiée le 11 juillet 2009 dans l'édition italienne de L'Osservatore Romano.

Note:

Il est clair que l'article de Mgr Fisichella dans l'Osservatore Romano (qui n'est pas le journal du Pape, ni un organe officiel du Saint Siège) était sans aucun doute émotionnellement juste, mais hélas doctrinalement fort discutable. D'ailleurs la congrégation pour la doctrine de la foi avait dû justement publier une clarification, hélas encore dans un timing médiatique bien trop long.

Il est absurde de demander la démission de Mgr Fisichella. Lorsque des évêques se disputent entre eux via médias interposés, cela porte encore vers une plus grande confusion. Il faut reconnaître que dans cette histoire les partisans de l'avortement ont réussi leur coup, notamment en surfant sur l'émoi de l'affaire Williamson et en divisant également ceux qui sont fondamentalement d'accord sur le respect absolu de la vie. Diviser pour régner furent leur mode d'agir. Dommage que nous y ayons cédé.

Ainsi, la vérité ne suffit pas, encore faut-il savoir la faire valoir. Nous avons donc de gros progrès à faire dans sa communication. Prions pour l'unité qui garantit la crédibilité et l'humanité de l'Eglise catholique. Cela passe par un soutien loyal et sincère à Mgr Fisichella, un homme de Dieu.

Statistique: Annuaire pontifical

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CITE DU VATICAN, 20 FEV 2010 (VIS).

Ce matin, le Cardinal Secrétaire d'Etat a présenté au Saint-Père l'édition 2010 de l'Annuaire pontifical, en présence du Substitut aux affaires générales Mgr.Fernando Filoni et des réalisateurs du nouveau volume.

La note d'accompagnement indique qu'en 2009 huit diocèses ont été créés, ainsi qu'une prélature territoriale, qu'une prélature a été élevée au rang de diocèse et trois préfectures à celui de vicariat apostolique.

L'Eglise compte 169 nouveaux évêques.

En outre, de 2007 à 2008, le nombre des catholiques est passé de 1.147 millions à 1.166 millions, soit une croissance de 1,7%.

Celui de évêques de 4.946 à 5.002.

Les prêtres, diocésains comme religieux, étaient 405.178 en 2002 et 409.166 en 2008 (0,21% de plus). La dynamique des chiffres varie cependant selon les régions du monde. Le clergé diminue en Europe (passant de 51,5% à 47,1 % du total) tandis qu'il s'accroît en Afrique, en Asie et en Amérique, restant stable en Océanie.

Les religieuses constituent le groupe principal d'appui à l'action pastorale des évêques et des prêtres. De 801.185 en 2000 elles étaient 739.067 en 2008, 40,9% en Europe et 27,5 % en Amérique, continents où on enregistre la majeure diminution. Leur nombre diminue aussi en Océanie mais s'accroît en Afrique (21,2 %) et en Asie (16,4 %). Même si elle est enrayée, la diminution n'est pas arrêtée.

Les candidats au sacerdoce augmentent et passent de 115.915 en 2007 à 117.024 en 2008, avec une variation de continent à continent: croissance de 3,6 % en Afrique, de 4.4 % en Asie et 6.5 % en Océanie, diminution de 4,3 % en Europe et stabilité en Amérique.

 

La pureté d'une amitié

9788821568015g.jpgCe livre (en italien) de Wanda Poltawska, amie intime de Karol Wojtilà, est un recueil de la correspondance du futur saint Jean Paul II et cette mère de famille, médecin psychiatre, qui non seulement souffrit de la terreur des camps nazis durant 5 ans à Ravensbruck mais fut également guérie miraculeusement du cancer, alors qu'elle était enceinte de son 5ème enfant, par l'intercession et la prière du Padre Pio à la demande écrite de l'archevêque de Cracovie.

Ces derniers temps, une petite polémique avait surgi à propos de la biographie de Mgr Oder, postulateur de la cause de Jean Paul II. Il n'en est rien. Mme Poltawska précise bien que, en se basant sur l'avis de son confesseur, " les événements de la vie d'un saint appartiennent à l'Eglise, aux gens, ils ne sont pas de propriétés privées".

C'est le récit d'une amitié remplie de pureté, de foi, d'amitié noble et sainte. Karol était non seulement surnommé "Oncle" par les jeunes étudiants mais signait aussi ses lettres à Wanda par le vocable "Frère".

Le Vénérable Jean Paul II intércède bien pour la grande famille de l'Eglise qui chemine entre les persécutions des hommes et les consolations de Dieu sur cette terre. Nous avons bien un père, un frère, un futur saint au ciel qui veille sur chacun de nous.

Wanda Poltawska, "Agenda d'une amitié", Ed. San Paolo, 2010, 635 pp.

Photo: Wanda, Andrzej (son mari) et Karol sur les monts Beschidi (Pologne)

dimanche, 21 février 2010

Le scandale

Après les USA, l'Irlande, voici l'Allemagne. Cette année sacerdotale, avec le saint Curé d'Ars, porte déjà des fruits: mettre en lumière les plaies et les brûlures aux corps et aux âmes causées à des enfants innocents par quelques prêtres et l'omerta de quelques supérieurs. Benoît XVI empoigne ces scandales avec force, courage et clarté.

00.jpgL'importance est cruciale pour les victimes tout d'abord. Quelles soient reconnues et obtiennent justice et réparation. Il faut reconnaître qu'en second lieu la crédibilité de l'Eglise n'en ressortira que grandie. Elle doit montrer l'exemple. La société civile devrait suivre. Il reste beaucoup à faire, il suffit de penser à l'affaire Polanski ou Mitterand, où cette horreur est encore intellectuellement soutenue...

vendredi, 19 février 2010

Benoît XVI et Saint Augustin

001.jpgSaint Paul l'affirme: "la foi naît de l'écoute". Aussi, je suis un fan de Benoît XVI. Encore hier, lors de la rencontre avec le clergé romain, j'ai pu apprécier en direct son éloquence.

Saint Augustin, le maître et l'ami de Joseph Ratzinger, dans "De Doctrina Cristiana", explique comment faire la catéchèse aux catéchumènes. Il faut parler de la vérité, afin qu'elle soit évidente (pateat), provoque le changement de la vie (moveat) en réchaufant le coeur (foveat) tout en étant plaisante à entendre (placeat). Saint Augustin a été à l'école de Saint Ambroise. Dans l'Evangile, les deux disciples d'Emmaus eurent le coeur remué et brûlant en entendant le Christ leur parler des Ecritures. Ecouter le vicaire du Christ touche bien le mystère de notre foi.

Entendre Benoît XVI est un enchantement pour le coeur et l'intelligence. Visuellement, il est peut-être moins spectaculaire pour notre civilisation de l'image, mais alors quel génie dans ces prises de paroles. Il nous a parlé hier sans aucunes notes, avec son coeur de Pasteur et de Père, dans une catéchèse dense, parfaitement construite, claire et précise. Ce fut un vrai cadeau.

jeudi, 18 février 2010

Benoît XVI et le clergé romain

En effet, tout grand prêtre, pris d'entre les hommes, est établi pour les hommes en ce qui regarde le culte de Dieu, afin d'offrir des oblations et des sacrifices pour les péchés.

Il est capable d'user d'indulgence envers ceux qui pèchent par ignorance et par erreur, puisqu'il est lui-même entouré de faiblesse. Et c'est à cause de cette faiblesse qu'il doit offrir pour lui-même, comme pour le peuple, des sacrifices pour les péchés. Et nul ne s'arroge cette dignité; il faut y être appelé de Dieu, comme Aaron.

Ainsi le Christ ne s'est pas élevé de lui-même à la gloire du souverain pontificat, mais il l'a reçue de celui qui lui a dit: " Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui "; comme il dit encore dans un autre endroit: " Tu es prêtre pour toujours selon l'ordre de Melchisédech. "

C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant avec de grands cris et avec larmes offert des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé pour sa piété, a appris, tout Fils qu'il est, par ses propres souffrances, ce que c'est qu'obéir; et maintenant que le voilà au terme, il sauve à jamais tous ceux qui lui obéissent.

Dieu l'ayant déclaré "grand prêtre selon l'ordre de Melchisédech."

Epitre aux Hébreux, Chapitre 5

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***************

Ce matin à 11h00, l'évêque de Rome a rencontré les prêtres de son diocèse. Après une invocation à l'Esprit Saint avec le chant "Veni Creator Spiritus" le Pape a donné une riche catéchèse sur l'épitre au romain.

Le prêtre: médiateur entre Dieu et les hommes

Le prêtre fait le pont entre Dieu et l'homme. Dieu entre dans notre vie et la prend en main. Le prêtre doit être un homme de Dieu, par la célébration de la Messe et par la prière des heures, le bréviaire. Il doit être de Dieu et avec Dieu. Le prêtre est un homme. Dieu nous a fait sortir de notre obscurité. C'est la vocation, personne ne peut devenir prêtre. Dieu seul appelle. Aussi le prêtre doit posséder les vertus humaines et développer son intelligence.

L'auteur de l'épitre aux hébreux nous parle aussi de l'humanité du prêtre. Certes, il est dans le monde de Dieu, le regard fixer vers lui. Mais il doit être rempli de compassion. Cela corrige ainsi Aristote et Platon qui pensent que le sage contemple uniquement la vérité. Il ne s'agit pas d'être solidaire du péché, mais de participer à la souffrance. Comme le Christ, il faut entrer dans le monde. C'est le véritable humanisme, qui vient du Christ. Le coeur du prêtre est fixé en Dieu. Il souffre avec. Nous sommes immergés dans la passion pour le monde, afin de porter le monde vers Dieu, à Dieu.

Les pleurs de Jésus

Jésus a pleuré sur la tombe de Lazare. Il a été touché par sa mort. La mort détruit la relation avec l'ami. La mort manifeste notre pauvreté. Jésus pleure, aussi sur Jérusalem. La destruction des belles cités, des villes, par la violence tout au long de l'histoire fait pleurer Jésus. Les psaumes parlent de l'aspect terrible de la vie humaine. Il y a un cri: "aide-nous, écoute, où es-tu ?". Jésus est le centre de la prière des psaumes. Il porte la détresse humaine aux oreilles de Dieu.

Jésus est le médiateur qui assume en lui la passion pour le monde. Il le porte vers les yeux de Dieu, vers les mains de Dieu.

Le sacrifice

L'offrande, le sacrifice, les larmes du Christ, son cri sur la croix ne sont pas étrangers à notre mission. Jésus n'a pas offert quelque chose, il s'est offert lui-même. Il offre la compassion, il offre le cri à son Père, il transforme la souffrance du monde.

Le prêtre offre la Messe mais aussi la compassion. Ce monde est loin de Dieu. L'action sacerdotale, qui comporte une souffrance fait partie de façon essentielle à l'action pastorale.

Le Christ a été rendu parfait, car selon la Torah, c'est la plénitude, c'est le sacrifice. C'est donc une action cultuelle. C'est la confirmation de notre ordination. Porter le monde au Christ, avec le Christ à Dieu. Cela se fait par la souffrance, mais aussi par la joie évidemment.

L'obéissance

Cela ne nous plaît pas aujourd'hui. On pense que cela est servile. Se soumettre à quelqu'un d'autre, être déterminé par un autre ne passe pas dans la culture d'aujourd'hui. Elle parle d'émancipation.

L'obéissance est la conformité de la volonté avec celle du Père. Au jardin des Oliviers, Jésus a tout assumé. Il a porté la vie naturelle à la vie de Dieu. La volonté de Dieu n'est pas une volonté tyrannique. Elle n'est pas en dehors de notre être. C'est une volonté créatrice. C'est Dieu qui nous a créés. L'obéissance nous permet d'entrer dans la vérité de notre être. Si nous nous émancipons de sa volonté, nous tombons dans le vide. La vraie divinisation s'accomplit par l'obéissance à Dieu.

La rédemption consiste à se porter vers la volonté divine. Cela nous le prions dans le Notre Père.

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Etre exaucé

Certains pensent que Jésus n'a pas été exaucé, car il a prié mais il est mort. Ceci est faire violence au texte. Exaucer signifie en fait, d'après le grec, être délivré de l'angoisse. Mais cela n'est pas suffisant. Dans les Evangiles, le Christ marche vers son heure. Aussi être exaucé s'est recevoir la force de porter la souffrance. Puis, la mort n'est que pour un moment, alors que la résurrection est pour toujours. La résurrection porte l'humanité vers la vraie guérison.

La résurrection

Elle n'est pas que personnelle. Saint Jean, au Jardin de Oliviers, raconte que Jésus est troublé dans le fond de son âme. Que dire, sauve-moi ou glorifie ton nom ? Les Synoptiques pensent que Jésus est sauvé et aussi glorifié. Jésus est elevé au dessus de la terre et il attire tout à lui. C'est la gloire de Dieu. La croix est transformée car elle crée la résurrection. Aussi Jésus est exaucé.

Melchisédech

C'est un personnage mystérieux. Il est Roi de Salem qui offre le pain et le vin.

Abraham a offert son fils Isaac, qui a été substitué par l'agneau. Avec Melchisédech, cela montre que toute l'histoire va vers Dieu. Pas seulement le peuple élu, les hébreux, mais le monde entier.

Qui trouve le Christ, trouve cette plénitude. Il a ouvert le ciel. La tente de Jésus est son corps. Le vrai lieu, la vraie Jérusalem est la présence de Dieu. La tente est Dieu lui-même qui a crée le monde. La tente est le corps du Christ. Jésus est humain, il embrasse le monde entier, il nous uni à Dieu.

Le sacerdoce

Nous sommes les ministres des sacrements. Mais nous devons vivre ce mystère pour le monde. Ouvrir le monde à Dieu, le monde est ainsi sauvé. Ainsi la mort devient vie. L'Eucharistie transforme le monde. Dieu nous glorifie à travers l'histoire. C'est la promesse d'un ciel nouveau.

Melchisédech est le roi de la justice et de la paix. Il habite dans la paix, il adore Dieu le très haut, il offre le pain et le vin. Dieu est le Roi de la paix, de la création. Ainsi Melchisédech est un des saints païens, car selon les Pères de l'Eglise, le paganisme va aussi à la rencontre de Dieu.

En Abraham et Melchisédech, nous avons deux figures du Christ. Nous la retrouvons dans le canon romain, dans la prière eucharistique numéro une.

Traduit de l'italien et résumé en substance par le Suisse Romain

mercredi, 17 février 2010

La voix d'un suisse à Radio Vatican

images-1.jpegFribourg, 16 février 2010 (Apic/Réd.) – Un journaliste alémanique de Radio Vatican vient de publier un livre sur le pape Benoît XVI aux éditions Saint-Augustin. Intitulé I"100 méprises sur Benoît XVI", son ouvrage corrige de fausses rumeurs qui courent sur la pape.

Porte-parole durant deux ans (2004-2006) de la Conférence des évêques suisses (CES), Mario Galgano est devenu à 26 ans journaliste à la section germanophone de Radio Vatican à Rome. Cet Italo-suisse, fils d´immigrés de la Basilicate, a fait sa scolarité à Schwytz, avant de venir étudier à Fribourg. Dans son livre, il rectifie "quelques idées reçues" sur le pape dans un ouvrage de 150 pages qui paraît aux Editions Saint-Augustin à Saint- Maurice.

Beaucoup d´erreurs sont propagées à propos de Benoît XVI, et de nombreuses rumeurs courent sur le compte de celui qui a établi sa réputation en tant que cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi. "Ce qui doit nous alerter, écrit le cardinal Georges Cottier dans la préface de l´ouvrage de Mario Galgano, c´est la crédulité avec laquelle certains clichés qui tiennent du dénigrement sont acceptés. En montrant leur inconsistance, Mario Galgano met à notre disposition un moyen de discernement d´une bienfaisante simplicité".

Des clichés pour dénigrer

Cet hommage d´un théologien de la Maison pontificale, qui fut un proche du pape Jean Paul II, relève en fait la lecture facile de cet ouvrage qui n´a rien d´un traité théologique austère. Il s´agit plutôt pour le jeune journaliste trentenaire qui se frotte désormais aux milieux feutrés du Vatican de dissiper des idées toutes faites sur Benoît XVI, avec une méthode simple: il énonce toute une série de préjugés sur la personne et le ministère du pape allemand, et à chaque fois rétorque par un sec "C´est faux".

Celui qui se considère un peu comme "la voix suisse" à Radio Vatican insiste pour dire que ce livre n´est pas une commande. "C´est tout simplement mon idée... Cette initiative personnelle a bien entendu reçu du soutien puisque l´ouvrage, tiré à 10 000 exemplaires, a été édité par Benno-Verlag à Leipzig et les Editions de Radio Vatican.

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Le pape amusé

Mario Galgano a présenté le livre au pape quand il était terminé, dans sa version originale en allemand. C´était en décembre 2008 à la fin d´une audience générale dans l´Aula Paul VI, une rencontre arrangée avec Mgr Georg Gänswein, son secrétaire particulier. "Je lui ai donné un exemplaire, et il a trouvé très amusant que quelqu´un cherche à réfuter les idées fausses sur son compte".

De par sa fonction à Radio Vatican, le jeune journaliste a l´avantage de fréquenter de près le milieu du Vatican et a pu compter sur des sources fiables, recueillant anecdotes et détails auprès de proches collaborateurs du pape, de gardes suisses pontificaux, de connaisseurs de la "maison pontificale".


Mario Galgano décortique les erreurs répétitives et les imprécisions tant répandues dans les médias. Il corrige aussi la vision que l´on a du quotidien du pape. "Beaucoup ont une image élitaire du chef de l´Eglise, mais c´est un être humain comme vous et moi".

Mario Galgano, 100 méprises sur Benoît XVI (Ed. Saint-Augustin).

 

Pédophilie ou sainteté

Benoît XVI affronte avec grand courage, en pensant en tout premier lieu aux victimes, le scandale de la pédophilie parmi quelques prêtres. Il dénonce avec des mots justes et durs ce cancer qui scandalise le monde et blesse des innocents.

J.J. Rousseau

udi10febbraio9.jpgToutefois, l'Eglise n'est absolument pas un système qui rend pédophile, pas plus que le célibat des prêtres. Derrière cette conception très perverse, se cache J.J. Rousseau: "l'homme naît bon par nature et la société le corrompt". Comme si le corset de la morale de l'Eglise rendait fou. Des évêques n'ont pas eu le courage de dénoncer ces péchés avec force et exclure sans concessions les coupables du sacerdoce. Benoît XVI parle de tolérance zéro: il n'y a pas de place pour des prédateurs d'enfants dans le clergé. L'opinion publique a raison: du prêtre on attend le maximum, et tomber à ce niveau, certes par maladie, est révulsant. Le plus grand drame est d'avoir couvert ces crimes.

Mère de tous les saints

L'Eglise engendre des saints. Saint Thomas d'Aquin le pense avec force, en se basant sur la blessure du péché originel présente en tous les hommes: "la grâce ne supprime pas la nature, mais la guérit et la mène à la perfection". L'Eglise a engendré tous les saints et les saintes de l'histoire, de Saint Augustin à Mère Teresa, de Saint Marie-Madeleine au Saint Curé d'Ars, des saints innocents massacrés par Hérode au vénérable Jean Paul II.

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L'année sacerdotale, avec le saint curé d'Ars comme modèle, a comme principal objectif la sanctification de tous les prêtres du monde sans oublier les victimes innocentes;

donc la fin d'une certaine omerta, le recours à la justice civile, la recherche de la vérité et l'application de la justice, qui impliquent la réparation du péché de quelqu'uns.

 

Bon Carême

Carême, temps de joie; avec la grâce de Dieu, nous cherchons à quitter le péché qui nous rend triste et nous alourdit. Nous connaissons peut-être plus le Carnaval et le Ramadan, puissions-nous vivre avec joie ce temps de conversion, Dieu nous attend. L'Esprit Saint veut nous allèger pour voler vers Lui.

colombe25.jpg... "L’injustice, conséquence du mal,  ne vient pas exclusivement de causes extérieures ; elle trouve son origine dans le cœur humain où l’on y découvre les fondements d’une mystérieuse complicité avec le mal. Le psalmiste le reconnaît douloureusement : « Vois dans la faute je suis né, dans le péché ma mère m’a conçu. » (Ps51,7). Oui, l’homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l’autre".

"On comprend alors que la foi ne soit pas du tout quelque chose de naturel, de facile et d’évident : il faut être humble pour accepter que quelqu’un d’autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi. Cela s’accomplit spécifiquement dans les sacrement de la réconciliation et de l’eucharistie"

Benoît XVI, Message pour le Carême 2010

 

mardi, 16 février 2010

Apparitions de la Vierge aussi aux musulmans

Logo_h2o_fr.jpgReportage de H2ONews

Mgr Kurt Koch promu Cardinal ? à Rome ?

1.jpgL'hypothèse d'Andrea Tornielli prend de l'ampleur (dans tous les cas, il est certain que le nom de l'évêque de Bâle est sur la liste des papables). Son Excellence Mgr Kurt Koch pourrait bien reprendre le conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens et du dialogue avec le judaïsme et succèder au Cardinal allemand Kasper (article dans le Tages Anzeiger)

Ce serait une très lourde perte pour le diocèse de Bâle et pour la Suisse. Mais Dieu saura comment ce bon évêque et bon théologien pourra continuer de servir l'Eglise en Suisse depuis Rome.

Car en lisant certaines idéologies qui persistent à vouloir se mettre en place avec une sorte d'AD 2000 bis pour LGF, une nouvelle brisure spirituelle avec les textes du Concile Vatican II et le Magistère du pontife romain n'est pas exclue. Le printemps si hardemment désiré par le bienheureux Jean XXIII semble ne pas fleurir en l'état. Patience, charité et prière, rien est impossible à Dieu.

 

Evêques irlandais: communiqué finale

RENCONTRE AVEC LES EVEQUES IRLANDAIS

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CITE DU VATICAN, 16 FEV 20101 (VIS). Voici le communiqué diffusé à l'issue de la rencontre des 15 et 16 février de la Conférence épiscopale d'Irlande avec le Saint-Père et des responsables de la Curie Romaine, "pour débatte de la grave situation dans laquelle se trouve l'Eglise irlandaise":

"Ils ont examiné ensemble le long échec des autorités ecclésiastiques du pays à éradiquer sérieusement les abus sexuels commis sur des mineurs par des prêtres ou des religieux. Tous ont convenu que cette grave crise à engendré une perte de confiance en la hiérarchie et eu un effet négatif sur le témoignage chrétien et l'enseignement moral de l'Eglise. La réunion, qui s'est déroulée dans un esprit de prière fraternelle et de collégialité, de franchise et d'ouverture, a offert aux évêques des lignes directrices pour les aider à faire front à la situation de leurs diocèses".

"Le 15 février au matin, après une brève introduction du Pape, chaque évêque a exposé ses observations et suggestions, parlant souvent des sentiments de douleur, de révolte et de scandale, de trahison et même de haine manifestés par nombre des victimes, des sentiments qui se manifestent souvent aussi parmi les fidèles et le clergé. Les évêques irlandais ont évoqué l'assistance que prêtent actuellement des milliers de volontaires laïques formés pour garantir la sécurité des enfants dans les activités ecclésiales. Ils ont reconnu que si des erreurs de jugement et des omissions sont à la base de la crise, des mesures avaient été prises en faveur de la sécurité des mineurs. Et confirmé leur engagement au côté des autorités publiques, du nord comme du sud de l'Irlande, ainsi que du National Board for Safeguarding Children in Catholic Church in Ireland, afin de garantir la meilleure pratique aux activités ecclésiales".

"Le Pape a observé que ces abus sexuels sur des mineurs ne sont pas qu'un crime atroce mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne créée à son image. Conscient de ce que cette situation douloureuse ne se résoudra pas facilement, il a encouragé les évêques à faire front aux problèmes du passé avec détermination et à la crise actuelle avec courage et honnêteté. Il a également dit son espoir de ce que cette rencontre aide à l'unité épiscopale, aide les évêques à parler d'une seule voix dans les décisions à prendre pour soigner les blessures. Cela passe par un ravivement de la foi dans le Christ et dans la restauration de la crédibilité de l'Eglise, spirituelle et morale".

"Le Saint-Père a évoqué aussi la crise générale de la foi qui frappe l'Eglise et qui, avec le manque de respect envers la personne, a contribué significativement au phénomène des abus sexuels sur les mineurs. Il a souligné la nécessité d'une réflexion théologique approfondie sur la problématique d'ensemble, affirmé aussi la nécessité d'une meilleure formation des candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse, pas uniquement académique et pastorale, mais aussi des prêtres et religieux en exercice".

"Les débats se sont conclus ce midi. Tandis que les prélats irlandais regagnent leurs diocèses, le Pape a demandé que ce carême soit vécu comme un temps d'imploration de la miséricorde divine et des dons de l'Esprit pour la sainteté et la santé de l'Eglise d'Irlande".

Des crimes odieux

irlanda10.jpgLes premières paroles de Benoît XVI commentées par quelques journaux italiens (La Reppublica - Il Giornale): la pédophilie est un crime odieux, un péché contre la dignité humaine et les évêques irlandais devront collaborer avec la justice civile.

N.B. La lettre pastorale de Benoît XVI est attendue avant Pâques.

lien La Croix

 

Note: Il parait assez clair que ce sont les évêques de l'Eglise en Irlande qui devront prendre des mesures. Parfois, certaines conférences épiscopales disent ne pas connaître à l'avance les décisions et les documents romains pour les commenter localement. Aussi, face à ces crimes, contre la dignité humaine, ils savent ...  donc doivent agir en conséquence, en respectant la souveraineté et la primauté de la Congrégation pour la doctine de la foi et en collaborant avec la justice civile. Pour les vicitmes, il est capital d'être reconnues comme tels et d'obtenir justice.

Benoît XVI et les clochards

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Benoît XVI a visité Caritas

Les yeux du Pape, émus, ont croisé ceux de Giovanna, une clochard, qui avec la voix tremblante, a accueilli Benoît XVI à l'Ostello de la Caritas, proche de la station de train Termini à Rome.

" Je vous garantie que nous prierons pour vous. Que Dieu vous donne la force d'être serein et fort, plein d'espérance comme nous le sommes. Ici, vous trouvez de la souffrance, bien-sûr, mais si vous deviez, dans votre voyage de retour, porter une seule chose avec vous, portez, je vous en prie, l'espérance".

source: blog d'Andrea Tornielli

 

 

lundi, 15 février 2010

Cardinal Bertone et le scandale de la pédophilie

6a00d83451619c69e2012877a4ffe6970c-320wi.jpg"...les épreuves les plus dures et les plus humiliantes pour l’Église sont celles qui viennent de l’intérieur, surtout lorsque certains de ses hommes sont impliqués dans des actes exécrables [...] Oui, les tempêtes font peur, y compris celles qui secouent la barque de l’Église à cause du péché de ses membres. Mais d’une tempête peut venir la grâce d’une conversion et d’une foi plus grande. En réalité, la tempête la plus dangereuse est celle qui touche le cœur des croyants, secouant leur foi et menaçant leur capacité de se confier à Dieu".

Cardinal Tarcisio Bertone, homélie lors de la Messe avec les évêques d'Irlande.

 

Site TSR

Eucharistie Miséricordieuse

P.S Selon mes sources, la lettre de Benoît XVI devrait être rendue public ce mercredi des Cendres.

vendredi, 12 février 2010

Le pouvoir dans l'Eglise

images.jpegLors de sa lectio magistralis tenue dans la cathédrale de Breslavia (Pologne) à l'occasion de la remise du doctorat "honoris causa", le Cardinal Bertone, secrétaire d'Etat, a rappelé le primat du Pape, à savoir que l'Eglise n'est ni une Fédération ni une Démocratie.

"Il existe deux niveaux fondamentaux d'organisation, l'universel et le particulier. Toutefois, l'ensemble des Eglises particulières qui forme l'Eglise universelle ne dérive pas de la simple agrégation ou de la fédération de sujets autosuffisants". Il en va de la primauté du Pape. "Les Eglises particulières, dans lesquelless et à partir desquelles existe une seule Eglise catholique, sont formées à l'image de l'Eglise universelle, dont le gouvernement suprême est confié à deux sujets: le Pape et le collège épiscopal; ce dernier n'a d'autorité qu'en communion avec le pontife romain, qui conserve intégralement son pouvoir de primauté sur tous les fidèles et tous les pasteurs".

source: Corriere della Sera, 12 février 2010, Gian Guido Vecchi

traduit et résumé par le Suisse Romain

Voilà qui fait écho à la saine théologie du Cardinal Ratzinger et aux dérapages de certaines conférences épiscopales.

 

Neige à Rome

Un événement depuis la dernière neige: 1985.

La clarté et la limpidité de Benoît XVI

Suite aux tempêtes de l'affaire Boffo, notre professeur de "Medias Relations" nous laisse une excellente note.

La lumière du magistère qui brouille la "spy story" (histoire d'espionnage) du Vatican

traduction: Benoît et moi


Bruno Mastroianni 
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aoste_160.jpgEn fin de compte, toute cette agitation autour de la trouble affaire Boffo a un avantage: nous donner, par contraste, une perception claire de l'envergure (caratura, littéralement "poids en carats") spirituelle de Benoît XVI. C'est vrai, la boue des rumeurs sur des présumés méfaits et des luttes internes entre ecclésiastique crée quelque confusion .

Mais finalement, à part satisfaire les appétits de ceux qui se réjouissent de rechercher les méfaits d'évêques et de prêtres, l'histoire a eu l'effet inverse. Les présumés clivages et les divisions qui composent le «grand Soap Opera romain" (comme l'a qualifié le vaticaniste John Allen) n'intéressent que ceux qui voient dans l'Eglise un mécanisme institutionnel parmi d'autres. Pour tous les autres, qui reconnaissent la réalité spirituelle de l'Eglise - croyants ou simplement sympathisants - la clameur de cette histoire est autre: un fond sur lequel se détache par contraste l'image lumineuse et claire du pape Ratzinger.

Lui, entièrement tendu vers la tâche de ramener l'attention de l'Eglise vers ce qui est vraiment important (il faut relire les dernières interventions sur la justice et l'amour de Dieu), fait apparaître les "spy story" à la sauce Vaticane pour ce qu'elles sont: des histoires destinées à jaunir comme le papier des journaux. Ce qui restera, au contraire, c'est la faim de Dieu présente en chaque homme, à laquelle l'Eglise est appelée à répondre.

Difficile d'imaginer une ligne de gouvernement plus lucide que celle de Benoît qui se concentre sur la formation d'authentiques chrétiens.

jeudi, 11 février 2010

Rome: Congrès sur la communication de l'Eglise

COMMUNIQUE DE PRESSE

Rome 11.02.2010

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"IDENTITE ET DIALOGUE".


A Rome, Congrès international des services de communication de l'Eglise

 

Université pontificale de la Sainte Croix, 26-28 avril 2010

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Des responsables des offices de communication ecclésiales et des professionnels provenant du monde entier se réuniront à Rome du 26 au 28 avril 2010 pour discuter du rapport entre "identité et dialogue" dans la stratégie de la communication de l'Eglise.

 

La 7ème édition du Séminaire professionnel sur les bureaux d'informations de l'Eglise, promu par la faculté de Communication institutionnelle de l'Université pontificale de la Sainte Croix, accueillera les représentants des diocèses, des conférences épiscopales et d'autres réalités de plus de 70 pays.

 

Parmi les invités, s'alterneront des représentants de l'Eglise, comme Helen Osman, porte-parole de la conférence épiscopale des USA, son Excellence Mons. Giovanni d'Ercole, évêque auxiliaire de l'Aquila, et d'autres chargés de la communication comme Michael Levy, fondateur de la "Brand Strategy de New York"" ou Marco della Moccagatta, Pogliani et associés de Milan.

 

Seront également présentés divers cas d'études comme la campagne "Catholic Come Home" aux USA, ou la "Tournée Bioéthique" en France. Des sessions pratiques seront également organisées avec des experts tels que Lorenzo Cantoni, qui parlera "Des nouveaux médias et de l'identité chrétienne" ainsi que Norberto Gonzalez, qui analysera les effets du voyage du Pape Benoît XV dans l'opinion publique américaine.

 

La théologienne allemande Jutta Burggraf traitera du thème "Communiquer l'identité chrétienne dans une société postmoderne" alors que le Rev. Professeur José Maria Laporte analysera la question du point de vue de la communication institutionnelle : " La voix de l'Eglise dans les débats publiques: une proposition stratégique". D'autre sessions traiteront également de "L'Eglise sur les écrans: TV, Internet et Mobile" ou encore de l' "Identité et dialogue interreligieux chez Benoît XVI: quelques points pour les bureaux de communication".

 

Le programme prévoit aussi une rencontre à la Salle de presse du Saint Siège avec le Père Lombardi.

 

La conclusion du Congrès sera confiée à Mons.Claudio Maria Celli, Président du Conseil Pontifical pour les communications sociales.

 

"Le but de ce séminaire professionnel - explique le Prof. Laporte, président du comité d'organisation - est de montrer qu'une identité claire et définie, comme celle de l'Eglise catholique, n'est pas un obstacle, mais bien une force dans la communication. Nous chercherons de le faire à travers les voix, soit des responsables de la communication pour l'Eglise soit avec l'aide particulière de ceux qui s'occupent de la communication dans d'autres domaines".

 

Le programme détaillé du Séminaire et le curriculum des intervenants sont disponibles sous : http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

Traduction de l'italien par le Suisse Romain

COMUNICATO STAMPA

Identità e dialogo. A Roma il Convegno internazionale degli uffici di comunicazione della Chiesa



Pontificia Università della Santa Croce – 26-28 aprile 2010


ROMA (11.02.2010) 

Responsabili di uffici di comunicazione ecclesiali e professionisti provenienti da tutto il mondo si riuniranno a Roma dal 26 al 28 aprile 2010 per discutere del rapporto tra identità e dialogo nelle strategie di comunicazione della Chiesa. 

La settima edizione del Seminario professionale sugli Uffici di comunicazione della Chiesa, promosso dalla Facoltà di Comunicazione Istituzionale della Pontificia Università della Santa Croce, vedrà tra i partecipanti rappresentanti di diocesi, conferenze episcopali ed altre realtà ecclesiali di circa 70 paesi.

Tra i relatori si alterneranno esponenti della Chiesa, tra cui Helen Osman, Portavoce della Conferenza Episcopale degli Stati Uniti, e Mons. Giovanni D’Ercole, Vescovo ausiliare de L’Aquila, e addetti ai lavori del mondo della comunicazione come Michael Levy, fondatore della Brand Strategy Consulting di New York, e Marco Pogliani della Moccagatta, Pogliani e associati di Milano. 

Saranno presentati diversi casi di studio come la campagna “Catholic Come Home” negli Stati Uniti e la “Tournée Bioethique” in Francia. Ci saranno inoltre sessioni pratiche con gli esperti Lorenzo Cantoni, che parlerà di “Nuovi media e identità cristiana”, e Norberto González, che analizzerà gli effetti del viaggio del Papa sull’opinione pubblica americana.

Alla teologa tedesca Jutta Burggraf sarà affidata la trattazione del tema “Comunicare l’identità cristiana in una società postmoderna”, mentre il Rev. Prof. José María La Porte analizzerà la questione dal punto di vista della comunicazione istituzionale: “La voce della Chiesa nei dibattiti pubblici: una proposta strategica”. Altre sessioni tratteranno: “La Chiesa sugli schermi: TV, internet e dispositivi mobili” oppure “Identità e dialogo interreligioso in Benedetto XVI: spunti per gli uffici di comunicazione”. 

Sul tema “Capire e far capire la Chiesa” si confronteranno in due diverse tavole rotonde da una parte i portavoce delle Conferenze Episcopali (Italia, Stati Uniti, Slovacchia) e, dall’altra, i giornalisti vaticanisti di diverse testate (Frankfurter Allgemeine Zeitung, The New York Times, De Telegraaf, Corriere della Sera).

Il programma prevede anche un incontro presso la Sala Stampa della Santa Sede con Padre Federico Lombardi. 

La conclusione del Convegno sarà invece affidata a Mons. Claudio Maria Celli, Presidente del Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali.

“L’intento di questo seminario professionale – ha spiegato il Prof. La Porte, presidente del comitato organizzatore – è di mostrare che un’identità chiara e definita, come quella della Chiesa cattolica, non è un ostacolo ma un punto di forza nella comunicazione”. “Cercheremo di farlo – ha proseguito – sia attraverso le voci degli addetti ai lavori della Chiesa sia con l’aiuto di esperti che si occupano di comunicazione in altri campi”.

Nel corso dei lavori è prevista la presentazione di Comunicazioni, che seguiranno la formula tradizionale di papers accademici o l’esposizione di esperienze, progetti ed iniziative di particolare utilità per gli uffici di comunicazione della Chiesa.

Il programma dettagliato del Seminario, le comunicazioni accettate e il curriculum dei relatori sono disponibili in: http://www.pusc.it/csi/conv/conv10/

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Avis de tempête

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Selon Andrea Tornielli, citant une source de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel",
il y aurait 94 prêtres suspects pour avoir commis
des abus sexuels sur des mineurs de 1995 à aujourd'hui.

 

Bien plus que le titre du journal allemand "Der Spiegel": "l'apparence des saints. L'Eglise catholique et le sexe", la photo de couverture est intentionnellement choquante, scandaleuse et inacceptable. Si elle se passe de commentaires, elle s'inscrit toutefois dans un contexte.

Dimanche et lundi prochain 14 et 15 février, tous les évêques de l'Eglise en Irlande seront avec le Pape Benoît XVI pour résoudre la terrible crise de la pédophilie dans le clergé qui ravage le pays depuis tant d'années. Un rapport détaillé et officiel de plus de 600 pages, disponible sur Internet, réalisé par des professionnels, veut mettre en lumière des faits qui ont parfois sciemment été ignorés et refoulés. Des évêques ont déjà perdu leur poste, coupable d'avoir couvert l'intolérable. A la lecture de ce rapport-vérité, le Pape fut totalement boulversé. Benoît XVI, et auparavant le Cardinal Ratzinger, a toujours su prendre le taureau par les cornes pour affronter la vérité, au prix de la souffrance. Peu importe qu'elle soit favorable ou défavorable à l'image de l'Eglise, c'est aux victimes que l'Eglise veut et doit penser.

Lundi prochain, le Pape adressera aussi une lettre aux fidèles. L'écho médiatique sera très large. L'Eglise affrontera très certainement, encore une fois, une crise de communication. Mais celle-ci amènera une purification et une clarification bienvenue.

Aussi, cette photo du quotidien allemand n'est en fait que le début d'une avalanche d'articles, d'émissions TV et de Radio, avec à la clef Internet, qui déferleront sous nos yeux.

Une phrase retient mon attention: le Provincial jésuite de l'Allemagne a prononcé une phrase prophétique (citation en substance): il faut parler des crimes pédophiles commis par quelques prêtres. Evoquer cette horreur est déjà une volonté de résoudre le grave scandale pour penser en tout premier lieu aux victimes afin que cela ne se reproduisent plus jamais. L'attitude de ne rien voir et de rien dire est mortifère.

Lors du voyage du Pape Benoît XVI aux USA, les journalistes étaient comme de coutume dans l'avion papale. Allant à leur rencontre, Benoît XVI a immédiatement affronté par lui-même ce scandale avec des paroles claires, sans aucune ambiguïté. Ce grand serviteur de la vérité nous donne encore une fois l'exemple que seule la transparence libère et guérit, car qui fait la vérité vient à la lumière. L'Eglise doit être le miroir (der Spiegel en allemand ) de la lumière de Dieu. Une image de l'Eglise qui ne s'appuierait pas sur la vérité ne serait que de la poudre aux yeux, car elle est fondée, non sur le sable, mais sur le roc.

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Notre Dame de Lourdes

images.jpegBernadette de Lourdes su finalement que la belle dame de la grotte qui lui apparaissait s'appelait: "l'Immaculée Conception". C'était en 1858.

Petite synthèse d'une histoire vraie.

Le curé de l'époque, sceptique envers les événements des apparitions d'une belle dame, demanda alors à la petite bergère de lui révéler son nom.

La messagère de Marie

Bernadette, lors d'une apparition, remplit sa mission reçue par son curé et demanda timidement à la belle dame de lui révéler son nom. "Monsieur le Curé aimerait connaître votre nom". Marie sourit et lui révéla la pureté de son nom: "Que je suis l'Immaculée Conception". La petite bergère couru rapidement pour communiquer ce nom au curé de la paroisse. La petite répéta ce vocable tout au long du trajet de peur de l'oublier. Dès que le rugueux curé ouvrit la porte et entendit immédiatement cette phrase en patois jaillir des lèvres pures de Bernadette, “Que soy era Immaculada Conceptiou", il reçu la grâce de comprendre l'authenticité des apparitions de la Vierge. Ces mots sont désormais ciselés dans la pierre, au-dessous de la statute de la grotte de Massabiel. Cet endroit signifiait d'ailleurs le lieu où les cochons allaient manger. Aussi, dans la boue du péché du monde, la source pure de la foi jaillira toujours par Marie dans la Sainte Eglise. Nous sommes tous invités à nous laisser laver et purifier par les eaux pures de la grâce.

L'Eglise est notre Mère

Quatre ans auparavant, le bienheureux Pie IX définissait le dogme de l'Immaculée Conception à Rome (8 décembre 1854). Les moyens de communications de l'époque n'étaient pas ceux d'aujourd'hui. Bernadette ignorait parfaitement ce nom et sa signification. Ces apparitions vinrent donc confirmer que l'Eglise garde en son sein et dévelloppe tout au long des siècles, la pureté du trésor de la foi. Pas étonnant que des liens très étroits unissent Benoît XVI à la petite messagère de Lourdes: non pas la culture, mais bien l'humilité, puis l'intelligence, et enfin surtout la date de naissance: Joseph Ratzinger est né le 16 avril 1927, jour où l'Eglise fête la naissance au ciel de l'humble petite bergère Sainte Bernadette Soubirous.

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ROME, Jeudi 11 Février 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte de l'homélie prononcée par Benoît XVI jeudi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade, au cours de la messe qu'il a présidée en la basilique Saint-Pierre, en présence de nombreux malades.

Messieurs les cardinaux,

vénérés frères dans l'épiscopat,

chers frères et sœurs !

Les Evangiles, dans les descriptions synthétiques de la brève, mais intense vie publique de Jésus, attestent qu'il annonce la Parole et accomplit des guérisons de malades, signe par excellence de la proximité du Royaume de Dieu. Matthieu écrit par exemple : « Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur parmi le peuple » (Mt 4, 23 ; cf. 9, 35). L'Eglise, à laquelle est confié le devoir de prolonger dans l'espace et dans le temps la mission du Christ, ne peut manquer d'accomplir ces deux œuvres essentielles : l'évangélisation et le soin de malades dans le corps et dans l'esprit. En effet, Dieu veut guérir tout l'homme et dans l'Evangile, la guérison du corps est le signe de la guérison plus profonde qu'est la rémission des péchés (cf. Mc 2, 1-12). Il n'est donc pas surprenant que Marie, mère et modèle de l'Eglise, soit invoquée et vénérée comme « Salus infirmorum », « Santé des malades ». En tant que première et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours manifesté, en accompagnant le chemin de l'Eglise, une sollicitude particulière pour les souffrants. C'est ce dont témoignent les milliers de personnes qui se rendent dans les sanctuaires mariaux pour invoquer la Mère du Christ et qui trouvent en elle force et soulagement. Le récit évangélique de la Visitation (cf. Lc 1, 39-56) nous montre que la Vierge, après l'annonce de l'Ange, ne garda pas pour elle le don reçu, mais partit immédiatement pour aller aider sa cousine âgée Elisabeth, qui portait depuis six mois Jean en son sein. Dans le soutien apporté par Marie à cette parente qui vit, à un âge déjà avancé, une situation délicate comme celle de la grossesse, nous voyons préfigurée toute l'action de l'Eglise en faveur de la vie qui a besoin de soins.

Le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, institué il y a 25 ans par le vénérable Pape Jean-Paul II, est sans aucun doute une expression privilégiée de cette sollicitude. J'adresse une pensée reconnaissante au cardinal Fiorenzo Angelini, premier président du dicastère et depuis toujours animateur passionné de ce milieu d'activité ecclésiale ; ainsi qu'au cardinal Javier Lozano Barragán qui, jusqu'à il y a quelques mois, a poursuivi et approfondi ce service. J'adresse également à l'actuel président, Mgr Zygmunt Zimowski, qui a repris cet héritage significatif et important, mon salut le plus cordial, l'étendant à tous les membres et au personnel qui, au cours de ce quart de siècle, ont collaboré avec un grand mérite à cette charge du Saint-Siège. Je désire, en outre, saluer les associations et les organismes qui s'occupent de l'organisation de la Journée du Malade, en particulier l'unitalsi, et l'Opera Romana Pellegrinaggi. C'est à vous, chers malades, que je souhaite la bienvenue la plus affectueuse ! Merci d'être venus et merci surtout pour votre prière, enrichie par le don de vos difficultés et souffrances. Mon salut s'adresse également aux malades et aux volontaires en liaison avec nous depuis Lourdes, Fatima, Czstochowa et d'autres sanctuaires mariaux, à tous ceux qui nous suivent à travers la radio et la télévision, en particulier des maisons de repos ou de leur propre maison. Que le Seigneur Dieu, qui veille constamment sur ses fils, apporte à tous réconfort et consolation.

La Liturgie de la Parole nous présente aujourd'hui deux thèmes principaux : le premier est à caractère marial et relie l'Evangile et la première lecture, tirée du chapitre final du Livre d'Isaïe, ainsi que le Psaume responsorial, tiré du cantique de louange à Judith. L'autre thème, que nous trouvons dans le passage de la Lettre de Jacques, est celui de la prière de l'Eglise pour les malades et, en particulier, du sacrement qui leur est réservé. Dans la mémoire des apparitions à Lourdes, lieu choisi par Marie pour manifester sa sollicitude maternelle pour les malades, la liturgie fait retentir de façon opportune le Magnificat, le cantique de la Vierge qui exalte les merveilles de Dieu dans l'histoire du salut : les humbles et les indigents, comme tous ceux qui craignent Dieu, font l'expérience de sa miséricorde, qui renverse les destins terrestres et qui démontre ainsi la sainteté du Créateur et Rédempteur. Le Magnificat n'est pas le cantique de ceux auxquels la fortune sourit qui ont toujours « le vent en poupe » ; c'est plutôt l'action de grâce de ceux qui connaissent les drames de la vie, mais qui placent leur confiance dans l'œuvre rédemptrice de Dieu. C'est un chant qui exprime la foi vécue par des générations d'hommes et de femmes qui ont placé leur espérance en Dieu et qui se sont engagés en première personne, comme Marie, pour venir en aide à leurs frères dans le besoin. Dans leMagnificat, nous entendons la voix de nombreux saints et saintes de la charité, je pense en particulier à ceux qui ont passé leur vie parmi les malades et les souffrants, comme Camille de Lellis et Jean de Dieu, Damien de Veuster et Benedetto Menni. Ceux qui demeurent longuement aux côtés des personnes souffrantes, connaissent l'angoisse et les larmes, mais également le miracle de la joie, fruit de l'amour.

La maternité de l'Eglise est le reflet de l'amour bienveillant de Dieu, dont parle le prophète Isaïe : « Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés » (Is 66, 13). Une maternité qui parle sans parole, qui suscite le réconfort dans les cœurs, une joie intime, une joie qui, paradoxalement, coexiste avec la douleur, avec la souffrance. L'Eglise, comme Marie, conserve en elle les drames de l'homme et le réconfort de Dieu, elle les garde ensemble, le long du pèlerinage de l'histoire. A travers les siècles, l'Eglise manifeste les signes de l'amour de Dieu, qui continue à accomplir de grandes choses dans les personnes humbles et simples. La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ? Le courage d'affronter le mal désarmés - comme Judith - avec la seule force de la foi et de l'espérance dans le Seigneur, n'est-il pas un miracle que la grâce de Dieu suscite continuellement chez tant de personnes qui consacrent leur temps et leurs énergies à aider ceux qui souffrent ? Pour tout cela, nous vivons une joie qui n'oublie pas la souffrance, mais qui la comprend même. De cette façon, les malades et toutes les personnes qui souffrent sont dans l'Eglise non seulement les destinataires d'attention et de soins, mais avant tout les protagonistes du pèlerinage de la foi et de l'espérance, témoins des prodiges de l'amour, de la joie pascale qui jaillit de la Croix et de la Résurrection du Christ.

Dans le passage de la Lettre de Jacques, qui vient d'être proclamé, l'Apôtre invite à attendre avec constance la venue désormais proche du Seigneur et, dans ce contexte, adresse une exhortation particulière concernant les malades. Cette proposition est très intéressante, car elle reflète l'action de Jésus, qui, en guérissant les malades, manifestait la proximité du Royaume de Dieu. La maladie est considérée dans la perspective des derniers temps, avec le réalisme de l'espérance typiquement chrétien. « Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il joyeux ? Qu'il entonne un cantique »(Jc 5, 13). On a l'impression d'entendre des paroles semblables en écoutant saint Paul, lorsqu'il invite à vivre chaque chose en relation avec la nouveauté radicale du Christ, avec sa mort et sa résurrection (cf. 1 Co 7, 29-31). « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient » (cf. Jc 5, 14-15). Le prolongement du Christ dans son Eglise apparaît ici évident : c'est encore Lui qui agit, à travers les prêtres ; c'est son même esprit qui œuvre à travers le signe sacramentel de l'huile ; c'est à Lui que s'adresse la foi, exprimée dans la prière ; et, comme cela avait lieu pour les personnes guéries par Jésus, on peut dire à chaque malade : ta foi, soutenue par la foi des frères et des sœurs, t'a sauvé.

Ce texte, qui contient le fondement et la pratique du sacrement de l'Onction des malades, fait ressortir dans le même temps une vision du rôle des malades dans l'Eglise. Un rôle actif pour « provoquer », pour ainsi dire, la prière faite avec foi. « Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les prêtres ». En cette année sacerdotale, il me plaît de souligner le lien entre les malades et les prêtres, une sorte d'alliance, de « complicité » évangélique. Tous deux ont un devoir : le malade doit « appeler » les prêtres, et ceux-là doivent répondre, pour attirer sur l'expérience de la maladie la présence et l'action du Ressuscité et de son Esprit. Ici, nous pouvons voir toute l'importance de la pastorale des malades, dont la valeur est véritablement incommensurable, en vertu du bien immense qu'elle apporte en premier lieu au malade et au prêtre lui-même, mais également à la famille, aux proches, à la communauté et, à travers des voies inconnues et mystérieuses, à toute l'Eglise et au monde. En effet, lorsque la Parole de Dieu parle de guérison, de salut, de santé du malade, elle conçoit ces concepts de façon intégrale en ne séparant jamais l'âme du corps : un malade guéri par la prière du Christ, à travers l'Eglise, est une joie sur la terre et au ciel, les prémisses de vie éternelle.

Chers amis, comme je l'ai écrit dans l'encyclique « Spes salvi », « la mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société » (n. 38). En instituant un dicastère consacrée à la pastorale de la santé, le Saint-Siège a voulu offrir sa contribution également pour promouvoir un monde davantage capable d'accueillir et de soigner les malades comme personnes. En effet, il a voulu les aider à vivre l'expérience de la maladie de façon humaine, non pas en la reniant, mais en lui donnant un sens. Je voudrais conclure ces réflexions par une pensée du vénérable Pape Jean-Paul II, dont il a témoigné par sa propre vie. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, il a écrit : « En même temps le Christ a enseigné à l'homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. Sous ce double aspect, il a révélé le sens profond de la souffrance » (n. 30). Que la Vierge Marie nous aide à vivre pleinement cette mission.

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice Vaticana

Traduction : Zenit

mercredi, 10 février 2010

Vittorio Feltri: le matador italien

images.jpegLa communication de la note de la Secrétairie d'Etat est reçue avec plus ou moins de scepticisme par la presse italienne. "Il Giornale" titre même: "Le Pape en dehors de la grâce de Dieu". "Il Foglio" pense que la note a été écrite par la main de Gian Maria Vian. C'est oublié que le Pape lui-même en a approuvé la publication ! Certes, le Vatican souffre de façon chronique de difficultés dans sa communication. Cette note est la bienvenue, mais vient à nouveau beaucoup trop tard. Cela demandait bien plus de rapidité. Le monde de la communication est ainsi fait. Le temps de l'Eglise et le temps de l'arène des médias ne sont pas identiques.

Si on ne croit pas à l'intégrité morale du Cardinal Bertone, à l'attachement sans faille du Pape à la vérité, on peut alors tout inventer. Personnellement, je ne fais pas confiance à Vittorio Feltri, à son éthique professionnelle. Dans un premier temps, il accuse Dino Boffo d'avoir été cité dans un tribunal italien pour des pressions homosexuels, puis trois mois après, il revient sur ces lignes en affirmant que cela ne concernait nullement une telle accusation. Puis, il raconte que ces fausses infos lui furent livrées par une tierce personne, de toute confiance dans la prestigieuse ambiance vaticane.

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Ayant lu l'analyse de Diego Contreras, professeur d'analyse des médias, je pense que Vittorio Feltri a tendu des pièges aux journalistes, toujours prêts à bondir, afin de non seulement faire jaillir le sang en faisant rouler des têtes, mais de faire couler beaucoup d'encre. Son journal fait aussi partie de la famille du premier ministre italien (propriété de son frère). Ce dernier était plongé dans des affaires de moeurs dont la presse italienne a subitement cessées de parler. Aussi, l'attention a été habilement détournée vers le Saint Siège. Une vraie tactique pour une corrida médiatique. La qualité professionnelle de Mr Feltri laisse ainsi beaucoup à désirer, ne rend en tout cas pas service à la si noble vocation de journaliste et révèle sans doute la crise profonde que traverse la presse écrite. Chercher le scandale abaisse le niveau général, soulever la poussière finit par rendre aveugle et choquer permet d'attirer les lecteurs pour leur conter un roman sans fondement. Intriguer permet de faire tourner le petit manège. Mais jusqu'à quand ? Car nous savons que le taureau finit toujours tôt ou tard par être mis à mort et qu'ensuite les gens s'en vont.