samedi, 13 mars 2010
pédophilie: Benoît XVI n'a rien à voir
Le vaticaniste de Il Giornale explique dans un article la logique de vouloir impliquer injustement le Pape Benoît XVI dans les affaires de pédophilie qui secouent l'Eglise catholique. Avec professionalité et rigueur, il explique le cas de ce prêtre pédophile engagé dans le diocèse de Münich dans les années 80.
Traduction: Benoît et moi
(13/3/2010)
Pédophilie: d'Allemagne, nouveaux poisons contre le Pape
Editorial
En 1980, un abbé coupable d'abus sexuels fut transféré dans le diocèse de Ratzinger pour suivre un traitement.
L'Église: "Le Saint-Père n'a rien à voir"
Andrea Tornielli
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Après Georg, on est arrivé à Joseph, en essayant d'impliquer le Pape sur les scandales de pédophilie: en 1980, durant l'épiscopat de Ratzinger à Munich, un prêtre qui sera plus tard reconnu coupable d'abus d'enfants a en effet été transféré.
L'épisode, raconté par le journal allemand Süddeutsche Zeitung, a été méticuleusement reconstituée par la Curie de Munich qui a mis en place une commission d'étude sur les documents d'archives: il en ressort que Benoît XVI est étranger à l'affaire, parce que l'emploi dans des activités pastorales du prêtre en question était contraire à sa décision.
En outre, de Janvier 1980 à août 1982, période où le religieux se trouvait dans cette paroisse, il n'a été signalé aucun cas de harcèlement ni de cas de présumés abus. Et il est bon de rappeler que le cardinal Joseph Ratzinger, nommé préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi par Jean Paul II en Novembre 1981, avait démissionné du diocèse avant de s'installer à Rome en Février suivant.
Ainsi, durant les trois premières années du séjour du prêtre pédophile à Munich, celles qui coïncident avec l'épiscopat du Pape, aucun abus ni soupçon d'abus n'ont été signalés. En outre, celui qui était alors vicaire général, Gehrad Gruber, a assumé hier l'entière responsabilité d'avoir laissé le prêtre au service de la paroisse, tandis que l'archevêque avait consenti à l'accueillir et à l'héberger à Munich afin qu'il puisse suivre une psychothérapie.
L'abbé H - le nom n'a pas été révélé - vint à Munich en provenance du diocèse d'Essen. La Curie admet qu'il "devait être connu qu'il se soumettait à une thérapie pour avoir eu des rapports sexuels avec des garçons".
Mgr Ratzinger décida de lui offrir l'hospitalité dans une maison paroissiale. "Mais, contrairement à cette décision - affirme la reconstruction publiés sur le site du diocèse de Munich - don "H" fut chargé par le vicaire général d'aider aussi l'activité pastorale de la paroisse, sans aucune limitation. De Janvier 1980 au 31 août 1982, il n'y pas eu de plainte ou d'accusations contre lui".
Donc, même si par l'initiative du vicaire général Gruber et contrairement à ce qui avait été décidé par Ratzinger, le prêtre a été affecté à des tâches pastorales, au cours de ces trois premières années rien n'a été signalé contre lui.
En Septembre 1982, quand le Pape actuel a déjà quitté l'Allemagne depuis des mois, "H" est transférée à la paroisse de Grafing, où il reste jusqu'au début de 1985. Accusé de harcèlement sexuel sur un enfant, alors qu'il fait l'objet d'une enquête policière, l'abbé est déchargé de ses fonctions. La Cour d'Ebersberg en Juin 1986, le condamne à 18 mois de prison et une amende de 4.000 DM, et à suivre une psychothérapie et des contrôles au cours des cinq prochaines années.
De Novembre 1986 à Octobre 1987, la curie de Munich le destine à servir comme aumônier dans une maison de retraite et par la suite jusqu'en Mai 2008, il est nommé vicaire à Garching-Alz.
"Cette nouvelle mission pastorale - lit on encore dans le communiqué du diocèse - était due au fait que la peine infligée par le tribunal était assez légère et qu'il avait suivi une thérapie. Depuis la sentence de 1986 aucun autre incident le concernant n'avait été rapporté. Don "H" au cours des deux dernières années, jusqu'à aujourd'hui, a été employé dans la pastorale du tourisme.
«Les charges pastorales répétées de de Don "H" dans les paroisses - a déclaré hier Mgr Gruber, le vicaire du diocèse pendant ces années-là - ont été une grave erreur. J'en assume l'entière responsabilité, je suis profondément désolé que de cette décision ait dérivé des abus contre des jeunes. Je présente mes excuses à tous ceux à qui j'ai causé du tort. "
Le directeur de la Salle de Presse du Vatican, le Père Federico Lombardi, est intervenu hier après-midi pour souligner que Benoît XVI était étranger à l'affaire: "Je renvoie à ce qui est dit sur le site web du diocèse de Munich, qui est compétent et a tous les éléments pour reconstituer les événements et expliquer quelles sont les responsabilités de l'affaire, a dit le jésuite".
"La déclaration - a souligné Lombardi - se conclut avec le vicaire général de l'époque qui assume toute responsabilité, car c'était lui qui avait envoyé le prêtre soupçonné de pédophilie dans la pastorale."
11:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
Commentaires
Evidemment, toute personne anticléricale s'amuse beaucoup en ce moment! Et les médias sont contents d'avoir quelque chose de bien moche à étendre avec complaisance.
Pourtant, même si évidemment les bons prêtres ne font pas beaucoup de bruit, souffrent et prient en silence, il faut comprendre que beaucoup de personnes ont été scandalisées... sans vouloir jeter la première pierre! Hélas, pauvre église... Pascal pensait à raison que bien souvent, qui veut faire l'ange fait la bête.
Marguerite
Écrit par : Chappuis Marguerite | lundi, 15 mars 2010
Je suis d'avis que l'attente envers l'Eglise est très grande, et c'est normal. Il est clair que des évêques ont caché et couvert ces crimes honteux; il y avait une culture du secret, pour sauvegarder l'Eglise, au détriment de la souffrance des victimes. Nous en récoltons les fruits. Seule la vérité nous rend libre et il est tellement normal de mettre les victimes dans nos premières préoccupations. Hélas, certains prêtres ne pensent qu'à eux et cela provoque un autre scandale. Ceci dit, Benoît XVI est exemplaire de courage et de fermeté, ainsi je trouve calomnieux de s'en prendre à lui et à son frère.
Écrit par : Dominique | lundi, 15 mars 2010
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