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samedi, 19 décembre 2009

Benoît XVI: Pie XII et Jean Paul II vénérables

Il ne s'agit pas d'un coup à droite et d'un coup à gauche (lire J.M.Guénois), comme si cela avait déjà été le cas avec les bienheureux Pie IX et Jean XXIII. Comme si l'Eglise avait un compte à règler avec les "Pie" et un blason à redorer avec "les Jean et les Paul". Paul VI a ouvert la cause de Pie XII et Benoît XVI celle de Jean Paul II. L'Eglise est une, dans une continuité sans rupture. Ne brisons pas son unité, ni par nos paroles, ni par nos pensées. Benoît XVI a eu un coup de coeur, en plein centre de l'Eglise: la sainteté.

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Ce samedi matin, Benoît XVI a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer une série de décrets concernant la reconnaissance de dix miracles, d’un martyr, et de dix vertus héroïques.

La reconnaissance des vertus héroïques de Pie XII et de Jean-Paul II sont parmi les plus notables. Ces deux souverains pontifes deviennent ainsi des Vénérables de l’Église.

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Le martyr du prêtre polonais Jerzy Popieluszko, assassiné le 20 octobre 1984 par la police politique du régime communiste polonais, a été lui aussi reconnu.

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source: Radio Vatican

Note: Le Père Popieluszuko pourra être rapidement béatifié sans reconnaissance de miracle. Le martyre est un baptême de sang, une conformation à l'unique sacrifice du Christ, qui sont alors des grâces qui emmènent immédiatement l'âme au ciel. Certitude morale et raisonnable que le bienheureux est dans la vision de Dieu, la vision béatifique.

Pour Jean Paul II restera encore la reconnaissance du miracle, tout comme pour Pie XII. Je me demande si l'attentat de Jean Paul II pourrait permettre de le célébrer, en temps voulu, avec la couleur rouge des martyrs ? C'est bien un miracle qui a sauvé le Pape pour lui redonner une seconde vie.

Communiquer le Verbe de Dieu

Interview réalisée par Vincent Pellegrini et parue aujourd’hui dans Le Nouvelliste

L’abbé Dominique Rimaz est un prêtre fribourgeois qui étudie depuis un an et demi à l’Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome. Il terminera dans une année et demie sa formation en sciences de la communication dans une faculté qui existe depuis douze ans. L’abbé Rimaz y est le seul prêtre-étudiant suisse. Quatorze français y suivent des cours, mais en théologie. Nous l’avons rencontré lors d’un pèlerinage à Rome. Et nous en avons profité pour interviewer ce prêtre qui tient aussi un excellent blog d’actualité sous le pseudonyme du «Suisse romain»(http://lesuisseromain.hautetfort.com). Un blog dans lequel il met en pratique ses études de communication et où il donne la température de l’Eglise universelle à partir de son poste d’observation privilégié à Rome.

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Notre Interview

Abbé Dominique Rimaz, après votre ordination sacerdotale vous avez obtenu l’autorisation de votre évêque, Mgr Bernard Genoud, de venir étudier la communication à Rome. Pourquoi?


J’étudie à Rome la communication sociale et institutionnelle avec bien sûr un accent mis sur la communication de l’Eglise puisque je suis dans une Université pontificale. C’est un domaine qui m’a toujours passionné et j’avais d’ailleurs commencé en Suisse des études universitaires en sciences politiques pour devenir journaliste. Après avoir passé à l’Université de Fribourg ma licence en morale, puis travaillé neuf ans en paroisse, j’ai donc demandé à Mgr Genoud de pouvoir passer à Rome une deuxième licence en sciences de la communication.


Comment vous est venue votre vocation de communicateur pour l’Eglise?


J’ai reçu la foi à Noël 1987. J’ai alors eu la certitude que Dieu existait et cette certitude ne m’a jamais quitté depuis, comme une grâce imméritée. A partir de «ma conversion», j’ai toujours suivi Jean-Paul II dans les médias. J’étais fasciné par sa capacité à communiquer. Il atteignait non seulement l’intelligence mais il touchait aussi les cœurs. Avant d’entrer au séminaire j’étais passionné aussi par les émissions radio-TV d’opinion et de débat. J’ai alors eu l’occasion de faire durant quinze mois des émissions pour la radio locale neuchâteloise RTN. J’y donnais l’actualité ecclésiale et j’ai été fasciné de voir tout ce que l’on pouvait faire pour la foi avec un simple micro.


De quelle manière avez-vous vécu depuis Rome la polémique médiatique planétaire autour de la levée par le pape des excommunications qui pesaient sur les évêques d’Ecône?


La communication du Vatican sur cette affaire aurait certes dû être meilleure et plus rapide car dans le monde des médias tout se joue en quelques minutes. Mais j’ai été surtout frappé par le fait que cette crise révélait, du point de vue de la communication, que certains épiscopats n’étaient hélas pas au diapason avec la pape.


L’Evangile se prêche et se vit, ce n’est pas du marketing…


La communication peut être aussi un outil pour inculturer la foi et l’Evangile dans notre société très médiatique. L’Eglise a d’ailleurs toujours communiqué en utilisant plusieurs canaux, comme l’art ou la littérature par exemple. La voix d’une institution divine comme la papauté doit être relayée de manière claire et efficace pour les gens. La communication offre des techniques qui aident à rendre ce message limpide et lisible par tous.


N’y a-t-il pas un risque d’affaiblir la parole de l’Eglise en la faisant passer dans le filtre des techniques de communication?


Il ne faut surtout pas céder à la tentation d’affaiblir ce message de l’Eglise qui restera de toute façon une pierre d’achoppement et un signe de contradiction pour une partie de la société. Ce n’est pas quelque chose à la mode qu’il faut communiquer mais la personne du Christ qu’il faut montrer.  On ne communique pas sur un message intellectualiste ou idéologique, mais sur des réalités et une personne. Le communicateur ne doit jamais oublier cela même s’il use des techniques de communication modernes.


Mais le communicateur ecclésial cherche quand même toujours à séduire les médias.


Il ne faut ni se méfier ni vouloir utiliser les médias qui gardent leur indépendance. L’Eglise dans le monde doit travailler encore plus avec les médias et aussi avoir ses propres médias. Si elle ne veut  pas faire d’erreur, elle doit comprendre les règles du métier de journaliste. L’Eglise sera toujours victime de sa naïveté si elle n’est pas assez professionnelle dans la communication. Comme le domaine de la foi est généralement assez peu connu des journalistes, ils peuvent se permettre de donner sur l’Eglise des informations fausses qu’ils ne se permettraient jamais de livrer en sport, en politique ou en économie…  Le manque de connaissance élémentaire des journalistes sur l’Eglise est ce qu’il y a de plus dangereux pour elle. Car le public perçoit beaucoup moins bien dans la religion que dans d’autres domaines les manipulations ou les fautes professionnelles des médias de masse. Mais le métier de journaliste n’est pas facile.  Nous devons aussi servir les personnes afin de les aider de façon désintéressée. C’est pourquoi je n’aime pas les croisades antimédias. L’Eglise se doit en tout cas d’avoir des relations professionnelles et de qualité avec les journalistes.


Au fond que demandez-vous aux journalistes?


On ne leur demande pas d’être des porte-parole mais de respecter la parole dite et son contenu pour que le public puisse entendre la note juste avant de faire son jugement. Le public doit pouvoir clairement distinguer entre ce qui a été dit et l’opinion personnelle du journaliste.


Et après vos études à Rome?


Ici à Rome, j’ai notamment un petit ministère auprès des enfants, des étudiants et des professionnels. De retour en Suisse, je me mettrai à l’entière disposition de mon évêque, que ce soit en paroisse ou ailleurs.

Mgr Dziwisz-Jean Paul II: "je n'ai jamais douté de sa sainteté"

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article de Jean-Marie Guénois

 

vendredi, 18 décembre 2009

Josephum

Le Pape prononce des belles phrases, synthétiques, communicatives et très incisives: DownloadedFile.jpeg

- Dieu n'enlève rien, il donne tout.

- La paix est impossible sans la liberté religieuse.

- Si tu veux cultiver la paix, protège la création. ( écho positif à: "si tu veux la paix, prépare la guerre").

 

L'humble professeur Benoît XVI

Benoît XVI: retour en chaire le temps d'un soir. Il n'est pas vrai qu'il ne sert à rien d'étudier
( source: Raffaella)

Le Pape a rencontré les étudiants des universités romaines à la basilique Saint Pierre

Traduction: Benoît et moi

b0455009ce50736e050.jpg"Mais alors, cela ne sert à rien d'étudier? Ou même, c'est "nocif, contre-productif pour connaître la vérité'?". 
C'est la question que s'est posée Benoît XVI lors de la rencontre de ce soir avec des universitaires romains dans la basilique Saint-Pierre, au cours de laquelle il a d'abord fait une allusion explicite à son activité dans le milieu académique (il a été professeur à Tübingen, puis vice-doyen à Ratisbonne): "Je ne peux pas éviter la question, peut-être un peu incommode mais utile pour nous ici qui appartenons pour la plupart au milieu universitaire. Demandons-nous: qui était là - la nuit de Noël - dans la grotte de Bethléem? Qui a accepté la Sagesse quand elle est née? qui a accouru pour la voir, l'a reconnue et adorée? Non pas les docteurs de la loi, les scribes ou les savants. Il y avait Marie et Joseph, et puis les bergers. Oui, ô Père, parce que tu en as décidé dans ta bienveillance, Tu as révélé Ton mystère aux petits". Et puis la réponse: "l'histoire de deux mille ans de christianisme exclut cette dernière hypothèse, et suggère la bonne: il s'agit d'étudier, d'approfondir les connaissances tout en maintenant un esprit de «petit», un esprit humble et simple comme celui de Marie, Siège de la Sagesse."


" Chers amis -a t'il poursuivi - un professeur chrétien, ou un jeune étudiant chrétien, porte en lui l'amour passionné pour cette Sagesse. Il lit tout à sa lumière; il en cueille les traces dans les particules élémentaires et dans les vers de poètes, dans les codes juridiques et dans les événements de l'histoire, dans les oeuvres d'art et dans les expressions mathématiques."
"Sans elle, a observé Papa Ratzinger - rien n'a été fait de tout ce qui existe, et donc dans toute réalité créée, on peut en entrevoir un reflet, avec évidemment des degrés divers et les modalités différentes. Tout qui est reçu par l'intelligence humaine peut l'être parce que d'une certaine manière et dans une certaine mesure, il participe à la Sagesse créatrice. Là réside, en dernière analyse, la possibilité même de l'étude, de la recherche, du dialogue scientifique dans tous les domaines du savoir."

Le pape a invité les six mille enseignants et étudiants des Universités romaines présents à ne pas avoir peur de s'approcher de la Grotte de Bethléem, en craignant que celle-ci ne soit un obstacle à notre critique et notre modernité. Dans cette grotte - dit-il - chacun de nous peut découvrir la vérité au sujet de Dieu et de l'homme. Dans cet Enfant, né de la Vierge, elles se sont rencontrés: l'aspiration de l'homme à la vie éternelle a touché le cœur de Dieu, qui n'a pas eu honte d'assumer la condition humaine."

Chers amis - a poursuivi Benoît XVI - aider les autres à découvrir le vrai visage de Dieu est la première forme de charité, qui pour vous assume la qualification de charité intellectuelle."

"Je ne peux qu'inviter toutes les universités - par conséquent - à être des lieux de formation d'authentiques opérateurs de la charité intellectuelle. D'eux dépend en grande partie l'avenir de la société, principalement dans l'élaboration d'une nouvelle synthèse humaniste et de nouvelles capacités projectuelles. J'encourage tous les chefs d'établissements universitaires - a conclu le pape théologien - à poursuivre ensemble, à travailler ensemble pour bâtir une communauté dans laquelle tous les jeunes puissent être formés pour devenir des êtres matures et responsables afin de construire la civilisation de l'amour.''

jeudi, 17 décembre 2009

Jean Paul II Vénérable

Source: EucharistieMiséricodieuse et radiovm et Famille Chrétienne/I.Media

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Dans la matinée du 19 décembre 2009, Benoît XVI recevra en audience Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. A cette occasion, le pape autorisera le dicastère à promulguer une série de décrets parmi lesquels celui concernant les vertus héroïques de son prédécesseur. Karol Wojtyla sera alors proclamé "vénérable". Le jour même, de façon exceptionnelle, Benoît XVI rencontrera également les membres de la Congrégation pour les causes des saints.

Suivra ensuite la dernière étape avant la béatification proprement dite avec l’examen du miracle attribué à l’intercession de Jean Paul II. C’est le cas de la sœur française Marie Simon-Pierre, de la congrégation des Petites sœurs des maternités catholiques, guérie sans explication médicale de la maladie de Parkinson en 2005, qui passera alors devant une commission médicale, une commission de théologiens puis, enfin, la commission des évêques et cardinaux.

C’est probablement au printemps 2010 que Benoît XVI autorisera la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le miracle attribué au pape polonais. Ce dernier pourra alors être béatifié.

D’aucuns indiquent alors que la béatification aura lieu au mois d’octobre 2010, pour marquer l’anniversaire de l’élection de Jean Paul le 16 octobre 1978.

L’Eglise répondrait ainsi dans des délais exceptionnels à l’appel lancé par des fidèles le jour de ses funérailles de faire de Jean Paul II un "saint tout de suite" – "Santo Subito". Karol Wojtyla serait ainsi béatifié un peu plus de 5 ans après sa mort, dans des délais plus brefs encore que pour Mère Térésa de Calcutta (1910-1997), béatifiée 6 ans après sa disparition.

La tolérance zéro de Benoît XVI

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Mgr Donald Brendan Murray, évêque irlandais et ancien évêque auxiliaire de Dublin, a donné sa démission pour avoir couvert les crimes de pédophilie commis par quelques prêtres. Le Saint Père a annoncé une prochaine lettre pastorale aux irlandais sur la gestion de cette crise avec les mesures à prendre.

ROME, Jeudi 17 décembre 2009 (ZENIT.org) - Benoît XVI a accepté la démission de la charge pastorale du diocèse de Limerick, en Irlande, présentée par Mgr Donal Murray, indique un communiqué du Vatican. L'évêque renouvelle ses « humbles excuses ».

Ce même communiqué renvoie au canon 401 § 2 du Code latin de Droit canon qui dit : « L'Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office ».

Mgr Donal Brendan Murray fait partie des évêques auxiliaires passés ou actuels de Dublin mis en cause pour leur silence sur les abus sexuels dont ils auraient eu connaissance. Il a été évêque auxiliaire à Dublin du 4 mars 1982 au 10 février 1996.

Après l'annonce de sa démission par le Vatican, Mgr Murray a renouvelé ses excuses en déclarant : « Je sais très bien que ma démission ne peut pas enlever les souffrances endurées par les victimes de ces abus encore en vie, et qu'elles continuent de porter chaque jour  (...). Je présente à nouveau mes humbles excuses à tous ceux qui ont subi des abus dans leur enfance ».

L'acceptation de la démission de l'évêque fait peut-être partie des mesures annoncées par Benoît XVI après qu'il a pris connaissance du « Rapport Murphy », publié fin novembre, à propos des abus sexuels commis sur des enfants par des prêtres catholiques à Dublin.

La semaine dernière, Benoît XVI a dit combien il partageait « l'indignation, la trahison et la honte ressentie par tant de fidèles », et il a demandé aux catholiques de se joindre à lui dans la prière « pour les victimes, leurs familles, et tous ceux qui sont touchés » par ces crimes qu'il qualifie d'« odieux ».

Le président de la conférence des évêques d'Irlande, le cardinal Seán Baptist Brady, archevêque d'Armagh et de Mgr Diarmuid Martin, actuel archevêque de Dublin, se sont en effet rendus vendredi dernier, 11 décembre, au Vatican où ils ont été reçus par le pape et par ses collaborateurs les plus proches.

Le pape a annoncé une lettre pastorale adressée aux catholiques d'Irlande et des mesures notamment pour que plus jamais de tels crimes ne soient possibles.

Anita S. Bourdin

 

Le crise de l'identité du prêtre

DownloadedFile.jpegL'identité du prêtre s'est envolée pour être un acteur politique. Vidéo impressionnante, d'un séminaire français durant les années 1970. On comprend d'autant mieux la volonté de Benoît XVI pour cette année sacerdotale: proposer le Saint Curé d'Ars comme modèle de sainteté pour tous les prêtres du monde.

http://www.ina.fr/..../pretre-pour-quoi-faire.fr.html

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CE QU’EST LE PRÊTRE POUR MOI

PAR FRANÇOIS MAURIAC

source: Padreblog

Le prêtre est resté pour moi ce qu'il fut à l'aube de ma vie, mais d'abord et avant tout celui qui lie et qui délie, celui qui, au moment où il lève la main pour nous absoudre, ne se distingue plus du Fils de l'homme à qui a été donné sur la terre le pouvoir de remettre les péchés. Pouvoir dont nous sommes éblouis plus encore peut-être quand nous n'avons à confesser aucune faute grave, car c'est alors que la grâce attachée au sacrement de pénitence agit à l'état pur, si j'ose dire, et que nous la ressentons jusque dans notre chair. Ceux qui louent l'Eglise d'avoir inventé avant Freud une thérapeutique de l'aveu ne savent pas de quoi ils parlent. Ce n'est pas de porter à la lumière nos hontes, ce n'est pas cela qui nous délivre, mais un geste, une parole, un pouvoir.

Ce qu'est le prêtre pour moi ? La rencontre de la puissance du Créateur et de l'infirmité de la créature dans un même être. Et ici je vous confierai une grande grâce que j'ai reçue et qui, si j'en crois beaucoup de confidences, n'est pas si commune : c'est qu'ayant connu tant de prêtres, et dès le commencement de ma vie, je n'en ai rencontré aucun qui m'ait scandalisé ou fait du mal, nombreux sont ceux qui m'ont édifié, et plusieurs, à certains tournants de mon destin, m'ont pris sur leurs épaules. J'ai sur ce sujet des souvenirs que je ne partage qu'avec Dieu, car le prêtre lui-même ignorera quelle grâce l'a traversé jusqu'au soir où, pauvre ouvrier vanné et accablé, debout au seuil de l'éternelle joie, son humilité s'étonnera de la parole qui lui sera dite, de la récompense qui lui sera donnée.

Le prêtre, homme qui remet les péchés, consacre pour moi l'hostie. Vous me direz qu'il est cela pour tous : " Mais pour vous, en particulier, qu'est-il donc ? " Rien d'autre que ce que je vous dis: celui qui, après avoir pardonné, met l'hostie dans ma bouche; et celui qui, avant de me la donner, l'élève un instant au-dessus du ciboire - si bien que je ne puis séparer dans mon esprit ni dans mon cœur, un prêtre même médiocre, de cet acte, de cela qu'il accomplit chaque matin, de cette offrande de Dieu à Dieu, et de Dieu à l'homme qui communie à un homme qui a été moi-même bien souvent.

D'un mot, ce qu'est le prêtre pour moi ? C'est le Christ. Ce que j'attends du prêtre et ce que je reçois de lui ? C'est le Christ.

François Mauriac (Prix Nobel de Littérature)

Irak: violence contre les chrétiens

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La persécution contre les chrétiens ne s'arrête pas

 

Deux attentats ont visé mardi des églises syriaques faisant au moins 40 blessés à Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad. Une bombe a explosé près de l'église syriaque catholique de l'Annonciation, dans le nord de la ville. Dans le centre, une voiture piégée à visé l'église syriaque orthodoxe de la Pureté et une école chrétienne à proximité, faisant au total 40 blessés. Parmi les victimes figurent des élèves, selon la police.

Le 26 novembre, deux explosions avaient déjà ravagé un couvent et une église dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Une première bombe placée à l'intérieur du couvent dominicain Sainte-Thérèse avait gravement endommagé les locaux et la salle d'accueil, sans faire de victimes parmi les six religieuses qui s'y trouvaient. L'église chaldéenne Saint-Ephrem avait aussi été détruite par une seconde bombe, sans faire de victime.

source: Le Salon Beige / Vincent Pellegrini

Mgr Milingo: renvoi de l'état clérical

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L'expression réduction à l'état laïc n'est pas adéquate. En ce cas, il faut parler de renvoi de l'état clérical (comme il est dorénavant établi par le droit). Un laïc n'est pas dans une situation inférieure, un état réduit ...

Le 17 décembre 2009 Communiqué de la salle de presse du Saint Siège

"Depuis plusieurs années l'Eglise souffre du comportement lamentable de l'ancien Archevêque de Lusaka. Il y a eu de nombreuses tentatives pour ramener M. Emmanuel Milingo dans la communion de l'Eglise catholique, y compris en cherchant des formes lui permettant d'exercer son ministère épiscopal. Benoît XVI comme Jean-Paul II ont usé à son endroit de leur paternelle sollicitude. Dès 2001 M. Milingo s'est trouvé en situation irrégulière du fait de son mariage avec Mme Maria Sung, encourant la suspension prévue par les canons 1044.1,3 et 1394,1 du CIC. Il s'est ensuite mis à la tête de certains mouvements prônant l'abolition du célibat sacerdotal, multipliant interventions médiatiques en rébellion ouverte contre le Saint-Siège, créant trouble et scandale parmi les fidèles. Le 24 septembre 2006, il avait même ordonné quatre évêques sans mandat pontificaux. Ainsi M. Milingo a-t-il encouru selon le canon 1382 l'excommunication latae sententiae du 26 septembre suivant, toujours en vigueur. N'ayant fait preuve du repentir qu'on espérait afin qu'il puisse rentrer en pleine communion avec le Souverain Pontife et le Collège épiscopal, M. Milingo a poursuivi son exercice illégitime de l'office épiscopal attentant par de nouveaux délits à l'unité de l'Eglise. Ces derniers mois encore il a procédé à de nouvelles ordinations épiscopales. Tous ces délits, qui confirment l'état contumace persistant d'Emmanuel Milingo, ont contraint le Siège apostolique à lui infliger la peine supplémentaire de réduction à l'état laïque.

En vertu du canon 292 la démission de l'état clérical, qui s'ajoute à la grave peine de l'excommunication, a les conséquences suivantes: la perte des droits et devoirs de l'état clérical, excepté l'obligation du célibat, l'interdiction d'exercer le ministère sacerdotal sauf dans les cas de danger de mort (canon 976), la privation de toute charge y compris déléguée, l'interdiction d'utiliser l'habit ecclésiastique. Par conséquent la participation de fidèles à d'éventuelles nouvelles célébrations de M. Milingo est illégitime. La démission d'un évêque de l'état clérical est tout à fait exceptionnelle, et le Saint-Siège n'y est contraint que par la gravité des effets néfastes à la communion ecclésiale dérivant d'une succession d'ordinations épiscopales démunies de mandat pontifical. L'Eglise conserve cependant l'espoir d'un repentir. A propos des personnes ordonnées par M. Milingo la discipline de l'Eglise est claire (canon 1382), elles encourent l'excommunication latae sententiae tout comme l'ordinant. Exprimant l'espoir de leur conversion, l'Eglise renouvelle son jugement du 26 septembre 2006. Elle ne reconnaît pas et n'entend pas reconnaître ultérieurement la validité de leur ordination, comme de toutes celles qui en dérivent. Par conséquent, l'état canonique des soi disants évêques demeure celui qui était l leur précédemment à leur soi disante ordination des mains de M. Milingo.

En ce moment douloureux pour l'Eglise, causé par les actes délictueux d'Emmanuel Milingo, il faut confier à la force de la prière le repentir du coupable et de ceux qui, prêtres comme fidèles, ont pris part ou collaborent à ses atteintes à l'unité de l'Eglise".

source: Vatican Information Service

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Lors de "son mariage" dans la secte Moon

Benoît XVI: Vertus héroiques de Jean Paul II, pour ce samedi

DownloadedFile.jpegSelon nos sources, Benoìt XVI devrait déclarer, ce samedi 19 décembre, les vertus héroïques du serviteur de Dieu Jean Paul II. Selon toutes vraissemblances, il ne manquerait alors plus qu'un pas pour la béatification, la reconnaissance du miracle.

mercredi, 16 décembre 2009

Béatification de Jean Paul II ?

publié le : 16 décembre 2009 source

Dans les tous prochains jours, le Saint-Père Benoit XVI reconnaîtra les vertus de la Foi, de l'Espérance et de la Charité, vécues d'une manière héroïque chez Jean Paul II.

Restera la reconnaissance du miracle retenu : celui de la guérison de Soeur Marie-Simon Pierre, survenue peu de temps après la mort du Pape, en 2005.

Ce qui ouvre la route pour la béatification. Très probablement en octobre prochain. Auparavant, quelqu'uns pensaient à la béatification du Serviteur de Dieu, pour le dimanche de la Miséricorde 11 avril. En fait, ce sera en octobre. Le 16, rappelle le jour de son élection. La béatification pourrait bien avoir lieu le samedi 16 ou le dimanche 17 octobre.

Communiquer le Motu Proprio ?

Les journalistes, les vaticanistes en perdent leur latin. Il est très difficile de communiquer simplement et clairement le contenu du dernier motu proprio de Benoît XVI sur les mariages. Alors, chacun essaie d'atteindre le spécialiste pour expliquer ce qu'il n'a pas compris...

DownloadedFile.jpegCe qu'il faut retenir désormais, un catholique qui quitte l'Eglise est tenu à la forme canonique (demander la permission) pour la validité de son mariage.

Voulez-vous un exemple ? Pour résumer:

Depuis aujourd'hui, les membres de la Fraternité Saint Pie X, de Mgr Lefebvre, qui se marient à Ecône contractent un mariage invalide.

Facile à comprendre non ?

Sur le site le Copiste, nous pouvons lire ces articles modifiés:

Can. 1008

« Sacramento ordinis ex divina institutione inter christifideles quidam, charactere indelebili quo signantur, constituuntur sacri ministri, qui nempe consecrantur et deputantur ut, pro suo quisque gradu, novo et peculiari titulo Dei populo inserviant ».

 

Can. 1008

« Par le sacrement de l'Ordre, d'institution divine, certains fidèles sont constitués ministres sacrés par le caractère indélébile dont ils sont marqués; ils sont ainsi consacrés et députés pour servir le peuple de Dieu, chacun selon son degré, à un titre nouveau et particulier »


Can. 1009, § 3

«Qui constituti sunt in ordine episcopatus aut presbyteratus missionem et facultatem agendi in persona Christi Capitis accipiunt, diaconi vero vim populo Dei serviendi in diaconia liturgiae, verbi et caritatis».

 

Can. 1009 § 3

« Ceux qui sont constitués dans l'ordre de l'épiscopat ou du presbytérat reçoivent la mission et la faculté d'agir en la personne du Christ tête, mais les diacres sont habilités à servir le peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité ».


 

Mariage:

Can. 1086, § 1

«Matrimonium inter duas personas, quarum altera sit baptizata in Ecclesia catholica vel in eandem recepta, et altera non baptizata, invalidum est».

 

Can. 1086 § 1

« Est invalide le mariage entre deux personnes dont l'une a été baptisée dans l'Eglise catholique ou reçue dans cette Eglise, et l'autre n'a pas été baptisée ».


 

Can. 1117

«Statuta superius forma servanda est, si saltem alterutra pars matrimonium contrahentium in Ecclesia catholica baptizata vel in eandem recepta sit, salvis praescriptis can. 1127, § 2 ».

 

Can. 1117

« La forme établie ci-dessus doit être observée si au moins l'une des parties contractant mariage a été baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été reçue, restant sauves les dispositions du can. 1127 § 2 ».


 

Can. 1124

« Matrimonium inter duas personas baptizatas, quarum altera sit in Ecclesia catholica baptizata vel in eandem post baptismum recepta, altera vero Ecclesiae vel communitati ecclesiali plenam communionem cum Ecclesia catholica non habenti adscripta, sine expressa auctoritatis competentis licentia prohibitum est».

 

Can. 1124

« Le mariage entre deux personnes baptisées, dont l'une a été baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été reçue après le baptême, et l'autre inscrite à une Eglise ou à une communauté ecclésiale n'ayant pas la pleine communion avec l'Eglise catholique, est interdit sans la permission expresse de l'autorité compétente».

Le prêtre digital

L'Eglise catholique part à la découverte du "clergé digital".

DownloadedFile-1.jpegDans le cadre de l’Année sacerdotale, le Saint-Siège lance une enquête mondiale auprès des 408 000 prêtres sur leur usage des nouvelles technologies

Récemment, Mgr Mauro Piacenza, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, le dicastère qui, à Rome, supervise l’Année sacerdotale, appelait les prêtres à mener une « guerre de sainteté ». Pour cela, il détaillait la « musculature intérieure » du prêtre, nourrie « de prière, de vie intérieure et de motivation profonde », pour que «l’action pastorale du prêtre soit incisive».

Parmi les moyens pour animer cette action pastorale, Internet devrait jouer un rôle croissant : « Grâce aux nouveaux médias, celui qui prêche et fait connaître le Verbe de Vie peut rejoindre avec paroles, sons et images – véritable et spécifique grammaire caractéristique de la culture digitale – des personnes individuelles et des communautés entières dans tout continent, pour créer de nouveaux espaces de connaissance et de dialogue en parvenant à proposer et à réaliser des itinéraires de communion », constatait ainsi le Conseil pontifical pour les communications sociales, qui, de manière significative, a choisi comme thème de la prochaine Journée mondiale des communications sociales, le 24 janvier 2010 : « Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique : les nouveaux médias au service de la parole ».

Une idée plus présice du "clergé digital"

Dans les faits, cependant, ce nouveau territoire reste encore peu défriché. De nombreux prêtres à travers le monde animent des sites, des blogs ou des retraites spirituelles sur Internet. Parmi les jeunes générations sacerdotales se pose même parfois la question de l’addiction au Net, ou du moins de sa régulation.

Pour y voir plus clair, une grande enquête vient de débuter – sur Internet, naturellement ! – auprès des 408 000 prêtres catholiques du monde entier. Dénommée « Picture » (1), l’entreprise est soutenue par la Congrégation pour le clergé et accessible en ligne à tous les prêtres. Elle est menée conjointement par l’Université suisse de Lugano (Laboratoire des nouveaux médias en éducation) et l’Université pontificale de la Sainte-Croix, animée par l’Opus Dei à Rome. Disponible en six langues, le questionnaire, anonyme, veut permettre de cerner les compétences technologiques des prêtres, la nature de leurs activités sur Internet et leur utilisation des nouveaux mondes numériques.

Au vu des résultats, connus mi-2010, on devrait avoir ainsi une idée plus précise du « clergé digital », de son équipement, de ses pratiques, des logiciels utilisés. On connaîtra sa fréquence d’accès à Internet, ses lieux de connexion. Les prêtres utilisent-ils le Net pour réserver des voyages ? réduire le coût des communications ? faciliter les activités paroissiales ? présenter le message chrétien ? aller sur Facebook ? Se sentent-il submergés ou à l’aise ? Quels sites leur sont utiles ? etc. L’enquête leur demande même : « Avec combien de confrères êtes-vous en contact avec les réseaux sociaux ou MSN ? » De quoi imaginer les presbytères de demain !

Frédéric MOUNIER (à Rome)

source La Croix

(1) Priest’s ICT Use in their Religious Experience (« L’usage par les prêtres des nouvelles technologies de l’information dans leur expérience religieuse »).

 

Benoît XVI catéchise les fidèles

JEAN DE SALISBURY

DownloadedFile.jpegCITE DU VATICAN, 16 DEC 2009 (VIS). La catéchèse de l'audience générale, tenue Salle Paul VI, a été consacrée à l'évocation d'un grand théologien anglais du XII siècle, Jean de Salisbury. Formé entre Paris et Chartres, a expliqué Benoît XVI, il fut conseiller des archevêques de Canterbury, qu'il fit bénéficier de ses vastes connaissances et de ses dons diplomatiques. Un de ces prélats fut saint Thomas Beckett, qu'il suivit en exil en France après sa brouille avec Henry II. Le roi d'Angleterre prétendait affirmer son autorité sur l'Eglise et en limitait la liberté. Déjà âgé, Jean fut élu évêque de Chartres, siège sur lequel il mourut en 1180. Les oeuvres majeures de Jean de Salisbury sont le Metaloghicon, traité en défense de la logique, et le Polycraticus, sur l'exercice du pouvoir. Dans le premier, a souligné le Pape, le théologien écrit que l'approfondissement du trésor de la foi ouvre à un savoir pratique qui guide les actes quotidiens, les lois morales comme l'exercice de vertus. La thèse centrale du second est qu'il existe une vérité objective immuable qui découle de Dieu, qu'elle est accessible à la raison et touche l'action personnelle et sociale. Il s'agit d'un droit naturel auquel les lois humaines et les autorités religieuses comme politiques doivent s'inspirer en vue du bien public".

La loi naturelle se caractérise pour Jean de Salisbury par le principe d'équité, "soit l'attribution à chacun de ses droits propres, d'où il y a des préceptes valables pour tous les peuples et qu'en aucun cas on ne peut abroger". Puis le Saint-Père a rappelé que la relation entre loi naturelle et ordre juridique trouve sa vigueur dans l'équité. "De nos jours, dans certains pays en particulier, on assiste à un éloignement préoccupant entre la raison, qui doit dégager les valeurs éthiques liées à la personne, et la liberté qui a conduit à les admettre et à les appliquer. Aujourd'hui, Jean de Salisbury nous rappellerait que seules sont conformes à l'équité les lois protégeant la sacralité de la vie humaine et interdisant l'avortement, l'euthanasie et les manipulations génétiques, les lois qui garantissent le mariage homme femme, la liberté religieuse ou la subsidiarité et la solidarité nationale comme internationale au nom d'une correcte laïcité de l'Etat. A l'inverse, on verrait s'instaurer ce que Jean de Salisbury appelait la tyrannie du prince et ce qui est pour nous la dictature du relativisme, de ce relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et n'a pour mesure que le je et ses désirs".

Mont Sion: L'église prise pour cible

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L'agence de presse Asianews informe que durant la nuit du 14 au 15 décembre, l'église franciscaine située à côté du Cénacle sur le Mont Sion (Jérusalem) a été l'objet de nouveaux outrages: quelques fondamentalistes, qui ont signé avec l'étoile de David, ont écrit en anglais et en hébreux: "nous avons tué Jésus","dehors les chrétiens" et "allez vous faire encu...". Les personnes responsables des ces assauts ont également uriné sur la porte, laissant également des traces analogues et répétées le long de la petite route qui porte à l'église.

source: Blog d'Andrea Tornielli

mardi, 15 décembre 2009

Motu Proprio du Pape

Ce jour, Benoît XVI a publié un nouveau Motu Proprio, intitulé Omnium in Mentem, apportant des variations au Code de droit canonique. En cinq articles il traite des canons modifiés 1008, 1009, 1086, 1117 et 1124. Selon Mgr. Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, les variations touchent deux questions : la fonction ministérielle des diacres et le mariage.

images-1.jpegBenoît XVI y précise la qualification théologique du diacre, de façon à mieux la distinguer de celle du prêtre et de l’évêque. Ce Motu Proprio modifie l’article du Code de droit canonique concernant le sacrement de l’Ordre, dissociant la définition du diaconat de celle maintenue pour l’épiscopat et le presbytérat. Jusqu’ici, le canon 1008 du Code disposait que, comme le prêtre et l’évêque, le diacre reçoit, par son ordination, les trois fonctions traditionnelles du ministère ordonné – enseignement, sanctification et gouvernement –, qu’il remplit « en la personne du Christ Chef ».

Ce ne sera plus le cas pour les diacres, cette triple fonction étant réservée aux prêtres et évêques. Au 1009 on ajoute un troisième paragraphe précisant que le ministre ordonné au sacerdoce ou à l'épiscopat reçoit mission et faculté d'agir "in persona Christi", tandis que les diacres servent la communauté dans la diaconie de la liturgie, de la Parole et de la charité.

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Le motu proprio introduit une seconde modification, cette fois concernant le sacrement du mariage, quant aux empêchements d’union entre un baptisé et un non-baptisé. En effet, le Code de droit canonique précisait depuis 1983 qu’un baptisé, pour se marier avec un non baptisé, devait ne pas avoir « quitté l’Église par un acte formel » pour que son mariage soit valide. Le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a évoqué sans plus de précision «toute une série de complications entraînées par cette clause dans les tribunaux ecclésiastiques». Cette clause rendait aussi «difficile le retour des baptisés qui désiraient vivement contracter un nouveau mariage canonique après l’échec du précédent». Enfin, pour l’Église catholique, «nombre de ces mariages devenaient, de fait, des mariages clandestins aux yeux de l’Église». En conséquence, le mariage d’un baptisé ayant épousé un non-catholique et ayant procédé à un acte formel de rupture avec l’Église, ne pourra désormais plus être déclaré ipso facto valide.

 

Précisions :

"Selon les normes précédentes, les fidèles qui s'étaient séparés de l'Eglise par un « acte formel » n'étaient « pas tenus aux lois ecclésiastiques relatives à la forme canonique du mariage » (cf. can. 1117), ni « à la dispense de l'empêchement pour disparité de culte » (cf. can. 1086), ni à la « permission requise pour les mariages mixtes » (cf. can. 1124). « Cette exception à la norme générale du canon 11, avait pour but d'éviter que les mariages contractés par ces fidèles ne soient nuls pour défaut de forme, ou pour empêchement pour disparité de culte ».

Or, on s'est demandé si cette loi n'était pas comme une « incitation à l'apostasie » soit là où les catholiques sont peu nombreux soit là où sont en vigueur des « lois matrimoniales injustes » faisant des « discriminations entre les citoyens pour des motifs religieux ». Le pape, après consultation des dicastères concernés et des conférences épiscopales a donc décidé de supprimer du code de droit canon latin ces paroles : « Et qui ne sont pas séparés [de l'Eglise] par un acte formel » une formule qui apparaît dans les canons 1117, 1086 § 1, et 1124.

Le texte du canon 1086 § 1 est ainsi modifié : « Est invalide le mariage entre deux personnes dont une est baptisée dans l'Eglise catholique ou qui y est accueillie et l'autre non baptisée ».

Le texte du canon 1117 est ainsi modifié : « La forme ci-dessus établie doit être observée si au moins une des parties contractant le mariage est baptisée dans l'Eglise catholique ou y est accueillie, restant sauves les dispositions du can. 1127 § 2 ». Rappelons que ce canon 1127 dit au § 2 : « § 2. Si de graves difficultés empêchent que la forme canonique ne soit observée, l'Ordinaire du lieu de la partie catholique a le droit d'en dispenser dans chaque cas particulier, après avoir cependant consulté l'Ordinaire du lieu où le mariage est célébré, et restant sauve pour la validité une certaine forme publique de célébration; il appartient à la conférence des Évêques de fixer les règles selon lesquelles ladite dispense sera concédée en suivant une pratique commune ».

Le texte du canon can. 1124 est ainsi modifié : « Le mariage entre deux personnes baptisées dont une est baptisée dans l'Eglise catholique ou y a été accueillie après le baptême, et l'autre inscrite dans une Eglise ou communauté ecclésiale qui n'est pas en pleine communion avec l'Eglise catholique ne peut pas être célébré sans une licence explicite de l'autorité compétente »."

source: Le Salon Beige

Note:

- Le "Motu Proprio" est une manière de communiquer, un mode d'expression pour une décision papale. C'est alors un "mouvement propre", une décision qui lui revient.

- le sacrement de l'ordre a trois degrés: évêque, prêtre et diacre. L'évêque et le prêtre seuls célébrent les sacrements "in personna Christi", avec le moi propre du Christ, comme à la messe: "ceci est mon corps" ou la confession: "et moi, je te pardonne..". Ce "moi" est la personne même de Jésus. Le prêtre prête son être à Dieu. Une petite image: un peu comme au cinéma, nous avons parfois des "fondues enchaînés", qui nous permettent de passer d'un plan à un autre, d'une image à une autre. Le prêtre disparaît pour laisser transparaître le Christ. "Ce n'est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi" dira Saint Paul. Le diacre ne consacre pas les hosties, ne célèbre donc pas la messe et ne donne pas le sacrement du pardon, la confession.

- Le droit du mariage est passionnant, mais aussi fort complexe pour une personne qui n'a pas été initiée. Il se pose parfois des problèmes dans la reconnaissance des nullités de mariage, et non pas de l'annulation.

- Le mariage est un sacrement, une grâce qui élève le consentement humain et naturel en une réalité surnaturelle. Un catholique est tenu, par l'Eglise, à la forme sacrementelle (soit une célébration avec un prêtre, depuis une décision du Concile de Trente (XVIème siècle)). L'Eglise a un droit décisionel sur ce sacrement. En l'état, elle précise que dorénavant, une partie catholique qui aurait quittée l'Eglise catholique et qui se marie avec une partie non-catholique, contracte désormais un mariage invalide s'il ne demande pas une dispense à l'autorité compétente. Mgr Arieta, ancien professeur de droit canon, explique que cela facilitera le retour à l'Eglise des personnes mariés dans ces conditions.

- un mariage entre deux baptisés non-catholiques (protestants) est sacramentel.

Cas concret:

- une personne quitte l'Eglise catholique. Alors elle est tenue à demander une dispense à l'autorité compétente pour son mariage. Si elle ne le fait pas, son mariage sera considéré comme invalide. Si elle revient à la foi, cette personne pourra se marier à l'Eglise.

- auparavant, cette personne n'était pas tenue à avoir une permission, et donc son mariage était valide.

Relique du coeur du Saint Curé d'Ars en Suisse

source: Centre Romand des Vocations / www.vocations.ch

arton471.jpgPlusieurs paroisses de Suisse romande accueilleront la relique du coeur du saint Curé d’Ars dans la semaine du 16 au 23 janvier 2010. C’est l’occasion de divers rassemblements de prière et d’une réflexion sur la place du ministère du prêtre dans l’Eglise.

En cette année sacerdotale, plusieurs paroisses de Suisse romande ont la grande chance de pouvoir accueillir la relique du cœur du saint curé d’Ars dans la semaine du 16 au 23 janvier 2010. Le programme n’est pas encore établi dans tous les détails. Nous vous le communiquerons sur cette page au plus vite. Nous pouvons déjà vous dire que les reliques seront à Fribourg les 16 et 17 janvier, à Lausanne les 18 et 19 janvier, à Collombey le 21 janvier et à Genève le 22 janvier.

La venue de cette relique est d’abord l’occasion de mettre sur pieds quelques initiatives qui doivent servir notre prière et notre réflexion dans l’année sacerdotale. La présence de la relique en Suisse romande nous invite aussi à raviver notre foi. La vénération des reliques s’est perdue en Occident ; elle est très vivante dans l’Église orientale. Des croyants orientaux se disent choqués de voir des reliquaires à vendre dans nos brocantes ! Lors du festival de jeunes Théomania qui eut lieu à Vérolliez en juillet dernier, le Père Abbé de Saint-Maurice, Monseigneur Joseph Roduit, apporta avec lui une relique d’un compagnon martyr anonyme de saint Maurice. L’un des jeunes organisateurs du rassemblement s’adressa tout simplement au Père Abbé avant la célébration de la Messe en lui disant : « Monseigneur, vous nous avez apporté une relique : dites-nous ce qu’elle est, dites-nous comment la vénérer, car notre génération ne connaît pas cette pratique ». Monseigneur Roduit expliqua, à l’aide de deux événements dont il avait été le témoin, le rôle de la vénération des reliques : elles nous rappellent l’exigence et la radicalité de notre foi de disciples de Jésus-Christ. On ne doit pas les diviniser et leur donner la place du Saint-Sacrement ; elles sont simplement un témoignage de la foi de chrétiens qui nous ont précédé et grâce au témoignage desquels nous croyons aujourd’hui. Après ces explications un jeune apporta la relique : lorsqu’elle passa devant le Père Abbé, celui-ci se signa, ce que firent bien simplement les jeunes à sa suite. On la déposa devant l’autel où l’on célébra la Messe, sur le champ même des martyrs.

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Durant l’année sacerdotale, la relique du cœur de saint Jean-Marie Vianney est demandée partout dans le monde : grâce à l’amitié fraternelle de Monseigneur Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, la Suisse romande peut l’accueillir : voyons en cela une grâce et mettons tout en acte pour que cette grâce porte du fruit dans nos diocèses de Suisse romande. Un fruit qui demeure, un fruit qui vivifie nos communautés et leurs prêtres, un fruit qui puisse donner l’envie à des jeunes de chez nous d’imiter saint Jean-Marie Vianney en se donnant comme lui généreusement au Christ et au service de son Église !

18 et 19 janvier 2010, paroisse Ste Thérèse à Lausanne

Programme

lundi 18 janvier 14h00 accueil de la relique du coeur de saint Jean-Marie Vianney ; 14h30 méditation du Rosaire avec les paroles du saint curé d’Ars ; 15h00-17h00 Adoration eucharistique ; 17h00-19h00 Programme pour enfants et adolescents ; 19h30 Messe ; 20h30 veillée avec la communauté des Béatitudes ; 22h00 fin.

mardi 19 janvier 14h00 Accueil de la relique du coeur de saint Jean-Marie Vianney ; 14h15 Vision du diaporama "La vie de J. M. Vianney" ; 16h30 Vêpres avec les séminaristes de Fribourg ; 18h00 Messe solennelle présidée par Mgr Canalini, nonce apostolique ; 19h30 Pique-nique ; 20h15 Conférence "Ce qui fait vivre le prêtre diocésain" (N. Glasson) ; 21h00 Veillée de prière avec la communauté de l’Emmanuel (Adoration, sacrement de la réconciliation) ; 23h30 Office des complies et fin.

 

lundi, 14 décembre 2009

Benoît XVI et les malades

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H2ONews

Les malades sont les personnes les plus importantes dans l'Eglise. En paroisse, j'avais coutume de visiter les personnes âgées et les malades à l'hôpital, elles avaient la priorité. Elles aiment voir les prêtres leur rendre visite, pour se confier, pour parler, pour ne pas être seules ou isolées, pour prier et pour recevoir les sacrements, que cela soit l'Eucharistie, la communion, ou le sacrement des malades et la confession.

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Chanter avec le choeur

Les propos et la question suisse sur le célibat et l'ordination sacerdotale d'hommes mariés n'ont pas passé inaperçus à Rome. Il faut dire que cela n'est pas la première fois qu'une telle demande est faite. Or la réponse a été donnée, depuis bien longtemps: les Papes ont déjà étudié la question, le Concile Vatican II a proposé le trésor du célibat pour les prêtres d'aujourd'hui et plusieurs Synodes ont redit la même chose. Il est bien d'entendre aussi tous les évêques du monde entier qui sont à l'unisson avec cet enseignement.  Il faut savoir que les pasteurs protestants d'Allemagne, peuvent divorcer. Or, il n'y a pas plus de pasteurs, bien au contraire.

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Aussi, c'est un encouragement à chanter avec le choeur et non pas en soliste. Il est vrai que dans le management, le soliste est toujours le plus difficile à gérer. Autrement dit, les "viri probati" (ordonner des hommes mariés qui ont fait leurs preuves) est un vieux refrain, et qui plus est, qui vient d'un pays qui possède une des plus grandes densité de prêtres par habitants du monde.

La raréfaction des prêtres et la chute des vocations ne vont pas se résoudre d'un seul coup. Là, le diagnostic est identique; dès lors, seul le remède est différent entre l'Eglise et "la proposition suisse". Un bon médecin sait que sa thérapie ne pourra être efficace que s'il soigne le corps malade selon la nature humaine. Il faut alors en convenir: l'Occident souffre. L'Eglise étant le corps du Christ, cette maxime s'applique aussi à la nature humaine de l'Eglise. Mais la foi assure que cette dernière possède dans sa pharmacie, tous les médicaments pour soigner le mal. Les plus efficaces sont surtout les sacrements.

Une des solutions à la crise des vocations: proposer le saint curé d'Ars, travailler à l'année sacerdotale voulue par le Pape, encourager la vocation de la famille, dont la famille nombreuse, se centrer sur l'Eucharistie et l'adoration, promouvoir la vocation à la sainteté ... Bref, avoir la liberté et l'imagination de l'Esprit Saint. Mais c'est une question d'une ou deux générations.

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"Soyez dans la joie, laissez-moi vous le redire, soyez dans la joie. Le Seigneur est proche. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes"
Benoît XVI, avec la lumière de la foi qui brille dans ses yeux, est un homme serein, paisible et heureux.
Pourtant, il pourrait être triste avec toutes les critiques qu'on lui adresse...

 

Ce qu'il manque en Europe, c'est bien la vitalité de la foi, la centralité de la prière et la conscience que donner totalement sa vie à Dieu, comme laïcs, comme religieux et religieuses, comme prêtres, est source d'équilibre et d'épanouissement. Toutes les crises sont des défis pour les futurs saints du IIIème millénaire.

dimanche, 13 décembre 2009

Le centre de l'Eglise

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En ce dimanche de la joie, alors que la couleur violette se mêle à la couleur blanche, afin de nous souvenir que Dieu est proche, posons-nous la question: quel est le coeur de l'Eglise, le centre ? Par la foi, nous savons que c'est l'Eucharistie. Tout est là! Aussi, c'est imprécis de parler de l'Eglise comme d'une organisation avec un centralisme romain. Nous devrions parler de centralisme eucharistique. Le Pape et les évêques garantissent la foi. Toute messe est célébrée en union avec notre Pape et notre évêque, jamais sans eux. A quelques jours de Noël, saisissons l'occasion de nous recentrer sur l'essentiel: Jésus s'est fait encore plus petit dans l'Eucharistie que lors de sa naissance à Bethléem. Jésus était blotti dans les entrailles de la Vierge Marie, mais il va encore plus loin: Dieu est caché dans les entrailles du monde, présent dans tous les tabernacles. Oui, Dieu est proche, soyons dans la joie! La Vierge-Marie, le Pape et l'Eucharistie sont bien les trois blancheurs dont parlait Saint Jean Bosco.

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C'est l'une des lignes de force du grand pontificat de Benoît XVI: l'intériorité, la foi et la centralité de la Messe. Le curé d'Ars avait bien raison de prêcher la grandeur du prêtre. Sans lui, Jésus ne serait plus sur les autels, ni dans nos tabernacles, ni dans nos âmes, ni au confessionnal.

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Là où il y a la présence réelle, un prêtre est passé par là.

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Très belle tradition romaine de bénir les "Bambinelli", les enfants-Jésus de la crèche, par le Saint-Père, en présence des enfants et des familles! Angélus du 13 décembre, avec la foule au rendez-vous...

samedi, 12 décembre 2009

Petit schéma pour une grande Histoire

L'étude de l'histoire de l'Eglise donne une certaine preuve rationnelle de l'origine divine de l'Eglise. Les crises, les scandales, la fragilité humaine, le péché pour être précis, n'ont pas empêché l'expansion de l'Eglise, une, sainte, catholique, apostolique et romaine.

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Lors des premiers siècles la figure dominante est le martyr, puis vient celle des ermites, suivie par les moines qui ont précédé les ordres mendiants (les Dominicains et les Franciscains). La multitude des ordres religieux fait son apparition (le Carmel et les Jésuites) et le Concile de Trente édifiera le curé de paroisse. Et le Concile Vatican II ? La figure dominante est alors le laïc. Cette histoire grandiose de la sainteté décrit, certes schématiquement, comment l'Evangile rejoint le monde, jusque dans ses entrailles, un peu comme la parabole de la petite graine plantée dans un champ et qui finit pas produire un arbre où les oiseaux du ciel viennent se reposer pour chanter le soleil qui se lève.

Et le Pape ? il est présent durant ces 20 siècles, comme la racine, comme le roc et la pierre de l'édifice. Malgré que quelques Papes ne laissent pas une trace de grande sainteté, la papauté sera toujours présente; c'est le Christ qui la garantit. Enfin, n'oublions pas que les vocations ne sont jamais faites pour se dresser les unes contre les autres, mais pour enrichir la famille des enfants de Dieu. Jamais une figure ne doit supprimer la précédente. Que le moine soit moine à 100% et que les laïcs n'imitent pas les prêtres, mais accomplissent leur vocation, leur mission propre. Que les femmes vivent le génie féminin que Dieu leur a donné en participant au sacerdoce du Christ à la manière de la Vierge Marie et que les familles vivent leur propre vocation à la sainteté. L'arbre millénaire de l'Eglise continue de grandir.

 

vendredi, 11 décembre 2009

Benoît XVI fait face à la pédophilie

images.jpegREUNION AVEC L'EPISCOPAT IRLANDAIS

CITE DU VATICAN, 11 DEC 2009 (VIS). En début d'après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a confirmé la réunion, tenue ce matin, entre le Saint-Père, de hauts représentants de l'épiscopat irlandais et de hauts dirigeants de la Curie romaine, en vue de traiter des graves évènements mis en lumière par la Commission d'enquête sur le diocèse de Dublin:

"Après une étude détaillée du rapport, le Pape a une nouvelle fois exprimé son dégoût et sa grande peine face aux agissements des membres du clergé qui ont trahi leurs promesses solennelles devant Dieu, ainsi que la confiance de leurs victimes, de leurs familles et de la société toute entière. Il partage la douleur, le sentiment de trahison et de honte des fidèles irlandais, et s'unit à leur prière en ce moment noir de la vie de l'Eglise. Il demande aux catholiques d'Irlande et du monde de prier avec lui pour les victimes, leurs familles et tous ceux qui sont affectés par ces crimes odieux.

Le Saint-Père garantit à toutes les victimes que l'Eglise poursuivra ce devoir avec la plus grande attention, afin de comprendre comment des faits aussi honteux ont pu se produire, et de déployer un meilleure stratégie afin que cela ne se reproduise pas. Le Saint-Siège examine les diverses questions mises en évidence par l'enquête, y compris jusqu'aux gouvernements des diocèses, responsables en dernière instance de la cure pastorale des enfants.

Le Pape a l'intention d'adresser une lettre pastorale aux catholiques irlandais, qui précisera les actions engagées pour solutionner cette crise. Il encourage chaque fidèle à se consacrer avec générosité au service de l'enfance, et de persévérer dans les oeuvres à l'imitation du Bon Pasteur".

 

jeudi, 10 décembre 2009

Première mondiale: Le Cardinal Bertone sur Al Jazeera

Assurer à tous la liberté religieuse
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"Il faut assurer à chacun sa liberté de culte, en dialoguant et travaillant ensemble pour aider celui qui en a le plus besoin: l'Eglise promeut le bien des personnes sans distinction de religion".

"tous mes voeux de paix et de sereine et solidaire cohabitation pour tous".

une occasion de lancer un appel "pour une cohabitation pacifique de tous avec tous".

"l'Eglise défend dans le monde entier les droits de chacun, le droit de vivre, le droit à l'instruction, le droit à l'association, le droit de toutes les minorités".

"si je vais au Koweit, je dois observer les lois du pays. Naturellement, la défense des droits des minorités vaut pour tous, aussi pour les minorités chrétiennes qui se trouvent en pays musulmans ou non chrétiens et ceci est un effort que nous devons faire tous ensemble".

"j'ai reçu un téléphone du patriarche iraquien Delly après les nouveaux attentats de Bagdad. Nous exhortons les chrétiens arabes à rester car ils accomplissent une mission positive".

"il y a une continuité et un lien profond entre Jean Paul II et Benoît XVI. Il a demandé au Cardinal de rester à ses côtés jusquà la fin".

Tels furent les quelques propos du Secrétaire d'Etat à la TV Al Jazeera. Une première dans l'histoire du Saint Siège. Cette transmission prévue pour le début 2010 est un travail de très longue haleine accompli minutieusement par le Vatican. Quelques lieux, tel que la chapelle sistine et la tombe de Saint Pierre furent accessibles pour la TV arabe.

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N.B Née en 1996, en langue arabe (depuis 2005 aussi en anglais), Al Jazeera est la télévision du Qatar. Un projet de l'Emire Hamad bin Khalifa Al Thani afin de transformer ce petit Etat en pole culturel significatif.

source: Gian Guido Vecchi, Corriere della Sera du jeudi 10 décembre (pg15) / Traduit de l'italien par le Suisse Romain

Le cardinal secrétaire d’Etat Bertone interviewé par Al Jazeera
Liberté et droits humains dans le dialogue interreligieux

ROME, Vendredi 11 décembre 2009 (ZENIT.org) - Le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a été interviewé le 9 décembre au Vatican par la chaîne de télévision « Al Jazeera ». Il y présente le Vatican, le Saint-Siège, le rôle du pontife romain, mais il parle aussi de la liberté et des droits humains dans le dialogue entre les religions, et spécialement des minorités chrétiennes du Moyen Orient.

L'Osservatore Romano en italien du 11 décembre a présenté cette synthèse de l'entretien que nous publions ci-dessous.

Le card. secrétaire d'Etat Bertone interviewé par Al Jazeera

Le dialogue entre catholiques et musulmans est un important « facteur de paix et de respect » dans le cadre international actuel et en particulier dans le difficile contexte du Moyen Orient. Le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone choisit une tribune d'exception comme Al Jazeera pour relancer l'appel à une « coexistence pacifique de tous avec tous ». Interviewé pour la première fois par la chaîne arabe, le cardinal saisit cette occasion pour adresser à l'islam un « souhait de paix et de coexistence sereine et solidaire ». Il réaffirme que l'Eglise, en tout pays, « défend les droits de tous, le droit de vivre, le droit à l'instruction, le droit d'association, les droits de toutes les minorités ».

Dans ce sens, souligne le cardinal Bertone, « il faut assurer à chacun la liberté de culte, en dialoguant et en travaillant ensemble pour aider qui en a le plus besoin ». L'Eglise, rappelle-t-il, « promeut le bien des personnes sans distinction de religion ». Et il demande que « la défense des droits des minorités » vaut aussi pour les chrétiens « qui se trouvent dans des pays musulmans, ou non-chrétiens » : c'est, souhaite-t-il, un « engagement que nous devons prendre tous ensemble ». A ce propos, le cardinal mentionne une conversation téléphonique avec le patriarche irakien Delly, il y a justement deux jours, après que Bagdad a été frappée par une série d'attentats sanglants, qui ont provoqué des centaines de morts et de blessés. Le secrétaire d'Etat a dénoncé explicitement la situation dramatique des chrétiens au Moyen Orient : « Nous exhortons les chrétiens arabes à rester, a-t-il dit, parce qu'ils jouent un rôle positif, même si quelqu'un peut se tromper ». Il souligne qu'il s'agit d'un sujet qui est constamment au centre des entretiens avec les « responsables politiques » des pays arabes qui se rendent en visite au Vatican.

Le christianisme, rappelle le cardinal, est né au Moyen Orient. Et les chrétiens arabes sont « très fiers » de leur appartenance arabe. Le cardinal Bertone parle avec des accents préoccupés des conséquences de la guerre en Irak, qui a éclaté il y a presque sept ans, et lance un cri d'alarme sur la situation de ceux qui ont abandonné la région. Il appelle la communauté internationale à ne pas oublier « les réfugiés qui sont encore loin de leurs patries » et à s'engager « toujours davantage pour créer les conditions de leur retour ».

La protection des droits des minorités, précise le secrétaire d'Etat, doit toujours aller de pair avec la nécessité d' « observer les lois des pays d'arrivée ». Et en tous cas, la question des rapports entre les citoyens de différentes religions doit être affrontée sans fermeture ou préjugés émotifs, comme c'est arrivé en Suisse avec le référendum qui a interdit la construction de nouveaux minarets : une décision, commente le cardinal Bertone, qui « naît de la peur, alors que les choix de vote doivent naître d'une perspective, d'un objectif positifs ».

Cette interview accordée à Mohamed Kenawi part justement du rôle des religions comme artisans de paix et de réconciliation dans le monde, pour affronter spécifiquement la question du dialogue entre catholiques et musulmans. A ce propos, le cardinal souligne l'action de relance entreprise par Benoît XVI surtout à travers le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux. Il relève que la collaboration entre les religions ne peut pas ne pas conduire aussi à un engagement commun pour la lutte contre la pauvreté. Interpellé par le journaliste sur le rôle et les fonctions du centre de la catholicité, le cardinal Bertone saisit l'occasion pour éclairer la distinction entre Saint-Siège et Vatican, et pour mettre en évidence la figure particulière du pontife, dont la souveraineté sur le petit Etat du Vatican est une garantie de liberté et d'indépendance par rapport à d'autres pouvoirs. Quant aux rapports avec l'Etat italien, le cardinal les définit comme « très intenses » et il fait remarquer « l'attention particulière » du pape pour la vie de cette nation. Mais il fait aussi observer que l'Eglise donne seulement des indications et exprime des jugements moraux sur différentes questions, alors que les catholiques, comme tous les citoyens, sont libres d'agir selon leur conscience, éclairée par la foi.

Cette interview réalisée par « Domino film », dure environ 20 minutes et elle a été enregistrée mercredi matin, 9 décembre, dans la Salle des Traités de la secrétairerie d'Etat. Ses passages les plus significatifs feront partie d'un documentaire sur la réalité du Vatican qui sera transmis par Al Jazeera d'ici six mois. Le projet, présenté ces derniers mois, a été examiné et développé par le Conseil pontifical des Communications sociales. Il prévoit, entre autres, également, des interviews du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, de Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture, de Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical des Communications sociales, et de Mgr Rino Fisichella, président de l'Académie pontificale pour la Vie.

« La décision de réaliser le document - explique Mohamed Kenawi à L'Osservatore Romano - naît du désir de faire connaître au monde arabe et musulman une réalité universelle comme l'Eglise catholique, et en particulier le Vatican, organisme indépendant, et tout à fait particulier, guidé par le pontife, qui est en même temps leader spirituel et chef d'un Etat ». Il s'agit, a-t-il souligné, d'une « contribution au dialogue entre les religions, qui, pour être efficace, a besoin comme condition essentielle de la connaissance réciproque ». Kenawi raconte qu'il a été « très frappé par l'accueil positif que l'initiative a reçu au Vatican ». Il souhaite qu'elle « puisse servir à faire mieux connaître au monde arabe la figure du pape et le rôle du saint-Siège dans la situation internationale actuelle ».

© L'Osservatore Romano, 11 décembre 2009

[Traduction de l'italien, Zenit, A. Bourdin]

 

La liberté du nouvel évêque auxiliaire de Coire

Oui à l´initiative anti-minarets

source: Catholink

"A la question d´un journaliste, le nouvel évêque auxiliaire s´est dit prêt à expliquer pourquoi il avait voté oui à l´initiative de l´UDC et de l´UDF portant sur l´interdiction des minarets. Mgr Eleganti dit avoir pris en compte les peurs justifiées de la population devant un islam qui ne fait pas la distinction entre l´Etat et la religion. A ses yeux, les problèmes avec l´islam sont préprogrammés. C´est "une position moyenne entre l´alarmisme et une naïveté politico-culturelle" qui l´ont poussé à accepter l´initiative anti-minarets afin d´apporter un soutien aux voix critiques. Par contre, le fait que l´initiative ait été si largement acceptée par le peuple suisse l´a surpris".

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P.S Mgr Fisichella, recteur de l'Univerisité du Latran à Rome précisa, dans un tout autre contexte, que les évêques peuvent être critiqués sur des sujets sociaux. Rappelons qu'une conférence des évêques n'est pas un organe de juridiction qui se place au-dessus des évêques, mais est au service de ces derniers. L'unité de base de l'Eglise est le diocèse dont l'évêque est le pasteur, en union avec le Pape, chef du collège apostolique. Même si les évêques ne font pas de politique, la position personnelle de Mgr Eleganti est "élégante", en ce sens qu' elle démontre la diversité des opinions légitimes dans l'Eglise. Une image d'un évêque libre face à certains format du "prêt à penser" ou groupes de pressions. Autrement dit, ne pas créer des dogmes là où il n'y en a pas, ou encore diversité dans les objets opinables et unité dans les questions de foi (dans le choses d'opinion, liberté; dans les questions de foi, unité; en tout, charité)

 

mercredi, 09 décembre 2009

Benoît XVI: pourquoi le bien ne fait-il pas la une ?

Personne d'autre que Benoît XVI ne peut mieux communiquer Benoît XVI. Ces interventions sont lumineuses!

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Chers frères et sœurs !

Au cœur des villes chrétiennes, Marie constitue une présence douce et rassurante. Avec son style discret, elle apporte à tous la paix et l'espérance dans les moments heureux et tristes de l'existence. Dans les églises, dans les chapelles, sur les murs des immeubles : une peinture, une mosaïque, une statue rappelle la présence de la Mère qui veille constamment sur ses enfants. Ici aussi, sur la Place d'Espagne, Marie est placée en haut, comme pour veiller sur Rome.

Que dit Marie à la ville ? Qu'est-ce qu'elle rappelle à tous à travers sa présence ? Elle rappelle que « là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20) - comme l'écrit l'apôtre Paul. Elle est la Mère Immaculée, qui répète également aux hommes de notre temps : n'ayez pas peur, Jésus a vaincu le mal ; il l'a vaincu à la racine, en nous libérant de sa domination.

Comme nous avons besoin de cette belle nouvelle ! Chaque jour, en effet, à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous faisant devenir insensibles et, d'une certaine manière, en nous intoxiquant, car la négativité n'est pas totalement éliminée et, jour après jour, elle s'accumule. Le cœur s'endurcit et les pensées s'assombrissent. C'est pour cela que la ville a besoin de Marie, qui avec sa présence nous parle de Dieu, nous rappelle la victoire de la Grâce sur le péché, et nous incite à espérer également dans les situations humainement les plus difficiles.

Dans la ville vivent - ou survivent - des personnes invisibles, qui de temps en temps apparaissent en première page ou à la télévision, et sont exploitées jusqu'au bout, tant que la nouvelle et l'image attirent l'attention. C'est un mécanisme pervers, auquel il est malheureusement difficile de résister. La ville cache tout d'abord, et ensuite elle expose au public. Sans pitié, ou avec une fausse pitié. Il y a en revanche en chaque homme le désir d'être écouté comme une personne et d'être considéré une réalité sacrée, car chaque histoire humaine est une histoire sacrée, et demande le plus grand respect.

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Chers frères et sœurs, c'est nous tous qui sommes la ville ! Chacun contribue à sa vie et à son climat moral, dans le bien ou dans le mal. Dans le cœur de chacun de nous passe la frontière entre le bien et le mal et aucun de nous ne doit se sentir le droit de juger les autres, mais chacun doit plutôt sentir le devoir d'améliorer sa propre personne ! Les mass media tendent à nous faire sentir toujours des « spectateurs », comme si le mal ne concernait que les autres, et que certaines choses ne pouvaient jamais nous arriver. En revanche, nous sommes tous des acteurs et, dans le mal comme dans le bien, notre comportement a une influence sur les autres.

Nous nous plaignons souvent de la pollution de l'air qui, dans certains lieux de la ville, est irrespirable. C'est vrai : il faut l'engagement de tous pour rendre la ville plus propre. Mais il y a toutefois une autre pollution, moins perceptible par les sens, mais tout aussi dangereuse. C'est la pollution de l'esprit ; c'est celle qui rend nos visages moins souriants, plus sombres, qui nous conduit à ne pas nous saluer entre nous, à ne pas nous regarder en face... La ville est faite de visages, mais malheureusement les dynamiques collectives peuvent nous faire perdre la perception de leur profondeur. Nous ne voyons que la surface des choses. Les personnes deviennent des corps, et ces corps perdent leur âme, deviennent des choses, des objets sans visages, interchangeables et consommables.

Marie Immaculée nous aide à redécouvrir et défendre la profondeur des personnes, parce qu'il y a en elle une parfaite transparence de l'âme dans le corps. C'est la pureté en personne, dans le sens où l'esprit, l'âme et le corps sont en elle pleinement cohérents entre eux et avec la volonté de Dieu. La Vierge nous enseigne à nous ouvrir à l'action de Dieu, pour regarder les autres comme Lui les regarde : à partir du cœur. Et à les regarder avec miséricorde, avec amour, avec une tendresse infinie, en particulier les plus seuls, les plus méprisés, les plus exploités. « Là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé ».

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Je veux rendre hommage publiquement à tous ceux qui en silence, non par les mots, mais par les faits, s'efforcent de pratiquer cette loi évangélique de l'amour, qui fait avancer le monde. Ils sont très nombreux, ici aussi à Rome, et ils font rarement la une. Des hommes et des femmes de tout âge, qui ont compris qu'il ne sert à rien de condamner, de se plaindre, de récriminer, mais il est plus utile de répondre au mal par le bien. Cela change les choses ; ou mieux, cela change les personnes et, par conséquent, rend la société meilleure.

Chers amis Romains, et vous tous qui vivez dans cette ville ! Tandis que nous sommes pris par nos activités quotidiennes, prêtons l'oreille à la voix de Marie. Ecoutons son appel silencieux mais pressant. Elle dit à chacun de nous : là où le péché s'est multiplié, que la grâce puisse surabonder, à partir de ton cœur précisément et de ta vie ! Et la ville sera plus belle, plus chrétienne, plus humaine.

Merci, Sainte Mère, de ton message d'espérance. Merci de ta présence silencieuse, mais éloquente dans le cœur de notre ville. Vierge Immaculée, Salus Populi Romani, prie pour nous !

© Copyright 2009 : Libreria Editrice del Vaticano source:  (ZENIT.org)

Citation du jour

«Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu»

Jésus

Le problème du laïcisme est de mettre César partout, et le problème de l'islam de mettre dieu partout.

Sur le même bâteau

"Lorsque tu entres dans un trésor, fais attention à ne pas en sortir avant d'avoir compris ce qu'il contient"

(citation en arabe par le sage Sufyan ibn'Unyayna qu'il attribuait à Mahomet ; gravée sur une pierre en marbre située devant la bibiothèque ambrosienne)

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Pour avoir défendu les étrangers en s'inspirant de cette citation, le Cardinal de Milan Dionigi Tettamanzi a été très durement critiqué par un éditorial de "La Padania" (Lega Nord, parti d'extrême droite): "est-il un imam ou un Cardinal ? ".

La question de l'immigration (arrivée de l'Afrique par bâteau) est très sensible en Italie, comme celles des crucifix ou de la montée des islams. Mais le grand pasteur de Milan a su parfaitement s'exprimer. La Lega s'est emparé des propos du Cardinal pour entrer en polémique. Or, aussi bien le Cardinal Bertone que le président de la République italienne Napolitano ont volé à son secours.

"Comme l'a dit le Pape lors du dernier Angélus, riches et pauvres, pays développés ou en voie de développement, nous sommes tous sur la même barque et nous devons nous sauver tous ensemble"

Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège

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Un chrétien vie par la solidarité, s'appuie sur les droits de l'homme, pratique le dialogue interreligieux et condamne toutes formes de racisme.

Benoît XVI et la communication du mal

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"Chaque jour, en effet, à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous rendant insensibles et d'une certaine façon nous intoxiquant, parce que le négatif n'est jamais totalement éliminé et s'accumule jour après jour, le cœur se durcit et la pensée s'assombrit"

Benoît XVI, 8 décembre, Place d'Espagne

"On se plaint souvent de la pollution de la ville, l'air est irrespirable. Cependant, il y a une autre pollution, celle de l'esprit qui rend nos visages moins souriants, plus sombres , qui nous conduit à ne pas nous regarder en face. La ville est faite de visages si nous vivons à la surface, les personnes deviennent des corps, deviennent des objets anonymes, interchangeables et consommables".

En plein sommet de Copenhague, Benoît XVI communique avec une belle parabole, en faveur d'une écologie globale qui implique l'âme. Le Pape n'a pas dit que les médias étaient le grand Satan, mais il a pointé du doigt un fonctionnement qui ne vise parfois qu'à faire jaillir que les fameux 3 S: "sesso, sangue et soldi" (en français sexe, sang et argent). C'est un modèle économique anglo-saxon qui domine encore le marché de la communication d'aujourd'hui et qui ne met pas la personne au centre et au coeur de l'information. Le bien ne fait pas les premiers titres. Cela demande un effort d'imagination pour communiquer une culture du bien, du vrai et du beau.

 

TOUTE VIE EST SACREE

CITE DU VATICAN, 8 DEC 2009 (VIS). Comme chaque année, le Pape s'est rendu à 16 h 15' Place d'Espagne pour l'hommage à la statue de l'Immaculée. Il s'était préalablement arrêté pour saluer les dominicains de l'église de la Trinité. Après le dépôt d'un panier de roses, Benoît XVI a prononcé un discours à l'assemblée: "Que dit Marie à Rome? Que nous évoque sa présence? Elle nous rappelle que là où abonde le péché, la grâce peut abonder également. L'Immaculée redit à l'humanité de ne pas avoir peur... Combien nous avons besoin de cette nouvelle! Chaque jour dans la presse, à la télévision et à la radio, le mal est décrit, amplifié et diffusé. On nous accoutume à l'horreur, on nous rend insensibles, on nous intoxique vu que le négatif s'accumule en nous par défaut de complète digestion quotidienne... Nous avons besoin que Marie...nous aide à espérer dans les situations les plus difficiles". Puis il a rappelé qu'à Rome vivent ou plutôt survivent tant de "personnes invisibles, qui de temps à autres font objet de la première page, qui sont exploitées sans retenue de manière à ce que titre et image attirent l'attention. C'est là un mécanisme pervers auquel il est difficile de résister. D'abord on cache, ensuite on jette en pâture sans pitié, ou avec une pitié feinte, alors que toute histoire humaine exige le plus grand respect. Toute vie humaine est sacrée".

Nous constituons tous la ville, a poursuivi le Saint-Père. "Nous contribuons à sa vie et à son climat moral...et dans le coeur de chacun il existe une frontière entre bien et mal... Les media font de plus en plus de nous des spectateurs, comme si le mal ne regardait que les autres, comme si certaines choses ne pouvaient arriver qu'aux autres. Or nous somme tous acteurs du bien comme du mal, et nos actes influent sur les autres". Après avoir demandé à Marie immaculée de nous aider "à retrouver et à défendre le respect de la personne", le Pape a salué tous ceux "qui en silence et dans les faits, non en paroles, s'efforcent de pratiquer la loi évangélique de l'amour, qui fait avancer le monde. Ils sont nombreux à Rome aussi, même s'ils font rarement parler d'eux... Femmes et hommes de tout âge, ils ont compris qu'il est inutile de condamner, de se lamenter et de récriminer, mais qu'il vaut mieux répondre au mal par le bien. C'est ce qui change des choses, ou mieux change les personnes, et améliore la société".

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Il y a une « pollution » tout aussi « dangereuse » que la pollution de l'air : « c'est la pollution de l'esprit »

(en pleine conférence de Copenhague sur le climat)

ROME, Mardi 8 Décembre 2009 (ZENIT.org) - Il y a une « pollution » tout aussi « dangereuse » que la pollution de l'air : « c'est la pollution de l'esprit », a dénoncé Benoît XVI en s'élevant contre « le mécanisme pervers » des médias qui répercutent le mal, habituant l'homme « aux choses les plus horribles ».

Pour y faire face, le pape a invité à écouter « la voix de Marie » qui « rappelle aux hommes de notre temps » que « Jésus a vaincu le mal ».

Comme le veut la tradition, en ce 8 décembre, solennité de l'Immaculée Conception, Benoît XVI s'est rendu place d'Espagne à Rome pour vénérer la Vierge Marie. Le Saint Père s'est recueilli quelques instants devant la haute colonne de l'Immaculée avant de prononcer son discours.

Chaque jour, « à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous rendant insensibles et, en quelque sorte, nous intoxiquant parce que le négatif n'est pas pleinement éliminé et qu'il s'accumule de jour en jour », a-t-il affirmé.

« Voilà pourquoi la ville a besoin de Marie, qui par sa présence nous parle de Dieu, nous rappelle la victoire de la grâce sur le péché, et nous conduit à espérer dans les situations humainement les plus difficiles ».

Dans son discours, le pape a évoqué ces « personnes invisibles » qui « vivent - ou survivent - dans la ville, qui parfois se retrouvent en première page des journaux ou sur les écrans, et sont exploitées jusqu'au bout, jusqu'à ce que la nouvelle et l'image attirent l'attention ». « C'est un mécanisme pervers auquel on a malheureusement du mal à résister ». « La ville commence par cacher puis par exposer au public. Sans pitié, ou avec une fausse pitié ».

« Il y a au contraire en chaque homme le désir d'être accueilli comme une personne et considéré comme une réalité sacrée, parce que chaque histoire humaine est une histoire sacrée, et demande le plus grand respect », a poursuivi le Saint Père.

Ainsi, « les médias cherchent à nous faire nous sentir toujours comme ‘spectateurs', comme si le mal ne concernait que les autres et que certaines choses ne pouvaient jamais nous arriver ». « Au contraire, nous sommes tous ‘acteurs' et, dans le mal comme dans le bien, notre comportement a une influence sur les autres », a-t-il insisté.

« Nous nous plaignons souvent de la pollution de l'air qui est irrespirable dans certaines parties de la ville », a poursuivi Benoît XVI. « C'est vrai : il faut l'engagement de tous pour rendre la ville plus propre ». « Et toutefois, il y a une autre pollution, moins perceptible aux sens, mais aussi dangereuse ». « C'est la pollution de l'esprit ; c'est ce qui rend nos visages moins souriants, plus sombres, qui nous pousse à ne pas nous saluer entre nous, à ne pas nous regarder en face... ».

« Marie Immaculée nous aide à redécouvrir et à défendre la profondeur des personnes, parce qu'il y a en elle une transparence parfaite de l'âme dans le corps », a-t-il ajouté.

Benoît XVI a enfin souhaité rendre hommage « publiquement à tous ceux qui en silence, non par des paroles mais par des faits, s'efforcent de pratiquer cette loi évangélique de l'amour qui pousse en avant le monde ». « Ils sont nombreux, ici aussi à Rome, et ils font rarement la couverture des journaux ». « Des hommes et des femmes de tous âges, qui ont compris que cela ne sert à rien de condamner, de se lamenter, de récriminer, mais qu'il vaut mieux répondre au mal par le bien », a-t-il expliqué. « Cela change les choses ; ou mieux, cela change les personnes et, par conséquent, améliore la société ».

« Prêtons l'oreille à la voix de Marie. Ecoutons son appel silencieux mais pressant », a rappelé le Saint Père. « Elle dit à chacun de nous : là où le péché a abondé, la grâce peut surabonder, à partir justement de ton cœur et de ta vie ! Et la ville sera plus belle, plus chrétienne, plus humaine ».

Marine Soreau

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1.jpg"Lorsque dans l'Eglise surgissent des controverses, le recours au ministère de Pierre garantit la fidélité à la saine doctrine et donne sérénité et liberté intérieure"

Benoît XVI, catéchèse du mercredi 9 décembre 2009

 

 

 

Nous faisons aujourd'hui la connaissance d'un autre moine bénédictin du douzième siècle. Son nom est Rupert de Deutz, une ville près de Cologne, siège d'un célèbre monastère ... Il se distingua par sa droiture morale très intègre et par son profond attachement au Siège de Saint-Pierre.

Son époque fut marquée par des oppositions entre la papauté et l'empire, à cause de ce qu'on appelle la « lutte des investitures », par laquelle - comme je l'ai mentionné dans d'autres catéchèses - la papauté voulait empêcher que la nomination des évêques et l'exercice de leur juridiction ne dépende des autorités civiles, qui étaient guidées la plupart du temps par des motivations politiques et économiques, certainement pas pastorales. L'évêque de Liège, Othbert, résistait aux directives du pape et envoya en exil Bérenger, abbé du monastère de Saint-Laurent, précisément à cause de sa fidélité au pape. Dans ce monastère vivait Rupert, qui n'hésita pas à suivre l'abbé en exil ; il ne revint à Liège et n'accepta de devenir prêtre que quand l'évêque Othbert rentra en communion avec le pape. Jusqu'à ce moment, en effet, il avait évité de recevoir l'ordination d'un évêque en désaccord avec le pape. Rupert nous enseigne que lorsque naissent des controverses dans l'Eglise, la référence au ministère pétrinien garantit la fidélité à la saine doctrine et donne la sérénité et la liberté intérieure.