lundi, 19 avril 2010
Les larmes de Joseph
"En écoutant mon histoire, Ratzinger a pleuré"
d' Andrea Tornielli
"Cela fut un cadeau vraiment très beau, après toutes ces souffrances, nous avons tous pleuré et le Pape aussi". Joseph Magro a 38 ans, et montre avec fierté le rosaire qu'il vient de recevoir des mains du Pape. Avec 7 autres victimes d'abus sexuels subis dans l'orphelinat Saint Joseph, il a pu parler entre 4 yeux quelques minutes avec Benoît XVI, loin des caméras, dans la chapelle de la nonciature.
Pouvez-vous raconter ce qu'il s'est passé ?
J'ai subi des abus sexuels à partir de l'âge de 15 ans, entre 1988 et 1990, dans l'orphelinat Saint Joseph. Le prêtre, le Père Charles Pulis, venait me réveiller le matin et m'embrassait sur la bouche, puis me masturbait. Je ne pouvais pas parler, ni me rebeller, je ne pouvais rien dire, car il me menaçait de me mettre dehors. Il y a 7 ans, un procès s'est ouvert, mais nous n'avons pas encore eu la sentence, nous n'avons pas encore obtenu justice.
Comment fut la rencontre avec le Pape ?
Je n'avais plus la foi dans les prêtres, mais après cette expérience qui m'est arrivée je recommence à espérer. Vous en Italie, vous avez un saint. Compris ? Vous avez un saint!
Puis-je vous demander quelles furent les paroles échangées avec le Pape Benoît XVI ?
Lorsque je lui ai dit que je m'appelais Joseph, le Pape a ouvert grand les yeux: "Joseph, comme moi! " Je lui ai demandé: "pourquoi le prêtre m'avait fait cela, pourquoi il m'avait abusé ?". Il m'a répondu qu'il priait pour moi, et nous avons prié ensemble.
Comment réagissait le Pape durant ces moments ?
Je fus très touché par le fait qu'il éprouvait une grande douleur. Cela se voyait qu'il souffrait avec moi. Je ne voulais pas le faire souffrir, je ne lui ai pas raconté les abus que j'ai subis, mais lui a pleuré avec moi, bien qu'il n'ait aucune culpabilité pour ce qui m'est arrivé.
Vous vous attendiez à cette rencontre ?
Non, et ce fut un grand cadeau pour moi, être écouté de cette façon et écouté par lui. J'avais entendu son discours à l'aéroport, samedi après-midi, et il n'y eut aucune mention des abus. Mais ce matin (le 18 avril), après 9heures, j'ai reçu un téléphone: je devais aller à la maison de l'évêque car il nous porterait vers le Pape. J'ai eu finalement un peu de paix grâce à cette rencontre. Il m'a donné un chapelet, celui que je porte au cou.
AnTor
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
© Copyright Il Giornale, 19 avril 2010
22:13 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
jeudi, 01 avril 2010
Ne pas se tromper de cible
"Celui qui aime le Christ est invité à faire comme lui: insulté, il ne répondit pas par des insultes"
L'Hebdo de cette semaine, en se basant sur Golias et le "vaticaniste" Gian Carlo Zizzola, s'en prend très violemment au Pape.
Que ce petit blog serve à faire entendre une autre voix, celle de la différence. Le solgan d'une radio le disait bien: "écouter la différence". Le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien.
Je n'ai pas honte de me placer aux cotés du Pape, non que je le suive aveuglément, mais j'aime rechercher la vérité. Je peux l'affirmer haut et fort, il est au dessus de la tempête.
Il serait bon que certains médias changent de cible, ceci pour le bien des victimes.
Monsieur Passer est libre de ses propos. Personnellement, depuis Rome et connaissant les textes de notre Pape, je ne peux que constater la haine de cette article. Les journaux, comme le disait fort judicieusement une personne âgée, sont parfois comme les ânes, ils doivent porter ce qu'on leur met sur le dos. Les mots de font que passer, seuls la vérité et la bonté restent...
En Italie, des journalistes et des évêques sont par exemple aux côtés du Pape. Il y a un manque chez nous, peu de personnes sont en face pour répondre en vérité. Prions pour tous les prêtres et les évêques, calomniés, en ce jour de leur fête, le Jeudi Saint.
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lundi, 29 mars 2010
Mgr Dominique Rey tout contre Benoît XVI
Lors de son homélie de la Messe chrismale, l'évêque de Fréjus Toulon s'est courageusement plaçé aux côtés du Pape. Son propos fut d'ailleurs applaudi.
Chers frères,
La célébration de ce jour ne peut s’abstraire des tourmentes médiatiques qui touchent encore notre Eglise, en particulier la personne du St Père.
Les attaques contre Benoît XVI se sont répétées depuis le début de son pontificat : On le traite dès son arrivée de « Panzer Kardinal » et on le soupçonne, dans son passé, d’avoir entretenu des connivences politiques avec les jeunesses hitlériennes. Ensuite, on le taxe d’islamophobe après son discours à Ratisbonne, lorsqu’il dénonça l’intégrisme religieux d’une foi qui oublie la raison.
Il y a un an à peine, la curée médiatique se déchaîne à l’occasion de la levée des excommunications prononcées à l’égard des évêques attachés à Mgr Lefèvre, et suite aux propos négationnistes de Mgr Williamson.
On met en cause son pseudo conservatisme moral au moment où éclate la polémique au sujet de la fillette brésilienne, qui avait subi un avortement. Quelques jours plus tard, les déclarations détournées de leur contexte, pour ne pas dire falsifiées, attribuées à Benoît XVJ au sujet du SIDA en Afrique et l’usage des moyens prophylactiques, sont brocardés par les nouveaux censeurs.
Récemment encore, le procès de béatification de Pie XII fournit l’occasion aux détracteurs de se mobiliser à l’encontre d’un pape qu’on juge complice, par son silence, du drame de la Shoah. Là encore, en relisant l’histoire à la sauce d’interprétations sélectives et bardée de préventions, on se livre à un procès en règle. On témoigne à charge contre l’entreprise de restauration idéologique à laquelle s’adonnerait Benoît XVI.
Aujourd’hui, le déchaînement médiatique monte d’un cran : le pape aurait essayé d’étouffer des abus sexuels commis par des membres du clergé. Il se serait tu. Il aurait feint d’ignorer le scandale. Par un renversement d’argument, voici qu’on retourne désormais contre le successeur de Pierre, les déclarations lucides, fermes et exigeantes qu’il avait adressées aux chrétiens d’Irlande, aux victimes de ces gestes honteux, et à ceux qui les auraient commis. On met en exergue les imprudences et les défaillances dans la prévention et le traitement judiciaire de certains responsables de l’Eglise pour mieux incriminer celle-ci de tenir un double discours, de demeurer inerte, de céder à l’hypocrisie, en s’accrochant au célibat des prêtres. En effet, on induit un lien supposé entre la discipline du célibat et les conduites perverses, en occultant au passage le fait que près des 3/4 des actes de pédophilie se produisent à l’intérieur des familles.
En additionnant ainsi des cas particuliers exhumés du passé, en accréditant des rumeurs, en caricaturant les positions de l’Eglise, en pratiquant l’effet de loupe sur des déviances pathologiques et avérées de tel ou tel prêtre ou religieux, en valorisant la théâtralisation émotionnelle de ces actes (qui sont en eux-mêmes infâmes), mais aussi en amplifiant des statistiques, reprises ensuite en boucle sur les radios, TV, internet… (comme si les chiffres avancés étaient paroles d’Evangile)… on organise peu ou prou, ce que les spécialistes de la stratégie d’influence appellent un scénario de « panique morale » (cf Jenkins). La ficelle est bien connue : elle a très bien fonctionné pour la légalisation de l’avortement, l’officialisation des unions homosexuelles et de l’homoparentalité dans certains pays, la recherche biomédicale sur l’embryon… Le gonflement et l’exagération des chiffres est un plat que l’on sert régulièrement pour organiser une anesthésie des consciences et un lynchage d’opinions. On exploite le filon des drames individuels pour justifier puis légaliser des transgressions éthiques.
Oui, chaque acte de pédophilie est de trop. Le scandale touche les victimes traumatisées par ces actes abominables. Mais le scandale atteint aussi pour l’Eglise puisqu’il s’agit d’un déni de sa mission. Ces actes jettent un désaveu global sur tant de prêtres et de religieux dévoués qui assument avec honnêteté et droiture les exigences de leur ministère et de leur état, en particulier le célibat. Il ne s’agit pas de dissimuler les faits, ni de disculper les coupables. Le pape l’a souligné avec conviction : « il faut extirper la plaie des abus ». Mais ne nous laissons pas enfermer dans des amalgames, échappons aux conditionnements médiatiques, distançons-nous des incantations proférées dans l’intention de porter un soupçon généralisé sur l’Eglise et sur le clergé. Pourquoi ces tornades médiatiques à répétition, à raison d’une par jour ou d’une par mois ? Pourquoi ce harcèlement ? Comme si la préoccupation de certains était de saper par avance et systématiquement l’autorité de l’Eglise au moment où des choix décisifs dans l’ordre éthique et anthropologique sont en jeu dans le monde, au moment où l’Eglise constitue la seule autorité morale capable de rappeler à l’homme ses principes d’humanité.
Sans sombrer dans la paranoïa victimale du complot, le traitement orchestré qu’on inflige à l’Eglise nous conduit à la lucidité, au courage, à la résistance spirituelle et intellectuelle et à adopter une posture du dissentiment par rapport au prêt à penser totalitaire. On ne peut se laisser abuser ou intimider par le tintamarre qui vise à préparer l’opinion publique. « il est quelquefois bon de paraître laid, quand le miroir est bosselé ! ». Il ne s’agit ni de se résigner comme si l’effacement culturel du christianisme était inéluctable, ni de ressusciter de manière nostalgique le passé.
« Les médias sont souvent comme le verglas, il faut faire avec… » me disait un confrère évêque à Lourdes. Nous devons exister ni contre eux, ni à cause d’eux ! Nous n’existons pas du fait qu’on parle de nous, en vertu de notre image ! Dans une société du spectacle et de la représentation, notre parti pris doit être celui de l’intégrité (morale et intellectuelle) et celui de l’annonce de l’Evangile.
C’est à l’audace du témoignage que nous devons rendre au monde que le pape Benoît XVI convie tous les chrétiens et en particulier les prêtres et les consacrés.
1) Il les invite d’abord à donner le témoignage de l’exemplarité
Si Jésus Christ est à la fois le messager de la Bonne Nouvelle et le message de la Bonne Nouvelle adressée à notre monde, notre vie chrétienne doit tendre à coïncider avec ce qu’elle annonce. Cette cohérence a pour nom la sainteté (c’est-à-dire l’union à Dieu). La sainteté ne consiste pas à tenir la place du héros à l’avant scène, sous les feux de la rampe, mais à se laisser traverser par une lumière intérieure qui nous excède et nous brûle au passage. Va-t-on vers la lumière pour mieux voir ou pour mieux y briller ?
L’exemplarité du prêtre doit être celle de la rectitude morale et de la probité par l’humble pratique des vertus chrétiennes, la discipline de vie, l’accompagnement régulier, la correction fraternelle, l’enracinement personnel et communautaire dans la prière et dans les sacrements. Qu’on ne puisse jamais nous appliquer à nous-mêmes les paroles prononcées par Jésus à l’adresse des Pharisiens : « Ils disent et ne font pas », et pire, « ils font le contraire. »
2) Notre témoignage doit être également celui de la bonté.
Madeleine Delbrel écrivait : « Pour un homme, rencontrer la bonté du Christ dans le prêtre, c’est être rencontré soi-même pour ce qu’on est ! Une rencontre qui nous affirme que nous existons, qui nous rend présent à nous-mêmes, qui marche avec nous-mêmes. »
Pour le prêtre, le témoignage de la bonté est celui de sa charité pastorale. A travers lui, c’est l’humanité du Christ que nous découvrons. Son écoute. Son amitié. Sa proximité. Son attention. Sa considération.
La bonté du curé d’Ars, icône de la miséricorde divine, attirait dans son confessionnal des foules de pécheurs. Si le Christ a dit à chacun de ses prêtres « va », notre monde blessé s’adresse à la bonté des prêtres pour lui dire « viens ». Seule la bonté peut percer le mur de l’indifférence dans laquelle s’enferment tant de nos contemporains. Elle les convainc qu’ils valent plus que leurs actes, qu’ils ne sont pas l’otage de leur passé (aussi difficile qu’il ait été), que la miséricorde de Dieu précède toujours notre retour à Lui.
3) Notre témoignage sera aussi celui de la Croix.
Dans les Ecritures, le pastorat de Jésus s’enracine toujours dans la Passion (Jn 10 et Heb 13, 20). Jésus berger ne relève pas d’abord d’un style bucolique mais d’une dramaturgie sacrificielle. Autrement dit, ce qui rend sacerdotal le ministère du prêtre, c’est la référence indépassable à la Passion de Jésus, au don de soi pour la vie du monde.
Cette Croix, chaque prêtre l’embrasse au jour de son ordination. Elle fait corps avec sa vie et avec son ministère. Il la célèbre à chaque messe. Les échecs, les incompréhensions, les aridités, les résistances jalonnent la route du Golgotha que nous devons tous parcourir. « La croix est l’échelle du ciel », disait St Jean-Marie Vianney. Elle éprouve notre fidélité quotidienne. « Il faut avoir un cœur de longue haleine : les grands desseins ne se font qu’à force de patience. Les choses qui croissent en un jour se perdent en un autre » disait François de Sales. L’échelle du temps de la fécondité du ministère du prêtre dépasse la durée de sa vie. Dans un monde crispé sur l’efficacité de tout, tout de suite, notre témoignage sera celui de la persévérance, de la germination secrète pour servir l’œuvre de l’Esprit. Nous marchons de nuit.
Fidélité dans le temps. Fidélité dans le compagnonnage de nos communautés. Fidélité dans nos amitiés. Fidélité où tout homme, quelque soit sa trajectoire de vie, doit pouvoir trouver en nous la vigilance des vierges sages, ou de Marie-Madeleine rejoignant tôt matin, le tombeau vide.
4) Notre témoignage sera enfin celui du service.
Dans sa lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit : « Non ce n’est pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ, que nous proclamons. Quant à nous-mêmes, nous nous proclamons comme vos serviteurs, à cause de Jésus » (2 Cor 4, 5)
Quiconque exerce une autorité dans l’Eglise doit se comporter à l’inverse de ce qui se passe ordinairement dans les sociétés humaines, où les chefs font sentir leur pouvoir. « Si quelqu’un veut être le premier parmi vous, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous », enseigne Jésus aux siens. (Mc 9,35)
- Monseigneur Rey [droits : diocese de Fréjus-Toulon]
Le pape Benoît XVI, depuis le début de son pontificat, a développé prophétiquement les thèmes de cette diaconie :
« diaconie de la vérité » (cf Jean-Paul II). A l’heure du subjectivisme, du relativisme, du primat donné à l’émotif, Benoît XVI nous a rappelé que la foi couronne la raison. Elle l’anoblit. Elle sauve la raison tout à la fois du rationalisme et du fondamentalisme. Grâce à la raison, la foi est en même temps attestation de la vérité et « conversation avec le monde » (Paul VI) Elle est catéchèse.
« diaconie du pauvre », dans sa première encyclique (Deus Caritas est), et dans sa dernière (Caritas in veritate), le pape souligne que, non seulement l’homme mais le pauvre doit être au centre de l’économie, pour que celle-ci soit humanisante. La charité est un impératif constitutif de notre foi.
« diaconie de la vie et de l’amour humain ». Menacés par l’instrumentalisation de la vie et la prétention de l’homme de se définir par lui-même, le Souverain Pontife nous rappelle sans cesse (à la suite de Jean-Paul II), que la vie est un don de Dieu, que la dignité de la personne humaine doit être respectée depuis la conception jusqu’à la fin naturelle, que le corps n’est pas un simple matériau de laboratoire, que l’homme ne peut décider par lui-même qui doit vivre et qui doit mourir, que l’amour humain se fonde sur l’altérité et la différence sexuelle.
Benoît XVI a abondamment parlé du service de la liturgie, qui doit refléter l’unique prière du peuple sacerdotal. La liturgie a été blessée quand on l’a réduite à l’auto-célébration de la communauté, à l’animation conviviale de groupe, au bavardage ou à la compilation de bons sentiments. Certains l’ont aussi récupérée pour légitimer leurs dissidences théologiques. La liturgie, nous a rappelé le Saint-Père, doit manifester l’unité de notre foi, son orthodoxie et sa catholicité.
Paul VI donnait une belle définition de l’expérience chrétienne : « Les chrétiens doivent habiter le monde en venant de son avenir ». Benoît XVI a reçu la mission, et donc la grâce qui y est attachée, de dessiner pour l’Eglise aujourd’hui les contours de l’espérance qui nous unit. C’est en cultivant le sens de la liturgie, du service de la vérité, de la charité et de la vie… que l’Eglise répond aux attentes spirituelles de notre temps et qu’elle l’évangélise.
En cette messe chrismale, redisons ensemble notre volonté filiale de prier pour le ministère pétrinien de Benoît XVI, d’inscrire résolument notre engagement sacerdotal et missionnaire à sa suite, et de tracer sous sa houlette le sillon de l’Evangile.
+ Dominique Rey
Messe chrismale – Cathédrale Notre Dame de la Seds
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mardi, 16 février 2010
Evêques irlandais: communiqué finale
RENCONTRE AVEC LES EVEQUES IRLANDAIS
CITE DU VATICAN, 16 FEV 20101 (VIS). Voici le communiqué diffusé à l'issue de la rencontre des 15 et 16 février de la Conférence épiscopale d'Irlande avec le Saint-Père et des responsables de la Curie Romaine, "pour débatte de la grave situation dans laquelle se trouve l'Eglise irlandaise":
"Ils ont examiné ensemble le long échec des autorités ecclésiastiques du pays à éradiquer sérieusement les abus sexuels commis sur des mineurs par des prêtres ou des religieux. Tous ont convenu que cette grave crise à engendré une perte de confiance en la hiérarchie et eu un effet négatif sur le témoignage chrétien et l'enseignement moral de l'Eglise. La réunion, qui s'est déroulée dans un esprit de prière fraternelle et de collégialité, de franchise et d'ouverture, a offert aux évêques des lignes directrices pour les aider à faire front à la situation de leurs diocèses".
"Le 15 février au matin, après une brève introduction du Pape, chaque évêque a exposé ses observations et suggestions, parlant souvent des sentiments de douleur, de révolte et de scandale, de trahison et même de haine manifestés par nombre des victimes, des sentiments qui se manifestent souvent aussi parmi les fidèles et le clergé. Les évêques irlandais ont évoqué l'assistance que prêtent actuellement des milliers de volontaires laïques formés pour garantir la sécurité des enfants dans les activités ecclésiales. Ils ont reconnu que si des erreurs de jugement et des omissions sont à la base de la crise, des mesures avaient été prises en faveur de la sécurité des mineurs. Et confirmé leur engagement au côté des autorités publiques, du nord comme du sud de l'Irlande, ainsi que du National Board for Safeguarding Children in Catholic Church in Ireland, afin de garantir la meilleure pratique aux activités ecclésiales".
"Le Pape a observé que ces abus sexuels sur des mineurs ne sont pas qu'un crime atroce mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne créée à son image. Conscient de ce que cette situation douloureuse ne se résoudra pas facilement, il a encouragé les évêques à faire front aux problèmes du passé avec détermination et à la crise actuelle avec courage et honnêteté. Il a également dit son espoir de ce que cette rencontre aide à l'unité épiscopale, aide les évêques à parler d'une seule voix dans les décisions à prendre pour soigner les blessures. Cela passe par un ravivement de la foi dans le Christ et dans la restauration de la crédibilité de l'Eglise, spirituelle et morale".
"Le Saint-Père a évoqué aussi la crise générale de la foi qui frappe l'Eglise et qui, avec le manque de respect envers la personne, a contribué significativement au phénomène des abus sexuels sur les mineurs. Il a souligné la nécessité d'une réflexion théologique approfondie sur la problématique d'ensemble, affirmé aussi la nécessité d'une meilleure formation des candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse, pas uniquement académique et pastorale, mais aussi des prêtres et religieux en exercice".
"Les débats se sont conclus ce midi. Tandis que les prélats irlandais regagnent leurs diocèses, le Pape a demandé que ce carême soit vécu comme un temps d'imploration de la miséricorde divine et des dons de l'Esprit pour la sainteté et la santé de l'Eglise d'Irlande".
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jeudi, 28 janvier 2010
Scandale en Allemagne: Deux jésuites allemand impliqués
Nouveau scandale sexuel dans l'Eglise. Deux jésuites allemands accusés de viols
Un des plus prestigieux lycées de Berlin est touché.
Sur le quotidien Berliner Morgenpost, le recteur du Canisius-Kolleg de Tiergarten, a présenté ses excuses officielles pour des violences sexuelles advenues durant les années 70 et 80 de la part de deux enseignants. Cela ne serait pas des cas isolés et sporadiques, mais des violences systématiques durant plus d'une décennie. Entretemps, les deux enseignants jésuites avaient quitté l'ordre et n'enseignent plus dans l'école. Dans une lettre écrite à plus de 600 ex-étudiants de l'institut, dont nombres d'entre eux occupent des hautes positions dans la société, le recteur, très choqué, a déclaré que les étudiants étaient libres de décider de s'adresser à l'opinion publique ou à la police.
Résumé et traduction par le Suisse Romain © Copyright (Apcom)
Dépêche de l'AFP "J'ai assuré les victimes de ma discrétion totale. Libre à eux d'aller voir la police ou de rendre cela public (...). Mon message est le suivant: vous ne nous menacez pas en parlant, au contraire, vous nous aidez à remédier à ces abus". Recteur du lycée
Note: Le Pape Benoît XVI est courageux, exemplaire, décidé et franc. Cette année sacerdotale, avec le Saint Curé d'Ars comme saint patron, permet de purifier le visage parfois méconnaissable de la sainte Eglise. La transparence, la limpidité, la clarté et la vérité permettront d'enrayer ce cancer. Le Pape Ratzinger avait eu des mots prophétiques, soit aux Etats-Unis, soit en Australie. Le Pape recevra en mi-février tous les évêques de l'Eglise en Irlande pour remettre une lettre pastorale et personnelle afin de mettre à jour ces scandales et guérir ces plaies.
Chemin de Croix, cardinal Joseph Ratzinger, mars 2005
9e Station : Jésus tombe pour la troisième fois
Du livre des Lamentations. 3,27-32
MÉDITATION
Que peut nous dire la troisième chute de Jésus sous le poids de la croix ? Peut-être nous fait-elle penser plus généralement à la chute de l’homme, au fait que beaucoup s’éloignent du Christ, dans une dérive vers un sécularisme sans Dieu. Mais ne devons-nous pas penser également à ce que le Christ doit souffrir dans son Église elle-même ? Combien de fois abusons-nous du Saint-Sacrement de sa présence, dans quel cœur vide et mauvais entre-t-il souvent ! Combien de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, et ne prenons-nous même pas conscience de sa présence ! Combien de fois sa Parole est-elle déformée et galvaudée ! Quel manque de foi dans de très nombreuses théories, combien de paroles creuses ! Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! Que de manques d’attention au sacrement de la réconciliation, où le Christ nous attend pour nous relever de nos chutes ! Tout cela est présent dans sa passion. La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison - Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8,25).
PRIÈRE
Souvent, Seigneur, ton Église nous semble une barque prête à couler, une barque qui prend l’eau de toute part. Et dans ton champ, nous voyons plus d’ivraie que de bon grain. Les vêtements et le visage si sales de ton Église nous effraient. Mais c’est nous-mêmes qui les salissons ! C’est nous-mêmes qui te trahissons chaque fois, après toutes nos belles paroles et nos beaux gestes. Prends pitié de ton Église : en elle aussi, Adam chute toujours de nouveau. Par notre chute, nous te traînons à terre, et Satan s’en réjouit, parce qu’il espère que tu ne pourras plus te relever de cette chute ; il espère que toi, ayant été entraîné dans la chute de ton Église, tu resteras à terre, vaincu. Mais toi, tu te relèveras. Tu t’es relevé, tu es ressuscité et tu peux aussi nous relever. Sauve ton Église et sanctifie-la. Sauve-nous tous et sanctifie-nous.
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dimanche, 17 janvier 2010
Angélus de Benoît XVI
"Cette après midi, 24 ans après la visite historique du vénérable Jean Paul II, je me rendrai à la grande synagogue de Rome, dite Temple Majeur, pour rencontrer la communauté juive de la ville et poser un geste de plus sur le chemin de concorde et d'amitié entre les catholiques et les juifs. En fait,malgré les problèmes et les difficultés, entre les croyants des deux religions existe un climat de grand respect de dialogue, comme en témoignent les rapports mûrs et l'engagement commun pour valoriser ce qui nous unit : la foi en un Dieu unique avant tout, mais aussi la protection de la vie et de la famille, l'aspiration à la justice sociale et à la paix".
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La 3ème visite de Benoît XVI dans une Synagogue
Deux heures et 2000 ans d'histoire
Le départ du souverain pontife est fixé à 16h15, dans la fameuse cour intérieure Saint Damase, au pied du palais apostolique. Benoît XVI se rendra en voiture vers la Synagogue romaine. L'arrivée est prévue à 16h25.
Le Saint Père sera accompagné du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, du substitut pour les affaires internes du Vatican, Mons. Fernando Filoni, du Cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens (conseil pontifical qui sera au grand complet), du Cardinal vicaire de Rome Mgr Agostini Vallini, de Monseigneur Rino Fisichella et du président de la conférence épiscopale italienne (Cei) le Cardinal Angelo Bagnasco. L'archevêque de Paris Mgr André Vingt-Trois et le père Patrick Debois, responsable des rapports avec le judaïsme, seront aussi dans l'entourage du Pape.
Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome, accueillera le Pape à 16h25 au "Largo XVI" à la "Portico di Ottavia". Ils seront également entourés de Renzo Gattegna, président de la communauté juive italienne. Un hommage fleuri se tiendra devant la pierre qui commémore la dramatique et effroyable déportation du 16 octobre 1943.
Vers 16.30 Benoît XVI sera accueilli aux pieds des marches de la Synagogue par le grand rabbin Riccardo Di Segni. Outre l'hommage rendu aux milliers de déportés Juifs romains vers les camps de la mort, un bref arrêt commémorera également l'attentat du 9 octobre 1982.
Le successeur de Pierre traversera ensuite le couloir central de la Synagogue romaine en direction de la tribune. Benoît XVI saluera alors les autorités civiles. Le discours du Saint Père sera très attendu, comme le salut des présidents des communautés juives italiennes et romaines ou enfin le discours du grand rabbin Riccardo Di Segni.
Sont notamment prévus un échange de don, des hymnes chantés par un choeur, un colloque privé entre Riccardo di Segni et Benoît XVI, la visite du musée juif de Rome et la rencontre avec quelques représentants de la communauté juive.
Enfin, un olivier aura été planté en souvenir de cette visite. Le retour au Vatican est annoncé pour 18h30.
....
Du dimanche 17 janvier au mercredi 20 janvier se tiendra à Rome le 9ème Congrès pour le dialogue entre Juifs et Catholiques. Le thème:
"L'enseignement catholique et juif sur la Création et l'environnement. Le défi d'une intervention humaine dans l'ordre naturel"
La délégation juive:
- Shear Yashuv Cohen, grand rabbin d'Aifa.
- David Rosen, du comité juif américain.
- Oded Wiener, secrétaire général du Grand Rabinat d'Israël.
- Josef Levi, grand rabbin de Florence
les grands rabbins Ratson Arussi et David Brodman, ainsi que Daniel Sperber président de l'Institut de l'étude de la Torah en Israël seront présents.
La délégation catholique:
- Son Eminence Jorge Mejia, Cardinal (organisateur de la première visite de Jean Paul II)
- Sa Béatitude Fouad Twal, Patriarche de Jérusalem
- Son Excellence Antonio Franco, nonce apostolique en Israël
- Son Excellence Elias Chacour, Saint Jean d'Acre
- Son Excellence Bruno Forte, archevêque métropolitain de Chieti-Vasto (Italie).
- Son Excellence Giacinto-Boulos Marcuzzo, évêque auxiliaire du patriarcat de Jérusalem
- Monseigneur Pier Francesco Fumagalli, Bibliothèque ambrosienne de Milan.
- Père Norbert Hofmann, S.D.B, secrétaire de la commission pour les rapports religieux avec l'hébraisme (Vatican)
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mercredi, 13 janvier 2010
Susanna Maiolo demande pardon
BENOIT XVI SALUE SUSANNA MAIOLO
CITE DU VATICAN, 13 JAN 2010 (VIS). Le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a indiqué que, "à la conclusion de l'audience générale, le Saint-Père a eu un bref entretien privé avec Mlle Susanna Maiolo, qui s'est excusée pour l'incident provoqué la nuit de Noël. Le Pape lui a exprimé son pardon et ses voeux cordiaux de bonne santé. Elle était accompagnée de deux membres de sa famille. Par ailleurs, l'enquête de la magistrature de l'Etat de la Cité suit son cours".
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vendredi, 25 décembre 2009
Messe de Noël: Le Pape bousculé chute
Voir une vidéo amateur (BBC)
Prions pour le Cardinal Roger Etchegaray qui a dû se rendre à l'hôpital
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mercredi, 04 novembre 2009
Paul VI, Humanae Vitae et la communication
Un oui à une sexualité humaine
Le Pape Benoît XVI se rendra le 8 novembre à Brescia sur les traces du grand Montini, le Pape Paul VI. Une des croix de son pontificat fut l'Encyclique "Humanea Vitae" de 1968, qui se prononça en faveur des méthodes naturelles pour une maternité responsable. Andrea Tornielli, dans Paul VI, l'audace d'un Pape, explique les relations et les liens tissés entre une prétendue majorité de la commission et les médias. Le Pape avait chargé une commission de recherche et il avait choisi de suivre la voie de la vérité.
Lorsque l'avis de la prétendue majorité a filtré dans la presse, le professeur Colombo (expert en démographie et frère du Père Colombo, théologien de confiance de Paul VI) compris ensuite que la fuite venait de la Hollande, le pays qui connut des grandes tensions suite au "fameux" et scandaleux catéchisme des évêques hollandais.
La prétendue majorité communique
Cet avis fut connu de la presse en avril 1967, avec probablement l'intention de faire pression pour que la décision du Pape Paul VI soit favorable à la libéralisation de l'usage des moyens de contraception. Cette nouvelle fut publiée en France, dans le journal "Le Monde", en Angleterre dans "The Tablet" et aux USA dans le "National Catholic Reporter. Il s'est ainsi donc crée une grande attente qui laissait entendre que désormais il ne manquait seulement la signature finale du Pape.
Or, les travaux de la commission se sont terminés dans une vraie bataille parlementaire, sans parvenir toutefois à une majorité. Dans tous les cas, comme l'écrira le Cardinal Heenan, une loi divine ne peut pas être décidée sur la base d'un vote à la majorité.
Un terrain médiatique occupé
Trois grands journaux qui tissent une toile de relations avec des avis contradictoires, qui préparent un réseau de tensions et d'oppositions, cela peut expliquer quelque peu comment les médias ont bien été utilisés par un parti, un clan, ou une partie non négligeable de personnes opposées au Saint Père et à l'Eglise. Le Concile Vatican II avait connu aussi la naissance de prétendus experts qui remplissaient les journaux et informaient le grand public sur les avancées du Concile.
Un défi à relever
Il faut retenir donc que les cardinaux, les évêques et les prêtres ont délaissé, par omission et par méfiance, le terrain de la communication au profit d'autres courants. Cela explique, en partie, notre situation actuelle en Occident. Le terrain médiatique n'est pas neutre, libre, mais est occupé par des personnes qui ont déjà un avis défavorable envers l'Eglise. D'où la tension qui existe entre les médias et Eglise. Les stéréotypes y sont nombreux. C'est donc bien la hiérarchie qui doit relever le défi de la communication de l'Eglise afin que la vérité soit entendue. C'est un droit fondamental qui s'appuie sur la nature humaine, sur les droits de l'homme et qui promeut la liberté religieuse.
Communiquer la bonté
Cette communication doit se faire pacifiquement, en invitant aux raisonnements, sans être sur la défensive, sans agressivité, mais en communiquant simplement la joie de croire, la positivité du message, la beauté du christianisme, la libération que donne la vérité sur l'homme et sur Dieu, en reconnaissant aussi les défauts, les scandales et les péchés, non de l'Eglise, car elle est sainte, mais des hommes et des femmes qui la composent. En bref: communiquer la personne même du Christ.
19:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | | |
samedi, 31 octobre 2009
Mgr Williamson condamné!
Mgr Williamson, l'un des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre en 1988, qui avait défrayé la chronique début janvier avec ses déclarations révisionnistes, a été condamné par un tribunal allemand à une amende de 12 000 euros pour "négation de l'holocauste".
source L'Osservatore Vaticano
17:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
dimanche, 25 octobre 2009
Anglicans: nous sommes sous l'autorité du Pape qui établit la vérité
Anglicans : Nous sommes enfin de retour à la maison !
Le Révérend John Anthony Hepworth, Primat de la Traditional Anglican Communion (TAC) - Eglise présente dans plus de quarante pays et forte de près de 400 000 fidèles - est le principal acteur du rapprochement de certains Anglicans avec l'Eglise catholique romaine. En exclusivité, il réagit à chaud à la décision du pape depuis Blackwood (Australie du sud).
Que vous inspire la décision du pape ?
La nuit où j'ai appris la décision du pape, j'ai appelé les évêques des quarante quatre pays où nous sommes présents et nous avons pleuré de joie… Cela fait plus de quatre cents ans que les Anglicans attendaient ce jour. Au nom des 400 000 fidèles de la TAC, je voudrais dire au pape notre immense gratitude ! Nous avons tant prié et jeûné pour que ce jour arrive… Enfin, nous passons de l'incertitude à la certitude, puisque nous sommes désormais sous l'autorité de celui qui a reçu, de la part du Christ, délégation pour établir la vérité. Nous sommes enfin de retour à la maison !
source: Famille Chrétienne
01:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 23 octobre 2009
Benoît XVI en Irak ?
Le Père F.Lombardi, directeur de la salle de presse, a communiqué que cette nouvelle n'est pas fondée!
Une délégation après la visite au Saint Siège: visite de la Maison d'Abraham à Ur
Un voyage du Pape en Irak pour visiter la demeure d'Abraham ? A lire le quotidien d'état iraquien, "al Sabah", il semble que cela soit une question déjà décidée et qu'elle se fera dans peu de temps. "
"Le Pape Benoît XVI arrivera bientôt en Irak pour visiter la maison d'Abraham dans le site archéologique de Ur, dans la province de Dhi Qar", écrit le journal al Sabah en première page. Le quotidien écrit qu' hier, le président de la région du gouvernement de Dhi Qar, Qusai al-Abbadi, a donné la nouvelle lors de son retour de sa visite en Italie advenue la semaine dernière. Al Abbadi - affirme al Sabah - a expliqué que durant sa visite au Vatican, il a relancé l'invitation adressée au Pape par le conseil régional que lui-même préside; un haut prélat du Saint Siège aurait quant à lui affirmé que "le Saint Père a accepté l'invitation et visitera Dhi Qar dans un futur assez proche".
Ur, antique capitale sumérienne, fut construite autour de 2100 avant J.-C.; le site est distant d'à peine 10 kilomètres de Nassirya, et fut le le site de la mission italienne en Iraq, prénomée "antique Babylone".
© Copyright Apcom (traduit de l'italien par le Suisse Romain)
Note: Jean Paul II dans son itinéraire vers le Jubilé de l'an 2000, avait ardemment souhaité se rendre sur les pas d'Abraham, le père de croyants, mais le gouvernement de l'époque l'en avait empêché. Le prochain Synode d'octobre 2010 sera consacré au Moyen Orient.
05:01 | Lien permanent | Commentaires (0) | | |
vendredi, 11 septembre 2009
L'Occident se voile la face par peur de l'enlever à l'islam
L'Occident se voile la face par peur de l'enlever à l'islam
Magdi Cristiano Allam (Libero, 6 settembre 2009)
"Admettons notre défaite: en Europe, nous avons à tel point peur de l'islam, d'Allah, du Coran, de Mahomet et de la sharia, que nous avons déjà accepté une condition de sujétion idéologique ainsi qu'un arbitraire juridique. Déjà aujourd'hui cela nous rend incapable d'être pleinement nous-même dans notre propre maison. Ceci est tellement vrai que nous considérons un péché mortel et civilement un délit de soutenir librement et publiquement que nous sommes contraire à l'islam, à Allah, au Coran à Mahomet, à la sharia, même sans avoir aucun préjudice envers les muslmans comme personne; alors qu'en même temps nous avons honte de nous identifier laïquement dans la civilisation européenne, en reconnaissant la vérité historique des racines judéo-chrétiennes et croyant dans des valeurs non-négociables qui donnent la substance de notre communauté humaine".
Magdi Allam fut baptisé par Benoît XVI lors de la Pâques 2007, prenant le nom de Cristiano. Ancien journaliste au prestigieux "Corriere della Sera", il est désormais député européen; il vit sous escort policière, menacé de mort.
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
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vendredi, 14 août 2009
Benoît XVI, l'UBS et les USA
Un pas vers une finance éthique
L'accord entre l'Administration américaine et le colosse bancaire hélvétique représente un progrès significatif dans la lutte contre l'évasion fiscale ainsi qu'un pas dans la direction d'une finance plus controllée. C'est un indiscutable succès pour l'administration américaine qui a fait de la lutte contre la corruption un point déterminant de son propre mandat. Mais c'est surtout un pas en avant vers le modèle d'une finance éthique décrite par Benoît XVI dans l'encyclique "Caritas in Veritate".
Transparence, écrit le Pape, signifie éhique, car "chaque décision économique a une conséquence de caractère morale" et donc" lorsque s'accomplit le processus économique, les règles de la justice doivent être respectées dès le départ et non pas après de façon latérale".
L'accord extra-judicaire entre Washington et l'UBS a été communiqué, mercredi 12 août, par Stuart Gibson, le représentant du département de la justice américaine, au juge du district de Miami Alan Gold. Ceux-ci auraient dû se prononcer lors de l'audience programmée au lundi 17 août - date prévue initialement depuis la mi-juillet - sur une dénonciaition en février dernier contre l'UBS. Le fisc américain, en fait, a accusé l'UBS d'avoir aidé 52 000 contribuables à se soustraire aux taxes aux travers des racourcis de "paradis off shore". Le patrimoine accumulée dans les comptes suisses, selon des indiscrétions de la presse, se monteraient à environ 15 milliard de dollars. L'UBS aurait évité un procès pénal en payant une amende de 780 millions de dollars et en donnant, selon un accord avec les gouvernement de Berne, les noms de 250 clients suspectés d'irrégularités. Trop peu pour les enquêteurs.
De l'accord même, il n'y a pas encore eu de détails. Le département d'Etat a parlé d'un "accord initial", souligant "qu'il faudra du temps pour arriver à un accord définitif". Toutefois, le lignes directrices sont claires: le géant bancaire suisse, second opérateur du monde dans la gestion du patrimoine, fournira à l'Administration américaine les noms de milliers des ses clients supectées d'évasion fiscale et d'irrégularités. Il devrait y avoir entre 8 000 et 10 000 noms, mais quelques sources parlent aussi de 5 000. La "livraison" des noms devrait advenir dans un temps assez bref, probablement après le 23 septembre, lorsque tombera l'amnistie concédée par les autorités des USA grâce à laquelle les fraudeurs fiscaux pourront s'auto-dénoncer avec des procédures simplifiées et sans aller vers des accusations pénales.
Actuellement, les scénarios qui s'ouvrent sont multiples. Certainement, comme le révèlent de nombeux analystes, l'accord entre Washington et l'UBS représente un vrai coup dur à la diffusion de paradis fiscaux et des banques "off shore". Il est question de comprendre ce qui adviendra en Europe, où le problème est encore énorme et les succès dans la lutte sont sporadiques, aussi à cause de la profonde colusion avec le monde politique.
Il y a seulement une année, le scandale des 1 400 noms des agents de court européen au Lichtenstein semblait signer la fin des paradis fiscaux dans l'Union européenne (Luxembrourg, Autriche... ) et dans les pays limitrophes. En fait, la directive européenne qui devrait pacifier les systèmes de l'Union et garantir la transparence n'a pas encore été approuvée. Si l'entente entre l'Adminsitration des USA et l'institut bancaire suisse est couronné de succès, le résultat pourrait rendre plus facile, flexible et léger celui qui s'annonce (encore non conclu), accord entre Berlin et le Lischenstein pour le retour des capitaux dans la République allemande. En mars dernier, la Principauté a rendu public la volonté de recevoir les standards de transparence de l'OCDE. Mais cela n'est pas dit: la peur des analystes consiste, que sans avoir le vrai soutien de la politique et des institutions financières internationales, les accords ne puissent pas être efficaces, se réduisant à des banals compromis temporaires.
Concernant la lutte sur l'évasion fiscale dans le monde, il plane encore des notables inconnus. Comment fera la Suisse pour concilier l'accord avec ses normes antiques du secret bancaire ? Quelles seront les conséquences pour la finance mondiale ? Et quelle sera l'incidence sur l'accord en cours sur les nouvelles règles des marchés ? L'OCDE (l'organisation pour la coopération et le dévellopement économique) estime que dans les "paradis fiscaux" dispersés dans les 4 coins de la terre, il y ait environ 5 à 7 000 milliard de dollars. La coopération entre les Etats s'accroit: de l'an 2000 à aujourd'hui, 44 accords bilatéraux ont été signés. Il faut encore des petits pas, mais ceux-ci n'élimineront pas le problème car ils induiront les fraudeurs à déplacer la destination de leur propres fonds. Même discours pour la guerre au recyclage: selon la Banque mondiale, chaque année, entre 1000 et 1 600 milliards de dollars du fruit de l'activité criminels arrivent dans les oasis financiers. Et les enquêtes des "task forces" n'ont pas obtenu de résultats significatifs dans le recherche du blocage des flux.
(©L'Osservatore Romano - 14 agosto 2009)
N.B. L'UBS représenterait donc le 0,1 % de la fraude mondiale...
Traduit de l'italien par le Suisse Romain
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vendredi, 07 août 2009
Medjugorje, la Congrégation de la doctrine de la Foi et Benoît XVI
De nombreuses personnes se réclament de la Congrégation de la doctrine de la Foi pour affirmer que l'Eglise ne s'est pas encore prononcée sur l'authenticité des apparitions; cela serait à venir. On peut toujours tout relativiser, car d'autres invoquent les tourments du Padre Pio avec cette même Congrégation. D'autres encore pensent que cette dernière aurait soit disant finalement accepté les écrits de Vassula Ryden, alors que dans un premier temps elle les aurait refusés. Enfin certains affirment que Sainte Faustine, béatifiée par Jean Paul II, n'aurait pas reçu non plus l'aval de son évêque. Notre raison peut parfois tout dire ainsi que son contraire. Une sorte de supermarché du merveilleux* jette un voile bien trouble sur la simplicité de la foi, qui finit par être recouverte par une pelote de laine bien emêlée. Cela empêche la clarté du jugement, le discernement, la réflexion et l'usage de notre raison afin d'apercevoir dans nos vies toutes ordinaires l'étoile du Siège de la Sagesse, la Vierge Marie, le un guide asssuré dans notre pélerinage terrestre.
Il est bien-sûr impossible de répondre maintenant à toutes ces questions. Mais posons toutefois un regard de foi raisonnable, éclairé par deux fins et petits filets de lumières qui brillent à l'horizon:
- les saints, dont Padre Pio et Sainte Faustine, furent fidèlement des enfants de la Sainte Eglise romaine. Ils furent toujours très humbles (l'humilité est une vertu que la Vierge Marie a vécue parfaitement et que le diable déteste car cela semble la seule qu'il ne puisse pas imiter), toujours obéissants, priants, confiants, sachant que si Dieu est Père, l'Eglise est une vraie Mère.
- pour Medjugorje, voici précisément un des jugements de la Congrégation de la doctrine de la foi. Comme indiqué ci-dessous, il est important de le communiquer en toute vérité et clarté. Car cette communication importante passe quelque peu sous silence.
* ce supermarché du merveilleux se détourne peut-être d'une certaine "pastorale", trop centrée sur les structures et l'organisation. L'eau vive vient donc à manquer.
ACTE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DE TOSCANE
source: Thierry Boutet en 1998.
« Pendant la visite ad limina apostolorum des évêques de la région de Toscane, qui a eu lieu du 16 au 20 avril 2007, nous avons eu une réunion à la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi avec son secrétaire, Mgr Angelo Amato, qui, alors qu’il parlait avec nous des apparitions de Medjugorje, nous a invités à rendre publique l’homélie de l'évêque de Mostar du 15 juin 2006, prononcée à la paroisse St-Jacques à Medjugorje (voir ci-dessous), pour éclairer le phénomène religieux lié à ce lieu. Répondant à cette invitation, nous la faisons connaître, et surtout nous demandons aux prêtres de la lire soigneusement et d’en tirer les conséquences nécessaires pour que nos fidèles soient correctement éclairés. »
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dimanche, 26 juillet 2009
Liturgie: Réconciliation
Andrea Tornielli dépeint la carte italienne des lieux où la forme extraordinaire du rite romain est célébrée. Il analyse ensuite l'application du Motu Proprio de Benoît XVI dans les différents diocèses.
Les problèmes sont tout de même bien nombreux et le thème très sensible. Le vaticaniste conclu magnifiquement: la libéralisation de "l'ancien rite" par Benoît XVI est un acte de réconciliation. Or, il est vécu encore comme son contraire, encore une forte une dispute. Sa vertu est pourtant de permettre aux uns de s'ouvrir à l'authentique réforme du rite romain selon Paul VI sans s'arrêter à un rubricisme étroit voire stérile et aux autres de corriger les abus liturgiques qui ont fait de la messe une sorte de création et d'invention personnelle. Le Pape a décrit la réforme sans ruptures ni cassures lors de son discours à la Curie romaine en décembre 2005.
Fait saisissant: bien des jeunes sont attirés et charmés aussi par la forme "antique", plutôt extraordinaire, dites de saint Pie V. La génération montante pourra se réapproprier la liturgie catholique dans son intrégrité, avec toute sa beauté, sa profondeur et sa diversité en redécouvrant le sens de la prière, du silence et du sacré. Savoir d'où l'on vient permet de savoir où l'on va, sans oublier que la forme ordinaire de Paul VI correspond au passage de l'Esprit Saint dans son Eglise. Le chemin est encore long...
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mercredi, 08 juillet 2009
Pas de dogmes dans le social
... mais une vérité pour une Charité. La politique et l'économie sont des formes éminentes de cette Charité. Certains journalistes et courants dans l'Eglise attendaient peut-être autre chose de l'Encyclique sociale de Benoît XVI. D'autres ne diront peut-être pas ouvertement qu'ils sont déçus. Ils attendaient des solutions concrètes et sans doute une condamnation nette et ferme du libéralisme et du mercantilisme fou. La mention de l'avortement et de la contraception semblerait alors faire sentir à nouveau l'étroitesse de la morale.... Encore une fois, l'Eglise ne fait pas de politique, ni d'économie, ne prend pas en main l'organisation de la société. Mais il y a des principes et des valeurs non-négociables qui sont transversales. Il reste hélas des esprits formatés au "politique d'abord" voulant en quelque sorte faire entrer toute la foi de l'Eglise dans le costume étroit des opinions personnelles et temporelles. Voilà comment doit penser un catholique est leur petit credo. C'est ainsi que se forme les clans "fictifs" au sein de l'Eglise, de la gauche à la droite, du catholique libéral en passant par le progressiste pour finir au conservateur titre ou étiquette suprême dont personne ne désire être qualifié. Cette analyse semble éclairer toute la réalité, dont le mystère de l'Eglise. Cette dernière n'est pas un parti mais un mystère d'Unité touchant la foi et la raison. Il y une hiérarchie de pensée dans l'ordre voulu par Dieu et un rapport fin et subtile, plein d'équilibre entre la nature ou la raison et le surnaturel ou le révélé. La foi est la perle commune pour tous et chacun, le bien suprême et le repos de la raison.
Cette liberté, sans rupture morale, dans le domaine temporel (écologie, justice sociale, principe de subsidiarité... ) donne et ouvre un immense panorama pour la vocation des laïcs dont on dit à tord qu'ils n'ont pas toute leur place dans l'Eglise. Or, le baptême est plénier! La decléricalisation est une chance pour les laïcs. Tout autre chose est le manque de prêtre qui est un malheur pour la vie de l'Eglise.
Cette Encyclique donne des principes fondamentaux pour appliquer, non pas la solution, mais les solutions et porter remèdes aux graves injustices dans le monde. Aussi, rien d'étonnant de voir la troisième Encyclique du Pape, amoureux et serviteur de la vérité, intituler son oeuvre: la Charité dans la Vérité. Sans elle, la Charité n'est pas authentique. Prions pour que ce chef d'oeuvre de la pensée qui éclaire notre route soit lu, étudié, connu, diffusé et appliqué. Une somme pour notre temps et pour l'histoire. Le monde attend les jeunes et les saints.
A l'audience générale, le Saint-Père est revenu sur son Encyclique.
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Ecône: Changement de port d'attache pour Ecclesia Dei
La rattachement d'Ecclesia Dei ( commission de discussion avec Ecône ) au port du dicastère doctrinal romain illustre la nature de la cassure et de la brisure opérée par Marcel Lefebvre. La messe en latin n'est pas un argument car c'est bien de sérieuses divergences doctrinales qui ont poussées une poignée d'évêques, de prêtres et de fidèles à prendre les canaux de sauvetage dans un navire ecclésiale en train de couler. Or, l'Eglise n'est pas le Titanic. La barque de l'Eglise catholique gouvernée par Pierre a les promesses de la vie éternelle. Déjà sur la mer agitée de Galilée, le bâteau de Pierre était parfois fortement agité, mais le Christ restait, dormait et enseignait tout de même depuis ce bâteau... et il continue de le faire jusqu'à la fin de temps. Pour Ecône, le navire aurait subitement changé de route vers Vatican II. Leur petite barque serait resté seul et fidèle contre vents et marées. L'Eglise a une mentalité de samaritains pour tous et pour chacun. La levée des excommunications voulait soigner la blessure. Sur cent âmes, cent l'intéressent. Il faut que toutes personnes voulant entrer ou réentrer dans la barque du salut se sentent attendues et désirées, pas rejettées.
Avec la fin de mandat de son Eminence le Cardinal Hoyos, le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Son Eminence le Cardinal Levada, devient le premier responsable d'Ecclesia Dei. Mgr Pozzo est le nouveau secrétaire. Cette commision "L'Eglise de Dieu affligée" avait été érigée par Jean Paul II pour tenter de colmater le schisme d'Ecône (1988). La recherche du retour des intégristes à l'Unité de l'Eglise catholique et romaine est donc entrée dans une nouvelle phase fondamentale: l'étape doctrinale. Enfin, il serait vraiment injuste d'y voir une éviction ou une sanction du Cardinal Hoyos.
Quoi que l'on puisse en penser, l'exclustivité de la liturgie romaine dans sa forme extraordinaire (dite Messe en latin, Messe tridentine ou Messe de Saint Pie V ) n'est qu'un miroir aux alouettes ou un arbre qui cache la forêt. L'Eglise est fort justement pour la diversité liturgique. Le bon Pape Jean XXIII a célébré dans cette forme désormais libre dans toute l'Eglise. Aussi le fond de la question est bien plus profond: d'ordre doctrinal. En fait, Ecône voit la mise en oeuvre, de et par l'Eglise à son égard, d'un principe qu'il rejette et bénéficie donc de cet oecuménisme actif avec tous les chrétiens voulu par Vatican II même. Saint Pie X est enfin le dernier Pape que cette même Eglise a reconnu comme saint.
Extrait du Motu Proprio Ecclesiae Unitatem, (l'Unité de l'Eglise) en vue du dialogue avec la Fraternité Saint Pie X:
MOTU PROPRIO "ECCLESIAE UNITATEM"
CITE DU VATICAN, 8 JUL 2009 (VIS). Voici une traduction du Motu Proprio de Benoît XVI (2 juillet) intitulé Ecclesiae Unitatem, réorganisant la Commission pontificale Ecclesia Dei:
"Le Successeur de l'Apôtre Pierre a le devoir de veiller à l'unité de l'Eglise, en soutenant de manière opportune les vocations que la grâce a accordé aux uns et aux autres. Il est la référence visible permanente et le fondement de l'unité des pasteurs comme des fidèles. De tout temps la priorité de l'Eglise est de conduire vers Dieu les hommes, vers une rencontre qui doit être facilité par un témoignage de foi commun à tous les chrétiens. En fidélité à ce mandat, après l'ordination épiscopale conférée illicitement par Mgr.Marcel Lefebvre à quatre prêtres le 30 juin 1988, Jean-Paul II institua le 2 juillet suivant la Commission pontificale Ecclesia Dei. Cet organisme est depuis chargée de collaborer avec les évêques, la Curie Romaine et les milieux traditionalistes concernés afin de faciliter la pleine communion ecclésiale des prêtres et séminaristes, communautés religieuses ou religieux et religieuses individuels jusqu'alors liés à la Fraternité fondée par Mgr.Lefebvre et désireux de rester unis au Pape dans l'Eglise catholique tout en conservant leurs traditions spirituelles et liturgiques comme convenu dans l'accord signé le 5 mai 1988 par le Cardinal Ratzinger et Mgr.Lefebvre. C'est dans cette ligne et pour servir visiblement la communion universelle de l'Eglise, afin que tous ceux qui ont un vrai désir d'unité puissent la conserver ou la retrouver, que par le Motu Proprio Summorun Pontificium j'ai voulu actualiser, préciser et élargir l'usage du missel romain de 1962".
"Dans le même esprit et avec le même engagement à favoriser le dépassement des fractures et des divisions au sein de l'Eglise, en l'occurrence de guérir une blessure infectée du tissu ecclésial, j'ai levé l'excommunication qui frappait les évêques ordonnés illicitement par Mgr.Lefebvre. J'ai ainsi voulu lever un obstacle à l'ouverture du dialogue et inviter les évêques de la Fraternité St.Pie X a reprendre le chemin de la pleine communion avec l'Eglise. Comme je l'ai expliqué dans ma lettre du 10 mars dernier à l'épiscopat catholique, la levée des excommunications constitue une mesure disciplinaire destinée à libérer les personnes du poids de cette grave sanction. Ceci étant, les questions doctrinales demeurent et, tant qu'elles ne seront pas résolues, la Fraternité St.Pie X ne jouira d'aucun statut canonique dans l'Eglise. Ses ministres exercent illégitimement leurs ministères".
"Les questions devant désormais être traitées avec la Fraternité étant essentiellement doctrinales, j'ai décidé, 20 ans après le Motu Proprio Ecclesia Dei et comme je m'étais réservé de le faire, de refondre la Commission Ecclesia Dei en la reliant étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle se composera désormais d'un Président en la personne du Préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi, assisté d'un Secrétaire et d'Officials. Secondé par le Secrétaire, le Président soumettra les cas et sujets éminemment doctrinaux à l'étude et au jugement des instances ordinaires de la Congrégation, avant d'en soumettre les résultats aux dispositions du Souverain Pontife".
Par cette mesure, conclut le Saint-Père, "j'entends en particulier montrer ma paternelle sollicitude envers la Fraternité St.Pie X, dans la perspective de son retour à la pleine communion avec l'Eglise. J'invite vivement à tous les fidèles à prier le Seigneur, par l'intercession de Marie, afin que Ut Unum Sint".
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