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dimanche, 18 avril 2010

Les larmes de Pierre

... se sont mêlées aux pleurs des victimes.

"J'ai vu le Pape pleurer d'émotion et je fus libéré d'un grand poids"

Témoignage d'une victime après sa rencontre avec Benoît XVI

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«Je vais continuer ma bataille, non pas contre l’Église mais contre la pédophilie»

Lawrence Gresh, porte-parole des victimes

Article dans La Croix

malta103.jpgParti de Rome alors qu’un nuage de cendres volcaniques avait contraint la moitié de l’Europe à fermer son espace aérien, Benoît XVI a dissipé pour sa part l’ombre des scandales de pédophilie au sein du clergé qui planait au-dessus de ce voyage en rencontrant à huis clos un petit groupe de victimes, en versant quelques larmes devant le récit de leurs souffrances. Depuis le plus petit et le plus au Sud des Etats de l’Union européenne - le plus catholique aussi -, Benoît XVI a surtout lancé un message à une Europe déchristianisée, un appel à la défense de la vie, du mariage et de la famille. Il a aussi invité le vieux continent à ne pas refouler les clandestins africains qui frappent à sa porte. 

L’appel répété du pape aux Maltais pour qu’ils gardent "intact" l’héritage chrétien légué par l’apôtre Paul, échoué sur l’île 1950 ans plus tôt, peut sembler superflu sur ce petit territoire où près de 95 % des 440 000 habitants sont catholiques. Mais dans ce petit morceau d’Europe, a expliqué l’archevêque de Malte devant Benoît XVI, la déchristianisation se fait aussi sentir peu à peu. Le pape a alors invité les Maltais, et les jeunes en premier lieu, à diffuser les valeurs de l’Evangile qui apparaissent comme une "contre-culture" en Europe. Il les a exhortés également à placer leur confiance en Dieu, le seul qui puisse les "guider à travers les tempêtes de la vie" quand d’autres cherchent à les persuader "de mettre de côté" leur foi "en Dieu et en son Eglise". 

Si les Maltais doivent veiller sur leur identité chrétienne, ils doivent aussi assumer "les responsabilités qui en découlent", a soutenu Benoît XVI pour insister sur le "respect religieux" qu’ils doivent avoir pour la défense de la vie, mais aussi pour le mariage et l’intégrité de la famille. Face aux "menaces" qui pèsent contre la vie, le mariage et la famille, le pape a confié aux jeunes qu’ils devaient être "fiers" que leur pays soit le seul de l’Union européenne à interdire à la fois l’avortement et le divorce. 

L’Evangile, est également venu expliquer le pape, commande aussi aux Maltais, et à l’ensemble des pays européens de la Méditerranée, de ne pas refouler les clandestins qui frappent à la porte du vieux continent. 

Ce voyage, que beaucoup jugeaient peu passionnant et placé sous la menace d’un nuage médiatique, a pourtant permis au pape de 83 ans d’adresser un certain nombre de message forts, en particulier à l’intention du continent européen. A la veille du 5e anniversaire de son élection, Joseph Ratzinger a réussi ce premier déplacement de l’année, littéralement acclamé par la très catholique île de Malte. L’Europe et ses frontières seront encore au programme de ses prochaines destinations au Portugal, à Chypre, en Grande-Bretagne et en Espagne. 

A La Valette (Malte), Antoine-Marie Izoard. I.MEDIA

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