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vendredi, 23 avril 2010

Ratzinger et Hoyos

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La lettre du Cardinal Hoyos à Mgr Pican, qui était d'ailleurs sur le site de la Congrégation, félicitant un évêque de n'avoir pas dénoncé un de ses prêtres risquent en effet de rester dans l'histoire.

Le cardinal colombien pouvait écrire : « Vous avez bien agi et je me réjouis d’avoir un confrère dans l’épiscopat qui aux yeux de l’histoire et de tous les autres évêques du monde aura préféré la prison plutôt que de dénoncer son fils-prêtre ».

John Allen, montre dans un article, le changement de l'attitude d'hommes d'églises qui encourageaient le silence et la non-dénonciation des crimes.

L'ancien préfet de la congrégation du clergé, faisait parti d'un bloc de fonctionnaires (dont certains sont encore en fonction) qui pensaient que la crise des abus sexuels était alimentée par l'hystérie des médias, que la tolérance zéro était une réaction excessive, que de renvoyer un prêtre sans procès au parcours long et compliqué était une trahison de la tradition juridique de l'Eglise.

John Allen conclut, et l'importance se situe à ce niveau, la vérité est que le vrai choix de Rome durant des dix dernières années en regard des abus sexuels n'a jamais été entre Ratzinger et la perfection, mais fut entre Ratzinger et Castrillon Hoyos.

Notes:

- un évêque ne confesse pas ses prêtres.

- si un prêtre apprend en confession un abus commis par le pénitent qui est prêtre, le secret sacramentel est absolue. Il n' a pas à lier non plus le pardon, l'absolution à la dénonciation. Le confesseur l'encouragera à s'auto dénoncer, en l'exhortant à penser à la victime qui est blessée. La faute implique la réparation, et donc la reconstruction de la victime.

- le cardinal Hoyos parlait de l'obligation de la dénonciation à la justice civile par l'évêque.

- la pratique actuelle de l'Eglise est d'inviter les évêques à demander aux victimes et aux prêtres coupables de recourir et de se dénoncer à la justice civile. L'évêque doit instruire une enquête interne et en référer à la Congrégation de la foi.

- le Motu Proprio de 2001, signé par Jean Paul II, écrit par Ratzinger (Pape actuel) et Bertone (Secrétaire d'Etat), marque la volonté de l'Eglise de mettre en place une justice interne. Cette dernière est une obligation. La prescription est souvent plus longue que pour le civil.

Mgr Daneels devra s'expliquer

La décision de l'évêque de Bruges ainsi que l'organisation de cette conférence de presse correspondent à la volonté de transparence que l'Eglise catholique de Belgique veut désormais rigoureusement appliquer en la matière, en tournant résolument la page par rapport à l'époque, pas si éloignée, où, dans l'Eglise comme ailleurs, on préférait la solution du silence ou du camouflage.

Mgr Léonard, 23 avril 2010, conférence de presse, Belgique

DECLARATION DU DIRECTEUR DE LA SALLE-DE-PRESSE

CITE DU VATICAN, 16 AVR 2010 (VIS). Hier après-midi, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait une déclaration à propos de la lettre envoyée le 8 septembre 2001 par le Cardinal Darío Castrillo Hoyos, Préfet de la Congrégation pour le clergé, à Mgr.Pierre Pican, Evêque de Bayeux-Lisieux (France), à la suite de sa condamnation par un tribunal dans un cas d'abus sexuel commis par un prêtre: "Ce document est une preuve supplémentaire de la justesse de regrouper sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi les affaires d'abus sur mineurs de la part de membres du clergé, de manière à garantir la rigueur et la cohérence de leur traitement, ainsi que l'ont prévu les documents approuvés en 2001 par le Pape".


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